de Pierre Assouline

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La République des livres
Schubert tel que vous ne l’avez jamais lu

Schubert tel que vous ne l’avez jamais lu

Une fois n’est pas coutume, c’est d’un livre en anglais qu’il s’agit cette fois. Un livre non encore traduit ; et qui sait, puisque c’est déjà arrivé, ce billet incitera-t-il un éditeur français à s’en emparer. Sa lecture en est fascinante en ce qu’elle correspond parfaitement au sous-titre, chargé généralement de survendre le contenu : c’est bien d’une obsession et de son anatomie à laquelle s’est livré le grand ténor Ian Bostridge (Londres, 1964) dans Schubert’s Winter Journey (£20, Faber and Faber/ 502 pages, $29, Knopf)

C’est le fruit d’une intime fréquentation d’une grande oeuvre par son interprète, une rumination de vingt ans comme peu d’écrivains y consentent avant de coucher sur le papier le motif de leur tourment. On peut goûter ce voyage dans le voyage, plus allègre que l’austère beauté qu’il analyse, sans avoir en permanence dans le creux de l’oreille les vingt-quatre lieder qui constituent le Winterreise de Schubert, le grain de la voix du chanteur, les accords du piano ni même les poèmes de Wilhelm Müller qui disent l’amour, la perte, l’identité, la crise existentielle, le sens de la vie…

Au long de ses soliloques, un jeune homme abandonne l’amour de sa vie et se résigne lentement à l’idée de sa propre mort. Son désastre amoureux ne peut aboutir qu’à un départ car il sent dès lors un étranger dans ce qui fut le décor de sa passion. Au cours de son périple de retour, il fait d’étranges expériences avec des lieux et des choses de la nature, jusqu’à ce que dans le chant ultime, il rencontre le joueur de vielle (Der Leiermann ou The Hurdy-Gurdy Man, audacieusement rapproché de Mr Tambourine man). Ce voyageur est un exilé solitaire dont Bostridge invite à décrypter la lamentation enfouie au cœur de son secret. Dans son élan, il n’hésite pas à lui prêter des intentions, sinon une biographie, suggérant par exemple que le jeune homme avait dû être viré pour avoir commis le faux-pas d’avoir une liaison avec la jeune fille dont il était le précepteur. Et pourquoi pas ? Il se permet tout, jusqu’à nous faire part de son admiration pour Bob Dylan, Billie Holiday et Frank Sinatra.Tenor Ian Bostridge At Carnegie Hall in New York

Schubert a composé ce voyage d’hiver à la toute fin de sa courte vie, à 31 ans en 1828. C’était un vrai gentil, lui. Pas un faible : un homme profondément bon. Incroyable ce qu’il a pu donner, pour rien, naturellement. Bostridge a le mérite de le rappeler, ce qui ne l’empêche pas de nous entretenir de sa combinaison du Volkslied et du Kunstlied, de la simplicité de l’un et du raffinement de l’autre, ou de son culte de la nuit. Ou de ce que le voyage chez Schubert a quelque chose de fantastique, de surnaturel et même, osons le dire, de religieux. On ne célèbrera jamais assez le discret génie de celui qui a osé inscrire la trompe de chasse dans sa messe en la bémol majeur, et pas petitement puisqu’il lui a fait sonner le sanctus !

La lecture de ce livre est plus que mélancolique (il est vrai que le sous-titre « Anatomie d’une obsession » n’est pas sans résonance avec le fameux Anatomie de la mélancolie de Robert Burton), parfois joyeusement déprimante, et plus encore sur un fond de paysage enneigé, mais non sans humour, avec un je-ne-sais-quoi de sardonique. Bostridge fait d’ailleurs remarquer que Beckett était un grand fan de cette œuvre. N’empêche que, malgré la solitude du voyageur, on pense moins aux personnages de son théâtre qu’à un mot de Cioran assurant que « la musique est ce qui nous aide à être un peu mieux malheureux ». Pourtant, ces lieder de Schubert sont certes pleins de désespoir mais plus encore de passion, de sensualité et d’humour ; Bostridge ne va pas jusqu’à écrire que le silence qui clôt un concert du Voyage d’hiver est encore de la musique, mais il distingue la qualité de ce silence-là des autres.

C’est peu dire que cette œuvre (elle dure soixante-dix minutes en tout) jouit d’une discographie abondante. Dietrich Fischer-Dieskau l’a même en registrée à cinq reprises. Par des barytons donc (Schubert en avait tant écrit pour le baryton Vogl) mais aussi par des barytons-basse, des mezzo-sopranos, des ténors, des femmes aussi donc (Christina Schaefer) car l’œuvre ne propose pas un message mais une rencontre… Mais on ne sache pas qu’aucun d’entre eux ait jamais consacré des centaines de pages à creuser l’envoutement provoqué par le compagnonnage du Voyage d’hiver. C’est aussi que Ian Bostridge est un musicien atypique en friedrich_cloister_cemetery_in_the_snow_1817-19ce qu’il n’a pas été formé dans les écoles de musiques et les conservatoires, mais plutôt du côté des historiens puisqu’il est diplômé d’histoire et de philosophie des sciences après avoir étudié à Oxford puis Cambridge et qu’il a un temps enseigné la théorie politique et l’histoire de l’Angleterre au XVIIIème siècle (il n’est chanteur professionnel que depuis l’âge de 30 ans). Et même parmi eux, il est marginal puisqu’il avoue que sans le moteur de recherche dans son ordinateur, il n’aurait pu mener ses recherches à bien.

Pour écrire ce qui apparaît comme un « Winterreise à travers les âges », il fait autant appel à la musicologie qu’à l’histoire culturelle et à la psychanalyse, mais sans excès car contrairement à tant d’universitaires, du moins des Américains, il ne passe pas son temps à conjecturer sur l’éventuelle homosexualité du compositeur (au milieu du XIXème siècle, il était courant de désigner la musique de Beethoven comme masculine, et celle de Schubert comme féminine !). Au fond, s’il a écrit ce livre, c’est aussi pour conserver en lui cette œuvre dans toute sa fraicheur alors qu’il l’a interprétée en public une centaine de fois, et qu’un nouveau pianiste, un nouveau public et une autre salle ne suffisent pas toujours à renouveler le bonheur des premières fois. En 1997 déjà, il avait ouvert une nouvelle voie en consacrant un documentaire au cycle romantique de Schubert que Channel 4 diffusa en Grande-Bretagne.

Digressif ? C’est peu dire. Il y est autant question de l’enseignement de Salieri ou du climat politique  réactionnaire de l’Allemagne et de l’Autriche des années 1820 que de la formation et de la fonte des glaciers, de la fascination du compositeur pour les livres de James Fenimore Cooper, des effets de la syphilis sur le mental, de l’arbre magique au cœur de Des Lindenbaum ou de la culture teutonne. On s’en doute, les poèmes de Müller y sont passés au peigne fin tant pour eux-mêmes que dans une perspective comparatiste (Byron). C’est l’occasion pour l’auteur de payer sa dette à l’un de ses maîtres de jeunesse, son professeur d’allemand qui lui révéla la beauté poétique des lieder, et pas seulement ceux de Schubert.

Oserais-je l’avouer, si je me suis laissé emporter par cette exploration inouïe d’une œuvre musicale, c’est aussi parce que les Lieder de Schubert sont une de mes madeleines. Pas seulement le Voyage d’hiver , car il y en a près de six cents. Je n’ai pu m’empêcher d’en placer certains au cœur de mon roman Sigmaringen ; et si mon héros s’appelle Julius, c’est sans doute parce que j’avais en permanence sous les yeux la couverture du CD des lieder de Schubert interprétés par Ian Bostridge accompagné au piano par … Julius Drake. Mes préférés sont An Den Mond ou Auf Dem Wasser Zu Singen, ou encore Nacht und Traüme. Que des chants d’une pureté cristalline qui ont le pouvoir d’ouvrir plus largement l’âme toutes passions abolies.

(Gustav Klimt « Schubert au Piano, 1899, oeuvre détruite par le feu en mai 1945; « Ian Bostridge » photo D.R. ; « Le cimetière du cloître sous la neige » par Caspar David Friedrich, 1819)

 

 

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commentaires

370 Réponses pour Schubert tel que vous ne l’avez jamais lu

M OU MME dit: à

Pascal Quignard, qui n’a jamais passé l’agrégation, à des connaissances autrement plus amples en philosophie que notre gaillard télévisuel.

L’étendue des connaissances philosophiques d’un BHL ou d’un Onfray est, après tout, invérifiable. Ce qui est vérifiable, par contre, c’est l’usage qu’ils en font. Or BHL, Onfray et quelques autres de nos « intellectuels » (Finkielkraut, Glucksman, Badiou etc.) ont fait le choix de se tailler une place sur la scène médiatique. L’enjeu majeur est pour eux un enjeu de visibilité. La poursuite de cet objectif se paie nécessairement, au plan de la pensée, par la banalisation et l’affadissement. Les gens qui, aujourd’hui en France, accomplissent un travail philosophique sérieux (un Marcel Conche, par exemple) ne sont pas des acteurs de la scène médiatique. Il faut bien avoir cette distinction présente à l’esprit, si l’on veut rendre justice aux uns et aux autres. Onfray, par exemple, n’a rien d’un philosophe original. En revanche, c’est un bon vulgarisateur, et, dans le genre, ses conférences radiophoniques sont peut-être ce qu’il réussit le mieux).

JC..... dit: à

Ce n’est pas pour être méchant mais avoir des connaissances en philosophie…. ou ne pas en avoir…. est ce si important… compte tenu de la discipline philosophique…. uhuhuhu ?

La philo a toujours été un hochet intellectuel pour faiseur.

burntoast dit: à

>M OU MME dit: 16 mars 2015 à 18 h 14 min

J’ai passé ma licence de philo avec PQ.
Sans jamais rien dire – il était quasiment autiste et déjà profondément déprimé – Il terrorisait ses professeurs qui osaient à peine noter ses devoirs.
Levinas avait l’air de l’apprécier et l’avait pris sous son aile en dernière année de licence (et en maîtrise). Et Dieu sait que Levinas était désagréable pour ceux qui n’étaient de son niveau.
PQ lit le latin et le grec depuis l’enfance.
Personnellement je n’aime pas trop ses divagations étymologiques et encore moins ses « romans ». Mais il a réussi sans les médias.

faut pas pousser dit: à

« les connaissances qu’il fallait pour être reçu à l’agrégation.  »

les connaissances seules ne suffisent pas pour réussir l’agrég – c’est un concours difficile, qui n’ets pas à la portée de tout lemonde- les aigris et crétins s’amusent à le dévaloriser évidemment, ils sont jaloux

gerard dit: à

Onfray c’est un bon vulgarisateur, et, dans le genre, ses conférences radiophoniques sont peut-être ce qu’il réussit le mieux).

c’est déjà pas mal

l'autre pour the same dit: à

zmélie va pouvoir d’occuper d’homélies et homais les lira

burntoast dit: à

>JC….. dit: 16 mars 2015 à 18 h 58 min

Vous avez parfaitement raison. Mais certains, comme BHL, la ramènent tellement, qu’il faut examiner l’état réel de leur « art ».
Wittgenstein était un féroce critique de la philosophie. Il aurait abondé dans votre sens, en vous donnant éventuellement un coup de tisonnier, son arme favorite lors de discussions houleuses.

l'autre pour the same dit: à

La philo a toujours été un hochet intellectuel pour faiseur.

et la RDl , ce n’est pas un hochet ?

l'autre pour the same dit: à

tisonnier, son arme favorite lors de discussions houleuses.

il considérait la philo comme une thérapeutique, et peut-être le tisonnier aussi ?

burntoast dit: à

>faut pas pousser dit: 16 mars 2015 à 19 h 07 min

Vous partie du glorieux corps des agrégés en lettres, je le sens. Vous savez bien raison de traiter de crétins ceux qui ne l’ont pas. C’est le but – élitiste – de l’opération.
Je ne parlais en aucun cas des agrégés de sciences. Madame Serre me disait qu’elle plaçait les plus médiocres comme professeurs (il y en avait peu), mais les autres étaient dirigés vers les Mines et/ou vers les grandes entreprises ou les cabinets ministériels.

JC..... dit: à

Enfin, les amis ! restez sérieux…

Il est beaucoup plus difficile pour tout humain de base, de vivre une vie belle, honorable, riche des vertus que l’on présente sur les étagères…. que d’obtenir un papier pour des philosophes jugés par des mandarins autoproclamés !!!

Réussir une agrégation de philosophie à la con, diplôme de l’enclumé : aucune valeur ! Paillette sans éclat…

l'autre pour the same dit: à

L’étreinte musicale
et la caresse ; elle est lévinassienne ?

l'autre pour the same dit: à

Au premier abord, on ne s’attend pas à trouver, dans un livre de théorie philosophique aussi dense et complexe que Totalité et Infini, des pages consacrées à la caresse. Qu’elle soit d’amour ou de tendresse, de désir ou de protection – à moins qu’elle ne conjugue tous ces traits -, la caresse semble loin des concepts, des analyses rigoureuses, des efforts d’abstraction. Si, en un sens, elle constitue bien une démonstration, elle n’a cependant rien à voir avec la géométrie. Ce geste d’affection ne mobilise pas, habituellement, la raison du philosophe.
Pourtant, dans ce livre majeur, paru en 1971 et devenu, depuis lors, un des piliers du paysage philosophique contemporain, Emmanuel Levinas (1906-1995) consacre à la caresse des pages inattendues. C’est en fait l’étrangeté même de la caresse qui retient d’abord son attention. Ce penseur – qui a mis au premier plan la question de l’autre, sa priorité sur moi, l’exigence éthique découlant de sa seule présence et de son visage – découvre qu’avec le toucher s’ouvre un espace-temps singulier.

Car la caresse ne vise, selon lui, « ni une personne ni une chose »

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/08/20/le-toucher-de-levinas-ou-l-enigme-de-la-caresse_1230165_3260.html#va2mVZjpPQV5sakS.99

JC..... dit: à

Sincèrement, ‘faut pas pousser’, vous croyez qu’on peut être « philosophe » et être aigri de ne pas avoir obtenu le papier « agrégé de philo », donnant droit à la place de parking ?

Qu’on peut être jaloux ?! …..

Tout ce fatras est mort. Cela rappelle Brejnev, gâteux, et son torse bétonné par le lourd tissu étouffant, couvert de merdailles miliplaires.

JC..... dit: à

Un monde où l’autre est priorité : excellente définition de l’Enfer.

Bonne soirée, les petits choux !

hamlet dit: à

Amelie Nothomb a pris la place de Simon Leys ?

nous en France les places vacantes de Ricoeur et Jankelevitch ont été refilées à BHL et Onfray !

alors je ne vois vraiment pas de quoi vous vous plaignez !!!
si vous voulez on peut faire l’échange : votre écrivaine belge contre nos deux éminents penseurs français !
et dans le lot, pour le même prix on peut vous refiler Enthoven et Adèle van Reeth !
vous verrez après si vous aurez encore l’audace de faire le malin à venir vous plaindre parce qu’on a remplacé Leys par Nothomb !

mon Dieu quelle misère ces gens qui se plaignent pour un rien, on a décidément perdu la mesure de tout.

B comme BERLIN dit: à

n *r6b37-ede c3av5er+S4r.

Nudil dit: à

une belle transparence et gélatine

ça doit être l’aura

JC..... dit: à

J’ai lu un truc d’Amélie Nothom !

Pour moi c’est une modiste en chapeaux désormais, et je ne me souviens plus ce que c’était, son livre…
Le grand, l’immense Leys, je me souviens de chacun de ses livres.

C’est ça qui compte, pas le fauteuil IKEA.

hamlet dit: à

il est parti où le belge ?

vous acceptez notre marché ?
si vous trouvez que c’est pas réglo on peut rajouter Luc Ferry (il fait de la philo en croisière) et Comte Sponville…

et en plus on offre un abonnement gratuit à tous les belges à philomag ! ils font des numéros super intéressants pour disserter du genre (en 2014) :
– comment arrêter de subir
– qu’est-ce que faire son deuil ?
– qu’est-ce que l’intelligence ?
– peut-on fonder une morale sans Dieu ?
– peut-on être honnête et réussir
– existe-t-il une pensée fasciste ?
– qu’est-ce qu’une bonne éducation ?
– d’où vient le mal
– votre travail a-t-il encore un sens ?
– l’art nous aide-t-il à vivre ?
– les femmes sont-elles plus morales que les hommes ?
– se connaitre soi-même
– apprendre à penser
– qu’est-ce qu’un bon président ?

si vous demandez à tous les belges de lire ces numéros je vous dis pas le bond en avant que va faire la Belgique !
sérieux vous n’allez plus reconnaitre les gens dans la rue quand vous les croiserez !

c’est honnête comme deal non ? vous ne pouvez pas refuser quand vous lisez tous ces titres ?

pour vous dire, nous en France, depuis que philomag existe notre vie a totalement changé.
Avant les gens étaient idiots, ils ne connaissaient même pas Spinoza, ils ne savaient même pas disserter sur leur existence, aujourd’hui, quand un type est convoquer par son patron pour se faire licencier, ou si sa femme lui annonce qu’elle le plaque, hop ! il sort son philomag et il disserte : c’est quoi se faire virer par son patron ? c’est quoi se faire plaquer par sa femme ?

s’il existait une discipline olympique de la dissertation les français auraient la médaille d’or les doigts dans le nez !

certains (des mauvaises langues) commencent à dire que c’est peut-être pour ça que notre pays va si mal.

et en plus nous avons des vulgarisateurs de la philo, ils vous expliquent en une heure pourquoi il vaut mieux nietzschéen plutôt que kantien.

les américains ont inventé le fast food ? les français ont inventé le fast philo, en plus vous pouvez la consommer sur place ou si vous êtes pressé vous pouvez l’emporter : le McPhilo !

JC..... dit: à

Une dernière vacherie, avant la fuite :

Kerry et les américains ? ils sont cons sur la Syrie d’Assad…. mais ils changent. Car ils sont réalistes.

Valls et les Français ? ils sont tout aussi cons, sur la Syrie… mais ils ne changent pas ! Car ils sont irréalistes.

L’exception française est autiste.

Deneb dit: à

Schubert est mort de la Syphilis, je crois ?

Deneb dit: à

C’est quand même ce qui nous différencie beaucoup lui et moi. Un type bien, mais queutard au possible.

???? dit: à

Pour JC Exclusivement :

ttps://www.youtube.com/watch?v=uJ-PErw7GqQ

Deneb dit: à

Ne cliquez jamais sur un lien avec protocole ttps, JC, c’est un conseil d’ami.

Deneb dit: à

ttps a été créé en Corée du Nord pour prendre contrôle des ordinateurs personnel.

Deneb dit: à

Ha ha ! c’est une blague. Faites ce que vous voulez, je m’en fous.

François, Pape à Rome..... dit: à

Cette fiote de Schubert a été punie par dieu pour son homosexualité à connotation musicale : syphilis !

Il y a une seule justice et, nous rappelons volontiers, qu’elle est divine.

Deneb dit: à

Maintenant je vais manger : de la viande des Grisons avec du riz blanc. Un mariage Suisse-Extrême_Orient.

Deneb dit: à

Je n’aurais pas mis de virgule à 20h 20. Cette personne ne sait pas écrire correctement le Français.

ZEUS..... dit: à

Ne faites jamais confiance, Européens, à un danseur de tango rangé !… Nous sommes les seuls dieux éternels : ceux que vous aimez.

ZEUS..... dit: à

… le français, Deneb ! pas le Français…

Deneb dit: à

Je n’ai pas souvenir en tous cas que Franz m’aie une seule fois fait des avances.

Deneb dit: à

ZEUS….. dit: 16 mars 2015 à 20 h 26 min

… le français, Deneb ! pas le Français…

Français doit toujours porter une majuscule.

ZEUS..... dit: à

Nous avons réservé une loge commune à Léo et Christiane, la guenon qu’il aime, …. pour leur bonheur partagé.

C’est pas chez l’autre enturbanné que vous trouverez de ces arrangements coquets !

la vie dans les bois dit: à

C’est bizarre ce qui est dit ici à propos de Pascal Quignard. Il m’a semblé lire que ses rapports avec Levinas s’étaient, disons, distanciés- ce que n’a pas fait un raciste patenté qui inonde les ondes radiophoniques de ses  » Répliques »- Ce doit être dans son livre « Boutès », où l’on trouve d’ailleurs de belles pages sur Schubert, de mémoire toujours, à vérifier.
Le livre le plus intime de Quignard est à mon sens  » Vie secrète ».

la vie dans les bois dit: à

@20 h 14 min, c’est exact. Aussi sûrement que c’est son père qui s’est chargé du faire-part de son décès.

ZEUS..... dit: à

Sans la moindre méchanceté : Ferré ? Ferrat ? des scories artistiques du temps passé, non ?

Des vieilleries, bonnes à jeter ! de l’après guerre ringard, n’est il pas ? … DE L’AIR !

Nudil dit: à

C’est cela, à bientard

Zlatan Le Cléziowitch dit: à

Impayable ! Les romans de Le Clézio ont du mal à passer… les frontières ! Du coup on comprend mieux ses dernières prises de position.

la vie dans les bois dit: à

Digression

Julius sert admirablement bien le champagne…

Mais Amélie le boit au goulot 😉

Deneb dit: à

Les smileys sont interdits sur ce blog, la vie dans les bois. Je vous prierai de ne plus recommencer.

buntoast dit: à

>la vie dans les bois dit: 16 mars 2015 à 20 h 30 min

Je ne leur tenais pas la chandelle et n’assistais pas à leurs ébats « philosophiques ». Vu la personnalité très élitiste de Levinas, cela ne m’étonne pas.
Moi je travaillais sous la direction de Jacques Merleau-Ponty, sur la philosophie des sciences. Un domaine très éloigné de « Martin Heidegger et l’ontologie » ou autres oeuvres du même tonneau, que je laisse bien volontiers aux groupies enthousiastes.

la vie dans les bois dit: à

@21h14, la vodka est interdite aussi.

la vie dans les bois dit: à

Burntoast, euh, voui, mais moi je lis. C’est déjà pas mal.

faut pas pousser dit: à

burntoast dit: 16 mars 2015 à 19 h 21 min
>Vous partie du glorieux corps des agrégés en lettres,

Non je n’en fais pas partie- j’en ai marre d’entendre ici déblatérer sur les enseignants notamment sur ceux qui ont réussi des concours très difficiles.

bab el-oueda dit: à

ce que n’a pas fait un raciste patenté qui inonde les ondes radiophoniques de ses » Répliques »- 16 mars 2015 à 20 h 30 min

Crotte du jour.

bab el-oueda dit: à

J’ai passé ma licence de philo avec PQ.
Sans jamais rien dire – il était quasiment autiste et déjà profondément déprimé – Il terrorisait ses professeurs qui osaient à peine noter ses devoirs. (burntoast)

Il était certainement particulier.

J’ai aussi croisé d’autres types d’étudiants, les frères de Hamon, Cambadélis, Valls ou Désir.
Un tout autre genre bien sûr.
Ça peut plaire aussi.
Remarquez, on en vend beaucoup.

Revenez quand vous voudrez.

la vie dans les bois dit: à

uhuh, gare-toi, je passe.
C’est a private joke qui ne t’es pas destinée- pourquoi tu fais le paon, tout le temps ?-, pour ceux qui ont lu  » la sagesse de l’amour » du raciste patenté ET qui aiment le foot.

la vie dans les bois dit: à

dino, tu passes trop ton temps à la machine à café. Cela commence à se voir un peu trop.

bab el-oueda dit: à

« C’est a private joke qui ne t’es pas destinée »

C’est pas un peu pléonastique?

bab el-oueda dit: à

« tu passes trop ton temps à la machine à café. »

Mais mais du tout, je me contente de picoler.

la vie dans les bois dit: à

Non, dino, je ne suis pas là pour toi. Mes messages ne te sont pas destinés.

bab el-oueda dit: à

« je ne suis pas là pour toi. Mes messages ne te sont pas destinés. »

Vous je ne sais pas mais moi, des propos si méchants, ça me fait quelque chose.
Je m’en reverse un godet.

Deneb dit: à

Je crois que c’est Jean Yanne qui disait que Schubert et Schuman n’étaient en réalité qu’un seul homme : Schubermann.

bab el-oueda dit: à

Schubermann.

« La petite musique à Kreutzer? »

Il est excellent.

la vie dans les bois dit: à

Burntoast, je ne connais pas les travaux de Jacques Merleau-Ponty. Les recherches sur le net ne donnent pas grand-chose. Il a eu un enseignement des sciences physiques ?

la vie dans les bois dit: à

La question est assez générale, en France. Vouloir enseigner la philosophie des Sciences- au sens scientifique, de la Physique- sans savoir de quoi ça cause, c’est hélas assez courant.
Jacques Bouveresse, par exemple avait indiqué avoir regretté son choix.

bab el-oueda dit: à

sans savoir de quoi ça cause, c’est hélas assez courant.

On finit Homme des Bois.
Ça peut se vivre très bien.

Des odeurs un peu fortes, c’est sûr, mais quelle bonne mine!

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…un rien,…juste chaud encore à bonne température,…
…,…pour une coulée en fonderie,…une pièce d’artillerie,…comme une fonte de cloche,!…

…un sextant,…à monter,!…comme une boussole,!…

…une bonne imagination très érotique de détails en sa tête,…se marie bien à permettre une excellente comptabilité de ses soi, projetés sur soi même,!…

…en ce sens, que la voie lactée, dépend,…en chacun, de son niveau, à gérer ses châteaux d’Ô,!…
…un excellent développeurs d’imaginations érotiques, confine à démasquer les sociétés  » truands « , qui se mobilisent pour vous extorquer par des affabulations & montages financiers, l’autre misère d’églises, pour ne pas voyager et se confiner en victime, bloquée par les sociétés  » parasites « , liées aux spectacles les plus divers,!…
…du sexe,…attendre  » les mains basses sur la ville « ,!…
…la crise aux putes,!…façon steak nature,!…un rien saignant,…à Seigneurs,!…
…la main dans le sac,!…documents-flashs,!…
…vivre en Belgique aux sociétés  » ruffiants « ,!…Ah,!Ah,!Ah,!,…on s’invite pour vous prendre des gages en montages financiers de toutes sortes,!…
…l’imagination érotique, un plus dans l’indépendance à soi,!…etc,!…
…le sexe des affaires,!…hors impôts,!…
…à nos contourniates en connivences,!…
…elle est bonne sur le vif, à développée,…l’imagination du profit sexuel à voie lactée,!…
…les bourses au sexe d’état à se les vidées à pertes,!…nom de dieu,!…

…en cela de moi, déjà jamais sans châteaux et domaines,…jamais d’enfants en vicissitudes administratives,…même à songer à une université et hôpital privé personnel,!…
…au delà, de la voie lactée , le retour à sa sécurité très privé,…hors de portée aux parasites régaliens  » truands « ,…& autres témoins de Jéhovah à vous inquisitionner le nombril-partizan,!…aux leurres,!…etc,!…

Nudil dit: à

Ah ben les excitées de la japette, comme elles sont…

la vie dans les bois dit: à

« A Vienne, en 1828, se sentant mourir, juste trois semaines avant qu’il rendît le souffle, Schubert alla se recueillir sur la tombe de Haydn dans la Memoria de la Bergkirche »
P. Quignard, in  » Boutès »

https://www.youtube.com/watch?v=OyBLcfUW-Y0

Deneb dit: à

Je préfèrerais que ce soit non, d’ailleurs. Autant vous le dire.

Deneb dit: à

Il parait qu’Alain Finkielkraut va entrer à l’Académie Française.
Eh bien ça m’a fait chaud au cœur quand j’ai appris ça parce que je l’aime bien.

Deneb dit: à

Bon, si je n’intéresse personne, autant me le dire franchement plutôt que de laisser planer des sous-entendus lourds de silences.

Deneb dit: à

Vous êtes tous jaloux de ma sensibilité et de ma culture. renato a commencé le premier à jouer les hautains et a contaminé tout le monde.
Je ne suis pas né de la dernière pluie, je sais bien sentir tout ça.

Deneb dit: à

Ne croyez pas que Jean Yanne soit pour autant mon idole. C’est simplement un exempke pris en passant. Je préfère de très loin François Morel. Autant que vous le sachiez.

Deneb dit: à

Si j’écris autant en fin de soirée, c’est que ça doit sortir, ce n’est pas pour autant que j’ai des choses toujours très intéressante à dire, autant le savoir.

Deneb dit: à

Bon top il est minuit j’arrête tout.

Deneb dit: à

En fait il n’est pas minuit, mais 0 heures, ce qui est différent.

Deneb dit: à

En fait, il est 0h et une minutes, je me suis laissé dépasser par les événements.

Deneb dit: à

zéro heures deux en réalité.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…Deneb,…c’est bon,…rien à signaler,!…belle journée à se remémorer,…

…comme quoi, un peu de tout interfère,…dans l’appréciation en 3D topographique des réalités,…
…avant même, de prendre une décision, quel que soit l’objectif,!…et le trie des opportunités présentes,!…
…bonne nuit, Cinéma,!…aux beaux rêves,!…Ah,!Ah,!Ah,!…Bip,!Bip,!…etc,!…

Nudil dit: à

Comme c’est drôle: je flâne tel le distributeur de ritaline et en déroulant je trouve de quoi imaginer que quelqu’un a cru que j’avais lu ce que je n’avais pas encore lu. Drôle. Extrêmement drôle.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…@,…bab el-oueda, à 17 h 24 mn,!…

…vers la Voie lactée,…aux seins de glace,!…

…un simple souffle et la chaleur se prend au jeu,!…

…pas de quoi, dessiné les vaches des autres,…aux lapins,…en écureuils,!…aux taux plancher,!…les étoiles à moulins à vents,!…
…etc,!…

…à propos,… » juges et partis-pris en société-complice pour escroquer son peuple « ,!…Oui,!…
…çà à d’autres précédents en rituels,!…
…déjà,!…
…être présent & avec,…pour s’en démarquer mieux en distanciation des causes à effets,…
…quels synonymes plus simple s’inventer,!…à du genre  » collabo’s « ,…
…je me disais aussi,!…
…le bleu royal,…j’adore aussi,…modérément,!…
…çà ne pète pas l’imagination,!…

…le bleu de Prusse,…presque noir,…Non,…j’hésite,!…

…le bleu azur,…trop livide,…il faut le forcer,!…
…donc, autant prendre du carmin,…flamboyant,!…
…ou comme l’oriflamme de gueule aux méandres de lambrequins fleurdelysés d’or,!…l’original,!…en somme,!…

…la Russie à bien changé son drapeau de la révolution d’octobre, pour revenir a son aigle bicéphale d’Empire,!…

…la droite, déjà laquelle,…au bleu-marine,!…çà vient de quelles factions historiques,!…
…je vois pas,…
…l’oriflamme d’origine,…tout le monde sait bien, qu’il n’y a n’y fleurs de lys, n’y croix alésée,…
…revenir à Charlemagne, de gueule, semés de fleurs azur,!…c’est loin,…

…il y en a,…une, de représentation, sur une miniature,!…dans une bibliothèque, qui à changé de main, comme de chemises,!…
…en rire,!…pour s’endormir,!…Ah,!…

Bloom dit: à

Amélie Nothomb « au fauteuil » de Pierre Ryckmans, pourquoi pas? L’erreur consisterait à s’imaginer qu’il existe aujourd’hui en Belgique (ou ailleurs) un écrivain du calibre de Simon Leys. Àmélie Nothomb ou un/e autre, quelle importance?
Seul point commun: ils ont tous deux passé beaucoup de temps loin de leur plat pays, en Asie et en Australasie, par passion et nécessité professionnelle pour S.Leys, par obligation familiale pour A. Nothomb, fille de diplomate belge.

« In 1975 the family left China for New York. However, their stay in the West was brief as her father’s involvement with the United Nations led to a new post in Asia. In Bangladesh Nothomb experienced personal isolation and encountered extreme human misery. She had little in common with local children and forays into the street led her to see damaged and dead people lying abandoned. She has claimed since that this type of exposure prompted both a heightened sensitivity to social injustice and a desire to escape from such disturbing stimuli through reading. For example, in the leper house that their parents supported, she and her sister Juliette tried to effect a double insulation from the horrors around them by shutting themselves in the quiet room reserved for them and immersing themselves in literature.
Diplomatic postings to Laos (1980) and Burma (1982) followed Bangladesh. Lack of access to schools and established libraries meant that Nothomb’s formal education was sporadic. Her parents’ library furnished her with a wide range of books, which she read avidly. These included popular novels, ancient classics and canonical French texts by authors such as Diderot, Proust and Stendhal(…)
http://modernlanguages.sas.ac.uk/centre-study-contemporary-womens-writing/languages/french/am%C3%A9lie-nothomb

ZEUS..... dit: à

Comment ne pas être effarés du succès de Franz Schubert auprès de vos humanistes, amis Terriens ?!

Voila un nain viennois, alcoolique, tabagique, crasseux, syphilitique, dépressif, solitaire, bon à rien, demi-débile, qui vous pond quelques bluettes en rap de l’époque, ces fameux lieder, et vous le portez au pinacle, sans réfléchir !

Enfin !…. Schubert était un raté, c’est clair !

Allez vous étonner ensuite que nos jeunes, notre richesse en diversité intelligente, ne l’écoutent plus, le refusent allègrement, et aillent par dépit faire la noce en Syrie, ou finissent comme des tranches de pain de mie -ces jeunes cons- dans un toaster d’EDF !!!

Schubert est l’exemple parfait d’un répulsif de notre brillante jeunesse, avenir de notre pays éternel…. On devrait se méfier de cet Autrichien, l’exemple de Dolfie aurait du modifier nos admirations autrichiennes, picturales ou musicales.

Chaloux dit: à

Bloom dit: 17 mars 2015 à 5 h 38 min

Notice biographique offerte par le chocolat Bloomy.

renato dit: à

Mieux vaut être nain, alcoolique, tabagique, crasseux, syphilitique, dépressif, solitaire, bon à rien, demi-débile, et pondre quelques bluettes, que hyène anonyme et déverser sa rancune sur un blog.

http://youtu.be/rMjGjavbXfI

Monsieur Verdoux dit: à

la différece : SCHUBERT est toujours vivant ; JC est déjà mort

ZEUS..... dit: à

Bravo Vermou !
Vous avez un excellent jugement, doublé d’une lucidité à toute épreuve : encarté PS, peut-être ?

Phil dit: à

La maison de Schubert à Vienne, encore debout, donne une juste idée de la situation d’un fils d’instituteur dans l’empire d’autriche.
Celle qu’habita Nothomb à Tokyo lorsque son père y était ambassadeur, est aujourd’hui un monument classé, entouré d’un beau jardin, ce qui assez rare dans cette métropole sévéremment peuplée.

Monsieur Verdoux dit: à

non, mais vous FN : OUI

Miss Tigris dit: à

Il faut être vraiment tordu pour associé Schubert et PS, quelle nouille ce JC

JC..... dit: à

J’ai demandé à l’équipe responsable de l’assassinat à Dallas de JFK et des témoins de travailler pour mon compte. Raser ma maison natale, supprimer les voisins, l’officier d’Etat civil, brûler les registres, traquer les renseignements, nettoyer les traces, toutes les traces…

Tout cela accidentellement, bien entendu.

« Pour vivre heureux, vivons cachés ! » comme dit Xavier Dupont de Ligonnès, un maître en la matière.

burntoast dit: à

> la vie dans les bois dit: 16 mars 2015 à 21 h 28 min
« Burntoast, euh, voui, mais moi je lis. C’est déjà pas mal. »

Sans rire, vous lisez vraiment Levinas ? Et vous comprenez ? Notamment ses articles sur Heidegger ? Si oui, chapeau ! J’avais assisté à Nanterre à une conférence Levinas sur Heidegger dans le grand amphi. Il y avait un monde fou, Heidegger était « in » à l’époque. A bien regarder la tête des gens, il n’y avait pas grand monde qui suivait. Et les étudiants ont commencé à s’éclipser discrètement.

Francis Blanche dit: à

En hommage à Renato :

Elle était jeune fille,
Sortait tout droit de son couvent,
Innocente et gentille,
Qui n’avait pas seize ans.
Le jeudi, jour de visite,
Ell’ venait chez ma mère,
Et ell’ nous chantait la Truite,
La Truite de Schubert.

Un soir de grand orage,
Ell’ dût coucher à la maison ;
Or, malgré son jeune âge,
Ell’ avait d’ l’obstination.
Et, pendant trois heures de suite,
Au milieu des éclairs,
Ell’ nous a joué la Truite,
La Truite de Schubert.

On lui donna ma chambre.
Moi, je couchai dans le salon.
Mais je crus bien comprendre
Que ça ne serait pas long.
En effet, ell’ revint bien vite,
Pieds nus dans les courants d’air,
Pour me jouer la Truite,
La Truite de Schubert.

Ce fut un beau solfège,
Pizzicati coquins,
Accords, trémolos et arpèges,
Fantaisie à quatre mains.
Mais à l’instant où tout s’agite
Sous l’ardent aiguillon de la chair
Elle, elle fredonnait la Truite,
La Truite de Schubert
Elle, elle fredonnait la Truite,
La Truite de Schubert.

Je lui dis :  » Gabrielle,
Enfin, comprenez mon émoi,
Il faut être fidèle :
Ce sera Schubert ou moi !  »
C’est alors que je compris bien vite,
En lisant dans ses yeux pervers,
Qu’elle me réclamait la suite,
La suite du concert.

Six mois après l’orage,
Nous fûm’s dans un’ situation
Tell ‘ que le mariage
Etait la seul’ solution…
Mais avec un air insolite,
Au lieu de dire  » oui  » au Maire,
Ell’ lui a chanté la Truite,
La Truite de Schubert.

C’est fou ce que nous fîmes,
Contre cette obsession,
On mit Gabrielle au régime,
En lui supprimant le poisson.
Mais, par une journée maudite,
Dans le vent, l’orage et les éclairs,
Ell’ mit au monde une Truite,
Qu’ell’ baptisa  » Schubert  »
Ell’ mit au monde une Truite,
Qu’ell’ baptisa  » Schubert  »

(parlé)
A présent je vis seul, tout seul dans ma demeure,
Gabrielle est partie et n’a plus sa raison:
Dans sa chambre au Touquet elle reste des heures
Devant un grand bocal ou frétille un poisson.

(chanté)
Et moi, j’ai dit à Marguerite,
Qui est ma vieille cuisinière:
« Ne me servez plus jamais de Truite
Ca me donne de l’urticaire ».

M OU MME dit: à

Le citoyen-intellectuel a pris la relève de l’intellectuel traditionnel. Dixit l’historien Pierre Birnbaum.

L’impression qu’on retire de la lecture de l’article de Pierre Birnbaum, c’est que la notion d’intellectuel est à géométrie variable, et qu’elle a passablement évolué depuis le début du XXe siècle. Birnbaum plaide pour un engagement de celui qu’il appelle « l’intellectuel-savant » dans les débats publics. « A condition aussi que les intellectuels-savants d’aujourd’hui s’engagent dans l’espace public en apportant leur esprit de sérieux aux détriment des hâbleurs de tous bords », écrit-il. On peut contester cette position et penser au contraire que « l’intellectuel-savant » a généralement tout intérêt à se tenir à l’écart des controverses politiques. Tout dépend au fond de ce qu’on appelle un intellectuel et de ce qu’on attend de lui. Rien de plus flou ni de plus fourre-tout que cette notion d’intellectuel. Le « Plaidoyer pour les intellectuels » de Sartre reste une pièce à verser au dossier, parmi d’autres.

JC..... dit: à

Un intellectuel, c’est un ver mou qui ne laisse pas un outil, pelle, pioche, télescope, scalpel, lui abimer le poil dans la main qu’il a chèrement acquis au fil du temps passé à l’Université.

Un intellectuel-savant, c’est le même mais en mille pattes agité, qui écrit un livre sur son poil avec un nègre et va en parler partout où resplendissent les paillettes de la vacuité.

Mirda dit: à

Allez et continuez en rang les idéologues… enfin, bien caché derrière n’est-ce pas…

immobilier dit: à

« La maison de Schubert à Vienne, encore debout, donne une juste idée de la situation d’un fils d’instituteur dans l’empire d’autriche. »

l’apparte où il est décédé, pas loin du marché aux puces, n’est pas grand!

Phil dit: à

l’agente immobilère de la kärntner strasse communique: la maison natale est plus spacieuse..stucs et parquets en pointes de hongrie.
certes, vers 1827 en Autriche le statut d’intermittent du spectacle n’est pas terrible. et si vous votez socialiss, vous maigrissez. une autre époque.

Observatoire des cérémonieux maladivement visqueux dit: à

Avant d’aller retrouver l’armada des perroquets empaillés plus farce bateau (pour ne pas dire autre chose hein et puis ça fait tellement plus beau!!..) vais juste avouer aux habitués du vaumieu, cémieukan, etc ad libitum et aboyé fayoteusement comme une c0nnasse butée qu’en fin de compte quelqu’un avec le manche d’un balai dans le c-l plutôt que l’autre bout plus mou aura toujours entre autres avantages de paraître moins fumier (enfin faut voir), bonne journée…

Bloom dit: à

Assez peu de littérature d’imagination autour de la musique, signifiant sans référent, au signifié parfaitement subjectif.
La sonate à Kreutzer, L.Tolstoi (final monumental); An Equal Music, V. Seth (pas au mieux de sa forme le père Vikram); The Dead, James Joyce (Mr. Bartell d’Arcy (« …feeling nostalgic after having heard Mr. D’Arcy singing « The Lass of Aughrim »… »)

immobilier dit: à

« vers 1827 en Autriche le statut d’intermittent du spectacle n’est pas terrible. »

pas rares, à Vienne, les films (tv?) sur la vie de Schubert

Docteur JC..... dit: à

Clinique « La Pinède Magique »

Observatoire de 10:55
il me reste une chambre de libre. Nous vous espérons, vous attendons, voua aiderons … Courage !

JC..... dit: à

Il faut que vous connaissiez le fond de ma pensée, toujours proche de la surface, rassurez vous : Schubert m’enchante !

Comme satyre au milieu de nymphettes !

Cependant, il est inapproprié aux évènements actuels : ce serait comme envoyer Hollande et Gayet au théâtre aux armées en lieu et place de Bob Hope et Marilyn Monroe durant la guerre du Viet Nam…

La situation présente me fait préférer Richie Wagner et sa « Chevauchée de La Walkyrie » …uhuhu!

Bonne soirée, mes petits choux !

Phil dit: à

Pas facile de réitérer le succès des Sissi, brillants téléfilms destinés à faire oublier le destin récent de l’Autriche.
Un Schubert filmé aujourd’hui est nécessairement gayfriendly, en plein soutien psychologique qui vous le rafistole en batave andré rieu.

Widergänger dit: à

Il n’y a aucune ambiguïté sur la notion d’intellectuel. L’intellectuel français est né avec l’affaire Calas au 18ème siècle avec Voltaire. Cette notion définit une personnalité du monde des lettres qui s’engage pour une cause publique pour défendre la justice contre l’arbitraire. C’est très clair.

Widergänger dit: à

Gayfriendly, pas forcément…! Il ne faudrait pas faire d’anachronisme. Peter Härtling évoque dans sa nouvelle sur Karl Philip Kohr la promiscuité des hommes de la génération de Schubert dans leur éducation, qui n’impliquait pas forcément qu’ils fussent pour autant homosexuels.

JC..... dit: à

Nos tribunaux populaires jugeront André RIEU, comme a été jugé, et condamné, l’infâme LIBERACE ! Pour atteinte à la beauté ineffable de la musique.

Notre tribunal, présidé par Joey Starr, va faire passer Schubert, lui aussi, sous le joug….

Il était temps !

Phil dit: à

richtig, widergänger. La génération ipodée est nourrie au da vinci code qui donne dans le gros mélange très peu viennois.

JC..... dit: à

Dan Brown est le Dumas d’aujourd’hui…. les temps changent.

la vie dans les bois dit: à

@9h32, Burntoast, s’il vous plaît de faire les questions en déformant les propos, jeu très prisé ici, c’est sans moi. Sans rire.

Phil, happy de vous lire.
Le point de Hongrie !
Comme c’est la semaine de la langue française, ma modeste contribution à propos du parquet et son mode de pose : on dit aussi en arête de poisson.

Phil dit: à

oui Lavie, le point de Hongrie en Autriche n’a jamais été sans arête.

ça mange pas d'pain dit: à

(twit) « Déjeuner de têtes au grand hôtel : une vingtaine d’auteurs de best-sellers français se sont supportés à la même table »

Prochaine oeuvre du siècle de vt (la créativité en personne ): merci pour le chèque finalement ça valait vraiment le coup

Bloom dit: à

Ah, la promiscuité éducative! Suis en train d’un lire un, un homosessuel un vrai, un revendiqué, haut la tête et droit dans son slip, Roger Stéphane, juif, communiste et résistant. Vint le moment où il décida stoïquement de mettre un terme à une vie devenue insupportable à cause de l’âge et de la débine des idéaux.
« À la base du fascisme, il y a le mépris des hommes ».

Mirda dit: à

Hou là, ben c’est vraiment le royaume des flaques ici, évitons de se promener avec des éponges collées aux basques, c’est dangereux !

Phil dit: à

une lecture à faire sous le coup d’une mangue saint émilion, dear bloom.
roger stéphane ne revendiquait pas toutes ses « qualités » quand il causait au Général. Il avait du nez (comme dit tkt, ensablé en floride).

Poncif Shop..... dit: à

« À la base du fascisme, il y a le mépris des hommes ».

Notre meilleur article …. continue à se vendre sans interruption depuis Caïn et Abel

Chaloux dit: à

« Tout est bien » est un superbe livre.

thomas dit: à

« sans interruption depuis Caïn et Abel »

jc être gauchisse anar contrarié

happy end dit: à

« Tout est bien » est un superbe livre.

ça finit bien ?

bérénice dit: à

13h17 un gargarisme .

Le club n'en finit pas de s'agrandir... dit: à

« Le citoyen-intellectuel a pris la relève de l’intellectuel traditionnel. »

Autant dire que la Realpolitik c’est de la branlette…

Ravachol dit: à

De nous les cocus du monde, qui ne sommes ni des Valmont ni des Rastignac, qui ne sommes ni beaux ni laids, ni riches ni bien nés, qui finirons catholiques, obscurs professeurs d’université ou tout bonnement cancéreux, de nous que la vie effraie, que le vent pousse à son gré, qui n’avons ni écrit L’éthique ni L’offrande musicale, de nous qui nous consumons lentement en de vains regrets, qui repoussons à plus tard ce qui déjà hier était impossible, de nous, les êtres sans mémoire et sans force, sans gloire et sans orgueil, de nous qui regardons les autres avec cette crainte profane qui fait les imbéciles et les superstitieux , de nous les vieillis avant l’âge, les menteurs, les lâches, les pauvres en esprit, de nous les tendres et les enfantins, à l’âme vagabonde, aux haines fragiles, aux vénérations incertaines, qui disons tout haut ce que les autres n’osent penser bas, et qui nous taisons quand il faudrait séduire, de nous, les jaloux et les craintifs, de nous Schubert est le frère.

Phil dit: à

Des habitants de Winnipeg, dans le centre du Canada, ont demandé le retrait de l’album Tintin en Amérique des rayons..

généralement passou est plutôt bon sur ce genre d’histoire. Cela dit, Schubert n’est pas mal non plus.

renato dit: à

« Des habitants de Winnipeg, dans le centre du Canada, ont demandé le retrait de l’album Tintin en Amérique des rayons… »

La censure est la plus bon marché des publicités…

Phil dit: à

Indeed, a lot of Indiens à Winnepeg qui ont leurs raisons de rire jaune en lisant tintin en amérique. leider a lot of problems of endogamie à Winnepeg as well. les deux ne sont pas liés ma bonne dame.
Vous êtes toujours bien vivant, dear renato. c’est heureux car un peu plus bas un post semblait vous posthumer.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…au coin des oiseaux,!…quelles variétés de canaris,!…ils chantent avec  » gros minet « ,…le vert galant à Schubert,!…

…alors, sur une autre case,!…Ah,!Oui,!…
…belles architectures des cuisses de grenouilles,…c’est pour votre première Boum, flagada,…youpla boum tagada tsoin tsoin,…Non, n’insistez pas,!…
…c’est pas leurre au faux-cons,!…
…citron ou lait, le thé,…sans sucre,!…
…le temps parait plus sucré,…un retour d’été indien,!…of course,!…mon havane,!…Ah,!…vous aussi,!…
…le Castro se remet à Tintin au Canada,!…
…on attend Tintin à Waterloo,!…quel casting,!…et les majorettes-gay,!…
…sonnantes et trébuchantes,!…
…deux fauteuils libres pour Schubert posthume à Verdi,!…Rigoletto,…La Dona e mobile,!…Questa o quella,!…
…Ah,!Ah,!Ah,!…etc,!…pronto,!…à l’Ô,!…subito,!…un thé Pick-Wick,…volante,!…Ho,!Ho,!…Glo,!Glo,!…à Clo-Clo,!…Poum-Poum,!…ma-doure,!…
…etc,!…

burntoast dit: à

> la vie dans les bois dit: 17 mars 2015 à 12 h 16 min

Donc à propos de ce blog, si je comprend bien vos propos, vous avez des accents quasi racinien : « Tout m’afflige et me nuit, et conspire à me nuire. »

Cher ami, je n’avais nulle intention de vous nuire. Ce fut un quiproquo.

Passou dit: à

A Bloom de 12.40, Roger Stéphane, Homosexuel, juif, résistant, d’accord mais communiste, vous êtes sûr ? entre quel mois et quel mois ?

Une curiosité : depuis plus d’une semaine, sur le fil relatif le livre de Sanjay Subrahmanyam , il y en a deux qui s’étripent jour et nuit à propos de Churchill… Personne pour les séparer ?

Phil dit: à

Roger Stéphane a mieux fini que Maurice Sachs mais, en gros, les deux ont bien rigolé.
Dans le genre, Ernst Toller est plus sérieux.

Miss Tigris dit: à

les inCONgruités de JC, à 5 h 59 : Schubert est un raté ! (?) mais à 11 h 34 : il m’enchante ; quelle nouille ce type

l'autre pour the same dit: à

Ce fut un quiproquo.
et comme un blog littéraire est le suprême du quiproquo , la vie n’étant que quiproquo, -même pas besoin de psy a pensé cette fois P.Assouline pour le rappeler

eurêka dit: à

On a retrouvé Cervantés

JC..... dit: à

Passou dit: 17 mars 2015 à 15 h 45 min
« Une curiosité : depuis plus d’une semaine, sur le fil relatif le livre de Sanjay Subrahmanyam , il y en a deux qui s’étripent jour et nuit à propos de Churchill… Personne pour les séparer ? »

Adepte des situations de crise où il faut séparer deux ivrognes, je me proposerais volontiers …. si je n’était pas certain que nous perdrions beaucoup a séparer les belligérants, qui s’en donnent à cœur joie.

Ce n’est pas tous les jours, en effet, que l’excellente Mère Denis se permet de dire à l’illustre François Delpla : « Arrêtez de vous prendre pour la Reine d’Angleterre… »

Je passe, Passou ! Désolé…

Diagonal dit: à

Cher Pierre Birnbaum. Admettons que le « citoyen intellectuel » doive remplacer « l’intellectuel-savant » (qui n’a plus l’opium de ses passions, parait-il) pour prendre la parole contre le ‘vent mauvais’ qui soufflerait sur une « France républicaine », un peu perdue dans la nuit des temps.
Mais qui sont-ils donc ces « citoyens –intellectuels » appelés de vos vœux, et à qui pensez-vous, au juste, P. B., en dehors de la figure du noble Robert Badinter et des dreyfusards de la première heure qui respectaient les règles de la méthode de leur camp (ce qu’entre nous, ne ne faisait pas l’admirable écrivain L.F. Céline)?
Faut-il qu’ils s’expriment aujourd’hui sur les enjeux franco-français pour y conjurer le nouvel antisémitisme rampant dénoncé dans l’ouvrage prétexte à la tribune incriminée par la RDL ? Ou bien qu’ils s’expriment en tant qu’Européens mieux éclairés au sujet de la rapide destruction de la planète liée aux effets ravageurs du nouvel esprit du capitalisme athée ? Faut-il convoquer les Enfants de Pierre Rabhi ? Faut-il qu’en tant que fils d’ouvriers agricoles chômeurs, ces « citoyens intellectuels » restés en alerte aient dument rempli leurs humanités en philosophie ou sociologie politique, sans pour autant se voir suspectés de s’être socialisés à d’aimables vulgarisateurs ? Peuvent-ils en outre s’exprimer sans être nécessairement des juifs assimilés par la grâce de la Révolution française ? Ou à tout le moins, apporter quelques garanties à leur silencieux philosémitisme pour n’être point soupçonnés de fascisme en germination tardive comme chez certains de nos séniles constitutionnalistes ? Faut-ils qu’ils se tiennent en dehors du cirque médiatico-politique actuel voire des blogs littéraires, apportant un surcroît spirituel dans nos cités désertifiées par la transcendance ?
Bref, cher monsieur P. B., au sortir de votre message, on ne sait hélas pas trop où vous voulez bien nous emmener. Je regrette que vous vous définissiez désormais comme historien, alors qu’en tant qu’analyste de « l’Etat fort » sous les 30 Glorieuses, vous aviez su remarquablement annoncer la fin des idéologies (mais sans doute pas la républicaniste). Je crains que le refuge nostalgique dans le séquençage de l’Histoire de la Troisième ne vous rende aveugle aux vents d’espérance qui se lèvent au sein de la social-démocratie européenne d’aujourd’hui, et sourd à tout les bienfaits qu’elle va encore apporter aux temps présents, y compris à nos élections cantonales.

JC..... dit: à

Il faut aller voter aux élections cantonales, pour plusieurs raisons :

-un, mettre un bulletin partisan dans l’urne pour élire un couple d’inconnus au sourire con, apte (inapte ?) à gérer une entité administrative aux objectifs flous, c’est rigolo !
-deux, mettre ses groles et marcher un peu jusqu’au bureau de vote, c’est bon pour la santé, ça peut même être rigolo !
-trois, glisser en lieu et place du bulletin partisan stupide, la plupart du temps d’un ridicule achevé, en mettant dans la petite enveloppe bleue une copie de gravure obscène de DEVERIA, c’est rigolo.

Comme toujours, c’est la troisième solution que je choisirai, car jamais le slogan « Election, piège à cons ! » n’a été aussi vrai …

Milena et Dora dit: à

Citation de Georges Clemenceau à propos de JC :  » LE FOURBE ABUSE DE L’HOSPITALITÉ LA PLUS TENDRE POUR PORTER DES COUPS DE HAINE »… c’est tout à fait cela, bravo Georges

JC..... dit: à

Milena et Dora ! On ne parle pas la bouche pleine au Carlton … combien de fois faudra t il vous le dire ?

Milena et Dora dit: à

Citation de Sophocle sur JC le Fourbe : « C’est le temps seul qui révèle l’homme juste ; UN SEUL JOUR DÉVOILE LE PERFIDE ; merci Sophocle

hamlet dit: à

si Monsieur Birnbaum est historien il devrait savoir que depuis quelques siècles, l’antisémitisme européen pousse au crime en défilant dans les rues avec des pancartes « mort aux juifs », mais il ne passe pas à l’acte, comme ils sont opportunistes ils attendent… le bon moment, ceux qui feront le boulot à leur place, l’aubaine, comme le nazisme était une aubaine hier comme l’islamisme radical en est un aujourd’hui.

hamlet dit: à

immanence quand tu nous tiens, dans tes bras, on danse la java…
qu’est-ce que l’immanence ? c’est la sacralisation de l’auteur, de l’individu auteur : la maison de Schubert, le slip de Schubert, la première dent de Schubert…. et aussi la bonté de Schubert, et la mélancolie de Schubert… Schubert super star, sans Schubert pas de musique de Schubert !
en béatifiant l’individu Schubert, l’individu moderne béatifie avant tout l’individu, un individu capable de pondre de si belles oeuvres, qu’a-t-il de commun avec nous sinon d’être lui-aussi un individu, plein de talent mais regardez sa petite maison, et la photo de sa mère, il est si semblable à nous, vive Schubert, vive l’individu !

et son oeuvre ? nous dit-elle autre chose que nous parler de sa mélancolie et de sa première culotte ? pas plus que le Jugement Dernier de Michel Ange, il faut voir ces couleurs magnifiques sur ce plafond… la Piéta ? le marbre ! les lignes ! la finesse !

le pardon ? la bonté ? la mélancolie ?
holà mon p’tit gars, ces trucs là c’est bon pour les tableaux et la jolie musique romantique !
tu veux travaillez chez nous ?
tu veux vendre des disques de Schubert ?
alors ta mélancolie tu commences par te la soigner, on peut de donner la liste des médocs à prendre : 2 cachets de Gélaphrite tous les matins au petit déjeuner !
je te rappelle que tu touches 10% de com sur les ventes, alors c’est pas le moment de mollir.
que dis-tu ? la bonté ?
ici nous n’avons que des actionnaires, la bonté c’est pas leur truc, si t’es trop mélancolique les actionnaires ils vont pas aimer ça, et tu vas te retrouver à faire la manche sur le trottoir avnat même de comprendre ce qui t’arrive !
quoi ? Schubert ? tout ce que tu dois savoir c’est que Schubert c’est 100 euros pour l’intégrale, c’est 150 pour Beethoven.
En pus, Schubert c’était un type sympa, il n’aurait pas aimer que tu te fasses virer par nos actionnaires, il était même d’une bonté extrême, les chômeurs ça le mettait en larmes, c’est ça que tu veux ? faire de la peine à Schubert ? alors ue si tu fais ton chiffre tu fais plaisir à la fois à papa Schubert et à nos actionnaires !

l’immanence c’est quoi ? c’est ça l’immanence !
c’est quand on écoute de la musique mais on ne sait même plus sa signification parce que ce qu’on aime c’est la petite maison de Schubert, et ses petites chaussettes, et ses pantoufles, elles sont pas belles les pantoufles de Schubert ?

hamlet dit: à

ils sont fortiches les nouveaux talents de l’immanence : ils arrivent à recréer le monde… avec seulement leur corps, c’est magnifique ! on peut sa passer du monde et ne garder à la place les individus de talent, c’est pas génial ça ? ça vous donne la larme à l’oeil, l’aboutissement du romantisme en purée de pois chiches :

https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=a4Fv98jttYA

gerard dit: à

on ne sait même plus sa signification

omelette le grand philosophe ne sait plus sa signification!!

Départementales cantonnées dit: à

@Comme toujours, c’est la troisième solution que je choisirai, car jamais le slogan « Election, piège à cons ! » n’a été aussi vrai …

Eh bien moi, je pense que la RDL arrivera à faire quelque chose de vous, car vous allez devoir redescendre deux minutes. Aller au urnes de Hyères plutôt qu’aller aux burnes pour y fourrer les obscénités que vous voudrez, c’est toujours mieux pour la démocratie représentative méridionale que d’se taper une pignole en restant efflanqué sur son canapé en skaï vaporeux à siroter son Goncharov au whisky.

larme à l'oeil dit: à

« ce qu’on aime c’est la petite maison de Schubert, et ses petites chaussettes, et ses pantoufles, elles sont pas belles les pantoufles de Schubert ? »

comme il est émouvant hamletdeblog ! en plus par modestie il dit « on » et pas « je »

J'expire sur Schubert dit: à

Si on comprend bien, il suffit d’appuyer sur la touche « transcendance » vs « immanence » à propos de n’importe quel sujet pour enclencher immédiatement un réflexe pavlovien de verve élisabéthaine.

Dimant et Jejenska dit: à

si Monsieur Birnbaum est historien il devrait savoir que

Encore un qui ne connaît pas bien ses classiques de science po, apparemment. Quelle étendue d’incultures sur ce blog quand même, c’est proprement inimaginable !

la vie dans les bois dit: à

Burntoast à 15H43, non il ne s’agit pas de développer sur un supposé état affectif. Ce qui est surprenant c’est de lire, si j’ai bien lu, vos propos relatifs à Levinas, -que je tiens comme vous vous présentez, d’une personne qui a travaillé dans le domaine épistémologique des Sciences- que vous paraissez plus connaître par l’effet qu’il a eu sur ses auditeurs, soit par son attitude personnelle- « élitiste » ( sic), soit par des personnes dont il cause- un épouvantail comme Heidegger- que sur ce qui, dans ses propos, a pu envoûter- je n’ai pas d’autre mot- ses auditeurs, comme peut l’être un finkielkraut. Mais des étudiants de l’X ne s’y sont pas trompés: de la chantilly plein partout sur le  » Visage » ( attention, concept levinassien par excellence!)
P. Quignard a préféré faire le choix de la musique à la thèse de philo que lui proposait  » avec bienveillance »- dire imposait ?- Levinas. Cela est dit dans son livre  » Boutès »; il y explique par ailleurs son  » pourquoi » de la musique dans un point de vue très personnel.

C’était donc ma manière de vous signifier: ne perdons pas notre temps didactique ensemble.

D’autant que des anecdotes sur l’effet que peuvent avoir des profs de mécanique générale devant des étudiants qui n’en ont rien à faire, j’en ai quelques unes, qui ne pourraient qu’ennuyer.

Mais le sujet c’est la musique. A l’initiative de l’ONU, vous êtes invités à dire les musiques qui vous rendent heureux.

Moi ce soir, c’est le silence, qui va m’aller je crois.

bab el-oueda dit: à

Touite

« A condition aussi que les intellectuels-savants d’aujourd’hui s’engagent dans l’espace publique en apportant leur esprit de sérieux aux détriments des hâbleurs de tous bords, »

Quelle naïveté, M. Birnbaum, vous vivez encore au 20ème siècle.

Les savants dont vous parlez sont les co-responsables du désarroi intellectuel et politique que nous vivons aujourd’hui.

La purée de pois qu’ils concoctent encore en puisant dans le garde-manger de l’idéologie du siècle dernier, en s’interdisant de voir ce qui est neuf dans le monde qui les entoure, contribue à la misère politico-médiatique, relayés qu’ils sont par des cancres-ministres ou des amuseurs (que ceux-ci soient des ânes comme un Caron ou un renard comme un Plenel).

Ah, l’historien N. qui nous certifie que le « creuset français » marche toujours aussi bien qu’aux temps des usines (Si vous saviez, les Italiens déjà…) !
Le démographe Le B. qui ne veut voir que des Français dans ses statistiques (il y a des choses qu’on ne doit pas compter!)!
L’orientaliste O. qui nous assure que l’Islam politique c’est fini (c’est des modernes, comme vous et moi!)!
Le sociologue W., qui patronne une association qui fait du Noir le signe d’une identité politique!
Le sociologue F. qui décerne son brevet « d’indigénat de la république » à une PME défendant sur le marché son business de ressentiment post-colonial!

Ils sont formidables, ces savants.

Un brave prof, un policier débordé, un administrateur fatigué, un journaliste un peu curieux… en savent davantage.

Que les savants travaillent sans s’illusionner sur leur pouvoir interprétatif ou « critique » sur une société qu’ils ne connaissent plus, et que les citoyens, en effet, en puisant par eux-mêmes aux meilleures sources, donnent leur avis.

bab el-oueda dit: à

Ouaaouh, je suis « modéré »!

Me voilà donc frondeur, rebelle, décoiffant!
Samedi, je passe sur On n’est pas bouchés!
Et que du bon pour le sex-appeal!

bab el-oueda dit: à

« Ce qui est surprenant c’est de lire, si j’ai bien lu, vos propos relatifs à Levinas, -que je tiens comme vous vous présentez, d’une personne qui a travaillé dans le domaine épistémologique des Sciences- que vous paraissez plus connaître par l’effet qu’il a eu sur ses auditeurs, soit, etc »

Seigneur, comme c’est maladroit, comme c’est confus.
Si encore c’était simple, mais c’est en plus prétentieux…

Navrant.

Justice en singulière déshérence dit: à

Tiens voilà autre chose, à c’theure.
Philippe Bilger qui en pince maintenant pour Emmanuel Macron. On aura vraiment tout vu, tout lu, tout entendu en matière de confusion des sentiments !

Pier de Kubertin dit: à

@19.45 Ah bon : l’ONU s’occupe du bonheur des gens maintenant ?
Et comment fait-on, nous autres, les internautes sourdingues de naissance qui ne pouvons goûter les schubertiades new-yorkaises ? A quelle transcendance faut-il nous raccrocher pour « participer », vu que c’est quand même l’essentiel ?

bab el-oueda dit: à

Pas de plaque pour Dutilleux!

C’est pas l’moment!,
semble dire la mère Hidalgo.

Il s’en fout là-haut, de ces médiocres,
je suis sûr qu’on lui joue son superbe quatuor.

hamlet dit: à

effectivement, qu’est-ce que j’y peux si Hegel nous a foutu dedans avec son concept de « conscience malheureuse » ?
vous êtes tous des petits malins ? alors dites ! répondez à Hegel, et à Shakespeare et aussi à Proust, qu’est-ce que la Recherche sinon l’histoire de la « conscience malheureuse » telle que définie par Hegel !!!
et voilà, nous y sommes… la transcendance égoïste, le petit confort personnel d’avoir un Dieu à soi, une petite musique schubertienne bien à soi ?
Kierkegaard a donné la seule réponse possible, il a su fermer le clapet à Hegel : l’être n’existe pas dans une discontinuité raison-foi et soumission- révolte mais dans une seul mouvement, unique et continu, dans lequel il n’est pas possible de dissocier ces éléments, mais Shakespeare l’a écrit bien avant, le mouvement unique et continu…
la transcendance n’est pas le négatif de la raison comme le dit Hegel, il n’est pas un replis sur soi mais tout le contraire, c’est la raison qui crée cette discontinuité.
Alors mes petits chéris, allez-y.
Mais il est mon petit chéri Alba ? il est mort ? la « conscience malheureuse » de l’être voué la mort et contraint de se faire une petite arrière boutique pour assurer ses arrières ?
c’est ça la transcendance ? c’est pour cette raison que ce mot vous hérisse ?
non, c’est que ce mot vous fait peur ! reconnaissez-le !
dites-le que je l’entende de vos bouche, dites : j’ai peur ! et après promis je vous laisse tranquille, mais avant je veux vous l’entendre dire, prononcer ce mot « peur », dire que c’est pour cette raison que vous aimez la petite maison de Schubert ? parce que vous avez peur de sa musique.
Mais il ne faut pas avoir peur de la musique, surtout celle de Schubert, encore Buxtehude je comprendrais qu’elle vous effraie, il y a tellement peu de notes dans la musique de Buxtehude, alors que la musique romantique est remplie de notes, elle déborde de notes, elle déverse ces notes sur petite peur, alors que la musique de Buxtehude ne peut rien pour vous, mes petits chéris, la musique de Buxtehude vous laisse avec votre peur, c’est pour ça que vous les aimez les chaussettes de Schubert, hein ? allez dites-le ! nous sommes entre nous, personne ne nous écoute, personne ne nous lit, ici nous sommes dans un petit confessionnal, vous pouvez avouer vos peurs.

burntoast dit: à

>la vie dans les bois dit: 17 mars 2015 à 19 h 22 min

Hölderlin : « Zur Stille der Schönheit »

(J’aurais mal vu en effet PQ s’ennuyer de longues années sur une thèse académique. Et comme c’est un bon musicien..)

bab el-oueda dit: à

mes petits chéris, la musique de Buxtehude vous laisse avec votre peur, c’est pour ça que vous les aimez les chaussettes de Schubert, hein ? allez dites-le ! nous sommes entre nous, vous pouvez avouer vos peurs.

Ce qui fout la trouille, c’est sa chtouille.

hamlet dit: à

Proust explique si bien la façon dont la musique permet d’échapper à la conscience malheureuse en échappant au présent, par c’est le présent qui rend le petit Proust malheureux, mais la musique est tout le contraire du présent, chaque note n’existe que par la suivante, quelle miracle : la musique ne connait pas le présent, c’est pour cette raison que Quignard PQ aime la musique, pour échapper à sa petite conscience malheureuse du présent, la transcendance chez Quignard c’est un biellet aller simple hors du monde, « nous ne sommes pas de ce monde » comme le proclamait Marcion ! Quignard non plus n’est pas de ce monde, il suffit de l’observer, son perpétuel état contemplatif d’une niaiserie que même au Tibet le moine le plus contemplatif n’est pas aussi niais, c’est ça la transcendance la niaiserie de Quignard qui permet d’échapper à l’immanence d’une conscience malheureuse du temps présent ?
alors si c’est que ça il faut bruler tous nos livres de Chestov, de Dostoïevski et aussi de Shakespeare, c’est ça qu’il veut notre contemplatif Quignard avec son regard plongé dans les étoiles ?
mais vous, vous êtes une petite élite, une élite culturelle, vous avez vos petits abonnements à l’opéra, vous rangez vos cd sur des étagères par ordre alphabétique, et votre chaine stéréo ? avec des enceintes, mazette ! quelle belle paire… d’enceintes ! les Gina Lollobrigida de l’enceinte !
pourrions-nous, s’il vous plaît redevenir sérieux deux minutes ou bien est-ce trop vous demander ?
alors je vais vous demander juste un truc, baissez un peu la stéréo et ouvrez vos fenêtres, et regardez dehors, pas trop longtemps, juste deux minutes parce que je sais bien que trop regarder ne monde pourrait vous rendre malheureux, et je ne veux pas que vous soyez malheureux, c’est promis après ça vous pourrez remettre en route votre belle paire d’enceintes, juste deux minutes… c’est pas beaucoup demander, deux minutes.

hamlet dit: à

je vous gonfle ?

hamlet dit: à

et Alba ? il est où Alba nom d’une pipe !
Alba reviens ici ! j’ai deux mots à te dire.

la vie dans les bois dit: à

Burntoast, vous m’avez fait rouvrir la bibli.( merci pour cela) Un petit livre de poche, traductions de M. deguy, A. du Bouchet, F. Fedier, Ph. Jaccottet, G. Roud, R. Rovini.
Odes, Elégies, Hymnes.

Pour l’art poétique, c’est pas Hölderlin, que je penserais en premier pour donner conseils aux poètes.

Anyway, j’aime beaucoup celui-là

« The fruits are ripe, dipped in fire,
Cooked and sampled on earth. And there’s a law,
That things crawl off in the manner of snakes,
Prophetically, dreaming on the hills of heaven.
And there is much that needs to be retained,
Like a load of wood on the shoulders.
But the pathways are dangerous.
The captured elements and ancient laws of earth
Run astray like horses. There is a constant yearning
For all that is unconfined. But much needs
To be retained. And loyalty is required.
Yet we mustn’t look forwards or backwards.
We should let ourselves be cradled
As if on a boat rocking on a lake. »

und so weiter

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…hamlet… à …18 h 48 mn,!…

…les prémisses d’un manuel pour élites hors la loi,!…
…aux genres à Jacques Vergès,…Juges et Partis à nos indéfendables,…brillant, redouté, haï,…
…chronomètre judiciaire, à Casino-Bingo,!…maître aux Las Vegas en liasses,!…
…les clous, les planches, le plateau,!…
…une boîte à musique, des droits,!…Ah,!Ah,!Ah,!…quel leurre,…etc,!…
…les carnets con-fisqués,!…aussi,!…
…un manuel,!…du lièvre en tortues,!..

Bloom dit: à

A Bloom de 12.40, Roger Stéphane, Homosexuel, juif, résistant, d’accord mais communiste, vous êtes sûr ? entre quel mois et quel mois ?

Passou, ce qu’en dit Wiki:

« Tout en militant au Parti communiste, il fréquente les milieux littéraires, où il est remarqué par Gide, Roger Martin du Gard ou Cocteau, et ne fait pas mystère de son homosexualité ».

@ Fons: merci pour les liens. C Tobin, excellente lecture.

@ Phil: les 38° ambiants rendent redoutables la fréquentation du Saint & Mimile, mais le récit de la rencontre Stéphane-Malraux sur le front d’Alsace début 45…un pur régal.

la vie dans les bois dit: à

(Fons, I’ve just missed You were back here. An inexpressive joy)

guillaume dit: à

Merci…
Cet article sur le livre Schubert’s Winter Journey de Ian Bostridge offre une métaphore intéressante pour les passionnés de détection de métaux : de même que Bostridge explore chaque nuance de Winterreise avec la patience et l’intuition d’un chercheur, le détecteur de métaux parcourt le sol pour révéler des trésors cachés, des fragments d’histoires oubliées. Tout comme le cycle de lieder, où chaque note et chaque mot transporte une part de mystère et de mélancolie, la détection de métaux invite à sonder la profondeur du passé, parfois en quête de réponses, d’autres fois de découvertes inopinées.

Les paysages enneigés évoqués dans le texte rappellent aussi l’expérience du détecteur qui, par une journée d’hiver, arpente les champs et forêts en quête de reliques enfouies. Les passionnés de détection peuvent se retrouver dans cet état d’esprit de solitude et d’errance, en phase avec le silence de la terre, comme le silence qui clôt un concert de Winterreise. Dans la même veine, tout bon détecteur sait qu’au-delà de la technique, c’est l’histoire qui guide la main, un peu comme Bostridge, formé en histoire et philosophie, qui part à la rencontre des émotions et des secrets de Schubert.

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