de Pierre Assouline

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Enigme que ce qui est pur surgissement

Enigme que ce qui est pur surgissement

Qu’on l’appelle « nouvelle traduction », expression privilégiée par les éditeurs pour son évident impact commercial, ou « retraduction », qui présente le défaut de trop entrer en résonance avec la répétition, le ressassement, la rectification, tous en conviennent : il faut régulièrement traduire « à nouveaux frais » (c’est vraiment le cas de le dire) les classiques, y compris les classiques modernes, car souvent les traductions vieillissent et reflètent l’esprit et la langue de leur époque. Régulièrement, cela signifie pour nombre de traducteurs : à chaque génération. Manifestement, beaucoup d’éditeurs ont une conception élastique de la notion. Cette année seulement, Gallimard a publié une nouvelle traduction du 1984 de George Orwell… soixante-huit ans après la première ! Et dans le même temps Tristram nous offre une version revisitée de L’Île au trésor de Stevenson. Il est vrai que le plus souvent, une question de droits constitue le principal obstacle à la révision de traductions contestables ; ne reste plus alors à l’éditeur pugnace qu’à guetter la « chute » de l’auteur dans le domaine public.

Il a fallu longtemps attendre, mais quelle récompense à l’arrivée, pour relire, c’est à dire redécouvrir avec un regard neuf Le Guépard (trad. Jean-Paul Manganaro) et La Montagne magique (trad. Claire de Oliveira) dans des éditions enfin satisfaisantes qui n’en suscitèrent pas moins critiques et réserves –et comment en serait-il autrement ? La parution ces jours-ci d’une nouvelle Pléiade « Kafka » n’y échappera pas. Deux volumes d’Oeuvres complètes (voir ici le descriptif) réunissant sa fiction en attendant la parution de deux autres volumes rassemblant sa Correspondance et son Journal, le tout sous la direction du germaniste Jean-Pierre Lefebvre.

Au départ, il y a les manuscrits. La source première. Il ne s’est pas seulement appuyé sur l’édition Fischer (Francfort) qui les transcrit fidèlement mais également sur l’édition Stroemfeld et Roter Stern qui les reproduit photographiés où ses réécritures et suppressions apparaissent mieux. Cela dit, outre cet aspect purement technique, l’esprit de cette nouvelle traduction est marquée par le désir de Jean-Pierre Lefebvre et de son équipe (Isabelle Kalinowski, Bernard Lortholary et Stéphane Pesnel) de pointer les récurrences de certains termes pour en apprécier l’importance dans le rythme et la sonorité du texte : outre le der Herr (« monsieur », « maître », « seigneur », « individu », « quelqu’un »… selon le contexte) dans le Château, il y a un peu partout ailleurs les sonst (« sinon »), doch (« pourtant »), schon (« déjà »), wohl (« sans doute »), zwar (« certes »), etwa (« à peu près ») et autres nun (« à vrai dire ») qui ont l’intérêt de rendre justice à l’exceptionnelle vis comica de Kafka, à son sens du grotesque dans la fable. Autant de marqueurs qu’il qualifie d’« épices » du texte. Parfois, le changement se remarque dans la nouvelle intitulation d’un livre : ainsi pour Das Urteil, Le Verdict devient-il La Sentence.

D’autres fois, un mot-clé du texte subit une métamorphose, c’est d’ailleurs le cas dans…La Métamorphose où le héros Gregor Samsa, présenté comme Ungeziefer n’est plus « une vermine » mais « une bestiole ». Ce qui présentait l’avantage aux yeux du traducteur de mieux refléter la polysémie du mot en évoquant tant son changement d’humain en cloporte, que « le retournement des sentiments qui se produit au sein de la famille de Gregor Samsa » (entretien avec Nicolas Weil in Le Monde des livres). Le maitre d’œuvre de cette nouvelle Pléiade rappelle à juste titre que Kafka écrivait l’allemand avec les précautions et l’attention que l’on apporte généralement à une langue étrangère, traquant les « tchéquismes » dans sa fiction mais les concédant dans son Journal, soucieux de l’oralité de sa langue, mais sans cesse hanté par le spectre de la faute et le grand modèle qu’il s’était donné avec Kleist. Il insiste aussi, contrairement à ses prédécesseurs, sur la précision du vocabulaire juridique dans Le Procès, Kafka ayant eu une fine connaissance doublée d’une pratique quotidienne du droit des gens dans son métier ; à cet effet, le traducteur dit avoir été jusqu’à chercher de l’aide dans le lexique juridique suisse alémanique.

Toutes choses qui ne se trouvaient pas dans la traduction pionnière d’Alexandre Vialatte, ou mal ou moins apparente, en tout cas aux dépens de la clarté du style de l’écrivain, de sa transparence absolue, de cette écriture dansante dénuée d’ornements comme de concepts. Mais il sera beaucoup pardonné à l’homme qui révéla Kafka au public français en traduisant La Métamorphose dès 1928. De même évitera-t-on de jeter encore et encore la pierre à Max Brod, le fidèle ami : non seulement parce qu’il a sauvé l’œuvre des flammes, mais parce qu’il est intervenu sur certains textes en toute bonne foi en un temps où les règles éditoriales étaient moins strictes. La différence ? Une toute autre ponctuation, ce qui n’est pas rien, une germanisation de certains passages à proportion de leur dépraguisation (pardon pour ce charabia mais il dit bien ce qu’il veut dire), et l’évacuation du « Kafka libidineux », ce qui est d’autant plus regrettable que sa sexualité est l’un des points les plus obscurs de la biographie de l’écrivain.

banville_1-102413Peu d’écrivains expriment aussi bien notre monde que cet homme rongé par l’autodestruction. Cela fait près d’un siècle que la modernité de cette œuvre demeure aussi éclatante que sa vitalité. L’avalanche ininterrompue d’exégèses dans toutes langues n’a pas réussi à l’ensevelir. Elle a même réussi à survivre au galvaudage du néologisme « kafkaïen » dont on se demande bien quelle réalité il peut encore recouvrir. Si elle perdure ainsi, cette oeuvre dont le critique Maurice Nadeau écrivait naguère dans Combat qu’elle est d’un « héroïsme extrême », si elle nous encore d’une voix si puissante, c’est que rien ou si peu la date, l’ancre dans son temps ; dès sa conception, elle accède à l’universel. Pour Amerika, auquel le traducteur rend son vrai titre Le Disparu, Jean-Pierre Lefebvre explique qu’il a eu à cœur d’écrire dans un intitulé de chapitre « Oklahama » comme le souhaitait Kafka et non « Oklahoma » comme son ami Max Brod crut bon le corriger. Ainsi le lecteur d’aujourd’hui est-il projeté non dans le monde d’hier mais dans un ailleurs intemporel sans que jamais la vigilance politique de l’auteur vis à vis de toute forme d’oppression ne cède du terrain. Mais quand Thiphaine Samoyault ((il faut lire ici le passionnant débat entre deux traducteurs de Kafka, Jean-Pierre Lefebvre et Georges-Arthur Goldschmidt) lui demande lequel des textes de cette double Pléiade il a préféré traduire, il cite sans hésiter non l’un des grands romans mais la nouvelle Le Terrier :

 Pour la proximité de ce texte avec le discours paranoïaque, pour la dialectique du contrôle et de la liberté. Quoi de plus oral qu’un discours halluciné de délirant ? C’est pourquoi ma lecture diffère de celle de Vialatte qui écrit : « j’ai aménagé mon terrier ». C’est «  le » terrier, et non « mon terrier », que j’ai écrit car le déictique marque bien la contradiction d’un discours qui est aussi une extraordinaire métaphore de l’enfermement dans un psychisme. Je pense que ce texte devrait être joué par un comédien, et je l’ai traduit avec cette idée en tête.

Finalement, au terme de cette entreprise éditoriale dont la richesse laisse le lecteur étourdi et admiratif, Jean-Pierre Lefebvre, soucieux de comprendre la sidération de Max Brod lorsqu’il découvrit l’œuvre de Kafka, puis la conviction et la foi qu’il tira de cette révélation, se tourne vers un poète dont il est familier et brandit ce vers lumineux de Hölderlin dans Le Rhin :

« Enigme que ce qui est pur surgissement » (Ein Rätsel ist Reinentsprungenes).

(photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature étrangères.

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commentaires

635 Réponses pour Enigme que ce qui est pur surgissement

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…la Russie à l’avant – garde 1900 – 1935, europalia.russia fonds Mercator

…et, quoi, sur le cavalier bleue,!…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…M.F.Larianov Vénus juive 1912

N'IMPORTEQUOI dit: à

11h41 je n’ai pas goûté aux vers mais j’aime comme vous les langoustines, hélas très chères pour moi. Il faut profiter de séjours en Bretagne, les produits y sont de première fraicheur et moins couteux.

N'IMPORTEQUOI dit: à

Moi même je suis moins transparent…renato , cela évite que l’on vous rentre dedans ce qui peut se présenter comme un avantage.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…çà y est, contact, interne,!…

…création, de tableau, styles entre Matisse et Braque, au genre Picasso,!…

…çà ne s’invente pas, çà se peint,…l’art est en moi, libéré,…de nouveau,…YOUPPy ,!…
…etc,!…

closer dit: à

N’importequoi est Bérénice…Pourquoi changer?

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…mon art, comme un apport refoulé, d’innocence, face à la pédophilie ambiante ambivalente d’aujourd’hui,!…style de dessin simple imbriquer,…
…etc,!…

Ed dit: à

Petit Rappel,

Je suis bien d’accord, mais il ne s’agit pas de sa judéité (si j’ai bien compris le texte de cricri), mais de son identité linguistique. Or le père de Kafka était de langue maternelle allemande et quant à savoir s’il s’est déclaré de langue maternelle tchèque par choix de coeur ou par opportunisme…Je n’en sais rien. Que les juifs furent parfaitement intégrés dans l’empire austro-hongrois, personne ne le remet en cause.

christiane dit: à

@et alii dit: 3 novembre 2018 à 11 h 34 min
Pierre Legendre aborde là des questions brûlantes. J’ai été très sensible à celles qui se rapportent à l’éthique de l’éducation, à ce « charivari contestataire qui a fini par assimiler institution et tyrannie », à ces excès depuis la déclaration des droits de l’enfant (1990) conduisant à une « désintégration progressive du noyau œdipien familial », problématique du Père et réactions face à l’Interdit. Ces tendances qu’il pointe à imaginer l’enfant comme « un être à libérer de la domination des adultes », à le traiter comme un « mini-adulte » ce qui revient à le priver d’enfance.
Oui, le Droit touche à la question de la Raison et du tabou dans notre société qui se libère de l’interdit à tout-va avec une haine du droit et un anti-juridisme grandissent.
Quant à l’État, judicieuses questions aussi face à cette entité fictive qu’il es.

Pourquoi, en lisant cet article, je pense à Antigone ?
Antigone enterre son frère Polynice mort au combat en dirigeant une armée contre sa propre ville, Thèbes. Elle l’enterre malgré le décret édicté par le nouveau roi, son oncle, Créon. Elle l’enterre et enfreint la loi de la Cité. Elle l’enterre au nom de la Loi universelle qui prescrit le respect dû aux défunts. Elle sait qu’elle encourt pour cela la peine de mort : être emmurée dans un tombeau.
Cela revient à questionner la fidélité à la Loi ( loi universelle ou loi de la cité ), les notions de démocratie, de désobéissance civile…
Il existe dans cette tragédie plusieurs niveaux de droit qui s’intriquent et se superposent, une certaine ambiguïté de la loi, une opposition entre deux systèmes éthiques, chacun évoque sa loi. Antigone fait appel aux lois non écrites. Il y a dépassement d’une limite d’un tout autre ordre que celui analysé par Pierre Legendre. Au nom du bien civique, il est possible de produire une loi qui transgresse les bornes de la loi de la Cité. De Sophocle à Henri Bauchau en passant par celles d’Anouilh et Brecht, ce mythe moderne fascinant d’Antigone a inspiré de nombreux écrivains et dramaturges (« Les Antigones » de George Steiner !).
On reconnait instinctivement le juste de l’injuste des lois et des coutumes. Le droit est parfois impossible à identifier dans la loi, surtout si on considère la justice.
On introduit alors l’éthique de la conviction, de responsabilité. Agir selon sa conscience comme Antigone face au pouvoir en place (tout en sachant que la démocratie athénienne, faite de domination militariste, esclavagiste et sexiste n’est pas le berceau de la démocratie telle que nous l’entendons aujourd’hui.) Thèbes pour Sophocle n’est-elle pas un anti-Athènes ?
Je pense aussi à la philosophe Hannah Arendt, qui considérait la désobéissance civile comme un geste politique.
Bref, votre lien me tourmente… Merci pour cette agitation !

Petit Rappel dit: à

Ed, je pense ici que les deux peuvent être liés . le coté tchèque, c ‘est la province de fort caractère . L ‘Empire restant la nation.
Kafka père et fils peuvent être l ‘un et l’autre, et d autant plus tchèques qu'(ils sont juifs, si j’ose dire. Ce qui ne les empêche pas d’être sujets autrichiens. ça va?
Bien à vous.
MC

D. dit: à

Les carnets tchèques ne sont-ils pas les meilleurs ?

Lacenaire dit: à

bèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèè

N'IMPORTEQUOI dit: à

Notre société se libère de l’interdit, pensez vous à une catégorie ou q un interdit particulier? Quant à la haine du droit, je ne la vois pas. Les règlements sont de plus en plus complexes et le recours au droit, l’invention de nouvelles lois ne sont pas des raretés. Le législateur a du travail, le tribunaux sont débordés. Haine, certes , personne n’aime vraiment tomber sous le coup de la loi. Quant à l’ambiguïté des textes, ce n’est pas nouveaux. A quoi serviraient tous ces experts, ces super avocats qui tirent de l’écheveau épais et emmêlé des lois de quoi défendre leurs dossiers. Voyez Christiane , les événements récents font qu’en France les femmes se lèvent pour que soit appliquer la loi contre les violences, abus. Google est dans la rue, hommes et femmes solidaires pour la même raison.

N'IMPORTEQUOI dit: à

à pour q, nouveau sans x.

N'IMPORTEQUOI dit: à

Appliquée. Restent bien sûr les petits et grands arrangements en cas de litiges, hors du cadre des lois. Dans certains cas on peut appeler ce genre de chose corruption.

N'IMPORTEQUOI dit: à

Kafka était docteur en droit, amusant ce qui sort de lui, quel métier!

christiane dit: à

@N’IMPORTEQUOI dit: 3 novembre 2018 à 17 h 43 min
Mais ce ne sont pas mes idées mais celles de Pierre Legendre que je tente de résumer ! Il pointe ce qu’il constate dans cette société qui se « libère de l’interdit » à tout-va avec une « haine du droit et un anti-juridisme » qui grandissent (voir les problèmes des banlieues et les espaces délibératifs des réseaux sociaux où souvent les extrêmes, les haineux, les violents, les racistes confisquent le « débat » !).
Pour ma part, Antigone m’est un beau modèle…

christiane dit: à

@Ed dit: 3 novembre 2018 à 14 h 29 min
(Je préfère « christiane » à ce diminutif)
Cette réflexion est directement liée au lien mis par Passou dans son billet concernant G-A.Goldschmidt et les thèmes le rapprochant de Kafka dans ses livres et en particulier « Une langue pour abri » ou « La traversée des fleuves » dont j’avais mis un extrait. J’avais rappelé aussi les livres-témoignages d’Aharon Appelfeld « Histoire d’une vie » et « Le garçon qui voulait dormir * ». La problématique : qu’est-ce pour eux qu’une langue maternelle ?
* « Comme Erwin, j’ai fait l’expérience du sommeil profond. Comme lui, j’ai compris que je ne pourrais jamais plus communiquer avec mes ancêtres dans ma langue maternelle devenue celle des assassins. »

Paul Edel dit: à

Macron ayant chanté
Tout l’Été,
Se trouva fort dépourvu
Quand l’IFOP fut venue.
Pas un seul petit sondage en hausse

Il alla crier famine
Chez Bayrou sa voisine,
La priant de lui donner un conseil
pour subsister
Jusqu’à la saison nouvelle des européennes.
Je vous paierai, lui dit-elle, en volumes pléiades de kafka dans la nouvelle traduction
qui fait un foin du diable sur le blog à Passou
Intérêt 10% et encore c’est donné,
La Bayrou n’est pas prêteuse ;
C’est là son moindre défaut.
« Que faisiez-vous au temps de vos shows et de vos baignades à Brégançon ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
— Nuit et jour à tout venant
Je promettais monts et merveilles, ne vous déplaise.
— Vous promettiez ? j’en suis fort aise.
Eh bien ! tenez vos promesses maintenant. »

N'IMPORTEQUOI dit: à

Christiane, je comprends mieux ce problème oedipien le terrain situé, la défaite des pères, leur autorité mise à mal , une prise de pouvoir par l’illégalité.

et alii dit: à

pour christiane
Contre la loi de la Cité représentée par Créon, Antigone invoque répétitivement l’existence d’une loi non écrite, d’une loi qui régirait l’humain en-deçà même de son inscription dans quelque cité que ce soit. Comment donc comprendre le lien entre la tumultueuse position d’Antigone dans la parenté, et sa revendication à incarner une loi d’avant les lois ? Avant de donner sa dimension actuelle à ce questionnement (l’existence d’un droit naturel et intemational par-delà les différents États, et les conséquences qui en découlent sur la parenté), Judith Butler expose, avec précision, les façons qu’ont eues Hegel et Lacan de faire valoir le personnage d’Antigone pour, selon elle, illustrer certaines de leurs thèses. L’Antigone d’Hegel n’est Rend’autre que la figure du conflit entre l’État et la famille. Elle incarne toutes les femmes, dans leur lutte pour garder leur fils et leur refus d’en faire des guerriers prêts à mourir pour la Cité. Elle ridiculise donc l’universel de la Loi en privilégiant le particulier de son désir. Butler nous présente ensuite un Lacan lecteur d’Antigone pris lui aussi dans un souci de mise en place du personnage qui réponde davantage à ses propres thèses d’alors qu’au texte même de Sophocle. En en faisant une figure de 1’« entrée dans le symbolique », Lacan souligne bien qu’elle se tient sur un seuil ; mais il la rapporte uniquement à l’ordre symbolique, donc laisse dans l’ombre ce qui intéresse au premier chef Butler : qu’en est-il de ces lois « non écrites » dont se réclame Antigone ?
http://www.oedipe.org/livre/antigone-la-parente-entre-vie-et-mort

christiane dit: à

@N’IMPORTEQUOI dit: 3 novembre 2018 à 18 h 56 min
Oui, j’ouvre les liens ! celui de Et Alii était long et complexe. Je tentais de lui répondre tout en constatant que ces problématiques me tourmentaient. De Kafka à notre époque les raisons de s’inquiéter n’ont pas disparu. Le relire et le découvrir dans des textes que je ne connaissais pas et dans vos liens et commentaires est (au-delà des choix de traductions) l’occasion de s’interroger.
Pour qui a la chance de ne pas avoir connu le sort de ces exilés pourchassés par… la loi, il reste tant d’émotion et de révolte devant leurs témoignages.
Et ces temps sont habités d’élections inquiétantes, de peurs identitaires, d’intolérance face aux étrangers qui sont de plus en plus la cible de violence et de discours racistes.

christiane dit: à

@et alii dit: 3 novembre 2018 à 19 h 25 min
J’aime beaucoup ce questionnement.

N'IMPORTEQUOI dit: à

Christiane, pardonnez moi mais je ne les ouvre pas tous ni ne les lis non plus tous dans leur intégralité ( les liens persee sont notamment costauds, entre autres…) cependant la façon dont vous apportiez l’argument pouvait laisser penser qu’il était de vous. Bref, cela n’ôte rien à l’intérêt de l’exposé soit résumé soit original. La suite inspirée nécessiterait un raccord mais puisque je n’ai toujours pas parcouru ce sociologue? philosophe? pas encore les moyens de le tricoter, de l’envisager, de l’adjoindre à ma piteuse peregrination. Je conserve votre indulgence.

N'IMPORTEQUOI dit: à

J’ai jeté un oeil, je garde le lien Persee en guise de somnifère. Cela devrait être efficace.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…comme, on est bien, partout,!…autant, que se soit, auprès de ma blonde, éméchée, pas évêché e,!…

et alii dit: à

P.Lebendre est (était?)un juriste professeur de droit canonique;il a également une formation de philosophe;et a fondé l’anthropologie dogmatique;il est donc anthropologue ,et grand érudit;il est aussi psy je crois;il y avait eu un billet de P.Assouline sur sonoeuvre,quelqu’un retrouvera bien le lien et le communiquera?je crois queça vaut la peine mais n’yarrive pas;
bonsoir

Jean Langoncet dit: à

@droit canonique

droit canon, vieux

N'IMPORTEQUOI dit: à

Et alii, je ne doutais pas de la compétence, de l’érudition de ce professeur, savant, chercheur, écrivain. J’ai lu la présentation. J’ai bien l’intention de lire l’article, je pense que je parviendrai au bout , je persévérerai au besoin et redoublerai d’effort. C’est dans mes cordes quand bien même je n’y comprendrais rien. C’est du lourd comme toujours en ces lieux.

N'IMPORTEQUOI dit: à

J’ai fait attention à délier chaque mot, pourquoi et alii les attachez vous? Un symptôme? Si oui, de quoi?

N'IMPORTEQUOI dit: à

19h25 je relis votre intervention. L’armée en France est une armée de métier, les mères ont plus à craindre des bas fonds de la société et de l’enrolage dans les armées du crime , mafia , trafics, délinquance, mauvaises influences, conduites suicidaires, drogues que de l’armée d’État. L’armée continue de recruter chez les pauvres, le chômage peut convaincre et chez les gens doués qui profitent de la structure pour se former. Ensuite il existe les écoles d’officiers. https://www.recrutement.terre.defense.gouv.fr/decouvrez-larmee-de-terre/nos-parcours

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