Pour saluer Javier Marías
Javier Marías, « écrivain-clé de la littérature en espagnol » comme le dit dans un gros titre El Pais (et pas seulement « de la littérature espagnole », ce qui serait plus restrictif) vient de mourir d’une pneumonie à Madrid à l’âge de 70 ans. Outre la peine que suscite la nouvelle tant l’homme derrière l’écrivain était attachant, c’est une grande perte non seulement pour la création romanesque contemporaine (son œuvre était traduite dans quelque quarante langues) mais pour tous les lecteurs qui ont pu pendant des années apprécier son humour, sa causticité, son indépendance d’esprit, son non-conformisme et surtout son sens critique dans ses chroniques d’El Pais.
Il partageait son activité littéraire entre la traduction (sa version espagnole de Tristram Shandy de Laurence Sterne avait été primée mais il avait également traduit les œuvres de Thomas Hardy, Conrad, Nabokov, Faulkner, Stevenson), l’enseignement à l’université Complutense (Madrid) ainsi qu’à l’université d’Oxford, et l’écriture propre dite ; il avait longtemps vécu dans son enfance et et sa jeunesse à l’étranger, notamment aux Etats-Unis, son père, le philosophe Julian Marias, ayant été forcé d’y enseigner après avoir été dénoncé puis interdit d’enseignement en Espagne franquiste. Passé maitre dans ce qu’on a appelé, à tort ou à raison, son « esthétique de l’incertitude » au risque de l’y enfermer, jamais il ne ratait une occasion de payer sa dette à son maitre Juan Benet,
Une sacrée personnalité, Marias ! Un tempérament qui passait pour provocateur. Ainsi de la question catalane à laquelle il était sensible car c’était la région de sa femme et il y passait régulièrement du temps. Lorsqu’il lui consacrait des chroniques, c’était pour dire que l’avenir de cette partie de l’Espagne lui était complètement indifférent, et qu’il se fichait pas mal de son éventuelle indépendance, mais qu’il ne supportait pas que l’idée que les indépendantistes y prennent le pouvoir car ils y établiraient sans le moindre doute un régime totalitaire. Dans un autre registre, il avait prévenu qu’il refuserait tout « prix institutionnel ». On a quand même voulu le gratifier du Premio nacional de narrativa pour son roman Los enamoramientos (Comme les amours, traduit par Anne-Marie Geninet, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 2013). Un prix organisé par le ministère de la Culture. « Je ne veux rien devoir à un gouvernement, ni celui-là ni un autre. C’est une question de conscience » répétait-il publiquement. Sa position depuis 1995. Ceux qui avaient cru passer outre s’en sont mordus les doigts car cela a fait du raffut dans la presse. Il refusa ainsi trois chèques pour un montant total de plus 50 000 euros pour trois prix. Tant pis pour les critiques qui voulurent y voir une pose ou une attitude.
Dans Vies écrites (Vidas escritas, traduit de l’espagnol par Alain Keruzoré et Stéphanie Decante, 206 pages, 17 euros, Arcades/Gallimard), Javier Marias se révéle être un écrivain complet. Non pas au sens de l’homme de lettres d’autrefois. Il ne se contente pas de briller dans tous les genres. Il prend des risques. Difficile d’ouvrir chacun de ses nouveaux livres sans songer aux bonheurs de lecture qu’il nous a déjà procurés avec notamment des romans tels que Un cœur si blanc, Demain dans la bataille pense à moi ou Si rude soit le début.
Le ton de ses Vies écrites est de cette encre. Une vingtaine de brèves biographies construites sur le même mode, dont l’esprit et l’angle sont annoncés par le titre : « Henry James en visite », « Thomas Mann en ses souffrances », « William Faulkner à cheval », « Yukio Mishima dans la mort », « Ivan Tourgueniev en sa tristesse. Pas d’Espagnols dans cette rafle. C’est délibéré, on s’en doute. Il ne s’est pas autorisé, trop inhibé pour le faire ; il semble que critiques et collègues lui aient par le passé dénié son hispanité (langue, littérature, citoyenneté) ; sans quoi il aurait traité aussi bien March, Bernal Diaz, Cervantès que Quevedo, Valle-Inclàn, Aleixandre). L’allure en est rapide et incisive comme une bonne nouvelle. Parfois, cela en dit plus qu’une épaisse biographie ; encore faut-il l’avoir lue pour le savoir. Marias isole un petit fait vrai et resserre sa focale sur la signification qu’il lui prête au risque du procès en saintebeuvisme – ou plutôt en saintebeuverie… Il a le culte du divin détail, du trait, de la flèche. Nabokov ne disait-il pas :
« Dans l’art élevé et la science pure, le détail est tout »
Autant de vignettes savoureuses et de concentrés de vie. De l’anecdote mais en majesté. Le tout animé par une profonde empathie et une affection mâtinée d’humour- sauf pour Mann, Joyce et Mishima traités avec un humour dénué de la moindre affection… Rien de moins solennel que cet exercice irrévérencieux dans l’admiration. On sent que l’auteur s’y est amusé car c’est contagieux. Il jouit de ses formules :
« Après lui (Rimbaud), tout écrivain précoce ne pouvait être que tardif »
Qu’est-ce qui y est du ressort de sa pure fantaisie ? Nous n’irons pas vérifier. Je veux bien croire que Faulkner relisait le Quijote une fois par an. Ou que Joyce a vraiment dit qu’il rêvait de copuler avec une âme et qu’il était coprophile. Ou que Lampedusa accordait un tel prix à ses livres qu’il glissait des billets de banque entre les pages, ce qui faisait de sa bibliothèque un trésor à double titre. Ou que Rilke ait été « le plus grand poète du siècle (il y a peu de doute à ce sujet) » – et pourtant, Dieu sait que j’admire l’auteur des Elégies de Duino, mais enfin, la poésie, ce n’est pas les Jeux Olympiques et tout jugement littéraire est contestable.
« Rose, pure contradiction, plaisir/ de n’être rêve de personne entre tant/ de paupières » (épitaphe de Rilke par lui rédigée)
Bref, si ce n’est pas vrai, c’es vraisemblable. Bien sûr, emporté et grisé par son verbe, Javier Marias se laisse parfois aller à des généralités absurdes du style : « Lampedusa était excessif comme tous les écrivains ». Ou des mystères qui n’en sont pas comme le fait que chez Thomas Mann, perturbations intellectuelle et sexuelle aillent de pair. Mais il le fait avec une telle ironie, sans se prendre au sérieux, qu’on ne saurait lui en vouloir.
Je n’ai pas encore lu Tomás Nevinson, son tout dernier roman paru à Madrid en 2021 et à paraitre en janvier 2023 chez Gallimard. J’en suis resté à ses deux livres précédents qui m’avaient laissé béat d’admiration. Tout d’abord Si rude soit le début (Asi empieza lo malo, traduit de l’espagnol par Marie-Odile Fortier-Masek, 576 pages, 25 euros, Gallimard). Il y témoigne de ce qu’il demeure l’un des meilleurs écrivains européens, vingt-cinq ans après le roman qui l’avait révélé Corazon tan blanco (Un Cœur si blanc, Rivages) avant Demain dans la bataille pense à moi qui fut couronné du prix Femina étranger. Cette fois, c’est tout autre chose mais c’est bien sa manière à l’envoûtement de laquelle on résiste difficilement.
Quatre personnages principaux, peu de créatures secondaires, occupent la scène en permanence. Outre le narrateur, Juan de Vere, 24 ans (l’âge de l’auteur à la mort du général Franco) qui vit à demeure pour mieux faire son apprentissage et son doctorat auprès d’un homme qu’il admire et dont il devient de facto le secrétaire, il y a donc Eduardo Muriel, cinéaste borgne qui eut son heure de gloire et sait encore la faire scintiller, un homme cynique, excentrique jusque dans l’harnachement de son Harley-Davidson ; son épouse Beatriz Noguera, fan de l’écrivain Juan Benet, qu’il n’a de cesse d’abaisser, d’avilir, d’insulter, de rejeter, de frustrer avec une perversité et une cruauté inouïes, refusant de la toucher et la laissant le supplier sans l’autoriser à franchir le seuil de sa chambre, son obscure vengeance en raison d’une ancienne faute inconnue que le narrateur mettra près de six cents pages à élucider ; leur ami le médecin au passé trouble Jorge Van Vechten.
Le couple cohabite dans un grand appartement de la Calle Velazquez avec vue sur le Retiro, l’un de ces immeubles où les vastes intérieurs bourgeois n’ont pas encore été morcelés comme c’est la règle ailleurs, les familles étant moins nombreuses qu’avant, les enfants plus indépendants et les domestiques logés ailleurs. C’est peu dire que la maison bruisse de mille rumeurs tant elles irriguent le récit. Le narrateur se métamorphose sous nos yeux dès lorsque Eduardo Muriel l’a pris comme confident :
« Que ferais-tu si tu apprenais qu’un ami de longue date n’a pas toujours été tel qu’il est à présent ? Pas tel qu’on l’a connu. Ni tel qu’on a toujours cru qu’il était. »
Voyeur amené par la situation à écouter aux portes à mesure que progresse le récit, il se met dans la peau d’un espion, d’un mouchard ; mais il ne suit pas seulement le mystérieux docteur Van Vechten à la demande de son commanditaire, pour savoir si ce qu’on dit de lui dans ses rapports avec les femmes est vrai : il en vient à suivre également Béatriz Noguera dans ses pérégrinations madrilènes et découvre qu’elle se rend régulièrement dans une sorte de sanctuaire appelé Notre-Dame de Darmstadt, antenne locale d’un mouvement apostolique allemand très implanté en Amérique latine, ce qui nous vaut des scènes à mi-chemin entre le Alfred Hitchcock de Vertigo et le Graham Greene de la Fin d’une liaison. Il s’y sent dans « une sensation de fange » tant il a l’impression d’être instrumentalisé au sein d’un mécanisme dont le ressort le dépasse, jusqu’à être embarqué dans une affaire hors de ses compétences, rendu témoin par ce couple de « l’interminable et indissoluble malheur qu’était leur mariage ».
L’action se situe dans le Madrid de la fin des années 70. Le général Franco était mort depuis plusieurs années, Adolfo Suarez dirigeait le gouvernement et assurait la transition démocratique, mais c’était encore un temps où l’on redoutait qu’un coup d’Etat militaire ramène le pays dans la dictature (n’y eut-il pas deux tentatives pour donner du crédit aux fantasmes ?). Javier Marias donne le sentiment qu’il ne peut croiser quiconque sans se demander s’il n’a pas plus ou moins trempé dans le franquisme au cours des trente six années de dictature, que l’individu l’ait fait par conviction politique, par indolence ou par peur. La Guerre civile, toujours avec un G majuscule car c’est la grande guerre des Espagnols, était achevée depuis 1939 mais « d’une façon ou d’une autre, tout a encore à voir avec la Guerre » » ; tout y ramène, et plus encore dans la bouche de ceux qui ne l’avaient pas vécu,
« qui seront ceux qui en auront le plus besoin pour donner un sens à leur existence : pour fulminer, pour s’apitoyer, pour avoir une mission, pour se persuader qu’ils appartiennent à une faction idéale, pour chercher une vengeance rétrospective et abstraite qu’ils appelleront justice, quand elle ne peut être posthume ; pour s’émouvoir et émouvoir les autres, leur faire verser des larmes, pour écrire des livres, tourner des films et faire du fric, pour s’auréoler de prestige, pour tirer quelque profit sentimental des malheureux qui sont morts, pour imaginer les peines qui leur ont été infligées, leur souffrance que nul ne saurait imaginer même s’il les a entendu raconter de première main ; pour se prétendre leurs héritiers. Une guerre comme celle-ci est un stigmate qui ne s’efface pas en un siècle ou deux, parce qu’on le retrouve en tout, il affecte et avilit toute chose. Il représente ce qu’il y a de pire. Cela revint en quelque sorte à retirer le masque de civilisation que portent les nations dites présentables (…) Cette guerre perdra de sa virulence avec le temps, et c’est déjà le cas. Mais elle sera comme l’un de ces conflits familiaux qui se perpétuent au fil des générations… »
Or non seulement nul n’en voulait parler de même que des interminables années de la dictature, mais on aurait cherché en vain des Espagnols qui n’en avaient pas été victimes ; même Eduardo Muriel, qui était pourtant très jeune en ce temps-là, assure que s’il est borgne, c’est à cause de la balle d’un paco, un franc-tireur. Comme si tous avaient été du même côté. Soudain, leur antifranquisme parut remonter à « des temps immémoriaux ». Ca fanfanronnait et ça bombait le torse de partout, y compris chez des universitaires et des intellectuels de gauche ou autoproclamés tels ; on peut voir là l’écho du propre ressentiment de l’auteur dont le père, un Républicain, dut s’exiler aux Etats-Unis pour pouvoir continuer à enseigner (difficile d’oublier que Marias décline par principe tout prix à caractère officiel ou institutionnel remis par l’État espagnol pour protester contre les coupes dans le budget de la culture).
Les vrais, les rares authentiques, se gardaient bien de dénoncer ceux de la dernière heure pour ne pas faire obstacle au pacte social (on a connu ça dans la France de 1945) ; de toute façon, ils était habitués « à perdre et à se taire ». Marias, lui, s’interroge sur la facilité avec laquelle n’importe lequel d’entre eux, qu’il fut républicain ou nationaliste, pouvait faire des paseos, spécialité nationale de l’époque qui consistait à aller en groupe chercher quelqu’un chez lui, à l’emmener dans un coin isolé à seule fin de lui loger une balle dans la tête avant de balancer son corps dans un fossé.
C’est un roman magnifique, saisissant, pénétrant et d’une belle ampleur, américaine au sens où on l’entend généralement pour louer le légendaire Grand-roman-américain, digressif à souhait (il a adopté la devise de son cher Laurence Sterne dans son Tristram Shandy : « Je progresse- à mesure que je digresse »), plein d’incises et de phrases serpentines, de couleurs, de fumets et de parfums (le narrateur attribue même une certaine odeur à l’extrême-droite et relève que des locaux, des salons, des lieux publics, des personnes puent le franquisme). Sous sa plume, chaque description physique élève le souci du détail et son exploration au rang d’un des beaux-arts, c’est tout en tout cas l’ambition qu’il se donne et le résultat auquel il aboutit avec l’air de ne pas y toucher.
Profus et épais mais jamais bavard, ce roman plein de milliers de mots s’offre même le luxe de s’achever par un éloge du silence dans la bouche du narrateur : « Non, pas de mots », et là, on se retient de saluer Marias plein de grâce. Son roman appartient à cette catégorie de livres qui nous ralentissent, nous invitent naturellement à nous attarder sur la page et à y prêter attention, non en raison de sa complexité mais pour son charme, sa capacité à nous séduire, nous envelopper, nous captiver. Comme on sent que l’auteur a pris goût à s’installer dans son histoire, on a envie d’en faire autant. C’est d’autant plus nécessaire en l’espèce que, comme le fait observer le narrateur, dans un pays qui vécut tant d’années sous une chape de plomb, « le temps passe au ralenti pendant les dictatures »
Des réflexions vitales sur la cruauté, la trahison, la jalousie, le secret, la loyauté sont habilement énoncées comme des généralités à la manière des grands moralistes. Et si cela a parfois le goût d’une citation (« La vérité est une catégorie que l’on met entre parenthèses pendant la vie »)fût-ce dans un dialogue, ce n’est peut-être pas un hasard. La vérité : y penser toujours en sachant qu’on n’y accèdera jamais. Naturellement, nous ne dirons rien de la progression de l’enquête ni de son issue. Tout juste pouvons-nous éclairer le lecteur sur la mystérieuse beauté du titre, annonciatrice de celle de la traduction de tout le roman. Marie-Odile Fortier-Masek a réussi là une prouesse dès le titre : Asi empieza lo malo est finement adapté en Si rude soit le début ce qui rend justice à… Shakespeare :
«Thus bad begins and worse remains behind… (Hamlet, III, 4)
« Si rude soit le début, le pire reste derrière nous… » Javier Marias en a fait l’étendard et le chevau-léger de son histoire, manière de dire que nous faisons parfois en sorte qu’advienne ce que nous redoutons afin de le mettre derrière nous, de le reléguer dans le passé afin de lui enlever ce qu’il a de plus effrayant et de plus pesant.
L’autre roman dont la lecture m’a ébloui tant s’y affirme la maitrise de Javier Marias s’intitule Berta Isla (Berta Isla, traduit de l’espagnol par Marie-Odile Fortier Masek, 590 pages, 23 euros, Gallimard, 2019). Quelqu’un a tué Janet. A partir de là… Berta Isla, une pure madrilène de la cinquième génération, beauté brune et sereine, plaisante et imparfaite. Elle fréquente Tomàs Nevinson, moitié anglais-moitié espagnol, depuis la classe de première. Ils allaient avoir quinze ans. Un couple si précoce était-il voué à développer une relation « pseudo-fraternelle », du moins dans les premiers temps, quitte à ce qu’elle les rattrape plus tard et gouverne leur vie autrement que les couples plus tardifs ? Une journée dans leur vie commune suffira à faire basculer leur destin vers l’inconnu. Berta Isla connaît-elle vraiment celui qu’elle croit aimer ? On en revient à Proust, dont la musique résonne en sourdine, et à ce qu’il en disait dans une lettre :
« Nous vivons auprès de gens que nous croyons connaître. Il nous manque l’événement qui nous les révèlera autres que nous les savons »
Tom Nevinson, très doué pour les imitations, ferait une taupe idéale. D’ailleurs L’Agent secret de Conrad traîne ses guêtres dans plusieurs pages, de même que les poèmes de T.S. Eliot et, plus inattendu, La Sculpture funéraire d’Erwin Panofsly. Ca se passe dans l’Espagne d’avant. Un pays où il n’y a pas de politique : juste les ordres du Généralissime. La trahison en est le fil rouge, ce qui n’étonnera pas les fidèles lecteurs de Javier Marias tant ils le savent obsédé par la chose. Lui-même en convient et la fait remonter à un événement traumatisant de la guerre civile : la dénonciation de son père, le philosophe républicain Julian Marias Aguilera, aux phalangistes par … son meilleur ami.
Douze après sa disparition, Berta Isla retrouve Tom, son jeune mari qu’elle croyait disparu au cours d’une opération spéciale des services secrets britanniques pour lesquels il effectuait une mission. Pénélope et Ulysse s’inscrivent en filigrane tout le long de ce récit couturé d’incertitudes, de masques, de silences et d’effacements. Le colonel Chabert est en embuscade dans certains chapitres : on espère retrouver le disparu donné pour mort mais on craint tant sa résurrection que son retour. Sauf que Tom aurait pu donner des nouvelles, tout de même. Les ordres ont beau dos. Elle ne saura jamais ce qu’il a fait pendant tout ce temps et en nourrira un ressentiment de femme trompée.
Il serait vain de dresser l’inventaire d’un tel roman, non seulement parce que cela gâterait le plaisir de le découvrir mais encore parce que sa richesse ne se réduit pas à une accumulation de morceaux de bravoure, de formules, de faux-semblants ou de situations. C’est une mélodie envoûtante qui nous enveloppe dès le début et ne nous lâche pas. Tout ce qui y est dit, chanté, murmuré mais rarement hurlé, ne prend sens que par le tout. La fidélité ne s’explique pas et « les loyautés imméritées » encore moins.
L’auteur s’installe, prend son temps, digresse. Ses descriptions sont foisonnantes. Visiblement, il s’y plaît. Portrait de femme ou portrait de couple, ses portraits se déploient en un luxe inouï de détails dans la peinture de chaque trait. Il ne lui faut pas moins de trois pages pour dessiner le visage de son héroïne. Voilà un romancier qui engage à chaque fois une conversation jamais bavarde avec l’invisible lecteur traité en ami. Faut-il être parvenu à ce degré d’intimité pour employer si souvent l’expression « petite culotte » s’agissant de celle de ses héroïnes bien sûr, comme si l’homme derrière l’auteur éprouvait une certaine jouissance à accoler systématiquement le nom et l’adjectif. A la réflexion, un tel sous-vêtement ne saurait être autrement : a-t-on jamais entendu parler de « grande culotte » ? Ce serait donc pléonastique et uniquement justifiable par le plaisir secret qu’il y a à la prononcer. Mais ça passe comme le reste car Javier Marias a une rare qualité dont il fait preuve de bout en bout : la tenue, l’élégance.
(Photos Gianfranco Tripodo et D.R.)
1 142 Réponses pour Pour saluer Javier Marías
Dont le but est de diminuer les impôts que payent les milliardaires.
Ce que m’a confirmé le gars des impôts l’autre jour, qui a précisé que si on paie 20000 ou 80000 euros d’impôts, c’est qu’il y a de l’argent derrière et qui a rajouté que un milliardaire paierait moins d’impôts que moi (qui en payé beaucoup) parce qu’il serait épaule par un avocat fiscaliste.
Je lui ai répondu que je le savais et aussi un cousin notaire (et protestant) et un voisin inspecteur des impôts etc.
Et je lui ai alors demandé quel avaudrait le coup de prendre un avocat fiscaliste, il a répondu non, mon montant d’impôts élevé, ne justifie pas de payer (très cher) un avocat fiscaliste.
Grégoire Bouillier qui écrit « nous sommes très longs », nous Penny et lui.
Oui.
Trop.
On s’en fout de toutes vos approximations a la con.
Je reprends juste avant la photo de Marcelle.
Générosité ou pas on s’en fout…On veut voir les oeuvres !
Dont le but est de diminuer les impôts que payent les milliardaires.
Ce que m’a confirmé le gars des impôts l’autre jour, qui a précisé que si on paie 20000 ou 80000 euros d’impôts, c’est qu’il y a de l’argent derrière et qui a rajouté que un milliardaire paierait moins d’impôts que moi (qui en payé beaucoup) parce qu’il serait épaule par un avocat fiscaliste.
Je lui ai répondu que je le savais et aussi un cousin notaire (et protestant) et un voisin inspecteur des impôts etc.
Et je lui ai alors demandé quel avaudrait le coup de prendre un avocat fiscaliste, il a répondu non, mon montant d’impôts élevé, ne justifie pas de payer (très cher) un avocat fiscaliste.
Grégoire Bouillier qui écrit « nous sommes très longs », nous Penny et lui.
Oui.
Trop.
On s’en fout de toutes vos approximations a la con.
Je reprends juste avant la photo de Marcelle.
P.S : trois cents pages par jour, je ne tiens pas le rythme. Pourtant, nous en sommes au huitième orage : je les compte. Mon jardin est vert. ♥️😇🍑🙏💃☀️⛺👍🌙🤸🐳🍎✋🏊♂️🙅🌊🏊♀️🌝🍹😀. Vert.
Collection des frères Nahmad, chez Matisse, exposition temporaire (ce n’est pas une fondation).
À « on s’en fout, on veut voir les œuvres »
https://www.musee-matisse-nice.org/fr/exposition/matisse-dans-la-collection-nahmad/
Toutes les œuvres de Picasso les dernières années de sa vie passée a Mougins à Notre Dame de Vie avec sa dernière compagne qui avait cinquante ans de moins que lui, sont dans un entrepôt a la Garenne-Colombe.
À « on s’en fout, on veut voir les œuvres ».
Apparemment, l’héritière est mal conseillée et mal entourée.
Jacqueline Roque, de quarante cinq ans sa cadette.
Sa fille d’un premier mariage est son héritière.
Elle bossait dans une maison d’éditions, je crois, et un jour est allée voir son boss « ma mère vient de mourir, je suis milliardaire, je vous quitte ».
Ce n’est pas donné à tout le monde d’être milliardaire et de savoir gérer.
Moi, j’ai la chance d’avoir deux filles brillantes intellectuellement. Ce qui fait que, lorsque je trouverai mon trésor, je serai bien conseillée.
Quoique, s’il fallait le léguer en son entier au patrimoine, j’en connais une qui râlerait ferme.
Mais, ainsi que me l’a dit dimanche une chrétienne fervente à la Bonne Mère « dans la caisse, on n’emporte rien » , avant de me signaler de lire le psaume 37. Bénie soit elle.
Amen.
« le véritable chercheur de trésors ne cherche pas un magot qui a de la valeur aujourd’hui mais un trésor qui on avait le jour de son enfouissement. »
Max Valentin, guide du chercheur de trésors
Page 821
Citation de Grégoire Bouillier.
Ce n’est pas un hasard.
Et puis, y a ceux qui ne cherchent pas.
Sont peut-être à Gennevilliers, les entrepôts avec les Picasso.
dit: à
« le véritable chercheur de trésors ne cherche pas un magot qui a de la valeur aujourd’hui mais un trésor qui en avait le jour de son enfouissement. »
Max Valentin, Guide du chercheur de trésors
rose..jamais « elle » enlvera son gros cul dson clavier
mais ta gueule..
Ou à Clichy sous Bois.
Voudrai pas être responsable d’un type avec sa kalach. « Monsieur »on s’en fout, nous on veut voir les œuvres » » en train d’écumer tous les entrepôts de la banlieue parisienne.
Y a eu un projet, en cours ou avorté à Aix en Provence avec Maryse Joissans, sa fille succédant à maman, de faire un musée Picasso avec part de ces oeuvres de fin de vie, dans un lieu architectural de toute beauté, depuis quelque temps en déshérence.
Pas abouti parce qu’il faut signer un engagement de dix ans et l’héritière ne veut pas signer.
Cela n’aurait été que parcellaire, eu égard aux milliers d’oeuvres dont elle a hérité. Tout ce qui est dédicacé et inscrit « à Jacqueline », paf. dans l’escarcelle. Des milliers de toiles, céramiques etc. conçues sur ses dix (ou plus) dernières années de vie avec Jacqueline Roque.
Plus deux bâtisses, Notre Dame de Vie à Mougins et le château d’Aix en Provence où ils sont enterrés.
Drôle d’héritage.
Je partage la frustration de Charoulet pour la disparition des « usuels ». A Paris, c’est la même chose. Plus de Littré, de Grand Robert, d’Universalis, de TLF…Des ouvrages que la plupart des lecteurs ne peuvent pas se payer
c’est comme les chaises percée a roulette qu’elle dit rose..je vais toudmême pas vnir avec la mienne à la médiathèque quelle a dit à son notaire
..mais ta gueule
Du coup, page 821, je ne sais pas qui est Samuel.
Le voilà, hein le résultat de sauter 200 pages.
Comme on est soi-même, on voit les autres, bouguereau.
Ici, ce n’est pas votre annexe privative.
Page 821
Fath est mort bien plus jeune que son mannequin, il faut savoir abréger les lectures.
à propos de la trahison, j’ai été fappée par la video sur mediapart, la sportive originaire du Cameroun qui dit avoir été trahie par son père
https://www.mediapart.fr/journal/france/130922/l-inceste-est-partout?utm_source=20220914&utm_medium=email&utm_campaign=QUOTID
bonne journée
Samuel est le petit fils de Marcelle.
Paul ?
« Dont le but est de diminuer les impôts que payent les milliardaires. »
Un, les œuvres ont été achetées, c’est-à-dire payées.
Deux, inutile de charger l’Etat de dépenses insensées, surtout quand on sait la part du politique dans le choix (pas toujours éclairé) des œuvres.
Casa Malaparte
https://www.abebooks.fr/9781878271396/Casa-Malaparte-Talamona-Marida-1878271393/plp
Max Valentin est le pseudonyme , dans les colonnes de lExpress ,d’un lanceur de chasse au trésor dont on ne sait même pas quelque Vogt ans après si le trésor existe …
Et Rose, n’abîmez pas la loi Malraux, qui a permisd’engranger des œuvres que l’état actuel n’aurait jamais pu acheter! Je rappelle que le régime des Musees en France n’est pas celui des musees américains, lesquels ne sont pas payés par l’Etat…
« Je trouve que les propos qu’il a tenus étaient absolument inadmissibles, c’était de l’antisémitisme, c’était du négationnisme, c’était du révisionnisme, et je pense que j’ai été plus touché par la disparition de la reine Elizabeth que par Jean-Luc Godard, pardonnez-moi. Mais je ne peux pas admirer quelqu’un qui hait à ce point-là les Juifs, ce n’est pas possible », a ainsi commenté l’acteur de 74 ans, invité par Anne-Élisabeth Lemoine à dire un mot sur la mort du réalisateur franco-suisse »
Gérard Darmon sur C à vous…pas piqué des hannetons…voir le détail:
Comment Godard a-t-il réussi à passer à travers les gouttes en disant les pires horreurs et en se solidarisant avec des régimes sanguinaires, c’est un mystère. Le Pen et son détail, Richard Millet, Renaud Camus, ce n’est rien à côté…Ou plutôt ce n’est pas un mystère; il a réussi le tour de force de se faire passer pour révolutionnaire anti-bourgeois, donc de gauche. A partir de là, tout est permis.
Un usuel ne s’use que si l’on s’en sert. De plus.
Grand merci, au surplus, de votre tutoiement
–
surplus
nom masculin
1.
Ce qui excède la quantité, la somme voulue.
Synonymes :
excédent
2.
Au surplus
au reste, d’ailleurs.
A partir de là, tout est permis
même les conries à dédé keupu
Max Valentin est le pseudonyme , dans les colonnes de lExpress ,d’un lanceur de chasse au trésor dont on ne sait même pas quelque Vogt ans après si le trésor existe …
on me recherche en vendée et dans l’orne qu’il dit meussieu courte
https://actu.fr/normandie/argentan_61006/dans-l-orne-un-homme-apercu-nu-dans-un-champ-avec-un-detecteur-de-metaux-a-la-main_53642966.html
il a réussi le tour de force de se faire passer pour révolutionnaire anti-bourgeois, donc de gauche
kabloom dit que ceux qui laiment pas c’est rien que des choabiznèsseur keupu
rénateau se donne du mal pour faire savoir qu’il a un plus beau granjon et qu’il paie bien plus d’impot que rosy..mais pour la conrie c’est moi lbosse qu’il dit keupu
il faut savoir abréger les lectures
..c’est vrai..moi je suis souvent lâche..j’abandonne..ou plutôt je chipote..et comme je suis un gars fidèle jai limpression qu’on me quitte..mais quand la mer monte j’ai honte
et je pense que j’ai été plus touché par la disparition de la reine Elizabeth que par Jean-Luc Godard, pardonnez-moi.
la concurence des deuils et son pardon qu’il disent à jéruzalème
Les oeuvres ont été achetées.
Pas toujours.
Oui l’Etat se fait payer et met la toile dans un musée. À l’État donc.
C’est le cas de L’Origine du Monde de Courbet au musée d’Orsay.
Etc.
À Argentan, ce n’est pas moi.
🤣
Le paysan sur son tracteur sous le choc.
Selon Godard, il faut une vie pour voir apparaître au bout l’oeuvre d’un artiste.
Sa mort va enfin nous permettre d’appréhender la sienne dans toute son ampleur, celle d’un génie qui n’a cessé de créer et qu’il nous reste encore à découvrir et redécouvrir.
Le superbe hommage d’Arte hier soir, avec trois films d’époque et de style divers : « Le Mépris » (1963), « Prénom Carmen » (1983) et « Le Livre d’image » (2018), véritable évangile cinématographique selon saint Godard, témoignent de la grande unité et du renouvellement perpétuel de son art.
Un art qu’il n’a cessé de creuser, d’interroger et d’exploiter dans la forme.
En cela, Godard est bien le Picasso du cinéma !
Filmer les fesses de Bardot aujourd’hui serait une déclaration antisémite, dear Closer, alchimie à rebours du cinéma. « Il se disait romantique, il était libidineux » Gide
Pour l’Express, Passou fouille dans la bibliothèque de Godard : Morand, Chardonne, Montherlant, Jouhandeau…
https://www.lexpress.fr/culture/godard-dans-la-bibliotheque-d-un-grand-lecteur-compulsif_2180176.html
J’aime bien Morand. C’est l’un des plus grands écrivains du xxème siècle.
En quoi, l’oeuvre de Jean-Luc Godard est-elle antisémite, closer ?
Mais Godard est un cinéaste que l’on oubliera bite.
Les prédictions de D. ne se vérifient jamais.
Godard sera plus grand mort que vivant !
Ouvrez le lien et regardez ce que dit Darmon, bande de fainéants, JB en tête !
Je te parle de l’oeuvre, closer, pas des déclarations et des on dit des uns et des autres.
Qu’est-ce qui dans l’oeuvre cinématographique de Godard te permet de dire qu’il est antisémite ?
Je parie sur Melville plutôt que sur Godard.
On verra bien.
On ne parie par sur l’art, rose, on l’appréhende !
Le cul de Bardot.
Cette scène culte de cul en technicolor en ouverture du film » le mépris « , Godard se l’est vue imposée par le producteur américain Sam Levine. Sinon, pas un sou.
Sachant ce que l’on sait que l’on a vu , ce film cultissime offre des mises en abymes que le réalisateur ne pouvait anticiper.
Sam Levine obtient de Godard, ce que Jérémy Prokosch ( Jack Palance dans le rôle du producteur) n’a pas obtenu de Paul Javal ( Piccoli, dans le rôle du scénariste ).
Des caricatures de producteurs dont H. Weinstein est la caricature.
sur philomag:
L’épisode qui m’a le plus surpris s’est déroulé sur la place Rouge. L’historien du cinéma Naoum Kleiman, mémoire du 7e art, avait accepté de lui servir de guide. Face à la Cathédrale Saint-Basile, Naoum a proposé une explication sémiotique de la disposition des coupoles multicolores. Vues des murs du Kremlin, elles formaient une structure symétrique et ordonnée. Vues de la place, elles offraient un ensemble ascensionnel symbolisant l’unité du peuple. Mais de l’autre côté, elles se bousculaient dans un immense désordre. C’était brillant. Or, Jean-Luc Godard regardait vers le ciel et n’écoutait pas. Visiter la ville, découvrir ses monuments, ses rues, son passé, leur signification, ne l’intéressait pas. Interrompant son guide, il dit : “Allons au musée du Cinéma.”
Ça tombait bien, c’était le royaume de Naoum. Ce grand spécialiste d’Eisenstein y formait une génération de cinéphiles. Le maître de la Nouvelle Vague avait financé l’installation d’une salle équipée en Dolby Stéréo, ainsi qu’un équipement vidéo high tech. Là, Godard était bien. Il ne voulait plus en sortir. Il inspectait la salle de projection, testait le son, et regarda un film inédit de Dziga Vertov, le cinéaste communiste des années 1920 qu’il adulait durant sa période gauchiste.
Godard était ainsi. Sa patrie véritable, c’étaient les salles des machines qui constituaient pour lui le cinéma, et qui permettaient de faire jaillir “la vérité vingt-quatre fois par seconde”. S’il ne voulait même pas jeter un œil sur Moscou, c’est que se bousculaient en lui les figures d’Anna Karénine et de L’Idiot. C’était la première fois de ma vie que je côtoyais un génie, au sens que Kant donne à ce terme : “Un talent qui consistait à produire ce pour quoi aucune règle déterminée ne se peut indiquer – il ne correspond pas à une disposition qui rendrait apte à quoi que ce soit qui puisse être appris d’après une règle quelconque.” Kant conclut : “Par voie de conséquence, l’originalité doit être sa première propriété”, même “une originalité de l’absurde”.
Et malgré sa terrible réputation, Jean-Luc Godard était un génie gentil. En me quittant, il m’offrit un couteau suisse gris et mat. Des années plus tard, je le trimballais encore dans ma poche. Avec mes amis, j’appelais ce fétiche “mon Godard”. Je l’ai perdu il y a quelque temps. Aujourd’hui, j’ai perdu mon autre Godard. »
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Et malgré sa terrible réputation, Jean-Luc Godard était un génie gentil. En me quittant, il m’offrit un couteau suisse gris et mat. Des années plus tard, je le trimballais encore dans ma poche. Avec mes amis, j’appelais ce fétiche “mon Godard”. Je l’ai perdu il y a quelque temps. Aujourd’hui, j’ai perdu mon autre Godard. »
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Pourquoi l’existence de l’Ukraine est un affront pour la Russie
https://www.philomag.com/articles/mon-godard?utm_source=Philosophie+magazine&utm_campaign=8d9d7be99c-EMAIL_CAMPAIGN_2022_08_29_10_38_COPY_06&utm_medium=email&utm_term=0_dee8ebacdf-8d9d7be99c-217926025
excuses!
Des caricatures de producteurs dont H. Weinstein est la caricature.
Trop mal dit.
Sam Levine et Jérémy Prokosch des caricatures de producteurs qui ont trouvé leur maître en H. Weinstein.
Ce qui rend encore plus évident et énorme, le mépris.
“Pas toujours.”
Comment ça « pas toujours » ?!
Puis, bof, l’accumulation des préjugés pseudos progressistes est telle qu’un rappel de ce qui réellement advient est parfaitement inutile.
Cela dit, le premier propriétaire du tableau L’Origine du mondefut le diplomate turco-égyptien Khalil-Bey. Personnalité excentrique du Paris bien des années 1860, il monte, avant d’être ruiné par des dettes de jeu, une collection éphémère mais surprenante, dédiée à la célébration du corps féminin. Par la suite, il y a peu d’informations certaines sur le sort et les propriétaires du tableau. Jusqu’à son entrée dans les collections du musée d’Orsay en 1995, l’œuvre faisait partie de la collection du psychanalyste Jacques Lacan, normalement à chaque passage de main d’un tableau il y a un mouvement d’argent… et là encore : l’accumulation des préjugés pseudos progressistes est telle qu’un rappel de ce qui réellement advient est parfaitement inutile.
le diplomate turco-égyptien > FUT le diplomate turco-égyptien
un psychanalyste tres connu 6ET SAVANT EN TH2OLOGIE IL TRAVAILLA AUSSI DANS LES ARCHIVES DU Vatican) raconta dans son séminaire(ily a moult années) avoir été au mont athos, et que au moment des questions personnelles , des moines lui demandèrent de prler de femmes, comment elles étaient …
https://fr.wikipedia.org/wiki/Communaut%C3%A9_monastique_du_mont_Athos
et alii dit: à
excuses!
..d’être une poufiasse
est telle qu’un rappel de ce qui réellement advient est parfaitement inutile
rénatrop
Des caricatures de producteurs dont H. Weinstein est la caricature
grodard..mettons qu’il était plus mal rasé que la reine..mais haro sur harvey..c’est dépasser les bornes du complot planétaire antisraélien..jusqu’à téhéran au moinsse
c’était un psy qui, à SON séminaire indiquait volontiers la porte aux
emmerdeurs qui se tenaient pour artistes et gibier d’artistes
Très respectueux des femmes et de sa femme, Godard.
Et pas l’ombre d’homophobie non plus…
Godard aura payé, à sa manière admirable, son tribut au cinéma américain, qu’il meprisait tant.
La postérité, avec des gros porcs comme Weinstein, lui a donné raison, eh oui.
« Il se disait romantique, il était libidineux » Gide
t’as vu l’histoire du derrière baroz..surtout les monologue de vagment féminiss trés assis dsus..frinchmin c’était lourdaud
1968
Le Vol d’Icare est le dernier roman de Raymond Queneau, 1968
Pas toujours. Offerts parfois.
Et c la dation qui a emmené ce morceau de toile, la tête a été découpée des murs de Jacques Lacan a ceux du musée d’Orsay.
Gérard Darmon ne dit pas que les filme de JLG sont antisémites (sauf peut-être « Ici et ailleurs », à vérifier). Ta question est donc sans objet, JB.
du cul daccord mais que devant la caméra quelle dit térezoune à meussieu courte
ta question keupu elle est vite répondue comme elle dit térezoune à la mondaine
Une rue, une place, un jardin de Paris porteront-ils le nom de Jean-Luc Godard un jour ?
Rien n’est moins sûr, vu le traitement infligé à Jean Genet !
A la place de Passou, j’aurais demandé à Godard s’il lisait toujours le petit livre rouge de Mao ?
genet..il a trop dit dmal de sa femme baroz..y’a des limites au romantisme quil dirait dirfilou
Dis le keuf, change d’âne de temps en temps, va donc préparer ton dîner de con surgelé avec charolais.
Pendant longtemps je suis parti sans scénario, c’était un peu l’ennemi, la dictature de l’écriture et du sujet qui ne s’intéressait plus à l’objet. Les frères Lumière quand ils filmaient la sortie des usines, ils n’avaient pas de scénario.
Jean-Luc Godard
Une rue, une place, un jardin de Paris porteront-ils le nom de Jean-Luc Godard un jour ?
haprés stalingrad y’aura ptête la station poutine..peut être harvey wenstein s’il perd..faut rester réaliss qu’elle t’aurait dit la reine baroz
térezoune me ressort mes vieilles vannes..pour me montrer leffet que ça fait..elle veut montrer quelle sais rester combative
surprise:
http://www.pileface.com/media/video/Jean-Luc%20Godard%20ou%20Le%20cin%C3%A9ma%20au%20defi.mp4
Une autre, « Le Var en cavale de Jean-Luc Godard »
https://www.arte.tv/fr/videos/102453-001-A/le-var-en-cavale-de-jean-luc-godard/
À notre sœur aimée, que son âme repose en paix.
Mabanckou
In Le commerce des allongés
Au Seuil
Dans le texte, rose
rose dit: à
« À notre sœur aimée, que son âne repose en paix. »
Suivie de
« S’il gît, le DRH Prosper Milandou
restera dans nos cœurs »
Mabanckou
In Le commerce des allongés
Au Seuil
P.S les deux épitaphes en Maj.
JL Godard, antisémite, négationniste et révisionniste::
« Les attentats-suicides des Palestiniens pour parvenir à faire exister un Etat palestinien ressemblent en fin de compte à ce que firent les juifs en se laissant conduire comme des moutons et exterminer dans les chambres à gaz, se sacrifiant ainsi pour parvenir à faire exister l’Etat d’Israël. »
« Au fond, il y a eu six millions de kamikazes. »
Propos rapportés dans Le Monde, 10/11/2009.
Dans l’au-delà, ce sont les « gangsters juifs » qui ont « inventé » Hollywood qui se frottent les pognes.
Dans « Pierrot le fou », le personnage interprété par Belmondo se prénomme en réalité Ferdinand.
Comme Louis Ferdinand Céline ?
Tu en conclus quoi, Bloom ?
« JL Godard, antisémite, négationniste et révisionniste. »
Amen
Une fois qu’on a dit ça, on peut continuer de regarder ses films, ou pas ?
Tu en conclus quoi, Bloom ?
—
Qu’il devrait neiger sur l’Odenwald cet hiver.
“Liber de Doctis et Fascalibus regiminibus in editoriali domo Linkiesta publicatus est”
https://www.linkiesta.it/blog/2022/09/intellettuali-fascismi-hollander/
J’espère que tout le monde a vu ou revu, au moins, Le Mépris, hier soir (arte).
En plus du livre proposé par renato, je conseille La Maison Malaparte de Michael McDonough ; avec une riche évocation historique, littéraire et poétique avec des commentaires croisés (dessinés) de nombreux créateurs, dont quelques architectes importants des années 90. Malheureusement sans les dessins d’Adalberto Liberan, l’architecte d’origine.
Une rue, une place, un jardin de Paris
–
Je verrais bien un quai Keupu, un boulevard Bouguereau, une impasse Sasseur, un cours Court, une place Passou, une avenue des Roses, un passage du Lézard, un jardin des Tomates, une allée Clopine, une ruelle du Petit Rappel…
En plus du livre proposé par renato
hollander est hassez mauvais..mais il faisant la part belle à lantiaméricanisme français il montre un vache de complesque..dans les autres pays il s’y emmerde ferme et nous haussi
La Maison Malaparte
un rêve de mafieux corse qui hinvite gérard larcher..la vue sur la mer n’a besoin de -rien-
c’est dommage.. »l’antiaméricanisme » pourrait être un magnifique sujet..toujours traité par des crétins prodomo..et ce depuis toujours ou presque..les meilleurs sont quelques américains eux même..des passages décrivains surtout mais pas que..mais ils échappent par definition à « lanathème » fort fonctionnel et maintenant à lusage presque esclusif de lamérique
Je verrais bien un quai Keupu, un boulevard Bouguereau
il a existé ou presque..souviens toi dédé du vol des plaques on se souvient moins des « rebathème » sauvage..c’est incroyabe comme les gens sont vigilant sur ces sujets
Le problème de Godard, c’est qu’on a jamais fini de l’attendre. Beckett l’avait bien compris, mais, dans sa grande mansuétude, au lieu de ce « ard » si disgracieux, il parlait de « ot », plus élégant. God, lui, n’attendait qu’un « e », pour échapper enfin définitivement au divin.
un rêve de mafieux corse qui hinvite gérard larcher
himagine lescalier havec guarde corps et accés handicappé..c’est de l’humour mussolinien tendancieux col de phémur..pas une honce dantiaméricanisme lanedans
au lieu de ce « ard » si disgracieux, il parlait de « ot »
clopine a vendu sa dernière culotte -petite- pour boire..
Et puis, en attendant Godard, on peut s’ennuyer ferme en regardant ses films.
Cette villa una casa come( Lui) a heureusement été rénovée depuis le film de Godard . Veritable personnage, qui n’existait pas dans le roman de Moravia ? et qui annonce les catastrophes a venir, comme déjà indiqué plus avant, elle est dans un triste état d’abandon, lors du tournage de » le mépris « .
Malaparte l’avait léguée aux chinois, quelques années auparavant. J’aurais bien aimé savoir qui et comment a réussi a la faire habiter le temps de ce tournage.
Depuis elle est devenue un lieu de recherches pour architectes et manifestations culturelles privées.
J’aurais été intéressée par une analyse comparative entre le roman de Moravia et le film de Godard, anyone ?
Je ne boirai jamais assez pour vaincre les vagues.
Je n’ai pas lu le roman de Moravia, je précise.
le personnage interprété par Belmondo se prénomme en réalité Ferdinand.
Comme Louis Ferdinand Céline ?
je suppose que céline n’aurait pas habondé dans cette croyance de la vie vraie et la vraie vie qui himprimerait la pellicule..ça va t’aitonner aroz mais godart me fait penser a vatican 2 et ses habbats des rites et des médiations..comment veux tu..et casque dor sans carton pâte qui a ce bon goût de platre de paris..quest ce que ça vaut..comment veux tu qu’un dracula ne vive pas en studio havec la hammer comme godard en carpe koï dans l’eau des studio de lortf
Et puis, en attendant Godard, on peut s’ennuyer ferme en regardant ses films
je veux..mais voilà..kabloom a son hantisémite hinvétéré..ça fait chic qu’il dit au souscommandant du bistrot de montécarlo
Clopine c est quoi ce « On « ?dites que « Vous »vous ennuyez en regardant les films de Godard
Une femme qui attend
Clopine c est quoi ce « On « ?
sa viande polo..tu suis pas
@ »Je ne peux pas admirer Jean-Luc Godard, je ne peux pas admirer quelqu’un qui hait à ce point les Juifs. Tout comme jamais je ne lirai du Céline ou encore ne m’extasierai devant les peintures de Hitler. »
Expression ordinaire d’un communautarisme dans la France de 2022 ; bof. Pas de quoi casser trois pattes à un petit canard
Sur l’antisémitisme de Godard, voir « Godard. Biographie » (Grasset, 2010) de Antoine de Baecque. Selon lui, la polémique sur ses vraies idées politiques a commencé tôt, avec « A bout de souffle »:
« Dans Positif, revue de la gauche cinéphile radicalement hostile à Godard, pour longtemps, l’association de cet univers avec le « fascisme » est explicite : « Le déserteur des années 30 participait à une mythologie peut-être factice mais recommandable puisque de gauche. Le voyou 1960 qui dit aimer la police, et sa petite amie qui, selon Godard, accomplit sa personnalité en le dénonçant aux flics, participent d’une autre mythologie, au moins aussi artificielle et parfaitement haïssable puisque de droite. L’anarchiste Gabin était du bois dont se faisaient les combattants des Brigades internationales ; l’anarchiste Belmondo est de ceux qui écrivent “Mort aux juifs !” dans les couloirs du métro, en faisant des fautes d’orthographe », lance Louis Seguin dans le numéro d’avril 1960. Mais c’est Freddy Buache, le futur grand ami du cinéaste suisse, qui est alors le plus sévère dans la Nouvelle Revue de Lausanne : « A bout de souffle pose le premier prototype non ambigu de l’arrogance fasciste qui se dissimule au sein de la Nouvelle Vague. »
Dans le livre de Jean Luc Douin « J.-L.Godard. Dictionnaire des passions » (Stock, 2010), voilà ce qu’on peut lire au mot JUIF:
« Jean-Luc Godard s’est autoproclamé « Juif du cinéma » pour signifier son destin de cinéaste persécuté. Culpabilisé de n’avoir pas été alerté dans son enfance sur l’Holocauste, choqué par les plaisanteries antisémites de son grand-père maternel, il n’a pas trouvé d’autre moyen de comprendre le Juif qu’en se considérant « pareil », c’est-à-dire « en même temps avec les autres et pas avec les autres ». Dans « Deux ou trois choses que je sais d’elle », lorsque son héroïne, prostituée occasionnelle, emmène un client dans un hôtel et que celui-ci lui fait remarquer que c’est un hôtel réservé aux Juifs parce qu’il a une étoile, elle ne trouve pas ça drôle. Sensibilisé par la Shoah, Godard n’a de cesse de dénoncer la faute inexpiable du cinéma de n’avoir jamais filmé les camps. Il s’est par ailleurs ouvertement proclamé propalestinien depuis la « guerre des Six Jours » en 1967.
Le conflit du Moyen-Orient lui inspire des comparaisons contestables entre l’extermination des Juifs et l’exil palestinien. Faisant abstraction des circonstances dans lesquelles chacun de ces peuples a subi une forme d’oppression distincte et de la nature des crimes dont ils ont souffert, il a rappelé maintes fois que, dans les camps nazis, on nommait « musulmans » les détenus parvenus au seuil de la mort. À son ami Elias Sanbar, intellectuel palestinien, il écrit en 1977 que si l’Allemand a décidé d’exterminer le peuple juif, de « le rayer de la terre », c’est parce qu’il souhaitait, lui, « se multiplier jusqu’à ce que mort s’ensuive, un peu comme le cancer », et que parmi les peuples qui le gênaient « dans son désir de répandre partout sa vérité, il y avait le peuple juif. Et c’est ainsi que l’image originale du peuple juif a eu enfin droit de cité. Mais Israël ne le dit jamais, ça : qu’il lui a fallu une deuxième et terrible image, celle de la folie allemande, pour conquérir ce droit d’avoir une cité […]. Exister uniquement à cause de la haine de l’autre […]. La guerre actuelle au Moyen-Orient est née dans un camp de concentration […]. Il fallait être le génie du mal pour pouvoir inoculer dans le souvenir de six millions de morts juifs le souvenir de la haine de l’autre, mais de l’autre juif cette fois, car dans trente ans le peuple juif allait rencontrer son semblable, un autre peuple juif, et sur un territoire bien précis, pas dans la nuit et le brouillard, et qui lui dirait : je suis pareil à toi, je suis un Palestinien ».
Le martyre des Juifs et la profondeur de leurs textes sacrés « travaillent » Godard. Dans « Hélas pour moi », il se réfère à Gershom Scholem, philosophe juif, spécialiste de la Kabbale et de la mystique juive, pour rappeler la tradition du culte et de la prière. Secrets perdus, qu’il assimile à ceux du cinéma, l’art d’entendre ce qui n’est pas visible et de visualiser, « voir la vérité », « voir l’invisible ». D’Abraham à Walter Benjamin en passant par Scholem, les Juifs, dit-il, ont su transmettre l’art de l’image, et cette tradition s’est perdue durant la Seconde Guerre mondiale, lorsqu’un monde sourd à la mystique a fermé les yeux sur l’Holocauste. Preuve que la question l’obsède à bon escient, le rappel des forfaits perpétrés dans les stades, le Heysel rappelant le Vél’ d’hiv’ dans « Soigne ta droite ». Ou ce reproche adressé à Romain Goupil lors du tournage d’ « Allemagne année 90 neuf zéro » : « Tu te dis antifasciste et quand tu filmes le stade des JO de Berlin, tu ne filmes qu’un stade, pas celui d’Hitler ! »
Mais en négatif, ses propos sur Hollywood, « inventé par des gangsters juifs », et sur l’invention du cinéma par ces producteurs émigrés d’Europe centrale ayant compris que « faire un film, c’est produire une dette ». Dans « Notre musique », film au départ duquel il voulait reprendre le schéma du « Silence de la mer de Vercors », en imaginant un officier israélien installé chez des Palestiniens, il déclare que « le peuple juif rejoint la fiction » tandis que le peuple palestinien « rejoint le documentaire ». Il s’en explique dans « Morceaux de conversations avec Jean-Luc Godard » d’Alain Fleischer : « Les Israéliens sont arrivés sur un territoire qui est celui de leur fiction éternelle depuis les temps bibliques. » Dans le même film, le critique Jean Narboni lui fait remarquer que le mot « fiction » est malheureux, choquant. « Alors, réplique-t-il, on dira que les Israéliens sont sur TF1, c’est la télé-réalité. Et les autres, dans un film de Frederick Wiseman. »
Venant conforter des démonstrations historico-théologiques de références à Victor Klemperer ou à Hannah Arendt, trop savantes pour atténuer l’énormité de ses propos, ces raccourcis suscitent doute et consternation chez ses thuriféraires. Mais il est habile à répondre par une pirouette lorsqu’on réfute l’une de ses formules. Lorsque Jean Narboni lui rappelle que la juxtaposition des images de Golda Meir et d’Hitler dans « Ici et Ailleurs » avait troublé même Gilles Deleuze, sympathisant palestinien, lequel avait pourtant tenté de le défendre, Godard répond, cinglant : « Pour moi, il n’y a rien à changer… sauf d’avocat ! »
« Un catholique, je sais ce que c’est : il va à la messe, dit-il dans le film d’Alain Fleischer à Jean Narboni. Mais un Juif, je ne sais pas ce que c’est ! Je ne comprends pas ! » Comment interpréter cette phrase : « Les Israélites disent qu’à l’origine ils ont été les premiers. Ils ont théorisé cela et c’est donc tout à fait normal qu’il leur soit arrivé ce qui leur est arrivé » ? Ou celle-ci, à propos du mur construit par Israël : « Ils s’isolent quoiqu’ils prétendent le contraire » ? Cette opinion selon laquelle la Bible serait un « texte trop totalitaire » ? Quelle rage lui fait expliquer, dans « Notre musique », en montrant l’étoile de David, que celle-ci est la double projection de l’Allemagne qui a fait porter sa croix aux Juifs, et de la croix que les Juifs ont fait porter aux Palestiniens : « Les Israéliens prennent tout, les deux côtés, les deux triangles, les deux croix. C’est de la géométrie et de l’histoire : ils veulent tout.»
Ces « sorties » se justifient par son antisionisme acharné. Sa volonté farouche de « rendre visible » l’« invisible peuple » palestinien. Antisémite, pour autant ? C’est une autre histoire, à laquelle on ne veut, ne peut pas croire. Cette suspicion injuste au regard des images que le cinéaste a par ailleurs consacrées à l’Holocauste, sans ambiguïté, n’est alimentée que par de douteuses blagues de potache, dans ses films comme lorsqu’il plaisante sur l’étoile donnée à un cinéaste par un critique de Paris-Match « comme aux Juifs », dans la vie lorsqu’il traite lors d’une altercation le producteur Pierre Braunberger de « sale Juif » ou répond à Jean-Pierre Gorin qui lui réclame ses parts de « Tout va bien » : « Ah, c’est toujours la même chose, les Juifs vous appellent quand ils entendent le bruit du tiroir-caisse ! »
« Juif du cinéma » en ce qu’il s’est extradé de la marge à la périphérie, avec une respectable attirance pour l’exterritorialité, Jean-Luc Godard cite à loisir cette phrase de Maurice Blanchot dans son étude sur « La Mort de Virgile » d’Hermann Broch : « Si l’on parvenait à me comprendre, c’est alors que je me serais mal exprimé. »
Dans le même Dictionnaire de J.L.Douin:
« HOMOSEXUEL
Étrange réplique, dans « La Chinoise », qu’Anne Wiazemsky avoue avoir eu du mal à dire, lorsqu’elle égrène les raisons de faire la révolution et dénonce des pratiques de la culture de classe : « […] tant que Sartre sera interdit à l’affichage, tant qu’on n’enseignera pas les mathématiques élémentaires dès le jardin d’enfants, tant qu’on subventionnera dix fois plus les homosexuels de la Comédie-Française que Roger Planchon ou Antoine Bourseiller… »
Bien vu Pédro ; si tous les communautarismes sont, du point de vue de Marianne, bêtes et méchants, tous ne se valent pas sur le plan culturel … la question noire n’est-elle pas centrale dans l’oeuvre de Céline ?
Dans le Dictionnaire de Jean Luc Douin, décidément très intéressant, il y a aussi une rubrique EXTRÊME DROITE, qui commence ainsi (je ne sais pas si je peux la copier en entier – je crois me rappeler que Passou avait parlé une fois ici des droits limités de citation sur les blogs):
« Il y eut deux groupes dans la Nouvelle Vague. Le groupe « rive gauche », proche des éditeurs de Saint-Germain-des-Prés (en particulier des éditions du Seuil), des intellectuels, de la littérature, du théâtre (en particulier du TNP de Jean Vilar), et de la photographie, dans lequel on peut ranger Alain Resnais, Agnès Varda, Chris Marker, et auquel se sont joints Alain Robbe-Grillet, Marguerite Duras, Jean Cayrol, Armand Gatti. Ex-résistants ou maquisards pendant la guerre, antifascistes, engagés à gauche, ils ont signé des films sur Cuba, les Black Panthers, le Viêtnam. Alain Resnais (héritier des surréalistes) et Chris Marker (animateur de « Travail et Culture ») illustrent ce courant ayant commencé à signer des films avant la proclamation officielle de la Nouvelle Vague. Le premier est l’auteur de La guerre est finie, où Yves Montand incarne un militant espagnol antifasciste. Documentariste internationaliste, apôtre du travail collectif, initiateur des groupes Medvedkine puis SLON, le second a réalisé Dimanche à Pékin, Lettre de Sibérie, Le Joli Mai…
Issu de la rédaction des Cahiers du cinéma, le second groupe compte François Truffaut, Éric Rohmer, Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Claude Chabrol, Paul Gégauff. Louis Malle les rejoindra. Activiste d’extrême droite ayant émigré en Espagne pour s’épanouir aux côtés des partisans de Franco, Jean Parvulesco a publié un article dans la revue « Primer Plano » dans lequel il qualifie ces ex-critiques de « fraction fasciste » du mouvement. »
Toujours plus con le buggy, a-t-il pété une suspension ?
Douin documente (bien) sans conclure. Weinstein n’aurait pu inspirer Prokosch dans le mépris.
c’est certain quharvey sur le roufop avec son déambulateur aurait phini suicidé par le mossad comme robert maxouel..fildefer s’est pas laissé faire..on va pas en faire une guerre..les chinois nous lhinterdisent phormelment
Allez, n’oubliez pas de rentrer le ventre qu’on disait aux jeunes figurants
https://jewpop.com/wp-content/uploads/2017/01/Charlie-Shoah-JewPop-480×577.png
Activiste d’extrême droite ayant émigré en Espagne pour s’épanouir aux côtés des partisans de Franco, Jean Parvulesco a publié un article dans la revue « Primer Plano » dans lequel il qualifie ces ex-critiques de « fraction fasciste » du mouvement.
en ctemps là si tu mettais pas 2 boules dans ton pernod t’étais un céèressèssèsse pédro..la droite de la gauche se fsait pourrir rapidment..la droite était néant sauf pour les filets de poulet a la crème à bocuse..faut être honnête et juste
tant qu’on subventionnera dix fois plus les homosexuels de la Comédie-Française
eux haussi..quand ils entendent le tiroir caisse..qu’il dirait keupu
«La seule chose que je n’ai pas aimée, c’est quand vous avouez, honnêtement, avoir été un copain de Jean- Marie Le Pen.» Hilare, Chabrol n’avait pas, lui, raté l’occasion de faire hululer le bourgeois en rétorquant: «Mais j’étais copain comme cochon avec Le Pen entre… voyons… que je ne dise pas de bêtise, entre 1949 et 1952, à peu près. Hé oui! C’est marrant: Le Pen, c’était un fout-la-merde magnifique! Je suis persuadé qu’il y a dans sa démarche une volonté très nette de “foutre la merde”. Je n’ai jamais été inquiété par – le Front national, je sais pas – mais par lui, non!» Maître des élégances, Attali avait tenté de faire taire l’effronté: «Là, je ne trouve plus ça drôle du tout.» Bien décidé à faire le malin jusqu’au bout, Chabrol s’était esclaffé: «Le Pen entrerait là, on se taperait sur l’épaule, quoi! Pas de doute!» Manquant de tomber de sa chaise, Pivot ne put s’empêcher de lâcher: «Ah bon?» «Absolument! Bon, faudrait pas qu’il tape trop fort: c’est un type très costaud, très buveur aussi», avait-il conclu dans un grand éclat de rire. »
(garder quelques cartouches pour un poulet au vinaigre réussi)
Grégoire Bouillier, pas fini mais rendu.Je le reprendrai pour finir les 200 pages.
Ce que dit Grégoire Bouillier en dernier chapitre, on/je le sait/s depuis vingt ans.
Pour l’instant, ce que je n’ai pas apprécié, ce »est pas le tricotage entre Marcelle Pichon et son histoire perso. à lui (faudrait resigner en exergue « toute comparaison avec des personnes existantes serait fortuite, pour éviter tout procès), non ; ce que je n’ai pas apprécié c’est l’éternel lamento sur « ce monde est pourri ».
Ben non.
Ce monde n’est pas pourri.
Il est ce qu’on en fait.
@la question noire n’est-elle pas centrale dans l’oeuvre de Céline ?
Un américain vu chez Polo ; ça nous change des tartines d’encuculeries étalées ici
https://www.youtube.com/watch?v=2dfs0X3zOw0
Alain Mackenbou
Le commerce des Allongés
Au Seuil
Un jeune mort revient sur terre, dès la fin de la cérémonie somptueuse de ses propres funérailles, pour régler quelques comptes, dans un conte.
De fable sociologique, au conte griot africain, Amadou Hamapté Bâ en référence- à la merveille -mirabilis-moyennâgeuse et ses légendes afférentes, ce roman inventorie turpitudes et magnificences dans une langue parfaitement maîtrisée.
Relire
Il n’y a pas de petite querelle
Amadou Hampaté Bâ.
Bah.
Je vous remercie d’avoir accepté sans me morigéner ma langue qui a fourché 🍴
Mabanckou Alain.
Mabanckou.
Toute autre orthographe est fautive.
Article Juif
Dico JLDouin
Passionnant, toit ce qui est écrit.
Lorsque g animé des années durant le ciné-club de mon collège, ai eu un échec cuisant, durant lequel j’ai été mortifiée, je dirai presque blessée : lors de la projection du Silence de la mer, roman incomparable de Vercors réalisé par Melville (Jazzi, pas trouvé la tombe de Vercors au Montparnasse), les élèves sont restés froids, indifférents, out.
Quel chagrin personnel ai-je éprouvé alors !
Et puis, une réussite totale et absolue pour laquelle je n’ai toujours pas compris ni le pourquoi, ni le comment : c’est lors de la projection d’Elephant man.
Des élèves subjugués, passionnés, fascinés.
J’en pleurerais encore aujourd’hui de l’échec de la projection du Silence de la mer ; et je suis encore interloquée par le succès à la projection de Éléphant man.
Comme nous ne savons rien, nous les adultes !
tout
presque, blessée
Changer d’avocat, lorsqu’il est excellent, c’est ridicule.
Se souvenir, en passant, Le Pen en tête, que nombre de politiciens furent des avocats.
Désormais aussi un garde des Sceaux.
Quand on est dans les petits papiers, tout trajet mène à Rome. Joueur de poker, hop, ministre de l’Intérieur.
Astrologue, hop, députée. En son temps, une autre, voyante du monarque.
Quel drôle de pays que le mien !
Il ne faut pas être Jean Luc Godard pour, lorsque martyrisé se sentir juif jysqu’a la moëlle.
Il faut aussi cesser de juger en fonction des paroles dites, homophobe, antisémite etc.
Stop : on a le droit de dire.
C marrant, ce mot dit l’autre jour par quelqu’un, à juste escient, pas moyen de le mémoriser : signifie que qq.chose passe à la postérité.
(inaltérable)
Ce sont les enfants qui nous disent ce que demain.
Pas nous.
Pour cela que si passionnant de travailler avec des enfants.
Ce que j’ai retenu, appris, compris, c’est que, être juif, c’est quelque chose.
Épi d’orge sur un statère de Metapontion ; 530-510 av. J.-C.
Frappé en Lucanie, dans la province de Matera, Basilicate, Grande-Grèce.
https://www.worldhistory.org/img/r/p/750×750/829.jpg.webp?v=1618560919
Télescopage entre les deux quelque chose.
Le second au sens de ce n’est pas rien.
Vous parlez toujours des mêmes trucs, obsédés par Le Pen, alors que des assassins ont écrasé des gosses par dizaines à Nice, tué vos enfants au concert et aux terrasses des cafés.
L’histoire vous demandera des comptes à défaut de votre conscience.
Ah ah. Ben oui. Absolument. Et l’éternité aussi.
ROSE excusez moi, j’ai regardé et écouté la video zagdanski-GODARD
mais je ne comprends pas ce que veut dire : » être juif, c’est quelque chose. »
bonsoir!
la video SZ JLG
https://www.youtube.com/watch?v=TDzTUYNWhFM
Et alii
Mettez en finale un point d’exclamation.
Ou bien remplacez par Untel c’est quelqu’un.
C’est cela que cela veut dire.
À Nice :
J’ai regardé et photographié les plots installés par la Mairie à distance régulière.
Ai aussi connu à distance une sœur, d’une personne proche de moi, qui a couru, ce soir là, a hurlé, a été séparée de son mari, a eu ensuite des soins psychologiques, a été durablement traumatisée. L’est encore certainement. Française/musulmane/athée. Athée/musulmane/française.
Je constate, observe. Extrêmement démunie.
À midi, reine Rania, Abdallah roi de Jordanie, prince Hussein héritier, reçus en grandes pompes à l’Elysée.
Parenthèses : le père d’Abdallah, qui a changé l’héritier du trône neuf mois avant sa mort, a fait promettre ?, demandé ? instauré ? exigé ? que le demi frère d’Abdallah, le fils de sa dernière épouse beloved Noor, soit successeur d’Abdallah sur le trône. Qui a annulé cela de son père et a promu son fils aîné Hussein, perenisant les hachémites au pouvoir.
En // , je sais, j’entends, j’écoute : tous ces migrants sans eau, ni nourriture, 38 debout dans une fourgonnette, araisonnés par une patrouille de police en Isère, face à notre indifférence totale. Les milliers de morts noyés en mer Méditerranée. Centaines de milliers ?
Et, dix, vingt ans après les actes terroristes qui ensanglantent notre pays. L’assassin de Samuel Paty honoré lors de ses funérailles en Tchétchénie ; et Mohammed Merah, les enfants et leur père à la porte d’une école juive.
De quoi sommes-nous l’échec ?
De la non-intégration ou du non partage des richesses ?
Ce que j’ai lu dans le roman de Mabanckou sur les élites africaines au pouvoir n’est guère plus rassurant.
Corruption, magouilles, combines, manipulations. Petits arrangements.
Ethnies. Combats fratricides.
Sorcellerie.
Paul et Mathias Pogba, à côté, c’est du pipeau. Du lait de coco.
Et alii
Dites-le en mettant le ton.
J’ai regardé et photographié les plots installés par la Mairie à distance régulière, sur la Promenade des Anglais.
Je tiens à préciser que Frédéric Wiseman n’est pas mort.
Frederick Wiseman est un cinéaste américain, né le 1ᵉʳ janvier 1930 à Boston. Dans ses films, il est réalisateur, scénariste, producteur, monteur, preneur de son, et parfois même interprète. Documentariste etc.
Et que Christian Pouillon, C-P, apparemment, non plus.
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mare à traverser.
Pas marre. Hey, correcteur.
« video zagdanski-GODARD », merci Et Al.
Je suis presque certaine que vous aviez déjà posté cette vidéo sur la rdl, par le passé.
A écouter, par sauts et gambades.
Dans le lien YouTube, il y a un sommaire qui donne une idée des thèmes abordés.
Au passage, les kamikazes de l’antisémitisme y trouveront peut-être réponse dans celle qu’apporte Godard pour son engagement pro palestinien.
Pour le reste, c’est un festival de mots et d’idées, d’idées surtout, Zagdanski y tient, dont certaines, la plupart, sont complètement loufoques et insensées, presque un travail de prestidigitation.
Un vrai talent.
Et chemin faisant, on se frotte les yeux des oreilles en écoutant Zagdanski défendre le nazi Heidegger contre la Science, et partant, contre l’intelligence.
Dans ses engagements, Godard ne faisait rien a moitié .
Il y a des » idées » comme dit Zagdanski.
« Dans Notre musique (2004), film au départ duquel il voulait reprendre le schéma du Silence de la mer, de Vercors, en imaginant un officier israélien installé chez des Palestiniens, il ( Godard, ndm) déclare que « le peuple juif rejoint la fiction tandis que le peuple palestinien rejoint le documentaire ».
https://www.cineclubdecaen.com/realisateur/godard/godardetlaquestionjuive.htm
16/09/2022, 7h26
Le parti pris politique a souvent comme religion la mauvaise foi.
Si Zagdanski n’est pas d’accord ( moi non plus, faut-il le préciser?) avec Godard qui compare le sort des Juifs auquel les destinait l’antisémitisme hitlérien et les nazis et leurs soutiens, reprenant cette idée abjecte que les Juifs doivent leur foyer à Hitler,
avec la situation des Palestiniens dans l’état d’Israël ,
sa punchline reste assez pathétique, en substance: Je suis juif, je défends un nom, pas un passeport ( sous entendu : israélien)
» je suis de bonne bonne bonne humeur ce matin, y’a des matins comme ça »
Comment Godard et Zagdanski, causent des matheux.
Je vous la fais , version courte :
Il s’agit pour eux de défendre les idées plutôt que les mots.
Dans leur imaginaire, ils sont des premières, les matheux, des seconds.
Leur démonstration : les matheux calculent, écrivent des hiéroglyphes au tableau et ensuite, seulement après, sous forme littérale ils écrivent des phases , ce qui revient a dire que l’idee vient après. Ils s’expriment en calculant.
Les impenseurs ne sont pas ceux que l’on croit , nicht wahr?
Je vous souhaite la bonne bonne bonne journée, aujourd’hui.
@MARIE SASSEUR
MERCI,ceci n’est pas un commentaire, ni une réponse;je ne sais pas si je connais le mot qui convient, au saut du lit; c’est exact que j’ai plusieurs fois sollicité un lien de Zag sur la RDL
quand on y broutait du « juif » , de la « bible,de l’identité, de la « substance » ou de l’Etre; et pourquoi pas, là, avec GODARD, où ils « débattent » ensemble , « en auteurs », et « acteurs », avec leur consentement ?
e
JE CROIS pour revenir sur l’évocation deb Wiseman-que j’ai aussi évoqué sur la RDL? que je laisse ici des « observations »:
« Pour l’ethnologue ou l’anthropologue, l’observation est d’abord une « observation » (au sens de respecter, se soumettre, se conformer) d’un certain nombre de règles comme l’absence de jugement. C’est le préalable à toute appréhension, au-delà de l’apparence et du sens commun, du réel tel qu’il est construit par ceux qui le produisent et le vivent. »
que ‘aucuns diront « clandestines »-encore un mot difficile-
Le léZard a eu chaud en allant voir les amours ignifugées des gays pompiers portugais !
voici le lien sur « observer »;dont je regrette de ne pas pouvoir vous raconter l’origine pour moi :
Observer en anthropologie : immersion et distance
Abderramane Moussaoui
Dans Contraste 2012/1 (N° 36), pages 29 à 46
https://www.cairn.info/revue-contraste-2012-1-page-29.htm
que d’aucuns diront
@MARIE SASSEUR
MERCI
radio paris est toujours hallemande
Le léZard a eu chaud en allant voir les amours ignifugées des gays pompiers portugais !
au bacroume on met lfeu qu’il dirait dirfilou
(garder quelques cartouches pour un poulet au vinaigre réussi)
le cul de pauline laffont c’est quelquechose
@ hallemand-e-s de cirque
tant qu’il y aura des hallebardes!
l’ethnologue ou l’anthropologue,
—
Microsoft emploie plus d’anthropologues que le gouvernement américain.
La géographie, ça sert d’abord à faire la guerre (et accessoirement à servir la politique d’aménagement du territoire).
Sale(s) temps.
@ hallemand-e-s de cirque
on tient à ête quelquechose
kabloom et ses professies
…fildefer s’est pas laissé faire ….
https://s3.amazonaws.com/gs-geo-images/8cd653ab-70c9-4b98-b01d-218749146f10_l.jpg
(pour faire preuve de sa culture il faut faire des citations mais on en a assez sur Godard).
Quel drôle de pays que le mien !
te dmande trop dheffort pour ête pheuny
Godard a pris l’Ukrainien Palance à tronche en pied de biche pour producteur véreux. Cinquante ans d’avance, la nouvelle vague fait tsunami, Zagdanski devrait mettre des cierges sur le tunnel saint Godard.
Trop drôle, la caricature de Godard !
https://www.instagram.com/p/CicJn6ZrUya/?fbclid=IwAR3BiasgfAhEvjRqE2swe28Ens57ifAI_t2WVkoWJKZ9qreel9BkJMzhPB0
Les Tourmentés
Lucas Belvaux
ALMA éditeur
****
Premier roman.
Prix Goncourt.Pas la peine de lire les quatorze autres. Ni les deux cents pages en latence.
Vous n’y allez pas de main morte avec Lucas Belvaux, Rose! Mais j’aurais tendance à vous faire confiance: texte court, enthousiasme immédiat. Beaucoup plus tentant que votre lecture forcée et pénible du Bouillier!
Jazzi, il faudrait que tu comprennes un jour qu’Instagram nécessite un compte.
On ne va pas en créer un juste pour aller voir tes trucs !
si t’es balaise dédé..garde le reste pour toi..sinon lmossad va esploser ta lourde
@ 16.9.22_10.55
Achevé La ligne de nage, Julie OTSUKA, Paris, Gallimard, 2022, 183 p.
Petit roman réaliste et autobiographique au sujet d’Alzheimer, phénomène banal et universel auquel nous sommes ou serons tous confrontés… Peut-être le premier grand roman du genre qui restera longtemps imprimé à nos rétines…
Nous sommes d’emblée embarqués au sein de la piscine du sous-sol d’un grand immeuble new yorkais. Se côtoie régulièrement une tribu de nageurs.euses addicts, rapides, moyens et lents coexistant tant bien que mal dans l’eau de ses huit couloirs dédiés. Chacun a ses bonnes raisons de pratiquer régulièrement la nage dans sa bulle, avec ses histoires et ses manies. Un irrésistible festival de drôleries !… Survient un événement insolite : une fissure apparaît un jour au fond de cette piscine sans faire ni baisser ni monter le niveau de l’eau. Il provoque alors de multiples réactions chez les usagers face à ce qui pourrait être un danger majeur, début d’un tremblement de terre ou hallucination collective…, bref, des attitudes de déni, de réassurance ou de la fuite… Au milieu d’un tel bazar, il y a Alice, mère de la narratrice, qui continue obstinément à nager. On sent bien pourtant qu’un lien direct va nouer cet événement insolite au mystère de cette femme. Alice a perdu sa journée, peut-être y avait-il eu des signes avant-coureurs à l’apparition de cette fissure dans la piscine ; toujours est-il qu’elle ne se souvient plus très bien de ce qui s’est passé la veille dans sa ligne de nage. « Quelque chose n’allait pas » chez elle… Et voilà qu’on la retrouve maintenant à Belavista, un établissement de soins ultra moderne spécialisé dans la gestion des troubles mnésiques vantant les vertus paradisiaques du bonheur d’apprendre à revivre : « Oubliez tout ! Inutile de revenir sur vos souvenirs passés, apprenez à jouir de l’instant présent : nous nous aiderons à vivre le plus longtemps possible dans le plus grand des conforts que vous n’aurez jamais connus ». Belavista ? morceau de bravoure à la moitié du roman qui bascule du côté de la narratrice écrivaine… Elle raconte l’univers mental troué de sa maman, les bribes de souvenirs enfouis et inédits, obscurs et terriblement réalistes, sa longue vie commune avec le père, une enfant inconsolablement perdue à la naissance, les séquelles traumatiques d’un séjour dans un camp américano-japonais de la 2e guerre mondiale. La nage d’Alice, pratiquée avec obstination, fut sans doute un puissant moyen de sa résilience progressive. Mais, désormais, la mécanique positive de l’oubli n’a plus aucune vertu ‘thérapeutique’. La démence fronto-temporale diagnostiquée précipite Alice vers son issue fatale. C’est l’occasion alors pour la narratrice romancière aux côtés de son père enfin « délivré » de sa compagne de vie, d’un dernier hommage de la maman à sa romancière de fille. Que nous ne la dévoilerons pas !
Ni à la RDL…, ni à Rôzemma, à qui je dédie pourtant ce petit bijou littéraire, indiscret et volé, lors d’une nouvelle et fiévreuse transe-humance nocturne.
Bàv
texte court, enthousiasme immédiat. Beaucoup plus tentant que votre lecture forcée et pénible du Bouillier!
je nsais pas si keupu sait à parler aux femmes qu’il dirait baroz
Que nous ne la dévoilerons pas !
tfaçon on spoile pas un alzeimère quelle a houblié de dire térezoune
qui pourrait être un danger majeur, début d’un tremblement de terre ou hallucination collective…, bref, des attitudes de déni
ça me rappelle une lézarde dans l’entrée de mon himmeuble..un pecialiss lui havait mis une éprouvette..un machin pour mesurer si lébranlement était actif..il l’était..c’était presque au plafond..souvent a 4-5 on se retrouvait à mater stupidment le machin et à deviser..moi j’étais au 5ème et dans j’écrasai toulmonde.. »peut ête sans même vous reveiller »
» Les tourmentés »
Sauf que le premier roman – excellent- de L. Belvaux , cinéaste n’est pas dans la liste Goncourt.
La démarche en tout cas est à signaler.
Car elle paraît aller l’encontre de la suprématie que Godard accorde à l’image, aux images animées.
Et pourtant, opposer les deux n’a aucun sens.
Tout ce qui est « embrassé » par des images mobilise une attention du spectateur, une perception d’infos simultanées, même sans son, ni verbalisées complètement différente de celle du lecteur qui doit se fabriquer ses propres images.
Le cas de Belvaux est très intéressant et son roman, s’il peut donner lieu à un film ultérieurement, n’est en rien un script.
En fin de son roman L. Belvaux remercie
Laurent Mauvignier , en écrivant cela et sans le bouquin a portée de main, je ne sais plus, si ce n’est lui, c’est donc son frère .
Quoi qu’il en soit j’avais déjà eu l’occasion ici de causer de son roman « histoires de la nuit » dont l’écriture est comme un déroulé de 24 images/ seconde avec une impression d’étirement du temps. Très étrange et emballante expérience.
Dans la liste Goncourt, j’en suis à « la petite menteuse » , et si P. Robert-Diard n’était pas tenue par une certaine éthique , ce qui plombe un peu, -trop-, sa liberté de romancière, elle pouvait sans problème sous-titrer » la petite salope « , comme elle le fait dire à l’avocate chargée de la défendre. J’y reviendrai.
A propos de l’antisémistisme prétendu de Godard, il est vrai qu’il a souvent parlé des Juifs et d’Israël en faisant des paralogismes odieux et bâclés. Mais, pour lui, il y avait toujours les Palestiniens qui entraient en ligne de compte. Il ne les oubliait pas, il a même fait un film à leur propos. En revanche, il était un grand admirateur du film « Shoah ». Il aurait voulu qu’on le diffuse chaque lundi, comme il le dit à Duras. Godard avait vaguement compris que l’Holocauste avait été l’événement historial fondamental de notre histoire contempotaine. Donc, là, il n’était pas du tout antisémite. Il avait su évaluer la proportion du drame, et ses retombées sur l’humanité tout entière. Et sur Dieu. Y a-t-il de la haine des Juifs dans ses « Histoire(s) du cinéma » ? Non, pas la moindre. Il a seulement pris le droit de critiquer les Juifs, de critiquer ce qu’ils faisaient aux Palestiniens. Quand il a fait un parallèle saugrenu entre l’extermination des Juifs et les attentats-suicides des Palestiniens, c’était un trait d’humour, voire une ellipse — que pour ma part je déplore, et qui, du reste, ne repose sur rien de vrai. Godard dérapait, parfois, comme, au niveau artistique, dans son « King Lear », film grotesque et raté — d’ailleurs produit par un Juif. Godard allait chaque semaine en Concorde à LA demander de l’argent à Golan. C’était de l’humour, de la dérision, de la cupidité aussi… J’ai vu « King Lear » à Paris, autrefois, un jour de pluie, dans une petite salle près du Panthéon. Il faut l’avoir vu, si on aime Godard. D’ailleurs, ce film raté, loupé, est devenu culte. Tout le monde en parle. Il avait été bloqué plusieurs années, Golan ayant fait faillite. Et puis un jour, il est sorti, à Paris. Un pétard mouillé, comme les allusions de Godard aux Juifs, à la Shoah. Godard aurait mieux fait de lire Primo Levi, Hilberg, Jean Améry… Godard aimait la bonne littérature (du moins, c’est ce qu’il racontait), tout ce qui est essentiel. Là, sa rencontre avec les Juifs, il est passé à côté. Et c’est dommage, et c’est ce qui manquera toujours à son palmarès. Mais Godard n’était pas un salaud au point d’être réellement antisémite, ça, non !
Cher Damien, il faut conclure.
Godard est tout simplement irrécupérable. A commencer par les antisémites, et ça c’est sa liberté suprême.
Tout pour le cinéma, rien que le cinéma.
Le fait qu’il considère le film » papa d’un jour » ( three’s a crowd) comme exemplaire de ce que peut, et doit, le cinéma, dit assez que ceux qui ne l’ont pas vu, devraient commencer à revoir Laurel et Hardy…
C’est vrai que le parallèle s’impose aux grands esprits autoproclamés entre Godard et Laurel et Hardy! MC
C’est vrai que le vieux dément mc, cette outre pleine de fiel, suant le gras et la bêtise est loin de se douter du problème évoqué.
Pour les autres, voir ici, puisque le lien sur le film de Harry Langdon ne passe pas
Et avec tout ça, Javier Marias est oublié.
Que ses lecteurs se rassurent Cervantès et Sahakespeare sont morts le même jour.
Encore qu’ un doute massaï sur la postérité comparée de Marias et Cervantès. My pardon.
Shakespeare.
Bon week-end.
PERMETTEZ? PUISQUE VOUS INSISTEZ TANT SUR L’âge (etc) que je vous rappelle la mémoire d’une femme exceptionnelle:
TERRIENNES
Femmes dans les sciences, de l’occultation à la reconnaissance
Rita Levi Montalcini, femme de sciences, libre esprit, et citoyenne du monde
01 JAN 2013
Mise à jour 01.01.2013 à 16:32 par
Sabina Ambrogi
La scientifique Italienne Rita Levi Montalcini est décédée à Rome, le 30 décembre 2012, à l’âge de 103 ans. Lauréate du prix Nobel de médecine en 1986 grâce à la découverte et l’identification du « facteur de croissance des cellules nerveuses » ou NGF (Nerve growth factor), elle a été la première femme à être admise à l’Académie pontificale des Sciences. Le NGF joue un rôle important dans la coordination entre les systèmes nerveux, endocrinien et immunitaire qui maintiennent l’état de santé d’un organisme. Des médicaments à base de NGF sont utilisés pour traiter les dystrophies de la cornée et, demain, peut être, la sclérose en plaques, l’arthrite et la maladie d’Alzheimer. Destin exceptionnel. Deuil en Italie et au delà.
https://information.tv5monde.com/terriennes/rita-levi-montalcini-femme-de-sciences-libre-esprit-et-citoyenne-du-monde-2825
Tous mes remerciements
à Laurent Mauvignier pour son aide, son écoute, son regard, sa bienveillance et tout le temps passé,
À Isabelle de La Patellière pour sa patience inaltérable, sa bonne humeur et sa générosité,
À Patrick Quinet pour son attention et ses remarques toujours constructives,
À Philippe Vilain et Franz Delplanque pour leur lecture amicale et avisée,
À Éric Des Garets pour son attention discrète,
À Manuel Carcassonne pour sa franchise,
À Laure Defiolles pour ses conseils, sa confiance et son audace,
À tous, enfin, pour leur amitié.
Lucas Belvaux
Laure Defiolles
Il a le flacon et il a l’ivresse.
Putain de Q.
Sauf que le premier roman – excellent- de L. Belvaux , cinéaste n’est pas dans la liste Goncourt.
Tant pis
Que l’on lui attribue quand même.
Et Bouillier remercie tout le temps Philippe Jaeneda, son compagnon de galère.
bouguereau dit: à
texte court, enthousiasme immédiat. Beaucoup plus tentant que votre lecture forcée et pénible du Bouillier!
Pas si court, 342 pages. Je l’ai lu en deux traites. Et, comme une grosse imbécile, en voulant voir le nombre de pages, ai su la fin. Ce qui fait que je l’ai lu hypertranquillement.
L’autre écrivain, au fur et à mesure qu’il avance de parenthèse en parenthèse, godillant, il va d’hérésie en hérésie. C’est usant en tant que lecteur.
RAPPEL OPPORTUN
Que de rencontres ! On ne me croira pas, mais c’est vrai. Il y a peu j’avais relaté comment j’ai rencontré deux universitaires…à ma grande surprise, deux universitaires que j’avais abordés les croyant profs de collège ou de lycée. Ce vendredi matin, jour où je vais au supermaché à deux kilomètres acheter mes courses de ma semaine,je reviens devant chez moi, j’ouvre mon coffre et commence à le décharger, avant d’aller garer ma voiture un peu plus loin. Je n’aborde personne, on m’aborde ! Un homme qui faisait du vélo, m’apercevant , s’arrête et me prie de l’excuser de me parler. Une personne que nous connaissons tous deux lui a parlé de moi.Je lui demande qui est cette personne. Il me dit le nom d’une ancienne salariée de la bibliothèque de Dieppe, que je connais en effet depuis cinquante ans. Elle lui a dit mon nom , que j’avais été professeur et que j’ai perdu ma femme (c’est vrai, il y a plus d’un an). Ce monsieur, Parisien, habite avec sa femme à une trentaine de mètres de chez moi. Nous parlons de choses et d’autres. Etudes, même lycée dieppois, profession..Cela dure près d’une demi-heure. Ce n’est pas désagréable. A la fin, c’est une de mes préoccupations actuelles, je lui demande s’il est sur Facebook. Réponse : « J’ai beaucoup de défauts, mais pas celui-là. » J’en conclus qu’il a de la prévention contre Facebook. J’entreprends de le détromper le plus éloquemment que je peux. J’énumère tous les avantages de Facebook, que chacun d’entre vous connaît bien. Je vous dispenserai de cette énumération. Parmi ces avantages, j’avais loué le fait que dans les « mentions J’aime » (vous savez vous, de quoi il s’agit, j’ai dû lui expliquer) , si je tombais sur quelqu’un qui voulait être mon « ami » (c’est-à-dire une relation sur Facebook), je regardais plusieurs , notamment ses « mentions J’aime ». Je lui donnais un exemple : si dans ces mentions, cette personne aime Mme Le Pen, ma réponse est « Non ». Autre avantage, lui dis-je, avec toutes ces relations, on s’ouvre à des gens très différents..
Il a se rembrunit et e sur mon exemple « Le Pen », qu’il n’avait pas digéré. « Vous m’avez parlé d’ouverture, mais vous m’avez dit que si vous voyez « Le Pen », cela s’arrête ! »
Sur ce, il s’impatienta et me dit qu’il devait partir.
Morale de l’histoire : Cet inconnu a voté Le Pen. Rappel opportun.
En France, quand on parle à un inconnu, quatre fois sur dix, c’est un partisan de Mme Le Pen* ou de son cousin germain, Zemmour.
J’avais oublié. Voilà le pays où je vis.Triste.
*qui a fait 42% au second tour de la présidentielle.
paralogisme
Apprenez à prononcer
nom masculin
DIDACTIQUE
Faux raisonnement fait de bonne foi (opposé à sophisme
En France, quand on parle à un inconnu, quatre fois sur dix, c’est un partisan de Mme Le Pen* ou de son cousin germain, Zemmour.
Dans mon quartier, où je vis depuis 1994, c’est bien pire que cela :
Peu sont des inconnus.
Sur trois, un vote Macron, un vote Mélenchon. Un vote le Pen.
Et sur (pas sûre du chiffre) 800 personnes, il y a eu une voix pour Hidalgo.
Tous les matins du monde, lorsqu’elle se réveille, elle se dit que tout le monde l’aime.
Il y a peu j’avais relaté comment j’ai rencontré deux universitaires…
–
C’est correct, ça, au niveau des temps ?
acheter mes courses
–
Ça s’achète des courses ?
Un homme qui faisait du vélo, m’apercevant , s’arrête et me prie de l’excuser de me parler.
–
plus lourdingue c’est pas possible.
Il a se rembrunit et e sur mon exemple
–
mais bien sûr.
@ De quoi sommes-nous l’échec ? De la non-intégration ou du non partage des richesses ? De notre absence de foi en la littérature, peut-être, et d’une absence de vrais concepts néo marxistes destinés à transformer un monde très inégalitaire pour un monde d’humains-non humains plus harmonieux. Bàt, mon niaiseux.
@ (petit) RAPPEL OPPORTUN
D’aucuns auraient fait plus court, Marc !
Mais quand on est veuf en retraite au miyeu de ses dictionnaires, on a tout le temps de pas les consulter ni de se relire, avant de cliquer sa narration du jour. On peut bin se divulgacher sur la RDL, du moment qu’on se tient corrèk chez la chaine de bilgère… PC se rend compte que l’est p’têt bin mieux icite, tout comte fait, comme un AOC de Grande Charouline. Y trouve un brin plus de chaleures.
Le plus-que-parfait indique un fait passé qui est antérieur à un autre fait, passé lui aussi quel que soit le délai écoulé entre les deux faits.
Les 4 interventions de D. auraient pu être ramassées en un seul envoi… pour économiser la planète. La grève des aiguilleurs est justifiée d’un certain point de vue. Ils ne sont pas assez payés comme les juges, alors qu’ils prennent beaucoup de risques pour limiter le nombre des victimes des criminels.
Un charnier vient d’être découvert, comme à Katyn autrefois. Pour l-instant on retient son souffle : Vladimir va-t-il prendre peur face aux menaces d’Ursula ? La reine a battu un dernier record : une queue de 7,5 kilomètres. Coûte bonbon à la planète britt et nord-irlandaise, mais les Sujets de l’empire sont contents de débourser leurs deniers dans l’ensemble. Ils se réchauffent une dernière fois avant l’hiver.
…allez, une dernière :
Melville, Parvulesco, voix de Godard :
https://www.youtube.com/watch?v=tZJfpEtubUQ
…allez, une dernière :
Melville, Parvulesco, voix de Godard :
https://www.youtube.com/watch?v=tZJfpEtubUQ
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