Sarraute, Guyotat et l’entretien que nous sommes
Chez la plupart des écrivains, il y a l’œuvre proprement dite, et que nul ne s’avise de prendre ce « proprement » en mauvaise part, et les à-côtés, essentiellement le Journal et la correspondance, qui souvent la complètent et parfois la surpassent. Quand ils cessent d’écrire, ils n’en continuent pas moins à parler. Le livre-entretien est même devenu un genre en soi. Dans le pire des cas, une interview étirée destinée à pallier la paresse ou la sécheresse d’un auteur. A son meilleur, une confession qui ne dit pas son nom. Entre les deux, ce qu’on peut attendre de mieux de ce type d’exercice : une conversation qui n’abdique pas l’esprit critique dû à ceux que l’on admire. Si l’interlocuteur est de qualité, oreille attentive et regard plein de délicatesse, le résultat est de nature à enrichir notre intelligence de l’œuvre.
Conversations avec Nathalie Sarraute (176 pages, 17 euros, Seuil), le titre choisi par Rolande Causse, ne doit pas induire en erreur. S’il s’agit bien de cela, la forme dépasse le stade du dialogue. Récit de ses rencontres avec l’écrivain de 1985, année de la mort de son mari, à sa propre mort en 1999, le livre a la force du témoignage car il est véritablement écrit et ne se contente pas de rapporter des propos. Les choses vues y côtoient sans cesse les choses entendues. Au début, amenée là par un ami commun, on la sent embarrassée, intimidée, comme le serait un jeune auteur venu chercher l’adoubement d’un maître avant de frapper à la porte de la république des lettres. Sauf que ce n’est pas cela, pas du tout. Rolande Causse ne sollicite par l’auteur de Tropismes, elle ne la brusque pas dans ses 94 ans. Elle a juste envie de l’écouter.
De quoi se parlent-elles ? De peinture, de la guerre, des éditeurs, de la vieillesse, de la luminosité du silence, « cette forme qui se dessine vaguement » évoquée dans Ici (1995). Et puis de l’écriture, bien sûr. Cette conviction qu’il n’y a pas de lien entre le moi privé et le moi qui écrit, puisqu’elle ne cherche pas au plus profond de ses souvenirs personnels mais uniquement à partir de sensations. Parfois, l’échange est directif, comme si les deux femmes avaient mis un sujet au programme de leur après-midi. Parfois, cela part sur une phrase ou un détail. Le fameux « Ich Sterbe » prononcé par Tchekhov sur son lit de mort les entrainent dans une réflexion à deux voix sur l’intemporalité de ses pièces. Ou une déconcertante « trouée d’irréel ou de trop réel » dans l’Ulysse de Joyce. Ou encore des questions toujours posées mais jamais résolues, Watteau n’en ayant pas livré la clé : les amoureux du Pèlerinage à l’île de Cythère s’embarquent-ils ou reviennent-ils ?
Son œuvre est là, partout, le plus souvent en filigrane. Enfance se taille la part du lion. Dommage que ce soit aux dépens du reste, notamment L’Ere du soupçon, si décisif et si éclairant pour toute une génération de lecteurs et d’écrivains (Jean Rouaud lui a consacré de belles pages). Ce n’est pas que les analyses sur le Nouveau roman nous manquent tant on a glosé sur la disparition de l’intrigue et la désintégration du personnage ; mais comment n’être pas frustré lorsqu’elle s’interrompt pour dire ce que la défense de cet essai par Alain Robbe-Grillet a eu pour conséquence :
« Cela m’a aidée et m’a permis de sortir de la solitude ».
Qu’importe puisqu’elles se parlent comme on lit, à sauts et gambades., passant de la Woolf de Mrs Dalloway à l’œuvre d’Ivy Compton-Burnett rencontrée en 1959. Et soudain, au détour d’une analyse sur la sous-conversation dans les dialogues de celle-ci, un aveu qui ne serait peut-être pas venu autrement:
« A l’époque, je pensais que tout écrivain se devait de rechercher une forme qui perce l’invisible, l’impalpable, cette idée me poursuivait… Ces romancières anglaises m’ont montré la voie… »
Même si on ne sait pas toujours qui parle, les tirets étant confusants, un livre pareil, il ne faut pas en attendre des informations, et encore moins des « infos ». Plutôt un frémissement à la nuit tombée, un battement d’ailes dans la rosée, un bouquet d’impressions. Bref, une sensation du monde. On s’y sent « en compagnie », sa voix ne nous lâche pas une fois le livre lu « à pas de loup », comme on chuchote à l’oreille, et c’est rare. On sent bien alors que Nathalie Sarraute n’aura vécu que pour une idée fixe selon laquelle les mots sont des choses vivantes. M’est revenu alors in fine un souvenir…
Un soir d’octobre 1999, alors que ma matinale du lendemain sur France Culture était bouclée, tomba la nouvelle de la disparition de Nathalie Sarraute. Il fallut tout chambouler. Trouver un autre invité. Le convaincre de se lever si tôt. Isabelle Huppert eut été l’idéal. Je tentais vers 23h. Elle décrocha et n’hésita pas un instant : « Vous pouvez compter sur moi. » Le lendemain, quelques minutes avant sept heures, elle débarqua dans le studio quasiment en pyjama et baskets sous son grand manteau. Claustrophobe, elle ne supportait pas l’ascenseur. Ayant donc gravi les huit étages doubles de la maison de la radio, donc les seize étages, il lui fallut reprendre son souffle avant de témoigner de la grande dame qu’était Sarraute, livrant une analyse pointue de son univers. Elle n’avait pas joué ses pièces mais elle en était une lectrice assidue, s’estimant reliée à elle par son habitude de la lire à haute voix pour elle seule. Puis, sans même s’en faire prier, elle sortit sa Pléiade de sa poche et lut des extraits. Comme je la raccompagnais à l’escalier pour la remercier vivement, elle me dit simplement : « Elle m’a tant donné, je lui devais bien ça ».
C’est à un autre type d’entretien que se sont livrés l’essayiste Donatien Grau et l’écrivain Pierre Guyotat dans Humains par hasard (240 pages, 21 euros, Arcades/Gallimard). Quelque chose d’à la fois familier et tenu, proche et respectueux, exercice rendu possible par l’admiration critique que le premier voue au second. Nous sommes pourtant bien dans le jeu classique des questions/réponses, mais l’osmose est telle entre les deux esprits que nous nous retrouvons rapidement auditeurs d’une conversation. L’œuvre de Guyotat, révélée au Seuil par Jean Cayrol, y est bien sûr centrale, à commencer par les piliers, les subversifs Tombeau pour cinq cent mille soldats (1967) et Eden, Eden, Eden (1970, adoubé en préface par le trio infernal Leiris, Barthes, Soles), où la confrontation radicale de la guerre et du sexe ne pouvaient éviter de déclencher le scandale et la censure.
Ses engagements politiques ne sont évidemment pas absents. Quoique trop jeune pour avoir participé à la seconde guerre mondiale (il est né en janvier 1940), il a été marqué par le rôle de ses oncles résistants dans la création du mouvement Défense de la France. Rebelle dans la guerre d’Algérie après avoir servi l’armée et la nation là-bas dans la douleur de 1960 à 1962 jusqu’à son inculpation pour atteinte au moral de l’armée, complicité de désertion et possession de livres et de journaux interdits (après trois mois de cachot « au secret », il fut transféré dans une unité disciplinaire), ce fut un moment de sa vie dont il a gardé une conception très réaliste du corps à corps dans la guerre, des usages de l’arme blanche, de l’égorgement. Adhérent distrait du PCF dans les années 60 en raison de son aura parmi les intellectuels, et dans l’espoir d’« être utile », activiste dans les années 70 (comité de soldats, soutien aux immigrés et aux prostituées etc), pétitionnaire à l’occasion, de quoi se faire une idée forte et pas seulement théorique d’un sentiment qui le bouleverse encore : la solidarité, mais dont on sent bien, à l’entendre l’évoquer, qu’elle n’existe plus ou qu’elle est devenue introuvable.
Jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il lui était impossible d’assumer la fonction classique de l’écrivain en représentation tant politiquement que socialement. Impossible pour celui qui veut marcher sur le fil instable entre dignité et indignité, accordant une même noblesse aux putains et au Christ, ne cessant de payer sa dette aux prêtres « camusiens » qui l’ont élevé au pensionnat. Elevé, éduqué, instruit « autant que ma mère », il a conservé de ce temps-là une considération intacte pour tous les prêtres. L’empreinte, esthétique mais pas seulement, est évidente sur son œuvre sans même qu’on ait besoin de trop creuser tant elle regorge de supplices, portements de croix et calvaires.
Mais le vrai sujet, ou plutôt leur préoccupation principale, le commun souci de Guyotat et Grau, c’est bien la langue française, son rayonnement, sa puissance, ses formes successives, des plus poétiques (la conférence des oiseaux) aux plus crochues (le langage mathématique), bref : ses aventures et métamorphoses. Son monde est peuplé de figures inquiétantes fécondées par son observation permanente de gens ordinaires dont seule la vie intérieure l’intéresse :
« C’est comme le feu dans la caverne. C’est la vie qui rassure ».
Bonne chance à l’artiste qui aura à illustrer Tombeau ou Eden ! Quant à la pureté, c’est chez Poussin et Fra Angelico qu’il la trouvera, le premier surtout dont il ne peut voir les tableaux sans se sentir comme enveloppé dans un rêve. L’entretien entre les deux hommes est si riche qu’il engage dans l’instant à se reporter aux tableaux évoquées ou lire des textes qu’il cite tel celui de Pascal sur les grandeurs d’établissement. Son personnage, celui qui traverse tous ses livres, c’est lui : un non-étant, ainsi qu’il le définit, désaliéné de tout. Et ne vivant que dans et par l’écriture. Ca lui est venu très tôt, très jeune, à la lecture non des livres de Sade mais de la biographie de Sade par le poète et éditeur de ses œuvres Gilbert Lély, parue en plusieurs tomes à partir de 1952. Sade, le non-étant absolu. Guyotat à ses débuts était scandaleux, lui aussi, par sa volonté de transgresser les normes alors que seul lui importait de « fournir un élément de l’abjection généralisée ». Il convainc là davantage que lorsque, au reproche d’abstraction qui lui est souvent adressé à juste titre, il répond en excipant de son approche au contraire très « concrète » du réel car tout ce qu’il écrit est bâti sur le tronc de sa « vie réelle » et non de sa vie rêvée.
Sur les photos, Pierre Guyotat arbore presque toujours un large ou un léger sourire. Il n’est pas d’un homme comblé par les choses d’ici-bas mais de celui qui a toujours fait de l’espérance sa vertu cardinale. Non pour ceci ou cela, mais tout le temps et pour tous, une espérance générale. On comprend qu’il soit du genre à s’émerveiller chaque jour un peu plus du spectacle du monde. Autant il récuse la « stupidité » de tout roman national, autant il se révèle dans ces pages d’une extrême sensibilité au paysage national, avec une attention renouvelée à la beauté des vallées, l’imagination des tracés, l’équilibre des édifices. Si l’on imagine bien l’adolescent Guyotat se réfugiant avec bonheur dans la lecture de Molière au pensionnat, on conçoit encore mieux que l’adulte n’ait cessé de se royaumer en Michelet.
Si tous les livres d’entretiens étaient de l’encre de ces deux-là, on en redemanderait… Car il y a là de quoi honorer indirectement le mot de Hölderlin : « l’entretien que nous sommes », manière de rappeler la part mystérieuse occupée par les autres dans nos réflexions les plus solitaires. On n’a jamais raison tout seul.
(« Donatien Grau poussant Pierre Guyotat dans ses derniers retranchements » photo Elliott Erwitt ; « Nathalie Sarraute » photo D.R.; « Pierre Guyotat » photo Passou)
1 241 Réponses pour Sarraute, Guyotat et l’entretien que nous sommes
Ai commencé le Guyotat, sur les conseils de votre ami BHL, Passou…(sic).
TB.
La photo: Richard Nixon & Alexis Nikolaïevitch Kossyguine…Cold War, Cold Feet.
http://laregledujeu.org/2016/11/21/30150/guyotat-et-grau-sollers-et-nouchi-primaires-piege-a-cons/
Marrant de retrouver ce slogan dont les politiques ont tout fait pour rendre parfaitement pertinent.
« Donatien Grau poussant Pierre Guyotat dans ses derniers retranchements »
Et ils vont s’embrasser sur la bouche ?
Je croise parfois Guyotat à la médiathèque Hélène Berr (12e). Je crois qu’il habite du côté de la place de la Nation. Je me demande toujours quels livres il peut bien emporter ?
Photo1, vue dans une expo photo unique.
Baroz, avec Fillon, je risque fort d’avoir à reprendre du service pour 3 ans. Joyce à Paris pourra s’écrire au soleil des Bahamas…!
Ce que dit Guyotat de son adhésion au parti communiste et de son militantisme est exemplaire de clarté.
(« clarté » était d’ailleurs le titre de l’organe des étudiants communistes…certains seront tentés, à juste titre, d’y voir une sorte d’antiphrase)
« Plutôt un frémissement à la nuit tombée, un battement d’ailes dans la rosée, un bouquet d’impressions. »
Quel lyrisme, Passou !
« Cette conviction qu’il n’y a pas de lien entre le moi privé et le moi qui écrit, puisqu’elle ne cherche pas au plus profond de ses souvenirs personnels mais uniquement à partir de sensations. »
Ouais, je veux bien, mais enfin ses sensations ne sont pas totalement déconnectées de son moi personnel, fruit de son milieu social, de son éducation et de sa culture. Personne n’est un objet neutre observant et ressentant.
(…) en plus de mon emprisonnement en Algérie, j’ai vécu tout de même des situations de ce genre, parce que, sans être ostracisé, j’ai toujours été mis à part. D’une certaine façon, cela dure encore. Cela ne m’a pas empêché d’être reconnu très tôt par des quantités de gens et même par des fonctionnaires d’État culturels. Et alors ? Qu’est-ce que cela change ? Il y a toujours eu de grands amateurs éclairés dans l’État. Je ne me suis jamais laissé attraper à ce poncif de l’incompatibilité de l’État et du solitaire. Mais c’est vrai que ce n’est pas du dédain de ma part. C’est que je ne pouvais tout simplement pas assumer cette fonction sociale et politique de l’écrivain
Guyotat, Pierre; Grau, Donatien (2016-10-20). Humains par hasard. Entretiens avec Donatien Grau (Arcades) (French Edition) (Kindle Locations 105-110). Editions Gallimard. Kindle Edition.
Bloom dit: 23 novembre 2016 à 12 h 43 min
La photo: Richard Nixon & Alexis Nikolaïevitch Kossyguine…Cold War, Cold Feet.
Euh ! …..
On a toujours été dans le peuple par mon père et par ma mère. Dedans, tout à fait dedans. Mais nous n’étions pas du peuple, c’était clair. Autrefois c’était très tranché. Beaucoup plus que maintenant. Il y avait le peuple et les autres : les médecins, les professeurs… Alors que mon grand-père maternel rappelait toujours à ses enfants — dans sa grande splendeur en Pologne et ailleurs, quand ils partaient en vacances, quand ils quittaient la Pologne pour traverser l’Europe et revenir dans leur vieille maison de famille dauphinoise : « N’oubliez pas mes enfants que vous êtes les arrière-petits-enfants d’un boulanger de la Croix-Rousse. » J’ai toujours entendu cette phrase.
Ibid.
Photo1, il s’agit de Nixon et Kroutchev
« Le quotidien régional La Marseillaise, fondé pendant la Résistance et ancré à gauche, a annoncé mercredi déposer le bilan et espérer un placement en redressement judiciaire. »
Quelle belle crevaison ….!
Le vit dans les doigts…
Vous mentez ! On sait bien que la photo représente Brejnev et Kennedy, avant la crise des missiles à CUBA, discutant sur les maillots de bain les plus nobles pour le corps humains : mono ou bikini ?
C’est assez fortiche d’avoir Isabelle Huppert en pyjama. Catherine Deneuve ne sort jamais sans maquillage mais il est possible qu’elle ne lise pas Sarraute, la Duras l’a bien assez fatiguée de sa prose.
Bloom 0 – Choukroutchev 1
Au playmobil scato, tout le monde savait.
Duras ne fréquentait pas les châteaux en Suède, Phil.
Dialogue au sommet:
R. Nixon: ‘coute mouah, vieil Alex dear, c’est pas mouah, la 3e guerre mondial’, OK…c’est Donald, c’est lui qui vous vitrifiera la steppe.Yep!
A. Kossyguine: Tovarich Dicky, quand grand tsar Putin soutenu par petit tsarevitch Fillon se fâchera tout rouge, il épaRRRrpillera ton Dysneyland façon puzzle. Ra-di-kal Da!
Kamarad Kroutchev, effectivement.
On voit bien que JC a été comminuiss…
Merci Passoul, pour le signalement du livre d’entretiens Guyotat/Gruau. Je vais aller me jeter dessus. Voici quelques notes sur la façon dont j’ai abordé ses livres, l’occasion d’une mise au point avec moi-même.
D’abord Tombeau pour 500 000 soldats, puis Eden… J’étais jeune et stupéfait de ne pas comprendre ce qu’il racontait, je ne ressentais que l’érotisme et le f… mêlés à la violence de la guerre des troufions. J’ignorais tout de Sade. Un nom revenait toujours, Kasmié (?). Bien plus tard, j’ai eu la curiosité d’aller ouvrir Prostitution, et compris que la déconstruction du langage engagée ne m’était pas accessible, je comprenais encore moins le projet, le processus, je lisais à haute voie et ne détectais qu’une musique obsédante, peu m’importait le contenu. Je savais alors tout de l’image sulfurique entretenue de cet écrivain maudit et lui donnais alors ce crédit d’avoir voulu la dépasser (je n’ai jamais cherché la traduction du livre avec le glossaire, etc…). On nous dit maintenant qu’il allait « se royaumer » en Michelet, mais comment croire à cela ?
Guyotat m’est redevenu « humain » quand je suis tombé sur l’histoire de sa dépression, Coma, le plus beau récit littéraire qu’il m’ait été donné de lire sur le sujet, ce qui me l’a fait paradoxalement revenir en grâce. J’ai trouvé ce récit encore plus bouleversant que celui de Clément Rosset, bien que les deux m’aient terriblement obsédé à la même époque quand j’avais moi-même peur de sombrer.
Je fus étonné de lire plus tard ses deux premiers récits, Sur un cheval et Ashby, et me suis alors dit qu’avant son ‘aventure d’écrivain maudit’, ce type avait quand même appris à écrire « classique », ce qui m’a alors profondément rassuré, je ne sais trop pourquoi. Finalement, j’ai définitivement pris congé récemment de Pierre Guyotat avec « Joyeux animaux de la misère », dont j’ai alors senti toutes les maladresses du patchwork. Il m’est littéralement tombé des mains aux trois quarts, je le regrette, mais je n’y reviendrai pas. Ce n’est plus possible à mon âge.
Alors, maintenant, ce livre d’entretiens, oui, oui, il est peut-être temps de comprendre quelque chose à cet itinéraire si singulier et marginal, même si je doute beaucoup de la (coquette) formule du « non étant, désaliéné de tout ». Un bon mot, mais cela n’existe évidemment pas.
NB/ Soles pour Sollers (?), encore un joyeux lapsus qui m’a fait penser à « sot l’y laisse ».
Ou une déconcertante « trouée d’irréel ou de trop réel » dans l’Ulysse de Joyce.
—
Je ne suis pas sûr de bien saisir…il faudrait le contexte.
Bloom,
je me demandais, après le premier tour de primaire Le Monde dans son édito nous explique que c’est très bien, qu’avec ces deux candidats et l’élimination de Sarko on va (enfin) avoir un débat programme contre programme au lieu d’eructations, on voit bien ce qu’il en est. L’arrière garde du Monde à encore frappée, bref passons. Maintenant beaucoup de journalistes (j’en ai déjà parlé) et désormais autre philosophe de pacotille s’en prennent au peuple de gauche. Parce que, de ce que j’en ai lu, ou bien leur stratégie est à chier ou bien ils sont contents ils vont pouvoir revenir aux bonnes vieilles méthodes du bouffage de curé etc J’en vient donc à ma question, vous pensez vraiment que la gauche, j’entend par là les « intellos » et « politiciens » de gauche n’ont ne serait ce qu’un petit poils de lucidité? Pour ma part j’ai déjà donné une réponse, j’ai écrit « débâcle de gauche », parce que les électeurs de gauche ne sont pour rien dans ce maelström et qu’à mon humble avis ils ne servent que d’épouvantail aux branquignoles des hautes sphères de gauches qui m’ont l’air complètement à l’ouest, et qui n’ont pas l’air de s’en rendre compte. Qu’en pensez vous?
Bloom, c’est bien le problème avec la prose de N. Sarraute, de ne pouvoir (parfois, souvent) tout « bien saisir ». Le domaine de la confusion s’étend ou rétrécit avec Robbe-Grillet, qui va ne manquer d’être évoqué ici.
« Le fameux « Ich Sterbe » prononcé par Tchekhov sur son lit de mort »
Fameux, vraiment ? Connaissais pas. Me sens tout petit.
Je viens de revoir le film « Les douze salopards »… très bien mais navré que Aldrich ait oublié JC
Une autre version (apocryphe) veut que Tchekov ait prononcé les mots suivants:
« Voilà longtemps que je n’ai pris du champagne »
Mehr Licht, Goethe.
Quelle heure est-il? Kemal Attaturk
France, armée, Joséphine…Napoléon
etc.
Le « je sens comme une difficulté d’être » de Fontenelle, ça tout de même une sacré allure…
Je me meurs, c’est quand plus subtil qu’un simple « je meurs » (ich sterbe). La langue française nous aide à bien mourir. Piètre consolation, dirait JC…
Autrefois, on mourait chez soi. On prenait le temps de mourir, de dire un dernier mot entouré des siens. Aujourd’hui, on meurt à l’hôpital, complètement abruti dans l’anonymat et la solitude sans avoir la possibilité de rien dire. Il paraît que c’est un progrès. Le basculement d’un monde à l’autre est exprimé dans le récit de Rilke, Les Chairs de Malte, et dans son long poème Le Livre de la pauvreté et de la mort, traduit en 1940 par Arthur Adamov comme un exorcisme face à l’horreur nazie.
» Je meurs « .
A. P. Tchékhov s’est levé, il a réveillé son épouse allemande et a bu une coupe de champagne avant de prononcer ce mot et disparaître pour toujours dans son sommeil.
Mehr Licht, Goethe.
Certains prétendent qu’il aurait prononcé : mehr nicht (jamais plus).
Les Cahiers de Malte Laurids Brigge.
L’équivoque pour Gœthe est en elle-même intéressante.
« Qu’on le sache, les mots sont des êtres vivants ».
Victor Hugo.
Il paraît même que Tchékov aurait dit : Voilà bien longtemps que je n’ai pas pris le chemin de la campagne…
OZYMANDIAS dit: 23 novembre 2016 à 16 h 20 min
« Qu’on le sache, les mots sont des êtres vivants ».
Victor Hugo.
Tout événement est un être vivant…
Tout ce qu’ il y a d égarant ou de transgressif originellement dans une œuvre se schematise dans un bla bla et la facticite réductrice de la conversation
Bon ben si on n’arrive pas à mourir dans des conditions recommandables*, le mieux c’est de s’abstenir…
Ou alors prestigieuses comme dirait Phil…
« la facticite réductrice de la conversation »
C’est pour cette raison qu’on a plutôt intérêt à lire des récits comme « Coma » et « Formation », qui sont des livres de Guyotat qui resteront, et qu’il a écrits en se mettant face à lui-même.
Mourir paisiblement sur son lit douillet est un luxe… Pas donné à tout le monde…
J’ai déjà enregistré mes dernières paroles !
Un domestique, fidèle car enrichi, appuiera sur le bouton du mémoriel choisi, le moment venu, et on entendra ma voix contrefaite-agonisant-lucide dire, chuinter, susurrer clairement mes dernières paroles :
« Au suivant ! »
« qu’il a écrits en se mettant face à lui-même. »
Comment qu’il a fait ?
« Qu’on le sache, les mots sont des êtres vivants ». (Victor Hugo)
Encore une con.nerie hugolienne ! …. et majeure ! Rien de vivant dans ces onomatopées qui n’ont de sens que si un humain les utilise, les reçoit, les lit, les manipule, les interprète… etc, etc …
« Cette conviction qu’il n’y a pas de lien entre le moi privé et le moi qui écrit, puisqu’elle ne cherche pas au plus profond de ses souvenirs personnels mais uniquement à partir de sensations. »
Zaire goutte ! Bravissimo sehr gut… Henfin c’est dit et bien dit ; et même encore à creuser ; et à creuser ferme et profond, passeque toutefois il y a peut-être un abîme fractaliste parfaitement infini, une zone grise du feu de Dieu…
Pour le fun l’hexa du gris dit mat c’est #696969…
– Le président* a-t-il encore sa connaissance?
– Non, monsieur l’abbé, elle est sortie par l’escalier de service.
*Félix Faure, demi-César épuisé par pompe funèbre demi-mondaine.
Ivy Compton-Burnett
—
Le lit-on encore, celui-là? L’a-t-on jamais lu? C’est aussi indigeste que du Meredith, non?
Celle-là, pardon. Pour moi, Ivy, ça reste le lierre (poison-ivy). La femme lierre-liane?
Voyons ce qu’en dit OZy:
« la plus mystérieuse des romancières anglaises, (elle) décrivit sans relâche les horreurs de la vie de famille. Profondes et innombrables, elles reposent sur des mécanismes secrets -ceux qui régissent tout groupe humain depuis longtemps constitué etc etc. »
Serviteur & servante, l’âge d’homme, 1988.
Famille, je vous zai.
Pour ‘Bloom’ LA guerre civile se mesure au nombre de morts
Soyons clair avant le pot au noir : un communiste est soit un abruti de naissance, soit un abruti par choix, soit un idéaliste faisant carrière -vacances sur les plages de la Mer Noire au frais du PC- soit un opportuniste maladif et sartrien, soit un délinquant à rééduquer rapide, mais sans espoir réel de guérison, soit un égaré n’ayant pas toute sa tête …
Personne n’est parfait !
Delaporte dit: 23 novembre 2016 à 16 h 18 min
Il paraît qu’à ce moment là un phénomène physique fait qu’on croit voir de la lumière
Voyons ce qu’en dit OZy… Bloom
Je n’en dis rien. Je vous laisse le soin de nous la faire découvrir, cette Ivy…
« On n’a jamais raison tout seul. » (P.A.)
On a toujours raison tout seul ! Jusqu’à la mort, jusqu’au désespoir, jusqu’à la déraison !
Tout seul, on a toujours raison ! On devient solitaire, arrogant, raisonneur …parfois fou !
À propos de mort et de Guyotat, moi je crois que je vais mourir sans avoir lu une seule de ses lignes.
(Le mot de la fin je ne l’ai pas encore trouvé).
JC….. dit: 23 novembre 2016 à 17 h 10 min
Personne n’est parfait !
Mais non, JC, tout le monde est parfait sauf les communistes !
JC….. dit: 23 novembre 2016 à 17 h 26 min
On a toujours raison tout seul ! Jusqu’à la mort, jusqu’au désespoir, jusqu’à la déraison !
Tout seul, on a toujours raison ! On devient solitaire, arrogant, raisonneur …parfois fou !
Le JC qui nous brosse son propre portrait, en direct et sur le mode « ON » impersonnel…
le ON du JC qui crie sa race !
J’aime bien les nouvelles de Tchékhov, pleines d’humour et d’humanité, mais son théâtre me laisse froid, aussi froid que les rives gelées de la Neva en décembre.
@Bloom dit: 23 novembre 2016 à 14 h 58 min
Kamarad Kroutchev, effectivement.
Cette photo a été prise en 1959 à Moscou, taken » by sheer luck ». Photo qui a une histoire particulière puisque ressortie d’une planche de négatifs, après plus de 50 ans.
Si personne n’y voit d’inconvénient, je vais me faire un gratin de macaronis avec beaucoup de fromage, accompagné d’un petit blanc du Jura, de très bonne qualité.
Poire juteuse en dessert et poignée de noix.
Ce qui me fait penser que la fifille à Nathalie (celle qui a écrit Allo Coco, c’est Lolotte) faisait le dimanche la cuisine avec le très regretté Jacques Martin, sur Antenne 2. Ô temps béni et regretté.
Allez pour remonter le moral de notre capitaine de pédalo, l’infatigable JC:
« Je suis en deuil des vivants » Choses vues, 7 avril 1856
Au fond, le problème de JC et de WGG est depuis longtemps le suivant : « Parler pour d’autres, c’est d’abord faire taire ceux au nom desquels on parle » (M. Callon). Mais on ne se laissera pas faire, d’autant qu’on apprécie et envie toujours autant les menus de D. Celui qu’il se propose ce soit était, est-ce un hasard, celui du Khrouchtchev des grands jours.
Une des photos que j’aime bien aussi d’Elliott Erwitt, celle celle-ci, rafraîchissante qui change un peu de cet onanisme verbeux, s’il faut faire état ici de ses « sensations » diffuses à propos de Guyotat :
http://mediastore.magnumphotos.com/CoreXDoc/MAG/Media/Home2/3/0/7/5/NYC17120.jpg
JJJ ou la ruine de la pensée libérale…
Pour le petit Ozy, naïf chez les naïfs…
CAMBODGE
Une expérience communiste réussie !
« Le numéro 2 du régime et l’ancien chef de l’État étaient accusés de crimes contre l’humanité. Près de deux millions de personnes sont mortes entre 1975 et 1979.
Les anciens leaders Khmers rouges sont bien coupables de crimes contre l’humanité. Nuon Chea, surnommé «frère numéro 2», considéré comme l’idéologue du régime, et Khieu Samphân, ancien chef de l’État, ont vu l’appel de leur condamnation à perpétuité rejeté par le tribunal spécial de Phnom Penh, au Cambodge.
Pour le petit Ozy, naïf chez les naïfs…
Ta vie est belle, gamin ! très belle, très agréable…. ne te plains pas…. et si elle ne te plait pas, le CANADA t’attends !…..
Pour le petit Ozy, naïf chez les naïfs…
Pardon ! j’oubliais : « VOTEZ et FAITES VOTER POUR LE PARTI COM.MUNISTE FRANCAIS ! »
Janssen J-J dit: 23 novembre 2016 à 17 h 54 min
« Au fond, le problème de JC … »
Je n’ai aucun problème !
De la transgression, mais pour rire:
@ Allo Coco, c’est Lolotte
Beaucoup mieux…, du même genre : Mariella Righini, « La passion, Ginette » (mais elle n’était la fille de personne, hélas pour elle, et surtout pas l’épouse de Jean-François Revel). Elle eut la 1ère, bien avant Passou, l’idée de bâtir un roman sur les échanges de sms envoyés à sa clopine, quand les blogs n’existaient pas encore.
@la pensée libérale
C’est qui, c’te bête là, la pensée la plus bête du monde ?
@Je n’ai aucun problème !
Là, ça nous en bouche un coin (coin) !
JJJ, tu mérite une fessée !
@ JJJ
JC est un canular, un personnage créé pour le blog. Personne ne peut être aussi bête dans la vrai vie, voyons, il fait semblant.
L’imam de Bordeaux vient de confirmer la conversion de Alain « Hussein » Juppé ben Chichi, à l’islam…
Faites votre devoir, mes amis…
« (Le mot de la fin je ne l’ai pas encore trouvé). »
Tu pourras dire : « Trop tard ! », Pablo ?
Quittons nous sur un souvenir dramatique : la gueule de Mitterrand apparaissant à la télé sur une image Minitel, ligne après ligne…
Martine Aubry, viens à notre secours ! La Gauche se meurt ! La Gauche est morte… et 35 heures d’agonie, c’est long.
Pour le vieux JC, croûton chez les croûtons,
Ta vie est chiante, vieux, chiante et merdique, plains-toi… et si elle ne te plaît pas, la Russie de Poutine t’attends…
« Le capitalisme c’est l’exploitation de l’homme par l’homme.
Le communisme c’est tout à fait le contraire ! »
Coluche.
A demain…
Non mais qu’est-ce qu’il hattend pour lui mettre un coup de boule à ce Yankee de malheur ?
lu dans le billet, sans autre forme de procès:
« Mais le vrai sujet, ou plutôt leur préoccupation principale, le commun souci de Guyotat et Grau, c’est bien la langue française, son rayonnement, sa puissance, ses formes successives, des plus poétiques (la conférence des oiseaux) aux plus crochues (le langage mathématique) »
c’est de l’absence dune base de connaissance des maths qu’il s’agit, car pour le reste, avec plus de 220 millions de locuteurs du français…
Quant au langage scientifique, que de pauvreté, biblique.
« Il n’était pas simple d’esprit, mais il avait la grâce de la simplicité. Aussi s’accusa-t-il de négligence pour n’avoir pas encore prêché aux oiseaux puisque ces animaux écoutaient avec tant de respect la parole de Dieu. Et à partir de ce jour, il ne manquait pas d’exhorter tous les oiseaux, tous les animaux, les reptiles et même les créatures insensibles, à louer et aimer le Créateur, car à l’invocation du nom du Sauveur, il faisait tous les jours l’expérience de leur docilité. »
Mort de Claude Imbert, Popaul.
Quittons nous sur un souvenir dramatique : la gueule de Mitterrand apparaissant à la télé sur une image Minitel, ligne après ligne…
–
je l’ai vécu au contraire comme une exaltation. une considérable erreur de jeunesse même s’il faut reconnaître à Tonton les qualités d’un vrai Chef d’État (lui).
« (…) en plus de mon emprisonnement en Algérie, j’ai vécu tout de même des situations de ce genre, parce que, sans être ostracisé, j’ai toujours été mis à part. D’une certaine façon, cela dure encore. Cela ne m’a pas empêché d’être reconnu très tôt par des quantités de gens et même par des fonctionnaires d’État culturels. »
extrait cité par Bloom, à 14h01
Il n’avait personne à dénoncer, au moins ?
Nan, parce qu’autrement on n’en aurait pas presque rien à faire du coma mondain de cet intellectuel de l’akadémie.
@Sergio dit: 23 novembre 2016 à 18 h 24 min
Si je me souviens de mes cours d’histoire, souvenirs bien lointains, Kroutchev était un précurseur de ce qui a été nommé plus tard la perestroïka.
Fillon soutenu par… Poutine ! Je ne sais pas si ça va vraiment lui profiter, closer ?
Jibe oui je parle de Claude Imbert sur mon blog.
Clinton dépasse Trump de 2 millions de voix ! Autant que le génocide cambodgien, passés par perte et profit, profit pour Trump ! Cherchez l’erreur. Et c’est ça qu’on appelle la plus grande démocratie du monde…
Claude Imbert, c’était ce genre d’écrivain-journaliste prétentieux que Pivot aimait mettre en vedette quand il passait (souvent) à Apostrophes. Un mauvais souvenir.
Nikita c’est surtout l’homme à la chaussure…
@ Jibé
À propos de littérature et de mots de la fin, je ne sais plus quel grand écrivain sud américain était en train d’agoniser, entouré de sa famille et de ses amis, et sa femme lui demande s’il a quelque chose à dire qu’il n’a jamais osé dire. ET lui:
– Dante m’a toujours emm.erdé…
… Et il est mort.
Pablo75 dit: 23 novembre 2016 à 19 h 29 min
… Et il est mort.
Ecrivain jusqu’au bout, Pablo !
« Claude Imbert, c’était ce genre d’écrivain-journaliste prétentieux que Pivot aimait mettre en vedette quand il passait (souvent) à Apostrophes. »
Oui, Delaporte. C’était surtout le patron du Point. Je lui fut présenté, quand, fraichement émoulu de l’école de journalisme de la rue du Louvre, je suis entré dans cet hebdomadaire, comme stagiaire, grâce au piston d’un ami, le brave Jacques Bouzerand. Nous étions trois ou quatre stagiaires et il nous a expliqué que son credo c’était des news, des news, des news. Et que de la première ligne à la dernière du journal, l’on retrouve le même style identique, c’est-à-dire pas de style. J’ai rétorqué que pour moi, à la limite, peu importait l’information, si la narration était belle. ça a jeté un grand froid et le pauvre Jacques Bouzerand regardait benoitement le bout de ses chaussures. Du coup, on m’a expédié dans le service Ville et Environnement…
Je crois qu’on ne doit pas confondre le processus de déstalinisation (de Monsieur K.) avec la glasnot de la perestroïka (de Monsieur G.) vu qu’entre temps, il a fallu se farcir les Brejnev, Andropov, et autres Tchernienko qu’étaient pas des rigolos portés à l’ouverture. Sans compter les belettes poutin.ées d’aujourd’hui, des anciens du kgb qui nous reprennent du service. De l’histoire pas si ancienne que ça, Nikita, jolie fleur de java.
les belettes poutin.ées d’aujourd’hui
Fillon n’est pas une belette, Janssen J-J et à l’époque que vous évoquez, mon préféré parmi ceux qui préfigurèrent le « dégel » fut sans doute Gromyko
« il nous a expliqué que son credo c’était des news, des news, des news »
Et ça n’a pas changé, au Point, Jibé, c’est toujours aujourd’hui le même magazine prévisible, à l’écriture formaté, et toujours un écrivain prétentieux à sa tête – le dénommé Ono-dit-bio.
« la glasnot de la perestroïka »
ça ne veut rien dire. Ce sont deux mots différents.
Khrouchtchev ( j’en profite pour ne pas persister dans cette erreur auditive) a été inaudible, comme le souligne, à sa façon, Delaporte.
Des staliniens ont ensuite repris la barre.
Baroz, vous n’avez pas essayé L’Express ? Tenu à l’époque par la Generale Occidentale, Sir Goldschmidt était sensible à la belle prose, comme le sont les millionnaires qui divertissent leur retraite dans les médias.
tu en es bien une belle de belette poutinée, javert. Tu fais la roue, en pluss.
On a visiblement pas connu le même claude Imbert mon cher jibe
La miss Lancelin est très diserte, à propos de l’Express.
Combien de temps jibe êtes vous resté au point? -et à quelle époque? on aurait pu se rencontrer
« Dante m’a toujours ennuyé », c’est Lope de Vega, il me semble.
Dernier mot : je crois que je plagierai honteusement Léautaud : »Et maintenant, foutez-moi la paix ». (Sur le site de L’Ina, Marie Dormoy raconte les derniers instants de Léautaud).
J’ai lu Eden Eden Eden, la lecture comme expérience, et quelle expérience.
Quant à Sarraute, son théâtre oui, ses livres beaucoup moins,ses textes critiques pas du tout. Je ne crois pas que j’y reviendrai.
Blabla appelle la guerre civile. Il me rappelle une histoire que raconte Julien Green, peut-être dans son Journal. Un beau soir, une jeune new-yorkaise se plaint dans son carnet : »Il ne m’arrive jamais rien ». Le lendemain, on la retrouve découpée en morceaux dans Central Park.
Le soir où le visage de Mitterrand est apparu sur l’écran de télévision de mes parents, façon Minitel, je suis allé dans ma chambre -j’avais 14 ans- je me suis assis au piano et j’ai joué la Marseillaise pour emm. les voisins.
La miss Lancelin est très diserte, à propos de l’Express.
Je rajoute Phil, que ce qu’elle raconte remonte bien avant 1977.
Ne sais plus en quelle année Goldschmidt s’est payé L’Express, lavie, mais dans ces années septantes..
Et L’Express a été fondé en 1953, Phil.
Je sens pas du tout positivement la météo sur les départements 06,13,30,34 et 83 ce soir.
» grâce au piston d’un ami, le brave Jacques Bouzerand »
Ah, ah, ah, Jibé, le fils de Toto Bouzerand?
Je souhaite rappeler aux élèves d’histo-gé de 4e, un simple lien de cause à effet politique entre deux mots qui n’ont rien à voir entre eux (sauf un « logiciel » idéologique et sa traduction empirique).
[La glasnost (гласность : publicité [des débats] en russe, traditionnellement traduit par transparence) est une politique de liberté d’expression et de la publication d’informations qui s’amorça par l’accident nucléaire de Tchernobyl du 26 avril 1986, puis fut portée en URSS par Mikhaïl Gorbatchev à partir de 1986].
Aux vrais amateurs de bons romans, je souhaite en outre rappeler que La Belette est le surnom du président Plotov, dans le roman de Marc Dugain, Une exécution ordinaire (2007). Toute ressemblance avec F. Fillon serait évidemment un malentendu ; quant à l’actuel président russe, la ressemblance physique du président Vladimir avec ce charmant animal en serait un autre.
S’agissant de Nathalie Sarraute, enfin, il surnage de sa mémoire un charmant portrait dans « Enfance », un très beau livre. Mais là encore, tout cela reste un brin subjectif.
Je ne pense rien de Claude Imbert, n’ayant jamais lu son journal. J’ai toutefois l’impression qu’il reste une figure journalistique controversée. Condoléances à sa famille.
Jansen ne pense rien de Claude Imbert, n a jamais lu le point mais….figure controversée. Magique!
Guyotat,Regis c’est le fils ?Eden éden éden ,Coma…Le scandale à St germain on adore ça .Surtout à moindres frais .Belle écriture légèrement surestimée .
Elloi Ttwitter. Remarquable photographe.
Quant à Poutine et les belettes (elles se disputent ses faveurs dit-on), comparaison n’est pas raison, Janssen J-J. Voyez plutôt
http://www.nouvelordremondial.cc/2016/06/01/un-chien-assassine-par-les-services-secrets-russes-car-il-ressemblait-trop-a-poutine-selon-le-proprietaire/
Honey, Just Allow Me One More Chance
WRITTEN BY: H. THOMAS AND BOB DYLAN
Honey, just allow me one more chance
To get along with you
Honey, just allow me one more chance
Ah’ll do anything with you
Well, I’m a-walkin’ down the road
With my head in my hand
I’m lookin’ for a woman
Needs a worried man
Just-a one kind favor I ask you
’Low me just-a one more chance
Honey, just allow me one more chance
To ride your aeroplane
Honey, just allow me one more chance
To ride your passenger train
Well, I’ve been lookin’ all over
For a gal like you
I can’t find nobody
So you’ll have to do
Just-a one kind favor I ask you
’Low me just-a one more chance
Honey, just allow me one more chance
To get along with you
Honey, just allow me one more chance
Ah’ll do anything with you
Well, lookin’ for a woman
That ain’t got no man
Is just lookin’ for a needle
That is lost in the sand
Just-a one kind favor I ask you
’Low me just-a one more chance
Copyright © 1963, 1966 by Warner Bros. Inc.; renewed 1991, 1994 by Special Rider Music
De tous les hommes politiques français, Fillon est celui qui entretient la relation la plus étroite avec Vladimir Poutine. « Ils ont une véritable estime l’un pour l’autre », affirme Jean de Boishue, un proche de Fillon, auteur d’un ouvrage sur le candidat à la primaire (Anti-secrets, chez Plon). Une estime ? Pas seulement. L’intéressé éprouve une fascination pour le président russe. Et loue en privé sa poigne et son charme. Lors de sa première visite à Moscou en 2008, le Premier ministre de Nicolas Sarkozy exulte. « Vous vous rendez compte, il m’a consacré trois heures ! » glisse-t-il dans un salon de l’ambassade de France. « C’est comme s’il avait vu Dieu le Père », se souvient un témoin.
vraiment superbe cette photo qui est à l’origine de cette fameuse controverses entre historiens.
les uns affirmant que Nixon dit à Khrouchtchev « si tu touches encore les fesses de ma femme je t’en colle une ! ».
et les autres (à côté de leur pompes) qui soutiennent la version où il aurait dit : « tu l’as acheté où ton costard ? le tissus et la coupe sont vraiment magnifiques ».
comme le dit souvent passou, l’histoire est une succession de controverses de ce genre.
et comme le dit aussi si bien pasou, si tous les historiens allaient plus souvent au théâtre, nous éviterions ces débats stériles dans la mesure où tous auraient enfin accès à la part invisible de l’histoire.
et autant la part visible suscite des controverses, autant la part invisible arrive, par on ne sait quel miracle, à mettre tout le monde d’accord.
j’ai pas raison passou ?
d’ailleurs les 2 journalistes du watergate se sont lamentablement plantés quand ils ont accusé Nixon d’avoir Khrouchtchev sur écoute pour avoir l’adresse de son tailleur.
Mon stage au Point a duré deux mois, été 1977 ou 1978 ? Je passais mon temps à confectionner des grilles de mots croisés pour le quotidien Ouest-France, Paul… Je me souviens seulement que Michelle Cotta était responsable du service politique et que le stagiaire qui lui avait été affecté devait essentiellement aller promener son chien !
dire « l’échange est directif avec Sarraute » est une évidence.
les échanges étaient toujours directifs avec Sarraute, elle avait un sale caractère, à la limite de la méchanceté, à la limite ou pas dans la mesure il est reconnu que la bonté d’âme n’était pas son point fort.
au contraire Sarraute était une très méchante femme, et elle ne s’en cachait pas, parce qu’à l’époque personne ne demandait aux écrivains de montrer leur certificat de bonté d’âme et de prouver leur amour pour le genre humain, contrairement à aujourd’hui.
« C’est comme le feu dans la caverne. C’est la vie qui rassure ».
passou je crois que vous vous êtes mélangé les pinceaux dans cette citation.
la bonne c’est : « c’est comme la vie dans la caverne, c’est le feu qui rassure ».
ce qui est nettement plus intelligible, comme qui dirait encore une évidence.
et autant la part visible suscite des controverses, autant la part invisible arrive, par on ne sait quel miracle, à mettre tout le monde d’accord.
Masters Of War
WRITTEN BY: BOB DYLAN
Come you masters of war
You that build all the guns
You that build the death planes
You that build the big bombs
You that hide behind walls
You that hide behind desks
I just want you to know
I can see through your masks
You that never done nothin’
But build to destroy
You play with my world
Like it’s your little toy
You put a gun in my hand
And you hide from my eyes
And you turn and run farther
When the fast bullets fly
Like Judas of old
You lie and deceive
A world war can be won
You want me to believe
But I see through your eyes
And I see through your brain
Like I see through the water
That runs down my drain
You fasten the triggers
For the others to fire
Then you set back and watch
When the death count gets higher
You hide in your mansion
As young people’s blood
Flows out of their bodies
And is buried in the mud
You’ve thrown the worst fear
That can ever be hurled
Fear to bring children
Into the world
For threatening my baby
Unborn and unnamed
You ain’t worth the blood
That runs in your veins
How much do I know
To talk out of turn
You might say that I’m young
You might say I’m unlearned
But there’s one thing I know
Though I’m younger than you
Even Jesus would never
Forgive what you do
Let me ask you one question
Is your money that good
Will it buy you forgiveness
Do you think that it could
I think you will find
When your death takes its toll
All the money you made
Will never buy back your soul
And I hope that you die
And your death’ll come soon
I will follow your casket
In the pale afternoon
And I’ll watch while you’re lowered
Down to your deathbed
And I’ll stand o’er your grave
’Til I’m sure that you’re dead
Copyright
© 1963 by Warner Bros. Inc.; renewed 1991 by Special Rider Music
« Jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il lui était impossible d’assumer la fonction classique de l’écrivain en représentation tant politiquement que socialement »
passou vous l’avez trouvée comment cette phrase, elle est d’une beauté renversante.
« la fonction classique de l’écrivain » : beaucoup se sont demandés qu’elle pouvait bien être cette fonction.
notamment des mathématiciens qui ont développé des théories permettant de formuler cette fonction à partir du calcul différentiel et des équations de Maxwell.
en effet, si on prend la dérivé première de cette fonction d’un écrivain, on se rend compte que son asymptote ne correspond à un changement de signe de la dérivé première, mais de la dérivée seconde.
c’est simple : si on désigne par E l’écrivain, et C le classicisme, la masse volumique de l’écrivain « m » est égale au quotient de E divisé par son classicisme C élevé au pré carré de son oeuvre :
soit m = E/C²
soit E = mC²
dans le genre les récit avec tutoiement de cow-boys entre français et Obama c’était pas mal aussi
la vie dans les bois dit: 23 novembre 2016 à 18 h 34 min
Kroutchev était un précurseur de ce qui a été nommé plus tard la perestroïka.
Il y avait quand même une idée, dans cette proposition, c’est pour cela que j’ai tant hésité. Mais il faut dire que j’ai fait l’inverse des émigrés (les nôtres), j’ai tout oublié…
Secondement il y a une notion très importante dans ce que dit Janssen, c’est que tous (même Koba, finalement !) viennent des services secrets, le KGB, que c’en est mécanique.
Hadonc le peu qui me reste…
Kroutchev était un homme nouveau, un homo novus pour l’étranger, c’est-à-dire nous ; en réalité il était bel et bien (je sais, c’est un poncif eine Schablone) du sérail et comptabilisé comme le dauphin ou l’un des dauphins. D’autre part la mort de Koba, en cinquante-trois, donc, a surpris tout le monde : il y avait même des absents physiques (vacances, etc., je parle bien des tout premiers dignitaires, des candidats potentiels), et en tous cas personne n’avait de prêt une révolution de palais à son propre profit. Kroutchev étant présent et voyant la brèche, le manque de détermination des autres, finit par s’y aventurer.
Maintenant la question précise, transformation, mutation, réforme, modification comme dirait Butor, je crois me souvenir qu’il y a eu au moins des velléités (je me mouille pas !) au début, et dans la pratique on a bien vite continué comme devant.
La déstalinisation n’est pas venue immédiatement ; d’ailleurs chacun a entendu parler du « mausolée de Lénine et de Staline ».
En réalité je crois que tout a redémarré assez lentement après la disparition de Koba, eh oui, le pays était comme prostré, orphelin.
Alors cette déstalinisation, le terme lui-même en dit long : on ne parle pas d’une désoviétisation (c’est outrancier, mais que pour essepliquer), ou une décentralisation, ou même je ne sais quel bond en avant, c’est le bonhomme beaucoup plus que le principe de la dictature qui est visé ; autant dire pour nous, rien…
Toujours sous réserve, je crois que Kroutchev lui-même, à l’instar de ses successeurs, avait fait quelques années de KGB (certains beaucoup plus)…
Jibé dit: 23 novembre 2016 à 22 h 47 min
Mon stage au Point a duré deux mois, été 1977 ou 1978 ?
Avec ça si on sort pas virtuose du bilboquet…
la plus grande démocratie du monde…
—
ML, la plus grande démocratie du monde, c’est l’Inde, où les partis arrosent les 500 millions de pauvres qui votent à coups de roupies de sansonnet. Rendre à Jawaharlal ce qui appartient à Nehru.
Les US sont un des paradigmes du paradoxe: la constitution commence par « We the people…/ Nous le peuple… » et l’expression démocratique de ce même peuple terrifie les gouvernants.
Voir dans le système des grands électeurs des restes du contrôle fédéral sur les territoires nouvellement devenus des états. Ne pas oublier que les 50 états possèdent de nombreux pouvoirs appelés résiduels, notamment en matière de police et de peine de mort…sans parler de ceux qui pratiquaient la ségrégation il n’y a pas si longtemps.
De tous les hommes politiques français, Fillon est celui qui entretient la relation la plus étroite avec Vladimir Poutine.
Non. C’est Thierry Mariani, qui a épousé une jeune femme russe. Cela dit, c’est un des poids lourds du fillonisme. C’est grâce à lui que FF est proche de Putin.
Bader l’autocrate de toutes les Russies et avoir cautionné la réintégration de la France dans le commandement intégré de l’OTAN : Gribouille à l’ouvrage ! Classique somme toute cette inclination de la droite « notariale » en faveur des politiques du père fouettard
J’adore les braves tenant du système électoral un homme/une voix qui expliquent que c’est Hillary qui a gagné aux USA par 2 millions de voix …
USA, pays fédéral, où le système électoral est celui de l’élection de grands électeurs par Etats… on est dans la bran.lette de gauche la plus cocasse, refaisons le monde chez les autres, c’est plus facile que réduire le chômage chez nous !
On devrait poursuivre devant les tribunaux les dirigeants européens qui ont ouvert les frontières de l’Europe à une immigration illégale désastreuse, car massive et incontrôlée.
A défaut, rétablir les frontières hexagonales et/ou quitter ce foutoir informe d’une Europe avortée.
Ceci dit, je n’arrive pas à terminer le José Saramago : « La Lucidité »… ça traine après un excellent début. Que faire ? J’attaque la relecture de Sun Tse, ou Les Belles endormies de Kawa ?…
Ma vie est un enfer.
« père fouettard », c’est un lexique d’idéologue de gauche, celle que Lancelin définit comme une caste qui rêve. Et qui est en train de se prendre la branlée de ce jeune siècle.
@Sergio, 23h14,
La fin de Staline, je me souviens, a été évoquée sous le billet: « on entend que le montagnard du Kremlin ».
Concernant Khroutchev, ancien proche de Staline, ayant participé aux grandes purges, j’avais l’impression- on dit « sensation »- qu’il était le précurseur d’une déstalinisation de l’URSS.
En gardant quelque réserve prudente, à l’international, bien sûr.
@7h46
Il est clair que Che Guevara a fait pour le cigare, au moins autant que Monica Lewinsky …. Dans un style sensiblement différent, je vous l’accorde.
Sarraute : bavardages ? gazouillis ? jacasseries ? Peu importe, mais bruits de bistrot en fond sonore…
@Widergänger: vous êtes pardonné pour « Die Aufzeichnungen des Malte Laurids Brigge », voilà le titre le plus compliqué qui soit. Encore ne suis-je pas sûr, l’écrivant, qu’il n’y ait pas deux D à Laurids…Peu importe; évoquons (foin des cocos – Kroutchev, l’onu et ses croquenots…- les cocos, cet empoissement de l’esprit qui fit ses ravages après le WW2 et hélas même avant) puisque c’est ici un blog littéraire, le passage où Rilke nous décrit les conditions qu’il faut remplir pour écrire un seul vers…. admirable (!), et surtout à la fin lorsqu’il reprend la parabole du fils prodigue et dont il dévoile le mystère avec cette affirmation : c’est l’histoire de celui qui ne voulait pas être aimé. Ce livre contemporain du temps où il était secrétaire de Rodin à Paris est une splendeur, même si le début est extrêmement tragique.
« père fouettard » ? Choisir plutôt les pères fêtards…
USA, pays fédéral, où le système électoral est celui de l’élection de grands électeurs par Etats…
—
Un grand donneur de leçons, l’inculte varois.
Grand spécialiste des US, il va nous raconter comment on est passé de la plainte déposée devant la Cour du Kansas par une dizaine de parents d’élèves à l’arrêt de la Cour suprême qui signe la fin de la ségrégation & le début de la déségrégation.
Utile billet que celui-ci, qui nous rappelle que des dinosaures tels que Sarraute ou Guyotat ont existé, ont pensé, ont écrit. Personne ne les lit plus (quelques prétentieux prétendent que si). Sic transiit leur très relative gloria. Peut-être, après avoir lu le billet d’Assouline, quelques uns se risqueront-ils à y aller voir. Tiens, je m’en vas relire « Le Planétarium » et « Pour un oui pour un non » (très bonne mise en scène de Jacques Doillon avec Trintignant et Dussollier, en DVD).
Bloom,
– La fin de la ségrégation ? Un acte scandaleux, inadmissible, contraire au bon sens …
– L’inculture ? un but noble, le début de la sagesse, objectif que vous n’atteindrez que tardivement, tant la vostre bagage inutile vous alourdit…
Mon ami Bloom que j’aime !
Est ce que tu peux me débloquer une valise à Shanghai ? Les Autorités trouvent que ce talc colombien à un drôle de goût…
Je te revaudrai ça, camarade, tu peux me faire confiance !
l’inculte varois ?… surtout incuculte et gueugueulard… sinon rien, seulement du vent autant en emporte
Mehr Licht de Goethe est équivoque mais l’ambiguité est traduisible; ce qui m’a toujours surpris. En effet dire « Plus de lumière » en français signifie tout autant « Plusse » de lumière que « Plus de lumière du tout »!
Les Conversations avec Goethe de Eckermann, quelques semaines auparavant, le 21 décembre 1831, nous mettent sur la voie puisque Goethe explique que le 21 décembre est pour lui un grand jour la lumière revient progressivement et il en fait à 82 ans un éloge très étonnant. Il me semble que lorsqu’il meurt en mars il veuille quand même faire l’éloge de la survenue du printemps, d’en appeller à davantage de lumière. Mais il est vrai que cela peut vouloir dire aussi le contraire: « Moi qui fus toute ma vie un homme du regard, moi qui passai tant de temps à analyser la lumière (Farbenlehre), je regrette désormais qu’il n’y en ai plus ».
Les deux points de vue (c’est le cas de le dire) se rejoignent au fond; c’est tout Goethe ça Ferdinand! aurait dit Céline. Une chose et son contraire. Sachant par ailleurs que les gens d’autrefois – quelle étrange et superbe coutume – s’ingéniaient des années auparavant à INVENTER leurs dernières paroles. Ravel: « Fermez la fenêtre je suis un papillon je vais m’envoler »; la « une certaine difficulté d’être » de Fénelon; « je préfère le vin d’ici à l’eau de là » de Francis Blanche etc… , l’ambiguïté de Goethe ne surprend pas; elle n’est pas ambiguë ! Ou plutôt c’est une ultime ruse goethéenne pour vaincre la mort puisqu’on ne saura jamais ce qu’il a voulu dire; le sens en suspend nous interroge encore et Goethe demeure encore parmi nous comme un théorème non élucidé.
Saramengo c’est ça JC. Ça commence bien et puis, vers la moitié, on a l’impression que l’auteur s’emm…, qu’il veut en finir en baclant la fin…et nous aussi.
Lis « Les belles endormies » JC; un japonais, Kawabata en tout cas, ne bâcle jamais rien, ni le début, ni le milieu, ni la fin.
Paradoxalement les livres de la très défunte Sarraute me paraissent bien moins obsolètes et datés que ceux du toujours vivant Guyotat. Cela tient à ce que ceux du second sont étroitement liés aux antédiluviennes péripéties d’époque (guerre d’Algérie etc.) et à des engagements politiquss dont tout le monde, aujourd’hui, se contrefiche.
Bousegrasse,
par pitié, utilisez plutôt l’expression « l’inculte JC », en lieu te place de « l’inculte varois » car je fais exception dans le Var !
Les Varois -que dieu les protègent des bobos parisiens au crâne creux- sont des êtres d’une grande culture. Nous pensons à l’Institut que l’usage de la parole, le goût de l’insulte recherchée, la pratique de l’huile d’olive, la dévoration de la poiscaille de roche, la réhydratation à l’anisette, au Scapa et autres potions magique de chez nos frères d’Ecosse, tout cela est bon pour les neurones méditerranéennes !
Allez vous faire foultre, ma bonne naine borgne au culte pesant comme enclume fessière !
« Les belles endormies » de Kawabata, j’ai du le lire dix* fois ! Toujours avec délices !
(*exagération sudiste, naturellement…)
raymond 9h25
Nos germanistes de l’Institut Bartabacs penchent, après quelques excès, pour … non pas « Mehr Licht » -mauvaise interprétation- mais plutôt pour « Merdique ».
Nos américains entendent, eux, « Mehr Dick », que nous avons du mal à accepter de la part du Goethedammerung.
JC….. dit: 24 novembre 2016 à 9 h 33 min
Les Varois -que dieu les protègent des bobos parisiens au crâne creux- sont des êtres d’une grande culture.
Bravo JC ! J’opine de cheval ! De tout coeur avec vous ! Mordons à belles dents dans le boudegras !
@ Jibé
« il nous a expliqué que son credo c’était des news, des news, des news. Et que de la première ligne à la dernière du journal, l’on retrouve
le même style identique, c’est-à-dire pas de style. »
Je ne sais plus quel écrivain espagnol ou français racontait que, le premier jour où il est allé dans le journal qui venait de l’embaucher, il a été reçu par le directeur, qui lui a dit, à propos du style à employer dans ses articles: « Je veux des phrases simples: un sujet, un verbe et un complément direct. Pour les adverbes vous reviendrez me voir. »
De Claude Imbert j’ai lu un livre intéressant, trouvé dans la bibliothèque municipale Faidherbe: « Par bonheur » (Grasset, 1994).
Jibé, je pense que vous deviez être un sacré beau garçon (parce qu’encore maintenant… ) : est-ce que vous croyez que ça a joué dans le piston pour le Point ?
Dans le cadre de mes autobiographies fantasmées, je me figure que je suis l’aîné de Guyotat d’un mois seulement. Pendant que celui-ci s’en prend plein la gueule en Algérie, moi, profitant de mon privilège de sursitaire, je vends « Clarté » avec un copain à la sortie du métro Saint-Michel. Mon condisciple François Duprat (le futur idéologue du FN) écarte de nous son commando de nervis qui s’apprêtaient à nous casser la figure : il ne veut pas prendre le risque de me retrouver deux heures après sur les bancs de la khâgne avec trois dents en moins. A l’heure qu’il est, je n’ai toujours pas lu un seul livre de Guyotat jusqu’au bout (« Tombeau pour… » m’était tombé des mains voici des années). Pourtant, étant son contemporain et ayant peu ou prou partagé quelques unes de ses convictions, j’aurais dû m’intéresser à lui. Eh bien, pas du tout. C’est qu’un énorme fossé nous a séparés (dès la naissance, je dirais): celui des expériences vécues et des formes de vie. De la guerre d’Algérie et de quelques autres péripéties de l’époque (mai 68 par exemple), je n’ai eu qu’une approche excessivement protégée, et passablement désinvolte.
Jeanjean,
En vérité, je te le dis : le Sud hexagonal a peur !
Contrairement au mur entre le Mexique et les USA, construit pour empêcher les vilains Mexicains du Sud d’envahir le Nord, ne devrait-on pas, nous autres Sudistes inventeurs de l’amour courtois, construire une clôture en pinces de crabes pour empécher les Franciliens et autres crapules Nordistes de nous envahir ?
Question : où l’installer ? quel tracé…?
JC
Vous reprenez avec une grande finesse le « mehr Licht » du grand teuton et vous m’en voyez ravi, d’autant que vous apportez plusse de lumière sur ce plus de lumière.
je me dis en passant que le plusse de lumière n’est pas si ambigu que je le croyais, car il faudrait que nous ayions un enregistrement de la parole de Goethe en français, car si à l’écrit l’original de Goethe est ambigu dans sa traduction en français à l’oral ça ne marche plus!
Me fais-je bien comprendre? Ce n’est pas certain. Tant mieux.
@ Chaloux
« « Dante m’a toujours ennuyé », c’est Lope de Vega, il me semble. »
Non, c’était un écrivain genre Rubén Darío ou Alfonso Reyes, censé être un grand amateur de Dante. Lope de Vega, à part le fait d’avoir vécu à une époque et dans un pays pas très portés sur Dante, il est devenu à la fin de sa vie très sérieux, un prêtre membre de l’Inquisition très religieux que jamais aurait eu l’idée de parler de Dante dans son dernier souffle. D’ailleurs, l’auteur de la Divine Comédie ne figure même pas dans l’index de noms des presque mille pages de ses « Cartas completas ».
« J’ai lu Eden Eden Eden, la lecture comme expérience, et quelle expérience. »
C’est-à-dire?
En Mai 68, j’ai fait comme toujours. Je me suis engagé avec la violence, la détermination et la force de mon extrême jeunesse.
Bai.ser tant de militantes en chaleur révolutionnaire faisait de ce bor.del à ciel ouvert un claque majestueux ! Et gratuit.
Politiquement, je ne sais toujours pas ce qui s’en suivit …
Paul Edel dit le 23 novembre 2016 à 16 h
« Tout ce qu’il y a d’égarant ou de transgressif originellement dans une œuvre se schématise dans un bla bla et la facticité réductrice de la conversation. »
Épatant !
Je suis lasse de cette vague d’entretiens qui tend à expliquer l’inexplicable : pourquoi un écrivain a écrit un livre (ou plusieurs) ? Qu’est-ce qui dans un entretien avec l’auteur enrichirait la compréhension et la lecture de cette œuvre ?
L’œuvre est à creuser par une lecture approfondie de ce livre et des autres qu’il (elle) a écris, par une tentative de la situer dans l’époque et les lieux où elle a été écrite, par des correspondances, des biographies sérieuses, mais l’entretien visant à clarifier l’œuvre par la rencontre avec son auteur c’est : lui faire plaisir : il parle ! il se sent important… c’est se faire plaisir : le rencontrer, être reçu par lui (ou elle), c’est faire de l’audimat si cela se passe dans les médias. Mais le mystère de l’œuvre reste entier : c’est de l’écriture pas du « bla bla » !
La lecture me parait le plus court chemin pour aller d’un livre à son auteur… de cet auteur à son lecteur.
écrits
Clopine, pour que le piston fonctionne, il faut être à deux.
Le Front national sort certes renforcé dans ses bastions du Nord-Est et du Sud-Est, avec des pointes à plus de 30 % des suffrages dans l’Aisne (38,67 %) ; l’Oise (35,1 %) ; la Somme (34,23 %) ; le Pas-de-Calais (35,63 %) ; le Var (38,9 %) ; le Vaucluse (37,40 %) et le Gard (35,54 %).
http://www.lemonde.fr/elections-departementales-2015/article/2015/03/24/le-fn-perce-dans-de-nouveaux-territoires_4600136_4572524.html#fRTzHMTL2zdez6VE.99
Avec près de 39% en faveur de l’affront national, le Var est en tête des départements les plus toxiques. Et ils en sont fiers…!
« La lecture me parait le plus court chemin pour aller d’un livre à son auteur… de cet auteur à son lecteur. » (Christiane)
Tout est dit, et bien dit, Christiane ! Lire.
Vouloir faire de la science avec la littérature, càd « expliquer », « corréler », « théoriser », « comprendre les ressorts cachés », « analyser », « critiquer ceci », « critiquer cela » « correspondance » « amours diverses » …. qu’est ce sinon bullshit d’universitaires, de journalistes, ayant raté leur vocation scientifique, faute de …
Le Var est un département en pointe, vivacité, inventivité, amour de la vie, des idées neuves… là où d’autres croupissent dans les idées reçues de pécores médiatiques, faute d’en avoir à soi !
oh admettez Christiane que la parole de l’écrivain nous fait passer par l’air ce que nous ne savions que par le silence de l’écriture et que cela nous donne au fond un peu de la voix de celui qui se cachait sous le noir des caractères écrits. Mais cette voix nous parvient de nouveau par le biais de caractères écrits ce qui crée une forme de confusion. Moi la conversation écrite comme les dialogues de Platon (!) ça ne me gêne pas trop! Il entre un débraillé comme on dit souvent qui me plaît lorsqu’il s’agit d’un grand écrivain. Je veux dire un dialogue avec Marc Levy ne m’intéresse pas mais avec Maguerite Youcenar (Les yeux ouverts) c’est passionnant non? On entre souvent dans la cuisine lorsque ça parle au vif.C’est dans le Phèdre je crois que Platon dit la mort pour l’écrit et la vie pour la parole. Le Kafka m’a dit de Janouch (même discutable d’authenticité), ou les conversations avec Goethe d’Eckermann sont des choses qu’on n’oublie pas. Et ce blog après tout qu’est-ce d’autre que de la parole écrite? Donc de la parole quand même?
Innovation vieille comme le monde, la fraude, la combine, la magouille, oui.
Trafic de diplômes à Toulon : le procès s’ouvre
L’ancien président de l’université de Toulon est jugé à partir de lundi 18 janvier devant le tribunal correctionnel de Marseille pour corruption, faux et détournements de fonds publics.
Le Monde | 18.01.2016 à 06h39
2.700 euros le faux diplôme. C’est cher. Mais c’est ce que des étudiants chinois de l’université de Toulon étaient prêts à débourser pour repartir leur diplôme en poche. Révélée par le journal Le Monde daté de demain, l’information a été confirmée par la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse qui a annoncé l’ouverture d’une enquête administrative. D’autres universités pourraient être concernées par la fraude.
http://www.francetvinfo.fr/societe/universite-de-toulon-vrai-trafic-pour-faux-diplomes_1606695.html
Non.
« Mehr Licht » ne peut signifier en allemand que « Plus de lumière » au sens positif de l’expression. Si c’était négatif, le « mehr » se placerait automatiquement après « Licht » : Ich will kein Licht mehr : Je ne veux plus de lumière (la négation « mehr » se place toujours après le COD en allemand). Eh oui, mes petits chéris, c’est la grammaire allemande ; j’y peux rien.
Pour « La lucidité » de José Saramago que je ne finirai jamais car il s’embourbe vers la page 145, en plein au milieu… je me demande si je ne vais pas écrire la fin, moi-même !
Les Nobel ont besoin de nous !
Je lui enverrai une copie. Au cimetière de Lanzarote. Il appréciera, j’en suis sûr.
« Mordons à belles dents dans le boudegras » écrit celui qui signe Jean… par contre personne ne mord à belles dents dans son blog que personne ne fréquente tellement c’est bidon, plat et insignifiant
Il ne faut pas se méprendre sur le genre littéraire de « l’entretien ». Il n’a nullement pour intention de révéler je ne sais quel secret de l’œuvre. Il reste un précieux document personnel sur la vie de l’auteur et sa vision des choses comme de l’œuvre. Ce n’est nullement du blabla. C’est une aide à la compréhension de l’œuvre, une aide parmi d’autres mais une aide de premier ordre. Mais il serait un peu idiot de s’en passer. Ne soyons pas bégueules et lisons avec plaisir ce que nos écrivains ont à dire. Au nom de quoi s’en priver ?
UNIVERSITE DE TOULON
L’affaire avait fait grand bruit en 2010 et ébranlé le monde universitaire français.
L’ancien président de l’université de Toulon, Laroussi Oueslati, 55 ans, était soupçonné d’avoir monnayé l’inscription d’étudiants chinois en échange de bakchichs, voire de faveurs sexuelles.
Laroussi Oueslati, jugé depuis lundi 18 janvier devant le tribunal correctionnel de Marseille pour corruption, faux et détournements de fonds publics, a été condamné mercredi 24 février à deux ans de prison dont un avec sursis. » (Le Monde)
Nous avons honte que ce Varois de souche ait pratiqué aussi peu discrètement ce qui se passe partout ailleurs sans problème.
PAS D’AMALGAME… ça sent le roussi pour Laroussi.
« Mordons à belles dents dans le boudegras » (Jeanjean)
Personnellement, j’ai horreur de bâfrer de la grosse cochonnaille en fin de parcours…
la cochonaille, JC connait bien en qualité (!) d’andouille haineuse non comestible
Cochonaille s’écrit cochonnaille, Bousegrasse !
Pas grave : on peux te pardonner un moment d’innadenzion, certes, mais pas un délire permanent, crevure d’abattoir !
28 juin 20161
L’ancien maire de cette petite ville de 9905 habitants, Marc Giraud, désormais président du conseil départemental, est mis en examen pour détournement de fonds publics dans une affaire d’emploi fictif. Les magistrats de la Chambre régionale des comptes de Provence-Alpes-Côte d’Azur pointent également l’extravagance de ses frais de réception, restaurants et alcools pour une commune de cette dimension.
http://www.observatoire-corruption.org/carqueiranne-var-des-centaines-de-milliers-deuros-par-an-de-frais-de-bouche/
Le maghrébin de souche Marc Giraud sent le souffre.
Ah, la Provence!
Même source, un modèle de gestion varois (avé l’aïoli, té kon!).
Inventivité aux frais du contribuable…pas beau, pas beau…
250.000 euros par an de frais de cérémonies : Noël, 15-Août, Fête de l’aïoli, Fête des pêcheurs, « Fête du boudin et de sa purée » (sic) ;
262.000 euros de frais de réception en 2012, avec des cocktails de 400 invités à 56 euros (payés par le contribuable) par personne ; rien qu’en 2013, un traiteur a facturé pour 119.391 euros à la mairie, sans appel d’offres ni contrat ;
Plus de 90.000 euros de frais d’alcools par an, avec des bouteilles de champagne à 79 euros pièce ;
107.233 euros en 2012 de frais de restaurant pour l’équipe du maire, 122.233 en 2013 (l’inflation, sans doute) ; pour agrémenter les repas, des bouteilles de vin dont le prix unitaire pouvait atteindre les 300 euros ; le plus piquant étant la justification de l’ancien maire : « maintenir une dynamique managériale efficace » (re-sic) ;
11.000 euros de salaire par mois pour son directeur de cabinet dans une commune, rappelons-le, dont la taille se situe entre celle d’un gros village et celle d’une petite bourgade.
Un politicien qui ne détourne pas de l’argent public, ou ne se soustrait pas à l’impôt, est un incompétent ….
Vengeons Cahuzac, injustement accusé !!!
« Le maghrébin de souche Marc Giraud sent le souffre. »
Normalement le « PAS D’AMALGAME » devrait fonctionner dans les deux sens. Mais, quand on écrit cochonnaille avec un seul haine, tout est possible …uhuhu !
Beaucoup de laideur pour un petit coin de terre contaminé: FN, corruption universitaire,détournement de fonds publics, une personne sur trois fascitoide…sans compter la mer pleine de cadavres…
La mer, pleine de cadavres, m’a dissuadé de faire mon jogging devant un spectacle pareil.
J’ai d’ailleurs élevé une énergique protestation auprès des filières de passeurs : vous ne pourriez pas lester vos clients avec des lifevest plombées ?…
A bientôt, mes amis !
Paul Edel dit: 23 novembre 2016 à 21 h 58 min
Jansen ne pense rien de Claude Imbert, n a jamais lu le point mais….figure controversée. Magique!
Ne vous faites pas plus ironique, on va vous prendre pour un gérard majax un peu demeuré. Vous avez parfaitement bien compris que je faisais allusion aux controverses entre internautes de la rdl qui venaient juste d’avoir lieu sur le style de journalisme d’Imbert, à l’annonce de son décès. J’en rajoutais une petite couche perso dans la « facticité réductrice de la conversation »… Et je l’assume apparemment mieux que vous, cher ami. (Le) POINT (barre).
Je ne cherche pas à priver les lecteurs d entretiens .je signale que je préfère le retour aux textes à ces strates culturelles ajoutees qui ne revelent pas grand chose et finissent en banale autopromotion de l auteur ou en petites révélations biographiques. C est du cabotage dans le port pour ne pas aborder la haute mer du texte lui même.
après vérification auprès du dictionnaire : cochonaille ne prend qu’un seul N et andouille s’épelle parfaitement JC
de christiane à Raymond (10h33)
« … la parole de l’écrivain nous fait passer par l’air ce que nous ne savions que par le silence de l’écriture et que cela nous donne au fond un peu de la voix de celui qui se cachait sous le noir des caractères écrits. »
Je ne crois pas que cela soit la même voix. Par l’écriture, tout est possible, par la voix adressée à l’autre, que de censures et de moralisme et de désir de paraître parfois différent de ce que l’on est.
» Mais cette voix nous parvient de nouveau par le biais de caractères écrits ce qui crée une forme de confusion. »
Je ne confonds jamais les deux
» Moi la conversation écrite comme les dialogues de Platon (!) ça ne me gêne pas trop! »
Nous ne sommes plus dans le même registre, plaisantin !
« Il entre un débraillé comme on dit souvent qui me plaît lorsqu’il s’agit d’un grand écrivain. »
Oui, et là tout homme peut en valoir un autre qu’il soit écrivain ou pas.
» Maguerite Youcenar (Les yeux ouverts) c’est passionnant non? On entre souvent dans la cuisine lorsque ça parle au vif. »
Ah, Yourcenar… Retourner à ses livres, c’est comme dirait P.E « la haute mer ».
« C’est dans le Phèdre je crois que Platon dit la mort pour l’écrit et la vie pour la parole. »
Je ne sais d’où vient cette pensée. elle est discutable. L’écrit, c’est la vie pour celui qui écrit, pour celui qui lit.
La parole peut tuer, apporter la mort.
Entre les deux, le silence et le regard, porté sur l’autre ou sur un livre.
« Le Kafka m’a dit de Janouch (même discutable d’authenticité), ou les conversations avec Goethe d’Eckermann sont des choses qu’on n’oublie pas. » Oui, comme Beckett/ Bram van Velde..
» Et ce blog après tout qu’est-ce d’autre que de la parole écrite? Donc de la parole quand même? »
Ce blog ? un peu de conversation, beaucoup de monologues, beaucoup de citations, de disputes, de solitudes…
Raymond, je vous ai répondu longuement et c’est, en attente de modération…
bon appétit !
Comme le déclarait avec humour le critique littéraire allemand reich ranicki en parlant des auteurs:on ne demande pas à un oiseau d être ornithologue.
Clopine à 9 h 55 min
A mon retour du service militaire, Clopine, je me suis installé à Paris avec un ami délicieux de quinze ans mon aîné. C’était un journaliste, qui occupait alors des fonctions directoriales à la tête d’un important organisme de jeunesse situé non loin de la tour Eiffel. Auparavant, il présentait le journal du soir sur la deuxième chaine (qui était alors privée tandis que la première chaine était publique, me semble t-il ?). Grâce à lui, j’ai rencontré alors de nombreux journalistes et hommes et femmes politiques influents. J’ai surtout bénéficié d’une période de tranquillité pour parachever quelques peu mes humanités qui en avaient grandement besoin. Cultivé, d’une grande courtoisie, à son exemple, j’ai pu un peu canaliser l’ardeur brouillonne et quelque peu révoltée qui me caractérisait. Mon insolence et ma prétention aussi. A cette époque, le roi n’était pas mon cousin. Il me disait qu’un beau garçon a vingt ans est toujours bien accueilli partout. Mais il me rappelait que : « la beauté ne se mange pas en salade » !? Ayant repris ensuite des activités journalistiques, il a toujours eu l’intelligence, la prudence, de ne jamais m’offrir du travail dans l’une des rédactions qu’il dirigeait. Ce que je ne lui ai d’ailleurs jamais demandé. Je préférais lire, aller au cinéma, me promener, draguer, et trouver par moi même le boulot qui me convenait. Après sept ans de vie plus ou moins commune, il voyageait beaucoup et eu des postes à l’étranger, j’ai décidé de reprendre ma liberté pleine et entière. Nous sommes restés toujours amis, jusqu’à sa mort, survenue quelques heures après celle de ma mère, en décembre 2003. Il avait un fils, qui n’est pas venu à son chevet, tandis que je lui tenais la main au moment de son dernier souffle.
Je lui ai dédicacé mon dernier livre sur les cimetières parisiens (et aussi le « Goût des Baléares », qu’il m’avait fait découvrir), en souvenir de celui du Montparnasse, où il repose, dans le quartier où nous habitions alors. C’était dans une autre vie…
Ornella, la charmante vendeuse de la librairie française à Venise ( 6358 Castello – San Giovanni e Paola )m’avait gardé un petit ouvrage » un po s’péciale come mi piace » me précise -t-elle : »
L’Internationale situationniste (…) avec un index des noms insultés « ( quelques uns des commentateurs de ce blog, férus dans le genre
de l’insulte ,pourraient y trouver profit : c’est une Bible !), à Nathalie Sarraute on peut donc lire: » Notable quantité d’importance nulle « ,( expression empruntée à Lautréamont ) J’ai un doute, je consulte mes
fiches, ma bibliothèque, et y découvre ce jugement de Mme Sarraute à propos de L.F. Céline : » Il y avait dans » Voyage au bout de la nuit » beaucoup de tendresse(!) et d’humanité (!) » ( « Arts « : 12/65).Je reste perplexe puisque l’ermite de Meudon à souvent déclaré à ses rares visiteurs : » Les pamphlets ! mais non! que nenni! le seul livre vraiment méchant de tous mes livres,
c’est le Voyage !… C’est pour lui qu’on me cherche … » ,ce qui confirmerait l’assertion ci dessus : » Importance nulle » du moins en ce qui concerne la critique littéraire chez Mme Sarraute …
Ciao amici lettori
Pas d’accord, la Motta. Au-delà de la violence, moi aussi je trouve beaucoup de tendresse et d’humanité dans le Voyage. Tout comme chez WGG, ici…
Christiane: Bon appetit!
« après vérification auprès du dictionnaire : cochonaille ne prend qu’un seul N …:… » (Bousegrasse)
Ne jamais se référer au « Dictionnaire pour les Ploucs », qui ne fait référence que dans le 93, et les meilleurs commissariats d’Ile de France ! Le Littré Gallimard de 1967 en 7 volumes n’admet que « cochonnaille » … mais à quoi bon causer français avec une crevure de bidet ?
c’est qu’il d’y connaît en cochonneries le satyre varois
Et puis je crois que Nathalie Sarraute adorait Bouvard et Pécuchet. C’est un bon critère pour définir un lecteur de qualité, à mon sens. Qui n’aime pas Bouvard et Pécuchet passe à côté de quelque chose de grandiose, me semble-t-il.
Paul Edel dit: 24 novembre 2016 à 11 h 52 min
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L’argument, Paul, me semble bien faible, plus polémique que réellement pertinent. Lire des entretiens n’a jamais retenu d’aller lire les texte. C’est au contraire une première marche pour descendre dans l’arène et pour prendre le taureau par les cornes afin de comprendre une œuvre en profondeur, comme dirait Leiris.
Non, franchement, cette polémique est de mauvaise foi, et n’a pas lieu d’être.
D’après le dernier Twit de Passou, les auteurs favoris de Amos Oz sont :
Chekhov, Cervantes, Faulkner, Agnon, Brener, Yizhar, Alterman, Bialik, Amichai, Lampedusa’s “Il Gattopardo,” Kafka and Borges, sometimes Thomas Mann and sometimes Elsa Morante and Natalia Ginzburg. »
Mais qui sont Agnon, Brener, Yizhar, Alterman, Bialik, Amichai ?
Vous voici ému, Jibé… C’est vrai : nous sommes aussi façonnés par ceux qui nous ont aimés.
La première marche pour descendre dans l arène littéraire c est le texte et éventuellement ou la correspondance ou le journal intime et la bonne critique littéraire .sivous saviez comme des amis bons écrivains répugnent aux entretien ou trichent carrment pour séduire le public!
parfois le discours culturel brouille les messages du texte on est dans une époque de strates de commentaires et de forums où tout devient schematisme et approximations voire escroqueries et vantardises.
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