
Pour saluer Angelo Rinaldi
Angelo Rinaldi, écrivain, critique littéraire et ami d’une fidélité sans égale, vient de nous quitter à 85 ans. Il est mort la plume à la main et ne la reposait que pour demeurer nuit après nuit dans son fauteuil veillé par ses deux chats, un livre entre les mains, Saint-Simon, José Cabanis et autres. Mélancolique depuis son plus jeune âge, un roman demeurait à ses yeux du chagrin développé par la grammaire. Cet artiste n’avait jamais cessé de creuser le même sillon.
Il y a quelques mois, j’avais réussi à le convaincre de retourner à Ajaccio, lui, l’enfant terrible de la Corse qui s’était mis à dos bien des compatriotes pour avoir un jour écrit que la langue corse n’en était pas une, à peine un patois destiné à appeler les chèvres dans le maquis. C’est peu dire que le gaulliste et le républicain en lui détestaient les nationalistes corses qui le lui rendaient bien ; ils tenaient l’Académicien pour un Corse honteux lui, si drôle, si ironique mais aussi si susceptible et soudainement ombrageux que j’ai si souvent entendu me mettre en garde : « N’oublie jamais que je suis Corse ! ». En tout cas, il ne l’oubliait pas. Car il l’aimait malgré tout, l’île de son enfance et de sa jeunesse malgré tant de mauvais souvenirs (la mort de ses parents, la difficulté à vivre son homosexualité dans une société aussi machiste, le rejet qui s’ensuivit). Grand lecteur de Faulkner, notoire écrivain pour écrivain, il disait avoir retrouvé sa Corse dans l’âpreté de son Mississipi : « Alcool, brutalité, sensualité refoulée, tout est dans Lumière d’Août, l’un des plus grands romans jamais écrits, confiait-il avant de louer dans Les Palmiers sauvages, « formidable tout en étant raté », la scène inoubliable au cours de laquelle les deux amants partagent une boîte de haricots.
Il avait pourtant accepté ma proposition, qu’un entretien en public dans le cadre du musée Fesch devait couronner, à une condition : qu’on ne l’emmène pas à Bastia, tant cette visite dans sa ville natale l’aurait submergé d’émotions. Il se faisait une joie de retrouver la terre et les paysages corses longtemps après. Et puis la maladie, déjà (ses jambes ne le portaient plus, une fatigue cardiaque le minait…), lui fit renoncer in extremis mais la conversation se déroula tout de même par zoom depuis son appartement parisien, près de la place de la République. Probablement son dernier entretien (à voir ici).
Il fut un temps, à l’autre siècle déjà, où le pouls de la vie littéraire à Paris battait à un rythme plus rapide deux fois par semaine : le matin du jeudi où Angelo Rinaldi signait sa page dans L’Express et le soir du vendredi où Bernard Pivot recevait à Apostrophes. L’un aussi redouté que l’autre était espéré. Le temps a passé et ils n’ont pas été remplacés. Depuis, le premier a eu son fauteuil à l’Académie française et le second son couvert à l’Académie Goncourt. Ils n’en furent pas moins restés critiques littéraires dans l’âme et, partant, viscéralement journalistes, le mot conservant sous notre plume toute sa noblesse, ceci vaut d’être précisé à une époque où « les médias » sont régulièrement l’objet de toutes les curées. Les critiques ont-ils pour autant conscience d’endosser une responsabilité dont ils pourraient un jour avoir à rendre des comptes ?
La relecture d’un article vingt ans après est souvent un exercice douloureux pour son auteur. Ceux qui les publient en recueil le font au risque du sarcasme, de l’ironie sinon de l’insulte. Après avoir rassemblé ses contributions à L’Express dans Service de presse (Plon, 1999), puis dans Dans un état critique (La Découverte, 2010) les textes qu’il donna au Nouvel Observateur entre 1998 et 2003, Angelo Rinaldi récidiva quelques semaines avant de disparaitre en publiant Des roses et des épines (Éditions des instants, 2025), un recueil de ses chroniques littéraires parues dans un hors-série de L’Express en 1990 et rassemblées ici pour la première fois. La préface en est constituée d’un entretien qu’il accorda à Pierre Boncenne pour le magazine Lire en octobre 1980. Rinaldi, que l’on créditait souvent d’être un critique dur, cruel, injuste voire méchant en raison de fameux éreintements de quelques divas des Lettres (ce lieu commun perdure encore) démentait critiques à l’appui. Ce qu’il disait dès la première page de cet entretien résume on ne peut mieux sa conception de son métier :
« Je suis avant tout un salarié que l’on paie pour donner son opinion sur les livres. Maintenant, si je dois me classe quelque part, et à supposer que mes articles méritent cet honneur, je me classerais dans la catégorie des critiques qui donnent une tournure impressionniste et subjective à une opinion de fond qui, elle, ne varie pas, à savoir la défense du style et du tempérament (…) Plus généralement, ce qui m’importe, ce n’est rien d’autre que les livres, avec leur musique et leur voix. Le reste m’est égal ».
Sans aller jusqu’à l’acte de contrition du cruel critique en place publique, l’occasion d’un recueil d’articles est parfois propice à une discrète cérémonie des regrets eu égard aux ravages attribués à sa réputation de polémiste. Un article en trop ? « Aucun ». Alors une phrase de trop ? « Non, jamais ». Même pas un mot de trop ? « Même pas, sauf s’il pêche par manque de précision ». S’il s’en veut, c’est par exemple de n’avoir pas été assez chaleureux envers Dominique Fabre dont il avait écrit grand bien mais sans se défaire d’une retenue à l’anglaise. Il est vrai que de son point de vue, la méchanceté et la gentillesse sont des catégories mondaines dépourvues de sens, un critique n’étant tenu de juger un livre que par rapport à son absolu de la littérature. Et le sien, à son image, n’allait jamais sans une intransigeance sans mélange, du même esprit que celle qu’il exprimait dès lors que quiconque, à commencer par les écrivains, touchait à la Résistance, ses héros et ses idéaux, ou flirtait avec l’antisémitisme. Angelo Rinaldi assurait écrire une critique avec la même difficulté et le même soin qu’une page de roman. Mais qu’on ne lui parle pas de responsabilité de type politique:
« Ou alors une responsabilité d’entraînement vis-à-vis de confrères moutonniers. Le sort du livre nous échappe mais quand nous revenons régulièrement sur les livres d’Olivier Laronde, Elisabeth Taylor et Flannery O’Connor, sur la durée, ça paie ».
Quant à la déontologie, le mot lui faisait horreur : « Notre seule morale, c’est la sincérité ». Encore faut-il préciser sa manière, assez éloignée de la recension, plus proche de l’évocation avec sa part de souvenirs personnels, et de la conversation avec son lot d’incidentes et de parenthèses. Sa devise lui venait du conseil prodigué par Françoise Giroud et Jean-François Revel, deux pairs auxquels il n’a eu de cesse de payer sa dette, lorsqu’ils l’ont engagé à L’Express : « Vous avez une minute pour retenir le lecteur sur un sujet qui a priori ne l’intéresse pas ». En insistant bien, vous tiriez d’Angelo Rinaldi le nom d’un critique admiré : Alberto Arbasino dans La Repubblica qu’il lisait régulièrement. Et un Français, en faisant un petit effort ? François Mauriac en son bloc-notes. Pas un tendre lui non plus. Mais à la relecture des jugements de Rinaldi après décantation, on s’aperçoit que non seulement ils tiennent le coup, que ce sont de brefs morceaux de littérature, qu’il ne s’est guère trompé, mais que la majorité de ses papiers sont portés à la louange plutôt qu’à la descente en flammes. Les réputations…
Je me souviens de plusieurs de ses romans, pas nécessairement parmi les plus importants (La loge du gouverneur, la Maison des Atlantes, La dernière fête de l’Empire…) mais parmi les plus récents. Il y a un délicieux culot, mâtiné d’un zeste de provocation, à commencer un livre par « en effet« . Il n’était pas du genre à s’en priver d’autant que, il n’en doutait pas, rien ne serait épargné à celui qui n’épargne guère les autres. Où finira le fleuve (Fayard, 2006) exige qu’on s’y installe à bord d’un paquebot diversement fréquenté pour une longue traversée, au cours de laquelle le pacha nous emmènera dans une circumnavigation autour de son monde avec force digressions et coups de sirène, portraits filés et accostages délicats. C’est sinueux à souhait, manière de donner davantage d’amplitude encore à un ambitieux dessein tel qu’en rêve tout écrivain orphelin de Proust à l’instant même de mettre en mots ce qu’il voudrait être « le livre d’une vie ». Il est vrai que jamais l’auteur ne s’est ainsi mis à nu, jusque dans la dissection de l’amour homosexuel dans ce qu’il a de plus tragique et douloureux.
Un journaliste français en rupture de journal, débarqué à la gare de Waterloo (rien de tel qu’un terminus pour commencer une histoire) afin d’interviewer un peintre alcoolique, capricieux et homosexuel (autant dire baconnisime) qui sait se faire désirer, voit soudain son passé refluer en un gigantesque ressac de mémoire, tel un fleuve aux multiples bras qui le roulera dans ses eaux jusqu’à le faire remonter à sa source. Un bordel d’hommes à hommes sera le théâtre de cette anamnèse. La description des situations, comme l’évocation des sensations ou la peinture des visages et paysages, est d’une minutie étourdissante. N’y manque pas un bouton de guêtre, ni une émotion imperceptible, ou une ride sous la paupière droite. Un travail de miniaturiste où l’on voit affluer, c’est le cas de le dire, les époques du romancier, l’atmosphère de Nice-Matin où il fit ses débuts à la chronique judiciaire et l’Express des grandes années où il rompit des lances contre certaines vestales littéraires (très Balzac revisited corrigeant les épreuves de sa Monographie de la presse parisienne) sans oublier l’essentiel, la Corse d’autrefois, un pays âpre, pauvre et gai marqué par l’esprit de la Résistance légué par la parentèle paysanne, dans les vestiaires de l’enfance où finit tout roman-fleuve. Il s’en dégage plus de tendresse que de tristesse, et surtout un infini sentiment de solitude. On retrouve la passion du romancier pour les humbles davantage que pour les puissants, ceux que Pierre Sansot appelait « les gens de peu » et Simenon « les petites gens » justement parce qu’ils en avaient été et n’en étaient jamais sortis.
Angelo Rinaldi, lui aussi, avait le goût des siens. Là git sa vérité. « Comprendre, c’est déjà aimer à moitié » lit-on à un moment dans la bouche de je ne sais plus quel personnage, Yacoub le tenancier ou D’Hours, Liliane Richard ou Madeleine, Sabatier sûrement pas, Madeleine ou la concierge Mme Petras, à moins que ne soit le petit garçon ignorant que le fleuve remonte à la source alors qu’il regarde couler l’Oos à Baden-Baden, sa main dans celle de Fraülein Lydia. Rinaldi était là au meilleur de son art. Au fond, s’il tenait absolument à mettre à distance le modèle proustien jugé trop collant, sans pour autant en faire notre Lampedusa, je conserverai plutôt de ce beau roman un parfum subtilement viscontien.
Que gagne-t-on à se pencher sur le passé ? La poussière des amours mortes, celle des amitiés décevantes ou le souvenir doré d’une mère aperçue dans le commerce où elle est peu considérée ? Lors de cette courte séquence, Angelo Rinaldi a signé la plus étonnante phrase de son nouveau roman. Il inclut derrière les noms des marques de produits écrits sur la vitrine le visage de la mère de Marc-Antoine, le luxe dérisoire d’un salon de beauté provincial où se noue la discrète complicité des employées rebutées par la brutalité d’un patron geôlier. A ce souvenir de l’adolescent qu’il fut, l’homme devenu adulte comprend d’autant mieux le mérite maternel qu’il doit lui-même lutter pour son emploi. Au fait, « une vie, ça se raconte comment, quand on a le ridicule d’y consentir ? Avec un ramasse-miettes ? N’est-ce pas aussi vain que d’affronter à contresens l’escalier mécanique du métro ? «
Sans démériter de ses aînés, Résidence des étoiles (Fayard, 2009) paraissait moins âpre, moins nourri que les trois romans qui l’avaient précédé, peut-être parce que la phrase y est plus serpentine, l’exposition des situations et des caractères plus digressive et le culte du détail plus sophistiqué encore. Est-ce la faute à ce Marc-Antoine constitué de « peu de secrets» qui n’apparaît souvent qu’en arrière-plan derrière les personnages secondaires plus affirmés, plus sûrs d’eux ? Avec qui couche-t-il à la fin ? On doit souvent ramener ce quadragénaire au moment présent tant il a de propension à s’évader en pensée. Il nous entraîne dans une enfance corse où sa plus grande joie fut d’être débarrassé de son père et dans une vie de jeune adulte adopté, comme un chiot, par une famille huppée de ce quartier de l’ouest parisien, ces villas du dix-septième arrondissement dissimulées dans le clair-obscur d’une sorte de province parisienne que hante le souvenir de Marcel Proust, et désormais la ronde de Patrick Modiano. Un juriste va-t-il voir son médecin, c’est le prétexte pour Rinaldi à la mise en branle de l’inlassable comédie humaine que traversent les personnages exprimant les dégoûts et les tendresses à lui inspirées par nos contemporains. La nostalgie de ce qui n’a pas été nimbait chacune de ces pages qu’il suffisait de secouer pour en faire tomber cris et chuchotements.
On aimait à retrouver chez Rinaldi les constantes d’une vision pessimiste et férocement drôle de l’existence. La quête de l’argent, jusque dans sa forme la plus primaire, la poursuite de la jouissance mêlent garces, figures maternelles, élégantes et jeunes femmes à la recherche d’un donneur de sperme, SDF attachants, jouisseurs stériles. Quand Marc-Antoine découvre consterné ce qu’est devenu l’immeuble où il fut jeune et connut l’insouciance, on aimerait lui exprimer notre sympathie. Mais qu’attendions-nous à la fin de ces déambulations dans les couloirs du temps où les chats valent souvent mieux que les hommes ? On en oublierait que les étoiles, elles-mêmes finissent par s’éteindre.
Bien qu’Angelo Rinaldi s’en soit défendu, car c’était devenu une scie que de relever l’influence proustienne dans sa tournure, Les Souvenirs sont au comptoir (Fayard, 2012) n’y dérogeait pas. Par exemple : « Connaissons-nous jamais ceux que nous connaissons et avec lesquels, souvent, nous travaillons ? » dans lequel on entend un lointain écho du proustien « Nous vivons auprès de gens que nous croyons connaître ; il nous manque l’événement qui nous les fera paraître autres que nous le savons ». Cela se traduit par une technique, par le biais de figures de style d’une rhétorique chère à l’auteur de la Recherche : incises, litotes, circonlocutions, périphrases et surtout digressions et métaphores (ah !… ces pavés de la rue de Beaujolais, disjoints comme si une charge de policiers avait forcé des manifestants à les abandonner dans leurs alvéoles…). Ce qui peut être casse-gueule à la longue mais tient merveilleusement les trois cents et quelques pages tant l’auteur a le génie du corrélatif.
«Victime de l’encaustiquage de l’escalier, non moins périlleux par-là que le parquet de l’appartement, d’un danger surmonté jusque-là au pas prussien de ses bottes, l’un des brancardiers, dans un vacillement, faillit lâcher l’un des bras du dispositif, le cadavre du coup projeté dans le vide, tel celui du marin décédé à mi-chemin de la traversée et qu’enveloppé d’un linceul on balance par-dessus bord- mais puisque chacun, à terme, replonge dans l’anonymat quelle différence avec l’immensité de la mer ? »
Tout tourne autour d’un dîner dans un restaurant du quartier du Palais-Royal à Paris, dont les arcades en lisière du jardin sont hantées par les ombres familières de Colette, de Mireille et d’Emmanuel Berl. Un théâtre vit tout près mais c’est bien dans le restaurant que la pièce a lieu et que le rideau cramoisi se lève sur les commensaux, autant d’acteurs inconscients d’un moment suspendu de la vie d’un homme à l’occasion de son anniversaire. Des clefs y tintent peut-être mais il serait dérisoire de chercher à savoir quelles portes elles sont censées ouvrir. Au vrai, on s’en tape d’identifier tel ou tel. Cousins de province et poètes en panne d’inspiration y côtoient putes et macs dans une atmosphère si bien ressuscitée qu’elle donne de l’élégance à l’interlope ; la mémoire sans cesse convoque des souvenirs aussi enfuis qu’enfouis, auxquels la maîtrise des sensations accorde un parfum de jamais lu malgré les clins d’œil et réminiscences, effluves de Haute-Corse entre une maison de Chelsea et les parages de la rue de Poitiers. On y retrouve l’entomologiste ironique et cruel d’une petite société qui se donne pour une élite ; il y a peu d’équivalent dans notre littérature pour l’acuité du regard et la précision du trait. Rinaldi avait la passion du français tel qu’on ne l’écrit plus guère. Où d’autre emploie-t-on encore le mot « dactylo », disparu comme la fonction, semble-t-il ? Et cela aussi, une définition de la conversation à la parisienne :
« Le pire se doit d’être énoncé avec légèreté, le futile avec sérieux, le superlatif monnaie courante, et l’art de marquer in extremis un point avec une balle au ras du filet ».
On est au spectacle, mais en coulisses. Il y a bien de la nostalgie dans cette évocation d’une enfance au bistro, et de la tendresse qui s’en dégage. Car le narrateur tient qu’il n’est pas de meilleure école d’hypocrisie qu’un café : c’est le poste d’observation idéal pour apprendre qu’il n’y a pas de gens simples : uniquement des gens que l’on ne sait pas regarder. Mieux que de vrais gens : de vrais personnages bien campés, à commencer par le vieux journaliste revenu de tout dont on apprend tant sur la vie comme elle va à défaut d’une explication du monde, entre zinc et marbre. Angelo Rinaldi n’a jamais cessé d’être au fond le reporter de Nice-Matin qu’il fut à ses débuts, lorsque le ferry jeta le petit Bastiais sur le chemin de la promenade des Anglais. Mais contrairement à d’autres, au faîte d’une carrière accomplie, il préféra toujours la compagnie des correcteurs anarchistes à celle des directeurs ; on n’est vraiment proche que de ceux que l’on retrouve au bistro, lieu géométrique de ses fidélités.
A Nice-Matin, il tint aussi la chronique judiciaire, son autre école, la plus ferme et la plus durable, celle où il acquit un don d’observation éclatant dans ses romans ; par bien des côtés, ses personnages doivent leur fragilité et leur férocité à l’inouïe mise à nu des individus dont les tribunaux sont le théâtre permanent. Un régal pour les amateurs de comédie humaine. Il est rare qu’un roman sonne aussi juste dès les premières pages, et poursuive jusqu’à la fin sur cette lancée sans la moindre fausse note. « De la musique avant toute chose ! » rappellait d’ailleurs Rinaldi dès la première page de son nouveau recueil, non de critiques mais de chroniques littéraires, celui-là réunissant celles du Figaro littéraire des années 2003-2005 sous le titre Le Roman sans peine (La Découverte, 2012). On y vérifia au passage non seulement qu’il n’avait pas été remplacé, nulle part dans la presse française, mais que, contrairement à une légende bien établie, ses admirations (John McGahern, Dominique Fabre, Elizabeth Taylor, Roger Grenier, Flannery O’Connor, Philippe Le Guillou etc) étaient plus nombreuses que ses détestations (Simenon, Duras, Angot, Beigbeder, Kundera etc) ; mais il est vrai que lorsque la cruauté s’exerce publiquement dans le cadre de la comédie littéraire, elle laisse des traces plus profondes et plus durables que la louange.
De la musique avant tout car il était de ces écrivains qui révèrent tant la langue française qu’il y entend le son d’un mot se prolonger dès qu’on l’a prononcé- ce qui, d’après lui, marquerait la supériorité de notre langue sur les autres. Une musique se dégage de ce roman enveloppant et c’est un trio de Schubert. Souvent, l’observation est si juste que l’on se surprend à murmurer pour soi-même : c’est si vrai, c’est tellement cela… avant de jeter aussitôt un regard alentour pour vérifier que nul ne nous épie, au cas où, contaminés par l’esprit du narrateur, nous ignorerions l’opinion que se font de nous ceux qui nous entourent ou que nous côtoyons ; c’est vrai que le haut mur du cimetière des chiens au Trocadéro fait étrangement penser à celui de la Santé (en revanche, l’auteur a été victime d’un lieu commun fort répandu en créditant le génie esquimau d’un lexique innombrable pour évoquer la neige car cela n’est pas vrai). Le roman s’achève sur la vision d’une postière en chapeau de paille, qui, assise sur ses valises, attend des bateaux déjà partis. Derrière les ors du restaurant du Palais-Royal, l’auteur n’est jamais dupe, qui conserve au fond de lui l’humeur bistrotière, celle de la fidélité à ses origines, et donc celle de l’authenticité.
(Photos Passou)
1 164 Réponses pour Pour saluer Angelo Rinaldi
Belle méditation. Une autre sorte de noir…
Je préfère la tête de veau au gros sel, même si ce n’est pas le goût favori de tout le monde.
@Il ne devait pas penser à Icare qui lui a manqué de lucidité en s’approchant du soleil…
Aurait-il pu penser, ce disant, à Paul Edel et autres glosers, maquisards en salon de thé ?
Ce post ne veut strictement rien dire
JL – 20h55
Sa lucidité est pessimiste et courageuse.
@renato dit: 13 mai 2025 à 20h42
Je préfère la tête de veau au gros sel, même si ce n’est pas le goût favori de tout le monde.
Alors que celui-ci est plein de sens
Je ne sais pas si cela est plein de sens. Le goût a-t-il un sens ?
Celui de vos papilles, éventuellement ?
(Elle a pas un peu le goût de merde la politique d’Israël?)
D, si vous étiez Notaire Royal, Intendant, Président de Chambre du Roi, ou porteur de toute autre charge avocassière administrative du système monarchique , vous étiez automatiquement anobli. Le Président Lamoignon est devenu de Baville sous Louis XIV. Les Le Nobletz sous Henri III. Corneille fut ennobli par Louis XIII. Puis la chose s’est sue, menant à la thrombose dont la révolution n’est que le symptome…. MC
JL-20h55
Oui, il était maquisard quand il a écrit ces feuillets d’Hypnos. Des notes brèves prises au fil des nuits en 1943 dans le Vercors.
Notes difficiles à élucider. Celle-ci pourtant porte brûlure, oui.
Ne pas oublier le titre du recueil : Fureur et Mystère…
De la purge
A l’avant scène de la porte latrines, Mr. Short ; qui d’autre ?
… ce soir au cinéma du coin, vuj l’ouverture de Cannes (ridicule Juliette attifée comme l’as de pique, mais des « discours » pro Gaza et anti-Trump ayant de la gueule, même chez Laffitte et surtout de Niro, qui n’ont jamais prononcé le nom du leader maximo), à la suite de quoi… projection d’un navet en avant première (Partir un jour…), sans doute pour alléger la pesanteur de l’ambiance collective.
https://madame.lefigaro.fr/style/news/sous-sa-capuche-immaculee-la-divine-apparition-de-juliette-binoche-sur-le-tapis-rouge-de-cannes-20250513
Quant à Mylène Farmer, les mains dans les poches après sa chansonnette, toujours pareille.
*A se demander si l’Macron n’a pas été meilleur, entre temps. L’a raconté quoi, au juste ?
Le redoutable capitaine Alexandre, Christiane ; que de nains ingrats à sa suite
… nains éventuellement haineux ; l’effet d’accumulation, chez ces gens là, vous savez
Je n’ai pas dit le contraire, MC.
À partir d’un postulat sui est faux, qu’argumenter ?
—–
Lorsque quelqu’un écrit qq chose, lucidité/blessure/soleil, aller chercher l’auteur ???
—–
Pas un bout de tunnel, fut-il de 300 mètres, abrite-t-il tel ogre sanguinaire, ne vaut la vie d’un enfant. Incroyable de répondre « et les tunnels ? ». Et vivre comme un rat, cf les Lettres siciliennes, cela se justifie par quoi ? Encore merci à la diaspora juive qui se manifeste.
Binoche a toujours été mal attifée. Elle est néanmoins une femme qui pense.
Et Quentin Tarantino, quid ?
Et le ridicule Frémeaux qui ose dire Brigitte Bardot n’a rien à dire. Il restera un programmateur de festivals pendant qu’éternellement elle restera Brigitte Bardot.
Un postulat qui est faux reste de faux.
Son premier combat pour sauver les bébés phoques (en ai vu un récemment, mais où ?) est admirable. Ce qui s’ensuivit d’importance.
Que Frémeaux grimpe ses marches. Sa programmation est toujours meilleure que celle du festival de Rome, vu en 2013, nullissime. Et Bardot restera Bardot et a le droit de s’exprimer bien sûr.
Et les tunnels ?
Vivre sur un gruyère.
que l’on désignait autrefois sous le terme de récit, qui forme avec le roman, les deux principales catégories de la prose littéraire.
Cela ne veut rien dire.
Un récit qui aujourd’hui se nommerait autofiction.
Quel blablabla.
Et le théâtre, et la poésie et la littérature d’idee ou littérature engagée, ce ne sont pas de la littérature ?
Aller à l’école plutôt que de vivre sur des tunnels.
Les enfants y sont pour quelque chose ?
Christiane dit: 13 mai 2025 à 20h16
« Nous vivons dans notre temps. Nous ne l’avons pas choisi, nous y sommes. Il est superbe et complètement dingue, extravagant, merveilleux et odieux. Il nous mène dans la Lune, nous ouvre les portes de l’espace infini et […] nous asphyxie, nous empoisonne et nous soulage, nous rend malade et nous guérit, et finit par nous tuer, bien sûr, comme le temps de tous les temps, mais après nous avoir secoué les os et les tripes et nous avoir mis des feux d’artifice plein les yeux… »
Barjavel – Les années de la Lune.
Bonsoir Rose, oui ce texte est très fort. Extrait du livre dont MC parlait. Je trouve qu’il colle bien au présent. Barjavel dans ces chroniques est vraiment lucide. J’écris peu. Yeux fatigués mais je vous lis au moins une fois par jour. J’aime tes dialogues avec et Alii. Bonne nuit, Rose et au plaisir.
Passionnant l’article dans Le Soir dont
« Le plus important est le cinquième point ; et Diamond évoque deux raisons majeures qui expliquent pourquoi les sociétés disparues n’ont pas pu réagir efficacement. La première réside dans un conflit d’intérêts entre une élite dirigeante, qui gère ses intérêts à court terme, au détriment des intérêts à long terme de la société qu’elle gouverne. »
Cela me rappelle quelque chose.
Bonne nuit Christiane. Je remercie Chantal, un autre (closer ?) et vous pour ce retour sur Barjavel.
Je vous lis souvent chez Soleil Vert.
Je n’ai lu encore, ni Ravages ni Les années de la lune, mais pour moi La nuit des temps a été un summum de mon adolescence. J’ai lu ensuite, je partageais la vie de quelqu’un de totalement désespéré, d’autres ouvrages de science-fiction, jusqu’à ce que je tombe sur un Pierre Pelot (?) que j’ai jeté dans les chiottes, suite à une scène dans le roman humiliant les femmes. Belle engueulade s’ensuivit, et j’ai planté là, définitivement, toute la science-fiction, décidément bien trop désespérée pour mon enthousiasme de vivre.
Cela ne n’empêche pas de suivre, avec grand intérêt vos notes et aussi vos échanges avec Soleil Vert. Je vous en remercie Christiane.
J’aime tout particulièrement les liens que vous faites : vous reliez. Où bien, vous tissez.
Rose, j’ai oublié. Ce poème de Char, cette note plutôt,
écrite en 43 quand il était résistant, appartient aux
Feuillets d’Hypnos. René Char y voit, je crois, la clarté
de la lucidité pour décrypter le monde mais aussi quelque
chose, comme souvent chez lui, d’obscur, d’indéchiffrable. Jazzi l’avait cité un jour. C’est une belle pensée. Le fait qu’il évoque cette montée vers le soleil m’a fait penser à la légende d’Icare qui pour fuir le labyrinthe où était enfermée le minotaure se servit des ailes que son père Dédale lui avait fabriquées (cire et plumes). Ailes qui fondirent selon le mythe quand il s’éleva dans l’air. Et plouf ! Fin du mythe dans la mer.
Sur ce bonne nuit !
Ah, c’est MC et pas closer.
Merci bis.
De belles retrouvailles.
Ah, mais l’intérêt de ce mythe, Christiane, d’Icare, est la métaphore qu’il contient. Parce que, s’il ne s’était pas rapproché autant du soleil, et était resté à prudente distance, ses ailes n’auraient pas fondu.
Je tergiverse encore sur les oscars 2026. Mais, pas de piste de Langoncet, hormis ce René Char.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Icare
Pour vous, Rose, un conte pour vous endormir.
Oui, Rose, JL est un peu difficile à suivre, parfois. C’est un homme en colère.
Chantal est formidable, x aussi.
J’ai déjà dormi, Christiane de 21hà 2h.
Je vais me rendormir.
J’avais loupé nombre de choses importantes dont l’interview entre Pivot jeune et Barjavel d’un âge certain. L’histoire d’amour entre ses parents.
Merci Chantal.
Le tripanosum ou maladie du sommeil.
Aller à l’école, c’est bien.
Moi, j’aime bien comprendre. Et apprendre
Je ne suis (suivre) pas tout. J’ai beaucoup de tendresse (maternelle ?) pour cet homme agité. Tout à l’heure, je pensais avec affection à comment il se bat pour rester dans ses personnages sans que l’on l’emmerde. Mais moi, j’aime bien savoir qui est qui et bâtir des hypothèses.
L’autre jour, Christiane, vous avez tellement bataillé que, en un week-end, j’ai eu la réponse à ma question sur les trois blogueurs sur lesquels je me questionnais. Claire, nette et précise.
J’ai décidé de me taire. Je vis fort bien dans le silence.
À chacun sa vie.
Celle des autres ne me concerne pas.
Bonne nuit à vous aussi, Christiane.
Mais hier et aujourd’hui, c’est vrai,
Je retrouve la mythologie grecque. Échange fécond.
« — Dédale ayant inventé à cette fin le principe de la voile, jusqu’alors inconnu aux hommes. »
Et Thésée avec sa voile noire. Son père Égée se jetant de désespoir dans la mer qui porte désormais son nom.
Dédale père d’Icare.
Égée père de Thésée.
Et la maman de René avec son tripanosome transmis par le taon.
Crénom.
https://youtu.be/cNARe8TxwVQ?feature=shared
J’irai sur sa tombe.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Bellecombe-Tarendol
Tchekov et l’arrêt du bus, est-ce bien lui? Les premiers bus sont apparus à Moscou en 1907, à Berlin en 1905, et Tchekhov est mort en 1904
Pantalonnades…
La nouvelle est superbe, Tchekov ou pas.
Ma maman n’a pas, elle, la maladie d’Alzheimer.
@C’est un homme en colère
Comme un BHL. entarté ; à quoi ça tient
Rose – 1h30
Pensez pour certains intervenants ici à une noria. Ils leur suffit d’être expert en informatique pour envoyer à la RdL à partir de multiples ordinateurs pour masquer la source commune. Là ils inventent au gré des disparitions de leurs « godets », les suivants qui capteront la même eau-parole pour la déverser sur le même blog. C’est presque le mouvement perpétuel…
JL – 6h15
Oui, mais nous ne sommes plus au temps du cinéma muet ! La pantomime devient parlante, je dirai même gueulante jusqu’à ce que Morphée arrive avec sa poudre de perlin-pinpin et murmure Bonne nuit les petits !
A quoi ça tient…
Je pensais bien Rose que Barjavel cela aurait un écho pour vous, et l’histoire de la mère aimée ( c’est un pudique cela se sent ) qui décède d’une piqûre d’insecte mortelle vous avez été voir plus loin … j’ai vécu avec un phobique d’insectes c’était pas toujours évident, buffet campagnard gratuit pour les moustiques et les vicieux aoutas.
Les extraits de l’Année de la Lune sont lisibles ici : c’est assez piquant parfois, cela n’a pas vraiment vieilli :
@ 7.33, j’ai trouvé ça sur votre site de barjaweb. Je ne sais pas à qui il fait allusion, mais ça m’a bien plu. Ce site, en général. Merci, Chantal.
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Les Frères Janssen : Jean-Paul Janssen sait voir. […] On peut l’envoyer n’importe où ; sur la Lune ou dans les égouts : il nous apportera de la beauté.
Bàv,
Mais dites-moi, il avait l’air épatant ce Barjavel. Belle découverte sur le site de Chantal, certes tardive, mais quoi ?… Un autre homme EN COLERE, il fut… Et tant qu’il y aura des hommes en justes colères, le monde sera peut-être moins « honteux » de lui-même, en 1969 comme en 2025.
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HONTE, HONTE, HONTE AUX ÉGLISES ET A LEURS SERVITEURS – L’ESPOIR ECRASÉ SOUS LES BOMBES –
500.000 HIPPIES –
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« Je suis protestant. Et j’ai honte. Je regarde mes mains : elles sont rouges du sang et du feu de Belfast. Je pense à mes ancêtres, paysans de la Drôme, qui se sont fait hacher, génération après génération, pour la liberté et l’égalité des droits. Et voici leur descendant, mon frère : le pasteur Paisley, de Belfast. Vous l’avez vu et entendu. Son visage de pierre, fermé comme un poing. Sa parole ininterrompue, jaillissante de violence et de haine. Un pasteur, un homme de Dieu, organisateur de milices d’assassins, un pasteur incendiaire prêchant la chasse à l’homme et la justifiant. Un pasteur… J’ai honte. J’avais appris, étant enfant, que nous avions, pendant des siècles, été des victimes pourchassées et que nous émergions à peine d’une longue persécution. Et voici que je me découvre aujourd’hui du côté des tueurs. Je préférais l’autre position. Il y a trente ans, ou presque, le cardinal Spellman, catholique, bénissait les bombardiers qui allaient brûler au phosphore les femmes et les enfants de Dresde. Les soldats américains du Viêt-Nam assistent au culte ou à la messe avant de partir à l’assaut. Il y a toujours un prêtre, protestant ou catholique, qui vient justifier les massacres et bénir les tueurs. Juifs et musulmans s’étripent à Jérusalem à cause d’une mosquée. Où est Dieu dans tout cela ? Comment ces hommes qui se prétendent ses ministres osent-ils prononcer SON nom ? Nous en avons vu deux, un pasteur et un curé, côte à côte, regarder d’un air contrit un tas de briques fumantes qui avait été une maison de Belfast ou de Londonderry. Comme ils avaient l’air désolé, les chers hommes ! On les sentait tout prêts à répandre des flots de bonnes paroles et peut-être ont-ils murmuré ensemble quelques bénédictions sur ces ruines qui pouvaient encore recéler des victimes concassées. Mais où étaient-ils pendant la bataille ? Pendant les nuits effrayantes où la haine flambait, que faisaient-ils en leurs presbytères ? Dormaient-ils ? Regardaient-ils la télévision ? Accordons-leur que peut-être ils priaient. Accordons-leur que peut-être ils ne priaient pas pour la victoire de l’un ou de l’autre camp, mais pour que cessât l’absurde et horrible violence. Il n’empêche qu’ils sont restés à l’abri, tous, dans leurs maisons éloignées des flammes et du danger, même le sinistre Paisley qui, comme tous les chefs de guerre, ne tue que par personne interposée.
Il s’agit d’une guerre de religion. Toutes les imbrications politiques et sociales n’ont fait que se greffer sur la haine séculaire et imbécile qui anime l’une contre l’autre les deux parties de la population au nom du même Dieu. Cette haine, seuls peuvent la faire cesser les prêtres des deux Eglises. Et nous aurions voulu les voir arriver en masse au milieu du combat, se jeter ensemble devant les barricades, entre les combattants, joindre, à ce moment, leurs mains et leurs paroles et, s’il le fallait, dresser leurs poitrines devant les mitraillettes. Trop tard la prière commune devant les décombres, trop tard… Églises, Églises, qu’êtes-vous devenues ? Le Pape baise la terre au-dessus des martyrs africains morts jadis ou naguère. Mais il y a les vivants d’aujourd’hui qu’on martyrise. On interdit l’entrée du Vatican aux mini-jupes, aux shorts et aux épaules nues. Comme c’est important ! On embrasse la barbe du patriarche, on se fait des sourires œcuméniques par-dessus la Bible, on se demande si on pourra s’entendre malgré les points de vue différents sur l’Assomption de Marie, mais que des chrétiens se mettent à hurler de haine les uns contre les autres, puis à s’entretuer, il n’y a personne, pas un curé, pas un pasteur pour se jeter au milieu d’eux et essayer d’éteindre l’incendie au risque d’être brûlé vif. Pasteurs et curés attendront dimanche pour monter en chaire prêcher l’amour du prochain. Honte, honte, honte aux Églises et à leurs serviteurs.
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À Prague, c’est une autre Église qui assassine la liberté au nom d’un autre dieu : le socialisme. Là aussi il y a les mots, qui parlent de fraternité universelle, et les actes, qui sont ceux de l’égoïsme nationaliste le plus féroce et le plus glacé. Nous avons revu les images d’août 1968, l’espoir écrasé sous les chenilles des tanks et son reflet s’éteindre, d’une image à l’autre, sur les visages de tout un peuple. Et les chefs de bande imposer leur loi de fer au nom des grandes idées généreuses. Les mots ne servent plus qu’à camoufler les violences et les lâchetés.
La Bible a beaucoup servi dans la guerre d’extermination contre les Indiens d’Amérique du Nord. Ceux d’Amérique du Sud avaient déjà été liquidés par les Portugais et les Espagnols précédés de la Croix. Aujourd’hui, c’est l’évangile de Marx qui sert de justification à la domination, demain le petit livre rouge prendra le relais.
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Viêt-Nam : les récents combats ont fait dans les deux camps plus de 5 000 morts en dix jours. La Conférence de la Paix vient de tenir sa 31° séance de guignol. Les participants sortent et font leur petit numéro devant les caméras. Les combats continuent. La conférence aussi. Les conférenciers ne risquent pas d’être parmi les morts. Ils se battent seulement sur le front de l’imposture. Chacun a la justice de son côté, chacun veut le bien des hommes que ses généraux sont en train de tuer.
Le mensonge énorme s’empare de toutes les images qui peuvent faire battre le cœur de l’homme : amour, paix, justice, Dieu, charité et les traîne dans la boue et le sang. C’est pourquoi nos enfants ne croient plus à rien et se révoltent par accès brutaux à la fois contre ce qui est et contre ce qu’on leur propose de mettre à la place.
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500.000 hippies se sont agglomérés sur une colline américaine pour écouter un concert de pop’music. Ils refusent toute violence, rejettent toute propagande, veulent aimer chacun et tout le monde. Love, amour est leur mot d’ordre. Comme nous sommes d’accord ! Mais pourquoi sont-ils si laids et si sales ? Il est facile à des garçons jamais peignés ni rasés de devenir hideux, mais comment font les filles pour réussir à être encore plus affreuses qu’eux ? Ces 500 000 épouvantails entassés sur la colline composaient un spectacle à la fois grotesque et effrayant, une sorte de caricature d’Apocalypse peinte par Jérôme Bosch, y compris les démons invisibles à nos yeux : ceux de la drogue. Neuf sur dix de ces enfants, sinon tous, fument de la marijuana ou prennent du L.S.D. Leur non-violence n’est malheureusement que la veulerie des cerveaux enfumés. Ils ne s’évadent de nos mensonges que pour s’enfermer dans un autre. Ils ne sont pas sur un chemin nouveau, mais dans une impasse sinistre. Ils prétendent refuser la Société, mais ils en deviennent les déchets (24 août 1969) ».
Bàv,
« aucun « récit » autofictionnel n’excelle en qualité. » (renato)
Parmi les chefs-d’oeuvres de réécriture de sa vie, où l’autobiographique le dispute à l’imaginaire, citons :
« Les Mémoires d’outre-tombe sont la principale œuvre de François-René de Chateaubriand (1768-1848), dont la rédaction commence en 1809, sous le titre Mémoires de ma vie, et s’achève en 1841. »
« Chateaubriand commence son récit par une longue explication sur ses origines familiales et plus particulièrement sur les déboires de ses oncles et de son père. » (Wiki)
Ou bien « Le voyage au bout de la nuit » de Louis Ferdinand Céline.
Après quelques farfouillis dans les pages du web ocnsacrées à Barjavel, on s’paerçoit qu’il n’était pas toujours si sympathique que ça… M’enfin, cela reste la découverte du jour.
Je préfère « Ravages » de Violette Leduc (1955) à Ravage (1943) que je ne lirais sans doute pas.
Ce sont juste là des télescopages implicites sans importance pour les gens de l’herdélie. Cela dit, chacun peut les mettre en avant sans souci de leur articulation pour les alter et alii. Pas d’image à défendre, du plaisir d’écrire pour ne rien dire.
Bàv, les intromis.es du langage intérieur.
@ Christiane
Une très belle expo dans mon coin (elle n’est guère qu’à 2 ou 3 encablures de Paris ou Cannes, consacrée à l’artiste Joëlle Rousselet…
Je vous la conseille vivement. Vous serez éblouie par sa traversée.
https://www.leclosdescimaises.com/
Bien à vous.
J’ai lu les pages que Florence Dupont consacre à Salluste. C’est très bien vu sur les attentes et les conditions d’émission. Ça apporte beaucoup à la lecture. Ça modifie la manière d’appréhender le texte.
Une interview de Mme Dupont.
https://www.laviedesclassiques.fr/chroniques/entretiens/entretien-litteraire-avec-florence-dupont
« F.D. : Abandonnons, si vous voulez bien, un point de vue téléologique faisant de la Grèce et de Rome les racines d’une civilisation européenne qui en serait l’accomplissement. En revanche, il s’est bien constitué dans toute l’Europe, depuis la Renaissance, une culture grecque et latine qui a été et reste un langage commun aux arts et aux lettres. »
Je note quand même que l’Église parle « téléologiquement » des « racines chrétiennes » de l’Occident.
Avec en ligne de mire l’ambition de s’arroger un rôle prééminent.
Beaucoup de volonté de puissance dans tout cela.
Comme si les racines païennes n’étaient pas aussi importantes.
Mais là encore c’est de la téléologie.
Enfin, jazzi, il y a ou il n’y a pas de transformation des matériaux… mais il me semble futile de parler de réalité créative sur un forum qui se prétend culturel. L’autobiographie n’est pas de l’autofiction, la réécriture de sa vie peut être un témoignage (Angot, p. ex.).
Mais Les Mémoires d’outre-tombe ou Le voyage au bout de la nuit … Évidemment, si vous voulez faire preuve d’humour, ces anachronismes sont compréhensibles.
Quand la critique littéraire allemande avait un Pape.
https://pauledelblog.fr/2025/05/13/quand-la-critique-litteraire-allemande-avait-un-pape/
« Je note quand même que l’Église parle « téléologiquement » des « racines chrétiennes » de l’Occident. »
Les monothéismes sont par nature intolérants et égocentriques, ils oublient donc les cultures précédentes avec l’intention de les effacer.
J’ai été pris sous le charme du biopic (biographie ou fiction ?) de Margarethe von Trotta sur « Ingeborg Bachmann », avec Vicky Krieps dans le rôle titre.
Un film présenté à la Berlinale de 2023 et qui sort seulement sur nos écrans.
Closer,
Vous écriviez ici un commentaire plein d’humour sur un roman que vous n’aviez pas lu mais qui vous intriguait par la queue importante qu’il provoquait à la FNAC,vous demandant si un jour Passou chroniquerait ce genre de littérature populaire ( dixit les critiques) , « La femme de ménage » de Freida McFadden (2022), publié en Grande-Bretagne sous le titre « The Housemaid » et maintenant traduit en français par Karine Forestier, publiey par City en janvier 2023.
Une couverture accrocheuse : oeil de femme apparaissant par le trou d’une serrure puis titre puis une annotation bizarre qui n’est pas quand on l’a lu dans le fil du roman. Personne ne regarde par le trou de la serrure , les téléphones ont remplacé cet espionnage par des moyens plus radicaux.
Donc, j’ai joué le jeu et lu ce roman.
Vraiment pas emballée. Il répond à une veine actuellement bien exploitée : la souffrance imposée à un entretien, évidemment une femme, allant jusqu’à la torture. Le bourreau étant un homme bien en apparence.
L’auteur pousse son plaisir jusqu’à inversé la victime en bourreau d’une autre femme. On en sort pas. Un épilogue qui se veut jouissif punira le grand méchant.
Je me demande dans cette file qui avez-vous vu ? Plutôt des femmes ? Des hommes ? Je ne saurais trancher et je ne retrouve plus votre commentaire.
Je trouve désastreux cette tendance racoleuse de certains éditeurs à chercher ce genre de fiction qui flatte les instincts sadiques de certains. Quelle époque !
Donc, je ne sais si Passou, un jour, lira ce roman et le commentera. Ça m’étonnerait. Rien de subtil. Aucune trêve. Le roman glissé de page en page vers toujours plus de détails tordus. Il reste simplement à remarquer la volte-face qu’elle opérée entre les deux parties. Ça c’est intéressant. Du vrai Inspecteur Colombo : ne pas se fier aux apparences.
La prochaine fois que vous verrez une queue d’acheteurs à la FNAC et que vous en parlerez ici, je ferai un détour prudent attendant vos chroniques des expos sur Paris.
Enfin, je ne vous en veux pas ce fut un moment intéressant pour questionner les ressorts des éditions populaires….
un entretien, lire un être
inverser
glisse
opère
ayant un souvenir de ce pape, merci de l’avoir rappelé;
et un article avec le lien:
« En fait, vous êtes quoi ? Polonais, allemand, ou bien quoi ? » Cet « ou bien quoi » laissant place à une troisième possibilité, je rétorquai : « Je suis à demi-polonais, à demi-allemand, et complètement juif. » Günter Grass parut surpris, mais manifestement il était satisfait, voire ravi : « N’ajoutez rien, vous ne pourriez que gâcher ce bon mot. » Moi-même, je trouvai ma réplique spontanée tout à fait jolie, mais justement : jolie, sans plus. Car cette formule arithmétique était aussi amusante que mensongère : rien de tout cela n’était vrai. Jamais je n’ai été à moitié polonais, jamais à moitié allemand ; et jamais je ne le deviendrais, je n’avais aucun doute là-dessus. Et jamais de ma vie je n’ai été complètement juif, je ne le suis pas aujourd’hui non plus [2].
Cette citation est de la plume de Marcel Reich-Ranicki, rescapé du ghetto de Varsovie et influent critique littéraire dans l’Allemagne de l’après-guerre. Elle contient en
https://shs.cairn.info/revue-d-histoire-de-la-shoah-2014-2-page-559?lang=fr
l’ouverture de Cannes (ridicule Juliette attifée comme l’as de pique,
Aucun sens, son accoutrement. Qui la conseille ?
En blanc. Ce voile sur la tête. Un pantalon large avec un bustier.
Je l’aime bien pourtant.
Téléologie? Il faudrait peut-être voir un peu mieux la pédagogie des Jésuites, qui réhabilite les » bons païens ». Réhabilitation qui procède , on ne le nie pas, et Fumaroli le premier, de l’arrivée et des éditions
des professeurs byzantins exilés …en Italie! MC MC
C’est dans ses cours du Collège de France.
Chantal
qui décède d’une piqûre d’insecte mortelle
J’ai cru comprendre que les soldats africains de la guerre de 14 étaient porteurs d’un germe, une bactérie ?, mortelle, transmis par la mouche tsé tsé. Or, le taon est devenu vecteur de transmission et la maman de René Barjavel a chopé cela. Le tripanosome et en est morte. Je me suis demandée, avant de me rendormir facilement, si le coup de l’abcès à un sein, puis au second, n’était pas annonciateur de la mort jeune. Il a été élevé à moitié au lait de chèvre. Et par une autre mère nourricière.
J’ai regardé sa grange 35m², mazette. Ont été rajoutés une salle à manger, un grand salon et une cuisine.
Et dans l’annonce immobilière, ils ne parlent pas de l’étage mansardé, sous les combles.
Du coup, dans le grand ménage de printemps de ce matin, ai retrouvé une rose au paradis de Barjavel. Et aussi Dalva de Jim Harrison. Etc.
Merci encore à Larc Court, Christiane et vous Chantal pour ces belles retrouvailles nocturnes.
Marc Court
J’ai tout lu cette nuit sur le tripanosome et les études scientifiques qui s’ensuivirent qui ont permis d’éradiquer sérieusement la maladie du sommeil avant une récidive, dont a pâti Mme Barjavel. De
Dans l’article mis en ligne par Chantal -bis repetitat placent –
Les Frères Janssen : Jean-Paul Janssen sait voir. […] On peut l’envoyer n’importe où;, sur la Lune ou dans les égouts : il nous apportera de la beauté.
!!! ☀️♥️Je ne savais pas Barjavel orphelin de mère. Né à Nyons, journaliste, en colère, auteur de scénario dont les Misérables.
Il est tellement beau de plus.
À 18 ans même tête qu’à 70.
Joseph a-t ‘il du souci à se faire ? Ah non. Mais quand même Barjavel !
Barjavel, on s’paerçoit qu’il n’était pas toujours si sympathique que ça…
Oui, il était édité chez Denoël (et son bras droit ?) frôlait le collabo. A été interrogé comme Giono à la fin de la guerre. Il me semble que le brave type l’emporte sur le reste quand même.
Moi, je n’hésite pas un quart de seconde.
Voyage au bout de la nuit est un roman.
11.59 @ auteur de scénario dont les Misérables.
d’où peut-être… « On peut l’envoyer n’importe où, sur la Lune ou dans les égouts : il nous apportera de la beauté ».
Un clin d’oeil à Totor, r^z, croyez pas ?…, la lumière à la sortie du tunnel après la course-poursuite Javert-Valjean ? Bàv,
Christiane, je viens de réaliser ce matin que j’avais la vision à distance de la couleur des auras des gens.
Par exemple, Rose a une aura rouge coquelicot.
12.03 -, oui, c’est comme Juliette, elle vaut infiniment beaucoup mieux que ses robes. Faute de goût à Cannes, sans faute sur le très long terme, au cinéma. Voilàj… sur la tête.
une crête en pourpre cardinalice ?
D, vous avez de la chance ! On m’a dit qu’après l’intervention ma perception des couleurs changera. Les couleurs seront plus brillantes mais plus froides. C’est ce qui me tracasse le plus. Ma mémoire resistera-t-elle à ce monde décoloré. Comme quoi la couleur est quelque chose de très aléatoire…
J’ai longuement parler avec un ami daltonien. Il nommait les couleurs telles qu’il les percevait mais ces verts n’étaient pas les miens. Là où ils étaient éclatants, lumineux , il les percevait sombres comme des bleus. C’était deboussolant pour lui et pour moi.
parlé
ses
Langue française
J’entends Madame Apolline de Malherbe dire « En toute vraisemblabilité ». Ce nom n’est pas français. Elle aurait dû dire « Selon toute vraisemblance ».
« Voyage au bout de la nuit est un roman. »
Vous pourriez développer, rose ?
Bardamu est pourtant pétri de la vie de Céline…
… qui était un sacré raconteur de blagues !
De quelle couleur est mon aura, D. ?
(si du moins j’en ai une…)
L’appareil biologique de la vision relève du système cérébral. Mais elle met en jeu notre mémoire.
Les circuits qui conduisent au cerveau les stimuli lumineux vont vers les cellules rétiniennes dans la partie avancée du cerveau, cir cuits acheminés par le nerf optique. Ces signaux dressent un tableau mathématique correspondant point par point à l’image perçue, dont les couleurs et la luminosité.
Les lois qui ordonnent la représentation picturale, les images visuelles, c’est donc notre esprit qui les définit. Je crois que j’aurai du travail avec les contrastes. Le noir et blanc. Il faut que je me souvienne de Newton qui a réussi à décomposer le spectre des couleurs avec son rayon lumineux qui traversait un prisme. Les longueurs d’onde de chaque couleur sont différentes. Comment mon cerveau construira les couleurs. Discussion passionnante avec le chirurgien au point d’en oublier l’opération.
Toujours la même defense : combattre la peur par le raisonnement, le savoir. Je merveille devant la perfection de cette machine : le corps humain et son potentiel. J’aime aussi infiniment tous ces docteurs, tous ces chercheurs qui savent le réparer jusqu’au matin où comme Icare nous serons ivres d’espace retrouvé comme avant d’être humain… Voilà D, comment j’ai tissé votre remarque !
« Faute de goût à Cannes »
Je dois bien avouer que le goût cannois est passablement clinquant, pailleté, limite vulgaire, JJJ.
Après ma période yéyé à Cannes, j’ai très vite adopté le style anglais.
« J’entends Madame Apolline de Malherbe dire « En toute vraisemblabilité ». »
La noblesse n’est plus ce qu’elle a été !
Jazzi – 13h07
Oui.
Mais j’ai aimé le savoir-faire des ouvriers posant le tapis rouge sur les marches. Vitesse et précision.
avant d’oublier, la fameuse « chute d’icare »:
https://c8.alamy.com/compfr/c269dh/chute-d-icare-c269dh.jpg
icare:
Les experts et les critiques ont longtemps été divisés sur l’authenticité de l’œuvre exposée au musée OldMasters[2], anciennement musée royal d’art ancien à Bruxelles. Les deux versions connues du tableau (l’une peinte sur toile et l’autre sur panneau) sont inventoriées sous le même titre, sans signature ni date.
La dendrochronologie date l’œuvre sur panneau de 1583 (exemplaire van Buuren).
Et Alii – 13h13
J’ai mis longtemps avant de repérer entre le bateau et le rocher les deux jambes d’Icare. Ce Pieter Bruegel l’ancien est un farceur ! Merci. C’est magnifique.
Marianne, le 14 mai 2025
« En 2006, Thierry Bonvalot, alors psychiatre à Quimperlé (Finistère), a remué ciel et terre pour alerter sa hiérarchie sur le profil inquiétant du chirurgien. Cette dernière ne l’a pas écouté. Et Joël Le Scouarnec, aujourd’hui dans le box des accusés pour pédocriminalité, a continué ses agissements.
Noyée dans un flot d’approximations et alourdie de circonvolutions parfois insupportables, la déposition très attendue de Thierry Bonvalot (64 ans) au procès de Joël le Scouarnec ce mardi 13 mai a démontré au moins une chose : si l’ancien chirurgien jugé depuis fin février à Vannes a bel et bien fracassé la vie de plusieurs centaines de victimes au gré de ses affectations, il a aussi anéanti celui qui, manifestement […]
Pour signaler que les circonvolutions (sinuer) ont un sens.
Deux douleurs se cumulent : celle de ne pas avoir été cru/pris au sérieux, et celle de savoir que les victimes ont continué à se faire dévorer.
La chute d’Icare.
Le point d’observation semble être la côte de Reggio, par beau temps on peut voir l’Etna depuis la côte tyrrhénienne de la Calabre.
« Mais j’ai aimé le savoir-faire des ouvriers posant le tapis rouge sur les marches. »
J’ai écrit le scénario d’un film sur une journée, d’une aube l’autre, du Festival de Cannes.
Vu du côté des coulisses, l’envers du décor.
Les vedettes ici seraient les Cannois : femme de ménage, serveurs, revendeurs du marché, restaurateurs, commerçants, garde du corps, chauffeurs, ouvriers en tous genres, collégiens, retraités…
Tandis que les festivaliers ne seraient plus que des figurants lointains et anonymes…
Bardamu est pourtant pétri de la vie de Céline.
Jazzi
Vous pouvez dire la même chose de Joseph Kessel, pétri de ce qu’il écrit : or, ce sont des romans.
Le 14 mai 2025
Aujourd’hui, pour nous, grand jour. Les saints de glace, 11,12 et 13 mai, c’est fini. On va pouvoir planter sans craindre les gelées tardives.
renato dit: 14 mai 2025 à 13h31
La chute d’Icare.
Le point d’observation semble être la côte de Reggio, par beau temps on peut voir l’Etna depuis la côte tyrrhénienne de la Calabre.
C’est à dire le long du détroit de Messine. En face de Catane ?
Non. Beaucoup plus au nord et le au nord de Taormina.
https://maps.app.goo.gl/cFBFLRoitE1ZQU6z9
Un clin d’oeil à Totor, r^z, croyez pas ?…, la lumière à la sortie du tunnel après la course-poursuite Javert-Valjean ? Bàv,
JJ-J
pensez-vous à la sortie de l’égoût lorsqu’il sauve Marius en le portant sur son dos ?
La chute d’Icare, détail d’Icare en perdition et un pêcheur
https://arthive.com/res/media/img/orig/work/f52/490577@2x.jpg
Merci Renato.
Jazzi – 13h32
Quelle belle idée !
Christiane
Parlez-vous de la cataracte ?
La chute d’Icare, voir “descrizione e stile”
J J-J dit: 14 mai 2025 à 12h37
12.03 -, oui, c’est comme Juliette, elle vaut infiniment beaucoup mieux que ses robes. Faute de goût à Cannes, sans faute sur le très long terme, au cinéma. Voilàj… sur la tête.
Totalement d’accord avec vous.
Mais quand même, je furibarde un peu. Lorsque je fus invitée à ce mariage à Tourtour, je le suis fringuée quatre étoiles.
Elle est présidente du jury. Mais c’était quoi ce déguisement hier soir ?
D.
Longtemps, j’ai haï le rouge (à porter). Jusqu’à ce que je comprenne le lien avec la colère (rouge de colère), et puis ce que masquait ma colère. Etc.
Depuis, je peux/suis capable de porter du rouge, mais avec moderato cantabile.
Coquelicot, c’est indéniablement ma fleur préférée. Pourtant, avec l’homme que j’ai follement aimé, sous la dalle désormais, nous avons inventé un plat à la Louis XIV avec des boutons de coquelicots, des asperges et des petites pomme de terre nouvelles.
Comment peut-on aimer les coquelicots et les manger.
C’est comme l’agneau qui vient de naître : incompréhensible.
Ton aura est de couleur ocre brun clair, Jazzi, nuancé de vert pistache. Je vais regarder si je le trouve dans le gamme RAL et je reviens.
D’après et alii, via Pieter Brueghel l’ancien, et Renato et Christiane, Icare serait tombé la tête la première, peut-être dans le détroit de Messine.
RAL 6013.
Le léZard a vu un film qui devrait plaire à Phil et à Paul Edel !
C’est mieux avec le lien !
https://www.lelezarddeparis.fr/la-blonde-a-la-cigarette
J’aurais donc une aura à la saveur d’une glace noisette-pistache !
Idem pour Romain Gary, rose.
Mais encore, pourquoi des romans et pas des récits ?
Si je me souviens bien, Icare est tombé dans la mer Égée, près des îles Cyclades. Je crois que Brueghel l’a fait tomber dans la mer Tyrrhénienne à la suite d’Ovide et Virgile d’après lesquels ayant aperçu le corps de son fils à la merci des flots, Dédale descendit pour le sortir de l’eau, et lui donna sépulture. Ensuite il s’envola pour Cumes où il construisit un temple dédié à Apollon.
Oups ! « Ensuite il s’envola pour Cumes où il construisit un temple dédié à Apollon », selon Virgile ou en Sicile selon Ovide.
ICARIE
« Icarie est le nom donné par le théoricien politique et socialiste utopique Étienne Cabet à sa cité idéale, une utopie reposant sur des principes communistes chrétiens. Par extension, « Icarie » (ou Icaria en anglais) sera le nom donné aux communautés intentionnelles fondées aux États-Unis par les adeptes de Cabet, se désignant « Icariens ».
Inspiré à la fois par l’Utopia de Thomas More et son amitié avec le réformateur gallois Robert Owen, Cabet décrit Icarie à travers le récit imaginaire d’un jeune aristocrate anglais visitant une île mystérieuse. Voyages et aventures du Lord Wiliam Carisdall en Icarie est d’abord publié en 1840 en Angleterre anonymement, Cabet craignant d’être arrêté par les autorités françaises. Cette peur se révélant infondée, l’ouvrage est ensuite réédité en France à partir de 1842 sous le titre Voyage en Icarie, cette fois-ci portant le nom de l’auteur. Le succès du livre entraînera quatre autres éditions en huit ans.wiki
Max Frisch et Ingeborg Bachmann… Dans le film voit-on son exaspération quand elle était réveillée le matin par le cliquetis de sa machine à écrire ? Il semble s’être imposé une discipline dure pour écrire. « J’échange des mots contre des mots. Chaque phrase que j’ai écrit m’ennuie… ». Désir et angoisse…
A la fin, il semble trouver sa maison dans l’imaginaire…
Page 203 des « Esquisses pour un troisième journal » (traduit de l’allemand par Olivier Mannoni), il écrit :
« Pourquoi est-ce que je ne vois pas la maison du soir de ma vie en Toscane, ou en Provence ? Je vois simplement des bouleaux, beaucoup de bouleaux et d’aulnes, mais aussi de la brume au-dessus des prairies. Pourquoi pas au bord du lac de Constance ? » et page 192 :
« Je continue à peindre les piliers de bois dans la véranda. Quelqu’un m’observe ; je sens que quelq’un est assis dans le fauteuil à bascule vert et regardé. Un hôte silencieux. Lorsque je lève les yeux de mon ouvrage de peintre, le fauteuil à bascule est vide –
Mais quelq’un joue au piano.
Je ne suis jamais solitaire.
Je continue à peindre – »
Et page 51
« Depuis la mort d’Ingeborg Bachmann je ne suis jamais allé à Klagenfurt où se trouve sa tombe. (…) Les morts ne sont certainement pas là où leur nom est gravé dans la pierre. »
About 70% said the words “fascist” and “racist” describe Trump very or somewhat well, and 64% disapprove of how he’s combating antisemitism.
Zooming out: The results echo a late April poll that found 72% of American Jews disapprove of Trump’s overall job performance.
Merci icarienne.
Mer icarienne
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mer_Icarienne
Avec plus de précision.
L’Œil de GEO:Sous les sables de la nécropole de Saqqarah, une fausse porte monumentale en granit rose cachait la tombe du prince Ouserefrê, fils du fondateur de la Ve dynastie égyptienne.
@ la sortie de l’égoût lorsqu’il sauve Marius en le portant sur son dos
Mais oui, bien sûr… Nous en avions tellement parlé naguère icite, quand nous lûmes les Misérables quasi simultanément, éblouis, sur le tard.
Bàv, oui, plus de temps à perdre, il faut planter… Moi j’ai déjà commencé… Les étourneaux et les jeunes merles font déjà une hécatombe dans le vénéralbe et généreux cerisier gorgé de coeurs de pigeon d’un rouge écarlate, qui surplombe le potager, un peu à l’écart. Tout pousse ! Cette année 25 sera une belle année à fruits et à légumes, les saints de glace s’en sont allés… Réjouissante perspective de confitures et de tomates farcies à toutes les sauces, pour cet été. Des huîtres de claires et de pleine mer, aussi et toujours, + une pile alléchante de « vieux » auteurs à découvrir. Je suis heureux en dépit des couleurs altérés parfois qui donnent une autre perspective à la vie. L’êtes-vous un peu, aussi, en harmonie, veuj dire ? – Bàv.
Je suis assis tranquillement chez moi et je regarde, par la fenêtre, tomber la pluie.
Je hais la pluie.
Elle a tué ma première femme qui conduisait sa voiture sur une route départementale à coup de rafales.
Accident. Mort.
Je vois ma femme, souriante, sur des vieilles photos.
Mes larmes coulent, souriantes aussi.
Désolé de cette bonne humeur pour les esprits républicains chafouins si tristes. Je sais qu’elle est insolente, mais tant pis. Pourquoi en priverait-on les seules herdélienne.s capables de l’ouïr, aux chakras bienveillants ? Je suis sûr qu’il y en a. Bien à iels…
Intégralité du tome 2 des nouvelles en trois lignes :
veni
bibi
vici
https://www.blogs.erg.be/dramaturgie/IMG/pdf_feneon_nouvelles_en_3_lignes.pdf
Une trentaine d’énergumènes tapageaient dans
Bondy et Pantin. Dix-huit furent arrêtés ; l’un venait de poignarder un passant.
La France de Retailleau n’est plus la France …
17.31 Si ce que vous dites est vrai, je comprends alors la nature de votre hargne envers les gens heureux et Yasmina Reza, par exemple. Je préfère vous sentir en gentil plutôt qu’en salaud. L’extrémisme de vos injures abjectes en ce sens m’a toujours paru suspect. Et je ne sais pourquoi, j’y ai toujours pressenti une blessure incoercible chez vous qui demandait à surgir au sein de sentiments les plus contradictoires.
Dites-vous bien qu’après la pluie, hein, etc. Et continuez à conc.hier les erdéliens, vous prouverez ainsi que vous êtes vivant, triste mais potentiellement joyeux, aussi. Et si un troll s’empare du Momo, grand bien nous fasse. On ne vous prêche pas. Soyez et restez ce que vous êtes quand vous revenez, bordel ! Bàv
@ La France de Retailleau n’est plus la France …
Le « couteau Retailleau », qui s’apprête à reconquérir le Puits du Fou vendéen en lieu et place de Monsieur de Villiers ne sera guère plus qu’un Opinel planté dans son dos. Darmanin veille au grain, à Paris. Aucune appétence pour la Roche s/Yon, il n’a. Pas comme l’Autre.
@ des nouvelles en trois lignes (JL)
ça fait quand même 13 pages, je veuxj bien, mais les haïkus à Christiane, ça fait aussi un brin repetita, on peut pas s’en contenter. Hein ? Tc’hin, c l’heure.
Vous n’êtes pas tenu de tout engloutir d’une traite ; il est même recommander de picorer, trois lignes par trois lignes, au gré de l’humeur
recommandé
« Quand on dit gros, quelqu’un se met immédiatement au régime, quand on dit ignorant, personne ne commence à lire. »
Anonyme
Une triathlète sud-coréenne s’est suicidée après avoir enduré des années d’agressions physiques et verbales de ses entraîneurs et avoir vu ses plaintes auprès des autorités sportives être ignorées, selon la presse.
Choi Suk-hyeon, 22 ans, a été retrouvée morte dans le dortoir de son équipe. Elle a laissé un journal intime et des enregistrements des agressions physiques et verbales qu’elle a subies.
Sinistre buse …
Butor
Calimero dixit (le nuancier)
Nous en avions tellement parlé naguère icite, quand nous lûmes les Misérables quasi simultanément, éblouis, sur le tard.
Tellement bon d’être éblouis sur le tard.
Avant, savait-on que nous étions éblouis ?
C’était en 2016. J’ai pris ma retraite le 1er Nov. Ds les jours qui suivirent, je mettais à Tel Aviva, Jérusalem mon amour, Massada et Bethléem. Mon cœur en fête. Neuf ans après tant de douleur.
Nous parlions de tout au fur et à mesure de la lecture. J’avais quatre classes de quatrième pour épauler les collègues qui haïssent les quatrièmes, ah leurs hormones en folie* cette année-là, et j’avais donné la totalité de mes cours et de mes bouquins à une collègue roumaine de l’école internationale.
Alors, je me suis résolue à faire cours avec les manuels scolaires, chose que je n’avais jamais pratiqué.
Et là, voilà pas qu’au programme, y avait Les Misérables, et je me suis retrouvée prise d’une frénésie pour Victor Hugo.
J’achetais alors l’intégrale en quarto, je crois, et me hâtai de lire le texte in extenso entre les chapitres étudiés en classe.
Avec des bouts du feuilleton avec Lino Ventura en Jean Valjean. Les élèves étaient bouche bée.
Et ici sur la rdl où nous baignions dans les Misérables.
Comme nous avons été heureux !
Lorsque l’étude fut faite, mon livre, auquel je tenais à la prunelle de mes yeux, je le proposais à qui l’aurait voulu et je l’offrais.
Je vous laisse conclure.
@attentats pâtissiers
Quelqu’un ici aurait-il des nouvelles de l’entarteur Noël Godin ?
Maquisard, Char le fut. Mais sa poésie en est-elle meilleure? Il semble que non..,
L’êtes-vous un peu, aussi, en harmonie, veuj dire ? – Bàv
Cela se discute.
Hier, ai viré un camelot qui me harcèle en lui criant par la fenêtre « je ne suis pas là », et j’ai ri de cela tte la journée ensuite.
Je déteste les commerciaux. Pire lorsqu’ils savent que ma faiblesse c’ est les livres. Oubliez-moi. Je n’ai plus de place.
Sinon, deux grosses cinglées dans mon entourage. Les deux irrécupérables.
Les deux rendant malades littéralement deux autres personnes qui me sont proches.
L’agressivité aujourd’hui va jusqu’à la dinguerie. Plus les gens sont malades, plus ils rendent fous les autres.
Harmonie, un bien grand mot. En suis à calme et sérénité, mais c tellement
nouveau que je ne désespère pas de progresser encore.
Bàv réciproquement,
M. Husson, maire de Nogent-sur-Marne, s’est logé
trois balles de revolver dans la tête sans se tuer.
Maire : le mandat de proximité du coeur
Dans une rixe entre enfants, à Gueugnon (Saône
et-Loire), Pissis a presque tué à coups de couteau
Fournier.
Jazzi dit: 14 mai 2025 à 14h26
Idem pour Romain Gary, rose.
Mais encore, pourquoi des romans et pas des récits ?
Excellente comparaison, Jazzi.
L’ouverture de la Promesse de l’aube se fait à Big Sur. Romain sur la plage, avec un goéland et tout le livre en analepse par rapport à ce moment vécu.
Je ne suis pas écrivain. Je ne peux pas vous répondre.
La promesse de l’aube est un roman.
Un récit n’est pas un roman.
Henry Miller a vécu qq,années à Big Sur en rentrant de ses années parisiennes. Ce fut un lieu culte pour la beat génération.
Mais comment Romain Gary a-t’il su cela, que c’était le lieu où il fallait être ?
La promesse de l’aube est un grand roman.
Un récit serait-il plus prosaïque ?
Renato pourra vous expliquer les nuances.
deux autres personnes qui sont chères à mon cœur.
Cela me déstabilise. Je croyais bien implantées calme donnant la main à sérénité, et là, le désir de donner deux grosses claques à l’une et deux grosses claques à l’autre harceleuse, je dois lutter contre ; cela me prend temps et énergie. C nocif pour mon bien-être.
renato, j’ai vu la couleur de votre aura.
Pas du tout un spécialiste, mais peu voire pas de couleurs dans la Bible
Ah, quand même
Apocalypse 17:4
Cette femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, et parée d’or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d’or, remplie d’abominations et des impuretés de sa prostitution.
Gigi la v.: « Une très belle expo dans mon coin (elle n’est guère qu’à 2 ou 3 encablures de Paris ou Cannes, consacrée à l’artiste Joëlle Rousselet… ».
Quelque chose me dit que le parti pris esthétique de « la fermette » ne doit pas être totalement étranger à l’atmosphère du salon « Prestige » des pompes funèbres de Royan.
Je suggère plutôt qu’on se rende à la très belle exposition « Renaissance » du musée de l’Oise, à Beauvais. J’y ai passé un moment enchanté.
Beauvais, ville martyre en un sens, et trop négligée, garde un intérêt historique et artistique certain.
J’ai reçu la Pléiade italienne de Stendhal.
En matière de superpositions stériles, Cheuloux en tient une couche
Macron et Bayrou sont pitoyables. Avec ses commentaires ridicules et platement revanchards, Hollande est excellent dans le rôle de la cerise boursouflée et rougeotte sur cet horrible gâteau.
Les pires orthodoxes du Livre se trouvent-il chez les juifs, les musulmans ou les chrétiens ?
La République surmonte les trois et ce n’est pas un mince mérite
C’est qu’ils ont aussi des prétentions politiques …
Chaloux, Hollande la 🍓 des bois se serait métamorphosé en cerise ?
La chute d’Icare, rien à voir avec celle de Judas l’Iscariote. Pas de pompes funèbres, à Beauvais ? Sûr que si, j’y étais, au décès de mon cousin M C en 2013, terrassé par une crise cardiaque à 68 ans. Journée funèbre en pompes cirées. Pour le respect… il n’y avait pas de musée qui tienne. Mais nous allâmes nous recueillir @ Gerberoy, dans ce village qu’il avait tant aimé, à quelques encablures de Beauvais. La cathédrale était encor en réfectin
https://www.oisetourisme.com/visiter/les-incontournables/gerberoy/
Le rosier de madame Henriette C. Husson…, un parti pris esthétique comme un autre. Inutile d’en pavoiser, se disait-elle, prise d’une soudaine inspiration délirante.
Oui, mais l’ Icarie n’a rien à voir avec Icare…
Entendu aujourd’hui à la radio Vínkingur Ólafsson: partita pour violon de JSB (arrangement). C’est justement un genre, avec son toucher si variable, il excelle. Je regrette de ne pas aller l’entendre à La Roque d’Anthéron. Les nouvelles générations ont beaucoup changé le piano. Très intéressant. Pour un programme dans la même tonalité, je verrais une combinaison en do mineur, fantaisie de Bach, prélude et fugue L1, Sonate Pathétique avec références de chaque mvt à une autre oeuvre (pas les même, Mozart sonate en do mineur (il y a longtemps Lilly Kraus avait fait une démonstration en reliant la Pathétique), Chopin Etude 25-12 (tellement proche du prélude de Bach), concertos de Mozart et Beethoven (les 3e mots). Cela mettrait un peu d’animation dans ces concerts plan-plan.
désolée MC
. Également appelée Icarie en français, son nom viendrait d’Icare. Dans la mythologie grecque, c’est lui qui vola trop près du soleil avec ses ailes fabriquées de plumes collées à la cire… et qui tomba donc dans
En fait, si j’avais du temps en France en été, je chercherais les nouveaux pianistes dans les concerts/festivals en province, plutôt que les « monstres sacrés ». Il y a un nombre fou de talents, qui mêlent parfois classique, jazz, composition. Thomas Ehnco est un bon exemple, avec son toucher si particulier. (Il est de la famille Casadesus, ah, quelle famille…)
L’intelligence en marche
https://www.instagram.com/p/DJZTYYyIDyj/?img_index=3&igsh=a2Q5ZjY3OGZubDR2
L’intelligence et l’humanité
Anne Sinclair citée par Johan Sfar.
Mélenchon:
: « Je crois que ça se passe comme ça dans les rédactions. Ils se détestent entre eux. Comme ils passent leur temps à essayer de se piquer la place, alors ils figurent que tout le monde est comme ça », a-t-il déclaré, assurant que la « télévision », « les journaux », et « la radio », n’étaient que « des sources d’infections ».
démentir le récit de l’ancienne députée LFI, Raquel Garrido. Longtemps proche de Jean-Luc Mélenchon, dont elle fut également l’avocate, celle-ci affirme avoir été hospitalisée en psychiatrie en raison des pressions exercées. « Mélenchon est un maltraitant qui crée des maltraitants », assurait-elle aux journalistes.
inhttps://actualitte.com/article/123790/auteurs/accuse-par-la-meute-melenchon-repond-qu-on-me-foute-la-paix
Langoncet, c’est Bouguereau après un AVC.
Olafson, c’est surtout une performance à l’allemande de la D. Gramophon, comme la Mercedes-Benz à boîte automatique. Une idée particulière du confort parfait, sans plus. Le son de ce que j’ai entendu est tellement travaillé qu’on ne sait plus ce qu’on entend. Un pianiste pour ceux qui n’ont jamais approché un piano. Lugansky, Kantorow, Debargues me semblent des instrumentistes beaucoup plus intéressants.
Un éditeur au secours des écrivains discriminés car mâles et blancs
Le romancier et critique Jude Cook a lancé une nouvelle maison d’édition indépendante au Royaume-Uni : Conduit Books. La structure publiera, dans un premier temps, des ouvrages strictement écrits par des hommes. Le projet, annoncé avec prudence, se veut une réponse à ce qu’il perçoit comme une marginalisation croissante de la voix masculine dans l’édition littéraire contemporaine.
@ Je n’ai pas reçu l’édition italienne de la Pléiade dédiée à Connan Doyle. Elle ne serait pas prête.
@ Appris hier de mon ami P. P. dans son « Apollinaire et l’esprit nouveau, suivi de Les bourlingueurs »;
https://www.editionsduflair.fr/catalogue/apollinaire-et-l-esprit-nouveau-suivi-de-les-bourlingueurs
son plaisir de la blague à gros mots : « » »une mère d’actrice : tu pètes Charlotte ? – l’actrice : non, maman je rote… » » »
Or, de mon temps, à l’école primaire, on disait ceci : « Tu pètes, Charlotte ! Non, maman, c’est mon cul qui rote »… Et ça venait de loin, de la haute littérature. Bien sûr qu’un jour, on aura oublié dans les cours de récré d’où venait « nique ta mère »… On se moquait également de Julie la rousse, l’institutrice acariâtre. Nous ne savions pas qu’elle était issue des Calligrammes, « La jolie rousse », et que, ce faisant, nous contrepétions. Quant à « La femme assise »… aurait-elle pu inspirer Copi ?… Il ne le dit pas
———
En réponse à la page 41, et au vers terminal de la Nuit rhénane, je lui défie ceci :
—- …. —-
et mon verre s’en est amouraché ;
d’une verveine s’éprit un émouchet
quand, sur la suspensive un brin décapsulée
il éploya son aile sur un vers de l’Astrée
___________________
Bàv, aux mères d’Elie !
MC – 19h03
Pour reprendre notre discussion sur les écrits édités de René Char, j’ajouterai une pensée. René Char, maquisard, est l’homme des petits carnets glissés dans une poche, occupé au travail de résistance d’un groupe, menant une vie périlleuse contre les nazis où beaucoup de Résistants ont laissé la vie. Alors, l’écriture, là-dedans c’est quelques mots griffonnés, des fragments, relus bien plus tard pour une mise en forme pas toujours réussie car modifiée par un désir de faire oeuvre. Je crois que ses esquisses forcément inachevées se sont parfois perdus dans la mise en forme amplifiée par une attente d’un public de lecteurs prompt à l’encenser. N’empêche qu’on y trouve ces éclats rares qu’il faut sortir de la gangue de la mise en forme et du trop. De son oeuvre, je retiens un souffle, un désir d’associer le rugueux, l’odorant à l’incantation. L’incantation rend parfois indigeste certaines pages. Mais d’autres sont attachantes, les esquisses justement. Parfois dans l’art de la sculpture on rencontre des formes encore attachées au bloc de Pierre où elles ont été taillées (Rodin, Michel-Ange…). Je sens à les observer une vérité, comme si il ne fallait pas tout dire, tout exprimer.
Et puis Char est marquey par la Sorgue, cette rivière tant aimée et son moulin et ses plantes riveraines. Marsuei aussi par ses amitiés dont celle d’Albert Camus.
Pourquoi chercher la perfection dans cette œuvre qui fut son travail obstiné. Il est ce qu’il est. J’aime ses erreurs, ses fêlures, ses erreurs, sa duplicité quand il répond en ronronnant aux honneurs. J’aime les êtres imparfaits, lourds, agaçants qui laissent dans je domaine de l’art ou de l’écriture quelque tentative d’être plus grands, plus parfaits que leur ordinaire. J’aime les êtres quelconques, ceux qu’on ne distingue pas dans la foule, qui portent leur mystère comme les amandes leur fruit bien caché sous l’écorce. Marre des grands hommes, des héros, des modèles d’autrefois. Il y a là partout des êtres magnifiques qui ne laisseront comme œuvre que leur vie, que leurs rêves échappés comme des cerfs-volants dont on a lâché la ficelle. Donc, Char…
« Merci d’être sans jamais te casser, iris, ma fleur de gravité. Tu élèves au bord des eaux des affections miraculeuses, tu ne pèse pas sur les mourants que tu veilles… »
(Lettera amorosa – La Parole en archipel)
Casadesus et casus belli, pas la même famille, non.
perdues – pierre – marqué – Marqué aussi – je/de
@ MC et alii… ICARIE
C’est aussi Ikari Oe, le compositeur japonais, fils du célèbre Kenzaburo… Pmp, c’est la première fois que je le vois et l’entends dans une de ses compositions sur une Youtube.
https://www.dailymotion.com/video/x7y3y9
Dieu sait que j’ai aimé naguère le regard du père sur son fils aimé, dans deux de ses romans autobiographiques. Puissiez-vous les connaître ou les découvrir aussi, si ce n’est le cas. Bàv,
L’embargo est la période pendant laquelle le document déposé dans une archive ouverte ne peut être en libre accès : l’éditeur se réserve l’exclusivité de la diffusion pendant cette période.
France Inter a transmis un document sous embargo à LFI.
Mélenchon s’en prend surtout à une des co-auteurs de la Meute en l’accusant d’être sioniste.
https://images.app.goo.gl/37inH18HkYe1Xnms7
Michel-Ange, sculpture inachevée.
L’iris d’eau, Christiane,
https://images.app.goo.gl/DVys5nv7fueRZm1r9
Superbe Michelangelo, merci, c’est comme une pierre précieuse sortie de sa gangue.
rose, j’ai eu un voisin photographe,dont la femme était prof d’anglais:il était collectionneur d’iris:j’ai oublié » son nom,hélas
Il faut bien reconnaître que Langoncet est insupportable.
Oe
Empreint d’une étrange violence intérieure, Une affaire personnelle est un roman cruel et douloureux : Bird, le héros de cette bouleversante histoire, a vingt-sept ans et son épouse vient de mettre au monde un enfant anormal. Déchiré par des sentiments contradictoires, dont l’immense tentation de se débarrasser du nouveau-né, le jeune père ira-t-il jusqu’à tuer de ses mains le bébé monstrueux ?
Durant trois longues journées, Bird cherchera en vain dans l’alco… >Voir plus
grand auteur!
Moi j’ai un voisin charpentier-couvreur-zingueur. Bien plus utîle qu’un photographe.
Kenzaburō Ōe (大江 健三郎, Ōe Kenzaburō?) est un écrivain japonais né le 31 janvier 1935 et mort le 3 mars 2023, lauréat du prix Nobel de littérature. Ce dernier a consacré celui « qui, avec une grande force poétique crée un monde imaginaire où la vie et le mythe se condensent pour former un tableau déroutant de la fragile situation humaine actuelle »[1]. Ses écrits reflètent son engagement en faveur de l’antimilitarisme et du pacifisme et son opposition au nucléaire, tant militaire que civil. Il se revendique anarchiste[2].
grand franco^hile, il avait refusé de venir en France
Rose, ces photos d’iris poussant en pleine terre me rappellent ceux qui teintaient mauve les talus escarpés en Haute Corse. Quelle beauté…
OE<
En 1995, lors de la reprise des essais nucléaires français, à Fangataufa, il adresse une lettre de protestation au président Jacques Chirac, qui lui vaut une réponse virulente de Claude Simon, également lauréat du Prix Nobel[12].
Dans une interview pour The Paris Review en 2007, il se revendique anarchiste, disant « Dans mes principes, je suis anarchiste. Kurt Vonnegut a dit qu'il était agnostique tout en repectant la figure de Jésus Christ. Je suis un anarchiste qui adore la démocratie. »[2].
Il reprend la plume à la suite de la catastrophe nucléaire de Fukushima, en 2011, qu'il anticipe dans un article publié dans le quotidien Asahi le 10 mars, soit la veille du tremblement de terre[13].
voici en bonus un vrai mécréant:c’est un traducteue de japonais:
Dites-nous comment survivre à notre folie (われらの狂気を生き延びる道を教えよ, Warera no kyōki wo ikinobiru michi wo oshieyo) est un recueil de nouvelles de 1977[2] de l’écrivain japonais Kenzaburō Ōe.
L’œuvre est éditée chez Gallimard dans la collection Folio, préfacée par John Nathan et traduite du japonais en français par Marc Mécréant[3].
« Les litterae latinae font partie de ces transferts qui étaient des importations et des adaptations aux traditions préexistantes. Celles-ci étaient souvent elles-mêmes déjà le résultat de transfert. »
C’est l’occasion de rappeler que le début de la Genèse c’est un recueil de contes et légendes babyloniens.
https://www.laviedesclassiques.fr/chroniques/entretiens/entretien-litteraire-avec-florence-dupont
« En réalité, depuis le 8ème s. av. J.-C., au moins, il y a d’incessants transferts culturels tout autour de la Méditerranée, et en particulier le modèle de la cité grecque a diffusé partout. L’archéologie montre que les pratiques culturelles aristocratiques – le banquet couché, le vin, la vaisselle ornée, l’épopée homérique – sont adoptées dès cette époque par les élites locales italiennes. »
Les wokes vont se pâmer.
https://www.laviedesclassiques.fr/chroniques/entretiens/entretien-litteraire-avec-florence-dupont
« Il faudrait peut-être voir un peu mieux la pédagogie des Jésuites, qui réhabilite les » bons païens ». Réhabilitation qui procède , on ne le nie pas, et Fumaroli le premier, de l’arrivée et des éditions
des professeurs byzantins exilés …en Italie! »
Elle ne le nie pas. Même si elle ne parle pas expressément des jésuites. Cas important de la diffusion de la culture antique en Europe.
« En revanche, il s’est bien constitué dans toute l’Europe, depuis la Renaissance, une culture grecque et latine qui a été et reste un langage commun aux arts et aux lettres. »
https://www.laviedesclassiques.fr/chroniques/entretiens/entretien-litteraire-avec-florence-dupont
Fl
MESOPOTAMIE?
réactualisons: l’écriture ne commence plus à Sumer!
Une découverte extraordinaire: en Iran, des fouilles suggèrent une écriture antérieure à celle de la Mésopotamie
Des fouilles récentes indiquent que la civilisation de Jiroft a eu un impact crucial sur l’émergence de l’écriture, l’urbanisation et les structures sociales, remettant en cause l’idée largement acceptée que ces évolutions sont nées exclusivement en Mésopotamie.
https://www.geo.fr/histoire/une-decouverte-extraordinaire-en-iran-des-fouilles-suggerent-une-ecriture-anterieure-a-celle-de-la-mesopotamie-225345
@Langoncet, c’est Bouguereau après un AVC.
Quelle imagination fertile
jiroft
écriture non déchiffrée
https://fr.images.search.yahoo.com/yhs/search?p=jiroft+ecriture+images&fr=yhs-sz-024&type=type80410-3704578258&hspart=sz&hsimp=yhs-024&imgurl=http%3A%2F%2Fwww.teheran.ir%2FIMG%2Fjpg%2F1694-1.jpg#id=13&iurl=http%3A%2F%2Fwww.teheran.ir%2FIMG%2Fjpg%2F1694-1.jpg&action=click
Voyager en train et regarder à travers la vitre, pendant le trajet, sa propre vie qui passe, qui repasse et même qui trépasse…
@ »C’est l’occasion de rappeler que le début de la Genèse c’est un recueil de contes et légendes babyloniens. »
c’est pas scoop : c’est un truc rappelé dans la Bible par l’auteur de la Genèse dans sa préface, le problème est que les gens ne lisent jamais les préfaces, même les nazis, sinon les babyloniens se seraient retrouvés avec les juifs dans les camps.
Le roi d’Uruk Enmerkar demande au seigneur d’Aratta (Jiroft ?) Ensuhgirana de
payer un tribut. Ce dernier répond par un défi (se faire livrer du grain dans des
filets à grosse maille et non dans des sacs, ce qu’il fait en utilisant habilement du
grain en germination). Enmerkar tente par deux fois de le prendre au piège, mais le
seigneur d’Aratta déjoue et en profite chaque fois pour répondre avec un nouveau
défi.
C’est alors qu’Enmerkar lui réitère son ultimatum mais cette fois en lui faisant
parvenir une tablette avec un texte portant l’inscription : « le clou est enfoncé » :
sans ambiguïté c’était là une prise de possession territoriale, car le fait d’enfoncer
un clou dans un mur ou sur un terrain valait titre de propriété dans les usages
mésopotamiens de l’époque, qui prévoyaient également que ce même clou serait
enfoncé dans le nez et la bouche de ceux qui en contesteraient la validité.
Dans le texte mésopotamien Aratta est vaincu.
https://www.philippe-jean-coulomb.fr/wp-content/uploads/2018/02/LA-CIVILISATION-DE-JIROFT-IRAN.pdf
Le changement climatique est une menace pour l’humanité !
Tant qu’on est vivant, tout nous menace, alors le climat… Bof !
@ »Voyager en train et regarder à travers la vitre, pendant le trajet, sa propre vie qui passe, qui repasse et même qui trépasse… »
entre être dans un train qui roule à regarder le paysage et se jeter sur les rails devant un train qui roule en le regardant foncer sur vous j’ai l’impression que vous avez fait le mauvais choix : votre place n’est pas avec les voyageurs, c’est évident.
à la place d’être dans le train vous pourriez vous arranger pour vous retrouver sous le train la prochaine histoire d’arrêter de plomber l’ambiance de ce blog où l’ambiance est en général plutôt joyeuse.
« C’est alors qu’Enmerkar lui réitère son ultimatum (…) »
Macreon doit son disciple parce que ce type c’est le roi de l’ultimatum.
en fait les gens ont oublié la gravité qui pèse sur ce mot « ultimatum ».
exemple au hasard : la guerre 14-18 a commencé à cause d’un ultimatum.
l’Autriche avait fait à la Serbie 15 ultimatums, les serbes les ont tous acceptés sauf un qui a suffit à faire une dizaine de millions de morts.
boum ! c’est le tarif pour un ultimatum.
je sais pas si Macron était bon en Histoire ? en théâtre je sais, mais en Histoire je sais pas.
Et Alii . Rien dans le Voyage en Icarie ne se réfère à Icare. Voyez Pierre Brunel si vous ne me croyez pas… Christiane, cette excuse de l’œuvre inachevée pour cause de circonstances militaires m’ a toujours paru peu probante…. MC
après quand on voit les images de ces 3 chefs d’état européens (dont le nôtre) débrayés, hilares, comme des ados bourrés genre « soirée pyjama » alors qu’ils se rendent dans un pays en guerre avec des centaines de milliers de morts on se dit qu’y’a pas que l’Histoire qu’ils ne connaissent pas.
Trump c’est autre chose.
pour ceux qui n’ont pas encore compris qui est Donald Trump je conseille de regarder ça, c’était hier en Arabie Saoudite, Trump annonce qu’il arrête les sanctions contre la Syrie :
Puck, ton aura est de couleur mandarine mûrissante. Il faut reconnaître que c’est plutôt jouli.
Chaque matin et alii fait sa prière
Notre kiné, qui êtes osseux
Que nos articulations soient certifiées,
Que notre squelette tienne,
Que nos os emboîtés soient fermes
Sur la terre comme ossuaire.
Donnez-nous aujourd’hui nos massages quotidiens.
Pardonnez-nous nos gémissements
Comme nous pardonnons à ceux qui nous ont massés.
Ne nous laissez pas succomber à la décalcification
Mais libérez-nous du mal de dos.
FL, si vous ouvriez jeter un coup d’œil au des Cérémonies et Oracles des Dieux, 1610, de Simon Maiole d’ AST, évêque de Valtoure vous auriez un bon exemple de culture syncrétique. Bien à vous. MC
@ »Moi j’ai un voisin charpentier-couvreur-zingueur. Bien plus utîle qu’un photographe. »
pareil pour lui parce que comme ça je vois pas trop l’intérêt de prendre en photo nu sous la douche.
du coup j’imagine que le photographe est allé vivre à côté de chez ta voisine et toi t’as récupéré le couvreur zingueur, normal.
« ces photos d’iris poussant en pleine terre me rappellent ceux qui teintaient mauve les talus escarpés en Haute Corse. Quelle beauté… »
il faut se méfier, la beauté du monde est trompeuse, c’est comme l’art.
exemple au hasard : on trouve un film beau et après on apprend que le réalisateur ou l’acteur qui joue est un prédateur sexuel.
et à partir de là on trouve le film moins beau.
le monde c’est pareil.
partir de l’idée que le monde est moche est en vérité le meilleur moyen de n’être jamais déçu.
c’est quand fou toutes ces années, même toutes ces décennies de festival de Cannes où à aucun moment personne n’a dit que ces gens étaient tous des prédateurs sexuels.
on le dit pour les curés, mais pour le cinéma c’est pareil.
l’autre point comment c’est que dans le cinéma comme dans la religion les gens jouent un rôle, ils affichent un rôle qui vise essentiellement à tromper les gens sur ce qu’ils sont réellement.
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