Passer l’hiver avec Schubert
Il y a quelques temps dans ces colonnes même, j’exhortais éditeurs et traducteurs (car c’est ce sont souvent ces derniers qui découvrent, révèlent et apportent les textes aux comités de lecture) de s’emparer d’un livre dont la lecture en anglais m’avait fasciné : le récit d’une obsession et de son anatomie par le grand ténor Ian Bostridge (Londres, 1964) dans Schubert’s Winter Journey publié par Faber and Faber en Grande-Bretagne et Knopf aux Etats-Unis. Et depuis, chaque fois qu’un micro m’était tendu notamment à France Musique et France Culture, quel que fut le sujet, je m’arrangeais pour placer mon petit couplet sur l’émerveillement que m’avait causé la lecture de ce livre, ce qui me valut à chaque fois courriers et courriels d’auditeurs pressés d’en savoir davantage. Gardons-nous de croire en notre influence, coupable pêché d’orgueil. Cela a dû alimenter le bouche-à-oreillece petit concert a peut-être eu sa part dans la parution aujourd’hui du Voyage d’hiver de Schubert (traduit de l’anglais et de l’allemand par Denis-Armand Canal, 440 pages, 29 euros, Actes sud). Une édition qui rend justice à l’édition originale non seulement la délicatesse de sa traduction (avec le souci de respecter leur musique en musique par Schubert lorsqu’il s’est agi de traduire les poèmes de Wilhelm Müller) mais encore par le soin apporté à la fabrication de l’objet ; car sans relever de la catégorie « Beaux-Livres », ce qu’il n’est en rien à commencer par le format courant, il est illustré selon le voeu de Ian Bostridge par des incrustations de tableaux bien sûr mais aussi de poèmes, portées, photos, dessins et même le logo de la Deutsche Post !
Cette enquête ne captivera pas seulement les interprètes, les férus d’histoire de la musique et les mélomanes mais tout autant ceux sur qui le romantisme allemand exerce une durable et profonde séduction. Ce livre est des rares à pouvoir modifier tant l’interprétation que l’écoute d’une oeuvre aussi célèbre, même si le récital de lieder n’occupe plus la place suprême qui était autrefois la sienne tant dans la vie privée quotidienne que dans les concerts publics. Ian Bostridge, lui, a grandi avec les enregistrement du pianiste Gerald Moore et la voix de Dietrich Fisher-Dieskau. Difficile de s’en déprendre, il l’admet. Son livre n’en demeure pas moins le fruit d’une intime fréquentation d’une grande oeuvre par son interprète, une rumination de vingt ans comme peu d’écrivains y consentent avant de coucher sur le papier le motif de leur tourment. On peut goûter ce voyage dans le voyage, plus allègre que l’austère beauté qu’il analyse, sans avoir en permanence dans le creux de l’oreille les vingt-quatre lieder qui constituent le Winterreise de Schubert, le grain de la voix du chanteur, les accords du piano ni même les poèmes de Wilhelm Müller qui disent l’amour, la perte, l’identité, la crise existentielle, le sens de la vie…
Au long de ses soliloques, un jeune homme abandonne l’amour de sa vie et se résigne lentement à l’idée de sa propre mort. Son désastre amoureux ne peut aboutir qu’à un départ car il sent dès lors un étranger dans ce qui fut le décor de sa passion. Au cours de son périple de retour, il fait d’étranges expériences avec des lieux et des choses de la nature, jusqu’à ce que dans le chant ultime, il rencontre le joueur de vielle (Der Leiermann ou The Hurdy-Gurdy Man, audacieusement rapproché de Mr Tambourine man). Ce voyageur est un exilé solitaire dont Bostridge invite à décrypter la lamentation enfouie au cœur de son secret. Dans son élan, il n’hésite pas à lui prêter des intentions, sinon une biographie, suggérant par exemple que le jeune homme avait dû être viré pour avoir commis le faux-pas d’avoir une liaison avec la jeune fille dont il était le précepteur. Et pourquoi pas ? Il se permet tout, jusqu’à nous faire part de son admiration pour Bob Dylan, Billie Holiday et Frank Sinatra.
Schubert a composé ce voyage d’hiver à la toute fin de sa courte vie, à 31 ans en 1828. C’était un vrai gentil, lui. Pas un faible : un homme profondément bon. Incroyable ce qu’il a pu donner, pour rien, naturellement. Bostridge a le mérite de le rappeler, ce qui ne l’empêche pas de nous entretenir de sa combinaison du Volkslied et du Kunstlied, de la simplicité de l’un et du raffinement de l’autre, ou de son culte de la nuit. Ou de ce que le voyage chez Schubert a quelque chose de fantastique, de surnaturel et même, osons le dire, de religieux. On ne célèbrera jamais assez le discret génie de celui qui a osé inscrire la trompe de chasse dans sa messe en la bémol majeur, et pas petitement puisqu’il lui a fait sonner le sanctus !
La lecture de ce livre est plus que mélancolique (il est vrai que le sous-titre « Anatomie d’une obsession » n’est pas sans résonance avec le fameux Anatomie de la mélancolie de Robert Burton), parfois joyeusement déprimante, et plus encore sur un fond de paysage enneigé, mais non sans humour, avec un je-ne-sais-quoi de sardonique. Bostridge fait d’ailleurs remarquer que Beckett était un grand fan de cette œuvre. N’empêche que, malgré la solitude du voyageur, on pense moins aux personnages de son théâtre qu’à un mot de Cioran assurant que « la musique est ce qui nous aide à être un peu mieux malheureux ». Pourtant, ces lieder de Schubert sont certes pleins de désespoir mais plus encore de passion, de sensualité et d’humour ; Bostridge ne va pas jusqu’à écrire que le silence qui clôt un concert du Voyage d’hiver est encore de la musique, mais il distingue la qualité de ce silence-là des autres. Et il sait parfois se taire dans son enquête, se lançant à lui-même et à nous autres lecteurs l’injonction « Assez de musicologie ! » quand il sent qu’il en fait trop sur l’assimilation du triolet ou la configuration rythmique. Ce même silence qui selon lui clôt tout récital du Voyage d’hiver :
« Un silence se fait, une fois éteints dans la salle les échos de la dernière phrase de la vielle- silence souvent prolongé et qui fait partie de l’expérience partagée pendant le cycle. Silence interprété autant par le public que par les artistes. Suivent habituellement les applaudissements « muets » qui peuvent se transformer en acclamations (…) Les règles normales du récital de chant sont ici suspendues. Aucun « bis » n’a été préparé : le public n’en attend pas, si enthousiaste qu’ait pu être sa réception du concert, et il n’y en aura pas de toute façon. Il règne un sentiment de gravité, d’avoir approché un univers supérieur quelque chose d’ineffable et d’intouchable »
C’est peu dire que cette œuvre (elle dure soixante-dix minutes en tout) jouit d’une discographie abondante. Dietrich Fischer-Dieskau l’a même en registrée à cinq reprises. Par des barytons donc (Schubert en avait tant écrit pour le baryton Vogl) mais aussi par des barytons-basse, des mezzo-sopranos, des ténors, des femmes aussi donc (Christina Schaefer) car l’œuvre ne propose pas un message mais une rencontre… Mais on ne sache pas qu’aucun d’entre eux ait jamais consacré des centaines de pages à creuser l’envoutement provoqué par le compagnonnage du Voyage d’hiver. C’est aussi que Ian Bostridge est un musicien atypique en ce qu’il n’a pas été formé dans les écoles de musiques et les conservatoires, mais plutôt du côté des historiens puisqu’il est diplômé d’histoire et de philosophie des sciences après avoir étudié à Oxford puis Cambridge et qu’il a un temps enseigné la théorie politique et l’histoire de l’Angleterre au XVIIIème siècle (il n’est chanteur professionnel que depuis l’âge de 30 ans). Et même parmi eux, il est marginal puisqu’il avoue que sans le moteur de recherche dans son ordinateur, il n’aurait pu mener ses recherches à bien.
Pour écrire ce qui apparaît comme un « Winterreise à travers les âges », il fait autant appel à la musicologie qu’à l’histoire culturelle et à la psychanalyse, mais sans excès car contrairement à tant d’universitaires, du moins des Américains, il ne passe pas son temps à conjecturer sur l’éventuelle homosexualité du compositeur (au milieu du XIXème siècle, il était courant de désigner la musique de Beethoven comme masculine, et celle de Schubert comme féminine !). Au fond, s’il a écrit ce livre, c’est aussi pour conserver en lui cette œuvre dans toute sa fraicheur alors qu’il l’a interprétée en public une centaine de fois, et qu’un nouveau pianiste, un nouveau public et une autre salle ne suffisent pas toujours à renouveler le bonheur des premières fois. En 1997 déjà, il avait ouvert une nouvelle voie en consacrant un documentaire au cycle romantique de Schubert que Channel 4 diffusa en Grande-Bretagne.
Digressif ? C’est peu dire. Il y est autant question de l’enseignement de Salieri ou du climat politique réactionnaire de l’Allemagne et de l’Autriche des années 1820 que de la formation et de la fonte des glaciers, de la fascination du compositeur pour les livres de James Fenimore Cooper, des effets de la syphilis sur le mental, de l’arbre magique au cœur de Des Lindenbaum ou de la culture teutonne. On s’en doute, les poèmes de Müller y sont passés au peigne fin tant pour eux-mêmes que dans une perspective comparatiste (Byron). C’est l’occasion pour l’auteur de payer sa dette à l’un de ses maîtres de jeunesse, son professeur d’allemand qui lui révéla la beauté poétique des lieder, et pas seulement ceux de Schubert.
Oserais-je l’avouer, si je me suis laissé emporter par cette exploration inouïe d’une œuvre musicale, c’est aussi parce que les Lieder de Schubert sont une de mes madeleines. Pas seulement le Voyage d’hiver , car il y en a près de six cents. Je n’ai pu m’empêcher d’en placer certains au cœur de mon roman Sigmaringen ; et si mon héros s’appelle Julius, c’est sans doute parce que j’avais en permanence sous les yeux la couverture du CD des lieder de Schubert interprétés par Ian Bostridge accompagné au piano par … Julius Drake. Mes préférés sont An Den Mond ou Auf Dem Wasser Zu Singen, ou encore Nacht und Traüme. Que des chants d’une pureté cristalline qui ont le pouvoir d’ouvrir plus largement l’âme toutes passions abolies.
C’est peu dire que l’on quitte ce livre à regret. En fait, on s’en sépare comme on abandonne une salle de concert après un récital du Winterreise. A la fin de son récit, Ian Bostridge dit que, contrairement aux autres concerts de musique classique, ic il n’y a pas de distance d’ébahissement entre le public et le chanteur, la virtuosité étant dissimulée, discrète, tant le public est invité à s’identifier au personnage habité par le chanteur.
« Dans ces conditions, après avoir pénétré si profondément des arcanes aussi intimes; après cette confrontation mutuelle de part et d’autre de la rampe; après avoir dévoilé nos fragilités réciproques pendant soixante-dix minutes (ce qui est une durée considérable), un retour à la « normalité » peut poser quelques problèmes. Les rituels de fins de concert peuvent aider tout bien que gêner : il est parfois impossible de faire les choses habituelles -retrouver des amis, prendre un verre, souper. La solitude est souvent plus attirante -et préférable »
Etrange comme il en va parfois de même avec les rituels de fin de lecture, de certaines lectures, d’une telle lecture.
(« Cantonnement d’étape devant Paris, 24 octobre 1870 » huile sur toile, 1894, de Anton von Werner, BPK/nationalgalerie ; « Ian Bostridge » photo D.R. ;
2 377 Réponses pour Passer l’hiver avec Schubert
du lait bouillant pour la crème anglaise..?
Sinon pour revenir à la littérature, j’attaque 4321 par la face nord (avec gourmandise).
J’essaierai de vous en causer, même si, comme dirait Chaloux, je ne suis pas une vraie littéraire.
« Le petit prince, c’est bon pour les américains »
Mauvais réflexe, typiquement français, de cracher sur qu’on a de plus précieux. Comme Zola, que les lecteurs français méprisent, alors que c’est un grand écrivain qu’on trouve dans les librairies des moindres villes des USA. Et tout ça parce qu’à l’école des profs ratés comme wgg en ont dégoûté les élèves pour toute leur vie. Quel gâchis, vraiment !
Et comment qualifier un type qui vient ici accuser Pierre Assouline de favoriser la propagation de la haine antisémite et le traiter d’ordure ? D’agité du bocal ?
pasque c’est objectivement vrai..mais tout biz doit exercer tout l’pouvoir qui lui est permis..c’est aussi objectivement vrai..gallimard doit publier les pamphlet..pasque..pasque..c’est bon pour la liberté! la liberté tu la rconnaitras toujours à son air torve et sa claudication qu’est toujours conséquente a quelque maladie congénitale par odin..lassouline havec son regard franc et sa démarche délié est son faire valoir par tor
16h51 : Vous le laissez refroidir légèrement avant de l’incorporer petit à petit aux jaunes d’oeufs puis de faire cuire la crème (qui bien sûr ne doit jamais bouillir sous peine de prendre en grumeaux).
Camus aussi a fait les frais des explications oiseuses à l’école, que les congénères de wgg n’ont jamais hésité à autopsier de manière saugrenue, pour être sûrs que leurs élèves n’aient plus jamais envie d’y revenir. Malgré tout, Camus, Le Petit prince… et quelques autres ont résisté et continuent d’être lus par quelques connaisseurs qui ne boudent pas leur plaisir de lecteurs, en oubliant les heures fastidieuses passées avec un prof empesé.
C’est pure folie de permettre à des femmes s’étant ouvertement déclarées d.ji.had.ites de pénétrer sur le territoire français. C’est folie, inconséquence, lâcheté vis à vis des victimes en France et grande faiblesse affichée aux yeux du monde. Tout ce qu’il ne fallait surtout pas faire, une fois encore.
@…pasque…pasque
Parce que c’est le boulot d’un éditeur de proposer d’éditer les oeuvres complètes d’un écrivain comme Céline et que si de « biz » il s’agit, c’est peut-être la crainte de le voir affecté par cette publication qui conduit Gallimard à renoncer.
17 h 00 min
sinon pour la vanille en gousse pourquoi faire bouillir le lait surtout sil est frais et pour les blancs en neige..quelques dizaine de seconde au micro onde..imparable
que si de « biz » il s’agit
haussi..haussi..et c’est une demande de dérogation à la liberté du commerce qui est dmandé..yayayaye ma mère..tu vas voire que trump va hinhin..hinfliger une hamende de 4 myards au crif..et va dire que jéruzalème c’est pus que la capitale dla corée du nord..
pour luc n..c’est esfiltration par fédesque espress..terminusse guatanamo..waterboarding au pti déj..
Le cadre désormais avéré des oeuvres complètes de Céline, c’est la collection de la Pléiade. C’est là qu’il fallait éditer les pamphlets, soigneusement, et pas à la va-vite avec ce reprint bâclé d’une édition québécoise. Du grand n’importe quoi chez Gallimard !!!
Ce qui m’étonne, c’est que Passou, en promettant une préface pour cette édition bidon, ait avalisé le projet. Je le croyais plus matois, et plus professionnel que ça…
Ces derniers temps on peut en effet avoir le sentiment que le Crif représente avant tout un organe de propagande pour le compte du gouvernement Netanyahu
Ils sont finauds, chez Gallimard. Dans le catalogue de la Pléiade, il n’y a pas indiqué « oeuvres complètes »… Comme s’ils avaient toujours su que c’était au-dessus de leurs forces. Les crétins !
17h19: cuits dans le lait ils sont beaucoup plus moelleux.
Moi je fais des oeufs à la neige plutôt qu’une île flottante.
La grandiose proposition de Julien Dray, qui va dans le sens d’une abolition légale du travail. Une idée à creuser, et à développer :
« Je propose qu’on mette en place une taxe sur les GAFA, spéciale, qui permettra de constituer une dotation universelle pour chacun d’entre nous, de 50.000 euros, à l’âge de 18 ans. »
jamais fait cuire des blancs wn neige au micro-onde ?
Widergänger dit: 14 janvier 2018 à 15 h 24 min
Michel alba/core Céline était à la médecine ce que le barbier était à la microchirurgie!!
pkoi faire bouillir le lait ? Contre la salmonelle.
en Espagne
en Grèce
Lavande à 17h oui c délicat comme opération
Julien Dray est le parfait symbole de la faignasse politicienne socialiste vivant de subsides, prêchant dans le vide, méconnaissant complètement le réel, addicted aux objets de luxe de mauvais goût, type Rolex l’horloger des voyous …
Et ça parle travail n’ayant jamais pratiqué la discipline ! Un gros porc, Juju ….
. Son « Pot au feu » littéraire, comme le rappelait à juste titre LVDLB, tient-il la route ?
Bas rosis, inutile de faire la fine bouche, vous êtes un lecteur que perso, je n’aimerais pas avoir. Et vous n’êtes pas le seul, dans la classe « cancres ».
« pot au feu » est évidemment un clin d’oeil à ceux qui l’ont lu, ou vont le lire; comme à celui qui l’a écrit.
Dans le registre storytelling, on trouve bon nombre d’écrivains, tous sont des « menteurs ». Sans que ce mot soit à prendre au premier degré, comme on a pu le constater récemment, s’agissant de Romain Gary et d’un article en anglais ni lu ni compris.Où il était fait la différence entre conteurs fabuleux et fraudeurs.
Le registre storyteling, par ailleurs opposable à la Fabula, qui a ses lettres de noblesse, littérature pure.
De toute évidence, et n’en déplaise aux lecteurs qui ont lu ce livre » retour à Sefarad » debout à la libraire ou presque, » retour à Sefarad », tellement pressés de ne pas y trouver ceci ou cela, comme ils s’en délectent ici, n’est pas oeuvre frauduleuse.
J’ai dit !
et deux fois, en plus !
http://larepubliquedeslivres.com/2018-voeux-volonte/
@Merci à tous les conseils de lecture d’hélène lenoir, finalement, je vais choisir « le magot de momm », puis « le tilleul »…
@luc Nemeth ! Rares, les réponses comme la vôtre à JL. La classe. Papier intéressant, et comme par hasard, pan sur le bac à F. Zappa.
@très juste remarque de Bloom sur Chatwin, quant à moi, je n’ai jamais oublié Les jumeaux de Black-Hill, dont on ne parle jamais
@Il y a des comparaisons qui ne s’imposent pas. Ne me serait jamais venue à l’idée d’aller comparer l’œuvre de Chatwin à celle de Bouvier, comme si elles avaient quelque chose à voir l’une l’autre. Faut-il être tordue, sous prétexte que ces deux là ont fait d’la route…
@un fhumier d’lapin vaut bien un fhumier d’baleine, non ? http://www.micheltonnerre.com/textes.php?t=4
@ pas d’accord, du temps de Sigmaringen, souvenir de belles empoignardes, d’avis peut-être plus nuancés, y’avait eu plus de lecteurs, faut dire.
@le temps d’un nouveau papier commence à se faire un brin d’muguet.
@Lemaitre, Salvayre et Vuillard ne furent pas de si mauvais Goncourt, meuh. Et puis, ce sont pas nos seuls critères. Mais pourquoi gwg a-t-il à ce point la rage en ce moment contre passoul, qu’il en devient… ? Regrette son achat, l’rat ? Personne l’a pourtant obigé. Peut l’revendre quasi neuf à la fniaque.
L’instituteur de Camus Louis Germain.
il lui dédie son nobel de littérature obtenu à Stockholm.
Quand il va le voir -bis ter repetitat- dans un village en Bretagne, Albert se rend sur la tombe de son père et réalise qu’il est plus âgé que le jeuen homme qui repose sous ses pieds.
Quelle salope.i… la.guerre !
La crème anglaise est délicate, et on la rate facilement. Mais pour les oeufs en neige ou l’île flottante, rien ne vaut les oeufs d’oie. Le blanc est plus lourd et ressort somptueux sur la crème qui, avec les jaunes d’oie, est plus orangée, plus compacte aussi. Visuellement c’est un contraste plus marqué, gustativement aussi. De toute façon, l’oeuf d’oie est souverain pour tout ce qui est dessert.
@rose, oui, le 1er homme, c’est de loin le plus beau livre de Camus(posthume), dont le manuscrit était dans la sacoche quand ils se sont plantés dans l’platane avec le fils gallimard. Décidément, ces gens là !…
Louis Germain, son instit, ressemblait au mien, André B. Sniff, grand souvenir.
D. dit: 14 janvier 2018 à 17 h 09 min
C’est pure folie de permettre à des femmes s’étant ouvertement déclarées d.ji.had.ites de pénétrer sur le territoire français. C’est folie, inconséquence, lâcheté vis à vis des victimes en France et grande faiblesse affichée aux yeux du monde. Tout ce qu’il ne fallait surtout pas faire, une fois encore.
+1
J’ajoute même les enfants. À partir de 7 ans, ils sont foutus.
Parce qu’elle enseigne LVDLB ? Pauv’ gosses.
Pour ceux, chevaliers errants, qui aiment, vraiment, les vieilles pierres, un site à ne pas manquer:
http://lospueblosdeshabitados.blogspot.fr/
Le passage du livre qui m’a fait le plus rire j’avoue c’est celui du dîner chez l’avocat madrilène, où passou se tient à carreau surveillé par Luna qui l’a fait inviter pour faire avancer son dossier. La description de ses voisines de table espagnoles est savoureuse puis vient le moment où le maître de céans l’invite à voir sa bibliothèque : j’ai tout vos livres dit – il … Avec effroi mais saturation ce n’est pas la première fois ni la dernière qu’on la lui fait il avise la collection complète de livres d’art dédiés à cartier, audrey hepburn ect … des éditions assouline. L’avocat lui tend un stylo sorte de marchandage : vous dédicacez tous vos livres – il désigne le mur rempli d’ouvrages – et je fait avancer votre cause … L’auteur mal pris, ne dit pas non en face, s’en sort par une pirouette. Il fonce vers les toilettes et à son retour livre un dialogue improbable à son invité, une blague ambiguë sur la chasse d’eau. En sortant il me fait penser à un personnage tintinesque qui proférerais : « Caramba encore raté « .
JJJ je vous lis d’un trait et je lis André B. Sniff. Patronyme étrange
On pourrait inscrire un double point André B. . Sniff si vous y teniez à cet homme.
Clopine
mais quelle est la saveur de l’oeuf d’oie ?
La quasi totalité des lieder de Schubert sont écrits pour une voix de ténor, en clef de sol. (Sans doute parce qu’il était ténor lui-même.) Le Winterreise n’y fait pas exception – et Fischer-Dieskau, comme tous les barytons, l’a toujours chanté transposé vers le bas, ce qui ne laisse pas de faire plonger le piano dans des régions plus sombres. Quant à Hans Hotter, qui le chantait une quarte plus bas qu’écrit, il force le piano à ronfler de manière plus ou moins indistincte…
signé Jacques Drillon
Sniff. Qu’André Brucher repose en paix, lui aussi, avec Louis Germain. Merci pour votre sollicitude. En effet, je n’avais pas vu l’effet provoqué. Trop drôle.
Eh bien, Rose, je ne saurai trop vous répondre, parce que contrairement à l’oeuf de poule, on n’utilise pas trop l’oeuf d’oie « en direct », je veux dire soit dur, soit à la coque, soit sur le plat. Je n’y ai jamais goûté directement. Mais, dans la pâtisserie ou mélangé à d’autres ingrédients, cela donne de la densité et une tenue plus ferme, c’est vraiment meilleur. (sauf pour les gâteaux qui demandent au contraire de la légèreté avant toute chose, comme le moelleux à l’orange.
merci Clopine, cela m’intéresse : oeufs d’oie ou de canard ou de dinde je ne savais pas si cela donnait un goût particulier ; mais je retiens la consistance. Pour le juane orangé lorsqu’on trouve de bons oeufs d poule, on le voit tout de suite à la couleur.
Clopine
j’ai dit plus haut j’aime bruce châtain ; en fait je me base sur en Patagonie de lui. J’ai eu la chance de croiser en lecture Saint Ex. avec Magellan de Stefan Zweig et En Patagonie de Bruce Chatwin. Les trois racontent des récits différents.
Le premier, c’est le pays neuf et l’aventure humaine.
Le second c’est une épopée inouïe avec un détermination forcenée, oserai-je.
Et le troisième, pour ma part Clopine je ne vis pas du tout dans ce monde là, il rencontre toujours les gens passionnants au bon endroit au bon moment. Tout débute comme par hasard, un bout de peau velue accroché dans sa chambre qui l’intrigue depuis longtemps, un érudit sauvage croidé dans un coin improbable et qui accepte de lui parler, une jeune femme anglaise dans des coins reculées de la terre de feu et elle aurait bien voulu qu’il s’arrête là alors que lui trace sa route avec une certaine inconscience.
Est-ce que vous pouvez me dire de ce que vous n’aimez pas chez lui ? Je n’en sais guère plus ; ai d’autres livres mais lis lentement en ce moment, beaucoup de livres en train.
Chatwin
on n’utilise pas trop l’oeuf d’oie « en direct »
tu dvrais si t’en as..c’est lnec des amateurs d’oeuf un gout doeuf en plus fort..j’en trouve trés difficilment..sa vente est malheureusment hinterdite pour cause sanitaire..c’est un peu la coque des marché..sous l’manteau
pkoi faire bouillir le lait ? Contre la salmonelle
la vente de lait frais est rarissime aujourdhui..quand je dis frais cest pasteurisé..le lait bouilli perd hencore plus de gout
Moi je fais des oeufs à la neige plutôt qu’une île flottante
c’est sur que dans le lait bouillant..essaie au micro onde c’est simplissime et quasi parfait si bien dosé..hon prend l’coup trés facilment
S’il persévère dans ses idées d’abolition légale du travail, il renouvellera profondément le PS et lui donnera une nouvelle jeunesse. Hélas, il y a dans son programme encore trop de scories, notamment européennes. Il devrait prendre modèle sur Hamon. Nous y sommes presque ! Le PS peut ressusciter, grâce à Julien Dray aidé par Hamon :
« Le socialiste Julien Dray « prend son temps » mais « pense sérieusement » au poste de Premier secrétaire du PS, a-t-il déclaré dimanche, en présentant ses propositions pour la gouvernance et la refondation idéologique du parti. »
Ce qui m’étonne, c’est que Passou, en promettant une préface pour cette édition bidon, ait avalisé le projet. Je le croyais plus matois, et plus professionnel que ça…
il a des patrons..c’t’un prolo dlalourde..exécution épicétou
Le PS peut ressusciter, grâce à Julien Dray
t’as trop vu dfimes de zombie dlalourde..
Ceci étant, ce n’est pas pour rien que je me méfie comme de la peste du PS. Vraiment, si Dray veut en faire un nouveau parti viable, il y aura beaucoup de boulot. Est-ce même possible ? Seulement si les socialistes deviennent lucides et reconnaissent la vraie situation du monde, a fortiori de l’Europe.
Justement ce que vous décrivez, Rose. Des voyages où l’on rencontre à tout bout de champ des gens « les plus différents de vous », où tout est prétexte à « spectacle », en quelque sorte, et où la singularité est poussée à l’extrême. Une sorte de rêve de voyages où, non seulement on rencontrerait « l’autre », mais où celui-ci serait parfaitement exceptionnel, original, plein d’enseignement évidemment, etc. C’est-à-dire une conception du voyage parfaitement opposée à celle que relate Bouvier. Le mot « relater » est impropre parce que justement Chatwin « relate », tandis que Bouvier donne à voir sa réalité à lui.
et pour quiconque est tenté par le voyage, franchement, quelle déception si, passée la porte, on cherche quelque chose de l’ordre de ce que relate Chatwin. Qui, de nos jours, rencontre comme par hasard tous ces personnages chatoyants ? Personne, évidemment, le voyage n’est plus aujourd’hui le « défrichement » de territoires à « investir », ni même à parcourir, mais plutôt une sorte de confrontation avec un monde désenchanté. Bouvier s’emporte partout avec lui, et c’est de lui qu’il nous parle, qu’il soit bloqué dans telle ville du Kurdistan ou terrassé par la grippe à Aran. Rien d' »exotique » chez Bouvier. Tout est à sa juste place. L’autre, surtout l’autre. Chatwin, lui, en rajoute toujours, avec cette manière si parfaitement anglaise de vouloir toujours être « étonné », « ravi de lui-même », tout en gardant évidemment son flegme britannique.
Je choisis mon camp, et m’étonne toujours qu’on puisse préférer la superficialité à la profondeur, la faconde à la littérature, et l’égocentrisme au voyage.
@the eggman
oasis flottants de Manchester (Liszt est planté en gare de Pest)
https://www.youtube.com/watch?v=TxbVdqm6iaE
soupir :
Zappa, puisqu’il a été question de lui
https://www.youtube.com/watch?v=Lvf_C03KFCM&list=RDLvf_C03KFCM&t=6
Christiane à Blabla :Continuez à écrire le vôtre. Quand il sera publié, si je suis encore de ce monde, je le lirai avec attention (…).
Il y a de moments, fort rares, où la cruauté de cette dame devient de l’humour.
Comme le souligne très justement Bostridge dans ce livre important pour qui aime les Lieder de Schubert (un très grand merci à PA pour faire découvrir ce livre –quel beau cadeau–que j’ai aussitôt cherché à la librairie voisine, aux US), dans ce premier chapitre, qui commente beaucoup plus que “Gute Nacht”, à propos de Gretchen am Spinnrade, p. 15, malgré les réticences connues de Goethe (voir un chapitre amusant dans “Ein Liebender Mann”), “it is difficult to go back to the poem without the music and not feel, somehow, robbed,” et bien de même, je n’ai jamais “lu” le Petit Prince, mais je chéris depuis si longtemps l’enregistrement avec Gérard Philippe et d’autres acteurs. Il y quelques années, j’ai rencontré une jeune allemande, élevée en RDA près de “alpha point”, qui ne savait pas très bien le français, mais qui avait été marquée par ce même enregistrement.
merci bouguereau les renseignements sur les oeufs
JJJ,
pour « Le tilleul » d’H.Lenoir, figurez-vous que le choix de ce livre je le dois au « Voyage d’Hiver » (Die Winterreise), mis en musique par Schubert ! (Quelle coïncidence !)
5. Le tilleul
« Non loin de la fontaine
Se dressait un tilleul ;
J’avais fait sous son ombre
Plus d’un rêve chéri,
Gravé dans son écorce
Nombre de mots d’amour ;
Dans la joie ou la peine
J’allais à lui toujours.
Je suis passé non loin
De lui dans les ténèbres ;
Au milieu de ma nuit
J’avais fermé les yeux.
Sa ramure tremblait,
Il semblait m’appeler :
Viens à moi, mon compère,
Tu connaîtras la paix !
Les bises de l’hiver
Me sifflaient à la face ;
Mon chapeau s’envola,
Je ne me tournai pas.
Cela fait quelque temps
Que j’ai quitté ces lieux ;
Et je l’entends me dire :
Tu connaîtrais la paix ! »
5. Der Lindenbaum
« Am Brunnen vor dem Tore
Da steht ein Lindenbaum :
Ich träumt in seinem Schatten
So manchen süßen Traum.
Ich schnitt in seine Rinde
So manches liebe Wort ;
Es zog in Freud und Leide
Zu ihm mich immer fort.
Ich mußt auch heute wandern
Vorbei in tiefer Nacht,
Da hab ich noch im Dunkel
Die Augen zugemacht.
Und seine Zweige rauschten,
Als riefen sie mir zu :
Komm her zu mir, Geselle,
Hier findst du deine Ruh !
Die kalten Winde bliesen
Mir grad ins Angesicht ;
Der Hut flog mir vom Kopfe,
Ich wendete mich nicht.
Nun bin ich manche Stunde
Entfernt von jenem Ort,
Und immer hör ich’s rauschen :
Du fändest Ruhe dort ! »
Le voyage d’hiver de Wilhelm Müller, traduit ici par N.Class (W. peut modifier !). Le poète Wilhem Müller écrivit les 24 chants du Voyage d’hiver qui rythment la marche désespérée d’un homme trahi par sa bien-aimée.
(Schubert a procédé à plusieurs corrections du texte pour renforcer la continuité mélodique sans en modifier la forme ni en changer le fond.)
C’était en rapport avec ma lecture de « Sigmaringen »…
Donc, en librairie, je tombe sur ce livre…
De plus, une amie qui m’hébergeait souvent, l’été, avait sa terrasse ombragée par un tilleul centenaire que j’ai souvent dessiné….
Voilà…
Clopine
vous m’ouvrez le regard sur cela que je n’avais pas vu, le côté britannique y compris le flegme.
De mon côté, y réfléchissant et ce n’est que simple métaphore basée sur une photo que j’ai vue de Bouvier en Afghanistan je crois bien, le voyage avec Bouvier c’est en deus et avec Chatwin c’est en porsche.
Mais j’exagère horriblement parce qu’il se déplace énormément à pieds, lui aussi.
Et aussi, je suis d’accord avec vous sur le fait qu’il parle très peu de lui.
Je l’aime toujours et j’aime aussi Bouvier et Ella Maillard
cordialement
en deuch
Ach! Gute Nacht, dans la sublime transcription de Godowsky, comme un pressentiment de l’infinie nuit noire qui allait descendre sur le monde.
Rose, ce n’est pas un deux-chevaux, mais une fiat tippolino. Vous êtes toute pardonnée : ça se ressemble fort, moi aussi je m’y suis trompée.
@Chaloux dit: 14 janvier 2018 à 19 h 59 min
Cherchez bien, il y a une deuxième éventualité à cette supposition et celle-là sans humour…
Avec vous, Christiane, le poignard est posé si près de la théière qu’on s’y perd parfois.
@Chaloux dit: 14 janvier 2018 à 20 h 17 min
Merci. Oui, j’écoutais en boucle ces lieder à l’époque où je lisais Sigmaringen.
Ca,c’est joli Chaloux, « le poignard posé près de la théière ». Arsenic et vieille dentelles…
C’est un classique, Clopine.
CP dit: 14 janvier 2018 à 20 h 04 min
« je n’ai jamais “lu” le Petit Prince, mais je chéris depuis si longtemps l’enregistrement avec Gérard Philippe et d’autres acteurs. »
Même souvenir… et maintenant que vous l’évoquez, j’ai dans la mémoire la voix de G.Philipe, celle de G.Pouloujy (l’enfant) et de P.Larquez (l’allumeur de réverbères).
https://www.youtube.com/watch?v=fcEFGQMqmYQ
Chaloux, wiki m’apprend que le « Jacques Drillon » convoqué par Passou pour nous ramener au sujet ( notre pauvre hôte rame pas mal pour qu’on rejoigne le bercail du sujet du jour…) brillait surtout dans l’interprétation des madrigaux de Gisualdo ;j’y suis allée faire un tour, et, de madrigal en ténèbres, je suis tombée sur ceci, fort impressionnant à mon sens : https://youtu.be/kWoECqR2_xE
GESUALDO
@Chaloux dit: 14 janvier 2018 à 20 h 23 min
Pas faux !
Passez boire le thé, un après-midi à la maison. Je vous attend avec mes vieilles copines. Nous l’accompagnerons de délicieux biscuits…
Up and Down (way under)
https://www.youtube.com/watch?v=qjmAy8Mn6PU
« Il se permet tout, jusqu’à nous faire part de son admiration pour Bob Dylan, Billie Holiday et Frank Sinatra. »
quel culot !
christiane
j’emmène le poignard ? recourbé gravé court affûté
(si je suis invitée)
il a un fourreau
trop jolie Clopine
https://rzpict1.blob.core.windows.net/images/348/speurders.nl/RZCSPDNL172477341/FIAT-TOPOLINO-0.jpg
Christiane, avant de venir, j’irai déposer une main courante au commissariat… Sait-on jamais…
celle-là Clopine c’est une fiat ?
https://static.fnac-static.com/multimedia/Images/FR/NR/6b/bc/12/1227883/1507-1/tsp20170306092520/L-oeil-du-voyageur.jpg
je peux amener la ficelle aussi
je viendrai à pieds ; le métro c’est risqué.
Chic! Rose, vous devez être une merveilleuse ficeleuse!
C’est celle-ci, Rose : (faut descendre un peu sur la page pour la voir)
Il n’est rien arrivé à bègue-dédé : il vient le raconter.
https://www.reezocar.com/search/fiat+topolino.html
j’ai trouvé la voiture pour l’embarquer après le méfait. On lui coupe les cheveux courts.
Clopine
est ce que c’est l’ancêtre de la Fiat 500 ?
Chaloux Je ne suis merveilleuse en rien, las trois fois 🙁
Bon, notre hôte, il faut vous résigner. Malgré tout ce que vous pouvez nous tendre comme perches, nous ne finirons pas ce lien sur Schubert sans nous écarter définitivement du sujet. Même Chaloux préfère aller risquer sa vie chez Christiane avec Rose, c’est vous dire si l’on est de plus en plus loin de Franz…
Si vous voulez, Rose, j’ai une DS pas chère à fourguer.
le porte bagage est génial
on pourra mettre un cul de poule.
bel interview ! mes réponses préférées :
journaliste : pour vous, Schubert c’est quoi !
Grand Ecrivain : Oserais-je l’avouer, si je me suis laissé emporter par cette exploration inouïe d’une œuvre musicale !
j : oui mais pas que non ?
GE : c’est vrai, c’est aussi parce que les Lieder de Schubert sont une de mes madeleines.
j : le voyage en hiver ?
GE: non, pas seulement le Voyage d’hiver , car il y en a près de six cents.
j : whaouh ! Schubert a-t-il influencé votre oeuvre ?
GE : je le crois, en effet je n’ai pu m’empêcher d’en placer certains au cœur de mon roman Sigmaringen…
j : vous m’intriguez, dites-nous comment !
GE : en fait si mon héros s’appelle Julius, c’est sans doute parce que j’avais en permanence sous les yeux la couverture du CD des lieder de Schubert interprétés par Ian Bostridge accompagné au piano par … Julius Drake.
j : magnifique pianiste
GE : ouai
j : oserais-je pousser la confidence jusqu’à vous demander quels sont vos Lieder préférés ?
GE : en fait mes préférés sont An Den Mond ou Auf Dem Wasser Zu Singen, ou encore Nacht und Traüme…
j : pourquoi ?
GE: parce que ce ne sont que des chants d’une pureté cristalline qui ont le pouvoir d’ouvrir plus largement l’âme toutes passions abolies.
j : vous pouvez me le redire autrement j’ai pas tout compris sur les passions abolies
GE : disons que pureté cristalline a le pouvoir d’ouvrir plus largement l’âme toutes passions abolies.
j : vous voulez dire ouvrir l’âme de toutes ses passions abolies ?
GE: oui ben c’est exactement pareil
j : non vous avez dit ouvrir l’âme toutes passions abolies, ce qui, je suis désolé de vous le dire, ne veut strictement rien dire
GE : ça y est je sens que vous me cherchez encore !
j : non c’est juste qu’ouvrir l’âme toutes passions abolies on se dit qu’il manque un truc
GE : tiens prend celle-là dans la tronche et tu vas voir s’il manque un truc !!!
le rêve ;
Chaloux
chui fauchée à l’instant T.
dslée
l’âme toutes passions abolies.
peut-être une fois toutes les passions abolies. C’est le moment rêvé pour voir s’il y a le poignard à côté de la théière.
@hamlet dit: 14 janvier 2018 à 20 h 53 min
Beau rappel que cet interview !
Clopine dit: 14 janvier 2018 à 20 h 51 min
Bon, notre hôte, il faut vous résigner. Malgré tout ce que vous pouvez nous tendre comme perches, nous ne finirons pas ce lien sur Schubert sans nous écarter définitivement du sujet. Même Chaloux préfère aller risquer sa vie chez Christiane avec Rose, c’est vous dire si l’on est de plus en plus loin de Franz…
C’est une constante dans les commentaires, non ? J’ai essayé de parler d’un article une fois (celui sur la couverture du Time Magazine). Une fois. Pas deux.
@rose dit: 14 janvier 2018 à 20 h 50 min
Chut, Rose, ne dévoilez pas tous nos secrets…
Et ce n’est pas Hamlet qui améliorera le modèle… Celui-là, pour casser des oeufs…
christiane
pour vous inter den linden, Berlin, en hommage au tilleul de votre amie et au poème
http://2.bp.blogspot.com/-yRlkLFgqwDA/VjYwROzMWnI/AAAAAAAACZ0/mjxDkU8uaQY/s1600/p1140683watermark.jpg
Le pire, ce ne serait pas le poignard, mais l’arsenic dans la théière. Un nuage de lait ?
@Chaloux dit: 14 janvier 2018 à 20 h 45 min
Oui, oui, déposez même les deux. Rose et moi n’aimons pas trop les mains courantes…
On se fout de savoir si l’on a passé des minutes, des heures, des jours, des années à lire le roman de Passou. De même qu’assis, couché ou debout n’importe où. Il n’est pas plus déterminant de l’avoir payé ou pas.Lire Passou n’est pas une séance de psychanalyse.
Non, ce qui importe, c’est le plaisir qu’on y prend… ou pas.
Pour ce que j’en ai lu, comme Chantal, j’y ai trouvé de bons morceaux. J’ai évoqué la scène de l’ayatollah qui dit que les juifs ne lui ont rien fait. Mais je crois, et ce n’est que mon avis, que Passou est passé à côté d’un bon roman. Dommage. Il eut fallu pour ça, peut-être, qu’il laisse tomber l’armure culturelle, qu’il oublie ses pudeurs de vierge, et nous conte l’histoire d’un Passou petit reporteur juif à la recherche de son identité perdue. Plus parodique qu’épique, grand dieu ! Qu’il nous conte ses rencontres avec les principaux artisan de cette loi du retour et les tribulations administratives dans son application sur le terrain. Ce qui donne une floppée de personnages hauts en couleurs. Il aurait pu imaginer à la fin, le narrateur revêtant ses habits d’écrivain et d’académicien Goncourt, être reçu en grande pompe par le Roi, qui lui aurait remis en main propre son passeport espagnol. Olé !
21:00
J’applaudis.
unter den linden en référence à votre poème, christiane,
5. Der Lindenbaum
« Am Brunnen vor dem Tore
Da steht ein Lindenbaum :
@rose dit: 14 janvier 2018 à 20 h 42 min
Et moi, je prépare les « contes des mille et une nuits » …
@rose dit: 14 janvier 2018 à 21 h 02 min
Est-ce incomplet ?
Ed, c’est un peu plus compliquée. On commence par parler du fil, que l’on ne perd qu’une dizaine de commentaires plus loin. Vers le cinquantième, on se prend généralement une leçon de morale d’un tel ou tel autre, qui remarque aigrement qu’on est en train de parler d’autre chose. Le fait que, souvent, ce « tel » soit aussi celui qui ait ouvert la porte aux insultes habituelles entre celui-ci et celle-là n’entre pas en ligne de compte. Vers le 300 ième commentaire, il y a généralement un « creux ». Si c’est tard le soir, il peut arriver que certains soient un peu fatigués d’être méchants ou de vouloir montrer plus d’esprit et de culture que les autres, et ça se relâche dans la douceur. Parfois, au contraire, ça se raidit comme les ergots des coqs qui se toisent, et c’est parti pour la nuit de boxe. Vers le petit matin, ça roupille. Au café du second matin, ça se réveille d’un oeil, en se surveillant encore un peu… Si le fil tient encore une journée, le cycle recommence. En fait, ça ressemble aux marées de par chez moi. Si l’on imagine l’estran plein de susceptibilités blessées et de bons vouloirs assassinés, bien sûr.
christiane dit: 14 janvier 2018 à 21 h 02 min
@Chaloux dit: 14 janvier 2018 à 20 h 45 min
Oui, oui, déposez même les deux. Rose et moi n’aimons pas trop les mains courantes…
oui, nous jouerons le piano à quatre mains au lieu de six, et s’il vient sans mains, il pourrait emmener la lune, hmm christiane ?http://magritte.brussels/wp-content/uploads/2017/08/2015-08-20-05-54-22_18_1hUXg.jpg
>christiane
oui, c’était fort mal coupé
<em5. Der Lindenbaum
« Am Brunnen vor dem Tore
Da steht ein Lindenbaum :
Ich träumt in seinem Schatten
So manchen süßen Traum.
Ich schnitt in seine Rinde
So manches liebe Wort ;
Es zog in Freud und Leide
Zu ihm mich immer fort.
Clopine, je ne peux pas parler de Schubert ici, trop personnel.
Rose et Christiane, je plaisante, je n’irai pas au commissariat, ça ferait trop plaisir à bouguereau. Je viendrai courageusement mourir pour rire de vos mains expertes à dépêcher les messieurs, sans rien dire à personne.
schubert rend cruel
clopine ai lu aussi le vice-roi de Ouidah deux fois
il y a une globalité dans ce qu’il raconte chatwin une traversée des deux mondes, là c’est Afrique noire et Brésil
Clopine,
J’ai bien peur que votre chronologie-type soit juste. Encore un problème d’égos qui s’excitent et s’insultent car pris dans le Web.
trop personnel
Roh. M’a fait le même coup avec Rilke hier soir.
On pourra s’essayer au grand galop de Lavignac, mais il faudra travailler un peu :
Ed, je ferais un piètre autobiographe.
» il force le piano à ronfler de manière plus ou moins indistincte… »
Le piano de Gerald Moore accompagnant Hans Hotter ne « ronfle » certainement pas de « manière indistincte »…
Toute vie est intéressante dès lors qu’elle permet l’identification, et tout individu a les capacités pour parler de soi. La seule différence avec vous, Chaloux, c’est qu’il faut vous pousser un peu. Or après quelque lignes d’élan, vous vous jetez et nous livrez quelques éléments autobiographiques intéressants. Comme hier.
bouguereau dit: 14 janvier 2018 à 16 h 36 min
La censure, ici une autocensure qui cède devant des groupes de pression en escamotant tout débat, est idiote
La censure, ici une autocensure, celle d’un éditeur qui cède devant des groupes de pression en escamotant tout débat, est idiote
Traduction fidèle ?
Pour ce premier numéro de 2018, trois ans après l’attentat qui l’a décimé, l’hebdo déplore que « la liberté d’expression » soit devenue « un produit de luxe ».
Possible, Ed, mais je n’irai pas plus loin. Je ne confonds pas le bois qui fait chauffer le four avec le pain en train de cuire.
Je ne confonds pas le bois qui fait chauffer le four avec le pain en train de cuire.
Je comprends, et je n’avais nulle intention d’insister.
Je veux présider le Crif
https://charliehebdo.fr/blaspheme/je-veux-presider-le-crif/
« Je ne confonds pas le bois qui fait chauffer le four avec le pain en train de cuire. »
Le meilleur est-il dans la croûte ou dans la mie, Chaloux ?
Pour en avoir le coeur net, commence par t’abonner
Chantal
merci pour le lien sur biblio obs.
il est lui aussi traité de menteur, or l’analyse suivante me semble fine
Ce n’est pas du réel mais d’un réel qu’il s’agit : celui qu’un regard dessine. Laissant à leur travail les Don Quichotte du «récit vrai» et autres inquisiteurs du «voyage réel» déniant au voyageur le droit d’inventer des mondes, on en restera là.
pas encore lu le chant des pistes sur les aborigènes d’Australie et pas non plus Les jumeaux de Black Hill.
@Chaloux dit: 14 janvier 2018 à 21 h 12 min
Pour la musique on s’en remet à vous.
Bonne année CP & Jacques.
Biz.
Je ne vois pas pourquoi les biscuits de Christiane seraient empoisonnés, je les imagines sablés et coquants, on pourrait toujours faire une farce et inviter Monsieur Court, enfermer Chaloux dans le placard à balais, Rose et moi on ira essayer sa DS si elle existe, on a déjà eu droit à la description de da Volvo, j’ai l’idée qu’il est bidon … j’ai trouvé dans un vieux carton quelques pots cassés très antisémites, je vais les revendre si c’est possible pour me faire un petit cadeau et repartir d’un bon pied …
Très juste, Closer, cette phrase est d’un comique qui s’ignore mais… qu’il est difficile d’ignorer.
Cela dit, le piano étant réputé comme l’instrument le plus difficile à enregistrer -même avec un matériel plutôt performant aujourd’hui, je m’en aperçois à chaque fois que je fais des essais- ça ne doit pas faciliter les choses. Je ne dirais pas que la transcription assombrit, mais plutôt qu’elle crée une sorte de mouvement de marée descendante qui met davantage à nu toute la structure harmonique.
Pourquoi Chaloux pour la musique ? Je suis Djette !
« Pour la musique on s’en remet à vous. »
Sûrement pas, Christiane! Remettez-vous en à vous-même. Pas d’autre route.
dépêcher les messieurs christiane, je vous passe le relai,
J’avoue tout, je ne connaissais pas Hotter, c’est extraordinaire.
quand même : vous connaissez la musique.
ça vient de sortir du four à mach2 et ça caille
Djett… Brrr
https://www.youtube.com/watch?v=TYu_DkaytZM
@rose dit: 14 janvier 2018 à 21 h 13 min
« Schubert rend cruel », Non, Rose.
Winterreise… brumes et neige… Tristesse.
quelqu’un l’a écrit christiane il y a peu
sinon à Buenos Aires aussi écrit Bruce Chatwin, tilleuls le long des avenidas
Très chère E,
Buenos Aires est une combinaison tout à fait bizarre de Paris et de Madrid dépouillée de toute profondeur historique, avec d’hallucinantes avenidas bordées de tilleuls, où même la plus humble ménagère n’est pas contrainte à renoncer aux aspirations architecturales de Marie-Antoinette.
drôle d’entrainement pour jouer au piano à huit mains
Faute avouée, faute à demi pardonnée, Chaloux…
ED : J’ai essayé de parler d’un article une fois (celui sur la couverture du Time Magazine). Une fois. Pas deux.
Cela n’intéressait sans doute personne ?
Voilà, c’est bien ce que je reproche à Chatwin, ce genre de considérations » la plus humble ménagère n’est pas contrainte à renoncer aux aspirations architecturales de Marie-Antoinette. » En fait, c’est à mon sens inepte : ça vous dit quoi des ménagères de Buenos-Aires, hein ? C’est quoi ce rapprochement stupide – tout cela pour parler de l’architecture de certains monuments de la ville, qui doivent faire vaguement « Trianon », n’est-ce pas. Ca flatte le lecteur, qui se sent « en pays de connaissance », et regarde les dites- ménagères sans les voir. Ah là là. Je crois vraiment que c’est « l’écriture de voyage » que j’exècre le plus. Je préfère encore les petits textes courts, souvent très bien faits, du Guide du Routard, tiens.
Chantal, c’est une D Super 5 de 73, la descendante de l’ID, la DS du peuple. Elle appartient à quelqu’un qui m’est très proche, qui tantôt veut la vendre et tantôt ne veut plus.
Quant au mânes de ma défunte Volvo, ne les irritez pas!
l’argument technique et intellectualisant de Drillon est intéressant,mais la voix de Hans Hotter est une telle merveille..c’est le combat de l’argumentation recevable contre la puissance d’une interprétation: sa hauteur, sa dramatisation, son instinct..
Closer, j’écoute peu de chant, je suis un peu monomaniaque, surtout du piano et de la musique de chambre. Mais là, j’écoute.
@Chaloux dit: 14 janvier 2018 à 21 h 44 min
Alors un souvenir du Festival de Prades.
Pablo Casals qui avait tant de tendresse pour Schubert – violoncelle – Isaac Stern et son vibrato. Le Quintet D.956 – (Ils nous ouvrent les portes d’un jardin extraordinaire) ou Kathleen Ferrier – les 3 Rückert-lieder… ou , pourquoi pas Katherine Kelton – Lieder – Amy Beach…
Comment êtes-vous arrivée à la RDL, Ed ?
Et quand ?
N’y étiez-vous jamais venue auparavant ?
Sous quel pseudo ?
Dans quelle tranche d’âge vous situez-vous ?
Que faites-vous dans la vie ?
La mention des spécifiés sexuelle est facultative.
Ceux-ci afin d’établir votre carte de membre virtuel.
Ne vous inquiétez pas, c’est gratuit.
De plus, vous n’êtes pas obligée d’acheter ni de lire le dernier « roman » de notre distingué hôte.
Ni de décliner votre propre identité.
Je ne sais pas où j’ai lu ceci: une amie de Jankelevitch (pas besoin d’introduction j’espère) qui le reconduisait en voiture tourne le bouton radio, c’était du Schubert. Elle laisse pensant que malgré son rejet de toute musique allemande après la guerre, Schubert quand même. Il lui demande d’arrêter et descend.
Christiane, Casals était aussi pianiste, ce qui arrive souvent chez les violoncellistes – un mystère de la nature-, et il ne commençait jamais une journée sans jouer un prélude et fugue du Clavier bien tempéré.
bérénice a disparue !
Oh, Jazzi, fichez donc un peu la paix à Ed ; elle apporte un peu de sang neuf dans ce blog, s’avance franchement, hausse les épaules devant les trolls, et prend la parole. Combien, chez les filles qui hantent les lieux, ont eu ce courage ? Bien peu, ma foi, et celles qui osent s’exprimer le font généralement dans un registre bien restreint, en se mettant le plus à l’abri possible. Ed semble être plaisante à tout le monde, ici : qu’elle soit donc la bienvenue, plutôt, et n’allons pas l’effaroucher, voyons !
En fait le Wintereise, mon beau – père le chante souvent, il s’éloigne de la table sans prévenir et va dans la pièce du fond, si les touches du pleyel ont bien été limées ( le plomb dans les touches en s’oxydant bloque une partie du clavier ) il s’accompagne un peu maladroitement …
https://www.youtube.com/watch?v=H_X6WBVR1mU
en effet c’est triste …
Un voyage d’hiver intéressant, réalisé par Guy Olivier
Opus pour Mildred Clary Le voyage d’hiver de Schubert 1992
C’est un point commun entre Rubinstein et Jankelevitch. Après la guerre, Rubinstein n’a pas rejeté la musique allemande et autrichienne (Schubert est autrichien), mais il a refusé d’aller jouer en Allemagne. La blessure était trop profonde. Une fois, il a joué à Nimègue, spécifiquement pour le public allemand, mais ce fut tout.
On voit sa réticence à jouer au début de ce document où il vient récupérer chez Steinway, à Hambourg, son piano de concert restauré après un accident survenu lors d’une tournée. Qu’est-ce que c’est? Un micro… Puis la musique l’emporte.
la plateforme youtube n’est à mon humble oreille pas adaptée à la diffusion de musique dite classique ; un sérieux handicap
Et c’est bien pour ça (je veux parler de la réaction de Jankelevitch à la musique « allemande »), que s’il ne tenait qu’à moi, le prix Nobel de la Paix irait directos et plus vite que ça à Daniel Barenboïm… ce qui aurait une autre gueule que de l’attribuer à tel ou tel homme politique, dont franchement, les efforts pour la paix sont si peu réussis qu’on s’en frotte les yeux…
Peut-être le Nobel de la paix, mais pas de la musique, s’il y en avait un. Dommage, Barenboim jeune pianiste, c’était extraordinaire (K 491-EMI). Mais il n’y a pas trop longtemps, une « Appassionata » au Chatelet, complètement desconstruite, si l’on peut dire. Je suis sorti.
Clopine, C’est magnifique Gesualdo, mais le personnage devait être un tantinet irritable : il est fameux pour avoir jeté sa femme par la fenêtre.
Youtube pour la musique, au contraire, je n’écoute que cela (avec la radio de la voiture pour découvrir ce que je ne connais pas)–autrement le concert, ou le faire chez soi, même maladroitement. Cela permet rapidement de voir comment tel ou tel artiste conçoit telle oeuvre. C’est souvent l’essentiel. (Par example comparer les grand pianistes russes, ou d’autres, sur certaines oeuvres connues).
Cela n’intéressait sans doute personne ?
Sans doute. Quel intérêt, si ce n’est pas pure méchanceté, à dire cela ?
Zerbinette doit être une cousine de Blabla qui, contrairement à ce qu’il raconte est moitié de Maubeuge moitié de Roubaix. Sans intérêt.
celles qui osent s’exprimer le font généralement dans un registre bien restreint, en se mettant le plus à l’abri possible.
Ou en s’acharnant sur les autres femelles, sans doute par pure misogynie/jalousie résultant d’une faible confiance en soi. Comment leur dire que descendre les autres femmes cela ne les rendra pas moins connes ?
Bref, merci clopine. La bienveillance ne tue pas, sinon de nombreuses énergumènes de la RDL seraient immortelles.
celles qui osent s’exprimer le font généralement dans un registre bien restreint, en se mettant le plus à l’abri possible.
Ou en s’acharnant sur les autres femelles, sans doute par pure misogynie/jalousie résultant d’une faible confiance en soi. Comment leur dire que descendre les autres femmes cela ne les rendra pas moins bêtes ?
Bref, merci clopine. La bienveillance ne tue pas, sinon de nombreuses énergumènes de la RDL seraient immortelles.
Dites, le nombre de commentaires commence à avoisiner nos dates de naissance, là… Croyez-vous que ce fil tiendra jusqu’à l’équivalent du vingt et unième siècle ?
Clopine dit: 14 janvier 2018 à 22 h 42 min
Dites, le nombre de commentaires commence à avoisiner nos dates de naissance, là… Croyez-vous que ce fil tiendra jusqu’à l’équivalent du vingt et unième siècle ?
Une petite cinquantaine, c’est vite fait. Surtout à cette heure-ci.
Le meurtre des femmes, c’est vieux comme l’humanité, Chaloux. En savez-vous plus sur cette histoire-là ? Est-il arrivé à Gesualdo la même chose qu’à Cantat ? (je veux dire : passer l’éponge vite fait grâce à une omerta « pour protéger les enfants », puis se retrouver faire la une d’un média de l’époque – encore que l’équivalent des Inrocks, dans les années 1600, ça doit être assez difficile à trouver. Un communiqué papal, peut-être ? ) Bref, comment et pourquoi assassiner sa femme ? Alcool + violence + jalousie ?
Clopine, tout est là :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Carlo_Gesualdo
Gesualdo n’a pas tué la femme adultère à coups de poing dans le nez.
Chaloux dit: 14 janvier 2018 à 22 h 01 min
« Casals était aussi pianiste, ce qui arrive souvent chez les violoncellistes et il ne commençait jamais une journée sans jouer un prélude et fugue du Clavier bien tempéré. »
Ça ne m’étonne pas le choix de cette œuvre » le clavier bien tempéré ». Presque un autoportrait… Deux faces opposées et complémentaires d’une même identité…
Renaud Machart en parle bien :
http://www.lemonde.fr/culture/article/2006/03/13/le-clavier-bien-tempere-pain-sec-ou-pain-benit_750225_3246.html
Merci pour le lien youtube Rubinstein chez Steinway.
@Dites, le nombre de commentaires commence à avoisiner nos dates de naissance, là… Croyez-vous que ce fil tiendra jusqu’à l’équivalent du vingt et unième siècle ?
D’ici-là on a le droit de retourner au pieux ?
https://www.youtube.com/watch?v=ZynIhCs27Xs
JAZZI dit: 14 janvier 2018 à 22 h 05 min
bérénice a disparue !
Tant mieux !
https://www.youtube.com/watch?v=ZynIhCs27Xs
C’est ma chanson de ménage
Bé oui, ça rend mal à l’aise, hein, ces artistes assassins… Gesualdo, Caravage…
C’est rigolo, ça, « les chansons de ménage »… La mienne, ce serait plutôt :
Dédicace à un éditeur des pamphlets qui avait coutume d’empoisonner ce blog de ses saignées frontistes, un dénommé Lareigniez
https://www.youtube.com/watch?v=i3F2y2hRP4o
Merdum, le lien ne semble pas marcher. C’est CA :
Il y a les chansons de ménage, les chansons de jogging et les chansons de métro.
Clopine, votre lien est celui d’un épisode entier.
@CP dit: 14 janvier 2018 à 21 h 59 min
Jankélévitch finira quand même par pardonner à la fin de sa vie à un Allemand qu’il invitera même chez lui, quai aux Fleurs, à Paris, un Allemand qui lui écrivit cette lettre dont voici le début :
« Cher Monsieur Jankélévitch,
Ils ont tué six millions de ju.ifs mais ils dorment bien ils mangent bien et le mark se porte bien.
Moi, je n’ai pas tué de Ju.ifs. Que je sois né allemand, ce n’est pas ma faute, ni mon mérite. On ne m’en a pas donné permission. Je suis tout à fait innocent des crimes na.zis ; mais cela ne me console guère. Je n’ai pas la conscience tranquille. J’ai une mauvaise conscience et j’éprouve un mélange de honte, de pitié, de résignation, de tristesse, d’incrédulité, de révolte. Je ne dors pas toujours bien. Souvent je reste éveillé pendant la nuit et je réfléchis, et j’imagine. J’ai des cauchemars dont je ne peux me débarrasser. Je pense à Anne Frank et à Auschwitz et à Nuit et brouillard… »
Jankélévitch, L’Imprescriptible. Points-Seuil.
Un petit extrait de ma -véridique- chanson de ménage. L’édition complète dure douze heures, on a le temps de s’attarder sur les détails…
Ordonnance
Regardez le lien que j’ai mis, CP. On y voit la confrontation entre l’auguste Maître, mal dégrossi des nazis, face au monstre qu’ils avaient destiné au four crématoire et qui va finalement lui succéder…
Jogging et métro sont définitivement hors de mon rayon d’action. Mais s’il s’agit d’aller se promener avec mon bon gros chien, alors, ceci peut être une chanson baladeuse :
et puis, ben oui, il me faut bien un épisode entier quand il s’agit de laver le sol du rez-de-chaussée à la wassingue. C’est que ça en fait, du mètre carré…
Please Mr. Engineer
https://www.youtube.com/watch?v=aDJTWjnmI-g
Chaloux, vous êtes irrécupérable !
Clopine, je l’imagine bien pour une ballade champêtre en effet. Pour un jogging, du tout !
J’ai ça aussi, qui m’aide bien quand il s’agit de trier les chaussettes :
« Tant mieux ! »
Qu’est-ce qu’elle vous avez fait, bérénice, Ed ?
Si je peux me permettre !
Clopine, en perte de vitesse d’humour, me reproche de trop vous soumettre à la question…
et puis, ben oui, il me faut bien un épisode entier quand il s’agit de laver le sol du rez-de-chaussée à la wassingue. C’est que ça en fait, du mètre carré…
J’ai un minuscule studio et passe sans doute autant de temps à le laver que vous votre manoir. La cause : deux chats à poils longs qui ne sortent pas. La conséquence : les inconvénients d’un petit espace sans les avantages.
PS à titre préventif : je ne veux rien entendre sur le fait d’avoir deux chats dans un petit appartement. Les donneurs de leçons qui ne savent pas de quoi ils parlent, je les merde.
Arrivé à 2001, c’est triste à dire, on se souviendra d’une paire
@Chaloux dit: 14 janvier 2018 à 22 h 16 min
Impressionnante cette vidéo !
Dans un entretien on demanda à Jankélévitch comment la musique lui était venue. Voici sa réponse (développée dans un petit livre, La Musique et l’Ineffable) :
« Tous les enfants des Ju.ifs russes allaient au Conservatoire. L’idée, c’était d’en faire des virtuoses. L’idéal, c’était d’être pianiste ou violoniste.
Je joue du piano… pour rien. Parce que j’en ai envie. C’est une grande partie de ma vie. Je me demande même si je n’aime pas le piano davantage que la musique. Le piano, c’est un plaisir complet, qui va jusqu’au bout des doigts : il y a un plaisir particulier à enfoncer les touches.
quand je joue, je suis dans un état d’innocence complète. Le temps est un milieu indéterminé, sans frontières, qui nous enveloppe. Le temps est ensorcelé par la musique… »
pas des siamoises, non. des jumelles
Bah, Jazzi, tu sais bien que tu n’as jamais fait que ce tu as voulu, et que personne n’a jamais pu t’en empêcher…
Sinon, entre deux rapports à envoyer par mail, mine de rien, je tapote subrepticement ça sur you tube, hsitoire de rire un petit coup
https://youtu.be/QpV-VKu45nM, tenez !
jazzi,
J’avais compris que cela était de l’humour et ne me suis donc pas abaissée à répondre à vos questions, assez drôles au demeurant. Si elles avaient été sérieuses, je n’aurais pas répondu non plus ceci dit.
Pour bérénice, de mémoire, « cette jeune fille m’agace » et « vous m’ennuyer avec vos conversations de réunions tupperware ». Vous voyez ce que je veux dire maintenant, quand je parle de misogyne/jalousie féminine due à un manque de confiance en soi et que rabaisser les autres femmes (surtout ces saletés de jeunes) ne changera rien à son niveau intellectuel ? En plus bérénice, elle a un grave problème d’expression écrite. On comprend rien, c’est le boxon dans sa tête, alors sur écran…
ennuyez
https://youtu.be/QpV-VKu45nM, tenez !
Cette synchronisation parfaite !
Christiane dit: 14 janvier 2018 à 23 h 39 min
Il me semble que beaucoup qui font même un peu de piano–avec si possible un bon voire très bon instrument–diront exactement la même chose. C’est même encore mieux seul.
@Le temps est un milieu indéterminé, sans frontières, qui nous enveloppe. Le temps est ensorcelé par la musique
I’m Against It
https://www.youtube.com/watch?v=ZT8oGa3XTTw
Vous êtes Célimène, Ed ? Et bérénice serait votre Arsinoé ?
Puisque vous êtes très Ramones, voici ma préférée :
Vous venez ici pour draguer ?
Allez, encore un petit effort… Dans la salle de bains, vous chantez quoi, vous ?
Moi, souvent, ceci :
« https://youtu.be/RihxAUCu4rk »
(sauf que moi, je braille…)
Merdum, je réessaie :
@Pet Sound
California Sun
https://www.youtube.com/watch?v=cjCa8i5JDF4
JAZZI dit: 14 janvier 2018 à 23 h 49 min
Vous êtes Célimène, Ed ? Et bérénice serait votre Arsinoé ?
Moui…
Mais je n’ai pas envie de m’étendre à ce sujet car c’est d’une banalité affligeante et je n’éprouve que beaucoup de peine pour elle et les autres femmes de son genre. Je ne suis moi-même plus toute jeune et je regarde avec tendresse les gamines de 20 ans au sommet de leur vitalité. Le type de femmes dont je parle n’a jamais connu ce sentiment de bienveillance. Tant pis pour elles !
sur ce sujet.
Deneuve essaie de reprendre les choses en main, alors que tout se débine. Cela ne va pas être facile, il lui faudra faire encore un effort, mais elle est sur la bonne voie :
« Catherine Deneuve justifie la signature de la tribune sur la « liberté d’importuner », texte qu’elle juge « vigoureux, à défaut de le trouver parfaitement juste », mais présente ses excuses aux victimes d’agression, dans une tribune publiée dimanche soir sur le site du quotidien Libération. »
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