Pour saluer Jacques Drillon
Elégant jusqu’à bout, Jacques Drillon, qui vient de nous quitter à 67 ans la nuit de Noël. Jusqu’à la toute fin. Le 21 septembre dernier, avec quelques autres, je recevais de lui ce courriel:
«Chers tous,
Pardonnez ma brutalité : j’ai une sale tumeur au cerveau. Autant vous dire que mon avenir, même proche, n’est pas brillant. Nous allons essayer de ne pas le rendre trop lamentable. Plus grand chose ne marche, et tout va s’arrêter prochainement. La pensée d’abord, puis la vie.
Prenez de mes nouvelles auprès de ma femme (mxxxx)
Je vous embrasse,
Jacques »
Il fallait garder le secret par respect pour sa volonté de discrétion, sa pudeur. Le laisser faire ses adieux à sa façon le 1 er octobre, sur le site de la République des livres où je lui avais bien naturellement et bien amicalement offert l’asile poétique à sa demande. Le dernier de ses fameux « Petits papiers », respiration hebdomadaire aussi précieuse à leurs lecteurs que ceux de Félix Fénéon ou de Georges Perros, contenait notamment cet adieu crypté :
(Fin)
La vie, où tout est décalé, en quinconce.
Puis le silence. Qui nous ramène, comme lui l’éprouvait, non à la mélancolie mais plutôt au cafard et à la nostalgie. J’ignore s’il était « notre Mozart » comme l’écrit Jérôme Garcin dans le beau Tombeau qu’il consacre à celui qui fit étinceler les colonnes du Nouvel Observateur durant une trentaine d’années par son humour, sa jovialité, son érudition, sa virtuosité et l’éclectisme d’une curiosité que l’on pouvait croire véritablement illimitée non seulement dans bien des domaines aussi éloignés les uns des autres tels que la musique, les mots croisés, la traduction ou le cinéma, mais au sein même, au plus profond et au plus obscur de chacun d’eux, brillant sans la ramener qu’il s’agisse des transcriptions de Liszt ou de la forêt de Compiègne. Du sérieux dans la bouche et sous la plume d’un grand lecteur qui ne se prenait pas au sérieux car son espièglerie était toujours en alerte : il n’y avait que lui, à Noël 2008, pour suggérer de déposer sous le sapin comme livre à offrir à ses ennemis, le rapport de la HALDE ou Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité où l’on s’insurgeait que des manuels scolaires utilisent « Mignonne, allons voir si la rose… » au motif que le poème de Ronsard « véhicule une image somme toute négative des seniors » ! C’est peu dire que la polémique ne l’effrayait pas A croire que parfois, non sans provocation, il la recherchait pour le plaisir du débat d’idées, le vrai: musclé, argumenté, vif, coupant mais fécond.
Pour ceux qui ont eu le privilège de sa conversation et l’honneur de son amitié, il était avant tout un homme de qualité. Quelqu’un de rare. De ceux dont on se demande en les regardant partir avec qui parler désormais. Pour le garder vivant, savourer sa voix encore et encore, le retrouver dans ses propres mots, ses « Petits papiers » sont en ligne, ainsi que ses innombrables articles dont cet envoi, long, fouillé et drillonissime offert aux lecteurs de la RDL sur les traducteurs de Shakespeare, lui qui avait traduit le Roi Lear pour une adaptation à France-Culture. Les premières phrases en donnent un avant-goût :
« Il existe trois sortes de langues françaises : l’écrite, la parlée, et celle des traductions de Shakespeare.
Lorsque j’étais enfant, on me disait que la version était un exercice de français. Les traducteurs de Shakespeare n’ont jamais été enfants.
Les traductions de Shakespeare sont presque toutes incompréhensibles. D’une lenteur exaspérante, d’une parfaite inefficacité dramatique. Shakespeare y a résisté, comme les malades de Molière à leur médecin.
Mais ce n’est pas le seul miracle : les comédiens aussi ont survécu à ce traitement, à ces phrases imprononçables, à ces tirades obscures ; et ce n’est pas le moins prodigieux…
On lira longtemps certains de ses livres dût-on se les repasser entre initiés de la secte. L’indispensable Traité de la ponctuation (Tel/ Gallimard, 1991) devenu un classique du genre (dans ses jeunes années, il avait consacré un doctorat de linguistique à La loi formelle et son influence sur la création artistique et littéraire), bien sûr, mais aussi d’autres textes selon les goûts et les humeurs : Tombeau de Verlaine (Folio), Sur Leonhardt (Gallimard), Face à face (Folio), Gide et la crapette (Du Lérot)… Qu’on me permette de rendre hommage à son style en évoquant Cadence, son ouvrage le plus autobiographique, puis une préface qu’il donna à un livre de et sur Glenn Gould.
Cadence (390 pages, 23,50 euros, Gallimard) : voilà au moins un titre de livre tout sauf racoleur. Au moins a-t-il le mérite de bien en refléter tant l’esprit que la lettre. On se demande déjà quel en sera celui du tome suivant annoncé. Selon le Littré, la cadence (nom féminin qui vient de cadenza, de cadente, tombant, de cadere, tomber) peut être appui ou insistance de la voix sur les syllabes accentuées qui terminent les sections des phrases ; terminaison d’une phrase musicale sur un repos ; conformité des pas du danseur avec la mesure marquée par l’instrument ; ou encore mesure régulière que le cheval observe dans ses mouvements.
Jacques Drillon et la musique… Que n’a –t-il pas fait avec elle ? Tout, semble-t-il, sauf l’écrire. Il l’a enseignée dans un collège de Nancy, a donné des leçons de piano et de flûte, a tenu sa place comme ténor dans l’ensemble vocal de Gérard Caillet et au sein d’un quintette vocal spécialisé dans les madrigaux de Gesualdo, a collaboré à France-Musique dès l’âge de 20 ans, en a dirigé des enregistrements intégraux chez Harmonia Mundi, l’a explorée dans des livres, racontée dans des conférences, éditée dans des collections, transcrite jusqu’à plus soif – tout sauf lui faire subir les derniers outrages. Sa seule collection concerne les fichiers PDF de partitions musicales (même pour des collectionneurs de ce type, il existe une internationale sur le web) avec une niche dans la niche : les transcriptions pour piano (seul, à quatre mains ou à deux pianos). Voilà qui déjà donne le « la » de son livre.
Qu’est-ce qui distingue une autobiographie d’un « essai autobiographique » à la Drillon, tel que son livre est sous-titré ? La composition en éclats de mémoire séparés par un blanc, un mot-clé en marge à chaque fois pour en dire la nature, et l’inscription dans le fil du texte de brefs « souvenir-tableau » qui achèvent de bousculer la chronologie. S’en dégage une sonorité particulière qui rend si attachante cette émeute de réminiscences. Passons sur les parents, le père incarné en un corps et la mère en un esprit, sur les années d’enfance à subir la disputatio familiale à l’ombre d’un géniteur ancien camelot du roi, colonialiste, raciste et ingénieur habité par le génie de Vauban (mais on peut tout pardonner à un homme fasciné par le Livre de Job), et les années d’adolescence à participer à leur conversatio. .
Encore que sa mère, qui avait la haine de Voltaire et la passion du nobiliaire, vaut le détour. Peut-être pour cela qu’il vénère en lui le fondateur de la langue française moderne, le père du rythme jusqu’à ce que Proust et Céline le dynamitent. Le père ayant été muté dans une ville de hauts-fourneaux dont le prince était un Wendel, où tout était Wendel jusqu’à l’air qui y était respiré puisque dans les jardinets «on faisait pousser des légumes enrichis au minerai de fer », cela nous vaut de fortes pages sur les gens des Forges, la rivalité entre le côté des Wendel et le côté des Sidélor comme une hostilité entre Montaigu et Capulet.
Au fond, il a eu des parents, a été à l’école, a eu des crises d’adolescence, a connu gauchement ses premiers émois sexuels comme tout le monde, seulement un peu plus ce qui l’autorise à en faire une épopée. Il faut bien du talent, une ironie mordante, le goût du portrait piquant et un zeste de cruauté dans la description de certains de ses contemporains pour surprendre le lecteur en se livrant à un exercice aussi convenu. Celui du comédien Daniel Emilfork, histrion-né si laid que lorsqu’à 17 ans, s’étant couché sur une voie de chemin de fer, « le train horrifié n’a pas osé lui prendre plus qu’un morceau de talon », rend admirablement justice à la dignité que toute sa personne exprimait. A l’inverse, la philosophe féministe Geneviève Fraisse est étrillée pour avoir parlé de « sans-papières » sans rire et sans rougir : « Nous fûmes un certain nombre à lui tirer notre chapelle ».
On retiendra aussi son attachement à l’injustement négligé André Suarès. Ou à Bossuet si musicien dans ses oraisons et si pur dans l’usage de la langue qu’il n’est plus lu, entendu ni compris (on pourrait en dire autant de Giraudoux) ; mais on ne lui pardonnera pas d’injustes philippiques d’une mauvaise foi évidente contre la réunion des « plus mauvais musiciens du monde » au festival de Woodstock – et de citer Richie Havens, les Doors, Joe Cocker, les Ten Years After en oubliant entre autres le génial Jimmy Hendrix.
« Je n’étais pas tout à fait un vieux con, mais je montrais des dispositions dont j’ai su profiter depuis »
On ne saurait mieux dire, d’autant qu’il y revient de temps en temps lorsqu’il reconnaît s’être royaumé en Barrès, sa Colette Baudoche fut-elle « un Silence de la mer pour vieux cons », mais qu’importe puisque sa phrase « fluide, simple, élégante, c’est du miel ». Si Mémoires d’un vieux con n’avait déjà été pris par Topor, qui sait… Drillon a des pages fécondes pour des réflexions ultérieures sur des écrivains non musiciens tels que Maupassant ou George Sand, qui malmènent les règles du rythme et de l’harmonie ainsi que la respiration naturelle, alors qu’un Voltaire, qui ne goûtait pas davantage qu’eux la musique, n’est jamais dysharmonique ; sinon sa phrase si française ne serait pas le modèle d’équilibre qu’elle est.
Erudit sans pédanterie, précis sans être maniaque, savoureux avec toute la joyeuse liberté que lui autorise le grand art de la digression, on imagine que les préparateurs de copie et les correcteurs de Gallimard ont peu trouvé à redire à son tanuscrit – encore que la violoniste Marie Leonhardt eut gagnée à être présentée comme « romande », voire « Suisse romande », plutôt que comme « Suisse française » ! Un auteur qui a un tel souci de la langue, plus que du langage, ne peut que se désoler de l’appauvrissement de sa syntaxe, de la désinvolture de l’Etat à son endroit, de l’abaissement d’une population collectivement prise d’apocope.
« Cet effondrement est le meilleur moteur de l’asservissement, car il a trouvé le moyen de se faire appeler progrès : une tricherie dans les termes, signature habituelle du totalitarisme en train de s’instituer » écrit-il.
Cadence est un délice pour qui goûte les aventures de la langue française. Tout individu porte en lui son propre mystère. Péguy est peut-être l’une des principales clés du mystère Drillon. Pas seulement celui qui dénonce, annonce et prophétise l’atroce victoire de l’argent sur toute transcendance (« Par un monstrueux dérèglement de la mécanique, ce qui ne devait servir qu’à l’échange a complètement envahi la valeur à échanger ») mais celui qui écrit :
« Il fallait qu’un bâton de chaise fût bien fait. C’était entendu. C’était un primat. Il ne fallait pas qu’il fût bien fait pour le salaire ou moyennant le salaire, il ne fallait pas qu’il fût bien fait pour le patron, ni pour les connaisseurs, ni pour les clients du patron, il fallait qu’il fût bien fait lui-même, en lui-même, pour lui-même, dans son être même ».
Ce Péguy de la fameuse métaphore du bâton de chaise, pour qui les catégories tranchées et binaires sont inopérantes et dénuées de sens, dont la leçon actuelle serait de refuser la logique selon laquelle ceux qui ne portent pas de gilets jaune appartiennent nécessairement au camp de l’élite et des possédants, quelque chose me dit que tous les Drillon, écrivain, musicien, linguiste, cinéaste, critique, journaliste, s’y trouvent réunis, sur fond de forêt vosgienne naturellement « puisqu’il n’est point de paysage qui ait eu d’influence plus profonde sur ce que je suis, ce que je sais, ce que je fais ». Toutes ces lectures – ces livres annotés, cette musique déchiffrée, ces partitions transcrites, toute une vie faite de tout cela pour finir par payer une dette absolue et exclusive au paysage de son enfance, et lui rendre gloire en majesté, chapeau l’artiste !
La musique, difficile de ne pas y revenir pour finir avec « Le plaisir et l’extase », la lumineuse préface qu’il donna au livre d’entretiens entre le pianiste Glenn Gould et Jonathan Cott ((141 pages, 13 euros, Les Belles Lettres, 2012). Il n’y avait de cesse de défendre son héros en plaidant pour son absolue normalité, qu’il s’agisse de ses phobies, ses tics et tocs, ses manies, ses excentricités que les medias n’ont jamais su traiter autrement que sous l’angle de la pathologie faute de chercher à les comprendre. Normal, donc, même s’il sait que « le génie de ce crétin », pour reprendre un mot du chef d’orchestre George Szell, le place à part et nécessairement en marge. Drillon touche à l’âme des choses lorsqu’il justifie la solitude en réclusion de Gould :
« Ceux qui voient en l’isolement d’un créateur une névrose, ceux qui voient en Gould un misanthrope et un fou, sont les consommateurs. Le consommateur est incapable de concevoir l’origine de ce qu’il consomme, de comprendre ce qui a présidé à sa création, de ne pas voir en l’autre un autre consommateur. Incapable d’aimer les hommes, puisque incapable de les quitter ».
Et c’est sur cette même idée d’une marchandisation du sublime qu’il conclut par une contrepèterie revendiquée comme telle :
« L’Âge d’or s’est mué en Auge d’art ».
Et le livre lui-même ? Oublié, contrairement à la préface…
(« Festival de musique gitane, Straznice, Tchécoslovaquie, 1966 » photo Josef Koudelka; « Jacques Drillon » photo Catherine Hélie)
878 Réponses pour Pour saluer Jacques Drillon
Cria, à Copacabana, pour le voyage de Jacques.
Requiem
Une bien triste nouvelle, Passou.
Désormais, ses « Derniers petite papiers » sont plus clairs, hélas !
Un peu de vanité
https://www.youtube.com/watch?v=4v3pZFBznzU
DIMANCHE 26 DECEMBRE 2021, 5h04
Une vie belle, riche, qui s’achève bien trop tôt. Pourquoi faut il que ce soient les meilleurs qui partent les premiers ?… RIP bon homme !
Merci pour ce bel hommage . Comme vous le soulignez , sa présence , son intelligence , sa culture vont nous manquer. Son immense culture musicale et surtout sa connaissance des interprétations des oeuvres musicales vont nous manquer.
Vous n’avez pas mangé du poisson pané puisqu’il est né.
https://images.app.goo.gl/Ed8kkQTGFax5xcB69
C’est l’idée, porter la contradiction.
Nous ne sommes pas désolés, plutôt nous entrons dans un pays de désolation, déserté par les voix amies.
Dans le Confutatis du Requiem :
Je prie, suppliant et prosterné,
Le cœur broyé comme cendre :
Prends soin de ma fin
Le port de tête d’un cheval de race Jacques Drillon
Que la terre lui soit légère.
la réunion des « plus mauvais musiciens du monde » au festival de Woodstock – et de citer Richie Havens, les Doors, Joe Cocker, les Ten Years After
—
Les Doors n’étaient pas à Woodstock.
Que cela n’empêche pas monsieur Drillon de franchir les « Pearly Gates »…
Pour saluer Desmond Tutu
Que sa joie musicale demeure.
Excellent esprit que la Lorraine sut produire au cours des siècles, aussi Français qu’une Graffigny le fût, sans rien devoir à la France d’aujourd’hui qui s’en inspirera dans celle d’après-demain.
Bon Noël à l’élite du prestigieux blog à passou.
En ce qui concerne l’apartheid chez Tutu, ça avait de bons côtés, tout de même !
Un peu comme chez nous, où on ne mélange pas en IdF les ploucs du 93 avec les pintades du XVIème et tout le monde s’en satisfait, non ?
Vous nous imaginez le personnage Hidalgo … en Tutu ?
la Lorraine
—
Dear Phil, entendu ce matin dans une archive de Radio Paris:
« …………., vieille province française. »
Saurez-vous deviner de quoi il s’agit? (ce n’est pas la Lorraine).
Pour saluer Desmond Tutu…
Bien.
Jacques, la vie un jour nous tue,
Il faut que la mort le ponctue.
abbé grégoire n’est pas natif de LORRAINE
Henri Grégoire est né le 4 décembre 1750 à Vého, près de Lunéville. Il naît français, puisque sa paroisse fait partie de la province des Trois-Évêchés, et non du duché de Lorraine5.
Tant il est vrai que la mort à 90 ans de Tutu devrait nous attester autant sinon plus que celle, révoltante, de J Drillon à 67ans qui a su nous retenir de ses réflexions aimables, de sa culture aiguisée, de son humour parfois sarcastique .
le nom de Lotharingie, qui évoluera en Lohereigne puis en Lorraine.
Attrister. Mes excuses.
67ans, c’est très jeune pour mourir aujourd’hui,même prévenu par la médecine
Editeur, écrivain, psychanalyste, philosophe, J.-B. Pontalis était le meilleur des hommes. Il vient de mourir à 89 ans. Jacques Drillon lui rend hommage.
obs
dans l’hommage de Drillon:
« Il y a des gens comme cela. Ils font remonter de vieilles émotions oubliées. Rien ne leur échappe, ils voient tout, ne vous jugent jamais. On fait comme on peut, voilà ce qu’il pensait. Et rien de sentimental, là-dedans, rien de pleurnicheur ! Il détestait l’effusion facile, se fâchait quand on faisait l’enfant. Le genre d’homme qu’on aurait aimé avoir pour père, en somme. »
Si mourir à 67 ans, c’est mourir très jeune, que dire de qui meurt à 20 ans?
Eviter le sénilo-jeunisme.
Que c’est beau, un con savant !
Tiens, une chose dont peut-être il ne vaudrait mieux pas aussi être atteint bien que cette publication n’évalue pas les conséquences d’une telle dissémination.
Bloom, et que dire des enfants touchés par des maladies incurables, ils ne les ont pourtant pas cherchées.
» La réussite de cette opération n’est pas constante ; mais le moins étonnant est que l’unité de mesure s’est une fois pour toutes décalée d’un cran ; la proposition n’est plus qu’un sous-ensemble, et la période, si longue qu’elle soit, domine la pensée de sa hautaine indifférence. [1] Inutile de dégager la construction d’une phrase proustienne : elle n’est point faite pour cela, et France ou Gide se prêteront mieux à ce très cicéronien exercice. Comme une fugue de Bach, elle n’existe qu’arborisée, elle ne prend son poids que dans la simultanéité des informations qu’elle transmet ; il est vain de vouloir les « mettre à plat ». »
Le passage que nous citons provient de la première partie de l’ouvrage (p.58)
Ilconcerne l’étude de l’agencement des propositions et celui des périodes chez Proust. (par Drillon;traité)
Tracts de Crise (N°67) – Je veux
Tracts de crise
Auteur Jacques Drillon
Éditeur Editions Gallimard
c’était le tract 67 . comme son dernier âge! prémonition?
« Je veux qu’un risque ne prenne pas la place d’une réalité, et qu’on ne me dise pas que l’autre, parce qu’il est peut-être malade, est mon ennemi. »
TRACT JE VEUX Drillon
‘Tout est affaire de lieu : une cuisine, un couloir, une cage d’escalier, un bureau, ne portent pas la même charge érotique, ne font pas naître les mêmes histoires. Sept pièces font sept atmosphères. Mais ces tons divers, ces formes littéraires diverses (dialogues, portraits, nouvelles, inventaires, lettres, récit dans le récit) sont moins des décors dissemblables pour une scène unique et toujours revécue qu’un point de vue renouvelé sur un rapport humain toujours changeant. Ils ont en commun d’opposer clairement le très sophistiqué et le très hard, et sont des objets littéraires d’autant plus obscènes dans la position que précieux dans le drapé. La visite de ces lieux est rythmée par des gravures érotiques de la Renaissance italienne (Augustin Carrache, 1524), qui ont pour avantage, parce qu’elles réconcilient aussi le pornographique et l’académique, de tirer définitivement le texte du côté littéraire, d’effacer le moindre doute sur sa nature raffinée, mais sans rien lui ôter de son caractère troublant.’ Jacques Drillon.
Six érotiques plus un
Le Cabinet des lettrés
Auteur Jacques Drillon
Éditeur Editions Gallimard
Splendide et émouvant billet de Passou : Texte qui n’a rien de l’article necrologique classique, ni du salut habituel qu’il adresse d’habitude aux grands disparus
En effet ce n’est pas tout à fait un portrait ni le un bilan d’une vie , tels qu’un journaliste brillant peut les dresser pour d’un disparu connu ,,pour lequel il professerait une admiration justifiée. Ici il y a ici un peu plus que cela ,car ,même si on dit les mêmes choses on est dans un autre registre, celui du cœur
On sent que ce texte a muri dans l’empathie et le chagrin , et que Passou l’’a porté en lui , peut-etre dés l’instant où il a su l’inéluctable, jusqu’au moment où, l’échéance arrivée ,il s’en est delivré
Et ,pour cela ,c’est à mes yeux un billet qui est aussi un témoignage de l’ami que sait être Passou
Agostino Carracci, aurait été plus élégant !
« Eviter le sénilo-jeunisme »
l’expression me plaît bien, Bloom, et elle est adaptée. On peut regretter feu Drillon et éviter en effet de dire des konneries sur son âge.
Desmond Tutu, premier archevêque anglican noir d’Afrique du Sud, et un homme de courage. Pour une fois, un type bien qui ne semble pas avoir bouffé à tous les rateliers de la corruption qui gangrène ce pays même si la légende dit le contraire.
« Que c’est beau, un con savant ! » qu’il dit, l’îlien du matin…
Que c’est con, un sot bavant!
« usisidenge, usisiphukuphukun » –> l’avarié variant varois, dans la langue de Desdmond Tutu.
Oui mais les gens qui habitaient la Province des Trois Évêchés trouvaient plus simples de se dire Lorrains, étant fidèle à leur Duc plus qu’à la France. Ajoutons que la haute noblesse Lorraine détenait ces évêchés. La guerre déclenchée par Louis XIIi et l’emploi des soldats de Gustave Adolphe n’allait pas faire remonter la popularité du grand voisin. Enfin Luneville est le lieu d’un des plus beaux châteaux lorrains, celui du Roi Stanislas. Les trois Évêchés en tant que Province sont une création diplomatique et française ignorée sciemment entre autres dans l’hagiographie touchant la Lorraine, et pas seulement là.
Pauvres simplets, si pleins d’eux même, si vides de tout ….!
Vous dites vrai, Jibé, ses fonctions spirituelles l’ont probablement protégé de la gangrène corruptrice.
J’ai le souvenir d’une intelligence espiègle qui s’exprimait dans un anglais musical, d’un « théologien de la libération » à la mode sud-africaine qui ne mâchait pas ses mots, y compris pour critiquer ses anciens compagnons de lutte.
Disparition d’une conscience morale, espèce en voie de disparition.
si pleins d’eux même
—
Commencer par écrire correctement la seule langue qu’on malparle, cabrón!
Je n’aime pas du tout la photo, toute décalée, en quinconce.
Bon voyage, J. Drillon; parti en même temps que James Webb…
C’est dommage, je recevais ses petits papiers par mail, j’ose croire qu’il est dans le même ascenseur de Desmond Tutu, le ciel devient bien encombré …
une archive de Radio Paris:
Pas entendu, dear Bloom, pourtant seules les archives de cette onde restent audibles.
La Lorraine eût meilleur profit à soutenir le duché du Téméraire qu’à s’appauvrir avec le royaume de France, l’Empire lui sut gré.
Autre nouvelle apportée par le sapin puissamment garni mais propre à peiner l’âme du considérable Monsieur Drillon, les tomes deux et trois du Journal intégral de Julien Green et le troisième de Morand-Chardonne sont parus sans qu’aucune notule ni touite indigent n’en avise les prestigieux visiteurs de ce lieu. Le blog à passou se franceintérise dangereusement, les temps sombrent arrivent, annoncés sans doute par un goncourt illisible. Les frérots lorrains de Nancy se consolent avec l’arrivée de Monsieur Drillon.
B, je ne doute pas que vous connaissiez Ph
Forest (l’enfant éternel notamment)
temps sombres..caramba
B,
«J’ai fait de ma fille un être de papier. J’ai tous les soirs transformé mon bureau en théâtre d’encre où se jouaient encore ses aventures inventées. Le point final est posé. J’ai rangé le livre avec les autres. Les mots ne sont plus d’aucun secours. Je fais ce rêve. Au matin, elle m’appelle de sa voix gaie au réveil. Je monte jusqu’à sa chambre. Elle est faible et souriante. Nous disons quelques mots ordinaires. Elle ne peut plus descendre seule l’escalier. Je la prends dans mes bras. Je soulève son corps infiniment léger. Sa main gauche s’accroche à mon épaule, elle glisse autour de moi son bras droit et dans le creux de mon cou je sens la présence tendre de sa tête nue. Me tenant à la rampe, la portant, je l’emmène avec moi. Et une fois encore, vers la vie, nous descendons les marches raides de l’escalier de bois rouge.»
https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/L-Infini/L-enfant-eternel
B
En effet, les parents qui perdent un enfant changent de statut ; ils rejoignent la communauté de ceux qui doivent vivre avec cette perte. Le deuil est à la fois partagé et singulier.
Pierre Jourde l’évoque ainsi : “On découvre aussi la fraternité secrète de ceux qui ont perdu un enfant. On l’ignorait.”
in
https://www.linflux.com/litterature/lecriture-dun-deuil-impossible/
En revanche j’aime bien cette idée de l’orchestre qui déraille tout se met à être désaccordé, comme l’humanophone de A.
Baricco…
Take me to church.
sur Forest:
Philippe Forest face à «la religion de la résilience»
Avec «Après tout», l’écrivain revient sur son œuvre, marquée par le deuil et la perte, et affirme l’importance de leur place dans l’art et dans une société qui préférerait les oublier.
https://www.liberation.fr/livres/2021/01/27/philippe-forest-face-a-la-religion-de-la-resilience_1818595/
On le voit s’énerver contre la tendance de la société à «nous préserver du mal que nous pourrions nous faire à nous-même» et contre le sort qui nous est réservé actuellement, «exposés à un processus très inquiétant d’infantilisation».
Disparition d’une conscience morale, espèce en voie de disparition.
De qui se moque-t-on, un temps à shooter dans toutes les vieilles boîtes de conserve.
« dans bien des domaines aussi éloignés les uns des autres tels que la musique, les mots croisés, la traduction ou » billet ASSOULINE
JE DOUTE QUE TELS DOMAINES SOIENT SI ELOIGNES !;ou que leurs affinités ne convergent;
peut-être qu’en relisant Drillon, on y verrait plus de nuances ?
vous auriez été surpris, dear Phil.
A la suite de l’échec de l’expédition de Dakar en septembre 1940,où la force navale franco-britannique échoue à rallier l’AOF à la France libre, radio Paris, à la solde de l’Allemagne fait des gorges chaudes à propos de la victoire vichyiste en des termes qui laissent songeurs:
« Le Sénégal, vieille province française… »
Alors, les Sénégalais, ni des immigrés, ni des étrangers, mais des provinciaux?
à la solde de l’Allemagne fait des gorges chaudes
s’agissant de « deep throat », sans doute des Sénégalais tirailleurs, dear Bloom.
27 cartes postales
B dit: à
27 cartes postales
Remarquable et génial!
Merci du lien.
J’avais envoyé ce message à Jacques lors de la parution de Cadence, il en avait été très touché… je suis triste évidemment mais ce Cadence restera après lui et nous tous…
Sollers à toujours raison et du coup pendant quelques jours, j’ai pris la cadence… Eu envie de revenir à La Recherche, regretté de ne savoir plus utiliser l’imparfait du subjonctif qui pose tout de même bien son Drillon, me suis souvenu que le père Duval avait dormi chez moi, mon père responsable à l’époque de l’UFCV ( la très catho de gauche union française des colonies de vacances) l’avait fait venir sans doute pour renflouer des caisses vides, retenu les leçons de séduction du séducteur, reconsidéré les vertus du rythme ternaire, eu envie de lire Voltaire (j’ai failli écrire relire qui aurait été plus élégant mais pas très honnête), ainsi que Adolfo Rioy Casares, Peguy ou la vie du grand Erasme, compris ce que la tmèse avait de disgracieuse, promis de découvrir Hilberg, re découvert l’expression « faire pièce », , ré apprécié le génie de Mozart, celui de Schubert au regard du géant Beethoven, réécouté également mais en sachant maintenant ce qu’est l’hémiole, me suis souvenu de « cette minutie désespérante » de mon père avec ces crevettes grises en réserve sur le bord de l’assiette avec en plus son petit coup de blanc dont « vous me direz des nouvelles », eu parfois le sentiment de lire du Montaigne lorsque la formule se fait aimablement conseillère ou rassurante ( « c’est pourquoi lorsqu’un mal se présente… »),mis un nom sur une de mes terreurs de jeune adulte, la redoutable et redoutée orchite, ressorti le Baudelaire de Calasso pour y rêvasser avec délice au fil de ses érudites digressions, me suis revu béjaune, me suis souvenu de Wolfson et surtout de Deleuze, retourné comme toujours vers Mallarmé, et à beaucoup de choses encore tant « les bons maîtres sont ceux qui ouvrent sous vos pieds un gouffre d’ignorance toujours plus profond… » Passé donc un long et bon moment avec ou dans cette prose tendue mais légère, précise (pour ne pas dire académique) mais libre cependant ou libérée je ne sais pas… quoi qu’il en soit me suis délecté de cette densité qui nourrit et change des vertueuses et convenues inanités de nos contemporains.
Merci pour tout ça maestro et j’attends la suite…
Je vous écris ce mot du bord de mon Bel Ami où je solitaire tranquillement et délicieusement égoïste, bien sûr, quelque part entre Lisbonne et le Cap saint Vincent.
Bien à vous
Philippe Soudée
Vous m’apprenez la disparition de Jacques Drillon. Le BC de janvier lui sera dédié.
http://bulletincelinien.com/
gipsy (il parait que c’est à Angers que se tient le festival
Le Gypsy Swing Festival est un festival créé en 1992 à Angers (Maine-et-Loire). Il est devenu au fil du temps, le festival international des musiques tsiganes, une référence musicale en France comme en Europe. Lors de ce festival, le public peut y découvrir les meilleures formations roms, wiki
://www.youtube.com/watch?v=hddE7C5pCig
une archive de Radio Paris
comme sil n’y avait que ça au monde pour se trouver..c’est hun peu le sentiment que me donnait drihihon dont je ne connaissais que les ptis mots qui hénervaient tant alesquia : pourquoi sinvestir délibérément dans ce quon méprise..qui nous fait chier..sinon pour se faire du mauvais sang..un sang d’encre ça aide à écrire et aussi pour se donner la bonne preuve de ne pas avoir comme tous les autres du sang de navet..comme les autres -qui n’hévite pas -naturelment- mais qui fuient..qui fuient par légéreté..manque de courage..lacheté..mon dieu qu’il est bon de tenir enfin une bonne raison de dire qu’ils sont laids
merci DHH
Le consommateur est incapable de concevoir l’origine de ce qu’il consomme
ce n’est que du trés mauvais marx..qui lui savaient trés bien lire les jésuites..
marx? THIERRY?
un laboratoire de l’université Paris Sud où ils élaborent ensemble les textures et les saveurs de la cuisine du futur. Ce laboratoire d’un genre nouveau, né de l’alliance entre un artisan et un chercheur, répond à un objectif : grâce à la science, inventer la cuisine de demain, une cuisine saine, au plus près du produit, et respectueuse de la planète.
En 2014, il est chef de l’année au guide Pudlo et reçoit la consécration des trois assiettes17.
Après avoir eu avec J.Drillon l’année dernière des discussions « homériques » par mail sur la « musique » contemporaine en général et Boulez en particulier (c’est lui qui m’a contacté: « Je vous écris personnellement parce qu’on ne peut pas passer sa vie à discuter en public. Ceci reste donc entre nous »), et après avoir échangé d’autres mails cette année à propos de plusieurs de ses « Petits papiers », le sachant friand de vieux livres sur la musique je lui avais envoyé en août dernier la version en pdf de « L’argot musical. Curiosités anecdotiques et philologiques »(1892), un pavé de presque 500 pages d’Émile Gouget.
Sa réponse m’avait surpris par sa brièveté: « Merci. JD ». Comme m’avait surprise le premier octobre dernier la fin de ses « Petits papiers ». Du coup j’ai eu l’idée de regarder sa fiche Wikipédia, où j’ai trouvé la clé du mystère, dans les derniers mots de la rubrique « Biographie » (sans doute rédigés par lui-même): « C’est alors, en 2021, qu’on lui découvre une tumeur cérébrale » (phrase qui a disparu du nouveau texte).
C’était l’écrivain français vivant qui m’intéressait le plus.
Il doit être heureux là haut de revoir son ami Gustav Leonhardt et surtout de pouvoir enfin papoter avec J.S.Bach lui-même.
Beaux textes de Passou, J.Garcin et R.Machart sur J.Drillon.
Anton Bruckner 7ème symphonie : 2ème mvt adagio ,dir Karl Böhm
Lorsque les anciens élèves se mobilisent.
https://www.lejdd.fr/Societe/apres-la-polemique-a-sciences-po-grenoble-des-anciens-eleves-sinsurgent-et-appellent-a-la-reforme-4084586
« C’était l’écrivain français vivant qui m’intéressait le plus. »
Le peu que je connais de la production de Jacques Drillon me fait penser à la catégorie des écrivains oulipiens, bien qu’il n’appartînt pas à cette école, Pablo 75 ?
« Le BC de janvier lui sera dédié. »
Quel lien entre Jacques Drillon et Céline, Marc Laudelout ?
Bergoglio : « La famille des images pieuses n’existe pas, même dans celle de Joseph et Marie tout n’allait pas pour le mieux. »
Comment il sait ça, mystère, mais il l’a dit…
RELISANT LE TEXTE DE J.Drillon sur la traduction de W.S.
JE souligne:
« Pour donner une idée plus exacte du travail que doit accomplir le traducteur de Shakespeare, il faut en revenir au vocabulaire des musiciens, et à leurs nécessaires métaphores. »
il écrit encore
» Il s’en faut de peu que le traducteur de Shakespeare ne soit dans la situation de Matisse. De peu en effet : il a le texte des pièces sous les yeux, quand Matisse n’avait pas le visage du poète devant lui, voilà tout.
Pour rendre la forêt, le sourcil, la figure d’un inconnu, pour traduire l’anglais de Shakespeare, nous devons lire la phrase anglaise, nous en pénétrer, l’oublier, et parler français.
bonsoir
Schoenberg: Verklärte Nacht, Op.4 – Boulez.
Anton Webern, op. 5 :
renato, pour quelle raisin ce choux musical ?
On est sous le choc.
Enfin, moi, en tout cas, je suis sous le choc
Y a plusieurs raisons, mais le fait est établi. C’est un grand choc, le départ de Jacques Drillon, un de nos potes de blog.
Il suffit de l’écouter, D.
Gruppen
@ Jazzi
« Le peu que je connais de la production de Jacques Drillon me fait penser à la catégorie des écrivains oulipiens… »
Rien à voir. Ce sont les thèmes qui m’intéressaient chez lui, la musique en premier, évidemment. Et sa vraie culture, pour ne pas dire érudition, si rare aujourd’hui. Tout cela sans langue de bois.
renato dit: à
Gruppen
Mobiliser 3 orchestres et 3 chefs-d’orchestre rien que pour montrer qu’on est incapable de produire un seul gramme de musique… il faut le faire !
Quelle nullité pathologique celle de tous ces Stockhausen, Boulez, Cage, Nono et autres Berio… Il faut quand même être crétin pour ne pas comprendre que des bruits totalement arbitraires, n’obéissant à aucune Forme préétablie, ne pourront jamais produire de la musique. C’est comme si quelqu’un écrivait un livre écrit avec des mots trouvés au hasard dans un dictionnaire et disait que c’est de la littérature. Aussi con. Et tous les snobs se couchant à plat ventre devant des escroqueries intellectuelles pareilles, qui ne survivent depuis un siècle qu’à coup de subventions des États…
….si quelqu’un écrivait un livre avec des mots…
Jazzi dit: à
« Le BC de janvier lui sera dédié. »
Quel lien entre Jacques Drillon et Céline, Marc Laudelout ?
Aucun, Jazzi. Mais il se trouve que chaque numéro du Bulletin célinien est dédié à un disparu.
Aucun, Jazzi. Mais il se trouve que chaque numéro du Bulletin célinien est dédié à un disparu.
Nous ne le savions pas.
La musique en premier.
Où on constate qu’elle ne l’a pas sauvé. Pas du tout.
Moij., irai au delà de Axel Kahn.
Le professeur Axel Kahn est mort. L’ancien président de la Ligue contre le cancer est décédé ce mardi à l’âge de 76 ans. Médecin, généticien et auteur de nombreux livres, il avait publiquement partagé ses derniers instants. »
Organiserai un grand charivari. Un tintamarre de première. Je le clamerai que je vais mourir et je dirai au revoir, j’en parlerai et j’organiserai moi-même mes diverses oraisons funèbres. Un gueuloir.
Et je ne laisserai personne derrière moi, je dis bien personne, personne à qui je n’aurai pas dit je t’aime, putain ce que nous avons vécu ensemble, tu te souviens quand on a fait l’amour sur les berges du Rio Grande ?
Je leur dirai de continuer de vivre que moi je pars pck je n’ai pas trouvé comment continuer et à chacun je dirai un mot individuel qui l’accompagnera après mon départ. Et qui m’accompagnera dans mon départ.
Il est temps de traiter la mort haut et fort puisque la camarde nous saisit alors que nous n’étions pas d’accord.
Mi-ange et mi-démon, la compagne de Michel Alba avait compris cette importance là, comme Axel Khan.
Ce qu’on peut manger dans un restaurant végane :
« Choux de Bruxelles, potimarron & crunola vert
Tartine de sarrasin germé, crème énergisante & légumes d’hiver
Faux-Gras fait par nos soins, chutney mangue & crackers
Velouté de topinambours, lait de noisettes & huile de truffe
Parmentier de panais au poivre fumé, pleurotes marinées & sauce miso
Raw balls protéinées au tandori, chou lacto-fermenté
Nouille de konjac & spaghettis de patate douce, pesto rouge aux algues
Burger de Champignon Portobello, Chips de Kale déshydratées, sauce Véganaise
Dégustation de trois frawmages
Ardoise de cinq frawmages et ses condiments accompagnée de pains et crackers
Poire de nos régions, biscuit d’amande aux douces épices d’hiver, chocolat cru
Tablette grand cru, ganache noisette & cacao, croquant aux graines
Tarte crue aux pommes normandes, sans sucre. »
*
Marcel Proust, qui trouvait qu’il n’y a « peut-être pas dans tout Flaubert une belle métaphore ». Et qui ajoute : « Bien plus, ses images sont généralement si faibles qu’elles ne s’élèvent guère au-dessus de celles que pourraient trouver ses personnages les plus insignifiants. »
*
Le premier tirage de L’interprétation des rêves, de Freud : 600 exemplaires.
*
(Suite)
Sur cette plaque, on a reproduit en deux langues ce fragment de lettre de Freud à Fliess : « Crois-tu vraiment qu’il y aura un jour sur cette maison une plaque de marbre où on pourra lire : “ Ici se dévoila le 24 juillet 1895 au Dr Sigmund Freud le mystère du rêve. ” Les chances, jusqu’à présent, en sont bien minces. »
*
(Suite)
Le premier tirage du quatrième livre d’Ainsi parlait Zarathoustra, imprimé par Nietzsche à compte d’auteur « pour mes amis seulement et non pour le public » : quarante exemplaires.
*
(Fin)
La guerre et la paix, recopié sept fois par la femme de Tolstoï.
Moij., c’que j’aime bien, chez Drillon (hormis ses erreurs orthographiques : un restaurant vegan), c’est sa juxtaposition : entre le menu magnifique qu’il nous réplique in extenso, ah son regard corrosif sur notre époque, et les féministes n’étaient pas les dernières à être laminées, passées au couperet de son fil de rasoir, et toutes ses petites notations, tellement importantes, sur tous ceux que nous aimons.
Freud se coupait les ongles des pieds avec des petits ciseaux et pas un coupe-ongles, Tolstoï, sa femme a commencé à l’épauler avant que de le conchier, Duras, ses bagues, elle les volait chez Chaumet.
Tout ça.
Moi, j’aime grave son bric à brac à Drillon.
Ses petits papiers.
Alors, le vendredi matin, à 5h30, j’attendais deux heures.
Ce mec, pas avant sept heures trente minutes publiait ses petits papiers.
Ces derniers temps, sachons-le, avant que d’écrire ses derniers, IL AURAIT PU DIRE AU REVOIR, BORDEL DE MERDE, il était passablement souvent de mauvais poil.
On sait aujourd’hui que c’est la tumeur au cerveau qui induit cela.
Voilà, Drillon, ce type pas possible, qui un jour de Noël s’en va.
Hippocrate
Primum, non nocere.
De profundis
c’est très émouvant quand un homme au départ de l’ami dit qu’il n’a plus personne à qui parler;c’est la mesure de leur amitié, et de la vie ; on l’avait compris, on a l’expérience, mais c’est une fois écrit, lu, que c’est irréversible;que ce fameux « sens de la vie », de cette histoire, il est trouvé, et le livre lui-même? encore un mot ,merci
L’expression de l’inintelligence est de retour. Donc, puisque lui n’a pas les instruments pour comprendre, les autres sont snob…
Sonate n°3 de Pierre Boulez : Lecture avec le compositeur :
LUNDI 27 DECEMBRE 2021, 9h02, 12°, temps couvert
Le sens de la vie ? Mais enfin, les copains, la vie n’a aucun sens !
Il s’agit d’une farce parfaitement rodée depuis le temps, l’amour tout en haut de l’escabeau bancal, le pouvoir des pitres dirigeants étalé en milieu bien visible, la solitude des mourants dans leur merde tout à fait en bas, là où personne ne regarde car tout le monde s’en fout…
Bonne Année 2022 ?!
On a fait la grosse matinée JC ?
Est-ce que vous avez par hasard des nouvelles de CP ?
Le léZard vous invite à visiter le plus champêtre cimetière de Paris. Comme à la campagne !
Aucune nouvelle de CP, compère renato !
Je continue à offrir « Les Pierres Sauvages » de son parent Fernand, tant ce récit me touche.
Je vais me coucher. Bonne journée à vous et aux vôtres.
Faisons silence autour du cercueil puisque la tradition et le bon goût le requièrent. Néanmoins… par rapport à certains enjeux sociaux et culturels, il se sera fait précisément le défenseur véhément d’une certaine tradition et d’un certain « bon goût » : son camp était facile à identifier. Il avait le droit d’être fermé et critique vis-à-vis de ces questionnements contemporains de même qu’on a le droit d’y être ouvert et réceptif.
Fuites à Tricastin, dommageable pour l’environnement. Faudrait-il la fermer?
Dommageables.
La fonction de l’histoire de l’art est de s’élever non au-dessus des valeurs immuables, mais au-dessus des préférences que provoquent les manies et les hystéries du monde. Elle doit vaincre les préconcepts personnels et l’exclusivisme des snobs ; elle doit apprendre aussi à apprécier les styles qui se succèdent, d’abord pour leur valeur intrinsèque, si mince qu’elle soit, et ensuite pour la valeur qu’ils peuvent avoir actuellement dans une conception humaniste de la vie. »
Bernard Berenson, Esthétique et histoire des arts visuels
PS, ce qui vaut aussi pour les autres arts…
AN, tout ceci reste bien vague, pouvez vous préciser les différents termes de vos constats comme – son camp- — questionnements- pour lesquels vous affirmez une ouverture certaine. Merci, sans cela je ne saisis ce que votre élégante prose peut bien vouloir signifier. Désolée de ne pouvoir situer par manque de fréquentation du disparu [ailleurs que dans ses petits papiers tant attendus chaque vendredi ] ce qui surement apparaît évident à l’aéropage ici rassemblé.
Traduire Shakespeare ou la trahison par révérence
—
Ouais…
Ce long réquisitoire lancé contre les traducteurs de Shakespeare ne me convainc pas. Adapter le texte shakespearien n’a rien de choquant, c’est une pratique courante depuis le 17e siècle, y compris en anglais, où l’on a modifié l’issue de tragédies comme King Lear. En outre, Hamlet n’est que très rarement mis en scène, la pièce durant plus de 4 heures.
Ce qui me gêne dans le billet de Jacques Drillon, c’est le fait qu’après avoir passé en revue les diverses traductions d’un court membre de phrase de la deuxième intervention de Lear,
« Our son of Cornwall,
And you, our no less loving son of Albany, »
il en propose la traduction suivante, afin de « réjouir » les spectateurs: « Vous, MON gendre Cornwall, et vous, MON gendre Albany… ». Ironiquement lui qui écrit « NOUS traduisons donc ainsi… » semble ignorer dans sa traduction le « NOUS » dit « royal », ou « de majesté ».
Or celui-ci est essentiel au respect du contexte historique mais également au regard de la caractérisation des personnages (il s’agit de la scène d’exposition).
La distance sociale & affective qu’induit ce « OUR », contraste avec le tutoiement qu’emploiera plus loin dans la même scène Kent, son fidèle conseiller, pour s’adresser à Lear qui vient de le bannir. Traduire « OUR » par « MON », c’est neutraliser la charge dramatique contenue dans le jeu de proximité et d’éloignement émotionnel que véhicule la langue.
« (Vous,)Notre fils/gendre Cornouailles,
Et vous, Albany, notre fils/gendre non moins aimant »,
serait une traduction que le spectacteur moyen est à même d’entendre à moins d’être particulièrement dur de la feuille ou de la comprennette.
Et si le seul but est de plaire au spectateur, autant réécrire la pièce en français facile, comme c’est le cas en anglais dans la série « No Fear Shakespeare », à destination des élèves des collèges & lycées.
Tirer à boulets rouges sur le travail des autres est de bonne guerre, mais encore doit-on se munir des bonnes armes, ce qui n’est pas le cas ici.
Et il faut autre chose qu’un geste, qu’une improvisation pontuelle, pour qu’un traducteur se hisse au niveau d’un professionnel comme JM Desprats, dont les traductions ont pour bon nombre été éprouvées sur la scène du théâtre des 13 Vents que dirigeait Jacques Nichet.
J’ai eu la chance d’assister à la mise en place du projet de la publication des oeuvres complètes de Shakespeare dans la Pléiade. Outre l’excellence globale des traductions, l’appareil critique dû à de fins shakespeariens comme Richard Marienstras, Henri Suhamy, Jean-Pierre Maquerlot, Gièsle Venet et Jean-Michel Desprats, est unique dans l’histoire de l’édition française. Que tous les architectes de ce grand oeuvre soient remerciés.
On ne s’improvise pas angliciste, de la même façon qu’on ne s’improvise pas germaniste, helléniste, sinologue ou historien.
merci, renato!
une jeune femme qui m’est proche chanta à Aix sous la drection de BOULEZ avec l’ensemble intercontemporain
Fondé par Pierre Boulez en 19761, l’Ensemble intercontemporain est une formation instrumentale de 31 musiciens solistes, qui se consacre à l’interprétation et à la diffusion de la musique du vingtième siècle à aujourd’hui.(wiki)
aujourd’hui , son fils a gagné un concours de composition interprétation aux USA ?ET FONDE UN GROUPE . VOyEZ QUE L’ENSEIGNEMENT DE BOULEZ A eu une grande portée
des préférences que provoquent les manies et les hystéries du monde
C’est discutable. Certes le gout et la sensibilité se forment, d’éduquer, jusqu’à la transformation, lacdeformation. Il est aussi possible de ne pas être séduit par la nouveauté sans pour autant se voir accusé d’être la marionnette des modes, de l’hystérie contemporaine, descripteurs d’une critique quelle qu’en soit son orientation. Je ne crois pas que les auditeurs avant que de se prononcer soient fermés à la novation. De mon côté, je ne lis rien, je n’en crois que mes oreilles et mon guide est sensibilité; ce ne sont pas celles de plus d’une intellectuelle rompue aux apports théoriques et musicologiques.
NB: Il ne s’agit par de « révérence », mais de respect pour le texte original, bien sûr.
De respect et d’exactitude.
Bloom, J Drillon mon était linguiste, ce qui je pense lui a été utile pour concevoir sa critique assez fouillée et de plus signée, c’est son approche, son analyse . Vous meme êtes chirurgien, c’est bien cela?
Pardonnez le correcteur qui en dépit d’une relecture sabote mes pauvres posts.
BLOOM
ON DIT;révérence gardée
sauf votre respect
acceptons qu’à nos oreilles,révérence fait entendre référence
Excusez moi, toutes théories, toutes constructions, tous produits de l’esprit, sont critiquable par les moyens adéquats sinon aucune discussion ne serait possible. Ce doit être un de ces jours où je ne sais pourquoi, je suis encline à faire c.iier le monde.
CritiquableS.
@ Pardonnez le correcteur qui en dépit d’une relecture sabote mes pauvres posts.
Non moij ne pardonne rien aux correcteurs quand ça confond Joan Didion et Jacques Drillon, Je Dis qu’à cet aéropage (sic) de célébrités à condoléer, mieux vaut se passer de telles béquilles techniques. S’en remettre à notre condition d’humains imparfaits, mortels et parfois, sentimentaux.
Bel hommage de Rose, plein de maux cruciverbés.
Le bon goût commande parfois de laisser tomber le droit, en cheville avec la loi, pour le bon sens, fruit de l’intelligence, dear miss Neuhoff qui tortille devant les tombeaux.
L’aréopage s’assemble, se ressemble ou se rassemble, drindrillon ?
Nous vous attendions tous (looking forward) dear Bloom sur le Cheik Spire, votre terre de chasse qui ment moins que radio France. Green, Julien, qui n’était ni linguiste, ni angliciste, ni germaniste mais les parlait toutes couramment en plus de l’hébreu, offre des digressions passionnantes sur son Shakespeare lu et entendu depuis le berceau. He concludes, intraduisible la plupart du temps et incompréhensible aux oreilles françaises. Tout cela,et sexe pire encore, est à lire dans son journal récemment paru, dédaigné par les eggheads d’ici. Petit, pity.
merci jzmn pour cette 5e visite dans ce petit cimetière parisien dont je n’avais jamais soupçonné l’existence… Vous avez apparemment un pb avec Robert B…, ce que je peux comprendre… Essayez de l’orthographier comme son nom est écrit sur sa tombe… Et puis, il y a trois fois la même photo (?). Je vous suggère de visiter les plaques de célébrités des différents colombariums, et du cimetière des animaux. Des lieux tout aussi reposants pour les promenades digestives d’après noël. Bien à vous,
ces deux-là…
https://www.youtube.com/watch?v=umRSHGfi69o
j’ignore si vous pouvez, le matin, Alexia… Moij -dois dire- assez difficilement… Ils m’empêchent d’accéder. J’ai beau essayer de ne pas les entendre, et maintenant que je viens de les voir,… je me comprends mieux. N’irais point faire du koh-lanta musical avec…
Êtes-vous sure, B, de ne pas avoir réagi trop vite à la citation Berenson ?
Renato, oui, je viens juste de voir qu’elle concernait les arts visuels, ne peut on pas l’étendre à l’art en général?
Pour ceux qui lisent ( je découvre ce média)
Voyez plutôt le PS mis en ligne juste après la citation, B.
Cela rappelé, le contexte est donné en début de citation, et il serait opportun de s’y tenir !
Je n’ai lu qu’un livre (petit) de J.Drillon – Eureka – Gallimard, 1995 . Il est question des dérivés de l’indo européen terk par le latin torquere et le grec trepein ; tordre, trope, trouver et autres.
Heureux lacis d’érudition, d’idées vivantes, de souvenirs. de virtuosités rhétoriques.
7e visite, JJJ.
J’ai corrigé le tir du petit dernier. Ce matin, j’étais un peu nébuleux…
Cela rappelé, le contexte est donné en début de citation, et il serait opportun de s’y tenir !
En quoi ce que j’ai écrit vous hérisse le poil?
ps ne sais Si votre post scritum vient d’apparaître mais je viens justement prendre connaissance.
Vous devenez aigrelet, Renato.
d’en prendre connaissance.
Pour clarifier ma conception de l’histoire de l’art, que je dois en partie à Berenson, B., je dirais comment je ne la vois pas : elle n’est pas seulement l’élimination des malentendus linguistiques concernant l’utilisation de la langue et le sens des termes, car elle n’est jamais une simple analyse des concepts ; elle n’est pas une occasion de montrer ses compétences, ni une thérapie intellectuelle ; elle ne s’épuise pas à poser les bases conceptuelles de la solution de tous les problèmes futurs ; elle n’incarne pas l’esprit du temps, car cela signifie la confier à la mode, ce qui est nécessairement en contradiction avec la recherche de la vérité.
Enfin bref, tout peut figurer dans l’Histoire de l’art, Manzoni l’exprime plutôt bien. Je comprends maintenant pourquoi ma réaction n’est pas appropriée à votre communiqué.
Petit jeu de mots hélas intraduisible à l’usage des amateurs de ballons ovales aux rebonds imprévisibles…
Jibé, vous rappelez-vous de Willie Anderson, deuxième ligne et capitaine du XV du trèfle dans les années 80? Protestant originaire de Tyrone, il s’était illustré lors d’une tournée en Argentine, quand il alla décrocher le drapeau du pays hôte,classique frasque rugbystique qui lui valut de passer 3 mois dans les geôles de la junte.
Avec l’aide d’un journaliste bien connu en Irlande, il vient de publier un passionnant livre de souvenirs (« Crossing the Line » sic…) où figure le texte de la célèbre banderole déployée par les supporters irlandais lors du France-Irlande 1985, quand il avait pour alter ego un certain Jean Condom.
« Our Willie is bigger than your Condom! »
Egalement des pages passionnantes sur les Troubles vues des vestiaires d’une équipe qui ne faisait aucune différence entre les uns et les autres en pleine guerre civile larvée.
Comme chez Shakespeare, on rit et on frémit dans la même foulée…
Good man yourself, big Willie.
Mussorgsky :
Il restera en effet ce côté faux bric-à-brac. De là à dire que c’était un des écrivains français vivants qui intéressaient le plus, il y a un mur du son que je ne franchirai pas. Quant aux goûts musicaux, le Monde de la Musique n’a jamais été ma bible, et ce soutien lassant apporté au claveciniste batave Leonhardt, sec et froid comme un plat scandinave, n’est peut-être pas ce qui restera. Non plus que le premier sabotage de France Musique par Louis Dandrel et sa coterie, débarques à une époque où on écoutait encore le spectateur. Bloom a raison, la traduction proposée est calamiteuse. Regrettons l’auteur d’aphorismes accessibles au premier clic venu,mais pas plus. Et Laissons passer le chœur des Pleureuses pour ce nouveau Voiture, qui n’a pas toujours eu la légèreté de l’ ancien.
NB: on sait l’usage que fit le barde de son « Willie », notamment dans les Sonnets (assez répétitifs, à mon goût), excellemment traduits par JM Desprats dans le dernier tome des oeuvres complètes.
(Vous aurez reconnu des résonnances de l’incipit de Bilbo le Hobbit, B, je suppose :
« Dans un trou vivait un hobbit. Ce n’était pas un trou déplaisant, sale et humide, rempli de bouts de vers et d’une atmosphère suintante, non plus qu’un trou sec, nu, sablonneux, sans rien pour s’asseoir ni sur quoi manger: c’était un trou de hobbit, ce qui implique le confort. »)
« c’était un trou de hobbit, ce qui implique le confort. »
Faut-il en conclure que les Hobbits ont l’anus dilaté ?
Comme d’hab, vous n’y allez pas de main morte, MC… Mais là, vous me faites sourire avec votre manière de botter en touche vis-à-vis de choeur des saules éplorés… Quel talent dans la méchanceté, vous avez quand même !… J’en ai vu d’autres au 17e, bin sûr mais là… hein… Ouayeuj Nono !… vous l’a-t-on souhaité au moinsss ?
MC, on ne tire pas sur un cercueil !
Oui, on peut…
Et Laissons passer le chœur des Pleureuses pour ce nouveau Voiture, qui n’a pas toujours eu la légèreté de l’ ancien.
Je crois être le Seul élément féminin qui jusqu’à présent exprime une émotion, avec Rose qui comme chacun le sait est un travello. Comme vous êtes rapide à effacer les hommes et à les rapetisser de façon à ce qu’il ne déborde pas de l’urne qui les attend. Vous pardonnerez ma sentimentalité, qui d’ailleurs ne s’attache qu’á ceux qu’elle n’a jamais rencontrés.
Un nouveau Voiture ?… autant dire une nouvelle Deudeuche…, -qu’il aurait dirait le grand Cabu-
Ne vous faites pas de souci, Jazzi, le gollum vous attend.
Un nouveau Voiture ?…
Ah oui, c’est quoi ce truc, 3J?
Nous sommes tous un brin des émus du vendredi matin… Mais point trop n’en rajouter sur les salutations de Passoul… Ne jamais être attristé… en tant qu’être humain, car nous y passerons tous.tes à la casserole, B., et savons que nos survivants se satisferont bin d’être encore envie, comme nous-mêmes en ce moment… Non ?… et cela n’empêche pas… NB/ je peux vous dire que R. n’est pas un travello… Vous dites parfois n’importe quoi, B… Que se passe-t-il ?
J’imagine ce pauvre Renato se disant un après-midi pluvieux de dimanche: – Tiens, j’ai envie d’écouter « Gruppen » (24 minutes de bruits) de Stockhausen… Et après je vais mettre un cd de Boulez, « Répons » (46 minutes de bruits) par exemple. Et un de Luigi Nono, pourquoi pas « La Lontananza Nostalgica Utopica Futura » (47 minutes de bruits). Et après « Pléiades » (43 minutes de bruits) de Xenakis… Et quand j’aurai les oreilles qui me sifflent et le cerveau en compote je finirai avec les 4′33″ de Cage.
Tout cela si sa femme ou ses voisins ne le dénoncent pas avant à la police pour « Torture sonore en vue de rendre fous des innocents pas sourds… »
Me souviens que quelqu’un parangonna une starlette de téléréalité qui se voulait chanteuse à Callas — le sens de la mesure semble perdu…
Tiens, l’inintelligent insiste !
Voiture ?
une allusion de MC à un rival de Voltaire, un brin précieux… et insignifiant au regard du grand homme… Bref, un écrivassier et musicolâtre de bric et de broc, comme icelui en son temps, sans doute…
Enfin, laissons MC s’en justifier le K. échoyant.
Bien à vous, B.
« Faisons silence »… »enjeux sociaux et culturels »… « ces questionnements contemporains ». Oh, mon Dieu, que c’est bien dit !
À « la » Neuhoff, encore plus snob que ce pauvre Renato, cela ne lui suffit pas que J.Drillon ait été de gauche, il aurait fallu qu’il avale, comme elle et tous les moutons incapables de penser sans obéir, toutes les conneries idéologiques à la mode.
Quelle nouille !!
Sait-on jamais, B … ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vincent_Voiture
C’est assez drôle l’usage que l’inintelligent fait du mot « snob » en se regardant dans le miroir de ses archaïsmes.
Non, Vincent V – n’eut rin à voir avec Arouet, sinon d’avoir eu en commun la revendication d’une place au fauteuil royal. – Voir pour filer la méta, la querelle des jobelins et des urianistes à propos de laquelle MC/PR s’est beaucoup appesanti dans une étude princeps il y a quelques années, sauf erreur…
Il restera en effet ce côté faux bric-à-brac.
MC dit: à
Le nain MC parlant de Jacques Drillon, dont il ignore qu’il a publié une trentaine de livres, c’est comique. Ou pathétique si on pense aux Oeuvres Complètes qui va laisser à la postérité notre sous-Henri Guillemin de blog.
N’aggrave pas ton cas, Renato. Tout le monde connaît ici depuis longtemps ton snobisme inguérissable.
On retrouve Pablo 75 tel qu’on le connait : « …Il doit être heureux là haut de revoir son ami Gustav Leonhardt et surtout de pouvoir enfin papoter avec J.S.Bach lui-même»…
Pablo, quand on gagne plus de 3000 pèsetas très souvent cela vous oblige cependant il faut reconnaître à Alexia une certaine largeur d’esprit, elle avale sans discrimination d’ordre politique pourvu que la lampée soit issue d’une notoriété établie , rien que de très noble.
Pablo, Renato comprend les cas difficiles mais pas vous. Et ce n’est pas parce qu’il trouve un sens à ce qui vous, me, reste interdit qu’il faut le chapitrer. Nous ne sommes pas toujours responsables, conscients, maîtres de nos limitations. La génétique interviendrait elle dans tout ceci?
Ce n’est pas ma faute si vous êtes inintelligent et carrément archaïques, Pablo ! bon, c’est vrai que vous vous donnez un ton moderne en tutoient, mais un petit effort vous permettrait d’entrer au moins dans le XXe siècle.
Gottfried Benn, cité de mémoire :
« Chaque fois que le phénotype cherche sa propre expression esthétique, le monde environnant le percevra comme problématique. Cette recherche du phénotype englobe de nombreux problèmes, en premier lieu celui de la périphérie. Où l’homme se transforme-t-il, quand, à partir de quelles origines, en suivant quelles méthodes ? Vers le Ve siècle, le dessin en perspective fait son apparition chez les Grecs, tandis que les Égyptiens voyaient le corps dans une vue aplatie. Chez Giotto, il y a eu une transformation similaire du regard, puis chez Cézanne. Il est difficile de douter que les contemporains aient perçu ce processus comme une forme de dégénérescence. Mais lorsque le tronc dorique, non dénué de rigidité, s’est transformé en colonne corinthienne, la dégénérescence a certainement été impliquée, comme lorsque l’ancienne feuille entière, propre à l’antiquité, se dissout dans le côté byzantin. Le jugement des contemporains sera toujours : ce n’est pas bon, c’est de l’exagération.
@ renato
Toujours les mêmes tartes à la crème concernant l’art et « la modernité », le même disque depuis plus d’un siècle déjà, toujours les mêmes avaleurs de couleuvres avalant tout ce que le Système leur dit d’avaler, y compris les boîtes à merde de P.Manzoni. Et pourtant les concerts de musique atonale et les expositions d’art abstrait n’intéressent toujours que quelques snobs crétinisés par la panique de ne pas être à la page.
Au XIX siècle tu auras défendu le génie littéraire de Béranger, le génie musical de Gossec ou le génie artistique de Meissonier.
Dans la série « Tristes intolérances,la khônerie ne connait pas de frontières », quelques (mauvaises) nouvelles d’Inde.
Lors d’une série d’actes de violences à l’endroit des communautés chrétiennes en Inde, les extrêmistes du BJP (parti au pouvoir) s’en sont pris à des effigies du Père Noël, à Agra, où se trouve le Taj Mahal…
Il faudrait leur projeter le film de Jean-Marie Poiré, pour qu’ils voient comment on peut se moquer de ses divinités mineures. A quand un « Avatar 8, l’éternel retour de Kṛṣṇa le minable » à Bollywood?
https://www.theguardian.com/world/2021/dec/27/jesus-statue-smashed-in-spate-of-attacks-on-indias-christian-community
Par ailleurs, les habitants d’Auroville (utopie 68-tarde, mais pas seulement, à laquelle FC a récemment consacré une émission de bon aloi) doivent faire face à la mise en coupe réglée de leur communauté par les hommes & femmes liges du gouvernement fédéral. Ils ont commis l’erreur d’inviter Modi au cinquantenaire de la fondation du lieu, donnant l’occasion à celui-ci de mettre sous coupe réglée cette communauté pleine d’estrangers (où les Indiens restent majoritaires), qui ne figurait jusqu’alors pas sur les radars du parti xénophobe et fascisant au pouvoir en Inde aujourd’hui.
Il est question de faire passer une voie à grande vitesse au beau milieu de la forêt plantée il y a 50 ans sur le plateau de latérite qui domine le Golfe du Bengale. Le début de la fin…
Je ne serais pas étonné que l’ashram de Pondichéry, riche et puissante force sociétale de stricte obédience hindouiste, ne soit pour rien dans cette « normalisation », comme aurait dit Brjenev…
Bon, assez perdu mon temps avec un type à la ramasse.
dear miss Neuhoff qui tortille devant les tombeaux
..les morts adorent
Le jugement des contemporains sera toujours : ce n’est pas bon, c’est de l’exagération.
renato dit:
Furtwaengler a écrit que quand deux générations d’auditeurs rejettent une oeuvre c’est que le problème vient de l’oeuvre.
Par ailleurs, tu as l’air d’ignorer que la rupture esthétique de la « musique » atonale et « l’art » abstrait est une rupture totale (une rupture épistémologique, aurait dit Bachelard) qui ne s’est jamais produite dans l’histoire. Ce n’est pas une évolution, mais une fracture philosophique, pour ne pas dire biologique (tous les principes de l’Art classique proviennent de perceptions biologiques – quand on a mis a des tribus primitives qui n’avaient jamais entendu de la musique classique des oeuvres de Boulez et de Mozart, tous ils ont dit préférer ce dernier).
Si à ton âge et avec ton expérience dans l’art tu n’as pas encore compris cela, c’est que tu ne sauras jamais ce qu’est l’Art.
Il faudrait leur projeter le film de Jean-Marie Poiré
sur ton guardian ils disent qu’à jéruzalème haussi ils manquent d’humour kabloom..mais c’est pas pareil quil disent dans le bouchonois
VIVEMENT LE 2 JANVIER !
J’ai déjà dit il y a peu que chaque année, à cette époque, j’attends impatiemment le 2 janvier. Le 2 janvier, nous serons débarrassés notamment des 500 films avec le mot « Noël » dans le titre, et que nous fourguent avec régularité un certain nombre de chaînes de télé du 1er novembre à fin décembre. Il y a des usines pour fabriquer ça ? Je présume qu’on doit nous rediffuser presque tous ceux de l’année dernière. En attendant ceux de novembre 2022.
En espérant que la communauté des historiens et autres chercheurs se mobilisera pour faire pression sur Poutine et sa clique.
Soutien à Iouri Dmitriev!
https://www.lemonde.fr/international/article/2021/12/27/en-russie-l-historien-du-goulag-iouri-dmitriev-condamne-a-quinze-ans-de-prison_6107414_3210.html
(une rupture épistémologique, aurait dit Bachelard)
pédro peut être mais bachlar il aurait jamais dit ça..spèce d’aproximatif contresensisf..va vite voir cque ça veut dire
C’est le rapport avec Jérusalem, le boug?
ta gueule keupu qu’il dirait drihihon
Nobody’s perfect.
L’hommage rendu par France musique:
C’est le rapport avec Jérusalem, le boug?
le djizeus et le cristmas bashing..qu’il dirait ton archicryptocatho ouyam
cela ne lui suffit pas que J.Drillon ait été de gauche, il aurait fallu qu’il avale, comme elle
pédro s’essaie à la critique de droite..ça lui va pas mal
Nous ne sommes pas toujours responsables, conscients, maîtres de nos limitations. La génétique interviendrait elle dans tout ceci?
béré elle veut réhabiliter minguélé..même s’il est dsa famille jme dmande si c’est son droâ..si elle n’est pas trop en havance sur son temps qu’il dirait pédro
ton archicryptocatho ouyam
—
Sans chewing-gum, ça donne quoi?
MC, on ne tire pas sur un cercueil !
je préférerais baroz que de laisser barbouiller le miens par mimipinson..on se passrait le douze a pompe plutôt que le goupillon..ça ne manquerait pas de classe
Sans chewing-gum, ça donne quoi?
si ouyam avait été marane et avait judaisé en secret..dracul y nous en aurait chier des big ben..reuzment qula curie préfère jouer avec les enfants
renato, je ne voudrais pas vous offenser, mais vos goûts musicaux ne me semblent pas sains. Ce n’est pas la première fois qu’on vous le fait remarquer.
Il n’est pas trop tard pour évoluer plus favorablement dans ce domaine et je peux vous y aider avantageusement. Si vous le souhaitez. Je n’impose rien.
Bloom a raison, la traduction proposée est calamiteuse. Regrettons l’auteur d’aphorismes accessibles au premier clic venu,mais pas plus. Et Laissons passer le chœur des Pleureuses pour ce nouveau Voiture, qui n’a pas toujours eu la légèreté de l’ ancien
la fin est une mauvaise pirouette meussieu courte..il faut saluer les courages d’oser..l’audace est belle quand elle ajoute..il faut laisser aux autres le soin de voir si elle peut remplacer..et laudace est mauvaise et qu’elle menace les imbéciles..c’est qu’ils se dénoncent..et qu’elle ne peut avoir été provoqué en vain
drihihon a eu le tord d’avoir fermé ses commentaires..de croire que son « définitif »..son « séminale » qu’il dirait bodjo pouvait être menacé..enlaidi.. »pollué » qu’elle dirait bonne clopine
Je crois être le Seul élément féminin qui jusqu’à présent exprime une émotion, avec Rose qui comme chacun le sait est un travello
..béré dans ses oeuvres indécidable..ça me rappelle un bon copain que j’avais emmené dans une boite où il était trés entrepris par un travelo qui faisait assez bien hillusion..je lui casse le morceau à l’oreille..et je n’ai jamais oublié son regard injecté de sang vert et rouge lorqu’il m’a gueulé d’un air dingo.. »je m’en fouts! »
Pas sains dans quel sens, D. ?
dans le mauvais rénateau
Dans le mauvais, bouguereau ? Ah, c’est un désastre ! j’ai tout à refaire et à mon âge ça fait problème.
« Sait-il qu’il a publié trente livres? « Peut-être ne vous l’a-t-on pas dit, Pablo , mais’ l’argument quantitatif est un des plus sots qui soient. On croit entendre Moliere ;’. ( (la scène se passe aux Marche aux fripes, alors près des Innocents…. ) DON. PABLO
« Malepeste, trente livres! C’est quelque chose que cela. Cela vous pose un homme ! Trente livres! Cela n’est point commun! Trente livres ! Cela est extraordinaire ! Trente livres! cela remplit un Cabinet! Trente livres! Cela vous fait de belles images ! Trente livres! Un peu sur tout et n’importe quoi! Trente livres! C’est de quoi s’occuper les jours de pluie ! Trente livres!Les voulez-vous pour dot, ma fille? On dit que les libraires ne les vendent guère, qu’ils voient peu la lumière, et qu’ils commencent à moisir par les bords. N’importe, c’est une bonne chose que trente livres, c’est une oeuvre pie, et l’occasion fait le larron! Trente livres! Le nombre est rassurant ! Trente livres! Cela meuble! Trente livres !l a tant de choses à dire ! Trente livres ; le nombre fait l’affaire! Trente livres ! C’est dit! Je les empoche pour trois sous, j’admire, je rends les armes et mon esprit critique! Trente livres! Quand on commet trente livres on ne peut avoir que du génie! Trente livres, trente livres, trente livres!»
BIG BEN/
“La pendule anglaise frappe dix-sept coups anglais. Mme Smith : Tiens, il est neuf heures. […] La pendule sonne sept fois. Silence. La pendule sonne trois fois. Silence. La pendule ne sonne aucune fois. […] La pendule sonne cinq fois. Un long temps. […] Court silence. La pendule sonne deux fois.”
― Eugène Ionesco
Source:
La Cantatrice chauve, 1950
QQ Citations – https://qqcitations.com/citation/135786
Vincent Voiture
Wayne Thiebaud, peintre de gâteaux et de paysages urbains de San Francisco, décède à 101 ans
La galerie dit qu’un artiste californien qui a commencé comme animateur mais a rejeté le label pop art a travaillé après l’âge de 100 ans
L’artiste californien Wayne Thiebaud produit des peintures Pop Art depuis 1960. Une exposition de ses œuvres se trouve au Weisman Museum of Art de l’Université Pepperdine. (Photo de Lawrence K. Ho/Los Angeles Times via Getty Images)
L’artiste californien Wayne Thiebaud produit des peintures Pop Art depuis 1960. Une exposition de ses œuvres se trouve au Weisman Museum of Art de l’Université Pepperdine. (Photo par Lawrence K. Ho/Los Angeles Times via Getty Images) Photo : Lawrence K Ho/Los Angeles Times/Getty Images
Associated Press à San Francisco
dim. 26 déc. 2021 23.02 GMT
L’artiste américain Wayne Thiebaud , dont les peintures succulentes et colorées de gâteaux et de paysages urbains de San Francisco combinaient sensualité, nostalgie et un soupçon de mélancolie, est décédé. Il avait 101 ans.
Wayne Thiebaud : 1962 à 2017 ; Critique de Milton Avery – Americana avec une cerise sur le gâteau
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Sa mort a été confirmée dimanche dans un communiqué de sa galerie Acquavella, qui n’a pas précisé où ni quand il est décédé.
« Même à 101 ans, il passait encore la plupart de ses journées en studio, poussé par, comme il le décrivait avec son humilité caractéristique, ‘cette fixation presque névrotique d’essayer d’apprendre à peindre' », indique le communiqué.
Thiebaud est né à Mesa, en Arizona, en 1920 et a grandi à Sacramento, en Californie . Il a commencé comme animateur pour Walt Disney et a travaillé comme affichiste et artiste commercial en Californie et à New York avant de devenir peintre. Il a également été professeur de longue date à l’Université de Californie à Davis. Il a pris sa retraite en 1991, mais a continué à enseigner une classe par an.
Alors que certains prenaient ses hot-dogs, ses comptoirs de boulangerie, ses machines à boules de chewing-gum et ses bonbons aux pommes pour des exemples de pop art, Thiebaud ne s’est jamais considéré comme étant dans le moule d’Andy Warhol et n’a pas traité ses sujets avec l’ironie pop défendue.
« Bien sûr, vous êtes reconnaissant quand quelqu’un vous appelle quelque chose », a-t-il déclaré. «Mais je ne me suis jamais senti vraiment impliqué. Je dois dire que je n’ai jamais vraiment beaucoup aimé le pop art.
Le vrai sujet, selon de nombreux critiques, était la peinture et l’acte de peindre lui-même : la couleur chatoyante et la texture sensuelle de la peinture appliquée en couche épaisse. Il a appliqué tellement de peinture qu’il a souvent gravé sa signature au lieu de la mettre au pinceau.
Un visiteur admire Cakes, une peinture de Wayne Thiebaud de 1963, à la National Gallery of Art de Washington DC.
Un visiteur admire Cakes, une peinture de Wayne Thiebaud de 1963, à la National Gallery of Art de Washington DC. Photographie : Robert Alexander/Getty Images
« La peinture à l’huile est faite pour ressembler à de la meringue », a déclaré Marla Prather, conservatrice au Whitney Museum of American Art de New York qui a aidé à organiser une rétrospective en 2001. «Et avec les gâteaux, vous obtenez ce grand sens de la texture avec le glaçage. Vous voulez juste vous approcher et le lécher.
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De nombreuses images de Thiebaud étaient décrites dans des roses et des bleus néon qui faisaient briller les objets. Les ombres étaient souvent d’un bleu riche.
« C’est joyeux, alors que beaucoup d’art moderne sont angoissés », a déclaré Prather en 2001.
Thiebaud a déclaré à NewsHour de PBS avec Jim Lehrer en 2000 que le sujet de la nourriture était «amusant et humoristique, et c’est dangereux dans le monde de l’art, je pense.
« C’est un monde qui se prend très au sérieux, et bien sûr, c’est une entreprise sérieuse, mais je pense qu’il y a aussi de la place pour l’esprit et l’humour parce que l’humour nous donne, je pense, un sens de la perspective. »
https://www.theguardian.com/artanddesign/2021/dec/26/wayne-thiebaud-painter-of-cakes-and-san-francisco-cityscapes-dies-at-101?utm_term=61c94853587960aa520f5fd6fca150d0&utm_campaign=GuardianTodayUK&utm_source=esp&utm_medium=Email&CMP=GTUK_email
Pas seulement gâteaux et paysages urbains, et al. :
https://www.sothebys.com/en/buy/auction/2020/important-prints-multiples/wayne-thiebaud-paint-cans
Impossible pour lui de se ranger des voitures! 😉 / 🙂
« Peut-être ne vous l’a-t-on pas dit, Pablo , mais’ l’argument quantitatif est un des plus sots qui soient. »
»
si si si on lui a déjà dit, je m’en souviens très très bien, pour tout vous dire je m’en souviens comme si c’était hier, c’était au sujet de Michel Onfray…….. et oui.
l’autre chose qui a souvent été dite à pedro c’est d’essayer d’éviter de parler d’art, de musique, d’auteurs, morts ou vivants juste pour se mettre lui en avant.
parce que ce qui est beau dans l’art, dans la musique c’est justement quand elle permet de s’oublier, de se perdre, pour la faire exister en elle-même.
et avec les morts c’est pareil sauf que ça la fout encore plus mal.
quand je pense que pédro osait m’appeler le « pétomane », à savoir celui qui pète plus haut que son cul, il faut le voir pour y croire…
pedro c’est quoi déjà l’histoire de la paille et de la poutre qu’on dans l’oeil?
L’hommage de Mathieu Lindon dans Libération à Jacques Drillon.
https://www.liberation.fr/culture/livres/mort-de-lerudit-touche-a-tout-jacques-drillon-20211226_6AYUWYCVXBF4ZG5PVI55BM6TXA/
le truc le plus fou avec toutes ces informations qu’on reçoit chaque jour c’est d’attendre qu’un type soit mort pour le découvrir. et quand cette personne est le Mozart de son époque ça fout un peu les boules d’être passé à côté…
ça c’est de votre faute à tous !!! vous passez votre temps à balancer n’importe quoi sur ce blog et du coup je savais même pas qu’on avait un Mozart, parce que Mozart c’est quand même, comment dire ? Mozart c’est Mozart.
..mais ta gueule keupu quil dit drihon
Trente livres ! C’est dit! Je les empoche pour trois sous
l’argent n’est pas tout qu’il dit pédro qui les a eu pour 6
J’étais certain que vous alliez me poser cette question, renato. Eh bien, pas sain dans le sens de malsain.
« quand on a mis a des tribus primitives qui n’avaient jamais entendu de la musique classique des oeuvres de Boulez et de Mozart, tous ils ont dit préférer ce dernier »
»
absolument génial !!!!!!
pedro je t’adore ! je t’aime à la folie !
Quel âge avez-vous, renato ? Il n’est jamais trop tard pour recommencer ce qui a été raté.
y’a pas à dire c’est quand même beau l’érudition…
D. entre Boulez et Mozart tu préfères qui ?
c’est juste pour savoir si t’es un mec primitif.
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