
Pour saluer Angelo Rinaldi
Angelo Rinaldi, écrivain, critique littéraire et ami d’une fidélité sans égale, vient de nous quitter à 84 ans. Il est mort la plume à la main et ne la reposait que pour demeurer nuit après nuit dans son fauteuil veillé par ses deux chats, un livre entre les mains, Saint-Simon, José Cabanis et autres. Mélancolique depuis son plus jeune âge, un roman demeurait à ses yeux du chagrin développé par la grammaire. Cet artiste n’avait jamais cessé de creuser le même sillon.
Il y a quelques mois, j’avais réussi à le convaincre de retourner à Ajaccio, lui, l’enfant terrible de la Corse qui s’était mis à dos bien des compatriotes pour avoir un jour écrit que la langue corse n’en était pas une, à peine un patois destiné à appeler les chèvres dans le maquis. C’est peu dire que le gaulliste et le républicain en lui détestaient les nationalistes corses qui le lui rendaient bien ; ils tenaient l’Académicien pour un Corse honteux lui, si drôle, si ironique mais aussi si susceptible et soudainement ombrageux que j’ai si souvent entendu me mettre en garde : « N’oublie jamais que je suis Corse ! ». En tout cas, il ne l’oubliait pas. Car il l’aimait malgré tout, l’île de son enfance et de sa jeunesse malgré tant de mauvais souvenirs (la mort de ses parents, la difficulté à vivre son homosexualité dans une société aussi machiste, le rejet qui s’ensuivit). Grand lecteur de Faulkner, notoire écrivain pour écrivain, il disait avoir retrouvé sa Corse dans l’âpreté de son Mississipi : « Alcool, brutalité, sensualité refoulée, tout est dans Lumière d’Août, l’un des plus grands romans jamais écrits, confiait-il avant de louer dans Les Palmiers sauvages, « formidable tout en étant raté », la scène inoubliable au cours de laquelle les deux amants partagent une boîte de haricots.
Il avait pourtant accepté ma proposition, qu’un entretien en public dans le cadre du musée Fesch devait couronner, à une condition : qu’on ne l’emmène pas à Bastia, tant cette visite dans sa ville natale l’aurait submergé d’émotions. Il se faisait une joie de retrouver la terre et les paysages corses longtemps après. Et puis la maladie, déjà (ses jambes ne le portaient plus, une fatigue cardiaque le minait…), lui fit renoncer in extremis mais la conversation se déroula tout de même par zoom depuis son appartement parisien, près de la place de la République. Probablement son dernier entretien (à voir ici).
Il fut un temps, à l’autre siècle déjà, où le pouls de la vie littéraire à Paris battait à un rythme plus rapide deux fois par semaine : le matin du jeudi où Angelo Rinaldi signait sa page dans L’Express et le soir du vendredi où Bernard Pivot recevait à Apostrophes. L’un aussi redouté que l’autre était espéré. Le temps a passé et ils n’ont pas été remplacés. Depuis, le premier a eu son fauteuil à l’Académie française et le second son couvert à l’Académie Goncourt. Ils n’en furent pas moins restés critiques littéraires dans l’âme et, partant, viscéralement journalistes, le mot conservant sous notre plume toute sa noblesse, ceci vaut d’être précisé à une époque où « les médias » sont régulièrement l’objet de toutes les curées. Les critiques ont-ils pour autant conscience d’endosser une responsabilité dont ils pourraient un jour avoir à rendre des comptes ?
La relecture d’un article vingt ans après est souvent un exercice douloureux pour son auteur. Ceux qui les publient en recueil le font au risque du sarcasme, de l’ironie sinon de l’insulte. Après avoir rassemblé ses contributions à L’Express dans Service de presse (Plon, 1999), puis dans Dans un état critique (La Découverte, 2010) les textes qu’il donna au Nouvel Observateur entre 1998 et 2003, Angelo Rinaldi récidiva quelques semaines avant de disparaitre en publiant Des roses et des épines (Éditions des instants, 2025), un recueil de ses chroniques littéraires parues dans un hors-série de L’Express en 1990 et rassemblées ici pour la première fois. La préface en est constituée d’un entretien qu’il accorda à Pierre Boncenne pour le magazine Lire en octobre 1980. Rinaldi, que l’on créditait souvent d’être un critique dur, cruel, injuste voire méchant en raison de fameux éreintements de quelques divas des Lettres (ce lieu commun perdure encore) démentait critiques à l’appui. Ce qu’il disait dès la première page de cet entretien résume on ne peut mieux sa conception de son métier :
« Je suis avant tout un salarié que l’on paie pour donner son opinion sur les livres. Maintenant, si je dois me classe quelque part, et à supposer que mes articles méritent cet honneur, je me classerais dans la catégorie des critiques qui donnent une tournure impressionniste et subjective à une opinion de fond qui, elle, ne varie pas, à savoir la défense du style et du tempérament (…) Plus généralement, ce qui m’importe, ce n’est rien d’autre que les livres, avec leur musique et leur voix. Le reste m’est égal ».
Sans aller jusqu’à l’acte de contrition du cruel critique en place publique, l’occasion d’un recueil d’articles est parfois propice à une discrète cérémonie des regrets eu égard aux ravages attribués à sa réputation de polémiste. Un article en trop ? « Aucun ». Alors une phrase de trop ? « Non, jamais ». Même pas un mot de trop ? « Même pas, sauf s’il pêche par manque de précision ». S’il s’en veut, c’est par exemple de n’avoir pas été assez chaleureux envers Dominique Fabre dont il avait écrit grand bien mais sans se défaire d’une retenue à l’anglaise. Il est vrai que de son point de vue, la méchanceté et la gentillesse sont des catégories mondaines dépourvues de sens, un critique n’étant tenu de juger un livre que par rapport à son absolu de la littérature. Et le sien, à son image, n’allait jamais sans une intransigeance sans mélange, du même esprit que celle qu’il exprimait dès lors que quiconque, à commencer par les écrivains, touchait à la Résistance, ses héros et ses idéaux, ou flirtait avec l’antisémitisme. Angelo Rinaldi assurait écrire une critique avec la même difficulté et le même soin qu’une page de roman. Mais qu’on ne lui parle pas de responsabilité de type politique:
« Ou alors une responsabilité d’entraînement vis-à-vis de confrères moutonniers. Le sort du livre nous échappe mais quand nous revenons régulièrement sur les livres d’Olivier Laronde, Elisabeth Taylor et Flannery O’Connor, sur la durée, ça paie ».
Quant à la déontologie, le mot lui faisait horreur : « Notre seule morale, c’est la sincérité ». Encore faut-il préciser sa manière, assez éloignée de la recension, plus proche de l’évocation avec sa part de souvenirs personnels, et de la conversation avec son lot d’incidentes et de parenthèses. Sa devise lui venait du conseil prodigué par Françoise Giroud et Jean-François Revel, deux pairs auxquels il n’a eu de cesse de payer sa dette, lorsqu’ils l’ont engagé à L’Express : « Vous avez une minute pour retenir le lecteur sur un sujet qui a priori ne l’intéresse pas ». En insistant bien, vous tiriez d’Angelo Rinaldi le nom d’un critique admiré : Alberto Arbasino dans La Repubblica qu’il lisait régulièrement. Et un Français, en faisant un petit effort ? François Mauriac en son bloc-notes. Pas un tendre lui non plus. Mais à la relecture des jugements de Rinaldi après décantation, on s’aperçoit que non seulement ils tiennent le coup, que ce sont de brefs morceaux de littérature, qu’il ne s’est guère trompé, mais que la majorité de ses papiers sont portés à la louange plutôt qu’à la descente en flammes. Les réputations…
Je me souviens de plusieurs de ses romans, pas nécessairement parmi les plus importants (La loge du gouverneur, la Maison des Atlantes, La dernière fête de l’Empire…) mais parmi les plus récents. Il y a un délicieux culot, mâtiné d’un zeste de provocation, à commencer un livre par « en effet« . Il n’était pas du genre à s’en priver d’autant que, il n’en doutait pas, rien ne serait épargné à celui qui n’épargne guère les autres. Où finira le fleuve (Fayard, 2006) exige qu’on s’y installe à bord d’un paquebot diversement fréquenté pour une longue traversée, au cours de laquelle le pacha nous emmènera dans une circumnavigation autour de son monde avec force digressions et coups de sirène, portraits filés et accostages délicats. C’est sinueux à souhait, manière de donner davantage d’amplitude encore à un ambitieux dessein tel qu’en rêve tout écrivain orphelin de Proust à l’instant même de mettre en mots ce qu’il voudrait être « le livre d’une vie ». Il est vrai que jamais l’auteur ne s’est ainsi mis à nu, jusque dans la dissection de l’amour homosexuel dans ce qu’il a de plus tragique et douloureux.
Un journaliste français en rupture de journal, débarqué à la gare de Waterloo (rien de tel qu’un terminus pour commencer une histoire) afin d’interviewer un peintre alcoolique, capricieux et homosexuel (autant dire baconnisime) qui sait se faire désirer, voit soudain son passé refluer en un gigantesque ressac de mémoire, tel un fleuve aux multiples bras qui le roulera dans ses eaux jusqu’à le faire remonter à sa source. Un bordel d’hommes à hommes sera le théâtre de cette anamnèse. La description des situations, comme l’évocation des sensations ou la peinture des visages et paysages, est d’une minutie étourdissante. N’y manque pas un bouton de guêtre, ni une émotion imperceptible, ou une ride sous la paupière droite. Un travail de miniaturiste où l’on voit affluer, c’est le cas de le dire, les époques du romancier, l’atmosphère de Nice-Matin où il fit ses débuts à la chronique judiciaire et l’Express des grandes années où il rompit des lances contre certaines vestales littéraires (très Balzac revisited corrigeant les épreuves de sa Monographie de la presse parisienne) sans oublier l’essentiel, la Corse d’autrefois, un pays âpre, pauvre et gai marqué par l’esprit de la Résistance légué par la parentèle paysanne, dans les vestiaires de l’enfance où finit tout roman-fleuve. Il s’en dégage plus de tendresse que de tristesse, et surtout un infini sentiment de solitude. On retrouve la passion du romancier pour les humbles davantage que pour les puissants, ceux que Pierre Sansot appelait « les gens de peu » et Simenon « les petites gens » justement parce qu’ils en avaient été et n’en étaient jamais sortis.
Angelo Rinaldi, lui aussi, avait le goût des siens. Là git sa vérité. « Comprendre, c’est déjà aimer à moitié » lit-on à un moment dans la bouche de je ne sais plus quel personnage, Yacoub le tenancier ou D’Hours, Liliane Richard ou Madeleine, Sabatier sûrement pas, Madeleine ou la concierge Mme Petras, à moins que ne soit le petit garçon ignorant que le fleuve remonte à la source alors qu’il regarde couler l’Oos à Baden-Baden, sa main dans celle de Fraülein Lydia. Rinaldi était là au meilleur de son art. Au fond, s’il tenait absolument à mettre à distance le modèle proustien jugé trop collant, sans pour autant en faire notre Lampedusa, je conserverai plutôt de ce beau roman un parfum subtilement viscontien.
Que gagne-t-on à se pencher sur le passé ? La poussière des amours mortes, celle des amitiés décevantes ou le souvenir doré d’une mère aperçue dans le commerce où elle est peu considérée ? Lors de cette courte séquence, Angelo Rinaldi a signé la plus étonnante phrase de son nouveau roman. Il inclut derrière les noms des marques de produits écrits sur la vitrine le visage de la mère de Marc-Antoine, le luxe dérisoire d’un salon de beauté provincial où se noue la discrète complicité des employées rebutées par la brutalité d’un patron geôlier. A ce souvenir de l’adolescent qu’il fut, l’homme devenu adulte comprend d’autant mieux le mérite maternel qu’il doit lui-même lutter pour son emploi. Au fait, « une vie, ça se raconte comment, quand on a le ridicule d’y consentir ? Avec un ramasse-miettes ? N’est-ce pas aussi vain que d’affronter à contresens l’escalier mécanique du métro ? «
Sans démériter de ses aînés, Résidence des étoiles (Fayard, 2009) paraissait moins âpre, moins nourri que les trois romans qui l’avaient précédé, peut-être parce que la phrase y est plus serpentine, l’exposition des situations et des caractères plus digressive et le culte du détail plus sophistiqué encore. Est-ce la faute à ce Marc-Antoine constitué de « peu de secrets» qui n’apparaît souvent qu’en arrière-plan derrière les personnages secondaires plus affirmés, plus sûrs d’eux ? Avec qui couche-t-il à la fin ? On doit souvent ramener ce quadragénaire au moment présent tant il a de propension à s’évader en pensée. Il nous entraîne dans une enfance corse où sa plus grande joie fut d’être débarrassé de son père et dans une vie de jeune adulte adopté, comme un chiot, par une famille huppée de ce quartier de l’ouest parisien, ces villas du dix-septième arrondissement dissimulées dans le clair-obscur d’une sorte de province parisienne que hante le souvenir de Marcel Proust, et désormais la ronde de Patrick Modiano. Un juriste va-t-il voir son médecin, c’est le prétexte pour Rinaldi à la mise en branle de l’inlassable comédie humaine que traversent les personnages exprimant les dégoûts et les tendresses à lui inspirées par nos contemporains. La nostalgie de ce qui n’a pas été nimbait chacune de ces pages qu’il suffisait de secouer pour en faire tomber cris et chuchotements.
On aimait à retrouver chez Rinaldi les constantes d’une vision pessimiste et férocement drôle de l’existence. La quête de l’argent, jusque dans sa forme la plus primaire, la poursuite de la jouissance mêlent garces, figures maternelles, élégantes et jeunes femmes à la recherche d’un donneur de sperme, SDF attachants, jouisseurs stériles. Quand Marc-Antoine découvre consterné ce qu’est devenu l’immeuble où il fut jeune et connut l’insouciance, on aimerait lui exprimer notre sympathie. Mais qu’attendions-nous à la fin de ces déambulations dans les couloirs du temps où les chats valent souvent mieux que les hommes ? On en oublierait que les étoiles, elles-mêmes finissent par s’éteindre.
Bien qu’Angelo Rinaldi s’en soit défendu, car c’était devenu une scie que de relever l’influence proustienne dans sa tournure, Les Souvenirs sont au comptoir (Fayard, 2012) n’y dérogeait pas. Par exemple : « Connaissons-nous jamais ceux que nous connaissons et avec lesquels, souvent, nous travaillons ? » dans lequel on entend un lointain écho du proustien « Nous vivons auprès de gens que nous croyons connaître ; il nous manque l’événement qui nous les fera paraître autres que nous le savons ». Cela se traduit par une technique, par le biais de figures de style d’une rhétorique chère à l’auteur de la Recherche : incises, litotes, circonlocutions, périphrases et surtout digressions et métaphores (ah !… ces pavés de la rue de Beaujolais, disjoints comme si une charge de policiers avait forcé des manifestants à les abandonner dans leurs alvéoles…). Ce qui peut être casse-gueule à la longue mais tient merveilleusement les trois cents et quelques pages tant l’auteur a le génie du corrélatif.
«Victime de l’encaustiquage de l’escalier, non moins périlleux par-là que le parquet de l’appartement, d’un danger surmonté jusque-là au pas prussien de ses bottes, l’un des brancardiers, dans un vacillement, faillit lâcher l’un des bras du dispositif, le cadavre du coup projeté dans le vide, tel celui du marin décédé à mi-chemin de la traversée et qu’enveloppé d’un linceul on balance par-dessus bord- mais puisque chacun, à terme, replonge dans l’anonymat quelle différence avec l’immensité de la mer ? »
Tout tourne autour d’un dîner dans un restaurant du quartier du Palais-Royal à Paris, dont les arcades en lisière du jardin sont hantées par les ombres familières de Colette, de Mireille et d’Emmanuel Berl. Un théâtre vit tout près mais c’est bien dans le restaurant que la pièce a lieu et que le rideau cramoisi se lève sur les commensaux, autant d’acteurs inconscients d’un moment suspendu de la vie d’un homme à l’occasion de son anniversaire. Des clefs y tintent peut-être mais il serait dérisoire de chercher à savoir quelles portes elles sont censées ouvrir. Au vrai, on s’en tape d’identifier tel ou tel. Cousins de province et poètes en panne d’inspiration y côtoient putes et macs dans une atmosphère si bien ressuscitée qu’elle donne de l’élégance à l’interlope ; la mémoire sans cesse convoque des souvenirs aussi enfuis qu’enfouis, auxquels la maîtrise des sensations accorde un parfum de jamais lu malgré les clins d’œil et réminiscences, effluves de Haute-Corse entre une maison de Chelsea et les parages de la rue de Poitiers. On y retrouve l’entomologiste ironique et cruel d’une petite société qui se donne pour une élite ; il y a peu d’équivalent dans notre littérature pour l’acuité du regard et la précision du trait. Rinaldi avait la passion du français tel qu’on ne l’écrit plus guère. Où d’autre emploie-t-on encore le mot « dactylo », disparu comme la fonction, semble-t-il ? Et cela aussi, une définition de la conversation à la parisienne :
« Le pire se doit d’être énoncé avec légèreté, le futile avec sérieux, le superlatif monnaie courante, et l’art de marquer in extremis un point avec une balle au ras du filet ».
On est au spectacle, mais en coulisses. Il y a bien de la nostalgie dans cette évocation d’une enfance au bistro, et de la tendresse qui s’en dégage. Car le narrateur tient qu’il n’est pas de meilleure école d’hypocrisie qu’un café : c’est le poste d’observation idéal pour apprendre qu’il n’y a pas de gens simples : uniquement des gens que l’on ne sait pas regarder. Mieux que de vrais gens : de vrais personnages bien campés, à commencer par le vieux journaliste revenu de tout dont on apprend tant sur la vie comme elle va à défaut d’une explication du monde, entre zinc et marbre. Angelo Rinaldi n’a jamais cessé d’être au fond le reporter de Nice-Matin qu’il fut à ses débuts, lorsque le ferry jeta le petit Bastiais sur le chemin de la promenade des Anglais. Mais contrairement à d’autres, au faîte d’une carrière accomplie, il préféra toujours la compagnie des correcteurs anarchistes à celle des directeurs ; on n’est vraiment proche que de ceux que l’on retrouve au bistro, lieu géométrique de ses fidélités.
A Nice-Matin, il tint aussi la chronique judiciaire, son autre école, la plus ferme et la plus durable, celle où il acquit un don d’observation éclatant dans ses romans ; par bien des côtés, ses personnages doivent leur fragilité et leur férocité à l’inouïe mise à nu des individus dont les tribunaux sont le théâtre permanent. Un régal pour les amateurs de comédie humaine. Il est rare qu’un roman sonne aussi juste dès les premières pages, et poursuive jusqu’à la fin sur cette lancée sans la moindre fausse note. « De la musique avant toute chose ! » rappellait d’ailleurs Rinaldi dès la première page de son nouveau recueil, non de critiques mais de chroniques littéraires, celui-là réunissant celles du Figaro littéraire des années 2003-2005 sous le titre Le Roman sans peine (La Découverte, 2012). On y vérifia au passage non seulement qu’il n’avait pas été remplacé, nulle part dans la presse française, mais que, contrairement à une légende bien établie, ses admirations (John McGahern, Dominique Fabre, Elizabeth Taylor, Roger Grenier, Flannery O’Connor, Philippe Le Guillou etc) étaient plus nombreuses que ses détestations (Simenon, Duras, Angot, Beigbeder, Kundera etc) ; mais il est vrai que lorsque la cruauté s’exerce publiquement dans le cadre de la comédie littéraire, elle laisse des traces plus profondes et plus durables que la louange.
De la musique avant tout car il était de ces écrivains qui révèrent tant la langue française qu’il y entend le son d’un mot se prolonger dès qu’on l’a prononcé- ce qui, d’après lui, marquerait la supériorité de notre langue sur les autres. Une musique se dégage de ce roman enveloppant et c’est un trio de Schubert. Souvent, l’observation est si juste que l’on se surprend à murmurer pour soi-même : c’est si vrai, c’est tellement cela… avant de jeter aussitôt un regard alentour pour vérifier que nul ne nous épie, au cas où, contaminés par l’esprit du narrateur, nous ignorerions l’opinion que se font de nous ceux qui nous entourent ou que nous côtoyons ; c’est vrai que le haut mur du cimetière des chiens au Trocadéro fait étrangement penser à celui de la Santé (en revanche, l’auteur a été victime d’un lieu commun fort répandu en créditant le génie esquimau d’un lexique innombrable pour évoquer la neige car cela n’est pas vrai). Le roman s’achève sur la vision d’une postière en chapeau de paille, qui, assise sur ses valises, attend des bateaux déjà partis. Derrière les ors du restaurant du Palais-Royal, l’auteur n’est jamais dupe, qui conserve au fond de lui l’humeur bistrotière, celle de la fidélité à ses origines, et donc celle de l’authenticité.
(Photos Passou)
334 Réponses pour Pour saluer Angelo Rinaldi
« Je n’incrimine pas les mots, sortes de vases précieux et choisis, mais le vin d’erreur qu’y versaient pour nous des maîtres ivres ».
Cette phrase m’est restée gravée à ma première lecture des Confessions (GF), il y a quarante ans. Finalement, les choses changent peu.
Ne connaissais pas Marguerite Yourcenar poète, sauf celui-ci
La création
Et Dieu s’ promena, et regarda bien attentivement
Son Soleil, et sa Lune, et les p’tits astres de son firmament.
Il regarda la terre qu’il avait modelée dans sa paume,
Et les plantes et les bêtes qui remplissaient son beau royaume.
Et Dieu s’assit, et se prit la tête dans les mains,
Et dit : « J’suis encore seul ; j ‘vais m’ fabriquer un homme demain. »
Et Dieu ramassa un peu d’argile au bord d’la rivière,
Et travailla, agenouillé dans la poussière.
Et Dieu, Dieu qui lança les étoiles au fond des cieux,
Dieu façonna et refaçonna l’homme de son mieux.
Comme une mère penchée sur son p’tit enfant bien-aimé,
Dieu peina, et s’ donna du mal, jusqu’à c’ que l’homme fût formé.
Et quand il l’eut pétri, et pétri, et repétri,
Dans cette boue faite à son image Dieu souffla l’esprit.
Et l’homme devint une âme vivante,
Et l’homme devint une âme vivante…
Marguerite Yourcenar
Chaloux dit: 9 mai 2025 à 3h33
« Je n’incrimine pas les mots, sortes de vases précieux et choisis, mais le vin d’erreur qu’y versaient pour nous des maîtres ivres ».
Je vais le mettre dans mon grangeon.
Philadelphie, au pied du musée,
https://www.instagram.com/p/DJJkQmhxeWe/?img_index=1&igsh=OTZydmFpd3ZjaXUw
Pour Léon XIV, Chicago, mon amour,
https://images.app.goo.gl/CRkk3e38Dkk8t5Zc6
Habemus papam.
Joie ! Et Nanni Moretti, avec Michel Piccoli.
@Pablo. Merci pour Vallejo à qui je vais faire une place de roi dans ma bibliothèque, je le placerai dans le voisinage de Pessoa.
bonne idée, socialiste mais surement penserez-vous que le socialisme n’est défendable qu’au Pérou où il n’aura pas été corrompu.
Hier, Macron a salué le vide aux Champs-Élysées, celui du public repoussé au loin, et celui du vide de sa pensée.
La richesse du Pérou allant e paire avec le taux de pauvreté, facile de comprendre le positionnement politique de ce poète puisque l’exploitation minière est ancienne et continue de prospérer.
Ma phrase est mal foutue.
@Bernard. Quant aux socialistes français, je n’en voudrais pas pour la farce de mes tomates. Charognes, à commencer par l’immonde chapon mou.
L’état des choses:
https://www.ritimo.org/Perou-Le-nombre-de-pauvres-augmente-d-un-million-sous-Boluarte
SAINT AUGUSTIN
Le bonheur éternel
Pour saint Augustin (354 – 430), dit aussi Augustin d’Hippone, du nom de l’actuelle Annaba, en Algérie, ville dont il fut l’évêque de 396 jusqu’à sa mort, le bonheur ne peut se concevoir sans l’immortalité. Quand « tous les maux auront cessé et que tous les biens auront pris toute la place ». Après la vie terrestre, donc. Réfutant ainsi les théories des épicuriens et des stoïciens, dont la lecture l’éveilla à la philosophie, bien avant qu’il ne se convertisse au christianisme, en août 386, à l’âge de 32 ans. Devenant par la suite, l’un des pères fondateurs de l’Eglise latine et le principal théologien du christianisme occidental.
« Donc, puisque « tous les hommes veulent être heureux »*, s’ils le veulent vraiment, il est évident qu’ils veulent aussi être immortels ; autrement, en effet, ils ne peuvent être heureux. Du reste, si on les interroge sur l’immortalité comme sur le bonheur, ils répondent tous qu’ils la veulent aussi. Mais le bonheur que l’on cherche en cette vie, ou, mieux, dont on se fait une certaine image, quel qu’il soit, est tel de nom plutôt qu’en réalité, tant que l’on désespère de l’immortalité sans laquelle il ne peut y avoir de vrai bonheur. Celui qui vit heureux […] est celui qui vit comme il veut et qui ne veut rien de mal**. Mais il n’est pas mal de vouloir l’immortalité si la nature humaine est capable de la recevoir en tant que don de Dieu ; si elle n’en est pas capable, alors elle n’est pas capable d’être heureuse. En effet, pour que l’homme vive heureux, il convient qu’il vive. Si la vie abandonne celui qui meurt, comment la vie heureuse peut-elle rester avec lui ? Or, quand la vie l’abandonne, il n’y a pas de doute que c’est soit par sa volonté, soit contre sa volonté, soit indifféremment. Si c’est contre sa volonté, comment est-elle heureuse cette vie qui est dans sa volonté mais pas en son pouvoir ? Et, puisque nul n’est heureux s’il ne possède ce qu’il veut, combien moins heureux est celui qui est abandonné, contre sa volonté, non pas par l’honneur, non pas par les biens qu’il possède, ni par quoi que ce soit d’autre, mais par la vie heureuse elle-même quand il n’y a plus de vie tout court pour lui ? D’où, même s’il n’a plus de sens pour rendre la vie malheureuse (en effet, si la vie heureuse cesse, c’est parce que toute vie cesse), il reste cependant malheureux aussi longtemps qu’il garde ses sens parce qu’il sait qu’il perd contre sa volonté ce à cause de quoi il a de la dilection pour tout le reste et de préférence à tout le reste. Donc, la vie ne peut pas à la fois être heureuse et abandonner quelqu’un contre sa volonté, parce que personne ne peut être heureux contre sa volonté ; et, pour cette raison, combien plus malheureux est-il quand l’abandonne contre sa volonté ce dont la présence contre sa volonté le rendrait malheureux ? Mais, si c’est conformément à sa volonté qu’elle l’abandonne, comment pouvait être heureuse une vie que son possesseur voulait perdre ? Reste la troisième possibilité qu’ils soutiennent, à savoir que dans l’âme raisonnable de l’homme heureux, il n’y a qu’indifférence, c’est-à-dire que ni il ne veut ni il ne veut pas être abandonné par la vie heureuse, lorsque toute vie l’abandonne dans la mort, et qu’il se tient prêt à l’un comme à l’autre d’un cœur équanime. Mais une telle vie n’est pas non plus heureuse, elle qui est indigne de l’amour de celui qu’elle est supposée rendre heureux. Comment, en effet, peut être heureuse une vie que l’homme heureux n’aime pas ? Et comment peut-il aimer ce dont la prospérité ou la perte l’indiffère ? A moins que les vertus, que nous n’aimons qu’en vue du bonheur, osent nous persuader de ne pas aimer le bonheur lui-même. Et, si elles y parviennent, alors nous cessons aussi de les aimer, puisque nous aimons plus cela seul qui nous fait les aimer.
De plus, que deviendra la vérité de cette affirmation si examinée, si scrutée, si analysée, si certaine, à savoir : « Tous les hommes veulent être heureux », si ceux-là mêmes qui sont déjà heureux ni ne le veulent ni ne le veulent pas ? Ou, s’ils le veulent, comme la vérité le proclame et comme la nature les y pousse, elle en qui le Créateur suprêmement bon et immuablement heureux a mis cette volonté, si, disais-je, ceux qui sont heureux veulent être heureux, alors ils ne veulent pas ne pas être heureux. Mais s’ils ne veulent pas ne pas être heureux, il ne fait pas de doute qu’ils ne veulent pas que le bonheur s’évanouisse et cesse. Or, s’ils ne sont pas en vie, ils ne peuvent être heureux ; c’est qu’ils ne veulent pas que cesse le fait de vivre. Donc, tous ceux qui soit sont réellement heureux, soit désirent l’être veulent être immortels. Or celui qui n’a pas ce qu’il veut ne vit pas heureux ; donc, une vie ne saurait en aucune manière être vraiment heureuse si elle n’est perpétuelle. »
(« La Trinité – Livre XIII, 11 » in « Philosophie, catéchèse, polémique, œuvres, III » Pléiade, traduit par Sophie Dupuy-Trudelle, Editions Gallimard, 2002)
* Augustin fait référence ici au célèbre postulat de Cicéron.
** Saisissant raccourci de l’idée de bonheur chez Epicure et Cicéron !
SAINT AUGUSTIN
Dieu de Beauté !
Et le futur Saint Augustin vint. Nourri de grec et de latin, après avoir menée une vie passablement débauchée, ainsi qu’il le confessera par écrit, Aurelius Augustinus (354-430) rencontra tardivement Dieu. Le Dieu unique des Chrétiens. Natif de la région d’Hippone (l’actuelle Annaba, en Algérie), Augustin, après sa conversion à Rome, retournera à Hippone, où il sera nommé évêque et écrira l’essentiel de son œuvre philosophico-théologique : Les Confessions, La Cité de Dieu et De la Trinité. Penseur exigeant, il permit au christianisme d’intégrer une partie de l’héritage grec et romain. Reliant la lecture des Écritures au néoplatonisme et principal artisan de l’émergence du moi en Occident, il s’imposa durablement comme l’un des Pères de l’Église occidentale. Pour Augustin, bien évidemment, il n’y a de beau que Dieu : le Père, le Fils et le Saint-Esprit !
« Et c’est ainsi que je tombais au milieu d’hommes à l’orgueil délirant (les membres de l’Eglise manichéenne), charnels et bavards à l’excès ; dans leur bouche, les lacets du diable et une glu composée d’une mixture de syllabes : ton nom à toi et celui du Seigneur Jésus-Christ, et celui du Paraclet notre Consolateur, l’Esprit-Saint. Ces noms ne quittaient pas leur bouche, mais ce n’était que bruit et claquement de langue ; hormis cela, un cœur vide de vérité.
Et ils disaient : « Vérité, Vérité ! » Et ils m’en parlaient beaucoup, et elle n’était nulle part en eux ; mais ils énonçaient des faussetés, non seulement sur toi qui es vraiment Vérité, mais aussi sur les éléments de ce monde, ta création. Et pourtant sur ces sujets, même quand les philosophes disaient des vérités, j’ai dû les surpasser, eu égard à ton amour, ô mon Père, souverainement bon, Beauté de toutes les beautés.
Ô Vérité, Vérité, comme dans l’intime de mon être, même à ce moment-là, les fibres de mon âme soupiraient vers toi, quand ils faisaient résonner ton nom à mes oreilles – thème fréquent, à variations multiples –, par leur parole seule et la multitude de leurs livres énormes !
Et voici les plats dans lesquels, au lieu de toi, on te présentait à ma faim de toi : le soleil et la lune, belles œuvres de toi, mais tout de même œuvres de toi, et non pas toi, ni même tes premières œuvres, car il y a supériorité de tes œuvres spirituelles sur les corporelles d’ici-bas, quelque lumineuses et brillantes qu’elles soient. D’ailleurs, pour moi, ce n’était même pas de ces œuvres supérieures, mais de toi-même, Vérité en qui ne se trouve ni changement ni ombre de variation, de toi que j’avais faim et soif. Et l’on m ‘apportait encore sur ces plats de fantomatiques splendeurs. Il aurait alors mieux valu aimer notre soleil – vrai, au moins pour nos yeux – plutôt que ces mirages trompeurs pour l’esprit dupé par ses yeux. Cependant, dans l’idée que c’était toi, je m’en nourrissais, à vrai dire, sans avidité, car tu n’avais pas à ma bouche la saveur de ce que tu es : non, ce n’était pas toi, ces fictions vaines, elles ne m’alimentaient pas, elles m’épuisaient encore plus. Un repas en songe ressemble tout à fait aux repas pris en état de veille, mais il ne nourrit pas les dormeurs, précisément parce qu’ils dorment. Là, en outre, absolument aucune ressemblance avec toi, tel que tu m’as parlé maintenant. C’étaient des corps fantomatiques, de faux corps ; plus réels sont ces vrais corps que nous voyons avec nos yeux de chair, soit dans le ciel, soit sur la terre, et dont la vision nous est commune avec les bestiaux et les oiseaux ; et ils sont plus réels que lorsque nous nous contentons de les imaginer. Et encore, il y a plus de réalité à les imaginer, eux, qu’à faire, à partir d’eux, des conjectures sur d’autres corps, plus grands, indéfinis, qui sont pur néant. C’est de telles réalités que je me nourrissais alors, sans me nourrir.
Mais toi, ô mon amour, en qui je défaille pour être fort, tu n’es ni ces corps que nous voyons, fût-ce dans le ciel, ni ceux que nous n’y voyons pas, parce que c’est toi qui les as créés, sans même les compter parmi tes plus hautes créations. Combien donc tu es plus loin de mes fantômes d’alors, fantômes de corps qui sont pur néant ! Plus réels sont les fantômes de corps qui existent et, plus réels que ceux-ci, les corps eux-mêmes, qui pourtant ne sont pas toi. Mais tu n’es pas non plus l’âme qui est la vie des corps – et qui est donc meilleure, étant la vie des corps, et plus réelle que les corps –, non, toi, tu es la vie des âmes, la vie des vies, vivant par toi-même, sans changer, ô Vie de mon âme. »
(« Confessions » Livre III, VI, 10.)
« Bien tard, je t’ai aimée,
Ô beauté si ancienne et si neuve !
Bien tard je t’ai aimée !
Tu étais au-dedans, moi j’étais au-dehors
Et là, je te cherchais :
Sur tes gracieuses créatures,
Tout disgracieux, je me ruais !
Tu étais avec moi ; je n’étais pas avec toi,
Loin de toi, elles me retenaient,
Elles qui ne seraient, si elles n’étaient en toi.
Tu appelas, crias, rompis ma surdité ;
Tu brillas, éclatante, chassant ma cécité ;
Tu embaumas, je respirai, je soupirai ;
Je t’ai goûtée, j’eus faim et soif ;
Tu m’as touché, et je pris feu pour la paix que tu donnes. »
(« Confessions » Livre X, XXVII, 38., in Œuvres, 1, traduction de Patrice Cambronne, Bibliothèque de la pléiade, Editions Gallimard, 1998)
Extraits intéressants, Jazzi, des Confessions. C’est un homme de doute qui apparaît cherchant dans la beauté une présence qui répondrait à sa soif d’aimer. Ces doutes, ces questions habitent tout le livre des Confessions . Par exemple au livre onzième, chapitre XII :
« Que faisait Dieu avant de créer le ciel et la terre ? (…) Je ne sais pas. (…). »
Chapitre XII
« Comment des siècles innombrables auraient-ils pu passer, puisque vous, l’auteur et le créateur des siècles, vous ne les aviez pas encore faits ? Y aurait-il eu une durée, si vous ne l’aviez créée ? Et comment se serait-
elle déroulée, si elle n’avait jamais existé ? (…) les temps n’ont pas pu s’écouler avant que vous fassiez les temps. Si, au contraire, avant le ciel et la terre, nul temps n’existait, pourquoi demande-t-on ce que vous faisiez alors ? Il n’y avait pas d’alors là où il n’y avait pas de temps.
Ce n’est pas dans le temps que vous procédez le temps : autrement vous n’auriez pas précédé tous les temps. Mais vous procédez tout le passé de la hauteur de votre éternité toujours présente, et vous dominez tout l’avenir, parce qu’il est l’avenir et qu’à peine arrivé, il sera passé, alors que vous, vous demeurez le même, et que vos années ne passeront pas.. vos années ne vont ni ne viennent ; mais les nôtres vont et viennent. (…) Vos années ne font qu’un seul jour et votre jour n’est pas un évènement quotidien. »
Chapitre XIV
En aucun temps, vous n’êtes donc resté sans rien faire, car vous avez fait le temps lui-même. (…)
Qu’est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demandé, je le sais, mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus. (…)
Comment donc, ces deux temps, le passé et l’avenir, sont-ils, puisque le passé n’est plus et que l’avenir n’est pas encore ? Quant au présent, s’il était toujours présent, s’il n’allait pas rejoindre le passé, il ne serait pas du temps, il serait l’éternité. »
J’adore les questions de Saint Augustin !
Procédez / précédez
Bon, on arrête, Jazzi. C’est trop long ! D. va râler !
et celui du vide de sa pensée.
–
…pas seulement. Sa personne entière est vide.
Bravo Jazzi de lire Saint Augustin.
@ Faire plus court, Marc
Le péché originel d’avoir volé des fruits chez le voisin, Monique.
j’accuz’ I,
comparaître
renaître
chauve et bistouri
DES CALES,
(@ 21.03 et si vous preniez le temps de partager correctement vos intentions ?)
Non, inutile de le perdre, il est toujours trop tard, Gilbert.
« On comprend d’instinct les gens si on les aime, car leur obscurité est notre lumière (Les Aveux, chap. 9, ode XIV).
Bàv, du recoin de la rue de la Négresse abyssale 🙂
Jazzi, un jour très gris, morne, en circulant sur une route désertée ponctuée parfois d’une chapelle, d’une église cette idée m’est venue; l’homme avait inventé Dieu face à cette peur inouie du néant, de la mort, comme pour s’éloigner de l’effroi, de l’incrédulité, du refus que l’on peut éprouver face à cette issue, cette finitude qui attend chacun d’entre nous. Je me souviens aussi qu’un jour, mon fils encore très jeune prit soudainement conscience que la mort l’atteindrait. J’étais à l’époque préoccupée, très fatiguée, accaparée par un tas de soucis et je n’ai pas su quoi répondre à sa prise de conscience qu’un oui, bien sur, tous nous allons mourir mais pour lui cela ne devait pas à ce moment aller de soi. De toutes façons, je crois que cette idée demeure inacceptable sauf à trop souffrir, etre atteint de troubles psy, ou peut-etre arrivés à un age où le corps abimé jouxte l’expérience chargée d’une vie la mort devient souhaitable, attendue sereinement.
Saint Augustin, est-ce cet homme qui avant de devenir croyant avait mené une vie de débauche?
Un SDF du 8e arrt de Paris accepte de recevoir les aumônes des passants par carte bleue.
J’adore toutes les innovations sociales de cette grande ville. Elle préfigure toujours ce qui va advenir dans nos campagnes reculées.
BJ à tous.tes,
(Q / … sur quelle chaine, Marc, peut-on voir le défilé moscovite du 9 mai ?)
3J, plus inquiétant encore, nos campagnes reculées sont mitées aux consommations et traffics de stup. Il serait necessaire de vaincre la pieuvre, du moins sa téte ( je n’ai rien contre l’animal) mais cela me semble irrealisable tant cette economie noire infiltre les milieux d’affaire, les circuits financiers. Nous sommes mal partis. En attendant l’ampleur des saisies restent la partie émergée de l’iceberg.
reste.
« Habemus Papam », personne ne résiste à l’appel de Leo :
Oui, B. c’est bien lui… Enfin, une débauche très légère entre nous…
Il ne savait pas ce que Dieu faisait avant d’avoir créé l’univers. J’ai toujours estimé les pauvres d’esprit, fussent-ils devenus Docteurs de l’Eglise, des enfumeurs du monde punck pour quelques siècles.
Je peux aujourd’hui révéler à D. et ses comparses que pour ne pas m’impatienter trop longtemps, j’eus l’idée d’allumer un « big bang » qui a commença par faire s’écouler un espace-temps linéaire. Que je compte bientôt remettre en cause…, car ils n’ont pas mérité de s’éployer dans un vivant qu’ils m’ont saccagé. Ils vont retourner au néant après mon « bing crunch ». Bienvenue au clube.
Vous restez trop enkystée dans le présent, B… il faut prendre de la hauteur parfois, et je vous le dis avec beaucoup de sympathie. La femme qui accompagna Mitterrand dans ses derniers instants se trompe de combat aujourd’hui. Il ne faut pas laisser aux religieux le soin de se prononcer sur la nécessité des gens à mourir dignament à partir du moment où ils le souhaitent. Cette décision n’appartient à aucun dieu transcendant. Car il n’en existe pas, nous le savons tous, au fond de nous-mêmes. Allons, allons, un peu d’honnêteté, Theillard de Jardin !
Enfin, une débauche très légère entre nous…
dans ce cas, certains ici présents (et peut-etre certaines) devraient devenir eligibles à une canonisation, je suis à peu près certaine qu’au delà de la débauche et de la décadence, la foi et la grace du Seigneur les ont touchés. Signons une pétition!
3J, je ne défends pas l’idée d’une passivité face à une fin de vie inhumaine, j’ai écrit: sauf à trop souffrir. Cela ne signifie pas ce que vous semblez avoir compris.
C’est surtout que l’appareil policier démocratique de monsieur Retailleau et de ses précédents prédécesseurs et suiveurs ultérieurs est lui-même totalement gangrené. Donc, le souhaitable et le possible en la matière, hein, qui diable y souscrirait vraiment ? Bàv, B.
Sauf à trop souffrir (physiquement et moralement)… M’enfin voyons, qui en décide, bordel ?
Vous savez, B. si nous devions nous comprendre totalement, on ne voit pas trop ce qu’on foutrait icite, à vouloir s’élucider. L’essentiel est avant tout de faire sentir aux alter si nos messages contiennent de la sympathie ou de l’antipathie, en deçà des terminologies utilisées. C’est tout. Or parfois, c’est bien clair. L’ennuyant, bien évidemment, ce sont toujours les 50 tonalités de gris où ce l’est moins.
Il y a peu de textes aussi beaux et aussi profonds que les réflexions d’Augustin sur le temps, JJJ, que cela vous plaise ou non. Mais je ne suis pas « augustinien » pour autant, tout ce qui a un parfum de jansénisme m’est plutôt étranger.
Quant à la fin de vie, la nouvelle loi est évidemment faite pour pousser à l’euthanasie et au suicide le maximum de gens sans défense et se débarrasser de tous ces nuisibles qui coûtent un pognon de dingue. D’ailleurs, comme par hasard, le corps médical y est opposé dans sa grande majorité.
Closer, il ne faut pas voir des Thenardier partout. Il est des cas où les médecines ne suffisent pas et de toutes manières en forçant la dose c’est léthal. Et la Loi prévoierait des dispositions, un cadre à respecter. En vous lisant j’ai l’impression que les ehpad se transformeraient en chambre à gaz.
@ B. (7.51) « Sérieux », avez-vous déjà consommé et acheté quelques grammes de stupéfiants pour le plaisir de vous détendre, genre canabis prohibé, par exemple, au cours de votre vie ?
« On va pas se mentir », hein ! Moi, oui, j’en ai tâté quand je fus étudiant, mais j’ai bien vite renoncé à cette mode en même temps que je prenais mes distances avec le power flower, car cela me donnait un grand mal au crâne.
Apèrs quoi, je me suis dit qu’il fallait combattre ce qui devient un « fléau », mais quand on s’avisa de parier, avec Francis Caballero, sur la légalisation contrôlée par l’Etat dans les années 80_90, il était déjà presque trop tard… Depuis lors, il n’y a plus aucune solution alternative. En dehors de quelques lanceurs d’alerte…, genre Falcone puis Saviano en Italie, qui pour les survivants, risquent leur peau tous les jours, pendant que nos élites politico économiques et policières se gavent tous les jours la gueule de coke ou d’héroïne. Enfin bref. (Vous m’avez mal lu). Bàv,
Saint Augustin, c’est de la faute à ROUSSEAU? ET PARTANT DE DERRIDIA doNT LE FANTOME hANTE TOUJOURS à Päris du côté de la place ciRconfessio,; ah ,non; je voulais dire la bien nommée Saint Augustin,
Saint Augustin est comme sa mère Monique, qui l’a converti, un maghrébin.
ouij, Closère. On connait bien votre argument… Un grand classique de la bonne droite catholique, apostolique, hypocrite et sociale.
Ah !… le lobby du « corps médical » qui depuis toujours paralyse nos institutions représentatives, avec la complicité actuelle d’un Bayrou qui n’a rien à se reprocher de ce point de vue, hein ?
rousseau
il avait écrit« Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple, et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme, ce sera moi.
donc AUGUSTIN est l’exemple, la référence!
moi! moi; ah diable d’homme, et expert en larcin,lui aussi
@ c’est létal (mortel), mais c’est pas léghal.
A l’étal(age), il y a des herbes qui tuent légalement les embryons, la rue par exemple. Beaucoup de femmes l’ont su. Elles n’avaient pas tant d’autres moyens abortifs à leur disposition, hélas. Et on voudrait revenir là-dessus ? Tu plaisantes, ou quoi ?
je ne fais pas comme Rousseau:je cite une rétérence
https://www.editions-stock.fr/livre/derrida-saint-augustin-des-confessions-9782234059610/
DIARISTES ET DIARRHEES
Entre St Augustin et Rousseau, moi aij toujours mis Montaigne et le toujours grand oublié Samuel Pepys, hélas. Bàv,
le larcin et le paradis:l’enfer des littérateurs:
Le vol des poires inscrit la vie d’Augustin encore sans foi dans l’existence criminelle de l’incroyant. Membre d’une bande, Augustin succombe à la tentation, vole et prend plaisir au larcin, en tenant pour rien la Loi de Dieu [4]. On s’étonne souvent de l’insistance d’Augustin sur ce qui paraît à l’esprit rationnel une histoire sans importance. Mais une peccadille est bien un péché, et les plus petits conduisent aux plus notoires. Surtout, comment ne pas penser à un autre larcin comparable, au premier abord anodin et qui précipite pourtant l’homme et la femme dans la Chute ? Lorsque Adam et Ève fautent et goûtent au fruit de l’Arbre de la connaissance du bien et du mal, ils transgressent la loi édictée par Dieu et placent l’existence mortelle dans le péché (Gn 3, 1-6) [5].
https://fr.search.yahoo.com/yhs/search?p=cixous%20confessions&hspart=fc&hsimp=yhs-1_15&type=fc_A23B324045A_s69_g_e_d_n1105_c999¶m1=7¶m2=eJwtjs2KgzAUhV%2FlLltI0pvERNOsWtQHGGY1IQvHpjb4i1os8%2FSDpZzNgfMd%2BJp4c9Z%2F5RxRoTSO%2BMFZzzkqR%2Fw%2BOeJrZ70x%2BxYnZ71MGdcpM4oJiY74JozO%2BvvsiH9Wzvp%2B%2FItdV50UQzhscbiN2wLDChwZWtjioBMLL50coZqmLmzht43rScmUSQ2H9rH2HYEutgGaULfjEerHPPbhxKViuAeW6l7N8XPZtZb4UX0uYX53cZHmWiikZSlzynlR0ospFU3ya4Y6z2Qh0p2v3zAKRVFSLr65OAt9RskyYX7%2BATeyUes%3D
Sam Pepys /// (wiki) On lui prête souvent l’aphorisme : « épouser une fille qu’on a mise enceinte, c’est comme chier dans son chapeau et le remettre sur sa tête » (*). En fait, il ne fait rapporter là que les propos de son grand-oncle Sidney Montagu, le père de son cousin Sandwich. Mais il y souscrivait probablement ».
—
(*) L’expression est empruntée au chapitre 5 du livre 3 des Essais de Montaigne : « quel mauvais mesnage fait Jupiter avec sa femme, qu’il avoit premierement pratiquee et jouyë par amourettes ? C’est ce qu’on dit, chier dans le panier, pour apres le mettre sur sa teste », … une notule ajoutée par Montaigne dans l’ouvrage en cours de révision, en allusion à un passage scabreux de l’Iliade.
—-
Bàv, les érudit.es qui citez les sources intarrissb’
Il paraît que le nouveau Pape, selon Le Figaro, est socialo, progressiste et même pro-féministe !
Il est pour les ploucs, les gonzesses et la religion du Progrès !
À Dieu ne plaise…
c’est létal (mortel).
merci de corriger.
@ un maghrébin.
Anéfé, D., nous autres les chrétiens de bonne engeance, comment a t on pu se faire enfumer de la sorte par des gens qui allaient vouloir nous pénétrer avec de l’islamisme radical ?
autre citation musicale:le figues sont devenues des scoubidous (pardon renato)
Sacha Distel « Scoubidou » (live officiel) | Archive INA
@ merci de corriger (8.52).
Merci d’avoir corrigé B. avec humour, JJJ.
Y’apad koi. C’était inspiré par la sympathie, hein !
la religion du Progrès !
ou du progrès dans la religion? Ne reprochez pas cela, constatez ce qu’il advient du religieux quand il n’évolue pas et s’en tient avec rigueur au Texte qui lui meme peut subir diverses interprétations, ceci à la faveur exclusive du genre masculin.
Est-ce que quelqu’un sur la Rdl connait le vrai nom berbère d’Augustin, le christianisé-romanisé saint nord-africain qui a dit beaucoup de conneries dans ses Aveux(Confessions) et a voué aux flammes de l’Enfer Donat et les Donatiens ?
et ce coup :le lien bidou
Sacha Distel « Scoubidou » (live officiel) | Archive INA
https://www.youtube.com/watch?v=NUDgGSje4Ew
et alii, de la meme époque, je les aime beaucoup aussi:
Dans sa jeunesse, Augustin adhéra au manichéisme, mais s’en éloigna à la suite d’une rencontre avec l’évêque Faustus, dont l’ignorance qui surprit négativement Augustin. Attiré par la pensée des néoplatoniciens, en 383 il s’installe à Rome, où il enseigne la rhétorique et la philosophie. En 384, il se rendit à Milan, invité par le praefectus urbisgli, dans le but de contrer la renommée d’Ambroise. Augustin fut toutefois fasciné par la personnalité d’Ambroise, par qui il fut converti au christianisme en 385. Dans la nuit du 24 au 25 avril 386, veille de Pâques, il reçoit le baptême des mains de l’évêque Ambroise. En 391, il fut ordonné prêtre et en 396, il devint évêque d’Hippone.
Ses réflexions sur la loi fin de vie montrent que la Gigi n’a décidément rien dans le crâne.
SAINT-AUGUSTIN
La valse à trois temps de la vie
Que faisait Dieu avant de créer le ciel et la terre ?
Rien, répond saint Augustin dans « Les Confessions »
Précisant qu’alors il n’y avait pas de temps.
« Ils cherchent à goûter la saveur de l’Eternité, mais leur coeur flotte au gré des ondulations du passé et du futur, et il demeure encore dans l’inconsistance.
Qui retiendra et fixera ce coeur, qu’il se stabilise quelque peu ; qu’il perçoive quelque peu la splendeur de l’éternité toujours stable ; qu’il compare l’éternité aux temps qui ne sont jamais stables, et voie qu’elle est incomparable ; qu’il voie que toute longueur du temps ne doit sa longueur qu’à de multiples et éphémères ondulations sans possibilité de développement simultané ; que, dans l’éternel, rien ne passe, tout y est présent, alors qu’aucun temps n’est totalement présent ; qu’il voie que tout passé est banni du futur, que tout futur succède au passé, que tout passé et tout futur ne doivent leur existence et leur déroulement qu’à l’éternel présent ? »
« Il y a trois temps : le présent du passé, le présent du présent, le présent du futur. […] Le présent du passé, c’est la mémoire ; le présent du présent, c’est l’intuition directe ; le présent de l’avenir, c’est l’attente. »
(Pléiade, Livre XI, XI, 13.)
Sur le papier, il était impossible de trouver un meilleur profil que celui de Léon: franco-italo-hispano-péruviano-américain et même avec des ancêtres caribéens! Formation: mathématiques, droit, théologie. Langues parlées: anglais, italien, espagnol, français, portugais; il lit l’allemand et le latin. Expériences « professionnelles » des plus variées, auprès des pauvres, professorat, curie romaine…
Il n’est ni trop jeune ni trop vieux et présente plutôt bien.
Qui dit mieux?
On verra à l’usage…
JJJ vous croyez vous en tirer en me renvoyant à un supposé catholicisme réactionnaire et en balayant l’opposition des soignants comme si elle ne signifiait rien de sérieux!
Trop facile et pas très honnête.
Bel article de Marie de Hennezel dans le Figaro du jour: « La loi sur l’aide à mourir n’es ni juste, ni équilibrée, ni fraternelle ».
Pape de la critique enterré, le blog à passou verse dans le macchabée, Léon..Zitrone a viré Guy lux.
Saint-Augustin
« Voici ma mémoire, et ses larges espaces, ses antres et ses cavernes, innombrables, le tout peuplé à l’infini d’innombrables espèces d’objets, soit en images – comme pour les corps -, soit réellement présents – comme pour les arts libéraux -, soit par je ne sais quelles notions ou notations – comme pour les passions, que retient la mémoire, alors que l’âme ne les ressent plus. À travers tout cet univers, je cours et voltige de-ci de-là, je m’enfonce, aussi loin que je peux ; de limites, nulle part. Si grande est la puissance de la mémoire ! Si grande est la puissance de la vie, chez l’homme, ce vivant voué à la mort ! »
« La mémoire ? Le bétail et les oiseaux l’ont, eux aussi, sans quoi ils ne retrouveraient pas leurs gîtes, leurs nids, et autres multiples habitudes – et, de fait, habitude implique bien mémoire.
J’irai donc au-delà de la mémoire pour atteindre celui qui m’a séparé des quadrupèdes et m’a créé plus sage que les oiseaux du ciel. J’irai au-delà de la mémoire, pour te trouver – mais pour te trouver où ? – ô toi, Bonté véritable et Douceur pleine de sécurité – mais pour te trouver où ? Si je te trouve en dehors de ma mémoire, c’est donc que je t’ai oublié ; dès lors, comment te trouver si je ne me souviens pas de toi ? »
(« Les Confessions » (Livre X), traduction de Patrice Cambronne, Bibliothèque de la Pléiade, p. 998-999)
Bérénice,invoquez quotidiennement l’Esprit-Saint avec confiance. Vous serez plus que surprise du résultat.
Veni, creator Spiritus,
Mentes tuorum visita,
Imple superna gratia
Quae tu creasti pectora.
Qui diceris Paraclitus,
Altissimi donum Dei,
Fons vivus, ignis, caritas
Et spiritalis unctio.
Tu septiformis munere,
Digitus paternae dexterae,
Tu rite promissum Patris,
Sermone ditans guttura.
Accende lumen sensibus,
Infunde amorem cordibus,
Infirma nostri corporis
Virtute firmans perpeti.
Hostem repellas longius
Pacemque dones protinus;
Ductore sic te praevio
Vitemus omne noxium.
Per te sciamus da Patrem,
Noscamus atque Filium;
Teque utriusque Spiritum
Credamus omni tempore.
Deo Patri sit gloria,
Et Filio, qui a mortuis
Surrexit, ac Paraclito
In saeculorum saecula. Amen
Oui, Jazzi.il y a aussi chez lui la différence qui sépare le « Tempus » de l' »Aeternitas ». Par ailleurs « L’Aquila Doctorum » le reste jusqu’au delà du Dix Septième siècle. A condition, toutefois, de passer sous silence les ultimes lettres à ses moines, celles qui plairont tant à Loup de Ferrières et au « Moine du Destin », Souami, puis par capillarité Souamienne, aux Protestants et Jansénistes. MC
%Mille pardonS Confusion entre l’Auteur, Ariel Suhamy, et Godescalc, le Moine proprement dit!
L Ouvrage: « Le Moine du Destin. » Ecrit par un spinoziste, ceci au cas ou Sasseur en tremblerait de rage!
C’est un roman à 1 °/° et une bio à 99 ;
Que peut vouloir dire la Doctrine Sociale de Leon XIV? Une chose est certaine: pas de Ralliement, pas de Toast d’Alger. La continuation de François dernière manière serait déprimante. On verra bien.
Un article fort bien fait dans « Libération » sur Kojève, le commentateur de Hegel dans les années 30. Il aurait confié au philosophe Tran Duc Thao que ses leçons sur « La Phénoménologie de l’esprit » « étaient essentiellement une oeuvre de propagande destinée à frapper les esprits. »
Rien que ça.
Au cours assistaient Sartre, Jankélévitch, Lévi-Strauss, Lacan, Aron, Queneau…
L’article a été écrit pour l’arrivée dans les librairies d’un manuscrit perdu puis retrouvé de Kojève : « Sophia ». Machin communiste surtout révélateur d’une époque.
https://www.gallimard.fr/catalogue/sophia-1-philosophie-et-phenomenologie/9782073041210
Il y a aussi au-delà de la philosophie et de la théologie, une dimension hautement poétique chez saint Augustin, notre premier auteur autofictif, MC.
Ça me fait penser que dans « Déshonorer le contrat » (le titre est fabuleux quand j’y pense) il y est question de l’édition par William Marx du cours de poétique de Valéry. Suivi pendant un an par Roland Barthes.
https://www.gallimard.fr/catalogue/cours-de-poetique-1-le-corps-et-l-esprit-1937-1940/9782072907067
Il fait aussi un sort )à la correspondance Lévi-Strauss/Jakobson. Bien utile pour la connaissance de ce père du structuralisme selon François Dosse (« Histoire du structuralisme »). Roland Barthes étant sa mère selon le même. (Toujours cette homophobie.)
https://www.seuil.com/ouvrage/correspondance-claude-levi-strauss/9782021220285
* Bien utile pour la connaissance du père du structuralisme selon François Dosse (« Histoire du structuralisme »).
« Je pense que Li’l Tomboy était un joyau dont la plupart des gens n’ont pas entendu parler, mais elle était peut-être la plus intéressante de tout le groupe de jeunes protagonistes féminines qui ont joué un rôle innovant, bien que négligé dans les bandes dessinées classiques au cours de la première moitié du 20e siècle », selon Michelle Ann Abate. *
Li’l Tomboy a été réédité durant trois ans dans la seconde moitié des années 1950. Elle avait l’apparence d’une fille, mais elle ne correspondait pas au stéréotype de la fille blanche de la classe moyenne de cette époque. Elle détestait les poupées, se battait souvent, et aimait jouer au football avec les garçons. Le comportement inhabituel de Li’l Tomboy dépassait de loin la simple volonté d’agir comme un garçon : elle repoussait les limites de ce que les filles pouvaient faire dans les bandes dessinées.
https://x.com/vintagestuff4/status/1920432923259388345
* Prof de littérature pour enfants et jeunes adultes à l’Université d’État de l’Ohio.
Pour plus d’info: Funny Girls: Guffaws, Guts, and Gender in Classic American Comics Paperback, December 5, 2018, par Michelle Ann Abate.
PHIL dans le macchabée
MAIS LES Maccabées ?
Judas Maccabée (en hébreu יהודה המכבי ou המקבי Yéhouda HaMakabi) est un dirigeant juif du IIe siècle av. J.-C. qui était à la tête des forces juives pendant la révolte des Maccabées contre la domination syrienne hellénistique des Séleucides. Il est le troisième fils du prêtre juif Mattathias auquel il succède en 166 av. J.-C. comme chef de la révolte. Il meurt en 160 av. J.-C.[1]. Judas est considéré comme l’un des grands héros de l’histoire juive.
notre premier auteur autofictif.
Non autofictif ne va pas
Ses confessions n’ont rien de la fiction. Je vous en dirai plus. Le premier oui, à écrire son autobiographie.
Formation: mathématiques, droit, théologie.
Philosophie : je l’ai lu.
Je dirais même plus, MC : on berra vien.
ZITRONE LEON
Jeanne Moreau – La peau Léon
https://larepubliquedeslivres.com/pour-saluer-angelo-rinaldi/comment-page-2/#comment-1460463
@ Gigi n’a décidément rien dans le crâne.
Henriette ! Vous n’en avez pas marre de harceler cette pauvre créature, toujours avec la même scie ?… C’est très flatteur pour elle, bien sûr, mais vous qui comprenez si bien la vacuité a-neuronale de la pensée des autres, que doit-on espérer du trop plein de neurones de la vôtre qui « balance » à tour de bras, sans jamais rien argumenter ?
Bàv,
@9.48 Closer, je ne « m’en tire pas », je constate et attend l’argument de votre démenti. Mais nul n’est obligé à quoi que ce soit, bien sûr, comme je l’ai toujours affirmé dans ma très grande tolérance à l’aigreur des gens piqués, à tort, dans leur amour propre. Bàv,
@ Pape de la critique enterré (dirfile)
Il aurait « coché toutes les cases » pour ressusciter, l’Angelo Léon 14 Grimaldi ?…
Sur des Choses nouvelles,…
@ jzmn – On m’a dit que l’actuel évêque de Corse était un très beau prélat. Qu’en pensez-vous, jzmn ? A-t-il déjà succombé à la tentation ?
Oh, FL, Kojève était connu pour ce genre de mystifications, et cet « aveu » n’est pas le premier que je lis…
Bistro, télévision allumée, informations en boucle, toujours émerveillé par les armées marchant au pas de l’oie : le fascisme comme expression de l’impuissance.
* Antoine Compagnon fait aussi un sort à la correspondance Lévi-Strauss/Jakobson. Bien utile pour la connaissance de celui qui fut le « père » du structuralisme (le mot est de François Dosse). Roland Barthes étant sa « mère » selon le même.
Comment s’appelle votre bistrot à Colmar, renato ?
La meilleure biographie de Sint Augustin :celle de Serge Lancel ,celui qui fut le grand spécialiste de l’église romaine d’Afrique , l’éditeur des actes du concile de Carthage et de la correspondance du Saint
cet universitaire , athée invétéré, a tellement fréquenté l’oeuvre de l’évêque d’nippone qu’il a la foi, demandant le bapteme avant de mourir il y une dizaine d’années
La foi serait contagieuse au contact des génies Rosanette?
Bérénice,invoquez quotidiennement l’Esprit-Saint avec confiance. Vous serez plus que surprise du résultat
Est-ce que je paierai moins d’impôts ? Puisque nous en sommes au transactionnel selon st Trump je ne le ferai pas pour rien.
J’aimerais bien voir comment est renato au bistrot. Et ce qu’il y raconte. Ça doit être fendant.
Moi je ne vais jamais dans les bistrots, cafés, bar, sauf pour manger.
Même l’été si j’ai très soif, je ne bois pas. C’est comme ça.
Les Berbéres etant venus se placer chronologiquement aprés St Augustin, je soup conne la question sur son » veritable prenom berbere 3 de n etre là que pour meubler. J’ai peut-etre tort, mais La Réalité est ce qu’elle est…
D. passe son temps devant un miroir spéculant sur ceci et cela et en attribuant ses défauts aux autres.
Cela dit en ces jours-ci je suis plutôt fendant.
Fendant du Valais, naturellement !
Absolument. Il raconte n’importe quoi, Bernard.
Puck, tu as bientôt fini ta journée de boulot ? On t’attend impatiemment.
Public Sénat
Gaza : qui peut stopper la folie guerrière de Netanyahu ?
Jean Langoncet: Gaza : qui peut stopper la folie guerrière de Netanyahu ?
Netanyahu veut tout simplement un État d’Israël qui ira de la Méditerranée au Jourdain. Les non-Juifs y vivant, essentiellement les musulmans, iront ailleurs. Le silence des États arabes depuis le 7-Septembre lui donnent raison. Les Palestiniens ? Netanyahu les invite à imiter tous ces Juifs qui ont quitté les pays arabes pour Israël.
Pas d’inquiétude, la Gigi, je tiens le coup. Quant à argumenter avec un taré de ton calibre, à quoi bon? Cela dit, tu parviens à m’étonner encore un peu. Je ne croyais que tu étais aussi complet !
Delphine Horvilleur ne veut « plus se taire » face à la situation à Gaza
Le Point
Les intentions et les actes de Bibi et ses suprémacistes ethniques et religieux sont connus, Bigorneau ; la question de les « stopper » demeure et celle de les juger chaque jour plus nécessaire
Augustin : Glosons encore un peu
AUGUSTIN saint (354-430)
Aurelius Augustinus est né le 13 novembre 354, à Thagaste (aujourd’hui Souk-Ahras en Algérie) ; il est mort le 28 août 430 dans sa ville épiscopale d’Hippone, assiégée par les Vandales (aujourd’hui Annaba). C’est un Romain d’ Afrique, qui a vécu, dans une constante fidélité à la civilisation romaine, l’effondrement de l’Empire d’Occident. Telle est la trame des événements de sa vie : contemporain des efforts de Rome pour arrêter le flot sans cesse grossissant des incursions barbares, il connaîtra la prise de Rome, en 410, et mourra, vingt ans plus tard, face aux Vandales venus de Silésie. Mais Augustin n’offre pas ce seul témoignage. Il est un chrétien de ce siècle d’or que fut le ive siècle pour l’Église chrétienne. Le christianisme a définitivement triomphé des antiques religions païennes ; dans un Empire officiellement chrétien, il est la seule foi autorisée. Les progrès démographiques, culturels, sociaux de la religion chrétienne sont alors manifestes ; seul, et pour longtemps encore, le monde rural résiste. La recherche doctrinale n’a cessé de se développer, à travers la grande crise causée par l’arianisme. Augustin est ainsi le contemporain des grands penseurs chrétiens d’Orient. Mais sa situation d’Africain, si elle le rattache à la glorieuse tradition d’une Église illustrée par Cyprien de Carthage, l’isole en partie, tandis que les événements dramatiques du début du ve siècle coupent presque définitivement l’Afrique du monde oriental. Cet homme de la fin de l’Antiquité, ce chrétien hanté par les problèmes essentiels de la grâce, de la structure de l’être de Dieu, du Bien, est enfin un écrivain de génie. Avec Cicéron, il est sans doute l’homme que nous connaissons par le plus grand nombre de témoignages. Auteur d’une œuvre imposante par la quantité et surtout par la profondeur de la pensée, son action ne cessera de se développer dans l’Occident médiéval, lors de la Réforme et jusqu’à nos jours, informant non seulement la pensée catholique mais, dans une mesure importante, toute méditation philosophique sur le destin de l’homme.
La vie et l’homme
Jeunesse et conversion
Augustin est né citoyen romain, d’une famille assez modeste : son père, Patricius, était l’un de ces petits propriétaires fonciers qu’une fiscalité écrasante conduisait assez promptement à la ruine. Mort alors qu’Augustin était jeune, Patricius avait cependant fait commencer à son fils des études supérieures que ce dernier ne put poursuivre que grâce à la générosité d’un ami de sa famille. Il acheva donc le cursus traditionnel de toute éducation libérale antique, à Carthage, métropole de l’Afrique romaine. La culture que le jeune Augustin reçut le marqua très profondément. Culture plus littéraire que philosophique, où l’étude appliquée et fervente des grands classiques latins constitue l’essentiel : Virgile, égal pour les Romains à Homère, Cicéron, les historiens. Ensuite, l’acquisition d’une rhétorique, c’est-à-dire de l’art de parler en public de façon à séduire et convaincre l’auditoire. Inutile de souligner qu’évêque, Augustin se souviendra parfaitement des leçons reçues à Madaure et à Carthage. Il ne découvrit la philosophie que vers dix-neuf ans, et seul, en lisant l’Hortensius de Cicéron. Pour acquérir une véritable culture philosophique, il aurait fallu qu’il pût étudier à l’Université d’Athènes ou à celle d’Alexandrie. Il n’eut jamais cette chance, et sa culture philosophique – si profonde sera-t-elle par la suite – aura toujours quelque chose de celle d’un autodidacte. Car, contraint de faire vivre sa famille, il devient professeur. Il ouvre une école à Thagaste, puis occupe à Carthage l’emploi officiel de rhéteur. La jeunesse dorée de la seconde ville de l’Empire le déçoit. Après dix ans, Augustin s’établit à Rome. Là, les étudiants le satisfont par leur application… mais semblent oublier trop souvent de le payer. Grâce à des amis bien placés, il obtient enfin une chaire de rhétorique à Milan, résidence impériale et alors capitale de l’Empire romain d’Occident. Une belle carrière, en dehors de l’enseignement, le tente. Pourquoi ne deviendrait-il pas gouverneur de province ? C’était compter sans l’inquiétude métaphysique qui, tout au long de ces années laborieuses, ne lui laissait pas de repos. À trente-deux ans, il se convertit et demande le baptême.
De cette conversion, nous possédons le récit émouvant qu’Augustin lui-même a tracé dans les Confessions, qui sont peut-être le chef-d’œuvre de la littérature psychologique religieuse de tous les temps. Si l’on tente de résumer cet itinéraire spirituel, on peut isoler trois grands obstacles auxquels Augustin, né d’un père païen mais d’une mère chrétienne, se heurta durant tant d’années, avant de devenir chrétien. D’abord le sentiment, partagé par nombre d’intellectuels antiques, que la Bible était un livre « barbare », trop souvent irrationnel, incompréhensible pour tout esprit humain désireux de parvenir à la sagesse, bref, un livre culturellement inférieur aux grandes œuvres de l’Antiquité gréco-romaine. Le christianisme parut très tôt à Augustin une religion « de bonnes femmes », bonne pour les incultes. L’acquisition, au même moment, d’une certaine culture philosophique ne fit qu’accroître ce sentiment. Jeune rhéteur à Carthage, Augustin fut attiré par le manichéisme. Durant neuf ans, il chercha dans cette religion l’accès à la vérité. Or, la métaphysique manichéenne n’était pas sans grandeur et pouvait bien tenter un esprit aussi profondément religieux que celui d’Augustin. En termes satisfaisants pour la raison humaine, elle exposait le tragique conflit entre le Bien et le Mal, cause éternelle de scandale pour tout homme épris de justice : le Mal est une substance corporelle ; l’Esprit, un corps subtil répandu dans l’espace. Ce dualisme expliquait à la fois la beauté du cosmos et les désordres du monde vivant. Pour échapper à ce mal matériel, les manichéens prônaient un ascétisme rigoureux, car l’idéal de toute vie parfaite est d’arriver à dégager de la matière qui les entoure les parcelles de lumière qui se trouvent en chacun. Par là, le manichéisme pouvait contribuer à résoudre le problème de la responsabilité de l’homme.
Augustin, qui avait tellement l’expérience de cette lutte intérieure entre le désir du Bien et les pulsions mauvaises, fut séduit, un moment, par cette théorie, qui faisait de chaque homme le champ clos où les deux principes se livraient une lutte sans merci et toujours renaissante. Il n’est pas jusqu’au caractère parfois ésotérique de cette religion, réservée au petit nombre des élus, qui n’ait tenté le jeune intellectuel. Mais il fut vite déçu. Même la rencontre, tant attendue, avec le grand docteur de la secte, Faustus, ne lui apporta pas les assurances qu’il recherchait. Le troisième obstacle, enfin, qu’il ne faut pas majorer, fut son attachement à une femme, qui lui donna un fils, Adéodat. Il vivait avec elle depuis l’âge de dix-sept ans, et lui resta fidèle jusqu’à la rupture, imposée quatorze ans plus tard par la mère d’Augustin, Monique. La fidélité à cet amour est profondément émouvante. La rupture fut imposée pour des raisons sociales : cette liaison pouvait être un empêchement à la belle carrière un instant entrevue et, dans la société de castes qui était celle du Bas-Empire, un homme du rang d’Augustin ne pouvait pas régulariser une telle liaison. Il faut noter, en plus, qu’une fois converti, pas un instant Augustin ne songea à transformer cet attachement, maintenant jugé coupable, en un mariage chrétien. La conversion au christianisme imposait, à ses yeux, le renoncement à toute union charnelle, fût-elle bénie par l’Église.
Qu’on ne s’y trompe pas ! Certes, les Confessionssont remplies d’aveux de fautes de toutes sortes, mais il ne s’agit, sur le plan moral, que de peccadilles. L’essentiel est que ces « désordres » si regrettés témoignent d’une conscience inquiète et d’un amour encore inconscient pour Dieu. À Milan, Augustin découvre le néo-platonisme, à travers la prédication de l’évêque Ambroise et dans les conversations qu’il tient avec le prêtre Simplicius et un grand intellectuel païen, Mallius Theodorus. La lecture des Ennéadesde Plotin achève cette mutation intellectuelle : enfin, il connaissait une philosophie qui pouvait expliquer rationnellement et fonder, en quelque sorte, une foi religieuse ! Augustin fut émerveillé, ne saisissant pas toujours que ce néo-platonisme n’était peut-être pas si adéquat à la foi chrétienne que le laissait entendre l’interprétation ambrosienne. Peu importe, il était prêt à ce saut vers Dieu que devait être sa conversion. La scène est bien connue : une voix, entendue dans le jardin de sa maison à Milan, Tolle, lege, lui intime l’ordre de suivre l’enseignement des Épîtres de Paul. Après des vacances universitaires passées à Cassiciacum où, avec des amis fidèles, il rédige ses premiers Dialogues philosophiques, Augustin reçoit le baptême. Après la mort de sa mère, il revient à Thagaste, vend les rares biens qui lui restent de l’héritage paternel et groupe autour de lui quelques fidèles avec lesquels il mène, durant trois ans, une vie monastique consacrée à la prière et à l’étude (388-391).
La suite ici : https://www.universalis.fr/encyclopedie/augustin/
Jean Langoncet dit: 9 mai 2025 à 14h43
Delphine Horvilleur ne veut « plus se taire » face à la situation à Gaza
Le Point
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Elle a parfaitement raison sur ce sujet.
L’un des effets les plus pervers de cette loi sur l’euthanasie sera de stigmatiser indirectement les personnes vieilles, malades, « inutiles ».
Pourquoi restez-vous en vie, dirons certains, alors que vous souffrez inutilement, êtes vous-même parfaitement inutile et coutez cher à la société. Soyez logique : disparaissez, et vite.
Qu’en pensez-vous, JJJ, vous qui avez des avis inutiles sur tout ? Pour voir ?
Demandez les dernières nouvelles du cinéma algérien !
@ vous qui avez des avis inutiles sur tout ? Pour voir ? (bof)
@ + haut / « en balayant l’opposition des soignants comme si elle ne signifiait rien de sérieux ».
Je ne balaie rien et je les entends, mais de quels « soignants » parlez-vous, au juste ? Et de quel type « d’opposition » ? Ne voulez-vous pas plutôt évoquer de la « résistance » individuelle, et accpeter le principed de l’opposition de sa clause de conscience, comme c’est le cas pour l’IVG ?… Jusqu’à quand va-t’on devoir endurer le triste spectacle de cet homme qui demandait à sa mère de le laisser mourir, et à qui la CEDH finit par donner raison à l’équipe médicale d’avoir accédé à la fin de ses souffrances ?, etc.
Je sais ô combien la question encore trop infiniment sensible, mais appartient-il aux seuls Macron-Bayrou de ne jamais vouloir la trancher et de louvoyer ainsi depuis des plombes sur le sujet ? Enlevez le terme d’euthanasiA, s’il vous fait peur, et remplacez le par une IVA, si cela doit moins vous effrayer. Et nous pourrons avancer un brin.
Merci d’essayer de « comprendre » cela…
Bàv,
Cette pauvre Gigi, comme le sergent de ville de Jarry, n’a que du papier-journal dans la boîte crânienne.
Pour comparer les problèmes que pose la loi sur la fin de vie avec l’IVG, il ne faut vraiment rien avoir dans le citron. La question n’est même pas son objet mais ce qu’elle contient et la façon dont elle évoluera.
On dirait que s’obstiner à être de gauche (pour la galerie) c’est résolument vouloir passer pour un crétin.
Très réussi.
pour tout savoir de saint augustin il y a ses mémoires je les ai lus plusieurs fois et chaque fois dans un traduction différente — rinaldi je l’ai eu au téléphone, quand je travaillais pour les semelles orthopédiques, il croyait que j’étais prof je l’ai détrompé il était soulagé cet homme n’aime pas les profs — le nouveau pape va remettre tout en ordre ? on verra mais quel boulot !
Je ne sais pas d’où vous sortez que les berbères seraient postérieurs chronologiquement à Augustin MC!
La mort, c’est tellement intime, tellement vécue comme un déchirement. La mort brutale d’un proche est dévastatrice mais parfois on se dit : il n’a pas souffert. Je pense en écrivant ces mots aux accidents cardiaques. Parfois nous accompagnons nos proches dans un chagrin silencieux, s’ils sont longtemps dans une maladie invalidante et des souffrances insupportables. Les tenir à bout de regard, de mains, de sourires tremblants. On voudrait les garder encore et encore. Parfois leurs regards supplient d’abréger ces jours et ces nuits. En auraisjey le courage si cela m’était demandé, je ne sais…
Rilke a écrit un poème bien connu qui commence par ces mots : « Dieu, donne à chacun sa propre mort… ». Poème bouleversant que vous trouverez facilement sur internet.
Quant à notre mort, on l’imagine parfois mais on sait qu’elle sera différente. On ne connaît ni le moment ni la manière dont elle viendra.
Je crois qu’on ne gagné rien ay se disputer avec des généralités. C’est tellement intime. Et ce billet, discrètement parlé d’un chagrin…
La loi viole le tabou millénaire de la médecine qui la définit comme devant soulager, soigner et en aucun cas, jamais, donner la mort volontairement, JJJ.
Le serment d’Hippocrate, cela vous dit quelque chose?
Les Amazighs, appelés Barbarus(ceux qui ne parlent pas notre langue) furent contemporains aux Égyptiens, il y a, donc, au moins cinq mille ans !
Ce pauvre MC, toujours aussi nul en Histoire…
Ce soir, pas d’haïku…
…appelés Barbarus par les Romains.
Ce soir, pas d’haricots.
Si cela peut être utile :
« Monnica (sainte Monique), mère de saint Augustin »
Haïku pour Cricri :
Ce soir
Cervelle de Gigi
Pleine de PQ
Celle de Cricri
Haricots et pète-cucul !
Dans les pays qui ont institué ce droit de tuer, toutes les barrières reculent les une après les autres. Une proposition de loi aux Pays Bas permettrait à toute personne de plus de 74 ans de demander le suicide même sans maladie gravissime. Les statistique de ces pays montrent une montée vertigineuses du nombre des morts volontaires par rapport aux morts naturelles…
Le croque mort de Lucky Luck pourra installer un guichet à l’entrée des hôpitaux et dérouler son mètre ruban toute la journée.
Surtout la loi Leonetti actuelle permet de répondre à quasiment tous les cas de souffrance désespérée.
Un dernier point que m’apprend l’article de Marie de Hennezel qu’il faut absolument lire dans le Figaro d’aujourd’hui: le projet actuel prévoit un « délit d’obstruction au suicide assisté »; en revanche les rédacteurs ont refusé de prévoir un délit d’incitation au suicide!!!
Autrement dit: « Papy tu souffres trop, tu devrais te laisser faire une petite piqûre, tu verras tu ne souffriras plus… » Pas de problème.
En revanche: « Papy nous t’aimons, nous voulons de garder le plus longtemps possible, s’il te plaît, renonce au suicide » Délit d’entrave au suicide et donc poursuites judiciaires…
J’espère que je caricature, mais je n’en suis pas sûr du tout. Pas du tout.
Voilà, je m’arrête ici sur le sujet. Ceux qui ne veulent rien comprendre, tant pis pour eux.
En ce moment sur TV BREIZH, le premier épisode-pilote de Colombo. 1968 !
Closer, il n’existe pas d’abus, de dérives, dans les pays qui ont encadré par une loi un droit à mourir dignement quand cette décision est prise par l’interessé en pleine possession de son « cerveau ».
Et que faites vous de tous ces suicidés qui attendent d’etre jugés et condamnés à des peines sévères e sans recours possible à un appel, des peines planchers!
IVG n’était juste évoquée que par rapport à la « clause de conscience » des équipes médicales,
IVA signifie : Interruption Volontaire d’Agonie, demandée par le candidat (un sigle neutre). Et non pas : « Euthanasiez-moi, Hippocrate ! »
C’est tout. Chacun.e peut interpréter ce qu’il veut en fonction de la qualité de ses neurones qui est ce qu’elle est.
@ 18.55 /// « La loi viole le tabou millénaire de la médecine qui la définit comme devant soulager, soigner et en aucun cas, jamais donner la mort volontairement » (sic). On a beau relire cette phrase, hein, il semblerait qu’elle ne tienne pas vraiment la route. M’enfin, brefl, nous ne sommes pas votre ennemi idéologique.
@ Bernard, pourquoi toujours vouloir vous faire passer pour Henriette, ou du moinsj en rajouter une petite couche sur son arrière-train ?
Bàv,
_____(***principes d’angelorinaldisme : un sujet, un verbe, un compliment d’objet indirect).___________
Ta gueule la visqueuse, va te coucher.
@ Voilà, je m’arrête ici sur le sujet. Ceux qui ne veulent rien comprendre, tant pis pour eux (Cl.)
Sage décision… On a bien entendu votre argument. Tant mieux pour eux. N’en soyez pas dépiténi désespéré. Personne n’a jamais persuadé quiconque de changer ses croyances ou convictions intimes par de la menace, de la terreur, de la rage ou du mépris. Ces passions tristes. Je vous assure de garder votre courage pour votre douteux combat, quasi perdu d’avance. Bàv,
@ Ta gueule la visqueuse, va te coucher (sic).
Elle a touché un point ultra sensible chez l’aboyeuse de service, à la queue intercrurale d’HC, visiblement.
Je crains que vous ne compreniez pas grand chose à tous ces problèmes, Bérénice, en raisin de leur complexité importante.
Rilke a écrit un poème bien connu qui commence par ces mots : « Dieu, donne à chacun sa propre mort… »
Oui, c’est à chacun de nous de mourir tranquille.
Ce poème de Rilke est extrait du « Livre de la pauvreté et de la mort ».
« donne à chacun la mort née de sa propre vie »
Voilà ce qui est l’ essentiel chez Rilke.
Je relis à l’instant l’appendice final de » La mort n’existe pas – Mourir – être mort – ressusciter du philosophe Frédéric Nef paru au cerf 2021 : De la mort de l’animal à ma mort (pages 341 à 346).
Il faudra y revenir…
Bonne nuit.
Brahms, Variations sur un thème de Haydn op. 56a
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