de Pierre Assouline

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La République des livres
Des écrivains de SF au secours de l’armée

Des écrivains de SF au secours de l’armée

Les écrivains ont tort de se faire du mouron pour leur avenir dans une société désormais régentée par l’ordre moral, les ligues de vertu, la censure, la chasse à l’homme, l’emballement médiatique… L’armée est là et elle les veut ! Il ne s’agit pas de les former à la guerre civile des mœurs et des idées, ni de les préparer à une insurrection qui vient. Les militaires reconnaissent enfin que la littérature peut leur rendre un grand service en ces temps aux contours flous où ils manquent de visibilité à moyen et long terme. Un certain type de littérature en tout cas : la science-fiction. Un genre longtemps méprisé sinon ignoré par la critique.

L’armée américaine ne s’y est pas trompée qui a déjà par le passé sollicité l’imagination créatrice de ces écrivains du troisième type. Sans même remonter à la fin des années 50, quand le grand Isaac Asimov rédigeait des notes sur le futur bouclier anti-missile à la demande de l’US Army, quelques uns de ses épigones ont été conviés au lendemain des attentats du 11 septembre à combler les lacunes dans l’imagination des personnels du Pentagone en participant à des séances de brainstorming. La France s’y met donc à son tour.

L’annonce du recrutement, telle que parue dans le Bulletin officiel des marchés publics, est gouvernée par un art poétique inédit dans les milieux littéraires, y compris ceux de la SF :

« Conception et restitution de scénarios de disruption  opérationnelle, technologique ou organisationnelle au profit de l’innovation de défense ».

En interne, cela se résume en deux mots : « Red Team ». Plus qu’un nom de code : un mode d’action. Celle d’une cellule d’experts réunis pour leur compétence, leur critique objective, rigoureuse, l’originalité et la fraicheur de leur regard extérieur. Leurs identités seront dévoilées mais pas leurs écrits. Pas question d’en faire des livres. Ces scénarios disruptifs et prospectifs seront classifiés.

L’Etat-major des armées attend des romanciers sélectionnés avant d’être réunis en un command de choc, qu’ils l’aident à prévoir les situations d’adversité, à anticiper les conflits futurs en les imaginant et à l’éclairer sur les menaces qui pèsent sur la France. On sait que la science-fiction commence à la fin du mois mais que son champ de vision est infini. Le ministère a raisonnablement choisi de s’en tenir à l’horizon 2030-2060. La date-limite aux dépôts des candidatures est fixée au 15 février prochain à 15 heures. Cette dernière information fait rêver. On n’imagine pas qu’un contrat d’édition ait jamais été aussi précis.

L’Agence de l’innovation de défense avait repéré les auteurs potentiels du côté de Nantes lors des dernières Utopiales, ce fameux festival de SF qui est devenu la Mecque des prospectivistes branchés sur l’imaginaire. L’un des rares salons du livre où, à la buvette, l’on entend parler  d’intelligence artificielle, de cyberdéfense, de spatial militaire, d’armes à énergie dirigée, d’hypervélocité, de cryptographie, de capteurs quantiques et autres gravimètres à atomes froids. Aux Utopiales, des représentants du ministère de la Défense avaient déjà testé les auteurs en leur proposant d’imaginer à quoi ressemblerait un drone de surface naval en 2080. Quelle ne fut pas leur surprise en voyant apparaître alors un serpent de mer s’éparpillant en drones autonomes avant de se fondre dans la population marine, concept auquel les têtes pensantes de l’Armée n’avaient jamais pensé.

Lorsqu’elle sera constituée, la cellule ne sera pas engagée à plein temps mais devra rédiger régulièrement des notes qui serviront à la réflexion sur les technologies futures. A charge pour eux de dépasser les murs de l’imaginaire, de se droniser pour éclairer le monde d’une lumière zénithale et de faire bouger les lignes dans le champ des certitudes ; c’est d’ailleurs l’objet même de la SF si l’on en croit l’un de ses plus éminents représentants Pierre Bordage, auteur des Guerriers du silence. Dans le rapport du lieutenant-colonel Caplain sur «Penser son ennemi. Modélisation de l’adversaire dans les forces armées » , les rares écrivains cités ne sont pas trop SF : Sun Tsu, Platon, Carl Schmitt, Clausewitz… Il y en a tout de même un. Rien moins que le pape de la spécialité. Une phrase extraite de Fondation (2000) d’Isaac Asimov (un livre expédié dans l’espace par Elon Musk) sert de chute au rapport :

« Pour réussir, il ne suffit pas de prévoir ».

Il faut aussi tenir compte que le serpent se mord la queue puisque au XXIème siècle, le terrorisme s’inspire de la fiction dans sa capacité à surenchérir. Un objectif : imaginer au-delà. Prévoir l’imprévisible, s’attendre à l’inattendu, les romanciers savent faire ; mais comment y parvenir en tenant compte du contexte géopolitique à venir dont on ne sait rien ? Un romancier, contrairement à un expert militaire, peut négocier avec toutes les contraintes mais à une condition : rester crédible. Les bons auteurs effectuent des recherches et se servent des rapports scientifiques les plus avancés ; ils se projettent dans le futur à partir de leurs conclusions, donnant libre cours à leur imagination ; mais la base, le point de départ, eux, sont bien réels.

On croit anticiper alors que notre quotidien est déjà formaté par la domination des nouvelles technologies. La guerre entre soldats de chair et de sang et des griffes humanoïdes ou robots tueurs, imaginée par Philip K. Dick en 1953 , c’est aujourd’hui. L’action de la nouvelle se déroulait en Normandie…

On ne voit pas encore qu’elles forces spéciales de l’édition sauront modéliser l’imaginaire d’un écrivain. Sauf à l’avoir assisté d’une intelligence artificielle. N’empêche… On ne peut s’empêcher  de rêver à ce qu’un Alain Damasio donnerait s’il intégrait un pareil commando d’écriture en y propulsant ses furtifs, ces êtres de chair et de sons, ces invisibles vivants dans les angles morts

La science-fiction, genre de tous les possibles, a la particularité de donner le vertige au lecteur. De lui faire faire un pas de côté par rapport au réel. L’initiative est donc bien venue car elle bousculera l’Armée, institution assez lourde. Gageons que l’on croisera des armements à la sophistication inimaginable. Mais il ne faudrait pas se concentrer exclusivement sur l’innovation technologique. Ou réinventer le sous-marin du capitaine Nemo. Ni s’interdire de penser que les nouveaux contours de certains conflits à venir (armées privées ou irrégulières, guerres civiles, contre-insurrection etc) exigeront de recourir à des méthodes déjà éprouvées autrefois. Il faudra alors adjoindre à la Red Team une Dream Team constituée des meilleurs auteurs de romans historiques. Imaginez, imaginez, et même si la guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée aux romanciers, il en restera bien quelque chose.

(« Drones » vu par Falco ; « Robots-tueurs » D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Actualité, Littérature de langue française.

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commentaires

1 356 Réponses pour Des écrivains de SF au secours de l’armée

et alii dit: à

Le manque de curiosité, ça, oui
je ne vois pas davantage pourquoi in le reprocherait sauf que l’on dit que « la curiosité est un vilain défaut » que l’on considère l’apanage des femmes! et que je pense que c’est à mettre en rapport avec tous les interdits -et rituels comme dans les sociétés de masques

et alii dit: à

Description de l’initiative : Le Cabinet de Curiosité Féminine, c’est une plateforme web, des ateliers collectifs et une émission radio, dédiés aux sexualités. Cette association a été créée par deux trentenaires, Camille et Alexia, qui ne trouvaient pas sur le web de site qui parlait de façon juste et moderne de sexualité et de féminité.

Entre expertise et légèreté, nous travaillons sur le décryptage de l’actualité, sur des sujets restés jusqu’ici tabous ou bien trop souvent mal informés. Nous créons des espaces d’échanges et de discussions autour de thèmes qui touchent particulièrement les femmes aujourd’hui. Notre cible est essentiellement féminine, mais les hommes sont aussi très curieux et nous suivent avec beaucoup d’intérêt.
https://www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr/initiative/le-cabinet-de-curiosite-feminine/

B dit: à

Clopine, n’avez vous pas encore compris que pour etre dans les petits papiers de Chaloux, quelques conditions subsidiaires sont nécessaires :

1 être brillante ou sur un plan artistique, ou sur un plan culturel purement intellectuel.

2 : être séduisante, jeune, type top , sourire email diamant apprécié et si posdible accrocher à ce physique avantageux quelques livres ou intérêts à partager entre deux séances de yoga.

3 ne pas cracher sur la transgression, ne rien avoir affaire avec les normes en usage dans une société rangée dont l’honnêteté, le respect , la politesse, la gentillesse, la droiture.

4 aimer le sexe et l’érotisme, être utilisable et ouverte à l’aventure.

Clopine dit: à

B, il est donc encore pire que ce que je pensais. Aucun regret : laissons-le mijoter dans sa confortable assurance, égoïste et risible, d’homme blanc « massif », dans toute sa gloire, du début du vingt-et-unième siècle. Nul doute qu’au dix-neuvième siècle, il aurait fait partie de ces colonisateurs contents d’eux-mêmes, voyageant au fin fond de l’Afrique en chaise à porteurs (ces derniers d’une ignorance aussi crasse que le noir de leur peau, évidemment). Aujourd’hui, Chaloux porte mentalement, toujours, le salacot. Mais comme il ne le ressent pas physiquement, il croit que personne ne le voit !

B dit: à

Clopine c’est une perception que d’autres peut être ne partagent pas. Les alliances sont fondées sur des intersections entre les esprits. Je ne coche aucune des cases énumérées. Chaloux à vraisemblablement de bons cotes que je n’ai pas eu l’opportunité de découvrir, plutôt l’inverse. Je dirai que c’est un portrait négatif mais à compléter . Les êtres qui comptent pour lui le feraient surement sans rechigner. Colonisateur, non je ne crois pas , il a d’autres énormes défauts qu’il refuse de prendre à son compte.

Ed dit: à

« On ne peut s’empêcher de rêver à ce qu’un Alain Damasio donnerait s’il intégrait un pareil commando d’écriture en y propulsant ses furtifs »

Qqn l’a lu ici ? Il est dans ma PAL depuis sa sortie, mais j’ai tellement peu l’habitude de lire ce genre de récit.

Clopine dit: à

Ed, « la horde du contre-vent » est sortie également en bd. C’est sous cette forme que les jeunes gens de mon entourage l’ont abordée…

et alii dit: à

internet et la ponctuation pour la curiosité
[…]

renato dit: à

« Très distant. Très fermé. Très supérieur. »

Bien à part le fait qu’on accepte l’autre pour ce qu’il ou elle est, d’accord pour distant et fermé, car on a, contextuellement, des emmerdes : on arrive et voilà que les mouches se précipitent comme si on était un pot de miel, surtout si ces mouches supposent que l’on a un quelconque pouvoir, on développe donc des stratégies de défense, et tant pis si on nous prend, p. ex., pour arrogants, supérieur ou pire.

renato dit: à

Enfin ! on a quand même le droit de ne pas rouler des pelles à tous et à n’importe qui !

rose dit: à

Renato
Je ne parlais pas de vous.
Chacun ses droits.
Chez moi, contrée particulière, sur les pots de miel, y a les abeilles.
Et les mouches sont sur le fumier.

Marie Helene S dit: à

P.Assouline. ‘calme’ & ‘pose’ plutot que froid et distant ?
Je me prononce d apres des interviews a la radio avec, notamment, P.Birnbaum.

@’Les traducteurs’ m ont ennuyee autant que vous, jazzy.
Les chroniques d Anne-Lise Roux sur les Filles du Docteur March et,sollicitee par Eriksen, ‘American Beauty’ (de Sam Mendes)sont d une intelligence vertigineuse !
humour et style superbes.

merci ,J.Drillon pour le partage des partitions numerisees. Il fait des heureux, en plus de celui auquel vous l adressez sans rancune.
Cordialement.
MHS

et alii dit: à

Par ailleurs, la façon de «faire du terrain» avant et après la guerre diffère d’une ethnologue à l’autre. Certaines ont surtout travaillé en recueillant des fiches, notamment d’objets (n’oublions pas qu’il fallait constituer les collections du futur Musée de l’Homme) ; d’autres comme Germaine Tillion ont fait de longs séjours dans les Aurès ou encore Denise Paulme et Deborah Lifchitz en pays Sanga chez les Dogons.
sur LIB2RATION
«Les femmes et le terrain font-elles bon ménage ?» Pour l’anthropologue Martine Segalen, c’est avant tout le terrain qui fait l’ethnologue, quel que soit son sexe. Rencontre à la veille du week-end consacré à l’ethnologie au musée du quai Branly-Jacques Chirac.

et alii dit: à

MONTAIGNE:
Montaigne précise son incapacité à instituer autrui : « Je ne dis les autres sinon pour d’autant plus me dire »21. Il continue ou plutôt il reprend, et l’on revient à la couche initiale des Essais : « Quoi qu’il en soit, veux-je dire, et quelles que soyent ces inepties, je n’ay pas delibéré de les cacher, non plus qu’un mien pourtraict chauve et grisonnant, où le peintre auroit mis non un visage parfaict, mais le mien. […] Je n’ay point l’authorité d’estre creu, ny ne le desire, me sentant trop mal instruit pour instruire autruy »22.

Jazzi dit: à

« P.Assouline. ‘calme’ & ‘pose’ plutot que froid et distant ? »

Oui, je le pense aussi, MHS. Et je crois que rose confond arrogance et timidité.

Déçu également par « Jojo Rabbit » du cinéaste Néo-zélandais Taika Waititi.
Six nominations aux Oscars.
Une version pop où l’on nous donne à voir comment un gamin allemand de dix ans est formé, avec enthousiasme, aux jeunesses hitlériennes, tandis que sa mère, superbe Scarlett Johansson, cache à leur domicile une jeune Juive.
Pourtant l’enfant et l’adolescente sont également parfaits et les images soignées.
On peut rire de tout, à condition que ce soit drôle !
Tout à la fois drôle et émouvant.
Et là, on est loin du « Dictateur », du grand Charlie Chaplin…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19585465&cfilm=258998.html

Marie Sasseur dit: à

Billet
« Une phrase extraite de Fondation (2000) d’Isaac Asimov (un livre expédié dans l’espace par Elon Musk) sert de chute au rapport :
« Pour réussir, il ne suffit pas de prévoir ». »

Le patron de Tesla envoie pas mal de saletés dans l’espace.

«  »Sur la première fournée de 60 satellites lancés par Elon Musk, 6 étaient en panne, c’est 10 % de la flotte : on lance des débris spatiaux ! », regrettait Christophe Bonnal, chercheur au CNES et président de la commission “Débris spatiaux” de l’Académie internationale d’astronautique lors d’une conférence intitulée « L’espace, une poubelle » au Palais de la découverte le 14 novembre dernier.  »

https://www.franceculture.fr/sciences/syndrome-de-kessler-lespace-bientot-une-poubelle

Mimi Pinson dit: à

Et pan dans le plus que mille!

Ça ronronne toujours autant ici.

Ce 31 janvier 2020 à 14 h 10.

christiane dit: à

Très inattendu ce roman Antimatière édité chez Atramenta (Finlande…).
L’auteur ?
Donc, Samuel, un critique littéraire passionné par T.Mann et Musil et surtout par un certain blog littéraire où (à part les pseudos qui sont changés) les commentaires des uns et des autres, habilement sélectionnés jouent au chamboule-tout, pendant que Samuel soigne une angine en lisant ce blog (le billet aussi mais surtout les commentaires) et les critiques littéraires pas les romans, juste les critiques des romans qu’il lit d’un œil critique sauf deux romans : un de Thomas Mann , et les deux tomes de Musil : L’HSQ.
Au passage, on revient au blog, à l’étude des caractères des personnages d’un certain roman qu’il affectionne (« Ces commentateurs sont un peu comme les personnages de Thomas Mann dans La Montagne Magique, des personnages écrivant eus-mêmes leur propre rôle […]Tout comme les personnages de ce roman de Thomas Mann, ces habitués de ce blog littéraire se retrouvent là, coupés du monde »).
Même « trois comédiennes de théâtre, trois sœurs, comme dans la pièce de théâtre, leur père vient aussi parfois sur le blog, quand elles échangent avec leur père les filles ne l’appellent pas papa, elles l’appellent comme les autres par son pseudo ».
Samuel aime beaucoup un certain « Yorick », « toujours excessif dans ses propos, toujours à la recherche de la confrontation, du conflit, comme si cette exubérance était pour lui le seul moyen d’exister. » (Yorick ? j’ai ma petite idée…
Il y a une certaine Ophélie qui « dit posément à Clarissa aimer tous les livres de Philip Roth ».
Et un certain « Roméo », « photographe esthète, autant esthète qu’athée. »
Il y a ce ton ! « immanquablement le ton monte, il monte d’un ton et souvent de bien plus, il monte en puissance, il monte en injures et en insultes, il monte tellement qu’il déborde du sujet. »
Joie de retrouver les premières lignes de L’HSQ et une belle méditation sur Musil et sur le tome 2, mon préféré, où frère et sœur « deviennent jumeaux, une sœur qui est le double du frère, son miroir, à moins que ce ne soit le frère »

J’en suis au mitan du roman.
C’est hilarant, caustique, grave, d’une certaine torpeur entre deux passages qui vous garantissent une attention redoublée.

Merci, Pablo, en vous en moquant, de m’avoir mis sur le chemin où j’ai rencontré cette pépite !

Marie Sasseur dit: à

Après un doctorat de psychologie, Leary a commencé à expérimenter les champignons hallucinogènes au Mexique, puis il fréquente avec Allen Ginsberg – et aussi Aldous Huxley et John Lennon –, enseigne à Harvard, y préconise la prise de LSD, un psychotrope fabriqué par les laboratoires Sandoz. Pour lui, ce qu’on appelle alors le “LSD-25” est un ouvreur de conscience, une clé spirituelle vers d’autres vérités, d’autres mondes possibles, tout un nouveau mode de vie contre la robotisation des êtres humains par la société consumériste américaine, contre la conformité de leurs emplois du temps, gestes, et même rêves.

https://www.lesinrocks.com/2020/01/24/livres/livres/tc-boyle-biographe-des-marges-raconte-tim-leary/

Marie Sasseur dit: à

« Extrait
(…) D’où vous est venue cette idée de traiter des technologies du futur ? J’ai rencontré par hasard l’unité de prospective de la Commission européenne, qui tente d’analyser le futur de manière rationnelle. C’est un monde fascinant et, pour un romancier, s’interroger sur l’avenir est un thème métaphorique très romanesque. J’ai été invité plusieurs fois à des séminaires de prospective à Hartwell House près de Londres où ils voulaient m’entendre sur mon livre sur l’écriture L’Urgence et la Patience (2012). C’est un des participants qui m’a parlé de cybercriminalité, de blockchain, de bitcoin, de minage. J’ai aimé ces mots comme celui de “mine” appliqué à ceux qui cryptent des blocs pour bitcoins. J’ai vu dans tous ces termes un intérêt littéraire. Et l’actualité a démontré que ce futur, encore invisible, arrive vite puisqu’on vient d’annoncer la création prochaine du “libra”, une cryptomonnaie lancée par Facebook. (…) »

https://cryptofr.com/topic/20351/revue-de-presse-roman-la-cle-usb-de-jean-philippe-toussaint/3

Marie Sasseur dit: à

La vieille buse a trouvé son granfou, on dirait.

Jazzi dit: à

Et je n’y suis pas dans Antimatière, Christiane ?

Ed dit: à

Je n’ai pas lu de BD depuis Titeuf au collège. Ah si, Maus l’an dernier.

Ah et pour information, Marine le Pen s’est fait gauler : on est remonté jusqu’à elle alors qu’elle tenait un ou plusieurs compte(s) Instagram pour ses chattounes. Même moi je ne fais pas ca.

William Legrand dit: à

ça ronronne ici… personne pour foutre le bordel ?

Soleil vert dit: à

Timothy Leary …

Démarré poussivement sur un sujet borderline le commentarium finit à fond sur le champignon

Timothy Leary …

Clopine dit: à

Ed, à mon sens, s’il est plus qu’ hasardeux d’adapter la littérature en bande dessinée. C’est pour moi encore plus casse-gueule qu’au cinéma, c’est dire. Même les plus honnêtes et les plus scrupuleuses des tentatives, comme celle de Stéphane Huet sur la Recherche du Temps Perdu, sont vouées à l ‘échec. Et pas seulement à cause des « contresens » qu’on peut relever ici ou là – par exemple la couverture de Swann, tenez, ici :

https://images.fr.shopping.rakuten.com/photo/1274391962.jpg

Où l’on voit le narrateur arrivant en vue des voitures à cheval SEUL et un CARTABLE sous le bras. Or, le Narrateur va aux Champs-Elysées, par exemple, avec FRANCOISE et la mention de ses années d’école existe à peine, et pas à ce moment-là, dans le livre. Jamais le narrateur ne met en avant son statut d’écolier… Bref, passons, mais au-delà de ces « contresens », l’image est totalement impuissante à rendre le rythme de la phrase proustienne.

Par contre, par contre, je trouve que pour la SF, la bande dessinée prend tout son sens. Certes, elle surajoute au monde inventé par l’écrivain celui du dessinateur, mais au contraire, c’est très souvent « éclairant ». Et quand on pense à des gens comme Druillet, ou Moebius, ou, pour les uchronies politiques, Enki Bilal, on comprend à quel point les deux « genres » ont un intérêt fructueux à cohabiter…

D. dit: à

Des nouvelles du 2029-nCov en Chine.
La situation est absolument préoccupante là-bas pour trois raisons :
– extension à presque toutes les villes chinoises, ce qui n’avait pas été prévu au départ.
– si le doublement des cas tous les 6 jours semblait être la règle au début de l’épidémie, l’on est aujourd’hui dans un quadruplement des cas tous les 6 jours et ceci semble précisément dû à l’extension des cas dans de nombreuses villes.
– Wuhan n’a pu que difficilement retarder l’extension de l’épidémie, en concentrant des moyens humains et logistiques forts, tant sanitaires que militaires. Ces moyens ne pourront pas être deployés de façon semblable dans l’ensemble de la Chine.

Les messages rassurants donnés par les autorités sanitaires françaises me semblent étrangement décalés au vu de la gravité de la situation. Nous sommes en effet devant le risque d’avoir 20 millions de malades en France pendant quelque mois dont 1 à 5 millions dans un état grave. Et 1/2 millions de morts, dont une bonne partie ne pourrait même pas bénéficier de soins apropriés.

Au vu de cela, la moindre des choses serait de stopper immédiatement toute arrivée en France de ressortissants de pays asiatiques.

D. dit: à

dont une bonne partie (de malades)

D. dit: à

Je vois que vous êtes attirés par les états de conscience modifiés, renato.
Savez-vous qu’il est possible d’y accéder sans usage aucun de psychotropes ?
C’est le cas des mystiques et des yogis.

renato dit: à

C’est pour moi de l’histoire ancienne, désormais.

renato dit: à

Oups ! désormais. > désormais, D.

christiane dit: à

Jazzi,
attention ce n’est pas la suite de « Brèves de blog ». Ce Samuel entend une émission à la radio : « un auteur qui essaie de définir l’homme mathématique » son livre : Antimatière qu’il ne trouve nulle part, ni sur un site de ventes, ni en librairie. Le site de l’éditeur est fermé…Il cherche ce livre car celui-ci « semble aborder la question de la critique littéraire sous la forme d’une critique qu’il ne connaît pas encore. » Il finira, un peu brutalement, à acquérir ce livre. De ce livre mystérieux on apprend que le titre Antimatière cible deux formes de la vie, la matière représente celle de l’intellect et l’antimatière celle du sentiment ».
A la mitan du livre, il est écrit qu’il « n’est pas encore prêt pour le comprendre ».
Il change de direction (étude – métier), devient fou de critiques littéraires que ce soit dans les médias, sur les blogs, dans les revues littéraires. « Il écoute aussi les auteurs parler de leur livre ».
Exemple : une querelle sur le blog opposant Marcel Reich-Ranicki et Bernard Pivot, tous deux animant des émissions littéraires). Il a une vie, des amis, une amie. On apprend beaucoup sur son enfance.
Quand il butine sur le blog littéraire en question, il est surtout avide de querelles littéraires à propos d’un livre ou d’un écrivain (Tristam Shandy (Sterne) – Heidegger – Proust – Balzac – Tchekhov – Maupassant – Flaubert – Stendhal -Giraudoux – Blanchot – Sainte-Beuve… Il y écrit parfois. (Un jour à propos du personnage de Lolita (film/roman).
On sait de ce blog que son auteur est « une figure du monde littéraire français, une figure avec plusieurs casquettes, plusieurs cordes à son arc. Qu’il est « à la fois écrivain, journaliste, historien, biographe et aussi membre du jury d’un prestigieux prix littéraire. »…
Quant à ta question, j’ai dit être au « mitan » du livre (lecture interrompue cet après-midi).
Voici une réponse soufflée par Guy Béart :
« Dans le mitan du livre (bis)
La rivière est profonde, lon la
La rivière est profonde.
Tous les chevaux du roi (bis)
Pourraient y boire ensemble, lon la
Pourraient y boire ensemble… »
Bonne soirée.

D. dit: à

À l’heure où je vous parle :

– région de Wuhan, Chine : 5806 malades
– région de Guangdong, Chine : 393 malades
– région de Henan, Chine : 352 malades
– région de Hunan, Chine : 332 malades
– région de Jiangxi, Chine : 240 malades
– région de Anhui, Chine : 237 malades
– région de Shongqing, Chine : 206 malades
– région de Shangdong, Chine : 178 malades
– région de Sichuan, Chine : 177 malades
– région de Jiangsu, Chine : 168 malades
– région de Shanghai, Chine : 128 malades
– région de Beijing, Chine : 121 malades
…et ainsi encore des dizaines d’autres régions comprenant chacune de nombreux malades. L’épidémie est donc non contenue et généralisée à presque toute la Chine, en raison d’une contagiosité très élevée.

D. dit: à

J’ai bon, William Legrand ?

D. dit: à

C’est quoi la mitan du Livre ?
Vous en êtes à la 3ème mitan, Christiane ?

Clopine dit: à

Franchement, Christiane, c’est le portrait de notre hôte que vous dessinez là, et donc le blog du livre en question serait la République des Livres. Et donc, il s’agirait de nous, les erdéliens ? Quant aux controverses littéraires, le problème (je ne sais si le livre le mentionne) c’est qu’elle débouche sur, ou sont l’occasion de, terribles querelles d’egos. Ce qui empêche tout partage « serein » d’opinions littéraires, en plus des procès en légitimité, des remarques acides et des insultes grossières. Le fait que nous soyons sur un des blogs les plus « avancés », question littérature, de la blogosphère en dit long sur ce qui doit se passer ailleurs. J’espère que le personnage central du livre explique ses motivations à venir fréquenter un tel endroit ? Parce que si c’est seulement la confrontation d’opinions différentes sur la littérature, mon dieu, c’est environ un message sur dix, et encore, il me semble que je suis large, non ?

Mimi Pinson dit: à

Mimi Pinson dit: à

Et pan dans le plus que mille!

Ça ronronne toujours autant ici.

Ce 31 janvier 2020 à 14 h 10.
**********

Et c’est toujours la même soupe à cette heure!
Ce 31 janvier 2020 à18 h 51.
Au mitan 😉 du jour et de la nuit.

D. dit: à

Aujourd’hui est un grand jour !
Le Royaume-« uni » quitte l’Europe « communautaire ».

Je danse de joye !!

D. dit: à

À nous les petites anglaises, oui, mais plus comme conseillères municipales !

Brinqueballe dit: à

Au mitan est une expression ringarde et plus que dépassée, un lieu commun éculé que l’on retrouve dans des textes amateurs de troisième zone qui se prétendent souvent poétiques.
 » A la mitan » est une incorrection de langage que D a fort justement relevée avec humour, mitente, mi-tout, de chaque côté de la ligne blanche du terrain, de sport de préférence.

Clopine dit: à

Brinqueballe, votre remarque sur « mitan », là, n’est qu’UNE opinion… Et fait l’impasse sur le contexte. Doit-on avoir, sur un blog, une écriture littéraire, ou doit-on tout simplement communiquer le plus clairement possible ? Sans compter qu’utiliser ce qui peut s’apparenter à un « tic » de langage est une échappée vers la personnalité de celui qui l’emploie. Un peu comme, quand on marche le soir dans la rue d’une ville, on peut voir les pièces éclairées depuis une rue obscure. Et puis, franchement, quelle importance ? Et pourquoi vouloir « corriger » l’autre, ainsi, tout le temps ? perso, j’aime bien « mitan », qui renvoie aux chansons de mon enfance, et à Brassens du coup, et qui a comme un parfum de régionalisme qui tranche avec l’affectation d’un Court, par exemple…

poussière dit: à

Pour la littérature en BD, le Voyage au Bout de la Nuit adapté par Jacques Tardi.

OZYMANDIAS dit: à

Message personnel :
J’aime tes yeux noirs, immensément noirs. Tes yeux bibliques au khôl moabite qui damnent mon âme de prophète ataraxique.
A toi R. ma chère et tendre sans qui je ne serais pas.

et alii dit: à

Et pourquoi vouloir « corriger » l’autre, ainsi, tout le temps ? une réflexion à poursuivre!
exact pour le fameux blog !la RDL a eu son époque Tristram

rose dit: à

Surtout que, dans le mitan du lit, y a une tant belle fille lonla.

Brinqueballe dit: à

Il y a bien incorrection de langage dans  » à la mitan « , Cl., et le lonlà de rose indique le fané du mot.
Un archaïsme à employer ce mot usé à force d’avoir été trop usé par la papouasie!
Dans le contexte d’une chanson populaire, ok, dans une explication en langage contemporain, baste!

Brinqueballe dit: à

Un archaïsme à employer ce mot usé à force d’avoir été trop usé ( LIRE frotté ) par la papouasie!

Marie Sasseur dit: à

Passou on- je vous dois de tout connaitre maintenant de l’origine de cet Hymne à la reine. Pour le pire.

https://youtu.be/wYkChhV-qtg

christiane dit: à

Clopine,
hors ce problème de mitan (mot qui m’est venu spontanément car sur ma tablette je n’ai pas la numérotation des pages et j’aime ce mot), je ne suis qu’une lectrice qu’à plusieurs reprises vous avez jugée non fiable et ne comprenant rien à ce qu’elle lisait… Alors, prudence !. J’exprime ce que je saisie de ce roman, ROMAN, où moi aussi j’ai eu la surprise de reconnaître un certain blog.
Je crois que l’auteur (Maurice Desborels ???) est surtout interrogatif à propos de la critique littéraire, qu’elle soit celle de professionnels, de lecteurs prestigieux, de lecteurs qui s’essaient (dont je suis) à dire quelque chose du livre qu’ils lisent paisiblement, pour le partager, ici. (Sans la salve moqueuse de Pablo j’aurais ignoré jusqu’à la fin des temps ce livre et son auteur.)
J’ai eu envie de partager avec les commentateurs de ce blog mon étonnement face à ce livre qui interroge surtout la lecture, comment elle creuse son chemin en nous, ce qui en reste longtemps après avoir refermé le livre, comment on en parle, comment, ici, dans la grande liberté de ce blog on dialogue, on s’oppose, on se dispute pour une noble cause : l’écriture, les auteurs, la lecture.
Les citations du blog ne sont pas l’essentiel du roman. Samuel chemine entre ses souvenirs personnels, sa vie, ses trois livres qu’il va lire en 10 jours sous la couette (les 2 Musil de L’HSQ qu’il a hésité à lire car il portait la mention « roman » et le fameux ouvrage portant ce titre : « l’Antimatière » centré sur la critique de la critique littéraire, ces plongées dans le blog concerné, les émissions où il cherche auteurs, livres, critiques de livres.
C’est un roman plein de tendresse, presque naïf à certains moments, très philosophique, très pointu à d’autres. De très belles analyses ddu livre de Musil, de Heidegger, Pascal, Montaigne ; sur l’homme augmenté (tantôt à partir des dialogues du blog – bonheur de les relire – tantôt à partir de sa propre lecture).
Je ne l’ai pas terminé.
Et très modestement je dis ne pas être sûre de bien comprendre la démarche de l’auteur mais elle m’intéresse.
J’aime vraiment l’expression « au mitan ». J’adore cette chanson de Guy Béart « Aux marches du Palais » et j’ai toujours rêvé sur cette rivière qui coule au mitan du lit, accueillant des chevaux…)
Bonne soirée.

christiane dit: à

je saisis

Marie Sasseur dit: à

Dducon se fait appeler Samuel maintenant.
Bonsoir Maurice!

christiane dit: à

et alii dit: « Et pourquoi vouloir « corriger » l’autre, ainsi, tout le temps ? une réflexion à poursuivre!
exact pour le fameux blog !la RDL a eu son époque Tristram »

Merci et alii

Marie Sasseur dit: à

Maurice, la buse t’as piqué ton bouquin sur l’étal du bouquiniste et le meilleur usage qu’elle puisse en faire, c’est du papier cul, au mitan de la nuit.

Clopine dit: à

Christiane, Béart a interprété « aux marches du palais », mais c’est une chanson traditionnelle avant tout…

Maurice Desborel serait le pseudo d’Hamlet. Et Hamlet serait par ailleurs un traducteur pour une grande maison d’édition, si je me souviens bien. C’est surtout un esprit doloriste, qui se voudrait d’un moralisme cynique mais qui, à force de paradoxes et de provocations, n’arrive pas à communiquer simplement avec qui que ce soit. Néanmoins un erdélien authentique, si ça existe, bien sûr. (je ne suis pas là pour faire des procès en légitimité, je laisse ça à Court !)

Bon, ce que je dis d’Hamlet-Desborel n’est que suppositions, évidemment. Seul notre hôte a les moyens de savoir qui est qui. Mais on peut tout de même classer les erdéliens en deux catégories : ceux qui se planquent derrière un brouillard commode, et ceux qui s’avancent quasiment à découvert. (on peut très facilement remonter à leur vraie identité, ils ne changent jamais de pseudos, donnent des détails biographiques et font ma foi preuve d’une aimable simplicité dans leurs rapports. Ainsi Jazzi !)

Clopine dit: à

Allez, ce soir, moi je vais fêter le Brayxit !

(bon d’accord, je sors…)

Marie Sasseur dit: à

Maurice, il me plaît bien ton pseudo.
Tu ne nous as pas dit ce que tu mangeais ce soir.

J’espere que tu te prépares à fêter dignement ce soir, la possibilité d’une île flottante.

Tu connais la recette de la crème anglaise ?

rose dit: à

Marie Sasseur dit: à
Best wishes.

https://youtu.be/7jMlFXouPk8

très superbe, la cloche et le reste, le clip aussi

christiane

moi aussi j’m cette chanson, avec le mitan du lit ; on le croirait entouré d’une rivière, même si usé et même si fané ; sans concessions.

renato dit: à

Certains font ici une — intéressée ? — confusion entre influenceur, prescripteur, critique. Je me demande s’ils [ces certains] ont déjà lu un critique, mais peu importe car, étant donné l’état des choses, il faudra apprendre à vivre avec des hommes approximatifs, malheureusement non baudelairiens.

Marie Sasseur dit: à

Maurice, j’espère que Passou fera un billet pour honorer Shakespeare, enfin, pour tous ceux qui ont bien compris qu’il y avait quelque chose de pourri dans le mammouth bruxellois.

christiane dit: à

Clopine,
pas si simple…
hamlet est évoqué sous le pseudo Yorick avec ses commentaires et ce qu’il a subi de rejets sur le blog mais l’auteur de Antimatière écrit qu’il est intervenu à plusieurs reprise sans pseudo sur le blog, que son prénom était son vrai prénom.
Je ne crois pas que Desborels soit hamlet. Les références nombreuses et très pointues de romans, d’auteurs, me font vraiment pensé à une autre personne…
(Même doute à propos du roman Hyrok publié chez Léo Scheer dont l’auteur Nicolaï Lo Russo… est l’auteur d’un seul roman…)

Au passage mon pseudo « christiane » est mon vrai prénom. Et mon nom en toutes lettres figurait sur la page où je suis intervenue pour la première fois sur ce blog en 2008.
Vous-même, avez décliné votre identité dans le générique du film documentaire sur « Les haies ».
Sur ce, j’éteins l’ordi.

Marie Sasseur dit: à

Maurice, la gloire! Tu as une lectrice.

Jazzi dit: à

Mais c’est un chef-d’oeuvre ce roman de Maurice Des Borel, Christiane !
Merci pour le compte rendu partiel et en suspens. On attend avec impatience la suite…

christiane dit: à

rose dit: « moi aussi j’m cette chanson, avec le mitan du lit ; on le croirait entouré d’une rivière, même si usé et même si fané ; sans concessions. »

Cette vieille expression que l’on trouve aussi dans les contes populaires m’a paru être la meilleure pour exprimer spontanément ce moment délicieux de la lecture d’un livre où je me sentais au creux de l’histoire, bien installée dans l’écriture du livre, son allure, ses personnages. Une aire où faire halte, ressentir de la paix. Ce qui a pu suggéré à Béart cette merveilleuse image de la rivière et des chevaux. (Mais il y a toujours des fâcheux qui détruisent un moment lumineux de l’écriture par des réflexes de critique moqueuse et autoritaire. Ils sont tristes comme des gardiens de prison montrant surtout leurs limites…

christiane dit: à

Tu es vraiment sympa, Jazzi. Je pense aussi que c’est un très grand livre.

Marie Sasseur dit: à

« C’est une querelle comme seuls les Britanniques peuvent en inventer : Quel hymne anti ou pro Brexit sera ce soir à minuit, heure officielle de la sortie du Royaume Uni de l’Union Européenne, le mieux classé dans les hit-parades ? Une bataille cocasse dans laquelle sont opposés l’Ode à la joie de Beethoven et la chanson d’un comique anglais. »

https://www.radioclassique.fr/magazine/articles/bataille-musicale-sur-fond-de-brexit/

rose dit: à

Metci christiane 🤩
Dans le mitan du lit la rivière est profonde
Tous les chevaux du roi pourraient y boire ensemble
🐎

Clopine dit: à

Bon, je vais me répéter mais je précise. « Aux marches du palais » n’est PAS une chanson de Guy Béart, qui l’a juste interprétée, comme Cora Vaucaire (ma préférée) ou Yves Montand… C’est une chanson traditionnelle, anonyme.

D. dit: à

Clopine dit: à

Allez, ce soir, moi je vais fêter le Brayxit !

(bon d’accord, je sors…)

Surtout pas. Très bon.

D. dit: à

Quand j’ai vu tout-à-l’heure le drapeau européen descendu pour ne laisser place qu’à l’Union Jack seul, j’ai quasiment joui. J’en ai presque honte.

Jazzi dit: à

Moi j’aime beaucoup le « Parvenu au mitan de la vie », par lequel commence la Divine comédie de Dante !

Jazzi dit: à

Ne pas oublier qu’ils ont brûlé Jeanne d’Arc, les Anglais, D. !

christiane dit: à

merci, Jazzi, pour ce rappel : « Parvenu au mitan de la vie », par lequel commence la Divine comédie de Dante ! »

D. dit: à

Oui Jazzi ce n’est pas ce qu’ils ont fait de mieux, ça et le refus d’obéissance au pape.

renato dit: à

Selon Guido da Pisa, l’un des plus anciens commentateurs du poème de Dante, le « milieu du chemin de notre vie » serait une référence au sommeil (nous dormons environ la moitié de notre vie), soulignant ainsi l’aspect onirique, presque de transe, de l’inspiration du poète.

renato dit: à

Éventuellement, Guido da Pisa, Expositiones et glose. Declaratio super ‘Comediam’ Dantis.

Jean Langoncet dit: à

@(nous dormons environ la moitié de notre vie)

Manqueriez-vous de sommeil en hiver, renato ? Si, avec Héraclite, nous comptabilisions ceux qui dorment les yeux ouverts, on en viendrait à considérer que l’humanité toute entière est en dormance, quelle que soit la saison … Drôle de drame

hot pepper dit: à

PAUL KLEE
Zwei Männer, einander en höherer Stellung vermutend, (Deux messieurs s’inclinent devant l’un l’autre, chacun supposant que l’autre soit dans une position supérieure
septembre 1903
Gravure sur papier
4 5/8 x 8 1/8 pouces (11.8 x 20.7 cm)

Salomon R. Musée Guggenheim, New York

https://scontent.fcdg2-1.fna.fbcdn.net/v/t1.0-9/s960x960/84354389_10156983240340872_4953894517058043904_o.jpg?_nc_cat=106&_nc_eui2=AeFu4tCGZP7LxRrcNBCVBQlRdUNAGeR5nPt97QffQhbNDLpCD2c8L0e69gFhFNOTxnfpg2t-z80CLL3Q8gTUxQPM98L52Rfvgmxqb7nTaddsYg&_nc_ohc=9RDsza7gGnUAX9r3u5v&_nc_ht=scontent.fcdg2-1.fna&oh=d8af9e9601150e9e8cf6b7629965b763&oe=5EC35B5A

christiane dit: à

Brinqueballe dit: « Dans le contexte d’une chanson populaire, ok, dans une explication en langage contemporain, baste! »

« À la lumière des œuvres de deux poètes de générations différentes, Bernard Heidsieck et Anne-James Chaton, cet article se propose d’évaluer la dette des pratiques contemporaines aux poésies expérimentales. […]
Un demi-siècle sépare les pratiques décrites par ces constats. Le premier, formulé par Heidsieck, décrit le mouvement amorcé au cours des années 1950 par la poésie sonore, mais aussi les poésies visuelles, et de performance, parfois regroupées sous le nom «poésies expérimentales». Le second, de Ruffel, désigne des pratiques apparues au mitan des années 1990, qui ne s’affublent pas d’épithètes mais sont aussi parfois ainsi nommées. »
Gaëlle Théval – 2018

christiane dit: à

Ou encore :
Dans ce Mémoire présenté, en juin 2007, à l’Université du Québec à Rimouski : « LE MITAN DE LA VIE ET LA VIE PROFESSIONNELLE » par Sonia Dickner

« Comme le récit de la traversée du mitan de la vie est une expérience propre à chacun, je souhaite tout de même être en mesure de sensibiliser des gestionnaires à cette étape du développement de l’adulte et d’en dégager des pistes d’intervention pour l’accompagnement de ces travailleurs au mitan de la vie […] »

christiane dit: à

ou encore : le 12 févr. 2018 –
« Le présent essai est issu du travail réalisé au cours de ces dernières années par le Groupe de Recherche sur les Médiations Littéraires et les Institutions autour des fictions mettant en scène des acteurs du monde littéraire :
« Le domaine littéraire devient, au mitan du XIXe siècle, un petit monde à l’usage et à la gloire de la femme […] »
Par Denis Saint-Amand (Université de Sherbrooke)

D. dit: à

Pour ceux qui préfèrent s’en servir pour caler le pied de table : Antimatière fait calé……. Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarrrrrfffffff !!!!!!!!

Petit Rappel dit: à

Bonjour
Je suis surpris d’être cité trois fois sur ce blog par notre Clopine nationale quand je n’y poste pas.
Mais il s’en faut que la quantité se traduise par de la qualité. On apprendra donc une fois de plus que je suis Lucien Bergeret, pseudonyme « cru inaccessible par quelqu’un de ma sorte! » Ce que j’aime chez Clopine, c’est sa modestie…
Je suggère à Madame Trouillefou, qui m’a tout l’air de faire une fixette sur ce point, de demander sur ce blog publiquement à Pierre Assouline si je suis Lucien Bergeret. Je ne doute pas que la réponse ne la surprenne, et ne l’amène peut-être à une autocritique salubre. L’espoir fait vivre. Quant au teckel de service nommé Lucienne, la voix de sa maitresse, mieux vaut n’en pas parler.
MC

rose dit: à

Je suis cité trois fois. C’est la célébrité, la gloire. Mes amis sont planqués, eux, au milieu des herbes sauvages, dont l’hysope.

Bonjour renato,
Merci pour la pendule.
6h45
Merci christiane, endormie avec Béart, la chance…

rose dit: à

Le mitan, y compris si on en occupe les deux moitiés, sera toujours très supérieur au mitard.

rose dit: à

J’ai écouté cui de Cora Vaucaire.
Il y a des liaisons suprenantes
Qu’a zu (sa préférence)
L’a li (la chaussure au pied)
N’empêche que cette rivière au milieu du lit n’est pas sans nous questionner. Dans une version ancienne, elle passe sous le lit. Une veine d’eau ?

rose dit: à

Les anglais ont brûlé Jeanne d’Arc.

Ils ont parfois de ces emportements.
Jazzi
Qu’est ce que vous préparez sur Jeanne d’Arc ?

de nota dit: à

Lucien Bergeret avait un blog, Mémoire de liseur, toujours consultable, et à le parcourir, on voit bien vite que Bergeret ne peux pas être un avatar de MC.

rose dit: à

La police, si nécessaire au gouvernement qu’elle finit par le dominer

Et Macron qui nique publiquement la police au festival d’Angoulême ?

rose dit: à

Trouvé par le biais du blog de Bergeret

Samaritaine de l’horreur et de la terreur, et ton peuple sera devenu une clientèle de fantômes où l’effroi aura pris la place des mots, de la langue : peur d’avoir faim, peur d’avoir soif, peur de perdre son emploi, peur d’aller au travail, peur d’être malade, peur d’aller à l’hôpital, peur d’avoir affaire à la justice, peur pour ses enfants, peur de les envoyer à l’école, peur de l’école, peur d’avoir des enfants, donc peur du rêve et de l’imagination, peur de la pensée, peur de savoir, effroi de la vérité, terreur du sens, peur pour ceux qui se croient encore en démocratie, peur de sortir dans la rue, peur de respirer le plomb de Paris, les acides de Rouen, l’arsenic de Carcassonne, peur de croiser un Arabe, un Noir, un Asiatique, peur de croiser un Blanc, peur de croiser un homme, peur de croiser une femme, peur de rester chez soi, peur d’être vivant, peur de l’existence, peur de sa colère, peur de sa force, peur de faire un massacre, peur de toi, peur de devenir comme toi, peur de devenir un assassin, un cadavre qui marche, un zombi.

Parcourir par anticipation ce paysage rempli de douleurs, de larmes, de désespoirs et d’humiliations me procure déjà une grande intensité de jouissance.

Je t’embrasse mon petit, en te remerciant pour cet ensemble de promesses.

Satan

Sur médiapart

L’AUTEUR

HEITOR O’DWYER DE MACEDO

Nota :

Hiératique (et pas hératique, non)
Nous y sommes dans cet état là
A oublié la peur d’avoir froid. Réelle et notable.
Ai joui aussi de la laideur incommensurable de deux autres : n’ai pas eu honte mais ai vite cessé : c’était très laid. Le reste, qui a remplacé, stress et crises d’angoisse ne me salit pas moi-même ce qui me permet de rester propre sur moi.
Ai remplacé vous par moi.

rose dit: à

Texte précédent concernant Macron.

Marie Sasseur dit: à

L’écrivaine américaine Mary Higgins Clark est morte
La «reine du suspense» avait 92 ans.

Figaro

rose dit: à

Christiane, Janssen Jj, jazzi

Écouté un morceau de François Cheng sur les quatrains ; il dit que le plus beau est celui de Jeanne d’Arc montant au bûcher et que chaque français devrait l’apprendre par cœur.

rose dit: à

« Puis vint cette voix,
Environ l’heure de midi,
Au temps de l’été,
Dans le jardin de mon père. »

Jeanne d’Arc
  un quatrain à la forme parfaite, 5,7,5,7.
Pour cela prononcer l’heur, avec élision du e final.
Élision aussi du e de père pck en finale, e muet.
Notons pourtant l’abscence de rimes croisées ou embrassées.

et alii dit: à

c’est par curiosité que j’ai un jour cliqué SUR LA RDL je ne me contentais pas de mon imagination à partir de ce que je lisais dans la presse et désirais savoir ce que « mon entourage »voulait encore m’interdire de « savoir »

closer dit: à

Remarquable « Répliques » ce matin sur l’écologie, avec Régis Debray et Olivier Rey…Debray toujours aussi pontifiant mais très pertinent (comme les deux autres, chacun apportant ses nuances). Point de départ de la discussion: pourquoi ne parle-t-on plus de la nature mais de la « biodiversité ».

Clopine, prenez une feuille de papier, vous avez quatre heures pour répondre.

et alii dit: à

slate:
Comme l’a souligné l’analyste Micah Zenko en 2016: «Sous Obama, il y a eu plus de morts d’employés d’entreprises de sous-traitance militaire en Irak et en Afghanistan qu’au sein de l’armée américaine déployée dans ces pays.» Si tou·tes les candidat·es démocrates aux élections présidentielles se sont engagé·es, à divers degrés, à rapatrier les soldats américains et à mettre un terme aux «guerres sans fin», il faut se demander à quel point ils et elles marcheront dans les pas d’Obama, et se contenteront de tout simplement privatiser ces guerres.

«Les sous-traitants sont comme du crack pour les présidents, parce qu’ils leur permettent d’augmenter la force de frappe de l’Amérique, sans la surveillance du Congrès. C’est un moyen de contourner l’obligation démocratique de rendre des comptes sur l’usage de la force militaire», explique Sean McFate, ancien officier de l’armée qui a travaillé en tant que prestataire militaire privé en Afrique, et enseigne aujourd’hui à l’École de relations internationales de Georgetown, à Washington.

B dit: à

D, si vous êtes Hamlet, Ozy et donc Maurice , je ne vous promets rien mais je tâcherai dans un futur plus ou moins proche de me procurer cet Antimatière signé Desborels Il faut encore que je règle mon garagiste et que je cesse de succomber à mes pulsions d’achats absolument pas indispensables . Je devrais aussi remédier ,quand ma maladie prendra fin , au manque cruel que représente l’absence d’appareil photo ainsi qu’acquerir une platine qui me permettrait d’écouter mes vieux vinyles en espérant qu’ils n’aient pas trop souffert de la négligence à quoi s’ajoute un stockage filial qui ne me dit rien qui vaille; mon unique rejeton à embarqué un bon tiers de ma modeste collection pour mixage et deux classiques oubliés chez un vieux monsieur avec qui je suis en froid tiédissant. A ces vagues projets , s’ajoute celui d’un hypothétique voyage en bienvenue au printemps, envie de montagnes, de lacs, de sources et torrents, de forêts , de virages en épingle, de chalets perdus, d’auberges rustiques peuplées de sauvages plus ou moins jeunes, du son des clarines et de l’odeur des sapins.

D. dit: à

C’est bien de faire des projets, Bérénice.

B dit: à

Seriez vous un poil mécène?

B dit: à

Bien sûr, le résultat dépendra de la qualité de l’optique retenue. Je ponctionne le paysage, ne suis pas créative et n’ai jamais travaillé au tirage. Une grande admiration pour ces photographes qui oeuvrent en dehors de ces sentiers. De très belles créations, des imaginations,beau travail que ce soit sur la lumière, la couleur, et le côté purement composition. C’est comme en littérature, des galaxies d’artistes et la plus part anonymes, inconnus.

rose dit: à

Réponse à Lucien Bergeret sur l’incipit de Lazarillo de Tormès

Je doute. Quoique n’ayant pas lu cet ouvrage.
De manière générale, la fin de l’incipit se signale par
-chgt de paragraphe
– introduction d’un connecteur logique, c’est la cas de « or ».
La fin de l’incipit serait après  » je suis né dans le ruisseau ».

L’incipit expose.
Or marque l’entrée dans l’action.

B dit: à

Laissez tomber , je ne mérite à mon niveau aucun mécène . Au train où vont mes choses je me dis que peut être je parviendrai à l’économie quand je sucrerai les fraises mais avec les nouveaux systèmes cela n’aura que peu d’effets sur le rendu.

christiane dit: à

Deux autres commentaires à ce propos :

Jean Guitton : « On peut concevoir des consciences, plus particulièrement sensibles, percevant des radiations que la conscience ordinaire ne perçoit pas. Jamais on ne pourra faire la preuve rigoureuse, excluant toute ombre, que les voix de Jeanne ne sont pas voix de son cœur, du corps de son corps, pour signifier ces labyrinthes cachés de notre être dans lesquels la conscience du sujet ne pénétrera jamais. »

Michelet : « Jeanne confondait la voix de son cœur avec la voix du ciel. »

Anatole France : « Elle eut des visions et ces visions ne furent ni feintes ni contrefaites. On ne peut la soupçonner de mensonge. »

Bernard Shaw : « Jeanne doit être jugée comme sains d’esprit, malgré ses voix, parce que celles-ci ne lui donnèrent aucun conseil qui n’aurait pu lui venir de son propre bon sens. Si Jeanne était folle, toute la chrétienté l’était également car des gens qui croient dévotement à l’existence de personnages célestes sont tout aussi fous que ceux qui croient les voir. »

Citations trouvées dans le livre de Claude Faisandier Jeanne d’Arc – D’après ses témoins, les historiens… et quelques autres… (Ed. FX de Guibert, 2012.)
(Claude faisandier est Juriste de formation, passionné d’histoire et de littérature, il a publié :
Au cœur du Moyen âge (2015)
Une histoire de la France et de l’Europe (2014)
Une histoire de la France et de l’Europe I (2014)
Jeanne d’Arc (2012)
Un roman, la guerre de Cent ans (2008)
Ma Révolution (1999)).

Chaloux dit: à

Mark Twain était très fier de son Jeanne d’Arc. Est-ce que tu l’as lu, Jazzi?

rose dit: à

s’ajoute celui d’un hypothétique voyage en bienvenue au printemps

B

Le 20 mars.

rose dit: à

Seriez-vous à poil, mes scènes ?

Clopine dit: à

Closer, j’ai tenu environ quarante-cinq secondes avant de fermer le clapet des deux passeurs de brosse à reluire, ce matin. Je note juste que c’est bien la première année où Debray se soucie d’écologie, lui qui n’en a pas dit mot, pas un seul mot, durant les trente dernières années. Je note aussi qu’invité sur le même sujet à l’émission scientifique de France Cul (« la conversation scientifique »), il a fini par bombarder le journaliste scientifique de questions, vu que ce dernier, très très calmement, relevait des faits scientifiques qu’il tenait à la disposition du vieux c.

Et ce n’est pas parce qu’il y a les lettres de mon coin dans son nom qu’il m’insupporte, hein. Mais le débris Debray, c’est juste trop pour moi, et pour tous ceux qui, depuis toujours, se battent pour préserver leur environnement dans une indifférence ou une hostilité quasi totales : la FNSEA, les attaques PHYSIQUES contre Bougrain-Dubourg, sans que j’ai jamais entendu Debray ou Finkielkraut s’indigner ni même relever le fait, comme les menaces de mort répétées sur tous les panneaux de l’embouchure de la Somme contre Dominique Voynet, par nos amis chasseurs, bref, cette violence anti-écologiste qui permet qu’aujourd’hui n’importe quel pamphlet torchonné en quinze jours par un « intello » parisien se vend mieux que le rapport pourtant indispensable du GIEC (et ici même, un c. qui ose affirmer, sans trembler, que les climatologues du GIEC ne sont pas des scientifiques, je lui conseille de se précipiter sur le bouquin de Finckie, qui le confortera dans son opinion d’imbécile), BREF BREF BREF je perds mon calme, là, excusez-moi mais là, non, trop c’est trop.

J’ai envie de demander pardon à tous mes amis, à tout ce réseau souterrain, jamais vu, jamais entendu, à tous ces modestes militants qui oeuvrent sans relâche depuis des années. Pardon, je vous en prie, si tout ce que l’intelligentsia de ce pays a à vous offrir, c’est cette pitoyable chose qui pourra juste servir, dans quelques années, de papier toilette quand celui-ci viendra à manquer, et qui s’appelle la pensée de Debray sur l’écologie. Jésus, Marie, Joseph !!!!

renato dit: à

Il faudrait que l’on m’explique comment participer avec pseudos multiples. J’ai essayé divers mots et phrases, renatornasabbia, p. ex. — la dernière : Language Vitality and Endangerment — : toujours refusés, même en remplissant le champ « Site web ». Il est même arrivé qu’un r à la place du t — renaro — me vaille refus — refus ou rejet ? —.

christiane dit: à

Et pour rétablir l’équilibre, un échange sur la religion dans Antimatière (toujours au mitan du livre) :
« – Tiens, il y avait longtemps qu’on ne nous avait pas bassinés avec Dieu, serait-il possible de demander aux modérateurs d’exclure tous ces religieux, tous ces culs bénits et autres grenouilles de bénitier de ce blog littéraire, qu’on puisse enfin respirer.
– A la longue ces histoires de religion deviennent vraiment insupportables, répond Roméo.
Là-dessus Yorick surenchérit, évoquant Nietzsche et Dostoïevski dans une enfilade interminable de commentaires eux-mêmes interminables. »

rose dit: à

Anatole France : « Elle eut des visions et ces visions ne furent ni feintes ni contrefaites. On ne peut la soupçonner de mensonge. »

Fallait juste qu’elle soit disponible, et elle l’était.

Ce 1er février, 10h42.
Je vous salue, mari.

Pas de mari.
Au lit. Pkoi le chat et pkoi pas moi ?

christiane dit: à

Deux autres commentaires à ce propos… non quatre ! dans le livre de C.Fisandier

B dit: à

Closer, j’ai écouté Debray l’autre soir 28 minutes, il intellectualise à mon avis un peu trop loin et quoi qu’il dise comprendre les craintes, inquiétudes fondées, je ne crois pas qu’aller chercher ou creuser si profond soit utile à la cause, au combat . Les écolos ne font pas de leur lutte pour ralentir la survenue de l’intermédiaire une religion . Et si cela était ce serait si ce ne l’est déjà désespéré, le Christ crucifié n’a pas fait surgir Dieu .

B dit: à

L’irremediable.

B dit: à

Ou il évoquait peut être un neo- paganisme en regardant d’un air paternel la jeunesse journalistique qui vraisemblablement ne comprend pas dans quoi elle s’embarque en relayant ce qui devrait paraitre à tous comme impératif et prioritaire.

B dit: à

La nature abrite la biodiversité, moins il y a d’espaces naturels non pollués , non irradiés, Non rechauffés, non chimiquement modifiés, non desertifies, acidifiés , salinisés, submergés ou brûlés et plus la biodiversité tend à se réduire jusqu’à disparaitre, plantes, animaux, micro organismes. Les permafrost en dégel va nous réassortir en bactéries , virus inconnus, les biologistes ne chomeront pas comme en ce moment en Chine et par le monde. Au Japon les espaces irradiés abritent une faune abondante en attente de mutations génétiques, à défaut de pouvoir accueillir sans danger des humains.

et alii dit: à

finies les vieilles peaux:faire peau neuve:
Une équipe de chercheurs chinois a récemment créé une peau génétiquement modifiée présentant un risque beaucoup plus faible de rejet dans le cadre de transplantations. Cultivée sur des porcs, celle-ci a été greffée avec succès sur des singes.

CE TYPE DE PEAU PRÉSENTE UN RISQUE DE REJET BEAUCOUP PLUS FAIBLE
Alors que la course à la création de porcs dont les organes s’avèrent adaptés à la transplantation chez l’humain s’intensifie, cette nouvelle recherche prépubliée sur le serveur bioRxiv se révèle particulièrement prometteuse. En ajoutant des gènes humains aux porcs, des scientifiques chinois sont en effet parvenus à mettre au point une peau présentant un risque de rejet par le système immunitaire du receveur beaucoup plus faible. Une avancée qui pourrait un jour permettre de résoudre le problème de la pénurie d’organes provenant de donneurs humains.

Pour parvenir à ce résultat, le chercheur Lijin Zou et ses collègues de l’université de Nanchang (Chine) ont ajouté huit gènes humains aux porcs et retiré dans le même temps trois gènes clés de l’animal susceptibles d’entraîner un rejet de l’organe lors de la greffe. Les chercheurs ont ensuite transplanté

B dit: à

Allez Et alii, les supporters créationnistes de votre idole Trump vous riront au nez, nous descendons ni du singe, ni du porc cet animal impur qui nous a tant donné !

B dit: à

Admirables avancées scientifiques, à se demander pourquoi il reste encore tant de fluidité sur cette planète. Ils ont quand même enfermé le père scientifique du bébé modifié et renoncé à sacrifier les filles , des villages d’hommes… ils ne peuvent tout de même pas continuer d’aller kidnapper des thaïlandaises pour renoncer à l’homosexualité forcée.

renato dit: à

Debray est explosé en vol après son rencontre avec le souvenir de Giordano Bruno. En tous cas un brin de prison avec une mère et un père qui garantissent nos arrières ne garantit pas une intelligence, révèle tout au plus une tendence à l’irresponsablilité.

« Les dunes du chant se sont fermée, ou maudite magie de l’univers, que tout peut sur une molle sphère », Alda Merini.

Chantal dit: à

il y a un site intéressant et très complet sur Jeanne d’Arc, je l’avais parcouru dans le temps, car il n’est pas sûr qu’elle soit une bergère, ni qu’elle ait été brûlée.

http://www.jeannedomremy.fr/

renato dit: à

Oups ! son rencontre > SA rencontre

B dit: à

D’idiots ( dangereux, voire crétins) pour fluidité.

et alii dit: à

cessz B avec vos fantasmes, je n’ai pas d’idole , même pas vous!

Jazzi dit: à

Oui, Chaloux, Mark Twain (1835-1910) est l’écrivain américain qui a fait en grande partie connaître Jeanne d’Arc aux Etats-Unis. Reconnu en tant que romancier humoriste par les lecteurs anglo-saxons, le célèbre auteur des Aventures de Tom Sawyer publia en 1895, au retour d’un séjour de quatre ans en Europe, une biographie romancée, titrée Personal Recollections of Joan of Arc (« Souvenirs personnels sur Jeanne d’Arc »). Pour ne pas mécontenter son lectorat, habitué à sa prose humoristique, Mark Twain publia en effet le roman de Jeanne d’Arc sous forme de mémoires signés par un certain sieur Louis le Conte, prétendument page et secrétaire de la Pucelle. L’éditeur précisait que le texte était librement traduit du vieux français en anglais moderne, d’après le manuscrit inédit des Archives nationale de France par Jean François Alden (un pseudo de Mark Twain). Que de précautions pour introduire aux USA celle que Shakespeare considérait encore au temps du théâtre élisabéthain comme une diabolique sorcière ! Dans son roman, Mark Twain, tout au contraire de l’illustre dramaturge anglais, met son imaginaire au service de la vérité historique.

rose et Christiane, On ne possède aucun portrait de Jeanne et l’on ne connait pas avec exactitude la date de sa naissance. Probablement au début de l’année 1412 ? Aux deux premières séances du procès de condamnation, à Rouen, en février 1431, elle déclare être âgée de 19 ans environ et ne rien savoir de plus sur ce sujet.
Ses juges ont fait répandre aux quatre vents ses cendres, en vue d’effacer à tout jamais sa trace dans la mémoire des hommes et des femmes.
Mais paradoxalement, grâce au long procès qu’ils ont magistralement orchestré, entre le 9 janvier et le 29 mai 1431, afin de la condamner dans les règle de l’art, nous conservons le procès-verbal des paroles qu’elle a inlassablement prononcées en réponse aux interminables questions qui lui furent posées.
Ces actes du procès, où l’on entend son verbe (sa voix, sans son savoureux accent. Jeanne prononçait « ch » au lieu de « j »), sources de tous les livres à venir !
Et Jeanne avait le sens de la formule et une sacrée répartie. Seule, sans avocat ni témoins à sa décharge, elle fit face aux cent plus grands intellectuels de son époque (tous les plus lettrés théologiens de la Sorbonne, entre autres).
Le 24 février 1431, ses juges lui demandent : « Jeanne, croyez-vous être en état de grâce ? »
Sa réponse ne se fait pas attendre : « — Si je n’y suis, Dieu veuille m’y mettre ; si j’y suis, Dieu veuille m’y tenir. »

Jazzi dit: à

« il n’est pas sûr qu’elle soit une bergère, ni qu’elle ait été brûlée. »

Pures fantasmagories, Chantal, comme pour Hitler ou la descendance du Tsar assassiné !

renato dit: à

« … il n’est pas sûr qu’elle soit une bergère, ni qu’elle ait été brûlée. »

Jeanne d’Arc comme Annibale, vacances au soleil après un pénible travail ? Enfin, duchampiennement : « Aimez vos héros ».

Petit Rappel dit: à

« Il n’est pas sur qu’elle ait été bergère, ni qu’elle ait été brulée »
Ce qui signifie que Charles VII, tombé sur la tête, se met à espérer monts et merveilles d’une sœur adultérine dont l’existence est soudain révélée, on se demande bien pourquoi…
Le Twain est une grosse brique façon roman historique, dépourvue du moindre humour.
Bien à vous.
MC

B dit: à

Et alii, je serais si je l’étais une piètre idole, dedans dehors rien qui vaille l’admiration. Ceci dit , le savoir vaut mieux qu’une quelconque pretention.

Jazzi dit: à

Mais Jeanne, elle, avait de l’humour !

Est-ce parce qu’elle était analphabète que Jeanne avait le goût des lettres ? Elle en envoya vingt-sept entre le 13 février 1429 et août ou septembre 1430, témoignant ainsi d’un véritable talent épistolaire. La plus célèbre d’entre-elles étant la lettre du 22 mars 1429, dite « Lettre aux Anglais », écrite sous sa dictée à Poitiers et expédiée un mois plus tard à ses destinataires à Orléans. Celle-ci se présente comme une lettre de sommation où, parlant d’elle à la troisième personne, et se prétendant envoyée par Dieu, elle leur demandait de lever le siège et de s’en retourner dare-dare chez eux ! Sans oublier de s’acquitter au-préalable des frais inhérents à leur occupation abusive. Sa missive fut alors accueillie par des ricanements et ne lui valut pour toute réponse que des jurons. Cette lettre, lue à Jeanne au procès, constitua un chef d’accusation important : ses juges y virent la manifestation de son orgueil, de sa présomption et de sa cruauté. Pour eux, c’était la preuve manifeste qu’elle était la proie d’esprits malins.
Écrit ou oral, le verbe de Jeanne témoigne surtout d’un style singulier, non dépourvu d’un certain panache.

Petit Rappel dit: à

Ne pas confondre Roman de la science , souvent positiviste, et Roman de SF. Il s’agit moins de prédire avec exactitude que de montrer un possible futur alternatif…
JJJ j’ai bien aimé ce Dans le Labyrinthe là, tout Robbeuhgrilletique qu’il fut. Silverberg a du titrer son opus L’Homme dans le Labyrinthe, et c’est moins bon…
Bien à vous;
MC

Jazzi dit: à

Même pas, Chaloux. C’est un portrait imaginaire, fait en marge d’une copie des minutes du procès par un scribe…

Jazzi dit: à

L’humour de Jeanne.
le 27 février 1431 :
« On lui demande si, lorsqu’il lui apparaissait, saint Michel était nu ? — Pensez-vous donc que Notre-seigneur n’ait pas de quoi le vêtir ? » 

rose dit: à

La pudeur de Jeanne, enfantelette

Petit Rappel dit: à

On suppose aujourd’hui que ces lettres étaient réécrites par la propagande royale, Jazzi. Mais s’il est un personnage sur lequel nous sommes surinformés, c’est bien elle! quant à l’éducation, on fait remarquer que Jacques Darc était le notable local. Enfin, Charles du Lys n’est pas un faussaire. L’anoblissement du nom Darc en Du Lys est bien une création du Roi.
Bien à vous.
MC

Jazzi dit: à

En revanche, grâce à son armure, qu’elle avait déposée à Saint-Denis, et les témoignages, on sait, Chaloux, que Jeanne était plutôt bien roulée…

petit Rappel dit: à

Le scribe, c’est Clément de Fauquenberghe, greffier au Parlement. Il est douteux que le portrait soit intégralement imaginaire puisque sa victime est sous ses yeux…

renato dit: à

Je ne vois pas où est l’humour : elle [Jeanne] demandait une indemnité de guerre — ou réparation, pour les plus petits —, ce qui prouve une position sociale plus haute que celle rêvée par les créateurs de la légende.

Jazzi dit: à

« — Si je n’y suis, Dieu veuille m’y mettre ; si j’y suis, Dieu veuille m’y tenir. »

N’est-ce pas ce qu’on appelle une réponse de Normand, qu’elle fit à Rouen ?

Jazzi dit: à

« Il est douteux que le portrait soit intégralement imaginaire »

C’est ce que dit Régine Pernoud, qui a consacré une dizaine de livres sur Jeanne, M. Court.

rose dit: à

Le 24 février 1431, ses juges lui demandent : « Jeanne, croyez-vous être en état de grâce ? »
Sa réponse ne se fait pas attendre : « — Si je n’y suis, Dieu veuille m’y mettre ; si j’y suis, Dieu veuille m’y tenir. »

Normand ou pas, c beau.
Et puis Poitiers, c le limousin. Il y pleut tout le temps et il fait dix degrés de moins qu’à Marseille. Les prés sont verts. Les vaches grasses.

Jazzi dit: à

« Je ne vois pas où est l’humour »

Normal, vous en êtes totalement dépourvu, renato…

Jazzi dit: à

rose, sa réponse a laissé les beaux esprits de la Sorbonne complètement médusés !

Jazzi dit: à

« Je ne vois pas où est l’humour : elle [Jeanne] demandait une indemnité de guerre »

Je n’ai pas parlé de son humour à propos de la lettre aux Anglais, renato. Là, c’était une véritable déclaration de guerre. Une lettre de sommation…

Soleil vert dit: à

Rose
Samaritaine de la terreur

« Je ne connaîtrai pas la peur car la peur tue l’esprit.
La peur est la petite mort qui conduit à l’oblitération totale.
J’affronterai ma peur.
Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu’elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n’y aura plus rien.
Rien que moi. »

Dune – Frank Herbert

rose dit: à

Régine Pernoud, médiéviste
La tante de Georges Pernoud l’animateur de Thalassa et celle de Laurence Pernoud, j’attends un enfant.

Jazzi dit: à

« Mais s’il est un personnage sur lequel nous sommes surinformés, c’est bien elle ! »

Oui, M. Court. Les historiens s’accordent pour dire que c’est le personnage historique qui nous a laissé le plus de « mots ».

rose dit: à

Soleil vert

Merci
La seconde moitié de ma vie m’y consacrerait.
Beaucoup rassurée oar François Cheng et sa si helle manière de vieillir. Il parle de se réduire.

rose dit: à

Soleil vert

Merci
La seconde moitié de ma vie m’y consacrerai.
Beaucoup rassurée par François Cheng et sa si belle manière de vieillir. Il parle de se réduire

B dit: à

Petit Rappel, le portrait est sommaire, il n’égale pas le profil des animaux des grottes. Mauvais dessinateur, on ne peut pas être bon en tout. Un menton fuyant, un profil grec tirbouchonné, quelques filaments pour chevelure . La robe et l’épée pointue appellent à la psychanalyse.

rose dit: à

Jazzi

La Sorbonne.De quoi être médusés. Cette simplicité.
Tu nous la donnes la lettre aux anglais qui nous ont quittés hier soir ?

Jazzi dit: à

VOLTAIRE

La pucelle d’Orléans

Vous m’ordonnez de célébrer des saints :
Ma voix est faible, et même un peu profane.
Il faut pourtant vous chanter cette Jeanne
Qui fit, dit-on, des prodiges divins.
Elle affermit, de ses pucelles mains,
Des fleurs de lys la tige gallicane,
Sauva son roi de la rage anglicane,
Et le fit oindre au maître-autel de Reims.
Jeanne montra sous féminin visage,
Sous le corset et sous le cotillon,
D’un vrai Roland le vigoureux courage.
J’aimerais mieux, le soir pour mon usage,
Une beauté douce comme un mouton ;
Mais Jeanne d’Arc eut un cœur de lion :
Vous le verrez, si lisez cet ouvrage.
Vous tremblerez de ses exploits nouveaux ;
Et le plus grand de ses rares travaux
Fut de garder un an son pucelage.

rose dit: à

L’épée pointue et la lance pour bouter les anglais hors de France.

Jazzi dit: à

rose, je vais encore me faire engueuler par JJJ qui n’aime pas que je donne trop d’informations sur mes futurs livres…

« JESUS MARIA

Roi d’Angleterre et vous duc de Bethford, qui vous dites régent du royaume de France, vous Guillaume de La Poule, comte de Suffort Jean sire de Talbot et vous, Thomas seigneur de Scalles, qui vous dites lieutenants du dit duc de Bethford, faites raison au Roi du ciel, rendez à la Pucelle qui est envoyée ici par Dieu, le Roi du ciel, les clés de toutes les villes que vous avez prises et violées en France. Elle est ici venue de par Dieu pour réclamer le sang royal. Elle est toute prête à faire la paix, si vous voulez lui faire raison, par ainsi que vouliez vider de France. Et qu’amendiez les dommages qu’y avez faits. Et rendez les deniers qu’avez reçus, de tout temps que l’avez tenu. Et entre vous, archers, compagnons de guerre, gentilshommes et autres qui êtes devant la ville d’Orléans, allez-vous-en de par Dieu en votre pays. Et si ainsi ne le faites, attendez les nouvelles de la Pucelle qui vous ira voir brièvement à vos biens grands dommages.
Roi d’Angleterre, si ainsi ne le faites, je suis chef de la guerre et vous assure que en quelque lieu que je trouverai vos gens en France, je les combattrai et les chasserai et ferai aller hors, veuillent ou non. Et s’ils ne veulent obéir, je les ferai tous occire. Je suis ici envoyée de par Dieu, le Roi du ciel, pour les combattre et les bouter hors de toute France. Et s’il veulent obéir, je les prendrai à merci. Et n’ayez point en votre opinion d’y demeurer plus, car vous ne tiendrez point le royaume de France de Dieu, le Roi du ciel, fils de la Vierge Marie. Mais le tiendra Charles, le vrai héritier, car Dieu, le Roi du ciel, le veut. Et lui est révélé par la Pucelle que bien bref il entrera à Paris, en bonne et belle compagnie.
Et si vous ne voulez croire les nouvelles de par Dieu et de par la Pucelle, je vous avise que, en quelque lieu que nous vous trouverons, nous vous ferrons et frapperons dedans.Et y feront un si grand hahay* que depuis mille ans en France n’y en eut un si grand. Et croyez fermement que le Roi du ciel enverra tant de forces à la Pucelle, que vous ni vos gens d’armes ne lui sauriez nuire, ni aux gens de sa compagnie. Et aux horions on verra qui aura le meilleur droit.
Et vous duc de Bethford, qui tenez le siège devant Orléans, la Pucelle vous prie que ne vous fassiez point détruire. Et si vous lui faites la raison, encore pourrez-vous venir voir que les Français feront le plus beau fait qui oncques fut pour la chrétienté.
Et vous prie me faire réponse si vous voulez faire paix en la cité d’Orléans, où nous espérons être bref ; et si ainsi ne le faites, de vos gros dommages vous souvienne.
Écrit ce mardi de la Semaine sainte. »

(source : Georges Duby)

*Vacarme, tohu-bohu.

rose dit: à

Jazzi

Merci.
Georges Duby dans lequel de ses ouvrages ?

Janssen J-J dit: à

gilles et jeanne (tournier)
gilets jaunes (tournez)

wello !

rose dit: à

Jazzi

La question que je te posais hier est pkoi tu t’es commis sur ge sujet Jeanne d’Arc ?

B dit: à

Nous en sommes à histoire-fiction avec Jeanne.

rose dit: à

Renato
Le pire n’est jamais sûr.
Les spaghettis ainsi que vous les montrez 🤢 et la pizza au chou-fleur (vu aussi une quiche lorraine au chou-fleur)🥵. Les froids en cuisine.

Jazzi dit: à

« Georges Duby dans lequel de ses ouvrages ? »

Celui qu’il a signé avec sa femme, Andrée, « Les procès de Jeanne d’Arc », Folio histoire, Éditions Gallimard/Julliard, 1973.

Pourquoi Jeanne ? Parce que j’ai vu tous les films sur elle, rose. Et comme la collection des goûts de… s’est élargie aux personnages historiques, j’ai proposé à mon éditrice Jeanne et… Charles de Gaulle !

Jazzi dit: à

« gilles et jeanne (tournier) »

Oui, j’ai retenu un très bel extrait, mais je ne le donnerai pas ici. Ainsi que plus aucun autres extraits. Il faudra attendre la sortie du « Goût de Jeanne d’Arc » (fin 2020 ou début 2021 ?)…

Jazzi dit: à

Jeanne au secours de l’armée !

« Dans ce monde où le dauphin doutait d’être dauphin, la France d’être la France, l’armée d’être une armée, elle refit l’armée, le roi, la France. »
ANDRÉ MALRAUX

B dit: à

Jazzi, vous rendez vous compte que c’est presque une propagande que ce nouvel opus, n’aurions nous pas assez de nationalistes ultra ou modérés pour faire vivre le souvenir de cette figure historique. D’ailleurs comme les anglais sont partis , pourquoi elle encore? De quoi serait elle le symbole pourquoi pas la croix de Lorraine?

Jazzi dit: à

Petit aperçu de la filmographie consacrée à Jeanne d’Arc.

Jeanne d’Arc a inspiré près d’une centaine de films et téléfilms. Dès l’invention du cinéma muet, les Frères Lumière lui ont consacré un court métrage : Domrémy (1899) ; ainsi que Georges Méliès : Jeanne d’Arc, avec Bleuette Bernon, tourné la même année. En 1916, afin de convaincre les Américains du bien-fondé de leur intervention aux côtés des Alliés dans la Grande Guerre, Cecil B. De Mille réalise : Jeanne d’Arc (Joan the Woman), avec Geraldine Farrar. En 1928, Carl Theodor Dreyer signe l’inoubliable Passion de Jeanne d’Arc, avec Renée Falconetti, d’après le roman Jeanne d’Arc de Joseph Delteil. L’année suivante, Marco de Gastyne présente à son tour La Merveilleuse Vie de Jeanne d’Arc, fille de Lorraine, avec Simone Genevois. C’est d’Allemagne que nous viendra le premier film parlant sur Jeanne d’Arc : Das Mädchen Johanna, de Gustav Ucicky, avec Angela Salloker. Suivi, en 1948, de Jeanne d’Arc (Joan of Arc), de Victor Fleming, avec Ingrid Bergman, tourné aux États-Unis. En 1953, dans le film à sketches Destinées, Jean Delannoy confie le rôle de Jeanne d’Arc à Michèle Morgan. En 1954, on retrouve Ingrid Bergman dans le rôle titre de Jeanne au bûcher (Giovanna d’Arco al rogo), mais en Italie et sous la direction de Roberto Rossellini, dans la version filmée de l’oratorio de Claudel et Honegger. Retour en 1957 aux États-Unis où Otto Preminger met en scène Sainte Jeanne (Saint Joan), avec Jean Seberg, d’après la pièce éponyme de George Bernard Shaw. En 1962, c’est le tour du Procès de Jeanne d’Arc, de Robert Bresson, avec Florence Delay. Dans son film, le cinéaste français fait dire à son interprète les paroles mêmes de Jeanne, tirées des minutes du procès de Rouen. En 1970, dans son film Le Début, le cinéaste russe Gleb Panfilov confie à une ouvrière, à l’occasion d’une représentation de théâtre amateur, jouée par l’actrice Inna Tchourikova, le rôle de Jeanne d’Arc. En 1989, Pierre Badel réalise Jeanne d’Arc, le pouvoir et l’innocence, un téléfilm en 3 parties, adapté du livre de Pierre Moinot, avec Cécile Magnet dans le rôle titre. En 1994, Jacques Rivette réalise Jeanne la Pucelle, un film de plus de cinq heures, divisé en deux époques : Les Batailles et Les Prisons, avec Sandrine Bonnaire. Mentionnons encore le Jeanne d’Arc, de Luc Besson, réalisé en 1999, avec Milla Jovovich, et Jeannette, l’enfance de Jeanne d’Arc, comédie musicale pop de Bruno Dumont, avec Lise Leplat Prudhomme (Jeannette) et Jeanne Voisin (Jeanne), d’après l’oeuvre de Charles Péguy, réalisé en 2017, suivi en 2019 de Jeanne, toujours de Bruno Dumont mais sans musique, où l’on retrouve Lise Leplat Prudhomme dans le rôle de Jeanne.

Clopine dit: à

Feras-tu des pas de côté dans ton goût de Jeanne, Jazzi ? Je me souviens d’une chanson de Bécaud… « Chère Jeanne », assez licencieuse… Et puis le prénom « Jeannette », celle qui ne doit pas pleurer. quand on pend son ami Pierre.

« Jeannettes », c’était aussi le nom des scouts, chez les filles. Je ne sais si c’était en référence à Jeanne d’Arc. Sans doute que oui. Les scouts et Jeanne ont l’armée en comment, comme point de référence ! Je me souviens juste de l’uniforme : jupe plissée bleu marine, chaussettes blanches, chemisette blanche, cravate bleu marine, chaussures vernies noires. J’ai bien entendu été virée des Jeannettes, assez rapidement. Une sombre histoire de bracelet-montre. L’uniforme me plaisait, pourtant. C’est à peu près le même costume dont on a paré la petite fille muette du film « les fugitifs ».

(voilà que je me mets à faire du Et Alli, moi, maintenant !)

(allez hop, je sors)

Jazzi dit: à

Jeanne, que tous le monde veut récupérer et qui est irrécupérable, a refait l’unité de la France, B. N’en n’aurions-nous pas besoin ?

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