de Pierre Assouline

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La République des livres
Sur un sonnet oublié de Borges sur l’oubli

Sur un sonnet oublié de Borges sur l’oubli

Il y a quelque chose de réjouissant à l’idée d’accorder une certaine importance à ce qui n’en revêt aucune aux yeux des autres. A ce qui peut paraître anodin, vain, inutile et surtout gratuit. Exactement le cas de la quête très personnelle que rapporte l’écrivain colombien Héctor Abad dans Trahisons de la mémoire (Traiciones de la memoria, traduit de l’espagnol par Albert Bensousssan, 176 pages, 20 euros, Arcades/ Gallimard – on peut feuilleter le livre ici).

Durant des années, je me suis demandé si Shakespeare était bien l’auteur de la phrase « Quand fond la neige où va le blanc ? » ; j’ai cessé le jour où j’en ai fait l’incipit de Golem et où l’excipit est naturellement venu sous ma plume lorsque mon héros intranquille, enfin apaisé dans sa quête d’identité,, quittant Prague enneigé en traversant le pont Charles, lève les yeux vers le ciel « où va le blanc quand fond la neige ». Ce qui n’a au fond guère d’importance, sauf à subir la tyrannie de l’auctorialité, comme disent les plus cuistres des sorbonicoles.

Héctor Abad (Medellin, 1958) préfère, lui, parler de « fétichisme de l’auteur » pour désamorcer le reproche que l’on pourrait adresser à son étonnant récit. Pour autant, sa quête ne confond pas le nom et le renom, l’auteur et l’autorité ; et sans imaginer que les résultats auront une dimension universelle, philosophique ou cosmologique, il a la raisonnable immodestie de croire qu’ils auront quelque valeur philologique. Pour l’apprécier à sa juste mesure, il est bon mais pas indispensable d’avoir lu L’oubli que nous serons ( El Olvido que seremos, Gallimard, 2009).

L’auteur nous y racontait la vie de son père jusqu’à ce jour fatidique de 1987, où des tueurs à prétexte politique, membres de groupes paramilitaires soutenus par les services secrets de l’armée, envoyèrent deux types à moto vider un chargeur sur lui, à l’angle de la calle Argentina et de la carrera Girardot à Medellin, alors qu’il se rendait à l’enterrement d’un ami assassiné comme des centaines d’autres en ce temps-là. Mais l’auteur le fait à travers le prisme quasi exclusif d’un apprentissage des choses de la vie auprès de son père, ce héros, le sien. 

   Tout le roman se déroule alors sous nos yeux avec une chaleur, une affection, une tendresse comme on en lit rarement chez un homme mûr. Le titre méritait une explication : à sa mort, en vidant les poches de son père, le narrateur y avait trouvé un bout de papier sur lequel le matin même il avait recopié  un poème de Borges :

 « Ici et maintenant.

Nous voilà devenus l’oubli que nous serons./ La poussière élémentaire qui nous ignore,/ qui fut le rouge Adam, qui est maintenant/ tous les hommes, et que nous ne verrons.
  Nous sommes en tombe les deux dates/ du début du terme. La caisse/ l’obscène corruption et le linceul,/ triomphes de la mort et complaintes.
   Je ne suis l’insensé qui s’accroche/ au son magique de son nom./ Je pense avec espoir à cet homme
 Qui ne saura qui je fus ici-bas./ Sous le bleu indifférent du Ciel/ Cette pensée me console. (Traduction de l’espagnol par Jean-Dominique Rey)

(Aquí. Hoy.

Ya somos el olvido que seremos./ El polvo elemental que nos ignora/ y que fue el rojo Adán y que es ahora/ todos los hombres, y que no veremos./ Ya somos en la tumba las dos fechas/ del principio y el término. La caja,/ la obscena corrupción y la mortaja,/ los ritos de la muerte, y las endechas./ No soy el insensato que se aferra/ al mágico sonido de su nombre./ Pienso con esperanza en aquel hombre/ que no sabrá que fui sobre la tierra./ Bajo el indiferente azul del cielo,/ esta meditación es un consuelo).moi

Il l’avait attribué à Borges comme d’autres avant lui dans la revue qui l’avait publié avec une poignée de poèmes en les présentant comme inédits. Mais à la sortie du roman, la rumeur diffusa le doute. Les vers auraient été d’un faussaire un peu mégalomane dont la Toile regorge. Il a donc enquêté pour savoir la vérité car il lui était intolérable d’avoir associé la figure révérée de son père à une tromperie.  « Si la vie est l’original, le souvenir est une copie de l’original et son écriture une copie du souvenir » écrit-il dans Trahisons de la mémoire, ce nouveau livre parsemé d’illustrations brutes comme autant d’éléments de preuves (lettres, notes manuscrites, photographies) qui résonne en écho inattendu et lumineux du précédent. Hector Abad essaie d’y faire entendre tant le grain et le timbre de voix de son père que ceux du poète. Si ce n’est de l’œuvre de Borges, d’où avait-il pu tirer et recopier ce sonnet ?

Abad a donc traversé des villes, des pays, des continents. Il est allé à la recherche de poètes qui se seraient attribués indûment d’autres poèmes, à la rencontre de journalistes qui avaient eu le privilège de rencontrer le maître aveugle dans sa bibliothèque babélienne, au rendez-vous de traducteurs qui avaient expertisé des poèmes apocryphes avant de les rejeter hors du canon borgesien, sur les pas de philologues familiers de ses tics verbaux (« confins », songe »). Une nécessité impérieuse lui imposa de rencontrer les témoins de son histoire afin de « vérifier physiquement » ce qu’il savait déjà. Le récit de son épopée urbaine est un road-movie sans caméra à la recherche de l’inaccessible étoile. Tout ça pour ça ? A chacun son Graal. Sacrée expérience que cette enquête ! Elle mène à s’interroger sur le primat du texte sur l’auteur : de savoir que Borges en est vraiment l’auteur modifie-t-il notre intelligence de son poème et l’effet qu’il produit sur nous ? Eternelle question maintes et maintes fois posée par le passé, et ressassée à foison ces temps-ci à propos de la mystérieuse Elena Ferrante. Au fond, ce qui importe, c’est que notre mémoire en soit durablement imprégnée.

« Nous nous rappelons les choses non pas telles qu’elles se sont produites, mais telles que nous référons dans notre dernier souvenir, dans notre ultime façon de les raconter. Le récit remplace la mémoire et devient une forme d’oubli. »

Héctor Abad reconnaît être parfois oublieux, comme l’était Borges le mémorieux. Mais il a réussi à ne jamais oublier le dessin projeté par l’ombre de son père. Il a su que sa quête, et le livre qui en naquit, n’étaient pas vains lorsqu’il a compris que le jour de l’assassinat, sa poitrine n’était protégée que d’un poème griffonné sur un papier fragile. Et même si cette protection n’a pas empêché sa mort…

« … c’est une belle chose que quelques lettres tachées par le dernier fil de sa vie aient, sans le vouloir, sauvé pour le monde un sonnet oublié de Borges sur l’oubli ».

(Photos D.R. et Passou)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature étrangères.

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commentaires

377 Réponses pour Sur un sonnet oublié de Borges sur l’oubli

Polémikoeur. dit: à

Le souvenir est pourtant,
quelquefois aussi précis
qu’une image imprimée.
Vrai ou pas, il n’est
jamais qu’un reflet.
Impalpablement.

D. dit: à

Tout ça c’est pas très gai-gai.

D. dit: à

J’aime pas trop-trop vos petits vers mi-sots, Polémikoeur.
Ça ne vous ennuye pas que je vous le dise en toute franchise ?

Polémikoeur. dit: à

Qui parle-parle ?
Echosmiquement.

La Reine des chats dit: à

Wow! Sur la pile, bientôt. Ces dédicaces au père sont quelquefois si poignantes, quand elles sont réussies. Le côté chaleureux, y compris dans l’âge mûr, ne signe en effet pas plus la sensiblerie ou le ratage que la dureté émotionnelle via une vidange stylistique, une écriture étique collant aux basques de la « réalité » comme le sparadrap au pouce du Capitaine n’atteste automatiquement la justesse de ton, le percutant ni la bonne distance. Cette question du blanc et de la neige m’a toujours préoccupée. Et puis, Borges.

la vie en cause dit: à

la classe à élève unique ça ferait beaucoup plus petit qu’un soixante-huitard, c’est sûr et certain… petitefixettement

D. dit: à

Ce soir je mange une terrine de queue de boeuf avec des pommes de terre froides en salade, une sauce gribiche et un petit Chablis.

christiane dit: à

Cette photo… me rappelle « les poupées de Hans Bellmer. Devenez-vous surréaliste, Passou ?
C’est à la réception d’une caisse remplie d’objets issus de son enfance qu’il construisit sa fameuse première Poupée, si étrange, tout droit venu de l’enfance. « La fuite vers cette période inconsciente de notre vie dans une époque ou l’Europe s’avance vers la Seconde Guerre mondiale » (années 30).
Il met sa poupée dans plusieurs positions, dans plusieurs environnements et la prend en photo.
Est-il indiscret de vous demander de nous parler de cette photo ?

Filochard dit: à

waouh, christiane tenaillée par l’anatomie du désir, ça promet !

bouguereau dit: à

faut pas t’gratter dédé.. »ha c’est donc ce qu’on fait dla queue du toro » dirait bonne clopine

bouguereau dit: à

Nous nous rappelons les choses non pas telles qu’elles se sont produites, mais telles que nous référons dans notre dernier souvenir

le gars cause comme si yavait partout des cams..hen fait un jour ça sra la machine le référent « du réel »..ici hon en a l’pressentiment

bouguereau dit: à

A ce qui peut paraître anodin, vain, inutile et surtout gratuit

hon voit bien la déhiérarchie des valeurs à lassouline.. »gratos » est tricard à la cave comme gustave

bouguereau dit: à

en haut c’est la place stan paranoiac critique..sergio un vendredi soir tard..

christiane dit: à

Hors le connaisseur « Filochard » pour Hans Bellmer, dans cet étrange livre évoqué par le billet de Passou, un poème (peut-être de Borges, peut-être pas, peut-être de sa bibliothèque imaginaire) me renvoie à un autre poème qui assurément est de Jorge Luis Borges et sur lequel plane aussi la mort :

Une rose et Milton

« De toutes les générations de roses
Qui au fond du temps se sont perdues
Je voudrais qu’une seule soit sauvée de l’oubli,
Mais sans marque ni signe parmi tout ce qui fut.
Le destin m’accorde ce don de nommer
Pour la première fois
Cette fleur silencieuse, la dernière
Rose que Milton, sans la voir, approcha
De son visage. Oh toi, jaune ou vermeille,
O blanche rose d’un jardin disparu,
Reviens magiquement de ton passé
Immémorial pour briller dans ce vers,
Que tu sois d’or, de sang ou d’ivoire
Ou ténébreuse comme en ses mains, rose invisible. »

Et plus étrange encore (et cela ne va pas plaire à Gérard-Jean), de ce grand poète, Milton, une œuvre : Le Paradis Perdu, offre la vision chrétienne de l’origine de l’homme, évoquant la tentation d’Adam et Eve par Satan puis leur expulsion du jardin d’Eden. Texte traduit en français par Chateaubriand lors de son exil en Angleterre et que notre ami Jean-Ollivier nous offrit en jour dans sa version originale puis traduite et annotée par ses soins.
Ainsi se tissent des liens étranges avant même que ce livre ne soit ouvert ou que le blanc de la neige nous ait confié, non son origine, mais sa destination.

JC..... dit: à

A MENTULE DECIDEE, LE BONHEUR N’ATTEND PAS …

« Ils s’étaient rencontrés à Six-Fours-les-Plages en juin dernier, rapporte Le Républicain Lorrain. Lui, le forain, issu de la communauté des gens du voyage, 39 ans. Elle, la jeune fille du coin, 13 ans.

« Deux mois après, on s’est mariés. A la traditionnelle, dans la communauté. Elle est vraiment très belle », a raconté le quadragénaire.

Pourtant, face à la présidente du tribunal correctionnel de Metz, il n’a eu de cesse de rappeler qu’il ignorait l’âge de sa jeune épouse, qui aurait prétendu, selon lui, avoir 17 ans et demi lors de leur rencontre.

« Ne sachant ni lire, ni écrire, il lui était impossible de vérifier les dires de la présumée victime », a précisé son avocat.
Aujourd’hui, l’homme affirme avoir mis fin à sa relation avec l’adolescente. « Elle est repartie chez sa mère. »
Au vu de la situation, le tribunal correctionnel de Metz a finalement décidé de relaxer le forain. » (Var-Matin)

J’ai confiance dans la Justice de mon pays, dans l’alphabétisation des nomades, dans la séduction de nos pitchounettes, et dans l’usage qu’un romancier peut faire de cette lolitastory …. ou affaire de culte, si vous préférez !

Sergio dit: à

bouguereau dit: 14 mars 2016 à 19 h 06 min
en haut c’est la place stan

Ca des pavés ! Mama mia… Feurste i sont pas bombés du tout y a rien qui scoince ni même des talons anguille ! C’est fabriqué dans le Sud-Est asiatique à tous les coups…

pauvres choux.... dit: à

quel bonheur de ne pas avoir tant besoin de votre aide… misère…

la vie dans les bois dit: à

Certes, la neige, en Colombie…

« Cet article se propose d’étudier les voies par lesquelles les réseaux du trafic de drogues ont tenté de répondre au défi posé par leur activité illicite. Ceci permettra d’analyser l’évolution constante des modes d’organisation et des stratégies développées par les narco-traficants et de comprendre la surprenante capacité d’adaptation de ces réseaux. »
https://conflits.revues.org/1061?lang=es

Javert dit: à

oui vous avez raison, c’est bien pourquoi j’ai proposé de le botter en touche. Peut-être à tort, je ne voudrais pas manquer de respect à la Réputation des Littérateurs.

la vie dans les bois dit: à

Je vais m’abstenir aussi Javert.

christiane dit: à

La place Stan et ses pavés ! Sergio et bouguereau s’en donnent à cœur-joie…
En attendant, dans une nouvelle Le témoin, Borges écrit :
« des faits qui peuplent l’espace et qui touchent à leur fin quand quelqu’un meurt peuvent nous émerveiller, cependant, une chose ou une infinité de choses meurent dans chaque agonie, à moins qu’il existe une mémoire de l’univers, comme l’ont supposé les théosophes. »

Redneck dit: à

« Quand fond la neige où va le blanc ? »
Peut-être du Shakespeare (?), mais on pense à un koan zen.
Autre exemple : « Quel est le son d’une main qui applaudit ? »

Petit rappel dit: à

Tout cela fait plus roman borgesien que quete du père autobiographique!

Tout le plaisir est pour nous dit: à

la vie dans les bois dit: 14 mars 2016 à 19 h 39 min
Je vais m’abstenir aussi Javert.

En voilà une nouvelle qu’elle est bonne.
4 ou 5 jours de douceur.

la vie dans les bois dit: à

à 20 h 55 min
si tu as qq chose à dire d’intelligent sur cet auteur qui à fuit à Turin dans un exil doré, lancé une OPA sur Borges, et a vécu aux dépends de son papa, peut-être que je reviendrai sur ma décision.

En attendant j’en retire qd même une idée. Tu n’es pas un con fin.

Philarques dit: à

Cette photo… me rappelle « les poupées de Hans Bellmer. Devenez-vous surréaliste, Passou ?

Poupée de Sire?
Poupée de son?
( Être surréaliste, est-ce être de bon ton?)

la vie en cause dit: à

un pot de colle pourfendeur de clichés faudrait faire trop fort tout de même

Phil dit: à

Vous étiez disparu des écrans radar, dear passou. Faut mieux payer vos stagiaires.
Borges est déjà en pléiade, c’est fichu pour le sonnet retrouvé.

gérard-Jean dit: à

La caisse/ l’obscène corruption et le linceul,/ triomphes de la mort et complaintes.


Quand on lit ça, on comprend quelle chance c’est de ne jamais être né.

Philarques dit: à

Dans cette histoire, le poème, dérisoire gilet pare- balles a la part belle.

Philarques dit: à

« Nous nous rappelons les choses non pas telles qu’elles se sont produites, mais telles que nous référons dans notre dernier souvenir, dans notre ultime façon de les raconter. Le récit remplace la mémoire et devient une forme d’oubli. »

Je me souviens…

Widergänger dit: à

Pourquoi « Ici. Maintenant » ? alors que c’est « Ici. Aujourd’hui ». Nuance. Depuis quand les traducteurs ne respectent-il plus les nuances ?

Et pourquoi traduire :
« Ya somos en la tumba las dos fechas/ del principio y el término. »

par :
« Nous sommes en tombe les deux dates/ du début du terme. »
qui reste illisible et incompréhensible !

Au lieu de :

« Nous sommes dans la tombe les deux dates, le début et la fin. »

qu’on pourrait traduire par :

« Nous sommes dans la tombe les deux termes, le début et la fin. »

Widergänger dit: à

« l’oubli est un puissant instrument d’adaptation à la réalité parce qu’il détruit peu à peu en nous le passé survivant qui est en constante contradiction avec elle ». (Proust)

la vie en cause dit: à

ici le porte-parole a entre les lignes à peu près laissé tomber « là on a fait un bon score avec notre programme alors faut accepter le résultat », on peut difficilement faire plus démocrate

christiane dit: à

Bonne rectification de la traduction du poème pour ces deux dates.
« L’oubli nous repose de nous-mêmes et du monde dans la mesure où il recouvre tout ce qui pèserait trop lourd, mais l’écriture un jour va y puiser ce qui finirait par nous manquer si elle ne l’effaçait pas en l’éclairant. »

JC..... dit: à

RDL en panne, la disponibilité numérique est un droit de l’homme important :

LIBERT, EGALITE, DISPONIBILITE !

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

« Tout ça pour ça ? A chacun son Job », dirais-je plutôt, car il me semble, à lire votre article, Pierre Assouline, que la quête d’Abad partage beaucoup des motifs qui soutiennent vos propres et diverses pérégrinations.

Ce qui me rassure d’ailleurs sur mon propre rapport à la littérature : nous, lecteurs, sommes en réalité assoiffés de miroirs…

christiane dit: à

Étant dans l’inconnaissance du livre hors le billet du lecteur P. Assouline, je cherche des approches. La mort violente du père, assassiné en pleine rue… les voyages comme une fuite… le retour… la douleur intacte… la tentative d’écriture… le poids d’un poème traversé par une balle… Et cet oubli qui semble revenir comme un socle dans le titre et dans le livre.
Des poètes ont exploré cette énigme de l’oubli. Près d’eux une approche concentrique comme le vol de l’épervier tournant autour de sa proie dans une spirale qui se terminera pas une chute foudroyante.
De textes en textes, donc…
Ces deux fragments sont issus de poèmes d’Ingeborg Bachmann réunis dans un recueil « Toute personne qui tombe a des ailes ». Les poèmes sont présentés dans une édition bilingue et traduits de l’allemand par Françoise Rétif (Poésie/Gallimard). ici des poèmes inédits écrits entre 1962 et 1967. Elle n’y évoque pas l’oubli mais la « perte »…
« Mes poèmes, je les ai perdus.
Je les cherche dans tous les coins de la pièce.
De douleur ne sais plus comment on inscrit
une douleur, je ne sais absolument plus rien… » (p.449)

« Mes cris, je les perds
comme un autre perd
son argent, ses pièces de monnaie,
son cœur, mes grands cris,
je les perds
à Rome, partout, à
Berlin, je perds
dans la rue des cris, authentiques, jusqu’à ce que
mon cerveau devienne rouge sang
à l’intérieur, je perds tout,
il n’y a que la terreur
que je ne perde pas,que
l’on puisse perdre ses cris
chaque jour et
partout »(p 503)
(Françoise Rétif, écrit dans sa préface sur ce travail de traductrice, avoir « respecté le texte bachmannien jusque dans ce qui peut apparaître comme des lourdeurs. « Ce qui est vrai ne jette pas de poudre aux yeux / ce qui est vrai trace des fissures dans le mur »)

JC..... dit: à

« Ce qui me rassure d’ailleurs sur mon propre rapport à la littérature : nous, lecteurs, sommes en réalité assoiffés de miroirs… » (Clopine)

Miroir, mon beau miroir ! Dis-moi que je suis belle….

Eh bien pour ma part, la littérature c’est exactement l’inverse : tout, sauf un miroir pour assoiffé !

versubtil dit: à

Étant dans l’inconnaissance du livre hors le billet du lecteur P. Assouline, je cherche des approches. La mort violente du père, assassiné en pleine rue… les voyages comme une fuite… le retour… la douleur intacte… la tentative d’écriture… le poids d’un poème traversé par une balle… Et cet oubli qui semble revenir comme un socle dans le titre et dans le livre.Christiane

Il existe un cas similaire dans la littérature poétique européenne, celle de Giovanni Pascoli.
L’ assassinat du père et les recours inespérés et créatifs du fils.

que sais-je dit: à

Widergänger dit: 14 mars 2016 à 23 h 52 min
« Pourquoi « Ici. Maintenant » ? alors que c’est « Ici. Aujourd’hui ». Nuance. Depuis quand les traducteurs ne respectent-il plus les nuances ? »

Le traducteur a peut-être pensé que « maintenant » était plus fort (plus ‘intérieur)’ qu’ »aujourd’hui » ?

 »
« Ya somos en la tumba las dos fechas/ del principio y el término. » »
N’ est-ce pas plutôt « del principio y del término »
https://books.google.fr/books?id=LvZiPJr32kwC&pg=PT64&lpg=PT64&dq=a+somos+el+olvido+que+seremos.+El+polvo+elemental+que+nos+ignora+y+qu#v=onepage&q=a%20somos%20el%20olvido%20que%20seremos.%20El%20polvo%20elemental%20que%20nos%20ignora%20y%20qu&f=false

la sonorité de l’expression ‘dans la tombe’ en impose davantage que ‘en tombe’ pas terrible)

Juste reflet dit: à

« Miroir, mon beau miroir ! Dis-moi que je suis belle…. »

Saloperie de Miroir.
Clo-Clo.

JC..... dit: à

Quel bonheur, ce triomphe des humanistes de l’AFD en Germanie ! Halte aux Barbaresques ….

Lucien Bergeret dit: à

« Ya somos el olvido que seremos./ El polvo elemental que nos ignora/ y que fue el rojo Adán y que es ahora/ todos los hombres, y que no veremos./ Ya somos en la tumba las dos fechas/ del principio y del término… »

Pourquoi deux traductions différentes de « Ya somos » en « Nous sommes devenus » pour le premier puis « nous sommes » en négligeant ya pour le second?
Pourquoi pas, dans les deux cas « Nous sommes déjà »?

Nous sommes déjà l’oubli que nous serons.
Nous sommes déjà dans la tombe…

Le texte mis en ligne par que sais-je donne los ritos de la muerte et non los triomfos…

Lucien Bergeret dit: à

triunfos de la muerte…

que sais-je dit: à

10 h 02 min

pas sûr qu’il faille traduire « ya » (cf du moins son emploi chez les Latinos)

on est au miyeux dit: à

« négligeant ya pour le second? »

ici « déjà » ne serait-il pas contradictoire avec ce qui suit (del principio y del término)

Widergänger dit: à

La traduction « Ici. Maintenant » a une couleur philosophique : équivalent de hic et nunc en latin ; alors que ce que dit le poème n’est pas de cet ordre ; il est plutôt de l’ordre d’un journal ; le poème en quelque sorte fait semblant d’imiter l’écriture d’un journal, ce qui lui donne une tout autre perspective ; d’où la nécessité de respecter le titre, légèrement décalé de la formule attendue justement ; d’où « Ici. Aujourd’hui ».

Widergänger dit: à

Non, « Ya somos » est simplement une tournure idiomatique typiquement espagnole, équivalente de notre « Voilà » en français.

cadex dit: à

la poésie pour linceul, pourquoi oublier que nous avons un pied dans la tombe et l’autre comme la pointe du compas nous tient en un point pour d’un grand écart dessiner une ligne de vie.

Lucien Bergeret dit: à

@ on est au miyeux et que sais-je

Je suis conscient du problème; d’autant que je ne suis pas sûr d’avoir correctement compris  » Ya somos en la tumba las dos fechas/ del principio y (d)el término ».
Ce qui me gêne surtout, c’est la rupture de l’effet voulu par l’auteur en adoptant deux traductions différentes.

JC..... dit: à

LES COMMISSAIRES-PRISEURS ET LES COLS ROUGES RIENT JAUNE A DROUOT

Les collectivistes de l’utopie prolo des cols rouges, leurs complices commissaires priseurs, commencent à passer à table et à parler de leurs vols :
« On était obligés de voler comme les anciens, sinon on n’était ni acceptés ni intégrés  »

Ce raisonnement, dans cette sorte de franc-maçonnerie savoyarde crapuleuse, nous rappelle les comportements les plus sombres de ces nauséabonds lieux de dépouillement, connus de tous !

Ah ! Quelles belles crapules !

en passant dit: à

Widergänger dit: 15 mars 2016 à 10 h 22 min

« maintenant » a quelque chose d’implacable ou de plus immédiat?
Le « ya » (estamos) ne se traduit pas nécessairement

gontrand dit: à

L’emploi du futur « seremos » montre que le « Ya » a une valeur temporelle réelle. Elle doit donc être traduite d’une manière ou d’une autre.

la vie en cause dit: à

les façades hollywoodiennes en promos non filtrées suffisent pas à payer l’impression du catalogue de don giovanni, l’encre des yeux ça vaut très très cher

la vie en cause dit: à

bon, peut-être pour le bonus servant à payer le salon de coiffure, c’est pas nouveau m’a-t-on dit même sans que je le trouve

christiane dit: à

@versubtil dit: 15 mars 2016 à 9 h 38
Merci.
Je viens de lire sa biographie et quelques-uns de ses poèmes sur internet (car je ne le connaissais pas). Le père ? Il fait plus que faire mémoire, il parle à sa place, il vit à sa place. Il me manque de pouvoir le lire en italien. Yves Bonnefoy a traduit certains de ces poèmes, pas tous.
Il y a mémoire mais aussi enlisement pour ceux qui ne peuvent s’éloigner de l’emprise des présences-absences de ceux qui ne sont plus.
C’est un peu ce que je crains dans le livre évoqué par P.Assouline. Reste l’influence de Borges sur son écriture. Comme l’écrit « la Reine des chats » : « Borges…. ».
Clopine soulève un lièvre… éclairant d’une façon originale le lien invisible qui relierait les billets de P.Assouline (et les siens)… Mais les lièvres courent si vite qu’il est presque impossible de les rattraper sauf pour… une tortue !

avec modération dit: à

« L’emploi du futur « seremos » montre que le « Ya » a une valeur temporelle réelle. Elle doit donc être traduite d’une manière ou d’une autre. »

pour ça pas besoin de rajouter ‘déjà’ en français

versubtil dit: à

Yves Bonnefoy a traduit certains de ces poèmes, pas tous Christiane.

Les avez-vous lus, Christiane?

ça s'discute dit: à

L’emploi du futur « seremos » montre que le « Ya » a une valeur temporelle réelle. Elle doit donc être traduite d’une manière ou d’une autre.

Sans blague. C’est de la poésie et dans ce texte le présent en français est suffisamment explicite, pas la peine d’en rajouter, « déjà » serait lourdingue, et dans le 2ème cas déjà complètement absurde du fait des deux dates début et fin

christiane dit: à

@versubtil dit: 15 mars 2016 à 12 h 18 min
En partie, ceux qui étaient accessibles sur internet. Leur facture classique m’a un peu désorientée.
Les souvenirs d’enfance sont souvent des souvenirs-écrans, un peu d’enfance qui fait bloc et ne veut pas oublier. Émouvants et terribles.
Les mémoires d’enfance sont fragiles. le temps ajoute à leur imprécision de l’imaginaire. Il y a comme une folie à vouloir les figer. Il faut passer, crever l’écran des souvenirs et aller. Indociles, ils reviendront dans un rêve, un son, un paysage, à faire hurler d’effroi ou de tristesse ; d’autres feront sourire, voire rire. Mélodie obsédante qui continue de nous hanter.
Certains livres font résonateurs, oui… bruissements… ritournelles…
Alors, entendre le rire de Raymond Devos :
 » Au secours, je me moi ! »

D. dit: à

Je trouve que vous donnez bien souvent votre avis sur quantité de choses, Christiane.

Polémikoeur. dit: à

Qui cherche, trouve !
A part ça, pas plus de remarques
sur le fonctionnement toussotant
des chères républiques de la culture
depuis quelques jours ?
Connectivement.

ribouldingue dit: à

« Ce soir je mange une terrine de queue de boeuf avec des pommes de terre froides en salade, une sauce gribiche et un petit Chablis »

Juste pour info et comparaison D. Combien de dîners faites-vous avec une seule bouteille (en supposant que vous êtes seul à boire du vin)?
Merci.

Petit rappel dit: à

En effet, mais elle ne parle ni des extra-terrestres ni des Saints du Calendrier, elle!

cadex dit: à

D qui savez aussi quantités de choses, comment traduiriez vous ce poème sans le faire sonner du poids sourd d’un glas ?

Jibe dit: à

En quoi cela te dérange t-il, D. ?

cadex dit: à

Combien de dîners faites-vous avec une seule bouteille

si c’est pour enterrer une vie de garçon tout en veillant à rester sexuellement pertinent, 2 verres à vin en Bohême sinion rien.

christiane dit: à

@D. dit: 15 mars 2016 à 12 h 44 min
Oui, D, vous avez raison. Mais j’écoute aussi l’avis des autres. Si je suis d’accord, je dis merci et je médite sur ce que je viens de lire. Dans le cas contraire, je discute. Normal, non ?
Le blog est en dérangement. Il faut beaucoup de persévérance pour arriver à lire et le billet et les commentaires et à en poser un qui ne s’envole pas. Donc, il y a moins de commentateurs que d’habitude. C’est peut-être ce qui vous donne cette impression de … trop. Je vais quand même y veiller. Merci
Ah, j’ai oublié : Bon appétit !

Rowan Oak dit: à

« les mots ne correspondent jamais à ce qu’ils s’efforcent d’exprimer » (W. Faulkner)

Filochard dit: à

petit rappel, ce nouveau pseudo est bien à votre hauteur, meusieu courte

versubtil dit: à

En partie, ceux qui étaient accessibles sur internet. Leur facture classique m’a un peu désorientée.Christiane

Chère Christiane,

Il est vrai que Pascoli n’ est pas assez connu en France, du moins il désoriente par sa forme comme vous le soulignez dans votre lecture de ses poèmes. Mais il s’ agit d’ un poète moderne dans sa façon d’ aborder les phénomènes de la vie qui l’ entoure, l’ histoire qui le fait être.
Ici, par un de ses excellents traducteurs en français, Jean Charles Vegliante :

http://chroniquesitaliennes.univ-paris3.fr/PDF/web17/JVeglianteweb17.pdf

Puis-je vous préciser qu’ un colloque en projet doit se tenir dans le second semestre de cette année sur la réception de la poésie de Pascoli en France et en français.
Il y sera sans aucun doute question des possibles traductions de son œuvre dans notre langue, de ses intraduisibles ou incompréhensions d’ une langue à l’ autre.
Bref, J. C. Vegliante y sera, l’ éditrice ( Chiara Elephante ) en italien des traductions de Y. Bonnefoy aussi, ainsi que votre serviteur qui a proposé ce thèmes à l’ Academia Pascoliana et qui va le programmer.
Bien à vous.

Emmanuelle dit: à

On apprécie le silence de la brêle de PQ, enfin !

Par ci, par là dit: à

Filochard dit: 15 mars 2016 à 14 h 08 min

en passant, la petite Anna Fort change d’avatar.

robert dit: à

« Ya somos en la tumba  »

Il dramatise

Par ci, par là dit: à

Emmanuelle dit: 15 mars 2016 à 16 h 27 min

Anna Emmanuelle Fort passe, repasse et trépasse.

therese dit: à

Bientôt une nouvelle sainte – ça manquait

on n'en peut plus dit: à

« le rouge Adam »

un bolcho ! comme si ça suffisait pas avec les socialos au pouvoir

Emmanuelle dit: à

Par ci, par là… et Court est déjà trépassé à cause des tocs (troubles obsessionnels compulsifs) à voir des Anna Fort partout

D. dit: à

Écoutez, en réponse à toutes les questions qui me sont posées en un laps de temps très court :

Selon vous qu’elle différence entre une origine cosmique et une origine cosmologique ?

Emmanuelle dit: à

Ce meusieu Courte galope désespérément après son Anna Fort perdue comme après une maîtresse infidèle ?

Sergio dit: à

Un blog c’est comme le téléphone ça peut être en dérangement ; mais ça peut être aussi en construction ! Comme le champ de ruines à Roman Polanski (Pianiste) : c’est tellement propret qu’on prend ça pour un lotissement à finir, comme ils disent… Avec des forteresses ! Travail soigné y a jamais de plaintes…

JC..... dit: à

La République, celle-ci pas l’autre, est une grande famille et j’ai besoin de votre avis.

Mère Teresa étant canonisée le 4 septembre, j’ai demandé au Vatican d’être MOI-MEME canonisé en sa compagnie car …. elle fut mon épouse 17 ans 7 mois et 8 jours, et nous nous étions juré de ne pas nous quitter !

Des enfants ? certes…. L’ainé, Dédé, puis le petit Court, un élève aussi studieux que le premier était dissipé.

Seriez vous d’accord pour une manifestation populaire, syndicale, et jeunasse, à Roma ?
(Paul Edel y est déjà pour préparer ce qui fait reculer, désormais, les gouvernements les plus 49.3 d’Europe ….)

Sergio dit: à

Meusieu, ou Meusien ? Passeque c’est pas pareil voyez-vous… Les Meusiens c’est des hommes enterrés dans des fermes gigantesques à huit kilomètres de la route ; ils sont très hirsutes et parlent pas… Mais formidablement riches !

Petit rappel dit: à

Désolé,par ci par là n’est pas moi! Laissez-le etre lui_meme, plutôt que de me voir partout!

lecteur dit: à

Beau papier indeed

Petit rappel dit: à

J’aurais d’ailleurs du mal , vu mon emploi du temps, et les sautes d’humeurs technico-assoulino-edeliennes du réseau!

lola dit: à

D. 18h54. Facile la réponse.Il vous suffit de poser autrement la question .Différence entre cosmique et cosmologique peut se convertir en « comique et cosmétologique ». Alors il n’y a plus qu’à ouvrir le lien proposé par Pipeuls à 18h06, et vous avez tout de suite la réponse.

gardel dit: à

Quelqu’un renvoie ( books.google.fr.15:3:2016, à 9h 42min) à un commentaire du texte glosé par Assouline dans son blog. Après sa lecture je dois avouer ma déception. Il s’agit d’un récit sans beaucoup d’intérêt littéraire si on exclut les circonstances d’un fait divers, certes terrible, où l’intrusion involontaire de Jorge Luis Borges, le magnifique, à travers d’un poème jusque-là inédit finit par réveiller l’attention du lecteur (on peut imaginer, uchroniquement et en salivant, ce que quelqu’un comme feu U. Eco aurait fait, en disons 500 pages, de ce matériel narratif : un assassinat politique où la victime croit être protégée par une espèce de gilet pareballes transformé en une page sanglante d’un poème manuscrit du barde argentin et recupéré par le fils de ce mort encore tiède). Je vais suivre les sages conseils de J.C. en essayant d’être bref. JLB donc. Je me rappelle d’une visite à Buenos Aires d’un éminent professeur espagnol, Américo Castro, qui pendant son séjour avait exprimé son désagréable étonnement du à l’usage plus que précaire de la langue espagnole dans les rivages rioplatenses. Borges, pas encore aveugle, a répondu que c’était vrai, car lui, ayant vécu à Madrid et à Mallorque, avait remarqué que les citoyens espagnols parlaient très fort, très haut, ça oui, preuve qu’ils n’avaient aucun doute. Bon, éloignons nous de ces querelles sémantiques et rejoignons nos rivages. C’est-à-dire le plaisir de reconnaître qu’on peut lire « je suis la fatigue d’un miroir immobile » ou, en parlant de Nicanor Paredes dans une milonga créole, « Grand je le vois, et accompli ». Dans ces quelques sonnets transcrits on navigue aisément et sans besoin d’autres repères que quelques mots qui se répètent comme s’ils étaient à usage exclusif : le déjà mentionné « fatigue », « poignard », « épée », « labyrinthe », « faubourg », « coin de rue », « Sur », « vengeance », etc. Et comme preuve de son infinie et plurielle nostalgie, et déjà éloigné du fait divers de l’entame, voici sa vision, pour les hispanoparlants, de la ville voisine, Montevideo :
« Resbalo por tu tarde como el cansancio por la piedad de un declive.
La noche nueva es como un ala sobre tus azoteas.
Eres el Buenos Aires que tuvimos, el que en los años se alejó quietamente.
Eres nuestra y fiestera, como la estrella que duplican las aguas.
Puerta falsa en el tiempo, tus calles miran al pasado más leve.
Claror de donde la mañana nos llega, sobre las dulces aguas turbias.
Antes de iluminar mi celosía tu bajo sol bieneventura tus quintas.
Ciudad que se oye como un verso.
Calles con luz de patio ».
Chau.

christiane dit: à

@versubtil dit: 15 mars 2016 à 14 h 30 min
Merci pour ce document de J-C. Vegliante. C’est un texte long et obscur d’un universitaire brillant mais… peu accessible, tant les phrases sont truffées de mots et d’expressions savantes. Néanmoins, je l’ai lu en entier ainsi que les poèmes offerts et traduits par le même J-C. Vegliante.
Vous avez fait un rapprochement entre le romancier et le poète par l’évènement tragique qui les a foudroyés : assassinat politique du père et perte d’autres membres de leur famille.
Mais lisant sur ce document (et sur d’autres) les poèmes traduits en français, je pars sur une autre piste. La question posée est opportune : G.Pascoli est-il traduisible en français ?
C’est une écriture protéiforme, expérimentale. Étrangeté lexicale – phénomènes sonores en abondance (assonances – allitérations – répétitions de sons – onomatopées) tout cela dans des octosyllabes classiques en apparence mais sans ponctuation, avec des reports de sens d’un vers à l’autre. Je crains que ce mécanisme structurel très complexe me laisse sur le seuil d’une poésie pourtant majeure dans la littérature italienne (et très prisée, dit-on par Pasolini pour l’insertion de dialectes locaux).
Mais merci encore pour cette délicate attention.
Plus prosaïquement, pour revenir au poids de ces deuils dans la vie de ces deux écrivains, je citerais bien ce passage de « Golem »(Gallimard) de P.Assouline :
« Survient le jour où il faut cesser de traîner tout un cimetière derrière soi, mettre à distance sa propre forêt de pierres, comprendre les sacrifices tout en refusant d’être tué par ses morts, se débarrasser de ses démons et revenir du côté des vivants. » p.257
Bonne soirée.

la vie dans les bois dit: à

Quelle ambiance, on se croirait au salon mortuaire d’un ordre du temple solaire, où chacun choisit son nom et deux dates.
Savez-vous Sergio, que ce souvenir réduit à un nom et deux dates sur une tombe est en train de prendre une nouvelle dimension à l’heure du webpointzéro.
Ainsi tous ceux qui ont cette angoisse de l’oubli, ie ceux qui ne revendiquent pas le droit à l’oubli, sur le net, eh bien ils n’ont qu’un coup de fil à passer. « Allô le Ciel » Pas de lien; les curieux, ceux qui ont la Vanité comme « inaccessible étoile », savent ce qu’il leur reste à faire. C’est faramineux, à l’heure où un utilisateur de facebook meure dans le monde toutes les 3 secondes !

la vie dans les bois dit: à

« Il s’agit d’un récit sans beaucoup d’intérêt littéraire si on exclut les circonstances d’un fait divers, certes terrible »

J’ai du lire le même extrait que Gardel. Mal écrit, à la va comme je te pousse. Nul.

la vie dans les bois dit: à

J’en ai vu tout plein , l’autre jour.

« Dream catchers are one of the most fascinating traditions of Native Americans. The traditional dream catcher was intended to protect the sleeping individual from negative dreams, while letting positive dreams through. The positive dreams would slip through the hole in the center of the dream catcher, and glide down the feathers to the sleeping person below. The negative dreams would get caught up in the web, and expire when the first rays of the sun struck them »

http://www.dream-catchers.org/

christiane dit: à

@gardel dit: 15 mars 2016 à 18 h 51 min
Sur le site Gallimard, pour la présentation de « Trahisons de la mémoire » d’Héctor Abab (Arcades-Gallimard), on peut lire les vingt premières pages du livre (et glissées entre ces pages deux documents photographiques intéressants).
Ce document donne un accès différent au contenu et à l’écriture de ce livre.

Sergio dit: à

________________________________________________

la vie dans les bois dit: 15 mars 2016 à 18 h 54 min
un utilisateur de facebook meure dans le monde toutes les 3 secondes !

Tiens c’est vrai, ça ! Faut y aller casqué… Mais enfin,bon, si y va les deux autres secondes, on risque rien ? Je l’avais dit y a des relents d’eugénisme, dans ce truc ! I font la race de l’an trois mille…

versubtil dit: à

« se débarrasser de ses démons et revenir du côté des vivants »

Chacun fait comme il peut, Christiane, et si vous avez lu la préface de Manganaro à propos de Pasolini vous savez que les dialectes italiens  » entrent  » pour beaucoup dans la langue nationale.
Le centralisme linguistique fut tardif comme leur république.C’ est peut-être pour cette raison que le poète restitue des mots de sa région. Je pense au mot  » piada « , cette galette de sarrazin cuite sur une pierre plate que certains on traduit fallacieusement du mot  » pizza « , eh bien, ce régionalisme culinaire du paysan est devenu la  » piadina  » à la mode dans tous les restaurants du bord de la mer adriatique ( et pas que )avec une grande variété de garniture.
Se débarrasser de la  » piadina »? Elle vous revient sous forme d’ hamburger local typique!

christiane dit: à

@versubtil dit: 15 mars 2016 à 19 h 37 min
Mais j’aime l’introduction de ces dialectes italiens, je dis seulement qu’on en perd la saveur à la traduction pour qui ne peut les savourer dans l’œuvre originale.
Quant au drame (dont je reconnais l’impact) il ne me semble pas être le reflet de cette poésie souvent bucolique, très sophistiquée, obscure. C’est un poète avide de sonorités, de rythmes presque un musicien. Un grand créateur assurément, mais difficile d’accès.

E.T dit: à

Pour la race de l’An Trois Mille et au delà, vous lire Charles Robert Wilson, « Vortex! »

la vie dans les bois dit: à

C’est tout à fait sérieux, Sergio, facebook est en quelque sorte le plus grand cimetière virtuel.

Je n’ai pas lu Vortex.

Aux hispanisants de ce blog, je voulais poser une question sérieuse. Elle m’est venue en lisant Gardel, à propos de Borges et de l’accent des espagnols.

Est-ce qu’en Colombie la langue espagnole est la même que celle pratiquée, au hasard, à… Teruel ?

MC dit: à

« Ce document donne un éclairage intéressant »
Christiane
Oui, mais… si c’était un faux journal? Ce ne serait pas une première!
Le poète dont il est question existe, en tous cas, sauf manipulation informatique!

Widergänger dit: à

Bien sûr que non, vie dans les bois.

De même que le français du Québec n’est pas le français parlé en France.

L’espagnol n’est d’ailleurs pas le même parlé à Teruel ou à Barcelone, ou à Madrid, ou ailleurs.

De même l’anglais d’Oxford n’est pas l’anglais de Liverpool ou de Glasgow.

Pourquoi cette différence avec le français ? Votre question révèle en vérité que vous êtes victime de votre francité. L’unité de la langue française s’est faite lentement au fil des siècles et est une chose unique en Europe. Alors que les différences sont minces en France d’une région à l’autre, elles sont bien plus flagrante entre le nord et le sud de l’Allemagne, entre l’est et l’ouest; de même en Grande Bretagne; de même dans tous les autres pays d’Europe, qui n’ont pas du tout la même histoire que ce centralisme de l’ad.ministration française qui s’est très vite, dès le XIIè siècle au fond mis en place dans la réalité linguistique de la France. On me rétorquera peut-être quà la fin de la 2ème guerre mondiale, il existait encore bien des patois en France parfois de manière très prégnante dans les populations, mais depuis lors tout ce vieux fond linguistique de l’Ancien régime a été éradiqué de la réalité linguistique française. Seuls quelques hurluberlus parlent encore occitan, breton ou le franco-provençal. Mais c’est pour faire exotique, comme notre jeanjean qui préfère le boudhisme zen au judéo-christianisme, comme s’il pouvait devenir jamais boudhiste zen alors qu’il est bien malgré lui (ce qui a le don précisément de le mettre en pétard…) judéo-chrétien jusqu’au bout des ongles. Partout ailleurs qu’en France, les langues n’ont jamais eu à subir les conséquences d’un centralisme administr.tif parce qu’il n’a jamais existé.

Al Ceste dit: à

Pour ceux qui aiment les roses des sables.

geo dit: à

Non lvdb, il y a des américanismes à peu près communs à tout le continent et des particularités régionales ou nationales, par exemple au Mexique ou dans le Rio de la Plata. Il y en a certainement en Colombie comme ailleurs.

geo dit: à

Ceci dit tout le monde se comprend, ce qui n’est pas forcément évident avec des québecquois de la cambrousse ou pour des portugais du Portugal avec des brésiliens…

la vie dans les bois dit: à

Merci Geo.
Petite moue au Poltergeist.

Alors dans quel espagnol est donc écrit ce poème donné en lien ?

Widergänger dit: à

C’est une évidence que les différents parlés italiens d’Italie n’ont guère d’équivalent en France pour les raisons que j’ai évoquées ci-dessous. Ils sont difficilement traduisibles. Mais c’est vrai non seulement de Pasolini mais aussi des pièces de Goldoni par exemple. Cela n’empêche nullement de goûter l’art subtil d’un Goldoni. Ce serait vrai aussi pour le cinéma américain. Ceux qui ne connaissent pas l’américain des faubourgs ne comprennent pas le parlé de tels ou tels personnages de certains films américains où ça a du sens dans l’histoire.

Widergänger dit: à

Mais ce poème est écrit dans un espagnol très académique. Aucun particularisme sud-américain.

Widergänger dit: à

Absolument, géo. Un québequois qui parle vraiment québequois est difficilement compréhensible, du moins on ne saisit pas forcément tous les mots qu’il prononcera. De même un brésilien n’est pas forcément compréhensible immédiatement à un portugais de Lisbonne. C’est une question d’oreille, qui peut aussi s’habituer ensuite à des sons nouveaux et comprendre. Mais cela nécessite un temps certain d’adaptation. Moi qui ai parlé assez bien portugais un moment dans ma jeunesse, j’ai beaucoup de mal à saisir ce que dit un brésilien ; et j’ai l’expérience concernant le québéquois, c’est dur dur… la langue québequoise a tout un champ de fréquence des voyelles beaucoup plus riche que nos voyelles en France, et les locuteurs en plus souvent les modulent. D’où les problèmes de compréhension.

Widergänger dit: à

L’allemand de Suisse n’est pas non plus l’allemand académique, c’est le moins qu’on puisse dire… tant du point de vue de la prononciation que du vocabulaire, voire parfois de la syntaxe.

Bertolt Brecht où « ch » se prononce en allemand se prononce à peu près comme en français, alors que les Suisses le prononce tout autrement, en disant : Brerrrrt comme Bach, un « r » très guttural.

Souvenir, souvenir... dit: à

Je me souviens d’un diner à deux dans un restaurant d’ordinaire calme… Il était sépharade, elle était québecoise, ni l’un ni l’autre n’étaient à court d’arguments, et ils avaient visiblement beaucoup de choses à se dire.
Soirée savoureuse, bien que baisser le volume vocal de temps en temps n’eut parfois pas nui pour les voisins.Ils étaient deux, mais parlaient pour quatre.

Widergänger dit: à

Sommes-nous vraiment faits de la même étoffe que les songes, comme le prétend Borgès et avant lui Shakespeare ? Et avant eux, peut-être, quelques grands Espagnols, comme Cervantès et alii.

C’est une idée intéressante que nous délivrent là deux grands maîtres du songe. Mais si on arrête de prendre pour argent comptant ce que nous disent ces deux grands rêveurs, il est clair que nos vies ne ressemblent nullement à des songes.

Il est bien trop simple et facile de croire à une similitude entre la vie et les songes. Nietzsche a pu écrire notamment que la vie était une sorte de mort et des plus rares dans le cosmos. La vie ressemble à la mort, mais en diffère malgré tout radicalement.

Qui saura dire jamais ce qu’est la vie. Assurément, elle ne ressemble ni à la mort ni à un songe, qui est aussi une forme de mort, de non vie en tout cas. La vie est précisément ce qui excède ce qu’on pourrait en dire. Elle est une sorte de miracle dans l’univers glacé et noir que nous connaissons quand nous regardons le ciel la nuit. Comment dans cet univers on ne peut plus hostile à toute vie ait pu un beau jour naître ce qui contredit absolument le principe de l’entropie et produire de l’ordre là où normalement tout se défait et meurt sans cesse précisément ? Tel est le grand mystère de la vie. Qui a jamais été capable de penser un tel mystère ? Absolument personne. Pas même Shakespeare, ni Borgès ni personne d’autre. Tout reste à dire à ce sujet, et personne n’en a encore jamais rien dit. Tous à vos plumes !

Phil dit: à

Les Brésiliens agacent fortement les Portugais en parlant et rigolant en même temps.

Widergänger dit: à

Il serait préférable de traduire, je pense :

« Nous sommes dans la tombe les deux dates,
le commencement et la fin. »

Je ne sais pas de qui est la traduction du poème de Borgès publié dans le roman. Qui le sait ? parce que je trouve la traduction officielle bien négligée. Est-ce que c’est simplement une faute ou est-ce que la faute est volontaire ?

Widergänger dit: à

Oui, on peut voir aussi ça comme ça, Phil.

Phil dit: à

Question de tempérament, nous dit-on aujourd’hui dear Widergänger. Les Portugais, du moins ceux qui ne sont pas branchés « carnaval », ont leur opinion.

Widergänger dit: à

Ça recommence à ne pas marcher, ce blog !

J’ai lu le début du récit sur le site de Gallimard. Je vois ce que c’est. C’est un jeu avec le statut du réel et de l’imaginaire, à la manière de Borgès. C’est convenu désormais.

Mais ce genre d’histoire pourtant bien convenue me faire toujours penser à un autre poème, lui pas du tout convenu pour le coup : quand dans Fugue de mort, Celan écrit à propos :

un homme habite la maison tes cheveux d’or Margarete
il lâche ses chiens sur nous et nous offre une tombe dans les airs
il joue avec les serpents il rêve la mort est un maître d’Allemagne

qui assimile étrangement les horreurs nazies à un cauchemar.

Ici, il y a l’horreur de la mort de son père, dont la recherche de l’auteur du sonnet est comme la métaphore. On n’arrive pas à croire réelle une telle horreur. D’où cette hésitation entre le rêve et la réalité, entre Borgès et d’autres auteurs possibles du sonnet, qui la symbolise en quelque sorte. Mais c’est un jeu littéraire qu’on a déjà connu. Connu depuis le grand théâtre espagnol, où la vie est un songe. Une technique ancienne pour parler d’un monde nouveau : la vie angoissante et tumultueuse de l’Amérique latine avec ses politiques criminelles.

Widergänger dit: à

Je trouve que la traduction de Jean-Dominique Rey est très insatisfaisante, puisque c’est lui le traducteur dudit poème prétendument de Borgès…

Delaporte dit: à

« Sommes-nous vraiment faits de la même étoffe que les songes… »

Calderon a dit cela, aussi.

christiane dit: à

@MC dit: 15 mars 2016 à 20 h 15 min
Intéressant !
Ce serait un assemblage chimérique ?
C’est W.G.Sebald qui glissait dans ses romans des photos en noir et blanc, authentiques, de différentes sources (souvent des albums de la petite bourgeoisie des années 30/40), utilisées pour accentuer la véracité d’une histoire (« Les Émigrants ») alors qu’elles étaient glanées au hasard des brocantes.
Après la non-fiction romanesque évoquée sous le précédent billet nous serions dans… une fiction réaliste !
Ou encore, l’influence de Borges. Dans ses nouvelles, tout se ramifie. Plus de frontière entre faits réels et fiction.
Il se pourrait que dans « Trahisons de la mémoire » d’Héctor Abab, par la puissance d’un rêve, l’écrivain engendre un homme (le père) comme un personnage… Structure en abîme construite sur un souvenir lointain qui le hante ? Mais je n’ai lu que les vingt pages offertes par Gallimard.

christiane dit: à

@Widergänger dit: 15 mars 2016 à 21 h 08 min
Pessoa semble vous habiter plus que Borges…
« Vienne la nuit, qu’elle grandisse, s’abatte sur toute chose et ne se lève plus jamais.(…)
L’ennui ne disparaît que dans les paysages qui n’existent pas, dans les livres que je ne lirai jamais. La vie est pour moi une somnolence qui ne parvient pas jusqu’à mon cerveau. je le garde libre, au contraire, pour pouvoir y être triste. (…)
Si je regrette que personne ne lise ce que j’écris ? Je l’écris pour me distraire de vivre et je le publie parce que telle est la règle du jeu.(…)
Écrire c’est oublier. La littérature est encore la manière la plus agréable d’ignorer la vie.(…)
Et derrière tout cela, il y a mon ciel, où je me constelle en cachette et où je possède mon infini.(…)
Quand tout cela finira-t-il ?… Mais le vent traîne dans les rues… Je lève les yeux et je vois les étoiles qui n’ont aucun sens (…) Une nuit où il semble que tout ait été retourné à l’envers – l’infini placé au-dedans et mis à l’étroit, le jour devenu la doublure sombre d’un vêtement inconnu. »
(Le livre de l’intranquillité » (Bourgois) traduit du portugais par F. Laye

la vie dans les bois dit: à

Hoy te he visto
con tus libros caminando
y tu carita de coqueta
colegiala de mi amor
Tu sonries
sin pensar que al mirarte
solo por ti estoy sufriendo
colegiala de mi amor
(Esto es para ti mamita!)
(Baila con la Tipica!)

Colegiala colegiala
Colegiala linda colegiala
Colegiala… no seas tan coqueta
Colegiala… al decirme que si

(Baila la cumbia!
hasta las seis de la manana)

http://www.bide-et-musique.com/song/3187.html

Widergänger dit: à

Ce qui est pénible avec tous ces écrivains modernes, c’est qu’on a toujours l’impression désagréable qu’ils font du sous-Borgès, du sous machin, du sous-truc, au lieu d’avoir le courage d’être eux-mêmes et de faire avec les moyens du bord. C’est pénible et fatiguant. On aspire à sentir un écrivain originale même maladroit. Cette espèce d’époque qui refait des époques anciennes en moins bien, c’est tuant.

Stérilité des bois et des vies dit: à

la vie dans les bois dit: 15 mars 2016 à 22 h 48 min

Vous l’aviez promis.
Nous y avons cru (et rêvé)
Comme d’habitude vous n’avez aucune parole.
Un classique.

la vie dans les bois dit: à

un petit quizz avant d’aller rejoindre le pays des songes.

Dans quel film de Robert Zemeckis, avec Michael Douglas et Kathleen Turner, une jeune romancière à succès part-elle en Colombie à la recherche de sa soeur kidnappée, accompagnée d’un aviateur ?
Avec quel pays la Colombie a-t-elle la plus grande frontière ?
Quel peuple, vivant autour de l’actuelle Bogota, découvert en 1536 par le conquistador Gonzalo Jiménez de Quesada, exploitait des mines de sel et d’émeraudes ?
En 2003, quel pilote colombien remporte le deuxième Grand Prix de F1 de sa carrière sur le circuit de Monaco ?
Quel insecte est à la base de la hormiga culona, spécialité de Santander ?
En hommage à quel navigateur, qui ne posa pourtant jamais le pied sur le territoire, la Colombie a-t-elle été baptisée ainsi ?
Quel métal précieux, de symbole Pt, fut découvert en Colombie ?
En 1585, quel marin anglais dévaste Carthagène, port situé sur le rivage caraïbe de l’actuelle Colombie ?
Quel est le prénom du peintre et sculpteur colombien Botero, célèbre pour ses personnages tout en rondeurs ?
Quelle ville fondée en 1538, à 2 650 m d’altitude, sur un plateau au pied de la Cordillère orientale, est la capitale de la Colombie et du département de Cundinamarca ?
Quel écrivain colombien a écrit « Chronique d’une mort annoncée » ?
Qui est cette chanteuse et danseuse ?

https://www.youtube.com/watch?v=lfJIYmii3YA

Souvenir, souvenir... dit: à

Comme disait Jean Ferré à propos du peintre Huberty, dont on a e bonnes raisons de penser qu’il a été fabriqué de toutes pièces: vous allez voir qu’une tombe poussera da

Souvenir, souvenir... dit: à

« Vous allez voir qu’une tombe poussera dans un cimetière ».
Le phénomène du faux est fascinant.
MC

D. dit: à

Je ne me souviens pas que Jean Ferrat ait dit une telle chose.

Sergio dit: à

Quel est le prénom du peintre et sculpteur colombien Botero, célèbre pour ses personnages tout en rondeurs

Fernando, né en trente-deux, ce qui lui fait pas des âges si canoniques que ça.

La Colombie c’est Christophe, mais pourquoi exactement… De toutes manières à cette époque a été mise sur pied une partition entre l’Espagne et le Portugal à partir d’un certain méridien, Portugal à l’ouest Espagne à l’est, terres découvertes ou à découvrir.

Sergio dit: à

Ha non je m’ai trompé c’est un peu du kif entre Vénézuéla, Brésil et Pérou..

Petit rappel dit: à

Si ma mémoire est bonne le nom de Colombie est du à Bolivar, Sergio. bon, je sais qu’il y a Carthagène pour les souvenirs du siècle d’Or.

JC..... dit: à

Manuelito Vallsounet est le Fregoli de la politique !

Un jour, il nous apparaît comme Benito Grossmachoire brandissant comme un tyran son 49.3 irrésistible, le lendemain, menacé par le pitre infantile de l’UNEF et le gorille à moustache de la CGT, il devient comique tel Buster Keaton !

Quel artiste à transformations remarquable….

JC..... dit: à

Valls !
Au lieu de morigéner le Cardinal Barbarin en lui demandant de « prendre ses responsabilités », prend les tiennes ! Fait ce qu’il faut pour redonner confiance aux entrepreneurs, aux employeurs non étatiques : on a bien assez de fonctionnaires…

Que penser du livre d’Abad proposé par Passou ?! Sorbonicolerie probable !….

lecteur dit: à

geo dit: 15 mars 2016 à 20 h 34 min
« Ceci dit tout le monde se comprend, »
Certains mots ou expressions n’ont pas le même sens selon les régions et pays, d’autres sont totalement incompris ailleurs parce que mélangés avec des mots indiens et créoles locaux

WG
« j’ai beaucoup de mal à saisir ce que dit un brésilien  »
le portugais du Brésil est pourtant facile à comprendre que le portugais du Portugal
(grammaire et accents plus simples) surtout si on connaît le castillan c’est compréhensible aux 3/4)

renato dit: à

« … un utilisateur de facebook meure dans le monde toutes les 3 secondes ! »

En quelles conditions, connecté à fb ou pas?

bouguereau dit: à

née Bruckner

kabloom croit que la littérature noire exiss

renato dit: à

Peut-être:
« Chiara Elephante » > EleFante
« Academia Pascolinana » > AcCademia

Cela dit, un traducteur (ou traductrice) de bonne volonté devrait se plonger dans « Il fanciullino », et le traduire [chez Feltrinelli avec un essai de Giorgio Agamben].

bouguereau dit: à

c’est qu’on a toujours l’impression désagréable qu’ils font du sous-Borgès

et lui qui s’est hévertué a faire du sous toute sa vie ou prex..ça m’rappelle wolfram qui voulait pas cracher au bassinet de chréstien..t’es kon hou quoi dracul

JC..... dit: à

Croyant bien faire, Passou avait ouvert un Bureau des Femmes battues en RdL, où les hyènes post-lubriques, vieilles harpies dont plus personne ne voulait, pouvaient venir porter plainte baveuse sur les meilleurs machos d’entre nous, avec insulte, moquerie, méchanceté et tout le toutim …

Hélas, leur horde se renforce, se structure, se développe, s’engage dans une politique agressive, puisqu’un fournisseur situé dans le 93 vient de nous confirmer qu’une normande anonyme aurait acheté 12 kalachnikov pour « des amies » !

Je lance un cri : Passou ! protégez-nous ! Les Bougboug, les Wiwi, les Dédé, les Renato, Bloomie, jambrun, Court, Sergio, et votre serviteur le tendre JC ne sont machistes que parce que Dieu l’a voulu !!!

Faites vite. Désarmez les Furies ! Les Hommes ont peur….

bouguereau dit: à

Sommes-nous vraiment faits de la même étoffe que les songes…

..et les songes étant de la même farine que mon cul..vaut mieux rester réveillé bande de faignant

geo dit: à

« Certains mots ou expressions n’ont pas le même sens selon les régions et pays, d’autres sont totalement incompris ailleurs parce que mélangés avec des mots indiens et créoles locaux  »

Bien sur, cher lecteur, mais cela n’entrave pas vraiment la communication; il suffit d’expliquer le mot inconnu. Ce qui l’entrave beaucoup plus, c’est l’accent qui rend méconnaissables même les mots connus. Et cela est vrai pour le Québec comme pour le Portugal pour les brésiliens. Les brésiliens ont du mal à s’y retrouver dans la bouillie qui sort de la bouche de ces braves portugais, alors qu’eux-mêmes, sous l’influence de l’italien (à Sao Paulo notamment) et de l’espagnol, ouvrent beaucoup plus la bouche et les voyelles…

JC..... dit: à

Ah ! l’ACCENT de Miguel Zamacoïs…

De l’accent ! De l’accent ! Mais après tout en-ai-je? Pourquoi cette faveur ? Pourquoi ce privilège ? Et si je vous disais à mon tour, gens du Nord, Que c’est vous qui pour nous semblez l’avoir très fort… Que nous disons de vous, du Rhône à la Gironde, « Ces gens là n’ont pas le parler de tout le monde ! » Et que, tout dépendant de la façon de voir, Ne pas avoir l’accent, pour nous, c’est en avoir…

Eh bien non ! Je blasphème, et je suis las de feindre ! Ceux qui n’ont pas d’accent, je ne puis que les plaindre ! Emporter de chez soi les accents familiers, C’est emporter un peu sa terre à ses souliers ! Emporter son accent d’Auvergne ou de Bretagne, C’est emporter un peu sa lande ou sa montagne ! Lorsque, loin du pays, le cœur gros, on s’enfuit,

L’accent ? Mais c’est un peu le pays qui vous suit ! C’est un peu, cet accent, invisible bagage, Le parler de chez soi qu’on emporte en voyage ! C’est pour les malheureux à l’exil obligés, Le patois qui déteint sur les mots étrangers ! Avoir l’accent enfin, c’est, chaque fois qu’on cause, Parler de son pays en parlant d’autre chose !…

Non, je ne rougis pas de mon fidèle accent ! Je veux qu’il soit sonore et clair, retentissant ! Et m’en aller tout droit, l’humeur toujours pareille, En portant mon accent fièrement sur l’oreille ! Mon accent ? Il faudrait l’écouter à genoux… Il nous fait emporter la Provence avec nous, Et fait chanter sa voix dans tous mes bavardages, Comme chante la mer au fond des coquillages !

Ecoutez ! En parlant, je plante le décor : Du torride Midi dans les brumes du Nord ! Mon accent porte en soi d’adorables mélanges, D’effluves d’orangers et de parfum d’oranges ; Il évoque à la fois les feuillages bleu-gris De nos chers oliviers aux vieux troncs rabougris, Et le petit village où les treilles splendides Éclaboussent de bleu les blancheurs des bastides ! Cet accent-là, mistral, cigale et tambourin, A toutes mes chansons donne un même refrain ; Et quand vous l’entendez chanter dans ma parole Tous les mots que je dis dansent la farandole !

christiane dit: à

A propos du précédent livre « L’oubli que nous serons », paru en 2010 (salué comme un chef-d’œuvre), son traducteur, Albert Bensoussan, écrivait que ce livre était inspiré, d’une certaine façon par « La Divine Comédie de Dante », car le roman se divisait en trois parties correspondant aux trois étages de la société : l’Enfer où vivent les pauvres, tout en bas de la ville, le Purgatoire qui est cette zone intermédiaire où se défend la classe moyenne, et le Paradis qui ne peut être que celui des riches. » ( Portrait de Medelin où le père de l’écrivain, médecin altruiste a trouvé la mort)

On pouvait lire aussi dans « Le mot de l’éditeur »(Gallimard) à propos de ce livre :
« Le dernier récit prolonge notamment cette mélancolie sous la forme d’une réflexion littéraire sur ce qu’il appelle les « ex futurs moi », les chemins que l’on aurait pu prendre dans la vie mais également ceux que l’écrivain trace à travers ses personnages. »

Et voici maintenant ce nouveau livre « Trahisons de la mémoire » du même Héctor Abad. « Ex futur moi »…
« Écho inattendu au précédent ». Et P. Assouline , dans son billet, insiste sur la présence d’une bibliothèque, de Borges, sur ces fragments de poème qui deviennent obsessionnels et motivent une quête : Qui les a écrits ? Où ? Et au fond est-ce que la réponse a plus d’importance que l’aventure d’écriture qu’elle fait naître ? que la méditation sur l’Oubli qu’elle engendre ? L’aventure n’était pas terminée avec le précédent roman. La polémique qui était née à sa publication quant à l’origine du poème trouvé dans la poche du défunt devient le motif d’une extravagante enquête borgesienne sur les livres et fragments de livres introuvables ou faux, pastichés et au-delà sur l’écriture, sur l’identité des écrivains, le mystère qui entoure certains noms. (Elena Ferrante est évoquée…). Les sentiers divergent… Enfin, c’est comme cela que j’imagine la suite du livre que j’attends. Inventer pour s’évader de ce fragment de poème qui incarcérait.
Que reste-il quand le temps a distendu les souvenirs lointains ? Chaque livre possède son histoire singulière dans l’œuvre labyrinthique d’un romancier. L’écriture peut l’entraîner, par ses bifurcations, vers des profondeurs insoupçonnées. Croisement des temps… Vertige… La mémoire se confond avec le rêve. Un écrivain devient peu à peu captif de son écriture.
Un amour (ici filial) peut ouvrir l’accès à un sentier inconnu, celui que l’on trouve quand l’écriture se cherche. Les mots alors peuvent reconstruire un être, produire du réel, créer de la vie.
Il y a plusieurs « moi, je ».

Jibé dit: à

WGG écrit :

« Comment dans cet univers on ne peut plus hostile à toute vie ait pu un beau jour naître ce qui contredit absolument le principe de l’entropie et produire de l’ordre là où normalement tout se défait et meurt sans cesse précisément ? Tel est le grand mystère de la vie. Qui a jamais été capable de penser un tel mystère ? Absolument personne. Pas même Shakespeare, ni Borgès ni personne d’autre. Tout reste à dire à ce sujet, et personne n’en a encore jamais rien dit. Tous à vos plumes ! »

Tentative de réponse du traducteur de Pasolini :

« L’affaire des Ragazzi est compliquée par l’adjonction de l’expression « di vita », qui recouvre elle aussi plusieurs significations, entre être au monde et être en vie, avec l’arc de toutes les variations tendues entre ces deux expressions. C’est au sens de vitalité que l’expression doit être entendue ici ; et, pourtant, pourquoi exclurait-on l’« être dans le monde » ? L’attention de l’auteur traverse les deux sens, ces deux lignes ne cessent de se composer, l’une croisant l’autre et vice versa. »

JC..... dit: à

L’entropie peut augmenter, ou diminuer, elle est d’abord mesure de transformation liée à échange entre systèmes…

Jibé dit: à

La pédophilie sous les feux des projecteurs de l’actualité dans l’église catholique et l’éducation nationale française.

Le problème n’existe pas des les institutions de jeunesse juives ou musulmanes, entre autres ? Qu’en est-il pour l’Asie, Bloom ?

JC..... dit: à

Pour quelles raisons mirifiques, la pédophilie ne frapperait elle pas à certaines portes sachant que le Mal est aveugle ?!

Jibé dit: à

« Ce qui est pénible avec tous ces écrivains modernes, c’est qu’on a toujours l’impression désagréable qu’ils font du sous-Borgès, du sous machin, du sous-truc, au lieu d’avoir le courage d’être eux-mêmes et de faire avec les moyens du bord. C’est pénible et fatiguant. On aspire à sentir un écrivain original même maladroit. »

Idem pour le cinéma, WGG. A côté des films techniquement maitrisés de la grade industrie hollywoodienne, le plus souvent sans surprise, combien de petits films indépendants, de toutes nationalités, moins « parfaits » mais beaucoup plus intéressants !

Bonne question! dit: à

oh, si, JC, m!ais il n’es pas jugé politiquement correct d’en parler! Allez dire que certain immam d’une ville du sud eut une vie parisienne plutôt agitée…Vous verrez le mur de silence.
(ça n’empeche pas ledit immam d’avoir composé un traité de thélologie des plus étroits.)
A ce propos, oubli des bonzes…

Javert dit: à

En hommage à G.M. – Si les qq internautes de la RDL de bonne volonté voulaient bien aider nos charmants technocrates à refaire leur copie sur « l’état de nécessité » (un fait justificatif d’impunité destiné à exonérer flics et pandores de tirer sur tout ce qui bouge sans sommations, et dans avoir besoin de recourir à la légitime défense différée -> bravo messieurs les socialistes V. et C., continuez ainsi, vous irez loin), ils aideraient bien à consolider les fondements de notre démocratie sécuritaire que personne ne souhaite voir confisquée par le s hérauts du fascisme populaire ordinaire.
Flaubert, qui aimait lire un article du code pénal ou civil chaque matin après l’amour (ou était-ce Chateaub… ? ou bien Victor H.?… je suis pris d’un doute à présent), vu que gisait là pour lui, le summum de l’élégance et de la concision littéraires, serait ainsi revanché de sa plongée consternée dans les gribouillis de nos codex actuels. A vos crayons, ciseaux et pointes Bic !

« Art. L. 434-2. – Constitue un acte nécessaire à la sauvegarde des personnes, au sens de l’article 122-7 du code pénal, lorsqu’un ou plusieurs meurtres ou tentatives de meurtre viennent d’être commis et qu’il existe des raisons réelles et objectives de craindre, au regard des circonstances de la première agression et des informations dont dispose l’agent au moment où il fait usage de son arme, que plusieurs autres de ces actes, participant à une action criminelle visant à causer une pluralité de victimes, soient à nouveau commis par le ou les mêmes auteurs dans un temps rapproché, le fait pour un fonctionnaire de la police nationale ou un militaire de la gendarmerie nationale de faire un usage de son arme rendu absolument nécessaire pour faire obstacle à la réitération de ces actes. »

Frères Lumière dit: à

à propos de cinéma, qui a écrit sur la RdC : « cet art (le cinéma) agonise désormais dans une impasse sentant l’urine et la merde de chat » ?

D. dit: à

Le refus en janvier par le Sénat de voter l’interdiction des pesticides cintenant des nicotinoides, alors que crux-ci ont tué en quelques années 50 à 80 pour cent des abeilles en France est une démonstration de plus de l’inutilité, voire de la nocivité de ce parlement élu pour une très longue durée au suffrage indirect et très coûteux au contribuable en terme d’émoluments et de fonctionnement.
La sixième République ou bien la nouvelle Restauration devront impérativement mettre fin à l’existence de cette seconde chambre.

JC..... dit: à

Javert,
le fascisme populaire généralisé est notre seul organe de salut !

Et nous devons être derrière* les forces de sécurité qui protègent nos enfants ingrats : policiers, militaires, pédagogues, éboueurs, philatélistes.

* derrière, au sens moral bien entendu

JC..... dit: à

« à propos de cinéma, qui a écrit sur la RdC : « cet art (le cinéma) agonise désormais dans une impasse sentant l’urine et la merde de chat » ? » (Frère Lampion)

Excellent point de vue ! Alors… qui ?

J. dit: à

10.47 notre seul orgasme de salut…
C’est vrai que le fascisme popu géné a tjs fait b… des types comme JC, protecteur des pédofiles, bien à l’abri derrière las fuerzas del orden.

JC..... dit: à

Les peureux, les lâches, les capitalistes, les entrepreneurs se cachent, à juste raison, derrière les forces de l’Ordre, ce n’est qu’excellent reflexe de survie. En particulier l’Ordre révolutionnaire gauchiste, le meilleur, si facile à corrompre (cf ex-républiques démocratiques et populaires).

Frères Lumière dit: à

10:51, qui ? une andouille !

Petit rappel dit: à

Il est d’autant plus amusant d’in voquer une seconde Restauration pour supprimer le Sénat que la première lui avait déjà substitué la Chambre des Pairs, sorte de Chambre des Lors à la française.
Non, le Sénat est un acquis impérial de l’Oncle remis en vigueur sous le Neveu, puisavalisé par Marianne III. Je vois mal une sixième république supprimer ce dont ses devancières ont hérité…

JC..... dit: à

Frère Lampion
Toutes les andouilles de ce blog prestigieux me sont connues : bienvenue dans la liste.

Jibé dit: à

Une Vie République, pour quoi faire ?

JC..... dit: à

Dans une famille de médecins, lorsque la fille ainée, bonne en maths et en physique veut faire Ingénieur et pas diafoirus, on l’en dissuade ! Trahison… Au nom de la défense des acquis, du statu quo, en vertu de l’horreur du risque lié au changement… vous voyez les Français, rétrogrades comme ils sont, réduire la chambre des Lords sénatoriales à néant ? Les sortir du clapier aux dorures vulgaires ? JAMAIS !…

Car, que faire de ces séniles gras, inutiles, hors d’âge ?! …

Jibé dit: à

« Car, que faire de ces séniles gras, inutiles, hors d’âge ?! … »

J’en connais qui ont commencé très jeune, JC !

bouguereau dit: à

bienvenue dans la liste

il n’y en a que 2 de sérieuses..dont une plus cher..parmi l’une certaines coutent un bras..hévidemment il y a l’américaine..du bon cajun au plus pire que tout en forme de trump..celle de nancy est fausse

gardel dit: à

« Le cinéma est mort », JLG

bouguereau dit: à

J’en connais qui ont commencé très jeune, JC !

j’espère qu’ils t’ont libéré du service baroz..

JC..... dit: à

Durant des années, je me suis demandé si Shakespeare était bien l’auteur de la phrase ‘Quand fond la neige où va le blanc ?’ (Passou)

Quel magnifique enfumeur, ce Passou… je le vois la tête entre les mains, attendant Rodin comme un penseur-mal-de-tête… quelle question importante ! Où va le blanc …

« Pourquoi quelque chose plutôt que Hollande ? », comme disait le natif de Leipzig

bouguereau dit: à

à sa mort, en vidant les poches de son père, le narrateur y avait trouvé un bout de papier sur lequel le matin même il avait recopié un poème de Borges

..non mais franchmant..pourquoi pas un sms sur son portab « t’as vu l’heure!..le pain que tu vas prende quand tu vas rentrer.. »

D. dit: à

Ben, cela-dit, JC, être médecin de père en filles je trouverais ça très bien. C’est un métier formidable.
Cela-dit toujours, il y a trois façons de l’exercer : 1-en en faisant une sorte de sacerdoce, c’est à dire en ne regardant pas trop son planning, ses revenus et en surveillant ses collusions avec les labos; 2-en regardant un peu son planning, en surveillant que ses revenus atteignent un minimum et en se disant que les labos, il en faut quand même – et je n’ai pas beaucoup de griefs contre cette catégorie médiane et passable; 3-en faisant en sorte que ses revenus soient aussi gras qu’injustifiés, en jouant avec la sécu, en méprisant ses patients au profits de congés exotiques très fréquents et en rendant un culte à l’idole Labo, avec qui ils ont signé presque de leur sang un pacte diabolique. Que personne ne vienne me dire que cette 3eme catégorie n’existe pas, que personne ne vienne me dire que j’exagère, mais à cette sorte de médecins : honte à eux et à leur nom, dans tous les siècles.

bouguereau dit: à

los triunfos de la muerte

ha ça c’est bien..le baroque..henfin ont attaque le dur..m’étonne que rénateau ait pas repeint la moitié du ciel en nouarte..pendant que jm’entombe ficelé au cadavre de mon père pendant trois jours..
le reste est secret..z’étes pas des alqueumiss..borjesse non pus dailleurs

Sœur Loupiote dit: à

« que faire de ces séniles gras, inutiles, hors d’âge  » demande-t-il, en se regardant dans sa glace

bouguereau dit: à

Et même si cette protection n’a pas empêché sa mort…

halors que 20 dollars en or..un flash de gnole havec gravé dsus « got mit uns »..ou un samsung havec une battrie 5000 ampères titanium..il était sauvé..mais c’était pas marrant..pas de trionfosse

la vie en cause dit: à

et personne ne voit quel « levier » rend inhumain ? vraiment ???

bouguereau dit: à

raclure de keupu faut au moins une merhde de mamouth pour le cacher..ça strouve pas sous lpas d’un chval

Polémikoeur. dit: à

Petites précautions quotidiennes au cas où…
– préparer quel(s) dernier(s) mot(s) murmurer
le moment venu,
– garnir ses poches (son sac) en conséquence,
– avancer le rendez-vous chez le notaire
afin de laisser ses affaires en ordre,
– chiffrer ou effacer régulièrement les mémoires
de ses appareils informatiques,
– incinérer ses correspondances (n’en déplaise
à qui vous savez),
– éviter les abonnements sur plusieurs années,
– compléter en fonction de sa situation familiale
et financière…
Prévoillamment.

Tollé moqueur dit: à

ah enfin, revoilà la raclure de keupu, c’est le renouveau !

JC..... dit: à

Quittons nous, sous cette pluie fine dans des territoires où elle est rare, donc bienvenue, ….jusu’à demain, même heure !

« D. dit: 16 mars 2016 à 11 h 42 min »

Commentaire : à quoi serviraient tant d’années d’études pour devenir médecin spécialiste si ce n’était pour s’enrichir, càd médecin de ce que vous appelez « catégorie 3 », un qui se bourre les poches sans vergogne.

Si on veut faire de l’humanitaire par vocation, point n’est besoin d’études. En Afrique profonde, un infirmier devient vite docteur : question de blouse … Ciao !

Bloom dit: à

Sonnet (non shakesperien) sur l’impossible oubli:

Anthem for Doomed Youth

What passing-bells for these who die as cattle?
— Only the monstrous anger of the guns.
Only the stuttering rifles’ rapid rattle
Can patter out their hasty orisons.
No mockeries now for them; no prayers nor bells;
Nor any voice of mourning save the choirs,—
The shrill, demented choirs of wailing shells;
And bugles calling for them from sad shires.

What candles may be held to speed them all?
Not in the hands of boys, but in their eyes
Shall shine the holy glimmers of goodbyes.
The pallor of girls’ brows shall be their pall;
Their flowers the tenderness of patient minds,
And each slow dusk a drawing-down of blinds.

– Wilfred Owen

===

Hymne à la jeunesse condamnée

Quel glas pour ceux qui meurent comme du bétail?
La colère monstrueuse des canons,
Le crépitement rapide des fusils qui crachotent
Seront la seule ponctuation leurs oraisons hâtives,
Pour eux, pas de prières ni de cloches grotesques,
Nulle voix endeuillée hormis les chœurs, —
Les chœurs stridents et déments des obus gémissants ;
Et les sonneries aux morts retentissant dans leurs tristes comtés.

Quelles chandelles pour leur souhaiter bon voyage?
Non dans la main des garçons, mais dans leurs yeux,
Brilleront les lueurs sacrées des adieux,
La pâleur au front des filles sera leur linceul,
Leurs fleurs seront la tendresse d’esprits résignés,
Et chaque lent crépuscule, un volet qui se refermera.

GALA..... dit: à

SCOOP
Leonarda serveuse au Kosovo, son témoignage est terrible, douloureux :
« Barbarin ne m’a pas niquer »

Pablo75 dit: à

Je passe par ici, je vois Borges dans le titre, je lis l’article malgré le fait de connaître déjà l’histoire grâce à l’excellent texte (une vraie enquête policière) publié par Héctor Abad Faciolince il y a quelques années dans « Letras libres ». Et après j’ai le tort de lire quelques commentaires et de voir que le cheptel de commentateurs ne se renouvelle pas, avec à sa tête l’invraisemblable Widergänger, donnant son opinion sur tout ce qui bouge…

@ P.Assouline

Dans le vers « a obscena corrupción y la mortaja » il manque le L : la obscena… Et dans le suivant ce n’est pas « los triunfos » comme l’écrit Rey mais « los ritos », comme le dit Héctor Abad Faciolince: « los ritos de la muerte, y las endechas » (il y une gradation dans: caja, corrupción, mortaja, ritos, endechas, qui serait interrompue par « triunfos »).

La traduction de Rey est mauvaise. Une traduction littérale:

« Nous sommes déjà l’oubli que nous serons.
La poussière élémentaire qui nous ignore
et qui fut le rouge Adam et qui est maintenant
tous les hommes, et que nous ne verrons pas.

Nous sommes déjà dans la tombe les deux dates
du début et de la fin. Le cercueil,
l’obscène corruption et le linceul,
les rites de la mort et les complaintes.

Je ne suis l’insensé qui s’accroche
au son magique de son nom.
Je pense, avec espoir, à l’homme
qui ne saura qui je fus ici-bas.

Sous le bleu indifférent du ciel
cette méditation me console. »

À propos de la question: « Est-ce qu’en Colombie la langue espagnole est la même que celle pratiquée, au hasard, à… Teruel ? » (la vie dans les bois dit: 15 mars 2016 à 20 h 13 min), la réponse est oui, c’est la même avec de très légères variations de prononciation et de ton.
On dit, d’ailleurs, que le pays où on parle le mieux l’espagnol est la Colombie (l’écrivain Antonio Muñoz Molina le rappelait récemment dans son blog) et ce n’est, évidemment pas un hasard si Gabriel García Márquez, qui a écrit l’espagnol le plus beau du XXe siècle, est colombien.

Colombia
https://www.youtube.com/watch?v=y2qlYePLgzk

Teruel
https://www.youtube.com/watch?v=A7uWNvcGAL4

Tollé moqueur dit: à

avec le retour des vieux slips de jissé et bouguereau, la réaction du quarteron des mémères sergiennes est attendu

la gachette du bocage dit: à

J’ai beaucoup aimé les livres d’Anita Brrokner, parce qu’elle mettait en scène le quotidien de la vie, et parce que ses héroïnes étaient des anti-héroïnes, souvent affectées de complexes de Manderley.

L’héroïne brooknérienne, jeune femme cultivée, regarde par la fenêtre d’un appartement méticuleusement rangé, un refuge, – il pleut, elle est seule, elle pense au prochain rendez-vous qui l’attend avec un homme qu’elle croit aimer, qui ne la vaut pas et à qui elle est en fait parfaitement indifférente. Elle soupire et boit une gorgée de thé, et la voilà qui sourit, amèrement, parce qu’elle se rend compte du côté caricatural qu’elle présente ainsi – et puis elle prend une décision, généralement mauvaise, et tout finira très mal, dans la solitude, la frustration et l’amertume.

On les prend en amitié, les héroïnes de Brookner, même si elles se ressemblent un peu toutes d’un livre à l’autre. Et on a tous et toutes ressemblé un jour à ça : quelqu’un qui perd sa vie, par incapacité à la risquer…

bouguereau dit: à

nom de dieu achète ta bombonne de roundup et ton rateau pour ton jardin zen jean marron..y’a plein de promo !

christiane dit: à

@Christine Belcikowski dit: 16 mars 2016 à 12 h 43 min
Trouvé sur votre blog cette énigme qui colle bien à celles, présentes, dans ce billet :
« C’est le Mahdi… » D’où vient que, l’autre jour, une telle phrase, m’ait traversé l’esprit ? « C’est le Mahdi… » J’ai cru, sur le moment, me souvenir d’une chose lue. Une chose que j’aurais lue dans un poème de Rimbaud. Or, quand j’ai recherché dans ma vieille édition des œuvres complètes de Rimbaud « C’est le Mahdi… », je n’ai retrouvé ces mots nulle part ! »
Par ailleurs, très beau reportage (photos et documents écrits) sur les sculptures de cet édifice religieux et les mythes qu’elles représentent.

« C’est le Mahdi… » La phrase cependant me restait en tête. D’où venait-elle donc, si ce n’est de Rimbaud l’Africain ? L’avais-je lue chez un autre écrivain du XIXe siècle ? Je l’ai recherchée chez Chateaubriand, Lamartine, Fromentin, Nerval, Flaubert, Verlaine, etc. En vain.

bouguereau dit: à

micouille lui y sait qu’y risque pas qu’lassouline balance son ip..y peut souffler son gaz tranquille a hauteur de pot d’échapment..sauf si la commandantur lui intime..là hévidemment..singnmaringueune

dino dit: à

Frères Lumière dit: 16 mars 2016 à 10 h 44 minà propos de cinéma, qui a écrit sur la RdC : « cet art (le cinéma) agonise désormais dans une impasse sentant l’urine et la merde de chat » ?

une raclure scato

bouguereau dit: à

Quel bel article, tout simplement !

c’est lui lkilleur..cherche pus lassouline..balance le a la police belge

christiane dit: à

@ C.Belcikowski (suite)
Savez-vous pour quelles raisons on ne peut plus nommer cet édifice « cathédrale) » ?
C’est pourtant un des symboles de la cité médiévale de Mirepoix, avec sa flèche de soixante mètres de haut et sa nef qui en fait une des plus larges églises méridionales de son temps.

beotien dit: à

Jibé dit: 16 mars 2016 à 10 h 12 min
« La pédophilie sous les feux des projecteurs de l’actualité dans l’église catholique et l’éducation nationale française. »
L’éduc nat c’est rare- l’église catho en revanche.. :des obsédés

« Le problème n’existe pas des les institutions de jeunesse juives ou musulmanes, entre autres ?  »
On n’en sait rien, n’en n’est pas informé
(dans l’église catho ils se casent pas et sont censés faire chastes)

l'équipe médicale dit: à

« que faire de ces séniles gras, inutiles, hors d’âge ?! 11h23

le brêle de pq parle de lui-même au pluriel, son état ne fait qu’empirer, il délire se balade dans la tenue d’adam en criant ‘leonarda reviens ou je demande l’absolution’. voyez un peu

bouguereau dit: à

cathédrale

faut un évèque et une sacristie chauffée cricri..et keupu sur l’escabal dehors..a scailler sa misère de raclure

theo dit: à

Geo « cela n’entrave pas vraiment la communication; il suffit d’expliquer le mot inconnu. »

Ça dépend : si le mot est connu mais a un sens différent, ça peut créer des quiproquos amusants selon les situations
(Pour l’accent brésilien l’influence africaine semble plus forte que l’italienne ou l’ espagnole)

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