de Pierre Assouline

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La République des livres
Poétique de Céline, éthique de Kraus

Poétique de Céline, éthique de Kraus

L’ego-histoire, c’est bien, surtout lorsque d’autres que des historiens s’en emparent aussi. Encore faut-il avoir envie de sacrifier au racontage de mézigue, expression qui n’est pas de Louis-Ferdinand Céline mais de Jacques Perret. Il est remarquable qu’un écrivain aussi tempétueux ait suscité un exégète aussi paisible qu’Henri Godard. Comment devient-on le spécialiste les plus respecté et le plus incontesté de l’œuvre d’un grand écrivain ? Richard Ellman avait autrefois répondu pour Joyce ; Jean-Yves Tadié pourrait répondre pour Proust, Pierre Citron pour Giono. Jacques Body pour Giraudoux, Henri Mitterand pour Zola… En attendant, Henri Godard le fait dans A travers Céline, la littérature (215 pages, 17,50 euros, Gallimard). Ou comment il s’est frayé son propre chemin dans le maquis de la graphie, des manuscrits, des lettres, des contradictions, des mensonges, des exagérations de Céline. Cette œuvre, et non cette vie, ne pas confondre, il y est tombé par hasard. C’était en 1957, il avait 20 ans, D’un château l’autre venait de paraître chez Gallimard, curieux livre défini par son auteur comme « une certaine façon d’exister, ni absolument fiction, ni absolument réelle ». Louis-Ferdinand Céline y racontait, avec son sens du comique et de l’hyperbole, l’exil du gouvernement de Vichy et de collaborationnistes parisiens dans la ville et au château

AVT_Louis-Ferdinand-Celine_8513de Sigmaringen (Wurtemberg), chez les Hohenzollern, durant les quelques mois qu’il y passa en transit entre la fin de 1944 et le début de 1945. Le jeune Godard, alors plutôt féru de littératures grecque et latine, reçut cette lecture comme un choc et crut y déceler une modalité nouvelle du roman, quelque chose comme un style neuf créé pour épouser le vécu de cette expérience exceptionnelle. Puis le hasard fit les choses.

Rabelais étant au programme de l’agrégation de Lettres, et un club de livres le rééditant avec une interview du proscrit de Meudon en guise de préface, il s’enhardit à aller sonner à sa grille pour lui demander conseil. Furtif mais intense. Et à mesure qu’il entra dans ce labyrinthe, il se déprit de ses Montherlant, mais pas ses chers Malraux, Giono, Guilloux et encore moins de Faulkner-le-patron qui résistait car sa force était au moins égale à celle, tellurique, d’un Céline.

Voilà, ça a débuté comme ça. C’est aussi simple. A une réserve près qu’il n’aurait pas rencontrée s’il avait consacré ses travaux et ses jours à tout autre écrivain français : le « problème moral » posé par certains aspects du corpus célinien. Non pas le Voyage au bout de la nuit que le normalien dévora, la puissance de la satire qu’il savoura dans la première partie, puis au-delà du cri poussé contre la guerre, l’amorce d’un renversement des codes et conventions de l’écriture romanesque, l’annonce d’une subversion du langage, étant entendu que le premier de ses huit romans est de facture assez classique, encore dans les clous.

Non, le problème moral, il faut bien entendu le chercher du côté des pamphlets, et d’abord Bagatelles pour un massacre entièrement composé autour d’une idée fixe ressassée, martelée ad nauseam : les juifs sont la perte du monde civilisé. S’ensuivent des centaines de pages délirantes où tout le monde ou presque l’est plus ou moins, selon le procédé rhétorique de l’énumération, les uns et les autres nommément dénoncés avant d’être traînés dans la fange avec une étonnante imagination lexicale dans le registre de l’injure scatologique. Henri Godard n’en revenait pas, n’ayant jamais eu à lire auparavant un déferlement de haine raciale d’une telle intensité sous la plume d’un écrivain contemporain :

« Un tel antisémitisme n’agresse pas seulement les juifs, il agresse au moment où il les lit quiconque lit ces injures, s’il n’est pas lui-même antisémite. »

Puis il lut tout Céline, sans oublier les lettres. C’est ainsi que malgré les trois pamphlets (curieusement, il ne le traite pas de « pamphlétaire » mais de « publiciste éruptif », terme désuet désignant les journalistes au temps des gazettes, ou des folliculaires et autres auteurs tous azimuts, mais qui ne reflète en rien la spécificité de ces trois livres), en dépit du jugement moral porté par ceux qui en prenaient prétexte pour récuser toute l’œuvre de Céline, et grâce à Mort à crédit qu’il tient à raison pour son chef d’œuvre, il se chercha en Sorbonne un directeur de thèse qui acceptât de le suivre dans ce monde-là. Ce qui n’allait pas de soi… C’est ainsi qu’il devint par la suite l’éditeur savant de la Pléiade Céline, de sa correspondance, de ses recueils d’articles. Sa thèse, publiée en 1985 sous le titre Poétique de Céline (on la trouve en poche dans la collection Tel), s’imposa rapidement comme étant l’une des rares analyses sereine capable de démonter la dynamique interne de cette œuvre explosive. Ce qui lui valut un article d’un collègue chinois intitulé : « Henri Godard, l’homme qui transporte de la dynamite et qui ne se fait pas sauter » – ce qui était assez bien vu. Godard fut de ceux qui révélèrent de manière convaincante que sous l’ordure, la grossièreté, la violence, on pouvait trouver des trésors de finesse, de subtilité et de profondeur. Il osa même y déceler de l’empathie, à condition, il est vrai, de mettre l’agressivité célinienne à distance.

Louis-Ferdinand CelineLa poétique de Céline selon Godard ? Un français populaire, un moyen et non une fin, qui est le fond musical du texte mais pas sa note unique ; un travail de déconstruction de la phrase tendant à désarticuler le texte dans sa continuité et ses enchaînements ; une oralité faite de segments séparés par des silences eux-mêmes matérialisés par trois points de suspension détournant l’usage traditionnel de ce signe de ponctuation, et permettant ainsi au dernier mot de vibrer dans ce vide ; une haine de la matière objectivée dans son aversion pour tout ce qui est compact, rigide, gros, inerte, lourd, synonyme de mort . On n’imagine pas à quel point les libertés que cette œuvre romanesque prenait avec la langue ont pu libérer ses lecteurs (mis à part ce que ses pamphlets ont libéré de refoulement, d’inhibition, d’abjection et d’instinct de mort chez d’autres) ; dans son récit de formation Les Feux de Saint-Elme (Gallimard) qui vient de paraître, Daniel Cordier consacre plusieurs pages à l’effet que la lecture de Mort à crédit produisit sur lui, à16 ans en 1936 ; une vraie purge culturelle qui l’arracha brutalement à son milieu bourgeois, qui l’enthousiasma tout en l’écoeurant ; les jeux entre garçons dans le collège en Angleterre décrits dans leur bestialité la plus crue (« enculage », « branlage », suçade », « poignet ») jetaient sur les siens un éclairage des plus captivants et des plus troublants : « Je ne pouvais croire que l’Amour auquel nous rêvions tous aboutisse à cette boucherie grotesque et sale »

Ce coup de projecteur est l’occasion pour Henri Godard de dresser le bilan. S’il a évolué, c’est dans un sens qui en surprendra plus d’un : après avoir exploré comme nul autre les couches sédimentées de son œuvre dans sa totalité irréductible, il a découvert son humanité et même « sa disposition à la compassion », malgré le conflit de valeurs qui surgit inévitablement entre ce qui nous fait admirer le génial créateur et ce qui nous fait mépriser le médiocre salaud, malgré tout.

Il ne me serait jamais venu l’idée d’associer dans un même billet Louis-Ferdinand Céline à Karl Kraus ; j’ignore même si les comparatistes se sont déjà emparés du duo -mais ils ont déjà fait pire. Il a fallu le hasard des parutions en librairie pour que, juste après le Godard, je me plonge dans le « demi » Spécial Karl Kraus (l’autre moitié est consacré à Alfred Kubin)  concocté par la revue Europe (No 1021, 410 pages, 20 euros). Les passerelles ne manquent pourtant pas entre le Français et l’Autrichien : usage de la satire comme d’une arme de destruction massive, puissance du comique, goût de la provocation, dénonciation de la guerre, tendance à l’hyperbole, méduse-ph8.2.14.11unicité de l’éthique et de l’esthétique, jusqu’à la violence de l’antisémitisme… Pour le reste, la critique radicale de Kraus relève d’un autre monde, d’une autre logique, d’autres moyens. Ce dossier vient à point car elle est de plus en plus souvent citée chez nous sans que ses œuvres complètes soient disponibles en français et nous parvient par des truchements, celui de sociologues comme Pierre Bourdieu, de philosophes tels que Jacques Bouveresse notamment, les deux privilégiant sa critique radicale des médias, ou aux Etats-Unis, celui du romancier Jonathan Franzen The Kraus Project (2013) sorte de « Kraus pour les nuls » permettant d’appliquer sa pensée à notre quotidien.

De Kraus, outre ses aphorismes dont on use et abuse, on connaît surtout le défi permanent qu’il lança par ses attaques répétées dans les petits cahiers rouges de sa revue, un anti-journal qu’il publia à l’enseigne de Die Fackel (La Torche). 922 numéros parurent entre 1899 et 1936. Il pouvait s’emparer des sujets les plus insignifiants pour leur donner une dimension politique nationale, sinon universelle, par la puissance de sa satire. Sa technique se tenait sur deux piliers : son grand art de la citation et une éthique reposant sur le rôle de la loi, le respect du droit, et, partant, la grandeur de la justice. Avec ces armes, il s’employa à nettoyer son époque.

« Au commencement était la presse, et puis advint le monde » écrivit-il. Les journalistes et le journalisme, censés incarner la corruption, étaient la cible première du polémiste ; ils reçurent ses premières flèches les plus empoisonnées et y survécurent. Le milieu juif libéral viennois, dont il était issu (il s’était converti au catholicisme en 1911), fut son autre cible privilégiée. Comme Céline, c’est encore ce qui fait problème et retient certains de ses admirateurs d’être entiers dans leur admiration, les forçant à un « mais » de circonstance. L’article qu’y consacre Sigurd Paul Scheichl dans ce dossier de la revue Europe entend rendre justice à Kraus sur l’épineuse question. Non seulement, il le disculpe de son antisémitisme, cette jüdischer Selbsthass dont on se demande encore s’il faut la traduire par « haine juive de soi » ou « haine de soi juive », mais il veut nous convaincre de sa qualité d’adversaire de l’antisémitisme – ce qui est pousser le bouchon un peu loin. Comme pour Céline, il nous invite à considérer ses écrits litigieux comme « des textes littéraires et non pas des analyses politiques ». Qu’il ait moqué les antisémites comme des « troglodytes », qu’il ait exprimé sa passion pour Offenbach et qu’il ait reproché à une amie son aversion pour la physionomie d’un pianiste dans une lettre de 1929 ne suffit pas à convaincre, ni à dissiper le fait que « sa rhétorique antilibérale puisse prêter à des malentendus ». Dommage que ce dossier n’ait pas également donné la parole, d’une manière ou d’une autre, à Jacques Le Rider et Claude David, deux germanistes sans indulgence pour Kraus.

kkrausL’admiration que lui vouaient nombre d’intellectuels, d’écrivains, d’artistes, de poètes avait pris un tour sectaire, quelque chose d’une vénération d’ordre religieux, comme seul un Stefan George pouvait s’enorgueillir. Il y eut même une expression consacrée pour la définir, comme le rappelle d’entrée Gérald Stieg, responsable de ce dossier : « le culte de Kraus » (Krausianerei). La reproduction de messages d’admiration, issus d’une enquête de 1913, donne l’étendue de son emprise sur Elias Canetti, Walter Benjamin, Franz Werfel, Oscar Kokoschka, Adolf Loos, Hermann Broch, Arnold Schönberg, Thomas Mann ; quant à ceux, nombreux, qui le méprisaient, seul Stefan Zweig a eu le courage de se manifester, mais dans des termes que leur mièvrerie rend inoffensifs : « …sa personnalité (inaccessible à ma sympathie)… ! ». A tout prendre, un Kraus préfèrera toujours des ennemis à sa hauteur, c’est à dire d’une agressivité égale à la sienne. Comment ne pas songer au statut de Céline dans la critique lorsqu’on découvre la remarque que fit Peter Altenberg :

« Si Karl Kraus n’était pas attaqué, incompris, insulté de la manière dont il l’est, ce serait presque à désespérer de la véracité de son œuvre ! »

En 1933, il résolut de se taire, comme il s’était tu en 1914. Parce que sa parole s’estimait inopérante, et la puissance poétique de son éthique sociale vaincue par avance, comme si elle était hors de propos, déplacée, face au monde qui s’annonçait. « Mir fällt zu Hitler nichts ein » écrit-il.

« Moi, rien ne me vient à l’esprit au sujet de Hitler ».

Une phrase que l’on n’a pas fini de commenter et dont Valérie Robert remarque finement qu’elle est aussi difficile à traduire en française qu’en allemand; une manière de souligner qu’au fond, se situer publiquement hors-champ comme il le fait, c’est aussi une façon d’être de plain-pied dans son époque par la puissance provocatrice du silence. Peut-être est-ce le lot des visionnaires. Karl Kraus fut exceptionnel non seulement par sa force de frappe intellectuelle, mais par sa capacité d’anticipation, une effrayante lucidité reposant sur la fusion de réel et de l’irréel, qui lui faisait décrire l’Allemagne comme « un camp de concentration » dès 1915. Marcel Ray, qui fut son ami et son traducteur, le faisant découvrir au public français dès 1927, le jugeait « incommode » et le présentait volontiers comme « la mauvaise conscience de Vienne ». Il espérait que la colonne vertébrale, l’échine de la ville, du pays et de leurs habitants sortiraient renforcés de ses coups de pied. Ceux-ci en ont vu d’autres depuis avec les Thomas Bernhard, Elfriede Jelinek, Peter Handke, et on ne peut pas dire que… Retenons l’expression de gratitude de Marcel Ray :

« J’ai trois raisons de remercier Karl Kraus. Il sauve l’étranger vivant à Vienne de la maladie du sommeil. Il encourage les ennemis de la veulerie littéraire à exiger beaucoup de la langue allemande. Il réconcilie l’Européen avec l’austriacité »

Karl Kraus est mort à 62 ans. C’était en 1936. On connaît la suite. S’y serait-il longtemps maintenu dans le silence ?

(« Vu du pont l’autre jour à Kiev » photo Passou ; « Portraits de Céline » photo D.R. ; « Portraits de Karl Kraus » photo D.R. et tableau d’Oscar Kokoschka, 1925)

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commentaires

1 076 Réponses pour Poétique de Céline, éthique de Kraus

des journées entières dans les arbres dit: à

A mains nues, Bérénice, à mains nues. Avec des moufles, c’est plus compliqué.
Plus je lis le billet, plus je me dis qu’être littéraire, ça en jette un peu. Pas tout compris, mais je vais relire encore une fois.
C’était bien votre tentatve sur K.K.

Henri Godard a aussi étudié l’oeuvre de Giono.
Cela m »émeut.
Giono qui a pu dire d’un lieu, à moi maintenant vachement familier:  » Ici, c’est plus que loin, c’est ailleurs… »

des journées entières dans les arbres dit: à

votre tentative, Bérénice. J’accuse la fatigue des Km
Bonne nuit.

Bihoreau de Bellerente dit: à

C’est lorsque les revenus sont bas qu’il faut budgeter. Qu’il faut trouver les aubaines, qu’il faut ne pas tomber dans le consumérisme affligeant qui fait tant de mal, surtout chez les démunis qui le pratiquent par aliénation, voulant imiter ce qu’ils voient à la télé débile et dans ces publications faites pour faire rêver. On dira ce qu’on voudra de la bourgeoisie, la vraie n’a jamais jeté son fric par la fenêtre. Cessons de nous voiler les yeux devant ceux qui n’arriveront jamais à se sortir de leur merdier car leurs efforts sont vains. Les Soviets et les Nazis avaient une solution radicale, mais trop contraignante. Alors au nom de la liberté on les laisse crever, tant qu’ils ne menacent pas les nantis.

Anecdote: en 2009 on a voulu célébrer 50 ans de Messages de Noël de la Reine. On aurait joué quelques secondes de l’émission noir et blanc de 1959 et puis recul, on voit Sa Gracieuse à côté d’une télé expliquant que bien des choses avaient changé depuis. Problème: le poste couleur de Sa Majesté ne permettait pas de jouer l’émission de 1959. Il a fallu trouver un poste récent. La Reine n’a pas apprécié qu’on lui dise que sa télé était ringarde. L’affaire s’est ébruitée: les vieilles fortunes avouaient avoir gardé leur vieux postes, et plein de smicards se vantaient d’avoir une télé plasma.

Je comprends les pauvres qui veulent se convaincre d’exister en s’offrant ce dont il n’ont pas besoin avec du pognon qu’ils n’ont pas. Ma fortune procède de la modestie de mes besoins, pas de l’ampleur de mes moyens.

Assez de prêchi-prêcha. Un scotch (ou deux…) et puis dodo.

bérénice dit: à

Une citation, je n’avais jamais lu ce nom auparavant, un homme aux engagements courageux et qui ne trouve aucun mot pour un fou qu’il pressent pourtant.

TKT dit: à

Bihorneau, Q II avait une mère dépensière, collection d’Impressionistes, dettes de jeux,dont les courses, etc… Les gens riches dépensent là où ils ont du plaisir, sans compter, et sont souvent radins, là où ils n’ont pas d’interêt.

Bihoreau de Bellerente dit: à

TKT: so true…

Bihoreau de Bellerente dit: à

À l’heure qu’il est, après les scotch(es) bus, je devrais dormir, mais YouTube offre ces séries British extraordinaires. Rumpole, anyone?

Cauchemar de la nuit dit: à

Triolet du hiatus
(après la vente de 10 kilos de supplément d’âme)

Zeus a tonné, Héra a ri,
Hermès a couru sous l’averse,
Poséidon a eu un cri,
Zeus a tonné, Héra a ri.

Mais pourquoi ce charivari ?
Passou, des dieux, prend le commerce.
Zeus a tonné, Héra a ri,
Hermès a couru sous l’averse.

Jean Calbrix, le 07/05/14

ueda dit: à

@ Prébois

Usurpations de pseudo, aujourd’hui

Picketty est très bien.

|\|0VV 15 7 |-|3 71M3 0146 dit: à

J’ai déplu mais je plairai de nouveau.

|\|0VV 15 7 |-|3 71M3 4701 dit: à

pardonnezLA disgrave cn orbite basse de Zlepton 24 442 W.

|\|0VV 15 7 |-|3 71M3 4701 dit: à

ert décalage temportzel à 3/7 de Pi qui n’arrange rien.

|\|0VV 15 7 |-|3 71M3 4701 dit: à

Eh merdi, 4901, pas 47.

JC..... dit: à

Tous pareils et tous différents, les économistes… Comme les philosophes, comme les religieux, comme les politiciens ! Pas de quoi porter aux nues un Piketty, pas quoi le descendre, non plus. Sans grande importance…

Mais il faut faire tourner la boutique, mes petits choux bien blancs, alors les hommes du marketing littéraire travaillent et réussissent à nous faire croire à la nouveauté !

Alors que Platon a déjà presque tout dit dans sa République.

JC..... dit: à

« Arrangeur », «impuissant», «sans vision» : le jugement sans pitié de DSK sur Hollande.

« Monica Lewinsky regrette profondément ce qui s’est passé avec Bill Clinton »

Deux titres d’articles majeurs du Fig.fr, où l’on découvre, amusé, que le candidat DSK regrette d’avoir laissé la place à un impuissant menteur-casqué, et la jeune stagiaire bien en chair, d’avoir fumé le cigare présidentiel dans un pays pudibond où elle ne trouve plus sa place …

Méfions nous du sexe et du pouvoir : rien ne remplacera l’orgasme permanent que procure la lecture d’Ignace de Loyola dans une chambre forte discrète.

bérénice dit: à

Peut-être Platon mais enfin Est-ce très excitant?

JC..... dit: à

L’OTAN épuisé, qui ne sert plus à rien, qui est infiltré par les observateurs russes, tente de survivre en remuant ses muscles en Europe de l’est.

Putin, qui n’a pas peur d’une récession que son peuple subira sans problème -il a connu bien pire- se marre comme un petit fou.

Pas belle, cette matinée tranquille …?

JC..... dit: à

Bérénice, Platon est infiniment moins excitant qu’Ignace de Loyola, lequel ne pèse pas lourd face à la sensuelle et jouissive Thérèse d’Avila …

Mais ce ne sont que des rumeurs. Prudence …

JC..... dit: à

Daaphnée,
Cet espace est un manège, on y monte, on en descend, il tourne en rond ! Ne boudons pas notre plaisir pour une histoire d’identité. Suivons l’exemple des enfants, amusons nous entre ectoplasmes !

Clopine dit: à

W, j’ai lu votre message à propos de Céline, et je suis d’accord sur certains points (pas sur tous, cependant) ; je voudrais juste ajouter qu’outre l’antisémitisme, les pages de Céline dégouttent d’un machisme primaire lui aussi effrayant : sa vision des relations sexuelles, par exemple, est d’un sordide qu’on ne pointe guère, et pourtant.. (tiens, ça me fait penser au doodle du jour, consacré à Olympe de Gouges…)

JC..... dit: à

Céline ou pas, le sordide des relations sexuelles est évident…

JC..... dit: à

La seule raison valable pour se livrer à ces sordides actes sexuels épuisants, c’est procréer. Faire de beaux bébés… qui finiront notaires, médecins ou énarques … voire préfets ou écrivains !

Sinon, le reste !… Pffff ! La fornication, avouez que ce n’est pas joli-joli ! C’est peu ragoûtant : ces muqueuses échauffées, ces liquides glaireux, ces suintements aussi puants que les heures les plus sombres de notre histoire, bref…. même si l’amour romanesque maquille bien les opérations, copuler reste un acte purement animal franchement dégueulasse !

Restons chastes ou engrossons les bergères. Le reste n’est qu’ignobles pratiques !!!

Kraus toujours tu m'intéress! dit: à

Ah, le morpion qui gratte inopinément là où se niche l’intime de soi…!

|\|0VV 15 7 |-|3 71M3 D530 dit: à

L’OTAN sert à faire la guerre. Or il ne veut pas la faire. C’est tout, inutile d’aller plus loin dans les apitoiement.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…ce qui fait!,…rire!,…dans les chemins impénétrables aux Dieux!,…du stade,! ou d’ailleurs,…les W.C.!,…sont encore fréquentables,…avec Dame pi-pi des pourboires!, et caméra de surveillance!,…

…c’est la pilule!,…

…habituée, comme normes conviviales,…
…les générations de femmes modernes à la pilule, ou du surlendemain,…
…prêtes à baiser!…avec tout le monde avant le mariage,…et dire!,…après!,…les droits de la femme!,…pris et compromis, à se complaire en objet à louer, à vendre comme une marchandise !,…

…bonjours les gars!,…( la politesse!, on ne dit jamais,…un Baking-crame de fils de pute )!,…Pierre Louÿs!,…en représentant du peuple!,…Oui!,…c’est profond!,…l’état des lieu!,…II° millénaires!,…çà nous fait combien de pousse-pousse!,…
…mémorial a nos disparus! nos enfants des avortements de trop!,…pour les remplacer par des étrangers de souches-sures!,…
…à l’impérial Africats Corps Baking Powder!,…

…l’école au château-privé , c’est mieux,…le prof de math est annoncé à deux heures,…caméra 32,…croisement Pondichéry!…

…tu me fini!,…S.V.P.!,…mais, c’est ma première et je vient d’être engagé, avec les lettres patentes!,…le majord’home,…vous pouvez disposez Lisette,…vous culminez dans cet art!,…remuez le pudding!…je fini l’héritier aux as Math+10,…
…et la caméra de surveillance la vidéo d’hier!,…une panne de secteur!,…
…Louÿs!,…vous nous faîte chier!,…
…un rôle d’avorton aux pâquerettes !,…
…etc!,…envoyez!,…

JC..... dit: à

|\|0VV 15 7 |-|3 71M3 D530 dit: 7 mai 2014 à 8 h 46 min
« C’est tout, inutile d’aller plus loin dans les apitoiements. »

Pas la peine, en effet ! Il vaut mieux se consacrer à la recherche de pseudos originaux…

Onésiphore de Prébois dit: à

Est-ce que vraiment il désarticule la phrase dans Le Voyage ? Non, pas vraiment. Il utile grammaticalement des tournures présentatives avec déplacement à droite ou à gauche d’un mot mis en valeur. Bon, ok. Et alors ? (Widergänger)

Effectivement, en dehors de l’usage tout de même assez novateur d’un lexique familier, le Céline du « Voyage » n’a pas inventé la poudre question syntaxe. On pourrait même soutenir que, dans ce premier roman, sa phrase est une des plus classiques de l’époque. La vraie novation célinienne comme chacun sait, c’est à partir de « Mort à crédit », dont l’écriture a d’ailleurs déboussolé la critique de l’époque, ce qui n’avait pas été le cas avec le « Voyage ». Pour moi, les plus belles réussites de cette écriture nouvelle, c’est « Guignol’s band » et « Casse-pipe » . Globalement d’accord avec Widergänger, l’essentiel a été dit sur Céline, surtout depuis les derniers travaux de Godard. A propos (ou pas à propos), je suis encore ébaubi de la récente sortie furibarde de Badiou contre les historiens de la philosophie qui ont réouvert le dossier Heidegger, les accusant d’instruire un procès déshonorant contre la philosophie elle-même. Heidegger est peut-être un grand philosophe (c’est aux spécialistes d’en débattre), mais on a aujourd’hui le droit de savoir ce que furent en détail les prises de position, officielles, ou gardées dans le secret de ses écrits intimes)de cet homme qui fut un dignitaire du parti nazi et un responsable officiel de l’Université allemande sous Hitler. On a le droit de le savoir en détail, et c’est la tâche légitime et nécessaire des historiens de la philosophie et des biographes de le faire. Est-ce qu’on fait tant d’histoires avec Spinoza, avec Kant ou avec Schopenhauer ? Badiou instruit là un très mauvais procès, mélangeant les torchons et les serviettes, introduisant de la confusion là où il ne devrait pas y en avoir. Quant à la relation éventuelle entre la philosophie de Heidegger et ses opinions pronazies et antisémites, il est parfaitement légitime qu’on se la pose, ne serait-ce que pour établir (éventuellement) qu’il n’en existe aucune.

JC..... dit: à

Quand on nous sert « machisme » comme une insulte, ce qui est inacceptable, sortons l’équivalent insultant : « féminisme » !

JC..... dit: à

Bref, on se fout du machisme de Céline ! Complètement…. hors sujet !

Bloom dit: à

Céline utilise aussi un argot tout à fait artificiel, qu’il a davantage lu qu’entendu. Excellent passage à ce sujet dans « Celine, un antisémite exceptionnel », Antoine Peillon,Editions Le Bord de l’eau, 2011.

Les traductions anglaises du Voyage et de Mort à crédit ont un certain avantage sur les éditions de poche dans l’original – elles comportent un très utile index rerum nominum qui permet de mieux apprécier le côté facétieux de l’invention lexicale célinienne.

Henri Godard aurait donc quelque chose en commun avec Ginsberg et Burroughs…qui l’eût cru?

des journées entières dans les arbres dit: à

« Karl Kraus nous permet d’apprendre à voir des abîmes, là où sont des lieux communs. » Quels sont ces abîmes, quels sont ces lieux communs ?
Jacques Bouveresse : L’expression est de lui. Un des exemples, c’est la façon dont des intérêts bassement matériels peuvent se dissimuler derrière une rhétorique grandiloquente et trompeuse. Une certaine façon de répéter sur tous les tons qu’on représente la justice, la culture, la vérité… alors qu’en réalité il y a, au dessous, des profondeurs abyssales qui sont de nature essentiellement économique et financière. »
extrait du lien ci-avant

Mais vous avez peut-être aussi vu cela, très actuel sur les spins doctors (communiquants, souvent publicitaires, anciens journalistes, etc.):
http://www.france5.fr/emission/jeu-dinfluences-les-strateges-de-la-communication/diffusion-du-06-05-2014-20h35

JC..... dit: à

Guignol’s Gang,
Défaite française dans la cuvette de Dien Bien Phu, le 7 mai 1954. Sur les 10.300 combattants, seuls 3.200 revinrent des camps de la mort.

Plus de 7.000 morts oubliés à juste titre, n’est ce pas … les armées coloniales sont moins aimées que les armées de libération.

chantal dit: à

céline un génie, allons allon, un atrabilaire qui a appris l’allemand et l’anglais au gré des fluctuations de son existence, bouger dans les mots la phrase avec, et alors ? Un salmigondis rageur , un gros caca nerveux ..voilà ; voilà .. Sa amuse ceux qui cherchent dans des documents sérieux sur la guerre et se cherchent une récréation .. voilàce que c’est Céline : la récréation à la porté des profs, un médicament contre les ulcères et les aigreurs, la flatulence autorisée dans les pavillons d’aisance.. avec un chat à caresser .. des puces à trouver ..

JC..... dit: à

chantal dit: 7 mai 2014 à 9 h 32 min
« céline un génie*, allons allon, un atrabilaire »

Chantal ? une génie ? Allons, allons, une atrabilaire envieuse … (* essaie d’en faire autant, ma grande !)

Jacques Barozzi dit: à

Les jeunes générations lisent encore Céline, c’est moins le cas pour Mauriac, Montherland ou Sartre, Chantal…

Jacques Barozzi dit: à

Céline est désormais un classique, après avoir été un moderne…

Docteur ès lettres dit: à

Bloom dit: 7 mai 2014 à 9 h 15 min
Les traductions anglaises du Voyage et de Mort à crédit ont un certain avantage sur les éditions de poche dans l’original – elles comportent un très utile index rerum nominum qui permet de mieux apprécier le côté facétieux de l’invention lexicale célinienne.

Dans ce cas, on peut espérer qu’elles contiennent surtout un index verborum.

Jacques Barozzi dit: à

Seul le temps est le meilleur critique littéraire, tout le reste n’est que vaine littérature…

Onésiphore de Prébois dit: à

une certaine façon d’exister, ni absolument fiction, ni absolument réelle

Ce qui était une façon de définir l’autofiction qui valait largement celle que proposerait plus tard Doubrovski. Et puis, question autofiction, Céline enfonce tous ceux et elles qui ont prétendu illustrer ce nouveau genre après lui (j’en excepte « Une semaine de vacancs », de Christine Angot, pour moi chef-d’-oeuvre exceptionnel).

Docteur ès lettres dit: à

Je suis confondu d’admiration pour ce Jacques Barozzi capable de concevoir de telles puissantes pensées à peu près toutes les 2 minutes.

Jacques Barozzi dit: à

A force de modernité (langage oral, emprunt des techniques cinématographiques, déstructuration de la phrase, autofiction…) Céline est devenu un classique du roman du XXe siècle, à la suite de Proust et précédent Claude Simon dont le style doit autant aux deux…

Onésiphore de Prébois dit: à

Seul le temps est le meilleur critique littéraire, tout le reste n’est que vaine littérature… (Jacques barozzi)

Voire… La vulgate scolaire, par exemple, persiste à placer Zola bien au-dessus de Huysmans. Les jugements des générations futures sont biaisés, presque autant que ceux des contemporains, par leurs préférences idéologiques et leurs modes.

JC..... dit: à

Admiration partagée pour Jacques Barozzi.

Jacques Barozzi dit: à

(Docteur ès lettres, moi j’oeuvre à donner le goût de la littérature aux lecteurs putatifs pas son dégoût, comme la plupart de vos semblables patentés, licenciés, agrégés…)

Bloom dit: à

Dans ce cas, on peut espérer qu’elles contiennent surtout un index verborum.

On frime pas quand on sait pas, Duschmoll, ce sont sutout les noms de lieu et de personnes, préservés dans la traduction anglaise, du genre
La Garenne-Rancy,Bombola Fort-Gono, Topo, Tarapout,Noirceur-sur-la Lys, Biribi,Bardamu, Henrouille, Musyne, Bragueton, etc.
Traduc pas pour les Troud.c

Onésiphore de Prébois dit: à

Céline est devenu un classique du roman du XXe siècle, à la suite de Proust et précédent Claude Simon dont le style doit autant aux deux… (Jacqus Barozi)

Voire… Claude Simon s’est forgé une écriture (dont « Histoire » fournit pour moi l’exemple le plus abouti) qui ne doit pas grand-chose, selon moi, quoi qu’en dise Barozzi, ni à Céline ni à Proust. Ecriture d’ailleurs susceptible de régressions assez affligeantes, comme on peut s’en convaincre en lisant certaines pages des « Géorgiques » qui semblent avoir été concoctées par leur auteur pour être sélectionnées comme pages choisies pour dictées de certificat d’études ou de BEPC.

Ciboulette dit: à

j’emmerde Céline autant qu’il m’emmerde

chantal dit: à

ha oui, vraiment::, servir du Céline c’es comme le bonbon défendu éventé .. la bible du condamné à mort rescapé du crédit à voyager qui rote en pied de poule .. tu peux améliorer directement le menu en injectant du rontidju wallon du merdalors boulleshit .. tu fais du classique pléîadisé flurorochorme Godard touch, c’est le Proustinet du mal coiffé, le Gide du Boutonneux, le Villon préféré d’Houellebecq, le rockeur des années 50′ qui ne mange pas de bananes, du PREFLAMBY à BLAGOUNETTES !!

Tout çà ne vaut pas une atroce daube en KAYPOP, là tu achève véritablement ta culture en 2Min du clip …

Après je n’ai plus d’arguments et je prend des vacances romaines ..

http://www.dhnet.be/medias/musique/k-pop-et-dvorak-la-pub-tres-sexy-du-b-classic-fait-polemique-5358b1b13570aae038bf0456

Onésiphore de Prébois dit: à

Bombola Fort-Gono (Bloom)

Bambola Fort Gono.

« Amiral-Bragueton » ; sans l’amiral, ça perd de sa saveur.

des journées entières dans les arbres dit: à

JB, T. Piketti, l’économiste qui fait soit-disant un tabac aux States avec son livre capital, c’est bien le même « communiquant » influant, écouté au château ?
Certes, il y en a qui partent dans des paradis, mais beaucoup d’entre eux fuient l’enfer fiscal, en fait.

Jacques Barozzi dit: à

« La vulgate scolaire, par exemple, persiste à placer Zola bien au-dessus de Huysmans. »

Ne pas confondre la vulgate scolaire et la notion de plaisir du lecteur…

Docteur ès lettres dit: à

Par ce « lecteurs putatifs » Jacques Barozzi tente-t-il de rivaliser avec les fameuses inventions langagières de LF C. ?

Jacques Barozzi dit: à

Ciboulette la pétowomane, jamais de prout positifs ?

JC..... dit: à

« 121 femmes et 25 hommes sont morts sous les coups de leurs compagnons ou ex-compagnons en 2013. »

Faites du sport, les gars ! Votre survie peut en dépendre !

Avec ces furies, on peut s’attendre à tout et nous devons éviter la parité, dans ce domaine. A tout prix…

Jacques Barozzi dit: à

Ciboulette est donc constipée ?

bof dit: à

Céline c’est la lâcheté poisseuse à la portée des caniches

Jacques Barozzi dit: à

« A chacun son argot. »

A chacun son angot ?
J’opte pour « Quitter la ville » !

Mansûr, père de Djumblât dit: à

La lecture de ce post laisse pantois :

Jacques Barozzi dit: 7 mai 2014 à 9 h 48 min

Jacques Barozzi dit: à

Le caniche est remarquable par son intelligence, demandez à Abdel !

des journées entières dans les arbres dit: à

Jacques Barozzi dit: 7 mai 2014 à 10 h 07 min
« Il n’y a pas de volonté d’obscurité, de ne pas être compris des électeurs. Ce sont simplement des raccourcis pour gagner du temps. Et si on s’intéresse à la politique, il faut connaître les mots de la politique ».

extrait du lien ci-avant

bof dit: à

et puis qui connait un d’jeune de moins de 25 ans d’aujourd’hui qui a été enthousiasmé par le voyage au bout de la nuit, c’est un livre pour épater les 68tards ardents révolutionnaires boutonneux que nous étions. maintenant ils ne croient même plus à la retraite à 60 ans!

Onésiphore de Prébois dit: à

« Un tel antisémitisme n’agresse pas seulement les juifs, il agresse au moment où il les lit quiconque lit ces injures, s’il n’est pas lui-même antisémite. »

Lorsque j’ai lu pour la première fois « Bagatelles pour un massacre », à peu près à l’époque où, de son côté, Godard le découvrait, je ne me suis pas du tout senti agressé, j’ai seulement perçu le côté absolument délirant d’une « rhétorique » et d’une « argumentation » saisies de démence. Je crois que Gide avait réagi un peu de cette façon lorsqu’il l’avait lu. Si les événements qui ont suivi avaient tourné autrement qu’ils n’ont tourné,peut-être aujourd’hui « Bagatelles pour un massacre » serait-il reçu, sans plus, comme un spécimen de comique involontaire et comme un élément de diagnostic de la paranoïa de son auteur.

Jacques Barozzi dit: à

« La lecture de ce post laisse pantois »

Quand vous aurez retrouvé la voix, Mansûr, vous pourrez peut-être argumenter à charge contre cette affirmation mienne ?

JC..... dit: à

bof dit: 7 mai 2014 à 10 h 06 min
« Céline c’est la lâcheté poisseuse à la portée des caniches »

Ne veut rien dire. Mauvaise adaptation de citation connue. Peut mieux faire, mais avec énormément d’efforts.

Mansûr, père de Djumblât dit: à

Usurpation de pseudo, Jacques.
Je ne vous parlerais jamais sur ce ton, mais vous le savez déjà.

J. Trouillard dit: à

« la lâcheté poisseuse à la portée des caniches  »

la lâcheté est à la portée de tous.

Jacques Barozzi dit: à

« Je crois que je ne dois rien à aucun écrivain.
Ce qui m’a influencé, c’est le cinéma.
Ah ! ça, le cinéma, je le connais. »
CELINE

Comme toujours, chez lui, il y a à prendre et à laisser…

En tout cas en art, dieu merci, la poétique l’emporte toujours sur l’éthique : on ne parle ici que de Céline pas de Kraus…

zguu dit: à

Ce nouveau pseudo vous convient-il ?

Je reviendrai plus tard sur Piketty. Pour l’heure, un autre devoir m’appelle.

Camarade JC, je vous confie la classe en mon absence.

Jacques Barozzi dit: à

Dans cette colonie de la Bambola-Bragamance, au-dessus de tout le monde, triomphait le Gouverneur. Ses militaires et ses fonctionnaires osaient à peine respirer quand il daignait abaisser ses regards jusqu’à leurs personnes.
Bien au-dessous encore de ces notables les commerçants installés semblaient voler et prospérer plus facilement qu’en Europe. Plus une noix de coco, plus une cacahuète, sur tout le territoire, qui échappât à leurs rapines. […]
La ville de Fort-Gono où j’avais échoué apparaissait ainsi, précaire capitale de la Bragamance, entre mer et forêt, mais garnie, ornée cependant de tout ce qu’il faut de banques, de bordels, de cafés, de terrasses, et même d’un bureau de recrutement, pour en faire une petite métropole, sans oublier le square Faidherbe et le boulevard Bugeaud, pour la promenade, ensemble de bâtisses rutilantes au milieu des rugueuses falaises, farcies de larves trépignées par des générations de garnisaires et d’administrateurs dératés. […]
Le Directeur de la Compagnie Pordurière du Petit Congo cherchait, m’assura-t-on, un employé débutant pour tenir une de ses factories de la brousse. J’allai sans plus tarder lui offrir mes incompétents mais empressés services. Ce ne fut pas une réception enchantée qu’il me réserva le Directeur. Ce maniaque – il faut l’appeler par son nom – habitait non loin du Gouvernement un pavillon, un pavillon spacieux, monté sur bois et paillotes. Avant même de m’avoir regardé, il me posa quelques questions fort brutales sur mon passé, puis un peu calmé par mes réponses toutes naïves, son mépris à mon égard pris un tour assez indulgent. Cependant il ne jugea point convenable de me faire asseoir encore.
« D’après vos papiers vous savez un peu de médecine ? » remarqua-t-il.
Je lui répondis qu’en effet j’avais entrepris quelques études de ce côté.
« Ca vous servira alors ! fit-il. Voulez-vous du whisky ? »
Je ne buvais pas. « Voulez-vous fumer ? » Je refusai encore. Cette abstinence le surprit. Il fit même la moue.
« Je n’aime guère les employés qui ne boivent, ni ne fument… Êtes-vous pédéraste par hasard ?… Non ? Tant pis !… Ces gens là nous volent moins que les autres… Voilà ce que j’ai noté par expérience… Ils s’attachent… Enfin, voulut-il bien se reprendre, c’est en général qu’il m’a semblé avoir remarqué cette qualité des pédérastes, cet avantage… Vous nous prouverez peut-être le contraire !… » Et puis enchainant : « Vous avez chaud, hein ? Vous vous y ferez ! Il faudra vous y faire d’ailleurs ! Et le voyage ?
– Désagréable ! lui répondis-je.
– Eh bien, mon ami, vous n’avez encore rien vu, vous m’en direz des nouvelles du pays quand vous aurez passé un an à Bikomimbo, là où je vous envoie pour remplacer cet autre farceur… »
Sa négresse, accroupie près de la table, se tripotait les pieds et se les récurait avec un petit bout de bois.
« Va-t’en boudin ! lui lança son maître. Va me chercher le boy ! Et puis de la glace en même temps ! »
Le boy demandé arriva fort lentement. Le Directeur se levant alors, agacé, d’une détente, le reçut le boy, d’une formidable paire de gifles et de deux coups de pied dans le bas ventre et qui sonnèrent.
« Ces gens-là me feront crever, voilà tout ! » prédit le Directeur en soupirant. Il se laissa retomber dans son fauteuil garni de toiles jaunes sales et détendues.
« Tenez, mon vieux, fit-il soudain devenu gentiment familier et comme délivré pour un temps par la brutalité qu’il venait de commettre, passez-moi donc ma cravache et ma quinine… sur la table… Je ne devrais pas m’exciter ainsi… C’est idiot de céder à son tempérament… »
De sa maison nous dominions le port fluvial qui miroitait en bas à travers une poussière si dense, si compacte qu’on entendait les sons de son activité cahotique mieux qu’on ne discernait les détails. Des files de nègres, sur la rive, trimaient à la chicote, en train de décharger, cale après cale, les bateaux jamais vides, grimpant au long des passerelles tremblotantes et grêles, avec leur gros panier plein sur la tête, en équilibre, parmi les injures, sortes de fourmis verticales.
Cela allait et venait par chapelets saccadés à travers une buée écarlate. Parmi ces formes en travail, quelques-unes portaient en plus un petit point noir sur le dos, c’étaient les mères, qui venaient trimarder elles aussi les sacs de palmistes avec leur enfant en fardeau supplémentaire. Je me demande si les fourmis peuvent en faire autant.
« N’est-ce pas, qu’on se dirait toujours un dimanche ici ?… reprit en plaisantant le Directeur. C’est gai ! C’est clair ! Les femelles toujours à poil. Vous remarquez ? Et des belles femelles, hein ? Ca fait drôle quand on arrive de Paris, n’est-ce pas ? Et nous autres donc ! Toujours en coutil blanc ! Comme aux bains de mer voyez-vous ! On n’est pas beau comme ça ? Des communiants, quoi ! C’est toujours la fête ici, je vous le dis ! Un vrai Quinze Août ! Et c’est comme ça jusqu’au Sahara ! Vous pensez ! »
(« Voyage au bout de la nuit », éditions Gallimard, 1952)

chantal dit: à

on ne parle ici que de Céline pas de Kraus… tout à fait d’accord on attend de pied ferme un lecteur éthique et durable de Karl Kraus ..

Je pense à quelqu’un .. proche & pas loin.

Bloom dit: à

Bombola Fort-Gono (Bloom)

Bambola Fort Gono.

« Amiral-Bragueton » ; sans l’amiral, ça perd de sa saveur.


Exact, je citai de mémoire, ce qu’il faut éviter de faire quand elle est plus ce qu’elle était…Pas de Céline dans les campagne inondées…

Ciboulette dit: à

j’emmerde Barozizi autant qu’il m’indiferre, je ne prends jamais le boulevard à ragots

bof dit: à

JC….. dit: 7 mai 2014 à 10 h 13 min

bof dit: 7 mai 2014 à 10 h 06 min
« Céline c’est la lâcheté poisseuse à la portée des caniches »

Ne veut rien dire. Mauvaise adaptation de citation connue. Peut mieux faire, mais avec énormément d’efforts.

être rien aux yeux de JC, sur la RDL c’est déjà quelque chose
je n’ose plus vous parler de vos amours sinon vous allez encore nous rejouer « les deux orphelines’ ou « la porteuse de pains »

Jacques Barozzi dit: à

« je ne prends jamais le boulevard à ragots »

Forcément, Ciboulette, vous êtes perpétuellement confinée aux chiottes !

Jacques Barozzi dit: à

N’oubliez pas de vous laver les mains avant de venir poster ici, Ciboulette !
Vous puez tellement que Paul Edel a dû vous virer de chez lui…

Marcel dit: à

Bloom dit: 7 mai 2014 à 9 h 55 min

On frime pas quand on sait pas, Duschmoll

On NE frime pas Quand on NE sait pas,

JC..... dit: à

Quittons nous bons amis, sur une note de gaité !

Tous les hommes sont des machos, des jean-foutres, toutes les féministes sont des salopes, toutes les femmes sont chiantes : toi aussi, Maman !

Duschmoll dit: à

Marcel dit: 7 mai 2014 à 10 h 58 min
On NE frime pas Quand on NE sait pas,

On ne frime pas MÊME quand on SAIT.

(Et, en ce qui te concerne, Marcel, je sais tout, méfie-toi)

zguu dit: à

« En tout cas en art, dieu merci, la poétique l’emporte toujours sur l’éthique » (Barozzi)

Voilà une pensée profonde que je note pour la méditer plus tard.

renato dit: à

« Tous les hommes sont des machos, des jean-foutres… »
Un voilà un qui ne vit que de projections.
«… toutes les féministes sont des salopes… »
On voit là le ‘mec’ étranger à la nuance.
«… toutes les femmes sont chiantes… »
Chacun parle du marché selon l’état de son tiroir-caisse.
«… toi aussi, Maman ! »
Même sa mère n’arrive pas à le gober…

bouguereau dit: à

jicé à tout les étages..pu efficace que les lavement a l’huile de noix..

Bloom dit: à

Duschmoll est PAS Céline…C-Cul-FD.

Marcel dit: à

Ce midi, distribution gratuite de supplément d’âme au dessert qui sera servi par des hôtesses à quatre papes.
Profitez des soldes.

bouguereau dit: à

chais pas par quel bout t’a pris zouzou et jicé dans les bacroums baroz mais on dirait qui t’aiment pas..c’est génétic épicétou

Onésiphore de Prébois dit: à

Comme pour Céline, il nous invite à considérer ses écrits litigieux comme « des textes littéraires et non pas des analyses politiques »

Ce qui est une façon passablement hypocrite de se débarrasser à peu de frais de ce qui gêne. Au fond, ce que n’osent se permettre ces admirateurs abusifs ( Badiou pour Heidegger, naguère Vitoux pour Céline ) c’est d’aller froidement et courageusement au bout de l’enquête. Ils sont comme ces amoureux glacés à l’idée que leur idole pourrait les décevoir.

Jacques Barozzi dit: à

Mais non, j’adore Laurel et Hardy et réciproquement, le boug !

chantal dit: à

jacques b , je dois me rendre métaphysiquement au palais de Tokyo le 16 mai .. l’occasion de se voir ?

ueda dit: à

Crevure de Dédé, je ne vais quand même pas serrer un à un tes multiples pseudopodes.

T’es nombreux, t’en as des tentacules derrière ton nuage d’encre.
Prends le temps, serres-toi les pognes tour à tour, et tu seras une humanité réconciliée à toi tout seul!

Jacques Barozzi dit: à

Chantal, le climat parisien ne me convient plus, de retour tout bronzé des Canaries, je m’apprête à redescendre sur Cannes et Toulon dans les jours à venir et pour quelques semaines…

chantal dit: à

Dommage pour toi .. c’était pure gentillesse .. je n’aime pas le tourisme de masse .

Jacques Barozzi dit: à

Sur les hauteurs de Cannes et de Toulon, en passant par les Adrets de l’Esterel, le tourisme de masse ne passe pas !

ueda dit: à

C’est vrai que les textes de Karl Kraus n’ont été introduits que tardivement en France (disons la 2ème moitié des années 1980).

Je l’ai découvert dans le monde anglophone en raison des ondes de choc provoquées chez les philosophes analytiques par le livre de Stephen Toulmin (rédigé avec Allan Janik), « Witggenstein’s Vienna ».

Toulmin, formé à Cambridge (où il a connu LW), avait lui-même souffert sous les Ponce Pilate disciples de Russell, mal émancipés du positivisme logique.

Le bouquin de Toulmin apprenait à ce « philosophes professionnels » que les questions posées par LW leur étaient inintelligibles parce qu’ils ignoraient tout du contexte intellectuel viennois.
Ce livre leur mettait le nez dans leur ignorance insulaire, en leur parlant de Spachkritik, de Fritz Mauthner, de Kraus, et de bien d’autres…
Il a suscité la haine.

Il a fallu un demi-siècle pour que ces bricoleurs logiscistes apprennent à nouveau l’histoire et la culture.

Jacques Barozzi dit: à

Quant au tourisme de masse, il est particulièrement concentré à Paris, Chantal. Aux Canaries j’ai rencontré un Parisien pure souche, quoiqu’Algérien par son père et Breton par sa mère. Depuis trois ans il est en mission à Bruxelles, et il m’en a dit le plus grand bien : loyers sensiblements moins chers et ambiance moins stressante… au point qu’il redoute le retour dans la capitale des Gaules !

ueda dit: à

le livre de Stephen Toulmin: publié en 1972

Jacques Barozzi dit: à

Par ailleurs, je me méfie des gens qui agissent par « pure gentillesse », Chantal !

Jacques Barozzi dit: à

Alors, « dommage » pour qui ?

chantal dit: à

Alors c’est moi qui ne me méfie pas assez, .. je ne dirais pas pourquoi j’y vais .. j’ai d’autres vrais amis .. bonnes vacances ..

Jacques Barozzi dit: à

« bonnes vacances .. »

Je suis en vacance toute l’année !

Marcel dit: à

C’est quand que tu nous écris le goût de l’âme, Jacques ?

Lohman dit: à

Dommage pour toi, baroz.
Parce que Chantal est une personne charmante, qui gagne à être connue.

Je vous aurais volontiers accueillie métaphysiquement au Palais de Tokyo, Chantal, mais j’ai trop honte de mon apparence physique.

Lohman dit: à

@ Marcel

Le Goût de l’âme sera vendu avec supplément.

Jacques Barozzi dit: à

Pour l’instant, j’ai mis l’édition entre parenthèses, Marcel…

Jacques Barozzi dit: à

Chantal est jeune et charmante, je l’ai jadis accueillie chez moi, Lohman…

renato dit: à

C’est juste ennuyeux car de « Dits et contredits » j’ai en son temps lu l’édition it. de 1972, et de « Les derniers jours de l’humanité » celle de 1980 (vue aussi la mise en scène de Ronconi au Lingotto en 1990).

Céline lu sans l’emmerde moralisant franco-français… alors, je ne vous dis pas l’ennui… déjà en lisant le billet… mais ça c’est désormais une habitude… et ça commence à devenir lassant…

Jacques Barozzi dit: à

« On lisait par plaisir, on avait le désir de la chose imprimée, avec le numérique on aura la tyrannie »
Jean-Luc Godard in « 3x3D »

renato dit: à

Jean-Luc Godard commence à vieillir… or, il arrive souvent que la peur du présent accompagne la vieillesse : la langue étant un système de signes, peu importe le support (encore que le lecteur ne soit affectivement dépendant de la surface, ce qui peut se soigner).

Crevure de Dédé dit: à

T’es tout fou, zouzou. Toulmin n’a mis le nez de personne « dans le caca », il a énervé (sans haine, je ne sais pas où tu as vu de la haine) à cause de sa théorie du concept évolutif à une époque où on voyait partout de la coupure épistémologique et où les wittgensteiniens croyaient encore (et toujours) dur comme fer aux universaux.

chantal dit: à

On s’est mal compris, j’y vais avec des amis très amusants, je proposais de nous rejoindre, c’est tout.., chacun se soustrait à l’ennui comme il le souhaite.
Je suis contente de ma ville ce n’est pas qu’une question de prix au m2 mais de gentillesse réelle des habitants; certains diraient de la bonhomie ; de plus je n’y vis pas toute l’année. Ce qui est stressant à Paris c’est le devoir de représentation permanente, je comprend qu’on s’y soustraie.

renato dit: à

Encore une étape touristique : The Anna Wintour costume center, au met…

Jacques Barozzi dit: à

Oui, Chantal, mais le palais de Tokyo ne me semble pas particulièrement métaphysique, on y présente souvent de l’art moderne frelaté et les responsables ne sont mêmes pas capables d’entretenir la monumentale fontaine, à l’abandon et couverte de crasse, qui prolonge les bâtiments sur la Seine…

Oui, renato, il semble que la poétique de Godard se soit laissée submerger par son éthique genevoise…

Jacques Barozzi dit: à

Une citation ou un bon conseil, ueda ?

Jacques Barozzi dit: à

« sa théorie du concept évolutif », « coupure épistémologique » « universaux ».

Crevure, peut-être, mais savante, assurément, le Dédé !

renato dit: à

« … se soit laissée submerger par son éthique genevoise… »

Tout laisse penser que ce soit plutôt le contraire… un redécouverte de ses racines, semble plus probable…

ueda dit: à

Jacques Barozzi dit: 7 mai 2014 à 13 h 06 min
Une citation ou un bon conseil, ueda ?

C’est Dédé lui-même qui après ses conneries se mortifie, Jacques.
Comme dirait b., il est un peu complesque.

« On purge Dédé », qui a écrit ça?

des journées entières dans les arbres dit: à

Crevure de Dédé dit: 7 mai 2014 à 12 h 36 min

Voilà, ça c’était bien envoyé.
Au moins uhuh va arrêter de faire sa mijorée.
Il tient pas trop la distance, quand il s’agit de penser.

Jacques Barozzi dit: à

Financé par la ville de Guimaràes, capitale européenne de la culture 2012, le film collectif 3x3D, qui réunit Jean-Luc Godard, Peter Greenaway et Edagr Pera est cependant un bel exercice de style en 3 dimensions, à voir !
http://www.premiere.fr/Bandes-annonces/Video/3X3D-VO

ueda dit: à

des journées entières dans les arbres dit: 7 mai 2014 à 13 h 13 min

Quelle jalouse, cette vieille branche.

T’es belle aussi, va.

ueda dit: à

renato dit: 7 mai 2014 à 12 h 27 min

L’Italie a comme presque toujours 10 ans d’avance en matière de traduction.

Au Japon, c’est pratiquement les oeuvres complètes de Kraus dès les années 1970.

des journées entières dans les arbres dit: à

uh uh, je vous ai bien en vue, en « situ », comme on dit.
Et vous n’êtes pas joli, joli, va.

Marccccc dit: à

Barozzi nous brouille l’écoute.

ueda dit: à

« Jacques Barozzi dit: 7 mai 2014 à 12 h 23 min
Chantal est jeune et charmante, je l’ai jadis accueillie chez moi, Lohman… »

Tu ne veux pas accueillir aussi notre ouistiti vêtue de mousse, Jacques?
Disons une journée entière, tu lui enseignerais la générosité!

des journées entières dans les arbres dit: à

‘tattion, uh uh, faut toujours qu’il redimensionne le cercle de ses amis.

Mais y’a d’autres echos, hein.
http://germanica.revues.org/1055

des journées entières dans les arbres dit: à

ce qui m’interpelle Chantal, c’est « le ton apocalyptique »; ce que j’ai pu lire effectivement chez Jelinek.

Jacques Barozzi dit: à

Vous seriez une « mijorée », u. ?
On va encore dire que c’est la faute à Daaphnée !

Jacques Barozzi dit: à

« le ton apocalyptique » des auteurs issus de la Mitteleuropa, merci bien !
Parlons plutôt de Céline…
Sa femme ne semble pas pressée de le rejoindre ?

Jacques Barozzi dit: à

Sans lui, plus d’ennuis, seulement ses droits d’auteurs !

Jacques Barozzi dit: à

Brave Lucette !

ueda dit: à

« Jacques Barozzi dit: 7 mai 2014 à 13 h 59 min
Vous seriez une « mijorée », u. ? »

Libéral, mon cher, libéral.

Si notre arbuste trouve une belle liane sur Jelinek, je prends!

Je n’irais pas pour autant veiller à son ensoleillement et l’arroser tous les jours.
Mais je l’accepte volontiers dans le paysage.

des journées entières dans les arbres dit: à

J’ai écrit en phonétique Barozzi, pas la peine de répéter l’erreur; il fallait lire: uh uh va arrêter de faire sa mijaurée.

Et le reste est silence Barozzi.
Celui de Wittengstein ( dont l’oeuvre est parfaitement connue de Bouveresse)
Je le découvre en même temps que vous:
http://www2.unipr.it/~huewol48/garver.pdf

Jacques Barozzi dit: à

Il est plus grand mort que vivant et il grandit de jour en jour, malgré le boycott de son centenaire, le Céline !

des journées entières dans les arbres dit: à

Barozzi, pour Céline, repassez d’abord par le cours de danse.

Jacques Barozzi dit: à

Je ne lis pas les textes en langues étrangères, des Journées, seulement le français.

Jacques Barozzi dit: à

Des cours de danse aux danses de cour, voilà ce qui définit tout entier notre Céline, des Journées…

Points de suspension dit: à

 » Là-haut, prés du capitaine, les gens des premières, des secondes ils penchaient pour aller au refile, ça cascadait jusque sur nous…A chaque coup de lame dans les douches on ramasse des repas entiers…On est fouettés de détritus, par des barbaques en filoches… ça monte là-haut par bourrasques…garnissant les haubans…ça mugit la mer autour, c’est la bataille des écumes…Papa en casquette jugulaire, il patronne nos évanouissements…il pavoise, il a de la veine lui, il a le cœur marin!…Il nous donne des bons conseils, il veut qu’on se promène d’avantage…qu’on rampe encore un peu plus…Une passagère débouline…Elle vadrouille jusque sur maman…elle se cale pour mieux dégueuler…Un petit clebs aussi rapplique, rendu si malade qu’il en foire dans les jupons…Il se retourne, il nous montre son ventre…Des chiots on pousse des cris horribles…C’est les quatre personnes qui sont bouclées qui peuvent plus vomir du tout, ni pisser…ni chiader non plus…Elles se forcent maintenant sur la lunette…Elles implorent qu’on les assassine…Et le rafiot cabre encore plus… toujours plus raide, il replonge…il se renfonce dans l’abime…dans le vert foncé…il rebascule tout entier…il nous ressoulève, l’infect, tout le creux du bide…Un trapu, un vrai insolent, devant aide à dégueuler son épouse dans un petit baquet…Il lui donnait du courage… »

Mort à crédit.

un touriste dit: à

je suis actuellement du côté de Perpignan. Dans plein de boutiques et/ou de librairies, je vois des bouquins de Henri sur la table.
Et… ce qui devait arriver est arrivé, je l’ai rencontré en chair et en os. Je lui ai dit qu’il nous manquait à la RdL.
Eh bien, figurez-vous que, lui aussi, comme tant d’autres, il ne vient plus à cause de JC.
Ça commence à faire.
JC, sois sympa, si c’est dans tes gênes, lâche-nous la grappe et laisse la RdL redevenir ce qu’elle fut.

des journées entières dans les arbres dit: à

Bah, c’est pas important Barozzi, c’est juste à propos d’hitler, ce que Kraus et Wittgenstein ont dit et pas dit.

Hier, au resto, j’ai hésité pour les petits farcis niçois.

chantal dit: à

j’essaye de relier l’oeuvre de Jelinek pour ce que j’en ai lu avec celle d’un peintre et je pense à l’oeuvre de Georges Grosz, la représentation d’une ville déstructurée et détruite. De fil en aiguille j’ai atterri sur cette page qui diserte sur le nihilisme allemand qui serait une forme du national socialisme. Je crois que pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui et particulièrement à Kiev, un petit retour en arrière s’impose, non ?

Pour moi ce n’est pas évident, je recolle des morceaux de mémoire éparse.

http://belcikowski.org/la_dormeuse/nihilisme_et_politique.php

Jacques Barozzi dit: à

Sortie d’attente…

« Jacques Barozzi dit: 7 mai 2014 à 10 h 27 min
Dans cette colonie de la Bambola-Bragamance, au-dessus de tout le monde, triomphait le Gouverneur. Ses militaires et ses fonctionnaires osaient à peine respirer quand il daignait abaisser ses regards jusqu’à leurs personnes.
Bien au-dessous encore de ces notables les commerçants installés semblaient voler et prospérer plus facilement qu’en Europe. Plus une noix de coco, plus une cacahuète, sur tout le territoire, qui échappât à leurs rapines. […]
La ville de Fort-Gono où j’avais échoué apparaissait ainsi, précaire capitale de la Bragamance, entre mer et forêt, mais garnie, ornée cependant de tout ce qu’il faut de banques, de bordels, de cafés, de terrasses, et même d’un bureau de recrutement, pour en faire une petite métropole, sans oublier le square Faidherbe et le boulevard Bugeaud, pour la promenade, ensemble de bâtisses rutilantes au milieu des rugueuses falaises, farcies de larves trépignées par des générations de garnisaires et d’administrateurs dératés. […]
Le Directeur de la Compagnie Pordurière du Petit Congo cherchait, m’assura-t-on, un employé débutant pour tenir une de ses factories de la brousse. J’allai sans plus tarder lui offrir mes incompétents mais empressés services. Ce ne fut pas une réception enchantée qu’il me réserva le Directeur. Ce maniaque – il faut l’appeler par son nom – habitait non loin du Gouvernement un pavillon, un pavillon spacieux, monté sur bois et paillotes. Avant même de m’avoir regardé, il me posa quelques questions fort brutales sur mon passé, puis un peu calmé par mes réponses toutes naïves, son mépris à mon égard pris un tour assez indulgent. Cependant il ne jugea point convenable de me faire asseoir encore.
« D’après vos papiers vous savez un peu de médecine ? » remarqua-t-il.
Je lui répondis qu’en effet j’avais entrepris quelques études de ce côté.
« Ca vous servira alors ! fit-il. Voulez-vous du whisky ? »
Je ne buvais pas. « Voulez-vous fumer ? » Je refusai encore. Cette abstinence le surprit. Il fit même la moue.
« Je n’aime guère les employés qui ne boivent, ni ne fument… Êtes-vous pédéraste par hasard ?… Non ? Tant pis !… Ces gens là nous volent moins que les autres… Voilà ce que j’ai noté par expérience… Ils s’attachent… Enfin, voulut-il bien se reprendre, c’est en général qu’il m’a semblé avoir remarqué cette qualité des pédérastes, cet avantage… Vous nous prouverez peut-être le contraire !… » Et puis enchainant : « Vous avez chaud, hein ? Vous vous y ferez ! Il faudra vous y faire d’ailleurs ! Et le voyage ?
– Désagréable ! lui répondis-je.
– Eh bien, mon ami, vous n’avez encore rien vu, vous m’en direz des nouvelles du pays quand vous aurez passé un an à Bikomimbo, là où je vous envoie pour remplacer cet autre farceur… »
Sa négresse, accroupie près de la table, se tripotait les pieds et se les récurait avec un petit bout de bois.
« Va-t’en boudin ! lui lança son maître. Va me chercher le boy ! Et puis de la glace en même temps ! »
Le boy demandé arriva fort lentement. Le Directeur se levant alors, agacé, d’une détente, le reçut le boy, d’une formidable paire de gifles et de deux coups de pied dans le bas ventre et qui sonnèrent.
« Ces gens-là me feront crever, voilà tout ! » prédit le Directeur en soupirant. Il se laissa retomber dans son fauteuil garni de toiles jaunes sales et détendues.
« Tenez, mon vieux, fit-il soudain devenu gentiment familier et comme délivré pour un temps par la brutalité qu’il venait de commettre, passez-moi donc ma cravache et ma quinine… sur la table… Je ne devrais pas m’exciter ainsi… C’est idiot de céder à son tempérament… »
De sa maison nous dominions le port fluvial qui miroitait en bas à travers une poussière si dense, si compacte qu’on entendait les sons de son activité cahotique mieux qu’on ne discernait les détails. Des files de nègres, sur la rive, trimaient à la chicote, en train de décharger, cale après cale, les bateaux jamais vides, grimpant au long des passerelles tremblotantes et grêles, avec leur gros panier plein sur la tête, en équilibre, parmi les injures, sortes de fourmis verticales.
Cela allait et venait par chapelets saccadés à travers une buée écarlate. Parmi ces formes en travail, quelques-unes portaient en plus un petit point noir sur le dos, c’étaient les mères, qui venaient trimarder elles aussi les sacs de palmistes avec leur enfant en fardeau supplémentaire. Je me demande si les fourmis peuvent en faire autant.
« N’est-ce pas, qu’on se dirait toujours un dimanche ici ?… reprit en plaisantant le Directeur. C’est gai ! C’est clair ! Les femelles toujours à poil. Vous remarquez ? Et des belles femelles, hein ? Ca fait drôle quand on arrive de Paris, n’est-ce pas ? Et nous autres donc ! Toujours en coutil blanc ! Comme aux bains de mer voyez-vous ! On n’est pas beau comme ça ? Des communiants, quoi ! C’est toujours la fête ici, je vous le dis ! Un vrai Quinze Août ! Et c’est comme ça jusqu’au Sahara ! Vous pensez ! »
(« Voyage au bout de la nuit », éditions Gallimard, 1952) »

Jacques Barozzi dit: à

Si vous le désirez, vous pouvez désormais lire le
Jacques Barozzi dit: 7 mai 2014 à 10 h 27 min

D. dit: à

chantal dit: 7 mai 2014 à 14 h 15 min
j’essaye de relier l’oeuvre de Jelinek pour ce que j’en ai lu avec celle d’un peintre

Ne faites pas ça, Chantal, c’est un conseil.

ueda dit: à

Ce fameux article de Leo Strauss, c’est en effet le meilleur texte écrit sur le « nihilisme » de l’époque de Weimar.
L’ayant vécu lui-même jusqu’au trognon, il savait de quoi il parlait.

Je me souviens qu’il explique à ses américains que le nihilisme ce n’était pas le rien: c’était par une réaction de nature morale que sa génération y parvenait.
Ça n’allait pas de soi.

Remarquez qu’ils sont tous plus ou moins passé par là, avant de réémerger après-guerre, tout ahuris.
Même Lévinas: il faut voir ce qu’il racontait à Davos sur le père Cassirer…

Bon après-midi!

Points de suspension dit: à

Bon, de nouveau ce trollage de morpions usurpateurs et analphabètes …. Quel pathos!

Ah Daaphnée était de mauvais poil, égaré son vibro-moteur, enfin ne mélangez pas vos virus au désintérêt que suscitent les uns les autres parfois sur le fil, vous pourriez les sauter allègrement au lieu de quoi vous montrer votre coté atrabilaire, pas le but du jeu quoique la règle des mots dévoile un peu, l’un analphabète l’autre boulimique le troisième monstrueusement disert le quatrième terre à terre le cinquième sans à propos le sixième balbutiant le septième se donnant en spectacle le huitième érectile le neuvième symphonique et ainsi de suite, le diversité constitue sinon une richesse une occasion de tromper l’ennui.

ueda dit: à

(Ta gueule, Keupu).

Jacques Barozzi dit: à

Une recette de ma maman pour maman des Journées…

RECETTE DES PETITS FARCIS NIÇOIS

Un restant de viande, du pain dur en réserve, quelques légumes dans le garde-manger… Aussitôt, ma mère confectionnait l’un de ses plats maison récurrents : les petits farcis niçois. Natif d’une cité de carnaval, le Niçois aime la farce. En cuisine, cela se traduit par une manie obsessionnelle de tout farcir ! Tomate, oignon blanc, poivron, courgette ronde, aubergine, pomme de terre… Hormis les trois premiers légumes, ma mère pochait les autres puis les coupait tous en deux, les creusait délicatement et rangeait les enveloppes à farcir dans deux grands plats à gratin. Après avoir fait roussir des oignons à feu vif avec une branche de thym, elle ajoutait son reste de viande, qu’elle avait haché et complété généralement de chair à saucisse, puis laissait mijoter doucement. Au préalable, elle avait mis à tremper de la mie de pain rassis dans un bol de lait et fait cuire un plein verre de riz. Dans un grand saladier, où elle avait réservé la chair soigneusement égrainée des légumes, elle rajoutait le riz, le pain bien essoré à la main, la viande, deux œufs, du fromage râpé, du sel et du poivre, de l’ail et du persil finement hachés. Quand le tout était bien malaxé, elle n’avait plus qu’à remplir à la petite cuillère les fonds de légumes rangés serrés dans leur plat, saupoudrer de chapelure – qu’elle confectionnait elle-même en écrasant dans un torchon du pain dur à l’aide d’une bouteille en verre -, arroser chaque farci de quelques gouttes d’huile d’olive et à enfourner à chaud durant 45 minutes. A la suite de quoi, elle était tranquille pour au moins deux repas ! »

(In « Le goût de Nice »)

Points de suspension dit: à

ont dit et pas dit.

Hier, au resto, j’ai hésité pour les petits farcis niçois.
Est-il bien lu de répondre qu’on s’en fiche, vos enfants? privés de dessert?…Le mal de mer?

des journées entières dans les arbres dit: à

Points de suspension dit: 7 mai 2014 à 14 h 27 min
on s’en fiche tout autant que de votre extrait. Sensé illustrer quoi ?
Votre pied marin ?!

Merci Barozzi.

prions dit: à

Jacques Barozzi dit: 7 mai 2014 à 12 h 23 min
« Chantal est jeune et charmante »

Pourvu que daaphnée ne tombe sur ce commentaire de 12h23!!!

Points de suspension dit: à

Mon pied marin? Il faut parait-il se remplir de sardines pomme de terre et d’un verre de vin rouge pour combattre le mal, pour ma part je crois que quelque soit son own-provenance il faut de toutes les façons en passer par un baptême de mer qui immanquablement s’avère pénible et vomitif, j’ai connu un jeune homme’ un beau petit blond prometteur dont le père était lui-même marin et qui à l’époque de notre rencontre maudissait le bateau comme moyen de transport. Je ne sais si l’hérédité s’inscrit dans ce domaine des vagues ou si l’usage et l’habituation doit constituer comme une vaccination contre l’inconfort des premières navigations, quant à cet extrait, c’est Céline tout de même… Vous déploriez l’inculture, l’ostréiculture et le mareyage, non?

Points de suspension dit: à

« Chantal est jeune et charmante »

Pourvu que daaphnée ne tombe sur ce commentaire de 12h23!!!
Pourquoi ça Jacques, un compliment à l’adresse d’une amie est un modificateur d’ambiance, ça ne peut qu’être positif en nous rappelant que nous vivons entre nous comme des civilisés capables de galanterie, de charmantes attentions de délicatesse jusqu’à la bonté la générosité sans se défaire d’une dose toujours nécessaire d’objectivité, naturellement vous comme moi tairons les griefs les pensées discourtoises, pourtant nos comptes n’en sont pas à découvert.

des journées entières dans les arbres dit: à

« own-provenance »
argot journalistique ?

Points de suspension dit: à

Réminiscences cinématographiques.

des journées entières dans les arbres dit: à

« c’est Céline tout de même »
Et à part balancer des extraits à l’encan, points de suspension, votre pseudo plus habituel ici c’est quoi au juste ?

Non parce que « sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence », c’est du L.W tout de même.

Points de suspension dit: à

Votre curiosité confine à l’interrogatoire et ce n’est pas le lieu, en quoi la diversité libre des pseudos devrait se présenter comme un obstacle au dialogue, vous expérimentez vous aussi plusieurs identités d’emprunt, c’est plutôt ludique, intrigant et la cuisine du blog s’en assaisonne sans retenue ajoutant cet épice au principe.

des journées entières dans les arbres dit: à

Points de suspension dit: 7 mai 2014 à 15 h 16 min

J’attends encore une contribution digne d’intérêt de votre part. Un truc un peu ethique, voyez, qui ne porterait pas sur les commentateurs.
Je pense que cela va vous être difficile.

Allez, va, mettez- nous un autre extrait de Céline. Puisque bon qu’à ça.

Points de suspension dit: à

« sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence »,
L.W?
Enfin dresser le constat de l’addition et décliner dans toutes les langues que la somme correspond à l’accumulation de chacun des éléments de l’opération donnent à lire toute une littérature, le fond sans fond de l’humanité d plus en plus malade, de plus en plus téméraire dans l’irresponsabilité.

des journées entières dans les arbres dit: à

Points de suspension dit: 7 mai 2014 à 15 h 23 min

il vous arrive de vous relire et comprendre ce que vous lisez ?
Dites, seriez pas du même tonneau que uh uh, vous ?

Points de suspension dit: à

Des journées chacun de nous passe trop de temps à se regarder le nombril et vous surement trouvez les moyens de croire que votre centre peut s’imposer comme le plus beau d’entre tous, bonne thérapie, qui vous protège des réalités?

Points de suspension dit: à

Vous passez beaucoup de temps à tenter de réduire certains, attaquez-vous à ML, ce serait plus marrant, il a du répondant.

Clopine dit: à

A propos de Céline, je vous recommande l’éditorial de Charlie Hebdo : parallèle avec Heidegger…

des journées entières dans les arbres dit: à

Points de suspension dit: 7 mai 2014 à 15 h 28 min
Ouh la la, encore un torturé du bulbe.

D., c’est pour vous.
Je sais que vous aimez les E.T.
http://www.youtube.com/watch?v=6WzqyO-wIMI

des journées entières dans les arbres dit: à

Bérénice, si c’est l’une de vos farces, je retire tout ce que j’ai écrit à points de suspension.

JC..... dit: à

un touriste dit: 7 mai 2014 à 14 h 12 min
« Eh bien, figurez-vous que, lui aussi, comme tant d’autres, il ne vient plus à cause de JC. Ça commence à faire.
JC, sois sympa, si c’est dans tes gênes, lâche-nous la grappe et laisse la RdL redevenir ce qu’elle fut. »

Mais enfin, soyez raisonnable, intelligent, ouvert ! Foin de grappes ! Tout retour arrière est impossible, n’avez vous rien compris ?!

La notion « d’âge d’or » est une vaste couillonnade pour touristes …

EN AVANT ! CONSTRUISONS ENSEMBLE, AVEC JC, LA RDL DE DEMAIN !!!
(on entend en fond de scène les premières mesures de notre cher Hymne National, des jeunes femmes pleurent, les vieillards se redressent, un oblat récite quelques vers de Piketty, les pickpockets travaillent dans la foule ….)

JC..... dit: à

« A propos de Céline, je vous recommande l’éditorial de Charlie Hebdo : parallèle avec Heidegger… »

Anthologique….!

Benoît Artige dit: à

Cher Pierre, bravo pour cette très belle photo qui m’a impressionné par sa composition et son pouvoir évocateur !
Benoît

des journées entières dans les arbres dit: à

Je trouve aussi la photo presque audacieuse.
Le « presque » est important. Il empèche de voir rouge et permet de garder de la réserve.

Tu n’as rien vu à Kiev.

« L’Ukraine compte à ce jour un important réseau composé de neuf Alliances françaises réparties sur tout le territoire : Dnipropetrovsk, Donetsk, Lougansk, Lviv, Odessa, Rivné, Sébastopol, Simferopol, Zaporijjia.

Spécialisées dans l’enseignement de la langue française avec des professeurs formés à l’enseignement du Français Langue Etrangère, celles-ci organisent des manifestations culturelles à destination du grand public. »

Le grand public ?
http://www.afukraine.org/-Qu-est-ce-que-l-Alliance-francaise,129-.html

Clopine dit: à

ahaha… Alors donc :

« Dans la vie, il y a le dire et le faire. Une très belle parabole de l’Evangile conte comment celui qui dit et ne fait pas mérite l’enfer. Mais il y a pire. La pire saloperie est non de dire et ne pas faire, mais de dire et de faire faire à autrui. En ce sens, appeler au jynchage est peut-être plus grave que de passer la corde au cou. Il n’y a pas de pureté des mots, d’innocence des idées, de paradis des métaphores et des concepts, de nirvana des systèmes, d’éther des analyses. Quand on écrit « juiverie internationale », on ne salit pas seulement du papier, mais ses propres mains de tous les pogroms passés et à venir.

Reste à savoir si l’on peut lire des gens qui méritent le crachat. Réponse : oui. Oui, lisez Céline et Fifi (Heidegger, ndlr). Vous pouvez même lire Bagatelles et Les Beaux Draps si cela vous chante. Vous pouvez écrire une bio de Céline, certains en firent sur Hitler. Mais, en revanche, il est interdit de serrer la main (métaphoriquement) à ces gens. Le petit écrivain (un jeune juif, ndlr) qui « pardonnait à Céline au nom du génie » est un con. Quand j’entends le mot Heidegger, je crache par terre ; et pourtant je lis « Langue de tradition et langue technique ». Quant à savoir si une ordure peut être un grand auteur, oui, hélas ; mais une ordure reste au niveau des épluchures et n’atteint jamais le rang des grands personnages. En fait, que m’importe de savoir qu’Heidegger était encore plus antisémite et plus lâche qu’il n’y paraissait ? Enfoncer Heidegger n’apporte pas grand’chose, mais le sauver de la noyade est une abomination. Celui qui essaie de sauver Céline ou Heidegger nie l’influence des idées sur les actes. Avant tout massacre, il y a un appel au meurtre ».

Eh bien, perso, je suis bien d’accord avec Bernard Maris sur ce coup-là.

Et puis, à un moment, il désigne quelqu’un qui « peut être à la fois une merde humaine et un écrivaillon ridicule ou un philosophe minable ». Je ne savais pas que Maris avait rencontré Jc, dites donc…

JC..... dit: à

Maris est un con.
Merci d’en avoir apporté la preuve évidente.

Coup double, en plus ! Bravo…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…je commence quand!;…tu commence quoi!,…
…à faire la putte!,…papa!,…

…faut choisir un  » Bon mari « ,…pour cela!,…

…c’est qui!,…un tolérant!,…un artiste à cornes!,…avec l’agrégation corporatiste!,…

…il y a du choix!, mais il faut attendre son tour!,…avec des Baal à Papa!,…

…que je t’explique,…d’abord il faut savoir lire beaucoup et vite!…pour bien assurer les poses!…
…entre les choix qui te sont présenter!,…indispensable les lectures,…faire des tournantes!,…sortir de ses lectures, revenir,…analyser les contenus!,…
…s’inspirer de tout les métiers,…le boulanger!, le menuisier, le charcutier, le brasseur, le forgeron, tout çà!,…
…et plus, encore, le pilote de ligne, pour monter au ciel!,…en cabine!,…tenir le manche!,…comme çà,…tu fini t’a douche!, et demain! c’est le suppositoire!,…
…une fois par jour!,…tu le tient de ta mère!,…et les millions tu les gardes ou!,…
…Bourre! Dieu !,…les A.D.N.,…quelle famille!,…Auguste!,…
…c’est le Texas partout!,…Dallas-culte !…etc!,…

Place du Capitole dit: à

En tant que Toulousain, Bernard Maris ne peut être qu’un type bien.

des journées entières dans les arbres dit: à

tonton Bernard ?

Bernard Maris est souvent présenté comme altermondialiste, du fait de son ex-participation au conseil scientifique d’ATTAC.

Habitant du 16e arrondissement de Paris, il se présente en 2002 aux législatives dans le 10e sous l’étiquette des Verts, parti où il milite.

Source: wikipedia

Exégète dit: à

Une très belle parabole de l’Évangile conte comment celui qui dit et ne fait pas mérite l’enfer.

Pourriez-vous citer, avec références ?

Keupu dit: à

(Ta gueule, zouzou)

Sergio dit: à

JC….. dit: 7 mai 2014 à 9 h 26 min
Guignol’s Gang,
Défaite française dans la cuvette de Dien Bien Phu

Ca pouvait se ravoir, cette affaire-là, presque jusqu’à la fin, mais Navarre avait d’autres plans, qui eux-mêmes par la suite sont devenus ipso facto inutiles. Un cadeau, ce gars-là !

des journées entières dans les arbres dit: à

Cette parabole est amusante.

Jésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens : « Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : ‘’Mon enfant, va travailler aujourd’hui à ma vigne.’’ Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.’’ Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit : “Oui, Seigneur !’’ et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier ».

Ensuite c’est une histoire de publicains et de prostituées.

des journées entières dans les arbres dit: à

Giovanni, vous connaissiez cet évangile de Matthieu ?

zouzou dit: à

Si je me livre à l’introspection, je constate que je ne suis ni pédant ni frimeur. Alors pourquoi cet acharnement contre moi ?

J’y ai réfléchi. C’est politique. Parce que je suis de droite. Et alors ? C’est mon opinion et je la partage.

Bloom dit: à

Vous aviez choisi la Thaïlande pour vos prochaines vacances, comme 12 millions de touristes? Peut-être serait-il sage de repenser vos plans. Les alternatives ne manquent pas. Certes, il n’y en a pas partout pour tous les goûts, comme dans la Cité des Anges, ou en l’infâme Pattaya… Bang Cock, the City of Sins, the City of Shins…
Pour se consoler, on va (re)lire Le temple de l’aurore, de Mishima, ode au Wat Arun (prononcer Ouate Aloune), l’un des plus hindous des temples bouddhistes (ou inversement), sur la rive la moins fréquenté de la Chao Praya.
De là-haut, vers le nord, plus rien pour accrocher l’oeil…Lopburi…là ou s’est réincarné Jimmy Hendrix…Tuk is the name…rrrraaahhhh!

zouzou dit: à

Je suis très intelligent, c’est un fait, pourquoi faire semblant du contraire ?

Et je sais manier Google. Qui peut m’en blâmer ?

Oui, j’aime impressionner Daaphnée. On me dit : c’est facile, c’est une sotte. Et alors ? Les plaisirs faciles n’en sont pas moins délectables. Demandez à mon JC d’amour.

des journées entières dans les arbres dit: à

On s’en fout un peu de zouzou. Reconcentrez-vous.
Le billet contient encore quelques charges de dynamite. Chinoises, il est vrai.

zouzou dit: à

Je suis plus instruit que des journées entières dans les arbres. Et alors ? Je suis aussi plus brillant que Bloom. C’est ainsi. Qu’y puis-je ?

Sergio dit: à

Ha voilà dans la lettre A. de la bib de Nancy au stand Passou il y a énormément de romans c’est subjuguant un par jour il en écrit… Donc j’étais étonnamment étonné j’en ai pris une pleine musette… Les musettes j’ai l’habitude… Mais alors Sigmaringen je l’ai mis sur un immense registre de propositions d’achat au moins six cent mille exemplaires ! Pour les gars qui arrivent à Nancy qui s’ennuient tellement… Du coup on va refaire des tirages une noria de camions des trente-huit tonnes des soixante tonnes… Des cargos sur le canal de la Marne au Rhin ! Je les ai bien regardés dans les yeux à la cuirassé Potemkine pour bien être sûr… Sinon je leur faisais des voltes avec la Yam dans la cour pendant trois cents quarts d’heure…

Pablo75 dit: à

@ DHH

« Pour la première fois sur ce blog je rencontre des propos critiques sur les textes poético-déstructurés de Giovanni san angelo. ».

Je suis surpris aussi. Je croyais, que, comme moi, personne le lisait…

Pablo75 dit: à

@ bof

« qui connait un d’jeune de moins de 25 ans d’aujourd’hui qui a été enthousiasmé par le voyage au bout de la nuit ».

Moi j’en connais plusieurs. Barozzi a raison: les jeunes aiment Céline et ne savent pas qui sont Mauriac, Montherlant ou Sartre. Ils connaissent Camus et Céline, ils lisent et aiment « L’étranger » et « Le voyage… ».

bof dit: à

être sur la RDL est un travail à plein temps, moi par exemple j’ai formé deux secrétaires pour répondre à JC, fiscalement ça s’appelle une aide au maintien à domicile, ça me donne droit à une déduction mais quand même!

bof dit: à

Pablo75 dit: 7 mai 2014 à 18 h 41 min

@ bof

« qui connait un d’jeune de moins de 25 ans d’aujourd’hui qui a été enthousiasmé par le voyage au bout de la nuit ».

Moi j’en connais plusieurs. Barozzi a raison: les jeunes aiment Céline et ne savent pas qui sont Mauriac, Montherlant ou Sartre. Ils connaissent Camus et Céline, ils lisent et aiment « L’étranger » et « Le voyage… ».

il s’en vend combien par an de ce voyage???

/ dit: à

il s’en vend combien par an de ce voyage???

En Folio, plus de dix mille.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…@,…des journées entières dans les arbres!…

…j’ai compris le sens!,…aujourd’hui!,…sur la personnalité de chacun,…mais je ne là connaissait pas!,…

…par contre!,…ce que vous ne connaisser pas n’on plus et simple!,…

…c’est que mes écrits!,…sont écrits, par ce que en reliefs naturels qui s’accrochent en mémoire et impressions,…comme les alvéoles en creux, qui remplies d’encre,…le reproduit sur son imaginaire, et constate les creux-touchés des surfaces-planes,…
…toutes techniques de gravure,…
…et donc!,…aucune construction personnelle, juste les liens supports par l’esprit du papier-page,…à grand-aigle,…

…l’observation des résidus relever en relief,…( la pensée au de-là, de la cuisine quotidienne ),…sceau!,…etc!,…

…la linéature des événements, sans interventions,…poussières écrasées pour un creux sur l’image du monde & détails!,…

…il faut une certaine sensibilité,…entre barbouilleurs!,…etc!,…

ueda dit: à

Clopine dit: 7 mai 2014 à 17 h 48 min

Je reste surpris qu’on puisse écrire, lire et reproduire des textes d’une telle platitude et d’une telle prétention.
C’est moi qui suis naïf, bien sûr.

Revenu de ma surprise je l’ai relu et y ai trouvé un certain potentiel comique.
Il suffit de restituer la pose auto-satisfaite de M. Maris écrivant.

« La pire saloperie… »
Il faut donc comprendre que M. Maris n’est pas un salaud. Qu’il ne l’a pas été et qu’il ne le sera pas.
Mais qu’en savons-nous?
Et qu’en sait-il?

Voyez comme ceci est lourd, alors qu’il s’en prend à Céline:
« Il n’y a pas de pureté des mots, d’innocence des idées, de paradis des métaphores et des concepts, de nirvana des systèmes, d’éther des analyses. »
Ce pourrait être un jeu en famille, avec votre Clopinou (qui a bon jugement), d’allonger la liste.

Ceci est bien aussi pour examiner, toujours en famille, ce qui sépare la force d’un penseur ou d’un écrivain et la brutalité molle du polygraphe:
« Reste à savoir si l’on peut lire des gens qui méritent le crachat. Réponse : oui. Quant à savoir si une ordure peut être un grand auteur, oui, hélas ; mais une ordure reste au niveau des épluchures et n’atteint jamais le rang des grands personnages. »
Vous trouvez ça bon?

Et voyez combien cet honnête professeur ne s’inquiète pas de l’inconséquence qu’il y a à appeler à la noyade un collègue qu’il juge être un massacreur en puissance:
« Enfoncer Heidegger n’apporte pas grand’chose, mais le sauver de la noyade est une abomination. Celui qui essaie de sauver Céline ou Heidegger nie l’influence des idées sur les actes. Avant tout massacre, il y a un appel au meurtre ».

Vous me direz qu’il féraille contre des morts, je ne suis pas sûr que ce soit une circonstance atténuante.

Franchement, vous lisez de pareilles choses toutes les semaines?
Et à supposer que la banalité qu’il énonce sur les paroles et les actes soit fondée, vous aviez vraiment besoin de lui pour le penser?

altimètre et ponts dit: à

Breaking records is what matters

ueda dit: à

Sergio dit: 7 mai 2014 à 18 h 22 min
Défaite française dans la cuvette de Dien Bien Phu

Une cuvette, ça sert à rien.

Exégète dit: à

ben oui mais l’enfer dans tout ça ? on attend toujours.

Exégète dit: à

moi j’ai épilation définitive à Paris St Lazare. c’est ça qu’il faut lire ? (ta gueule keupu soit-dit en passant)

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