de Pierre Assouline

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50 penseurs lancés vers leur Everest

50 penseurs lancés vers leur Everest

Déjà, ça commence mal. Prospect est un magazine qui se présente comme celui « qui  a la plus grande portée et la plus grande profondeur intellectuelle par rapport à tous les autres ». Bon, si c’est eux qui le disent…. Comme chaque année depuis 2004, ce mensuel britannique considéré comme de centre-gauche lance un vaste sondage auprès de ses lecteurs afin qu’ils élisent « Les 50 plus grands penseurs de l’année ». Les listes, on adore ça dans la presse anglaise et dans les journaux américains. Après tout, chacun ses manies. Un jour qui sait, le DSM classera la taxinomie dans les pathologies parce qu’un laboratoire aura un nouveau produit à écouler. Cette année donc, ils en ont sélectionné cinquante afin de les proposer au suffrage légèrement moins qu’universel.

Dans un chapô de circonstance, ils enrôlent Margaret Mead, Keynes et Victor Hugo pour justifier l’urgence d’un tel sondage à une époque violemment antiintellectuelle, ce qui n’est pas faux, et pas seulement à cause de l’énergumène de la Maison-Blanche encore en liberté à l’heure où nous mettons sous presse. En fait, la seule vertu de ce sondage est de nous interroger sur le sens que l’on donne à Prospect, et plus généralement de ce côté-là de la Manche, aux notions de « penseur », d’« intellectuel », d’« influence » et, appliquée à ces catégories, de « grand » (pour ce qui est de « année », on est d’accord, c’est 2019). Manifestement, ce n’est pas le même que le nôtre. Déjà, « penseur » n’a pas cours chez nous. Ni notion ni concept, ou alors très flous, plutôt une auberge espagnole.

Qu’on n’y trouve pas de Français, peu importe, cela ne témoigne pas d’une grande curiosité. Mais on ne dira pas qu’Espagnols, Italiens, Allemands, Indiens, Chinois s’y bousculent non plus, ce qui est plus embêtant. Quant à la sélection des 50 élus, les yeux m’en tombent. On dirait que leur seul point commun est d’exprimer leur pensée en anglais. Quatre écrivains seulement : Naomi Alderman, Svetlana Alexievitch, Ta-Nehisi Coates, Arundhati Roy (trois femmes sur quatre, jusqu’où va l’obsession de la parité…), pourquoi pas, il faut bien se serrer un peu et donc exclure quand on se limite à cinquante. Mais pour laisser la place à qui ? Georges Soros, quelqu’un d’important sans aucun doute mais dans un autre domaine que la pensée, et Greta Thurnberg qui témoigne surtout de la dérisoire infantilisation de l’époque (car si la cause est juste, ses prises de parole, discours ou interviews, n’évoquent vraiment pas un Everest de la pensée).

Cela dit, jugez-en par vous-même : la liste est là et malgré tout, si ça vous prend de voter, eh bien votez ! Et pour ajouter à la confusion, un petit extrait du Journal intime d’Amiel à la date du 27 février 1851 :

Le penseur est au philosophe ce que le dilettante est à l’artiste. Il joue avec la pensée et lui fait produire une foule de jolies choses de détail, mais il s’inquiète des vérités plus que de la vérité, et l’essentiel de la pensée, sa conséquence, son unité, lui échappe. Il manie agréablement son instrument, mais il ne le possède pas, et encore moins le crée-t-il. C’est un horticulteur et non un géologue, il ne laboure la terre que ce qu’il faut pour lui faire rendre des fleurs et des fruits, il ne la creuse pas assez pour la connaître. En un mot le penseur est un philosophe superficiel, fragmentaire, curieux ; c’est le philosophe littéraire, orateur, causeur, ou écrivain ; le philosophe est le penseur scientifique

.(« 320 alpinistes faisant la queue en mai dernier pour accéder au toit du monde » photo Nirmal Purja Magar)

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commentaires

1 774 Réponses pour 50 penseurs lancés vers leur Everest

et alii dit: à

Picasso aurait donc inventé le terme de « surréalisme » lors de ses conversations avec Apollinaire au sujet de Parade en mai 1917. Apollinaire l’a adopté afin de définir un élément fondamental de son esthétique, applicable à tous les genres d’expression artistique.

6Notons, toutefois, que d’après « Le cubisme et “La Parade” », le surréalisme d’Apollinaire, comme celui de Breton, comporte une dimension éthique et sociale. Aux yeux d’Apollinaire, l’esthétique est capable de marquer l’éthique des âmes et des institutions. Ce ne sera pourtant qu’après la guerre que s’affirmera la conscience politique du surréalisme. Pour Apollinaire, prendre la Bastille ne renouvelle pas le monde : « Je sais que seuls le renouvellent ceux qui sont fondés en poésie. » (Po 83.)
https://books.openedition.org/pur/35309?lang=fr

Delaporte dit: à

Christopher Clark, « LES SOMNAMBULES – Eté 1914. Comment l’Europe a marché vers la Guerre »

En effet Bahia, il paraît que c’est un excellent ouvrage. Je le connaissais et j’avais l’intention de le lire. Le sujet est passionnant, et nous touche si complètement aujourd’hui encore.

Delaporte dit: à

renato, le Vatican vient de faire une déclaration ad hoc contre le tourisme putride que pratiquent nos contemporains. Une mise au point d’actualité. Je viens de rencontrer dans la rue, en rentrant, un type de ma connaissance, qui me déclare tout fièrement et plein de joie : « Ce soir, je suis en vacances ! » Je ne lui ai pas demandé où il allait se reposer. Je note que tout le monde, dès qu’il s’agit d’arrêter d’arrêter de travailler, est de bonne humeur. Comme quoi l’abolition serait la bienvenue. Les vacances sont une répétition de l’abolition. Je vais vous en reparler bientôt.

« Le Saint-Siège a publié un message le 24 juillet 2019 dans lequel il dénonce les méfaits du tourisme quand il tourne à l’exploitation des populations des pays pauvres, en saluant néanmoins la « dimension de la rencontre » qu’il offre. »

Paul Edel dit: à

André Breton aimait la peinture. Il est un des tout premiers à remarquer le jeune Picabia en 1919. Et en octobre 1921 André Breton conseille Jacques Doucet pour ses achats de peinture, il l’incite à acquerir tout simplement « les demoiselles d’Avignon » de Picasso,et lui fait acheter des Max Ernst ainsi que plusieurs Derain. En 1922, toujours conseiller de Doucet, il entraine ce dernier dans les ateliers de Delaunay, Picabia, Man Ray , Picasso et Brancusi.Il attire aussi l’attention de Doucet sur Seurat, et lui fait acquérir le « Bocal de poissons » de Matisse qui deviendra si célèbre + un Chirico de la première période magnifique,celle des « portiques ». Rien que ça! avec Picasso, il s’intéresse à l’ art africain.

Marie Sasseur dit: à

On avait déjà donné un lien, et commentaires, qui montrait le côté « peu reluisant  » de Breton, marchand d’art.

Delaporte dit: à

Le Vatican remet donc les pendules à l’heure avec une leçon de morale touristique dont chacun devrait faire son miel, pour une bonne vie :

Le cardinal Peter Turkson souligne «l’indignation» que doit susciter l’exploitation des travailleurs des pays pauvres à haut potentiel touristiques où les populations autochtones profitent rarement des ressources produite. Il juge enfin «inacceptable» non seulement les actes de violence à l’encontre des populations qui accueillent les touristes, «l’offense faite à leur identité culturelle», mais également les activités qui causent «une dégradation et l’exploitation avide de l’environnement.»

Mauvaise Pensée dit: à

Le Saint Siège, Delaporte, on va finir par s’asseoir dessus!

renato dit: à

Croyiez-vous vraiment, Paul, que Ernst, Picabia, Ray, Picasso, les Delaunay, Brâncuși, etc., avaient besoin de l’entremise de Breton pour vendre leurs œuvre ? Brâncuși, pour ne faire qu’un exemple, avait déjà exposé à New York — son agent était Duchamp, qui d’ailleurs l’avais mis au défi de la modernité avant 1913 —, avec le procès avec les douanes US fond vous connaissez sans doutes les Actes, et c’était en 1913, année où AB se voit encore participer de l’aura de Paul Valéry.

Pas envie d’aller plus loin, le côté « peu reluisant » rappellé par Marie suffit largement.

renato dit: à

US fond vous > US Dond vous

Pat V dit: à

Ce qui intéressait Breton, c’était le côté  » morale esthétique « , écrire des manifestes et faire reconnaître sa parentèle artistique. Justement pas intéressé par l’argent et il éloignait les intéressés financiers que ce soit en littérature où en peinture. Qui ne se souvient de sa formule envers Dali? Qui ne se souvient du rejet d’ Artaud ou de Roger Vitrac?

hamlet dit: à

Pat V dit: 26 juillet 2019 à 17 h 03 min

d’accord, il manquait un morceau dans ma formulation : de trouver un appui, effectivement cet appui il se trouve dans la réception qui permet aussi aux artistes de se positionner plutôt que d’avoir les pieds dans le vide.

même par ces avis parfois un peu polémique il a permis de créer une structure, un référentiel pour trouver une orientation.

sûr que même seul sur une île ou dans le désert un artiste peut s’inventer, sauf que l’idée même de « surréalisme » n’aurait pas eu de sens pour un isolé d’un mouvement de pensée.

Pat V : ce sont là des questions sans doute un peu naïves, je profite de votre savoir pour me corriger 😉

Janssen J-J dit: à

En pensant aux internautes réguliers de ce blog, j’aboutis fréquemment à ce constat : visiblement, chaque internaute s’aime plus qu’il n’aime tout le reste des autres internautes, mais il accorde généralement moins de valeur à sa propre opinion de lui-même qu’à l’opinion des autres sur lui.
C’est un phénomène très troublant.
Je crois que Marc Aurèle avait déjà établi semblable pensée pour lui-même, mais à l’heure des réseaux sociaux, il aurait eu mille occasions d’approfondir et de valider cette intuition sur nombre d’intervenautes de la rdl.

et alii dit: à

ASPERGER. Le président russe Vladimir Poutine serait atteint d’une forme d’autisme, le syndrome d’Asperger, qui l’obligerait à exercer un « contrôle maximum » de lui-même lorsqu’il traverse une crise, selon un rapport rédigé par un think tank du Pentagone en 2008 et révélé jeudi 5 février 2015 par BBCNews.

C’est en étudiant les expressions et les mouvements de son visage dans des vidéos, que des experts militaires ont conclu que le développement neurologique de Poutine avait été perturbé dans son enfance, donnant l’impression d’un déséquilibre physique et d’être mal à l’aise dans ses relations avec les autres. « Ce sérieux problème de comportement a été identifié par les neurologues comme le syndrome d’Asperger, une forme d’autisme qui affecte toutes ses décisions », affirme l’auteur du rapport, Brenda Connors, de l’Ecole de guerre de la Marine, issu du centre de réflexion interne au Pentagone, Office of Net Assessment.

hamlet dit: à

Pat V dit: 26 juillet 2019 à 18 h 12 min

justement, cet aspect « morale esthétique » a donné une force au surréalisme.

il fallait cette force pour montrer qu’il ne s’agissait pas seulement de l’apparition d’une nouvelle forme, mais une expression d’ordre politique, c’est à dire une « révolution », sans Breton ce mouvement n’aurait pas eu cet aspect révolutionnaire.

cela a forcément une incidence sur l’artiste lui-même, la différence en peindre un tableau et être un élément participant d’une révolution.

un peu comme les 3 types qui creusent un trou, le premier dit creusé un trou, le second construire une cathédrale et le troisième célébrer la gloire de Dieu : la même action peut avoir des sens très différents.

et alii dit: à

Notons que de nombreuses autres célébrités sont régulièrement citées comme étant atteintes du syndrome d’Asperger, même si pour la plupart, comme pour Vladimir Poutine, il ne s’agit que de présomptions : Albert Einstein, Michel-Ange, George Lucas (Star Wars), Bill Gates (Microsoft), Mark Zuckerberg (Facebook), le pianiste Glenn Gould ou encore le champion d’échec Bobby Fisher…
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/quel-est-le-syndrome-d-asperger-dont-souffrirait-vladimir-poutine_28532

Pat V dit: à

hamlet dit: 26 juillet 2019 à 18 h 13 min

Vous avez raison.
Les artistes cités par Paul Edel ont bien évidemment gagné leur argent sans Breton mais Breton leur a conféré l’aura supplémentaire, socle important de leur œuvre.
En ce sens on peut parler de l’ œuvre surréaliste de Giacometti importante et fondatrice pour lui. Lebel dans sa préface au titre cité supra analyse comment Breton est passé de de Chirico à Picabia, comment il a pris chez l’un et chez l’autre ce qui lui va dans sa correspondance avec ses conceptions poétiques.

et alii dit: à

la même action peut avoir des sens très différents.
exact mais vous pouvez préciser aussi bien 1)pour l’auteur acteur que pour 2)les « spectateurs,3) ceux qui accompagnent ou 4) »tous les autres impliqués par l’acte

hamlet dit: à

et alii dit: 26 juillet 2019 à 18 h 23 min

d’où la couverture de Charlie : les autistes ont pris le pouvoir sur le monde…

le plus terrible avec les Asperger c’est quand ils n’ont même pas de nattes pour les reconnaitre.

il devrait y avoir une loi pour obliger tous les Asperger à porter des nattes comme Greta ! au moins pour les reconnaitre quand il passe à la télé. cela dit il y a quelque chose de Poutine dans l’attitude de Greta, cette chose sans chair et sans âme.

dans 50 ans les Asperger auront pris le contrôle totale de la planète et les humains se révolteront contre ces cyborg ? leur chef s’appellera John Connor, et sa mère Sarah Connor.

et alii tout est déjà écrit : le surréalisme a pris le pouvoir sur le réel !

hamlet dit: à

Pat V dit: 26 juillet 2019 à 18 h 24 min

merci !

renato dit: à

Aspect révolutionnaire ?! Il y a de bon qu’on vous connait un caractère comique, hamlet. La révolution c’est dada, et c’est ce moment historique qui aura une réelle influence au cours du XXe siècle.

Bon, je comprends, AB admirateur de Trockij a de quoi vous faire mouiller le caleçon, mais ce n’est pas le bon parcours pour comprendre l’art du XXe siècle.

hamlet dit: à

et alii dit: 26 juillet 2019 à 18 h 28 min

la personne qui va dicter / ordonner / donner le sens peut se trouver dans les 4 catégories et du coup influencer les 3 autres.

d’où la facilité de transformer l’art en marché boursier, avec les décideurs et les suiveurs, et les bulles spéculatives comme l’attrait pour les artistes chinois avant le dernier crash du secteur bancaire.

hamlet dit: à

renato, en tout cas c’est ce que voulait Breton : initier une révolution, un changement de paradigme, et ce changement a bien eu lieu.

Paul Edel dit: à

Renato, je donne des faits. j’informe.C’est tout?
Vous voyez? Que vous ayez des informations sur le « peu reluisant » Breton qui n’a jamais aimé l’argent ni cherché à faire fortune dans le marché de l’art pourquoi pas?On peut faire passer tous les écrivains et peintres au tribunal. On entre dans un mort comme dans un moulin, a dit Sartre. Donnez les vos informations sur le « peu reluisant » Breton..Avec les polémiques autour de Breton, « le peu reluisant » et caractériel « pape » du surréalisme « , c’est facile. Plus facile que d’écrire « Nadja », « l’amour fou » et les deux « Manifestes du Surréalisme. »

renato dit: à

Ce changement a bien eu lieu, hamlet, mais bien avant AB qui n’a fait que parasiter une situation. Tenez-vous à la chronologie et aux faits.

hamlet dit: à

n’empêche que le « sur » de « sur-réalisme » est bien trouvé, cela aurait pu être « l’antiréalisme » ou l’aréalisme, le « sur » place le mouvement au dessus du volcan du réel, et quand on place une chose au dessus le but est de lui donner du poids qu’elle écrase par sa masse ce qui est en dessous, ce qui permet d’éviter une confrontation au réel.

Marie Sasseur dit: à

Les temps ont bien changé quand même pour ces coureurs cyclistes à l’assaut de leur sommet, depuis ça :
https://m.facebook.com/logged_out/watch/?video_id=1910379455675131&refsrc=https%3A%2F%2Fm.facebook.com%2Fstory.php&_rdr

À l’époque ils n’auraient pas été arrêtés par un episode , somme toute tellement prévisible en altitude. Ils auraient descendu tranquillou l’Iseran, vu un coup au Fornet, mis pied à terre pour traverser ce champ de grêle, en passant, auraient salué la Dame du lac…

Mais pense- tu!
Ils étaient pressés comme s’ils avaient un Rdv, ces chochottes . Se sont fait dégager le chemin pour passer en bus et être l’heure sur le plateau télé…
T’es où Blondin?
Tu manques, sur ce coup là.

rose dit: à

Qu’est ce que le surréalisme?

C’est la cagoule de la souris d’hôtel chère à Victor Brauner
C’est le Cinquième livre de la Magie par René Char
C’est le vaisseau dont, en pleine tempête, René Crevel se rendit      maître en fermant les yeux
C’est l’entrée de Salvador Dali tenant entre deux doigts levés la      Pierre philosophale
C’est le moindre caprice de Marcel Duchamp
C’est un éclat de verre étincelant de Paul Eluard
Bien après l’invention de la soie, c’est Max Ernst tirant le fil      d’Ariane du cocon des insectes mimétiquesC’est la lutte d’Alberto Giacometti contre l’ange de l’Invisible qui      lui a donné rendez-vous dans les pommiers en fleurs
C’est le baiser de Georges Hugnet sur la bouche de poils de la Belle
C’est la vision de Valentine Hugo trouée par le cri de Sisteron
C’est l’oeuf de coucou déposé dans le nid (la couvée perdue)      avec la complicité de René Magritte
c’est réapprendre à lire dans l’alphabet d’étoiles d’ E.L.T. Mesens
C’est la grande leçon de mystère de Paul Nougé
C’est la beauté de Benjamin Péret écoutant prononcer les mots      de famille de religion et de patrie
C’est le miroir cambré au bras de Man Ray
C’est l’apparition d’Yves Tanguy coiffé du paradisier grand      émeraude
C’est la voilette qui retient les chapeaux de cantharides de      Tristan Tzara

André Breton: Documents 34, 2è année, n° 2 novembre 1934, Bruxelles.

hamlet dit: à

renato, sauf que le dadaïsme n’a pas eu d’avenir, il est mort dans l’oeuf, alors que le surréalisme persiste et durera.

c’est comme quand on dit que Poincaré a trouvé les équations de la relativité restreinte avant Einstein, ou que Breuer ou Von Hartmann ont découvert l’inconscient et la psychanalyse avant Freud.

on pourrait faire un parallèle entre les parcours de Freud et de Breton.

renato dit: à

Paul, vaut pour vous le 18 h 55 min.

« Plus facile que d’écrire « Nadja », « l’amour fou » et les deux « Manifestes du Surréalisme. » », vous dites ? Je ne savais pas que vous aussi vous faisiez dans le comique.

hamlet dit: à

c’est même pour cette raison que Breton a très vite laissé tomber le dadaïsme : il a senti que ce mouvement n’avait pas d’avenir.

renato dit: à

« … le dadaïsme n’a pas eu d’avenir, il est mort dans l’oeuf… »

Informez-vous, hamlet, vous devenez ridicule. J’ai dis ce que j’avais à dire et maintenant pas envie de perdre mon temps. Bon voyage.

hamlet dit: à

renato, pourquoi vous vous énervez ? c’est ce qu’il me semble c’est tout.

hamlet dit: à

renato, pourquoi toujours tout transformer en polémiques et disputes ? c’est pablo qui est contagieux ? sérieux, ras le bonnet, si c’est comme ça c’est moi qui pars !

renato dit: à

Un dernier détail à propos de la bêtise si bien exprimé par hamlet
(« … le dadaïsme n’a pas eu d’avenir, il est mort dans l’oeuf… »)

Jasper Johns, Yves Klein, Robert Rauschenberg, Claes Oldenburg, Jim Dine, Albero Burri, Lucio Fontana, Enrico Baj, Pino Pascali, Piero Manzoni, Joseph Beuys, George Maciunas, Richard Hamilton, John Cage, Allan Kaprow, Yoko Ono, Wolf Vostell, Robert Morris, Nam June Paik, George Brecht — sans oublier Happening & Fluxus —, etc., etc., etc.

Un Pascali pour la route :

https://blogfigures.blogspot.com/2012/04/pino-pascali-grande-bacino-di-donna.html

x dit: à

le bon parcours pour comprendre l’art du XXe siècle

— Entre ici, André Breton, avec ton étonnant cortège …
— Pssst ! Chef, non non, c’est son « peu reluisant cortège ».
— Hum.
Bon, alors finalement, avant d’entrer, tu vas aller dans la petite pièce à côté, là, on a deux-trois trucs à vérifier.

https://browse.startpage.com/do/show_picture.pl?l=francais&rais=1&oiu=https%3A%2F%2Ffracademic.com%2Fpictures%2Ffrwiki%2F69%2FEgypt_dauingevekten.jpg&sp=e4d4b2ba4c1582daf6505c9c8772de84&t=default

Ah, non, attends-un peu, ton « peu reluisant » cortège

et alii dit: à

hamlet: »demain est écrit »
Pierre Bayard
ISBN : 270731935X
c’est le psy qui vous intéresserait ,pour son humour et sa pensée

x dit: à

au lieu du doublon pas effacé, il devrait y avoir « Psychostasie, la pesée de l’âme ».

et alii dit: à

sur « demain est écrit »
C’est donc bien l’écriture qui a une fonction prédictive, sans qu’il soit nécessaire de faire appel à la télépathie. Et il semble qu’elle exerce cette fonction en ouvrant l’accès à une géométrie invisible, dont les lois lui permettent de dessiner la silhouette des événements à venir.

Les êtres, pour Proust, ne font que développer des virtualités présentes en eux dès le commencement et que la sensibilité de l’écriture est à même de percevoir et de prolonger. En travaillant sur notre multiplicité intérieure – nous ne sommes pas uniques, mais plusieurs – l’écriture écarte toute vision uniforme de l’être, et suit donc en même temps plusieurs lignes géométriques, celle du présent et celles d’un avenir qui a commencé à être actif en nous, même s’il est invisible à la plupart.

C’est son attention exacerbée à la pluralité du sujet qui permet à l’écriture de capter les lignes futures de notre destin et d’en esquisser à l’aveugle les points de croisement. Pluriel, le sujet appartient simultanément à plusieurs temps qui courent en lui, et l’écriture a la capacité de respecter cette diversité interne et de s’ouvrir au temps singulier de ces parties de nous-mêmes qui, détachées du présent, sont prises dans les conséquences d’événements à venir.

Avec Proust, grâce au sentiment de finitude mais aussi, plus largement, grâce à l’ensemble de cette théorie du temps, se trouve ainsi mis en place le complément logique à la théorie freudienne du fantasme. Alors que celle-ci se fonde sur la notion d’après-coup, c’est-à-dire sur la réorganisation psychique d’événements anciens, la « théorie » proustienne, tout en n’excluant évidemment pas la relation au passé, impose la notion d’avant-coup, c’est-à-dire l’organisation prématurée d’événements à venir, qui commencent à agir en nous avant même de se produire, tout en s’écrivant pour une part en fonction des enjeux du temps présent
https://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article183.

Marie Sasseur dit: à

Vous reprendrez bien un coup de Blondin.

« L’Iseran, qui accueillit longtemps en son sommet la plus haute route d’Europe, domine un décor majestueux de torrents et de névés, où des tunnels susceptibles d’abriter des rames de métro se creusent sous la neige. Les bourgades microscopiques, dont les toits d’ardoise passée se confondent avec le rocher, donnent aux vallées des proportions vertigineuses qui abolissent l’échelle humaine. À l’escalader, on croirait voyager soudain en Caravelle : la neige est au-dessous de nous si blanche, si calme, dans un azur piquant et frais comme un vin de pays.
Cependant, cette majesté n’a rien de farouche. L’Iseran est un monarque libéral qui se laisse assez facilement approcher par les Tourtisants. Certes les antichambres, comme toujours, sont les plus difficiles à franchir. D’abord, elles grouillent de monde et procèdent, ensuite, à une sélection très rigoureuse par voie de chemins pentus, plus raides que des huissiers à chaînes. Mais la récompense tient dans ces lacets largement ouverts qui donnent aux dernières embûches un aspect plutôt débonnaire. L’Iseran se hausse peut-être le col, il ne s’agit en aucun cas d’un col cassé, terreur des jambes intoxiquées qu’un rythme syncopé amène au bord de la génuflexion.
Dans ces conditions, comment expliquera-t-on que ce haut lieu sonne pour de très grands champions l’heure de l’abandon, les prémices de la retraite ? Louison Bobet se tenait, hier après-midi, au sommet du col pour nous rappeler qu’en ce même endroit, il quitta à jamais le Tour de France, par un jour de tempête du mois de juillet 1959. Ce fut assez foudroyant. Il ne monta pas dans le camion balai, mais disparut littéralement, comme s’il se fût désintégré au sein du paysage, assez semblable en cela au savant grec Empédocle, dont on ne retrouva que les sandales posées devant le cratère de l’Etna. Seul un dossard livré au vent marquait sa trace …«

http://encreviolette.unblog.fr/2013/07/02/ici-la-route-du-tour-de-france-1963-2/

et alii dit: à

La Commission européenne a lancé jeudi 25 juillet 2019 un premier avertissement à la France, lui demandant de mettre fin à certaines méthodes de chasse illégales contre les oiseaux. L’exécutif européen a ouvert une procédure d’infraction contre la France en lui adressant une lettre de mise en demeure, première étape d’un processus qui peut aboutir in fine, en l’absence de réponse satisfaisante de l’Etat concerné, par une saisine de la Cour de justice de l’UE.

Selon Bruxelles, « la France autorise des pratiques de chasse non sélectives, comme la chasse à la glu et au filet, qui ne sont pas conformes aux exigences » de la directive « Oiseaux » sur la conservation des oiseaux sauvages et de leurs habitats. « La Commission s’inquiète également de la tolérance et de l’autorisation généralisées actuelles de la chasse à l’oie cendrée après que celle-ci a commencé sa migration vers ses sites de reproduction », pratique pourtant interdite, explique l’institution. La France a deux mois pour répondre.

Protéger la tourterelle, une espèce

Paul Edel dit: à

si on demande à Renato pourquoi le « peu reluisant » Breton, il se barre l’animal. sans rien apporter.ça doit être un comportement « dadaiste »

pado dit: à

hamlet dit: 26 juillet 2019 à 18 h 38 min
l’attrait pour les artistes chinois avant le dernier crash du secteur bancaire

Avant, pendant, après.
Le marché de l’art ne dépend à court terme que des acheteurs potentiels et des galiéristes qui savent les repérer.
Après des siècles d’acheteurs européens, les étasuniens ont pris la relève dans la deuxième moitié du XXème siècle d’où l’éclosion d’une génération d’artistes qui flattaient à la fois leur patriotisme, les recettes des conseilleurs et leurs investissements (certains resteront, beaucoup mourront) Depuis dix, quinze ans l’argent frais est passé en Chine, pour les mêmes raisons les artistes chinois sont aux sommets et pour un Zao combien d’illustres inconnus dans cinquante ans

pado dit: à

La tique 18h58
T’es où Blondin?

Au paradis des légèrement alcoolisés mais sûrement pas à suivre les élucubrations d’une nymphomane savoyarde qui rêve sûrement d’être montée en danseuse (p’tain j’ai trop bu, pardon ma HR chérie, enfin un peu quoi!))

pado dit: à

hamlet dit: 26 juillet 2019 à 19 h 01 min
ou que Breuer….découvert l’inconscient et la psychanalyse avant Freud.

Mais non ! Breuer il a découvert LE fauteuil.
Le plus beau, le plus copié, le plus chez vous, le plus chez moi.
Gloire lui soit rendue.

Marie Sasseur dit: à

pedo le cloporte est alcoolique?
Un petit fonctionnaire retraité aux ordres, et le keuf du blog à Passou lui trouve une belle gueule. Aussi sinistres qu’un tableau de compta, l’un et l’autre.

renato dit: à

Paul, déja seulement la tentative d’organiser un Congrès international pour la détermination des directives et la défense de l’esprit moderne disqualifie AB. Ne parlons pas des excomunications, celle de Giacometti, par exemple. Et on en reste à ça, car j’ai autre chose à faire.

L’animal vous salue cordialement…

Pat V dit: à

Une liste à la Prévert ne fait pas un courant artistique, pensé, égi comme celui de Breton et qui se nomme le surréaliste. Dada est un mouvement internationaliste, plus esthétique radical que révolutionnaire.
La position de Breton elle évoluera… Mais il est des milliers de courants que l’on peut appeler dada, comme le raton laveur!

https://www.youtube.com/watch?v=YkdTvqYybGI

Marie Sasseur dit: à

T’inquiète pedo le cloporte, demain le tour ne passe pas très loin d’un lieu cher à ton gourou (amant?)défunctė.

pado dit: à

La tique 20h01
Disciple de mon chaloux, tu craches, mais n’oublie pas que, tu étais, tu es, tu seras ma HR préférée.

Pat V dit: à

Qui se nomme surréaliste.

Prévert, encore un qui fut nourri au biberon surréaliste! 😉

Marie Sasseur dit: à

pedo le cloporte, parisien, petit fonctionnaire à la retraite, le blabla éthylique , va se mettre à table.
Ça risque d’être frugal, grossier et ordurier, comparé aux bombance du keuf. Bon appétit à ceux qui ont l’estomac bien accroché.

Et pour ce qui me concerne, à demain.

pado dit: à

La tique 20h12

Je te sens touchée ma HR adorée.
Que de souvenirs entre nous.
Bientôt dix ans pour ce voyage avorté à Chambéry, dix ans de fuite, de pseudos, de lâcheté, mais de constance, dans l’ignominie.

Paul Edel dit: à

On calomnie un André Breton et ensuite on dit qu’on a d’autres choses à faire..

Marie Sasseur dit: à

pedo le cloporte, vous aviez rendez-vous à Chambery?
Mais avec qui?
Cette histoire que vous vous mettez ici par petites touches m’intrigue, mais peut-être tous ceux qui aimeraient comprendre votre problème.
Ce serait bien que vous vidiez votre sac ( de merde) il a l’air bien plein, et pollue un peu.

renato dit: à

Quoi Paul, vous niez la tentative du Congrès (et ses conséquences) et l’excommunication de Giacometti ?

Marie Sasseur dit: à

Ne nous laissez pas dans le doute, pedo le cloporte, si votre rendez-vous a avorté il y a dix ans ?, il vous faut accoucher now.

Marie Sasseur dit: à

Ah, je pense comprendre pedo.
C’était une rencontre littéraire avec un usurpateur, c’est ça ?

Marie Sasseur dit: à

Il y a beaucoup de rencontres littéraires à Chambery. Par exemple Passou, comme on sait, lui, est venu.

Marie Sasseur dit: à

Dis amlet, tout pote le cloporte tu penses que « le travail » va durer longtemps, avant qu’il accouche?

renato dit: à

D’ailleurs, Paul, vous employez les mot avec une certaine insuciance. Calomnier, vous dite ? mais la tentative du Congrès est un fait, voyez plutôt la réaction de Duchamp, Satie… les excomunications aussi sont des faits, mais apparemment vous ne les tenez point en compte.

Cela dit, jetez un coup d’œil au post de Marie Sasseur à 17 h 45 min :
« On avait déjà donné un lien, et commentaires, qui montrait le côté « peu reluisant » de Breton, marchand d’art. », et demandez, si cela vous chante, raisons à la dame. Elle, à différence de moi qui me limite aux relation entre individus, vise carrément le marché, une perspective qu’ouverte pourrait, vu que nous en sommes au comique, se montrer amusante.

hamlet dit: à

renato, ma bêtise comme vous dites provient simplement des limites de ma connaissance en ces domaines, dans ce cas au lieu de le prendre de haut et expliquez-moi.

donc il faudrait que je reformule ma phrase sur le dadaïsme en disant que Breton a quitté ce mouvement parce que lui estimait qu’il n’avait pas d’avenir, la liste que vous citer confirmant cette erreur de jugement, et cela fait partie de ce que vous reprochez à Breton, de s’être trompé.

ma foi dans ces domaines il faut sans doute prendre en compte tous les points de vue.

renato vous voyez ce serait sur une question que je connais bien comme la thermodynamique ou la mécanique des fluides ou pour réduire les équations de Maxwell si vous faisiez une erreur cela ne me vexerait pas, je vous expliquerai simplement là où vous vous trompez.

avec les philosophes c’est pareil, vous en mettez 10 dans une même pièce, vous revenez 1 heure plus tard et vous les trouvez baigner dans un bain de sang, c’est ce qu’ils nomment l’amour de la sagesse.

Marie Sasseur dit: à

Mais, je suis allée également à Chambéry pour un festival du premier roman. J’y ai rencontré un romancier qui écrit sous pseudo.
Que j’ai retrouvé, complètement par hasard, un jour à Paris. Il avait un poste à responsabilité chez les keufs. Cette histoire, même s’il fallait l’inventer, je ne pourrais pas.

Alors pedo, ne faites pas le lâche, vous allez laisser ici l’image à laquelle j’associe chacun de vos commentaires: un cloporte un peu pathetique, au fond.

renato dit: à

En effet, hamlet, je me garde bien de parle de thermodynamique ou de mécanique des fluides etc.

pado dit: à

La tique 20h40
C’était une rencontre littéraire avec un usurpateur, c’est ça ?

Tu vois ma tique adorée, ton cervelet fonctionne encore, il suffit de l’activer.
Te souviens-tu de la peur de ta vie, de ta trouille, de ton manque de c……s dirait mon chaloux qui s’y connait en absence d’icelles.
Mais aucune crainte à avoir pour toi, tu étais la reine de l’ignominie, tu l’es restée, à l’unanimité.

Marie Sasseur dit: à

Je ne comprends toujours pas pedo le cloporte. Il avait rendez-vous avec moi à Chambery.
Cette histoire m’emballe, sérieux.
On avait rendez-vous ?

C’est quoi vos mensurations? J’ai quelques exigences, comme Catherine II 🙂

Chaloux dit: à

Mais c’est qui, finalement, cette vieille pédale de pedo?

Marie Sasseur dit: à

« Elle, à différence de moi qui me limite aux relation entre individus, vise carrément le marché, une perspective qu’ouverte pourrait, vu que nous en sommes au comique, se montrer amusante. »

Je ne sais pas Renato, si ce lien vous avait « amusé « , de nouveau il y a peu, car déjà posté sur la rdl, il y a longtemps ?
https://www.deslettres.fr/lettre-de-fridakahlo-a-nickolas-muray-tas-de-fils-de-pute-surrealistes/

Moi, pas tellement. En plus je suis allée au Mexique, un voyage mémorable…Pas comme à Chambéry, lol.

Chaloux dit: à

Gigi la visqueuse s’est fait salement remettre en place chez Durillon. Sainte Pituite en haut à gauche, comme dirait Bloy.

Chaloux dit: à

C’est Pédalo!

renato dit: à

Je suis passé à l’usage ironique de l’amusement, Marie, parce que l’insistance de Paul Edel su une présumée mienne calomnie était vraiment stupide.

Merci d’avoir remis le lien.

Marie Sasseur dit: à

C’est vrai que le keuf aime bien usurper les pseudos,c’est sa maladie infantile, depuis qu’il est né, il y a 15 ans.

Marie Sasseur dit: à

Piacere, Renato.

Janssen J-J dit: à

(@ PierreG, sur l’autre chaine, de J. Drillon, n° 15):
« Janssen, commentateur officiel de la RDL qui ne connait aucune gêne et surtout pas celle de se croire intelligent, pense avoir eu une promotion : censeur. Tout le monde se fout de vos avis ! Fermez la gueule ! »
FERMEZ LA GUEULE de messieurs les censeurs, qui « s’amusent des durillons »… Wouarf !

pado dit: à

HR (dite la tique) et mon chaloux sont dans un bateau, mon chaloux ne sait pas pourquoi il doit sauver HR (dite anciennement la tique) , mais l’instinct prime, il le doit.
Une tique à l’eau se noie donc, jamais pour mon chaloux qui revendique le titre de teigne number one de la rdl (pablito t’es à la ramasse sur le coup)
J’aime bien l’idée d’un amour entre une tique et du vide.

Marie Sasseur dit: à

« Climat : et si on parlait du fond, plutôt que des nattes / de la bouille / de la taille / de la santé mentale… de Greta Thunberg? La jeune écolo a conseillé mardi aux députés français de se pencher sur la page 108 du chapitre 2 du dernier rapport du GIEC. ASI a pris son conseil au pied de la lettre.

Il est exactement 12H42, ce mardi 23 juillet, dans les sous-sols de l’Assemblée nationale, quand la frêle Greta Thunberg suggère aux députés assis en rang sous ses yeux de se plonger dans le dernier rapport du Groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Rendu public en octobre 2018, il est consacré au scénario (optimiste) d’un maintien de la hausse des températures en-dessous de + 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Et Thunberg parle d’une page en particulier : la page 108, chapitre 2. 

Dans cette page 108, vous trouverez le budget carbone qui reste à notre disposition. Le rapport dit que si nous voulons avoir 67% de chances de limiter l’augmentation des températures en-dessous d’1,5°C, nous avions, le 1er janvier 2018, 420 gigatonnes de CO2 qui restaient dans notre budget. Et bien entendu ce chiffre est bien inférieur aujourd’hui. Nos émissions s’élèvent à environ 42 gigatonnes de CO2 chaque année. Au niveau d’émissions que nous connaissons aujourd’hui, ce budget qui nous reste sera complètement épuisé d’ici huit ans et demi.

Elle ajoute : « Ces chiffres sont incontestables (…) Et pas une seule fois, pas une seule fois, n’ai-je entendu un politicien, un journaliste ou un chef d’entreprise mentionner ces chiffres. C’est comme si vous ne saviez même pas que ces chiffres existaient. C’est comme si vous n’aviez même pas lu le dernier rapport du GIEC, sur lequel se fonde l’avenir de notre civilisation. » Nous non plus, nous n’avions pas lu le chapitre 2 du dernier rapport du GIEC. Nous sommes allés tout droit page 108. 

📷

PAGE 108, CHAPITRE 2 : « VOIES D’ATTÉNUATION COMPATIBLES AVEC UNE TEMPÉRATURE DE 1,5 ° C DANS LE CONTEXTE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE »

Rapport du GIEC, octobre 2018

… Et nous nous sommes dit qu’une traduction en français serait la bienvenue. Surprise : il n’y en a pas. Ou plus exactement il y en a une, mais sous forme de résumé, publiée sur Wikisource en mars dernier, à l’initiative de bénévoles. Là où ça se complique, c’est que ce résumé n’est pas chapitré et titré comme le rapport original. Bref, il nous a fallu du « control F » pour retrouver les mots-clés prononcés par Greta : budget carbone, 420 gigatonnes. Et nous avons lu ceci : « L’utilisation de la température moyenne globale de l’air de surface, comme dans le RE5, donne une estimation du bilan carbone restant de 580 GtCO2 pour une probabilité de 50 % de limiter le réchauffement à 1,5 °C et de 420 GtCO2 pour une probabilité de 66 % (degré de confiance moyen) . Par ailleurs, l’utilisation de TMSG donne des estimations de 770 et 570 GtCO2, pour des probabilités de 50 et 66 %, respectivement (degré de confiance moyen) » . Hum. Il fallait comprendre. Nous avons appelé l’antenne française du GIEC, à l’université Paris-Saclay, mais il n’y avait même pas de répondeur (pas de répondeur, pas de traduction française, alors qu’il est question d’extinction de l’humanité). 

Et puis tout s’est arrangé. Envoi d’un e-mail au service de la communication à Genève (le siège du GIEC est à Genève), sans trop y croire un 24 juillet. Quelques échanges (en anglais) plus tard, nous sommes en possession du numéro de portable d’un coauteur du fameux chapitre 2 : Roland Séférian, climatologue à Météo France. Disert, pédagogue, précis, il nous a décrypté la page 108. Laquelle, au même titre que l’ensemble du rapport, va être (quand même!) prochainement publiée en français. 

📷

ROLAND SÉFÉRIAN, COAUTEUR DU CHAPITRE 2

ASI : – C’est quoi, le « budget carbone »? 

Roland Séférian : – C’est devenu un outil de quantification très important, notamment dans les négociations sur le climat. Il permet d’évaluer ce que nous avons encore le droit de consommer, ou de dépenser, en termes d’émissions de CO2, avant de dépasser une limite de réchauffement au-delà de laquelle tout va devenir incontrôlable. Thunberg a choisi de vulgariser un élément du rapport du GIEC qui est très pertinent, très concret. 

ASI : – Que sont les « percentiles TCRE » qu’on voit en haut du tableau? 

Roland Séférian : – Ce sont les différentes hypothèses de budget carbone résiduel, ou restant, avant d’atteindre le +1,5°C de hausse des températures mondiales. Ce chiffre est calculé en croisant les connaissances de la physique du climat et celles du cycle du carbone. Le TCRE répond à la question « Si on veut rester en-deçà du + 1,5°C, combien de milliards de tonnes de carbone nous restent-t-il à émettre? »

ASI : – « 33rd, 50th, 67th »… ça correspond à quoi?

Roland Séférian : – La TCRE n’est pas encore connue avec une précision absolue. Dans ce tableau de la page 108, elle a trois valeurs possibles, ce qui conduit à trois scénarios différents. Greta Thunberg a choisi de délivrer un des trois scénarios, le plus exigeant : pour avoir 67% de chances, c’est à dire 2 chances sur 3, de limiter le réchauffement climatique à + 1,5°C, on estimait en janvier 2018 qu’il nous restait 420 milliards de tonnes d’émissions à consommer. Ce qui signifie qu’on a une chance sur trois pour que, même avec cette restriction à 420 milliards de tonnes, ça ne marche pas. On peut appliquer ce raisonnement aux deux autres hypothèses : pour avoir une chance sur trois de limiter le réchauffement à + 1,5°C, il nous reste 840 milliards de tonnes à dépenser. Etc.  »
Arrête sur image en reedit.

Vous noterez : etc. Avec un point.
Comme pour dire. Le reste est du ressort des traders de CO2, selon le prix de la tonne, etc.
Comme pour dire, il y a a qui prennent les autres pour des cons, etc.

Marie Sasseur dit: à

Sefarian, ça fait rien, que du vent.

Marie Sasseur dit: à

Ah pedo le cloporte, je suis so sorry, j’ai déjà un bodygard.
Peut-être devriez- vous zoner sur un site de rencontres.

Delaporte dit: à

Dans cette chamaillerie sans conséquence sur Breton, je suis du côté de Popaul évidemment, sûrement, magnifiquement. Breton a fait ses preuves dans divers chefs-d’oeuvre. Sa conduite a toujours été irréprochable, quoique sévère, mais à juste titre. Il croyait à ce qu’il faisait, lui. Pas comme renato. Du temps de Breton, on prenait encore la littérature au sérieux, comme aujourd’hui Popaul et votre serviteur. Breton s’en est donné les moyens, il en avait les capacités, le talent, le génie. Vive Breton !!!

pado dit: à

La Tique 22h33
alors là ma Tique on sent bien le commentaire préparé depuis 2 ou 3 jours, affiné tel un vieux beaufort dans une coop savoyarde.
T’as raison, changeons de sujet, mon chaloux vaut pas un pet (même pour toi) et Chambéry ne célèbre que les écrivains que tu exècres.
Oublions donc, la batte de MàC et ta trouille de petite bestiole nauséabonde.

Chaloux dit: à

Pédalo va finir comme le canard de <Paludes par ne plus savoir qui a sifflé. Franchement, j’ai vraiment perdu la mémoire de ce vieil étron qui joue les être supérieurs, on se demande pourquoi. Bien qu’il fût jadis beau « à la montagne » comme dirait Hamlet.

Chaloux dit: à

Gigi la visqueuse n’est pas contente de s’être fait remonter les bretelles chez Durillon. De bien vilaines bretelles, il faut le dire.

Marie Sasseur dit: à

« Oublions donc, la batte de MàC et ta trouille de petite bestiole nauséabonde. »

Ah pedo le cloporte précise ce que je pressentais. Une bande armée de loubards, qui pensaient pouvoir faire la loi sur le blog. Hélas, pour pedo le cloporte, son gourou en a payé le prix fort. C’est la vie.

Clopine dit: à

Paul Edel, n’allez pas croire que je ne vais pas lire attentivement vos défenses de Breton. Je me propose, demain, de revenir sur ce fil, le remonter, voire prendre des notes s’il le faut… Là je fonce, sans avoir lu. Bon je vous promets donc que j’y reviendrai, mais donc, mon « premier mouvement » est celui-ci :

Car pourtant.

‘Tain de dieu, ce que la lettre de Frieda correspond à ce que j’ai toujours pressenti à propos des surréalistes ! Et encore, « pressenti » est de trop. Ce que j’ai LU, en fait. Car tout cela est écrit. Le jeu intellectuel, pratiqué pour éblouir les yeux féminins, à la table des endroits parisiens qui deviennent « à la mode « dès que vous y avez posé votre cul, la posture, la revendication politique (de mes deux), et l’art, bien sûr, l’art, ouvert comme un accord de harpe, claironnant comme un coup de cymbale, sauf qu’il s’agit d’un couvercle de casserole qui voudrait avoir l’air, et la harpe joue surtout l’air de l’ego, au détriment des objets-personnes qui lui sont nécessaires. Sur-réalistes ? Surtout en dessous -de tout.

Clopine dit: à

Frieda, dans mes bras !

Pat V dit: à

Relisez attentivement, relisez attentivement et intégralement cette lettre Clopine comme je l’ai lue moi-même avec beaucoup d’intérêt tout à l’ heure…

pado dit: à

La tique 22h57
le cloporte, son gourou en a payé le prix fort.
C’est la vie

L’ignominie dans toute sa bassesse, la tique digne d’elle.
Rien à ajouter.

Delaporte dit: à

Mauvaise Pensée dit: 26 juillet 2019 à 17 h 53 min
« Le Saint Siège, Delaporte, on va finir par s’asseoir dessus! »

Sur votre plus beau profil, mais vous risquez d’avoir mal au cul ! Ne venez pas vous plaindre. Le châtiment sera loyal !

Marie Sasseur dit: à

Bon pedo, on a compris votre problème. Faites comme les autres, de la bande, trouvez-vous un psy. Et arrêtez la bibine. J’y suis pour rien, moi, si votre secte a été décimée, a commencer par votre gourou. Revoyez votre hygiène de vie. En province on n’a pas vos problèmes de cinglé complet.

Clopine dit: à

D’accord, Pat V. promis. M^me si j’entends déjà l’argumentation : lettre de déçue, de frustrée, de compétition, de monstre in fine…

Mais les monstres, désormais, pour moi…

Sont des gens des freaksentables. Bien plus, en tout cas, que les Marc Court si impeccablement (désormais, hein, parce qu’avant…) sanglé dans sa posture irréprochable d' »homme de bien »… Si loin des trolls… Ahahah.

Clopine dit: à

« très » pas « des ». Sorry.

pado dit: à

Clopine dit: 26 juillet 2019 à 23 h 07 min
Sur-réalistes ? Surtout en dessous -de tout.

On la sent vibrante de colère contenue, zavez intérêt à être au top les défenseurs de Breton et du surréalisme,
la brayonne va partir en guerre, son ost est en armes, tous les seigneurs Normands ont leurs heaumes rabattus (sauf les Caennais qui, les salauds, soutiennent l’édélien honni)
Demain la bataille fera rage et Clopinette vaincra ou mourra.
Quoiqu’il en soit elle en sortira vaincrice (je me demande s’ils vont l’accepter à l’académie)
car jamais elle n’a perdu et jamais elle perdra.
Foi de Trouillefou.

Clopine dit: à

Pado, n’est-ce pas pour des « combats » de cette sorte, littéraires veux-je dire, que vous venez ici ?

Ou, bien, excusez-moi, pour les indications de plats ingurgités par tel ou tel, à leur repas du soir ?

Qu’on s’écharpe autour des endives au jambon ?

Jazzi dit: à

« Qu’on s’écharpe autour des endives au jambon ? »

C’est surréaliste ou dada, Clopine ?

Delaporte dit: à

« Qu’on s’écharpe autour des endives au jambon ? »

Personne ne s’est écharpé à propos des endives au jambon, tout le monde était d’accord : c’est très bon. Il y a eu unanimité !

pado dit: à

« Pado, n’est-ce pas pour des « combats » de cette  »
Clo-Clo

Mais bien sûr et même si j’ai parfois (souvent) un a priori, je vous en remercie (comme beaucoup ici) car sans vous cette rdl serait bien plus triste.

rose dit: à

sur « demain est écrit »
C’est donc bien l’écriture qui a une fonction prédictive.
Comme.Victor Brauner qui s’est autoportraituré énucléé sept ans avant que de l’être.

Pat V dit: à

D’accord, Pat V. promis. M^me si j’entends déjà l’argumentation : lettre de déçue, de frustrée, de compétition, de monstre in fine…

Laissez vos interlocuteurs(trices) répondre avant de répondre vous-même à leur place, voyons! 😉

Simplement que cette lettres montre l’ inefficacité de Breton en tant qu’ organisateur d’ exposition ( il veut en fait avec ces objets d’ art primitif répliquer une expo déjà réalisée à Paris par Charles Ratton.Il en parle de cette ancienne expo.- voir Pléiades Œuvres complètes, IV, nrf – Écrits sur l’art et autres textes ).
Et insister que l’ on ne peut extraire des passages de cette lettre sans la remettre dans un contexte historique précis, sans connaître les idées de la scriptrice, de ses engagements, etc.
C’est comme pour la polémique Dada versus surréalisme, lancer des affirmations à la cantonade ce n’est pas se pencher sur l’histoire – passionnante – de ces deux mouvements artistiques et de leur influence souvent croisée d’ailleurs, tant en littérature qu’en peinture ou sculpture.
A demain! 😉

Delaporte dit: à

Jacuzzi, je suis allé voir le documentaire sur Daniel Darc. Je suis de votre avis, je crois, c’est un beau film, qui présente un personnage très attachant, malgré cette vie qu’il a consumée par les deux bouts, de manière suicidaire. Il fait partie des poètes de Paris, comme Villon, comme Rimbaud.

Chaloux dit: à

Le Surréalisme par la Staphyloclopine va encore être un moment douloureux d’histoire littéraire …des basses-cours.

Clopine dit: à

Euh, Pat V., comment vous dire sans m’attirer instantanément les foudres de ce blog ?

Je veux dire…

Dénier l’amitié, oui, l’amitié, ou au moins la connivence, qu’on peut éprouver, sans accord préconçu, sans « remise dans le contexte », sans élucubrations distinguées ni études savantes, dans un élan « premier », en quelque sorte, à la lecture d’une expression directe qui va directement à ce que vous pensez vous aussi, au-delà du talent, de l’être profond et du contexte de l’une, et de l’autre, comment appelez-vous cela ?

Clopine dit: à

Mais au moins, Chaloux, « il » (ce débat sur le surréalisme que je vais d’après vous stérilement engager) pourra vous faire exister quelques minutes. Alors, que, sans lui, pas vrai ?

pado dit: à

Pat 22h52

Vous êtes sûr que vous ne pouvez éviter les machins jaunes dans vos commentaires ?
Manifestement vous avez plus de 20 ans, alors vouloir faire jeune (ado) c’est un style, mais je ne suis pas sûr qu’il vous convienne.

Delaporte dit: à

« comment appelez-vous cela ? »

… Du parfait charabia, Mère Clopine.

Pat V dit: à

Post scriptum :
à Clopine.
Cette lettre est passionnante, notamment sur sa sympathie avec Duchamp, qui lui est un super malin organisateur d’expo, qui connait les ficelles des organisations artistiques. D’ abord avec la pratique familiale, frères, sœur, ami /mari de la sœur, etc. Savoir introduire dans un pays étranger un bidet en tant qu’œuvre d’art…Bref, c’est un malin entremetteur organisateur Duchamp, alors que Breton est un « intellectuel »préoccupé de ses textes. Voilà un des jugement de notre Frida, qui elle connait bien les rouages des pratiques organisationnelles de l’art, artiste quasiment officielle avec son mari, peintre muraliste. Non seulement il y a mauvaise organisation mais encore m’en foutisme vis à vis des règlements ( la douane ). Breton n’est vraiment pas fait pour ça, sinon rameuter des troupes pour des actions idéologiques quasiment dadaïstes!Frida ne supporte apparemment pas ce comportement plutôt léger et met dans le même sac l’ ensemble de ces messieurs. Il y a de l’humeur et beaucoup de hâte à retrouver son photographe.
Bye, bye! 😉

pado dit: à

Mon chaloux 23h59

Toi qui n’existe ici que pour injurier, cracher et éructer tu devrais être heureux (enfin si c’est possible un instant) tu vas pouvoir agonir Clo-Clo même sans l’avoir lue, un privilège que même nous (enfin plein) on se refuse malgré les démangeaisons pré-commentériales (tu crois que ça mérite un qui »claque » de ta part?) qui nous animent.

Clopine dit: à

Pat V. Oui, A DEMAIN , et merci déjà de votre absence d’insultes.

Plus tellement habitué à ça, maître Ïoda, en vrai.

Remue donc les oreilles.

A l’écoute.

x dit: à

Je peux poser une question ?
Je dois être particulièrement « dense », stupide, mais je ne comprends pas vraiment ce que la lettre de F.K. a de véritablement probant.
(A priori, je pense avoir compris la lettre, même si les profanities traduites paraissent toujours un peu étranges).
Quel rapport avec les « excommunications » prononcées envers tel ou tel ?
Y a-t-il quelque part, dans une biographie de FK par exemple, une version annotée de cette même lettre qui restituerait le contexte parisien, et démêlerait les impressions ou opinions de la dame et ce qui est avéré ?
Ou pourquoi pas, soyons fous, un « contre-champ », des traces écrites des impressions ou accusations (ou des confessions de fautes ou du moins de reconnaissance d’une légèreté, d’un manque de professionnalisme) de l’autre côté ?
Je n’aurais évidemment pas plus de raison de passer un jugement sur F.K. du fait qu’elle aurait énervé les surréalistes ou que sa façon de vivre ne leur aurait pas convenu.

Ma question subsidiaire, beaucoup plus large, serait : en quoi le caractère même peu sympathique ou la vie quotidienne même peu édifiante d’un artiste permet-elle de juger ses œuvres ?
Un sculpteur génial mais irascible et jaloux, un grand dramaturge pingre et réac, une novelliste atrocement snob et coquette, un peintre considérable qui serait aussi, mettons, gourmand ou priapique, un poète carriériste et madré, un immense romancier ravagé par le démon du jeu et nationaliste de surcroît, ça « dégorge » nécessairement dans l’œuvre ? Leurs fruits en sont toujours fatalement corrompus ? Bons à jeter ?

(Cela peut évidemment se produire, mais quand des éléments « bruts », non élaborés, du vécu ou de l’idéologie (surtout si elle est nauséabonde) s’invitent tels quels dans l’œuvre et la contaminent y compris sur le plan artistique, la transformant en un plaidoyer pro domo ou un ouvrage de propagande ou une illustration en parfait style « pompier »)

Ou bien s’agit-il plutôt de notre problème, de notre déception après avoir (justement) aimé et admiré de grandes œuvres, si nous découvrons que la personne « courante », leur auteur « en civil » est un être humain comme les autres ? que son œuvre le dépasse (et/ou le transforme, le transfigure, du moins pendant sa réalisation) ?

Ou bien faudrait-il envisager que nous cherchons (parfois ? souvent ?) à justifier, à donner une apparence de rationalité à nos aversions (vis-à-vis des œuvres, ou de la personne de l’artiste ou d’un mélange des deux) ? Exactement comme nous le faisons aussi avec les personnes que nous croisons dans la vie ou virtuellement.
(Mon objection ne porterait que sur l’opération de transformation, de justification a posteriori, de « blanchiment » de réactions idiosyncratiques qui en elles-mêmes sont sans doute regrettables, mais ne sont pas condamnables. S’agissant de la réception aussi (de l’appréciation ou non des œuvres), le domaine esthétique n’obéit pas et n’a pas à obéir aux mêmes règles que celui de la morale.)

Chaloux dit: à

Ma pauvre vieille Staphyloclopine, je n’ai guère besoin de vous pour exister. Mais votre crasse bêtise commence à m’être insupportable, c’est vrai. Quand on pense à ce qu’était ce blog il y a quelques années et qu’il n’y a plus aujourd’hui qu’une volaille ridicule, utilitaire et ignare comme vous pour croire qu’elle peut tenir le haut du pavé, la pauvre petite sangsue de Hambourg pour proposer ses pâtés ratés et ses saucisses douteuses, la Gigi qui ne sait même plus ce qu’elle lit,- c’est à dire au fond quand on mesure la barbarie montant autour de soi, un certain dégoût se précise, un peu davantage chaque jour. Cela dit, l’obstination pour ainsi surréaliste que vous mettez à vouloir vous faire croire que vous existez, est une leçon qu’il ne faut peut-être pas négliger, un peu longuette cependant.

x dit: à

J’ai envoyé mon commentaire (ma question) avant d’avoir lu celui de Pat V…

Chaloux dit: à

Pat V dit: 26 juillet 2019 à 23 h 52 min

J’avais oublié le crétin de Bègles avec ses peintures à la con. Est-ce Bègles ou Beugle? Peu importe…Quel tableau, c’est le cas de le dire.

Chaloux dit: à

J’avais oublié le x, cette tête de phion à qui il faut vingt pages pour développer deux lieux communs, de préférence les plus merdiques. Ah, c’est beau.

Alan B. dit: à

Alan B « Folie des hommes », peut-être, mais Cromwell n’avait-il pas demandé à contempler le corps décapité de Charles Ier?

Normal, c’est lui qui l’avait fait décapiter, avec l’accord du Parlement. Décoller un vivant n’est pas décoller un mort, n’est-il pas? Et puis ceux qui ont décapité le Lord Protecteur avaient pour certains été d’anciens partisans du Commonwealth, qui nous rappellent les résistants de la onzième heure.
Vu aujourd’hui le masque mortuaire du célèbre bourreau britannique, Albert Pierrepont, qui exécuta un demi millier de condamnés en 25 ans de carrière. Un pro, un vrai, qui a largement rempli les objectifs à court et moyen terme fixés par son employeur.

x dit: à

Mais rien n’empêche qu’on me réponde brièvement pour me montrer en quoi mes lieux communs sont « faux » ou absurdes, ne s’appliquent pas au cas André Breton.

Ou bien comment, si j’enfonce des portes ouvertes, si ces principes de base sont universellement reçus et constituent le B.A.BA de tout discours sur l’art, ils s’articulent avec les éructations sur Breton, Aragon et quelques autres.

x dit: à

Et alii et Rose : Demain est écrit de Pierre Bayard est dédié « à la mémoire de Frédéric Berthet ».
Il suffit de penser au roman de ce dernier, Daimler s’en va, pour faire le lien.

et alii dit: à

x
« « Frédéric Berthet ne vivait que pour son absolu de la littérature », Pierre Assouline

Delaporte dit: à

« Frédéric Berthet ne vivait que pour son absolu de la littérature »

On a beaucoup trop surélevé cet auteur, certes sympathique, plein de qualités, ayant su mêler le désespoir à la nostalgie en une alchimie habile, mais qui n’a pas découvert la pierre philosophale. Un Berthet n’a jamais été fait pour découvrir quoi que ce soit, à part un certain conformisme qui ne dérangeait pas le lecteur bobo, toujours prêt à s’extasier pour une littérature bien amorphe, aisément consommable. Cet adolescent attardé a joui d’une réputation surfaite, que sa mort prématurée a multiplié par cent. Il est toujours plus facile d’évaluer (même faussement) un mort, un cadavre (même exquis), une dépouille. Berthet est mort au bon moment, et sa littérature avec lui. La promotion qui a suivi est un exemple de l’inconséquence moderne, cf. des spectres comme Gainsbourg qui ont été canonisés à une rapidité foudroyante par toutes les bonnes âmes du gotha (et souvent c’est pas du gâteau). Mais Berthet, et c’était le seul, ça a été du gâteau, malgré Sollers, malgré l’Amérique, malgré la profession de fonctionnaire extrêmement peu romantique. Berthet a gagné au loto, c’est tout. Et encore, pas beaucoup, et avec une discrétion, mes amis…

Delaporte dit: à

La discrétion de Berthet : je crois qu’on ne trouve plus ses oeuvres qu’à la Table Ronde, maison d’édition aujourd’hui marginale. Et pourtant, de son vivant, il était arrivé à se faire éditer par Gallimard, avec un oeil sur la Pléiade dans ses rêves les plus fous… Après tout, d’Ormesson a réussi là où Berthet a méchamment échoué. Cela charme les vieilles lectrices en mal d’amour posthume à donner.

Delaporte dit: à

Une critique de lecteur sur Amazon pour Daimler s’en va de F. Berthet. Tout est dit :

« Décevant, nombriliste, microcosmique, précieux…comme souvent avec les livres de Normaliens.
À écouter lu par Jeanne Balibar, on doit pouvoir friser le sublime ! »

Delaporte dit: à

je suis très étonné que certains lecteurs de bonne foi aient essayé de lire Berthet. Cela me dépasse. C’est un auteur qui écrivait pour ne pas être lu. Lui-même ne devait jamais se relire. Je suis époustouflé !

Delaporte dit: à

Berthet me fait pensé au sketch de Chevalier & Laspalès, la star de rock.

Delaporte dit: à

Chevalier et Laspalès, la rockstar ; ça me fait penser à berthet, l’ambiance, le propos semi-branché, le mépris…

https://youtu.be/OXeLTOwYceM

Delaporte dit: à

Berthet était le sosie parfait de Laspalès, à condition peut-être de lui raser le visage et de lui mettre des lunettes en écaille, pour lui donner un air de connerie impérissable. Si on faisait un jour un biopic sur Berthet (mais il y a extrêmement peu de chance…) il faudrait prendre Laspalès dans le rôle.

Delaporte dit: à

Un extrait pour vous de Daimler s’en va, pour que vous jugiez du phénomène, son absurdité littéraire, son manque d’inspiration, la tendance à la private joke qui exclut le lecteur, le mépris du lecteur, le sadisme envers le lecteur, le non-intérêt flagrant, etc, etc. :

« Depuis que Raph (Raphaël Daimler, dit Raph, ou Daimler, mais rarement Raphaël) était mort, j’avais pensé à lui de temps en temps – mais j’avais surtout rêvé une fois de lui : nous déjeunions ensemble dans les jardins de Babylone. Dis-moi, vieille branche, lui demandai-je, j’ai tout de même bien l’impression qu’on est à Babylone, non ? Qu’est-ce que tu crois, Charlie ? Qu’on est à Paris ? À Rio ? À New York ? Hein ? Tu plaisantes ? Raph était en pleine forme. Tu peux appeler ça Babylone, reprenait-il, mais c’est encore mieux. Ressers-moi de ce vin. Et les filles, je ne te dis pas les filles… C’est un coin formidable. Moi, c’est décidé, je n’en bouge plus. Et ce sale type ne m’avait plus jamais fait signe. » (F Berthet, Daimler s’en va)

Delaporte dit: à

Ce passage de Daimler fait surtout montre d’un snobisme épouvantable, rare dans les lettres. Je suis époustouflé !

Delaporte dit: à

La Mostra de Venise, un festival pas propre du tout, et même immoral. Ils ont laissé le politiquement correct au vestiaire, mais c’est pour mettre toute la gomme de l’immoralité criminelle en accueillant Polanski et son film sur Dreyfus. Ce film peut-il être bon ? Rien n’est moins sûr, Polanski ayant pris l’affaire Dreyfus comme l’archétype juridique de ce qui lui arrive depuis quarante ans (la cavale polanskienne). Le petit problème est que, si Dreyfus était innocent, il n’en va pas de même pour Polanski, qu’un juge américain attend de pied ferme pour juger son crime (le viol aggravé d’une mineure). Affaire à suivre :

« La polémique gronde après que le festival international du film de Venise a dévoilé la sélection officielle de sa 76e édition ce 25 juillet. Parmi les 21 longs-métrages sélectionnés, deux seulement sont réalisés par des femmes. Et le réalisateur controversé Roman Polanski a également été nommé. »

Delaporte dit: à

Polanski ne respecte pas la justice ; il ne respecte pas non plus un innocent, Dreyfus, qui lui sert d’alibi ;pour clamer son innocence. Son film sera sans doute une plaidoirie en faveut, non de Dreyfus, mais de Polanski lui-même. Dreyfus peut aller se faire cuire un oeuf, méprisé une fois de plus, martyr une fois de plus, berné une fois encore. Et cela par un prétendu artiste au bout du rouleau, qui ne peut plus voyager dans des pays étrangers, car l’étau se resserre sur lui. Le crime ne paie pas.

rose dit: à

Frida Kahlo signe Xochitl
Xochitl est, dans la mythologie aztèque, la première femme mortelle sur la terre. Elle est associée à la légende des soleils ». Elle est parfois appelée Xochiquetzalli ou aussi Xochiquetzal, « belle fleur » créée des cheveux de la déesse de la beauté.

rose dit: à

Wikipedia.

Je dirai que c’est à cause d’une recherche d’unité, d’harmonie, qui n’est pas de ce monde.
Les gens ne sont pas parfaits, loin s’en faut.
Frida, elle, vit dans un monde d’hyper-activité, de travail constant, voir la fourmilière de Mexico city. La tchatche des heures entières à la terrasse des cafés, cela la dépasse.
De là à soutenir que son œuvre n’appartient pas au surréalisme, il y a un pas, que je ne franchirai pas.
Le bénéfice gigantesque retiré est son retour chez elle, entrecoupé par ses allers’retours à NY, le creuset.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…l’art aujourd’hui, c’est se délivrer du monde asphyxiant, et tout prétexte est bon ou nul,!…
…etc,!…

renato dit: à

« Ils pensaient que j’étais moi aussi une surréaliste, mais je ne l’ai jamais été. J’ai toujours peint ma réalité, pas mes rêves. »

Frida Kahlo, Time Magazine, Mexican Autobiography, 27 avril 1953

et alii dit: à

Les troubles du spectre de l’autisme touchent aussi bien les hommes que les femmes. Cependant, une nouvelle étude révèle qu’un groupe de personnes serait susceptible d’être plus concerné que le reste de la population : les personnes transgenres ou non-binaires.
https://dailygeekshow.com/lien-autisme-question-genre/

et alii dit: à

Cette étude publiée dans la revue European Psychiatry est d’ailleurs l’une des toutes premières à intégrer des personnes non-binaires. Son auteur, le Dr Steven Stagg de l’université Anglia Ruskin, tend à démontrer qu’il existe un lien entre l’autisme et le questionnement autour de l’identité de genre.

renato dit: à

La première sculpture de Brâncuși inspiré aux processus de l’art africain date de 1914.

renato dit: à

Les premiers costumes de Sophie Taeuber-Arp inspiré par l’art Hopi datent de 1921.

et alii dit: à

Frida Kahlo signe Xochitl
on comprend pourquoi avec la photo de Xochi envoyée par renato
dans l’ancienne RDL, Passou avait écrit un billet sur F.K.dont la maison est bleue,me dit ma mémoire du matin

et alii dit: à

CASA Azul , parce que Assouline qui avait mis la photo qu’il a fait quand il a visité les lieux

et alii dit: à

qu’il a faite excuses je me réveille
bonne journée

Janssen J-J dit: à

-> Un groupe de personnes serait susceptible d’être plus concerné que le reste de la population : les personnes transgenres ou non-binaires. // Je me disais aussi.

-> Frédéric Berthet ? // une remontée de bretelles.

-> Quand on pense à ce qu’était ce blog il y a quelques années // La rdl a-t-elle vraiment connu un âge d’or avec son Fouquier-Tinville et sa mégère apprivoisée ?

– Frida (Kahlo) et Diego (Rivera)… /// On évoque souvent le plus mauvais roman de jmg Le Clézio. Est-il vraiment utile de relire le témoignage de FK sur AB pour comprendre le contenu de la future « conversation » (?) immanquablement perturbée par des cris d’orfraie destinés à faire taire les meilleur.es analys.t.es ?

-> Danielle Heymann, ‘madame Cinéma’ ? /// Vous êtes d’accord, annelise et jzmn ? Le poids de l’âge et du genre.

-> Onze messages d’affilée au cœur de la nuit, dlp /// Le meilleur moment quand on n’est pas parasité quoique fort agité, à cause de l’orage. Pendant ce temps, il rêvait de marie s., telle une jeanne devant ses jurés d’agrégation. Personne n’arrivait à lui trouver de C. Att., à cause de la grêle et de son entêtement. Elle ne pouvait qu’échouer à passer le bac.

-> l’Amazone altière sur l’Orignal dégingandé,

BJ à toustes (le 27.07.2019).

Pat V dit: à

« Ils pensaient que j’étais moi aussi une surréaliste, mais je ne l’ai jamais été. J’ai toujours peint ma réalité, pas mes rêves. »

Mais on comprend bien cette revendication de l’originalité unique de son art!Une artiste adulée par le pays réaliste socialiste de l’époque avec l’origine plus qu’audacieux de l’art mural du peintre quasi héros national qu’était son mari.
Elle ne fut pas la seule à ne pas vouloir être « surréaliste » – et il faut le souligner, Breton avait cette habitude de vouloir annexer à ses conceptions esthétiques tel ou telle artistes…Qui en sous main en récupéraient les bienfaits supplémentaires!
D’ un autre côté, lorsque l’on voit la foule de ces artistes qui voulurent être adoubés par le célèbre poète! On a eu la vague des peintre surréalistes et puis celle des peintres abstraits, la bande des suiveuses!
Breton était un homme généreux dans ses réponses aux artistes et aux poètes, Yves Bonnefoy était aussi de ce tempérament de répondre précisément mais chaleureusement à ses interlocuteurs.

Janssen J-J dit: à

… douleur de l’engendrement. Et son mystère aussi : « le silence d’une idée fixe est terrible. Et comment faire entendre raison à l’idée fixe d’une mère ? La maternité est sans issue ; on ne discute pas avec elle. Ce qui fait qu’une mère est sublime, c’est que c’est une espèce de bête ».

Paul Edel dit: à

Bien sûr , André Breton a excommunié et croyait au mouvement qu’il avait fond avec Soupault.et fut révolté de voir les surréalistes du premier cercle se jeter dans les bras des staliniens, comme Aragon ou Eluard .Bon et difficile combat antifasciste et anti stalinien.. En choisissant de défendre le persécuté Trotsky et en allant le voir dans son exil au Mexique,il se montre fidèle dans ses convictions politiques . Sa position antimilitariste, et ses idées internationalistes ,sont aussi tout à son honneur ; il exprime ça en janvier 1939 dans le bulletin « la clé » avec un texte courageux « Pour un art révolutionnaire indépendant ».
Enfin l’affaire Frieda Kahlo. En avril 1938, André Breton est envoyé à Mexico par le ministère des Affaires étrangères pour y prononcer une série de conférences sur l’état de la poésie et de la peinture en Europe. Breton, subjugué par Frieda, l’enrôle dans le surréalisme(c’est son défaut d’annexer un peu vite.) et écrit : « l’art de Frieda Kahlo de Rivera est un ruban autour d’une bombe » Avec sa femme Jacqueline , il est accueilli à Mexico par le couple Kahlo-Rivera. Mais Frieda Kahlo se défend d’être surréaliste, et c’est de cela que vient le malentendu. Breton ecrit alors à Péret le 27 Mai 1938 « tout est merveilleux ici, la vie avec Diego et Frieda Rivera est quelque chose d’on ne peut plus passionnant »
En mars 1939 Frieda se rend à Paris pour la grande exposition sur le Mexique organisée par le gouvernement Cardenas à la galerie Renou et Pierre Colle. Elle loge chez Breton et rencontre les peintres Tanguy, Picasso et Kandinski. Elle n’aime pas Paris, ville qu’elle trouve sale, la nourriture ne lui convient pas ; elle attrape une colibacillose L’exposition lui déplaît également : son avis est « qu’elle est envahie par cette bande de fils de putes lunatiques que sont les surréalistes », elle trouve superflue « toute cette saloperie » exposée autour du Mexique. Mais ce qui va a détériorer les relations entre Breton (qui soulignons le héberge le couple Rivera chez lui et a rédigé seul les notices et la présentation générale de l’expo)et Frieda, c’est que cette dernière méprise le mouvement et refuse avec violence cette étiquette « surréaliste » Il faut ajouter aussi quelle enrage car l’associé du galeriste Pierre Colle refuse d’exposer les œuvres de Frieda dans sa galerie, choqué par la crudité des tableaux. D’où cette lettre à Nicolas Murray, dans laquelle Frieda fait part de son profond « dégoût » pour les intellectuels .Bref, deux caractères entiers, éruptifs,passionnés, s’affrontent, et c’est particulièrement pénible pour Breton qui admire cette peinture sans réserve et s’est démené pour la faire connaitre de tous ses amis parisiens et pour que l’expo soit un succès.
Il y a une lettre intéressante de Benjamin Péret qui vit en exil au Mexique et qui adresse en le 31 mars 1942, une lettre à André Breton. Péret écrit ceci :
« Je t’envoie un article de Diego Rivera. Et quel article ! Deux pages de journal pour dire que les seuls peintres dignes d’intérêt à Mexico sont lui et Frieda et pour protester contre les influences européennes (Picasso, Chirico, Miro) assimilées ironiquement à des maladies dont il faut se préserver.
Enfin de l‘autarcie culturelle de bas étage. »

Janssen J-J dit: à

L. Padura raconte qu’ils s’étaient laissé endormir par Mercader, et que ne s’étant pas assez méfiés, l’espion rastak réussit à avoir la peau de Trotski, pas loin. Surréaliste !

Pat V dit: à

Utiles précisions Paul Edel!

Janssen J-J dit: à

Eh bé, j’avions encore du pain sur la planche pour entrer en seconde chez Henri 4, hein !…
________________

– Chrétien de Troyes: Yvain ou le chevalier au lion, Perceval ou le roman du Graal

– Corneille: Le Cid, Horace

– La Fontaine: Fables

– Mme de Lafayette: La Princesse de Clèves

– Molière: Les Fourberies de Scapin, Les Femmes savantes, L’Avare, Les Précieuses ridicules, Georges Dandin, Le Médecin malgré lui, L’Ecole des femmes, Le Malade imaginaire…

– Perrault: Histoires ou contes du temps passé

– Racine: Andromaque

– Beaumarchais: Le Barbier de Séville

– Marivaux: L’île des esclaves, autres pièces de votre choix

– Voltaire: Zadig, Micromégas

– Balzac: Le Colonel Chabert, Ferragus, Eugénie Grandet , Le Chef-d’œuvre inconnu

– Barbey d’Aurevilly: Le Bonheur dans le crime

– Comtesse de Ségur: Les Malheurs de Sophie…

– Dumas: Les trois mousquetaires…

– Flaubert: Trois contes

– Gautier : Le Roman de la momie

– Hugo : Notre-Dame de Paris, Quatre-vingt-treize, Le dernier jour d’un condamné, Les Misérables, Les Contemplations

– Maupassant : Boule de Suif, Pierre et Jean, Une Vie, Le Horla, contes fantastiques ou nouvelles réalistes…

– Mérimée : Carmen, Colomba , La Vénus d’Ille

– Stendhal : Vanina Vanini

– Verne : tout ce que vous souhaitez

– Zola : Au Bonheur des dames, Germinal, Thérèse Raquin

– Alain-Fournier : Le grand Meaulnes

– Anouilh : Antigone

– Aymé : tout ce que vous souhaitez

– Barjavel : Ravage, La Nuit des temps…

– Beauvoir : Mémoires d’une jeune fille rangée

– Bazin : Vipère au poing

– Camus : La Peste

– Cohen : Le Livre de ma mère

– Colette : La Chatte, Sido, Les Vrilles de la vigne…

– Feydeau : Feu la mère de Madame…

– Gary : La Promesse de l’aube

– Gide : La Porte étroite

– Jarry : Ubu roi

– Le Clézio : Désert, Le Rêve mexicain

– Mauriac : Le Mystère Frontenac, Le Sagouin, Thérèse Desqueyroux, Génitrix

– Queneau : Zazie dans le métro, Exercices de style…

– Vian : L’Ecume des jours

● AUTEURS ANTIQUES

– Apulée : Les métamorphoses ou l’âne d’or

– Aristophane : Lysistrata, Les Guêpes…

– Homère : L’Iliade, L’Odyssée

– Euripide : Médée, Electre, Andromaque, Oreste…

– Ovide : Les Métamorphoses

– Pétrone : Le Satiricon

– Sophocle : Antigone, Œdipe roi…

● AUTEURS ETRANGERS

– Calvino : Marco Valdo ou les saisons en ville

– Christie : tout ce que vous souhaitez

– Hemingway : Le vieil homme et la mer

– Hoffmann: Les Contes

– Huxley: Le meilleur des mondes

– Kafka: La Métamorphose

– Orwell: La Ferme des animaux, 1984

– Perez-Reverte: Le Tableau du maître flamand…

– Poe: nouvelles fantastiques

– Pouchkine: La Dame de pique, nouvelles

– Shakespeare : Roméo et Juliette, Beaucoup de bruit pour rien, Songe d’une nuit d’été…

– Stevenson : L’Ile au trésor, Dr Jekyll et Mr Hyde

– Twain : Les Aventures de Tom Sawyer

– Zweig : Le Joueur d’échecs, Amok…

Pat V dit: à

Paul Edel dit: 27 juillet 2019 à 9 h 40 min

Bien sûr , André Breton a excommunié et croyait au mouvement qu’il avait fond avec Soupault

Le mot  » excommunier » semble inapproprié – Breton était plutôt anti-curé – mais selon son point de vue, son intransigeance intellectuelle, il fallait faire le ménage. Et en relisant la Pléiade concernant ses écrits sur l’art, on et assez surpris de la liste des peintres et artistes qu’il nomme  » surréalistes ».
Hier, quelqu’un d’anti surréaliste viscéral nous montrait une image de Konrad Klapheck, grand ami de José Pierre amis de Breton et historien émérite du mouvement surréaliste) qui écrivit les textes les plus décisifs sur sa peinture plus que surréaliste d’esprit et il ne s’en est jamais plaint, Konrad, à ce que nous sachions.
😉

renato dit: à

Ah, la petite leçon de Paul ! 1939, Pour un art révolutionnaire indépendant… certes, à condition que ce soit sous son contrôle.

Bon, pour moi cette séquence se ferme sur une anecdote rappellé par Jean Marcenac.

Sorbonne. Tzara parle devant Breton hors de lui, du surréalisme et l’après-guerre. Comme la voix de Breton s’étranglait de colère et qu’un malin lui tendait, par dérision, le verre d’eau du conférencier devant Tzarz, « Je puis encore boire dans le verre de mon ami Tzara », trouva-y-il la force de crier. Et Jean Marcenac de conclure : « Ceux qui savent dénicher le concept sous l’anecdote comprendront bien ce que je veux dire.

renato dit: à

rappellé > rappelléE

et alii dit: à

La révolution mexicaine modifia profondément la structure de la société : puisque les hommes étaient partis à la guerre ou à la recherche de travail et de moyens de subsistance, les femmes assumèrent de nouvelles tâches, d’abord dans la lutte armée puis dans la reconstruction de la culture et de l’éducation au sein de la société. Ainsi, l’image des soldaderas, ces femmes qui suivaient les troupes révolutionnaires, acquit une signification particulière et fut comparée symboliquement aux « femmes fortes » de la Bible. Dans le domaine artistique, les femmes jouèrent aussi un rôle déterminant, qualifié parfois de « protoféminisme » : mécènes d’artistes de valeur ou artistes elles-mêmes, elles participèrent à la quête d’un langage esthétique capable d’exprimer leurs doutes et leurs interrogations.

En savoir plus sur https://tetu.com/2017/01/19/frida-kahlo-coeur-de-lexpo-mexicaine-grand-palais/#VOoluzWDdgejeT12.99
https://tetu.com/2017/01/19/frida-kahlo-coeur-de-lexpo-mexicaine-grand-palais/

Pat V dit: à

Une anecdote ce n’est pas forcément l’ histoire! 😉
Jean Marcenac, le meilleur ami des ennemis de Breton (Aragon et Eluard )porte flingue artistique de l’ orthodoxie communiste de l’époque. Vive l’histoire! 😉 * 😉 * 😉

renato dit: à

Mises au point.

1. Je n’ai rien contre les Surrealistes, il y a des Surrealistes dont je n’aime pas le travail, d’autres que j’apprécie.

2. J’ai lu, et parfois apprécié, Breton écrivain ; la question avec lui se situe au niveau du travail théorique — dada avait déjà posé la question de la créativité de la meilleure des façons —, et à niveau de sa volonté de puissance — son amour du pouvoir — : on oublie souvent que l’amour du pouvoir n’est pas moin négatif que l’amour pour l’argent.

3. La conférence de Tzara à La Sorbonne est un fait ; l’anecdote du verre est rappellée par divers témoins.

Pat V dit: à

Pour les curieux de l’ histoire littéraire, lire le  » Chassé-croisé Tzara Breton, par l’ éminent spécialiste de Dada et du surréalisme, Henri Béhar :

https://books.google.fr/books?id=s6Q6jwQrudoC&pg=PA25&lpg=PA25&dq=Tzara+%C3%A9tat+du+surr%C3%A9alisme+%C3%A0+l%27apr%C3%A8s+guerre&source=bl&ots=_CDHv_p7dL&sig=ACfU3U17uYZ3G5n3oi3Rsunsfd4PJk-Wag&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjs17_f49TjAhWRFxQKHQ3cAvo4ChDoATACegQIBxAB#v=onepage&q=Tzara%20%C3%A9tat%20du%20surr%C3%A9alisme%20%C3%A0%20l'apr%C3%A8s%20guerre&f=false

et alii dit: à

un romancier a répondu dans l’obs sur greta!
TRIBUNE. « Greta Thunberg face au syndrome de la fosse “sceptique” »

rose dit: à

Et alii à 10h57
Merci.
Belles toiles.
Deux precisions : elle a porté- je crois deux fois- un embryon d’ enfant qu’ elle n’a pas pu mener à terme, car l’ accident du bus subi, alors qu’elle était très jeune, a fait qu’ une Jarre de fer l’ a transpercé de part en part en diagonale et elle a été très abîmée (dont son appareil génital et oui sa colonne vertébrale).
Le miroir était fixé, non pas au plafond de sa chambre mais au toit du lit à baldaquin.
Je crois bien que c’est sa mère qui avait organisé cela.

Troisième précision : oui, la douleur physique, accentuée plus tard par des douleurs cervicales qui nécessitaient que l’on lui allonge le cou, que l’ on tire sur ses vertèbres, son psy ( (newyorkais ?) lui enjoignait de relier ces/ses douleurs à autre chose), mais aussi la douleur morale intense vécue avec Diego.
Et ses œuvres sont éminemment métaphoriques, corps et âme intimement liés.

En tout cas, ce qui est sûr, c’est son désir très fort d’enfant avec Diego, désir non satisfait.

rose dit: à

 une barre de fer l’ a transpercée de part en part en diagonale

Dslée

renato dit: à

En peu de mots. Peu importe si l’un se voulait proche de Staline et l’autre de Trockij, ce positionnements politique ce ne furent que le fruit de la démence du siècle. Ce qui intéresse c’est l’art, et pour ce qui est de l’art, le Surréalisme est vite devenu un mouvement réactionnaire d’où, p. ex., la prise de distance, en 1935, de Giacometti. Si le Pour un art révolutionnaire indépendant — 1939 — aurait été une prise de position honnête, AB se serait excusé avec AG, mais que non. Pourtant avec sa nouvelle approche, AG avait posé un problème qui aurait dû susciter quelques interrogations chez AB. En effet AB aurait dû s’interroger déjà vers 1931 : Cage, Palais aux 4 du matin, et les dessins Objets mobiles et muets.

Le Surréalisme, comme d’ailleurs le Futurisme et le Cubisme, fut un mouvement avec des velléités académiques, et c’est tout. Il a donc permi l’émergence de quelques bons artistes — qui auraient trouvé leurs voies même sans ces trois béquilles.

renato dit: à

« En effet AB aurait dû s’interroger déjà vers 1931 », à propos du travail de Giacometti, naturellement — voir les titres cités —.

et alii dit: à

qui auraient trouvé leurs voies même sans ces trois béquilles.
Là, vous avez sans doute raison de préciser!

et alii dit: à

cette liste de livres est « gonflée » ,même pour des élèves très doués!

Marie Sasseur dit: à

Passou, comme dit Greta de Suede, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle à vous annoncer.
La bonne c’est que l’alpinisme va devenir patrimoine immatériel de l’humanité , sur une initiative locale, franco-italo-suisse, avec une décision probablement ratifiée par L’UNESCO, en décembre prochain.
Cette idée folle est née en marge de la grande fête annuelle des piolets d’or.
Je me souviens, de l’une d’elle, où j’avais pu saluer Erri de Luca, quel bel homme, sur cette terre des premiers cordees.
La mauvaise?
Eh bien, il n’y en a pas .

https://www.ledauphine.com/haute-savoie/2019/07/27/alpinisme-a-l-unesco-decision-le-12-decembre

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