Quel tohu-bohu métaphorique !
Pierre Lazareff avait coutume de dire qu’un bon papier est un papier qui arrive à l’heure. Dans le même esprit, on serait tenté de dire qu’un bon dictionnaire est un dictionnaire dans lequel on peut chercher avant même d’être celui dans lequel on peut trouver. C’est la limite du Livre des métaphores (1120 pages, 30 euros, Bouquins/ Robert Laffont) de Marc Fumaroli, de l’Académie française, professeur au Collège de France et spécialiste des rhétoriques antique et moderne (et aussi Pierre-François Burger si l’on en juge par la formule des remerciements qui lui rend hommage) relu ces jours-ci quelques années après sa parution pour le plaisir d’y picorer.
L’érudition de l’auteur n’est pas en cause, non plus que la richesse de ses trouvailles. Le problème est dans le classement thématique : « L’Univers anciens, astrologie et astronomie », « Le temps qui passe et les âges de la vie », « Le corps sémaphore », « La vie à la ferme, « Le cheval et son monde », « Le demeure urbaine » etc Quelle drôle d’idée ! Vraiment pas le genre de Bouquins dont le catalogue et la réussite témoignent du sens du pratique. Or rien n’est moins commode que ce livre qu’on aimerait tant aimer mais que son rangement rend si peu aimable. A moins de connaître à l’avance à quelle catégorie se rattache la métaphore que l’on cherche (seul Pic de La Mirandole devrait y parvenir), on ne peut s’en sortir. « Tirer son épingle du jeu », vous le cherchez où ? Je ne sais plus. Pour « Une douche écossaise », voyez à au chapitre « Médecine ». Et « Laver son linge sale en famille » ? Celui-ci au chapitre « Cuisine, aliments »… Et « Se refaire une virginité « ? Celui-là, c’est au chapitre « Chimie et pharmacopée anciennes ».
Ah bon… Impossible de s’y retrouver, sauf quand c’est évident, ce qui arrive tout de même assez souvent, soyons justes (« Reprendre du poil de la bête » au chapitre « Animaux »). Marc Fumaroli dira qu’il a composé un lexique et non à proprement parler un dictionnaire. Question de vocabulaire, on ne va s’envoyer des lemmes à la figure ! Lexique ou dictionnaire, c’est tout un : même si celui-ci est sous-titré « Essai sur la mémoire de la langue française », il ne se lit évidemment pas en continu comme un essai ; on y pioche, on y pique, on s’y balade par sauts et gambades, souvent avec bonheur ; mais quant à y trouver ce qu’on y cherche, Tintin ! Dans sa préface, Marc Fumaroli rend à juste titre ses lettres de noblesse à la métaphore en lui accordant « le charme des citations poétiques ».
Les métaphores, il les chasse depuis longtemps non pour les mettre en fuite mais pour les attraper dans son filet à papillon et les conserver. Comment avaient procédé ses prédécesseurs pour ranger « Rompre le charme », « Graisser la patte », « Avoir le couteau sous la gorge », « jeter le froc aux orties », « Enfiler des perles »? Le lexicographe Alain Rey avait fait un classement classique par ordre alphabétique, et Claude Duneton un classement thématique. Marc Fumaroli juge le classement alphabétique« fort abstrait, en contradiction avec la nature, concrète, visuelle, sensuelle, imaginative et ironique de ces expressions verbales ou locutions adverbiales ». Il a donc opté pour un classement par champs sémantiques ; il a parié sur l’intelligence du lecteur en supposant que sa mémoire a emmagasiné « références tacites et points de comparaison cachées ». Il a tort. Non qu’on se perde dans son livre. Pire encore : on ne s’y retrouve pas. Ce qui est d’autant plus râlant qu’il est d’une grande richesse (même si dans les nombreux exemples choisis pour illustrer l’usage de telle ou telle métaphore, on est parfois surpris de trouver Métro, journal gratuit dont les qualités d’écriture nous transportent rarement, aux côtés de Joachim du Bellay).
Ceux qui ignorent que « Tohu-bohu » vient de l’hébreu n’auront jamais l’idée d’aller chercher dans « Ancien Testament » ! A noter une étrange absence : on cherche en vain un chapitre sur les métaphores sexuelles alors qu’elles abondent dans le langage courant, en littérature et en poésie. « Lever l’étendard »reste confiné au lexique de la guerre, et « Planter sa tente » ne sortira pas de l’itinéraire de Jérusalem (Ancien Testament) à Chateaubriand (Mémoires d’Outre-Tombe). Je suis bien tombé, tout à fait par hasard en « Histoire », sur une entrée « Discuter du sexe des anges », mais j’ai été plutôt déçu. Non parce que je m’attendais à quelque chose de sensuel. Le problème, c’est l’explication :
« Une légende veut qu’au moment où les Turcs du sultan Mehmet II forçaient en 1453 les défenses de Constantinople, les théologiens byzantins disputaient entre eux du sexe des anges. C’est un peu comme le vote des congés payés dans une France démobilisée face au réarmement hitlérien : une légèreté suicidaire ».
En revanche, question cheval, on est ferrés.
(« Une boutique aux Champs-Elysées, un dimanche de mars 2019 » photo Passou)
1 788 Réponses pour Quel tohu-bohu métaphorique !
« pour faire part de son aversion pour tout ce qui concerne la religion catholique »
Non, pour opposer un fait à une expression malheureuse du barbare, pour info : « Une histoire époustouflante ».
Cela dit, je fréquente des catholiques, l’un de mes camarades d’école a même fait une belle carrière ecclésiastique, et ils sont tous plus nuancés que le barbare d’ici dans l’évaluation de leurs histoire ; évidemment la culture il y est pour quelque chose.
Et quand bien meme il l’aurait servie pour cette raison, Marie Sasseur, ça n’en serait pas moins un document que vous vous refusez à considérer.
Autrement dit, vous pouvez avoir une aversion pour le catholicisme, mais justifiée par des textes non biaisés.
Les courriels de Renato souscrivent à ces deux conditions
On peut contester cette lecture, mais elle est, ne vous en déplaise, argumentée.
Serait-ce celle-ci qui vous gene? Vous marier avec Delaporte pourrait etre la solution.
J’y vais. Bonsoir.
MC
t: 30 juillet 2019 à 21 h 58 min
mais renato m’envoie de belles images et de bonnes musiques quand parfois je ne trouve pas, et c’est très chic de sa part,et je lui fais confiance
il faut parfois une journée de (re)lecture pour comprendre une page d’Heidegger, dame Clopine. certes, l’humeur du prestigieux blog a plutôt viré vers la « hache de guerre », comme disait Montaigneàcheval.
@Phil
Jouons au Annibal/Jacky/Jazzy/etc.
De ma grand-mère pure Lorraine, dans son vieux cahier de recettes à manier avec une prudence extrême (limite gants blancs de M. Court)
Quiche maigre :
pâte brisée, dorer les bords (lait ou jaune d’oeuf) migaine (c’est écrit) oeufs, crème ou lait, salé peu, four chaud 25mn
Quiche grasse :
Mettre des lardons.
Bon, la tarte au Beaufort c’est pas mal non plus.
Oui Renato, la culture rend tolérant. Tout le contraire de la bêtise dont nous avons parfois de si réjouissantes expressions sur ce blog.
Bonne soirée.
MC
satisfecit pour votre grand-mère. avec la « migaine » dans le texte ! de quoi remonter les bretelles des menteurs au fromage.
« ça n’en serait pas moins un document que vous vous refusez à considérer. »
De plus en plus débile.
On ne rappellera pas le papisme invétéré de Court, la lecture renegirardienne de l’histoire, de ce sacristain.
Envoyez-nous l’extrait de Bourdieu, Clopine, l’expression dans son contexte.
Pour les chaussures ( sabots )de van Gogh voir la discussion Heidegger, Meyer Shapiro, Derrida et Kûhn par dessus le marché!
https://dedanscommedehors.home.blog/2011/01/15/les-querelles-ultima-1-heidegger-derrida-kuhn/
« Cela dit, je fréquente des catholiques… »
On sent l’ambiguïté dans laquelle est impliquée renato, suite à sa dernière « confession ». Je ne lui en veux pas, mais pour se reconstruire complètement il devra certainement faire un effort. Sans doute pas envers moi, qui suis dans sa ligne de mire. Mais vis-à-vis de ses « amis » catholiques, qui doivent me ressembler et, souvent, être moins souples que moi. Pauvre renato… je comprends maintenant le malaise, la blessure de notre Rital du blog, comme disait Cavanna !
« Cela dit, je fréquente des catholiques, l’un de mes camarades d’école a même fait une belle carrière ecclésiastique »
Ah bon Renato, vous nous aviez fait peur.
et j’aurais dû dire que renato me trouve des poèmes(prospect park récemment)
Commentaire sur Amazon à propos des Ritals de Cavanna : le mec déclare que son fils en avait besoin pour passer le bac !!! :
« arriver a temps excellent prix plus bas que ailleurs mon fils en avait besoin pour son bac pro donc a la lecture » Amazon
« … qui doivent me ressembler et, souvent, être moins souples que moi. »
Vous vous faites des idées, ce sont de gens civilisés, il ne peuvent donc pas vous ressembler.
Bon, maintenant assez.
notre Rital du blog, comme disait Cavanna !dlp.
N’essayez pas d’enrober de bonasseries cavannesques le mot rital. Il fut essentiellement taxé de » sale « , sauf votre respect, et ce n’était pas l’immaculée conception!
« moule à gaufre, travelo, goton, marcheuse, Marie-couche-toi-là. NULLE PART, roulure, ribaude, traînée. »
Elles sont toutes devenues folles sur la RDL !
On m’a déjà reproché de parler des « niakoués », maintenant de parler d’un malheureux Rital ! Je suis victime du politiquement correct, malgré toutes les excuses littéraires que je peux faire valoir. N’oublier pas comment parle San-A., qui est de saison sur ce blog pour remettre les pendules à l’heure et pour se marrer, après la gravité des faits relatés. Oui, en effet, j’ai écrit « Rital » comme j’ai écrit « niakoué », comme Cavanna écrivait « Russkofs », etc., etc. Tout ça, c’est notre belle langue française et son bon et beau style dont je lui suis moi aussi redevable en tant qu’autochtone ! Eh merde !
Pat V, moi je trouve que rital c’est une vraie chance, bien loin de vos saletés.
@La véritable constitution de la France, c’est le code civil
https://www.cairn.info/revue-pouvoirs-2004-3-page-152.htm#
Et à en croire Paule Edel citant Stendhal, c’est aussi un modèle de style écrit
Doit-on aujourd’hui épurer le Code civil des ajouts du temps (autant de retours à l’ancien droit ?) pour le ramener à sa forme originelle et en faire une sorte de raison écrite de notre droit, à l’instar de la DDH de 1789 ?
Pat V, moi je trouve que rital c’est une vraie chance, bien loin de vos saletés.
Ni une chance ni une malchance mais quand vous l’avez entendu dans votre jeunesse, c’est bien autre chose que votre ultime jeux de maux.
Pour le reste, vos arguments de la soirée, ok.
« Barozzi nous en a parlé, mais je ne me souviens pas qu’il ait dépassé le stade d’une critique tiédasse et condescendante. »
Ah bon !
Voilà ce que j’en disais :
5 juillet 2019 à 10 h 51 min
« So Long, My Son » de Wang Xiaoshuai.
Deux jeunes amis d’une grande ville du nord de la Chine, ayant dû aller se faire rééduquer à la campagne, sous Mao, se retrouvent dans la peau d’ouvriers modèles à la fin des années 1970.
Ils sont mariés et pères, chacun, d’un petit garçon lorsque se met en place la politique de l’enfant unique.
C’est alors que survient le drame.
Les deux familles identiques vont suivre alors des destins totalement dissemblables.
Sur cette trame, Wang Xiaoshuai tisse, sur fond de mélodrame flamboyant, une grande fresque historique de la Chine de ce dernier demi siècle !
Cette belle chronique d’une longue vie intranquille, de près de 3 heures, particulièrement mouvementée, qui nous transporte de la Chine industrielle du nord à la Chine maritime du sud, valut aux deux comédiens principaux, Wang Jing-chun et Yong Mei, l’ours d’argent du meilleur acteur et de la meilleure actrice au 69e Festival du film de Berlin.
Prix justifié pour ce grand film politique ambitieux, de facture plus classique malgré une narration éclatée, que le « Parasite » de Bong Joon-Ho.
Tandis que l’on riait jaune avec le film coréen adulé à Cannes, le film chinois, où l’amour cimente encore les relations humaines et l’amitié demeure au-delà des rapports de classe, dans une société autrement plus chamboulée, est nettement plus édifiant et émouvant.
Chaloux dit: 30 juillet 2019 à 21 h 18 min
Je ne connais ni Gouvy ni Didier Ryckner.
J’écoute le Requiem du premier. C’est pas mal du tout. Je vois sur la Wikipédia qu’il a énormément composé. Tu connais d’autres oeuvres de lui? Celles pour piano?
En regardant qui est Ryckner, je tombe sur cet article: « L’inaliénabilité, tabou ou sagesse ? », qui commence ainsi:
« En 20 ans, à peine plus de 2 000 plaintes déposées, or la commission interministérielle en charge du dossier vient de révéler que 57 500 œuvres d’art sont manquantes dans les inventaires de l’Etat. Près de 10% se sont évaporées dans les musées de France, 15% dans les musées nationaux, 60% à l’étranger. Si certaines ambassades ont pu pâtir de troubles locaux, que dire de ce millier de disparitions qui a eu lieu à l’Élysée ? »
When The Levee Breaks :
Moi aussi j’ai rencontré le Cardinal Martini en août 1997 à Paris. Et je en fais pas tout un plat de nouilles.
on n’en est plus à tohu bahut?
Bonsoir
When The Levee Breaks, 1927 :
C’était le mardi 19 août 97, vers 10h 30.
Pat V lui a un problème de manchot, et pas que du raisonnement. Toutes ces souffrances d’enfances de ces névrosés de salon, qui cherchent un divan.
Pat V., p.79 de « la distinction » de Bourdieu, éditions « le sens commun ».
« Si les analyses antérieures peuvent faire penser à une analyse d’essence (bien qu’on soit fort loin, il me semble, de Heidegger et de son « bahut ancien »), c’est que la plupart des groupes ont utilisé, pour marquer des différences absolues, infranchissables, définitives, l’irréversibilité du temps qui confère à toute forme d’ordre social formée sur l’ordre des successions (en italiques dans le texte, cette dernière expression, ndlr) : les tenants et les prétendants à la succession (pareil, ndlr) père et fils, possesseur et héritier, maître et disciple, prédécesseur et successeur, ne sont séparés par rien, sinon du temps ; mais toutes sortes de mécanismes sont là pour faire de cet intervalle un obstacle infranchissable ».
Bon.
C’est juste pour introduire l’idée phare suivante :
« les dominants ont toujours (toujours !!! ndlr) partie liée avec le mode d’acquisition (de la culture, ndlr) (…) le plus ancien et le plus précoce (…)
Ce sont là les invariants du discours dominant.
(là je contracte, ndlr).
Je ne connaissais pas renato à l’époque. Donc je ne lui en ai pas parlé.
tohu bahut, un fou-rire pour aller dormir.
Bonne nuit
Ça a marché! Annibal a remis en ligne le commentaire que j’avais la flemme de rechercher. Il faut que tu sois conscient d’une chose Annibal: le pro du cinéma ici, c’est toi. Ta culture cinématographique est mille fois plus vaste que la mienne par exemple. On est donc en droit d’attendre de ta part des critiques de très haut niveau.
Celle-ci est très correcte.
Merci.
Pour ne pas mentir par omission, ce que je déteste par dessus tout, je n’ai pas dit un mot au Cardinal Martini ce 19 août 97. Et lui ne m’a pas dit un mot. Nos regards se sont simplement croisés et cela a suffit à ce que nous nous comprenions.
Arrêtez d’éructer votre psychologie de basse cour M.S. tout le monde ici la connait déjà par cœur!
C’est de l’éventé!
Une bonne âme sur ce blog (s’il en existe !) pourrait-elle me dire ce que signifie « la théorie du bahut ancien chez Heidegger » ?
Clopine dit: 30 juillet 2019 à 20 h 06 min
Pas de réponse : je range ma question dans le bahut. […] (car ma question sur Heidegger est évidemment corrélée à Bourdieu…)
Clopine dit: 30 juillet 2019 à 21 h 51 min
Mais comment peut-on s’intéresser en 2019 à des conneries pareilles? Comment peut-on perdre son temps de façon aussi bête? Pourquoi ne pas se mettre à lire Victor Cousin ou Maurice blondel tant qu’on y est?
D. dit: 30 juillet 2019 à 22 h 59 min
Vous savez D, un futur pape m’a tenu dans ses bras lorsque j’étais bébé et je ne m’en souviens même pas! 😉 + 😉 + 😉
@22.53 oui CT je lui avais mis le lien une demi heure auparavant, à 22.28 pas la peine de recopier la page 79, la bécane fait tout le boulot, hein…
Cela dit, etalii n’éclaire pas trop le bahut-tohu non pu, hein…
Morte de rire ? Dormez-bien sur le divan récamier !…
broder une histoire
@Pablo. Ryckner est un acharné du patrimoine,fondateur de la tribune de l’art, un magazine Internet.
Gouvy, je ne connais point,il y a quelques petites choses sur IMSLP dont cette étude, que ce gentil monsieur déchiffre sur sa casserole Kawaï.
C’est de l’éventé!
Et c’est Mac Couine qui le dit, bien qu’à chaque fois qu’il ouvre la bouche il y ait deux morts.
closer dit: 30 juillet 2019 à 21 h 29 min
un extrait de la critique du Monde:
« Il ne fait guère de doute que le réalisateur atteigne aujourd’hui avec So Long, My Son, variation sur le même thème, son point d’orgue cinématographique. Vaste fresque menée sur un demi-siècle d’histoire chinoise, en gros de la Révolution culturelle à nos jours, le film met en scène, avec la mort brutale d’un enfant en lever de rideau, une poignante tragédie familiale, et y entremêle enjeux intimes et politiques, action principale et secondaire, passé et présent, avec un brio certain. »
Barozzi nous en a parlé, mais je ne me souviens pas qu’il ait dépassé le stade d’une critique tiédasse et condescendante. J’ai enfin vu ce film de 3 heures, deuxième film de cette durée se passant dans un pays au moins en partie communiste après « L’œuvre sans auteur ». Des films de cette durée qui n’ennuient pas, c’est déjà un exploit. Ici, comme dans le film allemand, la grande histoire sert de toile de fond à des drames individuels. Sauf qu’ici, il s’agit d’une tragédie qui s’étend sur une quarantaine d’années. C’est construit avec une maîtrise totale. Deux familles séparées par un évènement tragique et qui finissent par se retrouver. Allers et retours entre présent et passé tissent une trame passionnante jusqu’à la fin. Acteurs parfaits. On pourra reprocher un happy end un peu trop beau. Ce n’est plus très à la mode dans le cinéma occidental. Néanmoins il arrive que dans la vraie vie les choses se terminent moins mal que prévu…
Pas d’accord, closer ; mais puisque vous le dites, on peut en parler.
La tragédie du début n’est révélée qu’à la fin. On ne sait jamais si l’enfant est mort ou pas. Ce secret est oppressant mais pas tant.
De plus, la fin est tragique.
La mère du second fils meurt en ayant porté sa vie durant le poids de ce si lourd secret.
Certes l’enfant adopté revient, mais pck il a pardonné.
La fin, après 40 ans de malheur est juste roborative. On espère pour eux un peu de douceur.
Broder une histoire.
Avec les petites mains, poussière
Excusez-moi, JJJ, je n’avais pas vu votre lien de 22 h 28.
Tout cela ne nous dit pas à quel bahut ancien heideggerien fait allusion Bourdieu ?
D. dit: 30 juillet 2019 à 22 h 59 min
Méfie-toi… Tu as vu qu’il y a des crétins dans ce blog qui prennent au sérieux ce que tu écris? Il y a des « non-comprenants » professionnels ici qui n’ont pas encore compris ton humour « geluckesque ».
D’ailleurs, depuis quelque temps, moi quand je te lis je vois automatiquement l’image du Chat.
100 millions de microbes dans une pomme !
@Vous savez D, un futur pape m’a tenu dans ses bras lorsque j’étais bébé et je ne m’en souviens même pas! 😉 + 😉 + 😉
Peut-être vous souvenez-vous de cette formule papale : « n’ayez pas peur » ; elle a encore aujourd’hui quelque portée, malgré sa tentative de récupération sur le petit théâtre de la politique « nationale »
https://twitter.com/francoisfillon/status/837375771689762817
Putin au Trocadero
Le PIB de la Russie devrait inciter Putin et ses soutiens à un brin de modestie ; la Russie supplantée économiquement par L’Italie ! Reste l’esbroufe sur les réseaux sociaux et ce n’est pas rien
https://www.journaldunet.fr/patrimoine/guide-des-finances-personnelles/1209268-classement-pib/
non, Jean Lagoncet, vous en dites trop ou pas assez.J’espère que c’était Jean-Paul II, pas cet obscur recuit de Benoit 16, qui, pour son pendant universitaire, vaut bien son Marc Court…Wouarf.
J’ai trouvé le motif du rejet : je suis votre écharde.
Ouille.
il y a quelques petites choses sur IMSLP dont cette étude, que ce gentil monsieur déchiffre sur sa casserole Kawaï.
Chaloux dit: 30 juillet 2019 à 23 h 10 min
C’est pas mal, non? (Malgré le son horrible – surtout dans les graves !).
En tout cas son Requiem mérite l’écoute. Et encore il faudrait pouvoir l’entendre dirigé par un grand, un Bernstein, un Colin Davis ou un Giulini par exemple.
Par contre pour les symphonies, il paraît avoir un demi-siècle de retard. On dirait du Haydn et parfois du Beethoven ou du Mendelssohn. En 1865, il paraît n’avoir jamais entendu du Wagner:
Louis Theodore Gouvy (1819-1898) – Symphony Nº 5 in B flat Major Op. 30
https://www.youtube.com/watch?v=EkfHm9Wtd4k
« J’espère que c’était Jean-Paul II, pas cet obscur recuit de Benoit 16, qui, pour son pendant universitaire, vaut bien son Marc Court…Wouarf. »
Mère Clopine, Benoït XVI est un homme éminent, nullement « obscur » ni « recuit ». Certes, universitaire, mais qui a su se diriger dans la complexité des idées sans jamais oublier le but à atteindre : la Lumière. Lire ses textes demeure un plaisir pour l’honnête homme cultivé et grand catholique. Je ne m’étonne donc pas que ce plaisir vous soit interdit, Mère Clopine. Mais pas celui du « dégorgement », à ce que je vois… On garde ses mauvaises habitudes, et on médit d’un pape honoraire que pour ma part je défendrai (il a eu, au sein même du catholicisme, beaucoup d’adversaires). Sans avoir la carrure de Jean-Paul II, véritable rock-star, Benoît XVI, plus intellectuel, a su mener sa petite entreprise avec rigueur. Il est l’auteur de trois ou quatre encycliques qui valent la lecture, sans parler de textes nombreux publiés tout du long de sa carrière, jusqu’à ce « Jésus de Nazareth » qui fut un best-seller. Un intellectuel complet et accompli.
« Vous savez D, un futur pape m’a tenu dans ses bras lorsque j’étais bébé et je ne m’en souviens même pas! »
Il y a un mathématicien qui a calculé qu’en moyenne chaque être humain connaissait une chaîne de quatre personnes pour arriver au pape. Donc ce n’est pas un exploit. On peut aussi lui écrire une lettre au Vatican. L’écrivain raté Ph. Sollers écrit souvent au Vatican, car c’est un m’as-tu-vu qui a besoin de cela pour mettre sur son CV et briller dans le néant médiatique telle une vipère lubrique. Bref, c’est ouvert à tout le monde, mais allez y avec de bonnes intentions plutôt. C’est beau et c’est gratuit, comme l’amour de Dieu pour nous.
tohu-bohu > abracadabrantesque
« J’espère que c’était Jean-Paul II »
Mère Clopine va tout de suite au top. Mieux vaut s’adresser à Dieu qu’à ses saints, comme dit le proverbe. Notre dégorgeante Brayonne voit tout de suite quelle est la personne qu’il faut atteindre, auréolée d’une gloire universelle. C’est ça ou rien. Figurez-vous que je serais très content moi-même si Benoît XVI voulait bien me parler ; j’aurais beaucoup de choses à lui dire. Pour notre Rital renato ce fut le grandiose cardinal Martini. Ils ont parlé de la pédophilie dans l’Eglise, et c’est une bonne nouvelle. Cela ne m’étonne pas de ce grand prélat qui se souciait des problèmes et les considérait avec rigueur. Devant la détresse de renato, il aurait pu lui conseiller une lecture de Monsieu Ouine de Bernanos, que je viens de terminer avec délectation. Bernanos décrit admirablement la crise profonde que traverse l’humanité, en prenant comme point de focalisation un petit village du Nord qui se détraque après l’assassinat d’un jeune berger (dont on ne sait s’il a été violé avant d’être tué). Dans l’Eglise, il y avait des pointures comme Bernanos, il ne faut pas l’oublier avant d’en dire du mal. Martini fut une autre pointure, qui a d’ailleurs écrit des livres, peut-être renato en a-t-il lu quelques-uns. Et d’autres pointures depuis deux mille ans, ce n’est pas ce qui manque. L’Eglise a su polariser ces grands intellectuels, dont Ratzinger fut un exemple remarquable,chère et dégorgeante Mère Clopine !
De par le monde, chaque pays a été tour à tour, envahisseur puis occupé, pillard puis pillé. Le précédent créé par M. Macron risque d’entraîner une cascade de demandes réveillant rancœurs et antagonismes, tout en flattant le nationalisme le plus étroit ; les objets africains, aux africains ; aux chinois, les objets chinois etc. Voilà qui sonnerait le glas du musée « universel » et obligerait à vider le couteux quai Branly, payé par le contribuable (autre forme de restitution dont on ne parle jamais : les occidentaux ont aimé, protégé, étudié, réparé, exposé aux yeux de tous, ces objets).
C’est du pillage. De la revente. De l’exposition destinée à la gloire et à la grandeur de l’esprit pilleur, explorateur, découvreur.
Oui à la restitution des patrimoines aux pays sources lorsqu’ils auront adapté les lieux d’exposition pour valoriser et protéger leur patrimoine propre. Même si noir. (Pardon).
Et ne nous racontez pas que le quai Branly sera dépouillé : les réserves sont pleines à craquer. Le travail pourra se faire entre un conservateur africain et un français/allemand/britannique/suédois.
Le patrimoine au pays source. Copie, exemple, trace au pays qui a vandalisé.
la revente. De l’exposition destinée à la gloire et à la grandeur du pays pilleur, explorateur.
De l’époque des grandes expéditions.
Cela étant dit, d’accord sur l’abus de pouvoir. Pas de décision unilatérale prise par le chef de l’État.
pado dit: 30 juillet 2019 à 20 h 21 min
Le problème pour notre Auvergnat préféré à multiples vocations, c’est la prolifération des idées, des provocations, des idées rien que pour voir les réactions mais sans en penser un mot, des provocations pour titiller untel ou untel, du jeu quoi.
Alors parfois il se retrouve un peu dans les cordes, sans aucun parachute prévu à l’avance, sans la moindre réponse à opposer puisqu’il n’a lui-même jamais été d’accord avec son commentaire.
Alors nous avons droit à ce que j’ai appelé le « passage de la ligne », il n’hésite pas à se contredire, à confondre (dernier exemple) Stockholm, Helsinki, Riga, Copenhague ou Vilnius (pourquoi pas Montevideo s’il est en forme).
Mais que serait le charme (et parfois (souvent) la profondeur) de la rdl sans lui.
Ce serait bien.
Chaloux dit: 30 juillet 2019 à 18 h 01 min
ô, qq, crottcrott, Gigi la visqueuse, qui montre ton derrière à tous les passants, dans, coconne, Jouissance de la vengeance qui vient. où est-il dit, butor, paltoquet, pignouf que la jouissance est différée? NULLE PART, moule à gaufre, travelo, goton, marcheuse, Marie-couche-toi-là. NULLE PART, roulure, ribaude, traînée.
Pauvre gourdiflot, ton cerveau n’imprime plus. Depuis longtemps déjà.
Voilà.
Et la même honte me prend et le dégoût profond envers Philippe Castaner et Macron derrière qui s’en fout.
Un profond dégoût.
« Plus de cinq semaines après les faits, le déroulement de cette soirée reste confus. Je ne peux évidemment pas m’en satisfaire », a cependant ajouté le premier ministre, qui a décidé de saisir « l’Inspection générale de l’administration (IGA) pour aller plus loin et comprendre les conditions d’organisation de l’événement par les pouvoirs publics – mairie et préfecture – ainsi que les organisateurs privés ».
Mon cher Paul Edel, je vous trouve un peu abrupt vis-à-vis de Pablo75, dont les dégorgements sur ce blog sont emplis de nuances, de finesse et de tolérance. Cher Popaul, ne soyez pas condescendant : soyez bon Chrétien et écoutez Pablo75 qui peut vous aider à trouver la position optimale sur votre canapé, lorsque vous écoutez un requiem, ou vous aider à faire le tri dans votre bibliothèque afin de l’expurger de ses nullités, telles que Sollers. Soyez plus mesuré, Paul Edel!
@Pablo.Il y a de l’idée thématique mais c’est écrit très basiquement, comme les albums de jeunes filles de 1830. Il faudrait écouter la sonate pour deux pianos et les quelques pièces qui sont sur Youtube. IL était assez connu au XIXe d’après ce que je lis, mais il a dû disparaître dans le tri sélectif…
Je suis étonné que M. Durillon n’en parle pas.
Miles, In a Silent Way :
31 juillet 2019 à 3 h 09 min
tohu bahut>notre toubabAssouline a demandé de ne pas parler de Martin après 22 h et la toubabless(e numérique)you a dit qu’il y allait de la réputation
médicophilologique(medico les plus beaux)de la RDL
le nomde la toubabless(e numérique)you :Quenotte
(et ne croyez pas que j’ai une dent contre elle)
Twit no 3 » Dans les coulisses du « Nom de la Rose » : interview de Jean-Claude Schmitt »
J’aurais bien aimé que l’interviewé nous dise que la bibliothèque du film « Au nom de la rose » est une pure vue de l’esprit. Combien trouvait t’on de livres, de manuscrit dans une abbaye, un couvent etc. ? Une dizaine tout au plus ?
Je n’ai pas vu » l’Oeuvre sans Auteur » dont on parle ici, par contre l’oeuvre cloutée ne m’est pas inconnue, il y a cet artiste contemporain, Gunther Uecker qui en avait fait sa spécialité :
Vous connaissez l’étang Godard de la forêt de Montmorency, Chaloux, et St Leu, où j’ai passé mes 4 premières années…L’école du Saint Rosaire, où ma soeur aînée a été forcée un matin à s’agenouiller dans une flaque d’eau par une époustouflante bonne soeur parce que son nom juif ne plaisait pas…
Beaucoup d’arbres de la forêt seraient atteints de la maladie de l’encre (qui n’est pas l’inverse de l’angoisse de la feuille blanche), ce qui entraine l’abattage de parcelles entières de la taille du Parc Monstsouris…
Connaissez le Château de la Terrasse à St Prix en lisière de la forêt, où Hugo et sa famille venaient passer la belle saison en famille, avant l’exil?
Connaissez-vous sur la colline
Qui joint Montlignon à Saint-Leu,
Une terrasse qui s’incline
Entre un bois sombre et le ciel bleu ?
-Victor Hugo, Les Contemplations
Il est dans un sale état. Je rêverais d’en faire un lieu de résidence d’écrivains étrangers…Des confs sur Hugo, des lectures, des concerts…
chantal31 juillet 2019 à 9 h 35 min
merci, j’airegardé la video;c’est un travail auquel je suis très sensible, avec envie de toucher!quelle bonne surprise ce matin!
bonne journée
La nature c’est comme le libéralisme économique : les plus petits se font manger par les plus gros !
http://www.leparisien.fr/societe/l-incroyable-photo-d-un-lion-de-mer-tombant-dans-la-gueule-d-une-baleine-31-07-2019-8126343.php
« Au nom de la rose » est une pure vue de l’esprit. Combien trouvait t’on de livres, de manuscrit dans une abbaye, un couvent etc. ? Une dizaine tout au plus ?
Au moulin de Villeneuve, chez Aragon et Elsa, trente mille livres, pour la plupart dédicacés.
Ayant achevé mon dernier texte de fiction, « Le goût immodéré des Fleurs », j’ai été me divertir au cinéma.
Deux films ont retenu mon attention soutenue : Le Bonheur d’Agnès Varda, entièrement restauré, m’a fait réfléchir sur l’excès, le dépassement des limites de la morale, cette apparence factice qui se donne à voir de la représentation du bonheur. Une musique refluante, entêtante des images de corps, de labeur, scierie, posters affriolants de cabines de camionneurs, scènes de familles champêtres, surabondance de fleurs réelles, de papiers peints, univers ripoliné, maternage, guinguettes et accordéons, rien ne manquait à la représentation de la France d’avant 68.
Agnès Varda filme le bonheur en trio d’une façon sourde, de manière à provoquer son spectateur engourdi par les virevoltes incessantes du mari infidèle qui justifie son trop plein de bonheur par l’adultère avoué, comprenez ce n’est pas de sa faute. Ce scandale auquel tous les autres personnages se plient, devient une esthétique de la masculinité par revers tragique. J’ai bien apprécié la subtilité du propos de la cinéaste, qui par le miroir ainsi tendu, nous fait ressentir des émotions qui ne sont pas celles exposées à l’écran, ce décalage entre la fiction et l’intériorité personnelle à chacun est accentué par une brisure infime de la narration, après le décès de son épouse par noyade, le personnage masculin remplace tout bonnement sa femme à peine froide par sa maîtresse la postière, toutes les différences de caractère, d’approches de la sensualité sont effacées au profit d’une reconstruction du bonheur à l’image. Rien n’est dit d’un remord, d’une souffrance et c’est là le tour de force de Varda, nous laisser en plan avec notre propre contrat moral.
https://www.youtube.com/watch?v=VbPe8u_aFes
Le second film, nordique contemporain, est l’antithèse morale, traitée à la manière d’un polar, elle interroge sur la capacité d’une femme à dominer, transgresser, retourner manipuler, j’en parle si çà intéresse.
Bloom, connais-tu cette propriété de Taverny ? C’est dans ce parc que mes amis disposent d’un grand pavillon en bordure de forêt…
http://www.journaldefrancois.fr/la-chateau-de-la-tuyolle-a-taverny-son-parc-merite-le-detour.htm
Non, Baroz, mais c’est vraiment somptueux. A ceci près que, comme tu le sais, le commandement nucléaire national est situé juste en dessous. Et en cas de conflit, c’est l’objectif N°1…
A 4km de là, c’est Auvers, Vincent & Théo, une région bénie de grands dieux…
Cette affaire de Nantes présente certaines similitudes avec celle de Malik Oussekine en décembre 86.
Et à moi on ne dit pas merci pour avoir parlé de l’artiste clouteur dans « L’oeuvre sans auteur », et alii ?
Et en cas de conflit, c’est l’objectif N°1…
–
Sauf si c’est un leurre, bien évidement.
Le 31 juillet 1969, In à Silent Way :
Mon amie, directrice adjointe de l’hôpital du parc dispose d’un bureau dans le château, en très bon état, Bloom. Ce serait un lieu idéal pour des activités culturelles ! Depuis le parc, on a une vue sur Montmorency en vis à vis.
: 31 juillet 2019 à 10 h 35 min
il y a des choses qui ne se demandent pas;
mais rien ne vous oblige à rester dans les clous ;si vous avez udes douleurs dentaires et qu’on vousles recommande ,n’oubliez pas:
En Europe, le clou de girofle devint à la mode au Moyen Âge. Dante Alighieri dans l’Enfer de la Divine Comédie le cite comme étant d’un usage réservé aux riches Siennois3. Les Portugais arrivés dans l’archipel des Moluques en 1511 s’en assurèrent le monopole en brûlant les arbres situés hors de l’île de Ternate et ce monopole fut ensuite celui des Hollandais.
dit wiki girofle
Bloom vous êtes apparemment resté sur des notions très sixteen concernant le nucléaire stratégique français.
Bien évidement cela fonctionne de façon similaire à Internet et l’Hydre et blockchain. Si vous coupez ça passe ailleurs ou ça repousse. Donc affirmer que ce serait l’objectif numéro 1… Il faudrait qu’il y ait une multitude d’objectifs numéro 1 simultanément et de toutes façon nos smnle ne sont pas targetable. L’attaquant se ferait nécessairement atomiser à son tour. Karachi, Téhéran, Moscou… je vous cite tout ça au hasard, vous imaginez bien que je n’en sais rien.
Et c’est dans cet hôpital, spécialisé dans les maladies respiratoires, que Laurent Terzieff a été en convalescence, juste avant de rendre l’âme en juillet 2010 à l’âge de 75 ans…
Je déteste les clous de girofle et je n’ai jamais de douleurs aux dents, toutes intactes et sans caries, ainsi que mes dents de sagesse que j’ai conservées, et alii…
« C’est pour mieux vous mordre mon enfant ! »
Il y eut bien une abbaye en France remplie de dizaine de milliers de libres, mais c’était celle d’Alberto Manguel
livres et non libres
Pour tous les déjantés de la profusion florale (dégenté conviendrait mieux) voudrez vous signaler Chantal la parution de votre anthologie de cette immoderation..
GIROFLE: Il entre dans la composition du khôl, primitivement onguent ophtalmique.soignez votre masque!
Mon amie, directrice adjointe de l’hôpital du parc dispose d’un bureau dans le château, en très bon état, Bloom. Ce serait un lieu idéal pour des activités culturelles ! Depuis le parc, on a une vue sur Montmorency en vis à vis.
A voir, Baroz. Idée à explorer.
je connais des directeurs d’hopital:très informés et qui suivent des séminaires plus ou moins psy!
Depuis 2013, l’art thérapie occupe une place importante au sein de l’établissement.
Les patients (adultes et enfants) en hospitalisation complète comme en ambulatoire prennent part à des ateliers d’expression plastique.
Une dynamique culturelle s’est ainsi développée, portée par la mise en place d’une Commission « Culture à l’hôpital» qui coordonne l’ensemble des projets artistiques et manifestations culturelles, structure et fédère les démarches et soutient les projets.
Aboutissement de cette dynamique, en 2015, l’EPSM organisait son 1er Festival Culturel regroupant toutes les formes d’expressions artistiques et culturelles : danse, théâtre, musique, peinture, photos, lecture, sport. Un 2ème Festival Culturel a pris le relai en 2017 et une troisième édition est en préparation pour 2019.
Ces actions culturelles et artistiques ont des effets bénéfiques à la fois pour le patient et sa famille, pour les professionnels et les partenaires.
Il y a à espérer que le Delaporte ne soit pas romancier, car les intrigues qu’il invente ce sont des trucs bons pour des sous-roman-photo.
Je n’étais pas une victime : les criminels les choissiaient parmi le plus faibles et les moins fortunés, ce si n’était pas mon cas.
Après le suicide d’un camarade qui m’avait fait part de son sort, j’avais dénoncé le coupable à la direction, ce qui me valut de finir l’année scolaire dans un institut pour garçon difficiles.
Détresse, nada. Bon, ils avaient préféré croire à la parole d’un criminel plutôt qu’à la mienne, mais au change d’internat j’ai gagné.
En 79, j’en ai raconté les faits à un journaliste, et la machine s’est mise en mouvement.
Incidemment, le cardinal était amis de mon père.
Bloom vous êtes apparemment resté sur des notions très sixteen concernant le nucléaire stratégique français.
Vrai, D.
C’est cela de s’absenter pour aller chercher un paquet de cigarettes…
Wiki
La base aérienne 921 Frères Mahé de Taverny était située sur les territoires des communes de Taverny et Bessancourt dans le département du Val-d’Oise, à une vingtaine de kilomètres au nord de Paris.
Elle a été dissoute le 5 juillet 2011 et devient élément air rattaché (EAR) à la base aérienne 110 de Creil, élément lui-même dissous en 2015. Seul reste en activité le Centre d’opérations des forces aériennes stratégiques (COFAS) avec environ 200 militaires
ce si n’était > ce Qi n’était
fringues !!!!
L’EPSM s’inscrit dans cette longue tradition d’une psychiatrie qui considère la maladie mentale comme un costume culturellement déterminé, mis à la disposition du sujet en souffrance mais qui finit par lui devenir un carcan. Dans cette perspective, un acte de soin, qu’il soit biologique ou psychologique, n’est vraiment thérapeutique qu’à la condition d’être inscrit dans une organisation réfléchie et pensée pour desserrer cette camisole sociale. »
Le vêtement comme langage. Dans « Le signe vestimentaire », Yves Delaporte écrit : « Le modèle pourrait être celui du groupe communiquant avec lui-même par l’intermédiaire de chaque individu ». Sans doute convient-il de compléter cette assertion : … et le groupe communiquant avec d’autres groupes, éventuellement en partageant avec eux ou leur opposant des signes vestimentaires. On le sait, ceux-ci sont « classants », ils marquent par différence une identité (sexuelle, sociale, idéologique…) individuelle et collective. En fonctionnant à la fois de façon métonymique et métaphorique.
3Métonymies, les expressions courantes : « sans-culottes », « vieux turbans », « turbans », « tarbouches », abû burnîta. « l’homme au chapeau » (synonyme d’étranger)… Et l’on dit aujourd’hui muhaggabât. « porteuses de voiles », pour désigner un phénomène relativement nouveau, rarissime il y a une quinzaine d’années en Égypte où, dès le début du siècle, le mouvement féministe avait combattu avec succès le voile de visage, qui reste exceptionnel.
https://journals.openedition.org/ema/228
En quoi consiste la métaphore des vagues sur la plage ?
Cet outil a tendance à nous faire prendre conscience du fait que nos pensées et nos sentiments ne peuvent pas nous nuire. Il est donc fortement indiqué pour les personnes souffrant d’anxiété.
La façon dont cela fonctionne est la suivante. Imaginez une grande plage de sable blanc. Des vagues de toutes tailles se brisent constamment sur son rivage. Certaines d’entre elles sont petites et nous donnent envie de nous baigner pour jouer avec elles. D’autres, en revanche, sont très grandes et menaçantes. Elles finissent cependant toutes par disparaître sans causer de dommages lorsqu’elles atteignent le rivage.
https://nospensees.fr/la-metaphore-des-vagues-sur-la-plage/
Les objets aussi — accessoires — : l’homme à la belle montre, à la belle voiture, etc.
Ou, illustré par l’écrivain Tawfik al-Hakim, le béret basque de quelques intellectuels aujourd’hui pour la plupart disparus, signe d’adhésion à l’héritage des Lumières.sur le béret, on connait aussi:
Sous le béret scout qu’il affectionne, la kippa reste bien vissée.
https://www.liberation.fr/portrait/1998/06/22/marc-alain-ouaknin-41-ans-rabbin-poursuit-avec-frenesie-et-humour-son-oeuvre-de-vulgarisateur-de-la-_239375
ah, les dessous
Chantal, oui, le « bonheur » de Varda en est un… Avec cette (« unique ») voix off si particulière, qui fait d’un documentaire une vraie autobiographie, avec un « je » très présent.
Evidemment, le problème, après, pour les documentaristes, c’est de se coltiner avec cette affaire de voix « off ». Bien sûr, c’est comme la peinture à l’huile : c’est plus difficile sans voix off, mais bien plus beau. Cependant, et grâce à Varda, je trouve qu’on pourrait explorer bien plus avant les possibilités qu’une voix off offre (wouah ! La glissade allitérative est rude !) d’introduire, dans un documentaire donc une oeuvre « réaliste », un pendant fictionnel.
Faut bien dire aussi que, dans la famille du documentaire français, Varda est la grand’mère (proustienne !)
Leopardi, Canti, XII
L’infinito
Sempre caro mi fu quest’ermo colle,
E questa siepe, che da tanta parte
Dell’ultimo orizzonte il guardo esclude.
Ma sedendo e mirando, interminati
Spazi di là da quella, e sovrumani
Silenzi, e profondissima quiete
Io nel pensier mi fingo; ove per poco
Il cor non si spaura. E come il vento
Odo stormir tra queste piante, io quello
Infinito silenzio a questa voce
Vo comparando: e mi sovvien l’eterno,
E le morte stagioni, e la presente
E viva, e il suon di lei. Così tra questa
Immensità s’annega il pensier mio:
E il naufragar m’è dolce in questo mare.
Toujours elle me fut chère cette colline solitaire
et cette haie qui dérobe au regard
tant de pans de l’extrême horizon.
Mais demeurant assis et contemplant,
au-delà d’elle, dans ma pensée j’invente
des espaces illimités, des silences surhumains
et une quiétude profonde ; où peu s’en faut
que le cœur ne s’épouvante.
Et comme j’entends le vent
bruire dans ces feuillages, je vais comparant
ce silence infini à cette voix :
en moi reviennent l’éternel,
et les saisons mortes et la présente
qui vit, et sa sonorité. Ainsi,
dans cette immensité, se noie ma pensée :
et le naufrage m’est doux dans cette mer.
au pied du mur
Au pied du mur… au bord du gouffre La littéralité des métaphores chez le psychotique
Marie Dessons
Dans Perspectives Psy
https://www.cairn.info/revue-perspectives-psy-2008-4-page-390.htm
formule connue sur le temps:hors de ses gonds a été très commenté!
là chez DELEUZE
. Et la formule poétique, je la vois dans Hamlet, lorsque Shakespeare fait dire à Hamlet : « le temps est hors de ses gonds ». Il est sorti de ses gonds. Ou, ce qui revient exactement au même, qu’on a rencontré à un autre moment cette année, la formule de Borges : « Un labyrinthe qui se compose d’une seule ligne droite, un labyrinthe qui se compose d’une seule ligne droite et qui est indivisible, incessant ».
http://www2.univ-paris8.fr/deleuze/article.php3?id_article=344
introduction au fil d’ariane
Séminaire :« La métaphore du Labyrinthe : recherches interdisciplinaires. »
L’idée du séminaire était de choisir un mot apparemment très riche et d’en repérer le développement métaphorique, lorsque la métaphore est appliquée à des objets très différents. Il s’agissait donc de donner à réfléchir tout autant sur la notion de métaphore que sur le Labyrinthe lui-même.
https://www.college-de-france.fr/site/roland-barthes/1978-1979.htm
Demandez le programme !
Cette semaine, parmi les nouveautés cinématographiques, vous pourriez avoir droit à :
– Un biopic sur la carrière de Maradona à Naples dans les années 1980, en contre-point de la saga d’Elena Ferrante ?
– Un époustouflant film d’horreur, « Midsommar » du cinéaste indépendant américain Ari Aster, dont les Cahiers du cinéma affirment qu’il : « confirme le talent de son auteur, l’une des meilleures nouvelles qui soit arrivée au cinéma américain récent » ;
– « Les faussaires de Manhattan » de Marielle Heller. Une comédie inspirée de l’histoire vraie de Lee Israel, écrivaine qui a publié une correspondance bidon entre deux écrivains américains célèbres ;
– « Mon frère » de Julien Abraham, pour lequel la critique professionnelle fait la fine bouche mais que le public plébiscite…
Il y a aussi une rétrospective sur Bergman et une autre sur Ozu, dans les cinémas d’art et d’essai du Quartier Latin !
Mais par quoi commencer ?
Si j’étais toi, je foncerais sur « mon frère » : il y a dissonance des avis, donc il faut se faire le sien !
Soleil vert, l’abbaye de Saint-Gall contenait plus de 150 000 volumes…
Les Hugo allaient aussi, et le plus souvent, je crois aux Roches chez Louise Bertin, Bloom.Aujourd’hui dans de bien tristes mains.
Pour de vieilles affaires,chute de Jean François Six qui eut son heure de gloire sous Vatican II, on se demande bien pourquoi… On attend le commentaire de Delaporte qui sera surement aussi tolérant que pour Polanski!
Les misérables, MC… Il y aurait un parcours Hugo à concevoir, à la fois physique et avec l’aide des nouvelles technos de réalité augmentée, etc; Bien sûr, il faudrait que les actuels maitres de céans soient partants…
A méditer. Tant à faire vivre et revivre.
de nota dit: 31 juillet 2019 à 12 h 00 min
Merci ! J’apprends beaucoup de choses ici !
Oui de Nota j’ai vu la bibliothèque de l’Abbaye de Saint Gall : fabuleuse !
https://beautifullibraries.wordpress.com/2013/10/17/bibliotheque-du-monastere-de-saint-gall-suisse/
Ce parcours Hugo pourrait commencer à Gentilly, Bloom, ainsi que je l’écrivis dans mes « Promenades dans le Grand Paris » :
« A l’entrée gauche de l’avenue Jean-Jaurès, au n°40, un immeuble en brique des années 30, avec ses deux tours d’angle constituées de bow-windows, semble désormais surveiller le flux autoroutier des entrées et sorties de la capitale. Plus loin, sur notre droite, nous découvrons, répartis de part et d’autre de la rue Aristide Briand, une multitude de bâtiments du même style. C’est la cité des Anciens Combattants, un de ces groupes de logements sociaux qui ont définitivement modifié, à partir du deuxième quart du 20 siècle, la physionomie bucolique de Gentilly. Tournons tout de suite après, à droite, dans la rue Victor-Hugo. Ici nous aurons une pensée pour le poète de 20 ans, qui vint passer une partie de l’été 1822, chez les parents de sa fiancée Adèle Foucher. Ceux-ci y avaient loué le presbytère, une belle demeure près de la rivière, au voisinage de l’église, en prenant bien soin de loger Victor Hugo dans le colombier. L’année suivante, les jeunes tourtereaux y reviendront, mariés, et Adèle enceinte. Aujourd’hui, la maison n’existe plus, mais il nous reste quelques vers, écrits alors à l’ombre des peupliers : « Vallon ! j’ai bien souvent laissé dans ta prairie/Comme une eau murmurante errer ma rêverie… » Ce n’est pas sans nostalgie que nous tournerons, à gauche, dans la rue de la Bièvre, pour rejoindre l’église qui, elle, fort heureusement, occupe le même site depuis treize siècles ! »
J’ai trouvé un lien pour récupérer l’ancien blog de Paul Edel.
En attendant vous pouvez le trouver sur mon blog dans le lien « le blog de Paul Edel »
évidement j’ai tenté de mettre le lien ici, mais le robomachinchose s’y est opposé
Une bibliothèque :
la RABLISSIME:avec un bahut surprise!
Une grande incertitude demeure sur la localisation de cette bibliothèque. Tous les livres étaient-ils réunis à Paris, rue des Jardins-Saint-Paul, où Rabelais a passé ses dernières années ? Avait-il gardé quelque pied-à-terre à Lyon ? On l’y signale encore en 1552. N’y aurait-il pas eu quelque « bahut » dans un autre endroit, comme ce fut le cas pour une partie de la bibliothèque du cardinal Du Bellay4 ? Sa vie a été marquée par une succession de déplacements incessants qui l’ont certainement poussé à abandonner certains livres, au moins provisoirement, et à en acquérir d’autres.
3La transmission de volumes de la bibliothèque de Rabelais n’a pourtant guère connu d’éclipse, même si c’est pour le xviie siècle qu’elle est le plus malaisément traçable. Au siècle des Lumières, on retrouve en particulier ses livres dans de riches bibliothèques d’abbayes comme Morimond (Haute-Marne). Mais elle connaît un lustre particulier au cours du xixe siècle, avec l’apparition des « nouvelles bibliophilies » selon le terme de Jean Viardot et la considération nouvelle dont jouit Rabelais dans le cadre de l’affection pour la littérature gauloise française. On repère les volumes de Rabelais en suivant les plus grands collectionneurs, de Naudé, du marquis de Paulmy sous l’Ancien Régime, à Nodier, Heber, Aimé-Martin, Firmin-Didot, au xixe siècle et Henri de Rothschild, Bodmer, Joannes Gennadius, Heineman au xxe siècle.
5 Il y reprend et complète une note figurant dans ses Essais d’études bibliographiques sur Rabelais, (…)
4Après le travail pionnier et passé inaperçu de Renouard sur plusieurs ouvrages annotés de la main de Rabelais, la bibliothèque du Chinonais devient timidement un objet d’étude et d’investigation dans le Bulletin du bibliophile, en 1852, sous la plume de Gustave Brunet qui joint une brève liste de « livres signés de la main de Rabelais » à sa revue des recherches bibliographiques sur Rabelais, n’inventoriant que quatre volumes5. C’est le signe d’un premier intérêt critique pour le sujet, au moment où Brunet tentait le même travail, avec certes beaucoup plus d’ampleur, pour la bibliothèque de Montaigne. Un autographe de Rabelais fait la fierté des grandes collections. Citons simplement le duc d’Aumale qui, en 1853, acheta l’Aristophane (latin) de Rabelais en Angleterre au banquier et collectionneur d’antiques Dawson Turner, comme il le claironne à A.-A. Cuvillier-Fleury :
6 Lettre du 18 mars 1853 citée dans La Bibliothèque du Prince – Château de Chantilly : les manuscrits(…)
Je lui ai également fait [à Téchener] constater l’authenticité d’une acquisition que j’ai récemment faite ici à assez bon compte. C’est un Aristophane qui a appartenu à Rabelais avec son très rare autographe. Aristophane et Rabelais ! Ces deux noms ne vous paraissent-ils pas aller ensemble ?6
5Les livres de Rabelais sont d’une insigne rareté sur le marché du livre ancien. Il faut attendre la fin du xixe siècle pour qu’un nombre significatif de volumes réapparaisse, mais la ressource s’épuise vite. Signalons le recueil de Plutarque-Hésiode grecs vendu à Martin Bodmer dans les années 1920 et les Hieroglyphica d’Horapollon (1521), reliés avec l’édition des Aphorismes d’Hippocrate commentés par Janus Cornarius, acquis par Dannie Heinemann, aujourd’hui à la Pierpont Morgan, issus respectivement des ventes Arthur Meyer (1924) et Hector de Backer (1926). Jacques Quentin a bien voulu me signaler tout récemment un dernier ouvrage passé en vente il y a trente ans et non repéré. L’ex-libris de Rabelais (« Francisci Rabelęsi Chinonensis ») figure sur deux dictionnaires grecs imprimés par les Giunti en 1520 et 1521, Julius Pollux et Étienne de Byzance, reliés ensemble et encore conservés dans leur reliure d’origine. Le volume a figuré dans la grande collection des Montague, ducs de Manchester, à Kimbolton Castle, avant d’être offert à la vente d’un grand libraire londonien (The Library of Philip Robinson, part I, Londres, Sotheby’s, 23 juin 1988, no 41). Les livres « autographiés » de Rabelais sont d’une telle rareté que les amateurs et bibliophiles, pour faire hommage à la bibliothèque nationale, ont parfois dû se contenter de documents de second plan, comme Alfred Lindeboom qui possédait une quittance de banque romaine établie en 1548 dont seule la signature « Rabelais » est autographe.
https://journals.openedition.org/aes/1425
décrocher la timbale:
Autrefois dans les villages, on organisait parfois des fêtes avec des jeux pour distraire la foule. Parmi ces jeux, on trouvait les mâts de cocagne. Ceux-ci étaient des mâts hauts que l’on enduisait de savon afin de les rendre glissants. On y accrochait au sommet un large cerceau auquel pendait de la nourriture. Les joueurs devaient se hisser en haut de ces mâts à la force des bras afin de l’en décrocher. Plus tard, elle fut remplacée par une timbale d’argent que l’on échangeait contre un prix. Elle constituait donc un objet très convoité. L’expression « décrocher la timbale », apparue pour la première fois en 1877, signifie que l’on a obtenu un objet très désiré et, dans un sens plus large, que l’on est parvenu à ses fins. Toutefois elle s’utilise également de façon ironique pour signifier que l’on subit les conséquences d’une maladresse que l’on a commise.
sucer la substantifique moelle ».
Clopine, on pourrait « découvrir » au fond d’une vieille malle normande une correspondance inédite entre Bergotte et le jeune Marcel !
Que l’on ferait avaliser par M. Court, expert bibliophile.
A nous le beau scandale, la célébrité et même le film, comme pour la romancière américaine…
Tu fais AF et moi MP et on broderait autour de ça, qui est bien réel ?
A Anatole France
Le samedi 5 mars 1905
Mon cher Maître,
J’ai à vous remercier d’un sublime présent spirituel. J’ai été malade. Pardonnez-moi de ne pas avoir encore écrit pourquoi je ne connais rien d’aussi beau que » Sur la pierre blanche « . Je vous l’écrirai ces jours-ci. Aujourd’hui je veux seulement vous dire qu’après-demain lundi à quatre heures et demie très précises si vous voulez venir prendre une tasse de thé et écouter un peu de musique dans l’intimité vous me feriez bien grand honneur, une joie profonde. Je sais que ce genre de réunions ne vous plaisent guères ( ?! ) et que c’est un des motifs pour lesquels votre vie n’est point malheureuse , , v,que comme Hippolyte Dufresne, vous » n’allez pas dans le monde « . Aussi je ne vous demande cela qu’avec timidité et sans beaucoup d’espoir comme s’adressait le poète à l’étoile
Avec le sentiment qu’elle est à l’infini.
Tout de même si vous veniez vous verriez les phrases de Mozart » suspendre dans l’air leurs colonnes blanches et leurs guirlandes de roses » et vous me raviriez.
Daignez accepter mon cher Maître l’hommage de ma respectueuse admiration.
Marcel Proust
Pour vous dire toute la vérité et ne pas risquer de vous déplaire il y aura probablement un ou deux académiciens non pas précisément nationalistes, mais de ces libéraux qui » revendiquent les privilèges « . Mais vous n’avez pas besoin d’être près d’eux et si leur vue vous déplaît, j’irai goûter avec vous pendant qu’ils écouteront de la musique ou écouter de la musique pendant qu’ils goûteront. Tout ce que je veux c’est m’attacher à vos pas. Quant à eux ils seraient ravis de vous voir mais je sais que ce n’est pas réciproque.
Sainte Greta en extase (après avoir mangé une tartine de Nutella).
se tenir à carreau
Les nazis n’auraient pas fait mieux ! :
« Hiromitsu Nakauchi, qui dirige des équipes à l’Université de Tokyo et à l’Université Stanford en Californie, a reçu le feu vert du gouvernement japonais pour développer des embryons d’animaux dans lesquels ont été implantées des cellules humaines. »
Cet argument de la « voix off » qui démarquerait le « documentaire » (forcément noble?) du « reportage » (toujours pouilleux?)…devient agaçant, à la longue. Il y a des documentaristes bavards comme des pies et des journalistes discrets …si, si .
Parmi les sorties de la semaine, Midsommar me paraît intéressant. Le reste non, comme cette histoire débile de fausses lettres d’écrivains, tirée pourtant d’une histoire vraie. L’appât du gain est rarement signe de valeur artistique.
« L’appât du gain est rarement signe de valeur artistique. »
« L’appât du gamin est rarement signe de valeur morale » (pape François)
Merci Soleil vert
Jazzi, es-tu sûr que cela soit un pastiche, ta lettre à France ? (titre d’un morceau yéyé !)
On dirait vraiment du Proust !!!
Sinon, j’ai bien écouté ce matin, toujours aussi attentivement, le témoignage de Céleste sur sa vie avec Monsieur Proust, et aussi l’intervention de Jean-Yves Tadié, toujours aussi, comment dire ? Toujours aussi… A LA FOIS… pertinent et (im)pertinent .
Mais c’est cette impertinence qui est éclairante, et je suis bien d’accord avec lui, quand il souligne qu’à force d’être assignés à leurs rôles de « témoins » , les « gardiens du temple », comme Céleste, en arrivent à débiter des « numéros » bien rôdés, où la part d’artifice scénique prend le dessus d’un témoignage moins vécu que mémorisé.
D’ailleurs, j’ai quelques petits problèmes avec ces « gardiens du temple » : ces personnes, familiales ou employés, qui cohabitent avec une personnalité hors du commun, puis, le génie décédé, passent ensuite leurs vies à célébrer le mort… Et surtout la relation qu’ils avaient avec lui.
Les plus exécrables en viennent à construire des mausolées (mentaux mais parfois aussi physiques) pour mieux pratiquer l’exclusion de qui leur paraît illégitime (histoire de mieux faire ressortir leur propre légitimité).
Parfois, cela ne va pas jusque là, heureusement, mais cette posture de vampirisé (parce que ces gardiens ont réellement et bien souvent été vampirisés par leur « grand homme ») s’accompagne souvent de vampirisation. Ce qui est normal quand on est… Mordu !
J’ai ainsi rencontré une « brave femme » qui a dévoué toute sa vie au souvenir d’Alexandra David-Neel, après l’avoir assistée pendant les dernières années de sa vie. Tout comme Céleste a assisté Marcel Proust….
Cela me renvoie à la mort d’Ivan Denissovitch, de Tolstoï, quand le héros -riche bourgeois- ne supporte plus près de lui qu’un simple moujik, pour l’assister dans ses derniers moments.
La « brave femme » devenue gardienne du temple David-Neel était assez agaçante, je dois le dire. On ne peut visiter le musée-mausolée dévolue à l’écrivaine sans devoir assister au « numéro » de cette gardienne, qui certes vous livre des anecdotes personnelles, mais surtout passe son temps à vous convaincre qu’une sorte « d’égalité » existait entre sa maîtresse et elle, qu’elle ne se « laissait pas faire » par la tyrannie de la vieillissante Alexandra, bref, que c’est bien par choix, non par hasard, et par amitié, non par dévouement et dévotion , qu’elle consacre sa vie à une autre qu’elle-même. Alors que sa petite notoriété ne provient, en réalité, que de la lumière de l’écrivaine-voyageuse…
Cette répugnance que j’ai vis-à-vis des « gardiens du temple » m’a même coûté une amitié, (mais une amitié qui ne comprend pas mes répugnances est-elle une amitié ?) , mais c’est sans doute à cause des terribles problèmes de légitimité qui sont les miens.
Du coup, je n’aime ni les porteurs de clés, ni les gardiennes des portes ; même celles qui ouvraient sur la chambre calfeutrée de Marcel Poust agonisant, entre tasses de café et fumigations, terrassé par le poids de son oeuvre.
La femme frappée dans la rue à Paris le mois de juillet 2018, encore persécutée sur le net par des courageux anonymes.
Chantal dit: 31 juillet 2019 à 10 h 17 min
j’aime beaucoup les interviews d’actrices des années 60, j’aime beaucoup la façon de parler dans les années 60, je ne sais pas pourquoi, j’ai l’impression qu’ils essaient de réfléchir avant répondre, l’intonation aussi, j’aime beaucoup l’intonation de la voix des années 60, on a l’impression que leur instrument vocal est accordé plus bas, un peu comme la tonalité des instruments, aujourd’hui les instruments sont accordés à 440 hz, et parfois même plus que 440Hz, on monte parfois jusqu’à 444 Hz, voire plus, c’est complètement absurde comme diapason, surtout pour la voix, pour la voix des chanteurs quand ils sont obligés de monter jusqu’à la note la plus haute, dans chaque partition il y a toujours une note perchée, pour tous les registres, que ce soit les ténors, les barytons, ça ne change rien par rapport à la tessiture, la note la plus haute reste toujours la plus haute, du coup ils forcent pour atteindre cette note, alors qu’avec un diapason plus bas ils auraient moins à forcer, avant d’arriver à 440 hz on était à 430 Hz, et avant on descendait même jusqu’à 415 hz, l’écart entre 415 et 440 correspond à un demi ton, un si accordé à 440 correspond à un do à 440, cette évolution a totalement changé notre rapport au monde, un monde accordé à 415 est différent d’un monde à 440, voire maintenant 444, c’est un monde plus profond, qui respire différemment, moins stressé, plus détendu, c’est une des raisons qui expliquent le succès du retour à la musique baroque, le plaisir de s’accorder à 415 hz, tout descendre d’un demi ton, la vie prend un autre rythme, une autre ampleur, une autre hauteur, et largeur, profondeur, je ne vais plus écouter les concerts où les instruments sont accordés à 440, surtout de chanteurs qui chantent à cette hauteur, c’est un traitement inhumain, et il parait que c’est pas fini, ça va contineur de monter, un jour nous dépasserons peut-être les 450 Hz, et plus encore, jusqu’à ce que les violons explosent durant les concerts, les violoncelles ausi se mettront à exploser, ensuite les chanteurs exploseront à leur tour, c’est peut-être l’objectif visé : l’explosion générale, un ténor explose sur scène, le sang la chair écalboussant les spectateurs des premiers rangs, une personne du public a porté plainte contre le philharmonique de Berlin suite à un éclat d’éclisse de violon reçu dans l’oeil suite à l’explosion d’un violon accordé à 450 hz…
Félix, non, je ne pensais pas que seule l’utilisation de la voix off démarquait le reportage du documentaire. Car ça n’est pas vari, bien sûr : il y a des documentaires avec voix off (et sans le parti pris autobiographique de Varda) formidables, et des reportages sans voix off très bien faits.
Pour moi, la différence entre reportage et documentaire ne réside pas dans une « valeur » qui serait plus grande, plus artistiques du second par rapport au premier.
Mais dans le sujet, la technique, la durée.
Le sujets de reportage sont évidemment plus factuels, moins développés, moins pédagogiques aussi. La technique de fabrication est simplifiée, avec des équipes de professionnels non soumis à un réalisateur exprimant son point de vue, mais dans un travail plus neutre. Et la durée d’un reportage est souvent, pas toujours mais souvent, plus courte que celle d’un documentaire.
Quant à prôner celui-ci pour dénigrer celui-là, non, franchement, ce n’est pas ce que j’ai dans la tête !
@ Hamlet, ah oui c’est amusant ces intonations des années 60′ un brin de nostalgie !
ma connection saute tt le temps mon deuxième film s’est envolé dans les limbes !
Ce soir je mange du lapin en gibelotte.
Paul Edel, je voulais m’excuser pour mon commentaire sur la description de la plage, je devrais plus réfléchir avant, sur le moment j’étais gêné de me dire que celui qui écrit peut appartenir à une autre humanité que ceux qu’il décrit, l’idée de se dire qu’il n’existe qu’une seule humanité que nous partageons tous, en fait ce n’est peut-être pas le cas.
un fois j’étais assis avec un écrivain à la terrasse d’un café, à côté il y avait une famille, pareil il les avait taillés méchamment, du coup ça m’avait gonflé et je m’étais barré, après j’ai regretté, parce que je pense que cette posture élevée de l’écrivain par rapport au commun des mortels provient d’une faiblesse quelque part, ce semblant de méchanceté est une façon de se cacher eux-mêmes, les écrivains aiment bien se cacher, sans doute par peur, ou par honte, par exemple le fait que Proust aime bien tailler tout le monde, je le vois plus maintenant comme un aveu de faiblesse, nous aimerions tous nous sortir du lot, de humanité partagée, pas facile à partager, du coup j’avais regretté ma réaction.
Après le Bonheur floral, incandescent de l’été aux couleurs d’automne finissant de Varda, quand la voix narratrice s’est étouffée, passage à l’amer, le froid, l’hyper flippant.
Le blé en herbe version venue du froid, polar noir, noyé lui aussi, que d’eau, de lacs de conifères, d’arbres métaphoriques. Une juge pour enfants de la Dass nordique,plonge dans l’enfer d’une liaison interdite avec son jeune beau fils, adolescent rebelle, sorti des clous, attachant, violent dans ses actes, tatoué voleur, maraudeur. La juge moralisatrice, admirée par ses pupilles, dominatrice dans son couple, fêlée, sensuellement exacerbée nous glace par son machiavélisme et son self control qui fini par écrabouiller comme des moustiques son mari, son beau fils, ses deux fillettes. Scènes étranges de brossage de dents parental, obsessions hygiéniques, dans une demeure cossue au confort nordique bien agencé. La commédienne nous donne à voir sa laideur, sa jalousie, on aurait presque des moments d’empathie,mais non, elle transgresse trop, piétine la loi, les convenances, ses invités dans une sorte de folie dont on comprend peu à peu les motifs les fêlures. C’est l’échec de la recomposition familiale l’espace d’un été lourd de sous entendus, de constats amers de rivalités, ponctués de moments comme des bulles où la femme donne le change de la mère parfaite, de l’épouse amoureuse. Le mari dominé, sorte de bienveillant attardé se prend des coups au moral, au physique, essaye de rattraper le retard affectif creusé par l’éloignement et le divorce antérieur à cette relation. Les fillettes sont perdues, aimer ce frère, ce nouveau concurrent dans le coeur du père. Tout est désormais comptabilisé, sujet à frictions, l’épouse enferme le beau – fils dans le secret après l’avoir démasqué comme voleur de ses effets, bijoux, portable. Elle fait mine de pardonner, le sur investit, le coupe d’un univers bienveillant en le séduisant effrontément, le gamin prend goût, se sent quelque part supérieur de cette nouvelle proximité, jusqu’à provoque le scandale, faire péter le non dit, crachant au visage de l’adultère qui désormais le repousse, tente de l’intimider, le chasse du logis. La fin est sombre affamée, glaciale, autour les arbres et cette femme qui semble avoir conservé sa puissance et ses acquis en dominant les douleurs qu’elle a provoquées. Parce que, elle a fait ce qu’elle n’aurait pas dû faire. c’est elle qui le dit. Marcher en ville est une manière de sortir de cet enfer paysager névrotique. De l’air, enfin.
Mais hamlet, nous ne sommes pas chez les bisounours. On a pas à être gentil ou méchant ou travestir la réalité perçue puis ré-exprimée. L’écrivain à parfaitement le droit de se planquer et écrire ce qu’il voit. Ce dont il n’a pas le droit c’est de ricaner et être incivique devant des gens qui font comme ils peuvent dans la vie.
Je place la décence à ce niveau.
aujourd’hui les instruments sont accordés à 440 hz,
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Non, pas forcément. Des fois à 444 pour des pianos. Pat exemple. C’est le pianiste qui décide.
ça ma l’air très intéressant ce « Queen on hearts », Chantal. Le négatif du film « Le Bonheur » d’Agnès Varda, qui a jeté un voile sur l’homosexualité de Jacques Demy…
Pour moi, la différence entre reportage et documentaire ne réside pas dans une « valeur » qui serait plus grande, plus artistiques du second par rapport au premier.
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C’est à mon avis vide de sens puisqu’au départ il n’a jamais été question d’art mais, de savoir-faire ce qui est très différent.
Je sais faire un oeuf dur par exemple.
« On a pas à être gentil ou méchant ou travestir la réalité perçue puis ré-exprimée. »
D., hamlet, comme Delaporte, est en partie double : un coup gentil, un coup méchant, avec un point de basculement entre les deux plateaux de la balance des humeurs. Pas toi ?
Pas toi quoi que ? J’ai rien compris.
« L’appât du gain est rarement signe de valeur artistique. »
« L’appât du gamin est rarement signe de valeur morale » (pape François)
Excellent, Jacuzzi ! Digne de La Bruyère revu et corrigé par Topor.
Topor était un grand moraliste, cf. Mémoires d’un vieux con. Vous devriez relire ce roman, Jacuzzi. Je l’ai moi-même relu il y a peu, non par peur d’être un vieux con (je suis un grand catholique, mais sait-on jamais), mais pour me rassurer. Au final, c’est un livre qui m’a déçu, surtout dans les trois derniers tiers, où l’inventivité faiblit. Quant à sa cote pour ses oeuvres picturales, en salles des ventes, elle baisse, elle baisse. Décidément, Tpor devient lui-même un vieux con. C’est dommage, je l’aimais bien. Je l’ai rencontré une fois, dans un vernissage rue de Seine. On avait parlé de l’anarchiste russe Kropotkine, le père spirituel d’Ulrike Meinhof. Quand le sujet était sérieux, Topor tenait une conversation éblouissante. Enfin, tout ça, c’est du passé. Vous aussi, Jacuzzi, vous êtes un vieux con, ne soyez pas jaloux, vous le presque écrivain, le quasi-cinéphile, le semi-esthète, la feignasse du blog.
Oui c’est assez bien vu, Jazzi,j’avais pas pensé à la correspondance avec Demy. J’ai aimé le contraste entre ces deux version de bonheur/malheur. C’était çà ou le récent « Sauvage », j’avoue, j’ai hésité, l’as – tu vu ?
Clopine, je n’ai jamais dit que cette lettre était un pastiche, mais qu’elle était bien réelle.
« hamlet, comme Delaporte, est en partie double : un coup gentil, un coup méchant, avec un point de basculement entre les deux plateaux de la balance des humeurs. »
Je suis surtout quelqu’un de bienveillant, sauf quand on me cherche lâchement. C’est un défaut, mais c’est comme ça. Pour venir ici, il faut savoir se défendre : que c’est triste, toutes ces agressions verbales, alors qu’on pourrait rester poli. Personnellement, je suis en bons termes avec la plupart, sauf peut-être renato qui a un sale caractère et qui, lui aussi, est un vieux con. Enfin, il l’est moins depuis qu’il nous a livré le pot aux roses, qu’il a peut-être arrangé à sa façon. Mais un jour il nous livrera le paquet ; c’est la sublime Sasseur qui le fait parler…
Vous aussi, Jacuzzi, vous êtes un vieux con,
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oui mais avec les dents blanches. http://gif.co/9mvz.gif
sauf peut-être renato qui a un sale caractère et qui, lui aussi, est un vieux con
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…et pour les dents ?
« Les terribles problèmes de légitimité qui sont les miens » (Devinez qui?)
« Le Moi est haïssable » disait Pascal.
C’est curieux qu’il y ait une bibliothèque à Parme, je croyais qu’on y préférais les jambons aux livres.
dormir du sommeil du juste
là, je pense à BARTLEBY, enterré comme vous savez pour son dernier sommeil
Léaud en 67, pour l’intonation et aussi la clope.
Topor aimait bien poser souvent de grande questions métaphysiques. Par exemple, c’était : « Comment les vierges font-elles pour se reproduire ? » Est-ce que quelqu’un ici sait ? Dans les années 70, il y avait ce film putride sur Caligula, et pour montrer que le stupre et la débauche étaient infinis, un personnage féminin demandait à Caligula s’il avait déjà connu une vierge. A quoi Caligula répondait que non, qu’il n’en avait jamais connu : il n’y avait plus de vierges à Rome ni dans tout l’Empire…
Tout ce qu’on peut dire c’est que Sur la Pierre Blanche parait en 1905, et qu’à l’époque Proust ne s’est pas encore trouvé. On pourrait ajouter que la forme ouverte du livre, un essai ou se croisent st Paul, le Christianisme, l’antisémitisme, remue des thèmes qui sont dans l’air du temps, et que Proust a pu prendre plaisir à lire un livre stylé, sans exclure la possibilité de toucher un parrain prestigieux alors.
A propos de Sur la pierre blanche de France :
« L’avant-dernière partie, Par la porte de corne ou par la porte d’ivoire, se situe en 2270. Une grande partie du Monde est alors constituée en Fédération. Les inégalités et les hiérarchies ont presque totalement disparues, le chômage a disparu, le travail est peu pénible et laisse du temps pour s’instruire, les hommes et les femmes sont égaux. »
« Le travail est peu pénible » : il y a chez France déjà cette idée embryonnaire de l’abolition légale du travail. J’ai toujours aimé France, et notamment ses idées philosophiques et politiques. Il faudrait rééditer ce livre et le mettre au programme du bac ! Les élèves seraient évidemment très réceptifs.
Et alii , la dernière originale de Rabelais a été achetée par Sourget, librairie de très haute bibliophilie spécialisée dans le très rare, ce qui est tout un symbole. Récemment, encore, ils avaient un exemplaire des Prophéties de Merlin.
Brunet et d’Aumale sont des gens sérieux -quelques erreurs dans le premier- mais je me méfierais ^par principes des ex-libris retrouvés au Dix-Neuvième siècle, temps des Vrain-Lucas et des Fortia de Piles, ce dernier beaucoup plus habile.
Bien à vous.
MC
Ah oui celui – là je m’en souviens Delaporte, Caligula, les garçons de ma classe se repassaient la cassette vhs sous le manteau, c’était épique, je dois bien en avoir vu un morceau entre un bébête show de Stéphane Colaro et les émissions de gym tonique. Tout çà est en même temps affreusement désuet et légèrement pathétique, je relisais les pieds en éventail le dernier Goncourt de Nicolas Mathieu que j’avais acheté l’an dernier, j’ai pigé quelques bricoles en plus au point de vue de la construction narrative et surtout la puissance de description des corps et les intermèdes circulaires, et la noyade encore, décidement les lacs …. Comment écrire sur les rapports sociaux en étant vif, descriptif, efficace dans les dialogues.J’ai apprécié ma deuxième lecture.
Oui, vu et bien aimé « Sauvage », Chantal.
Hand and trumpet :
https://blogfigures.blogspot.com/2012/05/irving-penn-miles-davis-hand-and-trumpet_13.html
@clopine
dans le genre « gardien abusif de la mémoire » il y a aussi les veuves comme lucette almanzor,ou marie claire mendés France
Hélas, plus très blanches, les dents, D. !
donner sa tête à couper,,abbaye de monte à regret
Delaporte,On trouve facilement les ouvrages de France, Calmann-Lévy ayant procédé à un tirage d’ampleur hugolienne lors de sa mort ( pour cause de deuil national. Depuis, la vague s’est retirée et les exemplaires sont restés. « Sur La Pierre Blanche » ne fait pas exception. l’extrait que vous citez a un coté Machine à Remonter le Temps de Wells,et il serait intéressant de voir si le premier n’a pas eu vent du livre du second.
MC
Helas, Wells devance France, publiant en 1895 en Angleterre et au Mercure.
Time Machine, 1895 en Angleterre et en France. Wells est blanchi!
interview d’une actrice en 2019 :
mon Godard préféré.
questions à mademoiselle 19 ans :
c’est quoi pour toi le socialisme ?
c’est quoi pour toi vivre à l’américaine ?
pour toi le mot réactionnaire a-t-il un sens ?
être réactionnaire c’est bien ou c’est mal ?
être à côté de la plaque,être à l’ouest
« Caligula » de Tinto Brass n’est pas à verser dans votre catégorie fourre-tout du « putride », dear Delaporte. Certaines scènes méritent d’illustrer les Césars de Suétone et Peter O’Toole fait un usage réaliste de son outil.
être à côté de ses pompes
un moment d’anthologie :
du soubresaut altéré aux enthousiasmes fureux…
D. pas que sur les plages, dans les villes aussi :
Instrument de musique :
actualité
se serrer la ceinture
tiens je connaissais pas celui – là Hamlet.
Mademoiselle 19 ans.
jazzi tu as essayé le charbon marie dans le dentifrice, çà récupère un peu les dents de fumeurs.
renato, j’airegardé wiki:la sanza a des noms différents selon les régions d’Afrique
Jazzi : « hamlet, comme Delaporte, est en partie double : un coup gentil, un coup méchant, avec un point de basculement entre les deux plateaux de la balance des humeurs. »
Tu sais Jazzi, je suis surtout quelqu’un de bienveillant, sauf quand on me cherche lâchement. C’est un défaut, mais c’est comme ça. Pour venir ici, il faut savoir se défendre : que c’est triste, toutes ces agressions verbales, alors qu’on pourrait rester poli.
Personnellement, je suis en bons termes avec la plupart, sauf peut-être Delaporte qui a un sale caractère et qui, lui aussi, est un vieux con.
Enfin, il l’est moins depuis qu’il nous a livré le pot aux roses, qu’il a peut-être arrangé à sa façon. Mais un jour il nous livrera le paquet ; c’est la sublime Sasseur qui le fait parler…
Jazzi, tu sais, la culture rend tolérant. Tout le contraire de la bêtise dont nous avons parfois de si réjouissantes expressions sur ce blog.
vois-tu Jazzi, nous ne sommes pas chez les bisounours. On a pas à être gentil ou méchant ou travestir la réalité perçue puis ré-exprimée. Nous avons parfaitement le droit de nous planquer et dire ce que nous voyons. Ce dont nous n’avons pas le droit c’est de ricaner et être incivique devant des gens qui font comme ils peuvent dans la vie. Je place la décence à ce niveau.
on me conseille de lire Les derniers Libertins de Benedetta Craveri,
quelqu’un ici l’a lu ?
[lu] le génie de la bêtise, essai de denis grozdanovitch
Grasset, janvier 2017,lien 320 pages, 20 euros
https://tillybayardrichard.typepad.com/le_blogue_de_tilly/2017/07/lu-le-g%C3%A9nie-de-la-b%C3%AAtise-essai-de-denis-grozdanovitch.html
Jazzi, l’autre jour, avec mon ami franco-tunisien, nous regardions les images du journal télé sur les obsèques du président Béji Caïd Essebsi à Tunis. Dans le sillage de Macron on apercevait ton ex patron Olivier Poivre-d’Arvor et l’ancien maire de Paris, Delanoë, tout deux froufroutants à ses côtés…
vous imaginez un peu la scène ?
« Caligula » de Tinto Brass n’est pas à verser dans votre catégorie fourre-tout du « putride », dear Delaporte. Certaines scènes méritent d’illustrer les Césars de Suétone et Peter O’Toole fait un usage réaliste de son outil.
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J’avais vu ce film abject à sa sortie, cher Phil, que de rares scènes de reconstitution exacte ne sauvaient même pas du naufrage, tellement c’était immonde dans un esprit non pas « romain » mais typique des dégueulasses années 70. On se demande ce que des acteurs comme Peter O’Toole venaient faire dans cette déjection inepte. Payer ses impôts, sans doute. Celui qui aujourd’hui continue ce cinéma aberrant, c’est Tarentino. Et y a un public pour aller voir ça ! Nom de d’là ! comme dirait Mère Clopine face à ce dégorgement de pornographie puante.
« Chantal dit: 31 juillet 2019 à 17 h 17 min
on me conseille de lire Les derniers Libertins de Benedetta Craveri,
quelqu’un ici l’a lu ? »
je ne l’ai pas lu, mais j’ai écouté cette présentation, j’ai bien aimé écouter le premier prélude en do du clavier tempéré en générique, par contre j’ai pas du tout aimé la couleur du pull de ce monsieur, en tout cas cette couleur ne va pas du tout avec la couleur de sa chemise, je trouve que ce ton sur ton n’est pas de très bon gout. du coup je suis un peu mitigé et je ne sais pas trop quoi vous conseiller.
la mort d’Ivan Denissovitch, de Tolstoï
Clopine dit: 31 juillet 2019 à 14 h 29 min
« Une journée d’Ivan Denissovitch » de Soljenitsyne ou « La mort d’Ivan Ilitch », de Tolstoï?
Peter O’Toole, je l’aimais bien, c’était un bon acteur, mais, à part Lawrence d’Arabie, il n’a joué que dans de la daube. Triste pour lui, il n’en reste rien aujourd’hui. La Nuit des généraux, encore un film putride qui passait à la tévé dans les années 70. Lord Jim, une adaptation grandiloquente et pompière, et sans intérêt, du roman de Conrad. Etc., etc. Une carrière ratée, mais un grand acteur quand même. Caligula ne fut pas son seul faux-pas !
« Caligula » n’a pas illustré Gibbons, il s’agit de Suétone, dear Delaporte. Il fallait un cinéaste à la hauteur pour mettre en image ces périodes de stupre et sang qui précédent l’ère chrétienne. Tinto Brass avait le bon pédigrée, italien d’adoption mâtiné d’une barbarie de l’Est, pour livrer sans scrupule sa vision de la puissance décadente qui fortifiera le christianisme des premiers temps.
Dans Caligula, Peter O’Toole jouait Tibère. Le problème est qu’il ne ressemblait nullement à l’effigie de l’empereur romain qu’on peut encore voir sur des pièces de monnaie. Tout était truqué dans Caligula. Le scénario était déliquescent, en putréfaction ! Du cinéma pour cadavres ! Je n’ai pas essayé, mais il devait même être impossible de se masturber devant les images si peu excitantes. Les branleurs eux-mêmes pouvaient refermer leur braguette putride et aller se rhabiller !
Phil, j’ai lu le Caligula de Suétone : ça n’avait rien à voir. Et celui de Camus, que j’aime beaucoup. Tinto Brass a sali la mémoire de Caligula. Il fallait le faire !
Dear Delaporte, j’ai lu aussi Suétone ainsi que Camus que j’ai moins aimé. Mandez-nous le passage des bains de Tibère dans Suétone, Tinto Brass est resté une coudée en dessous dans la crudité.
J’avais vu ce film abject à sa sortie
Delaporte dit: 31 juillet 2019 à 17 h 29 min
J’ai rarement vu un type qui aime autant le putride et l’abject que Delaporte (il a vu et lu tout le putride et l’abject du monde).
C’est comme son attirance irrépressible envers les violeurs et les pédophiles, dont il parle tout le temps.
Il passe sa vie ici à montrer que c’est un obsédé sexuel tout en essayant de se faire passer pour un moraliste au vocabulaire moyenâgeux.
Pareil pour la littérature. Il exècre les écrivains nuls à la mode, mais ils les a tous lus, de Sollers à Angot en passant par Éric Neuhoff.
Il est quand même un peu trop contradictoire (le seul catho pratiquant au monde qui adore Ulrike Meinhof !) ce personnage de D.
Moi aussi Hamlet, j’ai un doute sur ce look, on dirait un résident des Hauts de Seine, de ceux qui ont le cheveux de riche cranté et les chaussettes assorties au pull, du coup j’ai aussi un doute sur ce livre, c’est l’effet roule que boule.
Enfin il paraît qu’on y apprend le remarquable art de la conversation 18 ème, de quoi se la péter quoi, mais bon, j’ai pas d’interlocuteur dans le genre sous la main …
hamlet, je n’avais jamais vu « Masculin féminin » de Godard. J’ai visionné tous les extraits que tu as mis en lien. C’est génial. On dirait « Les choses » de Perec. On assiste en direct à l’entrée en scène de la Sociologie et de l’inévitable Bourdieu…
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