de Pierre Assouline

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La République des livres
Des polars pour ceux qui n’en lisent jamais

Des polars pour ceux qui n’en lisent jamais

Ce n’est pas un genre littéraire en soi mais cela pourrait le devenir. Car à côté des polardeux professionnels, ceux qui en maitrisent parfaitement les codes et n’écrivent rien d’autre que des intrigues admirablement ficelées à destination d’un très vaste public de fidèles et d’amateurs qui ne se détournent des Américains que pour se tourner vers les scandinaves, on voit éclore une catégorie d’écrivains qui s’y essayent l’air de rien mais sans renoncer à rien de ce qu’ils sont et de leur absolu de la littérature. Certainement pas une école, trop tôt pour une famille d’esprit, peut-être une nouvelle tendance, on verra bien.

Pas de whodunit ni de tueur en série. Garantie sans hémoglobine ni éviscération dès le premier chapitre. Il y a bien une mort suspecte et une enquête policière, ce qui suffit le plus souvent à l’étiqueter parmi les polars sinon les thrillers, tous les libraires ne sont pas des maniaques et tous les critiques littéraires non plus. Mais enfin le genre a été si longtemps méprisé que n’entre pas qui veut dans ce pré carré. « Entourage et voisinages sont les deux mamelles des suspects » écrit Mathieu Lindon dans Moi, qui que je sois (386 pages, 21,90 euros, Pol), étrange livre particulièrement digressif où se mêlent un crime, des fantasmes, un assassin, des contes de fées, des orgies, des partouzes, des culs en veux-tu en voilà, des godemichés, des analphabites (sic), des enculeurs, du fist fucking, des scatophiles et pourtant, ce n’est jamais obscène. On n’imagine pas l’auteur invité à l’un des nombreux salons et festivals du polar dont notre pays s’honore, que ce soit à Mortagne-sur-Sèvre, à Frontignan, à Saint-Symphorien, à Ozouer le Voulgis, encore qu’à Noeux-les-Mines, qui sait, à la faveur d’un malentendu…

Mathieu Lindon rejoint là, à sa manière, ces écrivains qui font faire un pas de côté à un genre traditionnel. Ils le déboitent. Ce qu’avait également réussi Tahar Ben Jelloun avec L’Insomnie que son éditeur et ses critiques italiens ont classé sans hésiter parmi les polars ; le narrateur y prenait plaisir à accélérer la fin de sales types et à précipiter l’agonie de sales bonnes femmes, persuadé de rendre là un signalé service à la société. Il y en a d’autres, les exemples n’ont pas manqué ces dernières années sans pour autant que cela constitue un phénomène de librairie. Ce qui était probablement dû, aussi, à ce que dans la bibliographie des auteurs, ce n’était qu’un hapax sans lendemain ni récidive.

On verra bien si c’est également le cas de Que sont nos amis devenus ? (220 pages, 18 euros, Grasset), l’un de ces livres parus en librairie à l’office du 11 mars et sacrifiés au bout de quelques jours pour cause de coronavirus. D’autant plus injuste que c’est l’un des plus savoureux de la cuvée de printemps. Pour son huitième roman, Antoine Sénanque, neurologue dans le civil, n’a pas totalement retiré sa blouse blanche en écrivant. Pour autant, on ne se croirait pas dans le décor désormais familier du Journal télévisé depuis deux mois. Mais qu’est-ce qui lui a pris à Pierre Mourange, ce médecin quinquagénaire à la tête d’un EHPAD (on ne sait même plus si c’est bien ou mal porté ces derniers temps) de s’emparer du revolver qui trainait sur le bureau de son psychiatre, et de le manipuler suffisamment pour y laisser ses empreintes avant de le reposer ? La curiosité, probablement. Seulement voilà, le soir même, le type se suicide avec l’arme. A moins que…

La police lui tombe dessus aussitôt. Le coupable idéal. Tout est en place pour qu’il se perde ; et pourtant, en mettant ses amis (ce n’est pas un hasard si le titre emprunte à Rutebeuf via Léo Ferré) et ses amours à l’épreuve, ce concours de circonstances va lui permettre de se retrouver en regagnant leur estime et, plus encore, leur confiance. Mort suspecte, enquête policière, imbroglio, suspense etc Interdit d’en dire davantage sur l’intrigue. Tout est résolu à la fin. Et pourtant, on s’en fiche. Car le plaisir de lecture que procure ce roman ne vient pas de cette satisfaction là. Il tient à l’écriture, sobre, économe, elliptique (ici lire un extrait) ; à la sensibilité de l’auteur, son souci du mot juste comme étant la moindre des choses ; à sa cruelle ironie ; à ses propres tropismes qu’il prête à son narrateur, mise en abyme d’un médecin-écrivain par lui-même ; à de formidables portraits où les personnages, y compris les plus insignifiants, sont campés et vivants en deux paragraphes et où l’on sent, à la manière dont tel s’avance déjà essoufflé, qu’il manque d’avenir ; à ce charme si particulier qui fait, de livre en livre, la touche Sénanque, secret alliage d’humour froid, de mélancolie, de fragilité, de goût des autres. On y voit même le déclin de la relation au sein d’un couple s’accomplir dans le paisible.

Alors, qui a tué le docteur Petit-Jean ? A moins que… Aucune importance au fond. Les meilleurs polars sont ceux où l’on ne cherche même plus à comprendre. La résolution de l’énigme compte moins que son ambiance, ses à-côtés. Et un personnage de commissaire épatant, une quadra déjà légendaire pour avoir pris une balle dans le genou quand elle oeuvrait à la brigade criminelle, du nom de commissaire Guillaume (un clin d’œil au grand flic du même nom qui démêla de fameuses affaires de l’entre-deux-guerre –Bonnot, Nozière, Prince etc- et inspira Maigret à Simenon ?). Ou un autre, pensionnaire de l’Ehpad, un Hongrois qui se porte comme un charme cerveau mis à part (infarctus massif) et qui, à toute question, répond invariablement par un « C’est dans le Gâtinais » désarmant mais qui à tout prendre vaut bien le « Bonsoir les choses de la vie » sur lequel s’était fixé Valery Larbaud en son aphasie. Après avoir lu Sénanque, on hésite à serrer la main d’un médecin de crainte qu’il ne glisse l’index hors de la paume à la recherche du pouls. De toute façon, on ne va plus serrer la main de quiconque avant longtemps. Difficile de se défendre ici ou là le relevé de quelques phrases qui ne sont pourtant ni des formules ni des mots d’auteur :

« Les psychiatres sont plus des lieux que des personnes. Des endroits où le rendez-vous avec vous-même coûte de l’argent »…  « Les dépressifs sont presque toujours des malades qui ne veulent pas guérir »… « On est presque toujours félicité pour des comportements qui ne doivent rien à notre volonté »… « Il n’y a que deux matières solides émises par le corps humain, Pierre : la merde et les enfants. Toute femme enceinte devrait méditer cette évidence et réfléchir à l’idée que surestimer l’une revient à surestimer l’autre »… « L’accès au monde de la santé lui avait été refusé en tant que praticienne, elle avait trouvé une autre voie pour y pénétrer. Puisqu’elle avait raté médecine, elle était devenue malade ».

On y découvre que la lucidité est une qualité de médecin, ce qui est contestable. Ou que les maladies ont une odeur : l’acétone pour les diabétiques, le chlore pour les tuberculeux, l’ammoniac pour les cirrhotiques… Et les urgences, l’oxygène formolé. Et, comme les chiens reniflent tout  ça mieux que les hommes, de se demander si les médecins n’auraient pas intérêt à se baisser sur la piste des maladies… N’empêche qu’on se demande encore de quoi peuvent bien être malades ceux dont la peau sent la bière. Sénanque ne s’y attarde pas, préférant clouer au pilori une fois de plus ceux qui l’insupportent : les gardiens de l’ordre moral, les obsédés de l’asepsie urbaine, les vigilants de l’axe du bien, les huileux professionnels de la gentillesse, les princes du consensus, ceux qui ne supportent ni le bruit ni la fumée et ont toujours une céphalée d’avance. Et tant mieux si les couloirs de la nouvelle PJ sont « déjà » crasseux et si on a l’impression que les chats ont toujours l’air de « se foutre de notre gueule » !

Il y est écrit quelque part que c’est un roman non vécu plein de la vérité d’un autre. Bien vu à condition d’y ajouter une qualité des plus rares chez les romanciers : la délicatesse. Bien employée, surtout quand il s’agit des trahisons d’amitié, elle peut être une clé pour accéder à l’inaccessible Graal : la légèreté. Mais ne rêvons pas, lisons puisque tout conspire à nous faire lire. Avec Que sont nos amis devenus ?, Antoine Sénanque m’a ramené sans le vouloir, par sa musique et le son qui s’en dégage, à l’atmosphère de certains livres du regretté Jean-Patrick Manchette et surtout à Tanguy Viel et Yves Ravey. Que ceux qui les aiment le suivent.

(Photos Letizia Battaglia et Bernard Plossu)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 863 Réponses pour Des polars pour ceux qui n’en lisent jamais

rose dit: à

Christiane

Le village de Pauline s’appelle Théus.
Il existe.
Sur la route de Gap en obliquant à droite et tout petit. Hautes Alpes à vérifier.

Pablo75 dit: à

@ renato

Et tu joues toujours, le piano et la clarinette?

rose dit: à

Merci J-JJ

Ai trouvé une femme* qui a du tempérament. Elle a un mari et un trés beau jardin.

Je suis z’assommée par ces z’heureux confinés 🥴

* https://www.youtube.com/watch?v=ojAFdpL5wEY

Moi, je serai dehors pour deux : elle et moi.

rose dit: à

une femme *

Fan de chichoule, elle ne rigole pas.
Du coup, moi je me marre.

rose dit: à

J’ai triché

24: 📞🌲🌲🌲 le facteur sonne toujours deux fois de James Cain
L’appel de la forêt de Jack London

rose dit: à

J’ai lu toutes les réponses. Seconde triche

15: 🌌⏰ La nuit des temps de René Barjavel ❤

rose dit: à

J’m beaucoup cui-ci

⬆️ 💨

Je rajouterai

⬆️⬆️⬆️😲💨

rose dit: à

💰 💸💲✌ 🌊

renato dit: à

La clarinette regulierement, Pablo, repertoire classique et improvvisation avec quelques amis. Le piano seulement lorsque je n’arrive pas à déchiffrer en simple lecture.

Pilar dit: à

5:la nausée

JiCé..... dit: à

Mardi 28 avril 2020, 5h55
Subir le con.finement n’excuse pas cette proposition indigne, de jeu pour crétins décérébrés, à des infantilisés littéraires. Hé, les clowns : libérez les gamins !

JiCé..... dit: à

NOUVEAU MONDE
Lorsque le virus en aura marre de vous tuer, nobles Eloïs, n’oubliez pas de voter pour les mêmes Morlocks qui vous demanderont de glisser un petit papier vous déresponsabilisant dans le vivier des illusions démocratiques… Tellement bon d’oublier.

Marie Sasseur dit: à

# « n’oubliez pas de voter pour les mêmes Morlocks qui vous demanderont de glisser un petit papier vous déresponsabilisant dans le vivier des illusions démocratiques… Tellement bon d’oublier. »

Tellement bon d’oublier, si nécessité fait loi, peut-être.

« Alors que des familles sont affaiblies par la crise du coronavirus dans le sud de l’Italie, la mafia leur distribue de la nourriture. Un moyen pour l’organisation criminelle de renforcer son emprise »

https://www.lci.fr/international/video-coronavirus-la-mafia-profite-de-la-crise-sanitaire-dans-le-sud-de-l-italie-2152127.html

Mrs Battaglia aura « shooté » en vain. Le journaliste qui interroge la photographe ( lien du billet) pense qu’elle est  » romantique », mais ce n’est pas le terme qui va le mieux pour son intention « d’education ».

JiCé..... dit: à

Que toutes les mafia, légale ou illégale, tirent profit de cette crise n’est pas étonnant, ils n’ont pas tous fait des hautes études formant à l’inaction ! …

JiCé..... dit: à

Raphael Majan et son épouvantable commissaire Liberty serait plutôt, à mon idée, auteur de récits d’horreur avec frissons et angoisse garantis que faiseur de polars classique ! Que fait la Police des Moeurs ?

christiane dit: à

Merci, Rose pour donner à Théüs cette bouffée de réel. le nom a dû plaire à Giono… Lu dans la présentation : « Ancienne possession de l’abbaye du Boscodon ». Voilà qui me conduit dans une autre rêverie…

Janssen J-J dit: à

Bonjour les roses d’Erdélie,
La journée va être chaude avec cette femme* qui me prenait pour un chapeau. A décidé pour 15 h qu’on rentrerait du beau jardin pour nous mettre devant le poste, avec georges, monique et viviane. A dit qu’ils avaient aussi le droit de savoir comment ils allaient être déconfinés, avec ou sans masques au bec. A minuit et quelques, hier soir, elle rêvait déjà d’édouard, le beau poilu bicolore et soupirait. Voulait pas lui faire porter le chapeau. (@ Madame Edwarda ?… ma femme, ma Bataille, fallait pas qu’elle s’en aille, etc).
Fait grand soleil. Flaque de lumière sur la tendreté du vert, comme une envie de réciter un poème. A vous… bien des joies, des attraits; des insectes et des agrumes. Amicalement,
(28.4.20 à 8h40)

JiCé..... dit: à

Tenez, chère Christiane si douce à mon cœur de pierre, un sujet de rêverie pour vous …. tout à fait craquant, ce fait divers sans importance.

« Selon la préfecture, deux policiers intervenaient à l’Ile-Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, dans le cadre d’un vol en réunion sur un chantier Eiffage commis par des malfrats dont un Egyptien de 27 ans en situation irrégulière, expulsable, condamné, qui s’est jeté dans la Seine pour fuir ces effroyables policiers qui en plus le traitèrent en plaisantant finement de « Bicot ne sachant pas nager », une injure de niveau 12 plutôt sympathique.

Que croyez vous qu’il arriva ? …que les Autorités félicitèrent les policiers qui poursuivaient des voleurs ? …que nenni !!!

La préfecture de police a affirmé saisir l’inspection générale de la police nationale (IGPN).
1/La diffusion de la vidéo effectuée par un journaliste de gauche bien connu dimanche sur Twitter a provoqué l’indignation de plusieurs personnalités de l’opposition de gauche et la réprobation de Christophe Castaner.
2/Le ministre de l’Intérieur a évoqué sur Twitter «une indignation légitime» et promis de faire «toute la lumière» sur les faits.
3/«Le racisme n’a pas sa place dans la police républicaine», a-t-il ajouté.
4/A ce jour, les policiers seraient suspendus
5/Les malfrats récidivistes sont remis en liberté

N’y a t il pas là, chère Christiane, matière à faire un polar doux et plein de rêveries sur ce cauchemar que doivent faire au Paradis tous les jeunes gens qui sont morts dans les tranchées en défendant une certaine idée de la Justice ?

Mon dieu ! Que la vie est belle pour nos humanistes en paillette…et que ce nouveau monde devient con.

christiane dit: à

Avez-vous lu, Rose, Mort d’un personnage (Grasset)- 1949 – où Giono donne à ce personnage, Pauline de Théus, l’apparence d’une grande dame de Provence, maintenant âgée et aveugle, recevant son petit-fils, le narrateur ?
Marquise, cette Madame de Théus est l’incarnation de la grand-mère de jean Giono, Pauline Giono. Elle vit retirée, en-dessous de Notre-Dame de la Garde, dans une lourde et sombre bâtisse, une institution pour aveugles.
Un roman profond, pudique et grave que j’aime autant que Ennemonde et Un roi sans divertissement, ce roman noir.
Ce roman appartient au cycle « Chroniques du Hussard » : Mort d’un personnage, Angelo, Le Hussard sur le toit, Le Bonheur fou. Mais Giono a commencé par la fin du cycle Mort d’un personnage avec une Pauline âgée, en deuil (1949). L’histoire amoureuse de ce personnage romantique s’épanouit dans Le Hussard sur le toit (1951). Le lien entre petit-fils et grand-mère est d’avoir perdu une personne chère, lui, son père, elle son amour de jeunesse, Angelo. Il commence donc par le passé de Pauline raconté à ce petit-fils.
Et la surprise quand les deux personnages se rencontrent, puisqu’il est le petit-fils d’Angelo.
« – Comment t’appelles-tu, garçon ?
— Angelo Pardi, répondis-je.
— Mensonge ! dit-elle violemment. »
(Mort d’un personnage, chapitre I)

christiane dit: à

JiCé….. dit: « Tenez, un sujet de rêverie pour vous …. tout à fait craquant, ce fait divers sans importance. »
« Rêverie » ? pas vraiment. les étrangers sans papiers, SDF, immigrés ont, population précaire des quartiers pauvres des banlieues, en cette période de confinement, ont une vie encore plus difficile.
La faim et la misère sont les dessous tragiques de ce confinement.

christiane dit: à

Rose,
un autre passage de Mort d’un personnage où Giono fait revivre le mythe d’Orphée et d’Eurydice :
« Elle avait un regard qui allait d’elle à moi, je le voyais la parcourir dans le reflet de la glace, étonné, ravi, au bord de la joie, presque allumé, puis il venait sur moi, avant de s’éteindre et redevenir cette terrible chose ordinaire. Je remarquais que, de moi, elle ne regardait que le front et les yeux. Non pas seulement dans ces occasions-là, mais toujours. Pendant des années, je peux dire jusqu’à sa mort, j’ai été à l’affût de son regard. D’abord, parce que j’étais étonné qu’une personne n’ait pas de regard. Puis, il était si beau quand, parfois, rarement, il arrivait non pas du fond des ténèbres, mais de rien, comme un ange qui se construit en un éclair sur les lieux mêmes de son combat. Chaque fois, c’était pour regarder mon front et mes yeux. Plus tard, j’ai cherché son regard comme Orphée Eurydice. Mais les dieux avaient imposé des conditions trop dures. » (Mort d’un personnage, chapitre II.)

William Legrand dit: à

5 heures 55 ! se lever si tôt pour écrire tant de bêtises enfantines, il n’y a que les JiCé, le Justin Crétin et de ce blog, parce que vous avez compris que pour cette complète Andouille, nous sommes tous « décérébrés » et que l’Unique Intelligence anti-démocratique c’est LUI (avec le Gaga bougros)… Audiard avait bien raison, Justin, ont t’a reconnu car tu oses TOUT… Nous proposons donc JiCé comme ministre de la culture dans un gouvernement dirigée par Marine, sa copine quelle joie dirait christiane !

JiCé..... dit: à

LeGland n’est qu’un gland…

JiCé..... dit: à

LeGland est ministrable : ministre de la Paresse…

Janssen J-J dit: à

mais l’a raison…, le ventriloque jiminy ! merci.

renato dit: à

Un mois tout le monde est virologue.
Un mois tout le monde est économiste.
Un mois tout le monde est parent.
Ils devraient se contenter de tout le monde entraîneur ou tout le monde premier ministre. Bon il est vrai que l’idéal ce serait tout le monde critique littéraire : au bistrot et dans les media beaucoups moins de public, ce qui n’est pas sans intérêt si on veut développer une stratégie de limitation dans la circulation des conneries.

JiCé..... dit: à

Cantines gra.tuites, les soins gra.tuits, les allo.cations familiales et les ai.des de toutes sortes ! Misère…

Janssen J-J dit: à

@ l’idéal ce serait tout le monde critique littéraire

Les erdélien.nes en sont les prestigieux fers de lance quand même, non ?

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…mardi 28 avril 2020 à 9 h 33 min.

…maintenant, il faut que j’utilise, mon nouveau dernier P.C.,…pour avoir une liaison effective avec vous autre, de larepubliquedeslivres.com ,…

…rien à signaler, d’amont en aval,!…
…çà baigne, les affaires, avec d’autres flèches, pour tout le monde.

…rien n’a changer, les trusts etc,!…
…et les victimes  » consentantes  » larguer en débilité serviles,!…

William Legrand dit: à

Le Gland ! t’as que ça comme réponse ? aucun autre argument ?… ce n’est pas étonnant de ta part, Justin

christiane dit: à

Rose,
(une erreur : lire la « mère » de Giono et non la grand-mère. Cette Pauline Théus est la figure de la mère perdue.)
Pauline Théus forme avec ce petit-fils, un couple attachant : « Elle tenait son bras replié raide et tendait son petit poing très ferme. Je posais ma main sur ce poing. Et nous partions. En réalité, elle me tenait tout entier posé sur ce poing comme un faucon de chasse. »
Les souvenirs d’Angelo III tissent ainsi un passé émouvant. On pense, lisant Mort d’un personnage à Jean le Bleu. Remémoration du passé… Écriture impossible du souvenir…
Qui avait parlé ici du souvenir d’un avenir ? C’est exactement cela puisque le Hussard sur le toit suivra cette Mort d’un personnage.

JiCé..... dit: à

Ne parlez pas aux cons*, ils sont salissants : ça déteint….(*liste fournie gracieusement).

William Legrand dit: à

personne ne te parle Justin, tu soliloques comme bougros…
je ne te salue pas tu es trop petit

renato dit: à

Critique ? C’est vite dit. Critique ou post-critique : that is the question.

et alii dit: à

Then, earlier this year, footage of the pallbearers started to become a punchline in fail videos (clips of people trying to pull something off and, well, failing). Know Your Meme’s helpful forensic tracing of the Dancing Pallbearers’ spread found this to be the earliest known example:
The ‘Dancing Pallbearers’ Meme Is a Danse Macabre for the Time of COVID
How a Ghanaian funerary service’s routine reinvented a trope as old as the Middle Ages
bonne journée

et alii dit: à

la mort?
expression :quel film?
Cette expression a été inventée ou du moins rendue célèbre par un film français de 1982 « Plus beau que mois tu meurs » (inutile d’acheter le DVD, ce n’est pas un chef-d’oeuvre). Ici « tu meurs » n’est qu’une forme amusante de dire « tu (ça) ne peut pas exister

et alii dit: à

Plus beau que moi, tu meurs est un film français sorti en salle le 10 novembre 1982.

Sommaire
1 Synopsis
2 Fiche technique
3 Distribution
4 Lien externe
Synopsis
Fiche technique
Réalisation : Philippe Clair
Producteur : Tarak Ben Ammar
Producteur exécutif : Mark D. Lombardo
Scénariste : Philippe Clair et Bruno Tardon
Directeur de la photographie : Didier Tarot et Mario Vulpiani
Musique : Armando Trovajoli
Monteur : Alberto Gallitti
Décor : Enrico Fiorentini

JiCé..... dit: à

« Plus beau que moi, tu meurs »
J’étais figurant dans ce film à petit budget. Je faisais la foule à moi tout seul. C’est un rôle qui nécessite beaucoup de compositions simultanées… Après négociations acharnées, le producteur me rétribua 69 fois. Salaire de misère ! Mais mon nom est au générique. En tout petit.

christiane dit: à

Rose,
une deuxième erreur dans mon évocation de Mort d’un personnage, Pauline Théus, devenue âgée et dépendante puisqu’elle est aveugle, vit dans cette maison pour aveugles tenue par le père d’Angelo (le petit-fils, Angelo, 3e génération).
Toute la première partie du roman évoque l’enfance d’Angelo (III) dans cette institution. Il n’a pas connu sa mère. Des employées s’occupent de lui, le promènent et c’est dans le cadre d’une de ces promenades qu’il rencontrera une première fois cette « grand-mère » qui est pensionnaire dans cette maison.
Au fil du livre, on suit ses pérégrinations puis il revient à Marseille, bien des années plus tard, s’occuper de sa grand-mère mourante (la fin du roman). Ce sont des pages très dures et tendres sur les soins qu’il donne à cette vieille dame jusqu’à sa mort.
Dans le Hussard on retrouvera un autre Angelo (I), le hussard, grand-père donc de cet Angelo (III) qui est le narrateur de Mort d’un personnage.
Je vous imagine, riant à n’en plus pouvoir, en lisant cet entremêlement de personnages, de passé et de futur, concocté par Giono dans cette « Chronique du Hussard ». Mère , grand-mère, fils, petit-fils,(les uns étant les autres ou leurs descendants), passé venant avant le présent…
Bref, un embrouillamini qui doit vous plaire car vous aimez jouer à saute-mouton entre hier et aujourd’hui ! C’était la façon de Giono de batailler avec le temps !

christiane dit: à

Janssen J-J dit: « @ Angelo Pardi, répondis-je ???
Longue vie à lui, 85 ans aujourd’hui ! »
Il ne manquait plus que vous ! Ni Angelo I le « hussard », ni Angelo III, le petit-fils mais un homme bien vivant de 85 ans qui n’est pas un personnage de Giono et que vous avez trouvé je ne sais où, farceur !
J’aime la légèreté que vous donnez à ce blog parfois confiné… Très bien votre rébus littéraire coloré, cette nuit, sur ce blog littéraire !

JiCé..... dit: à

Christiane,
ce rébus était une couillonnade ridicule !
Reprenez-vous !

D. dit: à

Vous savez, renato, on peut faire des journées mondiale de n’importe quoi, des fourmis, des presse-purées, des poignées de porte.
Alors hein.

et alii dit: à

A Meeting With Medusa d’Arthur C. Clarke, publié dans le Playboy de décembre 1971, a reçu l’année suivante le prix Nebula du meilleur roman court. | Capture d’écran Via Playboy

et alii dit: à

SUR SLATE
le vrai premier:
En réalité, la première personne tuée par une chute de météorite daterait de 1888 en Irak. Selon The Independent, des chercheurs turcs ont découvert trois documents officiels distincts qui décrivent une rencontre mortelle avec un objet extraterrestre, il y a plus de 130 ans. C’est e 22 août 1888 qu’une boule de feu a été vue dans le ciel peu de temps avant qu’une pluie de morceaux de météorite «ne tombe comme la pluie» sur un village de Sulaymaniyah, en Irak, alors partie de l’Empire ottoman. Un homme a été frappé par un de ces objets et en est mort, selon des manuscrits conservés dans les archives du gouvernement turc. L’événement semble même avoir été confirmé par un rapport au sultan, Abdul Hamid II.

renato dit: à

« Des poignées de porte » car, évidemment, des béquilles serait ambigu.

D. dit: à

Jicé, journée mondiale des seins !!

JiCé..... dit: à

Merveilleuse double célébration !

et alii dit: à

on hésite à serrer la main d’un médecin de crainte qu’il ne glisse l’index hors de la paume à la recherche du pouls.
crainte qu’il ne le rende pas?
Je crois que maintenant il y a des outils sophistiqués qui font tout ça

et alii dit: à

alors P.Assouline , modernisez nous!
Oxymètre de pouls

appelé aussi saturomètre car il s’agit de la saturation en oxygène ou SpO2 (p pour saturation pulsée)

La vraie saturation artérielle ou SaO2 se mesure à l’hôpital par ponction artérielle (Gaz du sang).

Elle est de 95 à 100 %.

Aucune loi n’interdit son usage.

Chaloux dit: à

Dans les prés on joue à saute-mouton, ici à saute-sottise. C’est tout un.

christiane dit: à

M.Court et hamlet,
je lis avec retard le Figaro du 25/26 avril et je découvre en page 15 un article d’Etienne de Montety qui chronique longuement Les enquêtes du père Brown de G-K.Chesterton, dont nous avons temps parlé. L’avez-vous lu ?
Quelques extraits :
« […] G.K.Chesterton aimait les romans policiers, genre, disait-il, qui donnait « un sens poétique à la vie moderne » : c’était selon ses mots L’Iliade des métropoles. Il s’y adonna dans cinquante nouvelles, écrites entre 1910 et 1936, qui frappent toutes par leur simplicité, son maître mot. […] Son père Brown, détective en soutane, apporte ce surnaturel à ses enquêtes. […] Ce curé n’est guère occupé par sa paroisse, à moins qu’on ne considère la Grande-Bretagne comme celle-ci. Il voyage, rend des visites, et se retrouve toujours mêlé à quelque ténébreuse affaire.
L’écrivain séduit d’emblée par son goût du récit. Il aime raconter, amuser même. Il prend son temps pour camper un décor de la campagne, décrire les protagonistes de l’histoire, commenter leur situation sociale ou familiale. son imagination débordante conduit le lecteur dans d’honorables familles britanniques où le malheur s’est abattu : vols, crimes. Cependant, Chesterton ne se départ jamais d’un ton sarcastique.[…]
Il n’y a pas vraiment de suspense dans les enquêtes du Père Brown, l’histoire commence toujours par un exposé des faits rapportés de façon humaine, trop humaine, par des témoins. […] Chesterton s’amuse à les mettre en scène : avantageux, éloquents, sûrs d’eux. Dans l’erreur. Patatras, le Père Brown, qui a écouté, marché, parfois exploré, se fait un plaisir de réfuter la version qu’ils viennent de présenter.
D’où lui vient cette sagacité ? […] sa vie de prêtre a fait de lui « un expert en humanité », l’égal de ses éminents collègues, les Sherlock Holmes et Hercule Poirot. Pourtant, quelque chose les distingue : sa perspicacité, son don de déduction devraient en faire un auxiliaire redoutable de la police et de la justice. Las, le Royaume n’étant pas de ce monde, le Père Brown pratique invariablement l’indulgence non pour le crime ou le délit mais pour son auteur […] : »on ne peut pas trop leur en vouloir, on leur a dit que tout est relatif. […] L’étrange, n’est pas qu’un voleur ou un vagabond se repente, alors que tant d’autres qui sont riches et à l’abri du besoin restent endurcis et frivoles, sans rien produire pour l’amour de Dieu ou des hommes« . […]
Brown intervient, apportant la charité par sa présence et son écoute, et la puissance de son intelligence, au service de la vérité. Enquêteur, certes, sondeur des reins et des cœurs, soit. Mais disons-le posément : au fond, il a autre chose à faire : « il y a dans ce monde un très vieil émeutier, un critique démagogue qui s’insinue dans les retraites les plus raffinées pour y porter cette terrible nouvelle que tous les hommes sont frères. Et partout où ce niveleur passe sur son cheval blanc, le Père Brown en vertu de son métier passe à sa suite. »

christiane dit: à

JiCé….. dit: « Christiane, ce rébus était un… »
Mais non, JC. Un parcours semé d’indices où des mots-clés présentés sous forme de rébus devaient nous conduire vers un titre de livre, un auteur. Certains pictogrammes, disons « petits symboles », ont des significations particulières selon leur couleur, dans ce jeu, souvent détournés.
Ici au lieu de remplacer des mots dans les textos, réseaux sociaux, messages divers, ils renvoient à une œuvre par leur position, leur multiplication. Ce nouveau langage n’est pas des plus simples à appréhender…
Ce jeu inattendu a fait jaillir des livres, des auteurs, des erreurs d’interprétation, des doutes, des questions… Une fois en passant, l’exercice était plutôt ludique.
Vous râlez tout le temps !

JiCé..... dit: à

Je dis ce que je pense. Râler pour râler ne m’interresse pas.

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