de Pierre Assouline

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La République des livres
Un peu de fraicheur salutaire dans l’ellipse narrative

Un peu de fraicheur salutaire dans l’ellipse narrative

Les controverses qui avaient jailli autour du statut de Yoga, le livre d’Emmanuel Carrère qui domina la rentrée il y a trois ans, avaient fait jaillir dans le débat une expression à l’allure inédite : « l’ellipse narrative ». On la retrouva tant sous la plume de l’éditeur Frédéric Boyer en défense de son auteur que sous celles de Carrère et de son ex-femme Hélène Devynck dans les lettres ouvertes et droits de réponse qui abritaient leurs mises au point et règlement de compte. Celle-ci ayant obtenu par contrat de pouvoir relire le manuscrit avant parution avait demandé et obtenu des suppressions de passages la concernant dûment surlignés au stabilo jaune. S’y conformant moyennant un certain nombre d’acrobaties stylistiques, l’écrivain avait rendu son texte encore plus hybride et fictionnel qu’il ne l’envisageait. Il avait créé des absences, des béances qui avaient entrainé des mensonges par omission quitte à ce que « l’ellipse narrative » rende le récit de sa vie entre Yin et Yang encore plus énigmatique.

Dans son Dictionnaire de rhétorique (Armand Colin, 2001), le lexicographe Michel Pougeoise ne se contente pas de recenser ce type d’absence d’un élément dans un groupe syntaxique complet – de La Fontaine à Ponge, les exemples ne manquent pas : il précise bien que l’ellipse est une figure de construction qui ne doit en aucun cas affecter le sens. Car il y a selon lui des abus commis par des ellipsomaniaques, perspective qui devrait charger un peu plus le dossier psychiatrique d’Emmanuel Carrère à Sainte-Anne.En 2007, du temps où POL était dirigé par son créateur Paul Otchakovsky-Laurens, le milieu avait été secoué par une autre affaire qui avait défrayé la chronique en opposant Camille Laurens et Marie Darrieusecq.

La première, auteure de Philippe (POL, 1995) reprochait à la seconde, qui venait de publier son nouveau livre Tom est mort (POL, 2007) d’avoir détourné une histoire tragique qu’elle n’avait pas vécue : la mort d’un enfant racontée du point de vue de la mère. Quelque chose comme le piratage du récit autobiographique de l’une à seule fin d’appropriation à la première personne pour le roman de l’autre ; et à cette occasion, elle forgeait la notion de « plagiat psychique », ce qui fit couler beaucoup d’encre. Moins un emprunt de phrases que de scènes à faire, de rythme, de climat. Et surtout un problème de morale, Camille Laurens jugeant obscène et racoleur le recours au pathétique quand on n’a pas soi-même vécu une telle épreuve. Peut-être la notion s’inscrira-t-elle durablement dans l’histoire littéraire. D’autres aussi, pas nécessairement chez Pol qui n’en exerce pas le monopole.

Ainsi, dans Interventions 2020 (Flammarion, 2020), tout à son éloge de Donald Trump, Michel Houellebecq salue particulièrement sa politique commerciale pour « sa fraicheur salutaire ». Késacko ? (expression plagiée sans psychisme du « Quésaco ? » trouvé dans L’Illustre Gaudissart de Balzac). En fait, Houellebecq se félicite de ce que Trump use du « délai de rétractation » pour déchirer accords et traités internationaux lorsqu’il pense que, finalement, il a eu tort de les avoir signés. Ce qu’avait fait Boris Johnson avec l’Union européenne. Voilà qui promet de beaux jours à l’Etat de droit dès lors que cet esprit déteindra inévitablement sur la société civile. Foin des contrats au nom de la « fraicheur salutaire » ! Déchirons-les !

Dans l’édition par exemple, cela promet de réjouissants débats et de beaux dégâts. Pas sûr que dans un premier temps les juges se satisfassent de plaidoiries renvoyant au houellebecquisme appliqué. Mais après, au train où vont les choses à une époque de confusion généralisée, qui sait… Le romancier Eric Reinhardt n’évoquait-il pas les bibliothécaires comme « des algorithmes humains », notion qui laisse rêveur mais peut connaitre une certaine fortune. En lecteur humain, mais pas trop, et assez peu travaillé par ma personnalité algorithmique, j’ai repris certains romans de la rentrée pour les lire l’esprit baignant dans une fraicheur que l’on pourrait qualifier de salutaire. Le cynisme y est partout tant le plagiat psychique des grands aînés peut y être facilement montré du doigt. Quant à l’ellipse narrative, il semble bien qu’elle fasse florès sous la forme de ce que les correcteurs d’édition, appuyés sur le Code typographique comme un juge de l’exécution sur son Dalloz, appellent de longue date un blanc, tout simplement.

(« Jean, vers 1948, photo de Saul Leiter)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

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commentaires

1 051 Réponses pour Un peu de fraicheur salutaire dans l’ellipse narrative

JC..... dit: à

Pour sortir de tout cercle, l’ellipse est reine d’un jour !

Bloom dit: à

Au cinéma, il me semble que Terence Malick est le maitre le de l’ellipse (je songe à ce chef-d’oeuvre qu’est Une Vie cachée).

Bloom dit: à

Quand on lit la production de Michel Houellebecq après La Carte et le terroire, on est effondré, littéralement effondré. Soumission, Sérotnoinse et Anéantir, c’est la littérature la plus conne au monde.

Patrice Charoulet dit: à

«  COLIS GOURMAND » !

La mairie PCF de ma sous-préfecture, Dieppe, offre chaque année
un cadeau aux vieux. Je suis du nombre. Ils reçoivent par voie postale un bon qu’ils doivent présenter tel jour à telle heure et on leur remet leur cadeau (de Noël).
Un des centres de distribution – c’est une école maternelle- se trouve à 30 mètres de chez moi, sur le même trottoir. Je suis revenu avec mon cadeau troisième âge , dans un bel emballage, lui même dans un grand sac rouge à deux anses. J’ai ouvert en trouvant d’abord un courrier du maire PCF qui m’a dit sa joie de m’offrir un « colis gourmand ».
Voici en quoi consistait ce « colis gourmand » . Cinq choses. Une bière de 33cl, 60 g de bonbons, 90 g de rillettes, 80 g de riz au lait, et une soupe de cresson (composition : une pomme de terre, 10 % de cresson, eau, sel).
Tout cela va aller directement à la poubelle. Il y a des limites à tout.
J’adresse un courriel au maire pour lui demander de rayer mon nom sur la liste des heureux destinataires des « colis gourmands » de l’année prochaine.

rose dit: à

Plutôt qu’un blanc, une ellipse narrative marque une pause dans la narration. En coupe le fil.
Narration qui reprendra ensuite.

Alexia Neuhoff dit: à

Patrice Charoulet dit:
« Tout cela va aller directement à la poubelle. »

Songez plutôt à offrir ce « colis gourmand » à un clochard, au secours populaire, aux restos du coeur, etc.

MC dit: à

Effectivement, le geste ne brille pas par son cœur. Ou aurions-nous sauté une étape? MC

JC..... dit: à

Notre ami Charoulet maitrise totalement l’ellipse humanitaire.

Marie Sasseur dit: à

C’est quoi le sujet ?

renato dit: à

Est-ce la présence d’une bière dans le colis qui déplait à ce buveur d’eau ?

Marie Sasseur dit: à

« En narratologie, on parle d’ellipse lorsque « un segment nul de récit correspond à une durée quelconque d’histoire » [GEN 72]. On a donc affaire à une ellipse narrative lorsque la durée du récit est réduite à zéro et que l’histoire continue d’avancer. »

Encore des victimes de Genette…

Marie Sasseur dit: à

Il aura voulu dite éclipse, non ?

Marie Sasseur dit: à

dire.

Enfin, s’il n’y a rien de neuf à se mettre sous la dent…

A plus.

Jazzi dit: à

Moi j’ai eu droit à une boîte de chocolat et un mot de madame Hidalgo disant : « Votez pour moi ! »
Je n’ai envoyé à la poubelle que le petit mot et partagerai les chocolats…

Janssen J-J dit: à

-> Evidemment, si le maire en question avait été l’un ou des deux époux Balkany, l’affaire dieppoise eut pris une bien autre tournure charoulesque,

_> pourquoi donner tout cela à un clochard ? pour ma part, je n’aurais pas craché sur ce don, même quand on a la chance de ne pas avoir faim.

-> le sujet ? c le plagiat psychique… et en remontant le fil, l’ellipse narrative… Peut-être faut-il rappeler un principe de réalité juridique général… celui de la non rétroactivité des lois… Qui bien entendu, n’a plus guère de consistance aujourd’hui… Rappelons qu’à ce principe normatif bien connu, lorsque le juge (suprême) décide de changer son interprétation de la règle applicable, son jugement étant rétroactif, il impose aux parties une décision qu’elles ne pouvaient pas prévoir au moment d’agir. ce qui porte un brin atteinte au nécessaire principe de « sécurité juridique ».
Mais franchement, en sommes nous encore là, william bock-côté ?… Comme dirait r^z, attendons de voir ce que pense la cour de cass, au pénal et au civil, de l’apocalypse littéraire qui nous est promise par ce nouveau billet bien faiblard de la RDL ! ——-Bàv,

(***Quoiqu’on en dise, CT reste une très belle personne, courageuse, cultivée et autoritaire, en dépit de la couleur de sa peau).

Jazzi dit: à

« Au cinéma, il me semble que Terence Malick est le maitre le de l’ellipse »

Dépassé depuis par Ridley Scott avec son « Napoléon » !

Marie Sasseur dit: à

Synonymes de elliptique adjectif:
concis, allusif, bref, laconique, lapidaire, télégraphique
Dico le Robert.

Marie Sasseur dit: à

L’ellipse (substantif féminin) (du grec ancien ἔλλειψις / élleipsis, « manque, défaut, insuffisance ») est un procédé grammatical qui consiste à omettre un ou plusieurs éléments en principe nécessaires à la compréhension du texte, pour produire un effet de raccourci. Elle oblige le récepteur à rétablir mentalement ce que l’auteur passe sous silence. La brachylogie est une variante brève de l’ellipse.

En narratologie, une « ellipse temporelle », également appelée « ellipse narrative » consiste à passer sous silence une période, c’est-à-dire à ne pas en raconter les événements. Il s’agit donc d’une accélération du récit[1].

C’est quand même plus clair, sur Wikipedia.

Jazzi dit: à

« CT reste une très belle personne, courageuse, cultivée et autoritaire, en dépit de la couleur de sa peau »

Malgré l’abus de vin dalmate, Clopine Trouillefou n’est pas Noire, JJJ !

 » le sujet ? c le plagiat psychique… et en remontant le fil, l’ellipse narrative… Peut-être faut-il rappeler un principe de réalité juridique général… celui de la non rétroactivité des lois… »

Le colis hebdomadaire de Passou serait-il de moins en moins gourmand !

Janssen J-J dit: à

Je me souviens qu’après la catéchèse, au temps venu de faire mon droit, nous devions répéter, tel un nouveau mantra : « la loi ne dispose que pour l’avenir, elle n’a point d’effets rétroactifs »…
Oui et alors ? Ben non, euh, rien… !

(mon ami Philippe qui essaie de lire de temps à autre ce commentarium pour y voir les saillies de JJJ, jette très rapidement l’éponge, au nom du fait qu’il ne « comprends rien » à mes messages elliptiques… Forcément, il ignone qui sont tout des codes secrets qui gouvernent et unissent les relations des erdéliens au gourou de cette chaîne. Je le plains. Il s’iimgine anéfé que la vie est ailleurs, dans les vrais livres ! Brrr, ____

Marie Sasseur dit: à

« Il( Carrère)avait créé des absences, des béances qui avaient entrainé des mensonges par omission quitte à ce que « l’ellipse narrative » rende le récit de sa vie entre Yin et Yang encore plus énigmatique. »

Bouh, ça sent la fin de l’année…fatiguééé.

renato dit: à

On ne jette pas la nourriture !

Janssen J-J dit: à

Qu’il est bête, ce jzman ! comme si je m’adressions à la trouillefoux clopinambourre, alors que je dialoguais just’ du soleil de la guyane avec le pkrolais blanc de souche-tra!… Y’en a qui suivent vraiment pas… hein… sont un brin ellipsoîdes, mais on peut pas trop leur couloire ! Allez ! à ola siess !

Marie Sasseur dit: à

Et Houellebecq il en est où de son expérience video porno de groupe, où il voulait faire l’ellipse de sa personne, au montage ?
Ça c’est l’info d’actu qui manque Passou.
Surtout que depuis intervention 2020, il y a eu Front populaire 2023.

Bloom dit: à

Plutôt qu’un blanc, une ellipse narrative marque une pause dans la narration

Dans ‘Une Vie cachée’, de Terence Malick, le « blanc » est une image noire, qui revient une douzaine de fois dans le film.
L’ellipse, lorsqu’elle touche au lexique retrouve son sens premier de ‘retranchement’ et peut avoir pour effet de hâter la ‘narration’.
Dans The Waste Land : La terre vaine de TS Eliot, par exemple:

Elisabeth and Leceister
Beating oars
The stern was formed
A gilded shell
Red and gold
The brisk swell
Riplled both shores
Southwest wind
Carried down stream
The peal of bells
White towers

(la Reine Vierge – Queen Bess, Gloriana – Robert Dudley, duc de Leicester, deux amants dans un bateau…)

Marie Sasseur dit: à

Le reine de l’ellipse, une des, est bien sûr, Duras. Elle y excelle.

Bloom dit: à

Bel exemple d’ellipse narrative, le début du Wolf Hall de la regrettée Hilary Mantel. Dans le premier chapitre, le jeune Thomas Cromwell, (futur chancelier d’Henri VIII) s’embarque en 1500 à Putney pour aller tenter sa chance sur les champs de bataille continentaux et fuire ainsi son père qui le maltraite; le deuxième chapitre se déroule 27 ans plus tard, Thomas est devenu homme de loi, père de trois enfants et seconde le très influent évêque Wolsey. On ne saura jamais ce qui s’est passé en Europe ni à son retour des guerres.
Difficile de hâter davantage le rythme d’une narration.

Samuel dit: à

La fraÎcheur.
(Un peu de respect pour le gentil accent circonflexe, s’il vous plaît. Merci).

et alii dit: à

fuir sans e ,Bloom;j’aurais des insultes du schtroumpf que vous savez si je ne le disais pas; et après, il saturerait abominablement la narration de ses emprunts littéraires malintentionnés ;
en essayant de me secouer parce que je somnole;
bonne journée à tous

Samuel dit: à

Maître. Maîtrise.
^^^^^^^^^^^^^^^^
^^^^^^^^^^^^^^^^
^^^^^^^^^^^^^^^^
Chapeau l’artiste, monsieur Circonflexe !

Marie Sasseur dit: à

Eh on peut dire que j’ai de la constance dans le feeling…

Sur le billet
Ce que traduire Duras veut dire
PAR GEORGINA FOOKSt 07/11/2020

Marie Sasseur dit: à
I feel so grateful to read this clever feedback about Duras’s writings, which requires from her readers a full attention.
Just like for those who attempt to listen, and not just hear, the song of Kafka’s Josefine.
Just like these physicists who attempt to get a cosmic fact, or oddity, not from a direct sight, but get it, for sure, through sounds and effects it produces.
Great, I love this sister in ellipse art.

et alii dit: à

quand j’avais un hoquet ou faisais un genre de fausse route ,mon père disait « c’est psychique » ;encore un mot que je ne comprenais pas; et je m’en allais puisque mon père avait toujours raison; comme je n’ai pas aimé « tom est mort », et puis mon expérience personnelle, que nenni la RDL, je me la réserve pour faire venir mon sommeil; et ça marche;

Alexia Neuhoff dit: à

On peut parfois faire l’économie d’un jargon qui, s’il fait savant, complexifie une notion fort simple. Ainsi de « ellipse narrative » qui peut se résumer à un saut dans le temps ou l’espace. Pourvu que le texte soit correctement construit, cohérent, tout lecteur moyen comprend parfaitement que l’on a changé de temporalité, voire de lieu.

et alii dit: à

fraicheur traduit le « cool » à tout faire?

Rosanette dit: à

@Alexia
vous qui faites à juste titre la chasse à ce jargon pedant ,qui fait savant et initié pour ne dire que des banalités ,pourquoi parlez vous de « complexifier » les choses au lieu de dire tout bêtement « compliquer »?

Alexia Neuhoff dit: à

Rosanette dit: à

@Alexia
vous qui faites à juste titre la chasse à ce jargon pedant ,qui fait savant et initié pour ne dire que des banalités ,pourquoi parlez vous de « complexifier » les choses au lieu de dire tout bêtement « compliquer »?

Mea culpa. En effet.

Marie Sasseur dit: à

Passou fait des ellipses, lol.

Le texte de Houellebecq  » Donald Trump est un bon président « , est paru dans Harper’s Magazine, janvier 2019.

Et c’est un peu « lettre aux Ricains « , qui ont élu un guignol ( sic) , une épreuve qui leur est  » nécessaire  » ( re sic).
Trump déchire des contrats commerciaux (il s’agit de contrats internationaux) conclus avant sa présidence ?
Tant mieux pour le reste du monde.

Voilà résumé, ce petit pamphlet de Houellebecq, contre l’impérialisme américain.
Op cit. p.391 à 399.

Plus intéressant, et là encore, une  » ellipse « , un  » blanc » ?, c’est ce que dit Houellebecq sur Carrère dans l’intervention précédente, « Carrère et le problème du bien. » Paru dans le recueil  » Carrère, faire effraction dans le réel  »

Faut pas faire d’impasse avec les lecteurs de Houellebecq et de Carrère.

Rosanette dit: à

A propos du colis Hidalgo
bien qu’eligible depuis plusieurs années je n’ai pas encore cette année reçu le colis Hidalgo des chocolats tout a fait respectables si j’en juge par ceux que je picore dans la boite de mon mari que la maire regale depuis longtemps
j’ai negligé de me manifester pour obtenir la correction de cette injustice mais je crois en avoir compris la cause
Etant par erreur passée pour morte en 2016 avec tous les impedimenta qui s’en sont suivis (banque ,sécurité sociale, listes électorales, mise en demeure de mon mari de produire une déclaration de succession), je pense que les corrections ultérieures utiles n’ont pas toutes été réalisées et que de ce fait je n’ai pas inscrite sur liste des bénéficiaires du cadeau Hidalgo , quand j’ai été en âge d’en beneficier

rose dit: à

Ça Rosanette c’est un truc inouï !
Je vous le raconte même si cela fait partie des passages confidentiels.
Jacques Drillon explique que, lorsque sa mère est morte à un âge avancé, elle avait conclu un accord avec un de ses fils.
Il devait, au cimetière percer un trou dans le cercueil pour qu’elle puisse respirer si jamais elle n’était pas morte.
Et il raconte un extenso la scène.
Comment vous en êtes vous rendue compte ?

Paul Edel dit: à

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A propos de la belle photo de Saul Leiter choisie par Pierre Assouline en ouverture de son texte, je recommande d’aller voir ses photos en couleurs des rues New-York prises entre 1948 et 1960. Il n’y a rien de crissant ou de brutal chez lui, mais en grand admirateur de Vuillard et Bonnard, il nous imprègne d’un charme intimiste et d’une quiétude introspective. Ce fils de Wolf Leiter, talmudiste célèbre, restait un distant, d’un abord assez secret, savait utiliser avec une grande délicatesse des jaunes ou des bruns qui deviennent chez lui curieusement vaporeux,éteints, et des teintes de soir d’hier ou de fin de journée. Cadrages parfois « japonais » ou comme volés à l’instant dans une miraculeuse harmonie, photographie devant chez lui un geste humble , un geste de recueillement si humain,comem s’il y avait une retenue et une délicatesse ,quelqu’ chose d’humble et de pénétrant dans son regard..La vie urbaine prend chez lui une forme de mélancolie tendre .Un ami photographe qui avait la passion de Leiter m’a expliqué aussi que,pour ses débuts en couleurs, et comme les prix de la pellicule couleur et des tirages étaient chers, Leiter avait l’habitude de racheter des lots de pellicules aux dates périmées ou trouvaient des arrangements avec des petits fabricants. De plus, il laissait toujours la place à des accidents techniques au moment du tirage. Il ne cherchait nullement la célébrité et gardait dans les tiroirs de son atelier un grand nombre de diapos et de tirages ; il ne les montrait qu’à une poignée d’amis dans son atelier de la 10ème rue Est.J’aime particulièrement chez lui il y des silhouettes qui se dissolvent, une sorte de brouillard apaisant des silhouettes coupées par des portières de taxi, des gens qui attendent sans nervosité,presque en confiance, pris dans un automne assez doux. Il vole de biais des instants fragile dont  il est le seul à apprécier la fugacité et l’équilibre. Certains clichés ont une douceur de neige fraîche. Il a un goût tout particulier des verticales qui rythment des couleurs éteintes fragmentations qui disent aussi solitude acceptée. Il faut aussi aller voir sur le net ses « Early colors ».

Alexia Neuhoff dit: à

Le vieil homme s’en alla, d’un pas hésitant, une lettre froissée dans sa main gantée, retirer le colis de Noël que sa mairie communiste l’avait invité à aller chercher dans une école maternelle voisine. Il s’en saisit non sans répulsion et retourna chez lui. Rentré chez lui, il enleva son chapeau, son cache-col, son manteau mais ne quitta pas ses gants. Par prudence. Il sortit le paquet du grand sac à deux anses avec une moue par rapport à sa couleur rouge, le considéra longuement et apprécia que n’y figurait aucun autre emblème du parti majoritaire honni. Il se résolut à l’ouvrir après avoir passé un masque prophylactique. Toujours par prudence.
(Attention : ellipse narrative)
Un éboueur tchadien et syndiqué à la CGT ouvrit machinalement la poubelle qu’il s’apprêtait à renverser dans la benne du camion. Il vit immédiatement un joli sac rouge, s’en empara, le fouilla : il y avait là, intact, le contenu du colis de Noël de la mairie communiste. Idriss eut un grand sourire et leva un index vers… l’étage de son bienfaiteur ?

rose dit: à

Ce n’est pas as positif de dire que Jazzi ne comprend rien.
Il lui manquait le contexte.
Cette dame m’à dit « je vis seule », « alors je parle à tout le monde ».
Ensuite elle m’a dit que la famille c’était foutu. Le fils travaille,les petits fils ont autre chose à faire.

La prochaine fois, je lui raconte un conte de Noël. Elle est partie toute ragaillardie quoique furibarde contre son électricien.

D. dit: à

Moi je veux bien des rillettes. J’aime bien les rillettes. Pouvez-vous me mettre de côté les rillettes ?

Bloom dit: à

fuir sans e

yes, et alii, mais vous n’avez pas remarqué la cata ‘Riplled’ pour ‘Rippled’, autrement plus grave car le premier n’existe pas.
Dormez tranquilles, rdliens & -iennes, l’autocorrection veille!

Janssen J-J dit: à

Pourvu que le texte soit correctement construit, cohérent, tout lecteur moyen comprend parfaitement que l’on a changé de temporalité, voire de lieu.
____
Oui, je l’ai parfaitement mieux compris.
Et l’histoire du sac rouge, aussi. C’est excellent, Alexmiam ! Allez, je m’ellipse, il est l’heure d’aller retrouver Nathalie S., en sa complexitude ! (2023)
—-
« Bon. Vous m’y avez contrainte. Je le reconnais : vous êtes des imbéciles. Et moi… je ne le nie pas : Moi je suis intelligent.
Il répète le mots machinalement, sans bien comprendre : Imbéciles. Intelligent… L’apaisement que cela donne ressemble à celui que produit l’absorption d’un tranquillisant… Il se secoue, il cherche… Mais l’idée ? mais où est-elle passée ? Qu’est-elle devenue, celle pour laquelle il a accepté cet abrutissement, ce reniement ?
La voici. Ils sont seuls à présent tous les deux. Ceux qui ne l’ont pas honorée comme elle le mérite, les imbéciles, ont été chassés. Et lui, qui est intelligent, il lui a offert une demeure digne d’elles, un palais de grand seigneur où elle pourra se sentir chez elle, dans la calme, en sécurité.
Ils se contemplent : comme tu es forte et saine, comme tu es pure, comme tu es noble… Et toi, comme tu es puissant, comme tu es audacieux… Ils se serrent de plus en plus l’un contre l’autre, ils ne se quittent plus, appuyés l’un sur l’autre ils explorent leur domaine, ils s’avancent toujours plus loin…
Et puis petit à petit, elle se dégage, la voici qui s’écarte, prend ses distances… ils ne peuvent plus se contenter, elle et lui, de cette voluptueuse intimité, de cette orgueilleuse solitude à deux… Elle va finir par s’étioler, par dépérir, enfermée ainsi avec lui… Elle a besoin de se montrer, de se répandre… et il le comprend, il faut qu’elle sorte, qu’elle s’aère, qu’elle se retrempe, qu’elle se fasse admirer, consacrer… (1976)

Bloom dit: à

Eclipse, pas ellipse

« Intelligent, combatif, séduisant, Qin Gang a connu une ascension fulgurante. Protégé de Xi Jinping, le président-dictateur de la Chine, ce diplomate précoce,  » loup combattant « , s’est hissé à l’âge de 56 ans au rang prestigieux de ministre des affaires étrangères. Puis, l’été dernier, il a disparu. Comme s’il avait été effacé, physiquement et numériquement, comme s’il n’avait jamais existé. Il n’est toujours pas réapparu. »

La (terrifante)suite sur:
https://www.theguardian.com/commentisfree/2023/dec/09/how-much-trouble-is-xi-really-in-outgunned-taiwan-may-be-about-to-find-out

Patrice Charoulet dit: à

Extrême droite ou ultradroite ?

J’écoute rarement la même radio. Par hasard, je tombe sur Franceinfo sur la réponse aux auditeurs de Radiofrance qui avaient posé une question à la médiatrice. Au moment où j’écoutais, on répondait à un auditeur qui demandait s’il y avait en France une différence entre extrême droite et ultradroite. La réponse de la médiatrice fut à peu près celle-ci : « En France, quand on dit « extrême droite » , on pense à deux partis politiques : le RN (Rassemblement national) et à Reconquête (le parti de Zemmour). Quand on dit « ultradroite, on pense à de petits groupes qui prônent et pratiquent l’action violente, comme la Division Martel. »
Je souscris à cette distinction. J’ajoute ceci : Des membres ( cagoulés ou non) de groupuscules de l’ultradroite peuvent, à certains moments, exercent des violences physiques contre tel ou tel, et
adhérer au RN ou à Reconquête et voter pour l’un ou l’autre, au moment des élections. Enfin, j’observe que Mme Le Pen et M. Zemmour contestent tous deux être d’extrême droite et que bien des partisans de ces deux partis refusent aussi d’être considérés comme « d’extrême droite ». Et
pourtant…

MC dit: à

On signale aux amateurs de dictionnaires le Pancoucke en 21 volumes, essentiellement français, qui vient de passer en vente…. MC

D. dit: à

Ah moins que JJJ beuille aussi les rillettes. Il faut qu’il me dise.

Janssen J-J dit: à

Faut-il déduire de la nouvelle bafouille charoulesque que Mme LePen et M. Zemmour préfèrent être considérés comme d’ultra droite ? –

pourmapar dit: à

Etant par erreur passée pour morte en 2016 Rosanette.

Il s’agit bien d’ un effacement, autre synonyme d’ellipse…
CF. le Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage éditions Larousse collection » Trésors du français » 1994 page 172. L’ellipse a été reprise sous le nom d’effacement par la grammaire générative. (page 174 de ce même dictionnaire).

pourmapar dit: à

Monsieur Charoulet, avez-vous ce dictionnaire dans votre collection?
(…de dictionnaires, bien sûr!)

et alii dit: à

EN RIANT LES RILLETTES
«  »Si j’ai envie de vendre des rillettes sur la place Rouge, je vendrai des rillettes sur la place rouge », François Fillon moqué sur les réseaux sociaux »

pourmapar dit: à

Le terme « effacement » conviendrait bien à la poésie de Francis Ponge.
En effet, à force de le décrire, de le fabriquer, le commentaire afférent à cet objet devient l’essentiel du sujet du poème non nommé comme tel, d’ailleurs.

Marie Sasseur dit: à

Ne pas confondre ellipse et dissimulation ou cancel culture.
Ellipse en rhétorique : Les mots qui restent doivent permettre qu’il ne reste ni obscurité, ni incertitude.

Marie Sasseur dit: à

Une ellipse peut aussi s’entendre , dans une proposition ( organisation de mots, de caractères mathématiques, etc) comme synthétique, avec des  » inutile d’y revenir « , le cas pour ce qui a été énoncé par ailleurs et considéré comme acquis.

pourmapar dit: à

D’ailleurs on trouve magnifiquement illustrée cette notion d’effacement dans le SAVON de Ponge qui à force d’ être « lavé » par l’eau des mots disparait totalement.

Marie Sasseur dit: à

Par exemple, au hasard, dans cette phrase :
« Car il y a selon lui ( l’auteur d’un dictionnaire de la rhétorique) des abus commis par des ellipsomaniaques, perspective qui devrait charger un peu plus le dossier psychiatrique d’Emmanuel Carrère à Sainte-Anne.En 2007, du temps où POL était dirigé par son créateur Paul Otchakovsky-Laurens, le milieu avait été secoué par une autre affaire qui avait défrayé la chronique en opposant Camille Laurens et Marie Darrieusecq. »

Là, c’est plus des ellipses, c’est de l’acrobatie, double salto arrière, réception sur le cul.

pourmapar dit: à

*** « L’entreprise pongienne se trouve sans doute contenue dans ce titre elliptique, donné à l’un de ses derniers livres, Comment une figue de paroles et pourquoi (1977). La « figue de paroles » d’abord s’entend comme l’expression « fleur de soie », où la fleur est faite de soie. Le titre, ensuite, rend explicites les questions, presque scientifiques, sous-jacentes à son projet, à savoir : le quoi, le comment et le pourquoi. Mais on y lit aussi le qui en filigrane dans la mesure où Francis Ponge inscrit ses initiales dans sa « figue de paroles ». Ce titre a en effet quelque chose de générique ou d’algorithmique tant il est facile de substituer au mot « figue » toutes les choses ou tous les phénomènes sur lesquels Francis Ponge s’est penché : une figue de paroles mais aussi un savon, une huître, une cigarette, une araignée, un bois de pins, un pré, de paroles. Ce qui est élidé dans la phrase du titre, est évidemment son verbe : « Comment… une figue de paroles ». Une tentative pour compléter la phrase par tout verbe se référant à la parole, tels que « dire », « représenter », « affirmer », « communiquer », « exprimer »« expliquer », « révéler », ou « décrire », est exclue, à moins de rendre la phrase tautologique. En revanche, tout verbe se rapportant à la fabrication de la chose y trouverait sa place : « faire », « construire », « produire », « façonner », « réaliser », « former », « élaborer », « rendre », etc. Il nous faut comprendre le texte pongien, non pas comme une description, mais, encore une fois, comme un faire, une fabrication, une poïésis. Avec Ponge, nous sommes, en effet, entièrement en deçà du langage, en contact avec ce qu’il appelle « l’objet brut » (Rag, 257) et avec les matériaux, « bruts » eux aussi, de la langue, puisqu’il s’agit bien sûr de faire, ou de refaire, la chose en paroles. Il s’agit d’une appréhension directe du réel, dans toute sa singularité, qu’un langage travaillé, façonné, devra être capable de rendre « directement », pour ainsi dire. En d’autres termes, les choses de Ponge, ne servent ni de métaphores ni de symboles, ni de fables ni d’effigies. Pour reprendre le fameux adage de Gertrude Stein, l’huître de Ponge « est une huître est une huître est une huître ». Et son rêve est de faire croire que le texte à son sujet est une huître est une huître est une huître. Rêve impossible, bien sûr, puisque la tendance naturelle des mots est de toujours dire quelque chose tandis que les choses, elles, comme Ponge ne cesse de le répéter, vivent dans le monde muet (Met, 195- 199). »
https://books.openedition.org/puv/6841?lang=fr

William Boquet dit: à

Merci Paul Edel pour les références complémentaires Saul Leiter

Marie Sasseur dit: à

Ponge qui à force d’ être « lavé » par l’eau des mots disparait totalement.
_______

C’est mieux que Persil ? qui lave plus blanc, que blanc, avec ses petits bras musclés: transparent.

Continuez comme ça et vous allez voir où vous allez finir dans le classement pizza.

pourmapar dit: à

D’ailleurs on trouve magnifiquement illustrée cette notion d’effacement dans le SAVON de Ponge qui à force d’ être « lavé » par l’eau des mots disparait totalement.

Il s’agit bien du savon qui fond à vue d’ œil et de mots, pas Ponge lui-même… 🙂

Bonne nuit.

pourmapar dit: à

Mais Ponge lui-même et avec un certain humour conclue son  » La fabrique du pré » en s’ enterrant dessous…
Et là encore, comme Figue de Parole est Francis Ponge, Fabrique du Pré est aussi Francis Ponge.
F. P. est F. P. est F. P.!
A demain.

Marie Sasseur dit: à

Je ris, c’est mauvais signe, en relisant le chapitre  » le lieu où on ne ment pas » de la 3ème partie intitulée  » histoire de ma folie  » du roman  » Yoga  » de Carrère, pour faire court: pages 186 et 187.
Puisqu’il fallait rouvrir le dossier…

Ce qui est dit ellipse est honnêtement, et très clairement identifié : gommage. Devant « le tribunal des anges », Carrère prévient bien qu’il va mentir par omission

Pourquoi lui reprocher de dire ce qu’il dit qu’il fait ?
Ce qu’il dit qu’il fait, en l’occurence, pour protéger des proches. Il peut tout dire sur lui-même, pas sur ses poches. Surtout en situation conflictuelle, ce qui n’était pas le cas dans des récits précédents ( Roman Russe, le Royaume, par exemple)

Si vous appelez ça ellipse, moi j’appelle ça protection de la vie privée.
Pour ceux qui ont lu d’autres romans autobiographiques de Carrère, et la réaction de sa femme, on a bien compris qu’un divorce, ça se passe mal, en général.

Faudra combattre vos vritti Passou, ils vous font écrire des trucs bizarres.
Y’a des stages de Yin Yang.

Marie Sasseur dit: à

@Il s’agit bien du savon qui fond à vue d’ œil et de mots, pas Ponge lui-même…

_____

Oui, mais comme le savon cause et cause même de rhétorique ,-j’ai lu ce poème-, j’ai fait un raccourci.

Je ne vois d’ailleurs rien en rapport avec une ellipse, dans ce poème, sauf peut-être grammaticale, dans quelques vers ?

closer dit: à

Il n’y a qu’une CT sur ce blog, JJJ. Si vous vouliez parler de la guyanaise, il fallait écrire ChT.

Et toc!

FL dit: à

« Ce qu’il dit qu’il fait, en l’occurrence, pour protéger des proches. »

C’est pas pour protéger des proches, c’est parce que son épouse était en train de divorcer et qu’elle a exigé que tout ce qui la concerne soit effacé du livre. Ce qu’il a fait. Et ensuite elle a été dire tout le mal qu’elle pensait de lui au journal le Monde en le faisant passer pour un sale type qui exploitait la vie de ses intimes (il venait de censurer son texte à sa demande hein! Bel exemple d’exploitation) et pour un menteur. Et en se présentant en sainte. Et en faisant accroire qu’elle était en partie l’auteur des livres de son ancien mari puisqu’il la consultait pendant qu’il les écrivait.

Là où il y a de la gêne il n’y a pas de plaisir.

Marie Sasseur dit: à

Madame est journaliste, il ne faudrait pas non plus  » gommer  » ça.
Ou y’a du réseau, y’a des conflits d’intérêt.

Marie Sasseur dit: à

En plus j’ai déjà tout commenté sur ce récit de Carrère, et donné les liens qui vont bien.
Voir le billet rdl correspondant.

Marie Sasseur dit: à

Et, non, le sujet du récit Yoga, c’est pas sa femme. Elle a voulu prendre un peu la lumière, c’est tout. Et Passou vole toujours au secours des femmes, lol.

FL dit: à

« Le cynisme y est partout tant le plagiat psychique des grands aînés peut y être facilement montré du doigt. »

Là il y a une ellipse qui est malencontreuse car je m’attendais à des développements. J’adore les sources.

FL dit: à

« Et, non, le sujet du récit Yoga, c’est pas sa femme.

Ça risque pas d’être sa femme puisqu’elle lui a fait retirer tout ce qui la concernait.

Marie Sasseur dit: à

Il y avait bien le plagiat par anticipation, aussi, grande nouveauté.

Janssen J-J dit: à

@ j’ai déjà tout commenté sur ce récit de Carrère, et donné les liens qui vont bien

ah voui, tu le savais PACS c’était la grande spécialisssss de manucacarr, de mwouèlek et de tout le monde ?… M’enfin koi ? Elle avait quand même donné tous ses liens du darkwebl, tu les avions pas vus passer ? Tékonkon ou koik ?
Pass moi l’éponge, Francis, et savonne lui bin les lipses d’Elie Coïdales ! (sont pas toujours bin propres, chez zelle, faut dire !…) – Smurg !

Marie Sasseur dit: à

Passou a mis le renvoi en rouge, dans son billet, clique sur « Yoga  » et tout de suite, ça ira mieux.
Tu as des problèmes d’élocution, kon-kon ? Fais un effort, ou va chez ton dentiste, on ne comprend rien de tes ellipses alcooliques.

FL dit: à

Maintenant ce qu’il raconte sur son grand-père est bien intéressant.

Et puis il l’a regretté. Ça a fait du mal à sa mère.

D. dit: à

Marie Sasseur, puis-je vous poser une question assez personnelle ?

Marie Sasseur dit: à

C’est frais, comme disaient les jeunes .
L’ellipse, comme économie de moyens, ou less is more.

« ENTRE GRAMMAIRE & RHÉTORIQUE:

L’ELLIPSE DANS QUELQUES TRAITÉS DE LA RENAISSANCE

“Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidèle ?”

Cet alexandrin de Racine, cité à l’envi jusqu’à nos jours par les théoriciens comme l’exemple achevé de l’ellipse (Dumarsais, commenté par Soublin 66; Littré; Larousse; Morier; et même Barthes 220) nous intéresse à double chef: l’audace grammaticale – puisque la symétrie des adjectifs n’est qu’apparente et qu’à l’épithète du complément d’objet (“inconstant”) correspond dans le deuxième hémistiche un attribut du sujet sous-entendu (“si tu avais été fidèle”) – cette audace grammaticale donc, peint plus que tout autre vers d’Hermione, son trouble profond devant l’être qu’elle aime, et qu’elle sent lui échapper; quelques mots absents expriment sa plainte, son désespoir de manière bien plus pathétique qu’une longue tirade: paradoxe de cette figure de grammaire, figure de mots qui se fait figure de pensée afin d’exprimer un pathos, un affectus pour reprendre la terminologie des rhétoriciens antiques ou renaissants; paradoxe de l’ellipse qui ôte du signifiant pour exalter un signifié qu’en dépit de son absence, chacun saisit cependant; figure qui pourrait ainsi être envisagée comme le stade ultime de la litote (Groupe µ 133-4): non plus dire le moins pour faire entendre le plus, mais ne plus dire du tout (Note 1). Cas limite où l’énoncé n’est perçu – et sans ambigüité-, que grâce au contexte et à la connivence établie entre le locuteur et son destinataire.

Une figure que les grammairiens ont étudiée dès l’Antiquité puisqu’elle était l’illustration éminente du principe d’économie de la langue, dès alors clairement établi, mais que les rhéteurs n’ont pas tardé à s’annexer car, comme le dira Beauzée, l’un des grammairiens de l’Encyclopédie, elle a le double “mérite de la brièveté et de l’énergie” (art. “Supplément”).

https://www.hatt.nom.fr/rhetorique/

Jazzi dit: à

Très belle photo d’illustration de Saul Leiter, mais je ne vois pas bien le lien avec le billet de Passou ?

MC dit: à

Beauzee, Aristote…et le stage irrite! MC

D. dit: à

Je voudrais juste savoir si vous aimez les rillettes ou pas.

JC..... dit: à

DIMANCHE 10 DECEMBRE 2023, 5h38

Aujourd’hui, Journée Internationale de l’Endive !

On trouve sur la toile le discours de l’Amiral Daydé, maitre à penser de cette secte agricole en progression constante depuis les famines russes organisées par le grand Géorgien, hélas retiré trop tôt à notre affection démocratique et populaire …

Bon dimanche, camarades humanistes !

J J-J dit: à

@ Ma soeur, veuillez méditer ces deux stratagèmes de notre ami l’Arthur. Vous avez quatre heures pour traiter l’un des deux à partir de votre expérience pratique de l’herdélie.
___________
*** Stratagème n° XXVII /
Si l’adversaire se met particulièrement en colère lorsqu’on utilise un certain argument, il faut l’utiliser avec d’autant plus de zèle : non seulement parce qu’il est bon de la mettre en colère, mais parce qu’on peut présumer avoir mis le doigt sur le point faible de son argumentation et qu’il est d’autant plus exposé que maintenant qu’elle s’est trahie.

***Stratagème n° XXXI /
Si on se retrouve dans une situation où on ne sait pas quoi rétorquer aux arguments de l’adversaire, on peut par une fine ironie, se déclarer incapable de porter un jugement : « Ce que vous me dites dépasse mes faibles capacités d’entendement : ça peut très bien être correct, mais je ne comprends pas suffisamment et je m’abstiendrai donc de donner un avis. » En procédant ainsi, on insinue auprès de l’auditoire – auprès duquel votre réputation est établie – que votre adversaire dit des bêtises. Ainsi, lorsque la Critique de la raison pure de Kant commença à faire du bruit, de nombreux professeurs de l’ancienne école éclectique déclarèrent : « nous n’y comprenons rien », croyant que cela résoudrait l’affaire. Mais lorsque les adhérents de la nouvelle école leur prouvèrent avoir raison, ceux qui déclarèrent ne rien y avoir compris en furent pour leurs frais.
On aura besoin d’avoir recours à cette tactique uniquement lorsqu’on est certain que l’audience est plus inclinée en notre faveur qu’envers l’adversaire. Un professeur pourrait par exemple s’en servir contre un élève. À proprement parler, ce stratagème appartient au stratagème précédent où l’on fait usage de sa propre autorité au lieu de chercher à raisonner, et d’une façon particulièrement malicieuse. La contre-attaque est de dire : « Toutes mes excuses, mais avec votre intelligence pénétrante il doit vous être particulièrement aisé de pouvoir comprendre n’importe quoi, et c’est donc ma pauvre argumentation qui est en défaut » et de continuer à lui graisser la patte jusqu’à ce qu’il nous comprenne nolens volens qu’il nous apparaît clair qu’il n’avait vraiment rien compris. Ainsi pare-t-on cette attaque : si l’adversaire insinue que nous disons des bêtises, nous insinuons qu’il est un imbécile, le tout dans la politesse la plus exquise.
__________________

Bàv,

Marie Sasseur dit: à

@veuillez méditer ces deux stratagèmes de notre ami l’Arthur.

Oui, merci de le mentionner, car j’y fait souvent référence. Petite boîte à outils bien pratique, a 2 euros chez Biblio : « l’art d’avoir toujours raison  »
Je rappelle que Schopenhauer est aussi une penseur qui avait emballé Houellebecq, cf  » en présence de Schopenhauer « , avant qu’il ne tempère peut-être, mais bien en deçà de la démolition en règle de Nietzsche, à propos de la représentation du réel, ceci dit de mémoire, à voir.

Sinon, les romantiques , Hugo en tête, ont fait un sort à la rhétorique, et les structuralistes de l’akademie de Paris,
au XXeme siècle, l’ont proprement dénaturée. Comme ils ont foutu en l’air toute nécessité de discours clair.
Il faut de nouveau saluer cette initiative présidentielle, -quoiqu’il m’en coûte ! – sur la nécessité d’un retour à la raison, que cela se fasse avec ce conseil scientifique, au besoin.

Finalement ce billet est riche de réflexions , ce n’était peut-être pas l’effet attendu.

Bon dimanche.

Marie Sasseur dit: à

J’y fais
Et tant pis pour la grammaire

Bolibongo dit: à

Ce matin, Guy Savoy le *meilleur cuisinier du monde* a fait le panégyrique de l’ Endive sur France Inter.
D va être content!

felix d dit: à

Dans son « Bardadrac », à l’entrée « ellipses », Genette, à propos de ces « manipulations de la durée » tombe sur une citation de Jules Renard :  » Il y a des gens qui vous font perdre une journée en cinq minutes » …

Janssen J-J dit: à

Bref, pas de méditation personnelle… Moins une « référence citée » qu’une « mise en pratique assidue »… Ou l’art d’adhérer à son adversaire en bottant en touche, subrepticement, et de le renvoyer à un nouvel argument d’autorité sur l’auteur, via Houllebecq interposé… Brefl, toujours retomber sur les pattes de la couverture à soie. Une astuce bin fatiguée.

***Au fait, closer, que devient Christine Tango (Ch T) ? Bàv,

Jazzi dit: à

Jules Renard pratiquait la lecture elliptique : « Je ne lis plus que des morceaux choisis de littérature française. J’aurais seulement voulu les choisir moi-même. »

D. dit: à

Bolibongo, sachez que je suis aux anges ordinairement.

J J-J dit: à

ah bon, jzmn ? Hocquenghem était pédophile ?… Et il avait eu une plaque sur Paris ?… Et Tony Duvert? et Marie Sasseur ? … Drôle de capitale ! (saints oints)

J J-J dit: à

Gégé Genette… ? ça vous pose un homme, en tête de gondole poêle de carotte, chez félix Potin. Meuh. Derrida-nousj 🙂 …

J J-J dit: à

Bardadrac ???

il s’était trompé d’île aux pingouins.

Alexia Neuhoff dit: à

C’était du temps où les endives étaient fraîches. Le cinéma muet faisait usage de cartons en guise d’ellipses narratives, du genre « le lendemain » ou « neuf mois plus tard »… Un vieux film tiré de Dumas montrait à l’image un homme obligé de plonger dans un bassin. Cette scène suscita l’hilarité de spectateurs sourds capables de lire sur les lèvres. C’est que l’eau étant glacée, l’acteur jurait comme un charretier.

Marie Sasseur dit: à

@Bref, pas de méditation personnelle

Certainement pas dans le sens où kon-kon l’intime, keuf un jour, keuf toujours. Je sais reconnaître une volonté délibérée de manipulation, et ici, s’adonner à ce que kon-kon pratique le mieux sur ce blog: prendre les gens pour des cons.

Et je n’ai plus 5min a perdre, encore moins la journée.

JC..... dit: à

INJUSTICE TOTALITAIRE

La justice est une injustice aux ordres des puissants impuissants. Prenons la pédophilie.

A 101 ans, frais et dispos, on m’accuse de pédophilie car j’entretiens une liaison, lubriquement désinvolte, avec la Mère Supérieure du Couvent des Bourgeons de l’Estaque, une splendeur divine âgée de 101 ans et trois mois.

Où on va là ?
Où on va !…..

La Justice est un concept vide de sens.

Jazzi dit: à

Tu confonds gérontophilie et pédophilie, JC !

JC..... dit: à

« C’était du temps où les endives étaient fraîches. » (Alexia)

Il est vrai que les endives sont vieilles désormais, et diplômées, ce que le Gourou de la Secte déplore, en invitant au recrutement de jeunes endives, curieuses de ce monde nouveau en création/ délectation …..

Janssen J-J dit: à

Les 5 mn sont déjà dépassées depuis bin longtemps… surtout sur ce blog, le radar a calculé qu’elle y passait plus de quatre heures en moyenne/jour, mais l’a paxa à f…
Elle manipule pô (et prend jamais les gens pour des kon-kon-bres), elle se manualise juste un brin le carrère. Nuance de grise !
(*** allons voir comm’ elle a tout son temps à perdre). Bàv,

MC dit: à

Arthur S… oui, Sauf que la «  fine ironie « semble incompatible avec Marie Sasseur.. MC

Janssen J-J dit: à

@ La Justice est un concept vide de sens.

Oui, mais dans ce cas-là, il vaut mieux y mettre un J minuscule (comme jjj). Sinon, avec un J majuscule -comme JJJ, elle reste en soie une institution naufragée, mais toujours honorable, … sauf en machronie, bien sûr, nous sommes tous.tes d’accord sur ce point de détail avec Marine, Jordan, et les deux Eric.
Bàv, au bar du tabac !

J J-J dit: à

Je ne vous le fait pas dire, MC, et c’est bien ce qui lui manque un poil. Avecque…, elle serait adorab’ ! Or, nulle ne peut être parfaite, hélas, dieu de D. l’a voulu ainsi. Qui peton ?

Marie Sasseur dit: à

Le dément mc s’est pris un skud, il y a quelques jours , et ce qu’il qualifie d’ironie à propos de son commentaire grotesque s’est trouvé bien vite, lorsque dépouillé de toute peroraison imbécile , ce qu’il était vraiment : une admiration pour le très xenophobe, raciste , antisémite, national socialiste, le dénommé Maurice Barrès.
Du très mauvais esprit.

Marie Sasseur dit: à

Et cette volée de bois vert, ce connard, se l’est prise avec l’aimable souvenir de Schopenhauer.

Jazzi dit: à

Déjà de retour de la messe, MS !

Patrice Charoulet dit: à

à Monsieur pourmapar

Il ne faut pas écrire « il conclue », mais « il conclut ».

Janssen J-J dit: à

@ kon-kon pratique le mieux sur ce blog : prendre les gens pour des cons.

mais non, mais noinj… il ne fait juste que prendre ma soeur pour une conne, ce qui est bien pour le moins le minimum syndical…
Pour tou.tes les autres, respect général !…

pourmapar dit: à

Il ne faut pas écrire

Oui, les verbes en re,ir, etc. cela m’a semblé faux mais je n’ai pas noté de libellé d’ erreur.
Vous m’en voyez navré.
Et ce dictionnaire Linguistique, vous l’avez dans votre bibliothèque ou non?
Bonne journée à vous.

et alii dit: à

je me trompe de fil?
tant pis;je signale quand même, glané sur l’obs, SCHWOB
Les « Dialogues d’utopie » sont l’exemple même de ce que détestait Jules Renard, le génie de la mauvaise foi, qui le qualifiait d’« âme et d’esprit de vieille femme » et qui ajoutait : « Il me ferait regretter de n’avoir pas été antisémite ».

Marie Sasseur dit: à

Non, mais de retour, pour rétablir les faits sur une bonne raclée , bien méritée; et sans perdre plus de temps: tchô.

J J-J dit: à

(*** allons voir comm’ elle a tout son temps à perdre) – Exact, jzmn, sa messe n’aura duré que 22 minutes ! La branlette-Carrère-Yoga se sera un brin éternisée, voilà tout. C’est t’humain, non ?
(voir le stratagème n° XIX de la boite à outils)
Bàv,

Jazzi dit: à

MS a deux amours, MC et JJJ.

En théorie ça donne : MS = MC + JJJ.

Phil dit: à

Stimulante notule, dear Passou, indeed le plagiat psychique inonde les cervelets d’ici bas retranchés de gaza.
Carrère, toujours intime de Renaud Camus ? Cinquante commentaires de l’écolière transie Sasseur pour conclure sur l’antiisraëlisme de Barrès. Quelle foutaise pour les rares têtes blondes de ce prestigieux blog.

et alii dit: à

Toujours l’obs: l’inspiration dans les bistros:
Alphonse Boudard, champion de la métaphore, de l’allusion, de l’ellipse, de la prétérition, de la métonymie et de l’antiphrase (c’est pas des noms de villages, pignouf, c’est des désignations pour les figures du discours), fréquentait les bistrots pour écouter les dialogues sur le vif.

et alii dit: à

je donne le titre; c’est peut-être aussi salutaire :je voulais dire plus cool
« la Méthode à Mimile », sous-titrée « l’argot sans peine », c’est reprendre une tranche de l’air du trottoir (je sais, l’image est forcée

pourmapar dit: à

Ai consulté mon Gradus Les procédés littéraires à l’article *ellipse* page 173, Joyce (en traduction) y est cité maintes fois.
Mais le plus intéressant, c’est qu’en-deçà, existent les articles *effacement d’objet* (romantisme allemand) et *effacement lexical*.
A ne surtout pas confondre avec *élision*!pp. 171 à 173.

J J-J dit: à

@ Il ne faut pas écrire « il conclue », mais « il conclut ».

En revanche, on peut écrire : il conchie sans conclure sur ses dicos, heinj !

J J-J dit: à

moij trouve qu’elle en pince pas mal itou pour JB et Phil, ce qui nous donne :
E = aime ces deux, mon amour !

pourmapar dit: à

*effacement d’objet*

Comme exemple, il est cité le fameux : » Le couteau sans lame auquel il manque le manche ».
C. Lichtenberg.

Samuel dit: à

Pourquoi à cause des deux vieux porcs jjj et jazzi, la Rdl sent la porcherie ?

Janssen J-J dit: à

@ Carrère, toujours intime de Renaud Camus ?

Non, vous confondez avec Finkie, je croisj… Mais je peuxj me trumper, Donald. Bàv,

Samuel dit: à

Pourquoi jjj et jazzi ne se suicident-ils pas avant de sombrer dans la dégénérescence totale qui est pire que la mort ?

et alii dit: à

samuel,si on vous dit que « truisme » est une story de truite, cochez vous les zonzons?
Marie Darrieussecq TRUISMES

J J-J dit: à

@ Sam’suffit…
Ce n’est pas forcément une mauvaise odeur, y avez vous déjà mis les pieds, au moinss ?…
Lisez-donc « Le Seigneur des Porcheries », toute honte juive bue, mon bon, et vous serez peut-être édifié par l’échappée de votre zone de cumford, qui sait ? Il n’est jamais trop tard pour apprendre qq chose plutôt que d’insulter les gens, à l’exmple de ma soeur. On vous croyait un brin + fute-fute…
Sinon, il y aura toujours de quoi vous sustenter chez mon bon maître, Pierre Birnbaum, dans un opus jamais démodé. Ce n’est qu’un conseil de lecture, en aucun cas une injonction, croyez le bienj… !
https://www.cairn.info/revue-humanisme-2013-4-page-119.htm

renato dit: à

Ils blasphèment, ils paient pour le sexe, ils ne paient pas d’impôts, mais malheur à vous si vous leur enlevez la crèche et l’arbre avec les boules dessus !

J J-J dit: à

@ Pourquoi jjj et jazzi ne se suicident-ils pas avant de sombrer dans la dégénérescence totale qui est pire que la mort ?

C’est la 4e fois que vous posez cette question lancinante ? Et Chatgpt ne vous a point encore répondu ?… Mais à quoi sert l’herdélie, frinchmin, JC ?

Jazzi dit: à

Samuel, avec un S, comme Sasseur ?

Et après ça, elle, il, diront que et Alii s’appelle Robert !

J J-J dit: à

@ Le couteau sans lame auquel il manque le manche
c’est encore ce rasoir d’Occam !

J J-J dit: à

Samuel, ?
ça pue elle ?… Tu crois ça, jzmn ?

Si Tu Te trompes pas de fallope, ça ferait moins de 4′ qu’elle était barrée. Championne du jeûne, alhors ? Tu m’étonnesj qu’elle revendique plus l’horodateur à Passoul ! Hein !

JC..... dit: à

RESPECTEZ LA CRECHE !

D’accord pour le bébé, vous en faites ce que vous voulez, on ferme les yeux, en en faisant un autre !

… mais respectez le Boeuf et l’Ane, par Guterres le nu de l’onu. L’autre couillon de prophète, il est venu sur terre pour mourir. Qu’il crève….

Janssen J-J dit: à

pmp, je préfère les tropismes de Nathalie aux truismes de Marie. Chacun ses cochoncetés, pas vrai Robert, hein !?

J J-J dit: à

Jamais je me suis autant amusée comme une folle que ce matin…
Bon, faut que j’y alle me préparer, ast’heure. « Perfect days » passe à 15 heures… et avant, la tambouille. Place aux déjeunes !

Pablo75 dit: à

à Monsieur pourmapar
Il ne faut pas écrire « il conclue », mais « il conclut ».
Patrice Charoulet dit:

à Monsieur Patrice Charoulet
Il ne faut pas écrire que Rimbaud «est un petit écrivain surfait» mais qu’il est un très grand poète que les ploucs à l’esprit frigide comme toi ne pourront jamais comprendre.

Patrice Charoulet dit: à

à Monsieur pourmapar

En cas de doute (on ne doute jamais trop) consultez
votre Bescherelle avant d’écrire.

à Monsieur Pablo75

Vu votre pseudo terminé par « 75 », je présume que vous me toisez de haut puisque j’habite en province, d’où l’insulte « plouc ». Ce n’est pas très malin.
Je connaissais « femme frigide », mais « esprit frigide » est une nouveauté dans notre langue.
J’ai lu le petit Pléiade Rimbaud, y compris sa correspondance. Je maintiens que, comparé aux grands écrivains français, du XVI e siècle à nos jours, Rimbaud ne mérite absolument pas la déférence dont certains l’honorent.
Il a bien fait de plier bagage et d’aller faire un tour en Afrique de l’Est. Il s’est bien jugé, et s’est mieux jugé qu’on ne le juge parfois.

JC..... dit: à

Cher Pablo, acceptez l’idée, probablement vérifiable, que Rimbaud n’était qu’un jeune con, dépravé, à la dérive, verbeux sans peine, …un inutile aux projets somptueux de l’époque.

Bref, Un trou du culte poétique qui, aujourd’hui encore, fait honte à notre patrie çàd le lieu sacré où nous payons impôt !

Bien à vous, crapulet sympathique largement au niveau des Sforza !…

Rosanette dit: à

On peut aussi pour parler ellipse sortir de la rhétorique et penser géométrie avec les éléments définissant une ellipse, et citer la blague classique de taupin, où ils sont tous réunis:
« Une ellipse s’étant fait remarquer par son excentricité est ramenée au foyer par la directrice « 

Jazzi dit: à

Patrice Charoulet, votre jugement sur Rimbaud est indigne d’un ex prof de français, considéré à sa juste place par ses pairs après lui.

« En février 1893, Paul Verlaine fait paraitre dans la revue La Plume un poème titré à Arthur Rimbaud où il s’exclame : « Ah mort ! Vivant de mille feux/D’admiration sainte et de souvenirs feus », dans lequel il qualifie son ami de : « Don précieux à l’ultime postérité ».
Dans une lettre datée d’avril 1896, adressée à son ami Harrison Rhodes, curieux d’en savoir plus sur la personnalité de Rimbaud, Stéphane Mallarmé avoue qu’il ne l’a pas connu, mais « vu, une fois, dans un des repas littéraires, en hâte, groupés à l’issue de la Guerre — le Dîner des Vilains Bonshomme. » Ajoutant : « « L’homme était grand, bien bâti, presque athlétique, un visage parfaitement ovale d’ange en exil, avec des cheveux châtain clair mal en ordre et des yeux d’un bleu pâle inquiétant. » Puis après avoir décrit ses mains de blanchisseuses, Mallarmé retranscrit une vingtaine de vers du Bateau Ivre, puis s’interrompt et précise : « et tout ! qu’il faudrait dérouler comme primitivement s’étire un éveil génial, en ce chef-d’œuvre, car Le Bateau Ivre était fait à l’époque, déjà : tout ce qui, à peu de là, parerait les mémoires et en surgira tant qu’on dira des vers, se taisait parmi le nouveau-venu ainsi que Les Assis, Les Chercheuses de Poux, Premières Communiantes, du même temps ou celui d’une puberté perverse et superbe. Notre curiosité, entre familiers, sauvés des maux publics, omit un peu cet éphèbe au sujet de qui courait, cependant, que c’était, à dix-sept ans son quatrième voyage, en 1872 effectué, ici, comme les précédents, à pied : non, un ayant eu lieu, de l’endroit natal, Charleville dans les Ardennes, vers Paris, fastueusement d’abord, avec la vente de tous les prix de la classe, de rhétorique, par le collégien. Rappels, or hésitation entre la famille, une mère d’origine campagnarde, dont séparé le père, officier en retraite, et des camarades les frères Cros, Forain futur et toujours et irrésistiblement Verlaine : un va-et-vient résultait ; au risque de coucher, en partant, sur les bateaux à charbon du canal, en revenant, de tomber dans un avant-poste de fédérés ou combattants de la Commune. Le grand gars, adroitement se fit passer pour un franc tireur du parti, en détresse et inspira le bon mouvement d’une collecte à son bénéfice. Menus faits, quelconques et, du reste, propres à un, ravagé violemment par la littérature le pire désarroi, après les lentes heures studieuses aux bancs, aux bibliothèques, cette fois maître d’une expression certaine prématurée, intense, l’excitant à des sujets inouïs, — en quête aussitôt de « sensations neuves » insistait-il « pas connues » et il se flattait de les rencontrer en le bazar d’illusion des cités, vulgaire : mais, qui livre au démon adolescent, un soir, quelque vision grandiose et factice continuée, ensuite, par la seule ivrognerie. »
Avant sa rencontre avec Dieu derrière un pilier de Notre-Dame, le jeune Paul Claudel de dix-huit ans connut un premier éblouissement : « Rimbaud a exercé sur moi une influence séminale, et je ne vois pas ce que j’aurais pu être si la rencontre de Rimbaud ne m’avait pas donné une impulsion absolument essentielle. (…) Ah ! c’est au mois de mai (18)86, au Luxembourg. Je venais d’acheter la livraison de La Vogue où paraissait la première série des Illuminations. Je ne peux l’appeler autrement qu’une illumination. Ma vie a été complètement changée par ces quelques fragments parus dans cette petite revue… » (Mémoires improvisés). En 1911, il confie à Paterne Berrichon, devenu le biographe officiel de Rimbaud et le mari de sa sœur Isabelle : « Il n’y a pas d’homme en effet dont la mémoire me soit plus chère, à qui j’aie plus d’obligations et à qui j’aie voué un culte plus respectueux qu’à Arthur Rimbaud. D’autres écrivains ont été pour moi des éducateurs et des précepteurs, mais seul Rimbaud a été pour moi, un révélateur, un illuminateur de tous les chemins de l’art, de la religion et de la vie, de sorte qu’il m’est impossible d’imaginer ce que j’aurais pu être sans la rencontre de ce prodigieux esprit certainement éclairé d’un rayon d’en haut. » Plus tard, dans la préface aux Œuvres d’Arthur Rimbaud (Mercure de France, 1912) Paul Claudel écrit : « Si courte qu’ait été la vie littéraire de Rimbaud, il est cependant possible d’y reconnaître trois périodes, trois manières. La première est celle de la violence, du mâle tout pur, du génie aveugle qui se fait jour comme un jet de sang, comme un cri qu’on ne peut retenir en vers d’une force et d’une roideur inouïes (…)La seconde période est celle du voyant. Dans une lettre du 15 mai 1871, avec une maladresse pathétique, et dans les quelques pages de la Saison en Enfer – intitulées « Alchimie du Verbe ». Rimbaud a essayé de nous faire comprendre « la méthode » de cet art nouveau qu’il inaugure et qui est vraiment une alchimie, une espèce de transmutation, une décantation spirituelle des éléments de ce monde. (…)Troisième période. (…) Là Rimbaud, arrivé à la pleine maîtrise de son art, va nous faire entendre cette prose merveilleuse tout imprégnée jusqu’en ses dernières fibres, comme le bois moelleux et sec d’un Stradivarius, par le son intelligible. » Enfin, dans un texte de 1940, adressant « Un dernier salut à Arthur Rimbaud », Claudel va encore plus loin : « Arthur Rimbaud n’est pas un poète, il n’est pas un homme de lettres. C’est un prophète sur qui l’esprit est tombé, non pas comme sur David, mais comme sur Saül. »
Quant à André Breton, qui le découvre en 1916, et fera de Rimbaud un précurseur du surréalisme, au même titre que Sade et Lautréamont, il se souvient : « A travers les rues de Nantes, Rimbaud me possède entièrement : ce qu’il a vu, tout à fait ailleurs, interfère avec ce que je vois et va même jusqu’à s’y substituer ; à son propos je ne suis plus jamais repassé par cette sorte d’« état second » depuis lors. (…) Tout mon besoin de savoir était concentré, était braqué sur Rimbaud ; je devais même lasser Valéry et Apollinaire à vouloir à tout prix les faire parler de lui et ce qu’ils pouvaient m’en dire restait, comme on pense, terriblement en deçà de ce que j’attendais. » (Œuvres complètes).
Tandis que René Char lui a écrit un poème, titré Fureur et mystère, et daté de 1962 : « Tes dix-huit ans réfractaires à l’amitié, à la malveillance, à la sottise des poètes de Paris ainsi qu’au ronronnement d’abeille stérile de ta famille ardennaise un peu folle, tu as bien fait de les éparpiller aux vents du large, de les jeter sous le couteau de leur précoce guillotine. Tu as eu raison d’abandonner le boulevard des paresseux, les estaminets des pisse-lyres, pour l’enfer des bêtes, pour le commerce des rusés et le bonjour des simples. Cet élan absurde du corps et de l’âme, ce boulet de canon qui atteint sa cible en la faisant éclater, oui, c’est bien là la vie d’un homme ! On ne peut pas, au sortir de l’enfance, indéfiniment étrangler son prochain. Si les volcans changent peu de place, leur lave parcourt le grand vide du monde et lui apporte des vertus qui chantent dans ses plaies. Tu as bien fait de partir, Arthur Rimbaud ! Nous sommes quelques-uns à croire sans preuve le bonheur possible avec toi. »
Et que Jean Genet, sans en faire un prophète comme Paul Claudel, lui trouve néanmoins un don prophétique. Rimbaud n’écrivit-il pas dans Le Bateau ivre : « Oh ! Que ma quille éclate ! Oh ! Que j’aille à la mer » ? Et sachant qu’en argot la quille désigne la jambe, ne la lui coupera-t-on pas au bord de la mer, à Marseille, vingt ans plus tard ? »

FL dit: à

J’espère qu’il y a eu pas de rue Céline à Paris sinon le pauvre va passer à la trappe.

La cancel culture à la mairie de Paris.

Ils auront mis le temps. Ça leur est pas venu tout seul.

Rosanette dit: à

M Charoulet rejoint Etiemble ,qui a commis un « mythe de Rimbaud » où il considérait que l’originalité et le talent reconnus à Rimbaud etaient sujet à caution .
j’ai lu ce livre il y a très longtemps ;je ne me souviens pas d’avoir été convaincue
je me rappelle seulement qu’à propos du bateau ivre Etiemble invoquait le plagiat d’un texte inconnu de moi et des copier-collé de descriptions marines figurant dans la revue le Magasin pittoresque
A relire pour se faire une idée

FL dit: à

Mallarmé difficile à suivre en prose comme en vers.

Mais des souvenirs bien intéressants.

et alii dit: à

tous ceux et celles qui veulent revoir la question Trump, et l’IA devraient revoir le blog JORION
des aout 2023

FL dit: à

« Macron a refusé, à juste titre, l’entrée de Verlaine et Rimbaud au Panthéon. »

C’était d’un ridicule. La mairesse de Paris devrait faire fleurir la tombe de Verlaine tous les ans. Ça suffira. Avec Sa divine présence ça sera parfait.

FL dit: à

 » […] de sorte qu’il m’est impossible d’imaginer ce que j’aurais pu être sans la rencontre de ce prodigieux esprit certainement éclairé d’un rayon d’en haut. »

Tirer Rimbaud du côté du catholicisme franchement, faut oser !

FL dit: à

« Etiemble invoquait le plagiat d’un texte inconnu de moi et des copier-collé de descriptions marines figurant dans la revue le Magasin pittoresque. »

J’adore les sources.

Jazzi dit: à

Plagiat mon cul !

« Un jour, Paul exhibe son jeune prodige devant Théodore de Banville, un des chefs de file des Parnassiens avec François Coppée. A son domicile, Rimbaud lui récite Le Bateau ivre : « Comme je descendais des Fleuves impassibles… » A la fin de la lecture, après les éloges d’usage, Banville lui suggère poliment de remplacer le mot « bateau » par « vaisseau », plus suggestif selon lui. Et il lui conseille de commencer directement, pour la bonne compréhension du lecteur, par : « Je suis un bateau qui descend… »
Rimbaud marmonne entre les dents à l’adresse de Verlaine : « Le vieux con ! ». »
(opus cité)

FL dit: à

« Il a bien fait de plier bagage et d’aller faire un tour en Afrique de l’Est. »

Il est allé faire un un petit voyage en Afrique de l’Est parce que l’Illumination était terminée. Il faut dire qu’en termes d’intensité c’était fort.

FL dit: à

J’en dis pas plus mais je vois quelques rues à Paris qui mériteraient d’être débaptisés vite fait bien fait.

Bon je veux pas non plus aider la mairesse dans son zèle iconoclaste.

Les nouveaux convertis c’est toujours les pires.

FL dit: à

* débaptisées

Pablo75 dit: à

Vu votre pseudo terminé par « 75 », je présume que vous me toisez de haut puisque j’habite en province, d’où l’insulte « plouc ». Ce n’est pas très malin.
Patrice Charoulet dit:

Non, plouc parce que tu n’aimes pas Rimbaud (et parce que tu as des goûts de plouc, une vie de plouc et surtout une auto-satisfaction de plouc). Si tu étais parisien, tu serais un super plouc.

JC, Charoulet, Etiemble: le Trio Ringard qui préfère Delille ou Leconte de Lisle à Rimbaud (comme Henri de Régnier: « N’éclipsons pas les poèmes de Leconte de Lisle par quelques vers de Rimbaud »).

« Rimbaud est le premier qui ait employé le langage et la poésie, non plus seulement à l’expression des choses connues, mais à une tâche de découverte. »
(Claudel. Journal)

Jazzi dit: à

Sartre influencé par Céline

« S’il est vrai qu’en Bardamu Sartre voit un frère de Roquentin (c’est le sens principal de l’exergue célinien de La nausée), il n’a pas besoin d’imiter : c’est une ressemblance due à une humeur commune, d’époque ; c’est surtout une confirmation. L’attitude idéologique, la construction, la syntaxe, le lexique restent clairement différents. Comme le montrent Contat et Rybalka dans leur « Sartre », Céline « a donné à Sartre la licence d’oser»· Avant, remarquent-ils, tous les textes de Sartre restent prisonniers du «bel écrit» scolaire.
« Grâce à Céline, tout devient licite, les barrières du lexique autorisé tombent, tous les mots, même les plus obscènes, reçoivent droit de cité en littérature. Cette soudaine extension du lexique ouvre du même coup de nouveaux possibles au champ romanesque lui-même : il est désormais permis de parler de tout, et sans périphrases. En émancipant le lexique, en assouplissant la syntaxe, Céline a permis l’entrée en scène du corps dans le roman français monopolisé jusque-là par la psychologie. La nausée doit à Céline d’avoir pu s’engouffrer derrière lui dans un territoire libéré. » Simone de Beauvoir fournit un témoignage révélateur sur la révolution que Céline signifie pour Sartre :
« Le livre français qui compta le plus pour nous cette année, ce fut Le voyage au bout de la nuit de Céline. Nous en savions par coeur un tas de passages. Son anarchisme nous semblait proche du nôtre. Il s’attaquait à la guerre, au colonialisme, à la médiocrité, aux lieux communs, à la société, dans un style, sur un ton qui nous enchantaient. Céline avait forgé un instrument nouveau : une écriture aussi vivante que la parole. Quelle détente, après les phrases marmoréennes de Gide, d’Alain, de Valéry! Sartre en prit de la graine. Il abandonna définitivement le langage gourmé dont il avait encore usé dans La légende de la vérité. » »

(« Sartre et Les Temps modernes » par Anna Boschetti , Les éditions de minuit, collection Le sens commun, octobre 1985)

et alii dit: à

LIRE Bergson:
 » Une de ces difficultés, et non des moindres parmi les redoutables, est l’ellipse, qu’il pratique avec un art consommé, et à laquelle j’ai été particulièrement confronté lorsqu’il a fallu réaliser, avec Frédéric Keck, la première édition critique des Deux Sources de la morale et de la religion. Spécialement en charge des chapitres III et IV, je me suis aperçu qu’en ce qui concerne le problème de l’ellipse, le chapitre III est particulièrement difficile. Sans doute est-ce l’un des chapitres les plus elliptiques de toute l’œuvre de Bergson. »
https://www.cairn.info/lire-bergson–9782130628095-page-185.htm

Pablo75 dit: à

A la musique

Place de la Gare, à Charleville.

Sur la place taillée en mesquines pelouses,
Square où tout est correct, les arbres et les fleurs,
Tous les bourgeois poussifs qu’étranglent les chaleurs
Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses.

− L’orchestre militaire, au milieu du jardin,
Balance ses schakos dans la Valse des fifres :
− Autour, aux premiers rangs, parade le gandin ;
Le notaire pend à ses breloques à chiffres.

Des rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs :
Les gros bureaux bouffis traînent leurs grosses dames
Auprès desquelles vont, officieux cornacs,
Celles dont les volants ont des airs de réclames ;

Sur les bancs verts, des clubs d’épiciers retraités
Qui tisonnent le sable avec leur canne à pomme,
Fort sérieusement discutent les traités,
Puis prisent en argent, et reprennent : « En somme !… »

Épatant sur son banc les rondeurs de ses reins,
Un bourgeois à boutons clairs, bedaine flamande,
Savoure son onnaing d’où le tabac par brins
Déborde − vous savez, c’est de la contrebande ; −

Le long des gazons verts ricanent les voyous ;
Et, rendus amoureux par le chant des trombones,
Très naïfs, et fumant des roses, les pioupious
Caressent les bébés pour enjôler les bonnes…

− Moi, je suis, débraillé comme un étudiant,
Sous les marronniers verts les alertes fillettes :
Elles le savent bien ; et tournent en riant,
Vers moi, leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes.

Je ne dis pas un mot : je regarde toujours
La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles :
Je suis, sous le corsage et les frêles atours,
Le dos divin après la courbe des épaules.

J’ai bientôt déniché la bottine, le bas…
− Je reconstruis les corps, brûlé de belles fièvres.
Elles me trouvent drôle et se parlent tout bas…
− Et je sens les baisers qui me viennent aux lèvres… »

Rimbaud avait 15 ans et demi quand il a écrit cela.

FL dit: à

C’est de la littérature de fiction. Rimbaud était homosexuel.

« J’ai bientôt déniché la bottine, le bas…
− Je reconstruis les corps, brûlé de belles fièvres. »

FL dit: à

Pas pire que Proust d’ailleurs dont le narrateur est amoureux d’Albertine.

FL dit: à

Ça évoque sans peine le Monsieur Prudhomme de Verlaine.

Quand l’esprit d’une époque rencontre la psychologie de l’adolescence.

FL dit: à

Qui écrirait ça aujourd’hui ?

Les audaces actuelles du journal Libération consistent à demander plus de domestiques, moins chers et plus fiables.

Pablo75 dit: à

Il y a quelques années, les samedis en début d’après-midi il y avait sur la ligne 11 du métro un vieil acteur alcoolique qui récitait par coeur Rimbaud très lentement et avec une voix rauque tonitruante. Il passait après entre les voyageurs pour demander des sous. Je n’ai jamais vu quelqu’un, dans un wagon de métro, en recevoir autant.

Jazzi dit: à

On ne nait pas homosexuel, FL, on le devient !
Il est aussi l’auteur de Mes Petites amoureuses…

FL dit: à

* J’espère qu’il y a pas de rue Céline à Paris sinon le pauvre va passer à la trappe.

Marie Sasseur dit: à

C’est excellent Deachach, ce petit texte sur l’excentricité de l’ellipse; c’est dommage, car ce faisant, – une Ouverture de LItterature POtentielle, et la géométrie comme disait Hugo est à perte de vue- vous avez perdu ce faisant, à une ou deux exceptions près, la quasi totalité des intervenants ici.
C’est bien triste.
Les formes elliptiques ont pratico-pratique des propriétés étonnantes et méconnues. Je viens de lire ça, en révisant la construction d’une ellipse, si deux personnes communiquent en étant chacune positionnée à l’aplomb de chaque foyer d’une voûte elliptique , elles peuvent échanger en toute tranquillité, sans élever la voix, personne ne comprendra ce qu’elles se disent. Il paraît que c’était commode aussi pour causer à des pestiférés. 😊
https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/mathematiques-peut-on-parler-quai-autre-metro-8333/

Jazzi dit: à

Mes petites amoureuses

Un hydrolat lacrymal lave
Les cieux vert-chou :
Sous l’arbre tendronnier qui bave,
Vos caoutchoucs

Blancs de lunes particulières
Aux pialats ronds,
Entrechoquez vos genouillères
Mes laiderons !

Nous nous aimions à cette époque,
Bleu laideron !
On mangeait des oeufs à la coque
Et du mouron !

Un soir, tu me sacras poète
Blond laideron :
Descends ici, que je te fouette
En mon giron;

J’ai dégueulé ta bandoline,
Noir laideron ;
Tu couperais ma mandoline
Au fil du front.

Pouah ! mes salives desséchées,
Roux laideron
Infectent encor les tranchées
De ton sein rond !

Ô mes petites amoureuses,
Que je vous hais !
Plaquez de fouffes douloureuses
Vos tétons laids !

Piétinez mes vieilles terrines
De sentiments;
Hop donc ! Soyez-moi ballerines
Pour un moment !

Vos omoplates se déboîtent,
Ô mes amours !
Une étoile à vos reins qui boitent,
Tournez vos tours !

Et c’est pourtant pour ces éclanches
Que j’ai rimé !
Je voudrais vous casser les hanches
D’avoir aimé !

Fade amas d’étoiles ratées,
Comblez les coins !
– Vous crèverez en Dieu, bâtées
D’ignobles soins !

Sous les lunes particulières
Aux pialats ronds,
Entrechoquez vos genouillères,
Mes laiderons.

Arthur Rimbaud, 1871

FL dit: à

« On ne nait pas homosexuel, FL, on le devient ! »

Je n’ai jamais dit qu’on « naissait » homosexuel mais le mot « devenir » ne convient pas non plus.

FL dit: à

Littérature de fiction.

« Nous nous aimions à cette époque,
Bleu laideron !
On mangeait des oeufs à la coque
Et du mouron ! »

Jazzi dit: à

Ni rue Céline ni rue Genet à Paris.

FL dit: à

« Ni rue Céline ni rue Genet à Paris. »

Nous avons une mairie prudhommesque.

et alii dit: à

me demanderait-on ce que m’accorde un artiste, et à quoi je le reconnais comma artiste, je répondrais  » la licence d’oser»·

et alii dit: à

un-e le / la

Samuel dit: à

Pourquoi Michel Tournier a dit un jour que Rimbaud est mort musulman ?

FL dit: à

Bref Rimbaud c’est pas un « hétérosexuel » qui aurait « mal » tourné. Ça a toujours été un homosexuel.

Jazzi dit: à

« ON S ‘ éprouve, se révèle ? »

On se reconnait et s’affirme et cela prend plus ou moins de temps selon chacune et chacun…

Jazzi dit: à

Exemple, Catherine Lara, née en 1945.

« Dans la chanson Autonome (1983), Catherine Lara affirme le fait d’être lesbienne : « Longtemps j’ai pensé ce que pensaient les autres, Longtemps j’ai vécu comme si j’étais une autre […], Longtemps j’ai connu des amours parallèles […] Jusqu’au jour, où Autonome, Autonome, Libre d’aimer une femme ou un homme… » (paroles de la chanson Autonome de Luc Plamondon). Féministe convaincue, Catherine Lara est une des premières stars à avoir fait son coming out en France. » (wikipedia-

rose dit: à

Très belle lettre insérée de René Char !

Damien dit: à

L’autre jour, j’ai demandé à deux libraires (oui, deux en même temps) s’il existait une édition de Rimbaud complète sans appareil critique. Sans préfaces, notes et explications ennuyeuses. La réponse est non. Si bien que vous devez vous tapez la prose d’un quidam quand vous essayez de lire Rimbaud. Ce n’est plus l’oeuvre de Rimbaud que vous avec entre les mains, mais celle de Tartempion qui vous propose sa vision de Rimbaud. Les éditions de Rimbaud, c’est le délire — par exemple la dernière dans la Pléiade. Rimbaud n’existe plus, il a été bouffé par la critique, les spécialistes soi-disant. Rimbaud ? Connais pas ! — Et puis, les livres sur Rimbaud ! Toujours énormes, et illisibles. Celui de Bonnefoy avait le mérite d’être court. Je me souviens l’avoir lu en Tunisie, après avoir appris la mort de Guy Hocquenghem dans « Libé », vendu dans un kiosque à l’aéroport. « Ce qu’on dit aux poètes à propos de fleurs », c’était le poème préféré de Bonnefoy. Mais il y en a tant. Une certaine littérature des années 70, aussi. Bonnefoy était déjà vieux, lui n’est pas mort du sida, comme Guy Hocquenghem, dont j’avais lu un livre, « La colère de l’agneau ». On ne lit plus ça, mais c’était pas mal. J’ai encore le bouquin dans ma bibliothèque. Le militant du FHAR, front homosexuel de je ne sais plus quoi. Il avait les mêmes goûts que Matzneff, paraît-il, dont il était ami. Matzneff en parle souvent dans son journal pédocriminel. Comment aurait vieilli Hocquenghem ? Mystère. peut-être mal, comme Matzneff. Quel désastre, quand on y songe. Les livres de Matzneff effacés de la planète ! Pas réimprimables ! Quel néant ! D’ailleurs, il n’avait presque pas de lecteurs. Il n’a rien vendu de sa vie, à part ses articles. Donc, j’aime bien Rimbaud. Bonne soirée…

Rosanette dit: à

@marie sasseur
c’est un texte que j’ai eu à commenter à mon bizutage de prépa
Une de mes camarades a eu une énigme à résoudre: Comment attraper tous les lions d’un desert
La solution:On fait une inversion et ils se retrouvent tous prisonniers à l’intérieur d’une sphere

MC dit: à

Faut-il le dire? J’ avoue ne pas très bien comprendre les déclarations Faut-il le dire ? Je m’avoue consterné des déclarations tonitruantes autant que répétées de Madame Sasseur. Si elles sont exactes, je dois être bien peu de chose, mais si elles sont fausses, alors c’est elle qui l’est, et multipliée par dix.. Je passe sur les cas ou, par lassitude, je ne réponds pas ou peu, comme une simple citation cornélienne dans le dernier opus. Mais peut-être ne s’en est-elle pas rendue compte?! MC

si elle a raison, mais, c’est un réel probleme,

MC dit: à

Oups, doublon!

Jazzi dit: à

Première apparition de Robert de Saint-Loup dans la Recherche, dont on apprendra beaucoup plus tard l’homosexualité :

« Une après-midi de grande chaleur j’étais dans la salle à manger de l’hôtel qu’on avait laissée à demi dans l’obscurité pour la protéger du soleil en tirant des rideaux qu’il jaunissait et qui par leurs interstices laissaient clignoter le bleu de la mer, quand, dans la travée centrale qui allait de la plage à la route, je vis, grand, mince, le cou dégagé, la tête haute et fièrement portée, passer un jeune homme aux yeux pénétrants et dont la peau était aussi blonde et les cheveux aussi dorés que s’ils avaient absorbé tous les rayons du soleil. Vêtu d’une étoffe souple et blanchâtre comme je n’aurais jamais cru qu’un homme eût osé en porter, et dont la minceur n’évoquait pas moins que le frais de la salle à manger, la chaleur et le beau temps du dehors, il marchait vite. Ses yeux, de l’un desquels tombait à tout moment un monocle, étaient de la couleur de la mer. Chacun le regarda curieusement passer, on savait que ce jeune marquis de Saint-Loup-en-Bray était célèbre pour son élégance. Tous les journaux avaient décrit le costume dans lequel il avait récemment servi de témoin au jeune duc d’Uzès, dans un duel. Il semblait que la qualité si particulière de ses cheveux, de ses yeux, de sa peau, de sa tournure qui l’eussent distingué au milieu d’une foule comme un filon précieux d’opale azurée et lumineuse, engaîné dans une matière grossière, devait correspondre à une vie différente de celle des autres hommes. Et en conséquence quand avant la liaison dont Mme de Villeparisis se plaignait, les plus jolies femmes du grand monde se l’étaient disputé, sa présence, dans une plage par exemple, à côté de la beauté en renom à laquelle il faisait la cour, ne la mettait pas seulement tout à fait en vedette, mais attirait les regards autant sur lui que sur elle. A cause de son « chic », de son impertinence de jeune « lion », à cause de son extraordinaire beauté surtout, certains lui trouvaient même un air efféminé, mais sans le lui reprocher car on savait combien il était viril et qu’il aimait passionnément les femmes. C’était ce neveu de Mme de Villeparisis duquel elle nous avait parlé. Je fus ravi de penser que j’allais le connaître pendant quelques semaines et sûr qu’il me donnerait toute son affection. Il traversa rapidement l’hôtel dans toute sa largeur, semblant poursuivre son monocle qui voltigeait devant lui comme un papillon. »

Marie Sasseur dit: à

C’était super les bizutage, ça l’est moins maintenant.
Je ne peux raconter le mien, Deachach, trop d’infos personnelles et beaucoup de malfaisants, qui traînent.
Merci pour cette excentricité. Il fallait quand même rendre son sens premier le plus évident, a l’ellipse.

En dehors de la géométrie, de la rhétorique , de l’ellipse narrative il faut bien reconnaître à l’art poétique un terrain favorable à l’ellipse. J’ai des noms, qui me parlent plus que l’éPonge.

Bonne fin de journée. Comme Damien, j’aime beaucoup Rimbaud.

D. dit: à

Une pluie de larmes lave
Les cieux couleur chou frisé :
Sous l’arbre dégoulinant qui pleure,
Vos caoutchoucs

Blancs de lunes singulières
Aux contours tout ronds,
Faites tintinnabuler vos genouillères,
Mes égarés !

On s’aimait en ce temps-là,
Azur égaré !
Des œufs à la coque en douce folie,
Et du mouron !

Un soir, poète tu me couronnes,
Blond égaré :
Descends ici, que je te câline
En mon étreinte ;

Rosanette dit: à

Ne peut on aussi parler d’ellipse logique lorsque l’enchainement intelligible du sens de deux propositions suppose une mention non exprimée qui livre le lien logique entre elles ?
un exemple :
Malaparte dans La peau raconte une balade à naples en 194 le long du front de mer en 1944 avec le general américain commandant les troupes d’occupation ;celui-ci s’accoudant à la rembarde lui dit, EN CONNAISSEUR DE RIMBAUD ,precise Malaparte: « C’est sans doute le plus ancien parapet d’EUROPE.
Peut-on parler ici d’ellipse du lien logique entre Rimbaud et le parapet?

MC dit: à

Vous avez fini d’ insulter DHH, Marie Sasseur? D’avance merci. MC

rose dit: à

Rosanette

Comment en 2016 vous en êtes vous rendue compte ?

Rosanette dit: à

@Rose

vous parlez de mon décès ?

renato dit: à

« vous parlez de mon décès ? »

Erreur bureaucratique ou vol d’identité ?

et alii dit: à

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