Quoi de neuf? « La Montagne magique »
Médiocre, la rentrée littéraire ne peut pas l’être en France. Risquons même : jamais ! Passons sur le rituel d’autoflagellation bien français qui consiste à mépriser systématiquement la production nationale au motif qu’elle manquerait d’air, de hauteur, d’ambition. Passons sur le fait que l’on trouve toujours des pépites à la surface du tamis, du côté des romans attendus d’auteurs consacrés comme parmi les manuscrits inattendus d’auteurs inconnus. La rentrée étrangère est par définition un gage de qualité. D’autant que la France est le pays au monde qui traduit le plus : environ 20% de ce qui paraît chez nous en littérature générale vient d’une autre langue, ce qui témoigne d’une ouverture et d’une curiosité incontestables ; car la demande des lecteurs est là, profonde, ancienne, durable, passionnée.
Même si l’anglais domine, les autres langues, et donc les autres littératures, sont bien représentées, des plus proches aux plus exotiques. Ainsi en cette rentrée, face aux 363 romans français, on dénombre pas moins de 197 nouveaux romans venus d’ailleurs, et parfois de très loin. Ceux de Jonathan Coe, Jane Smiley, Ferdinand von Schirach, Colm Toibin, Steve Sem-Sandberg, Salman Rushdie, Orly Castel-Bloom, Drago Jancar, David Foster Wallace, Amos Oz, Antonio Munoz Molina, Stewart O’Nan, Marlon James, Sara Stridsberg, Harry Parker et bien d’autres encore. Or ce sont « les meilleurs du monde », du moins peut-on l’espérer, puisqu’avant de nous parvenir ils sont passés par le double filtre de la critique et du public ; tandis qu’à l’inverse, au même moment, le tout-venant de la fiction française paraît « en direct » pour le meilleur et pour le pire.
Les têtes chercheuses des éditeurs ont puisé dans le meilleur qui a déjà été lu, publié, encensé et lauré un peu partout. Sauf à penser que la littérature mondiale est unanimement médiocre depuis quelques années, mais ce genre d’affirmation renseigne surtout sur les problèmes existentiels de celui qui l’énonce. C’est une pose et une posture. Ne reste plus alors à ces blasés qu’à relire (air connu) les classiques, modernes ou anciens. Ne leur abandonnons pas ce privilège. Ne cessons jamais de faire nôtre la définition du genre par Italo Calvino :
« Est classique ce qui tend à reléguer l’actualité au rang de rumeur de fond, sans pour autant prétendre éteindre cette rumeur. Est classique ce qui persiste comme rumeur de fond, là même où l’actualité qui en est la plus éloignée règne en maître. Un classique est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire”.
Ce qui est précisément le cas de la Montagne magique (Der Zauberberg) de Thomas Mann, roman de formation et œuvre symbolique s’il en est. Il y raconte l’histoire de Hans Castorp du temps du monde d’avant la première guerre mondiale, son « monde d’avant » à lui, dans l’ambiance délétère d’un sanatorium de Davos (canton des Grisons) dont les pensionnaires, ces gens d’en haut, s’éteignent dans l’oisiveté alors que rôde la tuberculose, maladie de jeunes. Venu y passer trois semaines, le héros en redescendra sept ans plus tard. Le roman a été conçu au départ comme un contrepoint à la nouvelle La Mort à Venise mais sous une forme usant du grotesque ; il est à distance du tragique de Gustav von Aschenbach ce qui n’empêche pas la gravité mais mâtinée d’absurde et surtout d’ironie, trait qui domine l’ensemble.
La Montagne magique est paru en 1924 en allemand et en 1931 en français. Depuis, nous ne le connaissions que par les mots de Maurice Betz. Quatre vingt-cinq ans après, il était largement temps d’enrichir notre regard sur l’œuvre, ce qu’autorise désormais avec brio la nouvelle traduction de Claire de Oliveira, un regard débarrassé de la germanophobie des années 30. Et un autre son, forcément ? Qu’on en juge parce extrait de « Neige », l’un des sous-chapitres auxquels Jean-Marie Valentin, éditeur de Romans et Nouvelles de Thomas Mann dans l’ancienne traduction (La Pochothèque, 1995) accorde une grande valeur :
« C’était un parc qui était situé en dessous de lui, sous le balcon sur lequel il était sans doute debout, un vaste parc d’une luxuriance verdoyante, des arbres à feuilles, des ormes, des platanes, des hêtres, des érables, et des bouleaux, légèrement dégradés dans la coloration de leurs feuillages frais, lustrés, et dont les cimes étaient agitées d’un léger murmure. Un air délicieux, humide, embaumé par les arbres soufflait. Une chaude buée de pluie passa, mais la pluie était éclairée par transparence. On voyait très haut dans le ciel l’air rempli d’un égouttement luisant d’eau. Comme c’était beau ! Oh ! souffle du sol natal et plénitude du pays bas, après une privation si longue ! « (traduction de Maurice Betz, 1931)
« C’était un parc qui s’étendait à ses pieds, sous le balcon où il se tenait sans doute, un vaste parc de feuillus d’une luxuriance verdoyante, ormes, platanes, hêtres, érables, bouleaux, subtil camaïeu de couronnes denses, fraîches et chatoyantes, dont les cimes bruissaient à peine. Il soufflait un air délicieux, humide, qu’embaumaient les exhalaisons des arbres. Une chaude ondée passa, mais cette pluie était toute traversée de lumière. Jusqu’au firmament, on voyait l’air empli de ruissellements miroitants. Quelle beauté ! Oh, effluves du pays natal, parfum et plénitude de la plaine, longtemps regrettés !” (Traduction Claire de Oliveira, 2016)
(« Es war ein Park, der unter ihm lag, unter dem Balkon, auf dem er wohl stand – ein weiter, üppig grünender Park von Laubbäumen, von Ulmen, Platanen, Buchen, Ahorn, Birken, leicht abgestuft in der Färbung ihres vollen, frischen, schim- mernden Blätterschmucks und sacht mit den Wipfeln rauschend. Es wehte eine köstliche, feuchte, vom Atem der Bäume balsa- mierte Luft. Ein warmer Regenschauer zog vorüber, aber der Regen war durchleuchtet. Man sah bis hoch zum Himmel hin- auf die Luft mit blankem Wassergeriesel erfüllt. Wie schön! Oh, Heimatodem, Duft und Fülle des Tieflandes, lang entbehrt! », extrait du texte original)
Innombrables sont les exégèses critiques et universitaires suscitées depuis des années en plusieurs langues par les thèmes traversés par ce roman (Kultur versus Zivilisation, optimiste versus pessimiste, républicain versus totalitaire) et surtout par les archétypes reflétés à travers les dialogues, jouets et affrontements de ses personnages principaux : le néophyte typique Hans Castorp, mais aussi le dialecticien Naphta, l’humaniste Settembrini, le bacchique Peeperkorn, l’hermétique Claudia, le cynique Krokovski. Mann s’y montre par bien des aspects prophétique ; d’ailleurs, son roman renvoie moins l’écho de l’époque de sa gestation que l’écho de l’Allemagne qui vient vue du Berghof ( !). Quant à son style, son auteur s’est lui-même chargé de le qualifier de « sensuel froid ».
Méditation sur le temps et la durée, la dilatation des instants et la mort qui vient, ce roman ample et ambitieux, remarquablement construit autour d’un système du récit que l’auteur a lui-même démonté à l’occasion en révélant ce qu’il devait à la composition musicale et au contrepoint, irrigué par une grande puissance ironique dans la satire de la décadence bourgeoise, souterrainement irrigué par la mythologie, a la particularité de refléter les changements moral, philosophique, politique, spirituel intervenus chez son auteur durant la dizaine d’années de son élaboration. Par la complexité de sa structure, les nombreuses réminiscences des personnages, les retours et leitmotivs, le monstre de Thomas Mann n’a pas fini de nous troubler, et plus encore à la relecture, près d’un siècle après. Et que peut-on attendre de mieux d’un grand roman que ce fécond, durable et excitant inconfort ?
Quand on le reprend dans cette nouvelle traduction longtemps après l’avoir découvert dans l’ancienne, on ne cherche plus à déceler en filigrane les citations et influences de Nietzsche, Schopenhauer, Wagner… On se laisse plus que jamais emporter par l’exceptionnelle richesse de ce flot romanesque, quitte à se demander, encore et toujours, si finalement le duel non plus verbal mais physique opposant Naphta à Settembrini, l’un tirant en l’air et l’autre se tirant une balle dans la tête, ne résume pas l’esprit du livre par son absurdité, donnant un sens plus profond au roman, « résolvant par un silence mortel le débat idéologique qui le traverse et les dilemmes qui hantent son protagoniste » comme l’écrit Javier Cercas dans Le Point aveugle (Actes sud, 2016) à l’issue d’une fine analyse de l’œuvre.
Comme dans Guerre et paix, on trouve même un long passage en français dans le texte. Sauf qu’ici, il s’agit d’un dialogue érotique au bord du lit. Le roman se termine par la mention « Finis Operis ». Fin de l’oeuvre : latin d’humaniste ou latin d’église, il fallait oser cette solennité. Mann n’a pas eu tort. Ce classique-là est juste un chef d’œuvre, cette rareté en tout art qui nous explique ce qui nous arrive mieux que nous ne saurions le faire.
(« Le sanatorium à Davos », « Thomas Mann », « Hydrothérapie style Belle époque vue par Thomas Mann comme pénitencier hygiéniste » photos D.R. et Reuter)
996 Réponses pour Quoi de neuf? « La Montagne magique »
Précieuse précision que me communique Alberte Robert par courriel:
« En allant, en 1993, à AROSA, avec mon mari, VAN DOUDE, sur les traces de son grand oncle, Karl ROMISCH, médecin dans le sanatorium qu’il avait fondé à Arosa au début du XXème siècle, nous avons retrouvé là-bas en feuilletant les archives de la Mairie d’Arosa, sur le cahier des séjours et des patients (fortunés) l’indication d’une infirmière dont on nous précisa qu’elle n’avait jamais quitté AROSA et que nous pouvions la joindre. Nous y courûmes et notre sémillante nonagénaire qui se souvenait de lui nous a livré un témoignage pertinent sur ce personnage et sur sa femme, élève de Clara Schumann.
Comme nous sommes germanistes tous les deux, cet échange fut riche avec cette vieille dame qui pouvait enfin nous raconter ses jeunes années, mais j’en arrive à la conclusion de cet échange qui rejoint votre édito :
» – Savez-vous,nous dit-elle, que son plus grand patient ici fut Thomas MANN ?
– L’auteur du ZAUBERBERG ?
– Lui-même. Il fut soigné par le docteur (Römisch) et son long séjour, nous sûmes plus tard qu’il l’avait transposé de l’autre côté de la montagne, à DAVOS alors station débutante, de crainte que le docteur ROMISCH ne soit submergé de patients venus de toute l’Allemagne. »
(Elle nous indiqua où se situait son chalet surplombant la vallée et nous
y allâmes, émoustillés, mais ceci est un autre récit qui déborde de notre sujet).
La lecture de votre Edito où j’ai bien senti à quel degré DER ZAUBERBERG vous avait envouté ( der Zauber, en allemand, c’est le charme qui agit sur notre sensibilité), m’a amenée à vous livrer cette circonstance qui éclaire (un peu) la genèse de ce grand classique qui décidément « n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire ».
Peut-on, toutefois, avancer que Hans CASTORP ressemble au patient de Lübeck au point de lui « ressembler comme un frère » ? …hum…
Pour votre gouverne – j’ai repris mes notes sur l’interview que nous accorda en 1993 Madame Ruth Licht lorsqu’elle évoqua son patron, le Docteur Rômisch et son patient – et sachez qu’en ce temps-là pour accéder aux 3 sanatorium d’AROSA à 1 800 mètres d’altitude il fallait emprunter les Postschlitten et autres traineaux pour un voyage qui durait au moins six heures, à raison de trois services par jour depuis KUR (en français COIRE) pour ces engins et le Postkutsche (le cocher) avec les six chevaux qu’on peut supposer aussi enchifrenés que les voyageurs venus du nord de l’Europe..
Arosa avait été créée en 1884 avec 34 lits dans le premier sanatorium.
C’est seulement en 1914, après trois ans de construction âpre, que la gare d’AROSA fut ouverte avec la liaison directe KUR-AROSA. mais le patient Thomas MANN n’a pas pu l’emprunter, évidemment !
Thomas MANN a donc dû, comme la jeune future mère de mon mari qui, en traîneau mené par le cocher, allait voir son oncle, le docteur Römisch, il a dû emprunter le traîneau pour atteindre le Kurort (lieu de sa cure).( De nos jours en 30 minutes le train à crémaillère mène au coeur d’AROSA)
De l’autre côté de la montagne, DAVOS fondé plus tard est plus aisément accessible car directement sur la ligne des chemins de fer Rhétiques, de St-Moritz au sud, vers le nord, et la halte est très facile d’accès : on est directement en ville.
On peut donc comprendre comment, avant 1914, après six heures d’un cheminement hasardeux sur des sentiers à pic, comment parvenu enfin à AROSA, pour y être soigné, loin de tout, avec ses livres et ses bagages du Hanovre, le séjour de la cure pouvait s’accompagner d’une réflexion sur la solitude, le dénuement, avec l’exacerbation des relations (je pense à Claudine Chauchat ou à Settembrini dans le récit) dans un lieu clos, si inaccessible, mais ouvert sur l’infini de ces espaces, de ces paysages grandioses.Et peut-être sur l’infini tout court…
Et avec une nouvelle perception de la durée, du Temps…
( Quand un siècle après on descend du train à AROSA, le regard embrasse d’un coup d’oeil les massifs d’alentour, c’est très intense. tandis qu’à DAVOS, la petite soeur mondaine qui a réussi, rien de tel). DAVOS est une déception (en comparaison).
Menu de grand chef, merci.
Ce sana, il était bon que pour les poumons ou on s’occupait aussi du ciboulot ?
…
…pour des raisons, que je ne peux pas donc,…me permettre d’expliquer,!…
…simplement, parce que je ne suis pas médecin,…et a priori, pas le droit de faire de mon cas personnel, des observations à suivre, qui sont de l’ordre de la médecine,…
…
…et pourtant , je ne peux donc, vous expliquer , pourquoi, maintenant, je vois mieux qu’avant, et de près, sans lunettes, sur mon clavier et lire sur l’écran,!…
…
…et, pourtant c’est ainsi,!…( il y a des raisons,! dans l’approche de son savoir vivre, sans détails,)etc, je ne suis pas médecin,…je ne vais pas manger le pain, d’une autre corporation,!…contents,!…
…
…et pour la Montagne,…elle accouche ses souris,!…of course,!…
…
…début du XX°siècle,…un certain art des andouilles sur le plat,!…déjà avec Freud Trust & C°,…la compresse d’Œdipe roi,!…
…faire des révoltés pour créer des syndicats aux soldes du patronat,!…la boucle,…à Charlot, l’enfant casseur de vitres et papa juste derrière avec son lot de vitres pas chères,!…
…tout ces malades imaginaires, le rhume bourgeois des culs en l’air,!…
…
…sapristi, les Fous du Volant, Satanas et Diabolo,!…Ah,!Ah,!…
…les Montagnes rocheuses à Saint-Exupéry,!…la quatrième dimension un autre point de vue panoramique,!…
…etc,!…Go,!…
David Foster Wallace continuerait donc à écrire d’outre-tombe – breaking news or yesterday’s news?
Perso, toujours pas lu ce livre classique « la montagne magique ».
Je ne pense pas que ce sera pour tout de suite. Je n’ai pas terminé mon 5ème livre de la rentrée littéraire, celui d’un jeune auteur vivant.
Dans les nombreux billets de la RDL, où ce livre de T. Mann a été mentionné, en recherchant, on doit pouvoir trouver une photo d’époque de l’arrivée du train à crémaillère à AROSA, personnages en tenue de ville, très classe. Un peu comme au Montenvers, début de siècle.
Henri Barbusse a également décrit un sanatorium, début de siècle.
Le mieux pour le découvrir, c’est de le survoler en parapente.
A ces altitudes il n’y a pas vraiment de feuillus, c’est sûr. Mais elles étaient recommandées pour soigner la tuberculose, il doit y avoir des infos au sujet de la tuberculose en Europe au début XXème.
Bon week-end.
Bloom, Plusieurs livres de DFW en poche pour la première fois.
Breaking News, Passou. Effectivement de quoi se réjouir!
Commencée en 1913, la rédaction de » la Montagne magique » s’achève en 1924.Ce qui est troublant dans cette œuvre, c’est que le temps, mesuré strictement par les prises de température, les repas, les mêmes conversations re- jouées à table, les visites médicales régulières, les siestes ( qui distillent un temps intérieur solitaire fascinant), tout ça donne l’impression d’une éternelle journée recommencée. Un cycle vertigineux et presque immobile.
Mais ce cycle quotidien est régulièrement brisé par une disparation d’un des malades. Ce qui ouvre une brèche dans la fausse petite éternité du strict l’emploi du temps.
l’habileté de Mann est que par cette brèche – fracture, on voit luire l’éclat métallique de la faux de la Mort . c’est le chant de l’ Ironie macabre. c’est d’autant plus puissant que Mann place son histoire dans un ciel pur,un panorama sublime, une Nature splendide. une lumière de cristal baigne des corps pourrissants.. en bas, l’humanité se bat dans le brouillard d’évènements troubles .Mais Le sanatorium est un élégant refuge, un élégant domaine de la Mort programmée pour de riches bourgeois..
Merci pour ce beau billet! Pour les amis de la famille Mann, notons que il a juste un an, sortait le magnifique livre de Tillmann Lahme sur les Manns « Die Manns, Geschichte einer Familie » (Fischerverlage http://www.fischerverlage.de/buch/die_manns/9783100432094 ) – une biographie familial que mériterait d’être traduit en français (voir aussi ce billet de con= ibri de Jan Haag ( « die Manns » https://litos.wordpress.com/2015/10/30/tilmann-lahme-die-manns/)
Peut-être pas inutile de préciser :
– que cette nouvelle traduction paraît chez Fayard (784p)
– qu’il en coûte 37 € (pas donné !)
– que le livre porte un bandeau « NOUVELLE TRADUCTION » avec cette formule hautement spirituelle de Marie Darrieussecq « Un nouveau souffle pour La Montagne Magique, un sommet »
Quand je lis « sana », je ne peux m’empêcher de penser au chef de l’Ogre de Barbarie & de l’Impondérable…
Merci pour ces 2 extraits de traductions en miroir. Comme chez l’opticien lorsqu’on essaie sa nouvelle paire de lunettes, le texte de Claire de Oliveira apparaît à la lecture bien plus net. 37€ pour de nouveaux verres, finalement, ce n’est pas si cher.
Même impression avec la formidable traduction d’Aline Schulman de Don Quichotte de la Manche (Seuil 2001).
Grande nouvelle. J’avoue n’avoir jamais pu venir à bout de la Montagne Magique. Je me suis toujours demandé si ce n’était pas à cause de la traduction, surtout à partir du jour où j’ai lu La Mort à Venise dans le texte de Philippe Jaccottet et longuement contemplé l’abîme qui le sépare de la version du livre de poche. L’occasion de refaire un essai.
Un billet voyageur entre rentrée littéraire en France et salut aux auteurs venus d’ailleurs. Un instantané savoureux des éditeurs submergés par la multiplication des sorties. On pense à « L’apprenti sorcier » et aux balais et seaux d’eau qui se multiplient à l’infini.
Puis le chemin change et nous ramène à deux passions : un roman « La montagne magique » de T.Mann et une traduction nouvelle, récente, réussie (mais onéreuse…).
Très intéressée par la lettre d’A.Robert.
Je garde de cette lecture, les passages rapprochés de la mort qui les cueille un par un alors que le ciel et les neiges sont d’une clarté insoutenables ( magnifique 8h18).
Ici, sur le toit du monde, entre bleu pur du ciel et neige immaculée, des personnages allongés , condamnés, spéculent sur l’empire allemand bismarckien est en train de s’effondrer, sur l’humanisme classique en train de couler…
C’est par exemple Le dialogue intellectuel entre Ludovico Settembrini,l’humaniste éclairé méridional, et Léo Naphta, le corrosif et l’inquiétant discutailleur et dialecticien jésuite.
Leur dialogue sans fin nous entraine vers le pessimisme de Schopenhauer et le déclin de l’Occident.
@ « sur le toit du monde, entre bleu pur du ciel et neige immaculée, des personnages allongés »
Arosa, ski-bar un peu onéreux.
« Or ce sont « les meilleurs du monde », du moins peut-on l’espérer, puisqu’avant de nous parvenir ils sont passés par le double filtre de la critique et du public »
A ça, je me contenterai de rappeler que Marc Levy est traduit dans 48 langues… Je ne comprends pas par quelle magie l’équation des vente disparaîtrait de l’édition d’auteurs étrangers et en quoi à un succès en librairie à l’étranger serait gage de qualité. Le calcul commercial était probablement présent (du moins pas plus pas moins que pour toute production nationale) lors de l’édition de ces auteurs dans leur pays d’origine et elle reste ( souvent) d’autant plus présente quand il s’agit d’obtenir des droits et de payer un traducteur.
Mais Le sanatorium est un élégant refuge, un élégant domaine de la Mort programmée pour de riches bourgeois
il faut haussi hajouter que ces ‘hélégants’ refuges étaient parfaitment évalué par les contemporains. himagine t’on par exempe des parfaitment valides hobligés de circuler hors les murs en chaises roulantes. les prolos et les gens de maison havaient une crainte hintense des mauvais plis de leur patron ou patronne revenant de tel maison..les médecins de famille himaginant des ‘contre cures’..tout ça pour dire que loriginalité des himpressions..le classicisme..ces comportement d’calsse de fins du monde cocasse tiennent haussi à l’exotisme que pourrait représenter pour nous un saint louis rendant la justice sous son arbe et qui était surtout une pauvre plaie pour les contemporains..le classicisme..est il necessaire de le définir par une totologie..puisque par définition il n’aurait besoin de personne..sinon pour en participer..italo calvino a été plus hinspiré
Certes, Britannicus. Paul de Kock (1794-1871) fut peut-etre l’écrivain le plus traduit du XIXème. Ses Mémoires étaient encore publiés en anglais en 1899 chez Smithers!
Christiane, vous donnez dans la version Fantasia ?
Chez Goethe, il semble bien n’y avoir qu’un balai.
…Et qu’un seau.
L’oncle Walt est un peu Marseillais su les bords. (Pardon, Rose!)
la fille à la voilette dit: 24 septembre 2016 à 1 h 33 min
Menu de grand chef, merci.
Affligeant de flatterie infantile !
JB et JC ont disparu tous les deux en même temps… hasard ou coïncidence ?
je suis totalement insensible à la Montagne magique, que j’ai ,évidemment le ne boche. J’y ai ressenti une sorte de saveur cartonneuse, quelque chose de semblable à la salive après quanrante huit heures sans boire. Une envie de me désaltérer, justement.
« Doktor Faustus »ou surtout « les Buddenbroks » ,ça, oui, c’est profondément inspiré. Mais là, on sent une certaine affèterie, omme d’ailleurs dans ce très mauvais film « Mort à Venise ». Les personnages ont toujours l’air empesés ,comme amidonnés, tout à fait comme sur la troisième photo.
Mann aurait voulu fairte comme Musil, « des hommes sans qualité » qu’il ne s’y serait pas pris autrement. C’est un roman de décalage, pus que d’apprentissage, un livre du désemboîtement du récit et de ses protagonistes. une luxation narrative qui m’a profondément ennuyé. Bah! qu’importe. à Davos et Chur, je préfère Kandersteg ou Crans-Montana. Les Grisons sont le coin le plus sinistre de Suisse. D’ailleurs ce n’est as un hasard si les mafieux capitalistes de la planète se réunissent à Davos. Tu parles qu’ils se foutent de Mann, des tubards et de Von Aschenbach !
przzwerr!!!!! « lu » et pas « le » en boche !!!
Ce que vous écrivez est magnifique, Paul Edel.
Je ne dirais hélas pas la même chose de Berguenzinc et Bouguereau.
ici Londres dit: 24 septembre 2016 à 10 h 05 min
bah ! JB doit pondre un « Goût » de je ne sais quoi et JC a dû tomber dans un tonneau de pastis et doit gentiment confire. On le ressortira dan 20 ans et on le préparera flambé à la place des rougets qui auront alors disparu de Méditerranée.
D. dit: 24 septembre 2016 à 10 h 16 min
ben non, Duc…, pas de bol. Je suis comme les morbaques. Difficile à éliminer !
@ »Mais Le sanatorium est un élégant refuge, un élégant domaine de la Mort programmée pour de riches bourgeois.. »
Sans être absolument faux, c’est inexact,
outre les élégants refuges, on trouvait historiquement des refuges élégants populaires:
« Le mouvement des sanatoriums po-pulaires s’orientait également selon ce concept. Le mouvement avait pour objectif de permettre aux tuberculeux vivant dans des conditions modestes d’effectuer un séjour dans un sanatorium. Il fallait impérativement faire quelque chose contre cette pandémie: vers 1900, la maladie était la principale cause de décès. Plus d’un décès sur dix était imputable à la tuberculose pulmonaire. Le premier sanatorium ouvrit ses portes en 1895 à Heiligenschwendi. Jusqu’au tournant du siècle, 24 autres sanatoriums populaires virent le jour. Les sanatoriums populaires étaient si possible construits dans un climat d’altitude. Ainsi, les Bâlois ouvrirent leur sanatorium à Davos et les Genevois le leur à Montana. En 1918, Davos comptait pas moins de 18sanatoriums populaires, outre un certain nombre de sanatoriums populaires pour les visiteurs étrangers. Pour les patientes et les patients, dont aussi des enfants, un séjour à la clinique d’altitude signifiait souvent être séparé pendant des mois, voire même des années de la maison. »
https://www.vsao-journal.ch/fr/la-magie-curative-des-montagnes.html
Thomas Mann m’a toujours profondément emmerdé et c’est pour cela que je suis vite revenu à Faulkner, vite
ben non, Duc…, pas de bol. Je suis comme les morbaques. Difficile à éliminer !
–
Il ne s’agit pas de vous éliminer, vous êtes nécessaire au fonctionnement du monde, à votre manière.
LVDLB je ne parle que d’un seul et unique sanatorium, celui que met en scène Thomas Mann.
En tout cas, voici vraiment un grand livre, même s’il est déjà très vieux. Un vrai grand livre, ce qui est d’une rareté patente de nos jours.
Il en est de même de la musique française, y compris celle de variété. C’est d’ailleurs symptomatique de l’écroulement d’une civilisation -ou du moins de l’entrée dans une « période intermédiaire ».
Citez-moi un seul grand livre écrit ces cinq dernières années ?
Et moi Paul Edel, je préfère préciser cette notion de « refuge élégant », pour riches, et pour pauvres…
Difficile à éliminer
Méfiez-vous tout de même des pesticides, Berguenzinc. Avez-vous noté que Monsanto est racheté par Bayer, groupe allemand. Faut-il craindre que notre résistance aux OGM s’en trouve court-circuitée, amoindrie, balayée?
http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2016/09/15/l-allemand-bayer-rachete-au-prix-fort-monsanto
De sa chaise- longue, en bord du ciel, dans une étrange pureté d’altitude , qu’il ressentira jusqu’à une incroyable euphorie dans une promenade dans la neige, Hans Castorp surplombe l’Humanité.. Il est revêtu d’une cuirasse étincelante de héros wagnérien, sur ce Walhalla suroxygéné. en même temps il porte une maladie mortelle.
C’est donc un héros blessé à mort, le sang coule de sa blessure comme chez le Siegfried de la légende, avec le talon vulnérable. enfin il y aurait telement à dire sur l érotisme et la coquetterie raffinée de Madame Chauchat .. comment peut-on s’ennuyer à tout ça ?
renato, je vous ai laissé trois lignes sur le billet précédent. Je quitte ce navire qui va bien trop vite pour moi , à plus tard. Un excellent week-end à vous tous. Ciao.
Quelqu’un possédant l’œuvre originale pourrait-il nous citer le passage original correspondant aux deux traductions citées ?
En effet le delta entre les deux traductions me semble énorme. Je m’interroge notamment sur le mot « camaïeu » qui a une signification bien précise. Je m’étonne également qu’à la place de « souffle » se trouve « exhalaison ». Le mot souffle a une force toute particulière et en cela il diffère notablement d' »exhalaison ».
pardon, il est juste en dessous, l’original…
Quel con je fais, en passant.
« Walhalla suroxygéné », c’est bien trouvé.
Moins d’oxygène, plus de soufre…
Bon, odem veut dire souffle et non pas exhalaison. Ce n’est pas du tout pareil.
C’est un livre que j’ai lu « récemment » (il y a moins de dix ans), et, si les conversations entre « philosophes » éclairent effectivement les « points de vue » du début du siècle précédent, la facette « roman d’apprentissage » m’est apparue prépondérante. En ce sens, le personnage de Chauchat, non mentionné par notre hôte, est centrale à mes yeux…
Et puis il y a le « catapultage » – comme dans une toile de Moreau : le jeune homme et la Mort ; avant la grande boucherie qui a empêché tout romantisme à ce sujet, évidemment, il y avait encore matière à littérature à confronter la formation intellectuelle et sensuelle d’un jeune homme avec une mort rôdante ; la tuberculose, à la thérapie tout entière oxymorique elle aussi (frêles créatures enveloppées de couvertures, placées dans un froid glacial, et tenues… de manger comme quatre…, convenait bien à ce contraste permanent dans le livre… Aujourd’hui, c’est Daech qui est toute entière à ses proies attachée, et le romantisme de la mort crainte a fait place au vertige suicidaire et criminel. On a les tuberculoses qu’on peut.
Le camaïeu désigne une peinture dont le dessin principal est d’une seule couleur choisie par contraste sur une couleur de fond opposée (blanc sur bleu, blanc sur rouge, etc.) imitant les camées. Ce camaïeu est très à la mode au XVIIIe siècle dans les fresques de style pompéien de la Restauration et du Second Empire.
En gravure, on parle également de camaïeu dans le cas de l’utilisation d’une seule encre.
Par extension, le sens de camaïeu est aussi devenu synonyme de peinture réalisée avec les différents tons d’une seule couleur (acception actuelle répandue).
En cela elle est souvent utilisée pour imiter les bas-reliefs. L’exemple le plus courant est celui de la grisaille (chiaroscuro, ou clair-obscur), qui n’utilise que des nuances d’une même couleur afin d’imiter le marbre ou la pierre (XVe siècle).
Il sert souvent pour préparer, esquisser, préfigurer la peinture finale. La technique du vitrail y a souvent recours. Le terme de camaïeu est aussi couramment employé dans le domaine de la faïence et de la porcelaine, sur la teinte bleue
(Wikipédia)
–
Dans cette traduction, Camaïeu est donc une métonymie, qui pour moi a beaucoup de mal à passer du fait du caractère « voyant » du mot qui domine tout le reste dans la phrase.
Pas terrible, donc…à mon sens.
effluve, pas exhalaison. Pardon, exhalaison est ailleurs.
D. dit: 24 septembre 2016 à 10 h 46 min
Bon, odem veut dire souffle et non pas exhalaison. Ce n’est pas du tout pareil.
Clopine, déjà dans le nom de Clawdia Chauchat (version allemande) il y a le mot anglais Claw(griffe,griffé)… et quand même ce » Chaud Chat » là me laisse narquois….et les apparitions dans la salle à manger si suavement étudiées..vec le jeu de la porte battante.. pour s’asseoir à la table des russes est un parfait exemple de l’ironie mannienne..
ça va bien tes obsessions de pets dnone au sucre dédé..
Il est revêtu d’une cuirasse étincelante de héros wagnérien, sur ce Walhalla suroxygéné. en même temps il porte une maladie mortelle
houi et l’prolo pourri dans les caves comme ramsés..c’est bien cousu dfil blanc pour faire les cygne dans un canevas
On a les tuberculoses qu’on peut
dédé y préfère la dame au camaieu qui tousse cul nu
« Walhalla suroxygéné », c’est bien trouvé
ha la même époque prés dchez serdgio hon faisait le bonbon a la résine de pin pour décalaminer les bronches
Quel con je fais, en passant
à l’arrét haussi..va pas croire
Le mouvement avait pour objectif de permettre aux tuberculeux vivant dans des conditions modestes d’effectuer un séjour dans un sanatorium
phynancé par les dames patronesses plutôt qu’d’aller au bistrot..’un séjour à la clinique d’altitude signifiait souvent être séparé pendant des mois, voire même des années de la maison’ 36 fait aux pattes
Paul Edel, et puis ce qui n’est pas exprimé mais qui est si important : elle ne porte pas (elle ne porte PLUS !) de corset.
La licence vestimentaire permise par la cure (le côté thébaïde rabelaisienne…) donne à cette femme une aisance corporelle qui la rattache d’un seul coup d’un seul à la liberté moderne.
Cela peut paraître un détail, mais il me semble que, chez le jeune homme, c’est la surprise avant l’enchantement qui est provoqué là : l’abandon du « corseté » – divine surprise !
j’avais noté, dans mon petit carnet noir où je pratique la dérision comme thérapie littéraire , un sous-titre à la Montagne Magique : » ou la mort triomphant des baleines » – mais j’aime trop les baleines, même ces salopards de belugas qui tuent leurs femelles pendant des viols collectifs, pour m’en moquer longtemps…
Il me semble me souvenir que c’est grâce à vous que j’ai entrepris cette lecture : en l’occurrence, vous m’aurez servi de guide de haute-montagne, avec crampons toutefois ! Je suis sûre, par contre, que c’est de vous que me vient la Correspondance de Flaubert, et ne vous en remercierai jamais assez.
Je viens de l’offrir à une très jeune fille de ma connaissance, dont les yeux myopes et les mains sans bijoux me semblent être la marque d’une prédestination : cette jeune fille « avoue », avec un sourire à la Greuze, qu’elle « aime lire », et je la soupçonne fortement d’être tentée par l’écriture. Elle vous plairait, je pense, quoi qu’intelligente et dénuée de séduction (or vous préférez l’inverse, chez les femmes), mais vous lui déplairiez à coup sûr,ce qui ne l’empêcherait pas de dévorer votre bibliothèque…
Allons, je divague, alors que Camille (puisque Camille il y a) fête tout juste ses 22 ans !
bouguereau dit: 24 septembre 2016 à 11 h 18 min
Quel con je fais, en passant
à l’arrét haussi..va pas croire
–
Bon très bien, Bouguereau, je quitte ce blog définitivement et tu en porteras l’entière responsabilité devant tous et toutes.
berguenzinc 10:18, l’amère cri-cri s’est évanouie !
11:20, très beau commentaire de Clopine, l’amère cri-cri s’est étouffée de rage
vous semblez Clopine, etre toujours adepte du chaud-froid ou du compliment veloute nappé d’épines.plutot drole votre vision de la Chauchat débaleinée..il y a aussi l’usage d’un crayon tres troublant entre Hans et notre Clawdia..
@keupu dit: 24 septembre 2016 à 11 h 34 min
Elle est vraiment le dernier de mes soucis, charmant J.Ch.
Ah Paul, c’est que mon estime pour vous s’est heurtée à tant de malveillance que j’en ai eu le coeur soulevé, comme quand, petite, mes frères m’offraient un tour de montagnes russes (donc non « magiques ») pour le plaisir de me voir chanceler, une fois sortie de là et remise sur pieds. Votre pseudo est donc toujours janusoïde : gage de commentaires immanquablement littéraires, bien loin des trollismes ordinaires, mais hélas aussi de cette âpreté à l’entre-soi, pratiquée si couramment à la Rdl, et que vous partagez avec notre hôte.
Etonnez-vous donc, après cela, que je ne m’approche de vous qu’en tenant fermement en laisse mon penchant pour l’admiration, et qu’en ayant en réserve une bonne dose de poivre, histoire de vous voir éternuer, comme la Duchesse d’Alice.
Les trois téléfilms de Heinrich Breloer, « Die Manns – Ein Jahrhundertroman » (2001), avec un magistral Sebastian Koch dans le rôle de Klaus, ne sont pas tendres pour Thomas, qui apparaît comme responsable N°1 de la folie qui s’empare du genos Mann…
La montagne magique, T. Mann
La montagne de l’âme, Gao Xingjian
To a Mountain in Tibet (Destination Kailash) Colin Thubron
The Seven Storey Mountain, Thomas Merton
…
@ Berguenzinc 24/09/10h.Vous citez le post de La fille à la Voilette : »menu de grand chef. Merci »,
que vous commentez par: « Affligeant de flatterie infantile »
Comme vous avez raison,Illustrissime Berguenzinc. Toute cette longue tirade à 01h33 du matin (chez vous) pompeuse,mielleuse,dégoulinant d’adjectifs emphatiques,sirupeux, bref, abjecte, même pas modérée- à quoi pense donc l’algorythme – pov’ fille,vraiment, qui rougit de honte d’encombrer ainsi la rdl, blog dont vous êtes l’un des plus prestigieux posteurs ( il n’y a pas de faute de frappe, posteur ai-je écrit)vous qui êtes l’arbitre des élégances, le juge suprême en matière de littérature,vous qui clouez le bec à tout le monde, devant lequel il faut se prosterner, Illustrissime Berguenzinc, devant votre Excellence, je ne me prosterne pas, je tire ma voilette,et je vous montre mon…dos.
j’ai mesuré en lisant la montagne magique à quel point ma grand – mère, atteinte du typhus petite et devant se remettre sur pieds avait eu une éducation d’avant – garde car cela se passait à la même époque, je l’ai donc lu avec le sourire qui convient à un roman, mais un certain détachement.
il y avait déjà à l’époque des instituts qui prônaient la vie dans la nature plutôt qu’en sanatorium, pour se refaire ses bonnes joues on apprenait l’horticulture les poignets sur la bêche.
Bloom, je vous recommande les 3 DVD « Die Manns » qui mêle brillamment témoignages de famille et scènes de fiction, de la Bavaria film avec le comédien Armin Mueller- Stahl,superbe dans le rôle de Thomas Mann. Et le parfait volume « Thomas Mann und seinen » ouvrage hélas pas traduit, chez Fischer Verlag. Il redresse pas mal de légendes à son propos. Il faut aussi lire tous les articles de ce Reich Ranicki,sur chacune des œuvres de T.M. ,sans doute un des meilleurs connaisseurs de l‘œuvre de Thomas Mann.
Clopine, que votre petit coeur repose en paix et batte enfin normalement.
L’émergence de souches résistantes
(et pas seulement du bacille de Koch)
précède-t-elle une renaissance
des cures en sanatorium ?
Faudra-t-il séjourner plus haut
à cause du réchauffement climatique ?
Cohabitation et oisiveté relative
y favorisaient, dit-on,
les… rapprochements.
Le développement des télécommunications
et des contenus… spécialisés,
ainsi que la raréfaction des lieux isolés,
uniquement accessibles en traîneaux,
affecteront-ils le caractère magique
d’une montagne déjà trop aménagée
en parcs de loisirs saisonniers ?
Bronchopulmonairpurement.
l’horticulture les poignets sur la bêche.
Position ergonomique s’il en fut pour travailler la terre, les mains sûrement d’un plus grand secours si l’on ne craint pas, citadins, les ampoules. Je loue néanmoins votre sens de la mythologie et l’afféterie de votre prose horticole . Quant à Berguenzinc, sous une autre signature issue de la même plume, on ne pourra pas cependant, comme on le ferait des mauvaises herbes,lui arracher sa culture et les connaissances précises pour lesquelles il connaît cette chance du stockage dans une étonnante mémoire d’hyper mnésique et pour ma part je ne le lis pas en y décelant cette volonté d’en imposer ou d’en abuser pour revendiquer un pouvoir dont il n’a cure. Après, ce qui ressortit à l’opinion reste à disposition de celle que chacun peut avoir.
Bronchopulmonairpurement.
Les insuffisances respiratoires à terme mortelles mais pour lesquelles la médecine a tout de même progressé trouvent à présent d’autres étiologies qu’infectieuses, mucoviscidose, tabagisme, cancers broncho-pulmonaires, asthme quand il n’a as été traité correctement et je ne sas quoi encore, maladies auto-immunes, bref on ne meurt pas toujours par où on a péché.
Je partage assez le point de vue de notre ami Berguenzinc, sans peut-être aller jusqu’à cette belle invention critique (très pittoresque n’empêche !) de « luxation narrative » ! Mais enfin, tout ce verbiage pseudo-métaphysique a je ne sais quoi de lourd. Je préfère encore lire Heidegger, mes petits chéris…
On voit bien ce que le Davos de Th. Mann doit à Arosa qui ménage un point de vue panoramique. Quand on est à Davos, on ne surplombe rien du tout. On est entouré de montagnes et l’ancien sanatorium est en pleine ville. Le voyage en train de Chur à Arosa est en revanche tout à fait magnifique à vous donner le vertige quand le train frôle les abîmes. La seule chose bien à Davos, c’est le musée Kirchner où on peut admirer pas mal de ses grandes toiles.
Les Grisons, que n’aime pas beaucoup Jean-Philippe, sont pour moi une des plus belles régions au monde avec ses forêts et ses abîmes, et Bergün, si charmante bourgade, où j’ai enterré Marusa et fait du ski sur ses pentes neigeuses l’hiver. Mais je n’y retournerai plus désormais. Trop vieux pour faire du ski…! Mais faire le trajet en train entre Chur et la frontière italienne est un merveilleux voyage sur les sommets de la Suisse que je referai sûrement un jour pour me rendre ensuite à Venise par exemple, où je ne suis pas encore allé.
La mise en parallèle des deux traductions est intéressante. Elle montre deux langues assez différentes. La nouvelle version est plus léchée, plus sophistiquée, mais la première n’en est pas moins bonne. Je me demande si au fond je ne préférerais pas la première…
Le mot « camaïeu » dans la traduction m’a fait tiquer aussi. Il est très élégant pour dire ce que dit l’allemand. Trop élégant à mon sens et à mon goût. C’est, entre autres, ce qui m’a fait dire que la seconde traduction était trop léchée. La langue de Th. Mann n’est pas léchée. Elle est précise et raffinée, ce qui n’est pas la même chose.
Merci de ces conseils, Paul Edel. Mon allemand est vraiment grippé et a urgemment besoin d’une roborative remise à niveau. Je m’en suis aperçu hier en discutant avec une gentille dame originaire de Niedersachsen à qui j’essayais de dire que Berlin était probablement la seule ville d’Europe continentale où l’on pouvait encore réaliser ses rêves. O boy, ended up switching to bleedin’ English…!
Le Pléiade bilingue de poésie en langue allemande ne suffit pas.
Essayez de voir le film de HB, si ce n’est déjà fait.
C’était un parc qui s’étendait à ses pieds…
C’est trop élégant pour :
Es war ein Park, der unter ihm lag…
C’est même presque inapproprié, parce que « s’étendait à ses pieds » connote bien des choses sur le rapport au monde du personnage, qui ne sont pas du tout exprimées dans la phrase allemande. C’est pourquoi je trouve que la sobriété de la première traduction est bien plus fidèle à l’esprit du texte original.
Moi j’aurais traduit :
C’était un parc situé en-dessous de sa chambre, sous son balcon où il aimait bien se tenir, etc.
C’est à la fois sobre et plus élégant.
Oui, une précision. Je suis étonné qu’on traduise « wohl » par « sans doute ».
On dit en allemand :
ich fühle mich wohl : je me sens bien (sens de wohl : angenehm, gesund, agréable, en bonne santé)
Er weiss das wohl : mais il le sait très bien (sens : sert à renforcer une affirmation contestée)
Es ist wohl möglich : c’est bien possible (sens : sans doute, vraisemblable, warscheinlich)
Dans la phrase, il me semble que c’est le premier sens. Mais faudrait voir le contexte.
D. dit: 24 septembre 2016 à 11 h 30 min
je quitte ce blog
Houi : ça fait un bail qu’on n’a rien sur les soucoupes ; il faut partir en mission et nous rapporter un épais dossier. On hattend on attend et la Terre va partir en morceaux avant qu’ils soyent là…
La première Madame Conan Doyle passa aussi par Davos et pour les memes raisons . On peut limaginer la rencontre fortuite de Mann et du Père de Sherlock!
La répétition du « sous »,
plus sobre et plus élégante ?
Soupiraillement.
Oups, plus proche, en effet,
la critique reste plus facile que l’art.
Etouffement.
Où il n’y a plus que tristesse
au souvenir d’avoir été dans une classe
qui a enfermé son bon professeur d’allemand
dans une armoire (le temps d’un soupir
mais quand même…).
Garnement.
Birken, leicht abgestuft in der Färbung ihres vollen, frischen, schimmernden Blätterschmucks
et des bouleaux, légèrement dégradés dans la coloration de leurs feuillages frais, lustrés
bouleaux, subtil camaïeu de couronnes denses, fraîches et chatoyantes
_________
« chatoyantes » pour « schimmernd » me semble bien mieux que « lustrés ».
On ne dit pas en français : « dégradé dans la coloration » ; c’est un pur germanisme.
On pourrait traduire par :
aux couleurs légèrement dégradées/aux teintes légèrement dégradées/aux tons légèrement dégradés
(…) dont le feuillage dense aux tons frais légèrement dégradés chatoyait dans la lumière sous le bruissement de la brise à la cime des arbres.
Oui, en allemand il y a bien deux fois « unter ». Mais dans ma traduction, il y a une variation justement : en-dessous + sous, ce qui correspond à la phrase allemande.
On voyait très haut dans le ciel l’air rempli d’un égouttement luisant d’eau
______
C’est manifestement une très mauvaise traduction. Ce n’est pas pas du français, tout juste du ouistiti amélioré comme je dis à mes élèves…
___________
Jusqu’au firmament, on voyait l’air empli de ruissellements miroitants
C’est trop riche pour :
Man sah bis hoch zum Himmel hinauf die Luft mit blankem Wassergeriesel erfüllt.
On pourrait proposer :
On distinguait jusqu’à des hauteurs où l’air ruisselait de fines gouttelettes d’eau, leur miroitement dans le ciel
Polémikoeur. dit: 24 septembre 2016 à 15 h 07 min
tiens, c’est drôle, Polémikoeur, parce que, dan ma classe , en première, c’était arrivé! On avait enfermé Madame Touam dans l’armoire de la classe. La pauvre qui se faisait battre par sn mari et tyranniser par nouzôtres, petrits merdreux.
Ce billet et surtout le courriel cité par Pierre Assouline me semble mettre à mal une information que je croyais exacte sur la genèse de Zauberberg
J’avais lu que l’inspiration en était venue à T Mann, lui-même en bonne santé , après une visite d’une quinzaine de jours aupres de sa femme Katia hospitalisée à Davos pour tuberculose dans un de ces mouroirs chics’-(dont elle est sortie en assez bon état pour mourir à 95 ans il y a quelques années )
.La mêm rumeur disait qu e TM y avait vu d’abord la matière d’une nouvelle qu’il se proposait d’écrire et cela s’est terminé par ce pavé, réflexion sur le temps, à partir de cette peinture d’ une vie de societé off-shore dans ce ce club Med managé par l’ange de la mort .
Widergänger dit: 24 septembre 2016 à 15 h 34 min
On voyait très haut dans le ciel l’air rempli d’un égouttement luisant d’eau
______
C’est manifestement une très mauvaise traduction.
J’en conclus que, tantôt Maurice Betz a raison contre la nouvelle traductrice, tantôt il est à côté de la plaque. Pour un lecteur dont la connaissance de l’allemand est rudimentaire (c’est mon cas), cruel dilemme : quelle traduction choisir ? la version par Claire de Oliveira du passage cité par Assouline me paraît plus séduisante, mais, si j’en crois Widergänger, elle l’est trop. Seule solution : apprendre l’allemand, et pas qu’un peu ! mais pour moi, il est sans doute bien tard. Autre solution : lire les deux traductions, sans jamais savoir laquelle est la plus fidèle à l’original. Et si le rêve d’une impossible fidélité relevait du mirage ?
Mon coeur n’est pas petit – il serait souvent trop gros pour ma cage thoracique, comme hier : une fois de plus, un accident mortel tout près de chez moi. Un homme est mort à ma porte, en quelque sorte, et la route meurtrière a encore une victime sur son tableau de chasse.
J’ai bien peur que mon coeur ne repose que dans la paix du cimetière. D’ici là, j’ai encore le temps de le sentir battre – ce qui, finalement, est assez rassurant, Paul. Je m’inquiète pour le vôtre, en revanche, tant il se perd dans les sables mouvants : si j’étais vous, je miserais plutôt sur mon cerveau !
subséquemment paul edel/dhh, il y a bien un écart temporel entre la fin de vie et la jeunesse, hormis les passages très intéressants sur la médication lente et les affres de la mort, n’est ce pas curieux que la sexualisation du roman soit due davantage aux excès féminins ( fanstasme projeté masculin de madame chaud / chat) !?! alors que ce serait plutôt le fruit d’une anhédonie partielle de celui qui tient plume … ( le style sensuel froid ? ).
pour ma part je ne raffole pas des Grisons, pourquoi pas Vaduz tant qu’on y est …
Sur le petit extrait cité, tout le monde semble d’accord pour dire que la première traduction est meilleure.
Je trouve dommage en effet que ces traductions ne soient pas vraiment satisfaisantes.
J’ai parlé ailleurs de la nouvelle traduction d’Alexanderplatz qui est elle franchement nulle. L’ancienne est bien mieux mais insatisfaisante. Le problème des droits d’auteur fait que tout autre traduction est bloquée. La mienne est pourtant mille fois meilleure que celles qui existent. Mais elle ne verra jamais le jour.
La langue de Th. Mann doit être et peut être respectée. Il y faut du temps, ce qui coûte de l’argent, que ne veulent pas débourser les maisons d’édition pour payer correctement les traducteurs. D’où ces traductions à moitié satisfaisante.
C’est le pavillon des tuberculeux, ou c’est contre les tuberculeux comme disait Ti’Gibus ?
Vous ne raffolez pas des Grisons. Mais que connaissez-vous au juste des Grisons ? Pas grand-chose sans doute pour dire ça. Connaissez-vous Bergün ? Je parie que non.
On peut apprendre l’allemand à tout âge. Suffit d’être patient. Moi, j’apprends bien 10 langues en même temps…
allemand, anglais, espagnol, portugais, italien, hébreu, russe, latin, grec ancien, hébreu biblique.
Ensuite, j’envisage encore : polonais, tchèque, grec moderne, chinois que j’avais commencé d’apprendre.
Les langues les plus difficiles pour moi, c’est : l’anglais et le polonais. L’anglais pour l’accent, le polonais pour les sons dans la chaîne phonique (mais autrement ça ressemble beaucoup au russe pour la syntaxe) mais la chaîne phonique c’est épouvantablement difficile !
..parmi les hélus y’en a des qui font les plus gros hélus..et c’est du boulot dracul
je n’ai pas votre caisse de résonance mémorielle, ainsi par mes lectures je suis plutôt Oberland et par mes pérégrinations propres du côté de Sion, n’en voulez pas aux autres de ne pas partager vos fantômes.
J’ai davantage prisé la lecture des Buddenbrocks, j’aime bien le concept de la maison contenant du récit.
contre les tuberculeux
dans l’doute tu dis des clients serdgio..et tout d’un coup t’es pour
j’aime bien le concept de la maison contenant du récit
comme celle de ed gein..un sacré paroissien çuilà
si j’étais vous, je miserais plutôt sur mon cerveau !
il mise ‘contre’ comme pour les tuberculeux..mais polo y trouve que t’es hune bonne cliente..en gros t’as d’otes qualités et t’en habuses allez
Et si le rêve d’une impossible fidélité relevait du mirage ?
t’es cocu jean marron..c’est mathématique..faut ty faire épicétou
à partir de cette peinture d’ une vie de societé off-shore dans ce ce club Med managé par l’ange de la mort
actualisation trés fautive..la montagne magique..mort à venise..de joli nom pour des bateau de croisières..et il en contienne du récit
Oberland ou Ober…mann?
moi, ces questions de traductions, pensez si j’en ai été pétri, comme disait une boîte de mes amies !
D’abord pour une raison évidente, étant le fils de. Quand j’avais treize ans, Zarathoustra descendit de la montagne de Megève, Ru du Jaillet, où G le traduisait en français. Puis il y eut Stifter, Handke, Kafka, lorsque G. un jour, hilare, revint en nous disant qu’il était tombé nez à nez avec Bernard Lortholary qui rensait « son « CHâteau » en meme temps que celui de G !
Et puis alors, les merveilleuses discussions sur l’allemand et sa Unmittelbarkeit, son immédiateté, son absence de chausse-trapes, par rapport au français, langue subtile, chantournée, une langue d’ébénistes face à une langue de charpentiers. Et c’est foutrement vrai. « Der Schnee tröpfelte vom Dach emsig » le verbe tröpfeln, hein, « goutteleter » en quelque sorte…on ne peut le traduire que par « la neige fondait et ruisselait du toit par petites gouttes parcimonieuses » ou un truc du genre.
G. est l’allemand, son allemand, puisque, finalement il écrit dans les deux langues, indifféremment. Ça fait beaucoup de ‘ments », cette phrase ! On en revient sans cesse au même problème, innombrable comme la mer : la traduction est-elle possible ? Comme dit l’autre traduttore, tradittore. Rien ne peut coller absolument. C’est un peu commerempalcer une pièce d’une voiture par le même modèle de pièce mais d’une vieille version. Ça marche PRESQUE. La traduction , c’est comme les mathématiques; elle a ses nombres premiers, inquantifiables, inreliables entre eux. Traduire , c’est l’art de l’inadéquation inspirée. Alors dans le cas proposé par Pierre assouline, j’incline pour la version de 1931, même si elle contient des solécismes et autres anacoluthes peu possibles.
Brèfle , je vous lâche la grappe, je vois que je vous fais un peu tartir. Je termienrai puisque nous sommes au début de l’automne et que , fan de dieu, que la montagne est belle, comme disait Jean Ferraferréferrer, par deux mots turcs: le printemps : BAHAR , l’automne : SONBAHAR (le second printemps, littér..allemand! » on n’en sort pas ! merveilleuse métaphore en vérité. Le second printemps..pas celui ,en tous cas de ce f…de P..d’Erdogan.
par nouzôtres, petrits merdreux
la moyenne havec les otes ça minimise
J’avais lu en son temps le bouquin de Delacomptée : Je ne serai peintre que pour elle, c’est sur Anne d’Autriche, son époque et Mme de Motteville. Je l’ai relu. C’est pas mal du tout, malgré un début un peu cafouilleux. Mais c’est vraiment intéressant sur l’époque que l’auteur décrit bien.
J’ai acheté aujourd’hui en passant à Saint-Lazare le dernier bouquin d’Attali : Le destin de l’Occident. J’ai commencé de le lire dans le métro. C’est vraiment passionnant. Ça répond bien en plus à nos interrogations sur les relations entre le monde grec antique et le monde hébraïque. Un parallèle très judicieux en est fait. C’est à lire, surtout par les temps qui courent avec la montée de la barbarie dans les plus hautes sphères de l’Etat.
J’ai vécu aussi une scène ubuesque hier au collège. J’étais tranquillement en train de déguster un yaourt dans la salle des profs quand ma principale est entrée. S’adressant à moi, elle me lance : M. Alba, il faudra passer à mon bureau. Je lui réponds : Encore ! — Oui, me réplique-t-elle avec ce ton prétentieux et arrogant inimitable, qu’est-ce que c’est que ces notes catastrophiques dans vos classes, les parents se plaignent de vous. Vos collègues n’ont pas de telles notes ! — Ce sont les notes de test d’orthographe de début d’année, je procède ainsi depuis toujours en début d’année pour remettre les pendules à l’heure. — Je suis désolé de vous mettre en cause devant vos collègues, me répond-elle, mais vos tests ne correspondent à rien ! — Si, si, les élèves ne savent même pas conjuguer les verbes au présent de l’indicatif, troisième personne du singulier…! — Et puis alors vous dites aux parents que le français est maintenant une langue morte ? Mais qu’est-ce que ça veut dire ? — Mais ce n’est pas moi qui le dis, c’est Michel Zink, professeur médiéviste très connu, au Collège de France. Quoi qu’il en soit, je n’ai pas d’ordre à recevoir des parents pour faire mon travail ! C’est le monde à l’envers ! On reproche à un professeur de faire son travail ! C’est la fin de l’École ! — Bon, eh bien vous vous arrangerez avec les parents !, me dit-t-elle en sortant furibare de la salle des profs…
Voilà où en est la France et l’EN dans notre malheureux pays.
dans les buddenbrock en résumé pour faire court, la fille devient rabougrie, les héritages partent en saucisse et seul le brave thomas tient tout à bout de bras et il se demande bien pourquoi en fait …
cela m’a été utile à lire.
D. dit: 24 septembre 2016 à 11 h 30 min
je quitte ce blog
ha vitesse lumière hon passe forcément le mur du çon..donc en passant vite dédé y’est pas si con
J’ai acheté aujourd’hui en passant à Saint-Lazare le dernier bouquin d’Attali
tu vois dédé..y’a pas que toi qu’es con en passant
voilà en fait lire c’est libérateur merci bérenzinc, je prend mes grolles et je vais pinter.
Michel, quelle idée de tortorer un yayour en salle des profs ! Tu parles si ta bigleuse est arrivée , vent du bas…pour éviter qu’elle ne t’emmerdre, fallait te faire un sandouiche au maroilles ou du pain à l’ail !
Mais ce que tu racontes est si vrai, presque palpable à forece de l’avoir vécu. j’en ai bouffé de ces cloportes, petits kapos besogneux, aux ordres des hystériques du Ministère. Et puis ,oui, perdant leurs légumes devant les géniteurs ! Et se défoulant sur les meilleurs profs , pour se venger de la trouille qu’ils ont ressenti et qui a maculé leurs sous-vêtements.
les principaux, proviseurs et autres cheffaillons sont le malheur de notre démocratie. Qui est morte.
bergeune..hencore a faire des moyennes de petit merdreux havec les otes
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dans l’doute tu dis des clients
Je veux ! Quand j’entends le mot « patient » je débâche immédiatement la Gatling qu’est embusquée derrière le bar du salon…
Et puis alors vous dites aux parents que le français est maintenant une langue morte ? Mais qu’est-ce que ça veut dire ? — Mais ce n’est pas moi qui le dis, c’est Michel Zink, professeur médiéviste très connu, au Collège de France
povre con..lui..dracul il essaie de faire une moyenne havec les kadors mais il fait plus pire et il est content dlui comme le crétin à coté du radiateur
Aux Grischuns, je préfère l’Oberland Bernois, au-dessus d’Interlaken. C’est là que Schönberg a peint son fameux tableau « Der Niesen », nom d’une montage presque comme une pyramide, qui se dresse, sentinelle de calcaire bathonien, devant le lac de Thoune. je ne parle pas de Grindelwald, et du fantastique Train de la Jungfrau ! Avec la Station souterraine et balconisée « Eigerwand » ,où l’on voit le pire paroi du monde pour les alpiniste, celle de l’Eiger-Nord. Le trzin vous monte à 3450 m !
Je parle du massif ensoleillé de la Blümlisalp,à 3800m dominant Kiental, là ousque l’Oulianov réunissa les communisses pour préparer la révoluccccccccion !
En redescendant sur la vallée de Sion, et c’est pourqui je suis sioniste ! , on découvre le petit lac d’Oeschinensee, d’un bleu absolument lapis-Lazui et l’ample vallée suspendue de la Kander. On y fabrique la williamine et la mirabelle Morand. hips…
Pour le polonais, WG, Lili aurait pu vous aider…Malheureusement, elle a quitté le blog il y a plusieurs années.
Oui, là, je t’assute, on touche vraiment toute la misère terrible de notre pays ! La lâcheté des dirigeants à tous les échelons, la lâcheté des collègues qui n’ont pas mouffeté…! Les mômes de plus en plus insupportables dans les classes ! C’est effarants.
Avant hier, en 4ème, deux sales mômes étaient en train de se chamailler au fond de la classe à coups de trousses durant toute l’heure au lieu de faire de l’orthographe alors que les résultats d’orthographe du fameux test standard donne à la classe une moyenne de 4,5/20. À la fin de l’heure, je leur inflige une heure de colle chacun tellement ils m’avaient emm… durant toute l’heure de cours malgré mes incessantes interventions. Mais à l’heure d’après, alors que j’étais avec une autre classe, mes petits de 5ème, et en train de leur lire un texte de Hernan Cortès sur les pratiques religieuses cruelles des Aztèques, voilà-t’y pas la CPE, d’origine ukrainienne, nouvelle de cette année, qui frappe à la porte de la classe, me demande de venir la voir dans le couloir. Alors j’interromps ma lecture, déjà énervé, je vais la voir dans le couloir, et là qu’est ce que je vois : à deux pas, une des deux élèves que je venais de coller, qui chialait comme une madeleine et avait demandé que la CPE monte me déranger dans mon cours pour que je retire l’heure de colle ! Furieux, je lui ai fermé la porte au nez. Je n’en revenais pas ! Dans la salle des profs le lendemain, ma principale me dit : En plus vous punissez des élèves sans raison…!
Je crois que la France avec des gens comme ça est vraiment foutue !
Aux Grischuns, je préfère l’Oberland Bernois, au-dessus d’Interlaken. C’est là que Schönberg a peint son fameux tableau « Der Niesen », nom d’une montage presque comme une pyramide, qui se dresse, sentinelle de calcaire bathonien, devant le lac de Thoune. je ne parle pas de Grindelwald, et du fantastique Train de la Jungfrau ! Avec la Station souterraine et balconisée « Eigerwand » ,où l’on voit le pire paroi du monde pour les alpiniste, celle de l’Eiger-Nord. Le trzin vous monte à 3450 m !
Je parle du massif ensoleillé de la Blümlisalp,à 3800m dominant Kiental, là ousque l’Oulianov réunissa les communisses pour préparer la révoluccccccccion !
En redescendant sur la vallée de Sion, et c’est pourquoi ,je suis sion.iste , huhu , on découvre le petit lac d’Oeschinensee, d’un bleu absolument lapis-Lazui et l’ample vallée suspendue de la Kander. On y fabrique la williamine et la mirabelle Morand. hips…
Oui, je sais closer. Mais il faut parler polonais en Pologne. Il n’y a pas de miracle.
closer c’est lmec plein dbonne volonté tant quça lui coute pas hun rond..des kapos..des profs idiots..des potes qui pousse au crime..des pédagogues vélléitaires..ha elle est belle la france..jvais faire mon brexit a néchin
A l’heure des compétitions entre établissements et des directives du haut pour faire du chiffre encore du chiffre, toujours du chiffre, les parents d’élèves sont des clients: le client est roi.
80% d’une classe d’âge au niveau du Bac, Chevènement 85 ou 6…
Le Kaporalisation, je l’ai senti monter, comme une sale bête…
Les profs ont baissé les bras une fois pour toute en 84: ils sont devenus dociles, soumis, infantilisés & la carrière n’attire plus que les fonds de cuve…Combien de temps un tel système peut-il durer?
Take heart, ML, self-respect on top of all the rest.
alors là, scié , je suis….mon petit post sur l’Oberland Bernois….j’ai fait un trait d’humour pas fute fute Sion..;je suis sion.iste ! Lamentalbe. Eh bien ,vous savez quoi? j’avais écrit sion.iste sans point et les salafiste de la modéouakbar ont anastasié ce pauvre post miteux…j’ai voulu voir. Et oui, j’ai mis un point à sion.iste et c’est passé. bande de trous du c.ul logiciels ou pas.
et ces troudbhalles parlent des vacances et de gnoles..et ça cite zink en public pour se justifier
tu dis ‘je commence ha en havoir marre’ bergueune..tu piques ta ptite crise d’otor..non mais..à gein..ed..à gein..sinon ça va jaser
J’aime beaucoup écouter ton père parler de la langue allemande parce qu’on apprend beaucoup de choses en l’écoutant. Et tout ce qu’il dit est vraiment passionnant à ce sujet.
Oui, Bloom, moi, j’ai pris ma retraite anticipée. Je me suis torché avec mon agreg de géo. Le papier est trop lisse. Fini. On n’est plus des profs, on est des sorte de Oui-Oui animateurs pour satisfaire les clients boîtes à sperme, je veux dire les parents.
et bougro..;ton brexit, fais-le…ça nous fera de belles vacances.
Michel , tiens bon. t’en as plus pour longtemps de toutes ces con.neries…
Les profs ont baissé les bras une fois pour toute en 84: ils sont devenus dociles, soumis, infantilisés & la carrière n’attire plus que les fonds de cuve…
hon l’avait bien calculé kabloom..t’es un faux frère..ça plait dans le landernau..et tes copain 2 fameux collabo..et des gros..hénaurme..dailleurs zink le dit dans lfigaro..
Oui, Bloom, moi, j’ai pris ma retraite anticipée
pfiou..ça compte pas kabloom..il a pris l’magot et s’est fait la malle
quand qu’on t’tire les oreilles tu queen..c’est normal bergueune..hou tu vois l’problème
Tu as tout à fait raison, Bloom, c’est hélas la pure et cruelle vérité. S’est enclenchée dans notre pays une logique infernale de l’échec qui conduit nécessairement notre pays au déclin. Tout y concourt. Ce que je vis au collège n’en est que l’effleurement. Heureusement que cela ne me touche plus et que je suis blindé contre la sottise institutionnelle. Mais plus jeune, ce genre de remarque m’aurait complètement traumatisé. Je plains simplement mes jeunes collègues qui vont devoir supporter trente ans et plus ce genre de situation et de chef d’établissement particulièrement minable.
J’aime beaucoup écouter ton père parler de la langue allemande parce qu’on apprend beaucoup de choses en l’écoutant. Et tout ce qu’il dit est vraiment passionnant à ce sujet
y’a ton copin qu’y tfait savoir qufaut pas llacher..1984 c’est loin..il se démène..mais toi t’es en rtraite hanticipé..tu tprécipites pour ldire a kabloom..hanculés..bande d’hanculés..vdqs et dsk
Je plains simplement mes jeunes collègues qui vont devoir supporter trente ans et plus ce genre de situation et de chef d’établissement particulièrement minable
1984..sapré kabloom..et plus..pasque la rtraite hanticipé pour soigner leur petit égo..tintin
La chef s’en va en retraite à la fin de l’année. Mais qui sait, on va peut-être en toucher une pire l’année prochaine… Heureusement plus que 5 ans à tirer dans ce bagne !
les clients boîtes à sperme, je veux dire les parents
celle là est magnifique..elle est pas dans lfigaro mais n’saurait tarder..
les kapos..les boites a sperme..ça fait déjà un sacré populo..povres types..povres types a croire que vos ptits états d’ames hont a voir havec le pays son havenir et surtout la kulture..d’où la rdl..vdqs..raclures!
Bougue a poussé son rot…
bougraillon, c’est la version mâle de la lvdb…mêmes gamètes de tarés..même foie plein d’ascite….hanculé? moau…oui…et comment, même que mon troudballe te crie »je ferme pas la porte, t »arrive », hein mon biquet?
11 heures 52 à christiane : désolé de vous avoir choquée… mais je ne suis pas le Jean Charles auquel vous pensez, moi c’est A F mais mon maître bouguereau tient à ce que je reste son keupu favori
dans le cadre du massacre du latin et du grec
« HARRIUS POTERUS ET PHILOSOPHI PETRA » en vente sur Amazon !!!
C’est ça, l’ignoble démagogie sautillante…trallala, trallala….traderidera…on est tous contents…tralalalalala. la grammaire?? très laid, pâbô ! le vocabulaire, bouh… immonde. A vomir.
« Et puis alors vous dites aux parents que le français est maintenant une langue morte ? »
Intéressant ! Cela dit, on peut admettre qu’ils se posent quelques questions après réception de ce message. Il y a de la « constante macabre » dans l’air !
Je comprends tout à fait, Mac…la transformation du métier s’est opérée entre 2004 et 2011…c’est pour cela que je suis reparti dans les pays à dengue…je croyais pouvoir me faire une petite place au soleil dans l’EN & paf, parce que je refuse St Cyr Coetquidan, l’inspectrice générale m’envoie une de ses sbires 2 ans après ma dernière inspection top, alors que je suis déjà hors classe…et ce crétin de chefaillon qui fait un rapport parce que je lui dit sur le ton de la boutade que j’apprends à mes élèves à désobéir…l’ancien chef de travaux frôle l’apoplexie & fait son oeuvre de délation, couldn’t tell his ass from his elbow, poor sod.
J’ai passionnément aimé le métier, surtout en Zep à Gennevilliers; le film « du réel » ‘Grand comme le monde’, de Denis Gherbrant, a été tourné pendant un an dans la classe de 5e dont j’étais professeur principal. Je l’ai revu des années après, les affaires étranges avaient acheté les droits…je me suis demandé comment on avait pu tenir tous, pendant des années, entre l’A86 et le Jean-Jacques, cette barre de 350m de long, au fin fond de la Cité du Luth, plaque tournante du trafic de came de la banlieue nord…Mais les chefs étaient à la hauteur alors, même si la tendance gestionnaire commençait à poindre le bout de son groin.
Profite de la vie, Mac &.. »Morokon »!
Oui, Bloom, c’est un vrai déchirement. j’ai, moi aussi, passionnément aimé mon métier et mes élèves, qui me le rendaient bien. J’atais très sévère, gueulard, mais gentil, et franc avec eux. je ne les ai jamais pris en vache. On se marrait bien, souvent. Mais ce qu’on demande aux profs, à présent, est tout bonnement indigne. J’ai enseeigné 20 ans dans le même collège, à St Mard, E Seine et mard, près d’Ermenonville. un vrai, vrai grand bonheur. Ensuite, dix ans Porte de Pantin. et tout s’est gpaté en une année, en 2003-2004, quand sont tombées les derniers plots de fierté qui nosu restait. On nous a considéré comme de la viande. Du biftek. une sorte de servage au service de la nouvelle gouvernance fascisante. Et puis, pour les gouvernement,s les profs, hein…ce qui compte, ce sont les parents électeurs…et le panem et circenses. Or je ne suis ni boulanger , ni gladiateur, alors, oui, je profite de ce bel automne en Margeride. Et je pense tr!s fort à mes élèves et à mes jeunes collègues, qui ,comme le rappelle Alba, vont vivre une véritable cucifixion professionnelle et spirituelle.
j’aime bien le concept de la maison contenant du récit. chantal 16h20.
« J’espérais me survivre dans mon fils : dans une personnalité plus inquiète encore, plus débile, plus falote que la mienne. Folie puérile, égarement. Qu’ai-je besoin d’un fils ? Où serai-je après ma mort ? Mais c’est d’une clarté éblouissante, d’une simplicité si lumineuse ! Je survivrai en tous ceux qui ont jamais dit, qui disent ou qui diront je, mais surtout en ceux qui le diront avec plus de plénitude, de vigueur et de joie.
Quelque part grandit un enfant bien doué, accompli, capable de développer toutes ses facultés, un enfant qui a poussé droit, sans tristesse, pur, cruel et gai, un de ces humains dont le seul aspect augmente le bonheur des heureux et pousse au désespoir les malheureux. Celui-là, c’est mon fils. Ce sera moi, bientôt – bientôt – dès que la mort m’aura délivré de cette misérable illusion que je ne suis pas lui autant que je suis moi. [45] »
http://www.cairn.info/revue-de-litterature-comparee-2004-1-page-55.htm
Rien à ajouter, Mac. La mise à mort d’un vrai métier…là-dessus, ils se sont tous entendus…con-sang-suce absolu…Moro…!
je l’ai lu le lien bérénice, comme c’est fourni je n’ai pas encore les mots pour en converser.
Oui, mise à mort du métier de prof, c’est exactement ce qui est en train de se passer. C’est d’ailleurs ce que j’ai dit à ma principale devant tout le monde : On ne peut plus faire son métier de prof ! C’est tragique pour les élèves et pour le pays. En, réalité, toute cette racaille en col blanc, qui prétend à longueur de temps être dévouée aux élèves, n’ont que le plus grand mépris pour les élèves. Ce qui fasait si peur à ma principale pour venir m’agresser ainsi en pleine salle des profs, c’est que je lui fiche en l’air son image de marque de l’établissement en disant lors de la réunion avec les parents qu’on voit bien que la langue frnçaise devient une langue morte puisque dans le collègue quelque 600 élèves sur 720 ne maîtrisent pas l’orthographe élémentaire. Elle est très sourcilleuse de donner une bonneimage du collège, en plus ça lui rapporte des primes en plus. Je lui est en somme cassé sa baraque, il faut dire que je l’ai fait exprès… Remettre les pendules à l’heure, faire jaillir la vérité à la place des mensonges institutionnels, n’est-ce pas le propre du philosophe ?! Je riais sous cape quand elle est sortie furibare de la salle des profs. t ça m’a fait sacrément plaisir cette bouffée de vérité ! Ça aère l’esprit.
« Tout est saucisse en Allemagne, une enveloppe bourrée de choses disparates : la phrase allemande est une saucisse, l’Allemagne politique est une saucisse, les livres de philosophie et de science, avec leurs notes et leurs références, saucisses, Goethe, saucisse ! — Ces colonnes du casino de Wiesbaden faites de coquillages agglomérés, saucisses ! »
Oui, je sais, faut pas pousser mémé dans les orties, mais quand même! la littérature allemande…
En Allemagne, les écrivains écrivent comme des philosophes, en France, c’est le contraire, ou, pour le dire autrement, je ne connais pas un écrivain français qui puisse être comparé à Man, Broch ou Musil, les écrivains français, dans leurs livres, font passer la philo en contrebande, de Diderot à Queneau, c’est même tellement en contrebande, bien planqué, que ça te passe la douane du lecteur ni vu, ni connu, quand j’ai lu le « dimanche de la vie » et que, bien plus tard, j’ai appris que ce livre avait à voir avec Hegel, j’en suis resté comme deux rond de flan, voilà la différence entre la littérature allemande et la française, la première exhibe sa dimension philosophique, la deuxième la dissimule, alors quand on est trop français, c’est maladroitement dit, mais va te faire…eh bien, on peut être tout à fait incapable de lire Man, Broch et Musil, et on le déplore! mais c’est comme ça…et croyez-moi, j’ai déjà essayé trois fois de lire l’homme sans qualité, je galère 150 pages et là j’en peux plus! La montagne magique, je suis allé jusqu’à la page 400 et des brouettes, mais ça faisait déjà des pages et des pages que Mann m’ennuyait, sauf son respect; la littérature allemande n’a pas connu son moment Diderot- Voltaire et pourtant Goethe admirait Diderot, mais imagine-t-on Goethe écrire Jacques le fataliste ou Candide? Pas plus que l’on imagine Diderot écrire le Faust, voilà, excusez-moi d’avoir été trop long et d’avoir certainement écrit des conneries, mais je connais beaucoup de lecteurs qui sont fâchés avec « la grande littérature germanique », et il est peut-être intéressant de savoir un peu pourquoi?
fais pas chyer dracul..t’es ratacuit dpuis 84 qu’il a dit kabloom..hon est aprés la fin du monde..t’es quun vieux rejton qu’yavé y veut pas..dracul quoi
Oui, Bloom, c’est un vrai déchirement
et l’ote là..le planqué..encore à faire dans l’détail gravleux
une véritable cucifixion professionnelle et spirituelle
..la pudeur?..y sait pas cque c’est..hon ferme dirait marthe richard
J’ai quelque compensation dans mes cours particuliers. Un de mes élèves cette année en 4ème et qui était vraiment parti de très bas au grand affolement de sa mère l’année dernière, a maintenant des 16 comme notes en français. Je lui ai fait rédiger d’une semaine sur l’autre une synthèse sur un poème de Louise Labbé, qu’il a remarquablement réussi ; j’en étais même assez suffoqué. J’en ai sauvé un du gouffre où l’institution l’avait conduit. Mais quand je vois mes classes, c’est tragique. Tout autour d’eux concourt à leur maintenir la tête sous l’eau : leurs parents et le chef d’établissement. Comme prof, je suis pour ainsi dire impuissant face à de telles forces de destruction massives. En plus la réforme n’est pas toujours acceptée par certains élèves qui s’en prennent à moi qui, dans l’heure d' »accompagnement de français » fait du latin et du grec pour leur apprendre du français. Il y en a un en 5ème, particulièrement insupportable, qui ne veut pas apprendre de latin ni de grec. Alors je lui ai dit qu’au deuxième trimestre, on allait apprendre l’histoire de l’écriture et qu’on allait faire un peu d’hébreu. Alors là il a été tout de suite d’accord ! Ah, m’sieur, l’hébreu je connais ! Voilà où en est ce malheureux pays avec de pauvres enfants victimes de la bêtise de leurs parents, de leur ignorance et de la lâcheté et de la médiocrité des dirigeants et des chefs d’établissement. Une génération foutue. Quand ils vont être adultes, notre société risque fort de devenir un enfer.
tout s’est gpaté en une année, en 2003-2004, quand sont tombées les derniers plots de fierté qui nosu restait
kabloom y disait 84..au finiche jusqu’à 2004 c’est ‘les derniers plots’..un bon tite de fime français bergueune..si si
grand affolement de sa mère l’année dernière
qu’est ce qu’elle veut cette grosse boite à sperme hencore..j’ai pas été plus loin
ben alors , la Crotte, tu es sortie de mon fion? tu ne t’y sentais pas bien à l’aise. je suis sûr que si tu le dmeanfes gentiment, on t’enverra à Davos, voir la momie des bacilles de Thomas… mais alors faut que tu sois sympa, hein , ma bougcrotte…
A propos de tubardise, lire ou relire « L’Hôpital » d’Alphonse Boudard. la tubardise, les tubercoculeux, comme il dit, on les renifle, on les vit…
bougraillon, c’est la version mâle de la lvdb…mêmes gamètes de tarés..
ayouye..c’est l’acrobranche..j’en ai marre de mfaire traiter d’ahanculé sans pouvoir franchement démentir qu’il pense le phumier dans sa planque
Spécialement pour vous Berguenzinc/Màc:
Le roman Ada sur l’intelligence artificielle après le roman de Passou. Va falloir que je lise. Ça m’a l’air d’être aussi un hommage à Nabokov, Ada ou l’ardeur, un de ses derniers je crois bien. Je vais me lire aussi le Nobokov (heureusement qu’il y « kov » à la fin…!).
J’ai découvert dans la revue Otrante qui avait consacré un numéro spécial à Mary Shelly que le plus ancien texte connu sur les robots qui imite l’homme est un texte chinois, L’Automate de maître Yan, qui remonte à la dynastie des Zhou, 770 ans avant J.-C. Ce texte n’a exercé aucune influence sur la littérature occidentale avec Homère qui mentionne un automate le premier dans l’Iliade au chant XVIII sortant des ateliers d’Héphaïstos, comme je l’avais indiqué.
Je ne sais pas si l’œuvre des Zhou existe en français. En tout cas le roman Ada a été ce soir mentionné au journal d’ARTE.
ha merci W, je cherchais justement un cadeau pour l’anniversaire mon fils, il fait un master en sciences informatique avec une mineure en linguistique .
bonne soirée.
Pour la Feuille Charbinoise.
Pas De Cazes, mais Decazes.IL n’a pas fait jouer l’accélérateur de particules.
Hiram a veillé sur lui. Après Louis XVIII.
Les Mines du Gua pour Germinal?
j’ai lu une interview d’Antoine Bello en début de mois, Ada n’est pas précisément une référence à Nabokov, qui sait c’est peut – être un algorithme.
Mon premier message s’est perdu dans l’abîme assoulinien. Acheté Province de Richard Millet. Quelle langue, quel styliste, en lisant les quarante premières pages j’en avais la gorge serrée.
On trouve le texte en fait dans un texte qui s’intitule Le Traité du vide parfait, de Lie Tseu, publié chez Albin Michel, dans la collection « Spiritualité vivante ». en 1997. On peut le lire sur la toile :
https://books.google.fr/books?id=ClxLFXObqxgC&pg=PT20&lpg=PT20&dq=L’Automate+de+maître+Yan&source=bl&ots=UorBMmDovs&sig=vduj3167QLREHf76a8wZ7Ge6nr0&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwibkfyJ0KjPAhXJaxQKHY02D_oQ6AEIHjAA#v=onepage&q=L’Automate%20de%20maître%20Yan&f=false
en fait c’est une mathématicienne :
http://fictionaute.over-blog.com/2016/08/antoine-bello-ada.html
Oui, Ada est un algorithme qui écrit des romans… Mais le nom donné à l’algorithme est très certainement un homme rendu au roman de Nobokov. Du moins je le suppose.
En fait Ada vient de Ada Lovelace (1815-1852) qui fut une mathématicienne, le premier inventeur d’un algorithme à ce qu’il paraît. Rien à voir avec Nobokov donc.
En fait Ada Lovelace n’est ni plus ni moins que l’ancêtre de Alan Turing, qui s’est inspiré de ses travaux pour produire les siens. On voit bien la filiation spirituelle en somme.
oui, l
le Turing Club, en fait…
Gracchus Cafouillus : »J’avais lu en son temps le bouquin de Delacomptée : Je ne serai peintre que pour elle, c’est sur Anne d’Autriche, son époque et Mme de Motteville. Je l’ai relu. C’est pas mal du tout, malgré un début un peu cafouilleux. »
Ah bon. Pas plutôt sa lecture, au Gracchus, qui aurait pu l’être un peu, « cafouilleuse »?
Petit rappel:
(pour la Feuille Charbinoise) : pas compris Hiram et Louis XVIII ?
Je transmettrai mais vous pouvez faire un commentaire direct sur le blog.
comme c’est fourni je n’ai pas encore les mots pour en converser.
je comprends, de mon côté n’ayant lu l’un ou l’autre des deux auteurs j’ai trouvé que c’était assez détaillé et explicité pour se faire une idée des œuvres passées ainsi à l’analyse.
il y en a pour tous les goûts sur la feuille charbinoise:
8 novembre 2013
L’histoire de Charles Babbage et Ada Lovelace, précurseurs de l’informatique
http://www.lafeuillecharbinoise.com/?p=9930
Berguenzinc met ici une très mauvaise ambiance.
Je l’avais déjà remarqué quand il commentait sous un autre pseudonyme il y a une dizaine d’année. Don discours a un aspect totalitaire qui me dérange profondément.
Il n’est à l’écoute de rien, sauf de lui-même.
Je lui fais solennellement cette supplication : va-t-en d’ici.
la modération me les brise!
Puis-je vous être d’un secours quelconque? Hier un de mes post s’est perdu dans les cintres, il était question d’homosexualité et de la femme contemporaine, la seconde poussant dans les bras de la première proposition les hommes d’aujourd’hui perdus au milieu de tant d’assurance et d’exigence féminines; mon point de vue n’est pas p
passé, la liberté d’expression est en DANGER!
« … pauvres enfants victimes de la bêtise de leurs parents, de leur ignorance… » wdg. C’est intéressant ça, ça mérite un développement. Sans déc, des exemples, de quelle manière les parents plantent leurs enfants ?
Petit Rappel:
« La visite se poursuit au Gua où se trouve le « plateau des forges ».
Il s’agit d’une vaste esplanade comportant d’anciens bâtiments industriels dont certains sont réhabilités, notamment deux magnifiques cheminées de forges, uniques dans le Bassin. Au pied de ces cheminées s’est produite en 1869 une fusillade, lors d’un épisode de grève ; cette fusillade a inspiré l’une des plus célèbres scènes du livre Germinal d’Emile Zola. »
http://www.musee-patrimoine-industriel-minier.net/crbst_7.html
Berguenzinc met ici une très mauvaise ambiance.
Il n’est pas le seul et ce n’est pas constant chez lui comme chez les autres d’ailleurs, la lune, cher D chez les lunatiques suit des rythmes qui pourraient très bien faire l’objet d’une étude algorithmique, variable selon les individus mais déterminable.
super l’article de la feuille charbinoise sur Ada, Lavande !
D. dit: 24 septembre 2016 à 21 h 19 min
tu es encore là, toi? je pensais que tu étais parti en boudant, hein, Colargol?
Babbage et Asa ont pour ancêtre commun un certain Blaise Pascal et sa fameuse machine à calculer.
Mais c’est vrai que l’article mis en ligne par Lavande est super ! Merci lavande !
Tout ça me redonne envie de me rmettre aux divines mathématiques de mon adolescence. Je vais m’y remettre un jour, ça me titille, mais en prenant le temps de les accompagner d’une histoire des mathématiques. Mais c’est vrai que dans mon adolescence, les mathématiques furent une grande source de joie intellectuelle. J’ai envie de me remettre aux suites et au calcul différentiel et intégral d’abord qui découle de la théorie des suites que j’ai étudié en terminal, je m’en souvient et en début de maths sup; j’ai appris hier en lisant Koyré que Descartes avait lui aussi eu l’intuition du calcul intégral à peu près en même temps que Leibniz et Newton. Après, j’aimerais bien me remettre à la théorie des ensembles qui est quelque chose d’assez fascinant (parce qu’elle est le résultat de la grande crise des mathématiques à la fin du XIXè siècle) avec son prolongement dans la topologie. J’aimerais bien aussi ne pas mourir sans avoir compris un jour la démonstration du théorème de Gödel… Ça peut paraître puéril, mais la logique mathématique est aussi un domaine fascinant des mathématiques, dont découle toute la philosophie de Wittgenstein sur le langage. Faudrait dix vies pour faire tout ça…!
@Lavance, je suis allé sur votre blog…toujours aussi bon que quand j’y allais jadis…jai bien aimé la philippique contre ce pourri mégalomane de Wauquiez.
tiens, Michel, je pense vraiment que ça peut t’interesser !
1 2 3 5 7 11 13 17 19 21 23 29 31 ……..
Oui, effectivement, Jean-Philippe, je m’y suis justement intéressé à nouveau pas plus tard qu’avant-hier en regardant sur Wiki la théorie des suites (arithmétiques et géométriques, lointains souvenirs de maths sup, qui servent à construire les nombres). Et j’ai appris justement qu’il existe des suites de nombres premiers jusqu’à plus de vingt nombres premiers qui se suivent, ce qui les rend encore plus mystérieux.
ce qu’il y a d’absolument extraordinaire, dans les nombres premiers, c’est leur totale imprévisibilité, précisément dans un domaine où, justement, le prévisible est l’essence même du discours. Pas d’algorithme, aucune fonction..tu verras à quel point c’est bouleversant et vertignieux. Riemann fut l’un des premiers à établir une « fonction gamma » c’est à dire le seul lien des nombres premiers avec quelque chose, et en l’occurence…la géométrie.
Bref, moi aussi, je regrette de plus en plus de n’avoir pas fait maths..mais il faut dire à ma décharge que j’ai eu des huîtres comme prods.
c’est comme ce mathématicien, Cantor, qui travailla sur l’infini mathématique et démontra qu’il y avait autant d’infini numérique entre 0 et 1 qu’entre zéro et …l’infini…là on est dans le métaphysique. Koyré en a d’ailleurs fort bien parlé.
Ou cette histoire de droite tangentielle à un cercle , qui ne le rencontre jamais, puisqu’on peut mesurer à l’infiniment petit ,l’écart qui sépare cette droite du cercle !
Sanitaires salubres et sanatorium pour réfugiés
https://www.youtube.com/watch?v=TN3RmDRZWig
« Ce classique-là est juste un chef d’œuvre, cette rareté en tout art qui nous explique ce qui nous arrive mieux que nous ne saurions le faire. »
Il faut comprendre ce « nous » de majesté. Car pour le reste, pas trop compris le dernier paragraphe.
La messe en latin est finie ? C’est grave ?
Nous, lecteurs, on comprend très bien ce qui nous tombe sur la tête. On comprend tout d’un coup que des auteurs contemporains qui nous ont donné de très bon moments de lecture, qu’ils soient fin lettré multi-disciplinaire, poète, mais aussi romanciers connus hors de Paris, ne passeront pas à la postérité.
C’est une très lourde charge que de savoir prédire l’avenir d’écrivains, vis à vis de la postérité. Grande responsabilité de savoir trouver les arguments, argumentum ad hominem, et non ad personam ! permettant de dire que ces écrivains ne seront plus lus dans l’avenir. Où et quand ? ce n’est pas précisé.
Mais on imagine qu’il ne peut s’agir que d’un avenir scolaire.
Si « la montagne magique » passe à la postérité, on ne sera plus là pour vous en rendre grâce. D’autant que cette histoire de tuberculeux en cure à Davos, commence à nous courir sur le haricot. Mais n’insultons pas l’avenir.
Ce sera peut-être lu comme une oeuvre sociologique. Pas un roman, disons une étude de moeurs, les malades qui étaient venus en cure en suisse, les pauvres, « dominés de la classe dominante » (c’est dans le petit bourdieusien appliqué) pour apprendre l’hygiène ( voir les explications très claires dans le lien: la magie curative des montagnes), et les riches venus pour du bon temps, laissant la morale sous le balcon comme ils les franchissaient très bien d’une chambre à l’autre ( témoignage de Mm Mann, même lien)
Donc, quoi de neuf ?
Eh bien, la sortie du dico » j’aime pas les livres »
…
…finalement, j’ai choisi le bon chemin, aucun,!…
…
…mais enseignent,…non, pas çà,!…ou alors dans un cadre, souple, doux à ma convenance,!…
…
…et d’ailleurs enseigner quoi, pour qui,!…les intéressés savent tout, et se privilèges les opportunités à leurs prédispositions,!…
…des emplois à conformités,!…
…du moment de se sentir utile, en élites à lobbying,!…
…o’clock,!…tout des Bourbons à bichonnés,!…sans ouvre-bouteilles,!..
….
…donc, quels Masters, pourquoi faire, des jobs au privé, cousus sur » il n’y à que maille qui m’aille « ,!…c’est carré des boules au cochonnet à s’entretenir les bouchons profonds,!…etc,!…Ah,!Ah,!…
…
…à l’auberge, l’art c’est du moulin bien tourné, sans montagnes à secs,!…sur pilotis,!…un rituel d’autoflagellation,!…avec des bobos à câlins,!…etc,!…
…
…
où l’on apprend quand même avec JP Elkabbach, que le peintre Bouguereau passe lui, à la postérité. Apte, il a dit l’examinateur du sanatorium de la RDL.
Mais nous, on a une vague idée de la postérité numérique.
Mais nous, on a une vague idée de la postérité numérique.
Depuis, par exemple choisi au hasard, qu’on a lu, « la possibilité d’une île » de M. Houellebecq.
je suis désolé d’intervenir sur ce blog, mais n’ayant pas le moyen de contacter directement Monsieur Assouline ce blog est le seul moyen à ma disposition.
Monsieur Assouline, en fait ma question, en fait ce n’est pas vraiment ma question, mais une question qui m’est posée par un ami finlandais, Esa, un ami d’enfance, nous nous sommes rencontrer à l’île d’Yeu durant les vacances, l’été 1976, c’était un très beau jeune, blond, les yeux clairs, j’en suis tombé tout de suite maoureux, mais là n’est pas la question, je veux dire que parler de cette histoire nous éloignerait de la question qu’il m’a demandé de vous poser.
Eza, qui était à l’époque un garçon assez discret, l’est resté, et sans doute n’oserait-il pas vous poser la question lui-même, du coup je lui ai dit que je pouvais vous la poser à sa place.
donc mon ami finlandais, grand mateur de Mann, voudrait savoir si cette nouvelle traduc de Magic Mountain va bientôt être traduite en finnois ?
parce que, je ne sais pas si vous savez, mais la traduction finnoise de la Montaña Màgica laisse vraiment à désirer, je veux dire que comparé au finlandais, le français était bien mieux loti, sans doute moins bien loti que l’allemand, ou l’anglais, mais mieux que le finnois, et même aussi, mais c’est une parenthèse, le bulgare ! la traduction bulgare de la Montagne Magique est véritable catastrop et même un scandale, encore que le bulgare n’aurait pas trop à se plaindre s’il avait une idée de la traduction des livres de Thmaos Mann en ouzbèque, le lecteur ouzbèque, question traduction est aussi mal barré que le lecteur arménien, ou laotien, monsieur Assouline si vous aviez une petite idée de la traduction des livres de Thomas Mann en laotien vous tomberiez de votre chaise, un travail lamentable.
notre grande chance en France c’est d’avoir des types comme Markowicz, le monde entier nous l’envie ! et pas bonheur c’est la France qui en a hérité.
c’est ce qui fait la richesse du paysage culturel français, un paysage qui fait rêver tous les laotiens !
pourtant le Laos est un beau pays, sauf qu’il pèche par le manque de traducteurs de Thomas Mann.
Je viens de voir le film sur les nombres premiers, c’est vraiment fascinant cette hypothèse de Riemann. Je ne connaissais le nom de ce mathématicien que par la relativité d’Einstein qui a construit sa théorie de l’espace dans la relativité générale grâce à la géométrie riemanienne. Géométrie courbe.
Pour moi, les nombres premiers, ça a à voir avec Dieu. Oui, je sais, on va me prendre pour un cinglé. Mais il y a quelque chose comme ça dans les nombres premiers, surtout quand on voit qu’ils sont l’équivalent des niveaux d’énergie dans les noyaux atomiques. C’est complètement fascinant. Ça me redonne aussi envie de me remettre à la physique, moi qui voulais devenir physicien à l’origine. Faudra que je regarde ce que c’est que cette fonction dzêta dans la théorie de Riemann.
Cantor, c’est le mathématicien qui est à l’origine de la création de la théorie des ensemble pour résoudre la crise des mathématiques. Je me souviens d’un certain théorème de Cantor étudié en maths sup. Mais je ne sais plus du tout de quoi ça cause.
c’était quoi déjà le sujet de ce livre de Thomas Mann : la Montagne Magique ?
n’était-ce pas l’histoire de gens perchés à 10 mille pieds d’altitude qui papotaient sur les qualités de la traduction, pendant le monde d’en bas était en train d’exploser en vol ?
ce livre de Thomas Mann est sans doute, avec Malaise dans la Culture de Freud, la plus grosse critique adressée à cette grand hypocrisie bourgeoise qu’on nomme la culture !
et le comble de l’ironie, c’est que pendant que ce monde est en train de partir en vrille, des notables de la grande culture sont en train de nous rejouer la scène décrite par Mann avec leur nouvelle traduction !
vous pourrez le traduire et le retraduire un million de fois, si vous n’avez pas compris ce que Mann veut dire dans ce livre, au point de continuer de participer à cette grande mascarade culturelle, alors ça ne sert à rien.
non seulement ça ne sert à rien, mais tout ceci est d’une drôlerie qui doit faire rire Mann dans sa tombe !
dans la Montagne Magique, Thomas Mann s’amuse à épingler des gens comme vous Alba !
et aussi comme Monsieur Assouline, et tous les membres des prix littéraires de France et d’y en a marre !
la Montagne Magique est sans doute le livre le plus drôle écrit sur les cultureux perchés à 10 mille pieds.
Dans Magic Moutain, Mann cause nouvelles technologies, réseau mondial, terrorisme ?
Ah il recycle Schopenhauer, Goethe, enfin, du rommantiss schleuh.
mais c’est une parenthèse, le bulgare !
Dexter, je vous confie mon dernier lapsus de lecture, à la place j’ai lu : mais c’est une panthère, le bulgare! Pensez-vous que je sois préoccupée par l’extinction des grands fauves ou saisie par une autre problématique liée au comique de situation? Que je doive de toute urgence en parler à un psy ou que mes troubles nombreux ç la lecture vont disparaître avant moi?
Si, il y a encore un truc de neuf.
» nos ancêtres les gaulois » étaient aussi » tirailleurs musulmans », « soldats de la légion étrangères partis combattre à Camerone » et enfin « tirailleurs sénégalais »,
bref tout ce que le territoire s’étendant jusqu’au Mexique, a pu compter de vaillants, empoignants piques et fourches pour battre la Campagne…
Je ne connaissais le nom de ce mathématicien que par la relativité d’Einstein qui a construit sa théorie de l’espace dans la relativité générale grâce à la géométrie riemanienne. Géométrie courbe.
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? Étonnant, tous les élèves de Terminale S connaissent les intégrales de Riemann bien avant d’entendre parler de géométrie riemanienne.
non c’est out le contraire ! la Montagne Magique signe la fin de l’ère romantique.
c’est un livre sur la déconnexion : une culture en passe de se déconnecter du monde.
Mann avait vu juste, aujourd’hui nous vivons l’apogée de cette rupture et de cette inutilité de la culture, la culture comme processus qui pédale dans la semoule, une culture qui se nourrit de beaux et grands discours humanistes vains.
le plus drôle est qu’au lieu de prendre la mesure de ce livre, d’en tirer un constat pour l’appliquer à notre monde, que fait-on ? on le retraduit.
comme si l’ancienne traduction ne disait pas assez ce qu’elle voulait dire.
d’où le fait qye la culture a aujourd’hui ceci en commun avec le capitalisme de savoir ingérer et recycler tous discours critiques.
pour Mann le monde malade, le sanatorium n’était le monde d’en bas, mais bien le monde d’en haut, la maladie du monde d’en haut était bien celle d’imaginer pouvoir se soigner en coupant de celui d’en bas.
la Montagne Magique est la plus belle critique faite à Nietzsche et son idée romantique d’élection par l’art : cette forme nouvelle d’aristocratie, qui si elle peut sauver quelques élus, ne sera jamais en mesure de sauver le monde de sa maladie.
correction:
nos ancêtres, passés à la postérité:
» nos ancêtres les gaulois » étaient aussi » tirailleurs musulmans », « soldats de la légion étrangère partis combattre à Camerone » et enfin « tirailleurs sénégalais »,
bref tout ce que le territoire s’étendant jusqu’au Mexique, a pu compter de vaillants, empoignant piques et fourches pour battre la Campagne… de N. Sarkozy.
nos ancêtres, passés à la postérité:
oui et ajouté à la diversité ethnique des troupes françaises, plus avant dans le temps on pourra déplorer une différence régionale à l’exposition au front, il me semble par exemple qu’étaient envoyés généreusement les bretons pour garnir les premières lignes défensives, sûrement existait- il d’autres anormalités ou inégalités ou injustices du genre, cela demande conformation, aussi si l’un ou l’autre un peu plus historien que moi pouvait confirmer cette différence de traitement selon que l’on était Versaillais ou Auvergnat.
Je viens de regarder sur la chaine Histoire : le Roi, l’Écureuil et la Couleuvre (2009).
J’ignorais à quel point Lorànt Deutsch, qui y incarne Nicolas Fouquet, était un excellent acteur.
Mais il reste à la postérité, également la Princesse de Clèves; c’est pas rien comme dit N. Sarkozy, qui l’aimait bien aussi.
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