Rage de Riboulet
Ce n’est pas l’écrivain sur lequel la rentrée littéraire braque ses feux et c’est regrettable car Mathieu Riboulet en est l’une des voix les plus originales et les plus puissantes. Pas une surprise pour ceux qui le suivent depuis Un sentiment océanique (1996), l’ont retrouvé dans Deux larmes dans un peu d’eau (2006) ou les caravagesques Oeuvres de miséricorde (2012) et l’ont tout récemment reconnu dans le bref mais percutant livre à deux mains (ou quatre selon qu’on écrit à la plume ou au clavier) qu’il a signé avec l’historien Patrick Boucheron, fruit de leur conversation épistolaire sur les évènements de janvier dernier à Paris Prendre dates (2015). Maurice Nadeau l’avait découvert, J.B. Pontalis l’avait confirmé et c’est depuis autour du bureau d’esprit de Verdier qu’il se retrouve.
On se souvient peut-être que dans l’excipit de Peau d’ours, Henri Calet demandait à ce qu’on ne le secoue pas car il était plein de larmes, lui autant que son livre. Celui de Mathieu Riboulet, Entre les deux il n’y a rien (140 pages, 14 euros, Verdier) exige au contraire d’être secoué car il est plein de rage. Il y noue deux « naissances » dans les années 70/80 : la sienne, très jeune, à l’homosexualité ; et celle, concomitante via un amant italien, à la conscience politique à l’extrême-gauche, dans la mouvance des Brigades rouges, de la Fraction armée rouge, d’Action directe et des Autonomes. Son désir d’évènements et son désir d’hommes étaient étroitement liés. Ce qui n’allait pas de soi lorsqu’on se souvient qu’à l’époque, les mouvements d’extrême-gauche n’étaient pas vraiment gay friendly, comme on ne disait pas encore, malgré une poignée de folles par la suite chez les autonomes. Mettre son cul au service du peuple n’entrait pas dans les codes en vigueur.
La chronologie réelle y est découpée comme une fiction. Les événements pour lui, ce sont l’assassinat de Pierre Overney, la prise d’otages aux Jeux Olympiques de Munich, la mort de Pasolini sur une plage d’Ostie etc, mais un etc plein d’exécutions, d’assassinats, d’attentats, de braquages, jusqu’à la guerre de Bosnie. C’est à partir de 1976, à l’âge de 16 ans donc, que l’auteur entre dans « le grand jeu du cul et de la politique » en pleine conscience que sa préférence lui permet, pour le meilleur et pour le pire, le pas de côté, une vision décalée, le réflexe de jouer de profil et de ne jamais rester de face.
« Conscience sexuelle et conscience politique c’est tout un, être pédé ça vous déclasse en un rien de temps »
Il s’agit d’organiser un peu de pensée autour d’un ordre du monde malgré l’ombre portée des morts. La violence parcourt cette histoire de regard, de désir et d’écriture. Une pure question de domination à l’échelle européenne, dans l’héritage de tout ce que le vieux continent a pu produire comme saloperies au XXème siècle :
« Auschwitz et son silence herbeux, sa désolation sèche, est un grand manque humain au revers de l’Europe, qu’on lui tourne le dos ou qu’on lui fasse face ».
C’est justement ce qui fait le prix de ce livre : son écriture est française, et son hommage à la langue à son meilleur est remarquable, mais il n’est pas franco-français car « quel que soit le fil que l’on tire, toute la pelote européenne vient ». Pas étonnant que Riboulet soit publié par l’éditeur des Penchants criminels de l’Europe démocratique de Jean-Claude Milner. On y entend l’écho de ses reproches et de son réquisitoire. A le lire, on comprend qu’il fait corps avec les morts car tout corps est historique.
Lui et les siens ayant renoncé à intimider l’Etat à partir de 1978 se retrouvent peu après affronter un ennemi autrement plus implacable qui tient dans l’acronyme Sida. Mais dans ce récit qui noue en permanence la politique et la mort, l’obscénité n’est pas dans l’exhibition du corps ni dans sa formulation, mais bien dans la manière dont parfois la société étale l’immontrable, ou traite les gens comme des chiens. C’est d’ailleurs le mot qui revient le plus souvent : « chien ». Sous la plume de Riboulet, les morts le sont comme des chiens.
L’écriture est d’une puissance, d’une tenue, d’une exigence rares (lire ici un extrait). Ce n’est pas un roman, et même un anti-roman bourgeois dans la forme particulière creusée par Riboulet de livre en livre et mêlant le récit de formation au plus vif de la peau, le témoignage, l’essai mais c’est tellement plus littéraire que bien des romans de la rentrée qu’on s’en voudrait de passer à côté. Une telle rage à égrener les noms des morts des années de plomb !
Reste plus in fine qu’à méditer à rebours le mot de Saint-Just placé en épigraphe : « Ceux qui survivent aux pires crimes sont condamnés à les réparer ». Que sont devenus les survivants des luttes politiques de cette époque-là sinon des fantômes échappés de « cette tragédie antique » que fut l’affaire Aldo Moro. Et en France des fantômes à l’ironie ricanante prêts à renoncer à leur idéal d’autrefois en tournant en dérision leurs engagements passés. Rien de très glorieux. Avec toujours en filigrane, ce point d’interrogation à la fin d’une question rebattue, notamment par Olivier Rolin, dans Tigres en papier : pourquoi, contrairement aux Italiens et aux Allemands, les gauchistes français n’ont pas basculé dans le lourd et les choses sérieuses : terrorisme, clandestinité, lutte armée ? Le fait est que, malgré Action directe, il n’y a pas eu en France de prix à payer pour l’état d’urgence. A un moment précis, un léger détour a été opéré qui a évité de prendre ce chemin-là. Le cerveau a eu raison de la poudre hormonale. Pas si sûr que ca n’ait tenu qu’à un fil. Car il en convient, ces années ne furent au fond qu’un peu de poudre dissipée par le vent.
(P.S. A lire également six brefs blasons en prose du même auteur qui viennent de paraître sous le titre Lisières du corps (75 pages, 11,50 euros, Verdier) et le dossier que la revue littéraire québécoise Contre-Jour (Numéro 35, hiver 2015) lui consacre sous le titre « Mathieu Triboulet, le déhanchement et la grâce »)
(« Pasolini pendant le tournage de l’Evangile selon saint Matthieu » photo D.R ; « Selfie à Auschwitz ou l’obscénité » photo D.R.)
1 050 Réponses pour Rage de Riboulet
Ueda dit: 14 septembre 2015 à 22 h 31 min
Maintenant, si vous ne percevez pas, dans la situation actuelle, les inquiétudes et les aspirations nouvelles qui s’élèvent
Et vive la solution Ménard,
vos angoisses vous attirerons bien loin mon cher Ueda.
Ueda dit: 14 septembre 2015 à 22 h 31 min
– Bloom, vous m’inquiétez.
Tiens, TKT est de retour.
…
…çà se tient, comme construction utopique,!…
…on, sait ou cela nous mène, le profit contre vents et marées,!…
…à nos croyants, tous unis,!…
…et ce bénéfice d’intérêts, çà vient, on a faillit attendre,!…
…tout ces hommes en devenir,…de » poires « , plus juteuse, de siècles en millénaires,!…etc,!…
…le profit d’en vivre avec tout les ragots,!…de toutes dimensions,!…
…encore des piqûres,…de sourires,!…
…
Tête à queue dit: 14 septembre 2015 à 22 h 41 min
Maintenant, si vous ne percevez pas, dans la situation actuelle, les inquiétudes et les aspirations nouvelles qui s’élèvent
Et vive la solution Ménard,
vos angoisses vous attirerons bien loin mon cher Ueda.
— Pas du tout, camarade.
Je nous invite, vous et moi, à nous placer dans la position d’un adversaire à Ménard, qui serait capable de tenir un discours plus légitime et plus rationnel précisément dans CE quartier.
Que dirions-nous?
Vous restez muet? Vous embouchez la trompe de l’humanisme sans risque?
C’est la même chose.
Nous serons, mon cher, balayés, et notre ami Brown pointe une des issues, hélas, les plus vraisemblables (la funeste auto-défense, devant la disparition des pouvoirs publics).
Zoon dit: 14 septembre 2015 à 21 h 59 min
Le problème des migrants ne trouvera un début de solution que lorsque des milices privées se chargeront du travail, à la kalachnikov
Le sergent et ingénieur Михайл Калашников ! S’il se doutait que sa sympathique réalisation, pompée* pas pompée on saura jamais, ferait un pareil tabac soixante-dix ans plus tard…
* Maschinenpistole zwoundvierzig
Magie du podcast, panache inégalable des Vieux-Pas-Cons:
Jack Ralite à La Marche de l’histoire, grand polder. Sur le désastre actuel, Gracq, Aragon, Camus (« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde »), et les Lettres luthériennes, de Pasolini.
Keith Richards sur Radio 4 – jouer avec un des plus grands batteurs au monde (C.Watts) permet de placer son riff à contretemps, syncope davantage roll que rock; A Ron Wood, avant de monter sur scène, pour « un échange d’énergie » avec le public, « C’mon Ronnie, let’s get some peace & quiet ». À 71 balais, le Labo de chimie ambulant sort un nouvel album solo que je vais rapporter d’Australie, avec Rattle That Lock, le dernier David Gilmour.
Bloom dit: 14 septembre 2015 à 23 h 07 min
Magie du podcast, panache inégalable des Vieux-Pas-Cons, etc.
Cet escapisme facile est irresponsable, mon ami.
…çà se tient, comme construction utopique,!…
…on, sait ou cela nous mène, le profit contre vents et marées,!…
Giovanni, les carottes sont cuites et la messe est dite, le Christ est mort pour notre rédemption jusqu’à la fin des mondes et quoique séparé de l’église , ça arrange tout le monde démocratique, cependant et bien que n’ayant qu’entendu à la radio les nouvelles qui annonçaient en ces temps reculés et révolus chargés d’idées révolutionnaires les actions entreprises parles brigades rouges par exemple, on ne peut pas soutenir que soient infligées violence physique aux dirigeants. En revanche une autre idée de la justice sociale pourrait peut-être trouver à s’inscrire dans une révision des profits, prime de départ pour bons et loyaux services rendus au capital sous forme de licenciements par centaines ou milliers, selon, il est vrai que ce genre de mission nécessite une forme de renoncement, d’abnégation, un espèce de lâcher-prise ou de lâcheté en quelque sorte, mais j’imagine qu’aux grandes directions sont exigées toutes sortes de qualités hors du commun qui finalement conduisent ces hommes dont je ne remets pas en cause le caractère d’élite à devenir des surhommes.
Bloom l’insaisissable globe trotter, d’extrême orient en Australie, vous me laissez bouche B , mettez ce que vous voudrez pour la lettre, il n’y a guère que ces dernières qui puissent encore nous ( je m’excepte œuf corse!) anoblir.
Son planning dit: 14 septembre 2015 à 22 h 14 min
Monsieur le Conseiller en communication d’entreprises vide son pot de chambre tous les matins à 6h.
Les aboyeurs qui tiennent à rester ainsi, après l’être devenus ou pas, qu’ils le restent.
Cet escapisme facile est irresponsable, mon ami.
—
Ainsi parlaient les commissaires du peuple…Allez, Ueda, vous perdez votre temps sur ce blog pas sérieux alors qu’on vous attend aux responsabilités du côté des Allées Paul Riquet, où se mêlent les effluves des mauvais vins locaux & les remugles du racisme ordinaire.
Et encore un auteur français bientôt traduit dans une des grandes langues de l’Inde: merci le PAP!
Bloom dit: 14 septembre 2015 à 23 h 28 min
on vous attend aux responsabilités du côté des Allées Paul Riquet
C’est quoi?
Et il y a du pinard?
Vous lâchez les informations avec des élastiques!
Bloom dit: 14 septembre 2015 à 23 h 30 min
Et encore un auteur français bientôt traduit dans une des grandes langues de l’Inde:
— Et voilà, Bloom.
Et voilà.
N’aurait-il pas été opportun pour les larges masses laborieuses qui consultent ce blog de savoir quel est cet auteur?
Mais non.
On ne saura ni le nom de l’auteur ni laquelle des multiples langues indiennes.
J’ai pour vous, Bloom, beaucoup d’indulgence car je connais les éléments constitutifs de votre passagère jouissance (une jouissance méritée!), mais permettez-moi sur ce coup de vous mettre la main au collet.
« Je te tiens, petit snob! ».
– J’ai pas raison?
Mes amis, sous ce billet original mais ingrat, nous avons dépassé le millier de commentaires.
Puissiez-vous reposer en paix.
ueda, ne me dites pas que vous ne connaissez pas les célèbres APR que remontait en grand équipage l’ASB des années 70, d’Estève, d’Astre, de Vaquerin à chaque victoire en championnat de France…!
C’est Wellbeck, en Telugu.
…
…le Christ est mort,!…
…
…comme tout le monde,!…
…aujourd’hui,…mes parents sont aussi morts,…
…et par topologie, même par économie sociale,…vous disiez,…comme tout le monde de rentier,!…
…parler, convaincre, …. rien que pour du fric, derrière tout çà,!…
…quel horreur notre civilisation,…
…le profit,…vite,!…l’odeur d’un feuilleton,…l’Âge de Cristal,…avec ou sans sanctuaire à deux balles,!…de plomb ou d’or,!… un autre théâtre des marionnettes en laisse,!…entre gazouillis à se mettre,!…
…l’émergence d’un monde rapide,…au cimetière,…etc,!…
…
Ueda dit: 14 septembre 2015 à 22 h 50 min
précisément dans CE quartier
Quartier dit « sensible » CE quartier doit déjà être habité par nombre de réfugiés, migrants, immigrés,… et donc la petite expédition de M. Ménard ne s’adresse pas à CE quartier mais aux autres quartiers et surtout à vous (entre autre) Ueda qui êtes prêt à « comprendre » cette démarche inutile et de pure démagogie.
Ménard ou l’humanisme sans risque, si c’est cela votre seule alternative je vous laisse à vos démons.
Comme suggérer à 22h00, bienvenue aux héritiers de Doriot.
Ainsi parlaient les commissaires du peuple…Allez, Ueda, vous perdez votre temps sur ce blog pas sérieux alors qu’on vous attend aux responsabilités du côté des Allées Paul Riquet, où se mêlent les effluves des mauvais vins locaux & les remugles du racisme ordinaire.
Bloom taira pour les besoins de la cause le lieu de sa résidence habituelle, loin des caniveaux jonchées d’ordures, des odeurs d’urines et d’égouts non homologués NF qui viennent à déplaire au riverain attardé du côté de ce centre négligé car il semble qu’il y ait, en dépit de l’itinéraire externe de la rivière, une rive droite et une rive gauche en cette ville. Ensuite pour suivre un mouvement général, le centre se paupérise et les plus pauvres sont comme vous pouvez l’objectiver, des individus issus de l’immigration; soit qu’il leur manque les qualités requises à l’intégration, soit que la république n’ait pas encore trouvé le joint pour leur adhésion à notre « way of life ». Enfin pour résumer, le mieux consiste à vivre en périphérie pour ne pas souffrir de différentes nuisances: sonores, olfactives, visuelles qui trouvent à s’originer dans différents terrains et via de nombreux supports.
Tête à queue dit: 14 septembre 2015 à 23 h 43 min
Comme suggérer à 22h00, bienvenue aux héritiers de Doriot.
Mon ami, mon ami.
Vous êtes certainement un être de bonté ou, au moins, de scrupules.
Comment ne voyez-vous pas que les signifiants « Doriot », « Poujade » ou « Mitterand » ne nous sont aujourd’hui d’aucun secours?
Celui que vous pensez être votre ami va vous trahir, et l’adversaire en photo sépia sur lequel vous rêvez est déjà parti ailleurs.
Ne vous attristez pas, voyez la chose du bon côté!
Nous n’avons JAMAIS vécu la situation présente!
Vous avez la chance, devant vous, du NOUVEAU!
N’est-ce pas exaltant? Marrant? Terrifiant? (c’est la même chose).
Méditez la formule de Dame Arendt: des héritiers sans héritage…
Riez, tant qu’il est temps!
Tête à queue dit: 14 septembre 2015 à 23 h 43 min
Quartier dit « sensible » CE quartier doit déjà être habité par nombre de réfugiés, migrants, immigrés,…
Pèpèpe!
On ordonne, on différencie, on analyse.
Ensuite, on prend position.
(If you please).
Ueda dit: 14 septembre 2015 à 23 h 53 min
Petite pirouette sans risque.
La ménardisation (ou collardisation) est en marche.
Marchez bien droit surtout.
Ueda dit: 14 septembre 2015 à 23 h 56 min
On ordonne, on différencie, on analyse
Pépète vous même,
je ne crois pas avoir lu de votre part la moindre différence.
On ordonne, on différencie, on analyse.
Ensuite, on prend position.
(If you please).
Tout ça, en Etate de droite, incroyable! et en plus faut vraiment y aller ???
N’est-ce pas exaltant? Marrant? Terrifiant? (c’est la même chose).
Ueda de quoi douter de la nature de vos plaisirs, suis-je has-been? par trop may be néanmoins il ne fait pas exagérer, souvenez vous de certaines publicités qui narrent avec humour les joies du masochisme… évitez de vous mettre en danger, toujours penser à l’improbable accident!
La ménardisation
Bon prenez note sur vos tablettes, Ménard on s’en fout.
Ueda dit: 14 septembre 2015 à 23 h 12 min
Réponse de Léon Bloom :
Escapisme, escapisme, est-ce que j’ai une gueule d’escapisme !
Ménard: rapporteur sans frontières. Pas beau.
Chaloux dit: 14 septembre 2015 à 22 h 37 min
Bayrou est un type extrêmement intelligent. Quand on sera au beau milieu de la catastrophe, on s’apercevra qu’il y avait Bayrou.
–
Il y a moi, aussi. Il me semble être le premier à avoir, il y a 4 ans, demandé la fermeture des frontières ainsi que le recrutement de dizaines de milliers d’agents de sécurité pour les surveiller. C’est vrai ou c’est pas vrai ?
Et pourtant on m’a rit au nez, on s’est gaussé à qui mieux-mieux, on a pas hésité à me rouler dans la farine.
La vérité, c’est que j’ai raison surtout, et je dirait même plus : c’est que j’aie raison surtout.
bérénice dit: 15 septembre 2015 à 0 h 04 min
Ménard on s’en fout.
Ah mais non, pas Ueda.
Bérénice, je ne vous reconnais plus. Permettez-moi de douter qu’il s’agisse de vous ce soir.
bérénice dit: 15 septembre 2015 à 0 h 03 min
N’est-ce pas exaltant? Marrant? Terrifiant? (c’est la même chose).
Ueda de quoi douter de la nature de vos plaisirs,
Ma chère, nous avons le confort d’être vivants et le plaisir de devoir bientôt mourir.
Et entretemps?
Quelle jouissance, sinon la provocation que nous adresse le nouveau?
Le nouveau qui fout en l’air nos recettes théoriques, nos réflexes associatifs et avive (ici maintenant diraient les philosophes WGG et hamlet) notre capacité de perception et de description?
Hourrah!
L’expérience de nos pères est l’expérience de nos pères,
et notre expérience est la nôtre.
Mots nouveaux, idées nouvelles, amis nouveaux.
Quelle joie!
L’expérience de nos pères est l’expérience de nos pères,
et notre expérience est la nôtre.
—
Oui, commissaire (du peuple) : du passé faisons table rase, à bas les (4) vieilleries! Fife la réfolution du Bite-roi!
Bloom 0h05 ne vous est pas demandé de tenter de le séduire ou inversement. La politique est exemptée de dimensions érotiques et des mensurations parlant aux sens et à la sensualité. C’est un monde austère, ascétique, anti-cosmétique, l’exposé prime sur l’action qui devra suivre en effets.
« Mots nouveaux, idées nouvelles, amis nouveaux.
Quelle joie! »
Et merci qui?
Merci mon ennemi, bien sûr, qui m’a obligé à le reconnaître!
Il va falloir être plus malin, plus patient, plus énergique parfois ou au contraire plus retors.
Tout ceci est passionnant!
Pour rien au monde je reviendrais retrouver la chaleur d’étable des partis et syndicats de la fin du siècle dernier…
Il m’arrive de croiser les visages gris d’anciens lutteurs-de-classe: je leur offre un verre et m’informe de la condition de leur femme parfois encore fraîches (on ne sait jamais).
Baraka ‘l-Lahu fîk!
Bloom dit: 15 septembre 2015 à 0 h 13 min
Oui, commissaire (du peuple) : du passé faisons table rase, à bas les (4) vieilleries! Fife la réfolution du Bite-roi!
Halte.
Ce vocabulaire n’est pas le mien.
Repartons d’un bon pied.
Je vais le mois prochain me rendre dans votre contrée.
Comme nous autres Orientaux ne venons pas les mains vides, vous souhaitez quoi?
tabula rasa
https://www.youtube.com/watch?v=8HON4AswPVk
D que pensez-vous du veto de Poutine qui a laissé en cela dégénérer la situation jusqu’à l’exode massif des populations allant jusqu’à contraindre la France aujourd’hui à soutenir la positon d’Assad en luttant contre Daech alors que la France au départ s’insurgeait contre les violences faites aux rebelles qui d’ailleurs ne sont toujours pas du côté d’Alep contaminés par les islamistes et continuent de s’en prendre plein la tronche?
L’état de droit c’est précisément d’accueillir les réfugiés.
Nous autres Occidentaux, et singulièrement nous autres Français, avions par habitude de bien accueillir l’étranger. Nous essayons ici de perpétuer cette tradition d’hospitalité.
Soyez le bienvenu, et n’alourdissez pas inutilement vos bagages: on trouve de tout ici, et en quantité – fruits et légumes sont un délice.
Vous pourrez rapporter du vin : La Réserve, un Grover de Nashik, est de toute première qualité.
Bloom ne pensez pas que je vous en veuille plus que ça mais l’accueil des réfugiés pose au présent de gros problèmes et sans faire là la preuve d’un racisme ordinaire, que fera-t-on de ces gens qui affluent quand on ne sait pas faire évoluer nos banlieues transformées en ghettos à peu de choses près et quand sont laissés dehors chaque hiver des centaines d’exclus de notre bon système?
Bloom dit: 15 septembre 2015 à 0 h 32 min
Soyez le bienvenu, et n’alourdissez pas inutilement vos bagages
Voilà enfin un homme charmant.
Si ensuite on s’écharpe courtoisement, qu’importe.
Widergänger dit: 15 septembre 2015 à 0 h 28 min
Ménard est une sale ordure.
Voici en revanche le propos d’un intellectuel qui n’a jamais imaginé être maire ou modeste représentant du peuple.
Il me semble que ce Ménard (un homme frêle et têtu, l’avez vous remarqué?, qui ne tient debout que par l’idée qu’il se fait de sa « république ») aurait tous les droits de vous dire, paresseux WGG;
« WGG est une sale ordure ».
Bien sûr, le propos est un peu vif.
Mais est-il illégitime si l’on considère qui fait quoi, et qui ne fait rien?
Bonne nuit!
Ce que Ménard pourrait penserd e moi, j’en ai vraiment rien à battre !
C’est une mer.de d’extrême droite. Tout le monde le sait aujourd’hui. Une raclure de bidet. Parler comme il le fait à des réfugiés syriens qui ont échappé par miracle du théâtre de la guerre, même si ses reproches sont légalement fondés sur l’eau et l’électricité, c’est totalement inadmissible et ne représente en rien l’état d’esprit de la France et des lois de l’hospitalité de notre pays. Ce minable a simplement trompé son monde durant vingt ans. C’est le Laval du milieu journalistique. Il finira comme lui.
C’est ce même Ménard qui avait fait des listes de musulmans dans sa bonne ville de Béziers ! Un joli coco, tiens !
Les marchands de lessive vont sauver le monde.
C’est nouveau. Ben oui on vous le dit !
Widergänger dit: 15 septembre 2015 à 1 h 02 min
C’est ce même Ménard qui avait fait des listes de musulmans dans sa bonne ville de Béziers ! Un joli coco, tiens !
Vous êtes victime de la propagande, c’est étonnant.
Les mœurs à Béziers sont immondes !
La Mairie, parait-il, possède des listes « électorales » avec les noms, les adresses, des habitants. On dit que la Préfecture connaît la vie intime de tout le monde …
On est jamais tranquille, à Béziers !
Comme il parle des autres on lui parle de lui.
Ce que je voulais surtout dire en parlant d’exode, c’était de suggérer d’employer ce mot pour agir sur la conscience collective : notre devoir d’asile. Tout est bon, à mon sens, pour contrer les thèses xénophobles du F Haine. La longue litanie que le troll a produit à la suite de ma courte remarque ne prouve qu’une chose : c’est que, question haine, lui aussi en est abondamment pourvu.
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