
Trois livres pleins d’autres livres
Tout écrivain ayant été ou étant resté un grand lecteur, rien de plus naturel que de retrouver dans les siens le reflet tangible, l’écho assourdi, l’ombre atténuée des livres des autres. Cela n’en fait pas des textes cultivés et l’on chercherait en vain la moindre cuistrerie dans la volonté de l’auteur. Juste un hommage subliminal. Un récit et deux romans qui viennent de paraitre l’illustrent avec éclat.
On s’y attend sous la plume d’un écrivain comme Jean-Paul Kauffmann mais pas nécessairement dans un livre qui s’annonce au départ comme une enquête sur l’accident de la route qui précipita dans la mort dix-huit footballeurs membres de l’équipe du bourg de Corps-Nuds (Ille-et-Vilaine) retour d’un match le 2 janvier 1949. L’auteur avait grandi dans ce coin-là. C’est peu dire que la tragédie demeurait inscrite à jamais dans l’esprit de tous ses habitants. Cela a déclenché L’Accident (327 pages, 22 euros, Équateurs), méditation sur l’étrange travail de reconstruction et de distorsion qu’opère le temps sur la mémoire, ses déformations lorsqu’elle provoque les maladies du souvenir. Il est vrai que dans le même temps où cette histoire revenait le hanter une autre tragédie a resurgi dans l’inconscient de Jean-Paul Kauffmann, plus intime, plus personnelle bien qu’elle ait pris une dimension nationale : ce qu’il appelle « mon accident libanais », à savoir son enlèvement le 22 mai 1985 à Beyrouth par des terroristes chiites du Hezbollah suivi de sa captivité de sous-sol en geôles trois années durant. Il y revient par éclats du monde d’avant tout au long de ce beau texte, s’attachant à creuser ce qui demeure à jamais en nous de notre part d’enfance, en l’espèce celle qui eut pour cadre la France rurale et catholique des années 50.
Il doit à l’accident libanais de s’être penché sur l’accident de Corps-Nuds, à moins que ce ne soit l’inverse, peu importe au fond car son retour sur soi s’articule autour de ce va-et-vient. Un chapitre, on croit accompagner l’enfant de chœur tout de blanc vêtu d’Un enterrement à Ornans, le fameux tableau de Courbet exposé en majesté au musée d’Orsay, observant l’assistance des fidèles qui ne se croyaient pas observés, car au fond, c’est lui cet adolescent, Jean-Paul Kauffmann. On sort de la toile et on est avec les paroissiens sortant de la messe pour se diriger vers la boulangerie-pâtisserie Kauffmann afin d’y acquérir la spécialité de la femme du boulanger : le Salambô, pâte à chou remplie d’une onctueuse crème pâtissière parfumée au Grand Marnier, le sommet glacé au caramel, le tout formant un compromis historique, on peut le dire, entre croustillant et moelleux.
De se plonger intérieurement dans son enfance radieuse, de tenter de retrouver son odeur perdue lorsqu’il survivait enchainé à un radiateur dans une cave, de se remémorer inlassablement chaque touche de L’été de Nicolas Poussin qui l’avait enchanté dans ses jeunes années, l’a sauvé de l’ennui qui corrode les esprits les mieux armés, de la folie qui lui fait cortège lorsqu’il s’installe durablement. Le bonheur dans les nuits de Beyrouth en solitaire, ce fut de retrouver le fournil du père et l’église du village. La vérité du pain, une question de parfum autant qu’une affaire d’ingrédients. Son récit est sa manière de payer sa dette à son enfance heureuse et aimante, exercice dénué de nostalgie (il l’exècre) et de mélancolie (il s’en tient à distance). Ses souvenirs d’en France sont gouvernés par la joie malgré les années de pensionnat pleines d’un monde d’abbés, un souvenir de malheur, car L’Accident se veut un livre de réconciliation et de gratitude.
Pas un cauchemar durant ses trois années en résidence très surveillée à Beyrouth. Ni haine, ni vengeance, il ne fera pas ce cadeau aux terroristes. Les cauchemars l’ont rattrapé peu après son retour en France. On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a lorsque l’on se résout à cohabiter avec son passé.
« Je reste indéfectiblement fidèle à l’homme souffrant que je fus pendant trois années. Impossible d’oublier le séquestré du Hezbollah, cet être pitoyable appelant à l’aide sur ces cassettes, exposé de manière obscène, humilié à jamais. Je dois lui rester loyal, ne pas repousser ce qui m’est arrivé. Cet individu qui en a bavé n’est pas mon double. C’est moi. Nous avons ensemble une histoire très forte. Face à l’adversité, l’être misérable a fait ce qu’il a pu. Même chancelant, il ne m’a pas trahi. Cet alter ego qui s’est montré faible et tenace m’appartient pour toujours. »
Vitré est le berceau de la famille Kauffmann, des paysans et des curés bretons de lointaine origine alsacienne (d’où le nom qui, dans son cas, n’est pas juif contrairement à ce qui fut cent fois écrit du temps de sa séquestration). Mais le plus vibrant des hommages qui jalonnent ce livre va à un cousin prêtre du nom de Georges Rousseau, accompagnateur à éclipses à qui il doit d’avoir fait des études et dont il cherche à élucider l’existence évaporée. Son enfance lui a fait aimer son destin et dépasser tout ressentiment. Enfin, tout, faudrait voir, quand il parle du Hezbollah. Ce qui ne leur pardonne pas, au-delà de la torture physique et psychologique, c’est de l’avoir humilié, d’avoir été réifié par eux, exposé, instrumentalisé, exhibé « de manière obscène pendant trois années ». Une telle attitude définit mieux que tout la pudeur, la retenue, la discrétion, l’inadhérence au monde de cet homme qui passe parfois pour assez raide dans la dignité, voire « curé rigide », réputation qu’il ne dément pas tout à fait et dont il use pour se protéger du monde quitte à paraitre glacial, à l’opposé de son livre si chaleureux et fraternel. Il dit ses vérités, conscient que sa philosophie de la vie peut faire penser à du développement personnel- et alors ? A 80 ans, lorsqu’on a une œuvre de la plus belle encre derrière soi, on peut tout se permettre sans le moindre souci de la réception.
Dès son enfance dans son village natal de Saint-Pierre-la Cour (Mayenne), puis dans son adolescence à Corps-Nuds (Ille-et-Vilaine) et plus encore lorsqu’il fut pensionnaire à Notre-Dame d’Orveau du côté de Segré-en-Anjou Bleu (Maine-et-Loire), il a développé un goût forcené de la lecture jusqu’à avouer un rapport « névrotique » aux livres. Peur d’en manquer, nécessité impérieuse de se sécuriser à leur contact. Ce maraudeur de bibliothèques sait comme nul autre évoquer le son, la qualité de silence qui leur est propre.
Dans L’Accident, ils sont partout, explicites ou implicites, reflétant une curiosité tous azimuts. Au Liban, au plus profond de sa nuit, là où le contraire de la joie n’est pas la tristesse mais la peur, il se récitait de mémoire les analyses fulgurantes de Jankélévitch et le Colonel Chabert, se souvenait des meilleures pages du Bonheur des rebelles de Jean Sulivan et ne regrettait pas d’avoir rejeté Le Petit prince dès son plus jeune âge, ruminait peut-être déjà la biographie qu’il consacrera à Raymond Guérin dans le fol espoir de le remettre au goût du jour à rebours d’un air du temps au sein duquel même « l’espace littéraire » a changé. Mais la lecture directe, et non plus sa réminiscence, lui a permis de tenir bon, de résister, lorsque ses géôliers lui ont fait passer quelques livres qu’il lira et relira sans fin : une Bible, La Guerre et la paix, Le Sursis de Sartre… De s’y engloutir et de se laisser submerger par leurs pages l’a sauvé.
La présence de ces livres auxquels on doit le salut sinon la vie est plus subliminale dans Histoire de la femme sauvage (305 pages, 21,50 euros, JC Lattès), le nouveau roman d’Isabelle Desesquelles ; elle est moins directe car, en dehors des phrases placées en épigraphes, elle obéit moins à la citation ; elle n’en irrigue pas moins le texte de bout en bout qui doit son titre non à un livre mais à un tableau de Renoir Paysage algérien, ravin de la femme sauvage. Le jour où l’écrivaine ou son personnage le découvrit sur les cimaises du musée d’Orsay, elle voulut y pénétrer. Comme un geste sans retour accompli dans un état limite. Il est vrai que Laure, qui porte cette histoire, a été marquée à vie à l’âge de huit ans par le suicide de sa mère bipolaire. Comment se construire sur le souvenir d’une telle absence et du vide qu’elle a laissé ? Soudain, on se prend à revenir à la couverture du livre et à entendre résonner le nom de l’auteure comme « des séquelles ».
On la suit dans ses allers retours entre la France des années 2000 et l’Algérie des années 50. Sa quête d’identité fondée sur le secret des origines et le tabou familial autour d’un mot, la pousse à se demander si les pieds-noirs dont elle est issue n’étaient pas en fait des kabyles. Et dans ce cas, qu’est-ce qui a bien pu se passer pour les pousser à partir ? On voit ce déployer toute une réflexion sur l’exil à travers ce récit tendu, manière sensible et profonde d’articuler l’universel sur le particulier. Revient alors en mémoire ce qu’en disait le poète portugais Miguel Torga : « L’universel, c’est le local moins les murs ». On y est et on avance en terre inconnue, celle d’une intime omerta réduite au cercle bien fermé des siens, gouvernée par des réparties définitives qui en augmentent l’énigme : « Après ce qui s’est passé ». Ou encore : « Ce que tu cherches n’existe plus ». Ou même, dans la famille maternelle de Laure qui tient le mot « Algérie » comme un mot interdit car ce passé, c’est ce dont on ne parle pas : « Ce pays n’est plus le nôtre, c’est fini ».
Lancée dans sa quête des origines, la romancière se fait fresquiste pour restituer les paysages de Haute-Kabylie fait de plantes de montagne, d’oliviers et de sable rouge. Puis, parvenue au cœur du secret, elle retrouve un ton de conteuse pour dire le paradoxe par lequel on se souvient de ce que l’on ne sait pas, de ce que l’on n’a pas connu. Sa mémoire est du même argile que cette région. On a beau se découvrir issue de M’tourni, autant celui qui tourné le dos que celui qui a retourné sa veste, un converti, un apostat, un qui mérite la mort, on en est réduit à se demander toute une vie durant à quel âge on sait quoi faire de ce qui nous pèse. La réponse importe moins que la question. Histoire de la femme sauvage la pose puissamment. Nul doute qu’elle s’appuie sur des livres qui ont irrigué l’inconscient de l’auteure car on en perçoit des signes ça et là.
Pour l’universel dès l’épigraphe en tête du livre, l’une des plus célèbres citations du Guépard de Lampedusa, celle qui fait allusion à ces chacals et ces hyènes appelés à succéder aux guépards et aux lions, tous se considérant comme le sel de la terre. Mais aussi l’Aragon du Mentir-vrai ou Clarice Lispector. Le particulier est plus parlant ; s’y côtoient Assia Djebar, Taos Amrouche, Jean Amrouche, Jean Pélégri et même Henri Lhote, le préhistorien spécialiste de l’art pariétal du tassili n’Ajjer. Cela dit, les Pléiades dont il est question ne sont pas des livres mais un amas ouvert d’étoiles brumeuses. Un texte en émerge qui scintille dans leur entre-deux, rédigé tout le temps dès son plus jeune âge par Made dans ce qu’elle appelle « mon cahierlivre » en un seul mot. Inutile de le solliciter pour comprendre qu’on le tient entre les mains. « Un livre ne vous abandonne pas » surtout l’on y trouve des réponses aux questions que l’on n’a pas le droit de poser.
Ce ne sont pas seulement des livres mais une œuvre qui parcourt entre les lignes Les braises de Patagonie (250 pages, 20,90 euros, Le Cherche-Midi) le nouveau roman de Delphine Grouès, ou plutôt la suite de son épopée, sur les destins croisés de deux personnages. Valentina héritière du clan Silva au centre de Cordillera, à croire que l’auteure n’arrivait pas à s’en séparer. Âgée de 40 ans en 1950, envoyée en mission par la Société d’exploitation de la Terre de Feu, propriétaire en Patagonie de millions d’hectares et de centaines d’estancias, celle qui fut l’ne des premières femmes médecins du Chili, se retrouve transbahutée d’une exploitation l’autre pour soigner les travailleurs. Une transfuge à tous égards, issue d’une famille d’arrieros (« muletiers ») de la région centrale du Maule, petite-fille d’une indienne mapuche. Luis, un havrais de 24 ans en 1998, découvre que son père était un « détenu-disparu » de la dictature de Pinochet. Il part au Chili à la recherche de son identité nimbée du secret du silence de sa mère. Deux quêtes initiatiques dans un paysage époustouflant sous cette plume-là ; il leur ravit la vedette, comme s’il était le personnage principal.
Delphine Grouès a une connaissance charnelle, sensuelle, minérale de la Patagonie de la région des lacs au cap Horn. Elle ne l’a pas seulement foulée à de nombreuses reprises, elle l’a chevauchée inlassablement. Cette intimité irradie cette histoire sur laquelle s’étend en permanence l’ombre portée des peuples premiers ou dits plus joliment encore « peuples racines » de cette région, décimés au début de l’autre siècle par des pionniers qui en ont saccagé la nature immémoriale. La romancière ne manque pas de moyens (et ceux du conte familial ne lui font jamais défaut) pour dire comment des personnages blessés par la vie se relèvent grâce à la résilience, mais aussi par la solidarité. Mais ses écrivains de chevet ne sont pas en reste, Pablo Neruda et Francisco Coloane que l’on n’est pas surpris de retrouver là et avant tout, en majesté de bout en bout, Lucila de María del Perpetuo Socorro Godoy Alcayaga dite Gabriela Mistral (1889-1957), première poétesse à avoir obtenu le prix Nobel de littérature en 1945.
Cette femme, dont l’œuvre (traduite en français par Roger Caillois et Mathilde Pomès dès 1946) est aussi admirable que sa biographie est fascinante, eut une vie marquée très tôt par l’abandon et la misère ; institutrice autodidacte d’une bourgade perdue, elle avait appris à dompter sa douleur avant d’inventer son nom de plume en organisant « la rencontre » en une manière d’hommage subliminal de Gabriele d’Annunzio et de Frédéric Mistral. Il y a de pires manières d’exprimer une reconnaissance éternelle à ceux qui vous ont faits. On imagine que l’évocation des paysages andins, des hautes montagnes et des fleuves interminables qui traversent son œuvre, ont dû infuser sous la plume de Delphine Grouès, chilénisée comme peu d’écrivains français. Elle ne pouvait décemment échapper à l’emprise de Gabriela Mistral dont le rayonnement fut et demeure considérable, tant poétique que plus largement spirituel, dans toute l’Amérique de langue espagnole. Dans Pequeño mapa audible de Chile, écrit dans les années trente, elle appelait de ses vœux une carte des résonances qui rendrait un pays audible. De la Patagonie, elle écrivait :
« On entend, quand on entend quelque chose, une marque sauvage qui se faufile entre les canaux et se débat dans le grand détroit. A l’intérieur des terres, à peine peuplées, il y a des silences d’herbes immenses, d’herbes épaisses et endormies, qui ressemblent à la stupeur des icebergs dans la dernière mer ».
Loués soient ces livres qui ouvrent sur tant d’autres livres. Ils sont source de (re)découvertes sans fin. Chacun abrite une bibliothèque invisible. Personnelle, elle ne demande qu’à être partagée.
(« L’été ou Ruth et Booz » , huile sur toile de Nicolas Poussin, 1660-1664, Musée du Louvre ; « Mons-Ferratus » et « Kabylie » photographies de Karim Kal exposées jusqu’au 13 avril à la Fondation Henri Cartier-Bresson ; « Paysage algérien : le ravin de la femme sauvage » huile sur toile d’Auguste Renoir, 1881, musée d’Orsay )
784 Réponses pour Trois livres pleins d’autres livres
@ Bernard, 9.36… Je suis également conscient qu’Henriette Chaloux souffre beaucoup du parasitage de JJJ & de Christiane sur ce blog de l’ARDL. J’ignore pourquoi ce célèbre duo s’obstine à leur faire tant d’ombres et de misères.
M’enfin, j’ai quand même ma petite idée perso. Elle est certes petite, mais j’y tiens, vu que beaucoup la partagent… elle tente de crever le plafond de verre en s’extirpant en vain du célèbre CDBF où elle fut naguère reléguée.
https://www.facebook.com/watch/?v=458866353708180
que dire si ce n’est que je ne suis pas une boomer, et que pour échanger des impressions ici, j’utilise une des langues dans laquelle j’ai bercé. Il est désagréable de penser que les deux langues qui cohabitent le plus en moi soient sur le terrain en concurrence de mémoire, l’une revendiquant son côté populaire et colonisé et l’autre, langue plus prestigieuse, permettant l’accès à un vaste réseau d’âmes, ce qui m’oblige perpétuellement à choisir l’intime à l’universel, et la confidence à la page passe par un tri sélectif qui me coûte un peu en énergie.
Certains de mes compatriotes sont dans esprit moqueur vis à vis du français qui reflète un complexe dans lequel ils se vautrent sans chercher plus loin, ce qui n’est pas mon cas j’ai passé la moitié de mon cursus en France dans des coins provinciaux, au plus près de gens pas très aisés qui se faisaient aussi du belge une idée erronée, pensant que si j’arrivais jusque là dans une formation artistique payante pour moi et gratuite pour eux, j’étais forcément aisée. Ce qui n’étais pas le cas ( j’ai tjrs été boursière) sauf à devoir me loger à mes frais chez l’habitant le plus souvent des retraités avec leurs animaux de compagnie. Assez inhospitalier, de sorte qu’en rentrant chez moi, soudain j’appréciais davantage mon chez moi.
le lien au-dessus du post mène à une prise de parole d’Olivier Norek adressée aux lycéens
Mais voyons, Chantal, nous avons tous en commun ce type d’expérience et d’ambivalence pérenne, français ou belges… Le complexe du petit provincial français par rapport à la bourgeoisie culturelle germanopratiste de Paris, la grande capitale, ça vous dit quelques chose… Sachez qu’il est, genre, des petits charentais patoisants sympathisent depuis longtemps avec le sort des petites Belges de Mons ayant dû « monter » à la prestigieuse Bxl, puis « descendre » à Paris… et revenir se mette au chaud, à l’abri, près du nid de Mons.
Bàv, à Verlaine et à Guy Goffette. Faisons dans la littérature, Ch. B, car la RDL nous le demande !
Nous sommes heureux.ses du sort d’Olivier Norek, car toutes celzéceux qui l’ont lu sont unanimes à apprécier Les Guerriers de l’Hiver, de voir l’ancien keuf devenu écrivain à succès s’en expliquer face aux divers publics populaires et provinciaux. Le rôle de la mère, quand même, qui aide le fiston à se relire… N’est-ce pas émouvant pour nous autres, erdélistes, qui n’avons point eu cette chance de connaître pareil succès ?
En ce moment sur France Culture, une émission sur le Saké. J’entends qu’on peut boire près de Kyoto une eau « encore plus pure que celle d’Evian », au pH absolument neutre.
Chimiquement parlant c’est absurde. Le CO2 présent dans l’air, émanant des animaux et des plantes, même très peu concentré, se dissout dans l’eau et forme des ions hydrogénocarbonate, qu’on le veuille ou non. Une eau ne peut être pure que totalement dégazée et placée dans une ampoule dans laquelle on a fait le vide.
Quand au pH neutre de 7, justement, il n’y a pas pire qu’une eau peu minéralisée pour le faire basculer notablement vers l’acidité, justement en raison des ions hydrogénicarbonates issus du CO2 de la respiration humaine ou des plantes. Ce sont au contraire les eaux minéralisée avec des cations, par exemple calcium, potassium et magnésium qui vont apporter une certaine stabilité de pH par effet tampon.
Par contre, ésotériquement, ces eaux natives de montagnes reculées, possèdent certainement des propriétés que d’autres eau n’ont pas où peu. Personnellement j’en suis convaincu.
Quelle eau pétillante nous conseilleriez-vous, D. ?
***Catherine Deneuve ne mettait jamais d’eau dans sa bouteille de saké qu’elle se tapait cul sec !
Il faut dire qu’elle en est morte.
De fait, nous acceptons d’être un peu méprisés car on n’est pas très fiers de la tournure que prend notre gouvernance qui part en cacahuète, le racquet social est en marche et je ne vais plus pouvoir gloser sans fil car ce qui avait été convenu par la gauche est détricoté par la droite dure et flamingante ce climat de détestation délétère va me pousser à agir mais j’en ai encore long à dépêtrer les fils pour ne pas marcher contre mes intérêts propres. Alors oui c’est confortable d’aller une nième fois à la soirée des auteurs « Famous in Belgium » mais on le sait bien de manière grinçante que c’est juste pour nous consoler en attendant Godot. Notre sujétion est tellement grande que même le théâtre de Doms est maintenant dirigé par une française ainsi que le fraîchement nommé directeur de Brigittines. C’est une politique assumée des décideurs culturels pour nous diffuser dans un réseau plus large, ce qui provoque des colères et de multiples crocs en jambes. J’ai juste envie d’aller me planquer dans un trou pour nettoyer ma tête et me dégager du temps pour retrouver la joie d’écrire sans penser à autre chose. Bave, chez les oiseaux du bassin vendéen.
Christiane
Crénom a remplacé du jour au lendemain une giboulée d’injures P.B.de M.
C’est mieux me semble t’il, merci d’apprécier.
J’aime bien boire de l’eau pétillante, mais je ne le fais jamais pour des raisons médicinales.
La Châteldon est incontestablement ma préférée.
Catherine Deneuve est morte ? Qu’est-ce que c’est que ces fadaises ?!
Je ne l’ai rencontrée qu’une seule fois, au début des années 90.
Rose l’insoumise, toujours surprenante. J’aime vos ressentis de vos rencontres littéraires. J’ai cessé de les fréquenter le jour où écoutant un de mes écrivains préférés, je l’ai entendu séparer l’écriture des échanges oraux auxquels il se prêtait avec patience. Rien ne pouvait épuiser les non-dits de son écriture. Il nous offrait son incapacité à élucider son écriture par la parole.
Ce qui m’a amusée quand je l’ai écoutée questionner des écrivains, jusqu’à rencontrer la parole nue, ce moment rare où écriture et parole font corps. Une sorte de rapt.
Aussi, j’apprécie les derniers commentaires de Chantal, ce feu follet insaisissable. J’aime son cheminement, son approche, ne craignant pas de mettre les rieurs de son côté. Elle ne craint pas l’obscurité de la littérature. Je la lis fidèlement et cherche, dissimulée derrière son ironie, sa fureur.
quand je l’ai écouté
chantal, comme je vous comprends, moi, chez ma logeuse, veuve âgée ,je crois que j’étais « côté parole », le substitut de lanimal de compagnie;c’était à FONTAINEBLEAU
elle allait chercher l’eau à la pompe,et mettait de l’eau toute la journée sur la cuisinière,priait agenouillée devant la photo de son fils mort à la guerre après quelquebois, j’en ai cherché une autre
je n’ai même pas trouvé d(image de cette pompe à eau sur google
quelques mois :ce n’est pas un bon souvenir:je suis pressée de m’en arracher!
pas de, livres chez cette vieille dame;et son gendre, représentant de bonbons n’en amenait pas;
finalement, c’est elle qui a commencé à devenir folle;un soir, elle fit une fugue et se cacha sous la voiture de son gendre!et la vie grand mot reprit comme avant
bien sur substitut payant ! ça fait une différence!
Le léZard de 20 ans en stand by à Nice
rose, moi aussi, j’aime bien votre crénom!
ça remplace « putain »?
CE SERAIT PLUS MARSEILLAIS?encore que, on dit beaucoip « punaise »!!pupupup
JJ-J,
« Une couleuvre, dans les fougères, change de peau. Sa mue ancienne ne la contient plus. »
Jean-Louis Giovannoni. « Sous le seuil »
J’aime la façon dont ce poète explore l’espace de nos rejets. Dilution de l’identité…
@JJJ 9 h 41
« Oh ! que de soirs d’hiver radieux et charmants
Passés à raisonner langue, histoire et grammaire, »
Jolis et tendres vers de Victor Hugo ,s’évoquant lui même dans sa posture de patriarche entouré de ses petits-enfants attentifs recueillant sa parole.
les choses ont changé !en bien peut -etre
Quel grand père aujourd’hui pourrait mobiliser l’attention de ses petits-enfants en leur parlant « langue histoire et grammaire »?
le monde actuel offre tant de choses nouvelles auxquelles s’intéresser sans même avoir besoin de l’intermédiaire d’un tiers porteur de savoir
@ »Quel grand père aujourd’hui pourrait mobiliser l’attention de ses petits-enfants en leur parlant « langue histoire et grammaire »? »
moi.
« j’utilise une des langues dans laquelle j’ai bercé. »
Lesquelles, en dehors du français, Chantal ?
« la parole brute encore non transformeey, »
C’est un vortexte!
Bon dimanche.
Bon, jazzi, es-tu en pantaloose sue la côte?
fougère, c’est aussi pour moi un parfum (de mon ex belle-mère)
mais :
Origine du mot fougère
Les fragrances de la famille fougère ne possèdent pas les senteurs de la plante nommée « fougère ».
Un peu d’histoire
Après la tendance des parfums lourds et animaux, Napoléon Premier instaure la mode des Eaux de Cologne. Un peu plus tard, dans la même mouvance, La famille fougère va révolutionner la parfumerie masculine : ce nom fougère a été donné par la création du parfum Fougère royale » créé en 1882 créé par le Parfumeur Paul Parquet, qui donnera un nouveau style de parfums masculins.
La fragrance Fougère Royale était très prisée de Guy de Maupassant.
L’ère du propre et des fougères sera dominante jusqu’aux années 60 et cette famille fougère a été remise au goût du jour au début des années 2010.
Composition de l’accord Fougère
L’accord est composé en priorité de : bergamote, lavande, notes rosées : géranium, vétiver, mousse, fève tonka ou/et coumarine.
sur, sur la côte (ni d’ Eve ni d’Adam).
« Quel grand père aujourd’hui pourrait mobiliser l’attention de ses petits-enfants en leur parlant « langue histoire et grammaire »? »
Ou « discipline et religion », comme le grand-père du petit Emile !
fougère
Pourriez-vous arrêter de nous en mettre ras la touffe, je cuide?
@ »C’est une politique assumée des décideurs culturels pour nous diffuser dans un réseau plus large »
c’est quoi un décideur culturel ?
et c’est quoi le réseau plus large ?
exemple au hasard : en France j’imagine pas trop comment la littérature pourrait s’étendre au delà de ses frontières naturelles qui dépassent les grands centres urbains pour aller explorer des terres françaises inconnues peuplées de sauvages.
Pas encore, Bolibongo.
J’en profite pour « reconstituer les trous de mon puzzle over », comme l’a si joliment dit JJJ à propos de rose.
le truc drôle c’est que ce monde en France concerné par la littérature n’est plus le socle civilisationnel de notre pays, la civilisation française est portée par des gens qui vivent sur les terres sauvages éloignées des métropoles.
exemple au hasard : aux US ceux qui ont voté pour Trump incarne la civilisation américaine, ils portent cette civilisation.
alors que l’autre monde des grandes cités de l’est et de l’ouest qui ont voté pour les démocrates ne représentent plus la civilisation américaine.
et en France c’est pareil : les bobos des grandes villes françaises ne représentent pas la civilisation française, ils ne la portent pas.
ceux qui la portent sont en dehors des radars de la culture et de la politique.
et c’est pour ça qu’on arrive à des taux d’abstention de 80% : parce que cette périphérie qui porte notre civilisation n’est plus concernée par une politique qui ne concerne plus que les habitants des métropoles.
rosanette, »ma » nonagénaire m’a raconté plusieurs fois que des jeunes gens l’aimaient beaucoup à cause de ses savoirs dont elle égayait leur rencontre;
elle aime aussi parler grammaire et ponctuation;un de ses fils est avocat, et elle en a perdu un ainsi qu’une fille dans un accident de moto;
elle aima beaucoup lire ‘maintenant elle n’y voit pas bien (et moi non plus: pour moi, c’esune catastrophe)
mon puzzle over
D’après un ami bien informé, avec la progression de l’ IA, wikipédia va lentement disparaître.
Enfin!
Il s’agit d’un réseau social complètement phagocyté par les LFI, en France.
Mercredi 2 c’est mercredi 2.
Pas lu le puzzle over de JJ-J.
JURONS, pardieu
« Crénom a remplacé du jour au lendemain une giboulée d’injures P.B.de M. » (rose à Christiane)
Employer « Crénom est d’une grossièreté sans nom » ! Seul « Flûte » est plus vulgaire, encore ! Quant à Putain de Bordel de Merde, c’est d’un usage courant, même au Vatican ! C’est plat …
J’emploie volontiers en réunion agitée : « Par les couilles de Maurice Thorez ! ». Vieilli, mais sentant bon le PCF défunt, et la finance moscovite, aidant à vivre mieux !
wikipédia va lentement disparaître.
C’est Pierre Assouline qui va être content…et pas que lui!
cette périphérie porte notre civilisation et ont le malheur d’avoir gardé un minimum de bon sens, du coup ils n’ont plus confiance ni dans la politique ni dans la justice.
exemple au hasard :
– Sarkozy 7 ans de prison ferme
– Palmade 2 ans de prison ferme
il n’y a que ceux qui vivent dans les grandes villes qui trouvent ça normal, les sauvages vivant dans les régions périphériques ont cessé d’essayer de comprendre la logique de notre justice.
ainsi, comme elle s’intéresse beaucoup à la cuisine, et aux arts de la table, elle « ma » nonagénaire-bon, elle s’appelle germaine-m’a raconté que c’était bmarie de Médicis qui aurait introduit la fourchette, d’après les fourches paysannes
Pas lu le puzzle over de JJ-J.
Moi non plus mais on s’en fout, rose. 🙂
mais on s’en fout, rose
En espérant que ce dimanche ce ne sera pas que le presse purée entre je cuide et puck! 🙂
si peu qu’on fréquente wiki pour de questions tres intellos comme la fourchette, on risue avoir des troubles dans l’éducation(et pas que pour les erdéliens)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fourchette
on risque /des questions
j’adore regarder les journalistes qui commentent le conflit en Ukraine en étant filmés sur le trottoir au bord d’une rue à Kiev : derrière aux on voit passer des Range Rover, des Mercedes genre AMG de 350 CV, des Porsche etc…
ensuite ils reviennent sur le plateau où des experts commentent la décision de Macron, d’envoyer 2 milliards supplémentaires.
Macron décide seul de l’envoi de tout cet argent, sans passer par le parlement, ce qui est bien la preuve que la France n’est vraiment plus du tout une démocratie.
Le patois flamand brabançon dans l’office au Lindenberg, l’allemand l’été dans les cantons rédimés, le français à la maison et à l’école à Fanjeaux, le hongrois de ma grand-mère paternelle qui m’a appris à coudre, l’italien de la tante Vivianne qui habitais Rolle.
Ce qui a fait que j’entendais les conversations des adultes, comprenais intuitivement certaines bribes au détour des confidences.
La langue livresque qui précède à la découverte des possibles vies ce sont mes lectures en français qui m’a permis de songer à autre chose ; de sorte que la fiction m’apparaissait plus clairement que le brouhaha langagier dans lequel je flottais, fait de mystères et de non-dits. En lisant il me semblait que j’apprenais la vie, et puis les cadres frictionnels se sont révélés par la suite moins sympathiques que le cours de la vie. Ensuite me furent révélées les impostures et les mensonges familiaux qui servaient à illusionner les enfants pour fournir au adultes un masque de respectabilité. La fiction m’avait permis de devancer ces révélations, comme un attendu, de sorte que la nostalgie prend chez moi le détour d’avant la révélation du masque social, le noyaux innocent de l’enfance où je me sentais protégée dans un univers merveilleux qui n’est jamais réapparu par la suite. Il y avait tout en haut de la colline chez mes grands parents maternels, une chambre intitulée la chambre bateau car les lits profonds disposés par quatres en dortoir ressemblaient à des caravelles qui surplombait la plaine fertile et par la fenêtre on pouvait voir par temps clair Saint Rombault, la cathédrale de Malines bien décrite de l’intérieur par Hugo Claus. Ces lits avaient étés mis là je l’ai appris plus tard par les occupants allemands qui s’étaient réservé cet espace pour dominer la région.
Moi je ne m’en fous guère.
Je ne complimente pas O.Norek de se siffler une vodka cul sec avant de rencontrer une armada de 150 vieux décatis, alors qu’il affronta le front finlando/russe à Kollaa des mois durant par moins quarante cinq.
Puck, ton changement d’heure s’est nien passée ? Moi non, j’ai eu des problèmes.
Le scénario est de Suétone, les dialogues sont de Gore Vidal, les images sont de Tinto Brass (un admirateur de Fellini).
bolibongo, moi, ce sont les mousses que j’aime, et btyologue, ça c’est brillant au moins!
La bryologie (du grec bruon, mousse) est une branche de la botanique consacrée à l’étude des bryophytes (vulgairement dénommées mousses) qui regroupent :
les mousses au sens strict
les anthocérotes
les hépatiques
On distingue la bryologie génétique qui se pratique exclusivement en laboratoire, de la bryologie de terrain.
Le bryologue est généralement un botaniste qui a choisi de se spécialiser en bryologie.
d’ailleurs, les bryologues s’y connaissent en mousse au chocolat!
« Puck, ton changement d’heure s’est nien passée ? Moi non, j’ai eu des problèmes. »
t’as loupé la messe ?
Une idée tout d’un coup. Et si « La Vie des douze césars » étaient une source des « 120 journées ».
Comme si Christiane ne suffisait pas, voici maintenant Chantal !!!
Ça bavarde, ça bavarde, chez les vieiles pies !
Johannes Hedwig, « père de la bryologie », clarifie le système reproducteur des mousses (Fundamentum historiae naturalist muscorum) grâce au développement de la microscopie optique et dresse la première taxonomie en 1782, en en faisant un ensemble véritablement naturel, subdivisé en Musci frondosi (Mousses) et Musci hepatici (Hépatiques)
racontez le à Elon et Trump,ils en paliront!
« moi, ce sont les mousses que j’aime »
moi pareil avec une préférence pour brunes irlandaises et les rousses écossaises.
…les vieilles…
il faudrait savoir voir si Kauffmann a fait de sa séquestration son fond de commerce littéraire parce que son éditeur l’exige ou bien si ça vient vraiment de lui.
parce que le coup du « les tableaux de Poussin » m’ont aidé à survivre c’est le genre de truc qu’il aurait pu nous dire dès son premier livre sur sa séquestration.
arriver à son 215è livre pour nous révéler que Poussin l’a aidé à survivre ça sent vraiment l’entourloupe éditorial.
on imagine que dans le suivant il va nous dire que ce sont ses souvenir de sa lecture de Proust qui l’ont aidé à survivre.
ça fait un peu « Martine à la plage », « Martine à la montagne » etc…
mais il y a des psys qui enseignent maintenant le point mousse! dans leur cabinet!
@ Bernord lez glawis, rien ne vous empêche de scroller ! Moi j’y trouve mon compte.
Les liens vers fabula point org sont automatiquement censurés. Je ne sais pas pourquoi. C’est un site tout ce qu’il y a de bienséant.
restons classiques:
Vieux mot injurieux, très en vogue aux XVe et XVIe siècles, synonyme de bran et auquel à succédé le fameux « merde » de nos jours, qui semble répondre à toutes les situations tendues.
https://www.argoji.net/page.php?l=FrFr&a=Mousse
on sait déjà qui est l’erdélien le plus mousseux!
l’autre truc qui faudrait analyser c’est pourquoi nos médias sont restés fidèles à l’idéologie des néoconservateurs et continuent de nous la balancer alors qu’aux US Trump a complètement détruit ce mouvement néoconservateur.
nos médias me font penser à un canard qui continue de courir alors qu’on lui a coupé la tête.
par contre cela montre la puissance du travail fait par ces néoconservateurs et Soros, avec leurs associations et leurs centres de formation, pour prendre possession de nos médias et formater l’esprit de nos journalistes.
limite il faudrait leur ouvrir des cliniques de désintoxication ou leur faire suivre les traitements des gens qu’on arrive à extraire des sectes genre secte Moon.
« Les liens vers fabula point org sont automatiquement censurés. »
moi pareil tous mes liens vers Russia Today ne passent pas et je comprends vraiment pas pourquoi…
Si Kauffmann a fait de sa séquestration son fond de commerce littéraire parce que
Pas un millionième de seconde.
@Chantal tu crois qu’on pourrait faire une BD sur Macron dans le genre « Gaston Lagaffe » ?
parce que là après avoir mis la France à genou il est en train de faire pareil avec l’Europe, on se demande jusqu’où il peut aller.
avec Ursula dans le rôle de Mlle Jeanne, Sholz dans celui de Mr de Mesmaeker et Starmer ce serait Jules de chez Smith d’en face.
ah, je ne suis pas la seule à me faire sucrer des liens …
https://mvandenoever.nl/fr/produit/liriodendron-tulipifera-tulipier-damerique/
en chemin j’ai retrouvé l’arbre fabuleux qui m’hypnotisais aux heures creuses pendant les vacances d’été.
@ »Si Kauffmann a fait de sa séquestration son fond de commerce littéraire parce que
Pas un millionième de seconde. »
ok…
disons alors que si on retirait cet expérience tragique de sa vie passou aurait-il jamais écrit un seul article sur ses livres ?
après il est vrai que cet auteur n’est pas un romancier, sinon on pourrait essayer de deviner l’impact de cette expérience sur ses romans sans qu’il en parle directement : on se dirait si tel personnage agit de telle manière c’est parce que…
d’ailleurs je me demande dans quelle catégorie on peut ranger ce type de livre ?
bibliothèques:
Précieux déchets
Dans le cadre de l’exposition temporaire Précieux déchets, la bibliothèque propose une sélection d’ouvrages à lire sur place ou à emprunter.
https://cite-sciences.primo.exlibrisgroup.com/discovery/collectionDiscovery?vid=33CSI_INST:33CSI_VU1&collectionId=8143077600004176
actuellement les pays les plus à risque concernant les enlèvements avec demande de rançon c’est le Mexique, le Brésil, le Pakistan, le Venezuela, la Somalie, la Colombie etc…
cela représente plusieurs centaines de milliers d’enlèvement, si parmi toutes ces personnes enlevées et séquestrées la moitié faisaient des livres ça remplirait les 3/4 de nos librairies.
@ Puck je ne sais pas c’est une idée noire 😉 mais on n’est pas prêts à se laisser faire, demain commence une série de grèves programmées jusqu’en octobre, tout va dérailler, donc si ils veulent faire tourner une nouvelle la planche à billets pour faire la guerre et piquer dans les pensions et autres allocations, artistes, handicapés, enseignants, infirmières, même les militaires sont furieux car leur régime de carrière va être raboté, je ne sais pas si les ukrainiens vont encore croire à notre aide promise par Macron.
On voit sur les plateaux TV les représentants de la FN Herstal qui reprennent du poil de la bête et viennent avec leur attaché case se tenir au garde à vous en attendant la commande qui pourrait sauver la Wallonie post industrielle mais pour le reste je crois que le réarmement se borne à nous donner des instructions du type kit de survie, c’est un peu risible.
On copie sur les voisins frugalistes.
Page 173 intervient Joseph Kessel. In ention ou pas. En 1939 il avait 41 ans. Son séjour en Sibérie il avait vingt ans. Je vous en dirai plus. Jamais entendu parler de la Finlande pour mon Joseph.
Kauffmann dit « on écrit pour ce qu’on ne dit pas. »
Angot dit « dire les choses non, écrire. »
Invention de Norek ?
@Chantal tu peux expliquer à tes compatriotes qu’ils verront les choses différemment le jour où ils verront les chars russes entrer à Bruxelles ma belle je te rejoins bientôt aussitôt que Paris me trahit et je sens que son amour aigrit….
en tout cas c’est un narratif qui fonctionne à donf en France.
c’est vrai que les belges ont gardé une certaine fraîcheur d’esprit que nous avons hélas perdu.
j’en veux pour preuve que c’est un belge qui est en train d’essayer de poursuivre en justice Ursula Van der Leyen pour ses affaires louches avec Pfizer.
perso j’aime bien cette forme de candeur belge : vous êtes les meilleurs !
le seul truc c’est que vous devriez vous inspirez des ukrainiens et faire voter une loi pour interdire de parler le flamand ça rendrait plus facile les choses quand on fait du tourisme à Bruges.
Il a raconté cette histoire dans Les Mains du miracle
« Félix Kersten naît en 1898 en Estonie dans une famille de propriétaires terriens d’origine allemande, exilée au Kazakhstan par les russes. Après avoir fait des études d’agronomie, il combat dans l’armée finlandaise pour chasser l’Armée rouge de son pays et participer à la libération des pays baltes, ce qui lui vaut d’obtenir la nationalité finlandaise en 1918. Pendant cette campagne militaire, il contracte un rhumatisme articulaire aigu, pour lequel il est hospitalisé. Les massages thérapeutiques finlandais lui apportent un tel soulagement qu’il décide de s’initier à cette forme de médecine; très vite, les médecins qu’il aide à soigner les militaires blessés repèrent en lui un potentiel exceptionnel. »
Eh oui, Bernard, 13h37. C’est la fête. Chantal nay pas la langue dans sa poche, vieux grognon.
Ici est écrit Georges Kessel (???)reporter envoyé par Paris-Soir.
https://shs.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2020-3-page-49?lang=fr
@ »Kauffmann dit « on écrit pour ce qu’on ne dit pas. »
Angot dit « dire les choses non, écrire. » »
hélas non, vous imaginez si Cervantes avait écrit « on écrit pour des choses qu’on ne dit pas ? » ou « dire les choses non, écrire ».
en fait la littérature reflète le fait que l’esprit humain n’a pas de limite : le cerveau humain est un lieu où tout devient possible, la littérature est le reflet de cette abolition des frontières.
l’Idiot de Dosto dit sur l’inceste mille fois plus qu’Angot n’a jamais pu dire.
ces gens sont hélas restés prisonniers d’eux-mêmes.
Décidément, quand une vieille belge est bourrée, c’est quelque chose !
La bière est sa seule copine à Chantal.
Bonne cuite !
Puck,
le secret de Borges c’est peut-être qu’il a deux réalités.
Je n’ai pas note de rencontre littéraire avec Dostoïevski pour le questionner Écrire pourquoi ?
je ne suis pas vraiment belge, je suis à moitié grecque et je ne bois pas d’ouzo non plus. Veuillez décharger vos obsessions liquides sur d’autres épaules.
Ce n’est pas les chars sur Bruxelles qui sont le plus à craindre, mais les gros cargos à multipseudos qui tels des vaisseaux fantômes malfaisants glissent sur la mer du Nord en provenance d’Iran ou de je ne sais quelle dictature islamique. Les rosbifs sont au taquet tout comme les gardes côtes hollandais belges et autres pays européens longés. Il y a quelque chose de flippant à penser qu’il suffit de couper quelques câbles en raclant le fond de la manche pour déclencher une catastrophe. On n’est pas capable en temps que citoyen lambda d’évaluer les degrés de dangerosité. Car si effectivement il va falloir se réarmer c’est sur 10/15 ans minimum une planification massive. Car dans l’état personne n’est prêt à part les manipulateurs de drones qui ont pris de l’avance pour agacer l’adversaire de manière hybride.
rose, mercide votre reconnaissance à ces thérapeutes; que voici en livres
:Joseph Kessel (préf. Hugh Trevor-Roper), Les Mains du miracle, Paris, Éditions Gallimard, coll. « L’Air du temps » (no 125), 1960, 309 p. (ISSN 1636-9076, OCLC 11601065, BNF 37459352). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l’article
Rééditions : CAL, Paris, 1963 ; poche J’ai Lu « documents », 309 p., 1973 et nouvelle édition : coll. « Folio », mars 2013.
, Éd. Gallimard Jeune, (ISBN 978-2075164573),
Une fougère naine, il faut le dire « comme tout le monde »!
Chantal est en verve, c’est une veine!
Chantal va nous réciter un poème de Norge.
Les femmes, telle Jeanne Moreau l’adorait, lui et ses textes.
https://www.youtube.com/watch?v=LKWIGiNUF_g
miracle
est certainement le mot approprié pour ces relations de transmission si risquées pour des hommes qui menèrent à bien,en toute conscience, leur action contre les maîtres du nazisme(c’est encore la bibliothécaire du CDJC QUI LE L’APPRIT) en quoi on voit ce que peuvent le savoir, et la conscience
me l’apprit
Quelle macédoine de langues, Chantal !
Dommage que tu ne parles pas le grec de ton père…
Rabelais avait dit: »Science sans conscience n’est que ruine de l’âme «
Dommage que tu ne parles pas le grec de ton père…
Elle en avait pris le nom comme pseudo sur son blog…
Est-ce toujours le cas?
un site s’est chargé de citer Rabelais;j’ai plaisir à répéter, à leur suite, en remerciant rose derechef, pour son attention à ce qui peut compter,
https://www.jepense.org/science-sans-conscience-signification/
Je cuide
Un livre fantastique Les mains du miracle.
Des milliers de juifs sauvés grâce à cet art du massage qui le soulageait de douleurs irrépressibles.
Qui est Curtis Yarvin, l’idéologue du trumpisme
Trump 2.0 : interdire de dire pour mieux empêcher de penser
Pourquoi a-t-on la sensation de tomber avant de s’endormir ?
Sommeil : comment la caféine trompe notre cerveau
Châtiments corporels à l’école : depuis quand sont-ils interdits ?
La dissuasion nucléaire française est-elle crédible face à la Russie ?
Retour à l’état sauvage : l’étonnante histoire des vaches sur une île perdue
Vers un champagne bashing
En français : La fin du droit du sol aux États-Unis pourrait avoir un impact sur les couples LGBTQ+ et les parents à faibles revenus
Bonne lecture !
Julia Dorner
Rédactrice en chef
Curtis Yarvin, idéologue du trumpisme et de la fin de la démocratie
Arnaud Miranda, Sciences Po
Curtis Yarvin est la figure intellectuelle de la galaxie trumpiste. Son projet « néoréactionnaire » veut en finir avec l’idée démocratique et propose de structurer le gouvernement comme une entreprise dirigée par un monarque absolu.
je cuide dit: 30 mars 2025 à 14h24
Rabelais avait dit: « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. »
Je me souviens, autrefois, de la lumineuse Sapience Malivole, sur la RdL.
oui j’ai gardé ce nom au chaud, maintenant que ma tante est décédée et ma mère sans mémoire, je me sens plus libre de le porter pour un projet.
j’ai bien commencé à apprendre le grec moderne au centre hellénique près de chez moi avec les encouragements de Sapience Malivolle ( NB elle a fait un super travail de traduction et participé à plusieurs salons cet été en Creuse ) je suis vraiment heureuse pour elle. Mais j’ai pris ensuite un autre chemin d’études et les horaires n’étaient pas compatibles.
J’ai trouvé dans les affaires de ma tante Claire ( qui était homosexuelle ) et m’a légué quelques objets de famille, une petite aquarelle intitulée « L’escalier du Château La Motte » datée de juillet 1890 et signée Henri Evenepoel. J’ai essayé de retrouver ce fameux Château et sillonné le net à la recherche de photos d’escaliers qui y ressembleraient ce n’est pas évident il y a plusieurs Chateau La Motte ou de la Motte tant en France qu’en Belgique. C’est touchant de voir qu’il a été exposé à Paris et acheté par une dame qui exposait en même temps des bouquets brodés inspirés de ses dessins. Le nom est pas évident à déchiffrer. Madame Louise van Mattemburgh. Il a fait un joli croquis d’elle penchée sur quelqu’ouvrage qui se trouve dans les collections du Royal Muséum of Fine Arts à Bruxelles.
Il a été acquis en salle de vente par mon arrière-grand mère qui était écrivain.e on retrouve son nom dans les archives de la NRF de mai 1922 aux côtés de Paul Valéry, Pierre Reverdy et Ruyard Kipling. Ce n’était pas si mal pour l’époque.
si quelqu’un souhaite la lire c’est via ce lien :
encore un article sur les « mots » ciblés par Trump, avec la conclusio:
» En tout état de cause, la cancel culture ne vient pas toujours de là où l’on croit – et interdire de dire les termes, c’est empêcher d’accéder au réel. »
l’article:
Trump 2.0 : « interdire de dire pour mieux empêcher de penser »
Moi aussi je me souviens de Sapience Malivole. C’est la même bloggueuse que Chantal ?
Oh, hantal, merci. Oui, c’est Danièle Morichon et son cœur plante en Grèce. Quelle joie de lire cet entretien et de connaître enfin son visage. Merveilleux cadeau. Merci.
Quant à vous, je songe vous lisant at un récit autobiographique de Claude Esteban : « Le partage des mots » (Gallimard / L’un et L’autre « .
Page 128 : » J’éprouvais seulement jusque dans les fibres de ma pensée cette malédiction de Babel qui nous vaut d’être confiné dans une langue et de n’en sortir jamais sinon au péril de perdre notre âme. Qu’adviendrait-il de ceux qui, comme moi, par le hasard des circonstances, en transgressaient l’interdit ? »
https://larepubliquedeslivres.com/les-fantomes-de-lhotel-aletti-et-de-la-maison-indigene/
à 8h08 un poème grec traduit par Sapience Malivole…
Landscape under a Turbulent Sky
Danièle Morichon.
Quelle chance d’avoir de ses nouvelles !
Merci Chantal
@chrisiane
Sapience malévole etait une commentatrice intelligente subtile et cultivée dont la personnalité rayonnait sur la RDL des premiers temps
J’avais beaucoup échangé un temps avec elle car nous nous étions a partir de nos post découvert tune formation de base comparable -même si elle avait ete bien plus loin que moi -, et donc des centres d’intérêt communs
Et nous nous étions amusées du hasard qui ,a bien des années de distance ,nous avait fait notre toutes deux le 5 mai
Christiane
Pas retrouvé Sapience Malivole mais retrouvé Lavande
« Lavande dit: 2 avril 2020 à 14h45
Bérénice je ne mets pas de sucre dans la mousse au chocolat. Juste 6 oeufs et 200g de chocolat noir (Nestlé avec emballage papier Kraft). on sépare les blancs des jaunes. On bat les blancs en neige. On fait fondre le chocolat – on le mélange aux jaunes d’oeufs puis on incorpore délicatement les blancs. 3h de frigo minimum.
Excellente – pas écoeurante du tout ».
Donald commence à comprendre que Poutine ne cédera jamais:
Guerre en Ukraine : Trump se dit «très énervé» contre Poutine et menace la Russie de nouvelles sanctions
Jean Langoncet dit: 30 mars 2025 à 16h12
Mais de qui est donc de tableau?
Merci d’avance!
Poussin, c’est quand même un peintre d’exception.
christiane dit: 31 mars 2020 à 8h08
C’était l’époque de Sapience Malivole…
«La porte j’ouvre le soir
La lampe je tiens haut
que voient de la terre les affligés
qu’ils viennent trouver compagnie
qu’ils trouvent un coin pour s’adosser
un escabeau pour que s’assoie l’aveugle
et là alors que nous parlerons
viendra nous tenir compagnie aussi le Christ”.
Qu’ils trouvent mise la table
une cruche où boive le tourment
et parmi nous se tiendra
le chagrin, frère du monde. »
les paroles de “tin porta onigo Vrady” de Livaditis, musique Theodorakis, la voix de Farantouri.
Sapience avait traduit les paroles pour Di Brazza…
Theodorakis Farantouri tin Porta Anigo to Vradi
https://www.youtube.com/watch?v=gI1FCbwIhw0
Voilà, Rose.
On peut entendre le poème chanter dans le lienles paroles de “tin porta onigo Vrady” de Livaditis, musique Theodorakis, la voix de
Farantouri.
Oui, Rosanette, je me souviens de vos échanges sur le blog. On sentait du bonheur. Il manque un mot dans votre dernière phrase (notre…).
Je viens de retrouver mon : Louis Marin études sémiologiques – Écritures, peinture Klincksieck Paris 1971.
je cuide avait raison.
Il y est bien question ( avec des reproductions en noir et blanc ) de Nicolas Poussin et de… Paul Klee!
( Cela va sûrement plaire à Mimi Pinson…)
Rose, je comprends votre joie, qui est aussi la mienne de retrouver tous ces échanges sur les pages anciennes du blog de Passou.
Oui, c’est incroyable Christiane ; je ne le fais jamais. Jean Paul Kauffmann à nostalgie préfère nevermore.
En suis à la moitié de Les guerriers de l’hiver.
C’est rude.
naître, Christiane, pour Rosanette.
Merci pour le poème grec traduit par Sapience Malivole.
Ce merveilleux tableau printanier !
Écouté, Christiane mille mercis.
Louis Marin cite en liminaire :
» Les secrets de la nature sont cachés : quoiqu’elle agisse toujours, on ne découvre pas toujours ses effets : le temps les révèle d’âge en âge… Les expériences qui nous en donnent l’intelligence multiplient continuellement. »
Blaise Pascal
Fin de ramadan aujourd’hui. Belle fête de l’aïd à mes amis musulmans.
Merci Rose. Il fallait lire : nous avait fait naître toutes deux un 5 mai.
Beaucoup de gens ont des doutes sur le bien, sur la valeur des choses et finissent par devenir pessimistes et cyniques.
quelle mémoire Christiane ! J’ai retrouvé il y a peu le double des clefs de son appartement à Athènes dans lequel elle m’avait invitée pour la Pâques il y a maintenant bien 14 ans, et en rangeant mon armoire à pharmacie j’ai retrouvé les petits sachets de poudre grecs qui servent à colorer les oeufs, qu’elle m’avait offerts avant de rentrer dans mes pénates boitsfortoises.
pourrait-t-on savoir ce qui n’étonne pas pourmapar entre les dessins de Poussin et Paul Klee ?
Douter du bien est le premier pas vers le désespoir. Un désespoir qui imite le mal.
« Je constate que je vieillis ; un signe qui ne trompe pas est le fait que les nouveautés ne m’intéressent pas ni ne me surprennent, peut-être parce que je me rends compte qu’il n’y a rien d’essentiellement nouveau en elles et qu’elles ne sont tout au plus que de timides variantes. Quand j’étais jeune, j’avais de l’attirance pour les crépuscules, pour les faubourgs et pour le malheur ; aujourd’hui, j’aime les matinées en plein coeur de la ville et la sérénité. »
(Jorge Luis Borges : Le livre de sable, traduit de l’espagnol par Françoise Rosset, folio 1461, p. 28)
« Au cours du temps j’ai été plusieurs personnes, mais ce tourbillon ne fut qu’un long rêve. L’essentiel était la Parole. Il m’arriva de douter d’elle. Je me dis et redis qu’il était absurde de renoncer à ce jeu magnifique qui consiste à combiner entre eux des mots magnifiques et que se mettre en quête d’un mot unique, peut-être illusoire, était insensé. Ce raisonnement fut vain. Un missionnaire me proposa le mot Dieu, que je rejetai. Un certain matin, au bord d’un fleuve s’élargissant en mer, je crus voir enfin la révélation de ce que je cherchais. »
(Jorge Luis Borges : Le livre de sable, traduit de l’espagnol par Françoise Rosset, folio 1461, p. 98-99)
@Mais de qui est donc de tableau?
Recadrage d’un tableau de V. van Gogh, natif du 30 mars
« La nature aime à se cacher » : Je ne vais, ici, proposer ni une glose,
ni une interprétation de plus de cette proposition célèbre de Héraclite,
à juste tilre appelé « l’obscur » par les Anciens, après tout cc qui en a
été dit par Heidegger et ses épigones, parfois auto-proclamés « postmodernes ». Car non seulement ne saurons-nous jamais, faute de
documents, cc que Héraclite a réellement voulu dire en son temps –
est-ce déjà, el si oui, j usqu’à quel degré, de la philosophie au sens où
on l’entend depuis Platon et Aristote ?-, mais encore la physis est-elle
essentiellement une question ou un problème depuis qu’il y a
philosophie. i..c: ._,1ç:ï,ik:- ::-~ité !}’S!éf!lllliquc sur la phy.sis est, on le
sait, la Physique d’Aristote, qui a traversé les siècles. Même si,
s’agissant des Ioniens, les Anciens parlaient des « physiologues·, il est
impossible de savoir rigoureusement quel était, pour eux, le statut de la
plrysis.
11 est cependant possible, rétrospectivement, de s’en faire une idée
https://marc-richir.eu/wp-content/uploads/sites/3/2017/03/05_183-La-nature-aime-%C3%A0-se-cacher.pdf
pourrait-t-on savoir ce qui n’étonne pas pourmapar entre les dessins de Poussin et Paul Klee ?
C’est une des thèses de Louis Marin, Chantal qu’il explicite dans son premier chapitre intitulé : « pour une sémiologie picturale ».
Très années 70-80, notre auteur trouve des similitudes de déchifrabilité chez ces deux peintres. Il s’y entrelacent les notions d’ écriture et de peinture.
Bon, en message privé comme on dit sur les réseaux sociaux car une quiche aux poireaux m’attend, j’en sent l’odeur bien que j’en suis éloigné…
Recadrage d’un tableau de V. van Gogh, natif du 30 mars
Merci beaucoup.
sens..par tous les sens…
de la phusis, parlons peu, parlons grec
https://journals.openedition.org/cps/1285
bon appétit pourmapar, pour moi ce sera des fleurs de choux-fleurs à la japonaise avec du sésame grillé. à +
) Chantal
à +
🙂
La foi vous tombe dessus comme une montagne, parfois.
Et parfois, elle vous caresse comme une plume.
deus sive natura
Spinoza
https://www.philomag.com/articles/lexique-spinoza
Ce ne sont pas « des paroles », c’est un poème.
Tassos Livaditis n’est pas un « parolier », c’est un authentique poète, ce qui est rare, et de plus en plus rare.
Quelques poèmes ici.
http://volkovitch.com/F02_65.htm
(Pablo, je t’ai répondu sur Kodama et Bioy Casares).
Jean Langoncet
Pourriez-vous nous proposer la toile de Vincent Van Gogh dans son entier ?
La lettre de Blanche Gardin à Delphine Horvilleur
_____________
12 mars, 14:45 ·
Bonjour Madame Horvilleur,
Je me permets de vous écrire après avoir vu que vous aviez partagé une vidéo diffamante à mon sujet.
Je dois vous dire que cette nouvelle m’a profondément blessée.
Je vous ai découverte à travers des émissions de radio il y a 6 ans. Vous m’avez enchantée, inspirée, et rassurée sur l’humanité à de nombreuses reprises lorsque vous parliez religion, judaïsme et exégèse.
Je suis issue d’une famille très complexe à l’égard de la spiritualité. Mère normande catho de gauche, père marxiste léniniste issu de la paysannerie du nord de la France.
Mon père a participé à la création de la socio-linguistique avec le frère de ma mère, qui a épousé une femme juive, fille de résistants, membres éminents du Parti communiste français. Ma cousine et mon cousin avec qui mon frère et ma sœur avons grandi, sont juifs, non religieux, de gauche, et, comme leur mère et leurs grands parents, très critiques à l’égard de la politique israélienne…parceque de gauche.
Malgré les défauts inhérents aux milieux militants, nous avons tous baigné gaiement dans le bain magique de l’ouverture à l’autre et du rejet viscéral de toute discrimination, oppression, domination. Et comme tous les français de gauche de ma génération, j’ose le croire, la connaissance historique de l’enfer que les nazis avaient infligé aux juifs, aux tsiganes, aux homosexuels et aux handicapés à participé à construire la colonne vertébrale de notre rejet sans appel de toute hiérarchie établie entre les vies humaines.
Dans les années 90, nous avons peu à peu désespéré ensemble sur la possibilité des lendemains qui chantent. La société se droitisait, les richesses se concentraient de plus en plus, le nombre de personnes basculant dans la précarité et le stress augmentait, et le racisme, qui s’instrumentalisait, devenait une façon parmi d’autre de conserver son intégrité psychique dans un monde de plus en plus violent socialement.
Aujourd’hui nous sentons notre monde basculer dans la possibilité de la fin d’une humanité digne. Le narcissisme, dommage collatéral de l’individualisme poussé à son terme dans l’occident capitaliste, a largement entamé notre capacité à faire société, et même… espèce. Le sens historique ne se manifestant plus qu’à travers des névroses individuelles, où chacun semble hurler qu’on ne l’écoute pas.
Je suis humoriste, auteure et actrice. J’ai fait un sketch pour pointer du doigt qu’on m’avait, comme tant d’autres, accusé d’antisémitisme en raison du fait que je postais des appels à manifester pour le cessez le feu sur la population palestinienne de Gaza. En creux dans ce sketch, il y avait également l’idée que faire passer la critique des agissements du gouvernement israélien pour de l’antisémitisme, en dehors d’être profondément malhonnête, vidait de son sens le mot même d’antisémitisme.
En tant qu’artiste, il me semble que j’ai souvent fait des mises au point du style « pavé dans la mare ». C’est mon style. Je l’ai pas choisi, ça vient de loin. On peut ne pas aimer, un style est par définition cette part de l’expression artistique qui la rend reconnaissable parmi d’autres. Je suis sûre que pleins de gens déteste mon style, le trouve violent, vulgaire. ça me va. Moi-même mon style me saoule bien souvent.
Mais jusqu’ici mon style, que certains qualifient de « clivant », ne m’avait pas valu de ne plus recevoir de propositions de rôles, ni des menaces de mort, ni des agressions dans la rue, ni de harcèlement téléphonique, et encore moins des menaces nominatives à l’encontre de ma famille.
Madame Horvilleur…. Vous êtes rabbin. Il se trouve que récemment je me suis fait la réflexion que les seules personnes qui avaient eu le courage de dire à Trump leur dégoût de ses déclarations avaient été des leaders religieux. Et je me suis dit que dans l’ambiance de chaos et de capitulation morale ou nous nous trouvons, il se pouvait que le salut nous vienne de leaders religieux ! Idée paradoxale puisque je pense aussi que ce sont les religions qui foutent la merde : tuent, violent, torturent, colonisent, enferment, interdisent de penser… Mais c’est la compassion qui est à l’origine de toutes les religions. Et bien moi, si j’étais leader religieux, je partirai de là, de ce fantasme morbide à l’oeuvre dans l’esprit de nombre de nos contemporains : le présupposé de la non compassion de l’autre pour soi. Parce que c’est bien ce fantasme-là, qui, en évacuant la possibilité de discuter, est en train de nous détruire.
Personne sur terre ne souhaite des 7 oct, ni des 8, ni des 9, ni des 10, des 11 etc….
Faut-il rappeler que l’antisémitisme à travers des actes ou des propos constitue un délit, et que par conséquent si j’avais eu des propos antisémites comme tant de gens semblent le désirer si fort, il suffirait de porter plainte contre moi et je devrai me rendre au tribunal.
« L’extrême gauche » ne s’empare pas du thème de l’antisémitisme. Vous dites en être blessée. Je le comprends tout à fait. L’antisémitisme hélas est bien de chez nous et on observe son augmentation.
Mais plutôt que d’en déduire que la gauche nie l’existence de l’antisémitisme, voire en conclure que cette gauche serait, elle-même, antisémite, pouvez-vous m’accorder que les médias mainstream et le pouvoir ne relaient pas ad nauséam des discours antisémites, comme ils ne se privent pas s’agissant du racisme à l’égard des noirs, des arabes, des musulmans et des migrants non européens ?
L’antisémitisme me dégoute et m’effraie comme tous les racismes et toutes les discriminations. Et je crois que la seule façon de lutter contre l’antisémitisme est de lutter contre tout les suprémacismes ethno-religieux, et donc de s’opposer aujourd’hui au régime israélien.
J’ai dit mon indignation à propos de Gaza car le gouvernement de mon pays a donné son consentement et apporté son soutien actif à Israël pour le massacre de la population palestinienne. Il s’agit d’une opinion politique. Est-ce la place d’un rabbin d’attiser la haine à l’égard d’une artiste n’épousant peut être pas les mêmes opinions qu’elle?
Madame Horvilleur, s’il vous plait, retirez cette vidéo, qui relaie une analyse mensongère et diffamatoire de ce que je suis, et de ce que je dis.
Merci
Blanche Gardin
Incroyable, personne n’a corrigé ça : « Borges est à Cambridge et assis sur un banc en train de regarder couler la rivière Cam… »
En effet c’est comme ça : « Le fait se produisit en février 1969, au nord de Boston, à Cambridge. […] Il devait être dix heures du matin. Je m’étais allongé sur un banc face au fleuve Charles »
@Pourriez-vous nous proposer la toile de Vincent Van Gogh dans son entier ?
Je tente
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/828486
C’est Blanche Gadin.
SPINOZA
Cette célèbre expression de Spinoza saisit en trois mots l’un
des points essentiels de la pensée de l’auteur : la conception
d’une divinité immanente et faisant un avec la nature. Il y a pour
Spinoza unité de substance, ayant tous les attributs et non pas
dualité.
Cette expression lui a valu des accusations de panthéisme, et
pire, d’athéisme.
AKADEMhttps://akademimg.akadem.org/Medias/Documents/2Deus_sive_natura.pdf
@ Christiane
il ne manque pas de mot ,mais c’est le robot qui a remplacé « naître » par « notre »
j’avais voulu dire que nous étions nées toutes les deux un 5 mai ;et je m’aperçois. ce que j’avais oublié ,que nous avons aussi le même prénom
j’avais échangé avec elle sur la RDL avec mon premier surnom auquel j’ai edu renoncer:Judith
C’est ce qu’on obtient quand on se souvient de ses voyages plutôt que de chercher un livre sur nos étagères.
Merci, Rosanette. Rose avait trouver. C’était si simple ! Je chercher hais ce qui ouvrait être votre bien commun à cette date. Eh bien c’était le jour de naissance.
Judith, oui, c’était une telle mémoire historique dans ce prénom. DHH, j’ai beaucoup aimé aussi avec ce joli jeu phonétique sur votre nom et maintenant Rosanette qui m’évoque Musset. Fidèle entre les fidèles de même valeur que « Sapience Malivole ». Un trou, le départ de Lavande, si fine. Oui nous avons eu de beaux échanges…
trouvé – je cherchais –
Rosette / Rosanette
et Perdican et Camille…
Mais c’est superbe Jean Langoncet dans son entier ! Merci à vous
Je ne suis pas sûr que l’image soit libre de droits …
https://collectionapi.metmuseum.org/api/collection/v1/iiif/828486/2189102/restricted
Merci Jazzi. Elle est belle et profonde cette lettre ouverte de Blanche Gadin.
Jean Langoncet
La première que vous dîtes tronquée, on dirait un gros plan.
La seconde le champ de fleurs est plus grand.
Oh pardon, Blanche Gardien.
Gardin
Chaloux
Poèmes en prose, voulez-vous dire ?
GAINS DE LA NUIT
D’habitude le jour je rêvasse ou perds mon temps, je doute ou je m’incline, mais à la nuit tombée je cours de jardin en jardin et posant l’oreille sur l’écorce des arbres
j’écoute l’antique sanglot
Il me semble qu’il y a plus de vieilles bonnes femmes sur ce blog que de bonshommes.
D’où les oiseux papotages.
Chantal , vous avez eu de la chance de la rencontrer j’ai du la chance d’une correspondance avec de magnifiques photos de son frère. Je garde de cette époque un souvenir lumineux. C’est elle qui may ouvert la porte du blog de Di-Brazza. Autre joie, autre chagrin puisque la mort l’a cueilli trop jeune…
Mon œil s’est attardé sur la première. Il manque la grosse maison au toit rouge et la partie du champ après la rainure.
Et puis on voit bien le champ de fleurs. Mais enfin, faudrait être face à la toile.
Elle est retournée chez son propriétaire.
On mettra deux euros chacun si elle n’est pas libre de droits.
Le blog de Michel Volkovitch est superbe.
@christiane
lavande cette commentatrice si fine etait dans la vie une femme étonnante cumulant en elle des talents qu’on trouve rarement a la fois chez la même personne ;c’était une grande scientifique,, un femme de théâtre ,et une magnifique couturiére .
mon pseudo ;Rosanette c’est chez Flaubert que je suis allée le chercher ,nom d’un personnage qui m’a inspiré de la compassion
elle incarne la dure condition de la femme qui naît pauvre et dont la seule possibilité d’ameliotaration de son sort passe par la galanterie.
Elle est très bien la lettre in extenso de Blanche Gardin.
Merci Jazzi.
Et est-ce que Delphine Horvilleur a retiré sa vidéo ?
Chanson
Secoue le pollen de ton revers. Écoute la coquille de Diodote et le vin blanc. Baisse-toi vers le cuivre de la dorade. Tout ce que nous oublions nous tue.
Yorgos HOULIARAS, né en 1951, poète des mythes, avec la « tendresse pour les rêves »
Que de poèmes Michel Volkovitch a traduits. C’était un bonheur, chaque jour.
PLAISANTE (ou sympa?) quand même cette manière de l »artiste » de donner une leçon en how to (bonus?) à l’autrice rabbin!croit-elle vraiment qu’il n’y a pas de partages sur ces questions entre les personnes, VIP ou non,GENTILS, GOYS,ou non concernées ?
perci de ne pas me rappeler non plus la date de Pessah ;j’ai bien changé l’heure, bonsoir
merci!je n’y vois plus
Oui, Rosanette. Ce fameux manteau… Belle représentation au musée d’art et d’histoire du Judaïsme.
Elle était extraordinaire, ici. Je me souviens des représentations que sa troupe donnait chez
l’habitant.
Son mari était une sacrée pointure. Je me demande souvent ce qu’elle devient.
Merci pour le choix chez Flaubert de votre pseudo. Mais sa vie est triste at cette Rosanette pour Risette aussi, d’ailleurs.
un rxrmple de partage professionnel
« Le droit canonique devant l’accession des ambigus
sexuels au sacrement de l’ordre
Laurent Kondratuk
https://hal.science/hal-01343547/document
Rose, j’ignore malheureusement le grec moderne et les partis pris de prosodie à la fois du poète et du traducteur. Mais à travers ces incertitudes, je crois qu’il est tout à fait possible d’entrevoir un poète bouleversant.
Pas un français qui vous explique qu’une fois la mue du serpent accomplie, son ancienne enveloppe ne le contient plus. Imaginez vous que ce prodige se reproduit chaque soir chez moi. Sitôt mes chaussettes retirées, elles ne contiennent plus mes pieds. Du Courteline.
Chaloux
Ce Volkovitch, après le refus du cerbère, ayant droit, a eu l’intelligence de reconnaître que Patricia Lenoir a fait un bon travail de traduction aux éditions Monemvassia
https://www.decitre.fr/livres/l-aveugle-et-sa-chandelle-9782955893845.html
Grâces soient rendues au poète et à tous ceux ici qui ont fait alliance pour nous le faire connaître.
Chaloux,
La différence entre le serpent et vous est que le serpent mue pour grandir. J’espère vivement qu’il n’en est pas de même pour vos pieds.
Bonne soirée,
Moi aussi je pense beaucoup et très récemment intensément à Lavande.
Elle était partie découvrir Turin avec sa fille.
La veille d’un examen, elle savait répondre au téléphone à un/une de ses élèves qui stressait.
En couture, elle collectionnait les boutons.
Et puis, annuellement, elle était, grâce à la troupe avec qui elle travaillait, notre correspondante au festival d’Avignon.
Ô les beaux jours !
Je pense que mes pieds ont atteint leur taille adulte.
Chaloux,
Savez-vous comment le serpent se débarrasse de sa mue ?
Puck, je n’ai pas réussi à mettre mon four micro-ondes à l’heure d’été.
tose, remarquez combien nous voilç au coeur de quesyions utiles puisque dépendant de votre initiative
voilà
Je cuide
Les initiatives sont multiples et les partages féconds : vous en êtes !
Bernard, vous oubliez les travestis et les transgenres. Il m’étonnerait fort que ceux là s’abritant derrière leur pseudo vivent leur prime jeunesse en notre compagnie.
mais qui a eu l’idée le premier de réchaUffer un serpent dans son sein?
« Je constate que je vieillis…
(Jorge Luis Borges : Le livre de sable, traduit de l’espagnol par Françoise Rosset, folio 1461, p. 28)
« Au cours du temps…
(Jorge Luis Borges : Le livre de sable, traduit de l’espagnol par Françoise Rosset, folio 1461, p. 98-99)
Jazzi dit: 30 mars 2025 à 17h52
Moi je constate que Borges en français devient fade, sa prose perd ce qu’elle a de reconnaissable entre toutes, et cela d’autant plus que la traduction de Françoise Rosset est très lourde (elle explique le texte comme une prof d’espagnol).
« Noto que estoy envejeciendo; un síntoma inequívoco es el hecho de que no me interesan o sorprenden las novedades, acaso porque advierto que nada esencialmente nuevo hay en ellas y que no pasan de ser tímidas variaciones. Cuando era joven, me atraían los atardeceres, los arrabales y la desdicha; ahora, las mañanas del centro y la serenidad.
[…]
En el curso del tiempo he sido muchos, pero ese torbellino fue un largo sueño. Lo esencial era la Palabra. Alguna vez descreí de ella. Me repetí que renunciar al hermoso juego de combinar palabras hermosas era insensato y que no hay por qué indagar una sola, acaso ilusoria. Ese razonamiento fue vano. Un misionero me propuso la palabra Dios, que rechacé. Cierta aurora a orillas de un río que se dilataba en un mar creí haber dado con la revelación. »
Normalement, la phrase française est plus courte que l’équivalente espagnole, mais la traductrice réussi l’exploit de la rendre bien plus longue:
« Me repetí que renunciar al hermoso juego de combinar palabras hermosas era insensato y que no hay por qué indagar una sola, acaso ilusoria. »
« Je me dis et redis qu’il était absurde de renoncer à ce jeu magnifique qui consiste à combiner entre eux des mots magnifiques et que se mettre en quête d’un mot unique, peut-être illusoire, était insensé. »
Et elle se permet des libertés que pour moi sont des erreurs: elle traduit, inutilement, « insensato » deux fois, dont une par « absurde » (ce qui n’est pas la même chose) et « hermoso-hermosas » (beau-beaux) par « magnifique-magnifiques » (idem).
Elle aurait dû traduire, bien plus simplement:
« Je me suis répété que renoncer au beau jeu de combiner des beaux mots était insensé et qu’il n’y a pas de raison de se mettre en quête d’un seul [ou d’en chercher un seul], peut-être illusoire. »
je croyais avoir lu que Kodama (très fâchée) avait bloqué la rééditions du livre de Bioy Casares, mais je me trompe peut-être. Pierre Assouline, grand spécialiste de la question, pourrait sans doute nous éclairer.
Chaloux dit: 29 mars 2025 à 19h58
Moi aussi je l’ai cru. Mais elle n’a pas les droits sur ce livre, que Bioy a donné à celui qui a eu en charge son édition, Daniel Martino. Peut-être elle a fait chantage (avec les livres de Borges et Bioy?) à Martino pour qu’il ne le réédite pas en espagnol.
En tous cas, sa publication en anglais est prévue pour la fin de cette année:
https://www.amazon.fr/Borges-English-Adolfo-Bioy-Casares-ebook/dp/B0DBL1F67Q/
Passou pourrait savoir quelque chose sur la traduction française, mais je crois qu’il ne nous lit plus…
Vous avez parlé de la Grèce ?
Vous avez dit « serpent » ?
Comment ne pas penser à une mue surnaturelle, douloureuse, le retour de Lamia à sa forme féminine :
She was a gordian shape of dazzling hue,
Vermilion-spotted, golden, green, and blue;
Striped like a zebra, freckled like a pard,
Eyed like a peacock, and all crimson barr’d;
And full of silver moons, that, as she breathed,
Dissolv’d, or brighter shone, or interwreathed
Their lustres with the gloomier tapestries—
So rainbow-sided, touch’d with miseries,
She seem’d, at once, some penanced lady elf,
Some demon’s mistress, or the demon’s self.
Upon her crest she wore a wannish fire
Sprinkled with stars, like Ariadne’s tiar:
Her head was serpent, but ah, bitter-sweet!
She had a woman’s mouth with all its pearls complete:
And for her eyes: what could such eyes do there
But weep, and weep, that they were born so fair?
As Proserpine still weeps for her Sicilian air.
Her throat was serpent, but the words she spake
Came, as through bubbling honey, for Love’s sake
[…]
« I was a woman, let me have once more
A woman’s shape, and charming as before.
I love a youth of Corinth—O the bliss!
Give me my woman’s form, and place me where he is.
[…]
Left to herself, the serpent now began
To change; her elfin blood in madness ran,
Her mouth foam’d, and the grass, therewith besprent,
Wither’d at dew so sweet and virulent;
Her eyes in torture fix’d, and anguish drear,
Hot, glaz’d, and wide, with lid-lashes all sear,
Flash’d phosphor and sharp sparks, without one cooling tear.
The colours all inflam’d throughout her train,
She writh’d about, convuls’d with scarlet pain:
A deep volcanian yellow took the place
Of all her milder-mooned body’s grace;
And, as the lava ravishes the mead,
Spoilt all her silver mail, and golden brede;
Made gloom of all her frecklings, streaks and bars,
Eclips’d her crescents, and lick’d up her stars:
So that, in moments few, she was undrest
Of all her sapphires, greens, and amethyst,
And rubious-argent: of all these bereft,
Nothing but pain and ugliness were left.
Still shone her crown; that vanish’d, also she Melted and disappear’d as suddenly;
[…]
[Lamia, now a lady bright,]
Not one hour old, yet of sciential brain
To unperplex bliss from its neighbour pain; Define their pettish limits, and estrange
Their points of contact, and swift counterchange;
[…]
Désenchantement du monde et synesthésie keatsienne.
Tout cela finira très mal, évidemment.
Michel Volkovitch lit et commente le poème « Terre d’Ionie » de Cavafis
Michel Volkovitch lit et commente le poème « La cycliste » d’Elỳtis
de Keats à Edgard Alan Poe
… Do not all charms fly
At the mere touch of cold philosophy?
There was an awful rainbow once in heaven:
We know her woof, her texture; she is given
In the dull catalogue of common things.
Philosophy will clip an Angel’s wings,
Conquer all mysteries by rule and line,
Empty the haunted air, and and gnomed mine—
Unweave a rainbow, as it erewhile made
The tender-person’d Lamia melt into a shade.
Michel Volkovitch dans son Journal:
« Je repense au jour où parlant en public, j’ai entendu depuis l’estrade un beuglement au fond de la salle, «QUEL CON !!!» J’avais qualifié de boucherie la traduction de Cavàfis par Yourcenar. Quoi de plus incontestable ? Le public a ri, moi aussi. »
784
commentaires