de Pierre Assouline

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La République des livres
Philip Roth s’en va, exit le fantôme

Philip Roth s’en va, exit le fantôme

Philip Roth s’est éteint à 85 ans hier soir dans un hôpital de New York des suites d’une insuffisance cardiaque congestive. Foin des classements et des podiums : il était certainement l’un des plus grands romanciers américains, sinon celui dont l’œuvre, par sa capacité à troubler, déranger, subvertir, inquiéter, domina la littérature dans son pays et au-delà au cours des quarante dernières années, ce qui apparut évident d’année en année un peu partout dans le monde sauf à Stockholm mais on ne tire pas sur une ambulance.

Dans l’Amérique des années 50 et 60, Bernard Malamud fut l’âme d’un trio d’écrivains qui créèrent un genre littéraire en soi en faisant du juif une métaphore du genre humain. Il était l’aîné de la bande, le plus secret, assez père tranquille dans son genre, peu enclin aux indiscrétions. Les deux autres s’appelaient Saul Bellow et Philip Roth. Ce dernier ne détestait rien tant que d’être présenté comme « un écrivain juif américain », label réducteur et à côté de la plaque selon lui. Philip Roth se voulait avant tout un écrivain historicisé américain. Lors de notre unique entretien, en 1999 à New York, il m’avait dit :

 » Je ne me remettrai jamais de la lecture des Aventures d’Augie March,de cette fantaisie, de ce rythme inouïs. C’était au début des années 50, j’avais une vingtaine d’années. La parution du roman de Saul Bellow m’a abasourdi et m’a rendu ambitieux. C’est LE grand roman américain de la seconde partie du XX ème siècle. Il a tout changé. Bellow, qui est devenu un ami très proche, avait réussi à absorber le plus de vécu américain en créant son propre langage, tout comme Céline. IL a déjoué les idées reçues en vertu desquelles la culpabilité et la déprime étaient kafkaïennes et il en a exalté l’exubérance à travers un récit picaresque, ce qui correspondait alors parfaitement à notre pays. Il a réussi ce pour quoi les Américains sont les plus doués, à savoir la description des lieux. On n’imaginait pas en 1953 que ce livre, moins euphorique qu’anxieux, aurait eu un tel impact sur la vie des gens. Bellow m’a émancipé. Avec Faulkner, il est la colonne vertébrale de notre siècle. Chacun sa moitié : le Sud d’un côté, Chicago et New York de l’autre. » »

Toujours bon pour un écrivain de payer ses dettes, et plus remarquable encore lorsque c’est à ses contemporains. (on lira ici sa dernière interview). N’empêche que Roth est devenu lui-même le jour il a cessé de fouiller les poubelles de Faulkner ou d’Hemingway pour mettre le nez dans ses propres ordures, y jeter une allumette et en faire jaillir enfin une étincelle. Ce qui ne va pas de soi pour un grand lecteur, avide et inassouvi. De cette curiosité jamais démentie pour d’autres imaginaires et d’autres manières de faire que les siens, même si leurs univers étaient parfois connexes (Primo Levi, Aharon Appelfeld), on lui fit parfois de mauvais procès. images

Ainsi, lorsqu’il publia Nemesis, son trente et unième roman sur fond de ravages de la poliomyélite sur une communauté de Newark (New Jersey) au cours de l’été 1944 ; l’espoir, la panique, l’angoisse, la douleur, la souffrance, celles des enfants plus encore que celles des adultes, y étaient évoquées à travers le dévouement du jeune responsable d’une aire de jeux, ses dilemmes entre désir et devoir, ses cas de conscience face à cette tragédie qui le menait à faire front contre le Mal au moment où une autre guerre décime des hommes. Une épidémie dans une cité portuaire sur fond de seconde guerre mondiale, cela vous rappelle quelque chose ? La Peste d’Albert Camus et les effets du fléau sur la population d’Oran. De l’histoire ancienne pour Philip Roth. A ses débuts en 1957, il avait soumis à Saul Bellow le premier jet d’une nouvelle marquée par sa lecture éblouie de cette oeuvre ; son maître et ami, qui ne partageait pas son admiration pour Camus, l’avait mis en garde contre la tendance à réduire un roman à une idée et à s’y tenir.

Son œuvre a connu des hauts et des bas, question de point de vue, malgré la critique le plus souvent admirative de son métier, de sa technique, de sa profondeur et, pourquoi le dissimuler, de sa roublardise ; mais les inconditionnels vous diront toujours que même ce qui est moins réussi chez lui est bien au-dessus du meilleur de beaucoup d’autres. Quel privilège pour un simple lecteur que d’avoir découvert un tel romancier en son temps, et ses livres à leur parution, même si le succès de scandale de Portnoy interdisait de séparer sa version française du bruit qu’il avait déjà fait outre-Atlantique puisqu’il nous parvenait précédé par sa légende. le succès fut à la mesure du scandale. On en juge déjà par les titres des chapitres : « Fou de la chatte », « Le blues juif », « La branlette »…

Ces trois-là fixent déjà le programme de Roth pour un certain temps, avec des variantes, digressions, développements mais sans trop s’éloigner de cet axe double : sexe et judaïsme, cul et étoile de David avec un double je permanent de celui qui s’autoproclame « le Raskolnikov de la branlette », pris dans un étau entre la norme morale de sa famille et de la société et son irrépressible désir de fornication. Il avait trouvé sa voix, à tout le moins la note juste qui convenait à ce livre. Personnellement, outre les premiers élans tout de puissance comique et de violence subversive (les nouvelles recueillies dans Good bye Columbus et donc Portnoy et son complexe comme cela s’intitulait encore à l’époque), je placerais tout en haut, dans le désordre de la remémoration des bonheurs de lecture, La Tache, le Théâtre de Sabbath, Opération Shylock, Pastorale américaine, Patrimoine

Et les autres ? Le Complot contre l’Amérique par exemple ( traduit par Josée Kamoun comme nombre de ses romans et publié par Gallimard puis en Folio) fut un bon millésime dans la production annuelle de Roth, presque aussi inventif que Pastorale américainebien meilleur que le précédent La Bête qui meurt mais en-deçà de l’exceptionnel La Tache. Tout est parti de la lecture des mémoires d’Arthur Schlesinger Jr. Un passage particulièrement, celui où l’historien raconte que parmi les Républicains les plus isolationnistes, il s’en trouvait pour investir Charles A. Lindbergh (1902-1974) comme candidat à la présidentielle de 1940. Et Roth de poser son livre puis de se gratter la tête : « Et s’ils l’avaient fait ? » Exercice spéculatif purement gratuit qui peut mener loin quand un grand écrivain s’empare de l’effet papillon. Il s’agit d’une uchronie (ou Fatherland de Robert Harrisou Le maître du Haut Châteaude Philip K. Dick) et non d’une dystopie (1984 de Orwell), distinction bien connue des amateurs de science-fiction dont Roth n’est pas ; on se demande ce qui serait advenu si les choses s’étaient passées autrement.

Il a donc avancé sans modèle littéraire préétabli, commençant à gamberger, à lire livres et articles sur la période, à fouiller la vie de cet authentique héros américain, premier aviateur à avoir traversé l’Atlantique nord dans le sens New York-Paris seul et sans escale, ultra-conservateur, anglophobe et antisémite, partisan de conserver les Etats-Unis hors du conflit, décoré en 1938 à Berlin sur ordre de Hitler de la croix de l’Aigle allemand. Lui plutôt que Franklin D. Roosevelt, le 33ème président des Etats-Unis ? Roth s’est dit « pourquoi pas », et il a bien entendu raconté l’histoire du point de vue de sa propre famille. Nous sommes avec eux, chez eux, à Newark en 1941 et 1942 ; Philip Roth a 7 ans mais Seldon, son petit voisin du dessous est le véritable héros. Car autant les Roth prennent avec une certaine philosophie l’arrivée au pouvoir d’un antisémite sans complexe, autant les Wishnow Philip-Roth-2-e1459332924674la vivent comme une tragédie personnelle. Rotha reconnu qu’au fond, Lindberghne commettait rien de bien terrible : signature d’un pacte de non-agression avec Hitler, ouverture d’une ambassade nazie à Washington, dîner officiel en l’honneur de von Ribbentrop. Pas de « nuit de Cristal à Brooklyn » ni rien de ce genre. La talent de Roth, né en 1933, l’année de l’accession d’Hitler au pouvoir, a été de mettre en situation des personnages de juifs américains qui redoutent moins les actes de leur nouveau président que ce qu’ils le soupçonnent de pouvoir faire s’il devait mettre ses actes en accord avec ses discours. D’ailleurs, le roman s’ouvre sur la peur. Le mot, l’idée, la chose. La peur est le vrai sujet de ce puissant roman, avec l’exclusion, et l’humiliation. Ce n’est ni une fable ni un roman à clés mais une épopée urbaine sur la précarité de nos vies ici comme là-bas étant entendu que toutes nos assurances sont provisoires, même dans une démocratie vieille de 200 ans.

Un autre exemple ? Un homme (Everyman) raconte un homme ordinaire qui ne sait plus où il en est à l’heure de son propre bilan. Sombre, morose, mélancolique, il se souvient. Son destin n’est pas celui qu’il s’était souhaité ni promis. Tragique et médiocrité d’une histoire universelle. Regrets éternels. C’est un récit d’une rare intensité. Un constat clinique, sec comme une ordonnance, direct comme un rapport d’examen. On voit qu’il s’est renseigné sur certaines techniques, dans le même esprit qu’il visita une fabrique de gants en préparant Pastorale américaine : on sait tout désormais de l’insertion d’un stent rénal, de l’opération de l’artère carotide gauche, de la pose d’un défibrillateur. Si cela n’apporte rien, cela n’enlève rien.

Le coeur du livre bat ailleurs que dans ces pages. Il ne tient qu’à un fil. Au delà, c’est le pathos. En deçà, du grand art. Non qu’il s’y montre particulièrement habile. A un tel degré d’émotion et de vérité, un écrivain au faîte de son art n’est plus dans le savoir-faire ni la prouesse. Cet homme dont on ne saura pas le nom se raconte. Une vie, un misérable tas de secrets. Trois mariages, deux fils qui ne l’aiment pas, une fille qu’il aime car elle est la bonté même, un vrai miracle. Un frère qui est tout ce qu’il ne fut jamais, doté d’une insolente bonne santé. Il ne se passe rien mais tout arrive. Roth n’est pas Tolstoï mais il a écrit là sa Mort d’Ivan IllitchLa mort est partout entre les lignes et entre les signes.

« Ce n’est pas une bataille, la vieillesse, c’est un massacre ».

Qu’il s’agisse de l’horreur de la dépendance, de l’aveu d’impuissance, du sentiment d’isolement, de l’aliénation absolue, il n’est plus seulement question de ce naufrage, de cette déchéance qui humilie d’autant plus qu’elle laisse intacte la lucidité, mais de la conjuration du spectre qui rôde. Il y a quelques pages sublimes sur l’art et la manière de creuser un tombe. D’autres encore sur la solitude choisie lorsqu’elle se métamorphose en solitude subie.

Au fond, malgré toute l’avalanche de prix littéraires, d’exégèses, de thèses, de critiques, de commentaires, nul mieux que sa mère n’avait vu juste. Un soir de 1969, alors qu’il avait 33 ans, qu’il enseignait la littérature à l’université de Pensylvannie et qu’il avait publié trois livres, Roth avait invité ses parents au restaurant pour les préparer à un évènement qui allait certainement les ébranler : la publication de son roman Portnoy’s complaint. Préoccupé par leur réaction, il leur raconta l’histoire : la confession impudique de Portnoy à son analyste, ses problèmes avec les femmes et les aléas de sa vie sexuelle dus à son éducation entre une mère juive excessivement mère juive et un père hanté par les menaces de la constipation… « Ca va faire sensation, vous allez certainement être assiégé par les journalistes, je voulais juste vous prévenir… ». Roth dût attendre la mort de sa mère pour connaître, de la bouche de son père, sa réaction à cette nouvelle. Lorsque son fils eut quitté le restaurant, elle éclata en sanglots et déplora son état mental :

« Il a des illusions de grandeur ».

Ce qui était au fond bien vu, pas seulement pour celui-ci mais pour tout romancier.roth1-564x272

Exit le fantôme, qui doit son titre à une didascalie de Shakespeare en marge d’une scène de Hamlet, est sombre, particulièrement sombre. Ses personnages sont désespérés, et pas seulement parce que George W. Bush venait d’être réélu. Nathan Zuckerman, l’écrivain des ombres en personne, n’a pas de mots assez durs pour le biographe qui le harcèle ; il en tire une aversion totale et définitive pour le genre. Au-delà de la mise en cause du principe même de biographie, l’auteur pointe la vulgarité d’une époque qui ne peut s’empêcher d’établir un lien permanent entre un créateur et son oeuvre, entre le moi profond et le moi social. On dira qu’il est une fois de plus un écrivain qui raconte des histoires d’écrivain, qu’il n’en sort pas ; il est vrai que son héros traduit dans ses livres les fantasmes sexuels que lui inspire la jeune femme du couple avec qui il doit échanger sa maison. Mais la noirceur du roman vient de sa méditation sans perspective, et pour cause, sur la vieillesse qui ronge, la mort qui approche et la perte d’énergie qui surgit de cette prise de conscience.    C’est très maîtrisé et une fois encore, en exposant les facettes de cette implacable lucidité, Roth fait la démonstration de son grand art de la fiction.

Quand je l’avais rencontré, il m’avait dit écrire pour moins de 100 000 lecteurs alors que certains de ses romans ont le double de ce tirage en France :

« Oui mais je parlais des Etats-Unis. Dans mon pays, je n’ai pas 100 000 lecteurs parce qu’il n’y a pas 100 000 lecteurs, concentrés, attentifs, qui lisent un roman deux à trois heures par nuit, trois nuits par semaine au moins. Ce qui s’appelle lire. Car si ça traîne des semaines, la concentration s’évapore et c’est fichu. Un lecteur, c’est quelqu’un qui peut en parler autour de lui, qui est capable de tout mettre de côté pour rentrer chez lui afin de poursuivre sa lecture et qui ne fait rien d’autre pendant qu’il lit »

Au fond, les fantômes dont il est question, ce sont aussi les lecteurs.

Avec le Rabaissement (The Humbling, traduit de l’anglais par Marie-Claire Pasquier, 2011), son 30 ème livre, on peut dire qu’il s’est raté tant c’est plat ; le sujet n’est pas creusé ; les personnages n’existent que par leurs dialogues. On serait bien en mal d’en citer quelques lignes témoignant d’un certain relief ; tout juste une page sur la métaphore de l’opossum. Pas de quoi faire tenir un roman, à peine une nouvelle. Roth survole son sujet. Quand on pense à ce qu’il aurait pu en faire, sachant que Le Rabaissement s’inscrit dans le cycle « Némésis », du nom de la déesse de la vengeance ! Comment ça se passe quand ça ne vient plus ? Justement c’est le sujet. Du roman et de l’auteur aux prises avec son monstre, projet de roman qui demeure à l’état de squelette. Ni chair, ni souffle, ni nerf. La gloire lui est un souvenir. Il se sent abandonné de tout et de tous : femmes, talent … Il fuit de partout lorsque, à la sortie d’une petite retraite  psychiatrique, il tombe amoureux d’une femme qui n’est même pas son genre, une jeune lesbienne immature, venue à l’hétérosexualité après que sa moitié soit devenue transsexuelle. Roth aurait gagné là à décoller enfin un peu de sa personne sans pour autant renoncer à son moi profond. C’est le grand écart auquel tout artiste doit sacrifier lorsqu’il sent que sa veine d’épuise.

On ne lui demande pas de changer mais de se renouveler. La vieillesse, la maladie, l’approche de la mort, la dépression et le sexe dans tout ça : Roth n’en sortait pas depuis quelques livres. Ce qui aurait pu avoir la beauté poignante d’un paysage crépusculaire n’est qu’une randonnée laborieuse dans la plus plate des vallées. La critique anglo-saxonne, qui a largement manifesté sa déception à la publication du roman, a eu cette fois davantage de flair que la critique française majoritairement aplatie devant l’icône Roth et « son diamant noir » ( !). Aimer un écrivain, l’admirer vraiment, c’est d’abord se montrer vis à vis de son œuvre d’une exigence implacable lorsqu’il n’a plus lui-même la lucidité pour se réclamer des comptes.

A 78 ans, il annonça urbi et orbi via la critique Nelly Kapriélian des Inrocks, qu’il raccrochait les gants. Grande et rare sagesse de la part d’un grand écrivain vieillissant que de refuser d’écrire le ou les livres de trop. Si sa capacité à s’exposer a longtemps oscillé entre l’invisibilité d’un J.D Salinger et le tapage d’un Norman Mailer, intégré à la vie littéraire de son pays tout en demeurant sur son quant à soi surtout par rapport à des Gore Vidal, Tom Wolfe et Truman Capote, l’écrivain séculier semblait s’être fait de plus en plus régulier, jamais aussi heureux que seul dans sa bibliothèque, moins pour lire que pour relire : La peste de Camus, Tourgueniev, le Conrad deLa Ligne d’ombre et du Nègre du «  »Narcisse »… Sans oublier Shakespeare et Orwell qu’il plaçait au plus haut.

A l’annonce de sa mort, je n’ai pu m’empêcher de sourire. Mais d’un sourire de gratitude. En reprenant Opération Schylock (Folio, traduit par Lazare Bitoun), je me suis rappelé que rarement je n’avais autant ri en lisant un roman. Dès les premières pages, tout m’est revenu de cette délirante mise en abîme Pour mettre son double envahissant à distance, Philip Roth le rebaptise Moishe Pipik, autrement dit Moïse Petitnombril. Mais très vite, on ne sait plus qui est qui et quel est le plus menteur des deux à supposer qu’ils ne fassent pas qu’un : leurs échanges téléphoniques ambiguës, leur rencontre à Jérusalem en marge du procès du supposé bourreau de Treblinka John Demjanjuk, des déclarations de Lech Walesa selon lesquelles l’Espagne se serait ruinée en expulsant ses Juifs, la nécessité pour la Pologne de récupérer ses propres Juifs…

Relu la chose avec avidité malgré tout, malgré le doute, l’incrédulité, l’inquiétude, me surprenant souvent à rire de bon cœur, ce qui n’arrive presque jamais à un critique doublé d’un juré littéraire normalement constitué. L’autre Philip Roth, le double monstrueux, insomniaque et homonyme, a manifestement de sérieux problèmes d’identité, effet collatéral d’un abus d’Halcion, mais il agite tout le long du roman une idée intéressante, à moins qu’il ne soit agité par elle : le diasporisme. Le mot m’était jusqu’alors inconnu. Son sens se déduit aisément de son étymologie et de ses aventures depuis deux mille ans. Est diasporiste celui qui reconnaît dans l’exil l’un des spécificités de l’être-juif. Comment pourrait-il en être autrement en regard de l’histoire de ce peuple toute de migration, d’instabilité, d’éphémère, d’intranquillité, d’expulsions, de nouveaux départs, d’angoisse, de capacité d’adaptation et encore et encore.

L’homme n’est plus, reste le romancier. On ne saura peut-être jamais si il vivait dans sa fiction ou dans sa vie vraie -une expression à laquelle il tenait, la vie vraie. Enfin libéré de ses fantômes et de ses revenants, il nous l’a léguée en héritage, l’épopée grinçante des doubles de Philip Roth pressés de se rendre visibles à eux-mêmes. Mais dans ce théâtre d’ombres, lequel était le vrai ?

(« Philip Roth en 2018 à New York, photo Philip Montgomery puis D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature étrangères.

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commentaires

1 372 Réponses pour Philip Roth s’en va, exit le fantôme

Phil dit: à

Jean, vous vous trompez de Roth. l’admirateur des Habsbourg n’a pas produit de littérature égocentrique.

renato dit: à

… puis il y a Henry, le Roth de Call It Sleep (1934, il me semble).

rose dit: à

Quoique ne comprenant pas toutes les allusions, hormis que vous parlez bcp de corbeau, lvdlb, me reste à imaginer qu’ils se sont plus.

renato dit: à

Il faudrait m’expliquer par quel chemin Call it sleep devient L’Or de la terre promise !

Jean dit: à

Phil, vous avez sans douter raison. D’ailleurs, je me trompe de prénom, et Assouline aussi. Il s’agit de Felipe Roth. Né en 1838. Saluons en lui le recordman des doyens de l’humanité.

La vie dans les bois dit: à

la rosse du komintern des libres veut tout savoir et rien payer.

Evidemment mes posts sont destinés a ceux qui ont lu quelques livres de Roth, Philip Roth, comme « la tache », « Exit le fantome », « la pastorale américaine », « la bete qui meut », « le complot contre l’Amérique « .

Qui dit mieux icite ? (a part « Passou », hors jeu)

Petit Rappel dit: à

Au risque d’encourir les foudres de certains, toujours les memes, je ne partage pas l’extase bovino-rotho-clopinienne. Il me semble qu’il y a là dedans comme quelque chose de l’émerveillement du public de Marianne Trois devant les grosses vaches de Rosa Bonheur, précurseur à d’autres titres des études de Genre…En revanche, pour en revenir à Roth, comme uchronie, et justement parce qu’elle est à part dans son oeuvre, j’ai bien aimé Complot contre l’Amérique.
chaloux, il y a du Du Camp un chapitre sur deux dans Par les Champs et par les Gréves.
Bien à vous.
MC

P. comme Paris dit: à

« Pardon, mais cela fait partie de mes obsessions actuelles, le cru et le cuit. »

Comme : le cul et le clit ?

rose dit: à

P comme Paris

le cru

et le cuit

plutôt niveau bouffe ; y compris le cannibalisme si vous cherchez du sexe à tout prix.

ex : ai goûté du chou rouge cuit, que je mange ordinairement cru. Pas convaincue.

rose dit: à

et le concombre se mange aussi cru, mais pas cuit.

Lacenaire dit: à

le p’tit Court se réveille ici… par contre chez Paul Edel on attend toujours ses excuses pour avoir fait disparaître Olga… un gentleman l’aurait déjà fait mais lui ?
from Wales
bien à vous
CM

P. comme Paris dit: à

Rose,
ma pomme n’est pas la vôtre, amicalement.

christiane dit: à

@Laura,
Je n’ai trouvé que l’article de Vincent Leconte pour le Bibliobs, avec cette citation intéressante de Philip Roth :
« J’ai plutôt représenté la virilité rétrécie, humiliée, dévastée, trébuchant et mordant la poussière. Je ne suis pas un utopiste moraliste. Mon intention est de décrire mes personnages non comme ils devraient être, mais blessés comme sont les hommes. »

P. comme Paris dit: à

Gérard Garouste : un élève de Mark Zakharovitch Chagal ?.

rose dit: à

P comme Paris

la pomme est justement un fruit aussi bon cru que cuit. Pour le reste votre message m’est un mystère.

P. comme Paris dit: à

Cela remonte à Eve, Rose.

rose dit: à

ah.
soulagée ;

laissons les enfants à part.

Clopine Trouillefou dit: à

Hamlet, les lecteurs de Roth sont des lectrices, remarquez-vous ? Mais les lecteurs de tous les auteurs publiés sont également des lectrices, alors Roth s’annihile un peu dans le tas, non ?

Roth a une incroyable posture vis-à-vis des femmes, qui moi me fascine complètement. Il passe son temps à tellement leur en vouloir du désir qu’elles lui inspirent, et de l’impossibilité absolue de vivre sans elles qu’il éprouve douloureusement, qu’il a proprement envie de les déchiqueter (à commencer, par Toutatis, par sa propre mère…); et il dénonce avec une joyeuse férocité les outrances féministes (ah là là, qu’est-ce qu’elles se mangent dans « la Tache », et le personnage de Fiona a été construit entièrement en contrepoint !!!) , en s’en déclarant victime, et plus les bleus sont gros et les hématomes visibles, plus il bouillonne d’un rageur contentement.

Je devrais donc, logiquement, m’en détourner soigneusement… Mais bien entendu, Roth prend grand soin d’affubler ses alter ego d’un sens de la défaite, de l’échec, du râteau quoi, du fondamental râteau ! et d’un côté « pauvre type » qui forcent à changer de focus. Il invite tout le temps à interroger, en fait, la construction de la masculinité. Dans le récit de son voyage en Israël (avec des dialogues étourdissants…), il parsème son texte de la problématique de la violence mâle, masculine, étatique, assumée, qu’évidemment il ne partage pas, que dis-je ? Qu’il fuit, qui l’empêche de respirer.

Roth en réalité, par des procédés littéraires connus depuis Rabelais comme le grossissement, l’exagération du trait, l’intrusion du prosaïque et le dévoilement des interdits (le sexe. Comment Roth fait-il pour ne « parler que de ça » sans tomber jamais dans la p.rn.gr.hi., alors là, mystère !) invite constamment à interroger le déterminisme social via, non seulement la condition de juif-immigré de la seconde génération-new yorkais, mais la construction délétère de la masculinité.

Les lectrices sont donc devant un fascinant paradoxe : voici un auteur masculin ô combien, qui décrit avec cruauté ses rapports avec ses partenaires féminines qui lui prennent à peu près 99 % de son temps, mais qui ne cache rien de ce que sa masculinité lui coûte, et qui semble aussi à l’aise à être un mec qu’un marcassin en train de se noyer en sachant parfaitement que questions secours, sa laie de mère s’occupera de sa cuisine, et que son sanglier de père continuera à fouir (c’est une image, hein).

Et dire, bon d’accord ça devient sciant ce que je répète là, m’enfin et dire qu’il n’a même pas eu le Nobel, qu’on a trouvé bon de refiler à Dylan.

Soupir.

Janssen J-J dit: à

La promulgation de la loi française sur la protection des données qui devait avoir lieu demain dans le droit fil de la transposition du RGPD, risque d’être retardée à cause de la saisine du conseil constitutionnel par un groupe de sénateurs vigilants, non dénués d’arrière-pensées politiciennes.
Nous attendons sa décision avec beaucoup d’impatience, ED et moi. Je pense que les Sages valideront nénamoins la dernière version du texte et n’annuleront que quelques points de détails, comme d’ahbitude. Rendons nous compte que cette pauvre CNIL totalement naufragée dpeuis 2004 pourrait ne pas avoir à se prononcer sur la privatisation d’un contrôle étatique mal défini de notre fichier TAJ par des officines définies comme des « personnes physiques ou morales de droit privé »…! C’est tout simplement ahurissant !
Je sais bien que otut le monde s’en fout, depuis le décès de Philip Roth, mais le combat pour la défense des libertés, si cela a encore un sens, continue néanmoins.
BJ à toussent et à Slobodan.

Paul Edel dit: à

On a aujourd’hui un peu oublié que, d’emblée, dès son premier livre, Roth est en position d’accusé. C’est le choc initial. Le recueil de nouvelles « Goodbye Colombus »(1959) est un succès, oui, mais de scandale! Pour beaucoup de milieux juifs bien pensants ,en 1960, Philip Roth est leur ennemi public N° 1. Roth a souvent expliqué ,dans ses entretiens, que cette colère des milieux juifs americains (il se souvient du procès public si violent qu’il subit au colloque de 1962 à la Yeshiva University de New York) avait fait de lui un homme « marqué », un écrivain « stigmatisé »,lui venant d’un quartier juif de Newark qu’il avait aimé enfant.. Il a répété qu’il n’avait jamais pensé choquer ou diffamer les juifs en dénonçant l’oppression familiale avec ses nouvelles. Ce qui explique plus tard ( en partie,) les obsessions des textes comme « la Contrevie », ou « l’ écrivain des ombres » , la série des Zuckerman. Par exemple, on voit dans » Zuckerman délivré », une scène comico tragique :le héros essaie d’échapper à la foule de ses propres personnages qui viennent lui expliquer comment il aurait dû écrire , et comment il aurait dû s’y prendre pour être un écrivain digne de ce nom.. Ce passage au cours duquel ses personnages se révoltent contre lui en l’accusant d’avoir volé ou déformé leur vie montre que Zuckerman vit un véritable chemin de croix, celui du malentendu .avec ceux de sa communauté. , sans cesse, le problème de l’identité morcelée, fêlée, caricaturée, déformée, incomprise, saisie dans des miroirs déformants , revient et charpente son œuvre.. Il n’est jamais loin du Kafka du « procès ». On voit bien jusqu’aux des grands romans plus tardifs comme « la tache », combien le personnage principal -porte-parole de l’écrivain – est traqué et salement dénoncé pour une faute qui n’existe pas.

Jazzi dit: à

Si j’ai bien compris Passou, le fantôme qui hantait Philip Roth, c’est le biographe en lui, dont il transférait la responsabilité au lecteur : « la vulgarité d’une époque qui ne peut s’empêcher d’établir un lien permanent entre un créateur et son oeuvre, entre le moi profond et le moi social. » ?
Pauvre tache !

la vie dans les bois dit: à

Chantal, je ne connais pas ce peintre, et sur son livre G. Garouste , l’Intranquille on trouve cela:
« Je suis le fils d’un salopard qui m’aimait. Mon père était un marchand de meubles qui récupéra les biens des Juifs déportés. Mot par mot, il m’a fallu démonter cette grande duperie que fut mon éducation. À vingt-huit ans, j’ai connu une première crise de délire, puis d’autres. Je fais des séjours réguliers en hôpital psychiatrique. Pas sûr que tout cela ait un rapport, mais l’enfance et la folie sont à mes trousses. Longtemps je n’ai été qu’une somme de questions. Aujourd’hui, j’ai soixante-trois ans, je ne suis pas un sage, je ne suis pas guéri, je suis peintre. Et je crois pouvoir transmettre ce que j’ai compris.  »

comparer les intranquilités de Garouste et e Ph. Roth, ne semble pas évident, pour qui n’a pas fait « lettres classiques » à l’akadémie.
Mais si vous pouvez développer, en passant par Modiano… ce serait bien chic de votre part.

Autre chose, et je ne suis plus devant ma bibli, il y a des chapitres qui renvoient à  » dans ma tête », dans  » Exit le fantôme », par exemple, spécifiquement intitulé  » dans mon cerveau ».
Et la folie à l’oeuvre est un envahissement des spectres.
Qui renvoient également à la disparition des Juifs d’Europe, et la Shoah. Et parfois ils portent un nom, comme Ann Frank…

Mais arriver bien vite au point godwin n’etait peut-être pas votre propos ?

Chantal dit: à

C’est peut – être inconscient mais je veux dire que les dégâts sont des deux côtés s’excuser en permanence pour la faute de ses aïeux qui vous ont déjà fait souffrir en mentant de honte c’est pas drôle du tout, il faut trouver une issue créative …

Passer de l’autre côté (une femme juive ) lui a au moins permis de trouver quelqu’un qui comprend son problème.

D. dit: à

Écoutez, au risque de choquer, je ne vais pas y aller par quatre chemins : les livres de Roth sont à fuir absolument. On pourra toujours admirer ses capacités intellectuelles; elles sont certaines. Il n’en reste pas moins que la lecture de son oeuvré est un divertissement aussi inutile que malsain voire dangereux.
Et toc.

Laura Delair dit: à

Christiane, jetez aussi vos yeux sur Babelio et tapez Philip Roth en recherche… il y a des commentaires particulièrement éclairants

D. dit: à

Rose il me semble pourtant qu’en Ukraine on mange des concombres cuits.
J’en appelle aux connaissances de Wgg.

Chantal dit: à

mon ami amateur de Philip Roth m’a bien entraîné aux réunions de l’institut martin buber, mais à les voir se chamaillerj’ai rétropédalé, échanger un enfer pour un autre …

Chantal dit: à

si on veut digérer un concombre vaut mieux le manger cru et garder la peau …

Janssen J-J dit: à

@10.52, J’apprécie beaucoup votre lecture sexuée de Roth, CT, et je suis même très étonné de sa justesse, une fois n’est pas coutume. Je me permets donc de poursuivre votre raisonnement : les seuls lecteurs hommes gentils et goys (ils sont rares) capables d’apprécier le rapport très complexe de Roth à SA sexualité des femmes en ses romans, sont des types ayant profondément réfléchi aux apports irréversibles de la thérie du genre dans une perspective d’égalisation du monde social occidental comme progrès, en dépit de résistances acharnées chez les bobos prétendument les plus progressistes. Pour l’instant, il n’est pas innocent de savoir que les Assouline ou Finkie qui le défendent sont des juifs athées. Plus compliquée est la voie de ceux qui ne sont rien de tout cela (Bloom). Ils savent non seulement reconnaître à la littérature de Roth comme une intéressante contradiction psycho idéologique interne liée à son ego histoire et à celle de ses doubles, -ce qui en fait le sel-, mais n’oublient jamais sa faculté à libérer des énergies positives chez d’autres lecteurs de bonne volonté…, ceux qui croient encore au potentiel de subversion des catégories d’oeuvres utiles à découvrir pour l’avenir, comme la sienne. Roth était probablement l’un des derniers écrivains doté à son insu de ce type de pouvoir d’émancipation relative.
Bien à vous,

Jazzi dit: à

« en Ukraine on mange des concombres cuits. »

C’est pas plutôt des gros cornichon, D. ?

Jazzi dit: à

Oui, mais c’est quoi cette histoire de fantôme chez Roth, JJJ ?

Laura Delair dit: à

Quand D. proclame que les livres de Philip Roth sont à fuir, c’est une raison de plus pour se précipiter à les lire, tous

Jazzi dit: à

C’est, en tout cas, pas le fantôme d’Auschwitz ?

Chantal dit: à

Il était du même avis que Roth à savoir qu’ils cherchaient leur propre misère en restant enfermés dans leur monde à se disputer pour un iota. Les livres de Roth ont un côté exaspéré/ désespéré.

D. dit: à

Eh bien Laura Delair, précipitez-vous. Moi je vous aurais avertie et j’aurai la conscience tranquille. Ses livres sont trop derangeants pour des personnes NORMALES.
On ne doit pas toutefois empêcher leur publication, je suis contre toute censure.

D. dit: à

Quels gros nichons, Jazzi ? Je ne vous suis plus.

D. dit: à

Ah, gros cornichon, pardon.

Jean dit: à

 » Mort d’un géant « , titre « le Monde » en mal de superlatifs. Mais, outre que le seul géant définitif, c’est Johnny, j’ai bien le droit de proclamer, moi à qui tous les ouvrages de l’intéressé sont tombés des mains, que Philippe Roth est un nain ! Je conchie Philippe Roth dans sa totalité, jusque dans l’éternité !

D. dit: à

En tout cas j’ai déjà de nombreux éléments pour composer un menu de fêtes.
Avec comme plat de résistance le foie de veau du pays de Bray en spermade d’âne.

Chantal dit: à

Et pourtant c’est par le dialogue : le Je et le Tu que peuvent advenir une vraie relation.

Parler avec ses fantômes, de ses fantômes, …

Pat V dit: à

Passer du concombre au gros cornichon, Jazzi voit ses prétentions rothiennes à la bais(s)e! 😉

Chantal dit: à

Si on met du sel ou du vinaigre … cela va se dégonfler, déjà que la débandade est totale …

Si je comprend bien dans le cas d’un symptôme de fantôme rothien seule la mort délivre.

Chantal dit: à

merci à Clopine pour sa lecture 😉

Jazzi dit: à

Loin du tapage autour de P. Roth, j’ai lu cette nuit, un court roman inachevé, « Nuit de mai à Vienne », constitué seulement de trois chapitres, publié à titre posthume de Leo Perutz (1882-1957). Un texte nettement autobiographique, chose parait-il très rare chez cet auteur, évoquant les derniers jours à Vienne, après l’Anchluss, d’un critique littéraire juif, chassé de son journal, et cherchant à fuir à l’étranger, en compagnie de deux amis. Cela sonne comme un adieu à capitale autrichienne, où ce natif de Prague, croyait être chez lui, juste avant son départ pour la Palestine. C’est écrit à la pointe sèche, sans haine et sans honte, juste un désenchantement face à la fragilité de la condition humaine. Texte superbe, qui me donne envie d’en lire plus sur cet écrivain que je découvre.
Paul Edel, dans ce recueil, où figure sous ce titre, d’autres textes posthumes, de Leo Perutz, on trouve des chroniques de voyages, dont l’une, titrée « La Fête nationale au village », commence ainsi : « Ce pays, la Bretagne, n’arrête pas, durant toute l’année, de célébrer des fêtes. Les joueurs de flûtes et de biniou vont de village en village. Certes, toutes ces fêtes n’ont pas un caractère joyeux. Celles, en particulier, qui ont trait à la mer et aux marins… »

Widergänger dit: à

christiane dit: 24 mai 2018 à 10 h 34 min
Oui, très intéressante citation en effet, qui montre bien que ceux qui voient en Ph. Roth un pornographe n’y ont vraiment rien compris comme d’habitude tous ces misérables moralistes à la Delaporte (des chiottes).

Ph. Roth est un satiriste, pas un moraliste, même si la satire se réfère inéluctablement à certaines valeurs (dans l’hypotexte comme dirait Genette).

Widergänger dit: à

Très bonne analyse de Popaul ! De toute façon il n’y a qu’un Juif pour s’en prendre de la sorte aux mères juives. Une cousine de mon père, que j’ai revue après sa mort, nous avait dit que mon père ne se serait jamais marié si sa mère était rentrée d’Auschwitz. Ce qui éclaire d’un jour certain la problématique du fantôme.

Jazzi dit: à

Dans ces chroniques de voyages de Leo Perutz, figure aussi un texte sur… Carthage, WGG !

« Dans toute la région vallonnée, étendue à l’infini, qui porte le nom de Carthage, on trouve des troupeaux de chèvres, des cabanes d’Arabes délabrées, des petits mendiants, mais aucune pierre, aucun vestige susceptible d’éveiller le souvenir de l’antique cité qui régna sur toutes les mers… »

christiane dit: à

Laura, 11h16
Un homme ? dont plusieurs extraits sont donnés comme celui-ci :
« – Vous vous trompez, vous ne savez pas ce que c’est. La dépendance, l’impuissance, l’isolement, la terreur- c’est abominable et c’est honteux. Quand vous souffrez, vous vous mettez à avoir peur de vous-mêmes. Cette aliénation absolue, c’est terrible. »
Ça me parle…
comme cet autre extrait :
« Combien de temps peut-on passer à fixer l’océan, quand bien même on aime cet océan depuis qu’on est tout petit? Combien de temps pouvait-il contempler le flux et le reflux sans se rappeler, comme n’importe qui dans une rêverie littorale, que la vie lui avait été donnée, à lui comme aux autres, par hasard, fortuitement, et une seule fois, sans raison connue ni connaissable? »
Ce sera donc mon prochain voyage. Il me semble que Paul Edel a évoqué ce roman dans son premier commentaire.
La richesse de ce blog, ce sont les discussions. Un beau questionnement de Clopine, un peu avant.
C’est une occasion de s’ouvrir à un écrivain ignoré que j’avais relégué dans un oubli de ses livres. Donc, il n’y a pas que de la provocation dans le registre évoqué dans mon premier commentaire.
Peut-être finira-t-il par être l’homme de son visage, de son regard ? Cette impression fugitive que j’avais eue en le voyant, un soir, dans une émission littéraire mais je n’avais pas aimé les questions qui lui étaient posées et ses réponses. Un écrivain, il faut le lire plus que l’écouter… Je n’arrivais pas, le regardant avec attention, à faire le lien avec ce roman abandonné « Portnoy et son complexe ». Le silence derrière les mots était vraiment étrange

Widergänger dit: à

Le Premier ministre Ed. Philipe annule sa visite en Israël. Pas bon signe !

Laura Delair dit: à

J’ai déjà tout lu et relu, D., et je suis devenue normalement anormale… quant à vous ?

Jazzi dit: à

« mon père ne se serait jamais marié si sa mère était rentrée d’Auschwitz »

Et donc, tu ne serais jamais né, WGG !

Widergänger dit: à

Oui, Jazzi, les Romains s’y entendent admirablement bien pour bâtir des aqueducs mais aussi pour raser entièrement des villes, comme les nazis avec Varsovie : Dicebat senator quidam In Senato fine cuiusque sermonis Cartaginem delendam esse. Et Cartago deleta est !

Widergänger dit: à

Oui, Jazzi, c’était le sens implicite, caché de ma phrase. Mon cerveau l’avait compris bien avant moi mais il refusait de me le dire avant que je ne sois capable de l’entendre. Sagesse infinie du cerveau…! qui nous protège. Si ce n’est pas ça la présence de l’Éternel en nous, je ne sais pas ce que c’est.

Laura Delair dit: à

Finkie ce matin à 7 heures 50 sur France-Inter : « Roth n’a pas eu le prix Nobel à cause de sa supposée misogynie »
écouter/lire l’entretien

Widergänger dit: à

Mais je veux faire aussi le portrait de mon père dans mon « roman », parce que mon père est quelqu’un d’extrêmement bouleversant. Et plus je vieillis, plus il me bouleverse comme s’il m’était donné d’entrer en contact avec lui que longtemps après sa mort.

Delaporte dit: à

« Le Premier ministre Ed. Philipe annule sa visite en Israël. Pas bon signe ! »

Pas bon signe pour Israël, qui est en train d’être mis au ban des nations. A cause de se violences criminelles contre les Palestiniens. La visite de Philippe est annulée sine die. C’est un revers de conséquence pour l’Etat juif.

Jazzi dit: à

C’est assez monstrueux, ce que tu dis, WGG, tu devrais la vie à la Shoah !

Widergänger dit: à

DSK est un sorte de Portnoy, et pour des raisons analogues. Ph. Roth a mis le doigt sur une plaie très profonde et ça a du sens de l’évoquer, y compris pour ses conséquences au niveau de la politique internationale.

Widergänger dit: à

En quelques sorte oui. On voit qul danger ma santé mentale courait et combin mon père a été sage de mettre le couvercle sur cette marmite. Trop tôt, j’aurais pu en devenir schizophrène peut-être. Je reviens de loin. Mais ce n’st pas facile de parler de tout ça et de trouver les mots pour le dire. Et en plus, ici supporter les âneries de ce pauvre chaloux.

Janssen J-J dit: à

11,25 @ c’est quoi ce fantôme dans « Exit le fantôme » ?

Quoique n’ayant pas trop aimé ce roman, il me semble avoir compris être en présence chez PR d’une ultime tentative de retour à la vie, avantd e renoncer définitvemetn à l’écriture… comme s’i lui avait fallu conjurer un improbable démon de midi chez son personnage fétiche, sorti involotnairement de sa solitude volontaire. La jeune Jamie, d’un couple qui bat peut-être de l’aile, souhaite vivre avec le vieux Zuckerman. Il en est évidemment flatté, mais a trop vécu pour pouvoir donner suite à cette possible idylle. Et il finit par y renoncer, en congédie ses vieux démons…
C’est mon interprétation la plus litrérale, prosaïque et plate. Qui vaut ce qu’elle vaut. Les spécialistes diront si je me suis complètement planté, c pas grave.

Je suis heureux, Jazzman, que vous découvriez Léo Pérutz, un écrivain mineur injustement tombé dans l’oubli mais que les années 1990 (les éd. Phebus notamment) nous avaient fait redécouvrir… en vain.

Delaporte dit: à

L’écrivain de best-sellers Jean-François Parot est mort :

« La radio RTL a annoncé ce jeudi le décès de l’auteur des aventures de l’enquêteur parisien à l’âge de 71 ans. »

Widergänger dit: à

Non, ça ne fait que confirmer tout simplement l’antisémirisme des penchants criminels de l’Europe, comme l’a si bin analysé dans son livre Jean-Claude Milner, avec tous les petits criminels à la sauce Delaporte qui attisent le feu de la haine.

Delaporte dit: à

Pour ceux qui, comme moi, ne l’auraient pas lu, quelques précisions du Parisien ce matin :

« Nicolas Le Floch a usé ses chemises à jabot et ses chaussures à boucles dans treize autres livres, chaque fois un succès de librairie traduit en plus d’une dizaine de langues. Douze livres ont été adaptés en série pour France 2, parfois librement, et diffusés outre la France, en Europe, en Russie, aux Etats-Unis et en Amérique latine, ainsi qu’au Japon. »

Widergänger dit: à

C’est en cela qu’il y a un ruban de Möbius dans ma vie. La façon dont je peux voir mon père maintenant est le contraire de ce que je voyais, enfant et encore jeune adulte. Et dans cette inversion il y a toute l’époque, toutes les conséquences à long termes de la Shoah. Mais j’ai mis très longtemps à le comprendre, il m’a bien fallu trente années.

Delaporte dit: à

« tous les petits criminels à la sauce Delaporte qui attisent le feu de la haine. »

Ce n’est pas moi qui fait tirer sur des Palestiniens qui manifestent pacifiquement ! Il faudrait dire que ces crimes sont légitimes ? Et non, ils sont aberrants, et le signe que tout va mal en Israël. L’Etat juif repose sur des bases de violence, que tout honnête homme ne pourra que condamner.

Janssen J-J dit: à

Parfois, gwg, vous avez des paroles d’authenticité. Evoquant votre père, vous faites irrésistiblement penser à « Patrimoine »… Mais sauriez-vous faire mieux que ce récit simple et bouleversant ? Je l’espère vraiment pour vous…, mais n’y crois guère, hélas. Le temps de la quiétude n’est pas encore arrivé, loin de là, vous vous débattez trop encore avec toutes sortes de calamités, le sang, les grenouilles, la vermine, les bêtes sauvages, la peste, les ulcères, la grêle, les sauterelles, l’obscurité et surtout, SURTOUT…, les enfants morts-nés. A quand votre sérénité relative, quand prednra fin la fin de votre pathétique mégalomanie ?… On en sent les prémisses, mais laissez tomber les chachals et autres colifichets et caravanes snobinardes, cela vous déconsidère tant de réagir (aux gens grossiers, aux personnes vulgaires, les bas amusements de ces sortes d’affaires, etc).

la vie dans les bois dit: à

Chantal, je recopie votre message pour améliorer le suivi:
Chantal dit: 24 mai 2018 à 11 h 13 min

C’est peut – être inconscient mais je veux dire que les dégâts sont des deux côtés s’excuser en permanence pour la faute de ses aïeux qui vous ont déjà fait souffrir en mentant de honte c’est pas drôle du tout, il faut trouver une issue créative …

Passer de l’autre côté (une femme juive ) lui a au moins permis de trouver quelqu’un qui comprend son problème.

Si il faut imaginer que la créativité littéraire de Ph. Roth et celle artistique de Garouste est due à une culpabilité d’être fils de. comme dit la chanson  » né quelque part », c’est a faute à personne.
Donc si vous avez comparé les 2 « inconsciemment », c’est que cette culpabilité est ailleurs.

Sur les aïeux de Ph. Roth, je n’ai pas d’infos.
Ses grands-parents ont dû émigrer aux US vers 1900.
Le début du livre  » le complot contre l’ Amérique » décrit assez bien le mode de distribution de New-York avec ses quartiers bien délimités par des communautés et la vie de la communauté juive de Newark.
Et le fait que cette communauté n’avait aucun rapport avec les Juifs d’ Europe, bien loin de leur vie quotidienne, rassemblée autour d’activités commerciales et artisanales, que leur rapport au vieux monde était plus que distendu, et que la pratique religieuse se réduisait à la célébration des fêtes et au respect de coutumes ancestrales.

si Ph Roth a eu un problème, il est peut-être venu de l’orthodoxie, qui a imposé son diktat et quasi institué une nouvelle religion post war.

La peur qui commence le livre du  » complot contre l’Amérique » est une peur rétrospective.
Et je ne sais pas si elle est devenue pathologique dans ses derniers romans.

Les spectres ne sont pas les fantômes d’ Auschwitz dans  » Exit le fantôme », c’est beaucoup plus vaste que cela.
Ne pas oublier que Ph Roth a été prof de littérature et qu’à ce titre, il en est imprégné. Pas de n’importe laquelle, celle qui reste, quand on prend de l’age…

Delaporte dit: à

Tant que les USA ne lui auront pas remonter les bretelles, Israël fera n’importe quoi. Israël a besoin d’une bonne engueulade. L’annulation de la visite de Philippe est un premier pas dans cette direction. Mais il faudra un jour passer à la vitesse supérieure, et condamner Israël beaucoup plus radicalement…

Chantal dit: à

Lvdb en effet l’orthodoxie pourrait être une piste, D.ieu étant peut – être une fiction …

la vie dans les bois dit: à

Ok Chantal, I stop, je pense qu’on ne lit pas les mêmes livres, lol.

Widergänger dit: à

Ils ne manifestement absolument pas pacifiquement, ils veulent passer la frontière pour venir massacrer des Juifs !

Widergänger dit: à

Ce sont les Delaporte qui ont plutôt besoin d’une bonne raclée !

Widergänger dit: à

Janssen J-J dit: 24 mai 2018 à 12 h 52 min
Vous êtes un parfait imbécile.

Chantal dit: à

C’est que je ne comprend pas de quoi les juifs se sentent coupables, peut -être que parce que ma génération post 68 n’a pas connu l’époque où ils étaient pourchassés, c’est seulement dans les livres qu’on s’en rend compte.

Widergänger dit: à

d. Philippe n’a aucun poids sur l plan international face à Israël. Heureusement.

Chantal dit: à

L’actualité étant trop chaude, je ne commente plus pas envie …

Widergänger dit: à

Ce n’est pas qu’ils se SENTENT coupables, c’est qu’on les accuse toujours du pire. Ce n’est pas du tout pareil !

Jazzi dit: à

Un écrivain mineur, Leo Perutz (sans accent), JJJ, dont Jorge Luis Borges a souligné son génie ?

Delaporte dit: à

« Philippe n’a aucun poids sur l plan international face à Israël. Heureusement. »

Pas si évident que cela. La France suit le mouvement. Israël s’est placé de facto dans une position intenable, même avec l’appui inconsidéré des USA. La situation n’est internationalement et moralement pas tenable…

Delaporte dit: à

Les juifs se SENTENT évidemment coupables. Il savent que les crimes en série qu’ils commettent, c’est mal. Certains Israéliens comme Grossman voudraient d’ailleurs vraiment que ça s’arrêtent, mais il y a à la tête de l’Etat des ultra-violents sans jugeote, sans parler des colons.

rose dit: à

les gros cornichons c’est cru, D.
(P… de conversation, dans quoi me suis-je fourrée ?, voilà ce que c’est que d’avoir lu un ouvrage de Roth)

Gary en est fou ; c’est russe. en ai acheté un pot, l’a traîné un an dans le frigo. puis les ai mangés tristement en pensant à Romain. Comme je suis très vernie, comme fille, ma fille en a ramené un pot encore plus énorme et elle est partie sans. J’ai donc celui là dans le frigo depuis novembre. Dont je mange encore parcimonieusement et tristement en pensant à Romain. Des cocncombres cuits à part ceux de mer, je ne vois pas.

Et j’espère que c’est fini les gros cornichons, je n’en peux plus et je n’aime pas ça. C’est dit (il ne ml’a pas fallu quarante ans pour le dire).

rose dit: à

qu’en sait-on in fine de cela ?

un lien permanent entre un créateur et son oeuvre

rose dit: à

passer par Modiano, je ne peux pas, dslée

Mais si vous pouvez développer, en passant par Modiano… ce serait bien chic de votre part

pour les intranquillités de Roth et de Garouste que je ne connais pas non plus (Dali si vous préférez ?) je le comprends comme cela : ìls sont pris dans des étaux (étaus ?) inaliénables et c’est invivable et cela les rend intranquilles;
Un jour écrivant, l’autre peignant, ils ont cultivé leurs paradoxes et cela leur a permis de vivre.
Une manière de s’en sortir.
D’autres c’est la danse, d’autres le blues, d’autres le nomadisme (dont Kerouac et d’autres l’exploration du pôle nord). Je vois cela comme une multiplicité de solutions. Peut-être va-t’il vous répondre autre chose.

Widergänger dit: à

Delaporte n’est qu’un trouducul qui ne connaît rien et passe son temps à parler d’Israël dont il ignore le b a ba de l’histoire. Il ferait bien miux de fermer sa gueule de gros con pourri de merde.

D. dit: à

Je m’adresse ici aux historiens de la langue française.
Éplucher vient-il de plucher ou palucher ?

rose dit: à

JJJ à 11h22

Assouline n’est pas athé. Loin de là.

Janssen J-J dit: à

@ Vous êtes un parfait imbécile.

J’en ai tout à fait conscience, et vous remercie infiniment d’avoir su me rendre hommage grâce à ce magnifique adjectif qualificatif.

rose dit: à

Satiriste comme notre grand Boileau.
Dans l’art poétique

<em
Il est certains esprits dont les sombres pensées
Sont d'un nuage épais toujours embarrassées ;
Le jour de la raison ne le saurait percer.
Avant donc que d'écrire, apprenez à penser.
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L'expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.

art poétique qui, lorsqu’on le manie, évite les bordées d’injures.

Sauf les marins et la mer, jazzi parce que les marins sombrent dans de grandes bordées de paré à virer.

La vie dans les bois dit: à

@c’est que je ne comprend pas de quoi les juifs se sentent coupables, peut -être que parce que ma génération post 68 n’a pas connu l’époque où ils étaient pourchassés, c’est seulement dans les livres qu’on s’en rend compte.

Chantal, votre message d’avant sieste postprandiale a l’issue d’un repas trop bourratif, cornichons, concombres ?
me fait penser, inconsciemment hein, que le fils goering est dans la meme reflexion.

En attendant c’est pas pour cela qu’on va oublier les crimes commis par l’etat d’Israel aux abords d’une frontiere illegitime.

rose dit: à

n’ai pas tout regardé : un seul commentaire : pauvres chats !

Salut

Janssen J-J dit: à

Cela dit, « parfait cornard » eut été plus élégant (Boileau).

Janssen J-J dit: à

@ pas athé ???

mais atterré, très sûrement ! (l’économiste)

Janssen J-J dit: à

Allez, gwg trinquons ensemble. Je l’ai gardé bien au frais, il a un joli nez aux notes de coulis de fruits noirs. L’attaque en est puissante avec des tannins bien présents. Et d’une belle longueur de bouche, vous m’en direz des nouvelles !

Janssen J-J dit: à

@ 14.04 /enfin moi pour ce que j’en dis, hein, c que vous auriez pu le trouver tout seul.

Prononciation et Orthographe : [eplyʃe], (j’)épluche [eplyʃ]. Ds Académie française 1694-1932. Étymologie et Histoire 1. a) 1194-97, espeluchier « nettoyer (en enlevant les parties inutiles) » ici fig. (Hélinant, Vers de la Mort, Éditions F. Wulff et E. Walberg, XVI, 6); b) 1508 esplucher « débarrasser une étoffe des corps étrangers » (A. Deville, Comptes … du château de Gaillon, Paris, 1850, page 330); 2. fin du xiiies. esplukier « examiner attentivement » (Perrin la Tour, Du Mesdisant, 98 dans Romania, t. 40, page 563). Dérivé. à l’aide du préfixe é(s)-* de l’a. fr. peluchier « nettoyer » (ca 1180 Marie de France, Fables, 3, 8 dans T.-L.), issu d’un b. lat. *piluccare, dérivé du lat. tardif pilare « épiler » (peler*) (FEW, t. 8, pp. 505-508). Fréquence absolue littéraire : 262. Fréquence relative littéraire : xixes. : a) 167, b) 459; xxes. : a) 698, b) 300.

Jazzi dit: à

La rue Montorgueil, à l’origine si populaire, est aujourd’hui, l’une des plus bobos de Paris, rose.

Widergänger dit: à

La vie dans les bois dit: 24 mai 2018 à 14 h 18 min
En attendant c’est pas pour cela qu’on va oublier les crimes commis par l’etat d’Israel aux abords d’une frontiere illegitime.
______________

Parfaite cornasse ignare et bossue.

P. comme Paris dit: à

Pivot, vodka i molossol, Rose.

La vie dans les bois dit: à

Le dément de l’en, bon a enfermer devrait « consulter « .

Delaporte dit: à

Le drame de l’Etat d’Israël est d’avoir aujourd’hui tout le monde à dos, y compris les médias. Tout le monde se rend compte de l’impasse dans lequel sa politique aberrante de violence l’a mis. C’est un Etat qui ne veut pas faire la paix, qui est dans la surenchère permanente de crimes et de violence coloniale. Et c’est dommage, car c’était au départ un beau projet. Je suis moi-même pour l’existence d’un foyer juif mondial, c’est une totale nécessité. Mais pas dans ces conditions criminelles. Pour dire aujourd’hui qu’on est d’accord avec la politique d’Israël, il faut être sacrément culotté, ou un fieffé taré comme Trump. Que fait la justice internationale ? Que fait l’Onu ?

Delaporte dit: à

La meilleure preuve en est qu’ici le dénommé wgg ne peut plus répondre avec des arguments censés et mesurés, mais qu’il est contraint d’employer l’invective et l’insulte, la violence verbale. Croit-il ainsi qu’il va convaincre grand monde ? Le pauvre type !

Janssen J-J dit: à

du coup… c vous qui les prenez, hein, les coups ! L’a tjs été 1 brin chatouilleux avec les meufs qui discutent d’Israel. Non, y’a pas d’misogynie ché lui, pas croire, du corché vif, épicétou. Allez gwg, essscusez-vous toud’suite, mal au tru !

Delaporte dit: à

Hitler, selon le mot de Bernanos, avait déshonoré l’antisémitisme ; eh bien, Israël a déshonoré le sionisme…

Janssen J-J dit: à

Un bon conseil, gwg, allez donc méditer Roth et son Opération Shylock, gwg, ça vous changera des bibi Nétanana et autres donald Fricotins, et surtout ça vous déridera un brin…, à défaut de vous déconstruire entièrement.

Delaporte dit: à

Cela fait mal à un grand chrétien comme moi de critiquer Israël. Je ne méconnais pas l’héritage religieux de la Torah, je suis un lecteur consciencieux de la Bible, véritable ascèse spirituelle. Mais je suis bien obliger de reconnaître que l’Israël politique s’est durement fourvoyé dans la violence et la loi du talion unilatérale. Le message des juifs était la non-violence, l’exemple actuel d’Israël (depuis 1948) est la surenchère dans la brutalité et le mal.

Janssen J-J dit: à

un peu de défense de la poésie dans ce monde de brutes inerlopes. Elle aussi, reste un sport de combat.

selon Jean-Michel Maulpoix par exemple (un poète et essayiste qui tient lui-même son blog et fait chauffer ses plats), gwg serait un véritable poète. Je le cite :

« Les fulminations de Charles Baudelaire ou d’Arthur Rimbaud contre Alfred de Musset, les propos rageurs de René Char contre les « paresseux », la vindicte de Francis Ponge contre le lyrisme élégiaque, le soupçon d’Yves Bonnefoy contre l’image, la radicale mise en cause par Philippe Jaccottet des leurres du poétique, autant d’exemples qui vérifient que la poésie est un terrain d’affrontements, voire un champ de bataille à propos du langage et de ses enjeux… Cette intransigeance intellectuelle est le fait de poètes devant à tout moment réaffirmer bien plus que leur conception de l’art qu’ils pratiquent ou leurs partis pris esthétiques : c’est leur raison d’être même qui est en cause. Parce qu’ils touchent à la langue. Parce qu’ils y nouent le subjectif et l’objectif. Parce qu’ils prennent le risque du mensonge et de l’illusion. Parce qu’ils font souvent parler les choses inanimées et les morts. Parce qu’ils se tournent vers autre chose, sur quoi la raison n’a pas prise. Parce qu’ils se laissent conduire par la chair et écrivent sans autre contrôle que celui de leur propre vigilance… »

Janssen J-J dit: à

@ un grand chrétien comme moi

Vous ne le prouvez pas toujours très bien, entre nous, hein. Ou alors, fort maladroitement… Vos prêches ont fait déserter depuis longtemps les ouailles les plus attentives de cet excellent blog littéraire de droite.

Ed dit: à

JJJ,

Merci et bravo d’en parler, même ici. Étant domiciliée en Allemagne, je n’étais même pas au courant de cette nouvelle absurdité tout droit sorti des hommes politiques francais, ces génies. Demain, c’est le grand jour (qui signera accessoirement mon retour à la surface, car j’ai vraiment été sous l’eau pendant des semaines).

Ed dit: à

PS très important : quelqu’un posait hier la question de lire Roth et être féministe. Réponse : mon engagement féministe n’aura échappé à personne ici, tout comme ma grande admiration pour Houellebecq.

Delaporte dit: à

« Vos prêches ont fait déserter depuis longtemps les ouailles les plus attentives de cet excellent blog littéraire de droite. »

Je me positionne en effet dans la zone de la gauche la plus extrême, exactement dans la droite ligne du pape François (cf. l’encyclique Laudato si’).

Clopine Trouillefou dit: à

Ed, bon retour à la surface. Ma vieille expérience du « toucher le fond » me pousse à vous conseiller, dans ces sortes de cas, le coup de pied salvateur, celui qui vous propulse direct vers le haut – mais au fait, je vous croyais dans un studio parisien pourvu de quadrupèdes félins (pour l’autre), et vous voici en Allemagne ?

Clopine Trouillefou dit: à

Pour Roth et les femmes : je ne pense pas qu’on découvre jamais, chez Philip Roth, le moindre penchant pour le viol ou la violence physique contre les femmes. C’est là une différence essentielle avec un DSK ou un Weinstein, ou l’autre taré du Nobel, là.

Parce que les violeurs se taisent : le silence, cette règle d’or des milieux des tueurs, est toujours posé sur les tables de nuit des chambres obscures où ils cognent.

Or, Roth, lui, oppose à la violence son étourdissant ramage.

Je peux me tromper, of course. Mais pour conforter mon intuition, je dirai qu’il a tapé si fort, si fort, sur le féminisme « américain » que s’il y avait eu la moindre chose à gratter, il aurait été étrillé pour le compte…

Peut-être serai-je démentie. Et pourtant, quand je le lis, j’y vois plus l’égarement devant la pulsion et l’imploration de l’apaisement par l’amour que le désir obscur de l’anéantissement par objectivation et sévices infligés d’autrui.

(Bon, vous aurez compris qu’il m’a toujours été sympathique, en fait. Si jamais je devais apprendre qu’il était lui aussi un cochon, et non le marcassin noyé dont on peut encore discerner les jolies rayures, je crois bien que la tristesse s’emparerait de moi et que je perdrai encore un peu de ma foi en la littérature…

gisèle dit: à

Rose , la relation gastronomique que vous entretenez avec les concombres m’a incitée à ouvrir le lien qui mène tout droit à la recette de la soupe chaude polonaise. C’est un plat très nourrissant qui se mange …les jours maigres. En fait, les jours de fête, on peut y ajouter des ailes de poulets et des travers (?) de porc. La recette se clôt sur cette recommandations « prière de signaler s’il y a des passages inappropriés » ..
Les marmitons ont parfois du bon sens.
Vous m’apparaissez comme une cuisinière de 1° plan et toujours très inventive, vrai de vrai. Vous êtes à la hauteur des recettes d’ artichauts que mitonnait autrefois DHH.
Pour Ph.Roth, je suis d’accord avec vous; son regard acéré et humoristique sur la société américaine et ses aventures amoureuses font de la lecture de ses livres un plaisir gustatif , et pour lui une bonne tentative pour vivre mieux avec ses paradoxes.
Son jugement sur Ronald Reagan: « il avait l’âme d’une grand’mère d’un soap opera et toute l’intelligence d’un lycéen dans une comédie musicale ».

Ed dit: à

Clopine,

Je suis effectivement dans un studio avec deux quadrupedes, mais à Hambourg. Il y a dû avoir un malentendu héhé.

Je souscris totalement à vos hypothèses sur les penchants de Roth. Mes hommes au discours misogyne sont rarement coupables de viols ou de harcèlement. Je pense qu un Zemmour est un gentleman dans la vie. En revanche, un Beaupin en une des Inrocks avec du rouge à lèvre pour soutenir les droits des femmes, de même qu’un Weinstein à la marche des femmes le jour de l’investiture de Trump, prouve une fois de plus aux naïfs qu’on ne juge jamais qqn pour ses prises de position et brassage d’air, mais uniquement par des actes.

Ed dit: à

Les hommes
Prouvent

Janssen J-J dit: à

@ Jean Delaporte # 16.42. Les dernières avancées de la neurobioloige nous ont récemment appris que les hémisphères gauche et droit du cerveau n’avaient pas les mêmes fonctions, et chacun le sait depuis la découverte de Sperry. Mais surtout qu’ils étaient reliés par un épais câblage neuronal constitué de milliards d’axones gainés de myéline, leur isolant en quelque sorte. C’est ce que les spécialistes appelent le « corps calleux », garant de la stabilité de nos 2 hémisphères et surtout de notre vie mentale en général.
D’après toutes les expériences effectuées par l’imagerie cérébrale, et notamment sur des patients callotomisés, il semblerait que la zone où siègent les croyances religieuses soient endommagées dès lors que les sujets concernés en viennent à se persuader qu’un chef de l’Eglise catholique apostolique et romaine et écologiste se situerait politiquement à gauche. Il se jouerait chez le sujet se prétendant d’une extrême gauche encore plus radicale une indiscutalbe distorsion de ses facultés cognitives cérébrales liée à une latéralisation aberrante du sujet dans son espace de projection politique mental ambidextre. Droite et gauche seraient inviciblement confusionnelles.
On serait cependant sur le point d’y trouver remède pour ces sujets souvent désemparés, mais pas forcément souffrants. C’est toute la chance qu’on vous souhaite.

Delaporte dit: à

En Italie, les francs-maçons devront faire profil bas. Cela annonce quand même une dérive populiste digne du maréchal Pétain :

« Persona non grata. La Ligue et le Mouvement Cinq Etoiles en Italie, les deux partis fraîchement élus en Italie, ont décidé d’interdire l’accès à l’éxécutif aux membres de la franc-maçonnerie. Cette mesure figure même dans le code éthique. »

christiane dit: à

@Widergänger dit: 24 mai 2018 à 12 h 32 min
Alors, vous aimeriez Un homme de P.Roth que j’ai commencé cet après-midi. Cela commence par l’enterrement du père puis la vie à rebours… J’en suis au début. C’est très beau et tellement différent de Portnoy.

Chaloux dit: à

Pauvre Blabla, c’est un lieu commun de dire qu’on comprend mieux ses parents trente ans après leur mort, je l’entends depuis l’enfance. Si tu n’as que ça en poche, n’écris pas, ça n’en vaut pas la peine. Et le reste, mon Dieu, quelle purge…

Chaloux dit: à

@Blabla.Si au moins tu avais le bonheur de t’atteler à tout autre chose, à un manuscrit différent qui ne fasse absolument pas allusion à ce que tu crois être ton expérience de fantôme, tu aurais peut-être quelque chance de tirer in extremis quelque chose de toi-même, et tu serais certainement surpris de t’apercevoir que tu n’en dis pas moins. Mais l’exil, même littéraire, est l’affaire des âmes fortes.

Merci M. Court. Je faisais évidemment allusion aux chapitres écrits par Flaubert. La différence de perception se fait cruellement sentir d’un chapitre à l’autre. Les souvenirs de du Camp, lu il y a longtemps sont cependant intéressants, ainsi que son monumental ouvrage sur Paris que je possède dans une version abrégée. J’ai lu je ne sais où, probablement chez Guillemin, que son livre sur la Commune est immonde, mais jamais ouvert.

Chaloux dit: à

Je me trompe, l’édition du Paris de du Camp à laquelle je fais allusion n’est pas abrégée. Rondeau, 1993.

Janssen J-J dit: à

Mais foutez-vous donc la paix, bon sang ! pourquoi se plaindre et se déchiqueter ainsi à chaque longueur de temps ? … tels de ces frères ennemis ne supportant pas chez l’autre des usages illégitimes de leur commune culture littéraire & philosophique légitime ?

Chaloux dit: à

Gigi, occupe-toi de tes miches.

Janssen J-J dit: à

Italie et Israel nous f… vraiment dans la merde, je dis que ça va très mal finir avec les coups de pied dans la fourmilière du pokémon US. D’ailleurs, les suédois commencent à se préparer à rentrer aux abris. Vous pouvez toujours rigoler. Ca, c’est ma géoépo de fin de semaine à l’approche de l’apéro, du Spritz : tchin !

Widergänger dit: à

christiane dit: 24 mai 2018 à 18 h 54 min
Mais je l’ai lu.

Widergänger dit: à

Clopine Trouillefou dit: 24 mai 2018 à 17 h 17 min
Je n’ai jamais parlé de Ph. Roth mais uniquement de son personnage. Roth, je ne connais pas sa vie, et je me contrefiche totalement de savoir s’il se masturbe ou pas, s’il est misogyne ou pas. De toute façon, j’aimerais bien savoir quel homme ne serait pas misogyne. Nous le sommes tous plus ou moins, conscients ou pas.

Widergänger dit: à

Delaporte dit: 24 mai 2018 à 15 h 53 min
Tu te fais de grosses illusions ! T’imagines que je vais perdre mon temps à tenter de convaincre un trouducul de ton espèce ? Une grosse baffe dans ta salle gueule c’est tout ce que tu mérites en guise d’explication.

Widergänger dit: à

En fait Un homme et Portnoy parle exactement de la même chose, mais sous deux angles différents.

christiane dit: à

@Widergänger dit: 24 mai 2018 à 20 h 21 min
Et alors, quelle est votre impression ? Très étonnant ce lien entre l’hôpital, la mort et le sexe. (J’aime que les couples soient ensemble dans ces jeux et pas un contraignant l’autre). Mais il ne s’attarde jamais. Il y a la mer, l’eau fraîche de la douche froide après la nage ou encore la vieillesse détaillée avec ses failles, ses jalousies des bien-portant, sa tristesse. J’aime vraiment beaucoup ce livre.

christiane dit: à

@Widergänger dit: 24 mai 2018 à 20 h 39 min
Peut-être n’étais-je pas prête à affronter le premier…

Widergänger dit: à

Le livre de Roth sur son père est honnête. Mais ce n’est pas un grand livre. Il ressemble à de nombreux livres qu’on a pu écrire sur une fin de vie.

Le destin de mon père et sa mort sont autrement plus épouvantables à décrire. Elle n’est pas classique du tout. La mort de ma mère ressemble davantage au récit classique de Roth, qui ne parle pas de sa mère, on l’aura remarqué.

Janssen J-J dit: à

@ 20.41 m’enfin, C., le même a affirmé hier qu’il n’avait jamais lu Roth vu qu’il ne maîtrisait pas assez l’américain, mais qu’a priori il l’aimait pas. J’ai quand même pas rêvé ou bien alors, qu’on me démente.
Faut arrêter de créditer les mythos de les mécanismes de leurs croyances autopersuasives. Deviennent violents quand l’sont pris à leur piège. Prueva.

Widergänger dit: à

Relisez-le avec ce nouveau regard que vous venez d’acquérir, et vous verrez que Portnoy et son complexe est en réalité un très grand roman sur la détresse humaine et le destin juif américain.

Chaloux dit: à

Gigi, pourquoi ne pas le laisser mentir?

Widergänger dit: à

Faut dire qu’il y a de quoi taper sur le féminisme américain. On est loin du compte. La mère Buttler, c’est une véritable tête à claques qui mérite d’être déculottée en place de grève…

christiane dit: à

Widergänger dit: 24 mai 2018 à 20 h 50 min

« Le livre de Roth sur son père est honnête. Mais ce n’est pas un grand livre. Il ressemble à de nombreux livres qu’on a pu écrire sur une fin de vie. »
Qu’est-ce qu’un « grand livre » ? Celui-ci avant un autre, après un autre. Un passage, un accompagnement d’un auteur, le temps d’un livre… Je trouve qu’il parle bien de la douleur, de la peur de la déchéance et de la mort avec ses bouffées de vie où sont invitées les scènes érotiques. Peu de choses sur la communauté juive (contrairement à Portnoy) pas de scènes d’onanisme. C’est discret, bien écrit.
Oui, je relirai peut-être Portnoy…

La vie dans les bois dit: à

En tout cas, des personnages de Ph Roth utilisent remarquablement l’argument « je suis juif » dans l’art de la drague. Les nanas sont vachement sensibles a cet argument genre « j’ai une maladie honteuse, un secret entre nous » et hop dans 90% des cas l’affaire est dans le sac.

christiane dit: à

@Janssen J-J dit: 24 mai 2018 à 20 h 51 min
Ah oui, mais moi je le lis, j’ai écouté des émissions, lu les journaux et vous aviez raison, c’est un grand écrivain.
Cette mort (moche comme toutes les morts) lui donne comme une deuxième naissance par la lecture. Je remonte le temps…

christiane dit: à

@La vie dans les bois dit: 24 mai 2018 à 21 h 03 min
Pas dans ce roman. Là, il charme, utilise uniquement son désir et éveille celui de ces deux femmes.

La vie dans les bois dit: à

D’ailleurs ces personnages de romans de Ph Roth auraient pu etre candidats dans des emissions de téléréalité comme « secret story » avec des dialogues tres subtils
« je ne peux pas te dire , mais imagine que je n’aurais peut etre pas pu naitre »
Nabila :
« Allo, nan mais allo quoi, tu es ouf ou bien. »

La vie dans les bois dit: à

Il faut bien le dire les personnages feminins des romans de Ph Roth ont quand meme toutes des gros problèmes. Pas tres fufutes en plus.

La vie dans les bois dit: à

Il faudrait lancer un concours : dans quel roman des graands romanciers contemporains hommes , les personnaged feminins sont les plus nunuches.

La vie dans les bois dit: à

Ultrabright invite Ph Roth dans sa grande bibli sur la 5.

Bérénice dit: à

Épinette ou clavecin, hier à la radio passait un truc jazz et contre toutes attentes du haut bois avait trouvé sa place, n’y croyant pas je le remplaçais illico par une clarinette en pensant de surcroît que les standards jazz n’interssaient plus personne et que ces types perdaient leur temps. Finalement c’était bien un haut bois et l’enregistrement qui n’avait pas souffert autant que nous datait, les musiciens dont je n’ai pas retenu le nom sont vraisemblablement morts âge cette heure, heureux choix que cet instrument qui me semble t il est assez rarement joué en formation jazz. J adore le haut bois.

Bérénice dit: à

Et bien, dites donc, quel produit depuis ce matin. Demain, tomorow , manana, Domani, morgen, il fera beau et chaud.

closer dit: à

« Le livre de Roth sur son père est honnête. Mais ce n’est pas un grand livre. Il ressemble à de nombreux livres qu’on a pu écrire sur une fin de vie.
Le destin de mon père et sa mort sont autrement plus épouvantables à décrire »

Roth et son père, WG et son père: le face à face de deux géants.

Delaporte dit: à

« Delaporte dit: 24 mai 2018 à 15 h 53 min
Tu te fais de grosses illusions ! T’imagines que je vais perdre mon temps à tenter de convaincre un trouducul de ton espèce ? Une grosse baffe dans ta salle gueule c’est tout ce que tu mérites en guise d’explication. »

Réaction typique du juif arrogant d’aujourd’hui qui soutient Israël. Cette attitude hélas ne peut que renforcer globalement l’antisémitisme. Heureusement qu’elle reste somme toute marginale, à part dans des franges de la société qui virent au communautarisme. Ma seule réaction : pouah !

Widergänger dit: à

Bérénice dit: 24 mai 2018 à 21 h 37 min
J’adore le haut bois.
_____________
C’est un peu encombrant pour jouer de la flûte…

Widergänger dit: à

pouah pouah, pouet pouet ! Trouducul !

hamlet dit: à

la différence entre Roth et Bellow tient au fait que Roth est un écrivain lourd, son humour pipi caca est lourd, sa pensée est lourde, ses idées sont lourdes.

chez Roth tout est lourd, même très lourd, limite lourdingue, tout y balisé, avec des écriteaux genre attention un train lourd peut en cacher un autre train lourd.

hamlet dit: à

et là on comprend la mise en garde de Bellow : attention ne faites pas comme Camus ! qui lui aussi est un écrivain lourd, sans doute Bellow avait-il pressenti cette lourdeur chez Roth, hélas son avertissement n’aura servi à rien : lourd il était et lourd il est resté.

P. comme Paris dit: à

WGG joue du triangle ce soir.
Vive le Kiravi*****.

Widergänger dit: à

«Qu’ils aillent mille fois, mille fois, en enfer», a lâché le ministre, au sujet de l’Union européenne (UE), selon des propos rapportés par Haaretz. «L’UE lèche maintenant les bottes de l’Iran et va aider [Téhéran] contre les sanctions américaines», a poursuivi Yuval Steinitz, accusant Bruxelles de «harceler» Israël.

«L’Iran se livre à des exécutions, torture les homosexuels, viole les droits des femmes, soutient le terrorisme et [Bachar el-]Assad, qui utilise des armes chimiques contre son peuple», a estimé le ministre israélien.

hamlet dit: à

c’est surtout son humour qui est lourd.

Ed dit: à

« j’aimerais bien savoir quel homme ne serait pas misogyne »

Paroles très sensées. Si une féministe avait dit cela, elle se serait faite clouer au pilori. C’est le sens du #NotAllMen de certaines Américaines qui se moquent des hommes voulant nous faire croire que tous les hommes ne considèrent pas les femmes comme inférieures…Ben voyons. Arrêtez les acides, les gars.

La vie dans les bois dit: à

Dans la grande bibli

Finkie essaie de faire croire qu’il a ete co auteur des livres de Roth. Incroyable boursouflure…

Un grand merci a J. Kamoun , qui nous a permis de lire Ph Roth en français.

La vie dans les bois dit: à

La grande bibli
Technique imparable, je coupe le son quand finkie l’ouvre.

Ort dit: à

@Chaloux à 19 h 20 min

Quoique n’ayant pas lu non plus l’ouvrage de Du Camp sur la Commune, les extraits passés sous les yeux me pousseraient à être assez de l’avis de Guillemin. Rebutant par trop de parti pris, avec sa posture faussement bénigne de simple chroniqueur, mais comme débordé par une navrante rancœur larvée qui perce de toute part. Et quelle pauvre thèse: l’insurrection de pauvres et de désespérés, assimilée à une crise de « delirium tremens », à des soubresauts de « fureur maniaque » et d’alcooliques. Déjà le titre, malheureux: les Convulsions de Paris, n’est-ce pas.

Ceci à propos des Communardes:

« Pendant ces tièdes journées de Mai, au renouveau, la femme – la femelle – exerça sur les mâles une influence extraordinaire. Vêtu du court jupon dégageant les jambes, le petit képi ou le bonnet hongrois campé sur l’oreille, serrée dans la veste ajustée qui la faisait valoir, elle se promenait hardiment au milieu des combattants, comme une promesse, comme une récompense… Celles qui se donnèrent à la Commune – et elles furent nombreuses – n’eurent qu’une seule ambition : s’élever au-dessus de l’homme en exagérant ses vices… Elles demandèrent « leur place au soleil, leurs droits de cité, l’égalité qu’on leur refuse » et autres revendications indécises qui cachent peut-être le rêve secret qu’elles mettaient sans vergogne en pratique : la pluralité des hommes. Elles se déguisèrent en soldats… Toutes ces viragos belliqueuses tinrent derrière les barricades plus longtemps que les hommes. »

Là, on atteint à force même le farfelu. Il en arriverait presque à nous rendre la Louise Colet finalement sympathique. Presque.

hamlet dit: à

« Dans toute la région vallonnée, étendue à l’infini, qui porte le nom de Carthage, on trouve des troupeaux de chèvres, des cabanes d’Arabes délabrées, des petits mendiants, mais aucune pierre, aucun vestige susceptible d’éveiller le souvenir de l’antique cité qui régna sur toutes les mers… »

c’est bien, mais il manque juste que des jujubiers en fleurs.

la fleur du jujubier est belle, presque plus belle que la fleur du pommier.

je me demande si ma haine de tout ce qui touche de près ou de loin à la nature ne vient de tous ces romans avec leurs descriptions interminables, les arbres, la mer et les nuage, et quand c’est pas les vaches c’est les chèvres ou les chameaux, c’est insupportable.

La vie dans les bois dit: à

Reste un pantin qui gesticule beaucoup.

hamlet dit: à

c’est un des seuls trucs de bien chez Roth : la nature y très peu présente, je ne souviens pas y avoir trouvé le moindre petit pommier en fleurs, ça c’est plutôt un point positif.

Widergänger dit: à

Mais misogyne ne veut pas forcément dire qu’on considère les femmes comme inférieures. Misanthrope ne veut pas dire qu’on considère l’homme comme inférieur ! Il s’agit de la guerre de sexe qui dure depuis que le monde existe et qu’il y a des hommes et des femmes. Quand on voit les commentaires de Ed ou de lvdb, y a vraiment de quoi devenir misogyne !

hamlet dit: à

« Finkie essaie de faire croire qu’il a ete co auteur des livres de Roth. Incroyable boursouflure… »

c’est bien possible, Finky aussi est lourdingue.

hamlet dit: à

« Widergänger dit: 24 mai 2018 à 22 h 22 min
Mais misogyne ne veut pas forcément dire qu’on considère les femmes comme inférieures. »

alors ça c’est bien vrai !

c’est pour ça que la misogynie de Tchekhov est belle, parce que c’est la misogynie d’un homme qui aime les femmes.

d’ailleurs WGG je ne suis pas sûr que les hommes qui se disent ne pas être misogynes aiment vraiment les femmes, ne croyez-vous pas my dear ?

Chantal dit: à

@ hamlet on peut appeler çà une littérature de gratte – ciel

La vie dans les bois dit: à

Serieux faites le test du replay.
L’image de finkie sans le son, quand il cause de Ph Roth. On ne voit plus qu’un pantin grotesque, tous les traits du visage déformés une épouvantable morgue.

hamlet dit: à

c’est comme la misanthropie d’un Swift, c’était la misanthropie d’un homme qui aimait l’humanité des hommes, c’est bien pour ça qu’il était misanthrope.

d’ailleurs WGG, je me demande si les gens qui disent ne pas être misanthropes aiment véritablement l’Homme, n’est-il pas my friend ?

Ed dit: à

« Quand on voit les commentaires de Ed ou de lvdb, y a vraiment de quoi devenir misogyne »
Ben tant mieux !

« misogyne ne veut pas forcément dire qu’on considère les femmes comme inférieures »

Gnii. Qu’est-ce que ca peut bien vouloir dire d’autre ?

hamlet dit: à

WGG, vous savez ce que je préfère en vous ? c’est quand vous trouvez des bonnes idées.

Ed dit: à

« misogynie de Tchekhov est belle »

Qu’on m’amène une corde !

hamlet dit: à

qu’est-ce que cela veut dire d’autre ?

ça veut dire qu’on aime tellement la Femme qu’on aime moins les femmes telles qu’elles sont.

comme un humaniste aime plus l’humanité que les hommes qui la composent.

c’est kif kif

La vie dans les bois dit: à

finkie a mobilise tout le débat. On voyait bien les mines un peu contrites de J. Kamoun LA traductrice de Ph Roth, et de Y Keffelec, alors qu’Ultrabright avait son sourire qui virait au jaune, ne sachant comment arreter ce fou furieux.

hamlet dit: à

WGG, vous savez pourquoi j’aime bien ces moments où trouvez une bonne idée ?

parce que vous semblez en être vous-même très surpris, je trouve ça très chou, je veux dire cette surprise, c’est comme un gamin qui déballe un paquet cadeau.

rose dit: à

L’image de finkie sans le son, quand

c’est du Godard.

Ed dit: à

« aime tellement la Femme qu’on aime moins les femmes telles qu’elles sont »

DONC, on les considère bien comme inférieures, puisqu’elles ne sont pas à la hauteur du mythe féminin. Ce que les grands misogynes se refusent de faire, c’est d’arrêter de juger ou d’essayer de comprendre les femmes, mais de se contenter de les aimer. Fatiguant de voir les Homhommes s’acharner à plaquer leurs modèles féminins sur tout. Kiffez la vie un peu.

Bérénice dit: à

Ed la mysogynie à des motifs différents, pas toujours dans un rapport vertical, certains n’aiment pas les femmes parce qu’elles sont sensé es être comme ci ou comme ça, pas nécessairement inférieures néanmoins elles sont enfermées quand elles le sont parce que leur intelligence leur pouvoir entrent en rivalité avec celui des hommes qui dans les sociétés arriérées ne veulent pas de cette concurrence. Ici tout n’est pas gagné mais nous bénéficions d’un statut vivable.

Chantal dit: à

oui ben c’est kif kif que pour les femmes qui attendent un héros ou un prince charmant l’idéalisation d’une femme ravissante humble et dévouée à votre désir …

Chacun son sens unique et tout ira bien lol

hamlet dit: à

ils n’ont même pas invité Cyril Hanouna et Djamel Debbouze dans leur émission ?

pourtant pour parler de l’humour de Roth c’était mieux.

si ça se trouve il referont une autre émission sur Roth sur canal plus.

rose dit: à

à nous rendre la Louise Colet finalement sympathique.

Bah, quand il n’y aura plus Louise Collet, restera Louise Michel.

rose dit: à

mince sexy beaux nibards pas poilue ; quoique je vienne de voir que les poils commencent à être réadmis ah….

rose dit: à

muette

j’vais mourir

maman

Ed dit: à

Chantal,

Tout à fait. Cela marche dans l’autre sens. Mais comme les réalisateurs, les écrivains, les paroliers,etc., bref, les gens qui s’expriment sont majoritairement des hommes, on se coltine de l’idéal féminin encore et encore. À partir de là, la misogynie est inévitable. L’idéal féminin c’est la source même de la misogynie. Impossible d’aimer les femmes si on aime la Femme (et je ne parle pas du groupe de rock, qui lui est génial).

Bérénice dit: à

Hamlet, il y a quand même un bonheur à lire certains tableaux, c’est comme si un écrivain parvenait à la bonne équation .

hamlet dit: à

rien à voir avec un prince charmant ou une question d’idéalisation !

c’est simplement qu’à chaque fois que Roth balance un truc misogyne cela fait forcément référence à une situation où il n’aurait pas été nécessaire de balancer ce truc misogyne !!!

vous me suivez ?

chaque critère de jugement est un critère relatif, il ne peut pas y avoir de jugement absolu, donc même un jugement se disant « misogyne » est forcément relatif à un autre qui ne le serait pas !

et pour le voir c’est très simple, il suffit de prendre le contraire de ce qui est dit !

ça c’est important quand on lit un livre : il faut toujours se demander « et si c’était l’inverse ? »

en plus comme Roth est un type lourd son discours n’est jamais polyphonique, du coup c’est encore plus fastoche de la faire.

Jazzi dit: à

« L’image de finkie sans le son, quand il cause de Ph Roth. On ne voit plus qu’un pantin grotesque, tous les traits du visage déformés une épouvantable morgue. »

Il aurait beaucoup fait rire ma pauvre sourde et muette de mère. Je me souviens que lorsque nous regardions les débats politiques à la télé animés par Alain Duhamel, elle s’exclaffait, en me disant qu’il était formidablement comique, là où je le trouvais plutôt sérieux !

Chaloux dit: à

@Ort.

Flaubert à sa nièce Caroline, 10 septembre 1878.

« (…)J’ai mis de côté pour te montrer un article abominable (mais juste)paru hier dans l’Evènement contre Maxime Du Camp. IL m’a fait faire des réflexions philosophiques » et j’ai eu envie de faire dire une messe– d’action de grâces pour remercier le Ciel de m’avoir donné le goût de l’Art pur. A force de patauger dans les choses soit-disant sérieuses, on arrive au crime. Car l’histoire de la Commune de Du Camp vient de faire condamner un homme aux galères. C’est une histoire horrible. – J’aime mieux qu’elle soit sur sa conscience que sur la mienne. J’en ai été malade, toute la journée d’hier. Mon vieil ami a maintenant une triste réputation -une vraie tache!- S’il avait aimé le style, au lieu d’aimer le bruit, il n’en serait pas là.(…) »

Flaubert, Correspondance,Pléiade tome 5, p. 430.

La note :
« Du Camp avait publié dans La revue des Deux Mondes des 1er et 15 mars 1878 (…) « Le Ministère de la Marine pendant la Commune », un chapitre des Convulsions de Paris(…).Il y désignait Ludovic Matillon, chef comptable dans ce ministère, comme coupable des incendies de la rue Royale et du pillage dudit ministère, en mai 1871. Matillon avait été condamné à mort par contumace le 15 octobre 1872. Après la publication de l’article, il se constitua prisonnier pour faire reconnaître son innocence. Mais le conseil de guerre le condamna aux travaux forcés à perpétuité. L’Évènement (…) rendit compte du procès en chargeant le dénonciateur. Au moment de son élection à l’Académie française, Le Gaulois appelait Du Camp « policier des lettres » et dénonciateur des proscrits de la Commune ».
Même volume p.1290-1291.

hamlet dit: à

je sais qui ils auraient dû inviter pour parler de l’humour de Roth : Gad Elmaleh ! lui aussi il parle de ses problèmes de famille avec sa mère, du coup c’est un spécialiste.

Chantal dit: à

Ben oui c’est pratique : tu n’est pas mon idéal féminin donc on en reste là.

Dans l’autre sens si on ose leur rabaisser leur caquet houla la on les traumatise, déjà c’est si dur d’être un homme …
Je pense que Marie Darieusseq a vu juste avec son titre : Il faut beaucoup aimer les hommes … ( ce beaucoup m’a semblé une sorte de lourde obligation un devoir ( pourquoi en fait ? )c’est culpabilisant.

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