de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Tout sauf avoir raison avec Emmanuel Berl

Tout sauf avoir raison avec Emmanuel Berl

Cet été, l’une des séries de France Culture signée Brice Couturier dans la dernière semaine de juillet s’intitulait « Avoir raison avec Emmanuel Berl ». Sans même un point d’interrogation qui eut marqué la réserve ou l’incertitude. Au fil de l’écoute, un étrange malaise m’a pris, semblable à celui éprouvé récemment à la lecture de Emmanuel Berl. Cavalier seul ( (490 pages, 27 euros, La Librairie Vuibert) d’Olivier Philipponnat et Patrick Lienhardtbiographie très complète en forme de course-poursuite sur les traces d’un insaisissable. Et pour cause ! Non qu’il soit fuyant : il n’a pas la consistance qu’on lui prête. Au vrai, Berl est un cas. Le genre d’homme qui a eu très tôt les bonnes cartes en mains et qui aura gâché son jeu. Il ne s’agit pas d’une quelconque une cuillère en or dans la bouche, mais d’incontestables facilités offertes par la naissance : grandir et évoluer au sein d’une famille et dans un certain milieu, de grands bourgeois israélites frottés de culture, sollicités, relationnés. Bergson et Proust sont de la famille. J’avais déjà ressenti ce même malaise face au fantôme de Berl, qui m’avait tant séduit dans ma jeunesse lorsque je me laissais envoûter par les romans et les nouvelles de Drieu la Rochelle et emballer par leur commune entreprise Les derniers jours, plusieurs numéros d’un « Cahier politique et littéraire » à deux mains parus le temps quelques numéros seulement en 1927, que Jean-Michel Place avait réédité en 1979.

Reprenons. Emmanuel Berl, 1892-1976. Engagé volontaire en 1914, réformé en 1917 pour troubles respiratoires, Croix de guerre. De 1932 à 1936, il dirige Marianne, hebdomadaire culturel et politique de gauche lancé par les éditions Gallimard. Essayiste, romancier, mémorialiste, journaliste, critique, historien. L’œuvre : quelques dizaines de titres d’où émergent encore pour des happy few à la mémoire longue Mort de la pensée bourgeoise(1929), Mort de la morale bourgeoise (1930), Sylvia (1952), Rachel et autres grâces (1965)Présence des morts(1956 réédité dans L’imaginaire), Un téléspectateur engagé. Chroniques 1954-1971 (François Bourin, 1993) et une Histoire de l’Europe à la fin des années 40 que les historiens considèrent avec le sourire au mieux comme un travail d’écrivain.Unknown

Qu’en reste-t-il ? A peu près rien. Ou plutôt si : une légende. Avec une indulgence effarante, une légion d’admirateurs à l’influence certaine, de Jean d’Ormesson à Patrick Modiano en passant par Pascal Sevran et Bernard de Fallois, ont inventé d’en faire un nouveau Montaigne. Ou même le nouveau Voltaire du Palais-Royal. Peut-être en avait-il le masque. Ne lui manquait que l’œuvre, ce qui est tout de même l’essentiel en pareil cas. C’est peu dire que son évolution obéit à « une ligne brisée ». On a l’impression qu’il a tout écrit et son contraire. Deux excellents auteurs, plus lucides car leur admiration était tempérée par l’esprit critique, Bernard Morlino dès 1990 et Henri Raczymov en 2015, lui avaient consacré l’un une biographie pionnière l’autre un essai pénétrant. Son parcours inspire de temps en temps mémoires et masters à SciencesPo. Drieu en avait fait un personnage de roman dans Drôle de voyage (1933) sous le nom de Gabriel Cahen et dans Gilles (1939), roman d’éducation plein de clés, essentiel pour saisir l’atmosphère politique et intellectuelle de l’entre-deux-guerres, où Berl était Preuss, le juif qui justifiait l’antisémitisme et expliquait la décadence française.

Pavés de Paris, (on peut en lire ici la collection) pamphlet hebdomadaire qu’il rédigea seul de 1938 à 1940, était payé par le Quai d’Orsay à la demande du ministre Georges Bonnet. Berl fut un fervent munichois et il dénonça comme bellicistes, va-t-en guerre etc et tous ceux qui ne furent pas des ravis de la paix de Munich. Si soucieux d’être anticonformiste, il prend la défense de Maurras nouvellement élu à l’Académie française en des termes hallucinants pour quiconque a déjà lu livres et articles du dogmatique de l’Action française :

« Je suis persuadé que son cœur est pur de haine et que la provocation au meurtre fut toujours chez lui, figure de rhétorique. Les Juifs le croient antisémite Ils ont tort. Maurras n’est pas antisémite parce qu’il aime la Raison et qu’il n’est pas démagogue. Il ne vous reproche d’être juif que si vous ne dites pas comme lui… » (In Pavés de Paris, No 1, 17 juin 1938)

Innombrables sont les jugements de cette encre signés Berl, le plus souvent gouvernés par un pacifisme érigé en évangile. Fin 1938, au lendemain de la Nuit de cristal qui précipite des juifs allemands aux frontières, tout en condamnant l’antisémitisme nazi, Berl juge « pas déshonorant » de les refouler car en s’installant en banlieue parisienne, ils concurrenceraient les petits commerçants de manière déloyale par leur travail au noir ( !). Ses éditoriaux hurlent « France d’abord ! » Rien d’étonnant, au fond non seulement à ce que Paul Baudoin et Yves Bouthillier, ministres du nouveau gouvernement de la France occupée, lui proposent d’écrire les premiers discours de Pétain, mais à ce qu’Emmanuel Berl accepte l’invitation. Flatté, convaincu, résigné à la défaite et à l’armistice, il se persuade qu’en étant la plume du maréchal, il travaille encore à la paix. Puissance de l’orgueil… Juif de cour un jour, Juif de cour toujours, même s’il a tout de l’israélite si français. Il planche sur le discours du 20 juin 1940 :

« Notre défaite est venue de nos relâchements. L’esprit de jouissance détruit ce que l’esprit de sacrifice a édifié. C’est à un redressement intellectuel et moral que, d’abord, je vous convie… »

Il planche à nouveau sur celui du 25 juin 1940 :

« Ce n’est pas moi qui vous bernerai par des paroles trompeuses. Je hais ces mensonges qui vous ont fait tant de mal. La terre, elle, ne ment pas. Elle demeure votre recours. Elle est la patrie elle-même… »

Avoir grandi dans un milieu dreyfusard et clémenciste pour se retrouver à négrifier pour le maréchal et émarger à la caisse noire de la Révolution nationale alors qu’on s’emploie déjà à rédiger le premier statut des Juifs les excluant de la communauté nationale, quelle carrière ! Berl n’a jamais rencontré Pétain. Et jamais il n’a renié la paternité de ces discours, ni n’en a éprouvé le moindre remords. Après tout, si ces formules passées à la postérité surprennent sous la plume de l’ancien patron de la rédaction de Marianne, elles ne détonnent pas du tout sous celle de l’unique rédacteur de Pavés de Paris qui en regorgeait. Berl se justifiera en disant qu’il l’a fait pour son pays, et que le service rendu à Pétain était du même ordre que celui de Chamfort à son ami Mirabeau dont il rédigea discours et rapports. Une fois installé à Vichy, l’ancien combattant en lui qui se dit maréchaliste et légaliste préfèrera prendre ses distances avec le pouvoir en émigrant d’abord sur la Côte d’Azur à Cannes puis jusqu’à la fin de la guerre au vert du côté d’argentât, en Corrèze avec sa femme, la chanteuse Mireille née Hartuch.

images2Bien plus tard en 1968, lorsque Berl publiera La fin de la IIIème République, récit du 10 juillet 1940 dans la fameuse collection de Gallimard « Trente journées qui ont fait la France », Paul Morand jamais à court d’une vacherie, découvrant sa réécriture de l’Histoire et la trouvant fort de café, rappellera dans son Journal inutile que jamais au cours de l’Occupation Berl ne cessa de rencontrer Jardin, Guérard , Rochat et autres vichystes et que toujours ils lui firent profiter, comme à nombre d’autres journalistes, des fonds secrets de Pétain puis de ceux de Laval.

Après la guerre, rideau ! C’est bien le moins. Il se replie sur ses écritures en son ermitage du Palais-Royal, la plus jolie vue de Paris. De partout on le presse de se souvenir et il ne se fait pas prier. Jean d’Ormesson et François Mitterrand sont ses visiteurs du jour et du soir. On sollicite sa plume dans plusieurs gazettes. Au passage, il invente un nouveau genre : la critique télé. Dans ses papiers comme dans ses livres, il peut se révéler sévère mais rien de bien méchant. Il a toujours eu l’art de ne pas se faire d’adversaires. Malraux disait même qu’il lui avait manqué le sens de l’ennemi. Morand, lui, remarquera que Berl pouvait bien hacher menu tant qu’il voulait, c’était sans gravité : « Il mord avec de fausses dents ». Il fréquenta Proust, ils eurent même des échanges épistolaires. Sauf que déjà, si jeune, sa graphie était illisible. Un désespoir pour ses futurs biographes. Mais en le lui faisant remarquer, Proust l’a parfaitement jugé :

« Signes dénués de signification rationnelle mais qui retracent pour moi votre visage »

Berl, le paradoxe fait homme. Et encore ! On ne sait pas tout. De l’avis même de ses biographes, une cinquantaine de cartons d’archives le concernant, jamais consultés car encore en instance d’être inventoriés, sont conservés à la Bibliothèque Nationale. Je sais maintenant pourquoi la lecture attentive de sa plus récente biographie par Olivier Philipponnat et Patrick Lienhardt, auteurs loués de « vies » de Roger Stéphane et d’Irène Némirovsky, m’a mis mal à l’aise ; elle est pourtant remarquable par son écriture, sa composition, ses perspectives, son sens critique et la qualité de ses sources souvent inédites. Alors quoi ? C’est juste qu’elle est supérieure à l’œuvre dont elle décrit les ressorts. Ainsi il peut arriver qu’un biographe soit meilleur que son héros, lequel finalement ne méritait pas tant d’énergie pour sa plus grande gloire déployée. A sa mort, les critiques l’ont enseveli sous les fleurs. Elles empêchaient de voir la minceur de son œuvre, ce qui eut été gênant pour celui qu’ils consacraient comme leur contemporain capital. C’est vrai qu’il aura connu tout le monde, un privilège : mais qu’en aura-t-il fait ?images

Son retrait de l’engagement public après la guerre est finalement le moment le plus respectable de sa carrière intellectuelle dès lors que l’on suppose, et rien ne s’y oppose, qu’il a pris conscience du discrédit pesant désormais sur l’expression de ses idées. La faute professionnelle n’existant pas chez les intellectuels, Sartre, Malraux, Aragon et tant d’autres le savent mieux que quiconque, il est assez remarquable d’en voir un de temps en temps se faire plus discret. Marginal jusqu’au bout, Berl.

Au fond, au-delà de ce pas de côté, de cette intelligence en liberté mêlée de malice et d’impertinence, la seule chose qui reste intacte chez ce multiforme qui ne croyait pas à sa propre unité, chez ce munichois jamais repenti, c’est son charme. Celui de son allure, celui de son commerce, celui de sa plume.  Le charme quand même, pour reprendre l’expression si bien trouvée à propos de Drieu la Rochelle par son éditeur dans la Pléiade. Mais cela n’encourage pas avoir raison avec Emmanuel Berl, un intellectuel dénué de sens politique qui n’aura eu de cesse de se tromper tout en entrainant d’autres dans ses erreurs.

(« Sa graphie dans une lettre à Proust » extrait de sa biographie par Philipponnat et Lienehardt ; Portraits de Berl en jeune et en vieux ; la plaque sur l’immeuble du 36 rue de Montpensier dont les fenêtres donnent sur les jardins du Palais-Royal à Paris ; photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans documents, Histoire Littéraire.

785

commentaires

785 Réponses pour Tout sauf avoir raison avec Emmanuel Berl

de nota dit: à

Jacques,

Je voulais réagir au propos de Soleil vert et au texte de Gary, mais vous l’avez déjà très bien fait.

Jazzi dit: à

On pourrait se tutoyer, depuis le temps, de nota ?

closer dit: à

« J’avais scrupule à lui prendre une parcelle de son temps » (Berl à propos de Camus)…

Amusant quand on a entendu Pierre Nora sur France Cult dire que quand on commençait avec Berl au téléphone le matin, on l’avait sur le dos jusqu’au soir!

(à propos, il n’y a que le premier lien qui marche pour accéder à l’article Berl sur Camus)

closer dit: à

celui de de nota 17h47

de nota dit: à

Jacques,soyons donc désormais à tu et à toi!

luc nemeth dit: à

Ed dit: 31 juillet 2018 à 15 h 06 min

Encore un négationniste ? Virez-moi ça.

* * * *

non, Ed, la réalité est encore pire (comme on vous l’a rappelé). Berl n’était pas ce qu’on appellerait de nos jours un négationniste. Il ne contestait aucunement l’existence de la persécution antisémite : ce n’était tout simplement… « pas son problème ».

PS. jusqu’au moment bien sûr où ce devint, dans les faits, son problème. Mais on pourrait en dire autant à epsilon près de Margherita Sarfatti, que les historiens stipendiés présentent sans rire comme la… « maîtresse juive de Mussolini » mais qui entretenait avec cette « origine » un rapport de détestation qui alla jusqu’à se convertir au catholicisme en 1928 : celà ne l’empêcha pas toutefois d’être rattrapée en 1938 par les lois dites raciales et de devoir émigrer

closer dit: à

« Un extrait de « Sylvia » de Berl, extrait qui démontre,,à mon sens, que Berl est un écrivain très estimable, ce qui est déjà beaucoup…. »

Oui de nota, remarquable extrait qui donne envie d’aller plus loin.

closer dit: à

Court n’est pas un orateur, c’est une évidence, et n’ayant pas la sainte patience de Christiane, je ne l’ai pas écouté en entier. Néanmoins, j’ai perçu dans ce que j’ai entendu une liberté de ton et un humour discret qui correspond tout à fait au style de ses commentaires.

Je le croyais plus vieux que ce qu’il paraît sur la video… Sans doute un préjugé sur les érudits de province qui ne peuvent être que de nobles vieillards à moitié ensevelis sous des grimoires qu’ils sont seuls à pouvoir déchiffrer…

Jazzi dit: à

A propos de Mireille :

« Ses origines juives ainsi que celles de son mari les contraignent à fuir Paris occupé. En 1940, elle se réfugie à Argentat, en Corrèze, où elle participe activement à la Résistance et est à la tête du Comité de Libération. »
(source : wikipedia)

closer dit: à

Lucette Destouches pourra mourir chez elle, à Meudon-la-Forêt (Hauts-de-Seine), dans la maison qu’elle a habitée depuis 1951 avec Louis-Ferdinand Céline, puis seule depuis sa mort en 1961. La veuve de l’écrivain, née Lucie Almansor, qui a fêté son 106e anniversaire le 20 juillet, était criblée de dettes : elle a dû vendre son bien en viager.

Le Point

Jazzi dit: à

Si les « Pamphlets » avaient été édités, elle aurait pu toucher de conséquents droits d’auteur, Lucette ! Qui est l’heureux futur propriétaire, Passou ? Les éditions Gallimard ?

hamlet dit: à

sympa le texte de Gary.

il me semble (et je suis étonné que personne ne le dise) que Camus est vraiment un très mauvais écrivain, et ses livres cf la Peste sont vraiment de très mauvais livres.

Camus ne fait pas dans la subtilité, tout est surligné de traits grossiers, la peste comme métaphore c’est limite bourrin.

et même ce qu’en dit Gary c’est enfoncer des portes ouvertes.

si on compare par exemple au livre du précédent article de passou c’est incroyable la différence de niveau, Melville retourne en amont, la peste d’accord, la question c’est pourquoi, constater les dégâts c’est une chose, s’en indigner c’est super, vouloir que ça change c’est sympa, c’est à ça qu’on repére les humanistes, et les husmanistes on les adore c’est tous des gens hyper cool.

mais la question qui importe c’est se demander pourquoi ?

en se demandant pourquoi nous ne confinons pas les problèmes dans le passé…

c’est tellement confortable de faire de nous des spectateurs de l’histoire des hommes, s’amuser à compter les points dire, dire « lui » c’était un type bien, « lui » c’était un type pas bien, en plus il était paradoxal !

faire comme si tous ces problèmes n’existaient plus aujourd’hui, comme si les causes d’engendrer à nouveau la rage des peuples s’était évaporer, comme si la folie des hommes était désormais de l’histoire ancienne.

s’il fallait pointer du doigt la pire lâcheté des hommes, ce serait bien celle de se réfugier dans le jugement du passé pour s’épargner celui du présent !

hamlet dit: à

d’ailleurs il est amusant de constater que ce que dit passou dans cet article c’est exactement ce que nous pourrions dire de nous tous aujourd’hui !

désormais nous sommes tous devenus des Emmanuel Berl !

Jazzi dit: à

La question aujourd’hui est de savoir si Mireille était une bonne compositrice et chanteuse, hamlet ? Et accessoirement, Jean Nohain, un bon parolier ?

Jazzi dit: à

« Emmanuel Berl, un intellectuel dénué de sens politique qui n’aura eu de cesse de se tromper tout en entrainant d’autres dans ses erreurs. »

Remplacer Emmanuel Berl par : Céline, Aragon, Sartre… jusqu’à Houellebecq ?

Jazzi dit: à

Ce dont je me souviens également, c’est que l’accès au Petit Conservatoire de Mireille était libre et gratuit…

de nota dit: à

«Vous n’avez pas le sens de l’ennemi», lui dit Malraux au moment de la guerre d’Espagne. C’est qu’il est trop civilisé pour ça : né en 1892 dans une famille d’industriels et d’universitaires juifs, mort en 1976 auprès de sa femme, la chanteuse Mireille, Emmanuel Berl a vécu sur le fil du temps perdu, le retrouvant sans cesse, léger car profond, profond car léger, ne renonçant jamais ni à lui-même ni aux temps nouveaux. Le meilleur de son milieu familial et de sa mémoire décante les passions des époques successives, les portraits d’auteurs et d’amis célèbres. En lui, comme une bulle de champagne remontant vers la surface, l’intelligence rejoint l’innocence, pour éclater. En général, c’est bref. La vulgarité est aux abonnés absents.

Il fit la première guerre mondiale et connut ce que Zweig appelait «le monde d’hier». Proust voulut en faire une sorte de disciple en souffrance amoureuse transcendée par l’oeuvre. Il lui jeta une pantoufle à la tête lorsque Berl lui annonça qu’il allait rejoindre une femme aimée : qu’il croyait donc plus en l’amour qu’en la solitude. Ce jet de pantoufle est un acte de vérité en chambre (mais y en a t-il d’autres ?). Jamais ils ne se revirent. Berl parle de Proust comme personne et ses grands petits livres, Sylvia, Présence des morts, Rachel et autres grâces, doivent à l’auteur de la Recherche leur vibration intime, l’obsession toujours discrète qu’il a de s’analyser ou de dépeindre ceux qu’il aime pour approcher cette vérité. Jamais il n’insiste, jamais il ne pleure : la vérité exige les égards d’une plume de rapace éduqué, tendre et ferme ; c’est une politesse qu’on lui doit ou elle vous salue bien. Sur sa brève correspondance avec Proust, Berl dit : «Je n’aurais pas eu, et n’ai eu à aucun moment l’audace de lui écrire une lettre qui ne fût une réponse à l’une des siennes.»

Il épousa Mireille en 1937. Sacha Guitry était son témoin. Plus tard, le couple acheta une petite maison dans l’Oise, sans électricité, où les deux oiseaux «s’embougieront». De Proust, Berl conclut : «Une de ses plus grandes forces est de rester, parmi les romanciers français, avec son cher Nerval, et sans doute davantage, le plus fidèle à l’enfance ­ cette enfance pour laquelle les amours sont de sombres enfers, qu’une fois devenus romanciers ou poètes, il nous appartient de transmuer en verts paradis.» Il y a toujours une bougie d’enfance allumée dans le regard et les textes de Berl, quel que soit le sujet traité et quelle que soit l’année. Elle éclaire simplement, lucidement, une Histoire sinistre et compliquée, et qui accélère. Elle ne permet pas d’agir, car elle voit trop le pour et le contre ; mais elle autorise à comprendre.

Il détestait la guerre, pour l’avoir vécue, et l’injustice, pour la sentir partout. Cette détestation en fit un non-interventionniste pendant la guerre d’Espagne, un partisan des accords de Munich, et, pendant quelques semaines, comme presque tout le monde, un pétainiste. Il écrivit quelques discours fameux du Maréchal. La phrase, «Je hais les mensonges qui vous ont fait tant de mal», lui appartient. Plus tard, il précisera : «Il eût été plus exact d’écrire : « certains des mensonges ». Mais je ne le savais pas, et suis resté quelque temps sans le savoir.» Il le sut vite, se sut «juif» comme il ne pensait pas l’être, et se réfugia dans le sud.

Longtemps, il fut l’ami intime de Drieu la Rochelle. Un malentendu sur un livre les éloigna : cela n’arrive jamais par hasard. Le fascisme du second finit par les séparer, un jour de 1940, entre deux gares. Drieu est arrogant, vainqueur d’être vaincu, ébloui par son «esprit prophétique», «tous ses cauchemars de décadence étaient réalisés». Et voici le style de Berl : «Il m’exaspérait, mes pauvres objections ne l’ébranlaient même pas. Visiblement, il ne condescendait à les entendre qu’à raison de la politesse qu’on doit aux vaincus.» Huit ans après son suicide, Berl écrit : «Obsédant pour moi, et absent, et de plus en plus, il en eût été satisfait, sans doute. Et cette pensée exaspère encore ma rancune et ma gratitude.» Si Berl évoque aussi bien les morts, c’est parce qu’ils lui parlent de lui ; et, s’il évoque aussi bien les vivants, c’est parce qu’ils l’en sortent.

Quand vint la fin de la guerre, on l’oublia. Jusqu’à sa mort, trente ans plus tard, il continua de publier des livres, dans les journaux ou les revues. Deux rééditions permettent de s’en réjouir. Sous le titre Essais, les éditions de Fallois réunissent des articles, courts ou longs, dans lesquels Berl évoque aussi bien Voltaire, Chamfort, ou Drieu, Mauriac et les Juifs, que les problèmes de l’Innocence, de la Justice ou de l’identité européenne. Dans plusieurs articles, il se demande ce qu’est un homme de droite ou de gauche. Ses réponses ont la pertinence absurde qui convient à une question qu’on n’a pas fini de poser.

La fin de la IIIe République parut, lui, en 1968, dans la collection «Trente journées qui ont fait la France». Berl y analyse le processus de juin 1940. Il le fait aussi bien comme acteur que comme témoin : sa propre expérience du moment et des hommes éclaire et nuance ses réflexions ; il a toujours à coeur de comprendre l’état d’esprit du pays, d’autant qu’il le partageait ; son honnêteté vit des erreurs qu’il a commises. Avec L’étrange Défaite, de Marc Bloch, c’est l’un des témoignages historiques les plus justes ­ et les mieux écrits. Les portraits de Reynaud, Mandel, Pétain et Weygand, qu’il connut tous, sont de longs médaillons intimes.

Paul Reynaud : «Chateaubriand dit qu’il y a « les hommes de la vie et les hommes de la mort ». Reynaud était au plus haut degré un homme de la vie, avec tout ce que cela comporte de chatoyant et de précaire, de fertile et de fragile. La nature lui avait donné une santé excellente ; le goût sans ambivalence qu’il avait de lui-même la renforçait encore. Il soignait son corps par la culture physique et son âme par l’euphorie. Il voulait réussir et en avait besoin parce qu’il lui fallait toujours être content de soi et qu’on ne peut pas l’être tout à fait quand on échoue.» C’est cela, un classique : de la vérité saisie par la forme, dans un plaisir qui ne passe plus. On y sent Chamfort, dont il dit : «Auteur non révéré, Chamfort est un auteur pillé. Il faudrait faire de lui une édition critique à l’envers : au lieu de chercher les sources, on marquerait les plagiats. On serait vite découragé, ils sont innombrables.»

Les articles de Berl donnent la même impression : on a déjà lu ça quelque part, plus tard, en moins bien et en plus long : c’est un «vivant oublié». Un mort qui ne l’est pas, Bernard Frank, le notait dans les années 60. D’abord, «achetez Berl, munissez-vous d’un crayon et, comme dans votre jeunesse, soulignez dans son livre les « bonnes phrases ». L’ennui, avec Berl, c’est qu’il ne reste pas de blancs.» Trop humble, et trop courtois, pour bavarder. Ensuite, ajoute Frank, vous remarquerez que «c’est le propre des chef-d’oeuvre qu’il faudrait les détruire, car ils rendent inutiles des centaines de livres publiés après eux.»

Exemple : les articles écrits sur l’Europe dans les années 50-60, présents dans Essais. Berl y résume, sans lourdeur, ce que bavardent aujourd’hui, sans légèreté, quelques centaines d’essais (sans parler des logorrhées spontanéistes de l’Internet). Il pose clairement une question à la mode : qu’est-ce-que l’Europe ? Un territoire ? Une religion ? Une histoire ? Il démonte une à une les explications simples, exclusives, qui depuis lors ont fleuri. De même que tout combat mérite un ennemi qui n’a pas entièrement tort, de même, toute conviction exige qu’on lui rappelle ses limites. Une phrase condense tout : «L’Europe ne se trouve jamais au complet devant son propre destin.»

Berl a tant de mémoire et il a connu tant d’hommes qu’il traverse les mondes en donnant toujours ses chances à l’autre. La tolérance guide ses réflexions, ses souvenirs : Voltaire, auquel il consacre un long article, est l’une de ses ombres. Et c’est peut-être ce qui, en partie, explique la perfection de son style : il survit aux ennemis qu’il a refusé de se faire tout à fait, même quand ils existaient. Il ne les a ni ignorés, ni même sous-estimés ; mais sa pensée critique, humaniste, fleurissant dans une rosée de conscience et d’ironie, les accueille d’abord, cherche à les comprendre, pour éventuellement mieux les détruire d’une caresse, d’un sourire, d’un mot, dans la transparence de prose la plus naturelle.

Sartre rompt-il avec Camus, que Berl apprécie, en 1952 ? Il prend d’abord soin de préciser qu’une «rupture constitue un grand malheur et pas seulement pour les amis qu’elle sépare». Puis, devant les rappels de Sartre à l’engagement, il note : «On voudrait qu’ayant senti mieux que personne l’urgence d’un engagement, urgence dont ses aînés dans les années 20 avaient une conscience vive déjà, mais encore confuse, Sartre sente, d’autre part, l’urgence d’un certain dégagement.»

Rien n’indique mieux son état d’esprit et le balancement de sa phrase qu’un autre texte, Contre les Manichéens, publié en 1961 pendant la guerre d’Algérie : «Certes je ne demande, ni ne désire, qu’on édulcore l’histoire. Il me suffirait qu’on la rétablisse dans la justice et la justesse. Elles empêcheraient qu’on apprenne aux Français à détester tout le monde et à se détester entre eux.» Justice, justesse, maîtres mots de son geste dans les idées : on ne devrait sacrifier ni l’une, ni l’autre, à la clarté. Berl note à propos de Valéry qu’il «avait beaucoup plus horreur du flou que du faux.» Lui-même a beaucoup plus horreur du faux que du flou, mais quand c’est flou, et ça l’est souvent, il le dit avec clarté.

A propos de Chamfort et Nietzsche, il écrit : «Même goût de la vérité dure, de la pensée méchante, même goût de l’aphorisme, des idées qu’on énonce bien mais vite, même dégoût de ce qui est gluant, de ce qui est sucré, de ce qui est facile, de la petite compassion, de la fausse sympathie, de tous les sentiments qu’on truque, de tous les sentiments qu’on feint, de tous les sentiments qu’on force.» C’est presque un autoportrait ; mais il n’a ni l’amertume stoïque du premier, ni le génie destructif et créateur du second.

Son ton s’est formé dans la soie d’une civilisation morte, quelque part entre l’esprit des Lumières et les Juifs de Mitteleuropa : entre chandelle et salon. Il fait don d’elle à l’actualité. Paul Morand s’en souvient, un jour de 1974, en entrant chez lui. Il revoit la silhouette de Berl, invité, dans ce tissu d’une autre époque. C’est une vision proustienne : «Sur le grand canapé blanc, face à la cheminée, Berl et la reine Marie de Roumanie ; Berl se levant spontanément, fatigué de politesse, tendant sa main à la reine (qui se tordait de rire) et lui disant, rompant l’entretien : « Et maintenant, Majesté, au travail ! »» Les deux hommes sont morts la même année. »

Philippe Lançon

hamlet dit: à

tout à fait jazzi ! Mireille, le petit conservatoire, le temps où la télévision réinventait les conditions du divertissement et de l’inconscience !

comme vous êtes un esprit perspicace vous avez remarqué que la télévision a utilisé ces émissions de divertissement (avec le tirage de quelques jeux nationaux) pour encadrer le journal tv.

genre « un garçon une fille », « plus belle la vie », « tournez manège » etc… ensuite les infos avec les images des guerres et de la misère humaine, et ensuite le tirage du loto.

tout semble tellement bien programmé !

comment dans ces conditions ne pourrions-nous pas être, vous, moi, tous des Emmanuel Berl ?

notre monde est conçu pour faire de nous des Emmanuel Berl !

avec le tirage du loto

closer dit: à

D’après Le Point, Annibal, l’acheteur est un voisin qui voulait surtout avoir la paix en évitant que d’autres achètent le pavillon en question…

Soleil vert dit: à

>Jazzi dit: 1 août 2018 à 12 h 21 min
« La question aujourd’hui est de savoir si Mireille était une bonne compositrice et chanteuse, hamlet ? Et accessoirement, Jean Nohain, un bon parolier ? »

Pas loin de Trenet, pour ma part

hamlet dit: à

« vous êtes antisémite ? »
« pas du tout ! j’ai même un ami juif »

Berl a joué ce rôle, de l’ami juif, et alors ? il en fallait un c’est tombé sur lui.

je suis très étonné que personne ne remarque l’incroyable immodestie contenue dans cet article de passou.

qui sommes-nous ? que valons-nous ? pour à ce point passer notre temps à distribuer les bons et les mauvais points !

à qui faut-il donc s’adresser pour obtenir la listes des tares de ceux qui composent notre nouveau clergé ???

hamlet dit: à

c’est pour cette raison qu’on devient histoirien et biographe passou ? parler des défauts des autres pour ne jamais à avoir à parler des ses propres défauts ?

hamlet dit: à

ce qui est vrai à l’échelle de passou est aussi vrai à l’échelle de nous tous et de notre société !

beaucoup de ne satisferont pas de ces silences, il suffit de tendre l’oreille, la rage est bien là, Camus l’appellerait la peste, qu’importe son nom, c’est nous qui l’avons inoculée à notre monde, il suffit se si peu de chose pour qu’elle éclate.

Soleil vert dit: à

« La terre ne ment pas ».
Cette assertion a du faire l’objet de nombreux et érudits commentaires. Pour ma part j’ai retrouvé ceci extrait d’une préface de Serge Lehman au recueil de nouvelles « Escales sur l’horizon » :

L’origine de cette aversion pour la chose scientifique est bien connue : elle date de la Première Guerre mondiale. Plutôt que d’entreprendre ici un long développement historique, on préférera citer un passage de Civilisation, ce très beau livre paru en 1919 et dans lequel Georges Duhamel (sous le pseudonyme de Denis venin) raconte ses Mémoires d’infirmier sur le champ de bataille. A quelques pages de la fin, l’auteur écrit : « Avant la guerre, j’étais préparateur dans un laboratoire industriel C’était une bonne petite place ; mais je vous assure que si j’ai le triste avantage de sortir vivant de cette catastrophe, je ne retournerai pas là-dedans. La campagne ! La pure cambrousse ! Quelque part bien loin de toutes les sales usines, un endroit où je n’entende plus jamais grogner vos aéroplanes et toutes vos machiné qui m’amusaient naguère, quand je ne comprenais rien à rien mats qui me font horreur maintenant, parce qu’elles sont l’esprit même de cette guerre, le principe et la raison de cette guerre ! » Ce texte est assez représentatif des conceptions de l’élite culturelle française dans les années qui suivirent 14-18

Paul Edel dit: à

292. Aux prédicateurs de la morale.
Je ne veux pas faire de morale, mais à ceux qui en font je donne ce conseil : si
vous voulez absolument faire perdre aux meilleures choses et aux meilleures
conditions tout leur honneur et toute leur valeur, continuez, comme vous avez
fait jusqu’à présent, à les avoir sans cesse à la bouche! Placez-les en tête de
votre morale et parlez du matin au soir du bonheur de la vertu, du repos de
l’âme, de la justice immanente et de l’équité : si vous en agissez ainsi, tout cela
finira par avoir pour soi la popularité et le vacarme de la rue : mais alors, à force
de manier toutes ces bonnes choses, l’or en sera usé, et plus encore : tout ce
qu’elles
contiennent d’or se sera transformé en plomb. Vraiment vous vous
entendez à appliquer l’art contraire à celui des alchimistes, pour démonétiser ce
qu’il y a de plus précieux! »Nietzsche, le Gai Savoir

Delaporte dit: à

« Paul Edel dit: 1 août 2018 à 14 h 21 min »

Le propos de Nietzsche sur la morale est affreusement théorique. Et c’est un argument qui se retourne contre son auteur : Nietzsche devient pour ainsi dire un faiseur de morale immoral, un « immoraliste » par système. C’est desséchant au niveau spirituel.

Delaporte dit: à

Nietzsche est un philosophe qui a pris le train en marche. Sa « mort de Dieu » s’est produite bien avant lui, et il n’a fait qu’entériner une triste situation. Il n’a rien découvert, rien créer. Il a seulement analyser un état d’esprit relatif, qui commençait à devenir l’état d’esprit majoritaire de son temps. Nietzsche a décrit ce que la masse allait penser. Ce n’est pas un auteur pour happy few. C’est auteur pour le grand nombre, pour la société de consommation qui allait naître et faire les ravages que l’on sait. L’athéisme de Nietzsche est exactement celui de la société du spectacle, société marchande ultra-libérale, sordide et putride, dont on voit les effets néfastes à plein aujourd’hui même. Nietzsche, de nos jours, aurait pris parti dans l’affaire Benalla : pour lui, le barbouze du président aurait été un héros, avec sa morale de bandit corse. Nietzsche aurait voté Macron, et l’aurait soutenu jusqu’au bout, jusqu’à l’absurde. Voilà le portrait d’un tel falsificateur qu’était Nietzsche – malgré un petit talent littéraire honnête qui mérite qu’on le lise, mais surtout pas, comme semble faire PaulEdel, qu’on lui réserve une première place dans la pensée philosophique du monde. Nietzsche est le repoussoir de la pensée moderne populiste.

Clopine dit: à

Je ne sais si le plein été est vraiment la bonne saison pour (re)lire Nietzsche. Vu qu’on a envie de lui demander d’arrêter de s’agiter comme cela…

Bon, NIetzsche est tout de même un philosophe qui a secoué le cocotier (si on me permet l’expression). Son cri de « dieu est mort » résonne encore durablement. Sa conception d’une philosophie « biographique » aussi. Sa revendication d’un bouleversement de la morale, son refus des arrières-mondes religieux, sa croyance éperdue en l’énergie vitale, ont délivré certainement la pensée occidentale du carcan hégélien (entre autres penseurs barbus). Et puis, son côté dionysiaque est finalement assez sympathique, non ?

Mais encore une fois (bâillement, ici, car je m’ennuie ferme), l’été est-il la bonne saison ?

Je ne me permettrais pas de conseiller une lecture à Paul Edel (et pourtant, je ne ferais en cela que suivre son exemple, car dieu sait qu’il n’est pas chiche de « lisez ceci, lisez cela »), mais pourtant, une lecture plus récréative lui siérait sans doute mieux.

En ce moment, sur France Cul, une traversée matinale nous mène sur la lande d’Emily Brontë. A la bonne heure ! En voici une qui, pour vous rafraîchir, dispose de tous les genêts mouillés, de la neige dans le cou, des sentiments exaspérés et des fantômes de la nuit opaque d’un coin opaque de l’Angleterre.

Aussi rafraîchissant que le cocktail « douche froide », en quelque sorte…

Delaporte dit: à

Tous les régimes politiques modernes ont pu annexer sans problème la pensée de Nietzsche : totalitarismes auparavant, et maintenant démocratie libérale, et triomphe du capitalisme à outrance. Tout ceci était « nietzschéen » !

Delaporte dit: à

« NIetzsche est tout de même un philosophe qui a secoué le cocotier »

Idée toute faite, contre-vérité sur Nietzsche qui n’a rien secoué du tout ! Sa pensée est la plus conformiste qui soit. C’est une pensée paresseuse, faussement réactive. Il accompagne la décadence d’une civilisation en déboulonnant ses derniers éléments. Il ouvre la voie à ce que le monde moderne fait de pire : le nazisme, le capitalisme, la violence sociale, etc. Il est même pour l’asservissement de la femme !

Delaporte dit: à

L’aveuglement de Clopine est presque comique, de la voir soutenir un philosophe qui était radicalement misogyne ! Vous êtes devenue folle ?

Delaporte dit: à

« Et puis, son côté dionysiaque est finalement assez sympathique, non ? »

Clopine est en train, tenez-vous bien, de nous faire l’éloge des Dionysos contemporains, qui je le rappelle ont pour noms : Weinstein, Polanski, et tant d’autres qui prennent les femmes pour des objets sexuels dont on peut abuser librement. C’est leur « côté dionysiaque », si « sympathique », comme le dit Clopine !

Delaporte dit: à

Nietzsche, c’est aussi le retour en arrière, après dix-neuf siècles de christianisme, du vieux paganisme ancien. C’est le renoncement à tout ce que la civilisation a pu apporter, via la religion. Ici se résume l’infamie suprême de cette pensée qui nous fait revenir à la violence initiale, la sauvagerie, la loi du plus fort, à l’injustice et à la guerre. Un XXe siècle traversé par les guerres, les génocides, les camps, le goulag… c’est un siècle nietzschéen parfait.

Delaporte dit: à

L’affaire Benalla est un pur produit de la philosophie inepte de Nietzsche, ses relents dans la société contemporaine.
Heureusement qu’après les bouleversements du XXe siècle que je viens d’énumérer, et que l’on doit à des fous furieux qui se réclamaient de Nietzsche, l’homme a de nouveau compris qu’il avait besoin d’une morale pour faire la paix. La violence ne mène qu’au malheur. Les idées de la religion, notamment chrétienne, ont repris le dessus. Cela a donné les droits de l’homme (et de la femme). Notre temps est un temps qui nie radicalement la philosophie de Nietzsche, mise enfin au ban de l’humanité. On essaie de purger les mauvais instincts. C’est pourquoi j’estime qu’en ce bas monde la religion chrétienne, mais aussi les autres monothéismes ainsi que le bouddhisme, etc., etc., ont un rôle crucial à jouer. La religion va libérer l’homme. Dieu n’est surtout pas mort ! Nietzsche s’est méchamment trompé !

Clopine dit: à

Ah, Delaporte, ce que j’aime l’emportement, la mauvaise foi, l’étroitesse de vue et le manichéisme imbécile ! J’aime tant toutes ces caractéristiques que c’est un délice de découvrir vos commentaires…

Bien sûr que Nietzsche est un misogyne d’autant plus redoutable qu’il est auréolé de son prestige. Bien sûr qu’il partage avec Schopenhauer les préjugés de son temps « La femme est un animal à cheveux longs et à idées courtes. » (vous remarquez bien ce « la femme », n’est-ce pas ?) Bien sûr que nombre de ses théories ont été émises de telle sorte qu’elles peuvent être tendancieuses, notamment le surhomme, voire même l’éternel retour, etc.

Mais il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Ou les idées philosophiques avec l’époque où elles furent conçues. Ou attendre une cohérence parfaite entre toutes les parties d’un individu. Ou rejeter les mains, sous prétexte que les pieds ne vous plaisent pas.

Parce que sinon, dites donc, vous foutez à la poubelle 99,99 % des productions de l’esprit humain…

En ce moment, par exemple, il y a comme une « mode Spinoza », qui vaut ce qu’elle vaut : n’a-t-elle pas cependant, avec tous les bémols qu’il convient de garder à l’esprit, le mérite d’éveiller les curiosités ?

Bon, bref, vous m’avez comprise, Delaporte. Vos emportements sophistes me feraient presque rire, si j’en avais le courage. Mais je n’ai d’autre courage, aujourd’hui, que de chercher à m’amuser un peu. Et vous n’êtes certes pas assez divertissant pour ça.

Clopine dit: à

Au fait, dans la mythologie grecque, je n’irai pas jusqu’à dire que Dionysos est un petit joueur, question viols divers et variés, m’enfin le premier d’entre tous c’est quand même le gros Zeus…

Lavande dit: à

Vous connaissez certainement ce graffiti célèbre:
« Dieu est mort  » (signé Nietzsche)
« Nietzsche est mort » (signé Dieu)

hamlet dit: à

@Delaporte : si Nietzsche ne se résumait qu’à ce que vous en dites tout le monde l’aurait oublié.

Nietzsche a eu une intuition géniale. Il est parti de ces moralistes français qu’il aimait tant, ceux qui nous expliquent la façon que la plupart de nos qualités humaines ne sont en vérité que des défauts déguisés, par exemple là où l’on voit de la générosité se cache l’orgueil, ou là où voit la bonté se dissimule la peur etc…

c’était déjà futé de la part de nos moralistes de réécrire les règles de nos jeux de société.

Mais pour Nietzsche c’était insuffisant, il a voulu aller plus en amont, comprendre d’où venait ce désir de transformer nos défauts en qualités, il en arrivé à la conclusion que ces mensonges étaient inutiles, ils n’étianet que peur et mensonges.

Nietzsche est remonté à la source, exigenat des hommes qu’ils assument leur nature et assument leur véritable visage.

était-ce trop demandé selon vous Delaporte ? vous semblez préférer la grande comédie humaine, ces mascarades où chacun son beau costume d’humaniste, un monde où les loups portent le masque d’agneaux ? ou bien préférez-vous savoir qu’un loup en est un quand vous avez à faire à lui ?

Paul Edel dit: à

Je veux bien que Nietzsche soit dans certains textes clairement pré -nazi, Delaporte, .Je vous le concède bien volontiers. Avec son « surhomme », je veux bien que Nietzsche soit névrosé, amoral, égoïste, pernicieux, contradictoire, rusé, rigolard des choses sacrées, pas féministe façon Simone, et tout ce qu’on voudra, mais.
Mais il ne cesse de mettre en question « les morales » courantes, les croyances admises, et quel soulagement qu’il nous débarrasse de ce Dieu qui nous épie sans cesse. Oui N. donne quelques sacrés coups de marteaux sur les idoles, et sur votre Dieu, Delaporte.. ca s’appelle un re- examen ..ça permet des conversions.. Vous voulez que je pense tout comme vous Delaporrte je vous écoute et vous respecte. Perso, je ne suis aucunement Nietzschéen ! Cependant, on voudrait sans cesse me faire croire qu’il n’y a qu’une Morale, courante, un programme simple, une religion ou deux sérieuses, , une laïcité admise ou deux. . pas plus….et qu’il faut suivre tout le monde dans ce couloir de métro idéologique. L’époque est peu charitable et ces temps ci, le clergé culturel dominant pousse la critique littéraire vers le palais de Justice L’épuration n’est pas loin.
Delaporte, dernière chose. Il y a plusieurs Nietzsche. Celui qui affirme : « c’est toujours à quelques vieux auteurs français que je reviens. Je ne crois qu’à la civilisation française et tiens pour victime d’un malentendu tout ce qui se croit « cultivé » sans elle dans les limites de l’Europe ». celui-là me plait bien. Pour lui, l e XVIII° siècle libertin et philosophe est la référence et sa boussole. Voltaire en premier. Enfin Stendhal est, dit-il, « un des plus beaux hasards de ma vie », et il répète de livre en livre que c’est un des seuls romanciers à lui avoir appris quelque chose sur la psychologie humaine. Alors là, je craque.

ed dit: à

10:22
Je ne parlais pas de Berl, que je connais trop peu pour le qualifier de quoi que ce soit, mais d’un intervenant ici. J’ai oublié son pseudo grâce à ma mémoire hautement efficace.

ed dit: à

*mémoire sélective
(sinon, la phrase me fait passer pour un poisson rouge alors que je suis un disque dur.

christiane dit: à

« Ecce homo : voici l’homme ». Ce livre de Nietzsche commence par ces mots. C’est mon préféré, celui de la joie tragique. (W. en aurait dit plus. Il manque.)
Dans une belle introduction, d’Ecce homo Eric Blondel écrit ces lignes :
« Entre Shakespeare et Stendhal, Hamlet figure peut-être la jubilation de l’éternel face-à-face de l’apollinien et du dionysiaque.(…) « Il y a des esprits libres et insolents qui cherchent à cacher et à nier qu’ils aient le cœur brisé, fiers de porter une blessure inguérissable, et parfois la bouffonnerie est le masque d’un savoir funeste ».
(…) Nietzsche est peut-être un Hamlet qui, au lieu de finir par le suicide, aurait choisi de continuer à jouer, avec jubilation, les « fous » de ce monde. Ecce home : voici, une dernière fois, l’homme, Nietzsche-Hamlet. Ensuite, mort ou folie ? « the rest is silence.

ed dit: à

« je suis un disque dur » sera le titre de ma prochaine nouvelle. RDV bientôt sur mon blog tant adoré, R&V.

Lacenaire dit: à

nomdedieu, ouf ! que cela fait du bien de lire Clopine et Pauledel, cela nous change des certitudes et autres leçons de morale de certain(e)s intervenant(e)s qui me gonflent comme ce Claude Bahia qui mêle son grain de sel sans savoir, pffft

bien à vous
CM
(le p’tit rouquin…)

Pablo75 dit: à

« c’est pour cette raison qu’on devient histoirien et biographe passou ? parler des défauts des autres pour ne jamais à avoir à parler des ses propres défauts ? »
hamlet dit: 1 août 2018 à 13 h 20 min

C’est pour ça qu’on devient commentateur chez LRDL, hamlet? parler de la co.onnerie des autres pour ne jamais à avoir à parler des sa propre co.onnerie?

Delaporte dit: à

Paul Edel dit: 1 août 2018 à 17 h 52 min

Il serait en effet injuste de prétendre que Nietzsche manquait de bonnes références littéraires, notamment dans le vivier des auteurs français du XVIIe siècle. Sa critique de la morale était indiscutablement précise et très valable. Nietzsche a été d’une lucidité extrême. Mais on pourrait lui reprocher d’avoir, après avoir fait ce constat sur la généalogie de la morale, d’avoir voulu jeter le bébé avec l’eau du bain, comme dirait Clopine. Comme dans beaucoup de philosophies, ce qui est moins réussi chez Nietzsche, c’est l’idéal qu’il propose, une sorte de surhomme qui sera peut-être mal compris, et qui en tout cas donnera des choses pitoyables. Alors, sans doute que l’humanité n’est pas assez belle pour écouter la leçon que Nietzsche voulait lui donner. L’humanité n’a que faire du mieux, quand elle arrive à peine à gérer le bien. Nietzsche a eu les yeux plus gros que le ventre, et son diagnostic n’était pas fait pour nous. Hélas. Le discours de la religion, par contre, est davantage adapté à l’humanité. Dieu sera bientôt une idée neuve en Europe. Vous allez voir qu’il va encore ressusciter.

Delaporte dit: à

« ou bien préférez-vous savoir qu’un loup en est un quand vous avez à faire à lui ? »

Tout l’art de la civilisation perfectionnée est en effet de camoufler les instincts de loup de certaines bêtes humaines. Qui s’en plaindra ?

Pablo75 dit: à

Deux Titans de la pensée s’affrontent dans le blog au sujet de Nietzsche:

« Nietzsche […] C’est desséchant au niveau spirituel. »
Delaporte dit: 1 août 2018 à 15 h 31 min

« Il n’a rien découvert, rien créer. Il a seulement analyser… » [sic]
Delaporte dit: 1 août 2018 à 15 h 46 min

« Nietzsche aurait voté Macron »
Delaporte dit: 1 août 2018 à 15 h 46 min

« Nietzsche [avait] un petit talent littéraire »
Delaporte dit: 1 août 2018 à 15 h 46 min

« Sa pensée est la plus conformiste qui soit. C’est une pensée paresseuse »
Delaporte dit: 1 août 2018 à 15 h 57 min

« L’affaire Benalla est un pur produit de la philosophie inepte de Nietzsche »
Delaporte dit: 1 août 2018 à 16 h 17 min

Et devant ce déferlement inouïe de co.nneries d’une telle taille (je crois que jamais vu en 10 ans sur ce blog) on a la réponse tendre, amicale, paternelle de hamlet:

« Nietzsche est remonté à la source, exigenat des hommes qu’ils assument leur nature et assument leur véritable visage. était-ce trop demandé selon vous Delaporte ? vous semblez préférer la grande comédie humaine, ces mascarades où chacun son beau costume d’humaniste, un monde où les loups portent le masque d’agneaux ? ou bien préférez-vous savoir qu’un loup en est un quand vous avez à faire à lui ? »
hamlet dit: 1 août 2018 à 17 h 22 min

Te rends-tu compte, Delaporte, que Nietzsche est remonté à la source pour nous, pour nous apprendre ce que personne savait avant lui: que l’homme est méchant ?

Soleil vert dit: à

Attention à Dionysos, ce faux ami. Je ressors mon Messadié (Histoire générale de Dieu) :

Page 267
« Ce sont paradoxalement les pères de l’église, tels Arnobe (Adversus Nationes, V, 19) et Firmicus Maternus, De error profanarium religionum (Karl Ziegler, Munich, 1953), qui, tout en proclamant l’horreur de ces rites, ont les premiers attiré l’attention de la préfiguration de la messe chrétienne évidente dans le sacrifice dionysiaque. »

Page 251
Pire, pour l’helléniste allemand W.F Otto « il est avec Héraclès celui qui préfigure le plus exactement Jésus »

Pablo75 dit: à

Ah, j’oubliais:

« la philosophie de Nietzsche, mise enfin au ban de l’humanité. »
Delaporte dit: 1 août 2018 à 16 h 17 min

Nietzsche est l’un des auteurs les mieux édités au monde, les plus traduits et les plus vendus. Le rayon « Nietzsche » dans la section Philosophie chez Gibert est le plus grand (avec ses livres et ceux qu’on a écrit sur lui).

En France on trouve ses Oeuvres Complètes en Pléiade, dans la coll. Bouquins et dans la coll. Mille & une pages de Flammarion. En poche il y a des douzaines d’éditions de ses livres.

C’est l’un des auteurs qui suscite les plus de commentaires, l’un des penseurs les plus cités, et, évidemment, les plus lus.

Et on se demande: comment ça serait s’il n’était pas mis au ban de l’humanité?

Delaporte dit: à

« Te rends-tu compte, Delaporte, que Nietzsche est remonté à la source pour nous, pour nous apprendre ce que personne savait avant lui: que l’homme est méchant ? »

On le savait bien avant Nietzsche. Cf. par exemple Hobbes : « L’homme est un loup pour l’homme. »

Pablo75 dit: à

Quant à Nietzsche lui-même, je trouve que Paul Edel a beaucoup de patience en répondant à l’Énergumène du Blog.

Déjà il faudrait savoir de quel Nietzsche on parle, puisqu’il y en a plusieurs (et si on lit la douzaine, à peu-près, de gros volumes de « Fragments posthumes », très bien édités par Gallimard, on s’en rend très bien compte). Il y en a même un Nietzsche (très mauvais) compositeur, d’hymnes et de pièces pour piano (j’ai un cd assommant dédié à elles).

Friedrich Nietzsche – Hymnus an das Leben pour coeur et orchestre
https://www.youtube.com/watch?v=FIOIUlDB5yU

Et après, je recommande de lire Schopenhauer après Nietzsche (avant ce serait l’idéal, mais il ne faudrait pas rêver). Et là on se rend compte que l’ami Friedrich doit beaucoup (mais vraiment beaucoup) à tonton Arthur.

Lavande dit: à

« Avoir raison avec … » est le titre général de toute la série.
Ce matin « Avoir raison avec Bernanos »
On imagine mal ajouter un point d’interrogation spécifiquement pour Emmanuel Berl.
Il aurait peut-être fallu choisir pour la série globalement un titre plus nuancé.
Le commentaire de présentation de l’émission sur Berl précise d’ailleurs:
« Difficile « d’avoir raison » avec un tel personnage ! Il a tant varié. Au moins peut-on lui reconnaître deux constances : le pacifisme et l’aspiration à l’unité européenne. »

hamlet dit: à

mais non !!!! il ne s’agit pas juste de dire que l’homme est méchant ou qu’il est un loup pour l’homme.

il s’agit juste de supprimer tous les stratagèmes visant à se déguiser en type cool.

sérieux vous êtes idiots ou vous les faites exprès.

Pablo, en plus tu es super bien placé pour comprendre ce dont Nietzsche parle, toi qui passe toute ton énergie pour montrer aux autres ici que tu es un type bien et cultivé.

hein Pablo que t’es un vrai humaniste de mes deux toi ?

vas-y remets nous en des couches, on va finir par le croire.

hamlet dit: à

parait qu’on va changer le nom de wikipédia,

ils vont l’appeler pablopédia…

hamlet dit: à

Pablo, entre nous, promis je le répèterai à personne :

pourquoi tu essaies d’étaler toute ta science ici ? du genre je connais tous le nom de tous les interprètes de la 3ème sonate de Boulez depuis sa création en 1956…

pourquoi ?

juste pour susciter l’admiration ?

et pourquoi tu as besoin que les autres t’admirent ?

pour l’estime que tu as en toi ?

et ça t’arrive d’écouter de la musique pour le plaisir ?

parce que tu sais Pablo, tous ces compositeurs, quand ils ont pondu leur musique, ils ne sont pas dit « tiens c’est pour que Pablo puisse se la péter »

en agissant ainsi tu poubellises un peu plus ce monde, tu te rabaisses au rang de ces bourges qui mettent leur manteau en vison pour aller entendre Verdi à la Scala.

tu t’en rends au moins compte de tout ça Pablo ?

hamlet dit: à

Pablo75 dit: 1 août 2018 à 18 h 57 min

(…)
Il y en a même un Nietzsche (très mauvais) compositeur, d’hymnes et de pièces pour piano (j’ai un cd assommant dédié à elles).

Friedrich Nietzsche – Hymnus an das Leben pour coeur et orchestre
https://www.youtube.com/watch?v=FIOIUlDB5yU

(…)

remercions Pablo la science grâce à qui nous savons maintenant que Nietzsche était un piètre compositeur…

hamlet dit: à

Pablo75 dit: 1 août 2018 à 18 h 57 min

(..)

Et après, je recommande de lire Schopenhauer après Nietzsche (avant ce serait l’idéal, mais il ne faudrait pas rêver). Et là on se rend compte que l’ami Friedrich doit beaucoup (mais vraiment beaucoup) à tonton Arthur.

(…)

remercions Pablo la science qui nous recommande de lire tonton Arthur.

D. dit: à

Comment qu’on disait avant déjà euh..? Ah oui : ta g.eule keupu. C’était le bon temps.

hamlet dit: à

Pablo la science, je peux te poser une question ?

ton vrai nom c’est pas Michel Onfray par hasard ?

hamlet dit: à

@D. : sache petit homme que je n’adresse pas la parole à ceux qui n’ont jamais lu tonton Arthur !

hamlet dit: à

D. sache petit homme que seuls ceux qui sont de sa famille ont le droit d’appeler Schopenhauer tonton Arthur.

comme Pablo, pour nous Schopenhauer c’est un philosophe.

pour Pablo c’est un oncle.

Pablo, et Cervantès ? c’est ton cousin ?

hamlet dit: à

allez Pablo revient ! écrit d’autre trucs du même tonneau qu’on se marre un peu !!!

D. dit: à

de nota, ce que tu postes est très intéressant mais long à lire. Ce n’est pas un reproche mais un simple constat.

D. dit: à

non, il n’y a aucun problème hamlet, tu peux ne pas m’adresser la parole.

D. dit: à

Delaporte, un avis sur cette bagarre de rappeurs à Orly ?

Delaporte dit: à

« Delaporte, un avis sur cette bagarre de rappeurs à Orly ? »

Une bagarre de « nietzschéens » débiles, adeptes de la loi de la jungle, et qui préfèrent comme des cons finirent en garde à vue plutôt que de prendre tranquillement leur avion. Espérons que cela les fera réfléchir un peu – ce dont je doute.

Delaporte dit: à

D’ailleurs, on voit bien les effets de la pensée de Nietzsche quand on regarde un philosophe d’aujourd’hui comme Onfray et les ravages que cela a produits sur sa pseudo-pensée. On plaint le bonhomme !

Delaporte dit: à

En fait, entre les rappeurs d’Orly et Onfray, la différence est mince.

Delaporte dit: à

Houellebecq a, quant à lui, sans doute été influencé par Nietzsche, mais a su prendre du recul par rapport à cette pensée infertile. Il se fera moine bientôt.

hamlet dit: à

@Delaporte : vous confondez Nietzsche et les nietzschéens !

des nietzschéens vous en avez de toutes sortes : de gauche, de droit, d’extrême droite, d’extrême gauche, prolos, bourges, même Enthoven et Onfray sont nietzschéens !

beaucoup de bourges nietzschéens, parce que ça fait « rebelle » d’être nietzschéen, comme avec le Ché, mais en plus intello !

et ensuite vous confondez nietzschéisme et nihilisme.

autant dire que vous tombez direct dans le panneau !

Nietzsche et les nietzschéens, c’est comme le Christ et le chrétiens.

vous êtes chrétien je crois ?

vous imaginez deux secondes la tête que ferait le Christ s’il débarquait aujourd’hui et qu’il découvre ce que sont devenus les chrétiens ?

et bien Nietzsche c’est pareil.

Ed dit: à

 » Il se fera moine bientôt »

Et le revoilou le relou. Qui a appuyé sur PLAY ? Le disque rayé est de nouveau en marche.

D. dit: à

Excusez-moi, Gisèle, mais Malher ça ne vaut pas grand chose.

Delaporte dit: à

« Et le revoilou le relou. Qui a appuyé sur PLAY ? Le disque rayé est de nouveau en marche. »

Vous me cherchez, Ed ? Ne venez pas vous plaindre si après ça, je vous assaisonne à nouveau. Vous voulez que je vous reparle de Perrec George, l’écrivain américain ? Mais dites-moi plutôt, sur Nietzsche, vous avez quand même quelque chose à nous dire ? Ce serait bien le diable si vous ne vous creusiez pas un peu la cervelle (vide comme le reste) pour nous pondre un chef-d’oeuvre de remarque ? Cela animerait notre été ! Vous en êtes capable, Ed !

Delaporte dit: à

« Delaporte : vous confondez Nietzsche et les nietzschéens ! »

Je ne crois pas. Je m’adresse au seul Nietzsche, sachant qu’il y a beaucoup de prétendus « nietzschéens ». Mieux vaut s’adresser à Dieu qu’à ses saints !

Delaporte dit: à

Ed a pris le mauvais pli de mal orthographier les noms propres. « Nietzsche » serait déjà pour elle un calvaire à épeler. Même si elle habite Hambourg (après tout, Nietzsche habitait Nice). N’insistons pas !

Delaporte dit: à

Mais je crois que quand on invente « Perrec », il est inutile d’aller jusqu’à « Nietzsche ».

Laudelout Marc dit: à

…Superbe article truffé de détails inédits que j’ignorais. Vous eussiez pu ajouter, cher PA, l’article que Berl écrit à la sortie de « Bagatelles pour un massacre » dans lequel il se dit « célinien » (!) et où il admoneste gentiment Céline (qu’il tutoyait). Cet article, peu connu (qui est en plus un pastiche célinien), a été repris dans le Bulletin célinien, puis dans la revue « Service littéraire » de François Cérésa.

Ed dit: à

J’ai eu le malheur de mal orthographier un nom propre et le vieux gâteux va nous resortir la même bêtise jusqu’à la fin des temps. Quand vous aurez mes capacités d’analyse et de recul…ouais non, laissez tomber. Il est trop tard. Vous n’êtes bon qu’à radoter.

Mon analyse sur Nietzsche ? Je ne l’ai pas lu, seulement des extraits pour mes études. Je m’abstiendrai donc d’en parler. Voilà une preuve d’humilité et d’honnêteté qui doit servir d’exemple aux producteurs de confiture de ce blog. Ah si, un petit commentaire : je souscris entièrement à ce que disait hamlet sur les gens qui disent Nietzsche. D’où mon refus de le lire. Par contre, j’ai beaucoup d’admiration pour son parfait opposé : Kant.

Jean Langoncet dit: à

@Voilà une preuve d’humilité et d’honnêteté qui doit servir d’exemple aux producteurs de confiture de ce blog.

La petite fille de GAG dixit

Ed dit: à

Lisez plutôt ma chronique sur Les Choses. Le fond est plus important que les erreurs anecdotiques, enfin, en principe. Quand on est superficiel et de mauvaise foi, c’est une autre paire de manche.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…il, y a, tout de même, de la folie,…dans, les pensées  » juives « , et ses liens,…sur, les moutons chrétiens, ou systèmes des chevaliers teutoniques ( Prusse ), ou autres ordres, dit, chevaleresques ( … ),…( scouts )…

…faire des gâteaux  » états – souverains « , pour se servir, la plus grande part, quels partages équitables,…magnifiques combines de démocraties,…
…aux industries, sans concurrences,…
…se saborder, entre états, pour faire,  » histoires « ,…

…les conclusions, déjà,  » voir « , par les maths, et toutes, les sciences, les réseaux, de soutiens, à ces paroxysmes du lucre, tous relativisez,…
…rire,…
…prendre, le monde, pour des crétins,…
…les commentaires, pour se fortifier, son  » judaïsme « , du matin, au soir,…
…connivences lettrées,…
…ma République, pour les Nuls,…etc,…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…Jean,…

…il faut, surmonter, ses sentiments de chagrins, dans les libertés, que nous côtoyons,…

…difficile, de se retrouvez, avec, des gens, qui, on la mesure, sans, faire un plat,…

…je crois, qu’il a définitivement, disparu, le chat nordique, en liberté, dans mon jardin, ou ailleurs, par sa première propriétaire,…

…et, je ne vais, pas, en acheter, un autre,…il, était,  » dominant « , parait t’il,…il n’avait, que l’amour, de vivre,…
…suivant, sa nature,…
…Non, jamais, un autre,…
…d’abord, des gens, normaux, avec les  » bêtes « ,…etc,…

Pablo75 dit: à

@ Hamlet

Ton besoin d’étaler ici ton inguérissable complexe d’infériorité, comme d’autres étalent l’absence de leurs bras ou de leurs pieds pour demander l’aumône, est de en plus pathétique. Et tu n’as pas de la chance avec moi, qui adore tes réactions à mes messages te concernant, montrant qu’elles ont atteint la cible en plein coeur. Tes hurlements hystériques de crét.in désespéré me comblent.

Quant à Nietzsche et son grand mérite, selon toi, de « remonter à la source » pour nous montrer que l’homme est mauvais (je te cite), je crois tout simplement que tu ne l’as jamais ouvert, mon pote. Ne parlons pas de l’étudier, comme j’ai dû le faire, ou de parler beaucoup de lui avec l’un de plus grands penseurs du XXe que j’ai traduit et qui le connaissait très bien.

J’ai eu du mal à ne pas pouffer de rire en lisant ton « explication » de Nietzsche, digne d’un prof de maternelle à des élèves dissipés:

« Nietzsche a eu une intuition géniale. Il est parti de ces moralistes français qu’il aimait tant, ceux qui nous expliquent la façon que la plupart de nos qualités humaines ne sont en vérité que des défauts déguisés, par exemple là où l’on voit de la générosité se cache l’orgueil, ou là où voit la bonté se dissimule la peur etc… c’était déjà futé de la part de nos moralistes de réécrire les règles de nos jeux de société. Mais pour Nietzsche c’était insuffisant, il a voulu aller plus en amont, comprendre d’où venait ce désir de transformer nos défauts en qualités, il en arrivé à la conclusion que ces mensonges étaient inutiles, ils n’étianet que peur et mensonges. Nietzsche est remonté à la source, exigenat des hommes qu’ils assument leur nature et assument leur véritable visage. »

Relisons encore une fois la phrase: « il en arrivé à la conclusion que ces mensonges étaient inutiles, ils n’étianet que peur et mensonges. » Autrement dit: la conclusion de la pensée de Nietzsche est que les mensonges des méchants hommes sont… des mensonges.

Tiens donc, quelle découverte !!

Et après avoir pensé, écrit, relu et envoyé des réflexions aussi foudroyantes, tu oses encore venir parader ici? Moi à ta place, ayant un peu plus de dignité que toi, il y a bien longtemps que j’aurais fou.tu le camp.

Pablo75 dit: à

… de plus en plus pathétique.

P. comme Paris dit: à

« Bon, bref, vous m’avez comprise, Delaporte. »

Ah, Mâme Clopine,
encore à la recherche de l’espoir.

Clopine dit: à

Ed, moi je l’ai lu, Nietzsche. Au moins un peu.

Au début, j’étais effarée comme un lapin, à cause du style pseudo-biblique, allégorique, du Zarathoustra, et je n’y comprenais rien, ou pas grand’chose, sinon que, quand même, comme j’avais des yeux pour lire, « humain, trop humain » avait une tendance à me remplir de colère, à cause de la misogynie si complaisamment étalée là.

J’en étais (j’avais 30 ans, et une tendance à, une fois seule dans ma chambre et livrée à moi-même, c’est-à-dire sans regard autre que le mien, hausser les épaules et à taper du pied, tout comme cette idiote de Scarlett O’hara, et imiter ses « taratata ») à jeter l’auteur et ses bébés sur le mur, mais j’ai lu aussi « Ecce Homo », qui m’a fait changer d’avis, et carrément éveillé ma curiosité.

Et là, j’ai enfin fait ce que j’aurais dû faire dès le début : prendre une bonne biographie, et lire des ouvrages de vulgarisation de cette pensée.

Bien entendu, concernant Nietzsche, même les meilleurs ouvrages de vulgarisation rencontrent un problème : c’est que chacun peut aller à la pêche avec ce diable d’homme, et tirer la ligne de manière à remonter le poisson qu’il veut précisément, de l’ablette au brochet !

Bon, « comprendre Nietzsche », de Jean Lefranc, est vraiment éclairant. Mais avant ça, j’avais tout simplement été chercher le « que sais-je », sur Nietzsche, qui permet quand même de trouver son chemin, pour peu qu’on s’en donne la peine, c’est-à-dire d’aller voir un peu les bouquins eux-mêmes, comme « par delà le bien et le mal ».

Et puis Onfray, cet incomparable pédagogue, fait du bon boulot aussi là autour, je trouve, même si son silence sur la misogynie de Nietzsche est proprement assourdissant !

Et voilà où je veux en venir, Ed : la pratique d’une lecture a priori austère vous remplit de satisfaction, si vous arrivez à surmonter les obstacles. Plus que la littérature, où le principe de plaisir domine, la philosophie peut être attirante, même si vous vous cachez pour ça, un peu honteuse, un peu éblouie, un peu naïve et assoiffée tout de même, même si vous n’êtes pas « à la hauteur », même si vous êtes si loin, derrière les autres…

Ed dit: à

Merci pour ce témoignage Clopine.
Vous prêchez une convertie. Ce qui me rebute chez Nietzsche n’est pas la difficulté et j’aime la philosophie. Bien sûr, j’en lis moins que de la littérature, mais de temps en temps, je m’y mets et j’adore. J’ai chroniqué Simone de Beauvoir et je peux vous assurer que Le deuxième sexe m’a beaucoup résisté au début.

P. comme Paris dit: à

« Plus que la littérature, où le principe de plaisir domine, la philosophie peut être attirante, même si vous vous cachez pour ça, un peu honteuse, un peu éblouie, un peu naïve et assoiffée tout de même, même si vous n’êtes pas « à la hauteur », même si vous êtes si loin, derrière les autres… »

M’enfin, Mâme Clopine,
se caresser le bouton,
c’est pas plus mal pour s’endormir.
Mais à la queue-leu-leu ?,
toujours soixante-huitarde…

Delaporte dit: à

« Et puis Onfray, cet incomparable pédagogue, fait du bon boulot aussi là autour, je trouve, même si son silence sur la misogynie de Nietzsche est proprement assourdissant ! »

Onfray ne recule devant aucune falsification, serait-elle la plus absolue : cf. ce qu’il raconte sur Freud, par exemple. Le Nietzsche d’Onfray est un fantasme d’adolescent qui n’a pas su grandir.

Delaporte dit: à

Ce que les commentateurs de Nietzsche ne remettent jamais en question de la doxa enseignée à propos de l’auteur d’Ecce homo, c’est son côté « élitiste », voire « élitaire », qui ferait de Nietzsche un auteur pour happy few, comme Stendhal. En fait, il faut souvent renverser ce que disent ces commentateurs bornés (très souvent des universitaires, qui prêchent la bonne parole de l’université) pour atteindre le vrai Nietzsche. C’est pourquoi, tous les livres sur Nietzsche, à commencer par celui de Heidegger, évidemment, sont éminemment discutables et insuffisants. Reste la lecture à proprement parler de Nietzsche lui-même, souvent amusante, mais également tellement insuffisante pour l’honnête homme du XXIe siècle. On y trouve un certain agrément, du moins au début, mais ensuite cela devient rapidement entêtant, on ne sait trop où il veut vraiment en venir. Pour finir, on se demande si ce n’est pas une vaste plaisanterie ou, mieux, l’exercice paradoxal d’un esprit qui voulait en réalité, de manière cachée, convertir à Dieu le maximum de populations !

Delaporte dit: à

Les chrétiens de la revue Esprit, à une certaine époque, ont été très influencés par l’oeuvre de Nietzsche… Ils révéraient particulièrement les passages dans lesquels Nietzsche parlait de l’apôtre saint Paul. Non sans raison.

Delaporte dit: à

Clopine, vous qui êtes béate d’admiration devant Onfray (malgré son silence devant la misogynie carabinée de Nietzsche), je vous signale un excellent article de la revue Esprit, facilement disponible sur le site de la revue et gratuitement, qui analyse et déconstruit l’argumentation athée d’Onfray dans son Traité d’athéologie. Après cette lecture, il ne reste rien des arguments du professeur-philosophe. L’article montre son manque de sérieux, son amateurisme, son escroquerie intellectuelle qui plaît tant aux médias. Onfray rayonne dans le spectacle médiatique putride, proportionnellement à son insuffisance dans le domaine de la pensée.

Delaporte dit: à

Bref, le projet de Ed de devenir une bonne petite « kantienne » est bien trouvé… A suivre.

Ed dit: à

Tout être humain devrait avoir pour objectif de devenir un bon petit kantien. Car Nietzsche ME SEMBLE (je répète : je n’en ai lu que des extraits dans le cadre de mes études, il y a longtemps donc) élitisme, tandis que Kant ne tend qu’à l’universel.

Beltegeuse dit: à

22h29 vous avez à mon humble avis tort de prendre Delaporte de haut, il y du travail à prévoir en vue en cours de rattrapage et je crois fincerel

Ed , du travail de muscu pour rattraper Delaporte , dans dix ans dans vingt ans peut être reusssiriez vous à soulever des valises qui ne contiennent pas que les évangiles. Bon courage. Vous n’êtes pas encore prête à pouvoir à armes égales échanger avec lui. Mais comme vous êtes raciste anti vieux sauf peut être pour un commerce d’une autre nature qu’intellectuel, ne devrait vous importer.

Beltegeuse dit: à

Finalement,

Beltegeuse dit: à

23h04 pas que je vous déclare la guerre comme Pablo s’ingénie à le faire envers Hamlet , j’ai autre chose à faire et à lire que vos écritures. Je vous perçois comme une jeune femme immature qui ne se prend pas pour n’importe qui et en cela vous êtes assez proche de cette idée que certains seraient des riens et d’autres vaudraient mieux que ces riens car contrairement aux premiers réussissent à trouver leur place dans ce foutoir excluant . Il s’en trouvera d’autres pour vous lire revêtues de vos plus beaux atours car il y a un je ne sais quoi chez vous de rédhibitoire à moins d’aimer votre genre auquel je n’exercerai pas mon sentiment et ni ne me fatiguer ais à user aucun élément de vocabulaire. Hamlet quant à lui nous refait les charges d’une cavalerie rageuse , comme si la loi du plus fort était de mise ici et qu’il faille prouver que oui, il est encore possible de terasser l’ennemi tout imaginaire qu’il fut un peu comme dans don Quichotte, c’est d’un drôle, j’en redemande.

Beltegeuse dit: à

Au hasard, F Nietzche. La maîtrise de soi est l’équilibre d’un grand nombre de souvenirs et de motifs amoncelés_une sorte de Trève entre des forces hostiles. La voluntas est une prépondérance absolue, mécanique en dernière analyse, une victoire qui parvient à la conscience.

hamlet dit: à

Pablo75 dit: 2 août 2018 à 0 h 16 min

je vais donc essayer de te l’expliquer autrement parce que c’est très important de comprendre ça.

Comme tu l’as dit il y a plusieurs N., mon préféré est l’anthropo-généalogiste, les autres Nietzsche comme le sentencieux cité par Paul Edel n’est pas intéressant à mes yeux.

Parmi les auteurs qui ont le plus influencé N. on trouve les moralistes français (Rochefoucauld, Bruyère, Chamfort etc…), Spinoza, Stendhal, et aussi son ami (juif… encore un) Paul Rée.

Paul Rée écrit « de l’origine des snetiments moraux » en même temps que N. écrit « Humain trop humain », ses amis lui reprocheront l’influence de Rée, Nietzsche tiendra compte par la suite de ces critiques.

Prenons par exemple Stendhal : qu’est-ce qui chez cet auteur fascine Nietzsche ?

La réponse est la distinction que fait Stendhal (cf Rouge et Noir) entre amour de soi et amour propre (Stendhal écrit lui-même ce livre sous influence de Rousseau).

l’amour propre est une maladie qui corrompt et entrave l’amour de soi.

la célèbre injonction « deviens ce que tu es » le dit bien : cette injonction invite à se débarrasser de tout ce qui fait obstacle à devenir ce que l’on est vraiment.

ce que l’on est vraiment, il faut bien voir que la question d’être bon ou méchant n’a aucune importance, Nietzsche ne part pas du principe que l’homme est méchant par nature.

là où Nietzsche est génial (à tel point génial qu’il servira de base de travail pour Freud) c’est de dire que l’origine de l’amour propre se trouve dans nos constructions morales.

là encore rien de nouveau puisque Spinoza l’avait dit avant lui, sauf que N. va démontrer la façon dont tous nos jugements moraux ne sont là que pour nourrir notre amour propre, et montrer la façon dont ce processus va porter atteinte à l’amour de soi, l’un s’éteignant au même rythme que l’autre se fortifie.

l’autre trait de génie de Nietzsche est de nous montrer la façon dont ce processus de construction d’amour propre a un carburant essentiel : la raison.

la raison comme entrave à l’amour de soi : là encore ça va servir à Freud.

et voilà mon pablito le Nietzsche que j’aime bien !

tu vois qu’il n’y rien à voir avec le fait d’être bon ou méchant.

Pablo, une dernière chose, depusi que je fréquente ce blog je me rends compte à quel point l’érudition fait obstacle à l’intelligence (je ne veux pas citer de noms) : prend bien garde à ne pas tomber de ce piège où ton esprit est rempli de tes connaissances, et que du coup il ne reste plus de place pour réfléchir, parce que tu sembles bien être dans ce cas.

rose dit: à

et qu’il faut suivre tout le monde dans ce couloir de métro idéologique. L’époque est peu charitable

en tout cas, où l’ on constate par temps de canícule se généralisant, le danger des couloirs de métro automatisés.

Beltegeuse dit: à

4h08 remplacer Hamlet par Pablo qui recree la charge d’une cavalerie rageuse..
. D’autres fautes à mette sur le compte de l’heure nocturne.

renato dit: à

Enfin ! Nietzsche était surtout un philologue classique ! Expert de la langue et de la littérature grecques — Naissance de la Tragédie —.

Lecteur de Schopenhauer — la volonté de vivre —.

Il faudrait d’ailleurs se poser la question de savoir pourquoi il se présente comme « homme sans nom », sur un blog où la majorités des intervenants écrit sous pseudo ce serait intéressant…

Beltegeuse dit: à

Au hasard, Aurore. 412. Il ne sait rien estimer en dehors de lui; et s’il veut estimer d’autres personnes, il doit toujours les transformer d’abord en lui-même même. Mais pour ce faire il est plein d’esprit.

renato dit: à

« En fait, entre les rappeurs d’Orly et Onfray, la différence est mince. »

Sans être un fan d’Onfray, je dirais plutôt qu’entre Delaporte et les rappeurs d’Orly, la différence est mince.

Beltegeuse dit: à

170 autre perspective du sentiment. Qu’est ce que notre bavardage sur les Grecs! Que comprenons- nous donc à leur art dont l’âme est __ la passion pour la beauté virile nue __ Ce n’est qu’à partir de là qu’ils ressentaient la beauté féminin. Ils avaient donc pour elle une toute autre perspective que nous.Il en allait de même pour leur amour de la femme: ils avaient d’autres venerations et d’autres mépris.

Phil dit: à

M. Onfray qui prend très au sérieux sa vie terrestre officie à franceculture durant l’été, armes légales avec les quarante épisodes de la chasse aux nazis, pour complaire un auditoire qui s’encanaille d’athéisme pour têtes de gondoles. M. Erner, homme de bonne volonté assis sur le maroquin du prestigieux passou, livre quelques-unes de ses pensées profondes congelées avant sa villégiature. ce matin, Miss Thomson, interwiouveuse aveugle d’Adolf Hitler. Pas un mot sur les guerres tribales dans l’aéroport d’Orly, en route vers le cannibalisme à pleines voiles.

Beltegeuse dit: à

Renato, la culture, ensuite les uns et Delaporte font œuvre de prosélytisme mais pas que.

renato dit: à

« Pas un mot sur les guerres tribales dans l’aéroport d’Orly, en route vers le cannibalisme à pleines voiles. »

Que voulez-vous, étant donné que même dans la très distinguée Europe l’approche du politique reste au niveau des rois-bergers le comportement de chanteur de variété ne peut certainement pas être exemplaire.

Beltegeuse dit: à

Le temps lui à fait perdre visage mais l’on ne peut douter qu’ils lui un donnèrent un remarquablement beau.

Beltegeuse dit: à

En, je n’ai rien lu depuis 48h, que se passe-t-il à Orly? Simplement appris qu’un pyromane avait fichu le feu au jardin d’une vieille dame qui ne peut hélas plus se mouvoir hors son étage. Heureusement, présence de voisins solidaires. Folie jusque dans nos campagnes.

Lacenaire dit: à

Mes moutons me manquent tandis que je m’em…nnuie fort icite, alors je repars vite demain
Je préfère le silence des agneaux bien qu’ils s’expriment beaucoup plus par leur mutisme que d’autres avec leurs bavardages

Vous ne me manquerez pas car j’abandonne aussi l’ordinateur pour revenir à des choses plus naturelles en rapport avec la nature galloise

Bye
Bien à vous
CM

Beltegeuse dit: à

Phil, pour éprouver la tranquilité d’un régime répressif et vous qui nourrissez une vertu nostalgie pour l’Empire, acheté que le chef autrichien va revenir sur la limitaty de vitesse sur les autoroutes, avis aux amateurs de grosses cylindrées, c’est le moment d’aller les tester.

Beltegeuse dit: à

Appris pour acheté.

Beltegeuse dit: à

On ne sait pas encore si la Hongrie va autoriser le décollage des avions sur autoroute ou le mitraillage du hauts de nouveaux miradors . En attendant que soient fournie la logistique matérielle nécessaire à l’enracinement des populations, que nous en ayons fini avec l’islamisme et que nous soyons prêts au nord à renoncer à une croissance assassine qui n’est pas pour rien dans le processus climatique et d’appauvrissement du sud. Pour les rebelles locaux, reste à savoir si c’est de l’ordre de l’éducation qui devrait réussir à modifier les mentalités, la rancœur entretenue et le ressentiment ainsi que la pauvreté qui les poussent au crime ou au ralliement à des formations hostiles à notre mode de vie. Il est vrai aussi que plus la population croît et plus le nombre de déséquilibrés augmentent, plus on est plus il y en a, reste à déterminer si notre système n’en produit pas plus qu’auparavant.

Beltegeuse dit: à

Soit fourni et dûment distribuée. L’argent donné ne contribue bien souvent qu’à enrichir une élite africaine corrompue.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…Oui,!…avec, tout ces faits, sans importances, et diversions,…

…je suis, très, content, d’avoir, ouvert la porte, des excès, des lucres,…par, mon post de 23 h 10 min,…

…je n’imaginais, jamais, le rôle, du système  » juif « , dans son universalité globale, toutes ethnies ), à tenir les états, en ses mains, protectrices,…Ah,!…Ah,!…

…la tête, de Louis XVI,…et, pourquoi pas, par, un accord d’états, pour faire, l’histoire, sur sa tête,…

…l’histoire, des affaires, et des crimes organisés,…Non, pas, de détails, mais laissons, l’imagination, voyager, à reconstruire, tout, les billets de changes, déjà, sous Louis XV,…

…les confiances, les conspirations, les investissements,  » bidons « ,…pour se retrouver, sur la paille,…
…et, les banquiers, entre-eux,…faire, l’histoire, avec, du sang de Judas,…et, ses mythes,…etc,…
…aveugles d’intérêts,…la norme,…

Pablo75 dit: à

Quand on gifle Hamlet en public il revient tout doux, en vous donnant raison même: « Comme tu l’as dit il y a plusieurs N. » C’est un type qui a besoin de la castagne pour réfléchir. Si on le laisse seul il n’écrit que des niaiseries.

Une fois assomé par une bonne raclée, Hamlet passe la nuit à s’informer sur le thème de la discussion (avant il n’avait fait que regarder la wikipedia en albanais – il doit être d’un origine très à l’Est, tellement il est illogique). Après quelques heures d’effort il arrive à raconter ce que tout le monde qui s’intéresse un minimum à Nietzsche sait depuis longtemps. Et il essaie de surmonter son terrible complexe d’infériorité (encore l’origine de l’Est) en faisant son Blabla-Widerganger mais timidement (les banalités sur Stendhal ou sur les jugements moraux), tout en contredisant ce qu’il avait dit avant (« tu vois qu’il n’y rien à voir avec le fait d’être bon ou méchant »). Notons au passage qu’il n’a pas eu le temps de s’informer sur Schopenhauer (sa réaction hystérique au « tonton Arthur » montre que sa pathologie psychologique est dans un état avancé).

Bref, ce qu’il raconte n’a pas le moindre intérêt – à part celui de voir un cré.tin se débattre avec des idées qu’il vient de découvrir après une nuit sans sommeil à la recherche d’informations qu’il puisse comprendre avec son cerveau de moustique.

Autre preuve qu’il est complétement maso: après une grosse raclée, il finit toujours ses commentaires stupides (où l’agressivité a disparu d’un coup, comme par miracle) avec un conseil d’ami, qui sent le curé: « Je me rends compte à quel point l’érudition fait obstacle à l’intelligence (je ne veux pas citer de noms) : prend bien garde à ne pas tomber de ce piège où ton esprit est rempli de tes connaissances, et que du coup il ne reste plus de place pour réfléchir, parce que tu sembles bien être dans ce cas. »

Il n’a pas toujours compris, ce complexé, tellement il a du mal à comprendre ce qu’il lit, que je n’ai strictement rien d’un érudit, que je connais bien 2 ou 3 thèmes et une poignée d’auteurs qui m’intéressent. Mais son complexe est tel, qu’il confond le ton avec lequel j’écris sur les thèmes que je connais dans des messages à des imbéc.iles comme lui, avec l’érudition de Pico della Mirandola.

Pablo75 dit: à

Quand on gifle Hamlet en public il revient tout doux, en vous donnant raison même: « Comme tu l’as dit il y a plusieurs N. » C’est un type qui a besoin de la castagne pour réfléchir. Si on le laisse seul il n’écrit que des niaiseries.

Une fois assommé par une bonne raclée, Hamlet passe la nuit à s’informer sur le thème de la discussion (avant il n’avait fait que regarder la wikipédia en a.l.b.a.nais – il doit être d’un origine très à l’Est, tellement il est illogique). Après quelques heures d’effort il arrive à raconter ce que tout le monde qui s’intéresse un minimum à Nietzsche sait depuis longtemps. Et il essaie de surmonter son terrible complexe d’infériorité (encore l’origine de l’Est) en faisant son Blabla-Widerganger mais timidement (les banalités sur Stendhal ou sur les jugements moraux), tout en contredisant ce qu’il avait dit avant (« tu vois qu’il n’y rien à voir avec le fait d’être bon ou méchant »). Notons au passage qu’il n’a pas eu le temps de s’informer sur Schopenhauer (sa réaction hystérique au « tonton Arthur » montre que sa pathologie psychologique est dans un état avancé).

Bref, ce qu’il raconte n’a pas le moindre intérêt – à part celui de voir un cré.tin se débattre avec des idées qu’il vient de découvrir après une nuit sans sommeil à la recherche d’informations qu’il puisse comprendre avec son cerveau de moustique.

Autre preuve qu’il est complétement maso: après une grosse raclée, il finit toujours ses commentaires stupides (où l’agressivité a disparu d’un coup, comme par miracle) avec un conseil d’ami, qui sent le curé: « Je me rends compte à quel point l’érudition fait obstacle à l’intelligence (je ne veux pas citer de noms) : prend bien garde à ne pas tomber de ce piège où ton esprit est rempli de tes connaissances, et que du coup il ne reste plus de place pour réfléchir, parce que tu sembles bien être dans ce cas. »

Il n’a pas toujours compris, ce complexé, tellement il a du mal à comprendre ce qu’il lit, que je n’ai strictement rien d’un érudit, que je connais bien 2 ou 3 thèmes et une poignée d’auteurs qui m’intéressent. Mais son complexe est tel, qu’il confond le ton avec lequel j’écris sur les thèmes que je connais dans des messages à des imbéc.iles comme lui, avec l’érudition de Pico della Mirandola.

Pablo75 dit: à

Blabla-Widerganger a disparu du blog, mais on continue à ne pas pouvoir écrire le mot « a.l.b.a » ici.

Heureusement qu’il n’y a pas des al.b.anais ici – à part Hamlet (que je croyais pourtant d’origine danoise).

ed dit: à

« j’abandonne aussi l’ordinateur pour revenir à des choses plus naturelles en rapport avec la nature galloise »

Excellent. Profitez bien.

Beltegeuse dit: à

Pablo, après Chaloux contre wgg nous assistons à Pablo contre Hamlet, c’est d’un c.iant! Bonne journée à vous, ne vous entêtée pas trop, restons dans le fun du bâton et du rompu éclairant. La guerre des étoiles, une autre fois. Vos amitiés ne me surprennent absolument plus. Je vous donne raison mais en supposant que mon avis ne suffira à éteindre l’incendie que ravagé. En fait je m’en fiche comme de ma première couche culotte.

ed dit: à

 » le danger des couloirs de métro automatisés »

J’ai vu cela hier en rentrant et suis profondément choquée. Ce pays est à décentraliser d’urgence. Plus une ville se tentaculise, plus elle devient ingérable.

Beltegeuse dit: à

Entêtez _vous avez, Pablo, attrapé le virus de l’ibère. L’orgueil, vous prenez la mouche facilement et de plus usez de gifles pour corriger l’impétrant qui ose voùs contrarier, vous appelez cela dialoguer?

Pablo75 dit: à

Rien que pour exciter Hamlet, je vais raconter qu’entre la vingtaine de livres que j’ai sur mon bureau en ce moment, certaines pour lire tout de suite, d’autres pour lire ou relire de temps en temps, j’ai le vol. IV des « Oeuvres complètes » de Nietzsche chez Gallimard (« Aurore » et « Fragments posthumes 1879-1881 ») et l’édition intégrale des « Parerga et Paralipomena » (Editions Coda, 2005) de tonton Arthur, comme je vais appeler Schopenhauer, rien que pour emm.erdeur l’homelette.

J’ouvre le Nietzsche au hasard et je vois des lignes soulignées: « J’ai cru Mozart gai – combien il faut que je sois profondément mélancolique ! » (p. 632)… « Mes pensées sont devenues mes événements; le reste c’est l’histoire quotidienne de la maladie. » (p. 660)… « Notre génie et notre vertu croissent avec notre haine » (p. 691)… « Je suis scrupuleusement juste, parce que cela maintient la distance. » (p. 698)

Le vrai Nietzsche, le Nietzsche intéressant est le Nietzsche lucide, l’aphoriste violent, le commentateur très avisé de littérature ou de musique, l’écrivain malade, impuissant, totalement seul, vivant très mal son homosexualité, souffrant physique et mentalement toute la journée. Et pas le Nietzsche idéologue, ou le philosophe qui se prend au sérieux, ou l’obsédé avec la moral ou la démocratie (le Nietzsche que Hitler aimait tant), et encore moins l’incapable de comprendre la religion en général et le christianisme en particulier (il y a un Nietzsche extrêmement obtus capable d’écrire des co.nneries monumentales).

Quant à tonton Schopenhauer, ses « Parerga » c’est une mine de citations. « L’art consiste à mettre le plus fortement en relief la vie intérieure au moyen du plus petit déploiement possible de vie extérieure. » (p.766)Ma préférée se trouve à la fin, dans le chapitre « Sur la lecture et les livres », une citation que certains ici devraient écrire en gros et encadrer chez eux: « En ce qui concerne la lecture, l’art de ne PAS lire est extrêmement important. » (p. 859)

Beltegeuse dit: à

Gifle, raclée, assomé, crétin, pour sûr il fait bon vous rencontrer sur le blog, allez vous inscrire à un club de boxe pour calmer vos pulsions violentes si votre anatomie s’y prête. Vous me cassez les pieds, Pablo, avec votre envie , plutôt que d’exposer vos arguments de façon pacifique , d’enfoncer l’autre plus bas que terre.. je sais je dispose du choix de vous lire ou pas et je fais celui de répondre au ton, à la forme .

Pablo75 dit: à

@ Beltegeuse dit: 2 août 2018 à 9 h 45 min

Tiens, je m’étais réjoui trop vite quand je t’avais demandé il y 4 jours de me f.outre la paix et que tu m’avais répondu: « Pablo, sans difficulté, une paix royale, je vous la promets. Un bel été à vous. Ciao. »

Je vois que tu n’as aucune parole…

Beltegeuse dit: à

Pablo, ne supporte pas plus aujourd’hui qu’il y a quatre jours votre violence et votre état d’esprit. Non, je n’ai pas de parole, sans désir d’epiciere sur cette allégation sans réel fondement. J ‘interviens parce que j’estime que vos façons sont inacceptables.

Beltegeuse dit: à

D’epiloguer pour epiciere.

Pablo75 dit: à

Beltegeuse, tu t’emm.erdes tellement dans la vie que tu cherches, toi-aussi, des gifles.

Mais moi je suis tellement sadique que je te les donnerai pas.

(Par contre, je te conseille de draguer Hamlet. Il a un gros besoin d’affection, le bougre. Et je te donne la clé pour y arriver: tu lui fais de gros éloges de tout ce qu’il dit, tu tombes en admiration devant le moindre de ses mots. Il a tellement besoin d’être admiré, le pauvre diable, qu’il ne pourra résister à tes éloges).

Pablo75 dit: à

J ‘interviens parce que j’estime que vos façons sont inacceptables.
Beltegeuse dit: 2 août 2018 à 10 h 03 min

Et si tu allais te cuire un oeuf?

ed dit: à

Quelle em-merdeuse, celle-là. Des lignes et des lignes sur ma personne pour dire qu’elle a autre chose à faire que de se préoccuper de mon cas. Bon sang lâche-moi vieille folle.

Beltegeuse dit: à

Ed, je répugne à l’insulte mais puisqu’un miroir ne suffit pas , en deux mots, maître Capello: petite con.e

ed dit: à

Mais lâche-moi je te dis. Tu te fais du mal avec ta jalousie maladive. Tu n’as rien à faire et tu te sens inférieure à tout le monde, certes, mais je n’y suis pour rien. Lâche-moi.

Jacques R. dit: à

Au fond, le cas de Berl dévoile indirectement la monstruosité de la définition des Juifs par un critère racial : elle les enferme irrémédiablement dans leur judéité, les séparant et les excluant du reste des humains. Berl est manifestement un homme pour qui sa judéité est le cadet de ses soucis. On n’est Juif que si on se revendique comme tel. Berl, lui, se considère comme un citoyen français et un citoyen du monde.Il est de ceux qui pensent que tourner le dos à sa « communauté » d’origine (si tant est qu’il y ait communauté) — ou, en tout cas, choisir librement la communauté à laquelle on souhaite appartenir, est un droit imprescriptible. Pour tous ceux qui sont d’origine juive, et pour tous les autres, pour nous tous, la période nazie constitue une parenthèse qu’on espère à jamais refermée. On est celui qu’on choisit d’être.

D. dit: à

Beltegeuse dit: 2 août 2018 à 8 h 41 min

En, je n’ai rien lu depuis 48h, que se passe-t-il à Orly? Simplement appris qu’un pyromane avait fichu le feu au jardin d’une vieille dame qui ne peut hélas plus se mouvoir hors son étage. Heureusement, présence de voisins solidaires. Folie jusque dans nos campagnes.

des rappeurs qui auraient dû être des modèles pour notre jeunesse désœuvrée se sont battues comme des racailles qu’ils ne sont pourtant pas.
Comment expliquez-vous cela ?

Pat V dit: à

Phil dit: 2 août 2018 à 8 h 27 min

😉

luc n. dit: à

Clopine dit: 2 août 2018 à 1 h 03 min

…/ Et puis Onfray, cet incomparable pédagogue, fait du bon boulot aussi là autour, je trouve, même si son silence sur la misogynie de Nietzsche est proprement assourdissant !

* * * *
à toutes fins utiles je vous signale également le silence de l’intéressé, sur la misogynie proudhonienne

Pablo75 dit: à

@ Ed

Avec Delaporte et la Beltegeuse t’es gâtée ici. Les deux commentateurs les plus obsédés et les plus aigris. Être jeune et pas bête ça se paie, ma petite.

Pat V dit: à

son silence sur la misogynie de Nietzsche est proprement assourdissant !

La question qui compte : la misogynie de N. a-t-elle la moindre influence sur sa pensée philosophique? 🙂

Beltegeuse dit: à

Ed, jalouse de vous? Il faudrait que je sois tombée bien bas. Ne projetez pas sur autrui vos sentiments, émotions, que sais je encore. Vous m’attriste, quand vous ne m’ennuyez pas par votre bêtise satisfaite., Pas de quoi nourrir une jalousie. Je marche à l’amour, à l’admiration, à la gentillesse, à la modestie des grands et je n’ai pas enregistré ces qualités chez vous.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…toujours, a vos diversions, pour éviter, d’écrire, sur, le monde, des  » toutes ethnies juives « , sur terre, et ses histoires, du gain à lucres,…
…le crime organisé, c’est déjà çà,!…

…vous êtes foutus, déjà, comme vous, ne réagissez pas, à mes remontrances historiques des gains politiques et économiques, par, les diplomaties de connivences, du crime organiser à spolier, les gens, chrétiens ( moutons fabrique de témoins de Jéhovah ), honnêtes anciens-bourgeois,…

…le lucre, par la mal-information managériale,…la culpabilité, dans les déviances par les inquisiteurs,…du profit,…
…vous en serez  » fichés « ,…pour l’éternité,…Ah,!Ah,!…

Beltegeuse dit: à

Pablo, quelle pitié que la concupiscence. Mes 59 ans ne me gênent pas autant que ce que j’observe de ce que notre monde devient. Et je ne cherche pas fortune ni encore qu’aventures. Votre sens de la psychologie fait de vous un piètre portraitiste.

ed dit: à

@pablo
Tu remarqueras qu’ils se relaient. Quand l’un me fiche la paix, l’autre arrive en renfort. Une telle obsession portée à ma personne en devient presque gênante. Dans la vie, je n’ai jamais suscité autant de jalousie.

Pablo75 dit: à

@ Beltegeuse

« Je marche à l’amour, à l’admiration, à la gentillesse… »

Quand tu marches, peut-être. Mais quand tu es assisse ici, ton c.ul se venge !

Jacques R. dit: à

au vert du côté d’argentât, en Corrèze

Argentat, aujourd’hui Argentat-sur-Dordogne. Somptueuse vallée de la Dordogne. En amont, barrage et lac de Chastang. Aux alentours ne pas manquer de jeter un coup d’oeil à la Bitarelle de Gros Chastang.

Beltegeuse dit: à

D, la canicule, une panne de clim, les amphétamines, le manque, plus de cocaïne ? Plus sérieusement, je vais chercher ce que donne l’info sur ce fait divers d’été.

ed dit: à

« Plus sérieusement, je vais chercher ce que donne l’info sur ce fait divers d’été. »

Punaise. Donnez votre temps aux restos du coeur, mais arrêtez. Votre ennui est pathétique.

Pablo75 dit: à

@ Ed

« Dans la vie, je n’ai jamais suscité autant de jalousie. »

Oui, mais dans la vie les gens ont d’autres choses à faire. Alors qu’ici, ces deux obsédés n’ont qu’un objectif: penser à l’objet de leurs obsessions. C’est des monomaniaques cherchant un bouc-émissaire. Et ils ne prennent pour cela un type comme Chaloux ou comme moi, qu’ils redoutent, mais la personne la plus jeune, la plus « naïve », la plus « pure » (symboliquement parlant). C’est ton rôle ici: servir d’exutoire aux jalousies recuites de ces deux ratés détraqués.

Beltegeuse dit: à

Pablo, grossier et vulgaire, ce sera tout? Je crois appartenir à une minorité que l’on dit sans besoin sexuel à quoi s’ajoute ,pour les femmes en tous cas ,une involution du désir causee par la désimpregnation hormonale. L’amitié me manque, la sexualité pas trop et pas avec n’importe qui de toutes manières, pas avec des gens qui comme vous sont capables de telles inepties grossieres. Les mal ba.isées, ça va un peu d’ailleurs quand il m’est arrivé d’avoir à subir l’argument je répondais sans honte ni complexe que non, ce n’était pas mon cas car je n’étais pas ba.see du tout, les pas ba.isees qui n’en souffrent pas, cela existe. Il faut revoir votre bréviaire, le mettre à jour, les études en cette matière continuent d’explorer.

ed dit: à

« Et ils ne prennent pour cela un type comme Chaloux ou comme moi, qu’ils redoutent »

J’ai déjà remarqué cela. Les attaques sont plus violentes à mon égard qu’envers vous ou Chaloux, et je partage entièrement votre analyse des causes. Vous êtes redoutables tous les deux. Je ne suis qu’une proie facile. Je ne me laisse pas faire, certes, mais je n’aurai jamais votre répartie.

Lavande dit: à

Betelgeuse, déjà à la retraite à 59 ans ?
Qu’est-ce que vous faisiez comme métier ?

ed dit: à

Je la crois quand elle dit ne pas avoir de manque sexuel, il n’empêche que son obsession à mon égard relève de la jalousie. Pour preuve : elle ne cesse de mettre mon (jeune, selon elle) âge sur le tapis.

Beltegeuse dit: à

Ed petite linotte, la réponse est destinée à D, mon ami. Allez purger votre bile ailleurs. Vous devriez pouvoir compte tenu de votre finesse dénicher des motifs à vous illustrer chez tout un chacun, les occasions ne manquent pas.

Beltegeuse dit: à

Ed, la jalousie ne m’occupe qu’extremement rarement , l’envie idem et je vous répète qu’en rien vous ne reussißez à mes yeux et mon esprit à représenter un objet la suscitant, il faudrait vraiment que j’aie oublié mon goût et les attentes. Vous vous situez assez loin de mes préoccupations éthiques et esthétiques sans même s’attarder à une capacité au raisonnement, à la pensée et d’innombrables qualités que j’admire sans pour autant mourir d’envie ou brûler dans l’enfer de la jalousie. Vous vous surestimée, du moins dans le regard ou la perception qui est la mienne vous rencontrant.

Beltegeuse dit: à

Surestimez

Pablo75 dit: à

@ Beltegeuse dit: 2 août 2018 à 10 h 44 min

Je constate que c’est toi qui parle de problèmes sexuels, de femmes ménopausées ou « mal ba.isées ». Tu aurais voulu que je sois grossier et vulgaire, mais encore une fois tu as raté ton coup de passer pour une victime expiatoire du machisme du Sud. Moi quand je boxe, je respecte les règles, je ne donne pas des coups bas.

ed dit: à

« Allez purger votre bile ailleurs »

Mais, mais, mais. Au secours !!! 😀

Pablo75 dit: à

@ Ed

Eh, oui, Beltegeuse est la grande experte du blog en « purge de bile ».

Beltegeuse dit: à

Et voilà qu’ils nous ressortent le Redoutable, n’aurait-il pas laissé un œil au combat pour confirmer le dicton, gentil n’a qu’un œil? Ces sous-marins m’ont toujours angoissée, je ne sais trop pourquoi mais quand on sait le sort de ce chalutier et plus récemment de cette journaliste assassinée à bord d’un sous-marin marin amateur par son inventeur… J’ai visité jadis le Redoutable à la Villette.

ed dit: à

@Pablo

Complètement tarée et experte en projection. C’est les autres. Elle insulte, s’excite sur mon âge, et me traite de raciste anti-vieux. Folle à lier. J’abandonne car son dernier commentaire n’a aucun sens.

Lavande dit: à

Betelgeuse, déjà à la retraite à 59 ans ?
Qu’est-ce que vous faisiez comme métier ?
Vous étiez dans l’armée ?

ed dit: à

Lavande,

Essayez une 3e fois 🙂
Encore une qui est partie à la retraite bien trop jeune et fait une dépression. Elle em.merde alors le monde. J’ai connu ca avec mon géniteur. Quelle tanné !

Beltegeuse dit: à

10h31 votre post est assez chargé de sous entendus, pour une fois que vous ne vous répandez pas en longueur, aurai je mal interprété votre pensée éminente?

Beltegeuse dit: à

Ed, cessez d’extrapoler, quand vous ne m’indifferez pas ou que vos propos ne l’interpellent pas en raison de leur côté creux ou egocentré,c’est que vous êtes absente. Qu’au je à faire de vos 31 années , j’ai rencontré des jeunes femmes de 20 ans dis fois plus belles que vous et combien plus intéressantes et sans éprouver la moindre envie de changer de table, bien au contraire. Merveille et hasard ou génie de la génétique.

Beltegeuse dit: à

Dix pour dis.

Beltegeuse dit: à

Lavande, non, en revanche je risque de me retrouver dans une situation fâcheuse d’ici peu.

ed dit: à

Tout à fait. Nous constatons tous ici que je vous indiffère.

Beltegeuse dit: à

22h08 de souvenirs récents , vos mots à moi adressés, cette vielle, un post plus loin, illettré. Je ne prendrai pas le temps de rechercher la date et l’heure , trop nul.

Beltegeuse dit: à

11h08. Pour 22h08. Bien, c’est fait pour. Je ne cache pas mon opinion ni vous la vôtre.

hamlet dit: à

Pablito, tu sais que tu es un drôle de bonhomme avec tes complexes de supériorité.

j’essaie de t’expliquer calmement et lentement le Nietzsche que je préfère, lentement parce que je vois bien que tu as le qi d’une huitre.

et toi tu me réponds avec les mots « gifle » et « complexe d’infériorité ».

mais de quoi tu me parles mon pablito ?

le Nietzsche que tu me décris tout le monde connait, c’est le Nietzsche d’Onfray et de tous les nietzschéens de pacotille, c’est le Nietzsche produit culturel de masse pour tous les débiles profonds comme toi, le Nietzsche fort en gueule et brailleur, le Nietzsche des nazis qui donne l’impression aux petits bites comme toi d’en avoir une grosse, ce qui menacent de donner des gifles.

je suis désolé mais j’ai essayé de t’expliquer que ce Nietzsche là ne m’intéresse pas.

Pablo un conseil : n’insiste pas trop sur les complexes d’infériorité des autres, en faisant cela tu mets trop en avant tes complexes de supériorité, ce qui te couvre en peu de ridicule si tu vous ce que je veux dire.

Lavande dit: à

« Non » veut dire que vous n’êtes pas retraitée ou que vous n’étiez pas dans l’armée (un des rares secteurs où on peut être à la retraite si jeune)

ed dit: à

Lavande,

Elle ne sait pas elle-même. Laissez tomber, vous aussi.

Beltegeuse dit: à

10h56 confirmez vous que je vous ai pris la main dans le sac ou serait ce que j’aie donné à votre phrase une ampleur qu’elle n’appelait pas?

Beltegeuse dit: à

Il vous faudrait prendre des vitamines, Ed, je ne suis pas gâteuse, c’était avant berenunuche. La mauvaise foi est un vilain défaut. Quand je je dis que je n’ai pas le temps traduire c’est trop c.n.

Beltegeuse dit: à

Pas dans l’armée ni dans l’enseignement, une de mes sœurs a connu cette chance d’être retraitée à 55 ans, pas atteinte pas le début de réforme.

Beltegeuse dit: à

Par pour pas.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*