Passer l’hiver avec Schubert
Il y a quelques temps dans ces colonnes même, j’exhortais éditeurs et traducteurs (car c’est ce sont souvent ces derniers qui découvrent, révèlent et apportent les textes aux comités de lecture) de s’emparer d’un livre dont la lecture en anglais m’avait fasciné : le récit d’une obsession et de son anatomie par le grand ténor Ian Bostridge (Londres, 1964) dans Schubert’s Winter Journey publié par Faber and Faber en Grande-Bretagne et Knopf aux Etats-Unis. Et depuis, chaque fois qu’un micro m’était tendu notamment à France Musique et France Culture, quel que fut le sujet, je m’arrangeais pour placer mon petit couplet sur l’émerveillement que m’avait causé la lecture de ce livre, ce qui me valut à chaque fois courriers et courriels d’auditeurs pressés d’en savoir davantage. Gardons-nous de croire en notre influence, coupable pêché d’orgueil. Cela a dû alimenter le bouche-à-oreillece petit concert a peut-être eu sa part dans la parution aujourd’hui du Voyage d’hiver de Schubert (traduit de l’anglais et de l’allemand par Denis-Armand Canal, 440 pages, 29 euros, Actes sud). Une édition qui rend justice à l’édition originale non seulement la délicatesse de sa traduction (avec le souci de respecter leur musique en musique par Schubert lorsqu’il s’est agi de traduire les poèmes de Wilhelm Müller) mais encore par le soin apporté à la fabrication de l’objet ; car sans relever de la catégorie « Beaux-Livres », ce qu’il n’est en rien à commencer par le format courant, il est illustré selon le voeu de Ian Bostridge par des incrustations de tableaux bien sûr mais aussi de poèmes, portées, photos, dessins et même le logo de la Deutsche Post !
Cette enquête ne captivera pas seulement les interprètes, les férus d’histoire de la musique et les mélomanes mais tout autant ceux sur qui le romantisme allemand exerce une durable et profonde séduction. Ce livre est des rares à pouvoir modifier tant l’interprétation que l’écoute d’une oeuvre aussi célèbre, même si le récital de lieder n’occupe plus la place suprême qui était autrefois la sienne tant dans la vie privée quotidienne que dans les concerts publics. Ian Bostridge, lui, a grandi avec les enregistrement du pianiste Gerald Moore et la voix de Dietrich Fisher-Dieskau. Difficile de s’en déprendre, il l’admet. Son livre n’en demeure pas moins le fruit d’une intime fréquentation d’une grande oeuvre par son interprète, une rumination de vingt ans comme peu d’écrivains y consentent avant de coucher sur le papier le motif de leur tourment. On peut goûter ce voyage dans le voyage, plus allègre que l’austère beauté qu’il analyse, sans avoir en permanence dans le creux de l’oreille les vingt-quatre lieder qui constituent le Winterreise de Schubert, le grain de la voix du chanteur, les accords du piano ni même les poèmes de Wilhelm Müller qui disent l’amour, la perte, l’identité, la crise existentielle, le sens de la vie…
Au long de ses soliloques, un jeune homme abandonne l’amour de sa vie et se résigne lentement à l’idée de sa propre mort. Son désastre amoureux ne peut aboutir qu’à un départ car il sent dès lors un étranger dans ce qui fut le décor de sa passion. Au cours de son périple de retour, il fait d’étranges expériences avec des lieux et des choses de la nature, jusqu’à ce que dans le chant ultime, il rencontre le joueur de vielle (Der Leiermann ou The Hurdy-Gurdy Man, audacieusement rapproché de Mr Tambourine man). Ce voyageur est un exilé solitaire dont Bostridge invite à décrypter la lamentation enfouie au cœur de son secret. Dans son élan, il n’hésite pas à lui prêter des intentions, sinon une biographie, suggérant par exemple que le jeune homme avait dû être viré pour avoir commis le faux-pas d’avoir une liaison avec la jeune fille dont il était le précepteur. Et pourquoi pas ? Il se permet tout, jusqu’à nous faire part de son admiration pour Bob Dylan, Billie Holiday et Frank Sinatra.
Schubert a composé ce voyage d’hiver à la toute fin de sa courte vie, à 31 ans en 1828. C’était un vrai gentil, lui. Pas un faible : un homme profondément bon. Incroyable ce qu’il a pu donner, pour rien, naturellement. Bostridge a le mérite de le rappeler, ce qui ne l’empêche pas de nous entretenir de sa combinaison du Volkslied et du Kunstlied, de la simplicité de l’un et du raffinement de l’autre, ou de son culte de la nuit. Ou de ce que le voyage chez Schubert a quelque chose de fantastique, de surnaturel et même, osons le dire, de religieux. On ne célèbrera jamais assez le discret génie de celui qui a osé inscrire la trompe de chasse dans sa messe en la bémol majeur, et pas petitement puisqu’il lui a fait sonner le sanctus !
La lecture de ce livre est plus que mélancolique (il est vrai que le sous-titre « Anatomie d’une obsession » n’est pas sans résonance avec le fameux Anatomie de la mélancolie de Robert Burton), parfois joyeusement déprimante, et plus encore sur un fond de paysage enneigé, mais non sans humour, avec un je-ne-sais-quoi de sardonique. Bostridge fait d’ailleurs remarquer que Beckett était un grand fan de cette œuvre. N’empêche que, malgré la solitude du voyageur, on pense moins aux personnages de son théâtre qu’à un mot de Cioran assurant que « la musique est ce qui nous aide à être un peu mieux malheureux ». Pourtant, ces lieder de Schubert sont certes pleins de désespoir mais plus encore de passion, de sensualité et d’humour ; Bostridge ne va pas jusqu’à écrire que le silence qui clôt un concert du Voyage d’hiver est encore de la musique, mais il distingue la qualité de ce silence-là des autres. Et il sait parfois se taire dans son enquête, se lançant à lui-même et à nous autres lecteurs l’injonction « Assez de musicologie ! » quand il sent qu’il en fait trop sur l’assimilation du triolet ou la configuration rythmique. Ce même silence qui selon lui clôt tout récital du Voyage d’hiver :
« Un silence se fait, une fois éteints dans la salle les échos de la dernière phrase de la vielle- silence souvent prolongé et qui fait partie de l’expérience partagée pendant le cycle. Silence interprété autant par le public que par les artistes. Suivent habituellement les applaudissements « muets » qui peuvent se transformer en acclamations (…) Les règles normales du récital de chant sont ici suspendues. Aucun « bis » n’a été préparé : le public n’en attend pas, si enthousiaste qu’ait pu être sa réception du concert, et il n’y en aura pas de toute façon. Il règne un sentiment de gravité, d’avoir approché un univers supérieur quelque chose d’ineffable et d’intouchable »
C’est peu dire que cette œuvre (elle dure soixante-dix minutes en tout) jouit d’une discographie abondante. Dietrich Fischer-Dieskau l’a même en registrée à cinq reprises. Par des barytons donc (Schubert en avait tant écrit pour le baryton Vogl) mais aussi par des barytons-basse, des mezzo-sopranos, des ténors, des femmes aussi donc (Christina Schaefer) car l’œuvre ne propose pas un message mais une rencontre… Mais on ne sache pas qu’aucun d’entre eux ait jamais consacré des centaines de pages à creuser l’envoutement provoqué par le compagnonnage du Voyage d’hiver. C’est aussi que Ian Bostridge est un musicien atypique en ce qu’il n’a pas été formé dans les écoles de musiques et les conservatoires, mais plutôt du côté des historiens puisqu’il est diplômé d’histoire et de philosophie des sciences après avoir étudié à Oxford puis Cambridge et qu’il a un temps enseigné la théorie politique et l’histoire de l’Angleterre au XVIIIème siècle (il n’est chanteur professionnel que depuis l’âge de 30 ans). Et même parmi eux, il est marginal puisqu’il avoue que sans le moteur de recherche dans son ordinateur, il n’aurait pu mener ses recherches à bien.
Pour écrire ce qui apparaît comme un « Winterreise à travers les âges », il fait autant appel à la musicologie qu’à l’histoire culturelle et à la psychanalyse, mais sans excès car contrairement à tant d’universitaires, du moins des Américains, il ne passe pas son temps à conjecturer sur l’éventuelle homosexualité du compositeur (au milieu du XIXème siècle, il était courant de désigner la musique de Beethoven comme masculine, et celle de Schubert comme féminine !). Au fond, s’il a écrit ce livre, c’est aussi pour conserver en lui cette œuvre dans toute sa fraicheur alors qu’il l’a interprétée en public une centaine de fois, et qu’un nouveau pianiste, un nouveau public et une autre salle ne suffisent pas toujours à renouveler le bonheur des premières fois. En 1997 déjà, il avait ouvert une nouvelle voie en consacrant un documentaire au cycle romantique de Schubert que Channel 4 diffusa en Grande-Bretagne.
Digressif ? C’est peu dire. Il y est autant question de l’enseignement de Salieri ou du climat politique réactionnaire de l’Allemagne et de l’Autriche des années 1820 que de la formation et de la fonte des glaciers, de la fascination du compositeur pour les livres de James Fenimore Cooper, des effets de la syphilis sur le mental, de l’arbre magique au cœur de Des Lindenbaum ou de la culture teutonne. On s’en doute, les poèmes de Müller y sont passés au peigne fin tant pour eux-mêmes que dans une perspective comparatiste (Byron). C’est l’occasion pour l’auteur de payer sa dette à l’un de ses maîtres de jeunesse, son professeur d’allemand qui lui révéla la beauté poétique des lieder, et pas seulement ceux de Schubert.
Oserais-je l’avouer, si je me suis laissé emporter par cette exploration inouïe d’une œuvre musicale, c’est aussi parce que les Lieder de Schubert sont une de mes madeleines. Pas seulement le Voyage d’hiver , car il y en a près de six cents. Je n’ai pu m’empêcher d’en placer certains au cœur de mon roman Sigmaringen ; et si mon héros s’appelle Julius, c’est sans doute parce que j’avais en permanence sous les yeux la couverture du CD des lieder de Schubert interprétés par Ian Bostridge accompagné au piano par … Julius Drake. Mes préférés sont An Den Mond ou Auf Dem Wasser Zu Singen, ou encore Nacht und Traüme. Que des chants d’une pureté cristalline qui ont le pouvoir d’ouvrir plus largement l’âme toutes passions abolies.
C’est peu dire que l’on quitte ce livre à regret. En fait, on s’en sépare comme on abandonne une salle de concert après un récital du Winterreise. A la fin de son récit, Ian Bostridge dit que, contrairement aux autres concerts de musique classique, ic il n’y a pas de distance d’ébahissement entre le public et le chanteur, la virtuosité étant dissimulée, discrète, tant le public est invité à s’identifier au personnage habité par le chanteur.
« Dans ces conditions, après avoir pénétré si profondément des arcanes aussi intimes; après cette confrontation mutuelle de part et d’autre de la rampe; après avoir dévoilé nos fragilités réciproques pendant soixante-dix minutes (ce qui est une durée considérable), un retour à la « normalité » peut poser quelques problèmes. Les rituels de fins de concert peuvent aider tout bien que gêner : il est parfois impossible de faire les choses habituelles -retrouver des amis, prendre un verre, souper. La solitude est souvent plus attirante -et préférable »
Etrange comme il en va parfois de même avec les rituels de fin de lecture, de certaines lectures, d’une telle lecture.
(« Cantonnement d’étape devant Paris, 24 octobre 1870 » huile sur toile, 1894, de Anton von Werner, BPK/nationalgalerie ; « Ian Bostridge » photo D.R. ;
2 377 Réponses pour Passer l’hiver avec Schubert
Chaloux dit: 8 janvier 2018 à 23 h 26 min
Mais quel kitsch!
Les fleurs, la toute jaune porte fleurs et le bouquet qui fait pipi sur la robe bleu de la gagnante à la fin.
Extra ces nains de jardin!
Ed dit: 8 janvier 2018 à 23 h 16 min
Sergio,
Elle s’acharne aussi
Chuis en modération ! Mais rien de croustillant, Passou va sûrement passer lui faire passer le passage…
Pat V j’adore cette période de France Gall.
Dans un genre un peu différent, vous avez ça, avec de prestigieux figurants,
J’ai quitté mes années vertes pour mes chaudes années, comme une rose…
https://www.youtube.com/watch?v=pLYIXaIkRbk&list=RDpLYIXaIkRbk
Et alors le Prusco, à gauche, discréto il vide le bar…
Quand on abandonne le château de ses ancêtres, on laisse pas la came à l’ennemi, quand même, quoi ! On la siffle avant de partir…
Chaloux,
Je ne connaissais pas celle-là. Quelle horreur;)
NB : Je parlais de « Computer Nr. 3 ».
Je me disais que les coloristes étaient excellents à l’époque. Catherine Deneuve et Sylvie Vartan avaient aussi un blond sublime. Voilà pour la discussion tupperware (voulue) !
Bonne nuit
Ed, celle en allemand? Computer numer 3? Moi j’adore.
En tout cas, même très jeune elle était entourée de très bons arrangeurs.
La rose des vents
https://www.youtube.com/watch?v=VachYN_sDos&index=17&list=RDpLYIXaIkRbk
Ed, je connais assez peu de Verseau, mais pour moi ça colle bien mieux qu’avec les Balance. Signe d’air également, une attirance pour le Fantastique. Les Verseau sont beaux, en imposent par leur race, leur élégance. Ils sont assez mondains mais pas snobs, ils aiment la famille mais raisonnablement. Amateurs de voyages. Les Verseau étonnent souvent par leur détermination à accomplir ce qu’ils ont décidé mais sans obstination bornée comme on la trouve chez les Taureaux ou les Béliers.
Les Verseau doivent cependant prendre garde aux Paradis artificiels, ils y sont facilement sujets, comme les sont également les Poissons.
Voili voilou. Ça vous convient ?
YO :
Tribute for Jack Jonhson. Miles Davis.
https://www.discogs.com/fr/Miles-Davis-A-Tribute-To-Jack-Johnson/release/61085
Schubert était Verseau, soit dit en passant.
sauf sa truite qu’était poisson, soit dit en nageant.
Les Verseau sont beaux,
A-t-on recensé des colonnes de peuplement intéressées par une ou des ménagères de plus de 50 ans?
Chantal dit: 8 janvier 2018 à 18 h 12 min
Et je crie Miaou.
D.
Je ne connais que les grandes lignes car je ne m’intéresse pas vraiment à l’astrologie, mais certains traits contredisent votre description.
Signe d’eau
Indépendants (donc pas mondain) est la caractéristique qui revient le plus souvent concernant les Verseaux. Pas vraiment l’esprit de famille par conséquent.
D. dit: 9 janvier 2018 à 0 h 04 min
sauf sa truite qu’était poisson, soit dit en nageant.
Excellent !!
Chaloux, quoique France Gall soit une chanteuse sympathique je préfère de loin Giliola Cinquetti.
Et les verseaux aussi.
Et les verseaux aussi.
Merci, merci.
Indépendants (donc pas mondain)Ed.
Mais on peut aimer la bonne compagnie et être un farouche indépendant, non?
Merci, merci.
Y’ a pas de quoi. Signé Pat V(erseau).
Pat V dit: 9 janvier 2018 à 0 h 22 min
Indépendants (donc pas mondain)Ed.
Mais on peut aimer la bonne compagnie et être un farouche indépendant, non?
Oui, c’est même mon cas. En revanche, entre « aimer la compagnie » et « être mondain », il y a…un monde.
entre « aimer la compagnie » et « être mondain », il y a…un monde. Ed.
De part son tempérament indépendant, le verseau est un mondain qui s’ ignore.
Comme quoi :
Schubert,
sa truite,
il l’a pécho dans un aquarium.
La voix du siècle
De part son tempérament indépendant, le verseau est un mondain qui s’ ignore.
N’importe quoi:) Le mondain recherche la compagnie le plus souvent possible. Le genre de personnes à avoir 1000 amis sur Facebook. L’indépendant qui aime la compagnie se sent bien avant tout avec lui-même. S’il était naturellement mondain, il s’en rendrait compte.
D’ailleurs, y a-t-il des mondains fondamentalement indépendants qui s’ignorent ?
C’ est sympathique ce soir, il n’ y a pas de gros pavés d’ écriture.
J’associe directement « La truite de Schubert » à de lointains souvenirs d’enfance : la troupe de Jacques Martin en costard blanc qui reprend cette chanson. Impossible de retrouver ça…
Bof, le verseau aime briller par son indépendance, souvent. Son indépendance lui sert paradoxalement à affirmer son rôle en société.
Un pavé de truite, un
La librairie appartenait à un type qui n’avait rien de magique. Il n’avait rien du corbeau à trois pattes, et il ne ressemblait pas à cet oiseau perché dans les pissenlits sur le flanc d’une montagne.
Naturellement, c’était un juif, un retraité de la marine marchande. Il avait été torpillé dans l’Atlantique Nord, et il avait flotté là pendant des jours, mais la mort n’avait pas voulu de lui. Il avait une femme jeune, le coeur malade, une Volkswagen et un foyer à Marin County. Il aimait les oeuvres de George Orwell, de Richard Aldington et d’Edmund Wilson.
A seize ans, il avait appris les choses de la vie, grâce à Dostoïevsky et aux putains de la Nouvelle-Orléans.
Sa librairie, c’était un parking pour tombes d’occasion. Il y en avait des milliers, garées en files comme des voitures. La plupart des livres étaient épuisés, personne ne voulait les lire, et les gens qui les avaient lus étaient morts ou bien ils les avaient oubliés, mais grâce à une transformation organique par la musique, ces livres avaient retrouvé leur virginité. Ils portaient leurs antiques copyrights comme autant de virginités neuves.
J’allais à la librairie l’après-midi après le boulot, pendant cette terrible année 1959.
Derrière le magasin, il y avait une cuisine, où il préparait un café turc dans un pot de cuivre. Je buvais le café, je lisais les vieux livres, j’attendais que l’année finisse. Au-dessus de la cuisine, il avait une petite chambre. Elle donnait sur la librairie, et elle était décorée de paravents chinois. Elle était meublée d’un divan, d’une armoire vitrée pleine de trucs chinois, d’une table et de trois chaises. Il y avait une minuscule salle de bains, comme la chambre à cartes d’une passerelle. Un après-midi, j’étais assis sur un tabouret dans la boutique, je lisais un livre en forme de calice. Ses pages étaient claires comme du gin, et voici ce qu’il y avait d’écrit sur la première page :
btk.jpg
Le propriétaire du magasin s’est approché de moi, il a mis son bras autour de mes épaules et il m’a demandé, « Veux-tu faire l’amour ? » Il disait ça d’une voix très gentille.
« Non », ai-je répondu.
« Tu as tort. » Puis sans rien ajouter, il est allé près de la devanture, et il s’est arrêté devant deux inconnus, un homme et une femme. Il leur a parlé quelques instants. Je ne pouvais pas entendre ce qu’il leur disait. Il a tendu le doigt vers moi. La femme puis l’homme ont fait oui de la tête.
Ils se sont approchés.
J’étais très gêné. Je ne pouvais pas sortir de la librairie, puisqu’ils étaient devant la porte, alors j’ai décidé d’aller aux cabinets, en haut. Je me suis levé brusquement, et je suis monté à la salle de bains. Ils m’ont suivi.
Je les entendais dans l’escalier.
Je suis resté longtemps dans la salle de bains, et eux ont également attendu longtemps dans la chambre. Ils ne disaient rien. Quand je suis finalement sorti de la salle de bains, la femme était étendue sur le divan, toute nue, et l’homme était assis sur une chaise, le chapeau sur les genoux.
« Ne t’occupe pas de lui, a dit la fille. Ça ne l’intéresse pas. Il est riche. Il possède 3859 Rolls Royce. »
La fille était jolie. Son corps était comme un torrent de montagne fait de peau et de muscles, coulant sur un lit d’os et de nerfs.
Elle m’a dit : « Viens et pénètre-moi. Nous sommes tous les deux des Poissons et je t’aime. »
J’ai regardé l’homme sur sa chaise. Il n’avait l’air ni gai ni triste.
J’ai ôté mes chaussures et tous mes vêtements. L’homme n’a rien dit.
Le corps de la fille bougeait légèrement de droite à gauche. Je ne pouvais rien faire d’autre. Mon corps était comme des oiseaux sur un fil téléphonique tendu autour du monde, doucement caressé par les nuages.
Je me suis tapé la fille.
Ce fut comme cette interminable cinquante-neuvième seconde qui va devenir une minute, et alors on reste tout penaud.
« Très bien », m’a-t-elle dit, et elle m’a embrassé.
L’homme était resté là immobile, sans rien dire et sans manifester aucune émotion. Il devait vraiment être riche et posséder 3859 Rolls Royce.
Puis la fille s’est rhabillée et ils sont partis. Comme ils sortaient, j’ai entendu l’homme prononcer ses premières paroles.
« Veux-tu aller dîner chez Ernie ?
– Je ne sais pas, a répondu la fille. Ça fait tôt pour penser au dîner. »
Puis j’ai entendu la porte se refermer. Je me suis rhabillé. Je me sentais doux et détendu, comme si j’avais flotté dans la musique concrète.
Lelibraire était assis à son bureau. « Je vais te raconter ce qui est arrivé là-haut », dit-il. Il avait la voix du corbeau à trois pattes dans le champ de pissenlit à flanc de montagne.
« Quoi ?
– Tu as combattu pendant la Guerre civile espagnole. Tu étais un jeune communiste de Cleveland, dans l’Ohio. Elle faisait de la peinture. Il y avait un juif new-yorkais qui regardait la Guerre civile espagnole en touriste, comme si ç’avait été le Mardi Gras à la Nouvelle-Orléans, interprété par des statues grecques.
« Elle dessinait un anarchiste mort quand tu l’as rencontrée. Elle t’a demandé de poser à côté du cadavre de l’anarchiste comme si c’était toi qui l’avait tué. Alors tu l’as giflée et tu lui as dit quelque chose que je serais très gêné de répéter.
« Vous êtes tombés amoureux l’un de l’autre.
« Pendant que vous étiez au front, elle a lu l’Anatomie de la mélancolie, de Robert Burton (1577-1640), et fait 349 dessins d’un citron.
« Votre amour était surtout spirituel. Au lit, vous n’aviez rien de millionnaires.
« Après la chute de Barcelone, vous avez fui en Angleterre, d’où vous avez pris le bateau pour New York. Votre amour restait en Espagne. Ce n’était qu’un amour de guerre. Vous n’aviez aimé que vous-même, en vous aimant pendant la guerre d’Espagne. En traversant l’Atlantique, vous êtes devenus indifférents. Chaque jour, vous vous perdiez un peu plus.
« Chaque vague de l’Atlantique, c’était comme une mouette morte, un morceau de bois mort qui flotte.
« Quand le bateau finit par venir buter contre l’Amérique, vous vous êtes quittés sans rien dire, et vous ne vous êtes jamais revus. La dernière fois que j’ai entendu parler de vous, vous habitiez toujours Philadelphie.
– Et c’est ça qui est arrivé en haut ?
– En partie. Oui, en partie. »
Il a pris sa pipe, il l’a bourrée puis il l’a allumée.
« Veux-tu que je te dise ce qui est arrivé d’autre ?
– Oui.
– Tu as franchi la frontière mexicaine. Tu es arrivé à cheval dans une petite ville. Les gens te connaissaient et tu leur faisais peur. Ils savaient que tu avais tué de nombreux hommes avec ce revolver que tu portais à la ceinture. quant à cette ville, elle était si petite qu’il n’y avait même pas de curé.
« Quand les rurales t’ont vu, ils ont quitté la ville. C’étaient des durs, mais ils préféraient ne pas voir à faire à toi. Alors c’est pour ça que les rurales sont partis.
« Tu es devenu l’homme le plus puissant de la ville.
– Tu as séduit une gamine de treize ans. Vous habitiez une case de briques, et pratiquement la seule chose que vous faisiez, c’était l’amour.
« Elle était mince avec de longs cheveux noirs. Vous faisiez l’amour debout, assis, sur le sol de terre battue entre les poules et les cochons. Les murs, le sol, et même le toit de la cabane étaient éclaboussés de sperme.
« La nuit, vous couchiez par terre et ce foutre vous servait de couverture et d’oreiller.
« Les gens de la ville avaient si peur de toi qu’ils ne disaient rien.
« Au bout d’un certain temps, elle a commencé à se promener à poil dans la ville, et les gens de la ville dirent que ce n’était pas bien, et quand vous avez commencé à vous promener à poil, et à faire l’amour à cheval au milieu du zucalo, les gens ont eu si peur qu’ils ont fui la ville. Et elle est abandonnée depuis.
« Personne ne veut y habiter.
« Vous ne deviez pas atteindre l’âge de vingt et un ans. A quoi bon ?
« Tu vois, je ne sais pas ce qui s’est passé là-haut », ajouta-t-il avec un bon sourire. Il faisait des yeux en cordes de clavecin.
J’ai réfléchi à ce qui s’était passé là-haut.
« Tu sais que je dis la vérité,dit-il. Tu l’as vu de tes propres yeux, et c’est avec ton corps que tu as parcouru ce chemin. Finis le livre que tu lisais avant d’être interrompu. Je suis bien content que tu aies fait l’amour. »
Je repris ma lecture, les pages se mirent à accélérer, et finirent par tourner comme les aubes d’un bateau à roues dans la mer.
Richard Brautigan,
la Pêche à la truite en Amérique / 1967
Richard Brautigan,
la Pêche à la truite en Amérique / 1967
D. dit: 8 janvier 2018 à 20 h 53 min
Les balances,
cela se butte D.
._ .
« Widergänger dit: 8 janvier 2018 à 21 h 01 min
Les petites sucette de France Gall, c’est pas si mal… »
Merci qui ?
Pat V dit: 9 janvier 2018 à 0 h 36 min
Bof, le verseau aime briller par son indépendance, souvent. Son indépendance lui sert paradoxalement à affirmer son rôle en société.
Ah pas mal. D’où le « mondain » (je reste en désaccord avec ce terme) qui s’ignore. Ceci étant, son indépendance reste sincère. On ne feint pas ces choses-là, même si oui, elle lui permet de se démarquer et de briller.
@Jean Langoncet dit: Votre commentaire est en attente de modération.
9 janvier 2018 à 0 h 37 min
Why this awful sounding album is a masterpiece / l’appareil critique dit tout
https://www.youtube.com/watch?v=58nPEe-TU-w
Ed, vous vous souvenez de Jacques Martin. Mais vous êtes cacochyme comme tout le monde ici! Je suis très déçu…
verseau, signe d’air…
Ah pas mal.
Ed, je n’ ai aucun mérite, je pratique couramment le verseau…
Ed dit: 8 janvier 2018 à 23 h 20 min :
Chantal Goya.
Chaloux,
Navrée, mais je n’ai pas saisi le lien entre se souvenir de lui et être cacochyme.
P. comme Paris dit: 9 janvier 2018 à 0 h 57 min
Ed dit: 8 janvier 2018 à 23 h 20 min :
Chantal Goya.
Roh ! Je vais faire comme si je n’avais rien vu !
je pratique couramment le verseau…
A) Vous
B) Votre femme
« Mais rien de croustillant »
je suis très déçue aussi de mon école des fans dirigée par un vieux haineux, et un gros con de fake.
Un dernier mot sur les Lieder de Schubert, dont tout n’est pas vraiment bon. Et carrément va-t-en-guerre, pour certains.
http://operacritiques.free.fr/css/index.php?2017/09/12/2954-franz-schubert-compositeur-patriotique-et-sanguinaire
« On la siffle avant de partir… »
Hadonc : Sniffer c’est pas plus mal.
& VODKA.
dirigée par un vieux haineux
L’hôpital qui se fout de la charité. C’est pas l’auto-critique sur votre compte qui vous étouffe, vous.
*l’autocritique
EDISCOUNT est toujours en cellule de dégrisement pour cassos esseulés. Pénible.
Il y a des « madeleines » qui ont un goût de schleuh trop prononcé et là, ça passe pas.
C’est pour les parisiens, ce lien:
http://operacritiques.free.fr/css/index.php?2017/09/12/2954-franz-schubert-compositeur-patriotique-et-sanguinaire
bonne nuit !
Intéressant de voir ce que les sondes Voyager ont embarqué comme message à destination des extra-terrestres :
« des images et des sons représentatifs de l’histoire de notre monde : des messages dans 55 langues différentes, un graphique montrant la position de la Terre dans l’espace, une photo de foetus, la structure de l’ADN, des cris d’animaux et enfin cette sélection musicale. Outre Chuck Berry, s’y côtoie un air de la flûte enchantée de Mozart ou des chants aborigènes d’Australie. »
Side two :
Ed, je plaisante…
Quelques précisions :
« Chacun des deux engins comporte, fixé sur ses flancs, un disque de cuivre plaqué or qui contient des enregistrements sonores divers, ainsi que 116 images représentant divers paysages terrestres ainsi que des planches anatomiques et des schémas simples. Chaque disque est accompagné d’une aiguille et d’une cellule pour le lire, ainsi que d’un mode d’emploi. »
La liste des musiques emportées par les deux sondes, et destinées à d’éventuels extra-terrestres :
Allemagne, Jean-Sébastien Bach, Concerto brandebourgeois no. 2, fa majeur, premier mouvement, Munich Bach Orchestra, chef d’orchestre : Karl Richter. 4:40
Java, Puspawarna (Espèces de fleurs), Pura Paku Alaman gamelan, KRT Wasitodipuro, dirigé et enregistré par Robert E. Brown. 4:43
Sénégal, percussion, enregistré par Charles Duvelle. 2:08
Zaïre, Chant d’initiation d’une fille Pygmée, enregistré par Colin Turnbull. 0:56
Australie, Chansons aborigènes`, Morning Star et Devil Bird, enregistré par Sandra LeBrun Holmes. 1:26
Mexique, El Cascabel, interprété par Lorenzo Barcelata et Mariachi México. 3:14
États-Unis, Johnny B. Goode, écrit et interprété par Chuck Berry. 2:38
Nouvelle-Guinée, Chanson de la maison des hommes, enregistré par Robert MacLennan. 1:20
Japon, shakuhachi, Tsuru No Sugomori (Le nid de la grue) interprété par Gorō Yamaguchi. 4:51
Allemagne/Belgique, Bach, Gavotte en Rondeau issu de la partita no. 3 en mi majeur pour violon, interprété par Arthur Grumiaux. 2:55
Autriche/Allemagne, Mozart, La Flûte enchantée, second air de la Reine de la nuit, no. 14, soprano : Edda Moser, Bavarian State Opera, chef d’orchestre : Wolfgang Sawallisch. 2:55
Géorgie, chœur, Tchakrulo, enregistré par Radio Moscou. 2:18
Pérou, flûtes de pan et tambour, enregistré par Casa de la Cultura de Lima. 0:52
États-Unis, Melancholy Blues, interprété par Louis Armstrong et les Hot Seven. 3:05
Azerbaïdjan, cornemuse, Ugam, enregistré par Radio Moscou. 2:30
Russie/France/États-Unis, Stravinski, Le Sacre du printemps, Danse sacrificielle, Columbia Symphony Orchestra, chef d’orchestre : Igor Stravinski. 4:35
Allemagne/Canada, Bach, Le clavier bien tempéré, Livre 2, Prélude et Fugue en do, No.1, piano : Glenn Gould. 4:48
Allemagne/Angleterre, Beethoven, Symphonie no 5, Premier Mouvement, Philharmonia Orchestra, Otto Klemperer. 7:20
Bulgarie, Излел е Делю хайдутин (Izlel je Delyo Hajdutin), chanté par Valya Balkanska. 4:59
États-Unis, Indiens Navajos, Chant de nuit, enregistré par Willard Rhodes. 0:57
Angleterre, Anthony Holborne, The Fairie Round de Paueans, Galliards, Almains and Other Short Aeirs, interprété par David Munrow et Early Music Consort of London. 1:17
Îles Salomon, flûtes de pan, enregistré par Solomon Islands Broadcasting Service. 1:12
Pérou, chanson de mariage, enregistré par John Cohen. 0:38
Chine, guqin, Liu Shui (Jets débordants), de Bo Ya, interprété par Kuan P’ing-hu. 7:37
Inde, raga Bhairavi, Jaat Kahan Ho, chanté par Surshri Kesar Bai Kerkar. 3:30
États-Unis, Dark Was the Night, Cold Was the Ground, écrit et interprété par Blind Willie Johnson. 3:15
Allemagne/Hongrie, Beethoven, Quatuor à cordes No. 13 en si bémol, Opus 130, Cavatina, interprété par le Quatuor Végh. 6:37
On peut consulter sur Youtube chaque morceau qui appartient à cette anthologie humaine à destination de nos lointains frères extra-terrestres, qui seront ravis de découvrir nos « tubes » musicaux :
Ils les ont déjà découverts. C’est écrit dans un crup circle en Angleterre. Avec le portrait d’un extra-terrestre en plus qui apparaît. Mais évidemment tous les imbéciles crient à la farce.
Les relations entre garçons à l’époque étaient souvent très amicales sans pour autant être homosexuelles. Peter Härtling l’explique. On trouve de telles relations très raaprochées dans les lettres de Hölderlin également, qui n’avait rien d’un homosexuel. C’était la sensibilité de l’époque
Vous avez tout à fait raison,
Monsieur Delaporte de l’Eglise du Bénitier,
Nettoyons.
Je sais des gens prêt à vous aider.
Jeunes et musculeux,
charmés par votre verbe si clair.
Sans peur et sans reproche,
toujours sur le qui vive.
Chevalier Bavard,
à « Schlinguer »* comparé.
* Du Guesclin :
« l’enfant le plus laid qu’il y eût de Rennes à Dinan ».
L’Education nationale ne veut pas rester à la traîne. Pathétique :
« Après avoir rendu hommage à Johnny Hallyday de la même façon en décembre, un collège de Nîmes a décidé de remplacer ses sonneries par des chansons de France Gall cette semaine. »
Un extrait des poèmes du Winterreise, de Wilhelm Müller, rapprché du poème de Hölderlin, qui utilise une image semblable qui fait partie de la banque de données des images romantiques de l’époque pour exprimer la détresse :
2. Die Wetterfahne
Der Wind spielt mit der Wetterfahne
Auf meines schönen Liebchens Haus.
Da dacht ich schon in meinem Wahne,
Sie pfiff den armen Flüchtling aus.
Er hätt es ehr bemerken sollen,
Des Hauses aufgestecktes Schild,
So hätt er nimmer suchen wollen
Im Haus ein treues Frauenbild.
Der Wind spielt drinnen mit den Herzen,
Wie auf dem Dach, nur nicht so laut.
Was fragen sie nach meinen Schmerzen ?
Ihr Kind ist eine reiche Braut.
2. La girouette
Et joue le vent avec la girouette
Qui orne ici le toit de sa maison ;
Et je songeais déjà dans mon délire
Qu’elle sifflait le pauvre fugitif.
S’il avait su reconnaître plus tôt
L’enseigne propre à si belle demeure,
Il n’y aurait jamais voulu chercher
De femme qui lui demeurât fidèle.
Se joue le vent des cœurs qui y séjournent,
Tout comme il court sur le toit, mais sans bruit ;
Et à quoi bon vous soucier de ma peine,
Quand votre enfant a un riche parti ?
____________
Hölderlin :
MILIEU DE LA VIE
Avec ses poires aux reflets dorés pend,
Chargé de roses sauvages,
Le paysage dans le lac,
Ô mes cygnes à qui tout sourit,
Ivres de baisers,
Trempez la tête
Dans cette eau sainte et tranquille.
Mais moi, ô malheur ! Où
Trouverai-je, quand vient l’hiver, les fleurs,
Où un rayon de soleil,
Et l’ombre sur la terre ?
Les murs se dressent,
Muets et froids, dans le vent
Grincent les girouettes.
(Die Mauern stehn
Sprachlos und kalt, im Winde
Klirren die Fahnen.)
Ici « Fahnen » pour « Wetterfahnen ». C’est du moins l’interprétation (contestable mais possible) de G. Bianquis.
On voit en tout cas que Hölderlin n’est pas si original qu’il pourrait y paraître mais qu’il « joue » avec un stock d’images romantiques pour dire sa détresse. L’originalité, ici, est l’image narcissique morbide qui se dégage du reflet du paysage dans le lac. Mais on trouve des images narcissiques morbides semblables chez Rimbaud dans ses « Derniers poèmes » où se reflète le paysage :
Loin des oiseaux, des troupeaux, des villageoises,
Je buvais, accroupi dans quelque bruyère
Entourée de tendres bois de noisetiers,
Par un brouillard d’après-midi tiède et vert.
Que pouvais-je boire dans cette jeune Oise,
Ormeaux sans voix, gazon sans fleurs, ciel couvert.
Que tirais-je à la gourde de colocase?
Quelque liqueur d’or, fade et qui fait suer.
Tel, j’eusse été mauvaise enseigne d’auberge.
Puis l’orage changea le ciel, jusqu’au soir.
Ce furent des pays noirs, des lacs, des perches,
Des colonnades sous la nuit bleue, des gares.
L’eau des bois se perdait sur des sables vierges,
Le vent, du ciel, jetait des glaçons aux mares…
Or! tel qu’un pêcheur d’or ou de coquillages,
Dire que je n’ai pas eu souci de boire.
Chers Amis,
* L’Institut d’études lévinassiennes vous présente ses meilleurs vœux pour cette année 2018.
* Les activités de l’Institut reprendront le 18 janvier prochain, à 20h30 au Centre Edmond Fleg :
Gilles Hanus y donnera la première séance d’un ensemble de deux, intitulé « L’énigme du corps ».
Son point de départ sera cette phrase, extraite de Totalité et infini :
« La vie atteste, dans sa peur profonde, cette inversion toujours possible du corps-maître en corps-esclave, de la santé à la maladie. Être corps, c’est d’une part se tenir, être maître de soi, et, d’autre part, se tenir sur terre, être dans l’autre et, par là, être encombré de son corps. Mais – répétons-le – cet encombrement ne se produit pas comme une pure dépendance. Il fait le bonheur de celui qui en jouit. »
De ce point de vue lévinassien, se pencher sur un lac pour y voir son corps s’y refléter comme Narcisse, c’est « être dans l’autre », dans le corps fantasmé de la mère, symbolisé par les eaux du lac.
Avec les baisers du cygne chez Hölderlin/l’érotisme oral chez Rimbaud qui désire boire le paysage mais finalement renonce.
Chez les deux grand corps malade… au sens de Levinas.
Tableau : Cantonnement d’étape devant Paris, 24 octobre 1870
—
La soldatesque prussiens s’initie à son rôle d’envahisseur, qu’elle peaufinera ensuite en 14-18 avant de le porter à la perfection en 39-45. Chantent-ils du Schubert, avec leurs bottes toutes crottées? Le fils & la mère sont conviés à une session de culture tudesque, et le commis s’affaire à l’alimentations de la cheminée.
C’est à l’ombre d’autres cheminées, alimentées par du combustible humain que des praticiens de la mort industrielle, tel le SS Kramer, versaient une larme lorsque le petit orchestre qu’il avait constitué, (retour de la rampe de sélection où il venait « d’accueillir » les futurs sacrifiés) entamait le « Traumerei » de Schubert. Le grand Franz, le bon Franz n’y est évidemment pour rien, pas plus qu’il est responsable de sa descendance directe, en la personne du SS Heinz Schubert, membre des Einsatzgruppen que Lanzmann interviewa à son insu (cif. Le Lièvre de Patagonie).
Culture et barbarie font bon ménage la; première est tout sauf un rempart contre la seconde. Hélas.
soldatesque prussienne…
…
…qui que nous soyons, nous ne pouvons plus,…nous déroger, à notre appartenance collective aux » termes » de bandits,…
…
…nous, vous avez le choix,…nous marionnettes à stratifications et codes, tout » Doxas « ,…que ce soit,!…
…
…se maintenir,…ou déjà, l’esprit à fuir, pour des » paradis fiscaux, et autres,…les deux pouvoir, en, un,…la majesté, et, la canaille, réunis,!…dans les convivialités ,entre lotissements » culturels « et mondialisations d’états,…
…
…un fait, très curieux, en est de la dîme, aux entreprises,…pour l’équilibre social,!…
…dès, lors, que le souhait de raison d’états,…c’est de former, des soumis » nazis « ,…s’ils en restent,…
…la confiance national, qui vacille,!…
…aux hôpitaux de la charité, et ses adeptes, déchus aux divers pornos, pour payez ses études,…
…
…à cela, de répondre,!…quand, vous êtes amener,aux confins proches, de ses études,…et, pour le bien public, vous n’auriez rien, à payer, puisque, vous entrez, dans, la perspective, d’être utiles aux services du peuple,…
…or, toutes ces lois de macaques, pour perdurer, des informités, et, sur ,le corps médical, et sur l’ensemble des universitaires désensibiliser, pour en une deuxième phase, devenir » nazis-fasciste « , de tout, ce qu’ils ont supporter ensembles,…pour devenir,…quelqu’un,…
…la perversité régalienne,…en chantant,…chacun à son hymne national, troué aux commerces divers et aux maquereaux et curés à ses prostituées de concerts choisis, en Doxa,…
…C.Q.F.D.
…rien à combattre, tous à nous employer, à nos banditismes en tout liens, absents à créer,…vivre idiot, pour Flaubert,…
…des misérables, ou çà,!…Ah,!Ah,!…
…en passant,…écraser, des continents, ou çà,…la pluie, et le beau temps,…etc,…
…défendre, des mensonges,?!…Go,!…et Sparte, sur les bords,!…
…se foutre de toutes les Lunes,…etc,…
…
…
car il n’est pas de témoignage de culture qui ne soit en même temps témoignage de barbarie W.Benjamin
http://www.philolog.fr/lange-de-lhistoire-walter-benjamin/
Walter Benjamin en fit la cruelle expérience.
…bon, une certaine culture à ses freins,…
…
…faire, du sur place,…moteur allumé,…les illusions, du progrès, pour que tout le monde, ne devienne riches,…
…
…les places très restreintes au paradis, tout acabits,…Go,!…
…
…de placements, par divers tractations,…pour léser, son peuple,…
…c’est du déjà vus,…une justice, aveugle,…et muette,…aux logiques,…du beurre,!…
…je me disait aussi,!…çà remonte loin,…
…c’est gratuit,!…etc,…Ah,!Ah,!…
…
…nous ne pouvons nous dérober,…à l’entretien du lucre en bandes organisés,…l’embarras des choix,…of course,!…et pussy – cat,…en dix-versions,!…faut assumer,…Ah,!Ah,!…
…à nos sociétés,…Go,!…
…
…
Chaloux, réponse à votre question sous le fil précèdent.
Carmelo Bene :
Catherine Deneuve
ai regardé le second film sur arte hier sans le son, pour la beauté de la photo noire et blanche. Pas suivi l’intrigue, Philippe Noiret s’énervait face à une jeune femme volage amoureuse de l’uniforme – me sembla-t-il – tandis que l’écorce des arbres fut tout de même bien révélée et mieux par ce qui ne relevait pas du choix à l’époque je crois à moins que si? Le technicolor existait-il déjà? Belles images contrastées et champêtres. Vu environ 1/100ème de la pellicule .
y’a ça aussi qu’est bien:
les relations entre garçons trés amicales
cela s’ appelait la franche camaraderie. ou les amitiés viriles.
c’ était comme une étape- heureuse- avant que de se tourner vers les femmes.
mondain ou pas.
le fait de fréquenter les raouts, pousserait vers mondain.
Rose , un mondain se satisfait provisoirement de la fugacité et superficialité des échanges en bonne société , il en éprouve le besoin ce qui ne réussit pas pour autant à constituer pour nombre d’entre eux un essentiel. J’y verrais et bien que je n’en connaisse aucun une récréation nécessaire, une façon de se divertir de la profondeur ou de la gravité .
Dans les pensionnats viennois, du temps de Schubert, l’amitié virile s’exerçait au sein du Konvikt.
superbe le cheval blanc avec joséphine, merci
sur le reportage ds le New Yorker sur Gary : ne l’ ai lu qu’ aux deux tiers. Énervée par le ton sarcastique.
il sait bcp de choses, certes, mais commet ded erreurs grossières. Entre autres Gary aime le sexe.
Or, Gary aime les femmes.
Réduire cela à aime le sexe c’ edt terriblement réducteur.
Je le relirai en entier donnerai d’ autres exemples. Je n’ ai pas trouvé cet article laudatif.
bérénice
une soirée avec des mondains de la haute a suffi à m’ en éloigner définitivement. Quel ennui. Rien à se dire.
lu dans le billet:
« il fait autant appel à la musicologie qu’à l’histoire culturelle et à la psychanalyse, mais sans excès car contrairement à tant d’universitaires, du moins des Américains, il ne passe pas son temps à conjecturer sur l’éventuelle homosexualité du compositeur »
Une histoire belge:
« Schubert aurait très bien pu contracter la syphilis non pas par l’intermédiaire d’une soubrette ou d’une prostituée, mais bien par l’un de ses amis très proches, avec des soupçons qui se tourneraient de préférence vers Schober, l’ami de toujours, de santé par ailleurs défaillante. L’homosexualité de l’artiste n’est pas une certitude, mais elle n’est pas à exclure.
La démarche universitaire de l’auteur est partout perceptible. Le propos est amené prudemment puis étayé à l’aide de documents concordants ou contradictoires, mais les idées ne sont que suggérées, pas assénées au lecteur, à qui l’on propose matière à réflexion, en somme. Le tout dans une démarche profondément didactique et vulgarisatrice, dans le sens noble du terme. Par-dessus tout, l’œuvre est celle d’un romancier à part entière, ce qui ne gâte rien. L’ouvrage se termine avec un index qui consiste en un répertoire des œuvres abordées et un dictionnaire des personnages cités. On ne peut que saluer le travail de cet universitaire pour qui la pluridisciplinarité et l’interdisciplinarité font sens. D’ailleurs, son ouvrage a obtenu un prix en Belgique pour « son approche dialogique entre les arts et les sciences ». »
des effets de la syphilis sur le mental, on a beaucoup parlé de la syphilis pour Nietzsche, mais pas seulement; ceci dit c’est une MST qui se guérit aujourd’hui (wiki donne certainement une introduction à ce chapitre guérison; pour la maladie, c’est une autre et importante bibliographie)
sur Nietzsche , on trouve :
qui remonte aux sources de l’adolescence et qui a accompagné toute sa vie l’œuvre et la pensée de Nietzsche. Jusqu’alors le diagnostic de syphilis cérébrale permettait de considérer que la « folie » n’avait jamais « contaminé » son œuvre jusqu’au fameux épisode de Turin où le philosophe se pend au cou d’un cheval battu et se retire définitivement dans le monde opaque du mutisme. Cette fois, l’hypothèse de la Syphilis est presque définitivement invalidée, sinon sérieusement ébranlée. (Nietzsche et la mélancolie, Ed. Odile Jacob, 22€ Amazon).
Nietzsche était-il un mélancolique dépressif ?
Nietzsche en proie à la folie ? Il semblerait que le livre « définitif » sur le sujet soit :
L’effondrement de Nietzsche (Poche), de Podach
sur Richard Brautigan à 0h37
crois bien que le zucalo est la place centrale du village au Mexique. on appelle cela le zucalo. c le lieu de rendez- vous. ça devient le nom du quartier.
Rose, à propos de Romain Gary, certains américains le descendent faute d’avoir vu son avion s’écraser au cours de la seconde guerre mondiale, une jalousie qui leur serait propre à cause de son mariage, de ses états de service? pour ma part j’ai suivi une fois l’interview d’un de ces spécialistes made in usa, un adipeux sans charme, qui déclarait que Gary n’était qu’un « local hero ». Il faut surement un immense courage et des c…..es comme des pastèques pour se prononcer de la sorte.
Entre autres Gary aime le sexe.
Or, Gary aime les femmes.
Réduire cela à aime le sexe c’ edt terriblement réducteur.
rose elle cherche rien qu’a faire pleurer harvey hencore
dracul c’est la grosse caisse..keupu c’est le triangle
Les mondains ? souvent plus attentifs aux autres que certains humanistes et les intellectuels engagé toujours plutôt lourdauds et prétentieux ! petit exemple : Alberto Arbasino, Paris, Ô Paris, Gallimard, 1997.
bérénice
ce que vous dites me semble vrai : jalousie. Il a été un homme d’ exception.
je relirai quand même cet interview.
tèrezoune la planche à laver..
bérénice
son élégance, sa classe
Les mondains ? souvent plus attentifs aux autres
c’est haussi beau qudu lévinas faisant du poulbot rénateau
pas plus qu’il est responsable de sa descendance directe, en la personne du SS Heinz Schubert, membre des Einsatzgruppen que Lanzmann interviewa à son insu (cif. Le Lièvre de Patagonie)
c’est la révolution française kabloom qui a arrété cette obligation de mettre en plus du non de l’assassin le nom de ses parents sur leur tombe..ça devrait tous nous laisser réveur..et relie voltaire sur la mémoire..et la culpabilité..la madeleine c’est une mondanité
hach la ptite musique militaire à lassouline..ein zwei
c’est haussi beau qudu lévinas faisant du poulbot rénateau
..et hencore c’est méchant pour poulbot..personne n’en n’a été jamais dupère
Ed dit: 9 janvier 2018 à 1 h 02 min
je pratique couramment le verseau…
A) Vous
B) Votre femme
Réponse :
Moi : le ver solitaire
Ma femme(?) : le ver solide d’ air.
les deux à la fois : solidaire envers et contre tous.
L’artiste, qui précisait dans son Journal en mars 1824 : « mes créations existent par la connaissance de la musique et par celle de ma douleur
Ce matin, descente de police dans un monastère du Var, à la recherche de Dupont de Ligonnès, mystérieusement disparu il y a sept ans. Le monastère, joint par téléphone, affirme ne pas avoir donné refuge au fugitif, dont on ne sait s’il est toujours vivant ou mort (par suicide) :
« Sept ans après la disparition de Xavier Dupont de Ligonnès, soupçonné d’avoir exécuté sa femme et ses quatre enfants à Nantes, en avril 2011, une importante opération de police est en cours mardi matin autour d’un monastère de Roquebrune-sur-Argens, près de Fréjus, dans le Var »
Ligonnès était un grand croyant. Le problème est qu’il a sans doute tué toute sa famille, comme Roman, autre grand mystique. La religion a assez de force en elle pour accueillir les grands criminels, et leur offrir une rédemption. Ligonnès peut se trouver dans un monastère, celui-ci ou un autre, dissimulé sous la robe du moine. Comme dans Le Nom de la rose…
La perquisition n’a rien donné. Les moines sont innocents :
« des témoins avaient indiqué aux enquêteurs avoir vu un homme ressemblant au père de famille en décembre, à la messe du monastère Saint-Désert-des-Carmes, où les moines ont fait vœu de silence. »
Pratiquer le vers sot
Dévolu au Verseau.
poussière dit: 9 janvier 2018 à 0 h 56 min
verseau, signe d’air…
–
Atchoum!!
Delaporte à 11h: « Ligonnès était un grand croyant. Le problème est qu’il a sans doute tué toute sa famille, »
Ben oui, c’est quand même un problème…
Je suis verseau. Farouchement indépendant. Peut-être un peu snob mais pas mondain pour deux sous. Surtout rêveur, mais toujours connecté au principe de réalité…
Si j’en crois mon ami Chedly, balance ascendant balance, entouré et recherchant, plus ou moins consciemment, les verseaux, ces deux signes sont compatibles !
JAZZY dit: 9 janvier 2018 à 12 h 16 min
Je suis verseau. Farouchement indépendant.
Qu’est-ce que ça peut nous foutre ?
De Fallois et POL, des coupes sèches dans l’édition !
A qui vais-je bien pouvoir envoyer mon manuscrit ?
ben oui c’est quand même un problème.
belle litote !
mais pas mondain pour deux sous
pour une poignée t’irais bien jusque là..et qui t’en blamrait baroz
dans un monastère
chez les cisterciens ?
au Thoronet ?
à Sénanque ?
à Ganagobie ?
chez ceux de la règle de saint Benoît ?
A qui vais-je bien pouvoir envoyer mon manuscrit ?
faut henvoyer ça aux jeunesses nouvelles hambeauchées baroz..vérifie qu’elles aient bien un smartphone de moins de 3 ans d’age
« Avec ses poires aux reflets dorés pend, »
WG, merci de nous épargner à l’avenir ta traduction archi nulle du Milieu de la Vie (« dorépan » à la fin du premier vers et il y en a d’autres). C’est insupportable. c’est comme entendre le dernier trio de Schubert joué par une fanfare de village!
les bénédictins ?
les jésuistes ?
en attendant l’épouse de Marc Dutroux, Michèle, a quitté le monastère de nonnes à Génère, et vit chez le juge d’instruction.
dlalourde tient absolument a laisser entende que les ratlines sont pas bouchées..quel drole de paroissien tu fais dlalourde
La couverture jaune et rouge du prochain « roman » à Passou fait mal aux yeux !
c’est comme entendre le dernier trio de Schubert joué par une fanfare de village!
déjà hentendu cloclo..a hune funèbre circonstance..un air de choubère au cimetière..sapré dsapré cloclo..comment dire ‘comme dhabitude’?
fait mal aux yeux !
au cul ça srait plus vendeur tu crois?
une fois que toutes les nonnes à Gégène ont passé l’arme à gauche, tu as tout le monastère pour toi. Le déambulatoire (avec la wifi), les arcatures, les chapiteaux colombiens, non corinthiens, la salle du châpitre où tu auras ta voix ( et sûrement pas pour Macron ( si brigitte est en rouge c parce que cette couleur est bénie là-bas, porte-bonheur) tu auras le réfectoire et les cuisines tu auras le cul de basse fosse et toutes les cachettes et issues de secours qui sont nichées ici et là ( dans la crypte aussi).
)).
pardon
« dorépan »
là..vaut mieux sans fleur ni couronne cloclo..t’as pas faux..mais un air de choubère..dans l’vent..à moins d’trois metre du trou..il a pas dit sans musique
un verre solitaire.
pardon, je m’en vais
Boh mondain, mondain… Du moment que ça picole, y a pas de mal !
rose dit: 9 janvier 2018 à 13 h 07 min
un verre solitaire.
… prévenu, en vaut deux !
Faut leur dire, aux Pruscos, que le tuyau d’arrosage devant les écuries c’est pas que pour les chevaux, ça peut faire les bottes aussi ! Ha les gorets…
Ah, Jazzi, vous voilà rêvant dans les astres, alors que vous savez parfaitement que tout cela ne signifie rien d’un point de vue scientifique… (et c’est une sagittaire ascendant sagittaire qui vous le dit, ahaha…)
bérénice dit: 9 janvier 2018 à 9 h 24 min
Il faut surement un immense courage et des c…..es comme des pastèques pour se prononcer de la sorte.
Certes. Mais j’avais remarqué qu’à Normandie-Niémen, il avait bien piloté tout de suite, mais comme chasseur pas immédiatement ; seulement après un certain temps, et par raccroc ; pourtant les places n’étaient pas si chères ! D’ailleurs j’en étais vexé pour lui…
…
…toutes ces recettes, aux alcools,…
…
…qu’à cela, tienne,…se ménager, dorénavant, les mêmes recettes de grand-chefs, Oui,!…
…avec l’alcool, déjà, ingurgiter, depuis un demi-siècle, dans les sang, et ailleurs,…
…c’est une bonne idée,…
…donc, les recettes,…voyez, les ingrédients,…et proportions,…mêmes, dans le désordre, en cours de journée, vous avez ingurgiter, la recette,..placé-gagnant,…
…
…et, pourtant, je ne joue pas, aux courses, et, les restos-haut de gammes, ne sont pas à ma porter,…
…il à des livres de cuisine,…sans nonnes à se farcir,…et, des bons, rudiments de cuisine, sans en faire, son plat, quotidien,…
…c’est, qu’il en est, bien capable,…
…faut, bien, vivre, au-dessus, de ses moyens,…
…l’habitude du billard, à ses économies sociales,…chacun, pour soit, et Dieu, pour tous,…tirer, vos plans,…
…je ne nourrit pas, un monastère, à moi, tout seul,!…Ah,!Ah,!…
…
@ A qui vais-je bien pouvoir envoyer mon manuscrit ?
-> à Lucette Almanzor, peut-être, d’après qu’elle aurait une bonne influence chez Gallim Athias.
(bon je sais : je sors, ça dépend, forcément, ça dépasse… les borgnes :-))
M’enfi Jazzy, un peu de respect pour la reproduction du drapeau espagnol ou ce qui en tient lieu car même là-dessus ils se disputent. Et encore, vous avez de la chance : la couverture stationnée est plus terne que l’original, un tableau aux teintes nettement plus vives
@12.52, moi, j’aurais spontanément cherché à Ganagobie, vu qu’il y a de drôles de lacaniens là-bas, et ils la connaissent bien la thèse de Jacques, le frérot. Mais bon, moi les faits divers, j’les laisse aux d’lalourdes…, j’irai point les mettre trop facilement sur une piste un brin dangereuse pour zeux.
Je croyais que c’était les flammes de « la Shoah séfarade », Passou ! Avec cette expression, vous jouez avec le feu ? Malheur par qui le scandale arrive…
c vrai quoi ; on sait même pas de quoi cause la tapisserie, et déjà on se dispute sur les coloris, franchement, jazzman, tu vas pas nous faire ton ashké-naze !
Passou dit: 9 janvier 2018 à 14 h 05 min
un peu de respect pour la reproduction du drapeau espagnol
Faut qui ait l’héraldique de la monarchie ! Sinon ça vaut pas ; en plus un Bourbon… pouvant prétendre au trône de France !
Ah ça y est, j’y suissss ; c’est une passionnante réflexion sur l’identité. Enfin, un roman qui se confronte directement à un sujet trop souvent passé sous silence à mon goût. En voici en exclusivité une extrait des bonnes feuilles :
« Il y a deux ans, Sa Majesté Felipe VI m’a dit : « Comme vous nous avez manqué ! » En fait, il s’adressait à l’ensemble des séfarades à travers le monde, ces descendants des Juifs expulsés d’Espagne en 1492. A l’occasion d’une nouvelle loi nous accordant la citoyenneté, le roi d’Espagne nous offrait de revenir au pays. Sur le moment, je l’avoue, j’ai un peu hésité. Cinq siècles après, tout de même… Puis j’ai pris pour moi cet appel historique. J’ai déposé un dossier et, sans attendre ma naturalisation, je suis parti en Espagne, le pays du Quichotte et d’Almodóvar, de Goya et du Real Madrid, de l’Inquisition et de la post-Movida, celle qui explore son passé et celle qui le refoule. Je suis allé à la rencontre des gens, des écrivains, des poètes, des professeurs mais aussi de l’homme de la rue. Pendant ce temps dans les bureaux des administrations, mon dossier rencontrait quantité d’obstacles imprévus… »
Je précise ne pas être l’auteur de la juste réclame suivante : « Pierre Assouline. Retour à Séfarad est un palpitant roman d’aventures à travers un des plus attachants pays d’Europe. Et, en filigrane, une réflexion sur l’identité ».
la vie dans les bois dit: 9 janvier 2018 à 1 h 18 min
EDISCOUNT est toujours en cellule de dégrisement pour cassos esseulés. Pénible.
lvdlb c’est la seule à se prendre pour une intellectuelle et à parler comme une grosse racaille du 9-3. Elle est forte.
La couverture du roman ne fait pas mal aux yeux mais elle a un air révolutionnaire, si c’est le drapeau, il brûle !
@se prendre pour une intellectuelle et à parler comme une grosse racaille
c drôle : j’aurais précisément dit le contraire ; comme quoi on connait jamais bien son mondre. Ozifépa.
JJJ
Alors, « se prendre pour une grosse racaille et parler comme une intellectuelle », ça marche aussi !
Qu’est-ce que ça peut nous foutre ?
Sortez du bois vieille bique ! On vous a reconnu. C’est plus fort que vous.
Ligonnès a été confondu avec un moine. Pourtant, les moines, sauf dans le Nom de la rose, n’ont pas des têtes d’assassins ! Quoi qu’il en soit, la cavale de Ligonnès se poursuit (s’il n’est pas mort) et promet d’être aussi longue que la cavale polanskienne, autre aventure qui met la justice en échec et se moque bien d’elle :
« Le suspense aura été de courte durée. Plusieurs témoins pensaient avoir reconnu Xavier Dupont de Ligonnès dans un monastère du Var, à Roquebrune-sur-Argens. Il aurait finalement été confondu avec un moine. »
Exactly, 14.56, faut la laisser choisir un brin quand l’reviendra au bercail (ou au Berghof)… Toute façon, l’a pas d’autres choix, c l’un et/ou l’autre.
Vous avez été prévenue : l’est jamais décevante, + fidèle en joyeuses solopries qu’elle, tu mheurs. C rassurant comme maladie, au moinsse on sait où on va, c comme havec l’aut’ du même akabit. Faul savoir, epicétou. Après, chacun s’adape comm’il sent d’après ses humeurs hémorroïdales pour exciter ou éteindre ses feux d’artifesses labio-coprophages.
Des relents de Jean-Pierre Treiber
Ce soir je mange une escalope de veau à la crème avec des psalliotes tardives sautées.
15:33 Tout à fait. Je vais plutôt prendre le parti d’ignorer les diarrhées verbales de cette folle à la haine incontinente. Je nettoie chaque jour la litière de mes chatounes. C’est suffisant.
@15.38, Comme je savais pas qui était ce JPT, et que les messages de 15.33 se sont télescopés, suis allé voir. Très drôle en effet, l’histoire du parallèle avec le Ligonnès des Bois.
http://www.leparisien.fr/une/jean-pierre-treiber-un-homme-des-bois-insondable-09-09-2009-631960.php
(…) chacun vivait dans un monde légèrement différent de celui des autres. La question était de savoir dans quel monde vivait Ferguson aujourd’hui et de quelle façon ce monde avait changé (…) Paul Auster, 4 3 2 1.
Bloom dit: 9 janvier 2018 à 17 h 09 min
(…) chacun vivait dans un monde légèrement différent de celui des autres.
C’est une manière d’isoler cette fameuse notion d’identité ; une sorte de définition exogène…
Selon Le Parisien, Dupont de Ligonnès était un catholique traditionaliste. Il ressemblait beaucoup à un moine du monastère qui a été perquisitionné ce matin. Le moine en question, son « jumeau », a été contrôlé par la police, qui s’est rendue compte de la méprise. Cela me rappelle un roman de Nabokov où un assassin tentait de se faire prendre pour un autre, sans succès :
« Selon nos informations, il y a bien en revanche, parmi la communauté des moines de Saint-Désert-des-Carmes, un homme qui ressemble beaucoup à Xavier Dupont de Ligonnès. Et qui a été contrôlé. » Le Parisien
Polanski échappe à une nouvelle accusation de viol, le juge prônant la prescription. Mais il reste évidemment la première affaire, qui court toujours, comme Polanski qui court comme un dératé pour échapper à son destin, avec insolence et une impertinence folle :
« Le site Deadline annonce que le cinéaste franco-polonais ne devra pas comparaître devant un tribunal pour l’agression présumée d’une jeune fille de 10 ans en 1975. Le procureur de Los Angeles a décidé que les faits, qui se seraient produits il y a plus de 40 ans, étaient prescrits. »
La France va devenir championne du monde des cavales : tous ces gens qui fuient la justice, qu’on ne retrouve pas, qu’on n’arrête pas pour être jugées. La cavale polanskienne est emblématique de cette folie humaine.
La France va devenir championne du monde des cavales
Je vais vous dire humblement que j’ignore ce qu’il en est dans les autres pays, mais qu’ils ont sans doute eux-aussi leurs boulets judiciaires faits de cavales humiliantes.
Et tiens. Encore un exemple humiliant pour les autorités : Colonna.
Sinon je travaille sur Thomas Hardy. Quelqu’un a-t-il déjà lu/connaît bien cet auteur ? Cette description de la lande dans The Return of The Native est si prenante.
@17.43 etc… Et c moi que vot’copine traite de keuf icite à longueur de temps, pauv’delaporte cavaleur en cavalcrade !… Vous faites quoi comme aut’ métier au juss (en dehors de ticier) ? Combien vous paie-t-on pour sévir icite ? Combien avez-vous planqué de saques en Suisse ou sous déclaré pour vous optimiser au fix françoué ? Et quelle solution avez-vous trouvée pour Snowden et pour assainir les mœurs financières ou autres saloperies de la curie romaine, au jussss ?
Voulez-vous qu’on vous branche sur la DCRI, (ou y êtes-vous déjà englué comme « sous-marin » à l’insu d’vot plein gré) ?
On peut toujours vous aider, si yaxa… Y seriez bin plus utile à la littérature policière gore en général et à Dieu-Hamon-RU en particulier qu’à la rdl, fidg !
Bloom: Paul Auster (que je connais et apprécie depuis longtemps) et Siri Ustved (que j’ai découvert plus récemment mais que je lis avec avidité depuis) sont tous les deux invités de la grande librairie jeudi 11 au soir.
Paul Auster vient de sortir un très gros roman intitulé 4 3 2 1 qui envisage pour un même individu au départ des destins qui divergent. J’ai hâte de le lire. L’avez-vous lu en anglais, Bloom?
Quant à Siri Ustvedt (dont Paul Auster est le mari) ses connaissances et son intérêt pour la neurobiologie sont un élément de plus pour rendre ses romans passionnants.
Pardon Siri Hustvedt: je ne manie pas facilement les noms norvégiens.
Spécialement pour Wgg:
« Une anecdote : à Ellis Island (dans la baie de New York, là où débarquaient les migrants), quelqu’un conseille au grand-père d’Archie de troquer son nom russe contre un autre « bien américain ». « Dis-leur que tu t’appelles Rockefeller et tout ira bien. » Mais quand il arrive devant l’agent de l’immigration, impossible de se souvenir. « Votre nom ? » « Ikh hob fargessen », « J’ai oublié », dit-il en yiddish. Ainsi devient-il pour toujours Ichabod Ferguson. »
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/livres/article/2018/01/07/paul-auster-se-joue-du-hasard_5238454_3260.html#MPMsFia5sSXmpaqq.99
Gigi la visqueuse, en bon pot de glu désœuvré qu’elle est, passe son temps à agresser tout le monde mais s’émeut qu’on lui réponde. Étonnant, non?
Rose, j’ai bien vu que « joli » n’était pas à sa place, mais j’étais déjà très en retard, plus le temps!
Bonne soirée,
Et les esclaves affranchis continuaient de porter le nom de leurs maîtres
Aleck Miller alias Sonny Boy Williamson
https://www.youtube.com/watch?v=GtRxJDb3vlw
JJJ est une femme?
à vos souhaits !
Hardy ?A coté des très connus Jude l’obscur et Tess d’Uberville, i y a un drame injouable, un beau monstre littéraire, The Dynasts.
Pour sortir des entiers battus.
MC
« la communauté des moines de Saint-Désert-des-Carmes »
Il ne sont que cinq tout au plus, l' »Enquête » a dû être rapide.
Je pense également que cette affaire aurait pu faire un bon scénario de roman, comme » Le Nom de la Rose »
Déjà le fait que cette abbaye, ND de la Pitié ne soit pas située trop loin d’Avignon, où siégeait le pape hérétique Jacques de Cahors.
Il faudrait trouver un Adso de Melk pour, -envisageons qu’il ait survécu à Guillaume, pour en reprendre dignement le flambeau-, pour se faire admettre à l’abbaye qui ne reçoit que des religieux, et aucune retraite…
Laissons tomber l’anachronisme, le Nom de la Rose c’est grosso modo la seconde moitié du XIVème, alors que le Saint Désert de Roquebrune sur Argens est depuis très récemment fréquentée par les moines.(1922)
Mais ça ne colle pas.
Le Père Paul, responsable de cette petite communauté, a son scénario, car malgré ce voeu de silence et de retrait du monde il est au courant de l’histoire de ce catho intégriste. Pour lui, soit de Ligonnès est mort, soit il a bénéficié de complicités pour s’exiler. Il pense à l’Australie.
Mais ce qui le chagrinait le plus, le Père Paul, c’est que des ouailles aient pu mettre en doute la bonne foi de la communauté, tout en regrettant que ces même ouailles présente à la messe où elles ont cru découvrir un pot aux roses, ne se soient pas présentées au monastère, pour s’expliquer devant les gendarmes . Et les moines.
joli: « en bon pot de glu désœuvré qu’elle est »
bien vu +50, ajoutons que l’oisiveté de ducon est mère de tous ses vices, et le compte y est, presque; ajouter son harcèlement pathologique qui a finalement été bien néfaste pour celui dont il usurpe le pseudo, et on a tout dit.
passer l’hiver avec Schubert, certes, mais avec qui passer l’été ? Vivaldi, peut-être ?
@Sans les messes, une grande partie de la musique dite classique n’ existerait plus…
Dear Lord…
Pretty Saro (Roud 417) is an English folk ballad originating in the early 1700s.[1] The song died out in England by the mid eighteenth century but was rediscovered in North America in the early twentieth century where it had been preserved in the Appalachian Mountains through oral traditions.[2] The work of Cecil Sharp is credited for keeping songs such as Pretty Saro and others, alive well into modern times.
During his Self Portrait sessions in March 1970 at Columbia Records’ New York studio, Bob Dylan ran through « Pretty Saro » six consecutive times. While none of those versions made the final cut for the album, the song remained in Columbia’s vault, until it was released on Another Self Portrait, a 35-track box set of songs cut for Nashville Skyline, Self Portrait and New Morning.[3] (wiki)
« un tableau aux teintes nettement plus vives »
Je garde cette expression, en mémoire. Pour la bonne et simple raison, que dans quelques jours il sera permis de commenter le dernier livre de » Passou ». Et qu’à cette occasion, sans rien dévoiler pour l’instant, j’en commenterai deux.
A plus, donc.
@poussière dit: 9 janvier 2018 à 19 h 46 min
à vos souhaits !
L’ibère est rude
@Sans les messes, une grande partie de la musique dite classique n’ existerait plus…
well done, Langoncet.
https://www.youtube.com/watch?v=7K4RuQDxUaI
Mais comment font-ils, tous, pour avoir déjà lu le « dernier livre de Passou », dont on ne sait trop bien s’il s’appelle « vuelvo » ou « sefarad », et qui raconte, si j’ai bien compris, comment des racines furent arrachées, mises à sécher dans des sacs voyageurs, broyées finement en poussière du souvenir, et utilisées désormais pour relever la prose de notre hôte, à la façon d’une cantharide ? Les autres ouvrages dudit (à l’exception peut-être des Vies de Job, qui n’était PAS consacrées à un certain Steve) ne soulevaient ici, bien à la manière de l’espace commentaires, qu’un intérêt faussement poli mais plus sûrement narquois. Celui-là est annoncé comme à Jéricho : que se passe-t-il donc ?
@comment des racines furent arrachées, mises à sécher dans des sacs voyageurs, broyées finement en poussière du souvenir, et utilisées désormais pour relever
Inside the museums, infinity goes up on trial
Clopine, pour le bon titre et les bonnes feuilles, c’est ici.
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Retour-a-Sefarad
Et, visiblement, à voir comment Passou intervient pour défendre son dernier-né ici, jusque sur le choix de la couverture, on peut penser qu’il y a mis le meilleur de lui-même, Clopine. LVDLB est déjà dans les starting blocks !
Petit Rappel dit: 9 janvier 2018 à 20 h 27 min
Hardy ?A coté des très connus Jude l’obscur et Tess d’Uberville, i y a un drame injouable, un beau monstre littéraire, The Dynasts.
Pour sortir des entiers battus.
MC
Merci pour le conseil. Ça m’a l’air très déroutant par rapport au reste de son oeuvre.
Moi, pauvre comme Job, j’attendrais l’édition en poche…
JAZZY dit: 9 janvier 2018 à 21 h 55 min
Moi, pauvre comme Job, j’attendrais l’édition en poche…
Moi, je ne sais même pas si je pourrai me le procurer.
Déjà le fait que cette abbaye, ND de la Pitié ne soit pas située trop loin d’Avignon, où siégeait le pape hérétique Jacques de Cahors.
Il n’ a jamais été hérétique ce Jacques Duèze élu Jean XXII…
@Sans les messes, une grande partie de la musique dite classique n’ existerait plus…( moi-même )
Eh bien, ce pape a fait accepter, non sans discussions et condamnation ( les fameuses Décrétales ) les théories musicales de l’ Ars Nova.
» Dans cette perspective, le moment avignonnais représente un terrain privilégié. La cour des papes du xive siècle se caractérise en effet à la fois par l’existence d’un débat théorique sur les formes et les usages de la notation musicale autour de ce qu’on appelle conventionnellement l’ars nova, par l’apparition d’une chapelle totalement dédiée à la pratique musicale et non plus en général à la liturgie et pourvue d’un personnel musical spécialisé, et enfin par un nouveau répertoire polyphonique. La curie avignonnaise du xive siècle est donc l’un des lieux clés pour comprendre le passage d’un régime où la musique polyphonique est partie intégrante de la liturgie à une forme de particularisation des activités musicales. Dans les termes d’une sociologie historique inspirée de Weber qui penserait la musique polyphonique occidentale comme un processus, la cour d’Avignon permet ainsi de saisir la genèse des médiations techniques et sociales qui donnent à la musique sa configuration moderne. Il faudra pour cela, avant d’arriver à des propositions d’interprétation des transformations musicales dans le cadre avignonnais, rappeler tout d’abord les cadres de la pratique de la musique à la cour des papes au début du xive siècle, puis analyser les bouleversements opérés au cours du siècle dans le répertoire, le recrutement et l’organisation de la chapelle pontificale. »
@@Sans les messes, une grande partie de la musique dite classique n’ existerait plus…( moi-même )
Le pape conteste en vain les innovations musicales notamment celles de
Philippe de Vitry
Le compositeur et théoricien Philippe de Vitry avait publié vers 1320 à Paris son fameux traité Ars Nova, qui faisait le point sur des innovations en matière de notation musicale permettant aux compositeurs de l’époque de s’affranchir de certaines contraintes rythmiques et d’enrichir le langage musical.
Le pape, sollicité par certaines autorités ecclésiastiques, rédige en 1324–1325, la décrétale Docta Sanctorum Patrum dans laquelle il fustige ces innovations et leurs conséquences : « ils mettent toute leur attention à mesurer les temps, s’appliquent à faire les notes de façon nouvelle, préfèrent composer leurs propres chants que chanter les anciens, divisent les pièces ecclésiastiques en semi-brèves et minimes ; ils hachent le chant avec les notes de courte durée, tronçonnent les mélodies par des hoquets, polluent les mélodies avec des déchants et vont jusqu’à les farcir de « triples » et de motets en langue vulgaire ».
Cette décrétale resta sans effet et le Pape en prit son parti puisqu’il finit par témoigner à Philippe de Vitry son estime en le comblant de bénéfices et en l’invitant à Avignon.
( Source wiki).
C’est quoi ce blog où l’on ne cesse de citer le Velvet ? Y aurait-il des gens de goût ? J’en suis ravie.
Et voilà ce que cela donne après les monodies grégorienne :
grégorienneS
et quand ils se fachent ils font sécession
https://www.youtube.com/watch?v=d0NxhFn0szc
dans l’enclave (on peut se cacher dans l’enclave ?)
it is for queen and i am a queen
https://www.youtube.com/watch?v=R96jRnBYymU
Le pape de Cahors a amené ses vignes avec lui en Avignon, Rose et c’ est du rouge!
Et désormais, avec le vin de messe, la polyphonie de De Vitry.
https://www.youtube.com/watch?v=b0RjsGNenr8
Jean Lagoncet de 21 h 48, j’ai cliqué sur le lien… Comment vous le dire en ménageant votre petit coeur ? Y’a pas moyen : parce que j’ai juste vu un vieux jeune homme arthritique qui jouait de la guitare et chantait comme un canard, en bougeant les coudes légèrement vers l’extérieur, tout comme ma volaille le fait avec ses ailes, quand je lui jette du pain rassis. Comme je suis méchante, je me suis dit que celui-là, faudrait au moins lui donner le prix nobel de littérature pour qu’il arrête le massacre musical, non ?
@I’m a man of wealth and taste. …
Taste
https://www.youtube.com/watch?v=pu3U3PhjK2M
(Dylan était encore en 2002 dans sa phase « nasale » pour reprendre l’expression qu’employait Deleuze trente ans plus tôt – Dylan ou le temps long)
Bob Dylan ne chante pas, il gerbe un peu ses paroles. *se baisse et met ses mains sur la tête*
Clopine
vos poulettes grattent des grattes ?
Rose, si vous saviez ce qu’elles font, ces bêtes ! Ca commence le matin : il y a tout une jolie troupe qui quitte le poulailler et ses abords protégés, direction la mare – il leur faut longer la haie où, la nuit, rôde le goupil, alors elles ne s’attardent pas, marchent toutes ensemble, les petites devant les grosses derrière, pressées et attentives, un vrai régal à regarder, je ne m’en lasse pas ! Vous avez là les oies de Guinée, les canards dont un « indien coureur » (toujours un peu à part, un peu décalé celui-là, il a du mal à se faire sa place, c’est mon préféré) et puis les poules et le coq. Ce ne sont pas des « poules de Gournay », car contrairement à ce que les autochtones tentent de vous faire croire, la poule de Gournay est intenable, bien trop indépendante (est-ce pour cela que Montaigne aimait tant une certaine Marie de Gournay qu’il en avait fait son exécutrice littéraire ?) ; et il y a, au milieu de la troupe, deux poules araucana, sans queue, qui font les plus jolis oeufs vert-bleu que vous pouvez imaginer… Le silence règne parmi les rangs, on se dandine, on se presse, on trottine, et voici que derrière la maison, on atteint enfin la mare, et là, c’est plongeons pour les uns, déploiement et battements d’ailes pour les autres, et picori-picora pour les troisièmes, sans perdre un instant. C’est qu’elles ne sont pas désoeuvrées comme les commentateurs de chez Assouline, mes volailles, et que leurs musiques à elle n’ont pas pour but de flatter leurs ego…
La plus belle chanson du monde et chacun le sien
https://vimeo.com/167229315
@si vous saviez ce qu’elles font, ces bêtes !
VEVO est là pour elles
https://www.youtube.com/watch?v=UG8Hi-fpyLI
Clopine croyez-vous vraiment que ce soit pour flatter son ego ?
mes antépénultième préférées
ce sont des poules chinoises
Un comme ça Clopine au long cou ?
http://www.animogen.com/wp-content/uploads/2013/08/canard-coureur-indien-mandarin-alimentation-origine-maintien-caractère-description-plumage-reproduction-oiseau-basse-cour-animal-animaux-compagnie-animogen-1.jpg
j’irai demander le nom là où je l’ai vue : ma préférée est gris clair et blanche naine, très jolie.
C’est qu’elles ne sont pas désoeuvrées comme les commentateurs de chez Assouline, mes volailles, et que leurs musiques à elle n’ont pas pour but de flatter leurs ego
L’homme qui sait observer les animaux, et donc apprendre d’eux, gagne en sagesse et en humilité. L’animal n’a pas d’ego. L’animal ne fait rien par perversion et sa musique est aussi pure que bouleversante.
Rose, flatter, réparer ou simplement exister… (je me mets dans le lot).
très très beaux coureurs indiens. Le mien est blanc, certes, mais beaucoup plus timide. Il n’ose jamais se faufiler près des grosses oies, ou des autres canards, pour accéder à la nourriture. Il prend un air étonné, exactement comme Stan Laurel, et arrive toujours en retard au festin. Par dessus la clôture, pour compenser, je lui jette « à l’écart » quelques jolis quignons – mais cet imbécile est plus lent que les autres, du coup ce sont les colverts qui bouffent tout; résultat ? Mon indien coureur est mince, pas du tout rebondi – et, in fine, il court bien moins de risques d’être mangé… (si vous allez sur ce site : http://www.beaubecproductions.fr, que vous cliquez sur le diaporama en bas de la page d’accueil, que vous poussez un peu, vous verrez à la fois mes oies de Guinée et mon chien qui, se prenant pour un centurion vengeur, les rabat vers le Capitole, je veux dire le champ du bas. C’est très impressionnant les oies, quand elles ouvrent grand leurs ailes et donnent de la voix, mais très excitant aussi, quand on est un bon chien… Vous pouvez écouter le diaporama en cliquant sur le lien (juste en dessous) qui donne accès aux « barricades mystérieuses », transcrites au piano…)
Hängn, signifie « pendre » en allemand, « être suspendu ». Il ne sert à rien de vouloir enjoliver Hölderlin arbitrairement pour croire détenir la vérité d’une traduction. J’ai déjà expliquer en quoi « pend » à la fin du premier vers est pertinent et correspond au sens du poème et à son efficacité poétique. Inutile d’y revenir. On ne s’entendra pas. Mais dénigrer une traduction sous prétexte qu’elle n’est pas la traduction officielle est profondément stupide.
L’aimait-il tant? Je crois qu’il y trouvait surtout une femme cultivée , maitrisant le grec, et capable de charmer par sa correspondance Juste-Lipse ou Charron. Ce que n’était peut-être pas à ce point Madame Montaigne. Il la lui présenta, je crois…
Après la mort de ces phares, il fallu survivre. Elle le fit dignement à travers des revers de fortune. On a décrit le Carosse hors d’âge, les tenues usées .Elle fut bien reçue chez Henri IV et par Richelieu, qu’elle amusait. Restée en son beau temps, elle combattit Donquichottesquement Racan, Malherbe, coupables de tourner le dos à ce que son siècle avait aimé, et multiplia les éditions des Essais. Il faut croire qu’elles n’étaient pas toutes mauvaises, puisque la Pléiade, ces dernières années, finit par choisir son texte! Je donnerais beaucoup pour lire son « Promenoir de Mr Montaigne ». Allons, malgré son coté vieille flle excentrique, je veux bien avoir un faible pour Marie de Gournay!
Dans son texte de 1940, W. Benjamin crique sévèrement la conception béate et comme naïve de l’histoire des socio-démocrates. On ne peut que lui donner raison. Il y a comme il le dit lui-même ds période de régression dans l’histoire. Le progrès n’est pas linéaire.
Néanmoins, contrairement à ce qu’il dit, l’idée de progrès dans l’histoire est d’origine juive, dans la Genèse. Adam et Ève chassés du paradis fondent des civilisations. L’idée de progrès est donc d’origine juive.
Mais elle inclut l’idée qu’il n’y a pas de civilisation sans mal. Le mal n’est pas une exception dans l’histoire de la civilisation, il en est partie intégrante. C’est le sens du péché au paradis. Le but n’est pas de croire naïvement à un progrès qui est un « allant de soi » comme on dit en sociologie, mais de la construire à chaque instant avec la conscience du mal et en œuvrant pour le diminuer autant que faire ce peut. Il y a aussi l’idée que le Messie peut arriver d’un instant à l’autre. Mais les deux pensées coexistent.
La poule de Gournay aussi est magnifique : une sorte de veuve joyeuse, ébouriffée, blanche dessous et pierrée de noir. La légende dit que c’est pour échapper à l’impôt qu’une fermière, un jour, couvrit de suie ses poules blanches, afin qu’on ne les voit plus que difficilement. Mais la vérité c’est que les poules de Gournay se faufilent partout, s’échappent, passent leur temps à ne pas vouloir rentrer le soir au poulailler et que, pour les attraper, ben faut se lever tôt. De courageux puristes s’acharnent à les sauver : bravo, mais très peu pour nous ;attendez, je cherche une image : http://www.normandie-heritage.com/spip.php?article482
@Le progrès n’est pas linéaire.
Avoir une bonne descente l’est-il ?
C’est simplement qu’entre l’époque de Montaigne et l’époque de Richelieu, la langue française avait beaucoup changé au point que plus personne ne lisait Montaigne, qui était devenu illisible. La langue de Montaigne a quelque chose de baroque, mais ses invntions poétiques font tout son charme encore aujourd’hui pour quiconque veut bien se donner la peine de le lire dans le texte. C’est ce qui fait la qualité de pensée de Montigne, il a su trouver des formules irremplaçables, envoûtantes, poétiques et mystérieuses par leur pertinence même.
Le rapport de Montaigne et des femmes est complexe. Samedi dernier, chez Finkielkraut, Antoine Compagnon soulignait que si Montaigne avait choisi (alors qu’il avait été élevé dans la langue latine) d’écrire ou plutôt de dicter ses essais en français, c’était pour « être lu des femmes » de son temps. Ca m’a paru trop beau, trop fabuleux pour être vrai, mais je ne me permettrais pas de demander à M. Compagnon de prouver ses dires ! (je pense parfois, avec mélancolie, à Marie de Gournay. A-t-elle connu les hivers brayons, avec leurs 40 et plus nuances de gris, la boue qui colle aux chaussures, et le bouleversement généralisé d’un paysage livré à « l’aménagement du territoire » (lire : la destruction violente, triomphaliste et suicidaire d’un fragile bocage…)
Clopine
j’aime bcp le champ de fleurs -coquelicots et bien plus encore- juste avant le rouge gorge. Et quel est cet oiseau photographié à l’horizontale avec de multiples couleurs ? Un pic épeiche ou bien ?
superbes photos, mais pas beaucoup de poules ; j’ai vu l’indien coureur.
Les Pléiades
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