de Pierre Assouline

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Quel Romain Gary sous son palimpseste de masques ?

Quel Romain Gary sous son palimpseste de masques ?

Faut-il que l’attrait soit puissant pour que le visiteur se laisse porter par ses pas jusque dans cette quelconque cour d’immeuble à Vilnius ; vaste et dégagée, elle n’est certainement pas le monument le plus intéressant de Lituanie ; seulement voilà, en cherchant bien, on y trouve une récente plaque commémorative indiquant que le grand écrivain français Roman Kacew dit Romain Gary est né là et qu’il y a joué au ballon dans son enfance. Le rappel est piquant en ce que l’homme en question avait préféré naître plutôt en Russie, adresse plus noble à son goût et qui correspondait mieux à son panache. Mise en abîme, cette plaque qui le surprend déjà en flagrant délit de mensonge est le plus adéquat des hommages ; car vérification faite, il était né dans l’immeuble d’à côté, et jouait dans une cour plus sordide, mais l’ambassadeur de France chargé de le commémorer lui avait préféré celle-ci, mieux adaptée à la démesure du personnage. Mais où est-on vraiment : Wilno, Vilna ou Vilnius ?

Sa ville natale est déjà à son image. A triple entrée. Juste un détail, mais Romain Gary y est déjà. Cette cour est hantée par son fantôme. C’est là qu’on a le plus de chance de le trouver absent. Car à peine croit-on y retrouver « le » Romain Gary que surgissent tous les Romain en Gary. On voit alors danser sur les murs les silhouettes, de l’aviateur de la France libre,  du Compagnon de la Libération, du reporter de la Mer Rouge et le diplomate excentrique tandis que résonnent les voix de Fosco Sinibaldi, de Shatan Bogat et d’Emile Ajar. Certains assurent que par un étrange effet d’optique, elles se fondent toutes alors sous la forme unique d’un caméléon. L’animal aura fait couler de l’encre du côté des exégètes. On le croirait inventé tout exprès pour lui. Il en tira une fable sur le caméléon qui épousa chacune des couleurs sur lequel on le posait et devint fou lorsqu’on le posa sur un tapis à motifs écossais. S’en saisissant comme le moyen d’une explication de son monde, il remplaça les couleurs par des langues. Son lexique babélien est d’une grande richesse. Ah, le « A bas l’existoir ! » de la fin de Gros-Câlin… Ainsi devient-on écrivain. Il n’en fallait pas davantage pour faire du plaid son rosebud, l’étendre aux nombreuses voix que son oeuvre fait résonner aux dépens de l’unité de voix qui en sourd dès lors qu’on lui prête une écoute attentive.

On ne cesse de le redécouvrir. A chaque génération, il faut refaire le travail, pour lui comme pour les autres ; sinon, les moins de 20 ans risquent de croire que la littérature française commence avec Houellebecq. Il est vrai qu’il n’a pu éviter le purgatoire ; une brique comme Légendes du Je (édition établie et présentée par Mireille Sacotte, 29,90 euros, 1450 pages, Quarto/Gallimard) parue il y a dix ans pouvait lui permettre d’en sortir, d’autant qu’on y trouvait déjà réunis Education Européenne, La Promesse de l’aube, Chien blanc, Les Trésors de la mer rouge, Les Enchanteurs, La vie devant soi, Pseudo etVie et mort d’Emile Ajar. Les mêmes établissements Gallimard remettent ça ces jours-ci avec Romans et récits I et II, une double Pléiade (1 536 pages et 1 728 pages, 63 € et 66 €), qui y ajoutent, Les Racines du ciel, Lady L., La Danse de Gengis Cohn, Adieu Gary Cooper, Gros-Câlin, Clair de femme, Les Cerfs-volants (mais pour autant, la somme du Quarto et des Pléiades ne constitue pas l’intégralité de l’œuvre). Un bonheur ne venant jamais seul, c’est agrémenté d’un « Album Gary », parfait accompagnement bio-iconographique signé Maxime Decout. A nouveau sous la direction de Mireille Sacotte, l’équipe, qui n’a pu avoir accès aux manuscrits sous séquestre à la suite du scandale Aristophil, entend bien non pas révéler mais souligner les dimensions tant comiques que tragiques de cette œuvre, l’usage subversif de l’humour sous toutes ses formes et Dieu que son polyglottisme lui en autorisait, son goût de la provocation qui ne se refuse rien, une autodérision tempérée par le goût de la pose et une fidélité sans faille aux idéaux de son engagement pendant la guerre.

« La France Libre est la seule tribu à laquelle j’ai appartenu à part entière ».

De l’affaire Ajar et du génial canular Gros-Câlin, on en a tant dit et tant écrit que le scandale parisien a failli éclipser l’insondable tristesse de ce petit monument de comique. C’est pourtant bien l’essentiel une fois que l’on a séparé le livre du bruit qu’il a fait, exercice indispensable avec Gary plus encore qu’avec un autre tant il aimait faire résonner ses romans. Alors on découvre une singulière mélancolie sous l’évidence du charme, et une vraie profondeur teintée de gravité sous le panache. Si mitteleuropéen dans ses états d’âme et si français dans son imaginaire, ce jongleur de langues s’était trouvé une forme qui réussit l’union des contraires. Un vrai cosmopolitisme aux couleurs de la France. Celui d’un Français né à 21 ans le jour de sa naturalisation. C’était en 1935. L’année même où il publia ses premiers textes, deux nouvelles, dans l’hebdomadaire Gringoire. Français, enfin. Comment l’être dans un monde, une société, un milieu longtemps persuadés, fût-ce à demi mots, qu’il n’est de français que chrétien ?

C’est là qu’il faut chercher ses intimes blessures de guerre, celle qu’il mène contre lui-même. Là et nulle part ailleurs, lorsqu’il est le seul de sa seule promotion de l’école de l’Air à ne pas obtenir le grade d’officier au motif qu’il est un Français trop récent, ou que le Quai d’Orsay sous Couve de Murville rechigne à le nommer ambassadeur ou même à le réintégrer dans la Carrière, ou qu’un critique lui reproche ses fautes de français, toutes choses qui le renvoient à ses origines comme on renverrait un clerc peu doué à ses écritures. Romain Gary était un comédien, un joueur, un aventurier, un séducteur ; ce qui prédispose à passer pour dilettante aux yeux de la postérité ; il n’y aurait de pire malentendu, il suffit pour s’en convaincre de reconnaître ce qu’un livre comme La Danse de Gencis Cohn (1967) eut de prémonitoire par rapport à une menace (la négation de la Shoah) qui ne faisait alors que poindre. Cocteau le touche-à-tout ne s’en est pas remis, à qui la critique ne pardonna jamais ses apparentes « facilités ». Gary en fit l’amère expérience, quoique soutenu dès ses débuts par Raymond Aron, Camus, Malraux, sensibles à sa grande cause: l’humanisme de la souffrance humaine- et admiratifs du mélange de comique et de tragique qui fera sa patte.

Cet écorché vif supportait mal que l’on n’aimât pas l’un de ses livres quand on prétendait l’aimer lui. Michel Déon l’éprouva pour avoir osé se payer Les Têtes de Stéphanie. Encore était-ce un ami. Mais qu’un ennemi lui reprochât de ne pas savoir écrire le français, le ramenant ainsi, lui le Français plus que français, à sa condition d’invité, c’était trop. Pour avoir ainsi dénoncé la lourdeur « francophone » des Racines du ciel, il est vrai l’un de ses moins bons romans (hélas prix Goncourt 1956, sauvé depuis comme précurseur de l’écologie), le critique Kléber Haedens reçut en retour sa volée de bois vert dans un vif chapitre de Pour Sganarelle.

Il écrivait comme s’il n’avait pas la vie devant lui. On ne pouvait se dérober à ses livres dans la mesure où il paraissait évident qu’il s’était senti contraint de les écrire. Comme s’il avait fait à jamais siennes les injonctions de Rilke au jeune poète Kappus. Tout ce qui sortait de sa plume obéissait à une nécessité intérieure. Rien qui parût relever du hasard, de la commande ou de la mode. Cela n’a pas empêché les hauts et les bas mais autorise que l’on range l’ensemble de l’œuvre sous la bannière d’une même exigence et d’une même couleur. Celle-ci fut le dédicataire de son dernier livre : « A la mémoire ». Car chez Romain Gary, il y a ceci de miraculeux que la mémoire a une couleur.

T

S’il est une œuvre-vie qui rend vaine toute tentative de dissocier dans l’analyse les remous d’une existence de l’étude des textes qu’elle a produits (genèse, réception etc), c’est bien celle-là. De la pâte à biographes. Un cadeau dirait-on à première vue tant elle est riche, dense. Mais elle truffée de mines anti-personnel et de pièges à rats, posés à dessein par le menteur-vrai tout occupé à l’édification de sa légende. Un vrai romancier, obsédé par l’invention et non le plagiat du réel, ambivalent perdu dans ses métamorphoses. Par moments, on ne s’y retrouve plus. Ce sont les meilleurs, ceux où le mythe Gary nous submerge au point de nous convaincre que les preuves fatiguent la vérité. Mais qu’est-ce qui est vrai et qu’est-ce qui est faux dans ce qu’il s’attribue d’héroïsme, de faits de gloire, de grandes rencontres ?

« Le réalisme, pour l’auteur de fiction, cela consiste à ne pas se faire prendre.

Tenez-vous le pour dit sans oublier l’influence diffuse des maîtres qui l’ont amené à la littérature : Gogol, Conrad et le Stendhal de la Vie de Henry Brulard. Cette vie faite œuvre, Myriam Anissimov se l’appropria dans le but d’en faire il y a  cinq ans « la » somme de référence (Romain Gary le caméléon, Denoël, 2004, Folio 2006). Une vision fort heureusement critique qui met l’accent sur la vie plutôt que sur l’oeuvre. Avant même la parution de son enquête, un peu trop sèche mais très fouillée, il lui fut reproché d’avoir excessivement judaïsé son héros ; cela fut même à l’origine de l’émigration de son livre de Gallimard vers sa filiale Denoël après que son éditeur lui eût lancé à la figure : « Moi vivant, ce livre ne paraitra pas ! Vous êtes antifrançaise ! ». Ce lecteur ne supportait pas que la biographe ait écrit que Roman Kacew avait été circoncis à la naissance, précision aussi indispensable à ses yeux que le baptême du petit Claudel si elle avait eu à écrire sa biographie.

C’était un parti pris, cohérent, surtout lorsqu’on comprend à quel point la mère de Gary, omniprésente dans l’inconscient de son œuvre, était le modèle le plus achevé de la mère juive dans toute son atroce splendeur. Non de celles qui promettent un destin à leur enfant mais qui promettent leur enfant à un destin. Est-il besoin de préciser où nous avons lu cette phrase inoubliable :

« Avec l’amour d’une mère, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais » ?

Le parti pris inverse consiste à christianiser Gary, à quoi Jean-Marie Rouart s’est employé dans Adieu à la France qui s’en va (2003) après avoir tourné autour de l’énigme de son suicide, aux côtés d’autres grands morts volontaires, dans Ils ont choisi la nuit (1985) ; il va jusqu’à trouver des accents évangéliques à son ultime Les Cerfs-volants (1980) ; puis dans Cette opposition qui s’appelle la vie (2009), le même rappela que « tout juif et athée qu’il fût, il (Gary) s’était converti au catholicisme parce qu’il incarnait « les papiers culturels » de la France ». Nancy Huston aussi, en payant sa dette à l’endroit du romancier, lui confère une dimension christique. Une interprétation battue en brèche par les spécialistes de l’écrivain. On en saura plus en juin avec la parution de Picaros et pédoncules (Droz), l’essai très attendu de Jean–François Hangouët sur l’influence de Teilhard de Chardin telle que Gary l’a reçue et dépassée, véritable enquête méthodique qui vise à caractériser l’humanisme évolutif qui fait la « base philosophique » de son œuvre (sur Gary, ne ratez pas le dialogue Anissimov/ Hangouët). Ce qu’assure Jean-Marie Rouart, l’intéressé le formula autrement :

« Pas une seule goutte de sang français ne coule dans mes veines, seule la France coule en moi ».

Autrement dit : même quand il n’habite pas la France, c’est elle qui l’habite comme si elle le hantait d’aussi loin que remonte sa mémoire archaïque. Quant à sa première femme, l’écrivain Lesley Blanch, dont les souvenirs devraient dissuader quiconque d’épouser quelqu’un qui sait manier la plume (terrible, son Romain, un regard particulier, éditions du Rocher) c’est à se demander si ce n’est pas plutôt de son propre regard dont elle parle. Le bonhomme Gary n’en sort pas grandi : narcissique, égoïste, inculte, juif honteux, neurasthénique, piètre aviateur… Un caractère épouvantable aussi, ce qu’on avait de toute façon déduit du reste. A chacun son Gary et il n’est même pas dit que la mosaïque de ces vérités juxtaposées présente un portrait convaincant. Mrs Blanch n’est plus mais on suppute quel pugilat ce serait à nouveau (il a déjà eu lieu, en partie) si l’on les réunissait tous sur un plateau de télévision, surtout en présence du fils et ayant-droit, Alexandre Diego Gary.

Peu d’écrivains et peu d’œuvres possèdent une telle vertu d’excitation au sein même de leurs thuriféraires. Passe encore si on les mettait face à des détracteurs, comme lors des débats autour de Heidegger ; mais entre admirateurs, le phénomène littéraire de la montée d’adrénaline est assez exceptionnel. A croire que ceux qui s’étaient mêlés d’explorer son délire avaient été contaminés. Etant donné que tous parlent d’eux en creux à travers lui, on les quitte généralement pour mieux se réfugier en ses propres pages. Car nul que lui n’y parle mieux de lui à travers les autres. On n’imagine pas n’être plus désorienté un jour par cet homme tant il nous aura troublé par son œuvre-vie. Elle demeure largement une énigme en dépit de l’accumulation de commentaires. Dernière phrase publiée par le mystificateur : « Je me suis bien amusé. Au revoir et merci ». N’empêche : malgré cette légèreté affichée, il tenait que la vie est l’aventure de la conquête d’une fraternité universelle.

Dans sa lettre testamentaire, il invitait à en chercher la clé dans le titre d’un de ses livres, La Nuit sera calme. On ne saurait mieux dire, même si un conteur, qui avait hérité d’une mère mythomane ses accommodements avec le réel, ne doit jamais être pris au mot. Quel visage pourrait-on distinguer sous ce palimpseste de masques ? Un dernier masque, mais de chair pour cet homme, las de n’être que lui-même, qui s’avouait hanté par le désir de devenir un autre tant il vivait sa vie dans son seul moi comme un insupportable enfermement. On lui saura presque gré d’avoir déployé tant de génie à effacer les traces de son passé et à brouiller son image. Celle d’un homme travaillé, en permanence et en profondeur, par le désespoir. Il nous aura tant embobiné qu’il est raisonnable de se demander s’il s’est effectivement suicidé. Nous ne serions pas surpris d’apprendre un jour qu’un autre corps que le sien a été incinéré et ses cendres dispersées dans la Méditerranée ; et que ce diable d’homme, réfugié dans une île coupée de toute société littéraire, continue d’écrire, de publier et de nous envoûter régulièrement à notre insu sous un ultime nom de plume que nous ne connaîtrons peut-être jamais.

(photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature de langue française.

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commentaires

1 349 Réponses pour Quel Romain Gary sous son palimpseste de masques ?

hamlet dit: à

merci Christiane.

j’apprends, avec un profond effarement que Pablo, sur l’autre post, s’est donné la peine de répondre à Hamlet en 45 lignes (!), qui, elles, contenaient 30 phrases et mots injurieux, insultants, grossier.

30 phrases d’injures, insultes et autres grossièretés qui m’étaient destinées, mon Dieu comment trouver la force de pardonner cette violence et de tendre l’autre joue.

rose dit: à

 Ou elles sont, sans conteste, bien meilleures que les hommes, pour un hétéro, ça va sans dire.

Normal. Elles fatiguent moins.
Ce qui n’est pas mon cas ce soir.
Reprends le point 4 etc. demain.
Dslée.

hamlet dit: à

n’empêche que quand Py dit… kanpidi, campidi que le théâtre n’est pas un truc les citoyens mais pour les mortels il le pense.

sans citoyen, cité, politique etc… le théâtre devient une chose absurde, qui n’a plus de sens.

tout ce qu’il dit est vrai, sauf qu’il prend tout à l’envers.

manque de discernement, c’est pour cette raison qu’il a toujours refait la même mise en scène sans jamais prendre en compte autre chose que ce qu’il voulait dire « lui-même », petit égo proustien de chiotte.

hamlet dit: à

comme cet article de passou sur Gary, la légende Gary, l’histoire de la légende, « l’histoire de types se sont battus pour sauver la Nation… », tout ça n’a plus de sens pour nous, il ne nous reste plus que la légende, le grand roman légendaire pour parisiens qui aiment se nourrir l’esprit de grandes histoires légendaires de type qui se sont battus pour sauver cette immense agence immobilière…

des types sont morts pour la France, il y a même pas un siècle, tout ça n’a pas de sens.

D. dit: à

S’il n’était pas né juif, il aurait été un catholique grandiose.
_

Ouais, comme Jésus. Ah non, flûte.

et alii dit: à

29 mai 2019 à 23 h 23 min hamlet vous me consternez!
ne confondez pas avec les jeux erdéliens les enjeux vitaux qui furent ceux de nos aïeux et sont ceux de l’europe;je ne dis pas que les jeux erdéliens sont du vent mais qu’il faut se ressaisir et saisir les occasions

et alii dit: à

non, je ne trouve pas que le supposé humour sur ce blog soit revigorant,même en agaçant; il n’est pas noir non plus, juste de mauvais gout

christiane dit: à

@hamlet dit: 29 mai 2019 à 23 h 17 min
Vous brassez les nuagesClaudio, Py et vous. Je vous lis c’est beau et étrange. C’est fait avec des mots, les mêmes que tous ceux des autres mais on dirait une langue étrangère : je ne comprends rien sauf la musique des mots. Votre jugement sur ses mises en scène « du tout à l’envers parce que trop selon lui » de Py ça ressemble à la quadrature du cercle… Vous semblez découvrir le long commentaire de Claudio Bahia. Pourtant il était écrit tout en italique le 26 mai 2019 à 21 h 06. C’est la première chose que j’ai lue au matin. Une chose étonnante qui commençait par ces mots adressés à Passou : « Dear Passou, I have a dream, et je vous propose une expérience ». C’était vraiment étrange. Je lisais, un peu effarée comme Montesquieu avec ses voyages. Lui aussi expérimentait, s’étonnait : « On est Persan, On est Turc ou Chinois. Mme de Pompadour joue à la sultane. Monsieur Jourdain rêve de mamamouchi. Voici les magots bleus, les éventails, les panneaux de laque. Le thé fume, odorant dans la porcelaine importée. « Les Récits de voyages » de Montesquieu… Une mise en abîme qui donne l’impression que Montesquieu s’éloigne dans le temps.
Claudio et vous, donnez cette impression d’écrire de très loin sur les étranges habitants de la nef la RDL et de son nautonier : Passou.
Je pense aussi au délicieux court métrage de dix minutes « les Hallucinations du Baron de Münchausen » de Georges Méliès en 1911. Après une soirée… animée, le Baron de Münchhausen, enivré, s’endort. Il fait alors un rêve qui l’entraîne dans un mondes extraordinaire, un monde de reflets… Magique. Je l’ai vu à la cinémathèque de Bercy, une exposition géniale sur l’histoire du cinéma. Méliès était mis en valeur comme un précurseur des effets spéciaux.
Bon, je vais rêver à tous ces mots venus d’ailleurs…
Oui, c’est un drôle de monde la RDL surtout quand on allume l’ordinateur la nuit…

Delaporte dit: à

christiane, vous avez raison de vous intéresser à Gary à travers La nuit sera calme. Mais le summum, ce sont les romans. Toutes ces idées sur le Christ et bien d’autres sont présentes dans ses romans et récits, là où il s’exprime comme le grand magicien des lettres qu’il fut, selon moi. En tant que Gary, en tant qu’Ajar.

Delaporte dit: à

Gary a succombé à l’intelligence du Christ, il était sensible à la grâce. Il remerciait Dieu de tous les bienfaits qu’il lui avait accordés. Je crois que les trois religions monothéistes révèrent un même Dieu, elles sont une unique voie vers la Divinité, vers le Très-Haut. Pas besoin de passer de l’une à l’autre, sauf si on en ressent le besoin direct. Toutes trois, normalement, sont équivalentes. Mais c’est vers la figure de Jésus que Gary, le juif, se tourne pour exprimer ce qu’il ressent. Belle réconciliation ! C’est cela aussi qui nous fait admirer Gary et ses livres. Tout cet esprit si spécial « dégorge » (pour faire plaisir à Mère Clopine, qui aime que ça « dégorge » au maximum) de ses romans et récits, de manière grandiose. La grandeur, selon moi, elle est là. Dans ce putain de « dégorgement ».

Delaporte dit: à

Mère Clopine, une remarque : vous faites « dégorger » vos poireaux, vos légumes, vos cornichons, que sais-je. Mais beaucoup d’autres choses « dégorgent », plus intellectuelles. Les romans de Gary « dégorgent ». En bien. Si vous lisez enfin la Promesse de l’aube, si vous vous décidez, Mère Clopine, à franchir le pas, vous verrez avec extase, eh bien, que ça « dégorge » : d’amour maternel, de fraternité, etc. C’est extra…

Delaporte dit: à

Je voudrais remercier solennellement Mère Clopine d’avoir instiller le terme « dégorgement » et le verbe « dégorger » dans ces commentaires a priori littéraires. Cette innovation a beaucoup apporté au débat, qui ne demandait qu’à « dégorger », patiemment. Quelque chose manquait, dans les échanges, le « dégorgement » mère-clopinien a apporté l’essentiel et permit qu’on se comprenne. Il y a des « dégorgements » qui resteront dans les annales. C’est Delaporte qui vous le dit.

rose dit: à

Moi aussi, je suis effarée, de tout ce que je lis sur Gary, mais
1/ je garde courage
2/ cela n’ébranle en rien mon inconditionnalité envers lui : Gary, le magnifique.

Ai rêvé d’une immense réunion de famille. Y avait un chien. Ai pensé que j’allais l’embrasser en premier. Ne l’ai pas fait. Et me suis dirigée vers les hommes. Ai embrassé Jean puis me suis tournée vers mes cousins par alliance, des machos d’opérette. J’étais dans une forme éblouissante. Soufflée par ce rêve interrompu, je me réveille.

Nulle part n’ai rencontré le christ en Gary. Mais tant d’autres choses qui vous restent hermétiques.
Mina lui disait de lever ses yeux au ciel. Pour que l’on voit le bleu. Elle l’envoyait aussi casser la gueule à ceux qui l’agressaient, elle.
Sa manière à lui d’écrire est emplie de douceur. Il dit c’est comme ça, il le décrit bien le monde, mais il garde foi en l’homme.
Comme St Ex. il s’est mis à écrire la nuit et il n’a plus cessé.

rose dit: à

4-
Encore que…Cela équivaut à abandonner Langer à son sort. Quant à Gari, il ne sait pas exactement où il est blessé, mais il sait qu’il souffre et qu’il pisse le sang. En fait, il n’y a que Bauden qui soit indemne, mais il ne veut pas lâcher ses copains. Cela ne cadrerait pas avec sa réputation de grand sang-froid.

rose dit: à

4-
Vaille que vaille, l’équipage tente de rentrer. Gari guide à la voix Langer. Une chance, la radio de bord est encore opérationnelle. La concentrationn est telle que Gari en oublie sa souffrance. Il abreuve le pilote de données sur Le Cap, l’altitude. Le Boston tient le choc. Autour de lui, l’escadrille plus ou moins esquintée fait corps. La mer du Nord est franchie.

rose dit: à

Buon giorno, renato

Alan B. dit: à

Ce que je voulais dire, c’est qu’il est légitime, quand on est né dans une religion, d’y demeurer.

Etrange. Constantin ne se convertit pas, et le christianisme reste une secte.Tout chrétien est un converti. La prédication est une des forces majeures dans l’histoire de l’humanité. Songez aux jésuites en Chine et au Japon, mais aussi aux Lollards, à l’expansion de l’islam, etc.
Sauf votre respect, je vous trouve un peu confus.

rose dit: à

Vous parlez de l’appartenance à un territoire et du fait d’émigrer.
Les premiers par le grand Nord.

et alii dit: à

c’est qu’il est légitime, quand on est né dans une religion, d’y demeurer.
en tout cas,ce n’est pas coupable!

Delaporte dit: à

« Tout chrétien est un converti. »

C’était vrai au départ, au temps des Actes des Apôtres (saint Paul est un converti), plus aujourd’hui.

renato dit: à

« Adolf Loos et moi, lui littéralement, moi linguistiquement, nous n’avons rien fait d’autre que montrer qu’entre une urne et un pot de chambre, il y a une différence, et que dans cette différence la civilisation a son espace. »
Karl Kraus

Delaporte dit: à

« La prédication est une des forces majeures dans l’histoire de l’humanité. Songez aux jésuites en Chine et au Japon, mais aussi aux Lollards, à l’expansion de l’islam, etc. »

Le temps où l’Eglise envoyait des missionnaires pour convertir des populations exotiques est quasi terminée. L’Eglise a déjà assez de mal à convertir ou reconvertir ses propre ouailles, qui la délaissent. Changement d’époque. Aujourd’hui, avant de convertir les autres, il faut d’abord s’intéresser à soi, ce que l’on est, si l’on croit ou non. La civilisation européenne s’est édifiée pendant plusieurs siècles sur un phénomène de propagation, qui est désormais terminé. Ce qui nous arrive, à la place, c’est la mort propagande, le stupre américain, le rock’n roll débile, bref le matérialisme médiatique putride. L’Eglise est submergée par cet océan de merde. Depuis Bernanos et La France contre les robots, la situation a encore empiré. L’heure est plutôt à la résistance, au sens grandiose du terme.

renato dit: à

« Ce qui nous arrive, à la place, c’est la mort propagande, le stupre américain, le rock’n roll débile, bref le matérialisme médiatique putride. »

Et la quantité impressionnante de prêtres pervers, mais il se peut qu’en bon agent de la réaction le Delaporte préfère l’oublier, c’est toujours la question de la paille et de la poutre avec ce genre de catholique : l’Église est avant tout submergée par un océan de merde qu’elle même a créé.

Delaporte dit: à

« Et la quantité impressionnante de prêtres pervers… »

Vous êtes vraiment complètement con. J’ai à de nombreuses reprises ici évoqué ce scandale dans l’Eglise, en ne mâchant pas mes mots. renato, vous êtes de mauvaise foi, et en plus un fieffé menteur. Quand on mettra les cons sur orbite, vous ne finirez pas de tourner…

bouguereau dit: à

L’Eglise a déjà assez de mal à convertir ou reconvertir ses propre ouailles, qui la délaissent. Changement d’époque

t’es qu’un âne qui ne connait pas l’histoire de sa religion dans son pays..

bouguereau dit: à

le stupre américain

..si au moins c’était vrai..c’est arrivé a un tel point que c’est dce dont il pourrait crever..tu ne connais pas davantage les religions des autres pays..

et alii dit: à

mais pendantla scolaritéau lycéepourne pas dire en primaire, on est fatigué,comme une salade par desmaîtres et des professeurs qui s’intéressenr à nos origines;sans compter les copains qui ont été dans des établissements religieux,ou cachés et sauvés par des religieux;Gary parle de Chambon et Trocmé et des Justes;c’est qu’il était sensible à cette question

christiane dit: à

Oh la la, Delaporte, quelle envolée mystique cette nuit ! Vous allez terminer comme Thérèse d’Avila, chantant votre gloire du Christ en dansant avec des castagnettes. Tout cela me parait bien loin de Romain Gary… Mais si le lire ainsi vous emporte au 7e ciel, ne vous en privez pas, c’est votre trip.
Lire ses romans ? J’en ai huit sous le coude dans la Quarto Gallimard : Éducation Européenne -La Promesse de l’aube – Chien Blanc – Les trésors de la mer Rouge – Les enchanteurs – La Vie devant soi – Pseudo – Vie et mort d’Émile Ajar. . De ceux-là je n’ai lu que le 2e et le 6e, il y a très longtemps… A vrai dire, comme Jazzi l’a exprimé avant moi sur ce fil, sa vie m’intéresse plus que ses romans. Cette histoire de pseudo allant jusqu’au vol de son identité par le prête-nom m’a fascinée. C’est le déraillement d’un romancier qui se prend pour un roman. Confusion des genres. Il devait être autant perdu dans sa vie qu’un acteur qui, habité par plusieurs rôles qu’il a interprétés, ne sait plus qui il est.
Mais je les lirai certainement, un jour. Pour l’instant je suis dans d’autres lectures et l’exploration de La nuit sera calme m’est venu par un commentaire de Et Alii, toujours pertinent dans ses liens et commentaires.
Pour en revenir à la présence de Jésus dans les commentaires de Romain Gary dans La nuit sera calme, je n’y ai trouvé rien de religieux, plutôt une méditation sur le féminin qu’il voit d’ailleurs d’une façon erronée car les femmes ne sont pas toujours dans la douceur ni dans la maternité, par contre sa charge contre la religion m’a paru bien argumentée. La foi c’est autre chose. Je retiens dans ce livre que nous épluchons depuis deux jours, page 48, cette mise au point de R.Gary :
« Oui, il y a dans Le Grand Vestiaire une immense absence de Dieu. Pour Claudel, cette absence, par sa dimension même, était une véritable présence, au sens de l’impossibilité d’être sans Dieu. Pour Roger Martin du Gard, qui était un athée démodé, fin du siècle – je veux dire par là que c’était encore pour lui un grand problème -, cette absence de Dieu rendait simplement la société coupable. Pour moi, ce n’était ni l’un ni l’autre. Le titre veut dire des vêtements avec personne dedans. Une garde-robe, un prêt-à-porter, avec absence de caractère humain à l’intérieur. L’athéisme, ça ne m’intéresse pas, et Dieu, j’en suis tout à fait incapable. J’y ai réfléchi, je me souviens, quand j’avais seize-dix-sept ans, en regardant ma mère se démener et je me souviens que je suis arrivé à la conclusion que croire en Dieu, c’est calomnier Dieu, c’est un blasphème, car il n’aurait pas fait ça à une femme. Si Dieu existait, ce serait un gentleman. »

renato dit: à

« J’ai à de nombreuses reprises ici évoqué ce scandale dans l’Eglise »

Il aura fallu beaucoup insister, et dans vos listes vous l’oubliez toujours préférant taper sur Polanski — qui, lui, baignait dans un océan de stupidité —, mais étant donné la peu de valeur de votre parole, peu importe — d’ailleurs, c’est grâce à des catholiques comme vous qu’un océan de merde a submergée l’Église.

bouguereau dit: à

Adolf Loos et moi, lui littéralement, moi linguistiquement, nous n’avons rien fait d’autre que montrer qu’entre une urne et un pot de chambre

il a souvent fait qu’un pot de chambre puçe ressembler a une urne..tout est hiératique chez lui..son grand mystère dailleurs

et alii dit: à

une lectrice des cerfs volants témoigne

J’ai lu les derniers mots du roman en pleurant, dans un endroit où l’on ne pleure pas (la piscine municipale, oui, oui. Il en faut beaucoup pour pleurer là bas un jour où l’on est gai):

bouguereau dit: à

Si Dieu existait, ce serait un gentleman

..hof..hon trouve toujours des bonne mesure pour faire parler des miroirs phumeux et se féliciter de sa bonne image..il aurait pus dire que dieu y était une bonfemme..mais y’a des limites a tout hin cricri..sur tout des limites

et alii dit: à

: « Je termine enfin ce récit en écrivant encore une fois les noms du pasteur André Trocmé et celui de Le Chambon‑sur‑Lignon, car on ne saurait mieux dire » (CV, 369). gary cerfs volants

renato dit: à

« il aurait pus dire que dieu y était une bonfemme »

Il y en a eu — Luciani — un qui a dit que dieu est mère et il est mort au quart de tour…

bouguereau dit: à

In an american way… he wasn’t the only one

j’ai lu en travers..il se garde bien de dire que clint a flippé tèrezoune..flippé..le héro c’est lui..yavé doit lui rsembler
https://www.youtube.com/watch?v=NTymtAbaG08

et alii dit: à

il s’agit sur ce fil de la mémoire et de l’oeuvre de Gary, il ne faut pas l’oublier

bouguereau dit: à

Tout chrétien est un converti

il y a quelques primitifs qui sont restés juifs

bouguereau dit: à

le grand mystère des deux, peut-être ?

la maison de tzara a coté du père lachaise est un morceau de l’ile des mort..hypnotique

bouguereau dit: à

non pas lachaise bordel

Jazzi dit: à

Arrête de me plagier, le boug !

« bouguereau dit: 30 mai 2019 à 10 h 06 min
il aurait pus dire que dieu y était une bonfemme.. »

Jazzi dit: 29 mai 2019 à 14 h 12 min
Un vrai féministe aurait dit : « Si le Christ avait été une femme, etc… »

renato dit: à

L’Île des morts, Böcklin ? pas faux.

William Legrand dit: à

mon larbin de bouguereau est de + en + GAGA ! complètement même et plus que chaloux

Clopine dit: à

Bien. Commencé la promesse de l’aube. Les premières pages sont un poignard pour moi, tant elles correspondent à ma « culpabilité tonitruante », je vais dire ça comme ça pour ne pas faire « trop russe », trop tombée à genoux au carrefour de rues et me tapant la poitrine d’un poing mortificateur et exhibitionniste, quoi.

Certes, perso, jamais je n’ai exprimé d’injonction directe, et le « devoir de plaisir » auquel était soumis le Clopinou ne comprenait aucun engagement (et pour cause).

Et pourtant : si, effectivement (et je tiens à cette formule, encore plus depuis que j’ai entamé ma lecture), les vies des fils sont les testaments des mères, comment alors secouer la chape de responsabilités qui m’ensevelit ?

Je me raccroche à la figure de CLopin, bien sûr : là encore, j’ai été « un cas à part », puisque je n’ai jamais suivi le dogme féministe qui a poussé tant de copines, autour de moi, à se séparer des pères de leurs enfants, voire à procréer sans même faire participer le géniteur à une quelconque parentalité. Ce que je n’ai jamais pu me résoudre à faire, pour quelques solides raisons, bien sûr.

N’empêche que l’ombre des mères est à ce point épaisse, si l’on en croit Gary (dont l’écriture fluide et dénuée de romanesque me plait infiniment plus que celle, baroque et surchargée, d’Ajar, mais peut-être est-ce aussi parce que, plus je vieillis, plus je ne supporte le roman qu’émanant du 19è siècle, et trouve que la porte du genre a bel et bien été fermée, au moins pour l’écriture masculine, depuis Proust et Céline) qu’on se demande si les arbrisseaux qui y poussent ne sont pas tous déviés, en quelque sorte. Quelques soient l’ampleur de leurs frondaisons et l’abondance de leurs récoltes, ces fruitiers souffriront toujours, donc, si j’en crois Gary, du ver de l’injonction maternelle au sein du plus beau fruit…

(et évidemment, je suis en larmes, Ed. Niaiseusement et mièvrement en larmes.)

Marie Sasseur dit: à

« car on ne saurait mieux dire »

Non, juste laisser s’élever les cerfs-volants entre le Chambon-sur-Lignon et Izieu.

et alii dit: à

et c’était évident

Clopine dit: à

Qu’est-ce qui était évident, El Alii ? L’abeille ?

et alii dit: à

clopine, je ne trouverai pas « la couleur de la mémoire » alors que j’ai une excellente mémoire des couleurs;j’ai regardé très vite une expo du peintre Bonnard dont une expo fut appelée couleur de la mémoire ;puis j’ai cherché sur Nice peut-être mais non, je ne crois pas :qu’en pensez vous?

Jazzi dit: à

Pierre Bonnard c’est Le Cannet-sur-Cannes, Nice c’est Matisse. Le bleu du ciel y sont sensiblement différents…

Clopine dit: à

Excusez-moi, Et Alii, je ne vois pas à quoi vous faites allusion. A un passage du livre de Gary ? (je n’en suis qu’au début). A Cornell ? A l’abeille ? A Bonnard ?

???

Jazzi dit: à

Clopine, Romain Gary avait trois ans de plus que ma mère, le Nice dont ils sont issus l’une et l’autre, n’a jamais été aussi bien rendu que dans ce film-là, vestige d’un monde englouti dont il ne reste que les traces de la mémoire !
https://www.dailymotion.com/video/xy04m0

renato dit: à

À propos de Cornell, et alii, avez vous lu Count Zero de William Gibson ?

Soleil vert dit: à

Clopine dit: 30 mai 2019 à 11 h 06 min

Je termine le troisième volet du quatuor de Jérusalem (Ombres sur le Nil) d’Edward Whittemore et un des personnages remarque que notre naissance est saluée comme un évènement exceptionnel et qu’il faut toute une vie pour se défaire de ce malentendu – sachant aussi que le genre humain s’y emploie à merveille -. Question tristesse le final de L’appel de la foret est pas mal aussi.

bouguereau dit: à

culpabilité tonitruante

..bonne clopine pète au lit

bouguereau dit: à

dans un endroit où l’on ne pleure pas (la piscine municipale

..on m’y a fait pleurer..le maît nageur qu’était flicard de chiotte né à la larbin nous pistait..hach souvnir dodeur de suave javel..les chats kiffent

bouguereau dit: à

(et évidemment, je suis en larmes, Ed. Niaiseusement et mièvrement en larmes.)

..c’est bon c’est bon comme ils disaient dans les pornos à pas cher à la dirphiloo

hamlet dit: à

« Avec l’amour d’une mère, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais » ?

cette promesse d’amour est d’autant plus forte que la naissance chez l’humain se fait dans des conditions particulières, à savoir environ 20 mois avant sa maturité.

dans des conditions identiques aux autres primates, et autres mammifères, l’humain devrait naitre à 21 mois.

il a sans doute existé une époque, au stade pré-humain où les individus pré-humains naissaient à termes à 21 mois.

pour les raisons mécaniques que l’on imagine, liées à l’augmentation de la taille du cerveau humain, cette date de la naissance s’est abaissée au fil des millénaires pour descendre à 9 mois.

à 9 mois l’humain nait prématuré (non viable), en état de totale dépendance vis à vis du monde extérieur.

cet état de prématurité, d’infériorité et de dépendance accroisse le sentiment d’aide lié à l’amour de la mère.

Freud a dit que cette naissance avant terme définissait l’ensemble des motifs psychologiques et moraux qui définissent les humains.

dans ces conditions il est évident que le monde ne pourra jamais tenir cette promesse initiale d’amour.

toutefois, générations après générations, des hommes ont tenté de faire en sorte que le monde puisse accorder cette promesse de l’aube.

jusque là la malédiction liée à cette fatalité de la nature humaine l’a toujours emporté.

mais rien ne dit qu’il en sera de même pour l’éternité.

un jour viendra, où une génération arrivera à faire en sorte que l’humain devienne réellement humain, ce qu’il n’a jamais pu faire, et que cette promesse soit tenue.

un jour viendra ou cette promesse de l’aube sera tenue.

hamlet dit: à

un jour viendra ou cette promesse de l’aube sera tenue.

voilà la seule chose qu’il faut retenir du message christique, ce message est arrivé trop tôt dans l’histoire des hommes, mais cette parole se réalisera un jour, car cette parole est advenue pour être un jour réalisée.

si la religion chrétienne a fait de l’Amour le socle de son message c’est justement pour que cette promesse de l’aube soit un jour tenue.

voilà ce qu’il nous faut croire en ce jour célébrant l’Ascension.

D. dit: à

Ce que je n’ai jamais pu me résoudre à faire, pour quelques solides raisons, bien sûr.

C’est tout à votre honneur bien au contraire.

D. dit: à

Et l’honneur est infiniment supérieur à la liberté individuelle.

et alii dit: à

dit: 30 mai 2019 à 12 h 03 min non renato à vous de nous convaincre!

D. dit: à

Delaporte dit: 30 mai 2019 à 9 h 46 min

« Et la quantité impressionnante de prêtres pervers… »

…une fois encore, quand on traverse une immense forêt d’arbres majestueux il arrive de tomber sur un arbre mort ou cassé.
Ne plus voir que les arbres morts ou cassés relève de la pathologie.

D. dit: à

Et s’imaginer aussi majestueux qu’un grand chêne lorsqu’on est soi-même un petit bouleau relève du simple aveuglement.

D. dit: à

 » Le sage craint quand le ciel est serein ; dans la tempête, il marcherait sur les flots et sur les vents.  »
Confucius ; Les entretiens – VIe s. av. J.-C.

et alii dit: à

renato,j’aime beaucoup les collages!ceux de Prévert sont connus,bien sur j’ai eu un copain -mexicain-qui était très doué et avait plein d’enveloppes de pièces découpées ;il en fit devant moi dans un séminaire de philo:c’était le maître à son bureau! il le lui offrit à la fin de la séanceoù j’avais couru pour trouver tubes de colle etc!quel souvenir

Clopine dit: à

D;, impossible, les petits bouleaux, y’en a plus. Même en traversant la rue.

(bon d’accord, je sors)

christiane dit: à

@hamlet dit: 30 mai 2019 à 12 h 55 min
Je préfère l’explication de Romain Gary pour cette phrase-titre, dans le IV chapitre de La promesse de l’aube :
« […]Ce fut seulement aux abords de la quarantaine que je commençai à comprendre. Il n’est pas bon d’être tellement aimé, si jeune, si tôt. Ça vous donne de mauvaises habitudes. On croit que c’est arrivé. On croit que ça existe ailleurs, que ça peut se retrouver. On compte là-dessus. On regarde, on espère, on attend. Avec l’amour maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu’à la fin de ses jours. Après cela, chaque fois qu’une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. […] Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n’y a plus de puits, il n’y a que des mirages. […] et vous passez votre temps à attendre ce que vous avez déjà reçu.
Je ne dis pas qu’il faille empêcher les mères d’aimer leurs petits. Je dis simplement qu’il vaut mieux que les mères aient encore quelqu’un d’autre à aimer. Si ma mère avait eu un amant, je n’aurais pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine. […] »
La volonté de cette mère est terrible, prévalant à celle du fils qu’elle façonne en permanence selon son désir. Couple fusionnel, amour exclusif, prison… Dans cette pseudo biographie, la mère est moins une personne qu’un personnage. Une mère un peu ridicule. Un fils marionnette. Un duo fragile. Jeu de miroir en abyme… Gary en narrateur qui n’a aucun goût pour l’introspection et le royaume du « Je », écrit donc une autofiction.
A la question : « Ce que je voudrais être ?, Gary répond : « Romain Gary, mais c’est impossible. »

hamlet dit: à

christiane dit: 30 mai 2019 à 13 h 59 min

chaque homme a exprimé cette déception à sa manière, chaque artiste, chaque musicien, chaque poète, chaque écrivain etc…

chacun montre une facette, sa facette, de ce sentiment, que ce soit dans les bras d’une femme, d’un soldat à qui l’on vient de planter la lame de sa baïonnette dans la boue des tranchées, dans les bras d’un enfant qui meure de faim devant les fenêtres d’une maison cossue où l’on fête Noël, dans les bras d’un frère pendant qu’un bombardier lâche ses bombes sur une ville, dans les bras d’un ami qui meurt de ses blessures des coups reçus par la police pendant une mafinestation où il implorait quelques centimes de plus par mois pour nourrir ses enfants….

dans les bras, dans des bras, durant des millénaires les hommes se sont réfugiés dans des bras…

une multitude de facettes exprimant cette déception.

mais si on prend un peu de hauteur, toutes ses facettes ont une source commune à l’origine de la vie.

quarante ans pour Gary, trente pour un autre, ou vingt, ou cinquante, qu’importe l’âge, il arrive toujours un moment où les rêves humains finissent par venir se fracasser sur le mur de cette réalité.

quand on lit il faut aller chercher plus loin que les mots, plus loin que les phrases, pus loin que le texte, aller chercher plus loin cet horizon inatteignable pour chaque homme que l’on nomme « humanité ».

Marie Sasseur dit: à

13h59 extrait tronqué et incomplet.

et alii dit: à

christiane,il y a des mères comme celle qui est décrite pat Gary ,même si ce n’est pas la sienne;elle n’est pas une chimère

rose dit: à

L’émigration de nos ancêtres par le grand Nord
La première étape est terminée. La seconde aura lieu plus tard, il y a 30 000 ans, lorsque l’homme part à la «conquête» de l’Amérique, alors reliée à la Sibérie, à l’extrême est de l’Asie. On pense qu’il a pu arriver par la mer à bord d’embarcations faites de troncs d’arbres en longeant les côtes de la Sibérie et de l’Alaska à des périodes plus tempérées, durant lesquelles l’actuel détroit de Behring était immergé. Les fouilles menées dans l’abri rupestre de Santa Elina, dans le Mato Grosso, au Brésil, font ainsi remonter la présence humaine à 25 000 ans sur le continent américain. Il lui reste encore alors quelques territoires à explorer, et pas des moindres : il y a 13 000 ans, ayant encore perfectionné sa technique pour affronter les environnements les plus hostiles, l’homme moderne atteint l’océan Arctique et, peu après, à l’autre bout de la terre, touche la pointe extrême de l’Amérique du Sud.

In Geo

et alii dit: à

ce qu’il ne faut pas croire, c’est que ces femmes qui enferment l’enfant dans le besoin d’étreintes le font pour le besoin de l’enfant selon elles mais pour leur besoin à elles

rose dit: à

plus loin que le texte, aller chercher plus loin cet horizon inatteignable pour chaque homme que l’on nomme « humanité ».

Oui, hamlet

rose dit: à

Cf l’article publié dans Life magazine en date du 8 décembre 1958.
« Publié le 8 décembre 1958 sous le titre « L’Homme qui connut la solitude pour sauver la France », ce plaidoyer participera de la compréhension, voire de l’enthousiasme, de l’opinion américaine, envers le général de Gaulle. En avril 1960, cet article figure d’ailleurs dans le dossier de presse de la visite d’État du Général aux États-Unis. »

et alii dit: à

et n’allez pas croire que j’aie personnellement connu, d’une manière ou d’une autre ce « besoin »;je parle de ce que j’ai vu,de la part de femmes;

rose dit: à

Ds le chp. 10 intitulé Dissident de l’ordre établi du livre de Valéry Coquant.

rose dit: à

Et alii
Oui.
Ce n’est pas pour des prunes que l’on dit
« Manger de baisers »

et alii dit: à

Je ne dis pas qu’il faille empêcher les mères d’aimer leurs petits. Je dis simplement qu’il vaut mieux que les mères aient encore quelqu’un d’autre à aimer. Si ma mère avait eu un amant, je n’aurais pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine. […] »
ça ce n’est pas faux mais c’est moins simple ;il y a la jalousie de l’autre choyé

et alii dit: à

on dit « dévorer » de baisers » et aussi « croquer le marmot »

et alii dit: à

je connais bien sur cette explication
Origine : Expression française du XVIème siècle où le marmot serait selon certaines explications la cloche ou le heurtoir qui servait à frapper la porte. Comme il y avait de fortes chances que celui qui était à l’intérieur de la maison puisse s’attarder à ouvrir, celui qui croquait le marmot avait le temps d’attendre patiemment qu’on daigne lui ouvrir.
mais n’empêche qu’il y a des récits étiologiques -un de V.Hugo, je crois qui font allusion à une dévoration

rose dit: à

« À titre personnel, et sans doute parce qu’il a vécu la guerre au plus près,Gary se range dans le camp des Européens. »
« Romain Gary résumait parfaitement cette différence fondamentale : « Le patriotisme, c’est d’abord l’amour des siens, le nationalisme, c’est d’abord la haine des autres » (Pour Sganarelle, 1965). C’est une précieuse distinction. »

Gary s’en explique dans l’article « J’ai combattu toute ma vie contre le nationalisme » in L’Express 1957.

rose dit: à

Je ne connaissais pas croquer le marmot.

rose dit: à

Je me doutais bien que Clopine allait s’identifier.
Misère de moi.

La mienne de maman se rapproche de l’écureuil. Elle pose des trucs partout. Ne sait plus où.
Plus je suis exténuée, plus je me dis que je vais tenir le coup.

Ai réussi en dix mois à ranger partiellement le grand salon. Comme il fait froid encore, la cheminée vrombit.

Y a bien eu M. Zaremba, mais c’était un grand enfant.

Christiane
Je ne partage pas la fin de votre beau commentaire sur la mère. Je crois qu’il vaut mieux être trop aimé que pas assez. Que cela construit les forces vives.

rose dit: à

Mais je l’admets bien volontiers christiane, que nous ayons des points de vue différents.

et alii dit: à

croquer le marmot:c’est le récit de Hugo « l’ogre et la fée »

christiane dit: à

@Marie Sasseur dit: 30 mai 2019 à 14 h 51 min
Vous devriez recopier le chapitre IV en entier, ça vous occuperait ! Un extrait est toujours incomplet. L’essentiel c’est de ne pas changer les mots du texte recopié. Un extrait est le choix de celui ou de celle qui le cite. Et les lecteurs, ici, peuvent lire le livre en entier.

et alii dit: à

hugo:
Un brave ogre des bois, natif de Moscovie,
Etait fort amoureux d’une fée, et l’envie
Qu’il avait d’épouser cette dame s’accrut
Au point de rendre fou ce pauvre coeur tout brut ;
L’ogre, un beau jour d’hiver, peigne sa peau velue,
Se présente au palais de la fée, et salue,
Et s’annonce à l’huissier comme prince Ogrousky.
La fée avait un fils, on ne sait pas de qui.
Elle était, ce jour-là, sortie, et quant au mioche,
Bel enfant blond nourri de crème et de brioche,
Don fait par quelque Ulysse à cette Calypso,
Il était sous la porte et jouait au cerceau.
On laissa l’ogre et lui tout seuls dans l’antichambre.
Comment passer le temps quand il neige, en décembre
Et quand on n’a personne avec qui dire un mot ?
L’ogre se mit alors à croquer le marmot.
C’est très simple. Pourtant c’est aller un peu vite,
Même lorsqu’on est ogre et qu’on est moscovite,
Que de gober ainsi les mioches du prochain.
Le bâillement d’un ogre est frère de la faim.

Quand la dame rentra, plus d’enfant ; on s’informe.
La fée avise l’ogre avec sa bouche énorme :
As-tu vu, cria-t-elle, un bel enfant que j’ai ?
Le bon ogre naïf lui dit : Je l’ai mangé.
http://lechatsurmonepaule.over-blog.fr/article-victor-hugo-l-ogre-et-la-fee-conseils-pour-le-commentaire-compose-102717987.html

rose dit: à

Publié le 31 mai 1957 (je cherche l’article de Gary dans les archives de l’Express)
Alors l’homme serait un être langagier? Ce serait ça la nouvelle représentation de l’homme qu’on devrait à Freud; l’homme, c’est quelqu’un qui parle?

Le langage est-il l’essence de l’homme? Ce n’est pas une question dont je me désintéresse, et je ne déteste pas non plus que les gens qui s’intéressent à ce que je dis, s’y intéressent par ailleurs, mais c’est d’un autre ordre, et comme je le dis parfois, c’est la pièce à côté. Je ne me demande pas « qui parle », j’essaye de poser les questions autrement, d’une façon plus formulable, je me demande « d’où ça parle ». 

Pour vous, étranger, qui m’avez contredite en répondant « n’importe quoi », lorsque je vous ai dit  » ce qui compte est ce que l’on dit (je 0récise « ce que l’on en dit »), plutôt que ce qui est.
Argument en ma faveur.
Et toc.
Dix de der.

rose dit: à

Z’êtes chocolat.
À moi la crème.

rose dit: à

Christiane

Pendant que l’on recopie un texte qui n’est pas sur la toile, on ne lit pas. 🙄

rose dit: à

nourri de crème et

Ouh la la.
Je vous laisse la crème avec le chocolat.

christiane dit: à

@hamlet dit: 30 mai 2019 à 14 h 48 min
Cette belle envolée peut-elle changer la réalité ? Romain Gary/Ajar, né à Vilnius le 8 mai 1914 (21 mai selon le calendrier grégorien) sous le nom de Roman Kacew, était tellement mal dans sa peau et dans sa vie, dans sa relation à sa mère et à d’autres femmes, qu’il s’est suicidé dans son appartement de la rue du Bac le 2 décembre 1980, lucide et maître de son destin. Cette aube-là a été la mort.

et alii dit: à

rose, voici le récit plus « nature » et « chrétien » que vous pourrez trouver sur la toile
Croquer le marmot1
dans Guillaume d’Angleterre : l’anthropophagie et l’inceste au
service d’un détournement parodique de l’hagiographie »
Résumé :
L’étonnante pulsion anthropophagique de Gratienne, l’héroïne de Guillaume d’Angleterre, qui
se dit prête à dévorer ses enfants, et la surprenante réponse de son mari qui lui propose de
manger sa propre chair,
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01845760/document

Soleil vert dit: à

Jazzi dit: 29 mai 2019 à 14 h 12 min
Un vrai féministe aurait dit : « Si le Christ avait été une femme, etc… »

A l’origine, les femmes ont été divinisées : témoin le culte de la déesse-mère.
Pourquoi Dieu a t’il ensuite changé de sexe …?

et alii dit: à

Anti-Semitic ‘Jewish Sow’ relief may be removed from Luther’s church
by Catherine Hickley
Medieval sculpture on façade of Unesco World Heritage site in Wittenberg is one of around 30 similar pieces across Europe
https://www.theartnewspaper.com/news/anti-semitic-jewish-sow-relief-may-be-removed-from-luther-s-church?utm_source=daily_may30_2019&utm_medium=email&utm_campaign=email_daily&utm_source=The+Art+Newspaper+Newsletters&utm_campaign=943e4567ae-EMAIL_CAMPAIGN_2019_05_29_03_43&utm_medium=email&utm_term=0_c459f924d0-943e4567ae-43644573

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Delaporte dit: à

« Avez-vous remarqué que vous ne voyez presque jamais de jumeaux parmi les Noirs ? » Bonne question, posée par Gary. Alors pourquoi ? Voici la réponse qu’il donne : « C’est que tous les Noirs sont des jumeaux pour vous et se ressemblent à vos yeux au point que vous les voyez tous pareils. » A mettre dans le chapitre « Jumeaux » qui passionnent tant les internautes, et même les cinéphiles (avec par exemple le film de Peter Greenaway dont j’ai oublié le titre). Mais pas que. Une fois, Delarue avait fait une émission qui avait réuni des hommes et des femmes dont le jumeau monozygote s’était suicidé. Drôle d’idée, mais le débat était magnifique. Et voilà Gary qui en rajoute avec les Noirs : ils sont tous jumeaux. Cela crève les yeux. Plus que les Chinois ?

Ed dit: à

SdB en parle dans Le deuxième sexe I. Elle ne dit pas vraiment pourquoi, mais parle de crainte des femmes. Je pense que celle-ci, surtout inspiré par leur pouvoir de fécondité, explique toutes les constructions misogynes qui ont suivi. Et le christianisme en fait partie.

Delaporte dit: à

Les féministes des années 70 voulaient qu’on réécrive la Bible, ce qui aurait donné pour Dieu : non plus « Dieu le Père », mais « Dieu le Père et la Mère ». Pourquoi pas ?

et alii dit: à

un supplément de jumeaux
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Inde. Kodinji, le mystérieux village des jumeaux
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ENVIRONNEMENT
SCIENCE & TECHNO
INDE
MADAGASCAR
NIGERIA
OUTLOOK – NEW DELHI
Publié le 26/06/2009 – 09:26
Quelques jumeaux du village de Kodinji, Inde
Au Kerala, Etat du sud-ouest de l’Inde, un village défraie la chronique. Le taux de naissances gémellaires y est cinq fois et demie supérieur à la moyenne nationale. Un journaliste de l’hebdomadaire Outlook est allé le visiter.
https://www.courrierinternational.com/article/2009/06/26/kodinji-le-mysterieux-village-des-jumeaux

Delaporte dit: à

« Et le christianisme en fait partie. »

Au départ, le christianisme n’est pas une religion misogyne. Il est même tout le contraire. Ce sont les clercs qui lui ont donné, au fil des siècles, une mauvaise direction. Aujourd’hui, après Vatican II, on revient au texte évangélique, on constate que Jésus a été entouré de femmes, et tout change. Le christianisme redevient féministe, donnant raison à Gary. Comme d’habitude, Ed va trop vite, et fait étalage de son manque de culture religieuse et de ses préjugés idiots.

Ed dit: à

Et toi de ta haine vecteur d’incapacité à lire mes commentaires. Je t’emmerde vieux radoteur sénile. Ton obsession pour ma personne est pathétique.

christiane dit: à

@et alii dit: 30 mai 2019 à 15 h 01 min
D’accord sauf sur quelques points La promesse de l’aube est une fiction. Par exemple, sa mère est morte en 1941 et donc n’a pu lui adresser la moindre lettre « posthume ». Ceci est une invention du fils-écrivain. Elle n’était pas comédienne non plus. Il invente ce passé pour les transformer en personnages flamboyants.
Rien sur le père. Rien sur ce qui les a fait émigrer en France et donc à Nice.
Beaucoup de fausses pistes dans cette fiction qui prend des airs d’autobiographie. Son projet semble avoir été de créer un couple mère-fils immortel (qui apparemment a fait rêver hamlet). Il ne s’agit ni du vrai fils, ni de la vraie mère, des sortes de caricatures poussées à l’extrême. R.G se sert de réel pour le transformer en permanence avec beaucoup d’autodérision. Il est avant tout romancier. Il n’est pas fait pour raconter une histoire vraie, se confesser. Sa vie réelle est une affaire privée qui ne regarde que lui et sa mère. Écrire pour lui c’est rêver, inventer, rire de lui-même, dénoncer les injustices en se dédoublant à l’infini.
Il signera son dernier texte d’un constat glaçant : « Je me suis bien amusé. au revoir et merci. »

christiane dit: à

@et alii dit: 30 mai 2019 à 15 h 08 min
Exact.

christiane dit: à

@rose dit: 30 mai 2019 à 15 h 56 min
« Pendant que l’on recopie un texte qui n’est pas sur la toile, on ne lit pas. »
On a lu avant et on recopie pour faire partager des extraits qui nous ont paru importants.

Delaporte dit: à

A propos de jumeaux et de Chinois, voici l’histoire suivante. C’est un Chinois qui va trouver une prostituée, et qui lui dit qu’il a besoin de ses services, si possible chez lui, dans sa petite piaule. Il demande à la fille combien elle prend pour dix minutes. Ils se mettent d’accord sur le prix, mais le Chinois précise : « Pendant ces dix minutes, je voudrais avoir autant de rapports sexuels que je veux. » La fille est d’accord. Ils arrivent chez le Chinois, la fille s’allonge sur le lit, et le Chinois fait son affaire. Ensuite il dit : « Ne bouge pas, je vais reprendre des forces. » Il disparaît sous le lit et réapparaît de l’autre côté, et a avec la fille un nouveau rapport sexuel, plein de vigueur. Puis, il disparaît à nouveau sous le lit, réapparaît et lui refait l’amour. Etc., etc. Le Chinois réitère l’opération dix fois. Au bout de la dixième, la fille commence à être prise d’un doute et regarde sous le lit : elle voit alors une ribambelle de Chinois cachés là, chacun attendant sont tour. Moralité : tous les Chinois sont jumeaux.

et alii dit: à

d’accord christiane;mais je ne confonds pas vrai et vraisemblable;il y a la discussion sur la mère de Gary et les mères plus généralement,et cela vaut pour des nounous faisant office de mère dans la famille,ou de la grand mère qui se substitue à sa fille(il y en a aujourd’hui qui prêtent leur utérus à leur fille, et accouchent de leur petit enfant,ce qui n’est pas une bagatelle comme arrangement et déplacement de la « maternité »;et ça, ce n’est pas une fiction, c’est documenté, attesté ;et après comment ça se passe, le besoin d’étreinte ,defaire mère des femmes et comment le vit l’enfant?
IL y a ce qu’écrit Gary, ce qu’il croit comprendre de ce qu’il voit, ce qu’il en fait , et il y a le réel;inutile de tout confondre effectivement,et de cofondre tous les gens dans « l’être comme » comme il s »écrit sur la RDL

Ed dit: à

Apres le zizi meurtrier des Congolais, voici laidies and gentlemen, « les Chinois sont tous pareils ». Yeahhh racisme et sexisme beaufs sont les maîtres mot de la RDL.

et alii dit: à

. Sa vie réelle est une affaire privée qui ne regarde que lui et sa mère. EFFECTIVEMENT!aucun écrivain ,non plus,n’est tenu de satisfaire la curiosité des lecteurs et leurs besoins d’exemples psychologiques pour sessions psys! l’écrivain a un autre pacte avec les lecteurs et avec lui même, je pense au livre de P.ROTH
VOIL0 UN LIEN EN ATTENDANT SUR Roth
https://next.liberation.fr/livres/2018/05/23/ce-que-philip-roth-a-dit-a-libe_1652214

Delaporte dit: à

Pour Roman Polanski et Woody Allen les ennuis commencent, nous apprend le Figaro :

« C’est l’une des conséquences du mouvement #MeToo. Sous le coup d’accusations d’agression sexuelle, Roman Polanski et Woody Allen ont de plus en plus de mal à trouver des distributeurs pour projeter leurs films en salles aux États-Unis. »

renato dit: à

« Sa vie réelle est une affaire privée qui ne regarde que lui et sa mère. »

Malheureusement les gens préfèrent le commérage, et alii.

Delaporte dit: à

Ma chère Ed, vous n’avez pas apprécié ma blague chinoise ? Essayez d’acquérir un peu le sens de l’humour, de la dérision, et même de l’autodérision. Ce n’est pas du luxe, savez-vous. C’est vrai que, malgré votre jeunesse et votre brillante intelligence, l’humour vous fait défaut. Allez, un petit effort…

hamlet dit: à

christiane dit: 30 mai 2019 à 15 h 58 min

un destin singulier parmi tant d’autres destins humains, faut-il succomber à cette espèce d’iconographie sous prétexte d’un talent, et tous ces autres humains sans talent aucun qui ont peuplé cette terre depuis des générations ? de qui sont-ils l’icône ? tellement de souffrances vouées à l’oubli. Se suicider à 66 ans est le signe d’un homme qui a eu le tort de garder espoir trop longtemps, sans doute eût-il mieux fait de se suicider à 20 ans, ou à trente, qu’importe, notre monde humain est peuplé d’icônes, de routes jonchées de corps d’hommes, de femmes, d’enfants crucifiés sur la croix, on ne retient qu’un nom, celui du Christ, on dit que celui-là est mort pour les péchés des autres, quels péchés avaient commis ces centaines d’enfants de quinze que les romains ont crucifiés, quel mal avaient-ils commis, comment les choses fonctionnent-elles dans nos têtes ? préférons-nous nous focaliser sur le destin d’un seul homme pour mieux oublier les autres ? comment tout cela marche-t-il dans nos têtes ? nos livres ne sont-ils là que pour nous permettre de mieux oublier ? Gary et sa mère, Gary et ses femmes, Gary et ses guerres, Gary et ses orgueils blessés, Gary et quoi encore ?

voilà le rôle de la culture, immense machine à fabrique des icônes pour mieux se morfondre sur soi-même, machine à fabriquer de l’égoïsme et de l’orgueil, relisez l’article de passou sous cet angle et vous comprendrez le rôle que nous voulons faire jouer à la culture.

n’est-ce pas le signe d’une immaturité ? de l’infantilisation comme dit Gombro ?

d’où provient ce comportement humain infantile ?

Delaporte dit: à

C’est vrai qu’on dit parfois : « Femme qui rit, femme au lit. » Enfin, comme je n’ai pas envie de mourir émasculé, je m’en tiendrai là, au bout de l’ordinateur, tout seul mais entier.

renato dit: à

« Se suicider à 66 ans est le signe d’un homme qui a eu le tort de garder espoir trop longtemps… »

Selon le gens de cette génération-là se suicider après le 25 ans était une action risible — avant c’était romantique, il fallait plus de courage pour surmonter cette barrière que pour tirer le coup fatal.

et alii dit: à

Malheureusement les gens préfèrent le commérage,
pas sur renato mais ils ne sont peut-être pas capables de supporter le réel, »la vérité »!et pas forcément dans l’horreur ,même dans le bonheur

hamlet dit: à

les êtres cultivés ont l’admiration trop facile, exprimer son admiration d’un individu que l’on juge admirable ne sert à rien d’autre que reporter cette admiration sur soi-même, admirer rend admirable, les êtres cultivés sont tous des gens admirables du fait qu’ils savent admirer, admirer les oeuvres, admirer les artistes.

la culture n’est que le moyen de nous rendre admirable du fait de nos admirations.

le seul problème est que c’est un leurre : nous ne sommes pas admirables, au contraire ce devrait être la honte et la culpabilité qui devraient habités nos esprits, mais la culture est là pour nous permettre d’échapper à la honte et à la culpabilité, à construire des sociétés d’honnêtes gens sans honte et coupables de rien.

ne faudrait-il pas rire de cette situation grotesque ?

hamlet dit: à

Delaporte dit: 30 mai 2019 à 16 h 56 min

Delaporte, vous ne venez ici que pour trouver une femme pour mettre dans votre lit ? une maitresse ? une amante ? pour combler votre solitude ?

il ne faut pas en avoir honte, je crois que c’est le cas de la plupart d’entre vous ici.

Jazzi dit: à

En tout cas, l’extrait donné par Christiane semble dire que l’enfant trop aimé au départ aura été dans l’impossibilité d’aimer d’autres femmes par la suite.
Voilà qui ouvre matière à débat !
Par ailleurs, lorsque j’ai appris que l’homme triste que je voyais à l’époque, s’était suicidé ce jour du 2 décembre 1980, quelques temps après la découverte macabre du corps de Jean Seberg, en août 1979, à 41 ans, j’ai pensé que la mort de l’un était la conséquence de celle de l’autre.
Remord de n’avoir pas su la protéger ?
Voilà qui ouvre la question du suicide de Romain Gary, évoquée plus bas par et alii…

Jazzi dit: à

Notez, chose exceptionnelle, qu’à plus de 1100 commentaires, nous parlons toujours du sujet proposé par Passou !

christiane dit: à

@et alii dit: 30 mai 2019 à 16 h 47 min
Vous êtes tonique. C’est agréable de lire vos interventions.
Tenez, pour changer des mères, grand-mères et Cie, ce petit passage de La nuit sera calme. C’est en rapport avec une phrase d’un discours de Gaulle que Romain Gary n’avait pas appréciée. Texte savoureux. (p.204) :
« F. B. : Il y a des moments où cette mosaïque que tu es te pose des problèmes avec ces composantes souvent disparates ?
R. G. : Une seule fois, en novembre 1967. J’étais alors au cabinet du ministre de l’Information et de Gaulle venait de tenir une conférence de presse où il a lâché cette fameuse phrase sur « le peuple juif, peuple d’élite, sûr de lui et dominateur ». C’était très flatteur, parce que, enfin, la France, ça a été pendant mille ans de son histoire un peuple d’élite, sûr de lui et dominateur et je l’ai d’ailleurs dit à la radio sans provoquer la moindre indignation. Mais lorsque le vieux a lancé sa phrase, les « éléments composites » dont tu parles se sont heurtés entre eux et l’un d’eux, élément juif, a exigé d’avoir des précisions. Je suis allé voir de Gaulle, au nom de mes « éléments disparates ». Je lui ai dit : « Mon général, il y avait une fois un caméléon, on l’a mis sur du vert et il est devenu vert, on l’a mis sur du bleu et il est devenu bleu, on l’a mis sur du chocolat et il est devenu chocolat et puis on l’a mis sur un plaid écossais et le caméléon a éclaté. Alors, est-ce que je pourrais vous demander quelques précisions sur ce que vous entendez par « peuple juif », et si cela veut dire que les juifs français appartiennent à un peuple différent du nôtre ? » Il a levé les bras au ciel et il a dit : « Mais Romain Gary, lorsqu’on parle du « peuple juif », on parle toujours de celui de la Bible. » C’était un renard. Il a servi à peu près la même réponse à Léo Hamon, quand celui-ci est allé le voir. »

Patrice Charoulet dit: à

« LaREM EST L’ISSUE QU’A TROUVEE L’UMP » (Henri Guaino, LCI , 30 mai 2019)

Hélas.

Pour bien saisir le sens de cette phrase, il faut bien connaître les conceptions de son auteur. Je les
connais. Mais cette phrase permet aussi de comprendre Juppé, Le Maire, Darmanin,Raffarin… le triomphe Macron à Neuilly, Versailles, le XVI e , et le reste. Et, trois fois hélas, le score de Bellamy, que j’ai soutenu et que je soutiens. Car je diffère, de ce point de vue, avec Henri Guaino, qui fut l’excellente plume du président Sarkozy, et qui vient de refuser de dire ce matin pour quoi il avait voté. Je crains que ce ne soit inavouable publiquement.

hamlet dit: à

pourquoi craignos-nous à ce point la honte ?
quand on lit les articles de passou on voit qu’ils sont motivés par ce désir d’échapper à la honte, se montrer bien comme il faut, comme vous tous ici, comme tout le monde, nous avons tous peur de la honte, c’est notre amour-propre, à tel point que la honte a totalement disparu de l’horizon, pourtant c’est la seule chose qui devrait nous inquiéter.

alors oui Gary comme type refusant d’être ce qu’il est, dans des situations qui sont ce qu’elles sont, et des succession de visages qui montrent autre chose que ce qui est…. comment dit passou : des palimpsestes de portraits… c’est une belle expression.

sous un certain angle nous sommes tous des Gary, d’où peut-être cette fascination pour ce personnage ?

hamlet dit: à

« Jazzi dit: 30 mai 2019 à 17 h 11 min

En tout cas, l’extrait donné par Christiane semble dire que l’enfant trop aimé au départ aura été dans l’impossibilité d’aimer d’autres femmes par la suite. »

oui Jazzi, vous n’avez pas fini votre phrase : impossibilité d’aimer d’autre femmes par la suite, mais pas d’autres hommes…

n’est-il pas mon cher ami ?

Jazzi dit: à

Parle pour toi, hamlet, moi je suis droit dans mes bottes !

hamlet dit: à

si Gary avait été homosexuel tout aurait été bien plus simple pour lui, il aurait défilé à la gay pride de san francisco et il se serait moins torturé le cerveau.

hamlet dit: à

« Jazzi dit: 30 mai 2019 à 17 h 23 min
Parle pour toi, hamlet, moi je suis droit dans mes bottes ! »

je parle aussi pour moi Jazzy : si j’avais d’emblée assumé mon homosexualité tout aurait été plus simple pour moi.

hamlet dit: à

😉

Jazzi dit: à

Je répondais à cela, hamlet. « nous sommes tous des Gary »

Sinon, non, je n’affirme pas que Romain Gary était homo. Je ne suis pas comme Delaporte, qui nous dit carrément que Jésus-Christ et Gary c’est du pareil au même !

et alii dit: à

christiane, de gaulle a bien dit
Je pensais trouver à Londres l’Église, et j’ai trouvé la Synagogue ! », s’est exclamé de Gaulle en 1941 dans la capitale britannique

hamlet dit: à

Delaporte a raison, le Christ aussi aurait mieux fait d’assumer son homosexualité.

Jazzi dit: à

Le propre des individus-mosaïques, c’est que tout le monde peut en récupérer un morceau.
D’où le succès du billet de Passou et le grand nombre de lecteurs de Gary.

et alii dit: à

je ne crois pas que les juifs se sentent des « individus mosaïques »;pas même des « israélites »
il faudrait demander à P.Assouline

christiane dit: à

@hamlet dit: 30 mai 2019 à 16 h 55 min
Dites, allez-vous bien ? J’ai du mal à vous reconnaître dans ces dernières interventions, vous semblez plongé en plein drame romantique. Vous avez, depuis quelques heures, un petit côté Perdican (On ne badine pas avec l’amour / Musset) :
« Adieu, Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu’on te fera de ces récits hideux qui t’ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompés en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : j’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. »

Je ne peux m’empêcher de penser à une scène d’Oh les beaux jours de Beckett. N’y a-t-il pas plus de Winnie que de Camille !

et alii dit: à

cela dit , récupérer le »s juifs,même marine le pen essaie;

Ed dit: à

Sur le dernier, nous avons également parlé de Proust jusqu’au bout. Ce n’est pas que les commentateurs s’améliorent, mais que les sujets des billets sont plus connus.

christiane dit: à

@Jazzi dit: 30 mai 2019 à 17 h 26 min
Encore un !!! Jazzi tu devrais plutôt nous indiquer qui ne l’est pas.

Jazzi dit: à

Je ne parle pas des Juifs, et alii, mais de Romain Gary le caméléon.

christiane dit: à

@hamlet dit: 30 mai 2019 à 17 h 20 min
Intéressant…

et alii dit: à

D’où le succès du billet de Passou
il est bien question du billet ?
cela dit quand on parle de « morceau » les nazis disaient stuck je crois :vérifier dans les textes!

et alii dit: à

Stück : morceau, pièce, pièce comptable, terme comptable utilisé dans les camps pour compter les détenus lorsqu’ils arrivent dans un camp (Zugange nouveau). Les Stücke deviennent des Häftlinge, leur nom est remplacé par un numéro (tatoué uniquement à Auschwitz).
(Le mot Stück s’utilise en allemand courant de nos jours et peut désigner des personnes comme le nombre d’ enfants, de soldats… Les premiers témoins détenus disaient qu’ils étaient des « numéros ».
https://www.cercleshoah.org/spip.php?article72

Marie Sasseur dit: à

« Un extrait est le choix de celui ou de celle qui le cite. Et les lecteurs, ici, peuvent lire le livre en entier. »

Dauber un extrait, avec des manques et la fin, qui clôt le chapitre IV de la « promesse de l’aube » incite effectivement à zapper l’analyse psycho debile qui en résulte à 13h59, doublée d’un contresens.

Jazzi dit: à

Christiane, j’ai dit que je n’affirmais pas que Gary était homo. Quand je dis que dans l’extrait que tu as donné il parle de sa difficulté à aimer les femmes, je ne veux pas dire qu’il ne les aimait pas charnellement, mais qu’il avait du mal dans ses relations avec elles.

Cela dit, après réflexion, on peut se poser des questions. Jean Seberg était quand même terriblement androgyne…

et alii dit: à

au lieu de contester christiane qui en a lu sur les mères,voir « mères abusives »
https://harcelementmoral.blog/2014/01/12/ces-meres-trop-aimantes/
ce n’est pas nouveau:
Loin des débats culturels, confessionnels ou idéologiques, il n’en reste pas moins que certaines mères, et ce pour de multiples causes, sont des mères « abusives ».

À l’inverse de la « good enough mother » (voir Winnicott), la mère abusive contraint son enfant – le plus souvent son fils – à être un prolongement d’elle-même. En psychanalyse, certains parlent de l’importance phallique qu’elle possède – enfin ! – complexée par une castration naturelle.

La mère abusive est exigeante, mais elle est aussi inconsciente du caractère anormal de son amour. C’est presque toujours en toute bonne foi que la tyrannie affective maternelle entre en jeu. L’amour maternel abusif est captatif, elle ne peut comprendre ni satisfaire correctement les besoins de l’enfant. Elle agit le plus souvent à contre-temps sur le plan éducatif. Elle a tendance à interpréter comme des offenses contre elle les erreurs que l’enfant fait sans malice. Une mère normale sait qu’élever son enfant, c’est lui apprendre à se passer d’elle. C’est précisément ce que redoute et refuse la mère abusive, qui s’efforce de pérenniser chez lui le bébé qui était entièrement sous son pouvoir.[1]

On peut rapprocher par certains de leurs comportements les mères abusives des MPN. Pour autant il demeure une distinction majeure : si la mère abusive peut avoir pour désir d’assouvir sa propre satisfaction au travers de son enfant sans tenir compte de l’identité propre à celui-ci, et de ses besoins naturels, elle peut l’être aussi par anxiété, perfectionnisme, culpabilité, avec l’unique désir d’être vue comme une mère parfaite. Mais la perfection n’est pas de ce monde…[2]

Marie Sasseur dit: à

C’est çla, oui, Et Al, a ces fadas du doc’, leur conseiller de bien relire le « satrape de l’Asie », et le chapitre X dont j’ai ici même recopié la fin.

Delaporte dit: à

« Sur le dernier, nous avons également parlé de Proust jusqu’au bout. Ce n’est pas que les commentateurs s’améliorent, mais que les sujets des billets sont plus connus. »

Vous vous incluez dans cette communauté des lecteurs et commentateurs de Gary, Ed ? Pourtant, vous n’avez pas lu cet auteur. C’est vraiment n’importe quoi en ce moment !!!

bouguereau dit: à

clint les a kiffé terrorisées baroz..à claque..battue..souvent violée même..une esthétique qui le poursuit..ça fait bouger les oreilles à renfield

bouguereau dit: à

on tfile des coups dpieds dans l’derche pour tes moment dlalourde..une esthétique qui tacule

bouguereau dit: à

En psychanalyse, certains parlent de l’importance phallique qu’elle possède – enfin !

il s’en enfile des trucs en loucedé le renfield..il rêve qu’on lui tire oreilles comme au bayou..et c’est bien son droit

bouguereau dit: à

comment le Front national a cherché la respectabilité par les Juifs

..généralment obtenu havec succés dans toute l’europe..divine surprise comme ils disent à jéruzalème..t’en rates des occasions dte taire renfield..et t’as bien l’droit

bouguereau dit: à

si Gary avait été homosexuel tout aurait été bien plus simple pour lui, il aurait défilé à la gay pride de san francisco et il se serait moins torturé le cerveau

t’as vu baroz..il dit qules homos c’est tous des cons un peu simple sans cerveau à torturer..à ta place jlui filrai une baffe..juste pour compliquer les rlations..rétablir la parité attation

bouguereau dit: à

charoulet souffre et tout l’monde s’en fout..t’aurais beau faire ton coming aout ça changrait rien..hin charoulet..c’est bien une preuve que keupu est con..comme d’habitude..chte dirait bien que chirac voulait la mort de vge..enfin je veux dire politique attation..pas à la mon larbin avec crapeau et mot en hébreux

Marie Sasseur dit: à

Le plus beau du satrape :
« Je laisse donc volontiers aux charlatans et aux détraqués qui nous commandent dans tant de domaines le soin d’expliquer mon sentiment pour ma mère par quelque enflure pathologique : etant donné ce que la liberté, la fraternité et les plus nobles aspirations de l’homme sont devenues entre leurs mains, je ne vois pas pourquoi la simplicité de l’amour filial ne se deformerait pas dans leur cerveau malade à l’image du reste  »

Vaut également reponse pour cette catastrophe ontologique : « l’inconscient de son oeuvre »

christiane dit: à

Dites donc la sasseur. Au lieu d’induire des calomnies, copiez donc ce texte en entier et expliquez nous en quoi les phrases que vous allez ajouter et qui n’ont pas été incluses dans ma citation en changent le sens. Citez moi un seul mot qui ait été changé.
C’est plutôt vous, dans vos commentaires ambigus et toujours malveillants sur les uns et les autres qui avez l’art de ne citer que des bribes de commentaires pour induire des choses louches sur ceux que vous citez. Vous êtes nulle sur ce coup-là. Gardez votre égo blessé et votre incommensurable vanité pour d’autres interventions.
Je vous rappelle aussi la loi de protection des œuvres citées. La citation ne doit jamais être complète. On ne peut citer que des extraits.
Alors motus bouche de fiel.

bouguereau dit: à

et mot en hébreux

vu qu’ça marche pas c’est pas hantisémite..attation..chte vois vnir renfield avec tes oreilles qui s’affolent..caaalme

bouguereau dit: à

entre bouches de fiel ça mousse..c’est fait pour ça!

Marie Sasseur dit: à

Ceux qui ont le livre sous les yeux ont vu les manques, dans l’extrait de 13h59.
Inutile de le leur recopier, ils savent reconnaître les diamants.

renato dit: à

« sûr que nous préférons tous penser à la relation entre Gary et sa mère. »

L’expression « certains d’entre nous » aurait été préférable ; moi, p. ex., je suis — anthropologiquement — plus intéressé à un inventaire de la poubelle que l’on peut trouver dans la tête de celui qui ha imaginé le ramassage d’êtres vivants à la moissonneuse, que aux relations entre un fils et sa mère.

christiane dit: à

@ sasseur à 18 h 31 min
C’est ça, battez en retraite !

christiane dit: à

@hamlet dit: 30 mai 2019 à 18 h 36 min
Je ne parlais pas de celui-là, rusé renard, pour lequel j’ai écrit : intéressant ! mais les précédents de 16h55 et 14h48 que j’ai cités sur le plan horaires dans mes remarques.

Marie Sasseur dit: à

J’ai lu une bien étrange et belle histoire à propos de Gary/Ajar.
Il a lui-même tout expliqué dans « Vie et mort d’Emile Ajar », de ses complicités et des situations comiques aussi parfois.
Mais dans les lecteurs anonymes qui auraient fait le rapprochement il en est une,qu’il n’aura pas connue, qui avait dans une thèse, mis en evidence les similitudes littéraires entre Gary et Ajar, – comme le raconte Didier Van Cauwelaert, dans un recit autobio-,bien avant que l’affaire n’eclate. Cela se passait à Nice, et Gary/Ajar , comme Hélène, ont laissé à D. Van Cauwelaert un bien joli souvenir de plage.

hamlet dit: à

« la vie est l’aventure de la conquête d’une fraternité universelle. »

explication de texte à l’attention de ceux qui ne savent toujours pas lire :

« fraternité universelle » est une des définitions possibles données au mot « humanité », l’humain serait, à l’inverse de toutes les autres créations organiques et minérales de l’univers, cette entité capable d’inventer une « fraternité universelle », ce qui en fait une sorte de monstruosité au regard des autres entités qui peuplent l’univers.

« conquête » : cette humanité est perçue comme un territoire qu’il s’agirait de conquérir, avec l’arrière-pensée « guerrière » attachée à ce mot.

« aventure » : cf def de Jankélévitch comme « surgissement de l’avenir, pour le meilleur et le pire ». S’aventurer dans cette conquête suppose qu’on y découvre l’inverse de ce qu’on était venu chercher.

« la vie EST… » : ce « est » affirmatif laisse imaginer que la « vie » ne peut pas être autre chose que cela, autrement dit si elle est autre chose elle n’est plus « vie », mais quoi ? mort ?

comment ne pas voir ici la description de la dimension néoténique de la condition humaine ?

voilà ce qu’est la promesse de l’aube ! nada mas !

Chaloux dit: à

nous avons également parlé de Proust jusqu’au bout

Intégralement envisagé, donc. Cette petite a de ces bonheurs d’expression… c’est charmant.

renato dit: à

« comment ne pas voir ici la description de la dimension néoténique de la condition humaine ? »

… dimension néoténique ?! Êtes-vous sûr de ce néoténique ?

hamlet dit: à

pourquoi dimension néoténique de la condition humaine ? simplement parce qu’en naissant de façon prématuré l’individu né « non fini ».

contrairement aux autres mammifères l’humain est à la naissance un être qui n’est pas encore fini.

il n’est pas fini, mais il a dans l’esprit une idée de qu’il pourrait être s’il était « fini », un non-humain ayant une idée de ce qu’il pourrait devenir s’il devenait humain, à savoir un être capable d’inventer une fraternité universelle.

ce qui n’a jamais été le cas dans l’histoire du sapiens sapiens.

Gary offre un intérêt non pas romanesque mais sur la question anthropologique et anthropotechnique.

la promesse de l’aube ne concerne pas sa relation avec sa mère ou avec les femmes, mais bien l’unique question de la possibilité pour l’homme d’accéder à une fraternité universelle.

mais ça j’imagine qu’il faut savoir un peu lire au delà du texte pour commencer à le percevoir.

hamlet dit: à

oui Renato, j’en suis sûr, c’était une belle intuition de Freud, Agamben et bien d’autres.

infantile et immature : comment ces adjectifs pourraient ne pas décrire les hommes ?

il suffit d’ouvrir un journal ou un livre d’histoire pour le voir.

à moins que nous n’ayons pas les mêmes journaux et les mêmes livres d’histoire ?

Jean Langoncet dit: à

@infantile et immature : comment ces adjectifs pourraient ne pas décrire les hommes ?

C’est en effet flagrant ; à plus forte raison quand ils prétendent ne plus l’être pour observer le phénomène

hamlet dit: à

je pense que ce sera la prochaine vexation infligée à l’homme, après avoir appris qu’il n’était pas le centre du monde, qu’il descendait du singe, et que sont inconscient prédomine sur sa conscience, on lui apprendra qu’en naissant en état d’immaturité il conserve ce caractère infantile toute son existence.

hamlet dit: à

qu’est-ce que la promesse de l’aube sinon le signe de cet état d’immaturité ?

Romain Gary est né dépendant de l’amour de sa mère, et il l’est resté toute sa vie, et quand il a vu que le monde était autre chose ça la déçu.

c’est quoi ça sinon le degré zéro de l’intelligence humaine !

hamlet dit: à

« je me suis rendu compte à quarante ans que le monde ne tenait pas cette promesse d’amour ».

à quarante ans !

vous imaginez ? arriver à 40 piges pour s’en apercevoir ?

c’est quoi ça sinon une réaction infantile ?

et le plus infantile est que ça épate tout le monde !

renato dit: à

Pourriez-vous citer le nom d’un mammifère qui naît fini ?

hamlet dit: à

et on revient à la discussion sur Proust : le fond et la forme…

comme la forme est superbe personne ne remarque que sur le fond c’est une totale débilité !

et voilà comment on se fait toujours enfumer par la forme.

qu’en dit Gombrowicz sur cet enfumage sur la forme au détriment du fond ?

que c’est le signe de l’immaturité humaine.

et voilà, cqfd.

Janssen J-J dit: à

@20.01, Sassoeur ?

hamlet dit: à

tous Renato, tous les mammifères naissent finis.

vous n’avez jamais assisté à la naissance d’un veau ? ou d’un poulain, il sort du ventre de sa mère, il se met sur ses pattes et il part gambader.

et pour l’homme ? il a fallu que les hommes mettent au point des système de couveuses artificielles pour maintenir en vie les nouveaux nés, c’est comme ça que se sont constituées les premières sociétés humaines, autrour de couveuses artificielles cf Peter Sloterdijk

hamlet dit: à

en naissant prématuré l’humain n’atteint jamais un état « adulte ».

regardez la photo de Gary, celle d’en haut, c’est la photo d’un enfant, ses vêtements sont ceux d’un adulte, sa barbe, sa montre, sa cigarette, mais en vérité il s’agit d’un enfant.

alors oui, Gombrowicz est sans doute le plus grand écrivain du 20è s. ! bien plus haut que Gary, parce que ces histoires de promesses de l’aube, le Gombrowicz ça l’aurait bien fait marrer.

renato dit: à

Je connais cet usage abusif de « néoténique », je voulais seulement savoir si, étant donnée la nature du mot, vous étiez sûr de son usage dans l’environnement donné, mais peu importe…

Quant aux mammifères, je vous invite à en fréquenter quelques-uns avant d’affirmer qu’ils naissent finis.

bouguereau dit: à

oui Renato, j’en suis sûr, c’était une belle intuition de Freud

a l’usage du mal fini au pipi keupu freud n’a a peu prés rien hinventé..ni la néoténie..ni que ‘ça parle’ pour la rose dans lfion..c’est une litanie philosophique sans remonter à l’héraclite..il y a surtout avéroèçe et le maous héguèle..la coupe de cheveux de lacan faisait au moins diversion sur ses oreilles renfield..prends exempe

Chaloux dit: à

En fait, du point de vue de l’amour maternel, Gary est l’anti-Simenon.

bouguereau dit: à

moi, p. ex., je suis — anthropologiquement — plus intéressé à un inventaire de la poubelle

et les chiottes!..c’est fou cqu’on trouve dans les fèces..le menu de françois 1er dans la foret du bois joli ce jour à midi etc..mon larbin l’a vu à la télé..il est espert

bouguereau dit: à

tous Renato, tous les mammifères naissent finis

keupu il a lavnir au cul..en rculant ptête qu’on peut moyenner

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