Pour saluer Claude Lanzmann
Tous les auteurs ne gagnent pas à être connus ; certains, il vaut mieux les éviter, changement de trottoir ostentatoire et salutaire qui s’impose tant l’oeuvre paraît indissociable de l’homme. Ce qui est parfois dommage car ce mouvement dicté par un réflexe naturel peut faire parfois passer à côté d’un bon livre. Ainsi Claude Lanzmann qui vient de définitivement déposer les armes à 92 ans. C’est le cas de le dire car il y avait non seulement du militant mais du combattant et du guerrier en lui. A croire qu’il s’épanouissait avant tout dans le conflit (un soir, arrivant en retard sur le plateau d’une émission de télévision en direct à une heure de grande écoute, il prit malgré tout le temps de saluer chacun et, tout en me tendant la main, me dit : « Je crois qu’on est fâchés mais je ne me souviens plus pourquoi… – Ne cherchez pas, on ne l’est pas, mais si cela vous fait du bien de le penser, ne vous gênez pas ! »).Innombrables étaient les ennemis qu’il s’était créés par son agressivité, sa violence verbale, sa goujaterie (autre souvenir : lors d’un colloque à Cerizy où je me trouvais, sur les camps et le cinéma, il commença ainsi son intervention : « Toute autre tentative que Shoah d’évoquer visuellement la Shoah ne peut relever que d’un esprit digne de la canaillerie universitaire » – mais longtemps après, il n’hésita pas à convenir, tout de même, que le puissant Fils de Saül était un grand film).
Claude Lanzmann estimait être le seul avec l’historien américain Raoul Hilberg (l’auteur du grand livre de référence La destruction des juifs d’Europe) à vraiment pourvoir comprendre cette « vénéneuse fleur du mal« . On passe pour un sacré névrosé pour moins que cela. Il est vrai que le bonhomme était insupportable de narcissisme et d’autosatisfaction ; la plupart des photos disposées devant les livres sur les rayons de sa bibliothèque étaient des portraits de lui ; dans une conversation, il imposait à tous de parler à son rythme, selon son propre tempo, et n’hésitait pas à ramener le babil général aux seuls sujets qui l’occupaient sans se préoccuper du souci des autres. De son propre aveu, cet homme à femmes n’aimait séduire qu’une catégorie de personnes et ne faisait guère d’effort pour se rendre aimable auprès des autres. Il était implacable avec ses cibles : le Jan Karski de Yannick Haenel, La vie est belle de Roberto Bénigni etc Ou même les Goncourt en 2009 lorsque courut la rumeur infondée selon laquelle ils allaient couronner Alias Caracalla de Daniel Cordier en lieu et place, tout naturellement, du Lièvre de Patagonie (les deux n’avaient de toute façon aucune chance puisqu’il s’agissait de documents – Antoine Gallimard, éditeur des deux, l’a échappé belle…). Si on lui consacrait un article, on s’exposait à un coup de fil vengeur. Au vrai, il exerçait une certaine terreur, n’hésitant pas brandir la menace, qui ce qui avait le don d’effrayer ceux qui ne le remettaient pas à sa place aussitôt. N’empêche qu’on guettait toujours sa charge tant il y avait du sanglier en lui.
Ses mémoires parus sous le titre Le Lièvre de Patagonie (Folio) n’en sont pas moins, dans le genre, ce qu’on peut lire de plus passionnant depuis longtemps (de même que, dans l’art du portrait finement ciselé La Tombe du divin plongeur, 2012). Il s’en dégage une leçon de vie qui tient en une phrase : lorsqu’on vit pour une idée forte appuyée sur une conviction inébranlable, il faut s’y tenir contre vents et marées au risque de tout perdre et de se faire une durable réputation d’intolérance. Un mot d’abord sur la fabrication de l’objet : ce livre, il ne l’a pas écrit à proprement parler, tant sa graphie lui paraît gluante de tous ses sucs, mais il l’a dicté à sa secrétaire qui le saisissait sur un ordinateur relié à un grand écran. De quoi insuffler à son récit un allant qui permette aux phrases de couler merveilleusement dans les pages. Rien de familier ou de relâché ; au contraire, le style est de bout en bout très tenu, parfois affecté mais jamais inutilement (« »estrangement » » pour ne pas dire « »éloignement » »), soucieux d’un usage approprié de subjonctif, ce qui est de plus en plus rare en raison du reproche de préciosité ; seul défaut de cette dictée très écrite, la présence de virgules dans de longues phrases où, de toute évidence, la pause que suggère le point-virgule se serait imposée. Donc, le racontage de mézigue, comme disait Jacques Perret. Curieusement, alors que l’exercice est par nature égocentrique, dans la première moitié du livre, Lanzmann ne la ramène pas, même si par la suite, il se rattrape allègrement, comme s’il tenait absolument à nous rappeler qu’il n’est pas vraiment animé par la haine de soi.
Ce sont des réminiscences posées à la diable, au défi de toute logique et de toute chronologie, mais ce parti pris ne gâte en rien la cohérence de l’ensemble. Sa guerre, son entrée dans la Résistance à Clermont-Ferrand où il était interne au lycée Blaise-Pascal, le maquis, ses parents, ses conquêtes, certes. Les années de rewriter à France-Soir au temps de Ridgway-la-peste et du complot des pigeons voyageurs, les coulisses de l’affaire du curé d’Uruffe, la rencontre décisive de Franz Fanon, l’amitié d’Albert Cohen ombrée par une maladresse insigne (le romancier, grand fumeur, avait disposé deux cendriers face à son interlocuteur, l’un à spirale pour y faire disparaître les mégots, l’autre plat pour y conserver les cendres, et Lanzmann négligea cette distinction) et la suite des âges. Il raconte bien, souvent très bien, celui qui a viscéralement besoin d’incarner pour ressentir, et de se réciter les premières lignes de La Chartreuse de Parme pour comprendre qu’il est à Milan alors même qu’il traverse la piazza del Duomo. Mais on l’attend ailleurs. Et là, il ne déçoit pas.
Portraits, choses vues, traits acérés. Le plus frappant est le tempérament qui s’en dégage : un type obstiné comme ce n’est pas permis, une volonté que rien n’abat, un paquet de certitudes dès lors qu’il a fait sa religion sur la question. Ainsi, au détour d’une phrase, « Sartre, le plus grand écrivain français » parce que ça ne se discute pas. Qu’importe puisqu’on le sait. On se laisse alors emballer par cette évocation de l’intérieur d’un demi-siècle de vie intellectuelle française depuis le poste d’observation privilégié de la revue des Temps modernes dont il fut de longue date le pilier. Lanzmann avait la passion du détail. Inédit, il peut être d’un intérêt inégal : on est édifié de découvrir que, lorsqu’il préparait le concours d’entrée à Normale Sup en janvier 1945, la majorité des internes des deux khâgnes de Louis-le-Grand avait voté pour que leur salle de classe soit baptisé du nom de Robert Brasillach ; en revanche, on se fiche un peu d’apprendre que Francis Ponge était atteint de priapisme.
Il y a de belles pages sur l’amitié des condisciples, celle qui le lie à Jean Cau, secrétaire de Sartre de 1946 à 1957, et celle qui lui fera former un trio inséparable avec Gilles Deleuze et Michel Tournier ; ils étaient troisparmi dix Français sur cinq mille étudiants Allemands ; dès 1947, il rejoignit le futur philosophe et le futur romancier à l’université Eberhard Karl de Tübingen afin de partager leur chambre, d’y étudier la philosophie allemande in situ et partager leur toit Hegelstrasse à l’ombre du grand Hölderlin. En ce temps-là, lui en pinçait surtout pour Leibniz et sa théorie des possibles et des incompossibles. En 1948/1949, au lendemain du choc provoqué sur lui par la parution de Réflexions sur la question juive de Sartre, il tint un séminaire sur l’antisémitisme à l’université de Berlin mais fut finalement viré du pays pour avoir publié dans la Berliner Zeitung deux articles dénonçant les faiblesses, l’indulgence et les illusions de la dénazification.
Les pages consacrées à sa soeur, la comédienne Evelyne Rey, ses rapports difficiles avec ses amants, de Jean-Paul Sartre à Claude Roy, jusqu’à son suicide en 1966, sont poignantes de vérité, jusque dans les règlements de compte et l’implacable mise à nu de sa propre culpabilité. Sur Sartre et Beauvoir, il y a là des mises au point dont leurs futurs biographes feront leur miel. L’un « voix d’acier trempé, incarnation d’une intelligence sans réplique« , sa générosité, sa folie cornélienne de la non-dépendance et leurs larmes à tous deux, Sartre et Lanzmann, en sortant du cinéma où ils venaient de voir Brève rencontre de David Lean ; l’autre, sa curiosité, sa sensualité, sa capacité d’écoute. La complicité de leur étrange trio est décrite avec la plus belle encre (lors d’un Salon du livre, je l’avais entendu fulminer contre un critique qui avait insinué que les trois partouzaient :« Moi, coucher avec Sartre ! Ah le con ! »). De Sartre, il partagea les instants jusqu’en 1968 ; après, il reconnaît qu’il n’est plus « un témoin fiable » mais n’en assure pas moins que Sartre, et nul autre, malgré sa fameuse visite à Baader, est celui qui a empêché le gauchisme français de basculer dans le terrorisme. Lanzmann partagea de manière quasi conjugale la vie de Beauvoir de 1952 à 1959 et tout ce qu’il dit d’elle, au-delà du témoignage, a la touche infime et sensible du vécu. Sur ses documentaires militants Pourquoi Israël et Tsahal, animés d’un parti pris revendiqué, il donna d’utiles mises au point (« Ma patrie, c’est mon film ») qui ne suffirent pas à désarmer les hostiles. Mais ce sont évidemment les pages et le chapitre sur Shoah qui sont les plus forts.
Le mot “Shoah” s’est imposé à moi tout à la fin parce que, n’entendant pas l’hébreu, je n’en comprenais pas le sens, ce qui était encore une façon de ne pas nommer. Mais, pour ceux qui parlent l’hébreu, “Shoah” est tout aussi inadéquat. Le terme apparaît dans la Bible à plusieurs reprises. Il signifie “catastrophe”, “destruction”, “anéantissement”, il peut s’agir d’un tremblement de terre ou d’un déluge. Des rabbins ont arbitrairement décidé après la guerre qu’il désignerait “la Chose”. Pour moi, “Shoah” était un signifiant sans signifié, une profération brève, opaque, un mot impénétrable, infracassable, comme un noyau atomique. Quand Georges Cravenne, qui avait pris sur lui l’organisation de la première du film au Théâtre de l’Empire, m’a demandé quel était son titre, j’ai répondu :
– Shoah .
– Qu’est-ce que cela veut dire ?
– Je ne sais pas, cela veut dire ‘Shoah’.
– Mais il faut traduire, personne ne comprendra.
– C’est précisément ce que je veux, que personne ne comprenne.”Je me suis battu pour imposer “Shoah” sans savoir que je procédais ainsi à un acte radical de nomination, puisque presque aussitôt le titre du film est devenu, en de nombreuses langues, le nom même de l’événement dans son absolue singularité. Le film a été d’emblée éponyme, on s’est mis partout à dire “la Shoah”. L’identification entre le film et ce qu’il représente va si loin que des téméraires parlent de moi comme de “l’auteur de la Shoah”, ce à quoi je ne puis que répondre : “Non, moi, c’est ‘Shoah’, la Shoah, c’est Hitler.” » (in Le Monde, 26 février 2005)
Non un film sur la Shoah mais un film qui soit la Shoah. Sur le papier, le projet de ce documentaire était infaisable pour mille et une raisons qui toutes négligeaient la personnalité intransigeante et hors-normes de l’auteur. Son film rencontra en dépit de son énormité un succès mondial et fut couvert de prix, d’honneurs et de médailles. Et pourtant… : douze ans de tournage dans quatorze pays en neuf langues, neuf heures et demies au final à partir d’un montage de 350 heures d’interviews de rescapés, d’acteurs, de responsables et de témoins de la déportation, sans aucune image d’archives et sans commentaire (« Ce n’est pas le commentaire qui doit donner l’intelligibilité mais la construction du film elle-même »). Cela dit quelque chose de sa conception de l’enquête, mélange de maïeutique (si bouleversante lors de la conversation avec le coiffeur Abraham Bomba) et de caméra cachée (si contestable lors de l’ « interview » d’un ancien officier SS, l’un des trois anciens nazis sur six ainsi dévoilé, ou encore dans le fait d’avoir dû payer « copieusement » certains Allemands pour qu’ils témoignent). De sa méthode pour débusquer les silencieux de l’Histoire. De l’état dans lequel il se met pour interroger les témoins « un état d’hypervigilance hallucinée et précise qui est pour moi la formule même de l’imaginaire ». De l’impératif catégorique de la recherche et de la transmission et de la vérité. Du refus absolu du cinéma appliqué au génocide. De la manière dont l’obsession de sa vie (la peine capitale) se retrouve au coeur de l’oeuvre de sa vie.
Mais aussi de la fabrication même de ce film essentiel, à l’origine une commande d’un responsable du ministère israélien des affaires étrangères, que l’auteur, petit à petit lâché financièrement, mettra des années à achever après avoir arraché des subsides à droite à gauche en allant les chercher avec les dents si nécessaire (le producteur Claude Berri fut de ceux qui l’y aidèrent), douze ans de tournage enchâssés dans un temps suspendu « d’une rigueur implacable », fidèle à sa réputation de harceleur, mais sans jamais dévier de sa ligne : réaliser un film non pour répondre aux négationnistes (« on ne discute pas avec ces gens-là ») mais pour qu’un choeur immense de voix témoigne qui fera date en donnant une sépulture à des millions de juifs sans sépulture. Grâce à son fichu caractère, parlant de la destruction des Juifs d’Europe, aujourd’hui on ne dit plus « holocauste » ni « génocide » mais « shoah » et chacun sait de qui et de quoi il s’agit.
Au fond, c’est l’histoire d’un homme irréductible dans son rapport à la vérité, et qui, tout au long de sa vie, n’a cédé en rien sur ce qui lui importait, qualité qui lui vaut notre admiration, et la sienne aussi : »J’ai été le maître du temps et c’est là sans doute ce dont je suis le plus fier ». Claude Lanzmann était un homme des mûrissements longs, qui ne craignait pas l’écoulement du temps. Sa force aura été de mettre les autres à son diapason. Il y a peu, il avait confié au micro de France-Culture:
« Je ne me suis jamais guéri de la mort. Ce qui me scandalise le plus dans le monde, c’est de devoir mourir. Je n’aime pas la musique, et je n’aime pas mourir. Vous pouvez dire ça de moi ».
La mort, cela va de soi. Mais pourquoi la musique ? J’ignore où il en parle plus longuement mais ce serait intéressant à creuser car souvent ce rejet, cette aversion, cette mise à distance en disent bien plus sur une personne que bien des confessions. Pas de musique dans Shoah.
(photos Olivier Roller et D.R.)
681 Réponses pour Pour saluer Claude Lanzmann
M Passouline : j’avais peur que vous ne parliez pas de Claude Lanzmann.
Shoah : la révélation du mal absolu par opposition à Torah l’enseignement du divin.
Excellent papier. Bel hommage à ce grand monsieur.
Merci!
C’est un billet comme un combat sur un ring. Ces deux-là avaient des choses à se dire, des fâcheuses et des bonnes. Deux debout, face à face. Un mort, un vivant. Mais ça passe. Ça attendait quelque part dans ce lieu hors de la vie et dans la VIE : l’écriture. Salut Messieurs. Beau match. pas de vainqueur. Pas de vaincu. C’est beau parce que sans concession. Et puis, tout ça, toute cette horreur qui a été, ces souffrances, ces deuils, ces combats pour le dire après. Il va être à l’étroit dans le silence, Monsieur Claude Lanzmann.
opposer Shoah à Torah n’a aucun sens d’autant plus que ce sont les consonnes et non les voyelles qui forment racine.
Lanzmann m’est sympathique, je ne sais expliquer pourquoi. J’aime ce genre de personnage.
Hommage au grand homme. « Shoah » reste indépassable dans l’exploration de la profondeur vertigineuse du Mal et dans cet acharnement à faire de la parole-mémoire le rempart contre l’oubli et l’infamie négationniste; Le lièvre de Patagonie détaille, entre autres, les péripéties de son tournage.
Reste que le point final sur l’extermination des juifs d’Europe est loin d’être mis, dans les domaines de la recherche & de la création.
Un Valeureux, comme aurait dit Albert Cohen, parfois pris de pénibles gonflements d’égo, mais qui aura marqué le 20e siècle et donné un nom à la tragédie qui l’emblématise – nommer les choses, n’est-ce pas contribuer à retrancher un peu du malheur du monde, pour paraphraser Camus?
La chaîne Arte va rediffuser Shoah samedi.
On fait l’éloge de Lanzmann, et on a raison ; encore ne faudrait-il pas passer sous silence son défaut majeur : le manque d’objectivité, très palpable par exemple quand il évoque Hannah Arendt dans Le Dernier des injustes.
Lanzmann n’aimait pas beaucoup la critique. Il avait un tempérament « colérique » là-dessus. C’est un gros défaut. Avoir mis à la direction des Temps modernes un esprit qui avait tout sauf le sens de la dialectique, voilà qui tient de l’absurdité. Mais après tout, a-t-on jamais « philosophé » dans cette revue ?
Après la disparition de Lanzmann, que vont devenir les Temps modernes ? Lui seul tenait cette revue à bout de bras, grâce à sa réputation de dernier des « sartriens » historiques. Ce sera l’occasion de constater à nouveau que la pensée de Sartre s’éteint peu à peu ; on n’en garde jamais que la caricature, pour élèves de terminales. C’est bien dommage, je trouve. Sartre mérite mieux que cela. Mais peut-on aller contre le sens de l’Histoire ?
Il faut bien reconnaitre une chose, Delaporte, vous êtes très cultivé.
« Il faut bien reconnaitre une chose, Delaporte, vous êtes très cultivé. »
Merci, D. Vous-mêmes n’êtes pas mal non plus. Et bon appétit !
Je vous remercie, Delaporte. Ma culture est essentiellement spatiale et comme tout vient de l’espace elle me permet d’aborder sans crainte toutes les disciplines.
Mais je n’aime pas parler de moi, revenons si vous le voulez-bien au sujet du jour.
« Shoah » reste indépassable dans l’exploration de la profondeur vertigineuse du Mal et dans cet acharnement à faire de la parole-mémoire le rempart contre l’oubli et l’infamie négationniste (Bloom)
Je n’ai vu à la télé, il y a quelques années, que quelques images de ce film, que j’ai trouvé d’emblée assommant. Il est vrai qu’une chaîne voisine proposait un De Funès autrement gouleyant. Il faut dire aussi que le sujet m’était complètement indifférent.
Sur la photo du haut, il est vraiment très moche.
Beaux papiers pour un grand Monsieur, Passou. Il fallut bien qu’il eût tant d’orgueil pour arriver à réconstituer sa cathédrale de témoignages de l’innommable ! Il était en quelque sorte aussi le fils spirituel, et quelque peu incestueux, de Sartre et Beauvoir.
« Pas de musique dans Shoah. »
C’eût été impensable : on ne peut qu’écouter en silence et… pleurer !
Pas de musique dans Shoah.
Dommage. Un montage de musiques dansantes (sambas, salsas, javas) aurait sans doute conféré à l’ensemble un côté gai, qui n’aurait pas été de trop pour faire passer ce navet.
Où est donc Gisèle ? Elle me manque.
Arte rediffuse « Shoah » samedi. Comme j’ai envie de passer une soirée instructive, j’hésite entre regarder ce navet et relire Faurisson. Epris de vérité comme je suis, on devine sans peine quel sera mon choix. Hi hi
La scène du coiffeur :
J’imagine Jean Daniel apprenant la mort de Claude Lanzmann : « Encore un qui ne m’enterrera pas ! »
Longtemps, Claude Lanzmann fut moins célèbre que son frère aîné, Jacques Lanzmann, parolier attitré de Jacques Dutronc et grand marcheur devant l’humanité. Désormais, on se souviendra de Jacques Lanzmann comme du frère de Claude.
Parle-t-il de leurs rapports, dans le Lièvre de Patagonie, Bloom ?
Bloom dit: 5 juillet 2018 à 19 h 18 min
« nommer les choses, n’est-ce pas contribuer à retrancher un peu du malheur du monde, pour paraphraser Camus? »
en fait non, je comprends que nous aimerions bien que ce soit le cas, mais non, ce ne l’est pas, on aura beau accumuler des mots pour dire les choses que le malheur du monde restera intact, parce que le malheur du monde s’en tape complet qu’on trouve des mots pour nommer les choses, ou alors, si le cas s’est déjà présenté, il faudrait donner des exemples, d’autant que la phrase de Camus est belle : « mal nommer les choses c’est ajouter c’est ajouter au malheur du monde », la phrase est magnifique, rien de plus, Camus avait le chic pour trouver des belles formules, c’est beau mais c’est faux, tellement faux que limite on préfèrerait des formules moins belles mais qui soient vraies, du genre « bien ou mal nommer les choses ne changera jamais rien au malheur du monde », la formule est moins belle, j’en conviens, mais elle a le mérite d’être juste, les malheurs du monde ne se laissent pas avoir aussi facilement, ce n’est pas une formule à la c.n qui va leur refiler la pétoche, le malheur du monde c’est genre un caïd que rien ne peut l’effrayer, surtout pas une formule à la noix, le malheur du monde il peut en bouffer des centaines par jour des formules à la noix, même pas mal, le malheur du moinde ne craint absolument rien, il est invincible, aussi invincible qu’un Dieu, le malheur du monde est indestructible, il résiste à toutes les intempéries, le froid, le chaud, la pluie, la neige, rien ne peut le faire broncher, du coup c’est pas bien de prendre le malheur du monde pour une fiotte, c’est limite un manque de respect à son égard, avec tout ce qu’il a réussi à faire durant des siècles, des millénaires, se pointer avec une petite formule débile et lui dire « ouh ! malheur du monde, maintenant je vais te faire reculer », c’est débile, limite le malheur du monde il se fend la poire en entendant ce genre de truc, là pour le coup c’est peut-être un moyen pour le calmer, sortir des trucs débiles du genre pour que le malheur du monde s’étouffe de rire, mais même ça ça ne le fait broncher, et pourtant des raisons de se bidonner il en a des kilos, surtout depuis ces dernières années, avec tous ces gens qui se mobilisent contre lui, tous contre un ! ça paraitrait inégal come combat, d’un côté tous ces intellos bien pensants qui pondent des phrases pour le faire reculer, et lui tout seul face à eux, on aurait presque envie de prendre sa défense tellement il se retrouve souvent seul, mais même ça il s’en tape, comme le film de l’autre, si le malheur du monde a eu l’occasion de voir ce film il a dû encore bien en rire, d’autant qu’il avait déjà fait son job, déjà s’en prendre à lui avant qu’il fasse son boulot c’est pas évident, mais s’en prendre au malheur du monde une fois que le boulot est fait, ça, le malheur du monde il se demande pourquoi les gens ont de temps à perdre, et d’un côté on ne peut pas lui donner tout à fait tort, parce qu’on se pointe souvent une fois que le job est fait, après il ne reste plus que les yeux pour pleurer, après c’est trop tard, et ça c’est le côté le plus fortiche du malheur du monde : il a toujours un coup d’avance !
Excellent texte, excellent portrait.
Astrologiquement, Claude Lanzmann est un personnage très intéressant: un Sagittaire ascendant Cancer avec Mars et Saturne en Scorpion, plus la Lune en Taureau et Vénus et Jupiter en Capricorne:
– « il y avait non seulement du militant mais du combattant et du guerrier en lui. A croire qu’il s’épanouissait avant tout dans le conflit »
– « Innombrables étaient les ennemis qu’il s’était créés par son agressivité, sa violence verbale, sa goujaterie »
– « le bonhomme était insupportable de narcissisme et d’autosatisfaction ; dans une conversation, il imposait à tous de parler à son rythme, selon son propre tempo, et n’hésitait pas à ramener le babil général aux seuls sujets qui l’occupaient sans se préoccuper du souci des autres. »
– « Si on lui consacrait un article, on s’exposait à un coup de fil vengeur. Au vrai, il exerçait une certaine terreur, n’hésitant pas brandir la menace, qui ce qui avait le don d’effrayer ceux qui ne le remettaient pas à sa place aussitôt. »
– « un type obstiné comme ce n’est pas permis, une volonté que rien n’abat, un paquet de certitudes dès lors qu’il a fait sa religion sur la question. »
(Passou)
« Avec Pluton comme dominante planétaire de votre thème natal, vous êtes quelque part un prédateur, magnétique et puissant […] On pourrait vous dire dominateur parfois, presque cruel en apparence ou trop autoritaire, mais en fait, c’est votre instinct qui parle, vous sondez les autres et aimez exercer votre pouvoir tout simplement parce qu’au fond de vous-même, l’énergie vitale est là, trop puissante pour ne pas sortir et faire de vous un homme d’action mais aux motivations cachées. Vous êtes finalement un être de passion, quelquefois incompris mais l’immense atout du Plutonien que vous êtes est de rebondir avec une force toujours plus grande après chaque épreuve de la vie : une grande qualité assurément. »
« En tant que personnage lunaire, il vous est difficile de vous contrôler, vous devez faire avec vos humeurs… »
« Forcément, un être sans limite et épris d’infini comme vous peut parfois être blessé et rendu d’autant plus vulnérable en raison de sa perception aiguë des évènements qui évidemment sont parfois cruels : dans ces cas-là, vous prenez de plein fouet les coups et pouvez sombrer dans le spleen le plus noir, dans la rêverie la plus inquiétante. »
« Le Capricorne est un des signes dominants de votre thème astral et vous apporte ce cachet sérieux et parfois un peu grave qui semble vous accompagner dans presque tous vos instants. Mais si vous avez ce côté réservé et un peu froid – au goût de certains champions de l’extraversion – vous avez en revanche des qualités solides à revendre : volontaire et résistant, votre vision à long terme, votre sens du devoir et votre ambition n’ont que faire des mouvements browniens et dérisoires qui déclenchent des secousses d’humeur – ô combien inutiles d’après vous – chez la plupart des autres mortels. »
« Né avec la marque du Sagittaire, vous êtes charismatique, fougueux, énergique, sympathique, bienveillant, ordonné, jovial, optimiste, extraverti, drôle, direct, démonstratif, charmeur, indépendant, aventurier, franc, audacieux, adaptable, fascinant, intéressant, entreprenant, sociable, expansif, exubérant, épris de liberté mais vous pouvez être aussi colérique, égoïste, autoritaire, inconstant, infidèle, brutal, peu fiable, inconscient, manquant de tact, ou désobligeant. »
IL y a, dans « le lièvre de Patagonie », une description d’un vol de Lanzmann dans un avion de chasse supersonique de l’armée israélienne ; c’est un passage qui m’a particulièrement frappée, parce qu’à mon sens, tout l’homme était là. Je veux dire que la description de l’émotion ressentie était d’une justesse remarquable, que les sens étaient plus qu’aiguisés pendant l’épisode et qu’on sentait qu’en fait, c’était ce genre d’exaltation que Lanzmann poursuivait. Et en même temps, pas un mot sur la signification de cet avion de chasse dans lequel il vibrait si extraordinairement. Et pas un mot sur ceux que cet avion, si justement nommé, « chassait ». Soupir. On sent bien qu’ici, sur la Rdl veux-je dire, Wgg voudrait bien être une sorte de Lanzmann, un Lanzmann au petit pied en quelque sorte. Mais si les deux peuvent prétendre au qualificatif d’imprécateur, seul celui qui s’est vraiment frotté la couenne (sûrement dans la recherche d’exaltations équivalentes à un vol dans un avion de chasse supersonique) à l’Histoire (et non pas à sa pauvre et propre petite histoire) et qui s’est mis en danger peut prétendre (sans en faire trop cependant) à notre reconnaissance. Tandis que Wgg, à part squatter ce blog, n’est-ce pas… Re-soupir : on a les Lanzmann si mal embouchés (et attrapant les hôtesses d’air-Israël par le menton, sans leur consentement…) qu’on peut. Le nôtre (WGG) est surtout pathétique, bien sûr.
Hamlet, un conseil : contenez-vous. Vous vous laissez aller de plus en plus à la facilité, et du coup, votre fausse naïveté, qui était autrefois si plaisante, devient difficile à lire, juste parce qu’elle déborde, comme le lait trop chauffé dans les casseroles (ceci avant l’admirable invention du micro-ondes, bien sûr).
Pablo qui me reproche d’être catholique, et lui qui croit dur comme fer aux billevesées astrologiques !!! On aura tout vu ici !
@ Delaporte
« Pablo qui me reproche d’être catholique… »
Tu es un vrai non-comprenant, comme dirait Coluche; je te reproche exactement le contraire: de ne pas l’être ici, d’avoir un comportement anti-chrétien.
« lui qui croit dur comme fer aux billevesées astrologiques »
Oui, comme Dante, Saint Thomas d’Aquin, Copernic, Kepler, Galilée, Giordano Bruno, Shakespeare, Velázquez, Newton, Goethe, Balzac,Yeats, Pessoa, Jung, Raymond Abellio ou Cortázar – entre beaucoup d’autres esprits bien supérieurs au tien, entre eux des dizaines de papes, gros ab.ruti….
« Je ne me suis jamais guéri de la mort. Ce qui me scandalise le plus dans le monde, c’est de devoir mourir. Je n’aime pas la musique, et je n’aime pas mourir ». (C.L.)
Étonnante cette immaturité spirituelle chez quelqu’un qui a exploré autant l’horreur, qui a côtoyé pendant tant d’années le Mal. Comment est-ce possible qu’une expérience comme la sienne ne l’ait pas transformé spirituellement? Comment peut-on rester aussi aveugle au sens de la vie après un tel voyage en enfer?
Vous ne l’avez pas envoyé votre « Vies de Job », Passou?
« le malheur du monde est indestructible »
(Hamlet)
Il faut beaucoup de foi pour écrire ça…
Tu devrais méditer la phrase, si profonde, de l’initié Goethe dans son « Faust »: « Tout ce qui arrive n’est que symbole ».
« Je ne me suis jamais guéri de la mort. Ce qui me scandalise le plus dans le monde, c’est de devoir mourir. Je n’aime pas la musique, et je n’aime pas mourir ». (C.L.)
C’est beau, ce qu’il dit là. Sans cette révolte inguérissable devant la mort, il n’aurait pas fait « Shoah ». Et l’autre abruti qui parle d’immaturité …
il peut être dissocié, radicalement, rejet et mise à distance d’ aversion.
Ce peut être également le corollaire d’ un grand intérêt, si énorme que le cerner semble inenvisageable , ainsi que nous l’a raconté Clopine lorsqu’ elle a entendu la voix de Car son Mc Culler et s’ est enfuie, le coeur empli de chagrin.
C’ est comme ne pas gravir le Nangat Parba alors que tous les rêves tournent autour.
Lors de l’ interview du coiffeur on voit ce qu’ est une langue pateuse.
Inculte comme Françoise Nyssen.
D’ une nullité incommensurable tel Christophe Castaner.
Les deux en bataille contre leurs fantômes. Le fils. Le père.
S’ il fallait qualifier Claude Lanzmann, mais le faut- il ? pourrait convenir une force de la nature.
Je crois, Pablo75, qu’il serait resté hermétique à la lecture de « Vies de Job », cela m’a retenu de le lui envoyer. Fermé à toute transcendance, sa manière à lui de se vouloir irréductible dans son rapport absolu à la vérité. C’est là, dans ce refus de toute transcendance, que se trouve la clé de son indifférence affichée à la musique.
dans ce refus de toute transcendance, que se trouve la clé de son indifférence affichée à la musique. (Passou)
Tiens ! J’ai beau être fermé à toute transcendance, j’ai toujours adoré la musique, un art parfaitement immanent, comme tous les arts et comme toute création humaine.
N’ayant ni lu ni vu les ouvrages de monsieur Lanzmann, ce billet me le rend tout à fait antipathique.
J’ai horreur de ce style de personnage….
N’ayant ni lu ni vu les ouvrages de monsieur Lanzmann, ce billet me le rend tout à fait antipathique.
J’ai horreur de ce style de personnage…. (Jean-Claude Goering)
Je partage entièrement cette réaction !
Luigi Nono :
Il y a chez les BadGoys un souci de vérité que l’on ne retrouve nulle part ailleurs !
Les lois et une magnolia :
http://blogfigures.blogspot.com/2011/02/giorgio-bassani-le-leggi-razziali.html
Décevant cet adoubement du Commandeur Lanzmann pour le film « Fils de Saül » à l’esprit si bassement polonophe, en particulier la dernière scène montrant un enfant polonais indécrottable dénonciateur devant l’Eternel. tout à perdre à encourager les velléités vengeresses d’une troisième génération de maniveleurs hollywoodiens qui n’a vécu que dans le confort et pas assez dans les livres.
Sans doute la raison de son admiration. Gâtisme de vieux combattant comme le Prince Eugène obsédés jusqu’à la fin par ses enturbannés turcs.
j’ai toujours adoré la musique, un art parfaitement immanent, comme tous les arts et comme toute création humaine.
On ne peut qu’ approuver cette affirmation qui demanderait un fructueux et enrichissant développement philosophique et métaphysique.
Merci, vous êtes le premier(et il est probable que vous serez le seul)à apporter un jugement nuancé sur un homme brillant certes mais tout aussi malhonnête que l’humain moyen, insupportable quand il se vante de ne pas l’être
Redescendons sur terre où, ici, souffle un bon mistral à décorner les cocus les mieux garnis …
Je lance donc un appel à la prudence : mes amis, n’allez pas prendre la route inconsidérément ! Vous connaissez le cœur des femmes, la vostre compris, elles nous séduisent, nous jettent sur le divan du désir, puis nous dénoncent.
Des chiennes, vous dis-je ! Des chiennes …. il nous en faut de la vertu pour continuer à leur faire des gniards turbulents, avec ce qu’on a à faire par ailleurs !
Il faudrait savoir ce qui l’adjectif « immanent » qualifie — une omelette immanente —. Peut-on substantiver cet adjectif ?
«… insupportable quand il se vante de ne pas l’être »
C’était la limite de l’environnement dans lequel il évoluait — ils s’étaient tous persuadés d’être incomparables.
Renato – 8h18
Document rare. Merci.
« Ricorda cosa ti hanno fatto in Ausch.witz » (« Souviens-toi de ce qu’ils t’ont fait à Ausch.witz »),
Cette musique électro-acoustique évoque l’extermination des Ju.ifs dans le camp d’exter.mination d’Ausch.witz. Luigi Nono dans cette œuvre sans texte, mêlant vocalises, bruits métalliques, grincements et instruments, fait presque entendre des hurlements fantomatiques de cette nuit et la photo sombre et ô combien reconnaissable la situe dans un devoir de mémoire. C’est très impressionnant.
Je vous propose d’y réfléchir seul, renato, et de vien bouloir nous faire part du résultat de cette réflexion d’ici une semaine.
Il n’aimait pas la musique. [Bien des grands personnages n’aimaient pas la musique ; en vrac : Goethe, Freud, bien d’autres ; Kafka disant : « Je crois que ma chance est mon être non musical ». Je ne cite que des allemands volontairement. ]
Amusant que son ‘frère Jacques’ (!) ait été parolier de chanteurs, à deux doigts de la musique donc. Et lui, Claude, très clos, refusant de se laisser emmener « ailleurs », dans un lieu (musique) où il faudrait fermer les yeux, alors qu’il les veut grand ouverts sur le crime majeur. Il fallait qu’il fût à ce point clos, coléreux, fulminant, pour assumer la tâche de projeter vers nous, dans le présent de la réalité du film qu’il tourna, la destruction de millions d’êtres (Ces millions d’êtres qui doivent s’embrasser dans la neuvième… ah la belle musique). Son être non musical lui a été fort utile ; contre le silence, il a composé Shoah.
Voilà à peu près ce que nous dit P A avec une grande pertinence.
Lanzmann aimait la poésie, peut-on affirmer que la poésie n’est que pure immanence? Il faudrait peut-être envisager, simplement, chez Lanzmann, une insensibilité à la musique comme langage abstrait? Le mieux, bien-sûr, serait de connaître ce que Lanzmann lui-même pouvait dire quant à la, ou les raisons, de son désintérêt pour la musique…
Le mieux, bien-sûr, serait de connaître ce que Lanzmann lui-même pouvait dire quant à la, ou les raisons, de son désintérêt pour la musique…
cela semble – à ce jour- improbable.
Je ne cite que des allemands volontairement. ]
Amusant que son ‘frère Jacques »
Ding dong ding dong
Pour saluer François Bluche, Historien du Grand Siècle.
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Ce qu’on doit à Lanzmann grâce à son film et à l’invention d’un mot SHOAH, nouveau en français, pour designer les horreurs qu’il y debnonçait , c’est qu’i consacre tant par ce qu’il nous donne a voir de ce crime que par le nom qu’il lui donne , étrange dans notre langue, la singularité d’un événement inouï dont la spécificité a longtemps echappé au public
Pendant des années en effet l’horreur des persécutions nazies est apparue au monde à travers les images des camps, avec leurs squelettes en pyjamas rayés ,à travers les récits des traitements cruels et avilissants imposés aux prisonniers et qui ne leur laissaient pratiquement aucune chance de survie, avec la vision des monceaux de cadavres charriés au bulldozer à Bergen Belsen
Mais on ignorait trop souvent, qu’avec ces images et ces témoignages, on ne donnait à connaître qu’un aspect marginal d’un crime que sa nature rendait unique en son genre dans l’histoire des peuples civilisés. L’insoutenable visibilité de cette réalité, qui n’était qu’une des facettes de ce crime, occultait, sa nature profonde, de mise a exécution programmée et administrée d’un projet démoniaque, visant l’anéantissement dans sa totalité d’une population dispersée dans plusieurs pays d’Europe
On a longtemps mal mesuré que ceux des juifs déportés qui ont connu les camps et qui pour la plupart y ont péri de traitements inhumains, ceux bien plus rares qui y ont survécu et peuvent encore témoigner de leur horreur, représentent des exceptions, épargnées provisoirement pour des raisons diverses tenant à leur utilité à court terme. Le sort normal d’un juif déporté ,à moins qu’il intéresse le docteur Mengele ,ou que son savoir-faire faire comme tailleur dentiste ou coiffeur présente quelque utilité dans la machine de mort ,était de ne pas entrer dans le camp et d’être immédiatement acheminé vers les chambres à gaz ,pour finir en fumée à peine une heure après son arrivée ;Tel fut le sort « normal » de 4 déportés sur 5 à leur arrivée à Treblinka ,Sobibor ou Birkenau
C’est à la recherche de traces de ce crime énorme et particulier qui n’a aucun autre équivalent dans l’histoire , qui n’a laissé ni images ni survivants que Claude Lanzmann s’est attelé , pistant les rares témoignages de ces quelques déportés survivants qui avaient été affectés aux basses œuvres de la chambre à gaz ,et avaient échappé aux éliminations régulières qui frappaient ces auxiliaires de l’indicible ,ou en essayant de faire parler les bourreaux revenus à la tranquillité impudente d’une vie civile douillette .
Grâce a ce film grâce à la diffusion qu’il a connue, la clarification nécessaire s’est faite dans le public ; une distinction s’est installée dans les esprits entre les crimes des divers systèmes concentrationnaires, et l’autre crime, encore innommé, et disséqué par Lanzmann dans son film : à savoir l’organisation du transfert à travers l’Europe de millions d’êtres humains de tous âges , en vue de leur mise à mort industrielle, par un état moderne et puissant, mobilisant à cette fin l’ensemble de ses moyens administratifs ,techniques et logistiques .Et ce pour la seule raison de la supposée appartenance des victimes à une race inferieure .
Pour le designer Il fallait un mot nouveau :ce fut Shoah
Lorsque DHH pérore la doxa, c’est du lourd, c’est d’un lourd, faut croire que c’est important pour elle de « dire » … !
D. dit: 6 juillet 2018 à 9 h 23 min
Je vous propose d’y réfléchir seul, renato, et de bien vouloir nous faire part du résultat de cette réflexion d’ici une semaine.
Une année pleine et entière ne lui suffira pas.
Que reprochait au juste Claude Lanzmann à Hannah Arendt ?
D’avoir dit que Eichmann n’était pas un monstre mais un homme ordinaire, exécutant les ordres de ses supérieurs ? D’avoir regretté que les représentants des communautés juives d’Europe aient « collaboré » avec les nazis ? Ou bien d’avoir été la maîtresse de Heidegger ? Ce que montre ce récent film
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19414974&cfilm=198292.html
« Fermé à toute transcendance, sa manière à lui de se vouloir irréductible dans son rapport absolu à la vérité. »
C’est ce qui l’unit à Hannah Arendt, Passou, et donne toute sa force et sa singularité à leur recherches respectives…
WGG doit fulminer de ne pouvoir intervenir sur ce billet ?!
« C’est là, dans ce refus de toute transcendance, que se trouve la clé de son indifférence affichée à la musique. »
(Passou)
Je ne crois pas non plus à cette hypothèse, pour avoir connu des athées virulents très mélomanes. Mais en plus dans son cas, et c’est ça que je trouve mystérieux, il ne s’agit pas d’indifférence mais presque de haine de la musique – ou sans presque. Pour dire « Je n’aime pas la musique, et je n’aime pas mourir. Vous pouvez dire ça de moi », il faut vraiment avoir quelque chose de grave contre elle. Quoi? Ça, j’aimerais bien le savoir… C’est parce que beaucoup de nazis étaient mélomanes, et surtout le premier d’entre eux? C’est à cause de la musique à Auschwitz, à cause des concerts qui devaient donner les déportés devant les autorités du camp, à cause de celle qu’ils devaient jouer pendant les exécutions?
Comme le dit Raymond, il y a beaucoup de « grands esprits » insensibles à la musique, certains très croyants: pas Goethe, comme il l’affirme (c’était un grand mélomane qui n’a rien compris au génie de Beethoven ou de Schubert, ce qui est autre chose), mais Freud et Kafka, oui, plus V.Hugo (on se rappelle dans « Choses vues », après avoir entendu le réquiem de Mozart de son: « Belle musique, déjà ridée. Hélas, la musique se ride ; c’est à peine un art »), ou Rilke, Pessoa, Unamuno, Valle-Inclán, Borges, Nabokov…
Lanzmann était un grand amoureux: le récit de sa furtive idylle avec une infirmière nord-coréenne à Pyongyang et son retour dans cette même ville plusieurs décennies plus tard sont un des plus extraordinaires moments de ces mémoires que j’ai commencé à contre-coeur et terminé dans l’enthousiasme. Il aura eu une vie pleine & riche, dans une période de l’histoire récente où les cartes étaient moins brouillées qu’aujourd’hui. Son oeuvre peut peut-être servir de boussole aux déboussolées que nous sommes devenus.
DHH dit: 6 juillet 2018 à 9 h 52 min
parole forte et nécessaire. Merci.
« Je n’aime pas la musique, et je n’aime pas mourir. Vous pouvez dire ça de moi »
Oui, étrange épitaphe, Pablo75. Beauvoir aussi trouvait que la mort est le plus grand des scandales, mais Sartre, devenu aveugle, s’est réfugié en musique et est passé sous la coupe du religieux Benny Lévy…
« Son oeuvre peut peut-être servir de boussole aux déboussolées que nous sommes devenus. »
Si en plus tu as changé de sexe, Bloom, on comprend ton déboussolement !
Je ne crois pas non plus à cette hypothèse, pour avoir connu des athées virulents très mélomanes.
Mais le terme de transcendance est un terme philosophique tout autant que théologique.
L’ esprit est capable de pensée immanente.
Ce midi je mange une omelette immanente aux champignons.
Etrange correspondance statistique : 6 millions de victimes de la Shoah = le chiffre de la population actuelle de Juifs en israël ?!
une omelette immanente aux champignons.D
Elle sera transcendante si vous lui ajoutez de la ciboulette coupée menu.
Être fermé à toute transcendance appelle à la transcendance. Epicétout.
« Être fermé à toute transcendance appelle à la transcendance. »
Et inversement, D. !
« DHH dit: 6 juillet 2018 à 9 h 52 min
parole forte et nécessaire. Merci. »
Mais non, Christiane, tout avait été déjà dit, et mieux, par lui-même :
« Je me suis battu pour imposer “Shoah” sans savoir que je procédais ainsi à un acte radical de nomination, puisque presque aussitôt le titre du film est devenu, en de nombreuses langues, le nom même de l’événement dans son absolue singularité. Le film a été d’emblée éponyme, on s’est mis partout à dire “la Shoah”. L’identification entre le film et ce qu’il représente va si loin que des téméraires parlent de moi comme de “l’auteur de la Shoah”, ce à quoi je ne puis que répondre : “Non, moi, c’est ‘Shoah’, la Shoah, c’est Hitler.” » (in Le Monde, 26 février 2005) »
Jazzi réfléchit et ça tourne en rond… C’ est du manège de méninges! 😉
je parle pour son :
Jazzi dit: 6 juillet 2018 à 11 h 18 min, bien entendu.
Pablo75, grâce à ton aimable diligence, je constate que je n’ai pas le même thème astral que Claude Lanzmann, et pourtant je suis d’accord avec lui sur la mort et la musique. Et bien d’autres points communs en plus. A part que je ne parlerais pas de haine, en ce qui me concerne, mais de rejet, et qu’aucun portrait de moi ne figure sur les étagères de ma bibliothèque…
hamlet dit: 5 juillet 2018 à 23 h 26 min
Mais justement ! l’inversion de la phrase de Camus n’a pas du tout la même valeur ni le même intérêt que la citation d’origine, que vous rétablissez.
Toutes les variations ne sont pas recevables.
Redonner la phrase d’origine c’est montrer toute la différence entre un écrivain et ceux qui l’invoquent à tort et à travers : ce sont les recyclages qui sont louches.
Ce n’est pas la version originale qui affiche un optimisme béat/bêta puisqu’elle dit au contraire qu’aussi mal que les choses aillent déjà cela peut toujours empirer. Que le bavardage, le blabla ne sont pas neutres mais que leur frivolité, leur irresponsabilité contribuent à renforcer le malheur.
N’est envisagé qu’un accroissement du malheur aux bons soins d’une humanité qui en rajoute par le mauvais usage de la parole ; relire là-dessus Jankélévitch (n’en déplaise à Cioran, qu’il faudrait lire autrement que comme maître à penser. Mais je suppose que la vénération éprouve le besoin de se dédommager en utilisant une autorité pour taper sur une autre…)
C’est bien parce que le malheur ne désarme pas mais aussi parce que ses instruments (politiques, économiques, sociaux) et leurs masques idéologiques évoluent que la formule de Camus reste juste. On pourrait d’ailleurs l’appliquer à ce que vous dénonciez ici même il y a quelque temps : se focaliser sur le mal et le malheur passés une fois qu’ils sont bien identifiés et hélas sans remèdes sans chercher à identifier le mal et le malheur présents pour au moins tenter de lutter contre eux.
Mais ce n’est pas le lieu pour développer puisque un blog, un forum sont au contraire de formidables (c’est-à-dire violents, brutales) machines à fabriquer du conformisme, à sanctionner toute tentative de pensée hors du cadre reçu. Dynamique habituelle des groupes plus logique du spectacle où les aboyeurs, les lèche-bottes et les caricatures (énervés, insulteurs, aboyeurs) l’emporteront toujours.
La musique endort là où le verbe réveille !
être ouvert à toute transcendance appelle la non-transcendance*, Pat V…
* Matérialisme, quotidienneté, pragmatisme…
La musique endort là où le verbe réveille !
Le contraire nous semble aussi plausible, Jazzi. 🙂
Intéressante l’anecdote des deux cendriers d’Albert Cohen : on ne mélange pas les mégots et les cendres !
La musique assomme, parfois, et les mots endorment quand ils deviennent petite musique, bavardage, bla-bla, Pat V.
Pour ma part, j’ai toujours privilégié le regard du sourd…
Thomas Mann a très bien parlé des dangers de la musique dans la Montagne magique.
Et Homère met en garde tous les Ulysse contre le chant captivant des sirènes !
Jazzi, les isthmes nous mènent à Paname… 😉
Même les chats aiment la musique. Ils font très bien la différence entre bruit et musique produits avec une pression acoustique semblables. Les chats ressentent un plaisir manifeste à écouter de beaux morceaux classiques.
En conclusion, Lanzmann n’était pas un chat.
Jazzi, selon vous, qu’elle défaite est la plus immanente à cet instant, celle de la France ou celle de l’Uruguay ?
Les chats adorent dormir, D. Restons éveillés !
« je constate que je n’ai pas le même thème astral que Claude Lanzmann, et pourtant je suis d’accord avec lui sur la mort et la musique. Et bien d’autres points communs en plus. »
(Jazzi)
Tu n’as pas le même thème astral que Claude Lanzmann, mais tu as de choses importantes, astrologiquement parlant, en commun avec lui: Vénus en Capricorne et Mars en Scorpion, pour commencer, ce qui n’est pas rien. (Avec plus de temps, on pourrait comparer les Aspects, et là aussi tu aurais probablement des surprises).
La Marseillaise réveille, D. !
« tu as de choses importantes, astrologiquement parlant, en commun avec lui »
Une extrême lenteur dans le démarrage, Pablo75 !
« Même les chats aiment la musique. Ils font très bien la différence entre bruit et musique… »
(D.)
Non seulement il font la différence entre bruit et musique, mais aussi entre les compositeurs. Moi j’ai une table basse à côté de ma chaîne hi-fi, (très prés de l’un des deux haut-parleurs), qui est squattée régulièrement par mes chats (parfois par les deux à la fois, mais souvent le mâle – qui était déjà là quand l’autre est arrivée – la veut pour lui tout seul et « expulse » la femelle « manu militari »).
Mais si la musique est moins belle que violente, les chats ne restent pas. Autrdment dit, ils préfèrent de très loin Vivaldi ou Mozart que Chostakovich ou Prokofiev.
x dit: 6 juillet 2018 à 11 h 38 min
magnifique ! merci !
j’espère que Bloom lira ce commentaire, le lira plusieurs fois de sorte de comprendre et d’intégrer son sens, afin de se rendre compte la façon dont il corrompt les idées qu’il proclame vouloir soutenir.
x, si on étend votre raisonnement on pourrait s’en doute l’appliquer à l’article de passou : qu’est-ce la Shoah sinon un thème pour écrire des articles sur son blog ? nada mas !
d’ailleurs, on pourrait presque trouver drôle de trouver, sous cet article sur la Shoah, des discussions sur les gouts musicaux des chats.
@ D.
La France va beaucoup souffrir tout à l’heure contre l’Uruguay (même sans Cavani), parce qu’aucune équipe au monde a autant de « cojones » que l’uruguayenne.
D. vous allez manger quoi à midi ?
ah non, désolé, il ne s’agit pas de parler cuisine, mais football !
la suite dans les idées :
le film de Lanzmann a suscité bon nombre de critiques, certaines portant sur le fond, d’autres sur la forme, pour arrvier en 2018 à voir la Pologne émettre une loi pour condamner toutes formes d’implication de ce pays dans le massacre des juifs.
d’ailleurs la Pologne n’a pas été à la hauteur de ses espérances lors de cette coupe du monde de football, tout le monde attendait de meilleures prestations de cette équipe sur laquelle la nation polonaise avait misé de grands espoirs, au moins d’aller jusqu’au phases finales de la compétition.
on pourrait à partir de là penser que les polonais ont remplacé dans leurs esprits l’idée de solution finale par celle de phase finale de coupe du monde foot.
marabout… bout de ficelle… selle de cheval… ch’val de course, course à pied, pied gauche reprise de volée dans la lucarne, goaaaaaaal !
Bloom, qui a dit : « le football est populaire parce que la stupidité est populaire ? »
Camus ?
On se calme, hamlet, rien n’est joué !
c’est bon, je donne la réponse, c’est pas Camus, c’est Borges !
Camus a dit : « mal nommer les joueurs de foot c’est ajouter au malheur au malheur du monde »
@ Hamlet
Je ne sais plus où j’ai lu l’autre jour, à propos de l’élimination de l’équipe de foot de la Pologne, que les polonais disaient (avec un humour qui rappelle celui du grand S. J.Lec):
« Ils se sont battus comme jamais, ils ont perdu comme toujours. »
12h26. Ils préfèrent de très loin…à …, .
Bloom, qui a dit : « le football est populaire parce que la stupidité est populaire ? »
hamlet dit: 6 juillet 2018 à 12 h 44 min
Un crétin.
Si on nous le dit… Mais faut-il en faire un fromages de toutes ces mises au point ? Car, quand un pseudo (morigène) se découvre sous autre P V), on est tous bien avancés… Tant que personne ne nous aura dit qui est ce fameux Pat-Mouille, excellant semble-t-il comme moi dans l’art de sa critique picturale de la post modernité, tout en se payant de la tronche boursouflée de l’autre pucier pot-bouille57, so quid ou so waht ? Bofl…, comme elle disait : laisse béton tuyauteur, t’es bin gentil…, mais tout ça me fatigue en vérité.
————–
Message à JJJ : sur l’autre chaîne, comme tu dis, Morigène n’est pas lvdb mais Pat V, alias versubtil, alais J-M Staive. On le reconnaît facilement grâce à un tic qui le trahit toujours. Je t’en dirai plus si ça t’intéresse.
Écrit par : un tuyauteur à jjj | 05/07/2018
_________
Bonjour à toussent et en particulier, à MM. raymond prunier + claude bahia. Des gentes ailées, bien dans leurs ailes.
Dites donc, tous, là, Nadia Daam a gagné son procès… Pour rappel, le juge a estimé que « le troll n’existe pas en justice », mais que les appels au meurtre, au viol, les propos antisémites, eux, sont bien passibles de la loi…
Cette nouvelle peut paraître de peu d’importance, face à la victoire d’Herrou (et toc ! L’aide au migrants est un acte fraternel, toute poursuite de ce fait est inconstitutionnellement fautive, et oui, j’aurais pu écrire juste « inconstitutionnelle », mais pour une fois que je peux placer dans le texte le plus long mot de la langue française, je ne vais pas me gêner !!)
Mais pourtant, la victoire de Daam signifie elle aussi quelque chose : à savoir qu’internet n’est pas un territoire hors de l’état de droit.
Faudrait voir à s’en souvenir, à s’en pénétrer même, Goering de mes deux…
« Jazzi dit: 6 juillet 2018 à 12 h 46 min
On se calme, hamlet, rien n’est joué ! »
Tout à fait Jazzi !
ce qui explique le succès de l’Histoire, au moins quand on écrit sur l’Histoire c’est déjà joué, il n’y a rien de moins surprenant que de parler de la bataille de Waterloo vu que tout le monde sait à peu près comment elle finit, ce qui n’est pas le cas du match qui va opposer la Pologne à l’Allemagne !
pour ce qui est de l’avenir, nous ne sommes jamais à l’abri d’une surprise, ce qui n’est pas le cas de l’Histoire, je veux dire qu’il faut être bon public pour s’esbouir devant le bouquin de Littell en lisant une histoire que tout le monde savait déjà.
ça Jazzi c’est un truc très surprenant, la façon dont on arrive à faire en sorte de surprendre les lecteurs sur des trucs qu’ils ont déjà lu des milliers de fois : tu as lu ce livre qui parle de l’invasion de la Pologne en 39 par l’armée allemande ? incroyable ! et ce chez de camps de concentration qui avait perdu toute notion de bien et de mal à force d’avoir la tête dans ses registres administratifs ? incroyable !
Bloom, je ne partage pas ce sentiment que nous aurions perdu le nord, c’est l’orgie du Capital qui nous fiche dedans sans manifester plus d’intentions de regarder au delà d’intérêts financiers et marchands, regarder l’homme et ce que devient sa condition pour de trop nombreux laissés pour compte, exploités, déplacés. La maladie de l’argent pour soulager l’angoisse des quelques puissants pourtant mortels.
Or, donc… françois Bluche, oui c’est bien embêtant pour louis 14, mais ça remonte déjà au 28 juin dernier,… Et s’il fallait en outre saluer la mémoire de mon père ou de mon frère, et bientôt de ma mère, la rdl n’y fournirait plus… Les genss doivent faire un minimum consensus pour être célébrés ou vilipendés sur cette chaîne. A 71 ans, il avait fait l’expérience de grimper dans un Mirage de Tsahal, et c’était assez patagonisant. Par contre, pas de saut à l’élastique au dessus de la mer morte, était-ce bien un hasard ?
Sergio méritait bien un hommage, JJJ. Qui le lui rendra, ici ?
« Pablo75 dit: 6 juillet 2018 à 12 h 48 min
Bloom, qui a dit : « le football est populaire parce que la stupidité est populaire ? »
hamlet dit: 6 juillet 2018 à 12 h 44 min
Un crétin. »
Jorge Luis Borges un crétin ?
pas si sûr, c’était un type assez méthodique.
il a fait un règle de trois :
1 – vu l’état du monde est-ce l’intelligence ou la stupidité qui l’emporte en popularité ?
2 – quel est le sport le plus populaire ? le foot.
3 – donc le foot est populaire parce que la stupidité est populaire.
sérieux c’est un raisonnement inattaquable, comme dire 2 et 2 font 4.
c’est un peu comme dire que les livres les plus populaires sont les plus débiles, qui l’a dit ? Lichtenberg ? ou Schopenhauer ?
c’est le point commun entre Borges et Lichtenberg : ils déduisaient des évidences à partir de raisonnements évidents qui surprennent toujours.
c’est que vous l’aurez sans doute remarqué Pablo : l’évidence surprend beaucoup plus que la non évidence, cela tient au fait que l’esprit humain essaie toujorus de se détourner des évidences pour suivre des chemins plus complexes et moins évidents…
Mais cette idée est trop simple puisque tout est lié, imbriqué, politique et économie, qui par penchant immanent laisse de côté ce qui est estimé contingent alors qu’avec toutes ces avancées, prouesses technologiques et scientifiques et bien que la stat dise le contraire ( globalement mathematiquement l’humanité s’en sortir mieux ) nous serions en droit d’en attendre mieux pour plus de monde.
Hamlet, votre 3 laisserait plutôt entendre que le populaire est stupide ainsi il serait populaire d’adhérer à la supidité ou encore stupide d’être populaire ou populaire parce que stupide ( mépris) ou stupide parce que populaire ( toujours du mépris).
@ hamlet
« le football est populaire parce que la stupidité est populaire ? » Donc, tout ce qui est populaire est stupide, y compris las milongas ou les polars, que Borges aimait tant (pour ne pas parler de la pizza ou les frites…).
Borges était un type très intelligent qui a dit beaucoup de co.nneries (il a donné trop d’interviews) et même écrit quelques unes monumentales (sur la littérature espagnole, par exemple). Et cela sans parler de politique…
Dans la version complète (et très difficile à trouver) de l’indispensable « Borges » de Bioy Casares (les pages – plus de 1600 imprimées – de son Journal intime – 1931 / 1989 – concernant Borges) on l’entend déco.nner très souvent de façon surprenante.
Borges, comme souvent les « grands esprits », avait un côté crétin (et cela sans parler de son rapport aux femmes).
Pablo, je ne sais pas ce qu’a dit Borges mais tous à un moment en sommes à dire quand ce n’est pas faire des co..eries. L’inconvénient est de ne pouvoir s’en empêcher quand bien même notre conscience si conscience vient à nous torturer ensuite, souvent on ne se rend pas compte sur le coup emporté par le flux le mouvement la passion la colère la bêtise et c’est je pense aussi pour ces raisons que l’humour qui est en quelquesorte cette capacité à rester un pas à l’écart de nous même pour nous éviter de nous prendre trop au sérieux ou de tomber dans la configuration du drame manque trop souvent. Nous aurions et nous exprimerions différemment si à tous moments il nous traversait.
Agirions.
Comment rendre un hommage à un qui n’ est pas mort ?
12h42 je n’ai vu aucun match, où en sommes nous? C quiqui gagne?
Sergio n’est pas mort?
13.04, oui Jz, je l’ai commencé sur le fil précédent de passoul, j’y travaille ou du moins, j’y réfléchis. Pouvez-vous m’envoyer un exemplaire des 25 chapitres ? Et les avez-vous lus en intégralité ? Cela vous semble-t-il valoir le coup d’en retenter la promo avec sa famille ? Voulez-vous qu’on se rencontre avec Ch., pour fomenter quelque chose ?
Pour l’instant, je prépare un voyage d’agrément remis depuis longtemps pour nijni-novgorod,
https://www.tripadvisor.fr/Tourism-g298515-Nizhny_Novgorod_Nizhny_Novgorod_Oblast_Volga_District-Vacations.html#photos;geo=298515&detail=298515&aggregationId=101
J’apprends qu’on va y rencontrer des urugayens aujourd’hui. Etonnant, non ? Ils ont déjà gagné, et la macronie agonisante va encore nous plonger en sinistrose. Moi, je ne serai pas gêné par le départ de ces bleus. On va pas se mentir, je n’aime pas la démagogie. Le football, ce n’est pas quand même pas ma/la vie, ça.
La terrible immannence de l’hamlet nous a ce matin été rappelée.
Parmi les nombreux hommages sur France inter, une rediffusion de « l’Heure bleue » que Laure Adler avait consacrée à Claude Lanzmann, en 2017. On sent que L.A. marche sur des oeufs tout au long de son interview. A un moment, elle demande à Lanzmann :
– Puis-je vous demander une faveur ?
Il bougonne, hésite…
– Ca dépend quoi… Si c’est coucher avec moi, c’est oui !
Elle attendait plutôt qu’il dise un poème de Hugo.
Sergio n’était jamais qu’un motard culturiste qui venait de découvrir l’informatique. Je lui ai dit plusieurs fois et il en a toujours convenu.
Alors hein.
Nan je déçonne. C’est histoire de l’amuser un peu là où il est. D’un monde à l’autre.
Oui D., mais n’est-ce pas justement à mettre en bonne part à son crédit littéraire ? C’est quand même assez rare d’aimer uniment Céline, le journal Auto-moto et l’Argus du clavier fort bien tempéré, merd’halors ! So ouate, D., z’avez avalé vos travers de porc de traviole ou couac ? C’est le futur match 3-1 qui vous transpire un brin ? Ah la gueule à des champs, tu woissa d’icite !
« Pouvez-vous m’envoyer un exemplaire des 25 chapitres ? Et les avez-vous lus en intégralité ? »
Hélas non, JJJ. Mon ordinateur était tombé en panne, d’où ma vacance et mes vacances de ces derniers jours. Les gentils techniciens d’Apple du Carrousel du Louvre l’ont remis en état, mais j’ai perdu tous les dossiers que je n’avais pas pris la peine de repiquer sur une clé USB. Ouf pour mes manuscrits ! Hélas pour « L’Ours » qui s’est envolé…
« C’est quand même assez rare d’aimer uniment Céline »
Et Duras, et Proust…
Est-ce Sergio qui m’a joué un mauvais tour et bloqué l’ouverture de mon Mac, pour récupérer son manuscrit ?
« Hello! Clef USB retrouvée dans le train provenant de Paris Montparnasse à destination du Croisic. »
C’est pas la mienne !
Après Yvan le terrible, Hamlethttps://fr.m.wikipedia.org/wiki/Ivan_le_Terrible
https://commons.m.wikimedia.org/wiki/File:Ivan_the_Terrible_(cropped).JPG#mw-jump-to-license, Sur CE portrait on peut constater qu’il avait l’air terrible, qu’est ce qu’on lui reproche? Quelqu’un le sait il ici?
-> Ça dépend quoi… Si c’est coucher avec moi, c’est oui !
->(suite à #Balance ton P. 🙂 Plutôt crever au Stalag !
Jazzi dit: 6 juillet 2018 à 14 h 08
Est-ce Sergio qui m’a joué un mauvais tour et bloqué l’ouverture de mon Mac, pour récupérer son manuscrit ?
–
Ben non c’est Mac qui ne voulait pas se faire ouvrir. Faut pas chercher plus loin.
Bérénice,
Je suis patriote mais que le meilleur gagne et si c’est la France, tant mieux !
Extrait de l’interview de Claude Landmann dans L’Express du 10 mai 1985 :
– Le financement de ce film a-t-il été difficile ?
– Il l’a été. Ce fut une guerre de tous les instants, et elle n’est pas terminée avec la sortie du film.
– Les organisations juives vous ont-elles soutenu ?
– En tant que telles, jamais. Des juifs m’ont aidé, individuellement. Je leur en ai une vive gratitude et je dirai bientôt leurs noms. On aurait pu attendre du Congrès juif mondial qu’ il soutienne financièrement ce film. Il ne l’a pas fait.
(…)
– On ne verra pas ce film à la télévision française avant longtemps, mais la télévision allemande doit le passer l’hiver prochain.
– Oui, en trois soirées exceptionnelles. Quand je l’ai montré à des Allemands, leurs genoux s’entrechoquaient. .. Mais c’est bien qu’ils le prennent. Ils le considèrent comme une « grande oeuvre ». Ce film a voulu, en tout cas, abolir la distance entre le passé et le présent.
Clopine lorsqu’ elle a entendu la voix de Carson Mc Culler et s’ est enfuie,
–
V’là que Clopine entend des voix maintenant…
@Jazzi dit: 6 juillet 2018 à 11 h 24 min
Oui, MàC et W. avaient souvent expliqué cela. Mais que DHH, si discrète, vienne sur ce fil de commentaires « Lanzmann » rappeler cette monstrueuse volonté d’effacer méthodiquement tout un peuple de la carte du monde est particulièrement bienvenu car ce film « Sho.ah », comme elle l’écrit, a marqué les consciences par ces monceaux de corps décharnés enfouis au bulldozer dans des fosses, par ces survivants maigres, hagards dans leur tenue rayée. Au delà de ces images qui m’ont poursuivie des nuits durant, il a fallu les livres, la parole des survivants pour que je comprenne quelle pensée infernale avait conçu tout cela. C’est encore pour moi INIMAGINABLE.
Le premier livre que j’ai lu c’est celui d’Aharon Appelfeld Histoire d’une vie. Ça commence au chapitre 5 : « Dans le ghetto, les enfants et les fous étaient amis. Tous les repères s’étaient effondrés : plus d’école, plus de devoirs, plus de lever le matin ni d’extinction des feux la nuit . (…) Il y avait quelque chose d’effrayant dans le sourire joyeux des fous. (…) Le cœur a beaucoup oublié, principalement des lieux, des dates, des noms de gens, et pourtant je ressens ces jours-là dans tout mon corps. Chaque fois qu’il pleut, qu’il fait froid ou que souffle un vent violent, je suis de nouveau dans le ghetto, dans le camp, ou dans les forêts qui m’ont abrité longtemps. La mémoire, s’avère-t-il, a des racines profondément ancrées dans le corps. Il suffit parfois de l’odeur de la paille pourrie ou du cri d’un oiseau pour me transporter loin et à l’intérieur. Je dis l’intérieur, bien que je n’aie pas encore trouvé de mots pour ces violentes taches de mémoire. (…)
Plus de cinquante ans ont passé et la même peur habite mes jambes. »
Il a fallu des mots et du silence pour commencer à comprendre ce qui s’était passé ces années-là.
Janssen J-J dit: 6 juillet 2018 à 13 h 44 min
» Voulez-vous qu’on se rencontre avec Ch., pour fomenter quelque chose ? »
Non, JJJ, il faut laisser « l’ours » où il est et faire confiance à sa famille.
Interdit de poster css billets haineux, antisémites et négationnistes depuis ce matin, le dénommé « Jean » a décidé de quitter la RDL, ce qui tombe à pic puisqu’il en est banni.
@Jazzi dit: 6 juillet 2018 à 13 h 04 min
L’hommage il a été au long des années construit jour après jour par la fidélité et la présence des habitués – souvent des amis – de son blog. Il est dans le cœur, dans la mémoire. Rose se trompe, hélas. Sergio est bien mort.
Bon d’accord une dernière fois avec vous, Jz et Ch. Laissons Sergio tranquille, et à sa famille de soin de perpétuer sa mémoire.
Passou, c’est une très bonne nouvelle : le gars Jean s’est tiré avec élégance, il cherchait depuis longtemps à se faire blacklister de la rdl.. Il était odieux et abject dans son antisémitisme et son amour des nazis, et surtout, très insincère.
Le sondage effectué auprès de trois connaissances a donné ceci :
– ma collègue à la retraite : 1 à 1 (France vainqueur par tirs au but) malgré le fort taux de cartons rouges…
– son fils, 37 ans, un supporter qui se trompe rarement : un « petit » 1 à 0 pour la France
– mon directeur de lab. : uruguay = 1 ; France = 0 (mais je suis nul ajoute-t-il)…
Moi, je ne pense rien, vu que je m’en tape et que je suis à la fois danse les pages de Sands (retour à Lemberg), sur Michon (les 11) sur Roth (théâtre du shabbat), et Ludivine Brantigny (Mai 1968, de grands soirs en petits matins). Et je dois aller faire mes courses pour le dîner du soir et de Minette. Aujourd’hui, -je sais que ça vous intéresse beaucoup- j’ai pris mon congé, l’faisait trop chaud, et à l’école ils font plus grand chose, hein. J’ai écrit beaucoup dans mon journal, le spectacle d’hier soir et un rêve torrentiel lié, cette nuit. La rdl est toujours allumée, on sait jamais,… on a envie de répondre parfois, pris d’une impulsion soudaine.
Après une telle hécatombe préestiovale, les meilleur.es addicts restent, voilà le principal.
14h38 elle n’est pas la seule, les écrivains entendent une voix qu’ils se hâtent d’enregistrer au moyen d’un dictaphone et ensuite piochent, trient, complètent, ordonnent, améliorent pour réussir à consolider un plan, une ébauche, une esquisse d’un travail sur la planche qui leur procurera leur pain quotidien et à nous lecteurs du dimanches ou de tous instants du grain à moudre, du fil à retordre, un départ à notre réflexion ou un billet pour un aller avec ou sans retour au cœur profond de leurs lumières parfois embrumees et même frisant la ténèbre. Moi même je suis sujette à ce genre de phénomène quasi hallucinatoire, hélas le contenu reste sas intérêt aucun n’atteignant pas le taux du livret A.
@Passou dit: 6 juillet 2018 à 15 h 42 min
MERCI !
Sinon je lis sur le Monde que des constructeurs d’autos allemands seraient prêts à renoncer aux normes environnementales qui encadrent le commerce dans ce secteur en Europe dans le but d’amoindrir la courroux américain se caractérisant par une augmentation des taxes à l’importation qui d’elle s’appliquent ferait perdre 0,16% de pib à l’Allemagne soit 5milliards d’euros, à peu près. Ils ne s’encombrent pas des objectifs fixés par la cop et des règles du commerce européen visant à réduire l’émission des gaz à effet de serre et autres particules fines. Ils n’ont pas le pouvoir mais cela dit des solides intentions des industriels à remédier aux problèmes environnementaux.
Jazzi dit: 6 juillet 2018 à 14 h 08 min
Est-ce Sergio qui m’a joué un mauvais tour et bloqué l’ouverture de mon Mac, pour récupérer son manuscrit ?
Eh bien oui, puisqu’il n’est pas mort.
Il n’avait guère apprécié.
Et la panne, et tout ce micmac.
Pourtant, vous partiez d’une bonne intention. Toutefois, cet homme a une sainte horreur que l’on se mêle de ses affaires.
DHH ne pérore pas la doxa.
Elle milite.
Rose, comment et d’où tenez vous cette information ?
Déjà 1-0 pour l’Uruguay…
hélas le contenu reste sas intérêt aucun n’atteignant pas le taux du livret A.
ce qui n’est pas le cas de vos liens qui là atteignent les intérêts des sociétés d’autoroute, Vinci et alii.
Rose, comment et d’où tenez vous cette information ?
picore sur son blog ; il a annoncé qq mois auparavant qu’il était « sec » et ne pouvait continuer.
Lorsque, bérénice, vous n’avez pas le nez dans le guidon, ce qui est mon cas, vous voyez au delà ou bien des monts du Lyonnais ou bien de la ligne bleue des Vosges. Il atteignait un point où il saturait et ne voyait pas d’évolution possible. Parfidélité aux qq lecteurs fidèles qu’il avait, il n’a pas eu le courage d e dire je cesse. Il s’est barré en loucedé.
MàC est dcd, lui ; je l’ai accompagné et suis revenue. Avec les baleines, nous avons fait le voyage. Faut admettre cela bérénice.
Non mais Rose. On aurait bien aimé.
Mais il se trouve qu’il y a des faits qui disent le contraire. Notamment un qui s’appelle enterrement avec un endroit, une date, une heure. C’est Jazzouille qui a donné les infos.
Vous n’allez pas nous faire le coup de l’enterrement du Grand blond (le retour) avec les sacs de sable dans le cercueil ?
Rose, j’aimerais vous croire. JJJ que je ne connais que par ces interventions a annoncé que Sergio que l’on peut penser proche ou du moins lié à lui d’une façon ou d’une autre lui avait confié la maintenance de son blog pendant son absence s’est autorisé à nous annoncer son décès. L’aurait il inventé , serait ce une plaisanterie de mauvais goût je ne sais quoi d’autre , une supposition devant une absence qui s’éternise ?
rose, pourquoi persévérez-vous ainsi dans le déni de réalité ? Êtes-vous morte ou vivante ? Réveillez-vous, bon sang, il parait qu’à la mi temps, y’avait 1 à 0, ça hurle dans mon immeub’, et st’ex est au fond de l’eau.
« Mais il se trouve qu’il y a des faits qui disent le contraire. Notamment un qui s’appelle enterrement avec un endroit, une date, une heure. »
Aucun faire-part correspondant au profil de Sergio dans l’Est-Républicain, D.
rose, sois plus précise, et dis-nous ce que tu prétends savoir !
17.00 mais vous racontez n’importe quelle fake new, béré. Une bonne fois pour toutes, voici le message du frère de Sergio, Yves C., daté du 17 juin (copié collé de son blog) :
_____________________
je suis le petit frère de Sergio et pour paraphraser Ignace de Loyola, Sergio est mortel, vous aussi ….Le Paradis nous attend.
Sergio est mort, nous pas encore…. au Paradis il nous attend. Il est décédé mercredi soir, d’une trop longue maladie et les obsèques auront lieux mardi matin en là Basilique du Sacré Cœur à 10h15.
mise en terre au cimetière sud (NB / de Nancy) à 11h30. Toutes nos pensées vont vers Sergio
Écrit par : Yves C. | 17/06/2018
bérénice à 17 heures
si vous le savez, dites-le.
il l’a fait ici aussi son annonce de mourir, un de ses avatars. Ce n’est pas une plaisanterie de mauvais goût et dire qu’il est un gamin volant des confitures est extrêmement niais et ne convient en rien.
Je pensa que sergio pourrait dire je ne suis pas mort et que nous pourrions boire à sa santé et on pleurerait sur Shoah – de conserve. Bérénice pourrait confirmer. Elle le connaît bibliquement ; moi pas, dieu me protège.
et quelle preuve avez-vous qu’il s’agit de son frère, hein ?
et qui, de nous, était au cimetière, hein ?
taratata.
il se cache.
l’a à peine honte de lui.
Quand on annonce la mort de son frère on signe de son identité complète, JJJ. N’importe qui peut avoir rédigé ce « faire-part » ?
« Elle le connaît bibliquement ; moi pas »
Lequel des deux n’a pas voulu de l’autre, rose ?
Ce qui est sûr, c’est que Passou n’a pas cru nécessaire de parler de la mort de Sergio. C’est un fait…
JJJ, excusez moi, j’avais enregistré l’annonce de sa disparition sans en voir le côté officiel et la signature, la provenance. Je ne cherche pas à brouiller les pistes mais juste une vérité le concernant. Je n’ai pas pour habitude de propager de fausses nouvelles . Le chapitre est clos.
2-0 adieu la coupe pour l’Uruguay.
Vous recommencez à douter, Jazzman ? Z’êtes vraiment infernal et pas très honnête. Pourquoi faites-vous ainsi chauffer les gens à blanc, c’est vraiment pas sympa de votre part ? et donnez vous crédit à rose, qui n’en a jamais rien eu à faire ?…
Décès de Sergio C., le 8 juin, à l’hôpital de N.
Mise en bière au cimetière sud de Nancy, le 16 juin.
Emplacement consultable au 03 83 53 15 65,
Pour toutes autres précisions d’une internaute proche de Sergio et de sa famille… quant aux circonstances de sa disparition, s’adresser à : lucy2.d@live.fr
Et maintenant, basta ! Tout cela devient indécent.
en mars, il avait déjà un problème de suite ; il n’a pas trouvé la spiritualité à insérer.
la relation s’arrête à un cunnilingus. Soit !
Oui, puisque une partie de la mission est effectuée, si je puis dire. On aura le « complet » (comme on dit en aéronautique !) à la toute dernière fin de l’ours. Cela me préserve une progression. Reste à donner une forme de spiritualité à tout cela (ce qui n’allait pas de soi au début) ; et n’est pas le plus facile.
Mais comme la bandaison était déjà présente au cours du bain savonneux avec Catherine dans la rivière, je voudrais faire remarquer à Sergio et aux dames, sans vulgarité j’espère, que non satisfaite elle finit par être douloureuse pour les messieurs…
Écrit par : C.P. | 19/03/2018
Yes, juste remarque. Il faut que je désamorce, si l’on peut dire, à un moment bien situé, cette ambiguïté (que j’avais laissée, en gros, par flemme.) Merci !
Écrit par : Sergio | 19/03/2018
de plus, il avait un second problème dont il se plaignait peu, mais qu’il signalait. Ici, pas de lien menant vers amayerling.
Lui.
n’a pas voulu de moi.
jazzi
sous des prétextes fallacieux : l’a sorti la grande batterie.
Quand on annonce la mort de son frère on signe de son identité complète, JJJ. N’importe qui peut avoir rédigé ce « faire-part » ?
moi, j’aime nien jazzi parce que vous comprenez tout très vite et aussi parce que, en monsieur Loyal, vous posez de bonnes questions souvent. Pas toujours, mais souvent.
Vous l ‘aimez bien vous Sergio, jazzi ?
lvdlb écrivait toujours c’est un blog de mémés ; moi je le lis c’est vachement intéressant ce qu’il écrit.
Rose, Sergio avait écrit il y a quelques mois un billet hanté par l’idée du suicide, je m’étais demandé ce qui le motivait. La mort nous laisse au minimum desamparés à fortiori quand on ne la soupçonne pas , il n’en aura rien laissé paraître.
Bon, alors on est en droit de dire qu’on ne sait pas au vu de vérifications impossibles, de faits pas prouvés formellement. Epicétout. Ça me rend joyeux s’il reste un espoir.
jjj comme langue de p; vous vous posez là ;
avec ces multiples-udos vous êtes le premier concerné.
si je me suis trompée je présenterais mes excuses.
multiples pseudos.
Jansen,n’en parlons plus.
Je n’avais pas lu votre dernier post, JJJ.
Alors avec ça de nouveau, je penche vers l’Adieu définitif sur cette terre.
Maintenant je me tais sur ce sujet.
@ 17.31 vous me décevez immensément, r. ! Me faire traiter de langue de pute par vous !… hé bé, si j’aurions su…
Vraiment, j’aurais jamais pensé que vous finiriez comme une deuxième lvdb… A moinsse que…, mais j’y pense tout à coup… à la reine des pseudos valdène et autres tiques de branches dans les forêts, qui m’imputait ses propres perversions…, et qui pourrait bin revenir sous traits subrepticement sous un autre IP… Non c’est pas possib’ !
Une fois de plus, je n’ai jamais eu que 2 pseudos dans ma vie : diagonal et Janssen J-J.
Et vos excuses a posteriori, si vous vous êtes trompée (!…), non là, je les accepte pas, c vraiment trop fastoche de mocheté. Il suffit !
une ‘chimio normale’, c pas forcément bin normal non pu hein,
Écrit par : Janssen J-J | 17/11/2017
On en découvre… c’est horrible, ces types planquent tout…
Pour tout le monde, même les taxis, une chimio c’est trois heures et puis basta, on recommence le mois suivant…
Dans la réalité, c’est la journée complète (dans les neuf heures), mais cela, ce n’e sont que les закуски : on repart de l’hosto avec « le sac », c’est-à-dire une perfusion portative que le’on garde hache vingt-quatre durant trois jours ! Infâme, la vie comme cela.
Et en plus pour moi ce n’est pas trois mais cinq jours ! Et le chacal ne veut pas en rabattre pour ma patte folle (artérite, jambe massacrée par le premier chirurgien), laquelle à elle seule rend le quotidien complètement dingue… Aussi j’envisage de changer de gastro, mais gentiment, en restant dans le même cabinet ; au pire ça jettera déjà un froid et les fera quand même gamberger…
Écrit par : Sergio | 17/11/2017
de toutes manières il y a deux points de vue : ceux qui s’en foutent et les autres. On n’annonce pas sa mort si l’on n’est pas mort.
Alors il est peut-être mort. Mais on doit le savoir. Et si c’est confirmé on rend l’hommage donc.
Pour ceux qui doutent encore du décès de Sergio (atteint d’un cancer depuis un certain temps) vous pouvez consulter son avis de décès ici :
https://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2018/06/17/deces-de-serge-coche
moyennant la modique somme de 1,70 €
PS : Janssen J-J, vous vous êtes trompé dans mon adresse mail !
La France est en 1/2 finale sur un score de 2-0.
Pour rappel la 1/2 finale consiste à passer de 4 à 2 gagnants et la finale de 2 à 1 gagnant de la coupe.
@18.00 merci Lucy pour votre aide, mais il y aura encore des gens pour vous objecter : « Qu’est-ce qui nous prouve que Sergio était Serge Coche ? »
Pardon d’avoir maladroitement recopié l’email que vous nous aviez donné sur l’Amayerling. Il vaut peut-être mieux pour vous… non, et j’espère que vous en avez changé, sinon redonnez le vous-même à la rdl pour celles et ceux qui voudraient vous interpeller directement. Merci
Dernière mise au point : j’ai déjà expliqué que je ne voyais pas pourquoi la rdl aurait dû nous informer du décès de Sergio… Et pourquoi, tant que Passoul ne l’aurait pas authentifié, on devrait continuer à douter. C’est vraiment une attitude d’un infantilisme achevé. Je répète que Passoul n’a pas vocation à s’immiscer dans cette dérisoire et déprimante controverse née ailleurs qu’ici, bien que largement poursuivie par des genss qui n’étaient jamais allés sur Amayerling. Il a ses raisons, et nous n’avons pas à en connaître, merd’halors !
Merci, Lucy. Il en aura fallu du temps pour avoir des informations tangibles !
Merci Lucy à 18 heures de la publication à Nancy du décès de Sergio Coche ;
je vous présente mes excuses jazzi et christiane parce que jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas cru à cette nouvelle.
effectivement, cela nécessite un hommage.
Passou dit: 6 juillet 2018 à 15 h 42 min
Interdit de poster css billets haineux, antisémites et négationnistes depuis ce matin, le dénommé « Jean » a décidé de quitter la RDL, ce qui tombe à pic puisqu’il en est banni.
—
Vieux motard etc…
Bonne journée: les équipes de voyous qui essaient de démolir l’adversaire et simulent comme de mauvais acteurs sont out de la Coupe du monde – la Belgique et la France sont qualifiées. A quelques mois du centenaire de l’armistice de 18, c’est là un beau signe de persistance.
Premier article du fiston ainé dans un magazine, grande satisfaction.
Je me régale avec Retour à Séfarad, qui est un
Rose, Serge Coche donc. Je dois vous avouer que tout ce temps j’ai associé Sergio à un homme que j’ai réellement connu . Aussi je ressens le besoin de présenter mes excuses à ses proches pour cette confusion. Cela n’efface en rien le sentiment d’une perte et de tristesse à envisager sa maladie et cette fin prématurée.
« Interdit de poster css billets haineux, antisémites et négationnistes depuis ce matin, le dénommé « Jean » a décidé de quitter la RDL, ce qui tombe à pic puisqu’il en est banni. »
Passou dit: 6 juillet 2018 à 15 h 42 min
Il était temps.
La musique et la mort unies par Bach:
« Komm, süßer Tod, komm selge Ruh » (Viens douce mort, viens bienheureux repos) BWV 478 est un air spirituel pour soliste et basse continue, publié en 1736 dans le livre de Schmelli (qui contient 69 chants et arias de Bach).
Bach y exprime, par la mélodie et l’harmonie, l’attirance pour la mort et le paradis. »
Quel âge présumé, Pablo, au moment de la composition? la musique exprime et en cela elle est vie , peut on dire ou conclure que vie et mort soient unies un peu comme on dirait que sans nord pas de sud, sans mal pas de bien alors que bien suffirait mais ne pourrait trouver sa définition?
J’ecouterai plus tard, j’avais oublié que vous aimiez l’orgue. Là c’est pas la bonne heure en ce qui me concerne pour ce genre. Ce soir j’ai nagé au moment où les oiseaux de mer piquent pour pêcher en prenant soin de ne pas déranger leur chasse, un bonheur d’eau fraîche, de paix vesperales. Je suis trop grosse pour être prise pour un poisson , elles sont plaisantes à observer , seule enfin à gouter à cette piscine illimitée et limpide.
Décès du cardinal Tauran, éminence diplomatique du Vatican :
Il professait : « Au fond, il n’y a rien de plus révolutionnaire que le christianisme. » D’où sa question ultime : « Quand le christianisme va-t-il commencer à exister ? » La Croix
Passou dit: 6 juillet 2018 à 15 h 42 min
« Interdit de poster ces billets haineux, antisémites et négationnistes depuis ce matin, le dénommé « Jean » a décidé de quitter la RDL, ce qui tombe à pic puisqu’il en est banni. »
Messire Passou,
Merci pour ces 10 ans de concubinage libre en RdL. Ne pouvant dire désormais ce que je pense, censuré par la doxa bien-pensante s’appuyant sur des lois mémorielles débiles, je dégage vers de plus vertes vallées.
Allez vous faire foutre à lutter contre la libre expression avec les bobos du quartier !
Plutôt être banni qu’être étouffé par les idées en vogue ….
Bien à vous !
bèrénice
me réveille honteuse.
moi aussi ai associé Sergio à un que je ne connais pas.
pense bcp à ceux -dont christiane- qui ont accompagné Sergio qui intervenait et répondait tout le temps à leurs commentaires. Rn le lisant, sa gentillesse transparaît, jazzi et christiane en savent beaucoup plus.
Un vrai départ, une absence, un renoncement.
Rose , j’ai suivi également les échanges autour de son travail d’écriture, beaucoup de modestie et demeurant ouvert à ces critiques constructives avec une gentillesse assez déconcertante quand on on sort des orgueilleuses batailles d’ego qui ont lieu sur ce blog. Une attention à ce qu’il recevait comme autant d’aides pour parvenir à achever son projet alors qu’il était conscient de cette fatalité .
Sergio, une âme cultivée, sensible, chaleureuse, qui se tenait discrètement à l’écart du vacarme du commentarium. Je suis juste triste de voir que toutes ses qualités émergent si tardivement dans l’esprit de ceux qui l’ont connu ici comme la statue émerge lentement de la pierre à coups de ciseaux.
Pour passou:
Arts : lieux des émotions, de l’irrégularité, des passions radicales — obsession du présent, intensité de l’autoreprésentation : ajustement des chemins, ombres et lumières — ; formes de la vision affranchies de la dialectique conciliante : beau ou vrai ? il ne faudrait pas se faire du mouron ni trop barloquer en ajoutant du surplus sémantique aux paradigmes dominants, aux relations de causalité, aux approches qui impliquent la casualité : les arts existent parce qu’il y a une erreur quelque part.
Réfléchir à quoi, D. ?
« une insensibilité à la musique comme langage abstrait? »
Suda Issei :
https://blogfigures.blogspot.com/2013/03/suda-issei-kanda-tokyo.html
…
…nous y sommes,…
…
…faire des histoires, ou au plus, se faire des histoires, pour en vivre, d’avec, ses histoires,…
…chacun, à son peuple ?, pour contribuer, comme à ses inventions des dieux, leurs majestés dans les nations,!…garantes, à la participation des combines,réussites, commerciales et autres politiques des » affaires « ,…lier, aux escroqueries, de tout genres, savoir faire, ses propres histoires, comme des affaires, longues durées,…
…
…et, s’en tenir, les dragées hautes,…
…comme vertus de Mercure,…ou religions,…
…
…des histoire, pour se prendre, pour Mercure,…les sacs Hermès, déjà,…
…la passe et ses commerces,…
…dieux et ses protecteurs,…
…
…à nos multiples visages de nos passions administratives, comme histoires,…
…
…le monde des lois,…etc,…des histoires et Corporations,…
…carte blanche,…
Rose,
ne vous tourmentez pas pour ces doutes qui vous ont traversée. J’ai eu les mêmes, un certain temps… C’est que le monde des blogs et des pseudo nous fait vivre dans l’imaginaire. Nous prêtons un visage, une vie, une identité parfois à ceux qui tiennent un blog sans révéler leur véritable identité. Quand le réel frappe au virtuel par la gravité d’une grave maladie, d’une mort, d’une dépression nous sommes écartelés entre rejoindre ce réel ou à nous accrocher à la rêverie où nous étions installés. Dans le fil des commentaires sur le blog à Sergio, il y avait une génération spontanée de pseudos cocasses, de commentaires divagants, d’emprunts d’autres pseudos. Il était difficile de savoir qui s’exprimait et particulièrement dans le mois qui a suivi le silence de Sergio où des commentaires apparaissaient, signés « Sergio ». Puis il y a eu ce délicat message du frère de Sergio qui ne précisait ni la ville des obsèques (évidente que pour ses amis) ni son nom (ce qui se conçoit pour respecter l’anonymat qu’avait choisi Sergio). Enfin, le chagrin qui refusait la mort réelle d’un internaute de talent, modeste, souvent drôle, parfois tragique, tellement amical. Lucy a levé ce voile pour les insoumis (dont j’étais aussi). Nous avons alors découvert le drame cette première opération qui l’a diminué et occasionné bien des souffrances, puis ce cancer qui l’a conduit au silence, à l’épuisement puis à la mort. Il appartient maintenant à deux mondes : sa famille réelle, aimante et certainement douloureuse, que nous ne connaissons pas (frères, femme, enfants, amis) et à ses amis virtuels qui continueront tant que son blog sera accessible, à le feuilleter avec émotion et parfois sourire.
Voilà. Tout cela s’endort réellement quelque part entre une ville réelle (Nancy), une vie réelle (de haute volée) un univers virtuel (d’une richesse inouïe). Paix à lui et aux siens. Paix à vous aussi.
…
…écrire et faire des histoires,!…pour vivre de ses histoires, tout terrains,…etc,…
…brefs,…
Pablo75 dit: 6 juillet 2018 à 23 h 39 min
Vous écrivez : « Il était temps ».
Oui, absolument.
J’avoue avoir eu un doute quand une nuit il a décrit une solitude et une tristesse qui le conduisait malgré lui à écrire ces commentaires qui nous révoltaient depuis longtemps. J’ai cru alors qu’il allait continuer différemment. Pendant un temps bref, il a écrit sur la littérature, l’art, le cinéma puis la haine est revenue obsessionnellement, reprise en miroir par l’affreux JCG. La nausée est revenu plus lourde encore d’avoir été trompée comme par cette autre confidence où il évoquait son épouse très diminuée. JJJ a eu plus de lucidité que moi.
Alors oui, « il était temps » de faire taire cette voix haineuse qui le conduisait à ces commentaires abjects. Pour le reste, s’il n’a pas menti, s’il ne nous a pas manipulés c’est tragique.
Donc un fil de commentaires généralement non modéré sauf quand l’algorithme de la modération automatique nous met en attente ! Il suffit alors de patienter. Passou, de retour, ouvrira les geôles de l’attente. Qu’il ait mis à distance la haine, l’anti.sémitisme, le trollisme haineux est vraiment une bonne chose.
revenue
…
…plus brefs, les sacs d’Hermès,…
…
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