Manchette in situ
Rien ne vaut la correspondance d’un écrivain pour le (re)découvrir, hors son œuvre, bien entendu. Il s’y lâche comme jamais sans imaginer un instant qu’elle sera un jour recueillie et publiée, sauf à s’appeler Gide et à préparer pour chaque lettre une copie de l’original à destination d’une future Pléiade. Vraiment pas le genre de Jean-Patrick Manchette (1942-1995), vaincu par un cancer à 53 ans, lequel n’avait pas de toute façon pas besoin de l’intimité épistolaire pour se lâcher.
Qu’on le jugeât dépourvu de sur-moi, franc du collier, grande gueule, bougon, ironique ou provocateur (son passage à Apostrophes en donne déjà une idée), peu importe : la lecture passionnante de ses lettres confirme bien que, à l’opposé de ce dont Proust a voulu se convaincre dans sa critique de Sainte-Beuve, chez lui, le moi social et le moi de l’écrivain ne faisaient qu’un. Le romancier était ses personnages et ne se lançait pas dans des acrobaties rhétoriques pour instiller l’idée, si féconde pour des générations de thésards, que son « je » était un autre. Ne fut-ce qu’à ce titre, la parution de ses Lettres du mauvais temps. Correspondance 1977-1995 (537 pages, 27,20 euros, La Table ronde), autoportrait en creux, devrait être un événement susceptible de dépasser le cercle des polardeux (encore que ledit cercle se soit considérablement agrandi ses dernières années).
C’est de littérature qu’il s’agit et de littérature tout court. Il se veut d’abord et avant tout un romancier. Et il s’y serait tenu s’il n’avait pas été obligé de perdre une partie de sa courte vie à la gagner : scénarios pour la télévision et le cinéma, retapage de synopsis pour des films libidineux, travaux alimentaires, négritudes diverses et variées, prière d’insérer, chroniques sans compter les nombreuses traductions de l’anglais (une activité qu’il adore et dont il aurait aimé faire son métier) etc L’ordinaire inavoué de tant d’écrivains. Ses lectures l’ont formé mais pour lui fournir moins une esthétique qu’une technique. Des procédés d’écriture.
Rien de tel que l’examen des aînés pour distinguer ce qu’il faut faire de ce qu’il faut fuir. Parfois, un film particulièrement bien fichu lui en apprend davantage qu’un bon livre. Ainsi de Marathon Man, réalisé par John Schlesinger mais surtout adapté par William Goldman de son propre roman. Il admire l’habileté chez les bons faiseurs mais s’en méfie, refuse d’être dupe du savoir-faire d’un James Hadley Chase jugé antipathique car « sans conscience ni morale ».
Bien sûr, les lecteurs de deux générations qui se sont régalés (j’en fus à 20 ans et quelques et j’en conserve la nostalgie) à la parution de L’affaire N’Gustro (1971), Ô dingos, ô châteaux ! (1972), Nada (1972), Morgue pleine (1973), Que d’os (1976), Le Petit bleu de la côte ouest (1976), Fatale (1977), La position du tireur couché (1981) se royaumeront dans ce volume de missives, d’autant que ses éditeurs ont eu le bon goût de nous épargner les notes de blanchisserie. Leurs notes en bas de page informent et précisent sans accabler ni assommer (tous les éditeurs de correspondances ne sont pas des cuistres). Pour l’essentiel, ses interlocuteurs sont des écrivains (Pierre Siniac, Robin Cook, Donald Westlake, Paco Ignacio Taibo II, Pierre Pelot, Jean Echenoz…), des amis, des dessinateurs (Enki Bilal), des critiques (Michel Ciment), des gens de cinéma (Philippe Labro), des éditeurs (Antoine Gallimard) des années 80 et sq, celles de « la mode du polar », dont Manchette serait peut-être bien étonné s’il revenait nous visiter de découvrir qu’elle fait désormais résonner un drôle d’accent scandinave. Du côté des nouveautés américaines, il ne cache pas son aversion pour un Stephen King en 1987, ce qui révèle un aspect plus complexe et nuancé de sa personnalité :
« Je ne peux pas aimer un écrivain qui se sert essentiellement de dégoûts et de peurs primaires pour frapper ses lecteurs. Suis-je en train de faire la morale ? Peut-être. Mais mon dernier contact avec King (comme lecteur) a été la lecture de « Simetierre » ; il y avait une série de pages sur les aspects les plus sales de la mort violente, des soins hospitaliers et ainsi de suite ; elles m’ont fait penser à une ou deux personnes que je connaissais et qui sont mortes récemment ; je me suis dit que n’importe quel lecteur qui avait réellement dû se confronter à la mort d’un ami ou d’un parent vomirait, non pas à cause des descriptions de King, mais de leur finalité (ou de leur absence de finalité) : faire frissonner, voilà tout »
Tous ses romans sont parus dans la Série noire, la collection qui a donné ses lettres de noblesse à son genre sous la direction de l’historique Marcel Duhamel. Pour Manchette, c’était sa maison (neuf de ses onze romans y ont trouvé asile). Comme une famille d’esprit. Quoique beaucoup moins dans les dernières années :
« Je ne veux pas revenir à la SN en tant que Manchette parce que la SN n’est plus la collection mythique qu’elle fut. Côtoyer Hammett et Chandler, très bien ! Côtoyer Thierry Jonquet, non merci ! » (1992)
Cette Correspondance n’est pas un livre à consulter, parcourir ou picorer. Car dès les premières pages, on se surprend à vraiment lire chaque lettre entièrement, attentivement, persuadé qu’il en sera ainsi pendant tout le volume, comme s’il s’agissait de celle de la correspondance de Mallarmé ou de celle de Voltaire. Jouissif dès la chaleureuse et empathique préface de Richard Morgiève !
Une vraie violence, à peine refoulée, exsude de ses pages – et elle n’est pas strictement politique ou dictée par sa conscience sociale, la critique de la société de consommation et l’esprit de contestation. On le sent prêt à en découdre en permanence, à se battre physiquement et pas seulement par voie d’insultes. Son style épistolaire n’est pas sans rappeler celui des grands polémistes et pamphlétaires, quelque chose comme un Karl Kraus du polar. A certaines époques, celles de l’agoraphobie, de l’alcoolisme et de la fêlure caractérielle, il s’enflamme vite. On en avait déjà eu un écho gratiné dans la Correspondance avec l’agent Gérard Lebovici publiée en 1978 par Champ libre.
Politiquement, on sent en permanence cet enfant des classes moyennes marseillaises (même s’il a grandi à Malakoff) osciller entre un anarchisme bien tempéré et un situationnisme non dogmatique. Situ certes mais en marge. Encore faut-il, pour voir en quoi Manchette s’y retrouvait à l’aise sans s’y enfermer, définir à nouveaux frais ce que fut l’Internationale situationniste ainsi que le fait Serge Quadruppani :
« … créée par la fusion plus ou moins réussie d’un courant révolutionnaire marxiste antiléniniste et antistalinien (incarné en France par la revue Socialisme ou Barbarie) et du courant littéraire qui va de Dada au lettrisme en passant par le surréalisme… »
Manchette était un esprit radical au sens de radicalement libre, indépendant, athée, hostile à la culture-marchandise, rétif à tout embrigadement, porté sur l’autodérision, incapable d’appartenir à quelque organisation que ce soit. Dans ses critiques du cinéma, il n’hésite pas à citer sinon à emprunter des morceaux théoriques à l’Internationale Situationniste, Guy Debord au premier chef. Nombre de ses romans contiennent des zestes d’intertextualité. Des citations cryptées pour ceux qui savent les reconnaitre : des démarquages de Marx et Huysmans dans Fatale etc Le plus drôle, c’est quand il découvre que d’autres lui rendent la pareille : quelle n’est pas sans surprise, en lisant Le Méridien de Greenwich que Jean Echenoz lui a envoyé, de constater…
« Je suis d’autre part troublé par la grande similitude de beaucoup de nos intérêts, telle que j’ai pour ainsi dire eu l’impression que j’étais moi-même l’auteur de votre livre dans un univers parallèle (…). Je suis curieux de savoir si vous avez ou non écrit votre texte en utilisant un procédé systématique de démarquage d’autres, dont certains des miens… »
Ce qui n’empêchera pas par la suite une relation amicale entre les deux auteurs au fil de leur correspondance. Littérairement, Manchette se situait bien sûr en dehors de toute école, bien qu’on ait voulu l’enfermer dans une manière de béhaviourisme au motif que, comme son cher Dashiell Hammett, ses personnages se manifestaient par leurs comportements et se distinguaient par leurs actions et non par leurs états d’âme (moins il y a de psychologie, moins il y a de manipulation) ; pour autant, il ne reniait pas l’héritage réaliste-critique du roman noir américain, poussant plus loin qu’eux encore son souci quasi maniaque dans la précision de la description des objets, surtout des armes. Interessant de voir ce qu’il donne une fois rendu en anglais : on lira ici le point de vue de son traducteur Donald Nicholson-Smith. Les jugements que Manchette porte sur Pierre Siniac, Jean-Pierre Bastid, Françis Ryck, José Giovanni, Léo Malet, Joseph Bialot (grand souvenir du Salon du prêt-à-saigner, révélation en 1977 d’un primoromancier de 55 ans !) nous renseignent autant sur eux que sur lui, sur sa conception de l’écriture. Mais lui-même en convient : à part les copains de la Série Noire, il ne s’intéressait guère à la Littérature de son temps, traitait les universitaires de « crétins » et les théoriciens « de Barthes à Sollers et autres putes », lui préférant la BD et la SF. Mais dans l’inventaire de ces humeurs qui constitue ce recueil, dès qu’il se livre à la critique de sa propre activité assez désabusé et porté à l’autodénigrement, contradictions et paradoxes compris, c’est bien à Flaubert qu’il se réfère – et Orwell qu’il conserve à son chevet, surtout Hommage à la Catalogne. N’empêche, de temps en temps, on comprend bien entre les lignes qu’il fait quelques exceptions quand l’occasion s’en présente. Ainsi lorsqu’il loue la tradition qui relie Conrad à Greene et Le Carré :
« Chez eux, je suis fasciné par la plasticité du tempo : quelqu’un commence à raconter une histoire qu’il a entendue en prenant son temps avant qu’elle fusionne avec une autre histoire et qu’on aboutisse finalement à l’histoire « réelle » »
En ce temps-là, pas dupe du fait de bénéficier de « ma petite vogue intello », il fut rapidement étiqueté chef de file du roman noir français de gauche, sinon gauchiste ou plutôt « proche de la dissidence d’ultra-gauche » ; tandis que ADG (de son vrai nom Alain Fournier, on comprend qu’il ait pris un pseudo pour écrire), dont La Marche truque (1972), La Nuit des grands chiens malades (1972), Berry Story (1973), Le Grand Môme (il ne pouvait y échapper) (1977) notamment se relisent encore avec le même bonheur que les grands Manchette, ADG donc, lui, représentait l’aile de droite sinon d’extrême-droite (il était journaliste à Minute, Rivarol…) de la Série noire.
Sans être amis tant le fossé était large entre eux, les deux hommes s’étaient liés dans les années 70, Manchette appréciant son style populiste truffé de savoureux néologismes argotiques à mi-chemin entre Céline et Audiard, ce dont témoignent plusieurs lettres de ce recueil, jusqu’à ce qu’une inévitable brouille de les sépare. Mais ils s’estimaient par-delà les clivages politiques (et quels !), Manchette n’étant pas loin de penser que tous les deux, avec Albert Simonin, incarnaient le néo-polar à la française – ce qui était bien vu. Mais des trois, lui qui était hanté par la question sociale, il était bien le seul à considérer le travail ouvrier à la chaine comme relevant de l’extermination. La répétition, c’est la mort. Impossible de ne pas y penser en relisant La position du tireur couché. Un volume de Correspondance, outre sa capacité à nous en rendre l’auteur plus proche, plus familier, cela sert aussi à cela : le relire avec un autre regard.
(« Jean-Patrick Manchette, 1984 » photo de Gérard Rondeau ; « Dessin de Tardi en couverture de L’Intégrale Manchette/Tardi ; « JP. Manchette, 1967 » photo D.R. ; « Dessin de Tardi en couverture de La Position du tireur couché« )
1 220 Réponses pour Manchette in situ
Pas toujours facile, la philo tendance métaphysique
chopenoère il disoit que c’était héguèle ‘loutre pleine de vent’..
Moi aussi, j’ai croisé Pierrot la censure il y a plus de vingt ans, dans un bus qui descendait le boulevard Raspail. Il était plus tiré à quatre épingles qu’un mannequin de vitrine, et tout à fait dans la note de ce fameux mobilier « Roméo » dans lequel nous avons su plus tard qu’il était installé comme une cocotte
si t’es pas sage laçouline je t’envoie mon larbin faire tes tinettes..et te convier à coup de ballet chiotte à tracer ton chmin litteraire..tu vas connaite l’henphère sacrénom
la conscience meilleure est vivante et se réjouit, à juste titre, à l’idée d’un dénouement du lien mystérieux par lequel elle est enchaînée avec la conscience empirique dans l’identité d’un moi
death..old chap..weight anchor c’est un peu nul pour un peuple de marin
crime sur le blogapassou – les aventures de l’inspecteur Greubou…
préface de Mr Court :
lecteur, tu dois garder à l’esprit que ces enquêtes de l’adjudant chef Greubou sont inspirés de faits réels, en ce sens l’auteur de ces enquêtes est aussi un historien de l’instant et un témoin du temps présent…
Toutefois et néanmoins, s’il fallait reprocher une chose à cet auteur, c’est de ne point être breton ! De fait on ne retrouve pas dans ces écrits la puissance des grandes oeuvres bretonnes comme l’Ecclesiaste, ce grand roman initiatique écrit par le grand poète de Saint Triguier (8780 euros le mètre carré en bord de mer) que fut Ernest Renan, où l’on peut lire des trucs du genre « Au rire je dis : ‘Folie !’ ; Au plaisir : ‘Que me veux-tu ?’ « , et encore « Le sage a des yeux dans sa tête, et le fou marche dans la nuit. »
Vous l’aurez compris,je veux profiter de l’occasion de cette préface pour déconseiller aux lecteurs la lecture de ces aventure débiles de l’amiral Greubou..
Plutôt la mort que la souillure !!!
bouguereau dit: ..y’avait la culture de maçe mais mainant ya la kulture de niche..
»
la kulture de niche c’est un truc pour les chiens ki dirait en rauniant sonosse l’bon Milou.
Pablo75; reçu une photo de mon frère en tenue. Y figurent Regis Jacquet et Guy Malmary
Philippe Jaccottet, poète, essayiste, traducteur. Une prose comme une offrande. Telle La Semaison.
J’écrivais à mon amie en 2010, à propos des textes réunis dans « La Semaison » : « Sérénité et d’inquiétude. Le regard est rapide et se double d’une perception aiguë de l’eau, de l’eau secrète, quêtée jusque dans le chant de l’oiseau. Et ces fleurs si légères, si fragiles, silencieuses semblent là par hasard car la terre est sombre et profonde et « tresse » ses eaux mystérieuses qui traversent tout, dans l’instant fugitif où le paysage se donne.
Philippe Jaccottet écrit comme on dessine, rapidement, un croquis car rien ne demeure, rien ne se saisit durablement de la beauté du monde.
« Semaison » de mots légers. L’expérience du paysage, de l’immédiat, est « la seule leçon qui ait réussi, dans ma vie, à résister au doute »
Dans les « Carnets 1968-1979 », (Pléiade, page 662), ces lignes :
« Les tresses de l’eau dans les ornières du chemin, tresses transparentes et promptes, sur les cailloux, la terre. dégorgement de la terre imprégnée de pluie durant tout l’hiver.
*
Pluies sur pluies. Orages violents : cassure du ciel, bruit de pierres – comme si les nuages s’écroulaient en pierres.
*
Au bord du Lez en crue, après l’orage violent de la nuit. L’eau brille, froide, dans les truffières, noie le thym, ruisselle dans des chemins d’ordinaire poussiéreux. Les cris des oiseaux leur chant, sont plus que jamais pareils à de l’eau sonore, non pas à de la pluie, mais à des bulles d’eau ou de brèves cascades ; certains, ici ou là, creusent l’étendue, rappellent et mesurent, d’une mesure surnaturelle, le lointain, ses distances.
L’eau de la rivière élargie coule avec une impétuosité et une rapidité surprenantes, elle est boueuse, elle secoue les branches basses des arbres riverains, elle mène grand bruit quand on la devine d’en haut à travers les abondants feuillages vert noir ou vert gris. Effrayant presque le cœur.
Dans les arbres, des églantiers semblent enchevêtrés ; pourquoi leurs fleurs blanches, ou rosées à peine, semblent-elles si belles ? Ou ailleurs portées dans l’air par les légers rameaux qui retombent en arc — couronne de mariée, avec ce feuillage pauvre, clairsemé — chose légère et pauvre, comme ébouriffée, indocile, sauvageonne (mais c’est trop l’humaniser). Fleurs parfaitement simples, fragiles, légères comme celles des cistes, mais plus fines, plus pures — «angéliques» ? Enfantines, plutôt.
Les subtils petits lustres roses des marronniers. »
Ces carnets (cahiers d’écolier) de La Semaison offrent des notes successives qui naissent du paysage comme des croquis, des traces de promenades, classées chronologiquement, toujours provisoires, écrites au fil des ans alors qu’il s’était installé à Grignan, dans la Drôme provençale. Paysages où il a découvert la marche. Traduire le paysage. Traduire des écrivains.
Autres souvenirs durables de sa prose poétique : À travers un verger ou Le bol du pèlerin (à propos de la peinture de Morandi).
Il y travailla à la traduction de Goethe et à celle de l’Odyssée. C’est aussi au cours de ces années-là qu’il commença la traduction de Musil et de Rilke Élégies de Duino. Hölderlin, Rilke, Musil, Thomas Mann, Ungaretti… L’attachement à l’Italie, aussi.
Ce Lez, je l’ai beaucoup dessiné. Il coulait près du monastère où j’aimais trouver calme et paysages enchanteurs de terre, de lavande, d’oliviers et d’eaux rares sauf les jours d’orage.
Jaccottet est l’écrivain qui, pour moi, les a le mieux traduits. Il est si attentif, toujours sur un seuil entre le visible et l’invisible. Délicieuse inexactitude et subtilité de la parole poétique…
Choses lues, choses vues, choses rêvées… Livres lus à contre-jour pour retenir ce qui passe…
« semaison » (Littré) : dispersion naturelle des graines d’une plante.
Lu, d’une traite, les trente pages écrites à chaud par Clopine et titrées « Je suis trop vieille pour mourir d’aimer ».
C’est du brut de chez brut, dans tous les sens du terme : violent et formellement atypique !
Pas vraiment une nouvelle et trop court pour une auto fiction, mais plutôt un cri.
Le cri d’une femme qui écrit dans l’urgence, pour sauver sa peau et essayer de comprendre ce qui lui arrive : les trente dernières années d’une vie, qu’elle croyait bien réelle, se révélant soudainement une pure construction imaginaire !
Le témoignage d’une femme rompue, qui demeure cependant un roseau pensant.
Dans ce texte dense, éclaté, tantôt lyrique, tantôt politique, relativement inclassable et bien architecturé, on retrouve Clopine avec toutes ses qualités et tous ses défauts.
Authentique.
Telle qu’en elle-même.
Pas question dès lors, pour moi, de lui donner le moindre conseil de fond ou formel sur cette matrice verbale, définitive ou en devenir, qu’il me semble primordial pour l’instant de laisser reposer en l’état !
Les réactions des uns et des autres, ici, lui seront certainement utiles pour envisager la suite ?
Je me suis surtout demandé comment quelqu’un.e qui ne connaitrait pas Clopine, contrairement à nous, pourrait recevoir son texte, le comprendre ?
Autre chose sera de voir ensuite, comme elle le souhaite, comment l’aider à diffuser celui-ci, et sous quelle forme, auprès du plus grand nombre de lecteurs potentiels…
Parfois la fadeur et la mièvrerie de Jaccottet poète sont assez evidentes. en revanche, le traducteur d’Homère est intéressant.
..y’avait la culture de maçe mais mainant ya la kulture de niche.
comme qui dirait greubou, lacan cell culture ,c’est pas qu’l’adn et l’épi génétique, c’est l’enquête
Cell culture is one of the major techniques in the life sciences.
in
Cell Culture Media: A Review
Cancel Culture – Urban Dictionary
Paul Edel dit: « Parfois la fadeur et la mièvrerie de Jaccottet poète sont assez evidentes. en revanche, le traducteur d’Homère est intéressant. »
Pour vous semble-t-il mais pas du tout pour moi.
Jazzi,
j’ai donc lu le texte complet de Clopine (une partie nous ayant été offerte sur ce blog, récemment).
Je ne souhaite pas en parler ici mais n’ayant plus ton adresse-courriel, j’aimerais que tu lises les deux réponses envoyées à Clopine. Vois avec elle.
Bonne soirée.
le traducteur d’Homère est intéressant.
—
« intéressant »…l’adjectif qui tue.
Au rayon des curiosités locales, chacun sait ici ou devrait savoir que Jaccottet est la bête noire de Paul Edel. Où va se loger la passion de Hölderlin (mais je retarde peut-être d’une pléiade).
Jaccottet est la bête noire de Paul Edel
Pour quel motif?
Intéressant: l’adjectif qui tue.
Intéressant: l’adjectif qui tue ? Inintéressant tue plus vite.
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