Poétique de Céline, éthique de Kraus
L’ego-histoire, c’est bien, surtout lorsque d’autres que des historiens s’en emparent aussi. Encore faut-il avoir envie de sacrifier au racontage de mézigue, expression qui n’est pas de Louis-Ferdinand Céline mais de Jacques Perret. Il est remarquable qu’un écrivain aussi tempétueux ait suscité un exégète aussi paisible qu’Henri Godard. Comment devient-on le spécialiste les plus respecté et le plus incontesté de l’œuvre d’un grand écrivain ? Richard Ellman avait autrefois répondu pour Joyce ; Jean-Yves Tadié pourrait répondre pour Proust, Pierre Citron pour Giono. Jacques Body pour Giraudoux, Henri Mitterand pour Zola… En attendant, Henri Godard le fait dans A travers Céline, la littérature (215 pages, 17,50 euros, Gallimard). Ou comment il s’est frayé son propre chemin dans le maquis de la graphie, des manuscrits, des lettres, des contradictions, des mensonges, des exagérations de Céline. Cette œuvre, et non cette vie, ne pas confondre, il y est tombé par hasard. C’était en 1957, il avait 20 ans, D’un château l’autre venait de paraître chez Gallimard, curieux livre défini par son auteur comme « une certaine façon d’exister, ni absolument fiction, ni absolument réelle ». Louis-Ferdinand Céline y racontait, avec son sens du comique et de l’hyperbole, l’exil du gouvernement de Vichy et de collaborationnistes parisiens dans la ville et au château
de Sigmaringen (Wurtemberg), chez les Hohenzollern, durant les quelques mois qu’il y passa en transit entre la fin de 1944 et le début de 1945. Le jeune Godard, alors plutôt féru de littératures grecque et latine, reçut cette lecture comme un choc et crut y déceler une modalité nouvelle du roman, quelque chose comme un style neuf créé pour épouser le vécu de cette expérience exceptionnelle. Puis le hasard fit les choses.
Rabelais étant au programme de l’agrégation de Lettres, et un club de livres le rééditant avec une interview du proscrit de Meudon en guise de préface, il s’enhardit à aller sonner à sa grille pour lui demander conseil. Furtif mais intense. Et à mesure qu’il entra dans ce labyrinthe, il se déprit de ses Montherlant, mais pas ses chers Malraux, Giono, Guilloux et encore moins de Faulkner-le-patron qui résistait car sa force était au moins égale à celle, tellurique, d’un Céline.
Voilà, ça a débuté comme ça. C’est aussi simple. A une réserve près qu’il n’aurait pas rencontrée s’il avait consacré ses travaux et ses jours à tout autre écrivain français : le « problème moral » posé par certains aspects du corpus célinien. Non pas le Voyage au bout de la nuit que le normalien dévora, la puissance de la satire qu’il savoura dans la première partie, puis au-delà du cri poussé contre la guerre, l’amorce d’un renversement des codes et conventions de l’écriture romanesque, l’annonce d’une subversion du langage, étant entendu que le premier de ses huit romans est de facture assez classique, encore dans les clous.
Non, le problème moral, il faut bien entendu le chercher du côté des pamphlets, et d’abord Bagatelles pour un massacre entièrement composé autour d’une idée fixe ressassée, martelée ad nauseam : les juifs sont la perte du monde civilisé. S’ensuivent des centaines de pages délirantes où tout le monde ou presque l’est plus ou moins, selon le procédé rhétorique de l’énumération, les uns et les autres nommément dénoncés avant d’être traînés dans la fange avec une étonnante imagination lexicale dans le registre de l’injure scatologique. Henri Godard n’en revenait pas, n’ayant jamais eu à lire auparavant un déferlement de haine raciale d’une telle intensité sous la plume d’un écrivain contemporain :
« Un tel antisémitisme n’agresse pas seulement les juifs, il agresse au moment où il les lit quiconque lit ces injures, s’il n’est pas lui-même antisémite. »
Puis il lut tout Céline, sans oublier les lettres. C’est ainsi que malgré les trois pamphlets (curieusement, il ne le traite pas de « pamphlétaire » mais de « publiciste éruptif », terme désuet désignant les journalistes au temps des gazettes, ou des folliculaires et autres auteurs tous azimuts, mais qui ne reflète en rien la spécificité de ces trois livres), en dépit du jugement moral porté par ceux qui en prenaient prétexte pour récuser toute l’œuvre de Céline, et grâce à Mort à crédit qu’il tient à raison pour son chef d’œuvre, il se chercha en Sorbonne un directeur de thèse qui acceptât de le suivre dans ce monde-là. Ce qui n’allait pas de soi… C’est ainsi qu’il devint par la suite l’éditeur savant de la Pléiade Céline, de sa correspondance, de ses recueils d’articles. Sa thèse, publiée en 1985 sous le titre Poétique de Céline (on la trouve en poche dans la collection Tel), s’imposa rapidement comme étant l’une des rares analyses sereine capable de démonter la dynamique interne de cette œuvre explosive. Ce qui lui valut un article d’un collègue chinois intitulé : « Henri Godard, l’homme qui transporte de la dynamite et qui ne se fait pas sauter » – ce qui était assez bien vu. Godard fut de ceux qui révélèrent de manière convaincante que sous l’ordure, la grossièreté, la violence, on pouvait trouver des trésors de finesse, de subtilité et de profondeur. Il osa même y déceler de l’empathie, à condition, il est vrai, de mettre l’agressivité célinienne à distance.
La poétique de Céline selon Godard ? Un français populaire, un moyen et non une fin, qui est le fond musical du texte mais pas sa note unique ; un travail de déconstruction de la phrase tendant à désarticuler le texte dans sa continuité et ses enchaînements ; une oralité faite de segments séparés par des silences eux-mêmes matérialisés par trois points de suspension détournant l’usage traditionnel de ce signe de ponctuation, et permettant ainsi au dernier mot de vibrer dans ce vide ; une haine de la matière objectivée dans son aversion pour tout ce qui est compact, rigide, gros, inerte, lourd, synonyme de mort . On n’imagine pas à quel point les libertés que cette œuvre romanesque prenait avec la langue ont pu libérer ses lecteurs (mis à part ce que ses pamphlets ont libéré de refoulement, d’inhibition, d’abjection et d’instinct de mort chez d’autres) ; dans son récit de formation Les Feux de Saint-Elme (Gallimard) qui vient de paraître, Daniel Cordier consacre plusieurs pages à l’effet que la lecture de Mort à crédit produisit sur lui, à16 ans en 1936 ; une vraie purge culturelle qui l’arracha brutalement à son milieu bourgeois, qui l’enthousiasma tout en l’écoeurant ; les jeux entre garçons dans le collège en Angleterre décrits dans leur bestialité la plus crue (« enculage », « branlage », suçade », « poignet ») jetaient sur les siens un éclairage des plus captivants et des plus troublants : « Je ne pouvais croire que l’Amour auquel nous rêvions tous aboutisse à cette boucherie grotesque et sale »
Ce coup de projecteur est l’occasion pour Henri Godard de dresser le bilan. S’il a évolué, c’est dans un sens qui en surprendra plus d’un : après avoir exploré comme nul autre les couches sédimentées de son œuvre dans sa totalité irréductible, il a découvert son humanité et même « sa disposition à la compassion », malgré le conflit de valeurs qui surgit inévitablement entre ce qui nous fait admirer le génial créateur et ce qui nous fait mépriser le médiocre salaud, malgré tout.
Il ne me serait jamais venu l’idée d’associer dans un même billet Louis-Ferdinand Céline à Karl Kraus ; j’ignore même si les comparatistes se sont déjà emparés du duo -mais ils ont déjà fait pire. Il a fallu le hasard des parutions en librairie pour que, juste après le Godard, je me plonge dans le « demi » Spécial Karl Kraus (l’autre moitié est consacré à Alfred Kubin) concocté par la revue Europe (No 1021, 410 pages, 20 euros). Les passerelles ne manquent pourtant pas entre le Français et l’Autrichien : usage de la satire comme d’une arme de destruction massive, puissance du comique, goût de la provocation, dénonciation de la guerre, tendance à l’hyperbole, unicité de l’éthique et de l’esthétique, jusqu’à la violence de l’antisémitisme… Pour le reste, la critique radicale de Kraus relève d’un autre monde, d’une autre logique, d’autres moyens. Ce dossier vient à point car elle est de plus en plus souvent citée chez nous sans que ses œuvres complètes soient disponibles en français et nous parvient par des truchements, celui de sociologues comme Pierre Bourdieu, de philosophes tels que Jacques Bouveresse notamment, les deux privilégiant sa critique radicale des médias, ou aux Etats-Unis, celui du romancier Jonathan Franzen The Kraus Project (2013) sorte de « Kraus pour les nuls » permettant d’appliquer sa pensée à notre quotidien.
De Kraus, outre ses aphorismes dont on use et abuse, on connaît surtout le défi permanent qu’il lança par ses attaques répétées dans les petits cahiers rouges de sa revue, un anti-journal qu’il publia à l’enseigne de Die Fackel (La Torche). 922 numéros parurent entre 1899 et 1936. Il pouvait s’emparer des sujets les plus insignifiants pour leur donner une dimension politique nationale, sinon universelle, par la puissance de sa satire. Sa technique se tenait sur deux piliers : son grand art de la citation et une éthique reposant sur le rôle de la loi, le respect du droit, et, partant, la grandeur de la justice. Avec ces armes, il s’employa à nettoyer son époque.
« Au commencement était la presse, et puis advint le monde » écrivit-il. Les journalistes et le journalisme, censés incarner la corruption, étaient la cible première du polémiste ; ils reçurent ses premières flèches les plus empoisonnées et y survécurent. Le milieu juif libéral viennois, dont il était issu (il s’était converti au catholicisme en 1911), fut son autre cible privilégiée. Comme Céline, c’est encore ce qui fait problème et retient certains de ses admirateurs d’être entiers dans leur admiration, les forçant à un « mais » de circonstance. L’article qu’y consacre Sigurd Paul Scheichl dans ce dossier de la revue Europe entend rendre justice à Kraus sur l’épineuse question. Non seulement, il le disculpe de son antisémitisme, cette jüdischer Selbsthass dont on se demande encore s’il faut la traduire par « haine juive de soi » ou « haine de soi juive », mais il veut nous convaincre de sa qualité d’adversaire de l’antisémitisme – ce qui est pousser le bouchon un peu loin. Comme pour Céline, il nous invite à considérer ses écrits litigieux comme « des textes littéraires et non pas des analyses politiques ». Qu’il ait moqué les antisémites comme des « troglodytes », qu’il ait exprimé sa passion pour Offenbach et qu’il ait reproché à une amie son aversion pour la physionomie d’un pianiste dans une lettre de 1929 ne suffit pas à convaincre, ni à dissiper le fait que « sa rhétorique antilibérale puisse prêter à des malentendus ». Dommage que ce dossier n’ait pas également donné la parole, d’une manière ou d’une autre, à Jacques Le Rider et Claude David, deux germanistes sans indulgence pour Kraus.
L’admiration que lui vouaient nombre d’intellectuels, d’écrivains, d’artistes, de poètes avait pris un tour sectaire, quelque chose d’une vénération d’ordre religieux, comme seul un Stefan George pouvait s’enorgueillir. Il y eut même une expression consacrée pour la définir, comme le rappelle d’entrée Gérald Stieg, responsable de ce dossier : « le culte de Kraus » (Krausianerei). La reproduction de messages d’admiration, issus d’une enquête de 1913, donne l’étendue de son emprise sur Elias Canetti, Walter Benjamin, Franz Werfel, Oscar Kokoschka, Adolf Loos, Hermann Broch, Arnold Schönberg, Thomas Mann ; quant à ceux, nombreux, qui le méprisaient, seul Stefan Zweig a eu le courage de se manifester, mais dans des termes que leur mièvrerie rend inoffensifs : « …sa personnalité (inaccessible à ma sympathie)… ! ». A tout prendre, un Kraus préfèrera toujours des ennemis à sa hauteur, c’est à dire d’une agressivité égale à la sienne. Comment ne pas songer au statut de Céline dans la critique lorsqu’on découvre la remarque que fit Peter Altenberg :
« Si Karl Kraus n’était pas attaqué, incompris, insulté de la manière dont il l’est, ce serait presque à désespérer de la véracité de son œuvre ! »
En 1933, il résolut de se taire, comme il s’était tu en 1914. Parce que sa parole s’estimait inopérante, et la puissance poétique de son éthique sociale vaincue par avance, comme si elle était hors de propos, déplacée, face au monde qui s’annonçait. « Mir fällt zu Hitler nichts ein » écrit-il.
« Moi, rien ne me vient à l’esprit au sujet de Hitler ».
Une phrase que l’on n’a pas fini de commenter et dont Valérie Robert remarque finement qu’elle est aussi difficile à traduire en française qu’en allemand; une manière de souligner qu’au fond, se situer publiquement hors-champ comme il le fait, c’est aussi une façon d’être de plain-pied dans son époque par la puissance provocatrice du silence. Peut-être est-ce le lot des visionnaires. Karl Kraus fut exceptionnel non seulement par sa force de frappe intellectuelle, mais par sa capacité d’anticipation, une effrayante lucidité reposant sur la fusion de réel et de l’irréel, qui lui faisait décrire l’Allemagne comme « un camp de concentration » dès 1915. Marcel Ray, qui fut son ami et son traducteur, le faisant découvrir au public français dès 1927, le jugeait « incommode » et le présentait volontiers comme « la mauvaise conscience de Vienne ». Il espérait que la colonne vertébrale, l’échine de la ville, du pays et de leurs habitants sortiraient renforcés de ses coups de pied. Ceux-ci en ont vu d’autres depuis avec les Thomas Bernhard, Elfriede Jelinek, Peter Handke, et on ne peut pas dire que… Retenons l’expression de gratitude de Marcel Ray :
« J’ai trois raisons de remercier Karl Kraus. Il sauve l’étranger vivant à Vienne de la maladie du sommeil. Il encourage les ennemis de la veulerie littéraire à exiger beaucoup de la langue allemande. Il réconcilie l’Européen avec l’austriacité »
Karl Kraus est mort à 62 ans. C’était en 1936. On connaît la suite. S’y serait-il longtemps maintenu dans le silence ?
(« Vu du pont l’autre jour à Kiev » photo Passou ; « Portraits de Céline » photo D.R. ; « Portraits de Karl Kraus » photo D.R. et tableau d’Oscar Kokoschka, 1925)
1 076 Réponses pour Poétique de Céline, éthique de Kraus
A pas pu grand-chose avec Clopine
clopine sert à rien
jem dit: 9 mai 2014 à 12 h 31 min
il allait soigner gratuitement des pauvres gens de la banlieue (à la fin du « Voyage »).
A Meudon, partout, dans beaucoup de circonstances. Et, bien sûr, à Sig !
Sergio dit: 9 mai 2014 à 15 h 16 min
Sinon y a l’O’bull
et sodastream c’est pour les chats ?
Daaphnée s’est mise en ménage avec Abubakar Muhammad Shekau.
Scarlett J. dit: 9 mai 2014 à 15 h 45 min
et sodastream c’est pour les chats ?
Ce qu’il faudrait, ce sont des volontaires : déjà on a Bébert, vu que, de son sac, il peut pas tellement refuser la collaboration ; ensuite il y en a Emile : celui de Schrödinger, de Fat Freddy…
Je ne suis pas l’auteur de ces posts lamentables, peu chrétiens et non-littéraires !
Vous me connaissez assez pour savoir que je suis pour le mariage des déviants, pour l’amour en général, même entre espèces différentes. Je suis prêt à épouser ma chatte, Mimi von Maurlaw et à lui léguer mes dettes ! C’est pour dire …
(…et j’en connais plus d’une qui ont épousé un âne !…)
Sinon y a l’O’bull c’était très bien…
et l’obulexplose dirait herman à la radio..non « dont fide dze troll » dirait ferdine, il savait parler anglais..
Demande à ta femme, JC !
t’as peur qu’elle dise qu’elle y va à la manoeuvre du godeceinture..alors t’envoies les contremesures
Ma femme est une salope : elle fait tout ce qu’il est possible de faire.
Sauf les courses, la bouffe et la vaisselle…
Résumons : c’est un enculé.
Bavard ….
..et puis la bienséance ne dit nul part qu’on ne puisse pas exprimer ses pensées littéraire pendant
J’ai terminé, entre deux électrochocs à la Clinique, l’auto dictionnaire SIMENON de notre taulier Pierre Assouline : excellent ouvrage.
Drôle de gus, ce SIMENON !…
Clopine est rigide
Ras le bol de Celine le planque de Simagren le terrorise du pavillon de meudon.ce medecin a la noix qui rigolait de ses patients et diagnostiquait d’apres les nuages .ce
combattant de mes deux qui a charge sa femme de planquer ses horreurs
« … qui peuvent ainsi affronter directos la réthorique de l’extrême-droite…. » (Clopine vote, Tome II, les Européennes)
Ahahahaha ! Réthorique…
…on ne dit pas la réthorique d’Aristote, mais la rhétorique d’Aristote, la raie torique d’Aristote, ou la raie torride d’Aristide, à la rigueur !
Une banane ! Une …. !
Le Roi David ….
…
…@,…des journées aux arbres à,…11 h 16 mn,…
…
…j’en dis de trop gratos !,…mais avec le nom Poitevin,…c’est une piste!,…encore que développer!,…en mieux,…par d’autres qui on pris le relais!,…
…à l’époque 1900, opuscules divers( entre autre la photo par la chlorophylle des plantes et sucs botaniques ),…
…notes d’extraits,…probablement passé en zone » recherches et applications médicales « ,…
…
…en tout cas!,…( basta !,…) les renseignements pour les combats de coqs!…sans actions pour mes lumières graphiques emplumées!,…
…une autre sensibilité – net(te)!,…etc!,…
…
JC….. dit: 9 mai 2014 à 16 h 36 min
est rigide
A ce moment-là, mieux vaut prendre « viride » comme Hildegarde de Bingen… Savante en tout !
Un peu gêné à l’occasion de m’appeler « bardamu » -IL Y A DE CES HAsards dans la vie- (je voudrai préciser que mon vrai nom est Ferdinand; oui Louis Ferdinand).
Perso.
j’ignore tout de Céline et ne connait que gODARD. Pourtant quand MR. wIkDERpédia se demande courroucé (mais très salué, et congratulé)quel rapport peut-il bien exister en ledit Céline et Rabelais, je crois pouvoir dire qu’ils étaient tout deux non seulement écrivain, mais surtout Médécin ! (et ça c’est pas rien)
Revoilà donc Montpellier le Moyen-âge de Le Goff et en toile de fond la civilisation judéo-andalouse, qu’avec Gaz(vals) on pourrait confondre avec l’Europe… chose pour laquelle MR « D » eut la belle idée LA FOIS DERNIère, de conseiller à certains végétatifs du clavier d’aller prendre l’air, bref de respirer un peu…
Bien que revenant, ceux-ci semblent avoir perdu la précision livresque de leur analyse historique ethno-centrique, pour se « lacher » comme sur un vulgaire Blog de Banlieue à propos de ce fameux Céline en ces termes « rien à foutre », « chier », … « ce con de Céline »… (faut’il rappeler Spinoza au besoin: il ne s’agit pas de rire, pas de pleure mais de comprendre…)
Oui l’insulte, Histoire de dénoncer « l’antisémitisme » natürlich !
Dans une lettre totalement inédite, ledit médecin de Meudon rappelait les paroles d’Elsa Triolet, russe de souche puisque née Kagan, qui dans le même esprit traitait la sœur de Rimbaud « d’ordure catholique »… CE QUI pourrait amener à parler de Badiou d’ailleurs, CERTES pas pour ses idées philosophiques, mais parce qu’il fut « maoïste » et Polpotien, et peut-être même avant troskyste, c’est à dire ce qu’il y a eu de pire en terme de massacres délibérés -« d’extermination » dixit Léon-, et d’expérimentations concentrationnaires; deux pôles sanguinaires sur lesquels nos « soixant-huitards de souche, vinrent se coller comme des mouches; BHL par là, Krivine par là-bas, etc… etc..).
Bref; Avec Céline (comme avec tant d’autres d’ailleurs) je crois qu’il faut garder son calme, car il est là pour longtemps et que nous, nous ne sommes que de passage.
bREF encore QUANd on ne sait pas, mieux vaut se taire. Et ça permet de parler de Godard enfin.
iL FAUT DIRE D’ABORD QUE « Tel » est une bien belle collection de poche. qUE gODARD est très mesuré aussi; on peut lui reprocher ceci cela, mais imagine-t-on un seul instant qu’il puisse « éditer » en Pléiade sans cela…
bREF POUR LUI, même si il eut le courage de ne jamais dissocier les Pamphlets des Romans, il les considère comme une régression stylistique (autant dire qu’il ne comprend pas vraiment leur place et leur nécessité, et garde tout loisir de se sentir mal à l’aise dans leur lecture ). Il a aussi TENDANce, marqué par son époque, de trop renvoyer des côtés inexpliqués de l’écrivain, à la « Psychanalyse »; comme si il y avait quoique ce soit à attendre de celle-ci. Enfin si on peut saluer sa belle analyse du déploiement des prénoms et pseudo de l’écrivain au long de son Œuvre (oh! ça me gêne d’avoir à les citer…) on ne peut que constater qu’il laisse totalement ouvert le mystère SANS PRécédent, de cette appropriation du prénom de la grand-mère à des fins littéraire; en quoi tout « Céline » demeure c’est le moins qu’on puisse dire.
Et là c’est sinon un aveu de faiblesse, du moins une limite restée infranchissable pour Mr. Godard, dans l’accés à la vérité du médecin de Meudon. Non on ne sait pas tout, tout reste plutôt à faire.
Etablir un lien entre notre chère Hildegarde, fabuleuse femme, docteur de l’Eglise, poétesse, musicienne, et la pastèque normande… c’est gonflé, Sergio !
Cela fait du bien d’entendre prononcer son nom, à la von Bingen !
« Badiou d’ailleurs, CERTES pas pour ses idées philosophiques, mais parce qu’il fut « maoïste » et Polpotien, et peut-être même avant troskyste, c’est à dire ce qu’il y a eu de pire en terme de massacres délibérés – »d’extermination » dixit Léon-, et d’expérimentations concentrationnaires; deux pôles sanguinaires sur lesquels nos « soixant-huitards de souche, vinrent se coller comme des mouches; BHL par là, Krivine par là-bas, etc… etc..). »
Et Sollers ! et tant d’autres !… Bien dit, BARDAMU !
ta gueule jicé c’est pas ton blog casse-toi
COUCHE, milou !
et puis la bienséance ne dit nul part qu’on ne puisse pas exprimer ses pensées littéraire pendant Bouguereau
D’ailleurs, j’en profite, tu en profites, il elle en profite, nous en profitons, vous aussi, ILS EN PROFITENT.
Daaphnée s’est mise en ménage avec Abubakar Muhammad Seiko, y’a croisement et recoupage/métissage.
Je remercie jc de la bienveillance avec laquelle il corrige les, ou plutôt la, faute d’orthographe commise sur mon blog aujourd’hui (rhétorique au lieu de réthorique, mes doigts ont effectivement glissé) ; comme il semble avoir tout le temps devant lui pour cela, qu’il continue à fréquenter assidûment la prose clopinienne, dont il semble ne pouvoir se passer pour exister ici.
ta gueule jicé c’est pas ton blog casse-toi
JC est grand, JC est pauvre, n’a pas de blog, a contracté des dettes comme une belette atteinte par un zona géant, il est pelé comme le mont, chauve aussi, c’est un handicapé, ne vous adressez pas ainsi à lui si brutalement, SVP.
Cornecul ! je suis enbrayonné ! enclopiné !enprosé ! névrosé ! normandifié ! bousculé, maltraité, dégradé, boulégué, agressé !!! …HELP !
(mais toujours aussi jeune et beau, uhuhuhu!)
Ras le bol de Celine le planque de Simagren
c’est pas ton blog raclure
Je remercie jc de la bienveillance
quand y sagit de ton blog t’es servile clopine tellement que tu fais honte..plus pis que céline
ce pédo de cocoska dab j’aime pas mais là c’est pas trop mal
dé fois béré elle veuh dire kelkechose mé on sé pas koi
quand on s’esprime pendant on est pas obligé d’ête cohérent..c’est même malséant que d’avoir toute sa tête
Les jets de vapeur bruyants, insipides et juste gênants de Jc, les posters porno de Bouguereau, Daaphnée en caissière pincée qui fait claquer son tiroir-caisse,
ça fait film avec Gabin (rajouter talons bruyants pour la caissière vulgaire et gueularde et un peu pu.e (u adore))
mais ta gueule..raclure
18H d’accord avec toi, on ne peut pas toujours avoir l’esprit dans la culotte, le cœur sur la main, l’estomac dans les talons, sa main à couper etc etc
la baronne sort a 17h pour se faire enculer à 18..vdqs et dsk béré
(mais toujours aussi jeune et beau, uhuhuhu!). JC
Franchement j’ai vu mieux, en plus sans être assurée de la performance sous silence, je ne vous donne pas un kopeck
JC….. dit: 9 mai 2014 à 17 h 08 min
la pastèque normande
Sapeupapousséssi ? En tous cas ça me rappelle Bicot et Suzy ! Toujours en ingestion du truc…
La chemise jaune, une figure de rhétorique ?
Ségolène a du temps libre et s’occupe du bisphénol dans les tickets de caisse, une préoccupation majeure des Français.
bérénice dit: 9 mai 2014 à 18 h 12 min
sans être assurée de la performance
Ca, c’est une question d’alimentation… Il faut des produits frais !
TKT dit: 9 mai 2014 à 17 h 57 min
JCouiile, comme D.bile, vous êtes un enculé
ueda me l’a déjà dit. Les grands esprits se rencontrent.
Les grands esprits se rencontrent.
c’est vrai qu’il y a un point commun entre ueda et tkt, pour eux tous les maux viennent de dédé .
La vie des trolls dit: 9 mai 2014 à 18 h 32 min
romain cé la crotte au cul
Je trouve ce post un peu gamin. Non ?
Mon petit doigt me dit que Thierry a pris plusieurs leçon de rhétorique à Los Angeles.
J’ai intérêt à me méfier si je ne veux pas passer pour un con devant tout le monde.
« JCouiile, comme D.bile, vous êtes un enculé, un sale con, un homme mauvais et largement frustré »
Mon ami Thierry !!!!
Vous exagérez … comme toujours : je suis loin de tout ça. Mon pseudo, que vous déformez à plaisir, est si simple, si tranquille, si paisible, le reflet exact de la sagesse qui me pénètre* peu à peu …
Je refuse de transformer votre sobre TKT en TéKonToi ! Tu me comprends ? ce serait stupide et dégradant. Au pire TéKronToi…
* on ne fantasme pas sur les gode-ceintures, au fond de la classe
Pour en revenir à Louis Ferdinand…. admirons un génie littéraire, c’est rare….
…et nous sommes si petits…. Bonne soirée !
on ne fantasme pas sur les gode-ceintures, au fond de la classe. JC
C’est à cause de votre sagesse qui pénètre peu à peu, il faut donc informer: quoiqu’on puisse en dire, la sagesse n’est pas un objet contendant.
Au cas où vous ne trouveriez pas les billets de JC et autres Bougro assez vulgaires et lourdingues, demandez à Bérénice de vous en faire le commentaire et l’exégèse.
Asinus asinum fricat.
La sagesse pénêtre plus sûrement par l’anus que par les oreilles, bérénice. Pendant on dit : « Merci mon Dieu ! »
C’est du moins ce que j’ai entendu…
euh… le « je remercie jc de » , c’était du second degré. Voil=à, coili, c’est dit, et maintenant, je vais vous oublier, tous !
Bon, je vous demande de vous ressaisir, tous.
En dépit de la sympathie assez profonde que j’éprouve pour Céline, même s’il a commis des erreurs de jugement que je déplore, j’ai toujours été inquiété par son étrange regard.
Selon vous, que lit-on dans un tel regard ?
…
…vous lisez!,…quoi!,…
…
…d’après,…le dernier » bond à tirer « ,…rien!,…
…à la loupe 30 X,…du foin!,…des détails de liliputeries!,…sur le net!,…
…
…vous interprétez à la croisées des chemins,…Ah!,…Ah!,…etc!,…
…
…des renseignements!,…pour s’envoyez en l’air!,…dans la coupole!,…ma tête fragile en tubée!,…placé – gagnant!,…
…
…caméra 12,…le prof de danse est annoncé,…dans sa limousine » couguar « , façon » bolchoï « !,…
…Georges vous le prenez!,…of course!,…façon levrette!,…
…avec l’augmentation!,…( …… ),…etc!,…
…
Dé ! Attraperas-tu la cacahuète?
Pour mémoire : Marccccc dit: 9 mai 2014 à 12 h 08 min
Mon pauvre Dé.
Jacques, « merci mon Dieu » est bien amusant. Le hasard veut que j’aie lu aujourd’hui une phrase de Montherlant, autre grand connaisseur en la matière, qui n’est pas sans affinités avec ce que vous écrivez:
« Ce soir, dans la machine de Dédale, comme si j’étais couchée au fond d’un torrent furieux, je sentirai passer sur moi toute la création en un fleuve de force et de sang ».
Pasiphaé.
(in Le Minotaure et son Mythe, André Siganos, PUF, p. 75).
Pasiphaé est d’ailleurs un remarquable texte, de même que le Siganos.
(J’ai trouvé votre texte plein de naturel, en dépit de quelques adjectifs un peu convenus).
…
…dans l’imaginaire antique – récent,…
…
…un constat s’établit,…dans les représentations à la vie,…c’est les liens de tous avec soi!,…et eux-mêmes!,…
…les interdépendances constantes,…avec les animaux domestiques,…et la ferme du bonheur à clo-clo!,…etc!,…
…
@ Daaphnée.
Tant qu’ils ne copient pas votre ignorance de la conjugaison… Je n’en DIRAI pas plus.
Qu’en savez-vous, de ce que j’ai à dire? A vous, pas grand chose, c’est sûr. Je me force un peu, puisque ça vous énerve.
Votre réaction rageuse et prévisible n’exprime que votre dépit et votre vanité blessée.
Quand on en est à s’approprier une fantaisie de ponctuation et à se plaindre de prétendus IMITATEURS…
Dans l’attente de votre prochain caca nerveux…
Une lecture vierge ? Mais est-ce possible, chère Daaphnée ?
Il était très beau jeune et était alors un vrai dandy, mais il a un regard de faux-jeton qui s’est accentué avec le temps et les évènements…
Merci, Chaloux, avouez que Montherlant dit la même chose avec beaucoup trop d’emphase !
T’as qu’à lire Homère !
Dé & Daf = Bouvard et Pécuchette
…
…çà nous rappelle,…que je ne t’aime pas, encore plus profond!,…
…
…le genre à Serge Gainsbourg ,…je t’aime moi non plus!,…etc!,…
…la crise n’a pas tout effacer!,…
…
Je trouve que ce regard ressemble à celui d’un animal traqué.
Je trouve que cette phrase ressemble à celle d’un imbécile heureux.
tenez maarcccccccccc, c’est mieux qu’à Vincennes:
http://www.youtube.com/watch?v=2Z_Uy1sFWlc
J’aime m’habiller couleur layette afin de me souvenir de mon enfance heureuse.
…
…l’écrivain pour nos pieds nickelés!,…
…
…il y a comme cela des philosophes pour bandes organisées!,…
…suivant un degré de » comète nébuleuse « ,…pour lunes!,…
…
…des philosophe-comètes anti-romain au temps du Christ,…avec d’autres prophètes d’autres conjonctures créer!,…pour être anéanties,…
…attiser!,…les passions!,…comme du pain,…pour les nantis aux dogmes des misères d’économie sociale!,…
…
…aussi!,…comme les pigments colorés en poudre,…avant d’être bloquées par le médium à l’huile, ou autres mixtures aux fonctions identiques,…vous posez ou déposez par vos couleurs-opinions,…
…
…une aide à la transfiguration et bloquer les libertés des endoctrinés,…comme lion en cages ou enfants à déstabiliser,…
…pour les consacrer à d’autres peines,…
…les peuples victimes comme des convertis,…poissons en filet!,…
…trois kilo’s de Destouche-Celine!,…bien frais!,…de Bretagne aux origines » bonnets rouge » Stalag 13,…cuvée 2014,…l’air d’€ureux déplumés,…etc!,…
…
Ophélie à la piscine dit: 8 mai 2014 à 3 h 39 min
> c’est un language de franchouillard
Is your hand tormented by suffer ?
Err…what’s that? Language, langage…same old same old…
Les gammes de Corneracibauboil.
Les changements d’état que fait l’ordre céleste,
La fête de la Vie ? ou quelque vieux désir,
Un sot en écrivant fait tout avec plaisir,
Vous rendra, comme à nous, cet honneur bien funeste.
Qui porte à votre amant sa perte manifeste
Qui sort de la paupière ainsi qu’un long soupir,
Et ne rend, à lui seul, compte de son loisir,
Voulant de nos parents punir ainsi l’inceste ?
Quel est votre dessein après ces beaux discours ?
Et vous feriez bien mieux de le cacher toujours.
Le violon frémit comme un coeur qu’on afflige.
Je ne puis rien nommer, si ce n’est pas son nom.
Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige,
J’appelle un chat un chat et Marcel un fripon.
Jean Calbrix, le 10/05/14
Céline, j’ai pas lu donc je ne peux en parler…mais cet extrait de Voyage au bout de la nuit que Barozzi a mis en ligne m’a rappelé un peu Conrad, pour le sujet, mais pas pour le style…je préfère Conrad de très loin et ne comprends pas cette obsession pour Céline (oui , y’a beaucoup de trucs que je comprends pas, mais comme disait Dirt Harry : a man’s got to know his limitations)… par contre, j’ai vu un docu sur Arte un soir dans ma chambre d’hôtel a Paris…pas un type avec qui je fumerais un cohiba ou prendrais une mousse…il écrivait peut-être bien, mais a ce que je comprends, c’était un fils de #ute…y’a pas de jeunes écrivains français ou francophones dont on peut parler ici, ne serait-ce que pour encourager les gens comme moi a lire français ? dans le bistrot d’a coté, la République Numérique, on parle d’une séquelle a l’Etranger, vue par le frère de l’Arabe assassiné…ca me semble intéressant…surtout que l’Arabe assassiné a maintenant un nom, Moussa (Moise) et son frère s’appellerait Haroun (Aron)…comment ? oui , celine…un style unique certainement, ma brave dame…admirerez mes boulettes de viandes, je vous prie…si si …j’insiste…c’est du halal…
Oui bon…les éternelles fotes de frappe…avant que la police de l’Ortho ne s’intéresse a mon alibi, je voudrais déclarer que je m’en tâte, a vrai dire…sinon le style de Céline me rappellerait un sous- Henry Miller, dans sa période Tropic of Cancer…mais si ma mémoire me sert, Miller n’avait jamais insulté qui que ce soit, sauf lui-même peut-être…ca, c’est le vrai privilège de l’écrivain…sinon, je vous laisse…la BBC passe le concert des Rolling Stones a Hyde Park, l’été dernier…it’s only Rock & Roll, but I like it…
Remarquez, les oeuvres puissantes opèrent cela. Elles éclipsent tout le reste. Daaphnée.
Beaucoup d’œuvres convoquent l’imagination et la mémoire, à moins qu’elles n’agitent qu’un débat d’idées, comment avancer circuler dans les descriptions qu’elles soient visuelles olfactives, qu’elles tentent de tendre une narration des affects et émotions, que sont elles capables de produire sans le souvenir du lecteur qui je crois recompose la toile en fonction de ce qui est donné et de ce qui est en lui. Un aveugle et sourd de naissance peut-il appréhender le texte de la même façon qu’un qui aurait vécu, sens en éveil pour capter sentir éprouver? Aimerait-on de la même façon sans perceptions?
« Emphase », Jacques, je ne dirais pas. Je suis assez sensible aux textes tout en images et métaphores. C’est une forme d’ascèse.
On ne devrait jamais rien savoir de la vie – ni même du corps, rien – des auteurs avant de les lire .
Et puis là on commencerait d’écouter Wagner et on ne chercherait même plus l’origine de nos rejets.
“Tu dois empêcher ta grand-mère de lire Mort à crédit, me dit-il. C’est un roman, non une réalité, elle ne saurait pas faire la différence.”
http://www.lefigaro.fr/livres/2011/05/25/03005-20110525ARTFIG00708-celine-vu-par-sa-fille.php
23h53 Cela n’intéressera pas mais j’ai, il y a peu, acheté un vêtement caramel au lait en souvenir d’une glace dégustée sur un de ces rivages enchantés de ma jeunesse défunte.
ABOLITION DE L’ESCLAVAGE
Olivier Pétré-Grenouilleau a rappelé dans ses ouvrages que d’une tragédie, l’esclavage et son commerce, qui appartient à la longue histoire commune de l’humanité, la loi Taubira ne retient que les faits imputables aux seuls Européens, laissant de côté la grosse majorité des victimes.
Son travail a montré que :
– la quasi-totalité des esclaves africains avaient été razziés non par des Européens mais par des négriers africains
– le commerce des esclaves était une routine sur le continent noir bien avant l’arrivée des négriers européens.
En effet, la traite transatlantique, du XVe au XIXe siècle, ne constitue malheureusement qu’une partie de l’histoire de l’esclavage, qui comprend :
– la traite arabo-musulmane, laquelle a duré du VIIe au XXe siècle, et perdure ça et là
– la traite intra-africaine, encore active, hélas !
Toutes deux furent plus meurtrières et sont systématiquement sous-estimées.
Ainsi, l’approche de la loi Taubira illustrait de manière éclatante la pression des enjeux politiques du présent sur la relecture du passé, dans une volonté de blanchir l’esclavage pratiqué par les africains et les arabes eux-mêmes.
« Qu’est-ce que l’esclavage ? Une histoire globale » d’Olivier Grenouilleau, Gallimard, 410 p., 22,50 €.
Des journées, cet article du Figaro et faisant part des réactions de l’entourage, rappelle un autre plus récent concernant un auteur que je n’ai pas lu et qui évidemment ne porte pas le même manteau et devra par conséquent attendre un peu pour allumer les foudres de la postérité.
JC Est-ce qu’il n’appartient pas à chaque état de faire le ménage dans sa propre histoire et celui-ci n’est il pas plus aisément réalisable dans des régions à présent pacifiées qui n’ont pas d’urgences à résoudre, si l’Afrique remuait ces cendres, à le faire ne risquerait-elle pas de rallumer des feux?
JC vous pardonnerez cette récurrence du feu mais je rêve qu’un beau sapeur-pompier bien fait comme ils le sont habituellement et bien que ce ne soit pas la saison, vienne me vendre un calendrier de souscription.
Bérénice, voulez-vous sous-entendre qu’il y aurait une axe Céline- Bellegueule ?
Pour ma part, je découvre que Céline avait une fille.
Est-ce que ce site « sent le soufre » ?
http://www.lepetitcelinien.com/
un axe, marcccccccc, lire: un axe.
La photo du haut semble la représentation symbolique des détritus dérivant au fil de l’eau de ce blog, avec tout de même, de temps en temps, un objet de qualité acceptable digne de figurer chez un brocanteur spécialisé dans les épaves approximativement classées « intellectuelles ». Enfin, on s’amuse comme on peut…
Non des journées, mais sans l’avoir lu et en ayant noté à la parution les réactions dont ce jeune auteur a été l’objet, en lisant les dernières lignes, ça y fait penser.
JB, quand on fait la promo d’un truc pas trop clean, faut pas s’attendre à ce que les commentaires aient l’effet persil anti-redéposition.
Onésiphore, avec cette grande horloge sur la pelouse, on peut aussi se demander si ce n’est pas plutôt un barrage plutôt qu’un pont qui va en profiter pour remonter le temps. Mais que voulez-vous dire? Vous n’aimez pas Céline?
Onésiphore de Prébois dit: 10 mai 2014 à 7 h 49 min
Entièrement d’accord avec cette remarque. Il en est un qui, dès le matin, vient ici vider son pot de chambre.
Bon, vous n’allez pas rester dans les détritus toute la journée, si ?
« Le styliste Giorgio Armani a décidé de promotionner ses lunettes « Frames of Life » a travers six courts métrages. Le premier, signé par le réalisateur Piero Messina et le cinéaste oscarisé Paolo Sorrentino (La Grande Bellazza), est inspiré de Voyage au bout de la nuit »
http://www.youtube.com/watch?v=9DZQXup7Ac4&feature=youtu.be
bon journey !
et à bientôt.
TWEET / Faut-il ouvrir les prix littéraires aux livres numériques ?
Non, grands dieux !
Il est déjà scandaleux de récompenser des feuilles de papier reliées, bêtement imprimées aux caractères impersonnels de Johannes Gutenberg, en lieu et place de nos chers parchemins enluminés….
Refusons la modernité !
L’éboueur polychésique de 8h17 est prié de ne pas fouiller dans les ordures des clients, mais plutôt de limiter ses déjections personnelles au strict minimum ….
Ca a débuté comme ça. Moi, j’avais rien dit. Rien. C’est Jc qui a commencé à pourrir. A empoisonner. A proliférer. Tous les jours. Encore. Et encore. Jusqu’à plus soif. Jusque ras la glotte. Des glaires, et des glaires. Ca pue là-dedans. Ca suinte. Ca radote encore. Et encore. C’est tout rance : aucun intérêt. De l’air, que moi je voulais.
JC….. dit: 10 mai 2014 à 8 h 44 min
… mais plutôt de limiter ses déjections personnelles au strict minimum ….
Trop drôle ! Autrement dit, la RdL est SA fosse d’aisance personnelle et strictement privée.
Je m’en vais.
Définitivement !
Vous allez regretter l’un des vôtres, homme simple, chaleureux, que votre intolérance rance et moisie, votre absence de fraternité, aura mis à la porte comme un malpropre.
Vous n’aurez pas joui de la pureté de ses intentions, de la fraicheur de ses analyses, de la franchise de ses propos …
Clopine m’a tuer.
Depuis que Régniez (privé de l’occasion de faire la pub pour sa saloperie d’entreprise) a débarrassé les lieux, ce tartarin idéologique prétend occuper le terrain.
coaching gagnant pour Passou, on y est presque aux 1000 commentaires, faire rentrer Céline en 2ème mi-temps après plusieurs résultats moyens, il fallait oser! mais il faut dire aussi que la visite de Berlusconi dans son unité, a eu un effet dopant remarquable sur JC!
Ah, soupir, si seulement c’était vrai !
(Si ça l’était, il me faudrait remercier Céline, qui m’a donné un bon coup de main pour décramponner Jc…)
…
…la pensée globale!,…cinq colonnes à la une!,…est une méthodologie qui me convient!,…avec des jauges de niveaux,…si tous ont la même apparence de face!,…
…les volumes derrières les apparences peuvent porter jusqu’à la mer,…tout est question de robinets aux jauges!,…
…
…le contrôle des robinets est essentiel,…autour des volumes,…et son accès!,…comme la maîtrise des contacts électriques,…
…les feintes du comportement des usuriers!,…les habitudes d’instincts à travers la façade à la mode!,…les convergences d’amont en aval!,…rien!,…
…
…histoires des comportements, la provocation en stratégie-militaire,…
…comme les alliés vaincus, mais survivants,…en laquais des rôles à survivre!,…
…les axes des révoltés,…a faire sandwich au vainqueur!…avec d’autres vaincus!,…
…les tourbillons d’intérêts!,…
…voir les textes, ou les imagés d’interprétations en sandwich!,…stratégie!,…ou pré-soumission!,…etc!,…Ah!,…Ah!,…Bip!,…Bip!,…etc!,…free enterprise!,…
…
Est-ce que ce site « sent le soufre » ?
le portrait de gen paul est bon..il inspire les dessinateurs céline mais que de sulpicerie en général
il me faudrait remercier Céline
tu lui dédis un au bon beurre normand..ingrate cagote
Je m’en vais.
Définitivement !
et logiquement t’es obligé pour « partir définitvement » d’aller et venir quoi..c’est quantique
on y est presque aux 1000 commentaires
plus de badoit moins de dracul, plus de commentaire..certificat d’étude
J’aime m’habiller couleur layette afin de me souvenir de mon enfance heureuse
..ben mon colon
..marccc il doit ête bon
trés juste, je parlais de préséance, le diagnostique de salle de garde est sensiblement le même, desespéré, il faut faire diversion
ce post est d’un autre..l’acédie est le pire des péchés qu’il a dit dédé, et c’est vrai
Un jour, une année, une vie (7)
Je partis donc pour la capitale !
Durant tout le voyage je sentis croître en moi une poussée d’enthousiasme dont l’ivresse me grisa jusqu’au moment de l’arrivée.
Lorsque je débarquai sur le quai de la gare avec mon sac et ma vieille valise, je n’eus qu’une hâte, sortir, sortir et voir la ville !
Il faisait déjà nuit.
L’air était doux.
Je me tenais immobile flanqué de mes bagages et regardais tout autour de moi.
Etais-je tombé au beau milieu d’une fourmilière ?
Les gens couraient en tous sens.
Des grappes humaines s’engouffraient ou surgissaient du métropolitain.
D’autres personnes, tout aussi nombreuses, formaient une longue file d’attente parallèlement à celle des taxis en stationnement devant la gare et toutes les deux secondes une voiture démarrait en emportant des passagers. Mais la file n’en devenait pas moins longue car aussitôt elle se rechargeait.
Des groupes compacts d’hommes et de femmes emplissaient l’intérieur des cafés d’en face.
Toutes les lumières étaient allumées pour le grand bal.
On aurait dit qu’un chorégraphe avait réglé tout cela.
En effet, les groupes se croisaient, se fondaient les uns dans les autres puis la masse des figurants anonymes s’éparpillait dans toutes les directions.
Plus qu’à un ballet, j’avais l’impression maintenant d’être le spectateur privilégié d’une mise en scène d’un film à grand spectacle : un film en noir et blanc, car d’emblée la capitale m’apparut dans toute la gamme des gris : du gris pâle à l’anthracite.
Peu à peu l’enthousiasme et l’étonnement laissèrent la place à un sentiment plus trouble.
Je me sentis tout à la fois heureux et apeuré.
J’avais envie de rire, de crier, de me mêler à la danse, mais j’avais la vague intuition que mes rires auraient pu se changer en larmes.
La joie et l’angoisse bouillonnaient dans ma tête.
Il y eut un temps d’hésitation mais la joie l’emporta.
Je me redis alors que j’étais libre et que la vie qui commençait désormais pour moi était entièrement neuve.
JC….. dit: 10 mai 2014 à 9 h 00 min
Je m’en vais.
Définitivement !
Combien de fois nous a-t-il fait ses adieux définitifs ?
(Le Monde va sûrement le faire revenir, une telle machine à cliquer c’est de or en barre !)
Un jour, une année, une vie (8)
Je vins tout naturellement m’installer dans la capitale, car je savais que je pourrais y visionner l’essentiel de la production cinématographique mondiale.
De fait, sans adhérer pleinement à une quelconque obédience cinéphilique, dès mon arrivée, je pus aller tous les jours au cinéma. Pour les films classiques, de préférence à la cinémathèque : beau temple art déco, prolongé d’un vaste jardin vallonné s’étirant jusqu’au fleuve. L’avantage du site était, qu’à la nuit tombée, les yeux encore éblouis d’images immortelles, nous pouvions espérer rencontrer, au détour d’une allée ténébreuse, l’âme sœur, qui se révélait le plus souvent n’être qu’un partenaire sexuel de plus. Ce qui n’était déjà pas si mal ! D’autant mieux qu’aux abords des jardins, la plupart des plus beaux garçons s’adonnaient alors à la prostitution. Pour les films de référence, absolument incontournables, et ardemment guettés sur nos agendas, nous avions le choix aussi entre les nombreuses salles indépendantes réparties en divers points de la ville, ajoutant au plaisir de la découverte du film tant attendu celle d’un autre quartier, avec ses bistrots à bon marché où nous pouvions prendre un pot, voire dîner, les jours fastes. En ce temps là, étudiant boursier, je ne gagnais pratiquement rien, mais j’avais toujours un peu de monnaie pour m’amuser.
Comment faisais-je ?
Il est vrai que je logeais dans une chambre en périphérie, avec des cabinets à la turque sur le pallier et juste un coin cuisine, qui me servait uniquement pour me confectionner un petit déjeuner et me débarbouiller au robinet de l’évier. Pour une toilette plus complète, je devais me rendre aux bains publics.
Qu’importait le luxe au nomade des rues que je fus alors !
Bien entendu, j’allais voir aussi les principales sorties de la semaine, qui nous valaient parfois quelques films d’auteurs, présentées par le cinéaste lui-même et le plus souvent suivis d’un débat.
Qu’il faisait bon alors aller au cinéma. Et dieu que les salles étaient belles ! Dans certaines d’entre elle on pouvait même fumer en toute impunité, un cendrier étant incorporé dans l’un des deux bras du fauteuil velouté ! En velours rouge, forcément.
Etais-je tombé au beau milieu d’une fourmilière ?
–
Penses-tu !
Un jour, une année, une vie (9)
Mais autant l’avouer tout de suite, la raison principale qui a fait que je me suis exilé à l’autre bout du pays, loin de ma famille, c’est probablement la découverte, vers la fin de l’adolescence, de mon homosexualité.
C’est dans la capitale que, après bien des hésitations, je suis passé définitivement de l’autre côté du miroir.
Difficile d’imaginer ce que la ville offrait alors d’opportunités !
Pour tous, à l’époque, le maître mot était de : « jouir sans entraves ».
Même si les homos ne s’étaient pas encore constitués en une pseudo communauté dont un quartier du centre historique de la ville deviendrait la capitale.
Chaque garçon dont on croisait le regard dans la rue semblait une promesse d’aventure. De nombreux lieux publics, de jour et de nuit, favorisaient la rencontre. Des bars, des boîtes, des saunas, tous marqués du sceau de la nouveauté, émergeaient aux quatre coins de la ville. La ville grise s’était métamorphosée en un immense lupanar évoquant, même pour ceux qui n’avaient jamais fait d’études classiques, comme moi, des réminiscences échappées des vieux livres scolaires de latin et de grec.
Même au cinéma, on commençait à voir des hommes s’embrasser à pleine bouche, sans que le public n’y trouvât à redire.
D’un seul coup, par la grâce d’un mouvement parti d’outre-Atlantique, la capitale était devenue subitement gay !
Tout du moins, passablement bi.
Les passerelles paraissaient moins étanches. Il n’était pas rare qu’un hétéro veuille tenter une première expérience, pour voir, disait-il, au titre de « la libération sexuelle ».
Bref, personne n’était cloîtré dans son milieu identitaire, dans sa différence, sa spécificité. Tout était plus mélangé. Plus ouvert.
Et l’on préférait tous mieux faire l’amour que la guerre.
Derrière les buissons des bois, parcs et jardins publics, dans les caves des établissements spécialisés, sur les quais le long du fleuve, dans la moindre pissotière de quartier, le dernier terrain vague, derrière l’enclos d’un chantier…
Une multitude de corps confondus, la chair à même la chair, sans soucis de protection, chaque jour recommencé.
bérénice dit: 10 mai 2014 à 7 h 11 min
On ne devrait jamais rien savoir de la vie – ni même du corps, rien – des auteurs avant de les lire .
Et puis là on commencerait d’écouter Wagner et on ne chercherait même plus l’origine de nos rejets.
–
Très juste considération, Bérénice. Et pourtant si vous saviez le nombre d’intellectuels qui voudraient effacer les œuvres d’art pour effacer les personnes en même temps, par dogmatisme et « principe », et qui se comportent en fait de cette façon comme des Bolcheviks.
J’ai ben dormi cette nuit, je suis reposé.
Toute mon énergie est disponible, et toute mon énergie c’est pas rien je vous préviens.
La journée va être terrible, autant vous l’annoncer maintenant pour que vous soyez préparé.
Un jour, une année, une vie (10)
Enfin, une autre raison, plus secrète, m’avait fait choisir la capitale, où l’essentiel des maisons d’éditions étaient concentrées : mon désir de devenir écrivain.
Dès mon installation, je fis en sorte de pouvoir m’adonner en toute liberté à mes inclinations favorites : flâner et rêver à loisir, observer les mœurs des habitants, profiter des nombreux lieux de spectacles, de divertissement et de rencontres offerts par la capitale, et toujours lire selon mon bon plaisir et écrire suivant mon inspiration ou les besoins du moment.
Après avoir abandonné la faculté de Droit avant la fin de la seconde année et renoncé à préparer l’entrée à Science-Po, je suivis les cours d’une école de journalisme et m’orientai très vite dans le secteur culturel, travaillant, en indépendant, voire en dilettante, pour la presse écrite, la radio ou la télévision.
Pour revenir à l’esclavage, ne perdons pas de vue qu’il existe dans les Émirats où les ouvriers du BTP se voient confisquer leurs papiers à l’arrivée dans le pays, sont parqués dans des préfas sordides en plein soleil, peuvent à peine s’acheter des vêtements avec le misérable pécule qu’ils perçoivent (parfois). Qu’ils se consolent, on leur donne un peu de rata pour qu’ils puissent porter les parpaings.
Bérénice, je pense que vous devez être au marché à cette heure-là.
Quand vous rentrerez, apprenez que vous demeurez la personne que j’apprécie le plus ici.
C’est décidé. Vous êtes gentille, patiente, lucide, correcte, ne faites pas de chichi à tout bout de champ. Une perle.
Et je peux vous dire que c’est loin d’être le cas de tout le monde ici.
Ah, jc est parti… Et un nouveau tout neuf petit ânon, un joli petit mâle avec le museau blanc comme une fleur de pommier, vient de naître, il y a trente minutes. La mère et le nouveau-né vont bien… Franchement, je ne perds pas au change !
C’est l’année des « E » ; nous pensons à « Edouard », ou « Eddy Bellegueule », mais pas sûr qu’on comprenne que nous aimons tant nos ânes qu’un nom pareil est un hommage, en fait. J’ai proposé « Eglefin », mais ça fait trop penser au capitaine Haddock. « Emerson », ça s’la pète un peu. « Elégant », bon d’accord, rien de plus beau qu’un petit âne, m’enfin… Epatant ?
Et si on l’appelait « Etonnant, non ? » (hommage à Desproges…)
C’est marrant cette lubie des gens de vouloir écrire quelque chose, en pensant que ça peut avoir un quelconque intérêt. Genre qui vous savez mais que je ne nommerai pas charitablement.
Je vous prose Emc2, Clopine, en hommage à Einstein.
Il va de soi que nous attendons avec impatience l’année des T.
On dirait que pour certains le temps s’est figé à l’époque de Ulrich B.Philips et ds beaux jours du KKK.
Les avortons de raisonnements faussement analogiques ont toujours été la marque du fascisme, lequel est avant tout une incapacité à affronter intellectuellement la complexité.
En ce 10 mai, hommage appuyé à Kenneth Stamp, Eugene Genovese, Fogelman & Engerman, Edmund S.Morgan, R.Foner, P. Kolchin et à mon favori, Ira Berlin.
« ’bout the last of August came in a dutch man of warre that sold us twenty Negars. » John Rolfe, 1619, Chesapeake settlement. Toujours préférer les sources primaires.
Bloom dit: « Toujours préférer les sources primaires. »
Nous vous écoutons.
Abdel, pour le parrallèle Céline/Conrad, voyez cet extrait, du second :
« Un léger tintement de métal, derrière moi me fit tourner la tête. Six Noirs avançaient à la file, montant péniblement le sentier. Ils marchaient lentement, très droits, gardant en équilibre sur la tête de petits couffins emplis de terre, et le tintement rythmait leurs pas. Un chiffon noir leur ceignait les reins, et ses pans, noués derrière, se balançaient comme des queues de chien. Je voyais chacune de leurs côtes, les articulations de leurs membres saillaient comme les nœuds d’un cordage ; chacun avait au cou un collier de fer, et ils étaient tous reliés par une chaîne dont les ballants oscillaient entre eux, et cliquetaient en mesure. […] Ils passèrent à six pouces de moi, sans un regard, avec cette totale indifférence, semblable à la mort, qui est celle des sauvages quand ils sont malheureux. Derrière cette matière première, l’un des ex-barbares, produit des forces nouvelles à l’œuvre, marchait d’un pas morne, portant son fusil par le milieu. Il avait une vareuse d’uniforme, à laquelle manquait un bouton, et, voyant un Blanc sur le chemin, il hissa son arme sur l’épaule avec empressement. Simple prudence, les Blancs se ressemblant tellement vus de loin qu’il ne pouvait pas discerner qui j’étais au juste. Il fut promptement rassuré, et d’un large sourire éclatant et canaille et avec un coup d’œil à ceux dont il avait la garde, il parut m’associer à son exaltante mission. Moi aussi, après tout, j’étais au service de la noble cause de ces mesures de haute justice.
« Au lieu de continuer à monter, je tournai et descendis vers la gauche. Mon idée était de laisser cette équipe d’enchaînés disparaître avant de gravir la colline. […] J’ai vu le démon de la violence, et le démon de l’avidité, et le démon du désir brûlant, mais par tous les dieux du ciel ! c’étaient des démons pleins de force et d’énergie, à l’œil de feu, qui dominaient et menaient des hommes – des hommes, vous dis-je. Mais là, sur ce flanc de colline, j’eus la prémonition que, sous le soleil aveuglant de cette contrée, je ferais la connaissance du démon avachi, hypocrite, au regard fuyant, d’une sottise rapace et sans pitié. […]
« Je contournais une énorme excavation que l’on avait creusée à flanc de coteau, dans un dessein qu’il me parut impossible de deviner. Ce n’était pas une carrière, en tous cas, ni une sablière. C’était simplement un trou. Il n’est pas exclu qu’il ait eu un rapport avec le désir philanthropique de donner quelque chose à faire aux criminels. Je n’en sais rien. Puis je manquai choir dans un ravin très étroit, à peine plus qu’une saignée dans la pente de la colline. Je m’aperçus qu’on y avait jeté une quantité de tuyaux d’évacuation des eaux usées, importés tout exprès pour l’établissement. Il n’y en avait pas un qui ne fût brisé. C’était un jeu de massacre délibéré. J’arrivai enfin sous les arbres. Mon intention était d’y venir chercher de l’ombre un moment ; mais à peine y fus-je entré qu’il me sembla que j’avais porté mes pas dans le cercle ténébreux de quelque Inferno. […]
« Des formes noires étaient recroquevillées, couchées ou assises entre les arbres, appuyées à leur tronc, s’agrippant à la terre, à demi soulignées, à demi estompées dans la lumière indécise, selon toutes les attitudes de la souffrance et du désespoir. […]
« Ils mouraient à petit feu – c’était très clair. Ce n’étaient point des ennemis, ce n’étaient point des criminels, ce n’était plus rien de ce monde-ci désormais – plus rien que des ombres noires de maladie et d’inanition, gisant pêle-mêle dans l’ombre verdâtre. Amenés de tous les recoins de la côte, dans toute la légalité de contrats temporaires, perdus dans un cadre hostile, nourris d’aliments auxquels ils n’étaient pas accoutumés, ils dépérissaient, perdaient leur capacité de travail, et avaient alors le droit de s’éloigner en rampant et de se reposer. Ces silhouettes moribondes étaient libres comme l’air, et presque aussi ténues. Je commençai à distinguer des yeux qui luisaient faiblement sous les arbres. Puis, abaissant mon regard, je vis près de ma main un visage. Le squelette noir gisait de tout son long, une épaule contre l’arbre, et les paupières s’ouvrirent doucement, laissant monter jusqu’à moi le regard des yeux enfoncés, immenses et atones, une sorte de bref éclat blanc et aveugle dans la profondeur des orbites, qui s’éteignit doucement. L’homme semblait jeune – un adolescent presque – mais, vous savez, chez eux c’est difficile à dire. Je ne trouvai rien d’autre à faire que de lui tendre un des biscuits de mer que j’avais en poche, cadeau de mon bon Suédois. Les doigts se refermèrent dessus doucement et le tinrent – il n’y eut ni d’autre mouvement ni d’autre regard. Il s’était noué un brin de laine blanc autour du cou – Pourquoi ? Où se l’était-il procuré ? Était-ce un insigne – un ornement – une amulette – un acte propitiatoire ? Avait-il seulement une quelconque signification ? Il faisait un effet surprenant autour de ce cou noir, ce bout de fil blanc venu d’au-delà des mers.
« Près du même arbre, deux autres paquets d’angles aigus étaient assis, les jambes ramenées près du corps. L’un, le menton reposant sur les genoux, fixait le vide, d’une façon intolérable et épouvantable : c’est le front qu’appuyait, comme vaincu par une grande lassitude son fantôme jumeau ; et d’autres gisaient de toutes parts, en une variété infinie de postures de prostration convulsées, ainsi qu’en un tableau figurant un massacre ou une épidémie de peste. Tandis que je demeurais là, frappé d’horreur, l’une de ces créatures se dressa sur les mains et les genoux, et partit vers le fleuve à quatre pattes pour y boire. Il lapa l’eau dans sa main, puis s’assit au soleil, les tibias croisés devant lui, et laissa au bout d’un moment sa tête laineuse tomber sur son sternum.
« Je n’avais plus aucune envie de m’attarder à l’ombre, et repris à la hâte le chemin du poste. Arrivé près des bâtiments, je rencontrai un Blanc, accoutré avec une élégance si inattendue que je le pris d’abord pour une vision. Je découvris un haut col empesé, des manchettes blanches, une légère veste d’alpaga, un pantalon de neige, une cravate claire et des bottines vernies. Point de chapeau. Les cheveux séparés par une raie, brossés et pommadés sous le parasol doublé de vert que tenait une grosse main blanche. Il était stupéfiant, et avait un porte-plume derrière l’oreille.
« Je serrai la main de ce miracle, et appris qu’il était le chef comptable de la Compagnie, et que c’est dans ce poste que se faisait toute la tenue des livres. Il était sorti un moment, me dit-il, « pour respirer une bouffée d’air pur ».
(« Au cœur des ténèbres », Œuvres II, Bibliothèque de la Pléiade, traduit par Jean Deubergue, éditions Gallimard, 1985)
« Einstein on the Biche ! » et un Glass pour Quenotte de la Brande !
Je suis si contente que, allez zou : une bise à tous et à toutes !
(Jacques, j’espère bien que vous allez continuer le récit de votre vie…)
Etonnant que mon patron n’ait pa
Pour votre ânon normand, Clopine, pourquoi pas le masculin de Emma Bovary : Emmo ?
« (Jacques, j’espère bien que vous allez continuer le récit de votre vie…) »
« C’est un roman, non une réalité », ainsi que disait Céline à propos du Voyage au bout de la nuit, Clopine !
Emmo Bivaro ? Emmi Winehouse ? Ernest Guevara ?
…
« Est-il-pas-beau-comme-tout » ? (je suis rien fière, là !)
Oui, mais je crois que c’était plutôt à propos de « mort à crédit ». Bon, disons que j’ai une tendance à entendre VOTRE voix derrière ce récit-là. L’arrivée à Paris, tenez : un petit côté rastignacien, non ?
Emmo du Hameau…
Etonnant que mon patron n’ait pas encore été traité de plagiaire. Son sonnet de 2 h 39 est en effet fabriqué avec des alexandrins d’illustres poètes (deux ont été légèrement modifiés pour les besoins de la cause).
Il espère que leurs mânes n’eurent cure qu’il ait mis ainsi la main dans leurs paniers de vers.
Sauras-tu, lecteur assidu, reconnaître ces grands auteurs, leurs vers ainsi Pompée, et les œuvres desquelles ils sont extraits ?
Un voyage dans l’espace intersidéral sidérant, sans pour étant être au bout de la nuit, sera offert par la maison D. à tous les gagnants.
Corneille, Racine, Baudelaire, Boileau : c’est écrit dans le titre, Marcel. Tenez, si j’osais, je vous commanderais bien un « sonnet à l’âne », pour fêter la naissance.
Je sens d’ailleurs que, toute la journée, je vais avoir du vague à l’âne…
merci Barozzi, pour ce parallèle Celine v Conrad très instructif…y’a pas photo, en effet…
Et évidemment les jeunes filles enlevées par Boko Haram afin d’être vendues et engrossées pour faire de beaux bébés djihadistes sont chrétiennes.
On s’en doutait un peu, certes, mais il ne faut pas compter sur les médias mainstream français pour nous l’apprendre. Cette information est sans doute jugée négligeable pour comprendre ce qui se passe là-bas.
Comme disait Debord je crois, la véritable information à notre époque, c’est ce qui est tu…
(Hey Negrita, ma chanson préférée des Stones, Abdel.)
Pourquoi voulez-vous priver les combattants d’Allah d’un prosélytisme religieux de jour, joyeux, conforme, pédagogique, succédant à un engrossement de nuit, crasseux, crapuleux, sordide, infernal et criminel ? Pourquoi, sales blancos ?!
kikinenveuh : jicé est tellement con qu’il croit qu’on ne l’a pas reconnu… le petit âne est déjà plus intelligent que lui, c’est dire
Marccccc dit: 9 mai 2014 à 23 h 53 min
J’aime m’habiller couleur layette afin de me souvenir de mon enfance heureuse.
jE VIENS SIGNALER QUE le billet ci-dessus a été publié hier soir par quelqu’un s’étant approprié mon pseudo. Je n’en suis pas l’auteur (et je n’ai d’ailleurs aucun souci avec les couleurs de mes vêtements ni avec le souvenir de mon enfance, qui en effet fut assez heureuse). Donc, qqu’un s’approprie un pseudo pour envoyer un message supposé tourner en ridicule le signataire usurpé… Il est étonnant que ce blog ne rende pas techniquement impossible ce genre de malveillance.
Quant à l’auteur de la malveillance : si « is fecit cui prodest », je regarderais du côté de ceux à qui je venais de clouer le bec : Dé & Daph, alias Bouvard et Pécuchette, intarissables pourvoyeurs de prétentieuse bêtise en ces lieux. Lequel Dé m’avait déjà prévenu (au nom du « Conseil des Anciens »!) de son insignifiante hostilité.
Cf. Marccccc dit: 9 mai 2014 à 12 h 08 min
OneNote dit: 10 mai 2014 à 12 h 04 min
Fuck you!
ça illustre assez bien ce que je disais de l’homme occidental des années 70, en effet OneNote !
http://www.youtube.com/watch?v=yaCYoCAOZbI&feature=kp
Pécuchette, reviens quand tu auras révisé tes tables de conjugaison.
Dé est un bien meilleur interlocuteur pour toi, petite Pécuchette.
Votre conversation d’hier soir, quelle poilade.
A la rigueur, je veux bien échanger une demi-heure de conversation littéraire (pour tg’instruire, Pécuchette) contre trois heures de ménage-repassage. OK?
Ça y est, Marccccc nous fait le coup de zouzou : c’est pas moi qui ai écrit ça.
Je ne comprends pas cette volonté obsessionnelle d’attirer l’attention sur soi.
Usurpation de pseudo !
« du côté de ceux à qui je venais de clouer le bec »
« clouer le bec » !
Encore un qui se prend pour ce qu’il n’est pas.
Marccc serait-il un avatar de Chaloux osant hypocritement se rebeller contre dafnoz.
« Parlez-nous un peu de littérature… »
Masochiste !!!
vous faites erreur, Marcccc, je ne suis pas l’auteure des posts signés Daaphnée.
[[(((pfff ..)))]]
Daaphnée dit: 10 mai 2014 à 12 h 32 min
Parlez-nous un peu de littérature, Marccccccccc
C’est Marccccc ou Marccccccc ?
Peut-être Marcccccccccc…
Mais pas Marcccccccccccc, parce que lui, je le connais, il n’écrirait jamais ça.
Belle illustration également des années 1970, qui furent…
[[(((psychédéliques)))]]
» le coup de zouzou »
Sadique !
C’est Marccccc, mais certains préfèrent dire Marccccc.
abdelkader dit: 10 mai 2014 à 12 h 46 min
[[(((pfff ..)))]]
pas moi…j’ai rien dit du tout…je me casse, tiens…
…
…@,…Barozzi!,…
…
…formation à la plèbe-gladiateur!,…par ses épisodes à nous imposés,…et son abrutissement à nous faire partager en galettes de bronzes!,…
…
…en manque d’huile-brûlante,…pour ses tunnels,…ses passages secrets sous les châteaux!,…
…Thierry la fronde!,…donne lui le change!,…sous les banques Suisses!,…
…
…Messaline!,…ton lait d’âne aux parfums!,…la classe de la caste!,…se garder aux pouvoir d’en rire!,…Psst!,…
…suivant,…
…aux parfums des châteaux de sable!,…la pleiade soumise!,…
…
D’abord Harriet Tubman, Sojourner Truth & Frederick Douglass, puis William Lloyd Garrison, les frères Tappan et les soeurs Grimke.
Enfin les juges de la Cour Suprême en 1954, pour Brown vs. Topeka Board of Education, qui annulait Plessy vs. Fergusson (1897, légalisant la ségrégation) et permettait d’assoir sur des bases juridiques inattaquables le processus de déségrégation que le Congrès pouvait dès lors inscrire dans la loi: Douglas, Black, Burton, Minton, Vinson, Reed, Clark, Frankfurter et le grand Earl Warren.
…
…souriez pour les drones!,…d’esprits !,…
…
…la raclette des compte à Cyclope!,…
…Dallas tu t’amène S.V.P!,…t’est vraiment un Texas!,…a toit tout seul!,…of course!,…etc!,…
…
Champagne!
[…]
…
…
– Signor Angelo !
– On m’appelle ! J’entends mes voix !
– C’est l’heure de vos gouttes.
– Ah ! Mes gouttes ! Mes bonnes gougouttes ! Goutten Tag… Johnny Bigoutte… Bip… Bip…
– C’est ça, Monsieur Angelo. Bip-bip… A bientôt.
– Merci Madame. Et maintenant, transformations… mutations… passez muscade ! Messaline ! Thierry La Fronde ! Robin des Bois ! Rat des Champs ! Napoléon Quatorze ! Louis Vingt-Sept ! Pécuchette en femme de ménage ! Debussy ! Daphnée et Clovis… La mauvaise face du Dé… Histoire de France… « par ses épisodes à nous imposés »… Ah ! les bonnes gougouttes… généreuses mutations… tunnels secrets dans mes Manches… migrations transmentales… « contrôles des robinets »… opération essentielle… armement des toboggans… nettoyage des carreaux… distribution des dessous de cartes… menu du jour… Apocalypse ! Patratra ! Bim Bam Boum ! Enterrement de la Sardine… Festin d’oursins à l’heure des premières cerises… Celles de Céret… Manolo ! Picasso ! Douleur Derain ! Albères Dûrer… Roux sillon… Méridien de Paris… Bal Bullier… Marie Reine du Ciel… Ah, vite, mes gouttes, mes gouttes ! Drelin-drelin-drelin… (à çuivre)
@ Marcccccc
Je crois que votre grand-mère était une cousine germaine du père de mon beau-frère.
@ Marrrrrc
C’est peu probable, mais ça reste plausible.
Marccccc, ce qui donne toute sa spécificité aux trois points d’Angelo c’est la virgule placée juste avant : ,…
Jacques Barozzi, le nom de Carolina vous dit-il quelque chose ?
…
…Tilt!,…Banco!,…Rouge et Noir!,…
…
…les fondations aux €uro’s!,…en sandwich entre deux pains tartinés aux beurres!,…
…
…mouvements des nouilles aux états-majors!,…pose » crevettes « !,…de diversion,…etc!,…les plats » alli-allo « ,…destroyer toucher!,…sur C7,…
…bien reçu!,…etc!,…
…
…
votre grand-mère était une cousine germaine du père de mon beau-frère.
alors nous sommes parents !
L’espace intersidéral est beau, mais l’espace intergalactique c’est carrément le pied.
@ Jacques Barozzi
Merci pour la précision de ponctuation agelino-stylistique.
Les écrits de Sant’ Agelo me fascinent (les vôtres, beaucoup moins, et plutôt m’ennuient – particulièrement votre feuilleton à la mords-moi-le-zboub).
pas de Marcccccc dans ma famille en tout cas.
C’est là qu’on trouve les autoroutes intergalactiques, avec leurs gigantesques vaisseaux-mère de plusieurs dizaine de km de long, des entités qui essaiment depuis des années-lumière et des années-lumière.
Totalement sidérant pour qui n’est pas habitué.
» le nom de Carolina vous dit-il quelque chose ? »
Désolé, mais je ne la connais pas, il y a tant de Barozzi dans le vaste monde !
Sandra, celle-ci est bien jolie et je crois qu’elle vit au Brésil !
https://pbs.twimg.com/profile_images/1022947819/t.JPG
Et celle-là, c’est vous ?
http://insiemeperlacultura.blogspot.fr/2013/01/personaggi-intervista-sandra-barozzi.html
Bonjour, pardon, …?
Quelques cadavres…/
Dans le placard=)°
Vous remettrez bien le sel dans laboîteàchaussureslespompessontcirées !
Mes hommages/mes outrages aux sous-préfets Auchan,
Quoi qu’on die; belette & petit tapin, vase en col, col ère eutcètér .. HA !
Vla, Vla l’bon vent ma mie m’attend,
Pour quoi le Brésil ?
Parce que le jambon persillé, tiens, Vla …
Croyez, ce que voudrez .. Histrion .. de dos .. décanèze ZOU naze !
L’âne à bouléé, l’âne à base, l’âne d’Ö et de passementerie !
Oncle la Floche ! T’as mangé des clous ..ou la slavonette ????
Sur la photo on pourrait penser que Ferdine a un oeil au beurre noire. Mais ce n’est qu’un effet de la lumière, un peu comme dans certains portraits de Léon Bonnat, où la moitié du visage est mangée par l’ombre. En tout cas ce regard noir, et cet oeil-là en particulier, ne présagent rien de bon. Il y a quelque chose de mauvais, de diabolique dedans. C’est un regard qui signifie : j’ai un projet de livre en ce moment, oh trois fois rien, juste une petite bagatelle…
Magnifique photo, quoi qu’il en soit, qui illustre à merveille la part d’ombre de l’homme et de l’écrivain.
« Les écrits de Sant’ Agelo me fascinent »
Ce n’est pas une raison pour estropier son nom, Marccccc !
[…]
…
,…
– Ici Pesto Rosso ! Ici Pesto Rosso ! Nous recevez-vous ?
– Ici Angelo, je vous reçois, bip-bip. Votre position ?
– C7 x 12% tartine aux nouilles coefficient double-tilt. Et vous ?
– Santa Maria della Pietà, par le miracle des gouttes.
– OK, ne quittez pas les gouttes. Pardon : ne quittez pas l’écoute. Je vous rappelle en D9 x 23 % quiche au thon coefficient triple banco sous grattage programmé. Fin d’émission. Bip-bip !
– ,… Bip-bip …,
…
…Galactica!,…à vous Spock!,…Interprise!,…collectes d’humours entre plis et replis!,…beaux culs, les fascistes,…
…Si il faut reconnaitre!,…sur Vega,…c’est direct!,…Bombo,…Bombo!,…Crazy-Horse enfilées au Magnifique!,…
…un nouveau Porte-avions & Drones à biss!,…Ah!,…Ah!,…
…mème plus le temps de finir mes raviolis!,…si!,…sur Galactica des fourmis contre des abeilles!,…Oh!,…le Rhuch!,…des foins!,…Bip!,…Bip!,…etc!,…
…
Poétique de Céline ? Dans le fond, la scatologie peut être promu au rang de poésie, mais pas la grossièreté !
@ Barozzi
Ce n’est pas une raison pour estropier son nom, Marccccc !
C’est vrai, je déteste commettre ce genre de faute. Je ferai attention.
Il est complètement jeté, le nouveau.
Que vais-je devenir ?
OneNote dit: 10 mai 2014 à 15 h 00 min
j’ai un projet de livre
Il a quand même un défaut, ce garçon, de bonne compagnie, c’est de pas picoler comme par exemple tout le monde. Un médecin exotique, c’est alcoolo ça se voit tout de suite dans Hugo Pratt. Sinon sans quoi pareil un oeil torve ça signifierait immanquablement « A boire ! », comme Grandgousier, ce qui le rapprocherait indubitablement de maître Alcofribas…
Sant’Angelo Giovanni dit: 10 mai 2014 à 15 h 07 min
…un nouveau Porte-avions
Faudrait les faire gonflables, qu’ils soyent plus gros, quoi…
V’lan (belang) à Mille commentaires…
alors pourquoi pas une conn… de +
1001 – peut-être déjà O2, OO3;;
Sollers qui dit tant de choses au point d’en dire d’assez pertinentes… a donc pu dire dieu sait où, que Céline et Picasso FINALEMENT c’était pareil… (passe pour le parallèle Rimbaud/Cézanne, mais là le PCF, Vaillant etc…) Lui même – Sollers-, parle volontiers de Picasso, mais d’un certain PIcas… seulement. lES « Demoiselles d’Avignon » Pour Femmes d’accord, mais les derniers Picas, style la femme avec le machin dans l’œil comme disait Ferdin’, ou les tout derniers en « fil de fer »… là on comprend que l’homme de « Tel quel » malgré son désir de rester dans le coup, lâche prise…
c4EST bien pareil pour Céline; Collard (gilbert l’am-mant de Martine) aurait voulu écrire la « Voyage » (moi aussi, c’st fait) quant au reste… ce serait plutôt la Nausée QU4IL AURAIT LE pauvre (riche). bREF POUR PRESQUE TOUS LES MODERNES, en tout domaine ou presque il y a une évolution de la création déconcertante, même si dés le début les premisses de la fin, etc… (Hegel)
pERSO, j’avais d’abord lu « Mort à crédit » qui m’avait fatigué. Dans le « Voyage » plus tard, j’aimais reposer ma lecture sur les sortes d’ilôts de poésie qu’on y trouve. La suite à l’avenant…
tOUT CELA POUR DIRE, l’intérêt de voir l’Œuvre en cette évolution. Puisqu’il est si difficçile d’expliquer pourquoi c’est génial ou pas lorsqu’on lit un roman, voici au moins quelque chose sur quoi s’appuyer, quelque chose de tangible, qu’on ne trouve certainement pas chez nombre d’écrivains d’aujourd’hui (à v »érifier pour M. Levy d »‘urgence).
tOUT çA POUR DIRE, et pour en revenir à MR godard ça va de soi, que lui même aurait vu une chute de style pour le Pamphlets! Or si sa dernière biographie à mon sens n’atteint pas celle de mR gIBAULT (LA R2F2RENCE), ses notices dans la Pléiade sont cependant excellentes, et son édition est même une prouesse si l’on pense au seul T IV.
sI mr Godard marque en tout cas tres bien l’évolution des conjugaisons de concert avec l’arrivée des « 3points », si par la suite il souligne l’importance des onomatopées, jamais il n’envisage le lien possible de celles-ci avec les précédents « 3points »; car liEN profond il y a ! (ce n’est en rien du second Céline, en fin de course)
Du coup sa conception de « Féerie pour une autre fois » est limite (le livre des bombardements dit-il) même s’il voit bien -chose longtemps ignorée-, que c’est le « porche » au reste de l’œuvre, à cette espèce de nouveau voyage; celui en Germanie dévastée, vers la prison DN.
Oui céline est exceptionnel en tout cela; en ces espèces de métamorphoses.
Chez aucun autre grand de l’époque (célébré du moins) et ne parlons pas de nos jours, on ne trouve pareil sens, vers l’œuvre.
Qu’il s’agisse à minima de Camus,Sartre OU Malraux (qui eut pu, lui..), le rendez vous avec l’époque (le zeitgeist) fut raté, et dévié vers des niaiseries; oui Camus et Sartre planqués à Paris sous l’Occupation qu’ont ils fait ? eT
Malraux SI PROMETTEUR, où est ton roman de 39-45 ? Eux qui pourtant ne manquaient pas d’opinions politiques, il n’eurent soudain, au pied du Mur (si j’ose) plus rien à écrire (et qu’on ne nous dise pas qu’ils passaient leur temps à « résister/militer »..). Seul peut-être Aragon en de petits, petits écrits (?)
Oui seul Céline -et ça dérange, ceux qui voudraient monopoliser cette époque-, a réalisé l’inouï
de 14-18 à 39-45 sans « débander » si on me permet l’expression;
il a « peint » deux guerres monstrueuses dont on voudrait nous assurer de leur essence meurtrière, radicalement différente, mais que lui, Bidul, il assène pour l’éternité le caractère totalement semblable; semblable à toutes les autres passées et à venir, ni plus ni moins.
Et pour ceux qui doute du « style », céline savait écrire et il faut lire :
« Mirabeau criait si fort que Versailles eut peur. Depuis la Chute de l’empire romain, jamais semblable tempête ne s’était abattue sur les hommes, les passions en vagues effrayantes s’élevaient jusqu’au ciel. La force et l’enthousiasme de vingt peuples surgissaient de l’Europe en l’éventrant »…
Oui il faut lire sa thèse de médecine sur Semmelweis, pour voir la force de son style épique (au point que c’est si littéraire,qu’ on en vient à s’inquiéter pour les patients à venir du docteur en question..)pour comprendre qu’il dut abandonner c »ette écriture déjà hors norme pour aller vers des choses complétement loufoques sous une impérative nécessité (qui reste toute entière à comprendre, je l’ai déjà dit).
Et ça fait effectivement penser à Picasso, dessinateur hors pair dans sa jeunesse face à des Académies,qui par à coups en vint à faire de bien extravagantes représentations picturales, et en cela constituer une Œuvre lui aussi.
… Marie Reine du Ciel… Ah, vite, mes gouttes, mes gouttes ! Drelin-drelin-drelin… (à çuivre)
Giovanni n’aurait-il pas tenté « ça cuivre » en raison de l’exposé du bronze, du cours du manganèse, de l’extraction du bauxite? Je le lis en beaucoup plus clair que vos copieuses élucubrations, en appétit des capitalistes à cyclope de l’euro. Quelle est cette pluie volée en bataille de nuages pour irriguer vos champs en désert stérile des sierra?
Ceux nez pas moy, c’étaient l’autre, en dix versions envoyées !
Pas l’temps, exercice à la barre, pliez, tendez …
Reprenez vous, inspirez … soit, certes, oncques, un pénultième accord.
Ne pas fâcher, tricotez musette.
Sortons d’un jeu rastaquouère.
Prosit !!!!
M’enfin, toi aussi tu cligne d’un noeil° intelligence° service° trois°pièces° en HUNE.
Délayons les oeufs:mayonnaise pour tousssss ! atchoum ! vraiment ! c’est pas du cinetoche ! rhume des foins ! nasorex et poire atchoum ! je peux pas sortir ! verbotten ! acariens ! voilà ! voilà ! diagnostique à l’encaustique de vos parquets pour vos cérémonies d’attribution de palmes aux pieds.
Heu, pardon Marcccc ?
Je vous rassure immédiatement, ce n’est pas moi qui m’abaisserais à relever l’insignifiance satisfaite de vos posts.
Qu’écrire de la jalousie qui innerve vos lignes, tellement gros c’est farcesque, vous devriez maquiller un peu plus sinon vous risquez de ressembler à la dinde dont nous nous entretenions plus tôt dans le calendrier.
Ah Chantal restez à bord du voilier, l’image est belle, attention par gros temps, Tabarly qui avait un nez à fumer sous la douche malgré son expertise s’est ramassé la mort d’un retour de baume sur la nuque et pffttt c’en fut fini de ce fameux marin( respect).
Retour de bôme….
Céline ne buvait pas parce qu’il considérait – en tant que médecin – que l’alcool était un facteur de dégénérescence de la race. (Exactement comme Nietzsche au passage.) Ne jamais oublier que Céline était médecin, et que son racisme biologique et son hygiènisme taré viennent en grande partie de là. Disons qu’avoir été médecin dans le civil a aggravé ses tendances naturelles, et donné un vernis scientifique à ses préjugés raciaux. Je me souviens très bien que dans D’un château l’autre il se décrit lui-même comme » vétérinaire « , après avoir vanté les mérites d’une jolie petite allemande, » bel animal boche » …
Il faut toujours se méfier des gens qui ne boivent pas d’alcool. Ce n’est jamais bon signe…
Bôme mais vous aviez compris, courir derrière qui, dites-moi?
Norbert au moins je n’ai pas, comme tous ces hommes inquiets, à surveiller la survenue d’érections.
« il y a tant de Barozzi dans le vaste monde ! »
baroz de lardl est si prolifique
…
…a propos,…il parait que » le Magnifique » avec Belmondo & la Bisset à Philippe de Broca!,…a été supprimer de Youtube,…
…
…un » Scandale « , dirait !,…le fond de l’Air-Force est fraiS!,…
…bon, moi je l’ai en cassette DVD,…etc!,…Oui, chantal!,…j’ai pas de rhume des foins!,…rassurez-vous!,…
…
…sergio!,…gonflables, c’est pour les leurres!,…du moyen-âge!,…aux travaux d’intérêts généreux!,…et la pizzas!,…bientôt!,…une pose!,…encore!,…d’ou vient le vent aux Empire & Tartufes,…etc!,…
…mon éclair au chocolat,…un flan, mon tire aux flancs!,…etc!,…envoyez!,…
…le silicone!,…des moules!,…aux pigeons!,…Ah!,…Ah!,…
Le boulet si vous précisiez le style initial, enfin dans ce contexte sexuel qui vire déviant-pédophilique quand c’est prostatique bien évidemment, se méfier des virgules.
Bardamu, j’ai souffert tout du long. Ce n’est pas que votre pensée soit inefficace, je ne me permettrais certes pas de le dire. Mais son expression est si laborieuse qu’on sort de vous lire comme on sort de chez le dentiste. A la fois ahuri d’anesthésie et sentant que le pire est encore à venir…
à surveiller la survenue d’érections
l’observatrice brouille la statistique
après avoir vanté les mérites d’une jolie petite allemande, » bel animal boche »
..il surveillait la survenue
Céline et Picasso FINALEMENT c’était pareil…
zollers est une pine..céline kiffait pas les peintes modernes..gen paul c’est un poteau de bistrot..il lui fait un peu l’aumone
Chrétiens pas intelligents. Si eux enlever 200 écolières musulmanes, peuvent échanger elles contre 200 écolières chrétiennes enlevées Nigeria, problème réglé tout de suite !
Totalement sidérant pour qui n’est pas habitué.
finallement on se blaze de tout dédé
l’alcool était un facteur de dégénérescence de la race
« chomeur alcoolique pédophile et consanguins »..tu veux dire qu’on le voit bien sam d’autobus de supporter..intello du psg ?
Chrétiens pas intelligents
déjà qu’il étaient consanguins..voilà cqui arrive à rende le pinard obligatoire..
les uns et les autres nommément dénoncés avant d’être traînés dans la fange avec une étonnante imagination lexicale dans le registre de l’injure scatologique
cte blague..preum c’est oxymorique et deuz c’est ça chtement la « laisse » des pensée litteraire lassouline..arriver à les faire chier ça c’est fort..naturlich jusqu’à rabelais
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