de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Philip Roth s’en va, exit le fantôme

Philip Roth s’en va, exit le fantôme

Philip Roth s’est éteint à 85 ans hier soir dans un hôpital de New York des suites d’une insuffisance cardiaque congestive. Foin des classements et des podiums : il était certainement l’un des plus grands romanciers américains, sinon celui dont l’œuvre, par sa capacité à troubler, déranger, subvertir, inquiéter, domina la littérature dans son pays et au-delà au cours des quarante dernières années, ce qui apparut évident d’année en année un peu partout dans le monde sauf à Stockholm mais on ne tire pas sur une ambulance.

Dans l’Amérique des années 50 et 60, Bernard Malamud fut l’âme d’un trio d’écrivains qui créèrent un genre littéraire en soi en faisant du juif une métaphore du genre humain. Il était l’aîné de la bande, le plus secret, assez père tranquille dans son genre, peu enclin aux indiscrétions. Les deux autres s’appelaient Saul Bellow et Philip Roth. Ce dernier ne détestait rien tant que d’être présenté comme « un écrivain juif américain », label réducteur et à côté de la plaque selon lui. Philip Roth se voulait avant tout un écrivain historicisé américain. Lors de notre unique entretien, en 1999 à New York, il m’avait dit :

 » Je ne me remettrai jamais de la lecture des Aventures d’Augie March,de cette fantaisie, de ce rythme inouïs. C’était au début des années 50, j’avais une vingtaine d’années. La parution du roman de Saul Bellow m’a abasourdi et m’a rendu ambitieux. C’est LE grand roman américain de la seconde partie du XX ème siècle. Il a tout changé. Bellow, qui est devenu un ami très proche, avait réussi à absorber le plus de vécu américain en créant son propre langage, tout comme Céline. IL a déjoué les idées reçues en vertu desquelles la culpabilité et la déprime étaient kafkaïennes et il en a exalté l’exubérance à travers un récit picaresque, ce qui correspondait alors parfaitement à notre pays. Il a réussi ce pour quoi les Américains sont les plus doués, à savoir la description des lieux. On n’imaginait pas en 1953 que ce livre, moins euphorique qu’anxieux, aurait eu un tel impact sur la vie des gens. Bellow m’a émancipé. Avec Faulkner, il est la colonne vertébrale de notre siècle. Chacun sa moitié : le Sud d’un côté, Chicago et New York de l’autre. » »

Toujours bon pour un écrivain de payer ses dettes, et plus remarquable encore lorsque c’est à ses contemporains. (on lira ici sa dernière interview). N’empêche que Roth est devenu lui-même le jour il a cessé de fouiller les poubelles de Faulkner ou d’Hemingway pour mettre le nez dans ses propres ordures, y jeter une allumette et en faire jaillir enfin une étincelle. Ce qui ne va pas de soi pour un grand lecteur, avide et inassouvi. De cette curiosité jamais démentie pour d’autres imaginaires et d’autres manières de faire que les siens, même si leurs univers étaient parfois connexes (Primo Levi, Aharon Appelfeld), on lui fit parfois de mauvais procès. images

Ainsi, lorsqu’il publia Nemesis, son trente et unième roman sur fond de ravages de la poliomyélite sur une communauté de Newark (New Jersey) au cours de l’été 1944 ; l’espoir, la panique, l’angoisse, la douleur, la souffrance, celles des enfants plus encore que celles des adultes, y étaient évoquées à travers le dévouement du jeune responsable d’une aire de jeux, ses dilemmes entre désir et devoir, ses cas de conscience face à cette tragédie qui le menait à faire front contre le Mal au moment où une autre guerre décime des hommes. Une épidémie dans une cité portuaire sur fond de seconde guerre mondiale, cela vous rappelle quelque chose ? La Peste d’Albert Camus et les effets du fléau sur la population d’Oran. De l’histoire ancienne pour Philip Roth. A ses débuts en 1957, il avait soumis à Saul Bellow le premier jet d’une nouvelle marquée par sa lecture éblouie de cette oeuvre ; son maître et ami, qui ne partageait pas son admiration pour Camus, l’avait mis en garde contre la tendance à réduire un roman à une idée et à s’y tenir.

Son œuvre a connu des hauts et des bas, question de point de vue, malgré la critique le plus souvent admirative de son métier, de sa technique, de sa profondeur et, pourquoi le dissimuler, de sa roublardise ; mais les inconditionnels vous diront toujours que même ce qui est moins réussi chez lui est bien au-dessus du meilleur de beaucoup d’autres. Quel privilège pour un simple lecteur que d’avoir découvert un tel romancier en son temps, et ses livres à leur parution, même si le succès de scandale de Portnoy interdisait de séparer sa version française du bruit qu’il avait déjà fait outre-Atlantique puisqu’il nous parvenait précédé par sa légende. le succès fut à la mesure du scandale. On en juge déjà par les titres des chapitres : « Fou de la chatte », « Le blues juif », « La branlette »…

Ces trois-là fixent déjà le programme de Roth pour un certain temps, avec des variantes, digressions, développements mais sans trop s’éloigner de cet axe double : sexe et judaïsme, cul et étoile de David avec un double je permanent de celui qui s’autoproclame « le Raskolnikov de la branlette », pris dans un étau entre la norme morale de sa famille et de la société et son irrépressible désir de fornication. Il avait trouvé sa voix, à tout le moins la note juste qui convenait à ce livre. Personnellement, outre les premiers élans tout de puissance comique et de violence subversive (les nouvelles recueillies dans Good bye Columbus et donc Portnoy et son complexe comme cela s’intitulait encore à l’époque), je placerais tout en haut, dans le désordre de la remémoration des bonheurs de lecture, La Tache, le Théâtre de Sabbath, Opération Shylock, Pastorale américaine, Patrimoine

Et les autres ? Le Complot contre l’Amérique par exemple ( traduit par Josée Kamoun comme nombre de ses romans et publié par Gallimard puis en Folio) fut un bon millésime dans la production annuelle de Roth, presque aussi inventif que Pastorale américainebien meilleur que le précédent La Bête qui meurt mais en-deçà de l’exceptionnel La Tache. Tout est parti de la lecture des mémoires d’Arthur Schlesinger Jr. Un passage particulièrement, celui où l’historien raconte que parmi les Républicains les plus isolationnistes, il s’en trouvait pour investir Charles A. Lindbergh (1902-1974) comme candidat à la présidentielle de 1940. Et Roth de poser son livre puis de se gratter la tête : « Et s’ils l’avaient fait ? » Exercice spéculatif purement gratuit qui peut mener loin quand un grand écrivain s’empare de l’effet papillon. Il s’agit d’une uchronie (ou Fatherland de Robert Harrisou Le maître du Haut Châteaude Philip K. Dick) et non d’une dystopie (1984 de Orwell), distinction bien connue des amateurs de science-fiction dont Roth n’est pas ; on se demande ce qui serait advenu si les choses s’étaient passées autrement.

Il a donc avancé sans modèle littéraire préétabli, commençant à gamberger, à lire livres et articles sur la période, à fouiller la vie de cet authentique héros américain, premier aviateur à avoir traversé l’Atlantique nord dans le sens New York-Paris seul et sans escale, ultra-conservateur, anglophobe et antisémite, partisan de conserver les Etats-Unis hors du conflit, décoré en 1938 à Berlin sur ordre de Hitler de la croix de l’Aigle allemand. Lui plutôt que Franklin D. Roosevelt, le 33ème président des Etats-Unis ? Roth s’est dit « pourquoi pas », et il a bien entendu raconté l’histoire du point de vue de sa propre famille. Nous sommes avec eux, chez eux, à Newark en 1941 et 1942 ; Philip Roth a 7 ans mais Seldon, son petit voisin du dessous est le véritable héros. Car autant les Roth prennent avec une certaine philosophie l’arrivée au pouvoir d’un antisémite sans complexe, autant les Wishnow Philip-Roth-2-e1459332924674la vivent comme une tragédie personnelle. Rotha reconnu qu’au fond, Lindberghne commettait rien de bien terrible : signature d’un pacte de non-agression avec Hitler, ouverture d’une ambassade nazie à Washington, dîner officiel en l’honneur de von Ribbentrop. Pas de « nuit de Cristal à Brooklyn » ni rien de ce genre. La talent de Roth, né en 1933, l’année de l’accession d’Hitler au pouvoir, a été de mettre en situation des personnages de juifs américains qui redoutent moins les actes de leur nouveau président que ce qu’ils le soupçonnent de pouvoir faire s’il devait mettre ses actes en accord avec ses discours. D’ailleurs, le roman s’ouvre sur la peur. Le mot, l’idée, la chose. La peur est le vrai sujet de ce puissant roman, avec l’exclusion, et l’humiliation. Ce n’est ni une fable ni un roman à clés mais une épopée urbaine sur la précarité de nos vies ici comme là-bas étant entendu que toutes nos assurances sont provisoires, même dans une démocratie vieille de 200 ans.

Un autre exemple ? Un homme (Everyman) raconte un homme ordinaire qui ne sait plus où il en est à l’heure de son propre bilan. Sombre, morose, mélancolique, il se souvient. Son destin n’est pas celui qu’il s’était souhaité ni promis. Tragique et médiocrité d’une histoire universelle. Regrets éternels. C’est un récit d’une rare intensité. Un constat clinique, sec comme une ordonnance, direct comme un rapport d’examen. On voit qu’il s’est renseigné sur certaines techniques, dans le même esprit qu’il visita une fabrique de gants en préparant Pastorale américaine : on sait tout désormais de l’insertion d’un stent rénal, de l’opération de l’artère carotide gauche, de la pose d’un défibrillateur. Si cela n’apporte rien, cela n’enlève rien.

Le coeur du livre bat ailleurs que dans ces pages. Il ne tient qu’à un fil. Au delà, c’est le pathos. En deçà, du grand art. Non qu’il s’y montre particulièrement habile. A un tel degré d’émotion et de vérité, un écrivain au faîte de son art n’est plus dans le savoir-faire ni la prouesse. Cet homme dont on ne saura pas le nom se raconte. Une vie, un misérable tas de secrets. Trois mariages, deux fils qui ne l’aiment pas, une fille qu’il aime car elle est la bonté même, un vrai miracle. Un frère qui est tout ce qu’il ne fut jamais, doté d’une insolente bonne santé. Il ne se passe rien mais tout arrive. Roth n’est pas Tolstoï mais il a écrit là sa Mort d’Ivan IllitchLa mort est partout entre les lignes et entre les signes.

« Ce n’est pas une bataille, la vieillesse, c’est un massacre ».

Qu’il s’agisse de l’horreur de la dépendance, de l’aveu d’impuissance, du sentiment d’isolement, de l’aliénation absolue, il n’est plus seulement question de ce naufrage, de cette déchéance qui humilie d’autant plus qu’elle laisse intacte la lucidité, mais de la conjuration du spectre qui rôde. Il y a quelques pages sublimes sur l’art et la manière de creuser un tombe. D’autres encore sur la solitude choisie lorsqu’elle se métamorphose en solitude subie.

Au fond, malgré toute l’avalanche de prix littéraires, d’exégèses, de thèses, de critiques, de commentaires, nul mieux que sa mère n’avait vu juste. Un soir de 1969, alors qu’il avait 33 ans, qu’il enseignait la littérature à l’université de Pensylvannie et qu’il avait publié trois livres, Roth avait invité ses parents au restaurant pour les préparer à un évènement qui allait certainement les ébranler : la publication de son roman Portnoy’s complaint. Préoccupé par leur réaction, il leur raconta l’histoire : la confession impudique de Portnoy à son analyste, ses problèmes avec les femmes et les aléas de sa vie sexuelle dus à son éducation entre une mère juive excessivement mère juive et un père hanté par les menaces de la constipation… « Ca va faire sensation, vous allez certainement être assiégé par les journalistes, je voulais juste vous prévenir… ». Roth dût attendre la mort de sa mère pour connaître, de la bouche de son père, sa réaction à cette nouvelle. Lorsque son fils eut quitté le restaurant, elle éclata en sanglots et déplora son état mental :

« Il a des illusions de grandeur ».

Ce qui était au fond bien vu, pas seulement pour celui-ci mais pour tout romancier.roth1-564x272

Exit le fantôme, qui doit son titre à une didascalie de Shakespeare en marge d’une scène de Hamlet, est sombre, particulièrement sombre. Ses personnages sont désespérés, et pas seulement parce que George W. Bush venait d’être réélu. Nathan Zuckerman, l’écrivain des ombres en personne, n’a pas de mots assez durs pour le biographe qui le harcèle ; il en tire une aversion totale et définitive pour le genre. Au-delà de la mise en cause du principe même de biographie, l’auteur pointe la vulgarité d’une époque qui ne peut s’empêcher d’établir un lien permanent entre un créateur et son oeuvre, entre le moi profond et le moi social. On dira qu’il est une fois de plus un écrivain qui raconte des histoires d’écrivain, qu’il n’en sort pas ; il est vrai que son héros traduit dans ses livres les fantasmes sexuels que lui inspire la jeune femme du couple avec qui il doit échanger sa maison. Mais la noirceur du roman vient de sa méditation sans perspective, et pour cause, sur la vieillesse qui ronge, la mort qui approche et la perte d’énergie qui surgit de cette prise de conscience.    C’est très maîtrisé et une fois encore, en exposant les facettes de cette implacable lucidité, Roth fait la démonstration de son grand art de la fiction.

Quand je l’avais rencontré, il m’avait dit écrire pour moins de 100 000 lecteurs alors que certains de ses romans ont le double de ce tirage en France :

« Oui mais je parlais des Etats-Unis. Dans mon pays, je n’ai pas 100 000 lecteurs parce qu’il n’y a pas 100 000 lecteurs, concentrés, attentifs, qui lisent un roman deux à trois heures par nuit, trois nuits par semaine au moins. Ce qui s’appelle lire. Car si ça traîne des semaines, la concentration s’évapore et c’est fichu. Un lecteur, c’est quelqu’un qui peut en parler autour de lui, qui est capable de tout mettre de côté pour rentrer chez lui afin de poursuivre sa lecture et qui ne fait rien d’autre pendant qu’il lit »

Au fond, les fantômes dont il est question, ce sont aussi les lecteurs.

Avec le Rabaissement (The Humbling, traduit de l’anglais par Marie-Claire Pasquier, 2011), son 30 ème livre, on peut dire qu’il s’est raté tant c’est plat ; le sujet n’est pas creusé ; les personnages n’existent que par leurs dialogues. On serait bien en mal d’en citer quelques lignes témoignant d’un certain relief ; tout juste une page sur la métaphore de l’opossum. Pas de quoi faire tenir un roman, à peine une nouvelle. Roth survole son sujet. Quand on pense à ce qu’il aurait pu en faire, sachant que Le Rabaissement s’inscrit dans le cycle « Némésis », du nom de la déesse de la vengeance ! Comment ça se passe quand ça ne vient plus ? Justement c’est le sujet. Du roman et de l’auteur aux prises avec son monstre, projet de roman qui demeure à l’état de squelette. Ni chair, ni souffle, ni nerf. La gloire lui est un souvenir. Il se sent abandonné de tout et de tous : femmes, talent … Il fuit de partout lorsque, à la sortie d’une petite retraite  psychiatrique, il tombe amoureux d’une femme qui n’est même pas son genre, une jeune lesbienne immature, venue à l’hétérosexualité après que sa moitié soit devenue transsexuelle. Roth aurait gagné là à décoller enfin un peu de sa personne sans pour autant renoncer à son moi profond. C’est le grand écart auquel tout artiste doit sacrifier lorsqu’il sent que sa veine d’épuise.

On ne lui demande pas de changer mais de se renouveler. La vieillesse, la maladie, l’approche de la mort, la dépression et le sexe dans tout ça : Roth n’en sortait pas depuis quelques livres. Ce qui aurait pu avoir la beauté poignante d’un paysage crépusculaire n’est qu’une randonnée laborieuse dans la plus plate des vallées. La critique anglo-saxonne, qui a largement manifesté sa déception à la publication du roman, a eu cette fois davantage de flair que la critique française majoritairement aplatie devant l’icône Roth et « son diamant noir » ( !). Aimer un écrivain, l’admirer vraiment, c’est d’abord se montrer vis à vis de son œuvre d’une exigence implacable lorsqu’il n’a plus lui-même la lucidité pour se réclamer des comptes.

A 78 ans, il annonça urbi et orbi via la critique Nelly Kapriélian des Inrocks, qu’il raccrochait les gants. Grande et rare sagesse de la part d’un grand écrivain vieillissant que de refuser d’écrire le ou les livres de trop. Si sa capacité à s’exposer a longtemps oscillé entre l’invisibilité d’un J.D Salinger et le tapage d’un Norman Mailer, intégré à la vie littéraire de son pays tout en demeurant sur son quant à soi surtout par rapport à des Gore Vidal, Tom Wolfe et Truman Capote, l’écrivain séculier semblait s’être fait de plus en plus régulier, jamais aussi heureux que seul dans sa bibliothèque, moins pour lire que pour relire : La peste de Camus, Tourgueniev, le Conrad deLa Ligne d’ombre et du Nègre du «  »Narcisse »… Sans oublier Shakespeare et Orwell qu’il plaçait au plus haut.

A l’annonce de sa mort, je n’ai pu m’empêcher de sourire. Mais d’un sourire de gratitude. En reprenant Opération Schylock (Folio, traduit par Lazare Bitoun), je me suis rappelé que rarement je n’avais autant ri en lisant un roman. Dès les premières pages, tout m’est revenu de cette délirante mise en abîme Pour mettre son double envahissant à distance, Philip Roth le rebaptise Moishe Pipik, autrement dit Moïse Petitnombril. Mais très vite, on ne sait plus qui est qui et quel est le plus menteur des deux à supposer qu’ils ne fassent pas qu’un : leurs échanges téléphoniques ambiguës, leur rencontre à Jérusalem en marge du procès du supposé bourreau de Treblinka John Demjanjuk, des déclarations de Lech Walesa selon lesquelles l’Espagne se serait ruinée en expulsant ses Juifs, la nécessité pour la Pologne de récupérer ses propres Juifs…

Relu la chose avec avidité malgré tout, malgré le doute, l’incrédulité, l’inquiétude, me surprenant souvent à rire de bon cœur, ce qui n’arrive presque jamais à un critique doublé d’un juré littéraire normalement constitué. L’autre Philip Roth, le double monstrueux, insomniaque et homonyme, a manifestement de sérieux problèmes d’identité, effet collatéral d’un abus d’Halcion, mais il agite tout le long du roman une idée intéressante, à moins qu’il ne soit agité par elle : le diasporisme. Le mot m’était jusqu’alors inconnu. Son sens se déduit aisément de son étymologie et de ses aventures depuis deux mille ans. Est diasporiste celui qui reconnaît dans l’exil l’un des spécificités de l’être-juif. Comment pourrait-il en être autrement en regard de l’histoire de ce peuple toute de migration, d’instabilité, d’éphémère, d’intranquillité, d’expulsions, de nouveaux départs, d’angoisse, de capacité d’adaptation et encore et encore.

L’homme n’est plus, reste le romancier. On ne saura peut-être jamais si il vivait dans sa fiction ou dans sa vie vraie -une expression à laquelle il tenait, la vie vraie. Enfin libéré de ses fantômes et de ses revenants, il nous l’a léguée en héritage, l’épopée grinçante des doubles de Philip Roth pressés de se rendre visibles à eux-mêmes. Mais dans ce théâtre d’ombres, lequel était le vrai ?

(« Philip Roth en 2018 à New York, photo Philip Montgomery puis D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature étrangères.

1372

commentaires

1 372 Réponses pour Philip Roth s’en va, exit le fantôme

Chaloux dit: à

Blabla est bien amusant avec sa misogynie. Comment pourrait-il nous faire croire qu’il existe sur terre une femme aussi menteuse, prétentieuse, surgonflée de son importance, pénible, arrogante et creuse, que lui?

rose dit: à

ah si, y’a.
Ô joie, à gauche widergänger et son papa derrière lui, à droite philip roth et son papa derrière lui.

dormez bien mes petits biais

La vie dans les bois dit: à

C est juste bas rosis, meme les outils actuels qui permettent d’avoir le son en sous-texte pour les personnes sourdes, ne peuvent pas rendre l ‘effet de ce ton quasi hystérique de finkie qui veut le silence quand il cause en aboyant.

hamlet dit: à

c’est histoires de « mères » dans l’humour juif c’est un truc hyper lourd, ça fait toujours penser à Marthe Villalonga dans « un éléphant ça trope.. ».

genre : « aïe aïe mon fils comme il est beau!!!
regardez, regardez je vous dis ! il est pas beau mon fils ? c’est mon portrait tout craché ! il aime sa mère, vous savez ce qu’il m’a dit : quand il sera grand il veut se marier avec sam mère, bien ici mon fils que je t’embrasse, aïe qu’il est beau ! »

mon Dieu quelle misère…

rose dit: à

mes petits bibis

p. de correcteur cornélien

La vie dans les bois dit: à

Darrieussecq a juste piqué le titre a Duras.

rose dit: à

c’est vrai : les mémés aux orties, c’est là qu’elles excellent.

Ed dit: à

« Dans l’autre sens si on ose leur rabaisser leur caquet houla la on les traumatise »

C’est pire qu’une castration. Je ne pourrais dire combien de fois j’ai fait cette expérience. Je rabaisse un homme, il devient dingue. Même remarque de la part d’un autre homme, il rit ou s’en fiche. Voilà. Tout est dit.

Ed dit: à

« Comment pourrait-il nous faire croire qu’il existe sur terre une femme aussi menteuse, prétentieuse, surgonflée de son importance, pénible, arrogante et creuse, que lui »

Personne ne peut l’égaler.

Chantal dit: à

Merci LVDB 🙂 je ne savais pas.

Bérénice dit: à

Chantal, le fonctionnement d’une société est un plan vaste qui pourtant n’interfère pas toujours dans les comporte individuels. Personnellement je n’aborde pas les êtres avec leur genre mais pour ce qu’ils donnent âge percevoir de ce qui les constitue. Il faut beaucoup aimer les hommes ? Pas plus ni moins que les femmes.

Bérénice dit: à

Comportements, à.

Chantal dit: à

J’ai de la matière pour le colloque de fin de semaine sur les stéréotypes sexistes.

La vie dans les bois dit: à

Et Duras savait de quoi elle parlait a propos des hommes.
Pas comme Darrieussecq , un peu raciste sur les bords, qui va bien avec la sinistre de la macronie, auteur de porno autobio ?

rose dit: à

ah c’est juste derrière les Halles jazzi, Montorgueil ?

rose dit: à

Je ne rabaisse jamais un homme : j’ai bien assez à faire.

Delaporte dit: à

Une sorte de dénouement : Weinstein va se livrer aux autorités américaines dés demain. Alors là, bravo ! Polanski n’a plus qu’à l’imiter ! :

« Accusé par des dizaines de femmes d’agression sexuelle, le producteur de cinéma Harvey Weinstein va se rendre vendredi aux autorités new-yorkaises, ont indiqué plusieurs médias américains. »

Chantal dit: à

« il faut beaucoup aimer les Hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela, ce n’est pas possible, on ne peut pas les supporter. » Duras.

rose dit: à

moi je suis d’accord avec Duras : il faut beaucoup beaucoup aimer les hommes. Parce qu’ils ont été très aimés et que cela les rend très fragiles. Ou alors on se chope un gavroche. Abandonné ayant vécu à la rue. Là, on a ses chances.

rose dit: à

C’est un peu comme Perpignan ; ils sont au centre et ils règnent. Nous on a beau être la mer méditérranée et l’océan Pacifique, eux règnent.

Jazzi dit: à

ça fonctionne aussi dans ce sens : « il faut beaucoup aimer les Femmes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela, ce n’est pas possible, on ne peut pas les supporter. » (Sacha Guitry)

Chaloux dit: à

Il ne faut s’intéresser qu’aux remarques de ceux -hommes ou femmes- qu’on estime, et laisser le reste.

Bérénice dit: à

Il y a autant de femmes détestables que d’hommes, il faudrait pouvoir calculer ça avec des grilles de lecture établir des statistiques. Le problème avec les hommes est que le pouvoir est encore majoritairement entre leurs mains mais pas toujours et que physiquement ils sont plus nombreux à pouvoir contraindre une femme que l’inverse. À cela ajoutons la situation de dépendance économique dans laquelle se trouvent certaines femmes et la situation sera intenable. Intellectuellement les femmes peuvent se défendre et individuellement en dehors de l’obligation d’un collectif fixé par un travail reste â chacune de choisir ses amis, relations.

Chaloux dit: à

Qui a dit qu’il fallait choisir, soit aimer les femmes, soit les comprendre? Je me demande si ce n’est pas tout aussi vrai des hommes. Le mystère, c’est, une fois qu’on a compris, de continuer d’aimer.

Delaporte dit: à

Ce genre d’affaires (Weinstein, Polanski…) ne peut qu’avoir cette fin brutale et réglée comme du papier à musique. Nous entrons, avec cette reddition de Weinstein, dans la phase aiguë du processus judiciaire – qui va avoir le mérite de montrer à la France qu’il faut qu’elle livre absolument Polanski à la justice américaine, afin de mettre un terme à ce scandale qui a assez duré !

Chantal dit: à

…j’ai collé une étiquette avec un bébé qui crie sur ma porte et une petite notice : don’t disturb « Génie au travail ».

Mon fils a rigolé, les mentalités évoluent..

D. dit: à

rose dit: 24 mai 2018 à 23 h 05 min

Je ne rabaisse jamais un homme : j’ai bien assez à faire.

Moi c’est pareil, Rose.
Tout-à-l’heure j’ai vu Roth dans LGL et je l’ai trouvé sans intérêt soit dit en passant.

Chaloux dit: à

Le lècheculat est une occupation principalement masculine, je l’ai constaté toute ma vie, à un degré auquel il me serait difficile de croire si je ne l’avais vu de mes propres yeux. Les femmes sont plus souvent des emme.rdeuses à leur compte. L’un et l’autre aussi pénible.

rose dit: à

C’est hyper fatigant, le couple.
Ils font la sieste après l’amour et lui dit il faudrait replanter cinq cents lavandes là.
Alors, toi aussi tu as fait l’amour parce que c’est avec lui et personne d’autre que toi tu fais l’amour et tu te lèves et replantes les mille quatre cents lavandes.

Et puis, çà c’était le mercredi, le samedi quand le jardinier vient et que tu travailles de huit heures du matin à huit heures du soir, et que le jardinier a amené son fils handicapé pour qu’il se fasse un peu d’argent de poche, et qu’après les douze heures d’affilée de jardinage il faut assurer à l’apéro parce que ton sex-appeal diminuera de manière conséquente la somme versée au jardinier – oui même ton q est monnayble mon bébé-et sept ans après tu apprendras estomaquée et sur le q de nouveau, que le fils avait droit à 20 euros pour douze heures de boulot, et que toi ensuite il t’a demandé et redemandé et redemandé de payer le jardinier parce que in fine c’est l’exploitation de la femme par l’homme le concubinage ; et sur ce point, jamais tu n’as cédé rose.

Mon bibou : d’ici peu reviendra le temps où tu pourras avoir des bras sous les bras sans avoir un horrible romain qui au tableau pendant que tu morigènes yassim de son comportement insupportable au fond d ela classe te dessinera toi, avec les cheveux en pétard et une touffe de poils sous chaque aisselle que tout le monde avait ri mais ri et ri encore.

C’est plus tard que ceux d’à côté, les handicapés encore- ‘tzin tu as un ticket avec les handicapés, se demanderont mais qu’est qu’ils font dans cette classe pour rire autant.
Après que l’autre tordu soit parti celui qui menaçait d’appeler une ambulance quand on hurlait de rire à qui mieux mieux et qu’après on pouvait tellement travailler parce que tu avais foutu dehors à grands renforts d’exorcisme, leurs cauchemars, les divorces, les morts et les assassins et que tu pouvais te consacrer à la langue française, ton grand amour, rose – qui ne t’exploite pas, lui.

Sans doute parce que nous ne baisons pas la langue française et moi ; quoiqu’avec tes cocotes Staub, rose, que fais-tu d’autre que l’amour ?mmmh ? Tu coupes tu sautilles tu frétilles tu mordilles tu bordilles tu crépines.

Ed dit: à

« Je me demande si ce n’est pas tout aussi vrai des hommes. »

Si. C’est d’ailleurs de là que vient la misandrie. Quant on commence à les comprendre (à coups de comportements répétés de la part d’hommes en apparence très différents), impossible de les aimer. J’aimerais être bête. C’est si dûr d’être intelligente et lucide.

Delaporte dit: à

En même temps, avec Ramadan en prison, Weinstein qui se livre, Besson qui va être auditionné quand il sera revenu en France, c’est l’étau qui se resserre autour de Polanski. Les quatre murs qui l’enferment déjà se rétrécissent à vue d’oeil. La justice aura le dernier mot, de son vivant même.

Bérénice dit: à

ED malgré les déceptions et trois sœurs peut être d’ailleurs à cause de ces trois sœurs j’ai souvent préféré la compagnie des hommes, actuellement hommes et femmes sont à égalité, je m’en méfie quand le courant ne passe pas je ne l’éternise pas. De fait je suis vendredi sans Robinson ou l’inverse.

Chaloux dit: à

Ed, l’amour est une fatalité et la bêtise aussi. Comment faire pour que ces deux fatalités ne se rencontrent jamais? Sans solution.

rose dit: à

cet excellent blog littéraire de droite.

on s’oppose, on s’oppose ; cela participe de la survie.

rose dit: à

surtout ça vous déridera un brin…, à défaut de vous déconstruire entièrement.

ouarf

jacques sourit dans sa tombe

Bérénice dit: à

Chaloux, après un certain âge on est plus autre chose qu’amoureux. Une histoire de temps qui a raison de tout. Nulle bêtise, point d’amour, plus d’intersection fatale et coûteuse.

Bérénice dit: à

Pour ces histoires de répétition il existe je crois des théories qui font de nous des abonnés aux mêmes.

rose dit: à

mais au fait, je vous croyais dans un studio parisien pourvu de quadrupèdes félins (pour l’autre), et vous voici en Allemagne ?

Ed va devoir se décarcasser et moi, ben suis écroulée de rire.
Hambourg depuis la jeune femme coupée en morceaux par le scientifique dingue et fétichiste, cela commençait à craindre.

Chaloux dit: à

A partir d’un certain âge on aime et on s’en fout. Assez curieux. Peut-être ce qu’entendait Claudel s’entretenant avec Guillemin.

Ed dit: à

Tout à fait, Chaloux. Aimer, c’est accepter d’être bête. Je ne suis pas certaine que ce fût le sens de votre commentaire, mais tel est mon point de vue.

rose dit: à

gisèle

les artichauts à l’orange de DHH que j’ai malencontreusement loupés ; ils demandent beaucoup de soin et de ne pas blogger pendant la cuisson. Pendant la préparation tu n’as pas le temps.

Elle va revenir DHH.

Bérénice dit: à

Chaloux c’est une de vos citations.

rose dit: à

christiane

j’aime tant votre ouverture d’esprit et votre détermination.

Chaloux dit: à

Ed, je voulais plutôt dire qu’aimer c’est accepter d’aimer des êtres idiots. C’est un calvaire, mais comment l’éviter? Et il y a des compensations.

Ed dit: à

« Ed va devoir se décarcasser et moi, ben suis écroulée de rire. »

Pas compris.

Chaloux dit: à

Certes, j’avais reconnu.

Ma lettre de Flaubert ne soulève pas grande émotion… Sic transit…

P. comme Paris dit: à

Les femmes ? :

Je ne sais pas ce qu’elles ont toutes à vouloir me nourrir.
Peut-être préfèrent elles que j’aie la bouche pleine.

Ed dit: à

Chaloux,

Ah d’accord. Je pense que cela rejoint ce que j’ai dit. Il faut accepter d’être un peu bête soi-même pour aimer des idiots, car lorsqu’on est trop lucide, ces êtres nous révulse plus qu’autre chose.

rose dit: à

Roth, qui ne parle pas de sa mère, on l’aura remarqué.

pour dire cela, encore faudrait il avoir tout lu.

Parfois, on constate que tel écrivain ou tel cinéaste est vraiment dans un refrain lorsqu’il écrit ou qu’il filme ; et parfois, là ce sont petites merveilles, on constate avec tendresse qu’il /elle ne fait pas du sur place mais que ses cercles concentriques s’élargissent doucement et notre point de vue ou esprit critique de même, mené par la main.

rose dit: à

argument genre « j’ai une maladie honteuse, un secret entre nous » et hop dans 90% des cas l’affaire est dans le sac

c’est plutôt j’suis malheureux chui tout seul, je bande je bande, alors toi tu sais plus où te foutre, il a l’air malheureiux et tout seul et il bande et schplaf. tu l’as dans le baba.

T’es chocolat.

L’arnaque de base.

Chaloux dit: à

Ed, je ne vous suis pas. Un être peut fasciner, susciter le désir et la passion, par tout autre chose que son intelligence et même que sa beauté. Son histoire, sa façon de se mouvoir -Stendhal disant que telle femme descend d’une voiture avec génie- etc. Je ne crois pas beaucoup à l’amour accord sauf dans le cas d’une conjugalité voulue, recherchée, mais ça pose -et résout- d’autres problèmes, – plutôt à son côté exploration de l’humanité. En la matière, j’ai été assez bien servi, et je continue de l’être. Il faut aller là où il reste des choses à découvrir. C’est aussi une fatalité, en un sens, mais qui garde un certain intérêt.

rose dit: à

ai tout rattrapé

vais me coucher

mal au dos persiste. Peut être faudra-t’il amputation, ou corset comme Frida ; je vivrais alors couchée. Peignant au plafond. Je l’ai dit récemment à une artiste peintre -que j’avais de spinceaux au bout des doigts- et, bizarrement, non seulement elle ne s’est pas moquée de moi, mais en plus elle m’a dit qu’elle aussi avait commencé comme cela, après des travaux de rénovation dans le bâtiment.

Un des problèmes consistant à – non pas je vous aime avec votre cinéma- mais ce cinéma c’est moi.

rose dit: à

Pas compris.

c’est Clopine qui me fait rire parce qu’elle est adorable ; elle suit vos mouvements à Hambourg, en Angleterre, en Allemagne à Paris.

Écroulée de rire peut-être parce que je ne bouge pas depuis longtemps/

Ed dit: à

Chaloux,

Ce que vous dites abonde dans mon sens, en réalité. Aimer, c’est accepter d’être séduit, certainement pas de trouver quelqu’un intelligent. C’est pourquoi je parlais d’accepter d’être bête, d’accepter un être bête. Mais c’est un mouvement parfaitement incontrôler car à aucun moment la bêtise de l’autre n’est décelée. Si elle l’est, c’est la fin des haricots et le signe que l’amour s’en est allé. Je parle de deux mouvement concomitants et étrangers à toute rationnalisation. On ne tombe pas amoureux de l’intelligence de quelqu’un.

Ed dit: à

incontrôlable. Tin pourquoi je vois toujours les fautes après avoir publié ?

Ed dit: à

Ok, rose. Mais je ne suis jamais allée en Angleterre. Désolée de raconter ma vie ah.

Chaloux dit: à

Ed, on peut malheureusement aimer longtemps une ou plusieurs idiotes -je me place à mon point de vue- même en sachant de quoi il retourne, j’en suis la preuve. Amour et intelligence ont fait tardivement bon ménage dans ma vie.

rose dit: à

La provocation permanente pour qui a vu l’esplanade du dôme

« Nous présentons nos excuses à l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël et à l’ambassade », a réagi Ahiya dans un communiqué.

même sur yahoo, c’est dire.

Chaloux dit: à

Ça ne s’arrête que le jour où on a compris pourquoi…

rose dit: à

Désolée de raconter ma vie ah.

ce n’est pas le sujet qui est et reste la littérature, mais cela fait partie du challenge ; pas besoin de vous en excuser.

Widergänger dit: à

Ed dit: 24 mai 2018 à 23 h 47 min
Tout à fait, Chaloux. Aimer, c’est accepter d’être bête.
____________
Faut dire que pour certaines, on n’a pas besoin de beaucoup les forcer…

Ort dit: à

@Chaloux
Merci de la lettre, pour ma part une découverte (dans la Correspondance de Flaubert, j’ai piteusement calé au 2e tome, les années 1850s – aprés avoir été emballé pourtant par le 1er, lettres de jeunesse, du voyage en Orient… le reste attend depuis sur une étagère que l’envie revienne) – anecdote qui ne va certes pas me réconcilier avec l’homme ni me détromper de mes préjugés sur le bouquin.
Et pourtant, il y a aussi ce passage de l’Insurgé, où Du Camp reconnaît Vingtras-Vallès déguisé en brancardier et qu’il laisse filer, lorsqu’un mot de lui suffirait à le faire fusiller sur le champ. Comme quoi rien n’est simple.

Widergänger dit: à

Mais si ! Pas pour vous, et on l comprend sans peine quand on vous lit… Mais lisez plutôt ce qu’écrit sur l’amour C.G. Jung, et vous verrez que ce qui séduit surtout une femme chez un homme, c’est son esprit, pas sa bite. L’amour est dissymétrique ; c’est la grande différence avec un homme, qui est d’abord et avant tout sensible à un corps, un beau cul, une taille de guêpe, une belle gueule, des seins de rêve. Le reste ne vient qu’après. Il n’y a aucune compréhension mutuelle possible entre un homme et une femme sur ce plan. Ils fonctionnent selon deux logiques totalement opposée. Mais c’est la nature qui le veut ainsi, Dieu a pourvu à tout.

Ed dit: à

« on peut malheureusement aimer longtemps une ou plusieurs idiotes -je me place à mon point de vue- même en sachant de quoi il retourne, j’en suis la preuve. Amour et intelligence ont fait tardivement bon ménage dans ma vie. »

+1

rose dit: à

0 h 33 min

Amen

>Ed, bonne soirée

on peut aussi avoir un topo sur la conjonction de Sirius qui frôle la lune à quarante deux degrés de longitude ouest et fait que l’asymptote, cette idiote frôle la droite, et la mette en boîte.

Chaloux dit: à

Blabla, on voit bien que tu n’y connais strictement rien. Rien n’est plus complexe que ce qu’une femme cherche chez un homme, et ce n’est certainement pas son esprit. Tu ne sais vraiment rien de rien. Comment veux-tu écrire?

D. dit: à

car à aucun moment la bêtise de l’autre n’est décelée.

Je le confirme : à aucun moment.

Bérénice dit: à

Il voulait dire que l’amour rend aveugle ou con, c est comme on veut.

D. dit: à

Quelque chose de ne vas pas, Rose. Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas mais enfin il y a 900 pieds de lavande de différence dans votre histoire. Où sont-iles ? http://www.dailymotion.com/video/x17wnug

Ed dit: à

Bonne soirée, rose.

Chaloux,
Je pense que le p-uceau voulait dire que la femme recherchait plus l’esprit chez l’autre que l’homme. Honnêtement, l’homme se contente, même si ce n’est que dans un premier temps, d’une apparence physique agréable. Je ne peux m’empêcher de trouver cela scandaleux, mais c’est ainsi. Je sais à quel point mes indignations sont vaine.

Chaloux dit: à

@Ort

Les souvenirs de Du Camp sont assez croustillants du point de vue de la méchanceté pure et d’une certaine tendance à s’idéaliser. Même avec Baudelaire, est-ce que tout le monde n’a pas les cheveux verts? etc. La pauvre Elisa Schlésinger en prend aussi pour son grade, sans parler de Flaubert lui-même. Cela dit, on imagine ce que dut être la souffrance de cet homme cerné par les génies et qui n’avait tout au plus qu’un solide -on ne peut pas dire honnête– talent d’essayiste, -son Paris est intéressant-. Dommage toutefois qu’on n’ait pas, à ma connaissance, davantage de ses lettres (voir celles qui concernent ses amours dans le tome 2 des la correspondance de Flaubert. Et l’échange bien connu, au moment de la prépublication de Madame Bovary, est assez symptomatique de ce qui va suivre).

Clopine Trouillefou dit: à

Moi je l’aime bien Louise Colet. Dans la correspondance (découverte et lue grâce à Paul Edel, je le rappelle systématiquement parce que ça doit l’agacer un peu – vu que c’était tellement facile de me conseiller cette lecture, c’était pas un grand risque pardine, alors je souligne les bons conseils de Tonton Paul, c’est ma petite vengeance à moi), le passage où elle demande son aide financière à Flaubert est vraiment émouvant. Et la lettre dans laquelle Flaubert la lui refuse, au motif qu’il ne faudrait surtout pas que le train de vie de sa mère puisse souffrir d’une quelconque façon d’une amputation, même minime, des ressources de la maison, est une somme de cruauté, d’inconscience satisfaite d’elle-même et d’égoïsme bien compris. J’avais le coeur si serré en lisant ça que j’ai rédigé une « lettre à Flaubert » qui lui disait de ne surtout pas envoyer ça à Louise la fière… Lettre adressée de façon posthume, évidemment, et bien entendu la rupture suit de près l’épisode. N’empêche : quand on a bien conscience de la condition de la femme en ce temps-là, qu’on voit dans la correspondance à quel point Louise a participé à l’élaboration de l’oeuvre de Flaubert, à quel point il l’a draguée aussi, et ce pour cette sordide conclusion (Louise avait vraiment besoin de ce pognon), on se dit, on se dit que Flaubert avait tout, parfois, du sale type.

S’il ne devait y avoir qu’un motif pour lequel je suis contente de n’être pas née plutôt, ce serait bien celui-là : être d’une génération qui a su gagner sa vie en se passant parfaitement du moindre centime masculin. C’est Virginia qui m’avait soufflé cela, pardine. Je suis la seule fille de ma famille à n’avoir pas dépendu du salaire d’un homme, et a pouvoir me nourrir, moi et les miens, à égalité. Ca change tout, et cette pauvre Louise, qui savait écrire, avait du succès, mais n’avait pas pensé à faire comme Aurore Dudevant et à se travestir en homme, ce qui a permis à George Sand de jouir d’un succès de curiosité au départ et d’amorcer ainsi la pompe à phynances (pour le dire comme Ubu), a dû s’abaisser à demander de l’argent que son amant lui a refusé comme on envoie un ramponneau, une gifle, eh bien bibi cela la rend encore plus sympathique à mes yeux…

Bérénice dit: à

D, vous aussi vous ne decelee pas facilement, il faut du temps, de l’usage, un effritement du vernis au besoin même se munir des outils pour gratter quand le véritable composition du tableau vivant résiste à l’observation.

Chaloux dit: à

Ed, on ne peut pas généraliser. Je n’étale pas davantage mes connaissances sur le sujet, mais si on peut affirmer sans crainte de se tromper que l’humanité est un vaste champs de cognards (sic), il n’en est pas moins également un large champ de cognasses.

Ed dit: à

Chaloux,

J’ai répondu longuement et la page a buggé au moment de publier le commentaire. Pour faire court, oui, oui, oui et oui. Je suis la première à avoir souffert des femmes.

Chaloux dit: à

N’être pas née Pluto? Clopine, on ne peut tout de même pas comparer le talent de Louise Colet avec celui de George Sand qui est, au moins, une très grande épistolière. (Avez-vous lu la Correspondance Sand-Flaubert? On a dit que c’est le plus beau livre du XIXe siècle, une pure merveille, bouleversante. L’affection et même une certaine forme d’amour, en dépit de certaines réticences de part et d’autre, surtout du côté de George au moment où elle reçoit Flaubert à Nohant -extraits de ses carnets-, y est tellement sensible que je ne connais rien d’aussi intense si ce n’est La princesse de Clèves-).. Colet, à côté, c’est vraiment du pipi de chat. La poésie, un jour, m’a dit tu seras reine etc. Il existe un livre très amusant, La belle madame Colet d’un certain Mestral Combremont. (Il fut un temps où à chaque fois que j’en trouvais un exemplaire je l’achetais pour l’offrir autour de moi).

Bérénice dit: à

Oui chaloux on compte aussi les incompatibilités. Vous avez l’air fâché, chacun a un niveau d exigence différent, ensuite personnellement je ne sais plus qu’elles qualités me seduirai ent mais incontestablement la magie ou son absence échappé à notre volonté. Pour le souvenir de ce qu’elle a été dans mon parcours.

Chaloux dit: à

Pour vous dire le fond de ma pensée, Béré, je crois que la vie d’un homme commence le jour où il refuse le harnais. Je n’en dirai pas davantage.

Bérénice dit: à

Le phénomène de la séduction à été étudié par les scientifiques et sur ce point nous ne différents pas des animaux. Les femmes assurent par leur choix la sécurité de leur future progéniture et les hommes de la fertilité de la femme s’orientent par des caractères plus physisues. Je dirai qu’avant ils voulaient des belles qui savaient s’écraser et que maintenant pour satisfaire leur ego ils veulent des femmes belles intelligentes sensibles qui ne seront pas forcément effacées mais des partenaires comme pour une entreprise , pour le long terme. Ppur du court terme tous les profils se mélangent. Carpe diem.

Chaloux dit: à

Amour et conjugalité, ce n’est pas la même chose. Je suis persuadé que la plupart des hommes et des femmes mariés passent leur vie à penser à quelqu’un d’autre. Faute de quoi le couple ne serait pas supportable.

Bérénice dit: à

Avant de décider de former un couple et avant que les sentiments s’étoffent il y a la rencontre, l’amour fou, le charme des débuts sur quoi on parie.

Chaloux dit: à

L’amour est toujours au dehors. Il ne peut pas se tenir ailleurs. Dès qu’il entre au foyer, il faudrait lui donner un autre nom, -ce qui certes ne le dévalue pas, mais je connais tout de même assez peu de gens à qui celui-là peut suffire longtemps. Il faut regarder les choses en face.

Bérénice dit: à

Je vous remercie de m’avoir permis d’accéder à votre vision édifiante de la chose . Elle pourra m’aider si l’occasion d’aimer se présentait , ne pas l’empaqueter.

christiane dit: à

Je viens de terminer ce beau livre de P.Roth Un homme – traduit par Josée Kamoun pour Gallimard.
Je relis quelques passages du billet de Passou sur ce roman :
« Un homme (Everyman) raconte un homme ordinaire qui ne sait plus où il en est à l’heure de son propre bilan. Sombre, morose, mélancolique, il se souvient. Son destin n’est pas celui qu’il s’était souhaité ni promis… »
Oui, il y a bien dans ces lignes la justesse de ce roman, sa froideur, sa lucidité, ce ton désabusé qui sourd dans ce voile d’ironie posé sur ce corps de plus en plus dégradé et fragile, sur cette vie devenue imparfaite mais aussi ce passage plein de nostalgie sur l’enfance au bord de la mer. Une sorte d’ennui aussi sur le tard de sa vie quand il doit renoncer à ce qu’il aimait et qu’il ne lui reste que les regrets, les désillusions. Une façon de révéler la vie par ce négatif…
Il semblerait qu’il a commencé ce roman le lendemain de la mort de son ami Saul Bellow (lu dans un entretien mené par Nathalie Crom).

Delaporte dit: à

Dans le Figaro d’aujourd’hui, il y avait deux articles de Neuhoff sur Roth. Neuhoff a dû certainement faire un effort pour vaincre sa paresse et écrire ça, notamment le premier, assez consistant où il évoque l’intérêt que représentait pour lui Roth. Ce qui semble étonnant. Par quelle magie un Neuhoff peut-il être intéressé par un romancier comme Roth. Aussi bien, Neuhoff a appris à tout avaler, depuis le temps qu’il est journaliste, qu’il tente d’écrire. Le plus drôle, le plus pittoresque, est que dans les deux articles Neuhoff mentionne la manière dont Portnoy se masturbe avec du foie de vau. Cela a dû impressionner Neuhoff, du coup il en reparle, il nous remet le couvert… Je n’aimerais pas être à la place de Roth : voir faire ma nécrologie au Figaro par un Neuhoff, qui ne parle que de branlettes et de foie de veau, c’est pas sérieux. Roth a passé sa vie à écrire, et c’est pour ce résultat minable ? Ainsi va la vie. Remarquez, au Monde c’est encore pire, c’est Savigneau qui s’y colle. De quoi mourir une seconde fois !

Delaporte dit: à

Neuhoff a écrit deux articles, mais le deuxième est très court, sur le cinéma. Neuhoff n’a pas l’habitude d’une surcharge de travail, et il a bien raison. Il faudrait d’ailleurs qu’il arrête d’écrire une bonne fois pour toutes : tous ces efforts (vains) vont risquer de l’achever – ce qui ne serait pas une mauvaise nouvelle, pour une fois.

Delaporte dit: à

Qui fera la notice nécrologique de Neuhoff quand il mourra ?

rose dit: à

(Portugal, chièndent, Juanito)

à quel point il l’a draguée aussi,

et baisée si j’ai bien lu wikipedia hier au soir.

rose dit: à

D

les 900.
j’ai vécu avec un proxénète agricole. Il m’a mise aux champs. C’est une métapbore de comment l’homme exploite la femme. Et c que ne dit pas Clopine, je le lui avait expliqué à lui, il ne le savait pas -pourtant sa première femme bossait 72 heures par semaine pour lui, vante l’autonomie financière de la femme mais n’insiste pas sur la double si ce n’est triple journée que cela implique…

Je ne sais toujours pas si vous vous moquez de moi.

rose dit: à

d’une apparence physique agréable.

chai pas. Dirai sommairement que l’homme a besoin que la.femme soit belle pour le mettre en valeur, lui. Parce qu’il se considère comme l’axe de rotation.
Alors que la femme, elle a ce truc inouï de chercher dans l’autre sa part magnifique son aura incandescente sa bonté immuable. C’est ce qui explique Quasimodo et Esméralda dans Notre Dame de Paris. Elle le rend beau. C’est la transfiguration de l’amour.

rose dit: à

D
je me suis pacifiée avec lui et lui garde immense tendresse. C une page de ma vie qui m’a énormément bouleversée. Ce que je suis je le lui dois comme aux autres hommes que j’ai aimés.

rose dit: à

christiane

pas encore eu le tempo de finir le film sur l’Argentine, mais je vais le faire.
Rio de la Plata, Magellan de Stefan Zweig.
Quand vous êtes sur l’océan en paquebot transatlantique et que vous arrivez dans l’embouchure de ce grand fleuve, vous êtes comme encore en mer.
À votre droite, plus loin et aujourd’hui Montevideo capitale de l’Uruguay.

À votre gauche, Buenos Aires, capitale de l’Argentine.

Lorsque Magellan arrive là avec 5 embarcations, il en met trois en attente dans l’estuaire et envoie deux navires explorer.

Ils mettent quinze jours à s’enfoncer et à revenir bredouilles.

On reconnaît que c’est un fleuve à sa couleur orangée son eau saumâtre et son absence de clarté des fonds sous-marins. Il faudrait que je cherche pourquoi Buenos Aires ( les bons airs, c’était pourtant noyé sous les moustiques) s’est établie là dans l’estuaire du rio de la Plata.

cordialement christiane

rose dit: à

in wiki
car elle fut fondée sur une colline exempte de l’odeur du marais.

je ne vois pas trop où est la colline. cette ville semble plate.

rose dit: à

pour moi c’est la femme à qui un met le harnais dans le couple, qui porte un joug, extrêmement pesant.

connais deux exemples inverses. Un des deux m’ a dit gentiment que si un accepte cela c’ est qu’ il est d’ accord. Le second a l’ air heureux, ne débat pas. Et ne se débat pas non plus. Les deux sont très attachès à leurs épouses qui tiennent les rênes.

L’ une et l’ autre ne me conviennent pas.

rose dit: à

manières de vivre la conjugalité.

bonjour à tous, surtout à Ed qui bourlingue pas mal…

radioscopie dit: à

Pour retourner au sujet, vu hier soir LGL spécial P. Roth. Le film où Busnel donne la parole à l’écrivain ne manque pas d’intérêt. En revanche, son invité (Alain Finkielkraut) a été insupportable de fatuité comme à l’accoutumée. Il est allé jusqu’à déclarer que P. Roth lui ayant transmis un manuscrit pour avis, il lui aurait emprunté une observation qu’il avait faite. Qui peut croire cela ? De même que ce titre de « philosophe » dont l’affuble Busnel et qu’il ne prend (évidemment) pas la peine de démentir.

Phil dit: à

Les journalistes ont la mémoire courte, dear Radioscopie. Grâce à Finkielkraut certains parlent maintenant de Renaud Camus comme un philosophe, c’est proprement mettre la société cul par dessus tête.

Chaloux dit: à

J’ai trouvé Finkie intéressant et tout à fait crédible. Et durant l’entretien, j’ai mieux compris ce qui me déplait chez Roth. Son histoire de réunion d’anciens élèves, par exemple. Est-ce que Kafka qu’il dit aimer aurait eu l’air d’avoir réussi? Le raisonnement américain dans toute la splendeur de sa bêtise. Réussir en littérature, ce n’est pas cela. Roth semble avoir été un bon vivant. Sera-t-il un bon mort? On verra bien.

Ed dit: à

Bonjour rose,

Moi bourlinguer ? Je suis plutôt une acharnée du travail avec la lecture pour seul loisir. Et encore.

renato dit: à

«…c’est l’étau qui se resserre autour de Polanski. »

Vous avez un sérieux problème, là. C’est vrai que Polanski est un gars foncièrement antipathique ; mais il faudrait mettre fin à votre croisade, car la première coupable dans ce cas est la mère de la victime. Bon, il est aussi vrai qu’il ne faut pas sauter les gamines que des mères ambitieuses et sans scrupules nous jettent entre les pattes… mais ce n’est qu’une question d’éducation… et vous aussi vous devriez en faire preuve en vous informant comme il faut relativement à l’affaire, et pas réagir au nom Polanski comme un animal spinal.

radioscopie dit: à

Certes Phil, et ce n’est pas là le moindre de ses paradoxes. Le même Finkielkraut qui vitupère contre le « tout se vaut » et l’absence de hiérarchie conduisant à « la défaite de la pensée » y contribue abondamment. Pour son plus grand profit, apparemment.

radioscopie dit: à

De là à prétendre que son aura s’étendrait jusqu’au fin fond du Connecticut, il faut être diablement crédule pour avaler pareille billevesée.

renato dit: à

Il y a-t-il un modèle de « réussite en littérature » au quel se conformer ?

christiane dit: à

Bonjour Rose, votre traversée nocturne fut tumultueuse. Je n’ai pas tout compris dans ces batailles de lavande, de rapports houleux homme-femme. quand vous évoquez Gombrowicz je pense au livre autre dont je sors à peine : Un homme de P. Roth. C’est cela aussi la lecture si l’on veut être présent à un auteur, la mémoire du livre précédent se met en veille le temps d’une lecture. Le travail qu’il fait dans ce livre sur la mort, la vieillesse, l’hôpital, la dégradation du corps noie complètement les quelques pages médianes où il revient à son obsession préférée : regarder à la loupe les gestes de partenaires pendant le rapport sexuel. Ces quelques pages sont comme le rêve érotique d’un presque agonisant. Éros et Thanatos.
Pour en revenir à vos préoccupations, Chaloux a écrit en peu de mots, je ne sais plus à quelle heure, ce mystère de la rencontre. Cage à deux… marécages de la solitude… bonheur éphémère… tendresse et compagnonnage… la palette est nuancée.

Jazzi dit: à

Comment s’appelle la journaliste qui l’interroge ?

Chaloux dit: à

La seule réussite littéraire, c’est de durer.

Chaloux dit: à

… Comme Shakespeare, avec un vaste temps d’oubli.

renato dit: à

Imaginez, Jacques, l’enfer des ses années de collège… et peut-être après, même.

Jazzi dit: à

« Il y a-t-il un modèle de « réussite en littérature » auquel se conformer ? »

Avoir le Goncourt, pour un français, et figurer, de son vivant, dans la Pléiade, ou le Nobel pour tous les autres, renato. Là, la réussite est synonyme de consécration, et l’écrivain peut mourir en paix, il est assuré d’une éternité relative !

renato dit: à

Pas sûr, Jacques, même relative : le temps est tellement con.

renato dit: à

Merdre ! 9 h 07, je suis en retard.

Jazzi dit: à

La seule réussite pour un écrivain, c’est d’écrire un beau livre ou un bon poème…

Chaloux dit: à

Certes, Jazzi, mais il faut que le livre reste beau et le poème bon. Il faut donc qu’il dure…

Bérénice dit: à

Rose, je repensais au ressenti entre homme s et femmes et aux conclusions subjectives auquel il nous amène. Il y a peu et par hasard j’écoutais distraitement des people répondre à cette question ,Que lisez vous ? Naguy de Taratata répondit qu’il s’en tenait au dictionnaire , en cela il ne perd pas son temps, nous ne disposons jamais d’assez de mots pour exprimer nos maux et quand un impudent rencontre une imprudente , le contraire est un peu plus rare, le recours au lexique aidera à évacuer la peine , la déconvenue, l’humiliation, la blessure légère ou profonde, la trace irrémédiable de ce commerce. Plutôt qu’à se lamenter il nous faut circonscrire le point de nécrose, percer l’abcès pour enfin guérir.

Bérénice dit: à

Chaloux, parler du défunt sert quand même un peu à se mettre en valeur, j ai regardé cinq minutes. J ai bien aimé le témoignage de la traductrice.

Bérénice dit: à

Roth ne me semble pas imodeste, il s’en tenait â son travail sans prétendre atteindre les neiges éternelles, non?

Jazzi dit: à

Qui connait mieux l’oeuvre d’un écrivain que son traducteur, Bérénice ?

P. comme Paris dit: à

L’éternité relative est-elle quantifiable ?
En vérité je vous le dis :
Fumée, tout est fumée.

Jazzi dit: à

C’est justement parce qu’il dure, que le livre ou le poème sera beau et bon, Chaloux, nonobstant ce que l’on aura dit ou pas de l’auteur de son vivant…

Jazzi dit: à

L’éternité est forcément relative, P. comme Paris, puisque l’humanité disparaîtra un beau jour, comme elle est apparue…

Jazzi dit: à

D’un néant l’autre…

Jazzi dit: à

Il n’y aura plus personne pour se souvenir, sinon les pierres et fossiles ?

christiane dit: à

Jazzi,
je vous trouce un peu pessimiste ce matin avec cette rencontre des « néant »…

Bérénice dit: à

Jazzi, je n’en sais rien mais ces deux là se connaissaient bien et travaillaient ensemble, au son, à la musique et de longue date. Ils collaborateur , l’une recevant l’assentiment de l’autre , ce n’était pas seulement une transaction à distance dans un but commercial. Chacun tentait d’aider l’autre dans un souci de respect du texte, de son esprit .

Bérénice dit: à

Collaboraient.

P. comme Paris dit: à

Nos atomes et nos pensée, Jacques.
Fumée vous dis-je.

Bérénice dit: à

Jazzi, Sept milliard âge anéantir avant d’arriver âge la ruine et l’anéantissement ce prendre du temps, nous n’y serons plus.

Bérénice dit: à

À anéantir, à la ruine.

Jazzi dit: à

Pessimiste ou lucide, Christiane ? Crois bien, cependant, à ma joie tragique !

Jean dit: à

« Il y a-t-il un modèle de « réussite en littérature » auquel se conformer ? »

Avoir le Goncourt, pour un français (Jazzi)

jazzi blague, je crois. Il suffit de consulter la liste des lauréants depuis les origines pour constater que les 2/3 (au moins) sont complètement oubliés aujourd’hui.

Phil dit: à

Il n’y aura plus personne pour se souvenir, sinon les pierres et fossiles ?

La bonne littérature se charge du souvenir, baroz. Lisez Rodenbach sur « le lent conseil des pierres ».

Nicolas dit: à

Vous ne regardez pas plus loin que le bout de votre nez, si tout s’arrête cela peut durer longtemps, dans 3000 ans une vie ne sera pas suffisante pour lire tous les chefs d’oeuvres que l’humanité aura produite, sauf si on s’implante une carte mémoire et qu’on télécharge tout ça en 3 millièmes de seconde, encore faut il faire la différence entre savoir et connaissance. Il nous faudra plus qu’une carte mémoire, un cerveau augmenté et alors l’infini sera à notre porté.

christiane dit: à

@Jazzi dit: 25 mai 2018 à 9 h 48 min
Il y a en toi ces ombres et ces lumières des pays méditerranéens. Oui, la joie tragique.
J’avais enregistré la G.L. que j’écoute en ce moment. L’entretien avec P.Roth est émouvant et digne. Il évoque les quatre romans qu’il réunit sous l’étiquette Némésis, dont celui que je viens de lire. Il évoque le fait qu’à partir de 60 ans on enterre au moins six amis par an, qu’on constate l’échec de bien des vies, les maladies qui invalident, la fatalité de la la fin de la destinée humaine. Il prend ses distances avec Portnoy tout en expliquant dans quel état d’esprit et de jeunesse il l’a écrit. C’est bien.
Quant à A.F. , je fais l’inverse de vous, je l’écoute mais ne le regarde pas.. Qu’il a écrit ces livres dans cette mélancolie.

Patrice Charoulet dit: à

Je ne comprends pas comment fonctionne ce blog.
Un. Pierre Assouline écrit des textes très remarquables, très fouillés et qui pourraient servir de base à des commentaires pertinents et variés.
Deux. Une foule de commentateurs sous pseudos qui ne parlent pas du texte d’Assouline , qui semblent parfois ne pas l’avoir lu du tout, et qui parlent de la pluie et du beau temps.
Vive la liberté d’expression mais une charte serait de mise.
N’ayant jamais lu une ligne de Philippe Roth,je ne peux commenter que le fonctionnement du blog.

Ed dit: à

Patrice Charoulet,

Vous faites exactement ce que vous critiquez hein.

D. dit: à

Je regrette, Monsieur Charoulet, mais moi je ne trouve pas ce texte remarquable et je l’ai dit.
Par ailleurs j’ai tout lu de Roth et je déconseille sans détours. C’est une lecture inutile et malsaine.
Je n’y peux rien si les gens préfèrent parler chiffon, concombre ou lavande. Ce n’est pas moi qui a introduit ces sujets. Alors ne généralisons pas, Monsieur Charoulet.

D. dit: à

ait introduit

D. dit: à

ais introduit

Jazzi dit: à

Au moins les 9/10e, Jean ! mais j’ajoutais « Et être publié de son vivant dans la pléiade », ça limite…

Janssen J-J dit: à

Fugacités, en remontées de pente…
Drôle d’idée d’aller planter trop de pieds de lavande crapuleux après la sieste, d’expérience, on sait bien que ça fait toujours mal aux reins, hien ! – N’accablons pas l’AF : s’emporte toujours sous le coup de l’émotion, et puis parkinson le guette, on voit qu’il lutte, on craint le jour où va perdre ses facultés, que l’pourra plus se convaincre à lui-même. – Josée Kamoun : de très beaux restes, et une réponse élégante sur la prétendue miso de roth : « on a parlé de traduction, d’homme à homme » (declaporte dépité, colpine et moi, ravies). YQ : toujours aussi breton mâlo. – Conversion de Ch. durant sa nuit (magnificque !). OK… Gigi, j’laissons les menteurs tranquilles, finalement, il a raison.
BJ à toussent, et « chacun sa merde » comme dirait notre grand écrivain qui bosse dur sur la paresse.

Lavande dit: à

J’ai oublié de préciser que c’est passionnant mais vous l’aviez deviné bien sûr.

Janssen J-J dit: à

@ Je n’y peux rien si les gens préfèrent parler chiffon, concombre ou lavande.

Moi, je ne cause que de mes voyages interstellaires et de mes repas du soir quand je suis au repos. Et surtout jamis du contenu de mes innombrables lectures de philip roth que je déconseille fortement à ceux qui voudraient s’y risquer, les laissant avertis, à leurs risques et puérils 😉

Janssen J-J dit: à

@ ce n’est pas moi qui ai introduit,(j’ai introduit) –

NB… j’essaie de me corriger, mais j’y arrive pas bien tout seul ; c’est mon régime alimentaire qu’est pas au point, je crois.

Paul Edel dit: à

Ils sont pas bien exigeants du coté de la Princesse des Asturies.

D. dit: à

ai introuduit

D. dit: à

Cessez de me perturber, JJJ.

Delaporte dit: à

« vous devriez en faire preuve en vous informant comme il faut relativement à l’affaire, et pas réagir au nom Polanski comme un animal spinal. »

N’ai-je pas le droit de donner une libre interprétation des événements tels qu’ils se présentent. Qu’est-ce que c’est que cette remarque qui voudrait bâillonner celui qui fait de justes considérations ? Vous n’êtes pas le censeur du blog !

Jazzi dit: à

(AFP) – L’écrivaine française de romans policiers Fred Vargas a reçu jeudi en Espagne le prestigieux prix Princesse des Asturies de littérature pour son oeuvre liant « intrigue, action et réflexion »
« Son écriture mêle intrigue, action et réflexion avec un rythme qui rappelle la musicalité caractéristique de la bonne prose en français », a souligné le jury, jugeant que l’oeuvre de « portée universelle » de Vargas avait permis la « revitalisation » du roman policier.
Le dernier prix Princesse des Asturies de littérature a été décerné l’an dernier à l’écrivain polonais Adam Zagajewski. Mario Vargas Llosa, Paul Auster ou Philip Roth, décédé mardi, l’ont aussi reçu. »

Jazzi dit: à

Et pas Passou ! ça l’aurait bien aidé pour sa naturalisation !

DHH dit: à

@ROse dit à 23h 50
« Elle va revenir DHH »
mais je ne suis jamais partie ;simplement n’ayant rien de particulier à dire sur le sujet du billet, ne repérant , pas de conversation dans laquelle je pourrais m’introduire , je me tais ce qui ne m’empêche pas de tout lire:
mais aujourd’hui puisque je suis attendue voici mon grain de sel
Sur Roth d’abord
:J’en ai lu pas mal ,.,Ceux de ses livres dont le contenu est encore vif dans mes souvenirs , ce sont patrimoine ,La tâche et Pastorale… ;mais surtour ce que j’ai preferé peut-etre parce que la nouvelle est un genre bref qui elimine longueurs et scories c’est Bye Bye Colombus
la premiere nouvelle avec ce merveilleux portrait de JAP la jewish american princess dont le père parti de rien a fait fortune en se tuant au travail et aux yeux de qui rien n’est trop beau ni trop cher pour satisfaire les caprices de sa petite dinde de fille qui ne pense qu’a se prélasser avec des copines en robe et sacs griffés.
.Ce personnage de petite fille juive archigâtée par de parents riches qui ne lui refusent rien et vont au-devant de tous ces desirs ,qui sont prêts a déverser leur fortune sur le jeune homme pauvre mais méritant qu’elle veut épouser, on le retrouve dans Match Point .
C’est ce qui m’a fait penser ,à propos de ce film que dans le projet initial de Woody Allen situé à New york, la famille riche mise en scène devait être une famile juive américaine, comme dans la nouvelle de Roth car ces comportements parentaux sonnent un peu faux dans le monde la la gentry anglaise où l’histoire est transposée
La seconde nouvelle raconte avec humour et drôlerie les affres d’un officier juif harcelé par un coreligionnaire, bidasse dans son régiment, qui au nom d’une solidarité dont il se prevaut en permanence et qu’il considère comme allant de soi, le sollicite en toute occasion pour obtenir des passe-droits
Pour Clopine ,ensuite
Puisque Maxime du Camp vous intéresse un bonne biographie celle écrite par mon camarade Gérard de Senneville
et pour Rose:
ne vous découragez pas;réessayez cette recette en vaut la peine

Janssen J-J dit: à

@13.14 ça viendra bien un jour, vu comme c’est parti d’un peu partout…

@ plus bas… J’ai toujours trouvé que des explications mentales empathiques du comportement problématique des intellos médiatisés valaient mieux que des expications critiques, toujours + faciles dans leur gratuité même. Par ex., quand AF veut à tout prix expliquer par un exemple vécu ce qu’esst devenue une remarque faite à son ami, retrouvée sous sa plume, je ne vois pas qu’il s’agisse là d’un mécanisme de vampirisation de la philo sur la littérature, ni même (version plus charitable) d’une pollinisation croisée de leur discipline, comme la question en était induite par lgl. Non, ce dont il était question durant cette interaction de quelques ssecondes, c’était l’illustration maladroite d’une amitié et d’une immense estime de l’un pour un ami perdu. Face aux épidémies de morts, c’est un mécanisme bien naturel de réassurance fréquent chez quiconque, y compirs chez le petit « philosophe nain » survivant à « l’écrivain géant ». Celui-là veut se persuader que leur désir de rencontre fut fécond, parce qu’ils eussent été au même niveau de hauteur l’un de l’autre. Mais, hélas, (tel un wgw-plombé), AF ne voudrait jamais reconnaître la nature de son désir mimétique à PR (chachal ?), encore moins le mépris qu’il se voue à lui-même de n’avoir jamais pu l’égaler en renommée mondiale. Voilà ce qui reste toujours humain et pathétique, plus que critiquable, dans ces impatiences masculines à toujours vouloir expliquer l’universel aux autres, alors que ce masculin ne fait jamais que s’expliquer sur la béance de ses propres manques féminins.
C’est précisément dans l’acuité de cette dimension là que nous émeuvent toujours les juifs athées qui font profession de penser et d’écrire le monde en permanence, sans jamais consentir la moindre place aux femmes juives athées.

Delaporte dit: à

Les caméras du monde entier filment en direct la chute du gros mogul Weinstein :

« 14h47: Harvey Weinstein vient de sortir menotté du commissariat de New York – Il est conduit au tribunal »

Il va être présenté au juge.

Janssen J-J dit: à

Chers erdéliens. Depuis quelques temps, l’ami Sergio ne donne plus signe de vie vie sur son propre blog ni sur celui-ci a fortiori, et les amateurs sont inquiets. Beaucoup d’rdeliens le fréquentent. Si d’aucun.es d’ici ne craignent pas de lui révéler leur adresse IP, auraient-ils la gentillesse de lui demander des nouvelles à :
sergio.7@gmx.fr
(son adresse perso visible sur Amayerling) afin que nous sachions quoi penser ici ou chez lui, par un signe quelconque de sa part.
Je remercie par avance celles et ceux qui se porteraient volontaires pour cette mission d’utilité collective.

closer dit: à

Je viens de terminer la vision de La grande Librairie en replay. Deux ou trois petites choses que j’ai comprises:

L’incroyable bêtise et la malhonnêteté de ceux qui ont tapé ici sur Alain Finkielkraut. Il est intéressant d’un bout à l’autre et il n’y a aucune raison de douter de ses liens d’amitié avec Roth (pourquoi Busnel l’aurait-il invité sinon?) ni du fait que celui-ci envoyait ses manuscrits à quelques amis pour recueillir leurs impressions. L’anecdote du rabbin qui voulait marier Finkie et que Roth aurait reprise est parfaitement vraisemblable et il serait d’ailleurs facile de le vérifier en la retrouvant chez Roth (si quelqu’un veut s’y coller). Il est particulièrement dé.gueu.lasse de se moquer de ses gesticulations et tics nerveux qu’il préférerait sans doute ne pas avoir.

Le populisme littéraire (après tout, pourquoi pas ce mot?) de Busnel se confirme. Aucune des citations qu’il a choisies, ou en tout cas au minimum laissé passer, ne donnent la moindre envie de lire une ligne de plus de Roth. Elles sont plates, faciles, vulgaires et dignes de dialogues de séries B. On est d’autant plus surpris que les dialogues seraient son point fort à en croire les intervenants…

Les petits résumés et esquisses de critiques donnés de ses livres donnent à la fois envie et pas envie de les lire. Ne sont il pas trop marqués par l’actualité politique et donc d’avance terriblement datés? D’un autre côté on ne peut pas rester insensible à ce déluge de compliments qui frôlent l’idolâtrie. Comme j’ai une grande confiance en DHH (et que je crois par ailleurs que les chefs d’œuvre d’un écrivain sont souvent dans les commencements), je serais tenté d’essayer « Good Bye Columbus » et peut-être un livre qui ne serait pas trop dépendant de l’actualité…Si quelqu’un a une idée…

Janssen J-J dit: à

@14.58, Vous êtes vraiment malsain comme prétenud chrétien, pauvre delalourde. Que voulez-vous de plus pour vous faire jouir ?… que la foule le lynche en direct ?…

DHH dit: à

@closer
si vous ne voulez pas un livre en prise sur l’actualité essayez l’uchronie « complot contre l’Amerique » qui vaut à mes yeux essentiellemnt par le portrait qu’il dresse d’une famille de la classe moyenne américaine d’entre les deux guerres

DHH dit: à

tout le monde sait -il ici que Fred Vargas a une double vie?
connue pour ses polars dans le monde entier ,elle jouit sous son vrai nom d’une autorité mondiale comme spécialiste des maladies véhiculées par les rats(je crois, ou quelque chose d’approchant) sujet dont elle est la papesse au CNRS
si elle décidait d’abandonner une de ses vocations au profit de l’autre de quel côté serait la perte pour la société ?

gisèle dit: à

DHH 15h37 . Tout le monde le sait, ici, ailleurs et même sur Wiki , Que Fred Vargas est un hétéronyme, comme on dit, et que la romancière, sous son vrai patronyme,a eu, a encore ? une activité scientifique.
Il y a bien d’autres cas semblables ..

Claudio Bahia dit: à

closer dit: 25 mai 2018 à 15 h 06 min

+ 10 à chaque §

DHH dit: à

@gisele 16H 20
je suis curieuse de connaître d’autres cas semblables.Si vous les avez en tête indiquez les moi Je parle de vrais scientifiques ou de vrais professionnels pas d’hommes politiques qui commettent de temps en temps un roman, comme Edgar Faure ou d’écrivains qui ont une activité alimentaire subalterne dans l’administration comme Robbe-Grillet ou Kojève

Clopine Trouillefou dit: à

DHH, vous avez fait erreur : ce n’est pas moi qui m’intéressais à Maxime Ducamp, le pote à Flaubert… Mais je suis bien contente de vous lire quand même.

Clopine Trouillefou dit: à

Ah oui, tenez, DHH, tant que vous êtes là. Le dernier livre d’Edouard Louis s’achève sur une phrase : « la personne que tu es devenu ».

Il s’adresse à son père, un homme, certes.

Mais néanmoins j’ai sursauté, car bibi j’écrirais ça plutôt comme : « la personne que tu es devenue ».

(Z’ont pas de correcteurs, au Seuil ?)

Car si c’est moi qui ai raison et que la faute est manifeste, ça la fiche mal, non ? Surtout sur la dernière page d’un mince livre, qui en contient à peine 85… Et semble donc facile à corriger de bout en bout…

Claudio Bahia dit: à

Delaporte dit: 25 mai 2018 à 14 h 58 min
Les caméras du monde entier filment en direct la chute du gros mogul Weinstein :
« 14h47: Harvey Weinstein vient de sortir menotté du commissariat de New York – Il est conduit au tribunal »Il va être présenté au juge.
Après un petit détour de 15 jours, je reviens sur mes pas, ici.
Delaporte vous faite une fixation, vous n’êtes pas bien dans votre corps, ce nêst pas possible, vous êtes malade de haine, de vengeance, de rétorsion. Comme dit Jansen, vous n’êtes qu’un prétendu chrétien; votre comportement « dent-pour-dent » n’est pas digne d’un chrétien.
Et vous nous bassinez avec votre polanski et weinstein. Venez avec autre chose, s’il vous plait

raymond dit: à

FV: princesse des as-tueries. Bon, si on veut. Pourquoi pas…

Phil dit: à

dear claude Bahia, vous avez sûrement les mêmes au Brésil mais les satyres sont plus supportables au milieu des palmiers, allez savoir pourquoi..

DHH dit: à

@Clopine

« Es devenu »
La forme surprend au premier abord mais je crois qu’elle est correcte
En effet « es devenu » a pour sujet un nom masculin (representé par « tu »)
« Que » relatif qui représente l’antécédent personne est l’attribut du sujet «tu » , introduit par le verbe devenir
« Que », représentant la personne, a dans cette relative la fonction qu’il aurait dans l’independante « tu es devenu cette personne » et là l’orthographe de « devenu » ne nous choque pas , de même que si on avait écrit « la personne que mon pere est devenu

Phil dit: à

dhh vous faites souvenir du digne maître Capello au profil edouardien (pas bellegueule, G. Robinson !). Cent francs dans le goret !

Bérénice dit: à

Closer, 15h06 j’ai pris l’émission en route , je ne doute pas non plus de l’authenticité de l’anecdote du rabbin et puis cela semble finalement inévitable que chacun des invités amis se servent de ce qui est en sa possession pour compléter le portrait, y ajouter.

Bérénice dit: à

Se serve.

Jean Langoncet dit: à

@Venez avec autre chose, s’il vous plait

Suggérez vous qu’il augmente son champ critique aux coucheries de l’une des arrière-boutiques du Nobel ?

gisèle dit: à

DHH . Le cas est beaucoup plus fréquent qu’on l’imagine.L’exemple que je peux vous donner est celui d’un homme qui a mené une carrière complète dans la banque, et qui parallèlement n’a cessé d’écrire des « livres d’histoire » en véritable historien,non pas des livres romancés ou des biopic, mais des livres érudits; c’est J.Ch. Petitfils.Diplômé de plusieurs grandes écoles,cela a dû « l’aider » ! mais il n’empêche qu’il a mené de front deux activités assez dissemblables et surtout très accaparantes . J’ai lu de lui plusieurs livres dont un Fouquet,très richement documenté.Il vient de publier un livre passionnant sur les grandes énigmes de l’Histoire de Fr, sujet en soi romanesque mais traité de façon scientifique.
Edgar sans D ! a toujours écrit des romans policiers je crois; il est vrai qu’il fut l’époux de Lucy Faure….Je pense à Michel Vinaver,aussi.
Il y a des scientifiques qui écrivent, s’adonnent à la poésie . Des médecins qui sont des exégètes des poètes… Dans le cas de Fred Vargas, j’ignore si elle a mené ses 2 activités conjointement; on sait qu’elle est une archéologue et spécialiste des rats comme vs l’avez dit; je l’avais découverte ,il y a longtemps, en lisant à mes enfants des contes que j’avais trouvés remarquables et eux ,passionnants.( ils ont, je crois, disparu de sa bibliographie.)
Après tout, n’est-ce pas le rêve de beaucoup d’entre nous, les humains , de pouvoir faire 2 choses ,conjointement ? donc, d’avoir une vie double ?

Delaporte dit: à

« Delaporte vous faite une fixation »

Mais les médias ne parlent que de cela…

Delaporte dit: à

La nuit dernière, j’ai parlé d’autre chose (de Neuhoff) et aussi de Roth. Vous ne retenez que ce qui vous frappe.

Clopine Trouillefou dit: à

Merci, DHH, me voici renseignée (une faute en moins à commettre, grâce à vous, car je m’abstiendrai désormais de cet « e » illicite !)

x dit: à

chère DHH 25 mai 2018 à 14 h 08 min :
pas vous, pas ça !

La Tache sans accent pour traduire The Human Stain — la salissure
(selon P. Guiraud tacher viendrait du latin populaire °TACTICARE, construit sur le supin TACTUM du classique TANGERE, toucher ; la tache étant la marque du doigt)

et non le travail
(de TAXA, dérivant lui-même de taxare, qui avait donné TASCA en vieux provençal et TASCHE par francisation)

gisèle dit: à

DHH . Un ajout aux exemples cités: le professeur Henri Mondor, grand chirurgien et grand lettré, spécialiste de Mallarmé auquel il a consacré plusieurs livres, qui faisaient autorité; et qui a participé à la vie culturelle de son temps.
*** vous me permettrez une remarque sur la phrase de Clopine. Il est facile de voir là une syllepse de genre, figure que connaît tout grammairien. Clopine avait « grammaticalement parlant » raison. « tu renvoie à » personne » sbs féminin, mais qui désigne le père. Donc accord par le sens et le genre. C’est courant, avec le mot « personne » ou des mots de genre féminin ou masculin, qui renvoient à des individus de sexe opposé, tel un mannequin, ou une estafette. Voir Wiki, très clairement expliqué.

x dit: à

le travail : la TÂCHE avec accent circonflexe.

Claudio Bahia dit: à

à Phil:
non, ici nous n’avons pas les mêmes; c’est bien pire, c’est tout simplement atroce, les viols en bande ou en solitaire, les meurtres de personnes gays, les assassinats d’épouses ou de namoradas (car ici l’homme POSSEDE une épouse, une namorada; elle est à LUI, en tout cas pour le temps qu’il lui plaira). La Justice a inventé le mot « feminicide » pour tous ces cas. Des garçons tabassés jusqu’à la mort par leur père parce que celui-ci le trouve efféminé pour vouloir aider au travail de la cuisine…..Je n’invente rien!! Je repense à un poème de Jacque Prévert, découvert il y a quelques années, vous voyez?
c’est pour cela que je viens ici; ça me change de toute cette politique et cette violence. Encore que, parfois, certains échanges entre Widerganger et Chaloux…………c’est pas de la tarte comme vous dites

DHH dit: à

@x
merci d’avoir corrigé en me l’expliquant ma faute …de frappe
@gisele
merci de ces exemples qui banalisent le cas de Fred Vargas
en revanche sur votre commentaire graùatocal je ne suis pas d’accord .
votre analyse concerne un cas qui n’est pas celui soumis par Clopine
dans l’exemple qu »elle donne c’est la règle simple de l’accord en genre du participe avec le sujet qui s’applique tout bêtement.
et de même on dira normalement à une femme » le monstre que tu es devenuE »

DHH dit: à

@gisele
commentaire GRAMMATICAL…..evidemment

Clopine Trouillefou dit: à

« x », allez, avouez-le, vous êtes comme nombre d’entre nous ici, un peu impressionné par DHH… Vu la classe de la dame…

radioscopie dit: à

closer dit: 25 mai 2018 à 15 h 06 min
« L’incroyable bêtise et la malhonnêteté de ceux qui ont tapé ici sur Alain Finkielkraut. »

La « malhonnêteté » est plutôt du côté de celui qui, sous prétexte de se se mettre en valeur, peut sans vergogne et sans danger (impossible à vérifier désormais) prétendre que le grand écrivain américain lui soumettait ses manuscrits et, au besoin, y injectait une anecdote qu’il lui aurait racontée. Je ne vois pas pourquoi un auteur américain consacré aurait consulté un obscur inconnu (un journaliste français de plus ayant franchi l’Atlantique pour l’interviewer, une fois). En outre, qu’un auteur si peu préoccupé de morale s’adresse à un type dont la morale tient lieu de boutique, c’est à mourir de rire. Faut-il être assez bête pour croire à un bobard pareil !

Jean Langoncet dit: à

désagréable sentiment que ceux qui louent font de Roth, malgré leur efforts pour s’en défendre, un écrivain communautariste ; l’est-il ou font-ils tache au point d’obscurcir la dimension universelle de l’écrivain ?

la vie dans les bois dit: à

« Oui mais je parlais des Etats-Unis. Dans mon pays, je n’ai pas 100 000 lecteurs parce qu’il n’y a pas 100 000 lecteurs, concentrés, attentifs, qui lisent un roman deux à trois heures par nuit, trois nuits par semaine au moins. Ce qui s’appelle lire. Car si ça traîne des semaines, la concentration s’évapore et c’est fichu. Un lecteur, c’est quelqu’un qui peut en parler autour de lui, qui est capable de tout mettre de côté pour rentrer chez lui afin de poursuivre sa lecture et qui ne fait rien d’autre pendant qu’il lit »
Ph Roth
« Au fond, les fantômes dont il est question, ce sont aussi les lecteurs. »
« Passou »

C’est interessant, car sur les 31 ? romans de Ph. Roth une analyse plus précise, entendue ce matin à la radio, montre que les lecteurs américains et français ne lisent pas du tout les mêmes livres de Ph. Roth.
Le quel fait l’objet de nombreux témoignages dans la presse américaine, de lecteurs, d’écrivains, beaucoup. Ce qui nous change du boursouflé hystérique d’hier soir à la grande bibli.

Par exemple  » la tache » n’a pas été appréciée aux US, alors que ce roman a fait un carton en France.

« Le complot contre l’ Amérique » a été apprécié aux US, alors qu’il n’a pas été lu en France.
Ce qui est admirablement démontré par deachach, qui t’en fais un conte pour enfants, en se gourant d’époque et de quartier…

Oui merci Lavande, de rendre à J. Kamoun, ce qui lui revient.

https://www.franceinter.fr/emissions/boomerang/boomerang-25-mai-2018

Jean Langoncet dit: à

@https://www.franceinter.fr/emissions/boomerang/boomerang-25-mai-2018

le boomerang semble donc faire retour en de bonnes mains et apporte un brin de souffle au passage

la vie dans les bois dit: à

Ce matin sur FCul, dans une émission consacrée à Ph Roth, entendue par bribes, entre deux radars, je crois que c’est O. Cohen qui a cité une phrase du Talmud, comme la quintessence du nec plus ultra, qui devait selon lui représenter un peu la démarche de Ph. Roth, en gros ( mais peut-être y-a-t-il ici des spécialistes ?):
 » habite la maison de l’erreur pour y laisser entrer la vérité »
qui peut être comparé, pour les plouc moyens à « il faut prêcher le faux pour savoir le vrai »

Dans une autre émission, ou était-ce la même, trop concentrée sur les alertes radars , j’ai entendu cette énormité,
« quelle différence y -a -t -t-il entre T. Wolfe et Ph. Roth ? »
Sachant que l’un fait de la littérature et l’autre non, alors qu’ils sont tous les deux dans « l’investigation ».

Eh bien vu de Paris, la LLLLLitérature, pour que ce soit de la LLLLitérature, il faut des gros morceaux de l’auteur dedans. Que ce soit intériorisé. Que le sujet soit l’expérience, et l’expérience du sujet. Un truc venu tout droit de l’akadémie de paris, shootée à la sickanalyse.

En revanche sur la littérature américaine, il y en a un qui a vécu une expérience similaire à la mienne, et qui dure dure, dure, chez moi: ne plus supporter la littérature parisiano- germano-prato-parisienne.

https://www.franceculture.fr/emissions/la-conclusion/la-litterature-americaine

Chaloux dit: à

Claudio, vous devez faire allusion à La chasse à l’enfant, un des plus beaux -et des plus justes- poèmes du XXe siècle.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*