Péguy : « C’est toujours à Hugo qu’il faut revenir »
C’est à se demander si parfois certains éditeurs ne le font pas exprès. Mais dans le bon sens. Exprès de publier en même temps deux livres qui, d’une certaine manière, s’interpellent, se parlent, se répondent. Et si l’on a comme moi la chance de les recevoir par le même envoi, puis de les (re)lire successivement, il est alors difficile de ne pas les mettre en résonance puisque tout nous y invite. Deux courts textes classiques : Ce que c’est que l’exil (123 pages, 9 euros) et L’Argent (100 pages, 10 euros) tous deux publiés dans la collection « Parallèles » des éditions des Equateurs.
Le premier texte a été écrit par Victor Hugo en préface au recueil Actes et paroles-Pendant l’exil (1875). Il avait fait l’objet d’un décret d’expulsion du territoire pour avoir violemment dénoncé le coup d’Etat du prince-président et appelé à la résistance armée. L’exil qu’il décrit est un exil de tous les temps et de tous les lieux. Il peut parler à tous les exilés puisqu’il a eu le génie de transformer une épreuve personnelle en principe général d’humanité, avec les moyens littéraires que l’on sait, selon la bonne vieille méthode des moralistes du Grand Siècle. C’est ce qui fait sa force ; on n’en attend pas moins d’un écrivain dont l’universalité n’est plus à démontrer (dix ans avant la parution des Misérables, celle de son pamphlet Napoléon le Petit a fait de lui un « écrivain mondial »).
Ce qu’il dit de l’avenir muré, du dépouillement et de l’isolement extrêmes d’un homme qui n’a plus que sa conscience parle à tous. Même si certains proscrits auront du mal à se satisfaire de son lyrisme, de sa capacité à se chauffer au soleil de la vérité et de sa force de caractère pour opposer son indifférence à la calomnie (« Elle aspire à l’honneur d’un démenti. Ne lui accordez pas »). Hugo n’a pas passé dix-neuf ans et neuf mois à Jersey et Guernesey (1852-1870) à faire parler des tables avec Delphine de Girardin. Il a vécu, travaillé, médité. Ce qu’il appelle les grands côtés de l’exil : « Songer, penser, souffrir ». Sauf que tous les exilés ne sont pas des artistes ou des créateurs, même si bon nombre de ceux qui ont puisé en Hugo par la suite se sont retrouvés à l’étranger dans la quête d’un asile politique.
Une fois refermé ce petit livre, un sentiment confus m’embarrassait sans être capable de lui mettre un nom. A la relecture, deux phrases m’y ont aidé. L’une du préfacier Guy Rosa : « A la pauvreté près, ses souffrances furent celles des autres exilés ». L’autre de l’auteur même : « L’exil n’est pas une chose matérielle, c’est une chose morale ». Soudain je me suis rappelé un jugement de mon vieux professeur de Lettres, gidien inconditionnel, qui n’en convenait pas moins qu’il aura manqué à Gide, et donc à son œuvre, d’avoir la moindre idée de ce que c’est que d’avoir des problèmes de fins de mois en début de mois. « Il n’a jamais eu besoin d’argent, il n’a jamais su ce que c’était ». La leçon d’ Hugo en exil demeure intacte, ses enseignements aussi, son invitation à tenir, se tenir, résister reste exemplaire, mais « à la pauvreté près » ce ne serait pas exactement la même chose…
On n’imagine pas que le lecteur du XXIème siècle comprenne l’allusion qu’Hugo y fait lorsqu’il écrit : « C’est en exil surtout que se fait sentir le res angusta domi ». C’est peu dire que l’intelligence du latin s’est perdue depuis ; et l’état des humanités étant ce qu’il est, on doute que beaucoup y décèle la patte de Juvénal ; mais le lecteur des années 2000 se rattrape en ce qu’il jouit tout de même des délices du moteur de recherche, lequel lui donne, outre le sens, la formule originale complète et lui apprend qu’elle figure telle quelle dans Les Misérables…
Hugo le déraciné ne fut pas seulement traité d’ivrogne et d’abandonned drinker mais d’avare parce qu’il s’est plaint que Ruy Blas ait été joué deux cents fois en Angleterre sans que l’on songe à lui verser des droits d’auteur, pour ne rien dire des éditeurs et imprimeurs qui firent gratuitement leur marché dans son catalogue.
« Ce que l’hospitalité anglaise avait de complet, c’était sa tendresse pour les livres des exilés. Elle réimprimait ces livres et les publiait et les vendait avec l’empressement le plus cordial au bénéficie des éditeurs anglais ; L’hospitalité pour le livre allait jusqu’à oublier l’auteur. La loi anglaise, qui fait partie de l’hospitalité britannique, permet ce genre d’oubli. Le devoir d’un livre est de laisser mourir de faim l’auteur, témoin Chatterton, et d’enrichir l’éditeur. »
Encore que la pratique n’était pas une spécialité anglaise. C’est une vieille tradition, contre laquelle la loi sur le droit d’auteur a servi de fragile garde-fou, que de considérer que les écrivains s’accommodaient de vivre de l’air du temps, dans les greniers de la misère – le romantisme a bon dos. Comme si ce n’était pas vraiment un travail méritant salaire. Forcément, réclamer le respect des dits droits, cela crée une réputation. Mais c’est à se demander, en le lisant, comment il a pu entretenir neuf personnes pendant près de vingt ans dans de telles conditions d’exploitation tout en servant par sa plume la cause du droit dans sa nudité, hors-la-loi mais dans le droit, en s’efforçant d’être « un effort vivant ».
Voilà pourquoi j’ai vu un signe de la providence des éditeurs dans l’arrivée par le même courrier de L’Argent de Charles Péguy. J’entends bien que cela n’a rien à voir. Du moins directement. Il l’avait publié dans les Cahiers de la quinzaine le 16 février 1913. Son œuvre était derrière lui ; il ne lui restait plus qu’un an et demi à vivre. Les Cahiers, c’était son blog. Ce qui explique le caractère un peu disparate des textes qui sont colligés quand on les retrouve dans un livre longtemps après. Que trouve-t-on dans cette livraison sous l’intitulé « L’Argent » ? Une défense et illustration, rien moins que nostalgique, de l’ancienne France des artisans qui aimaient la belle ouvrage, qui tenaient leur travail pour une prière, et l’atelier pour un oratoire ; d’ailleurs, ne fait-il pas l’éloge des maîtres et des curés comme d’un seul corps ?
Les instituteurs, beaux comme des hussards noirs de la République, étaient les meilleurs citoyens de la République tout en se voulant dépositaire de la morale de l’ancienne France. Il a le regret d’un peuple qui chantait en allant travailler : « On ne gagnait rien, on vivait de rien, on était heureux ». Hormis sa haine du « traitre Jaurès », pour lequel il n’a aucune indulgence, il s’emploie à opposer « modernisme » et « liberté », le premier étant porté par les nantis et la seconde incarnée par les démunis. Et de même qu’il fait entrer les deux notions en un conflit binaire et irréductible, ils associent en un seul et même fléau la politique et l’alcoolisme.
Et l’argent là-dedans ? La France qui manque à Péguy, celle qu’il regrette, c’était une France où, d’après lui, on ne comptait pas : « On ne gagnait rien ; on ne dépensait rien ; et tout le monde vivait ». Ce sont les bourgeois qui ont tout pourri avec leur manie de quémander et leur goût de la spéculation. L’argent selon Péguy est respectable dès lors qu’il est le fruit du travail, dès lors qu’il représente le salaire, la rémunération, le traitement. Mais il est déshonorant quand est entre les mains du capitalisme triomphant. L’argent-roi salit. Bien sûr, certaines pages feront sourire aujourd’hui par leur idéalisme et leur vision édénique de la France éternelle. Mais il suffit non seulement de penser aux chefs d’œuvre que ce même Péguy a donné dans un autre ordre (ses Mystères, les Tapisseries, Notre jeunesse), à la grandeur de son engagement dreyfusiste et surtout à la solitude du rédacteur des Cahiers de la quinzaine, son apostolat, pour mieux comprendre comment s’y inscrit ce qui apparaîtra comme de la naïveté devant la marche du monde.
Pas un mot sur l’exil – et pourquoi y en aurait-il eu ? Mais ses pages de la fin sur la valeur de l’argent, la juste rétribution du travail, rejoignent notre préoccupation première au sortir de Ce que c’est que l’exil, le texte de Victor Hugo. Quand Péguy rappelle que dans la France d’avant, les ouvriers allaient travailler en chantant « l’âme sans épouvante/ Et les pieds sans souliers ! », il se réfère aux Châtiments et précise : « En somme c’est toujours du Hugo ; et c’est toujours à Hugo qu’il faut revenir ». Vous avez dit « résonance » ?
(« Victor Hugo photographié par Nadar (détail) »; « Charles Péguy à son bureau des Cahiers de la quinzaine » photo D.R.)
789 Réponses pour Péguy : « C’est toujours à Hugo qu’il faut revenir »
..elle est de combien ma subvention rénato..enfin je veux dire..enfin tu vois..comme ça quoi..pour savoir si je me fais enfler
Re
Mais vous savez, Jacques Barozzi, Il y a de très beaux faux. combien de bons peintres du XVII et XVIIIeme siècle ont fabriqué de très beaux Poussin ! Je crois que votre lettre est de cette farine là.
La plus belle? Allons donc, il y a celle sur la mort de Vatel, qu’elle a peut etre inventée, celle sur la réception des chevaliers de l’Ordre du Saint Esprit, s emmelant dans leurs colliers, qui fit rire le Roi, et celle sur le mariage de Lauzun, à faire rentrer sous terre tous les Gala, Point de Vue passés présents et futurs, pour ne citer que ces trois là…
Bien à vous.
MCourt
Et la bourde?
..derrida n’était pas gascon
..sincérement je vois que ça
« ce sont trois grands esprits philosophiques – Heidegger, Jünger et Schmitt – qui ont fait le lit d’Hitler. »
Richard Millet, Alain Finkielkraut et Renaud Camus font-ils le lit de Marine Le Pen ?
L(histoire se répète en se caricaturant !
Enfin, bouguereau, je commence à croire que tu l’as vraiment cette subvention !
Hulotte et Court, merci de vos explications… Je me souviens cependant que la lettre de Sévigné était donnée en lecture dès le primaire, et sans réserve sur son authenticité. Bah, désormais, pour moi, Madame de Sévigné est à jamais associée à la Recherche, et illustre l’amour maternel. Au fait, avez-vous remarqué que, dans la Recherche, des trois « femmes fortes », à savoir la mère Verdurin, laduchesse de Guermantes et Françoise, deux n’ont pas d’enfant et la troisième a une nièce qui devient une fille – pas de fils là-dedans. Comme si, pour Proust, la maternité dissolvait l’appétit de pouvoir.
– pas de fils là-dedans. Comme si, pour Proust, la maternité dissolvait l’appétit de pouvoir
toi aussi tu touches une subvention clopinedéléfant..c’est vrai merde..je vais dénoncer
Richard Millet, Alain Finkielkraut et Renaud Camus font-ils le lit de Marine Le Pen ?
dartagnane..ha c’est pas con
mais évite avec « faire le lit »..comme si la touze..et le pouvoir..enfin tu vois quoi
rectificandos baroz : mais tu devrais peaufiner le tableau..la composition..
ce sont trois grands esprits philosophiques!
ah mais quelle idée de vouloir nommer le quatrième mousse !
Je n’ai pas dit la plus belle, mais la plus célèbre, M. Court. tout le monde connait la phrase « faner est la plus jolie chose du monde », non ?
Celle-ci n’est pas mal non plus dans le genre reportage pour « Point de vue et images », mieux que du Stéphane Bern :
« A MADAME DE GRIGNAN
A Paris, mercredi 29 juillet 1676
Voici, ma bonne, un changement de scène qui vous paraîtra aussi agréable qu’à tout le monde. Je fus samedi à Versailles avec les Villars : voici comment cela va. Vous connaissez la toilette de la Reine, la messe, le dîner ; mais il n’est plus besoin de se faire étouffer, pendant que Leurs Majestés sont à table ; car, à trois heures, le Roi, la Reine, Monsieur, Madame, Mademoiselle, tout ce qu’il y a de princes et princesses, Mme de Montespan, toute sa suite, tous les courtisans, toutes les dames, enfin ce qui s’appelle la cour de France, se trouve dans ce bel appartement du Roi que vous connaissez. Tout est meublé divinement, tout est magnifique. On ne sait ce que c’est que d’y avoir chaud ; on y passe d’un lieu à l’autre sans faire la presse en nul lieu. Un jeu de reversi donne la forme et fixe tout. C’est le Roi (Mme de Montespan tient la carte), Monsieur, la Reine et Mme de Soubise ; Dangeau et compagnie ; Langlée et compagnie. Mille louis sont répandus sur le tapis, il n’y a point d’autres jetons. Je voyais jouer Dangeau ; et j’admirais combien nous sommes sot auprès de lui. Il ne songe qu’à son affaire, et gagne où les autres perdent ; il ne néglige rien, il profite de tout, il n’est point distrait : en un mot, sa bonne conduite défie la fortune ; aussi les deux cent mille francs en dix jours, les cent mille écus en un mois, tout cela se met sur le livre de sa recette. Il dit que je prenais part à son jeu, de sorte que je fus assise très-agréablement et très-commodément. Je saluai le Roi, comme vous me l’avez appris ; il me rendit son salut, comme si j’avais été jeune et belle. La Reine me parla aussi longtemps de ma maladie que si c’eût été une couche. Elle me parla aussi de vous. M. le Duc me fit mille de ces caresses à quoi il ne pense pas. Le maréchal de Lorges m’attaqua sous le nom du chevalier de Grignan, enfin tutti quanti : vous savez ce que c’est que de recevoir un mot de tout ce qu’on trouve en chemin. Mme de Montespan me parla de Bourbon, et me pria de lui conter Vichy, et comme je m’en étais trouvée ; elle dit que Bourbon, au lieu de lui guérir un genou, lui a fait mal aux deux. Je lui trouvai le dos bien plat, comme disait la maréchale de la Meilleraye ; mais sérieusement, c’est une chose surprenante que sa beauté ; et sa taille qui n’est pas de la moitié si grosse qu’elle était, sans que son teint, ni ses yeux, ni ses lèvres, en soient moins bien. Elle était toute habillée de point de France ; coiffée de mille boucles ; les deux des tempes lui tombaient fort bas sur les deux joues ; des rubans noirs sur la tête, des perles de la maréchale de l’Hospital, embellies de boucles et de pendeloques de diamant de la dernière beauté, trois ou quatre poinçons, une boîte, point de coiffe, en un mot, une triomphante beauté à faire admirer à tous les ambassadeurs. Elle a su qu’on se plaignait qu’elle empêchait toute la France de voir le Roi ; elle l’a redonné comme vous voyez ; et vous ne sauriez croire la joie que tout le monde en a, ni de quelle beauté cela rend la cour. Cette agréable confusion, sans confusion, de tout ce qu’il y a de plus choisi, dure jusqu’à six heures depuis trois. S’il vient des courriers, le Roi se retire pour lire ses lettres, et puis revient. Il y a toujours quelque musique qu’il écoute, et qui fait un très bon effet. Il cause avec celles qui ont accoutumé d’avoir cet honneur. Enfin on quitte le jeu à l’heure que je vous ai dit ; on n’a pas du tout point de peine à faire les comptes ; il n’y a point de jetons ni de marques ; les poules sont au moins de cinq, six ou sept cents louis, les grosses de mille, de douze cents. » »
(in « Le goût de Versailles »)
La bourde concerne le Mane Thecel Phares du début. Celui qui dévoile aux grands enfants américains le poison de la soupe déconstructionniste qu’ils avalent avec gourmandise, transmis par le diabolique JD.
Ce secret, le mot Abbau, a été employé une seule fois par MH, nous dit-il.
Mais non, il est assez fréquent, des leçons des années 20 aux propos oraculaires de l’après-guerre (surtout si on y inclut ses dérivés comme abgebaut, etc.)
On s’en fout? On s’en fout.
Ça jette quand même un doute sur le sérieux de la lecture, c’est tout.
Mais on ne va pas gâcher son été avec les conneries de Carl et Martin.
À nous Victor et Charles, quels bons Français!
Jacques Trilling : James Joyce ou l’écriture matricide précédé de Jacques Derrida : La Veilleuse, aux éditions Circé.
À nous Victor et Charles, quels bons Français!
si j’avais été le roi, je leur aurais bien alloué 10000 francs de rente..mais voilà zouzou, le monde n’est pas parfait
Poursuivant son propos, Mme de Sévigné ajoute :
« A six heures donc on monte en calèche, le Roi, Mme de Montespan, Monsieur, Mme de Thianges et la bonne d’Heudicourt sur le strapontin, c’est-à-dire comme en paradis, ou dans la gloire de Niquée. Vous savez comme ces calèches sont faites : on ne se regarde point, on est tourné du même côté. La Reine était dans une autre avec les princesses, et ensuite tout le monde attroupé selon sa fantaisie. On va sur le canal dans des gondoles, on y trouve de la musique, on revient à dix heures, on trouve la comédie, minuit sonne, on fait médianoche : voilà comme se passa le samedi. »
« A six heures donc on monte en calèche, le Roi, Mme de Montespan, Monsieur, Mme de Thianges et la bonne d’Heudicourt sur le strapontin, c’est-à-dire comme en paradis, ou dans la gloire de Niquée. »
Hélas, on ne peut plus réciter cette belle phrase dans les classes sans se faire bordéliser.
Quand l’Etat c’était Lui (Louis XIV), c’était pas une sinécure d’être courtisan à Versailles et encore moins artiste pensionné (subventionné). Pour preuve, cette lettre de la grosse Palatine à sa tante, qui n’avait rien à envier à la Marquise en matière de style épistolaire :
« Saint-Germain, le 14 décembre 1676
Je vous supplie de vouloir bien me pardonner si je suis restée une éternité sans vous écrire. D’abord je suis allée à Versailles, où nous étions occupés toute la journée. Depuis le matin jusqu’à trois heures de l’après midi, l’on chassait ; en revenant de la chasse, on changeait de costume et l’on montait au jeu, où l’on restait jusqu’à sept heures du soir ; puis on allait à la comédie, qui ne finissait qu’à dix heures et demie du soir ; après la comédie on soupait ; après le souper venait le bal qui durait jusqu’à trois heures du matin, et alors seulement on allait se coucher. Je vous laisse à penser si j’avais le temps d’écrire. Depuis que je suis de retour ici, je voulais chaque jour vous répondre ; mais j’en ai été constamment détournée, surtout par les ennuyeuses visites que m’a values ma chute de cheval. Il faut que je vous conte cette histoire : Nous avions déjà pris un lièvre et fait envoler une pie. Comme nous allions au tout petit pas, je m’aperçois que ma robe n’est pas bien arrangée sous moi ; j’arrête mon cheval et je me baisse pour la rajuster. Mais, tandis que je suis dans cette posture, voilà qu’un lièvre part, et tout le monde se met à la poursuite ; mon cheval, qui voit courir les autres, veut les suivre et fait un saut de côté ; j’étais déjà à demi désarçonnée ; ce saut me fait quitter presque tout à fait la selle, dont je saisis vivement le pommeau, sans dégager mon pied de l’étrier, espérant me remettre d’aplomb. Mais au moment où je saisis le pommeau de la selle, les rênes m’échappent et je crie à un cavalier qui était devant moi d’arrêter mon cheval ; ce cavalier s’élance sur moi avec une telle impétuosité que ma monture s’effraye, et, au lieu de s’arrêter, tourne d’un autre côté et s’emporte. Je me tiens ferme tant que j’aperçois d’autres chevaux auprès de moi ; mais dès que je me vois seule, je me dégage tout doucement et je me laisse tomber sur la verte pelouse avec un tel bonheur que, Dieu soit loué, je ne me suis pas fait le moindre mal. Vous qui admirez si fort notre roi pour m’avoir si bien assistée lors de mes couches, vous l’aimeriez encore dans cette rencontre, car c’est lui qui s’est trouvé le premier auprès de moi. Il était pâle comme la mort, et j’eus beau lui assurer que je ne m’étais fait aucun mal et que je n’étais pas tombée sur la tête, il n’a pas eu de repos qu’il ne m’eût lui-même visité la tête de tous les côtés. Enfin, ayant trouvé que j’avais dit vrai, il me conduisit dans ma chambre, resta encore quelque temps auprès de moi voir si je ne m’évanouirais pas ; enfin il ne retourna au vieux château que lorsque je lui eus assuré derechef que je ne ressentais pas le moindre mal. … Je dois dire que le roi me témoigne chaque jour plus de faveur ; il me parle partout où il me rencontre, et il m’envoie chercher maintenant tous les samedis pour faire la médianoche avec lui chez Mme de Montespan. Cela fait que je suis actuellement très à la mode, et que, quoi que je dise, quoi que je fasse, que ce soit bien ou mal, les courtisans l’admirent. C’est à tel point que m’étant avisée, par ce temps froid, de mettre ma vieille zibeline pour avoir plus chaud au cou, chacun s’en est fait faire une sur ce patron, et c’est maintenant la très grande mode. Cela me fait bien rire, car ces gens qui aujourd’hui admirent tant cette mode, et la portent, sont précisément les mêmes qui, il y a cinq ans, se moquèrent si fort de moi et de ma zibeline que, depuis ce temps, je n’osai plus la mettre. Ainsi vont les choses dans cette cour ; si les courtisans s’imaginent que vous êtes en faveur, vous pouvez faire tout ce que vous voudrez, vous êtes sûr d’être approuvé ; mais s’ils s’imaginent le contraire, ils vous tiendront pour ridicule, quand même vous descendriez du ciel. Dieu veuille que vous puissiez venir passer ici quelques mois et voir ce genre de vie ! »
Mieux dit, je suppose.
LvB écrivit la Sonate Kreutzer pour George Augustus Polgreen Bridgetower, et demanda à Kreutzer de la créer, mais puisque LvB l’avait écrite et dédiée à Bridgetower, Kreutzer refusa. Ainsi, le 24 mai 1803, LvB et Bridgetower créèrent la sonate à l’Auergarten Hall et reportèrent un franc succès. Toutefois, avant publication, LvB et Bridgetower se disputèrent, et LvB dédia la sonate à Kreutzer qui n’apprécia pas. Etc.
Kreutzer : voir, éventuellement :
http://chevalierdesaintgeorges.homestead.com/Bridge.html
et pour les plus tatillons, wikiki… en tapant George Augustus Polgreen Bridgetower
J’aime beaucoup vos goûts, Jacques, mais celui de Versailles me touche bien moins que d’autres. Et votre culte de Napoléon III dit Badinguet ne laisse pas de me surprendre. Certes, Paris, Haussmann, certes… M’enfin de là à le hisser à la stature d’Hugo…
Au fait, la télévision va rediffuser « Ridicule » : quand je pense à la Rdl, je l’associe parfois à cet esprit de cour qui y est dénoncé. Avec Daaphnée en Marquise, of course.
Créé devant le roi en octobre 1663, « L’Impromptu de Versailles » est une pièce de théâtre dans le théâtre, une comédie en un acte où Molière se met en scène, sous son propre nom, dans le rôle d’un marquis ridicule, aux prises avec la troupe de ses comédiens en révolte car ils n’ont que deux heures pour répéter avant de jouer devant le Roi ! L’argument de L’Impromptu de Versailles, pour lequel l’auteur du Misanthrope n’a disposé que de huit jours, témoigne de sa condition d’artiste de cour :
SCENE PREMIERE
[…] MADEMOISELLE BEJART : Le moyen (de refuser une telle commande) ? Une respectueuse excuse fondée sur l’impossibilité de la chose, dans le peu de temps qu’on vous donne ; et tout autre, en votre place, ménagerait mieux sa réputation, et se serait bien gardé de se commettre comme vous faites. Où en serez-vous, je vous prie, si l’affaire réussit mal ? et quel avantage pensez-vous qu’en prendront tous vos ennemis ?
MADEMOISELLE DE BRIE : En effet ; il fallait s’excuser avec respect envers le Roi, ou demander du temps davantage.
MOLIERE : Mon Dieu, Mademoiselle, les rois n’aiment rien tant qu’une prompte obéissance, et ne se plaisent point du tout à trouver des obstacles. Les choses ne sont bonnes que dans le temps qu’ils les souhaitent ; et leur en vouloir reculer le divertissement, est en ôter pour eux toute la grâce. Ils veulent des plaisirs qui ne se fassent point attendre ; et les moins préparés leur sont toujours les plus agréables. Nous ne devons jamais nous regarder dans ce qu’ils désirent de nous : nous ne sommes que pour leur plaire ; et lorsqu’ils nous ordonnent quelque chose, c’est à nous à profiter vite de l’envie où ils sont. Il vaut mieux s’acquitter mal de ce qu’ils nous demandent, que de ne s’en acquitter pas assez tôt ; et si l’on a la honte de n’avoir pas bien réussi, on a toujours la gloire d’avoir obéi vite à leurs commandements. Mais songeons à répéter, s’il vous plaît. […]
reportèrent un franc succès.
mmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm
ceci n’est pas du journalisme !
à remballer et rembarrer ou rempoter
« mmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm »
Causez psy, c’est tout ce que vous pouvez faire ! et ce n’est pas grande chose.
Aucun culte particulier pour Badinguet, Clopine, contrairement à votre cher Proust qui aimait beaucoup la dernière impératrice adorée de son ami Lucien D.,mais comme flaneur parisien, je sais à chaque pas à qui je dois tel pavé ou monument et surtout tel bois, parc ou jardin. Hugo, en revanche, n’occupe pas une très grande place dans ma petite bibliothèque, hélas !
» Avec Daaphnée en Marquise, of course. »
Vous, Clopine, vous seriez plutôt du genre brut de décoffrage, comme la Palatine ?
« J’aime beaucoup vos goûts, Jacques, mais celui de Versailles me touche bien moins que d’autres. Et votre culte de Napoléon III dit Badinguet ne laisse pas de me surprendre. »
Clopine, je n’écoute plus France Culture et regarde très peu Arte, car avec ces médias-là on a l’impression que l’histoire se cantonne exclusivement au marxisme et à la Shoah !
Clopine Trouillefou dit: 7 août 2013 à 15 h 40 min
culte de Napoléon III dit Badinguet
Alors lui la politique extérieure c’était un monument… Sadowa ! Là comme gros lot…
On n’a pas d’enregistrement sonore de Victor Hugo dommage
je préfère Arte à votre copain l’insupportable Stéphane Bern cité icite, Barozizi
Versailles, Versailles… Boehmer et Bossange c’est encore pire que Mauboussin…
sans parler de l’expédition du Mexique, sergio !
« votre copain l’insupportable Stéphane Bern »
Barbarin de Barbacon, vous m’aurez sans doute mal lu !
attation a ce que tu dis sur camerone baroz..
j’eus beau lui assurer que je ne m’étais fait aucun mal et que je n’étais pas tombée sur la tête, il n’a pas eu de repos qu’il ne m’eût lui-même visité
quel bon roi que voilà
Le presonnage le plus intéressant de Victor Hugo, au-delà de sa vie et de son oeuvre, c’est lui ! Un monstre, qui a bouffé et mis en terre ses deux femmes concomitantes et pratiquement tous ses enfants.
Un rôle idéal pour Gérard Depardieu, demandez le scénario, en réserve dans mes cartons !
J’aime beaucoup vos goûts, Jacques
le gout de jacques
Un rôle idéal pour Gérard Depardieu
pitché mon djeu
Le film commence avec la scène de l’orgie parisienne de ses obsèques…
Jacques Barozzi dit: 7 août 2013 à 16 h 17 min
sans parler de l’expédition du Mexique
Oui encore là c’était fructueux ça nous a valu :
– toute l’hagiographie sur l’or des Confédérés ;
– le général Weygand…
Plus haletant que les massacres de la saint Barthélémy !
Non, pour moi la plus belle c’est Rachida, mais ne le dites pas…
—
Quand tu l’auras vue au petit matin, tu déchanteras, et ton parquet changeras.
FCult marssiste, Baroz? Tendance Marx Gallo, oui. (FMusique, c’est tendance Harpo).
Depardieu y joue pas pour Mixhalkov ?
l’orgie parisienne de ses obsèques
..ha tu peux tortiller dans ton caveau, t’as de la route !
Napoléon III a fait du bon boulot : faut vraiment être con pour ne pas le reconnaitre !
(… ne suivez pas mon regard…)
Baroz
VH a bossé toute sa vie pour entretenir femmes et enfants -qui en ont bien profité …- Il était plus résistant que la plupart des gens et alors ?
Adjani ferait une bonne Juliette Drouet, sur la fin ?
« la plus belle c’est Rachida, »
c’est vite dit (ya bien mieux)
FCult marssiste, Baroz? Tendance Marx Gallo
..avant 9h c’est figaro..aprés c’est pour les malentendants
« Quand tu l’auras vue au petit matin, tu déchanteras »
C’est valable pour tous et toutes, Bloomy, serais-tu le père tant recherché ?
faut vraiment être con pour ne pas le reconnaitre !
tu dois convaincre jicé ! jamais t’auras ton grand séminaire
« c’est vite dit (y a bien mieux) »
La dernière des mignonnettes à Le Pen ?
ici ça finira par la grammaire des histoires de causette* pour miss Erable de Trevise (Causette est un magazine féminin français mensuel,)
Marion-laid ?
baroz
ben on quoi! tu voilles pas (c’est moi nadine, quoi)
C’est valable pour tous et toutes
..et bien c’est pas vrai baroz..y’en a des boudeuses en tishirt trop court odeur de café beurrier et pain frais qui sont du matin pour faire tourner les tabes
« tu dois convaincre, jicé ! »
Eh ! tu me prends pour un prosélyte ? un humaniste ? un marxiste ? un réeducateur ? un pédagogue littéraire ?
Qu’est ce que j’en ai a foutre de « convaincre » ? On est la pour se distraire, entre braves gens …
« odeur de café beurrier »
Avec lait ou sans lait, le boug ?
http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/Rachida+Dati+enceinte.jpg
« c’est valable pour tous et toutes,
c’est pas vrai
toutes n’ont pas trois tonnes de faux cils et 36000 couches de fond de teint
Pour dire : entre NI et NIII, il n’y a pas a hésiter, le plus con c’est Buonaparte !
Le meilleur c’est Barbichette !
Des Victor Hugo, il n’y en a qu’un par siècle
Au 20ème Siècle en France, on a eu de Gaulle et Coluche
(lml v d q l’a ch P e 1 n ch: s l p j sait penser l r à l’a)
Bloomy, serais-tu le père tant recherché ?
—
Je tiens ça des frangins, Baroz, dont j’ai toujours admiré l’intégration dans l’économie parallèle…Tu tiens à ton scooter, Gaulois? Alors touche pas à la soeur, qui m’ont dit…Dans ces conditions, c’était mission impossible.
le plus con c’est Buonaparte !
..la connerie en histoire c’est une valeur sur
Faut l’excuser- tout petit déjà, c’était lui le fayot.
Avec lait ou sans lait, le boug ?
c’était une image d’épinale seksi du cinéma français..les laffonts ont surement du y sacrifier
Il faut être reconnaissant à N III et son cousin Maximilien.
C’est grâce à eux qu’on peut être fier dans tant de westerns (Vera Cruz..) de ces lanciers si élégants luttant courageusement contre les culs-terreux yankees venus du Nord.
La classe.
Bon, on a pas mal parlé de Hugo, mais quid du pauvre Péguy !
Pour faire court, Clopine Trouillefou, je suis fan de Napoléon III. J’aime les « sucess stories », et cette période du Second Empire est une période glorieuse, « les 20 glorieuses ». Pour ce qui est du « vieux Paris » remplacé par les quartiers Haussmaniens, il faut être fantaisiste ou politiquement borné, pour être contre. Pensez aussi, Madame Clopine, que les autres pays ont toujours rêvé d’un Haussmann national.
D’autre part, ce n’est pas en supprimant les richesses ou les riches, que l’on fait disparaitre la pauvreté.
Pensons à nos pères, la moitié du plaisir c’était de voir des Trailers pareils:
On est la pour se distraire, entre braves gens
si c’est de lacher ce genre de commentaires qui vous distrait, soit mais de quoi ? de vous ?
http://fr.scribd.com/doc/4546825/Peguy-Les-Tapisseries
Un extrait sur le bonheur, auquel Péguy ne croit pas, mais qu’il espère pour son fils :
« Car il sait que depuis quelques années, depuis qu’il a passé, depuis qu’il est parvenu à ses trente-trois trente-cinq trente sept ans et qu’il les a biennalement passés il sait qu’il a retrouvé l’être qu’il est, et qu’il a retrouvé d’être l’être qu’il est, un bon français de l’espèce ordinaire, et vers Dieu un fidèle et un pêcheur de la commune espèce. Mais enfin et surtout il sait qu’il sait. Car il sait le grand secret, de toute créature, le secret le plus universellement connu et qui pourtant n’a jamais filtré, le secret d’Etat entre tous, le secret le plus universellement confié, de proche en proche, de l’un à l’autre, à demi voix basse, au long des confidences, au secret des confessions, au hasard des routes et pourtant le secret le plus hermétiquement secret. Le vase de secret le plus hermétiquement clos. Le secret qu’on n’a jamais écrit. Le secret le plus universellement divulgué et qui des hommes de quarante ans n’est jamais passé, par dessus les trente-sept ans, par dessus les trente-cinq ans, par dessus les trente- trois ans, n’est jamais descendu aux hommes d’en dessous. Il sait ; et il sait qu’il sait. Il sait que l’on n’est pas heureux. Il sait que depuis qu’il y a l’homme nul homme jamais n’a été heureux. Et il le sait même si profondément, et d’une science si entrée dans le profond de son cœur, que c’est peut être, que c’est assurément la seule croyance, la seule science a laquelle il tienne, dans laquelle il se sente et il se sache engagé d’honneur, la seule précisément où il n’y ait aucun entendement, aucun masque, aucune connivence. Pour dire le mot, aucune adhésion, aucun acquiescement, aucune bonne volonté. Aucune complaisance. Aucune bonté. Or voyez l’inconséquence. Le même homme. Cet homme a naturellement un fils de quatorze ans*. Or il n’a qu’une pensée. C’est que son fils soit heureux. Il ne dit pas que ce serait la première fois ; que ça se verrait. Il ne se dit rien du tout, ce qui est la marque de la pensée la plus profonde. Cet homme est ou n’est pas un intellectuel. Il est ou il n’est pas un philosophe. Il est ou il n’est pas blasé. (Blasé de peine, c’est la pire débauche). Il a une pensée de bête. Ce sont les meilleures. Ce sont les seules. Il n’a qu’une pensée. Et c’est une pensée de bête. Il veut que son fils soit heureux. Il ne pense qu’à ceci, que son fils soit heureux. Il a une autre pensée. Il se préoccupe uniquement de l’idée que son fils a (déjà) de lui, c’est une idée fixe, une obsession, c’est-à-dire un siège, un blocus, une sorte de scrupuleuse et dévorante manie. Il n’a qu’un souci, le jugement que son fils, dans le secret de son cœur, portera sur lui. Il ne veut lire l’avenir que dans les yeux de son fils. Il cherche le fond des yeux. Ce qui n’a jamais réussi, ce qui n’est jamais arrivé, il est convaincu que ça va arriver cette fois-ci. Et non seulement cela, mais que ça va arriver comme naturellement et planement. Par l’effet d’une sorte de loi naturelle. »
« Clio, Dialogue de l’histoire et de l’âme païenne »
Après tout, Freud a dû s’exiler en Angleterre : il n’est donc pas hors sujet de l’évoquer
quid du pauvre Péguy
—
Baroz, si t’écoutais France Kultur, Baroz, t’aurais entendu maître Laval (Michel) parler de ses 35 derniers jours, qui sont les premiers de la PMLG, comme on dit à la Mission du Centenaire. C’est même le plus dogmatiquement marssiste des producteurs, Philippe Meyer, ex-modem (t’as qu’à voir), qui orchestrait l’Ode à Péguy:
« Michel Laval, vous êtes avocat et essayiste. Vous avez publié en 1992 Robert Brasillach, la trahison du clerc (Hachette Littérature) et en 2005 L’homme sans concessions, Arthur Koestler et son siècle (Calmann-Lévy). Chez le même éditeur est paru cette année Tué à l’ennemi, La dernière guerre de Charles Péguy. Dans cet ouvrage, vous faites le récit des 35 derniers jours de la vie de Charles Péguy, qui est aussi celui des 35 premiers jours de la Grande Guerre en France, depuis la mobilisation générale le 1er août. Après avoir rappelé l’enchaînement des évènements depuis l’assassinat, le 28 juin, de l’archiduc héritier d’Autriche-Hongrie, François-Ferdinand, par un jeune nationaliste serbe, jusqu’à la mobilisation générale en France et en Allemagne, vous suivez le parcours de Charles Péguy, officier du 276ème régiment d’infanterie, qui apprend la mobilisation alors qu’il est à Bourg-la-Reine. Au lendemain de l’assassinat de Jaurès le 31 juillet, il se rend immédiatement à Paris et part, le 4 août, pour rejoindre son unité à Coulommiers. Comme lui, 3.580.000 français âgés de 20 à 45 ans sont mobilisés.(…) Charles Péguy meurt au combat, « à l’ennemi », c’est-à-dire en marche « vers l’ennemi », à Villeroy le 5 septembre, jour où Joffre signe l’ordre historique de la contre-offensive prévue le lendemain, et qui marquera le début de la « bataille de la Marne ».
Michel Laval, pour ouvrir notre discussion, pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous avez choisi de vous intéresser au parcours de Charles Péguy pour faire le récit de ce premier mois de guerre ?
Invités :
– Jean-Louis BOURLANGES, professeur à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (Marssiste européen)
– Max GALLO, romancier et historien (Marssiste grand public)
– Michaela WIEGEL, (marssiste tendance Merkel)
PMG tout court…
PGM…
et ici Freud et une Bonaparte
Freud, pourchassé dans sa pensée, ayant vu détruire ses livres par milliers, avait dû, l’an passé, prendre le chemin de l’exil. A quatre-vingt-deux ans il quittait sa patrie, Vienne, où s’était écoulée toute sa longue vie de famille et de labeur et, avec les siens, il s’établissait en cette libérale Angleterre qui gardera l’honneur d’héberger, après son dernier exil, ses cendres.
Les cendres de ce corps menu qu’anima une si haute flamme reposeront non loin des restes d’un Newton ou d’un Darwin. Et à juste titre : la hardiesse de ces trois grands génies fut égale, que l’esprit du premier se soit élancé vers les astres, du second vers l’évolution millénaire de la vie, du dernier enfin vers les abîmes insondés de l’âme humaine.
http://www.psychanalyse.lu/articles/BonaparteFreudMort.htm
L’aura bien cherché la camarde, le père Péguy:
« Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle,
Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre. (…)
Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles,
Couchés dessus le sol à la face de Dieu (…)
Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés »
Oui mais les mecs qui habitaient boulevard Haussmann ?
De toutes manières les travaux publics c’est toujours un peu casse-bonbons ; alors pour une fois que c’est les Parigots qui ont tout ramassé…
alors pour une fois que c’est les Parigots qui ont tout ramassé…
ils sont tous allé par train spéciaux dans leur résidence sur la côte..à se faire chmir au casino
Oui mais les mecs qui habitaient boulevard Haussmann ?
..ils se disait qu’ils feraient réver vontraube
…
…le Louis XIV,,,,déjà,…Goldorack,…
…
…Goldorack,…Ulysse 31,…les chevaliers du Zot-Diacre,…
…l’éducation des enfants de basse-cour,…
…si non,…Hugo,…Balzac,…et les Strumphs,…Diabolo,…et ses casse-croûtes,…Bip,…Bip,…
…
…Mme de Sévigné,…votre » harnais « ,…vous sied à merveilles,…tirer le royal-carrosse,…de notre opulence à partager en courre émois,…la zipeline à hydrogène,…corset et collet-monter,…tout d’une trait à ligné,…point n’en faut du pointillé aux bourses généreuses,…sur mesures,…le compte est bon,…la gorge resplendissante,…
…
…ou sont passer mes courtisans lèche-culs par l’ordre du Saint-Esprit,…Oui,…encore un effort,…la poigne de droite pour un bon écrémé,…
…etc,…l’état des grâces,…en calèche,…
…
si c’est de lacher ce genre
Oui enfin l’autre qui croit utile de crypter en [v d q l’a ch P e 1 n ch: s l p j sait penser l r à l’a] pour annoncer que qui va a la pêche perd sa place, c’est pas mieux.
une page rapide sur la vie de Marie Bonaparte !
il appartient aux psychanalystes de qualifier l’intimidation de ceux qui n’ont pas compris combien l’exil de Freud en Angleterre devait être évoqué , et ce qui revient aux décisions de cette femme)
http://psychanalyse.canalblog.com/archives/2010/02/28/17073880.html
bouguereau dit: 7 août 2013 à 17 h 54 min
à se faire chmir au casino
A Peau-de-Bec ? Enfin non au Prince-of-Wales, pour les suicides on est ramené à bicyclette…
Enfin bon Napoléon II il était bien aussi, d’ailleurs oncle Wolf avait honte de le garder…
…
…la domination de l’amour par la force du harnais aux parfums de roses,…
…pour des endoctrinés aux paillassons de la liberté réductrice d’abrutis,…
…
…l’école des danses sur mesures académiciennes,…etc,…Bip,…Bip,…Ah,…
…etc,…
>une page rapide sur la vie de Marie Bonaparte !
propagande commerciale pour petit bourgeois mal scolarisés
Nelson dit: 7 août 2013 à 18 h 17 min
information à titre de prévention sur des mystères qui ne se règlent pas par du matraquage idéologique (les psychanalystes eux-mêmes ont assez à faire à les repérer dans leurs « formations »
Cette photo de Péguy est plus avantageuse, que celle choisie par Passou, qui est effrayante !
http://www.poesie-citation.fr/images/stories/poetes/charles-peguy.jpg
One note
A « Etéocle attendait son frère Polynice’ répond le dernier vers du Détroit de L’Euripe dans La Légende
» Et Xerxès les trouva debout aux Thermopyles »
certes, il faut etre Hugo pour transformer les flots fouettés en guerrier, mais le jeune Péguy s’est souvenu de chutes comme celles-là,qui abondent dans les dernières livraisons de la Légende, celles qui sont les plus proches de lui . Au demeurant, il devait la lire dans l’édition Ollendorff « sur deux colonnes ou un Peuple à appris à lire son poète » pour reprendre à peu près ses termes
Bien à vous.
MCourt
JB; si tout votre Gout de Versailles y passe , pourquoi irais-je l’acheter?!
Oui enfin le dolman des hussards c’est encore ce truc à moitié mis… Si l’ennemi s’amène à ce moment-là sabre au canon vaut mieux se droper à sauve qui peut comme dirait Ferdine…
« JB; si tout votre Gout de Versailles y passe , pourquoi irais-je l’acheter?! »
Court
L’acheter !!!!
Etes vous si sûr de vouloir tenter une expérience frolant le masochisme ?
Nelson dit: 7 août 2013 à 18 h 17 min l’écrivain Marie Darrieusecq s’était adressée à un psy qu’elle a ayant compris qu’elle ne pouvait pas avec lui aborder de questions qui la préoccupaient et qu’elle soutint avec un autre ;elle ne s’en engagea pas moins dans des combats comme l’affaire Distilbène
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/distilbene-pour-les-medecins-on-etait-des-emmerdeuses_1241764.html
affaire qui a été un moment de prise de conscience comme en littérature, les affaires de plagiat .
« pourquoi irais-je l’acheter?! »
Pour l’intro, les notes et commentaires, M. Court, ou pour caller un coin d’une bibliothèque plus ou moins branlante, peut-être, mais vous pouvez aussi très bien vous en passer, en effet !?
On aime lire Péguy comme on aime visiter Chartres, pas la peine d’être catholique pour cela.
Il a quelque chose de commun avec Hugo.
C’est qu’un homme de 2013 peut lire les deux auteurs en riant.
C’est un rire amical, il salue le caractère inimitable du style, il accepte les boursouflures, les fausses fenêtres, les temps morts, les vieilleries. Entre la moquerie et l’admiration. Il sait que s’il accepte de se laisser porter par le flot il y a au bout quelque chose de … euh… de grand (faisons simple).
Ce rythme est irréductible à la philosophie (sa transformation en « la pensée philosophique de Ch. P. » serait une pauvre chose):
« Le monde moderne n’est pas universellement prostitutionnel par luxure. Il en est bien incapable. Il est universellement prostitutionnel parce qu’il est universellement interchangeable.
Il ne s’est pas procuré de la bassesse et de la turpitude avec son argent. Mais parce qu’il avait tout réduit en argent, il s’est trouvé que tout était bassesse et turpitude.
Je parlerai un langage grossier. Je dirai : Pour la première fois dans l’histoire du monde l’argent est le maître du curé comme il est le maître du philosophe. Il est le maître du pasteur comme il est le maître du rabbin. Et il est le maître du poète comme il est le maître du statuaire et du peintre.
Le monde moderne a créé une situation nouvelle, nova ab integro. L’argent est le maître de l’homme d’Etat comme il est le maître de l’homme d’affaires. Et il est le maître du magistrat comme il est le maître du simple citoyen. Et il est le maître de l’Etat comme il est le maître de l’école. Et il est le maître du public comme il est le maître du privé.
Et il est le maître de la justice plus profondément qu’il n’était le maître de l’iniquité. Et il est le maître de la vertu plus profondément qu’il n’était le maître du vice.
Il est le maître de la morale plus profondément qu’il n’était le maître des immoralités. »
(Note conjointe sur M. Descartes)
Sans les sept cents millions de sesterces de départ, Octavien serait devenu Auguste, u. ?
L’argent est déjà mort : la preuve est que les péteux retrouvent différents moyens gratuits de se la péter. Donc il n’y a plus qu’à attendre, pour le pognon qu’il dépérisse itself, sauf pour les péteux où là on peut leur donner un coup de main à éternuer dans le sac…
pas la peine d’être catholique pour cela.
effectivement mais ce n’est pas un paramètre à ignorer , de même que vous n’ignorez pas le paramètre culture égyptienne lorsque vous regardez les pyramides (Rilke intéressé par les fouilles me dicte cet exemple)
à force de vouloir ignorer tous les paramètres » identitaires » -langue comprise!-on pataauge dans le « n’importe quoi » comme l’écrit Bloom , y compris en s’arcboutant sur des « références » qu’on prétend et croit psy -comme régresser , projeter , résilience- et tout ce que l’on a pu lire sur ce blog qui se donnait comme le nec plus ultra de « la pensée ».
Se la péter gratuitement ça doit revenir cher… ‘infine’…
il y en a qui savent où et quand citer du latin et comment retrouver ue citation sans que P.Assouline vienne souffler : on a supporté sur ce blog des gens qui voulant se faire identifier au moins comme des maîtres universitaires grands lettrés parfaitement bilingues en français multipliaient des supposés imparfaits du subjonctifs qui étaient mutatis mutandis comme du latin de médecins de Molière bref : des jargonneurs escrocs qui se prenaient pour des perles de culture (autre pseudo trompe à mort )
décidément heureusement qu’il y a eu quelques affaires qui ont un peu secoué la culture du « nom du père » en pleine encéphalopathie bovine
L’identité existe, mais elle change tout le temps et même on pourrait dire qu’elle fond et se constitue simultanément : raison de plus pour que les péteux ne s’en emparent point, mais voilà, ils se précipitent quand même pour tout s’arroger. Adonc -> dans le sac.
des supposés imparfaits du subjonctif
Au fait, je copie servilement sans avoir vérifié-mais pas d’internet!- que
« le mot « scientifique » fait son apparition douze ans environ avant la première représentation d’Hamlet .
Tu sais, TKT, le style Napoléon III est quand même plein d’opulence boursouflée. On y trouve très peu de grâce, je dirais même aucune, comparée à la plupart des autres styles -et même certains styles contemporains.
C’est curieux que tu aimes tant ça, toi un homme si raffiné.
En fait le style Napoléon III ne signifie rien. Même pas le faste. C’est pour moi l’insignifiance-même. Tous les styles avant lui et après lui te disent quelque chose, le Napoléon III : que dalle.
les péteux ne s’en emparent point,.
l’identité de qui ou de quoi ?de Pluton qui a tant irrité les enfants ?
les péteux ne s’en emparent point,.
l’identité de qui ou de quoi ?de Pluton qui a tant irrité les enfants ?
http://www.actualitte.com/humour/des-enfants-irrites-que-pluton-ait-perdu-son-statut-de-planete-44259.htm
« … mutatis mutandis.. »
Mutate Mutande, c’est grand temps !
La théorie des cordes sensibles s’invite dans l’astrophysique. Tandis qu’à la fin des années 1990 le célèbre expert américain et ses confrères ont redessiné le système solaire, en excluant Pluton de la liste des planètes le composant, le mécontentement a bientôt gagné les écoles primaires des États-Unis.
Si les anglophones désignent l’astre sous le nom de Pluto, il s’agit également de celui du chien de compagnie de la souris anthropomorphe de Disney. Il se pourrait que, même dans l’espace, on ne badine pas avec Mickey Mouse.
Depuis 1996, Neil deGrasse Tyson est directeur du planétarium Hayden, à New York, au sein du American Museum of National History. Avec ses collègues, quand ils ont redessiné leur système solaire en excluant Pluton de la liste des planètes, à la fin du siècle dernier, ils n’avaient pas livré beaucoup de précisions à ce sujet. L’astre avait été découvert par Clyde Tombaugh, en 1930, aux confins du système solaire.
Mais quand en 2001, le New York Times a publié un article intitulé « Pluton n’est pas une planète ? Seulement à New York », les réactions ne se sont pas fait attendre dans la sphère des écoliers. Et si bien que l’astrophysicien a réceptionné diverses plaintes de militants en culotte courte.
Ci-dessous quelques exemples de courriers suggérant parfois la colère, le déni, la dépression nerveuse, l’acceptation ou encore la résignation de ce jeune public.
Charles Addams :
http://blogfigures.blogspot.fr/2012/05/charles-addams.html?q=charls+adams
Enfin ! c’est une planète naine, cela se sait !
where you sleepin’?!
http://photos.ellen.warnerbros.com/galleries/where_you_sleepin?adid=hp_favorites#190593
mais la théorie de cordes inspireles romaniers
Actes Sud donne dans la Hard-Science ? Eh oui. À y regarder de plus près, c’est assez logique. Les romans [atypiques] de José Carlos SOMOZA y sont tous publiés, pourquoi changer une équipe qui gagne ? Et le meilleur, dans l’affaire, c’est que « La Théorie des cordes » est un thriller d’une efficacité étonnante doublée d’une vraie promenade du côté des théories physiques du même nom.
les romanciers
Oh , vous savez, Extravagances de Mr C, ma bibliotheque compte bien des curiosités . Pourquoi pas celle-là vu que je ne suis pas sans connaitre un peu Versailles?.. Par ailleurs, le principe des anthologies amène toujours à la surface des textes auxquels le lecteur de celles-ci ne pense pas nécessairement quand elles sont bien faites….
Bien à vous.
MC
A tous une soirée bien dégagée comme l’écrit Camus dans cette lettre produite 47 ans après et lisible sur le monde
» Je dirai : Pour la première fois dans l’histoire du monde l’argent est le maître du curé comme il est le maître du philosophe. Il est le maître du pasteur comme il est le maître du rabbin. Et il est le maître du poète comme il est le maître du statuaire et du peintre. » (cité par u.)
C’est à ce genre d’assertions dépourvues de raison, sinon de rime, débitées avec un aplomb de ravi de la crèche, que Péguy doit sa réputation de penseur. Ce contempteur de l’argent avait pourtant tout pour réussir une brillante carrière de publiciste car c’est exactement avec ce genre de discours qu’on peut fourguer n’importe quelle camelote à n’importe quel gogo. On s’en rend aisément compte en remplaçant, dans le passage cité, « argent » par « agent », « sergent », « entregent » ou « Justin Bridou », eh bien ça marche.
Mais après une courte réflexion, j’en arrive à conclusion que non, que ce sont bien les autres qui pensent de travers, et qu’il est juste de dire la vérité, et même de façon cinglante, si les méthodes douces précédemment employées n’ont pas eu d’effet. C’est le diable lui-même qui s’insinue en nous pour nous faire perdre confiance et suggérer que nous sommes mauvais. Je ne me laisserai pas prendre à ce piège.
ce dégagé de Camus m’a beauccup plus parce que j’ai pensé et dzing derrière les oreilles, vos oreilles
une visite s’annonce pour moi d’une émigrée pour cause de mariage en Amérique : où elle ne se vit pas comme émigrée mais comme retournée au pays de ses origines « mythiques » d’un parent devenu « une légende »(après avoir été blackouté)
un article que je lis dans l’obsne donne pas à penser que tous les français se sentent particulièrement mal exilés auourd’hui :
« ACCUEIL > ROMANS > MARTIN WINCKLER: «LA FRANCE EST INTELLECTUELLEMENT TRÈS FERMÉE»
Martin Winckler: «La France est intellectuellement très fermée»
Créé le 19-11-2012 à 10h15 – Mis à jour le 20-11-2012 à 12h46Par Le Nouvel Observateur
En France, le médecin et auteur de «la Maladie de Sachs» étouffait. Il y a trois ans, il est parti vivre à Montréal, où il respire le bonheur. Rencontre avec Martin Winckler.
» De mon temps tout le monde chantait. (Excepté moi, mais j’étais déjà indigne d’être de ce temps-là. ) Dans la plupart des corps de métiers on chantait. Aujourd’hui on renâcle. Dans ce temps-là on ne gagnait pour ainsi dire rien. Les salaires étaient d’une bassesse dont on n’a pas idée. Et pourtant tout le monde bouffait. Il y avait dans les plus humbles maisons une sorte d’aisance dont on a perdu le souvenir. Au fond, on ne comptait pas. Et on n’avait pas à compter. Et on pouvait élever des enfants. Et on en élevait. Et il n’y avait pas cette espèce d’affreuse strangulation économique qui à présent d’année en année nous donne un tour de plus. On ne gagnait rien ; on ne dépensait rien ; et tout le monde vivait » (« L’Argent »)
On ne voit pas sur quoi cette étrange description d’un passé qui doit correspondre au début des années 1880 peut se fonder sinon sur les souvenirs nostalgiques d’une enfance qui fut sans doute heureuse, ni en quoi la situation économique et les conditions de vie du prolétariat ouvrier français des années 1880 différaient substantiellement de ce qu’elles étaient à l’époque où Péguy écrit ces lignes. Le plus révélateur est sans doute cet « Aujourd’hui on renâcle » qui fait plus que suggérer l’hostilité de Péguy aux formes de l’action ouvrière, notamment la grève, obstacle scandaleux à ce que Péguy appelle un peu plus loin « l’appel de la race ». On ne s’étonne donc pas de tomber quelques pages plus loin sur des attaques haineuses contre le parti socialiste,qui regroupe, selon l’impayable Charlot, « les théoriciens patentés du sabotage ». Un peu plus loin, ce sont les immondes injures à Jaurès :
» Je ne veux point revenir ici sur ce nom de Jaurès. L’homme qui représente en France la politique impériale allemande est tombé au-dessous du mépris qui puisse s’adresser le plus bas. Ce représentant en France de la politique impérialiste allemande, capitaliste allemande, et particulièrement coloniale allemande est tombé dans un mépris universel. Ce traître par essence […] » etc.
» L’Argent » dévoile jusqu’à l’obscénité ce que fut Péguy : un penseur d’occasion doublé d’un salaud. Sa mort au front lui épargna au moins de descendre plus bas l’escalier fangeux de l’ignominie. Après tout, s’il avait survécu à la guerre, il n’aurait eu que 67 ans en 1940. Un Péguy devenu, sur le tard, folliculaire stipendié du patronat, pétainiste, collabo, fusillé en 44, me paraît excessivement plausible.
Un Péguy devenu, sur le tard, folliculaire stipendié du patronat, pétainiste, collabo, fusillé en 44, me paraît excessivement plausible. (rédigé par mézigue)
Inutile de dire combien j’aurais aimé faire partie du peloton d’exécution. Disons-le tout de même.
Quand je vois la photo de Péguy, avec cette gueule atroce, la barbiche et le lorgnon, je mesure quelle volupté aurait été la mienne à poignarder l’ordure dans la boutique des « Cahiers ».
J’aime beaucoup Péguy.
J’aime beaucoup Hugo.
J’aime beaucoup les Contemplations de la Quinzaine !
Et à part cela, tout va bien…
Le peloton d’exécution, lui, ne ment pas…
Quand je revois la petite boutique en bas de la rue des Ecoles, je me dis que suriner discrètement le Péguy un beau matin de 1913 aurait été d’une facilité enfantine, sans que personne s’en aperçût. Ainsi aurait-on épargné à des héritiers si prompts à entériner n’importe quelle imposture littéraire l’achat et peut-être même la lecture d’au moins un gros volume de la Pléiade.
D’ailleurs au lieu de mettre une balle à blanc, il faudrait mettre une balle à âme creuse…
…
… » les technologies des dieux « ,
…David Hatcher Childress,…2000,…
…La Huppe 2004,…
…
…pour les intéresser aux « extra-terrestres « ,…à la gomme sur pointillés,…
…
…notamment » l’appareil d’Anticythère « ,…( schémas Scientific American ),…
…et l’électricité et feu sacré,…et tant d’autres exemples,…
…
…Avons-nous dépasser la science des Anciens,…
…questions enrichissement personnel,…c’est le top,…des lèche-culs,…
…
…ou des sciences disparues avec l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie,…de l’époque Jules César & C°,…etc,…
…très intéressant,…
…
Bon Pluton s’est fait virer mais faut pas croire nous aussi on a des atomes pas tellement bien accrochés, avec des masses sidérales de vide qui surnagent entre eux, le jour où on n’aura plus la qualif ça va être encore grandiose…
…
…ni dieux ni maîtres profiteurs,…( rappel ),…
…l’argent maître un prétexte de rouage, pour en mettre sous les harnais,…
…pour tirer » charrettes « , familles, les notables, les corporatismes,…
…
…enfin, tout le mécanisme » victimes – persécuteurs « , à deux balles de chocolat à l’os,…etc,…
…
Cause à mon cul ma tête est malade, si je comprends bien.
Je connais la technique employée dans les âmes creuses, Sergio. Il s’agit de multiples réflexions de l’onde de détonation obtenues grâce à la forme de la paroi creuse qui font que l’onde résultante se trouve orientée en presque totalité dans une direction, ce qui rend la munition perforante.
Il faut avoir quelque chose à perforer, bien entendu.
On parle aussi improprement de « dard » perforant.
J’ai toujours pensé que la théorie des cordes était une vaste fumisterie. Cela se tient mathématiquement, mais c’est une spéculation parmi tant d’autres. Qu’en pensez-vous, JC ?
pour élargir la culture classique, il me semble que la pensée de l’exil et celle du chant sont liées à travers le psaume connu comme chant de l’exilé « Chant de l’exilé La Bible – Psaumes 137″chacun pourra chercher les traductions qu’il préfère
N’ayez crainte, D.nèbe, j’ai horreur de l’ameublement second-empire.
Bizarre, personne ne dit un mot sur « Choses Vues » et trop peu sur le travail de Victor Hugo en tant que dessinateur
Je n’ai aucune crainte mais je suis étonné.
les deux textes t été publiés par le même éditeur et la même collection : on peut même imaginer que l’un a appelé l’autre dans la pensée de l’éditeur .c’est lidée à laquelle le billet invite , que cet exprès est comme l’exprès dans un rêve , où cela semble tout justifié et que l’on accepte éveillé .
Tiens ! il y aurait une stratégie ? qui l’aurait dit !
Les apostrophes Péguystes ne sont pas infames, elles ne sont que de leur temps. Et là, il y a aussi un héritage hugolien, celui des excès de tribune.
« Quoi, après Auguste, Augustule! après Napoléon le grand, faut-il que nous ayons Napoléon le petit! »
Commentaire de l’Intéressé à la parution du pamphlet: « Voyez, Messieurs, Napoléon le petit par Hugo le grand! »Ce qui ne manquait pas d’élégance.
Juger le style Napoléon III? je veux bien, mais après les Tuileries brulées, la Cour des Comptes en fumée, c’est difficile. A tout le moins, il reste l’Opéra Garnier, très belle élévation de l’Avenue éponyme par Rohaut de Fleury, les intérieurs légers de Compiègne, et Pierrefonds, amorti par plus d’un tournage de film.C’est divers,et pas si mal pour les commandes régaliennes. Après, toute époque possède son Kitsch et ses mauvais peintres….
MC
,Si sur ce blog, il n’est pas supporté d’évoquer classique , qu’un envoi lié au billet est pris comme un offense personnelle par des commentateurs qui ne se considèrent pas comme des « cons »,( leur monokini, ce mot) de recommander leur propre blog, je vous prie P.Assouline de croire que je renonce à m’expliquer davantage comment même les blogs sont en résonance et d’excuser mon idiotie certainement…. congénitale .
nombreux les commentat eurs qui viennent ici se dire connaisseurs et experts , sans doute ce soir en leur « royaume » et qui considèrent votre république comme exilique ou post exilique .
je vous salue donc en vous souhaitant le retour de ces esprits supérieurs pour faire la conversation au cerbère idéologue qui s’imagine parler au nom de P.Assouline, en quand il dit « les cons » .
Après tout , Mauvaise langue aussi traduisait le milieu » quand il écrivait » petits chéris, et c’était pas si mal que ça , cette traduction .
d’évoquer les classiques !
je n’éprouve pas un sentiment d’exil de ne pas prendre ce blog comme lieu de confidence sur mon « histoire » personnelle, les personnes nées vers 1900 que j’ai connues et leur haine viscérale des instituteurs,( parfois leurs soeurs) ! et de ceux qui enseignent, et les ravages de cette haine autour d’elles et de leur fait .
sur les injures, j’ai lu une page très fleurie de Sorin sur son blog: et il a du répertoire, lui
Retrouvé un film muet inédit réalisé par Orson Welles en 1938.
…
…uniquement , question style,…Oui,…
…
…je préfère le style Baroque a Rococo,…en évolution cavalier du style renaissance,…pourquoi,…le travail sans chaussures volontaire,…
…
…mystères des sensibilités,…mais bien sur, évidemment, bonjours les dégâts pour les bonnes à nettoyer tout les recoins des meubles,…
…
…toutes ces heures supplémentaires à astiquez les baldaquins,…le repos du jour du seigneur,…bien vue la soue-brouette à colin-maillard à développer,…etc,…
…
ayabt envoyé » le lien d’une page d’injures , je vois dans sa censure l’effet de cette fixation sur le mot con et de bien d’autre questions de ce registre d’atrophie linguistique
des victimes et des persécutés ?
ah bon ?
des gens chez qui on va voler lettres, photos encadrées ?
des gens qu’on viole ?
des gens à qui l’on s’adresse en rebondissant sur ses complices en se la pètant avec eux ?
et des victimes aux places bien préparées qui en profitent ?
vraiment ?
qui l’aurait cru ?
…
…kicking,…à 2 h 34 mn,… » victimes – persécuteurs « ,…
…
…vous voulez parler d’un nouveau film,…
…de Stanley Kubrick,…style » Orange mécanique « ,…
…
…ou de la tauromachie de la Bible,…encore un Jésus victime de ses juges persécuteurs,…
…
…encore la crise de la philosophie du boomerang social perfide,…etc,…
…
…des vessies pour des lanternes,…un niveau dans les stratifications abrutis,…
…
(…/…)
FRÉDO : Dis donc, Bébert, tu serais chouette, tu sais ce que c’est que tu ferais ?
BÉBERT : Non.
FRÉDO : Tu m’en lirais un peu, tout haut.
BÉBERT : Ben, si tu veux.
FRÉDO : Ouais !
BÉBERT : « Je suis la servante du Seigneur », dit Jeanne la pucelle. Je suis frêle comme le roseau
caressé par les vents. Je suis un ciboire
dressé vers le royaume des ombres.
FRÉDO : T’interprètes bien Péguy, Bébert !
(…/…)
Est-ce qu’il faut sourcer ?
(Deux routiers, dans la cabine d’un énorme bahut.
C’est la nuit.
Bébert : Jean YANNE.
Frédo : Paul MERCEY).
Noctambillement.
« … ayabt envoyé » le lien d’une page d’injures , je vois dans sa censure l’effet de cette fixation sur le mot con et de bien d’autre questions de ce registre d’atrophie linguistique… »
Faire semblant d’avoir subi une censure c’est moche !
« Choses vues »
« ´Le général le Flô me disait hier soir que, dans les razzias, il n’était pas rare de voir des soldats jeter à leurs camarades des enfants, qu’ils récupéraient sur la pointe de leurs baïonnettes. » 15 octobre 1852
« Etranger? Que signifie ce mot?
Quoi, sur ce rocher j’ai moins de droits que dans ce champ?
Quoi, j’ai passé ce fleuve, ce sentier, cette barrière,
cette ligne bleue ou rouge visible seulement sur vos cartes,
et les arbres, les fleurs, le soleil ne me connaissent plus?
Quelle ineptie de prétendre que je suis moins homme sur un point de la terre que sur l’autre!
Vous me dites: « Nous sommes chez nous et vous n’êtes pas chez vous. »
Où? Ici? Vous n’avez qu’à y creuser une fosse,
et vous verrez que la terre m’y recevra tout aussi bien que vous. » (1855)
31 mai 1870 « La réaction commet à Paris tous les crimes. Nous sommes en pleine terreur blanche
.A la Roquette on a fusillé deux mille enfants trouvés sur les barricades et n’ayant plus ni père ni mère. Comme ils étaient sans domicile on les a mitraillé (c’était la mitrailleuse qui fonctionnait pour ces tueries en masse.) Beaucoup d’enfants craient « Ma mère » pendant qu’on les enterrait. Témoignages de Marie Mercier a suivi à la trace trois fourgons de cadavres jusqu’au cimetière de Bercy. Dans l’un d’eux était son mari. » «
Ce que vous dites est très juste et très intéressant mais il pleut.
Ce que vous dites est très juste et très intéressant mais il pleut. (rédigé par u.)
Ce que vous dites est très juste et très intéressant et — ô comble de bonheur ! — il pleut.
31 mai 1870 « La réaction commet à Paris tous les crimes. Nous sommes en pleine terreur blanche (« cité » par Joël)
C’est vrai que le père Hugo consultait l’avenir par tables tournantes…
u. , ce »trollisme « (encore un néologisme )qui semble vous amusre pourrait vous fairepasser pour un âne bâté ;Songez -y avant de sombrer dans les vices de ce blog .
Deneb dit: 7 août 2013 à 23 h 24 min
« J’ai toujours pensé que la théorie des cordes était une vaste fumisterie. Cela se tient mathématiquement, mais c’est une spéculation parmi tant d’autres. Qu’en pensez-vous, JC ? »
Un ouvrage traite exactement de l’impasse où se trouve la Théorie des Cordes depuis des années.
Il s’agit du livre de Lee Smolin : « The trouble with Physics – The Rise of String Theory, the Fall of a Science, and What comes next », traduit en français sous le titre « Rien ne va plus en physique ! L’échec de la théorie des cordes. »
Carlo Rovelli, qui a travaillé avec Lee Smolin sur la Gravitation Quantique à Boucle a écrit un ouvrage « Qu’est ce que le Temps ? Qu’est ce que l’Espace ? » qui vaut le détour.
Ces deux ouvrages sont accessibles aux non-spécialistes. Sans problème majeur.
Il faut toujours un fou furieux sur la RdL, c’est la loi…
Maintenant que ML est parti, JB prend le relais, sous l’effet sans doute d’une consommation excessive de scotch (la migraine de Josette l’a empêché hier soir d’assouvir ses instinct de vieux bouc imbibé de viagra).
Péguy se référe à la France de sa jeunesse, dans laquelle 80% de la population était rurale et les ouvriers de l’industrie très minoritaires. Il en a un souvenir idéalisé (de sa jeunesse), comme presque tout le monde. Sa critique n’est rien d’autre que la critique de la marchandisation des rapports humains dans le salariat qui se généralise alors. Cette critique est partagée par d’innombrables commentateurs, qu’ils soient nostalgiques de l’ancienne France rurale, agricole et artisanale ou qu’ils appellent à une révolution qui abolisse le salariat. Rien de vraiment original ou scandaleux là-dedans. Seule la beauté de son style le distingue.
Aurait-il été collabo en 1940? La réponse est claire: non. Un dreyfusard de premier plan passionnément patriote et, soyons clairs, germanophobe en 1914, ne pouvait pas sombrer dans la collaboration en 1940. Je sais que Simon Epstein a sorti un livre dans lequel il recense les collabos de gauche et dreyfusards; à le lire tout Vichy était de gauche ou presque, mais il ne cite que des noms mineurs de gens qui étaient très jeunes au moment de l’Affaire Dreyfus et qui était collabos pour la plupart par pacifisme militant.
Le livre d’Epstein a l’immense mérite de clouer le bec des gens un peu simplets comme JB, qui voient le monde en noir et blanc, surtout après quelques verres. Néanmoins, Péguy, dreyfusard et patriote, collabo? non, je ne crois pas qu’Epstein aurait osé cette hypothèse.
Si on veut faire de l’histoire fiction, j’ai moi la conviction que Péguy aurait rejoint la cohorte des premiers résistants de droite et d’extrême droite qui se sont engagés très vite, pendant les communistes demandaient humblement aux allemands la permission de faire reparaître leur torchon aux ordres de Staline.
Ce qui fait horreur à JB, c’est manifestement les attaques de Péguy contre son héros Jaurès. Péguy croyait que Jaurès, de par son pacifisme, était objectivement au service du Kaiser. On notera la formulation de Péguy: c’est la politique impérialiste, capitaliste et coloniale allemande qu’il fustige particulièrement, non le peuple allemand. Cela devrait sonner agréablement aux oreilles de JB, non? Et me donne peut-être tord d’avoir traité Péguy de germanophobe. Il haïssait l »Empire allemand, sans doute pas les allemands. Il s’est peut-être fourvoyé en pensant que Jaurès était complice de l’Empire. Dans l’ambiance passionnée de l’époque, il est difficile de le condamner sans appel et inadmissible de le condamner pour des faits hypothétiques qu’il n’aurait certainement pas commis en 40.
« comble de bonheur ! — il pleut. »
c’est bien pour nos campagnes
« Blurred lines » banni de You tube, clip very esthétique tant par ses éléments féminins que masculins, super nanas chorégraphie impeccable les types présentent plutôt bien. Quelqu’anglophone ici présent pourrait-il donner une traduction exacte et poétique du texte, l’automatisme c’est pas antibiotique. Merci pour cet effort consenti en diversion.
« …pendant QUE les communistes demandaient humblement… »
Je suis fan de ce pouet d’internet qui s’imaginait que la place de Char l’attendait toute chaude chez Gallimard. Raté. Il ne s’en remettra jamais. Le sait-il? Sans doute pas davantage qu’il ne s’apercevra qu’il n’est ni un poète ni un écrivain.
Un simple agité.
Fermez le ban.
Avec le rapprochement Hugo/Péguy qui nous est proposé, J.C, on reste dans la norme quantiste (celle des attractions-répulsions des planètes littéraires) la plus orthodoxe. Dans la galaxie de la RdL, la théorie des « chords » (accords de dissonance ou de consonance en littérature) tient toujours la corde. Nous ne sommes pas dans un ‘univers parallèle’ en RdL. Ou bien ?
hulotte l’heure est grave certes mais et bien que ,je ne trouve pas votre QUE , de quoi s’agit’il?
« A la Roquette on a fusillé deux mille enfants trouvés sur les barricades et n’ayant plus ni père ni mère. »
Cette histoire est complètement improbable.
Choses vues, tu parles: un récit de sa copine Marie Mercier.
La Semaine sanglante est suffisamment terrible pour qu’on ne répète pas indéfiniment les mêmes mythes, pompées à des sources identiques.
Sur une révision à la baisse, chez les historiens, du nombre des victimes de la Communes, cf. Robert Tombs (mais la discussion se poursuit):
http://h-france.net/Salon/Salonvol3no1.pdf
Car tout de même, il faut avoir quelque chose à donner.
xlew.m dit: 8 août 2013 à 9 h 56 min
« Nous ne sommes pas dans un ‘univers parallèle’ en RdL. Ou bien ? »
….Ou bien, nous avons perdu la capacité d’imaginer que nous sommes dans des univers dissemblables, parallèles, incompréhensibles les uns aux autres, antagonistes par nature. En RdL, comme dans les rues et les villes de nos chères contrées !
Le bilan total de la Semaine sanglante est d’environ 20.000 victimes, sans compter 38.000 arrestations. C’est à peu près autant que la guillotine sous la Révolution.
À cela s’ajoutent les sanctions judiciaires. Les tribunaux prononceront jusqu’en 1877 un total d’environ 50.000 jugements. Il y aura quelques condamnations à mort et près de 10.000 déportations (parmi les déportées qui rejoindront les bagnes de Nouvelle-Calédonie figure une célèbre institutrice révolutionnaire, Louise Michel). L’amnistie (pardon et oubli) ne viendra qu’en 1879 et 1880.
http://www.herodote.net/28_mai_1871-evenement-18710528.php
JC antagonistes non mais juxtaposés sans réels préoccupations les uns des autres jusqu’à ce que l’un estime que l’autre le dérange, le mieux équipé gagne.
Péguy se référe à la France de sa jeunesse, dans laquelle 80% de la population était rurale et les ouvriers de l’industrie très minoritaires
pêpêpe..faut pas croire l’aminche que le moyen age se finit en france à toutes les générations..et le mot « objectivement au service » est tout a fait révisionniss, à l’époque pour faire court on disait « traitre » et un traitre « ne valait pas les douze balle de l’échafaud »..ceci pour désabonder dans le sens de meusieu court que ce serait un héritage hugolien que la parole qui tue, il en a été victime lui aussi, ou plutôt comment les romantiques ont aussi aidé à ouvrir la boite des pandores pour y trouver surtout a chanter « l’espérance » aprés avoir libéré l’enfer
les douze balle de l’échafaud
du ploton..pour bourrer l’étoupe chus pas top
bérénice dit: 8 août 2013 à 10 h 19 min
Si vous voulez : univers juxtaposés, à forte probabilité antagoniste
« Le bilan total de la Semaine sanglante est d’environ 20.000 victimes, »
C’est un chiffre qui était consensuel, mais qui ne l’est plus.
Certains, au termes de recherches sur archives, parviennent à un chiffre plus voisin de 7 000.
Cette comptabilité un peu macabre n’est pas du reste le plus important, elle ne change pas la nature du phénomène.
Ce qui est plus intéressant, c’est les vestiges (dans le discours politique ou commun) d’une historiographie post-marxiste parfois à dormir debout.
Voir le discours plein d’allant d’une (très charmante) élue du PCF pour l’inauguration récente d’une plaque commémorative dans le 4ème:
http://www.pcf-pg-paris.org/spip.php?article246
« Oui, les Communards ont inventé en deux mois toute la modernité (hem, hem) : la politique sociale, la laïcité, la place des femmes, le rapport entre les ouvriers et les intellectuels, une vision qui préfigurait la protection sociale et le repos des ouvriers, tout cela sous les coups d’un siège féroce et dans le sang. »
C’est beau.
Volontaire pour prendre un pot avec Catherine et en discuter.
« Péguy se référe à la France de sa jeunesse » (rédigé par Hulotte)
Péguy se réfère à un bout de France de sa jeunesse, du côté d’Orléans, où un quarteron de rempailleuses de chaises est censé lui fournir un échantillon représentatif de la classe ouvrière française vers 1880. Il faut relire intégralement « L’Argent » pour mesurer ce qu’a de délirant sa description du monde du travail dans sa jeunesse. Délirante peut-être, mais en 1913, à la veille de la guerre elle a une signification politique très claire. Il y a belle lurette qu’à force de fréquenter les casernes l’ex-dreyfusard est devenu un patriotard frénétique. Cette classe ouvrière unie et ardente au travail de ses fantasmes préfigure les régiments de pioupious qui, en août 14, iront,tels de sages enfants du choeur de la patrie, se faire trouer la peau du côté de la Marne. La haine de Péguy pour les socialistes et pour Jaurès s’origine en effet dans l’internationalisme pacifiste des socialistes, qui lui reste en travers de la gorge. S’il dénonce l’impérialisme et le colonialisme germanique, c’est que l’impérialisme et le colonialisme français ont toute sa tendresse. Quant à savoir si le Péguy aurait été pétainiste entre 40 et 44, mon hypothèse peut paraître effectivement joyeusement farfelue, n’empêche que le livre d’Epstein regorge d’exemples d’ex-dreyfusards et gens de gauche qui exécutèrent ce spectaculaire virage. Je viens de lire un bouquin d’Henri Béraud, qui date de 1931 : à cette époque, Béraud est un journaliste de gauche, grande figure du Canard Enchaîné depuis 1917. Le même se retrouve en 44 condamné à mort pour « intelligences avec l’ennemi ». Convenons que la fiction d’un Péguy traîné devant le peloton d’exécution pour le même motif est plutôt réjouissante.
PS : effectivement je n’ai pu honorer Josette cette nuit, pas plus que les nuits suivantes : elle est ivre-morte dès 22h.
C’est vrai que le père Hugo consultait l’avenir par tables tournantes
ça aussi c’était comme fumer des pêtes aujourdhui jean marron, pour aimer hugo faut savoir le débarasser de tout le fatras, c’est pas con ce bhl de l’époque de dédé, sauf qu’il faudrait être capable d’imaginer un bhl sans réseau..avec courage talent génie et..sans réseau l’ai je dit? bref c’est un exercice inoui à l’image de hugo
l’ex-dreyfusard est devenu un patriotard frénétique
je contresigne..car pour aller au casse gueule il faut des chleu qui coupent les mains de ptits enfants..qui impérialise sur le camembert c’est entendu..mais aussi,aussi, des français qui ont plus d’un coup dans le casque, c’est dur a accepter ce « ca se réglera à la baïonnette »
Soit dit en passant, les recherches orientées mais très documentées d’un Maxime Du Camp menées aux lendemain de la répression (le type même du « réactionnaire » voué aux gémonies, hein, comme dans la chanson « La Commune n’est pas morte ») sont fort intéressantes.
Les Convulsions de Paris (1878, accessible sur Gallica) rendent compte d’un aspect de cet événement, qui en comprend beaucoup: sa dimension tragi-comique.
U., il faut vous y faire, les victimes des répressions de droite sont systématiquement multipliées par un facteur 10 en moyenne…Un cas typique est le nombre d’algériens jetés dans la seine en octobre 61 « des centaines de morts »…on a pu en répertorier 20 ou 30 maximum, c’est-à-dire beaucoup moins que le nombre des policiers français abattus devant les commissariats dans les mois qui avaient précédé et qui, bien entendu, ne font jamais l’objet du moindre commentaire…
En 1776, Péguy aurait-il signé la Déclaration d’Indépendance des EU?
Se serait-il prononcé pour le christianisme monachique irlandais ou la version romaine au synode de Whitby en 664?
Musluman de Lucknow, serait-il resté dans l’Union indienne ou aurait-il rejoint le Pakistan en 47 après la Partition? Se serait-il fixé à Lahore ou Karachi? Dans le dernier cas, aurait-il été sympathisant du MQM, de la ML ou du PPP?
Aurait-il été Liu Shaoqiste ou maoiste?
En 73 à Dungannon, serait-il devenu Sticky ou Provy? Informer ou Supergrass sous James Prior?
Vibrait-il les saisons passées pour Toulon ou pour Toulouse?
Autant de question es-sen-tielles qui requièrent de peser le pour et contre et de faire assaut inlassable d’érudition et de sens aigu des hommes et des choses. Car c’est non seulement le passé, mais l’avenir qui est en jeu.
U., il faut vous y faire, les victimes des répressions de droite sont systématiquement multipliées par un facteur 10 en moyenne…
le nombre des victimes de litlère ont eux aussi connu les fellations de facteur 10..alors..tes conclusions..
« c’est pas con ce bhl de l’époque de dédé »
C’est plutôt débile, comme dirait TKT, le boug !
Du point de vue de l’oeuvre, Hugo est un fleuve, BHL un filet d’eau sale tout juste bon pour le caniveau !
Le plus obscène peut-être n’est pas tant de faire basculer Péguy dans la collaboration s’il avait vécu jusqu’à elle (il y a des uchronies qui se font des croche-pieds toutes seules et qui désarçonnent leur jockey qui se voyait déjà triompher au tribunal de l’histoire avec sa belle tête de vainqueur), en revanche se souvenir de la fracassante impudeur des radicaux (genre avocats du Sud-Ouest) de la troisième République qui ne juraient, deux ans avant 14, que par les bienfaits de l’inaction pacifiste avant de tourner casaque et d’envoyer la jeunesse française froquée d’infâmes pantalons rouges (« Nous devons gagner comme nous avons perdus en 1871 ») au casse-pipe charger, à cheval ou à pied, l’implacable technologie du militarisme allemand, c’est peut-être cela la véritable obscénité. Se rappeler comment sont tombés Péguy et Alain-Fournier (ainsi que des milliers d’adjudants et de jeunes lieutenant à l’été 14), rafalés comme des fétus de paille dans un cyclone (ou peut-être comme des chiens, Alain-Fournier ayant été achevé alors qu’il était sans doute encore agonisant.) On a souvent évoqué l’espèce de génocide des écrivains partis à la guerre a cours de l’été de cette funeste année, ceux qui (peut-être comme moi) n’ont pas de dévotion particulière pour les « auteurs » ne peuvent que reconnaître qu’ils demeurent des emblèmes sacrés du sacrifice consenti par le peuple français d’il y a cent ans.
Ce que traduit la vision idéalisée à tout va du monde ouvrier et paysan qu’on trouve dans « L’Argent », c’est l’allergie de Péguy à la lutte des classes et même peut-être à toute relation sociale conflictuelle. Effet probable de son intoxication au poison du religieux. Or on trouve à la même époque, dans toute une frange des milieux de la gauche socialisante, par exemple chez un Georges Sorel, la même volonté de réconcilier socialisme et nation dans un « socialisme national »; ce travail théorique anti-marxiste inspirera, après 14/18, un Mussolini, puis un Hitler. La vision réconciliatrice des classes populaires que propose Péguy dans « l’Argent » n’avait pas seulement le charme rétro des souvenirs d’enfance, elle se voulait un modèle pour l’avenir. C’est pourquoi l’hypothèse d’un Péguy fascisant aux alentours de 1930 n’a rien d’absurde.
sa dimension tragi-comique
..tous les gens assez honnête qui ont pus visiter un champs de bataille encore fumant le dise..les morts cul par dessus tête dans les barbelés et les demi chevaux dans les arbres de noel avec tripes pendantes et cadeaux au pied sont les description préféré du front de 14
JB, Péguy était patriotard, oui. Sauf que tout le monde l’était plus ou moins à l’époque et que l’internationalisme des socialistes a cédé rapidement la place à l’union sacrée. Quatre ans d’horreurs et de souffrances, très peu de désertions, 1.5millions de morts. Cela vous emmerde peut-être mais c’est ainsi et explique en grande partie l’effondrement de 1940. Trop de morts en 14, il suffit de traverser n’importe quel village et de voir la litanie des tués sur les monuments, souvent plusieurs noms de la même famille dans des patelins de qq centaines d’habitants et rebelote en 39, les mêmes familles. Personne ne peut décemment juger ces gens-là.
C’est pourquoi l’hypothèse d’un Péguy fascisant aux alentours de 1930 n’a rien d’absurde
c’est compliqué jean marron..y’a des braves gens qu’on kiffé arracher les ailes de mouche dans leur jeunesse et d’autre bon pépère qui se retrouvent chef de camp comme on reste bon élève..quant à la parenté idéologique..j’acquièce -évidemment-
C’est tout aussi débile, JB, de conjecturer à propos d’un type qui s’est fait trouer la peau par les Allemands pendant la première Guerre, qu’il aurait couché avec eux durant la Seconde !
Autant se demander ce qu’aurait fait par exemple un Jean Moulin au cours de la Troisième, qui n’a pas eu lieu !
Sauf que tout le monde l’était plus ou moins à l’époque
..ouais..et c’est confortabe de dire que ceux qui l’était pas étoye des « allié objectifs »..tu causes la droite comme rénato..staline mort c’est encore 10000 divisions..mariolle
« … 10000 divisions… »
Où ça ?!
L’allergie à la lutte des classes, JB, c’est pas si con…C’était également la position de la social démocratie nordique, des fabiens anglais et le moins que l’on puisse dire est que les résultats obtenus par ces mouvements ont été au moins aussi satisfaisants que ceux de l’idéologie de la lutte des classes qui imprégnait le syndicalisme français.
dans tes rêves rénato
huuulotte.tes raccourcis schlingue le vieux pieds fatigué de tout faire pour ne montrer qu’une seule tête..a qui c’est ton probloc
Si tu le dis bouguereau !
Cela dit, il faut te faire une raison : les faits de 56 et Prague ce n’est pas de la SF…
L’allergie à la lutte des classes, JB, c’est pas si con…C’était également la position de la social démocratie nordique
..c’est tout simplement archi -faux-
Si on recense les pourrissements marxistes, les mensonges grossiers des communistes d’hier, et d’aujourd’hui, on n’a pas fini de rire !
(… y ajouter ceux de leurs ennemis/amis socialistes serait une méchanceté dont je ne me sens pas capable, pour l’instant !)
Wikipedia:
« L’Union sacrée est le nom donné au mouvement de rapprochement politique qui a soudé les Français de toutes tendances (politiques ou religieuses) lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale. Le terme fut utilisé pour la première fois à la Chambre des députés le 4 août 1914, par le Président de la République, Raymond Poincaré, dans son message aux Assemblées. Cela fut le cas immédiatement car l’ensemble des organisations syndicales et politiques de gauches, essentiellement la CGT et la SFIO, se rallièrent au gouvernement. »
L’Union sacrée, JB, c’est du socialisme national ou du national socialisme???
quand tu parles des 50’s rénato j’ai l’impression de feuilletter une vieille bande de bilal avec des stalines en zinc et des béiras en platre partout à tous les étages et un héro un peu mité dans l’escalier..note c’est un look
une méchanceté dont je ne me sens pas capable, pour l’instant !
voilà..les autres te font rire mais toi tu t’abstiens..manque de générosité tipiquement de droite ça jicé
789
commentaires