
L’Amérique de Philip Roth n’existe plus
Si l’on osait, on relirait les livres de Philip Roth à l’égal de romans historiques. Déjà ? Déjà. Pourtant les derniers sont parus au début des années 2000. Tel est le sentiment effaré, incrédule, attristé que l’on retire de la lecture du puissant essai de Marc Weitzmann La part sauvage (374 pages, 24 euros, Grasset). Autant un livre sur son ami Philip Roth que sur leur Amérique à eux bien qu’une génération les sépare. Rien du rêve américain, tout d’une Amérique rêvée, idéalisée., newyorkisée. En ce sens, la publication simultanée du Tome 3 de son œuvre sous le titre Romans dans la collection de la Pléiade (sous la direction de Philippe Jaworski, avec la collaboration de Nicolas Cavaillès, Aurélie Guillain et Paule Lévy, 1664 pages, 70 euros, Gallimard ) va dans le même sens en consacrant son caractère patrimonial. On y retrouve rassemblés Opération Shylock (1993), Le Théâtre de Sabbath (1995), Le Complot contre l’Amérique (2004) et Exit le fantôme (2007). Ceci n’est pas une biographie. L’auteur l’assure. Qu’est-ce alors que La part sauvage ? Disons pour le moins une extension du domaine de la biographie des plus nécessaires et enrichissantes pour le biographe. Ils avaient noué « une amitié affectueuse » peu après leur première rencontre en 1999, ponctuée d’innombrables dîners au Russian Samovar, un restaurant, de la 57ème Rue ouest où le grand écrivain avait sa table. Les échos de ses conversations avec Roth sont un vrai cadeau au lecteur car l’écrivain lui révèle sans arrière-pensée l’origine de ses romans, leur genèse, son évolution sous ses influences successives au cours des temps (Thomas Mann, Conrad, Homère, les tragiques grecs) et le chemin de croix de ses work in progress. C’est parfois si détaillé, si précis que l’on entend la voix de Roth sinon celles de ses personnages.j « Nous […]
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