de Pierre Assouline

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La République des livres
À propos du « style » de Flaubert

À propos du « style » de Flaubert

En ce premier jour de l’année, qu’il me soit permis, en écho à l’éclairant texte de Flaubert sur Balzac que publie mon camarade Paul Edel sur son blog, de laisser à mon tour la place à Marcel Proust exposant ses vues sur Flaubert il y a cent ans exactement dans la Nrf :

 » Je lis seulement à l’instant (ce qui m’empêche d’entreprendre une étude approfondie) l’article du distingué critique de la Nouvelle Revue Française sur “le Style de Flaubert”. J’ai été stupéfait, je l’avoue, de voir traiter de peu doué pour écrire, un homme qui par l’usage entièrement nouveau et personnel qu’il a fait du passé défini, du passé indéfini, du participe présent, de certains pronoms et de certaines prépositions, a renouvelé presque autant notre vision des choses que Kant, avec ses Catégories, les théories de la Connaissance et de la Réalité du monde extérieur.[1]

Ce n’est pas que j’aime entre tous les livres de Flaubert, ni même le style de Flaubert. Pour des raisons qui seraient trop longues à développer ici, je crois que la métaphore seule peut donner une sorte d’éternité au style, et il n’y a peut-être pas dans tout Flaubert une seule belle métaphore. Bien plus, ses images sont généralement si faibles qu’elles ne s’élèvent guère au dessus de celles que pourraient trouver ses personnages les plus insignifiants. Sans doute quand, dans une scène sublime, Mme Arnoux et Frédéric échangent des phrases telles que : “Quelquefois vos paroles me reviennent comme un écho lointain, comme le son d’une cloche apporté par le vent. — J’avais toujours au fond de moi-même la musique de votre voix et la splendeur de vos yeux”, sans doute c’est un peu trop bien pour une conversation entre Frédéric et Mme Arnoux. Mais, Flaubert, si au lieu de ses personnages c’était lui qui avait parlé, n’aurait pas trouvé beaucoup mieux.

Pour exprimer d’une façon qu’il croit évidemment ravissante, dans la plus parfaite de ses œuvres, le silence qui régnait dans le château de Julien, il dit que “l’on entendait le frôlement d’une écharpe ou l’écho d’un soupir”. Et à la fin, quand celui que porte St. Julien devient le Christ, cette minute ineffable est décrite à peu près ainsi :

“Ses yeux prirent une clarté d’étoiles, ses cheveux s’allongèrent comme les rais du soleil, le souffle de ses narines avait la douceur des roses, etc.”

Il n’y a là-dedans rien de mauvais, aucune chose disparate, choquante ou ridicule comme dans une description de Balzac ou de Renan ; seulement il semble que même sans le secours de Flaubert, un simple Frédéric Moreau aurait presque pu trouver cela. Mais enfin la métaphore n’est pas tout le style. Et il n’est pas possible à quiconque est un jour monté sur ce grand Trottoir Roulant que sont les pages de Flaubert, au défilement continu, monotone, morne, indéfini, de méconnaître qu’elles sont sans précédent dans la littérature. Laissons de côté, je ne dis même pas les simples inadvertances, mais la correction grammaticale ; c’est une qualité utile mais négative (un bon élève, chargé de relire les épreuves de Flaubert, eût été capable d’en effacer bien des fautes). En tous cas il y a une beauté grammaticale, (comme il y a une beauté morale, dramatique, etc.) qui n’a rien à voir avec la correction.

C’est d’une beauté de ce genre que Flaubert devait accoucher laborieusement. Sans doute cette beauté pouvait tenir parfois à la manière d’appliquer certaines règles de syntaxe. Et Flaubert était ravi quand il retrouvait dans les écrivains du passé une anticipation de Flaubert, dans Montesquieu, par exemple :

“Les vices d’Alexandre étaient extrêmes comme ses vertus ; il était terrible dans la colère ; elle le rendait cruel.”

Mais si Flaubert faisait ses délices de telles phrases, ce n’était évidemment pas à cause de leur correction, mais parce qu’en permettant de faire jaillir du cœur d’une proposition l’arceau qui ne retombera qu’en plein milieu de la proposition suivante, elles assuraient l’étroite, l’hermétique continuité du style. Pour arriver à ce même but Flaubert se sert souvent des règles qui régissent l’emploi du pronom personnel. Mais dès qu’il n’a pas ce but à atteindre les mêmes règles lui deviennent complètement indifférentes. Ainsi dans la deuxième ou troisième page de l’Éducation Sentimentale, Flaubert emploie “il” pour désigner Frédéric Moreau quand ce pronom devrait s’appliquer à l’oncle de Frédéric, et, quand il devrait s’appliquer à Frédéric, pour désigner Arnoux. Plus loin le “ils” qui se rapporte à des chapeaux veut dire des personnes, etc. Ces fautes perpétuelles sont presque aussi fréquentes chez Saint-Simon. Mais dans cette deuxième page de l’Éducation, s’il s’agit de relier deux paragraphes pour qu’une vision ne soit pas interrompue, alors le pronom personnel, à renversement pour ainsi dire, est employé avec une rigueur grammaticale, parce que la liaison des parties du tableau, le rythme régulier particulier à Flaubert, sont en jeu :

“La colline qui suivait à droite le cours de la Seine s’abaissa, et il en surgit une autre, plus proche, sur la rive opposée.

Des arbres la couronnaient, etc.”

Le rendu de sa vision, sans, dans l’intervalle, un mot d’esprit ou un trait de sensibilité, voilà en effet ce qui importe de plus en plus à Flaubert, au fur et à mesure qu’il dégage mieux sa personnalité et devient Flaubert. Dans Madame Bovary tout ce qui n’est pas lui n’a pas encore été éliminé ; les derniers mots : “Il vient de recevoir la croix d’honneur” font penser à la fin du Gendre de Monsieur Poirier : “Pair de France en 48”. Et même dans l’Éducation Sentimentale (titre si beau par sa solidité, — titre qui conviendrait d’ailleurs aussi bien à Madame Bovary — mais qui n’est guère correct au point de vue grammatical) se glissait encore ça et là des restes, infîmes d’ailleurs, de ce qui n’est pas Flaubert (“sa pauvre petite gorge”, etc.). Malgré cela, dans l’Éducation Sentimentale, la révolution est accomplie ; ce qui jusqu’à Flaubert était action devient impression. Les choses ont autant de vie que les hommes, car c’est le raisonnement qui après assigne à tout phénomène visuel des causes extérieures, mais dans l’impression première que nous recevons cette cause n’est pas impliquée.  Je reprends dans la deuxième page de l’Éducation Sentimentale la phrase dont je parlais tout à l’heure :

“La colline qui suivait à droite le cours de la Seine s’abaissa, et il en surgit une autre, plus proche, sur la rive opposée.”

Jacques Blanche a dit que dans l’histoire de la peinture, une invention, une nouveauté, se décèlent souvent en un simple rapport de ton, en deux couleurs juxtaposées. Le subjectivisme de Flaubert s’exprime par un emploi nouveau des temps des verbes, des prépositions, des adverbes, les deux derniers n’ayant presque jamais dans sa phrase qu’une valeur rythmique. Un état qui se prolonge est indiqué par l’imparfait. Toute cette deuxième page de l’Éducation (page grise absolument au hasard) est faite d’imparfaits, sauf quand intervient un changement, une action, une action dont les protagonistes sont généralement des choses (“la colline s’abaissa”, etc.). Aussitôt l’imparfait reprend : “Plus d’un enviait d’en être le propriétaire”, etc. Mais souvent le passage de l’imparfait au parfait est indiqué par un participe présent, qui indique la manière dont l’action se produit, ou bien le moment où elle se produit.

Toujours deuxième page de l’Éducation :

“Il contemplait des clochers, etc. et bientôt, Paris disparaissant, il poussa un gros soupir.”

(L’exemple est du reste très mal choisi et on en trouverait dans Flaubert de bien plus significatifs. Notons en passant que cette activité des choses, des bêtes, puisqu’elles sont le sujet des phrases (au lieu que ce sujet soit des hommes), oblige à une grande variété des verbes. Je prends absolument au hasard et en abrégeant beaucoup :

“Les hyènes marchaient derrière lui, le taureau balançait la tête, tandis que la panthère bombant son dos avançait à pas de velours, etc. Le serpent sifflait, les bêtes puantes bavaient, le sanglier, etc. Pour l’attaque du sanglier il y avait quarante griffons, etc. Des mâtins de Barbarie… étaient destinés à poursuivre les aurochs. La robe noire des épagneuls luisait comme du satin, le jappement des talbots valait celui des bugles chanteurs”, etc.

Et cette variété des verbes gagne les hommes qui dans cette vision continue, homogène, ne sont pas plus que les choses, mais pas moins : “une illusion à décrire”. Ainsi :

“Il aurait voulu courir dans le désert après les autruches, être caché dans les bambous à l’affût des léopards, traverser des forêts pleines de rhinocéros, atteindre au sommet des monts pour viser les aigles et sur les glaçons de la mer combattre les ours blancs. Il se voyait, etc…”

Cet éternel imparfait (on me permettra bien de qualifier d’éternel un passé indéfini, alors que les trois quarts du temps, chez les journalistes, éternel désigne non pas, et avec raison, un amour, mais un foulard ou un parapluie. Avec son éternel foulard, — bien heureux si ce n’est pas avec son foulard légendaire — est une expression “consacrée)” ; donc cet éternel imparfait, composé en partie des paroles des personnages que Flaubert rapporte habituellement en style indirect pour qu’elles se confondent avec le reste (“L’État devait s’emparer de la Bourse. Bien d’autres mesures étaient bonnes encore. Il fallait d’abord passer le niveau sur la tête des riches. Tout était tranquille maintenant. Il fallait que les nourrices et les accoucheuses fussent salariées par l’État. Dix-mille citoyennes avec de bons fusils pouvaient faire trembler l’Hôtel de ville…”, tout cela ne signifie pas que Flaubert pense et affirme cela, mais que Frédéric, la Vatnaz ou Sénécal le disent et que Flaubert a résolu d’user le moins possible des guillemets) ; donc cet imparfait, si nouveau dans la littérature, change entièrement l’aspect des choses et des êtres, comme font une lampe qu’on a déplacée, l’arrivée dans une maison nouvelle, l’ancienne si elle est presque vide et qu’on est en plein déménagement.

C’est ce genre de tristesse, fait de la rupture des habitudes et de l’irréalité du décor, que donne le style de Flaubert, ce style si nouveau quand ce ne serait que par là. Cet imparfait sert à rapporter non seulement, les paroles mais toute la vie des gens. L’Éducation Sentimentale[2] est un long rapport de toute une vie, sans que les personnages prennent pour ainsi dire une part active à l’action. Parfois le parfait interrompt l’imparfait, mais devient alors comme lui quelque chose d’indéfini qui se prolonge : “Il voyagea, il connut la mélancolie des paquebots, etc. il eut d’autres amours encore”, et dans ce cas par une sorte de chassé-croisé c’est l’imparfait qui vient préciser un peu : “mais la violence du premier les lui rendait insipides”. Quelquefois même, dans le plan incliné et tout en demi-teinte des imparfaits, le présent de l’indicatif opère un redressement, met un furtif éclairage de plein jour qui distingue des choses qui passent une réalité plus durable :

“Ils habitaient le fond de la Bretagne… C’était une maison basse, avec un jardin montant jusqu’au haut de la colline, d’où l’on découvre la mer.”

La conjonction “et” n’a nullement dans Flaubert l’objet que la grammaire lui assigne. Elle marque une pause dans une mesure rythmique et divise un tableau. En effet partout où on mettrait “et”, Flaubert le supprime. C’est le modèle et la coupe de tant de phrases admirables. “(Et) les Celtes regrettaient trois pierres brutes, sous un ciel pluvieux, dans un golfe rempli d’îlots ; (C’est peut-être semé au lieu de rempli, je cite de mémoire.)

“C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar”. “Le père et la mère de Julien habitaient un château, au milieu des bois, sur la pente d’une colline.”

Certes la variété des prépositions ajoute à la beauté de ces phrases ternaires. Mais dans d’autres d’une coupe différente, jamais de “et”. J’ai déjà cité (pour d’autres raisons) : “Il voyagea, il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues”. Mais cet “et” là, le grand rythme de Flaubert ne le comporte pas. En revanche là où personne n’aurait l’idée d’en user, Flaubert l’emploie. C’est comme l’indication qu’une autre partie du tableau commence, que la vague refluante, de nouveau, va se reformer. Tout à fait au hasard d’une mémoire qui a très mal fait ses choix :

“La place du Carrousel avait un aspect tranquille. L’Hôtel de Nantes s’y dressait toujours solitairement ; et les maisons par derrière, le dôme du Louvre en face, la longue galerie de bois, à droite, etc. étaient comme noyés dans la couleur grise de l’air, etc. tandis que, à l’autre bout de la place, etc.

En un mot, chez Flaubert, “et” commence toujours une phrase secondaire et ne termine presque jamais une énumération. (Notons au passage que le “tandis que” de la phrase que je viens de citer ne marque pas, c’est toujours ainsi chez Flaubert, un temps, mais est un de ces artifices assez naïfs qu’emploient tous les grands descriptifs dont la phrase serait trop longue et qui ne veulent pas cependant séparer les parties du tableau. Dans Leconte de Lisle il y aurait à marquer le rôle similaire des “non loin”, des “plus loin”, des “au fond”, des “plus bas”, des “seuls”, etc. La très lente acquisition, je le veux bien, de tant de particularités grammaticales (et la place me manque pour indiquer les plus importantes que tout le monde notera sans moi) prouve à mon avis, non pas, comme le prétend le critique de la Nouvelle Revue Française, que Flaubert n’est pas “un écrivain de race”, mais au contraire qu’il en est un. Ces singularités grammaticales traduisant en effet une vision nouvelle, que d’application ne fallait-il pas pour bien fixer cette vision pour la faire passer de l’inconscient dans le conscient, pour l’incorporer enfin aux diverses parties du discours !

Ce qui étonne seulement chez un tel maître c’est la médiocrité de sa correspondance. Généralement les grands écrivains qui ne savent pas écrire (comme les grands peintres qui ne savent pas dessiner) n’ont fait en réalité que renoncer leur “virtuosité”, leur “facilité” innées, afin de créer, pour une vision nouvelle, des expressions qui tâchent peu à peu de s’adapter à elle. Or dans la correspondance où l’obéissance absolue à l’idéal intérieur, obscur, ne les soumet plus, ils redeviennent ce que, moins grands, ils n’auraient cessé d’être. Que de femmes, déplorant les œuvres d’un écrivain de leurs amis, ajoutent: “Et si vous saviez quels ravissants billets il écrit quand il se laisse aller ! Ses lettres sont infiniment supérieures à ses livres.” En effet c’est un jeu d’enfant de montrer de l’éloquence, du brillant, de l’esprit, de la décision dans le trait, pour qui d’habitude manque de tout cela seulement parce qu’il doit se modeler sur une réalité tyrannique à laquelle il ne lui est pas permis de changer quoi que ce soit. Cette hausse brusque et apparente que subit le talent d’un écrivain dès qu’il improvise (ou d’un peintre qui “dessine comme Ingres” sur l’album d’une dame laquelle ne comprend pas ses tableaux) cette hausse devrait être sensible dans la Correspondance de Flaubert. Or c’est plutôt un baisse qu’on enregistre.

Cette anomalie se complique de ceci que tout grand artiste qui volontairement laisse la réalité s’épanouir dans ses livres se prive de laisser paraître en eux une intelligence, un jugement critique qu’il tient pour inférieurs à son génie. Mais tout cela qui n’est pas dans son œuvre, déborde dans sa conversation, dans ses lettres. Celles de Flaubert n’en font rien paraître. Il nous est impossible d’y reconnaître, avec M. Thibaudet, les “idées d’un cerveau de premier ordre,” et cette fois ce n’est pas par l’article de M. Thibaudet, c’est par la Correspondance de Flaubert que nous sommes déconcertés. Mais enfin puisque nous sommes avertis du génie de Flaubert seulement par la beauté de son style et les singularités immuables d’une syntaxe déformante, notons encore une de ces singularités : par exemple un adverbe finissant non seulement une phrase, une période, mais un livre. (Dernière phrase d’Hérodias : “Comme elle était très lourde (la tête de Saint Jean), ils la portaient alternativement.”)

Chez lui comme chez Leconte de Lisle, on sent le besoin de la solidité, fût-elle un peu massive, par réaction contre une littérature sinon creuse, du moins très légère, dans laquelle trop d’interstices, de vides, s’insinuaient. D’ailleurs les adverbes, locutions adverbiales, etc. sont toujours placés dans Flaubert de la façon à la fois la plus laide, la plus inattendue, la plus lourde, comme pour maçonner ces phrases compactes, boucher les moindres trous. M. Homais dit : “Vos chevaux, peut-être, sont fougueux”. Hussonnet : “Il serait temps, peut-être, d’aller instruire les populations.” “Paris, bientôt, serait été.” Les “après tout”, les “cependant”, les “du moins” sont toujours placés ailleurs qu’où ils l’eussent été par quelqu’un d’autre que Flaubert, en parlant ou en écrivant. “Une lampe en forme de colombe brûlait dessus continuellement.”

Pour la même raison, Flaubert ne craint pas la lourdeur de certains verbes, de certaines expressions un peu vulgaires (en contraste avec la variété de verbes que nous citions plus haut, le verbe avoir, si solide, est employé constamment, là où un écrivain de second ordre chercherait des nuances plus fines : “Les maisons avaient des jardins en pente.” “Les quatre tours avaient des toits pointus.”). C’est le fait de tous les grands inventeurs en art, au moins au xixme siècle, que tandis que des esthètes montraient leur filiation avec le passé, le public les trouva vulgaires. On dira tant qu’on voudra que Manet, Renoir, qu’on enterre demain, Flaubert, furent non pas des initiateurs, mais la dernière descendance de Vélasquez et de Goya, de Boucher et de Fragonard, voire de Rubens et même de la Grèce antique, de Bossuet et de Voltaire, leurs contemporains les trouvèrent un peu communs ; et, malgré tout, nous nous doutons parfois un peu de ce qu’ils entendaient par ce mot “commun”. Quand Flaubert dit : “Une telle confusion d’images l’étourdissait, bien qu’il y trouvât du charme, pourtant” ; quand Frédéric Moreau, qu’il soit avec la Maréchale ou avec Madame Arnoux, “se met à leur dire des tendresses”, nous ne pouvons penser que ce “pourtant” ait de la grâce, ni ce “se mettre à dire des tendresses” de la distinction. Mais nous les aimons ces lourds matériaux que la phrase de Flaubert soulève et laisse retomber avec le bruit intermittent d’un excavateur. Car si, comme on l’a écrit, la lampe nocturne de Flaubert faisait aux mariniers l’effet d’un phare, on peut dire aussi que les phrases lancées par son “gueuloir” avaient le rythme régulier de ces machines qui servent à faire les déblais.

Heureux ceux qui sentent ce rythme obsesseur ; mais ceux qui ne peuvent s’en débarrasser, qui, quelque sujet qu’ils traitent, soumis aux coupes du maître, font invariablement “du Flaubert”, ressemblent à ces malheureux des légendes allemandes qui sont condamnés à vivre pour toujours attachés au battant d’une cloche. Aussi, pour ce qui concerne l’intoxication Flaubertienne, je ne saurais trop recommander aux écrivains la vertu purgative, exorcisante, du pastiche. Quand on vient de finir un livre, non seulement on voudrait continuer à vivre avec ses personnages, avec Madame de Beauséant, avec Frédéric Moreau, mais encore notre voix intérieure qui a été disciplinée pendant toute la durée de la lecture à suivre le rythme d’un Balzac, d’un Flaubert, voudrait continuer à parler comme eux. Il faut la laisser faire un moment, laisser la pédale prolonger le son, c’est-à-dire faire un pastiche volontaire, pour pouvoir après cela, redevenir original, ne pas faire toute sa vie du pastiche involontaire.

Le pastiche volontaire c’est de façon toute spontanée qu’on le fait ; on pense bien que quand j’ai écrit jadis un pastiche, détestable d’ailleurs, de Flaubert, je ne m’étais pas demandé si le chant que j’entendais en moi tenait à la répétition des imparfaits ou des participes présents. Sans cela je n’aurais jamais pu le transcrire. C’est un travail inverse que j’ai accompli aujourd’hui en cherchant à noter à la hâte ces quelques particularités du style de Flaubert. Notre esprit n’est jamais satisfait s’il n’a pu donner une claire analyse de ce qu’il avait d’abord inconsciemment produit, ou une recréation vivante de ce qu’il avait d’abord patiemment analysé. Je ne me lasserais pas de faire remarquer les mérites, aujourd’hui si contestés de Flaubert.

L’un de ceux qui me touchent le plus parce que j’y retrouve l’aboutissement des modestes recherches que j’ai faites, est qu’il sait donner avec maîtrise l’impression du Temps. À mon avis la chose la plus belle de l’Éducation Sentimentale, ce n’est pas une phrase, mais un blanc. Flaubert vient de décrire, de rapporter pendant de longues pages, les actions les plus menues de Frédéric Moreau. Frédéric voit un agent marcher avec son épée sur un insurgé qui tombe mort. “Et Frédéric, béant, reconnut Sénécal !” Ici un “blanc”, un énorme “blanc” et, sans l’ombre d’une transition, soudain la mesure du temps devenant au lieu de quarts d’heure, des années, des décades (je reprends les derniers mots que j’ai cités pour montrer cet extraordinaire changement de vitesse, sans préparation) :

“Et Frédéric, béant, reconnut Sénécal.

Il voyagea. Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, etc. Il revint.

Il fréquenta le monde, etc.

Vers la fin de l’année 1867, etc.”

Sans doute, dans Balzac, nous avons bien souvent : “En 1817 les Séchard étaient, etc.”. Mais chez lui ces changements de temps ont un caractère actif ou documentaire. Flaubert le premier, les débarrasse du parasitisme des anecdotes et des scories de l’histoire. Le premier, il les met en musique.

Si j’écris tout cela pour la défense (au sens où Joachim du Bellay l’entend) de Flaubert, que je n’aime pas beaucoup, si je me sens si privé de ne pas écrire sur bien d’autres que je préfère, c’est que j’ai l’impression que nous ne savons plus lire[3]. M. Daniel Halévy a écrit dernièrement dans les Débats un très bel article sur le centenaire de Sainte-Beuve. Mais, à mon avis bien mal inspiré ce jour-là, n’a-t-il pas eu l’idée de citer Sainte-Beuve comme un des grands guides que nous avons perdus. (N’ayant ni livres, ni journaux sous la main au moment où j’improvise en “dernière heure” mon étude, je ne réponds pas de l’expression exacte qu’a employée Halévy, mais c’était le sens.) Or je me suis permis plus qu’aucun de véritables débauches avec la délicieuse mauvaise musique qu’est le langage parlé, perlé, de Sainte-Beuve, mais quelqu’un a-t-il jamais manqué autant que lui à son office de guide ?

La plus grande partie de ses Lundis sont consacrés à des auteurs de quatrième ordre, et quand il a à parler d’un de tout premier, d’un Flaubert ou d’un Baudelaire, il rachète immédiatement les brefs éloges qu’il leur accorde en laissant entendre qu’il s’agit d’un article de complaisance, l’auteur étant de ses amis personnels. C’est uniquement comme d’amis personnels qu’il parle des Goncourt, qu’on peut goûter plus ou moins, mais qui sont en tous cas infiniment supérieurs aux objets habituels de l’admiration de Sainte-Beuve. Gérard de Nerval qui est assurément un des trois ou quatre plus grands écrivains du xixe siècle, est dédaigneusement traité de gentil Nerval, à propos d’une traduction de Goethe. Mais qu’il ait écrit des œuvres personnelles semble avoir échappé à Sainte-Beuve.

Quant à Stendhal romancier, au Stendhal de La Chartreuse, notre “guide” en sourit et il voit là les funestes effets d’une espèce d’entreprise (vouée à l’insuccès) pour ériger Stendhal en romancier, à peu près comme la célébrité de certains peintres semble due à une spéculation de marchands de tableaux. Il est vrai que Balzac, du vivant même de Stendhal, avait salué son génie, mais c’était moyennant une rémunération. Encore l’auteur lui-même trouva-t-il (selon Sainte-Beuve, interprète inexact d’une lettre que ce n’est pas le lieu de commenter ici) qu’il en avait plus que pour son argent. Bref, je me chargerais, si je n’avais pas des choses moins importantes à faire, de “brosser”, comme eût dit M. Cuvillier Fleury, d’après Sainte-Beuve, un “Tableau de la Littérature Française au xixe siècle” à une certaine échelle, et où pas un grand nom ne figurerait, où seraient promus grands écrivains des gens dont tout le monde a oublié qu’ils écrivirent. Sans doute, il est permis de se tromper et la valeur objective de nos jugements artistiques n’a pas grande importance.

Flaubert a cruellement méconnu Stendhal, qui lui-même trouvait affreuses les plus belles églises romanes et se moquait de Balzac. Mais l’erreur est plus grave chez Sainte-Beuve, parce qu’il ne cesse de répéter qu’il est facile de porter un jugement juste sur Virgile ou La Bruyère, sur des auteurs depuis longtemps reconnus et classés, mais que le difficile, la fonction propre du critique, ce qui lui vaut vraiment son nom de critique, c’est de mettre à leur rang les auteurs contemporains. Lui-même, il faut l’avouer, ne l’a jamais fait une seule fois et c’est ce qui suffit pour qu’on lui refuse le titre de guide. Peut-être le même article de M. Halévy — article remarquable d’ailleurs — me permettrait-il, si je l’avais sous les yeux, de montrer que ce n’est pas seulement la prose que nous ne savons plus lire, mais les vers. L’auteur retient deux vers de Sainte-Beuve. L’un est plutôt un vers de M. André Rivoire que de Sainte-Beuve. Le second :

Sorrente m’a rendu mon doux rêve infini

est affreux si on le grasseye et ridicule si on roule les r. En général, la répétition voulue d’une voyelle ou d’une consonne peut donner de grands effets (Racine : Iphigénie, Phèdre). Il y a une labiale qui répétée six fois dans un vers de Hugo donne cette impression de légèreté aérienne que le poète veut produire :

Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala.

Hugo, lui, a su se servir même de la répétition des r qui est au contraire peu harmonieuse en français. Il s’en est servi avec bonheur, mais dans des conditions assez différentes. En tous cas, et quoi qu’il en soit des vers, nous ne savons plus lire la prose ; dans l’article sur le style de Flaubert, M. Thibaudet, lecteur si docte et si avisé, cite une phrase de Chateaubriand. Il n’avait que l’embarras du choix. Combien sont nombreuses celles sur quoi il y a à s’extasier ! M. Thibaudet (voulant, il est vrai, montrer que l’usage de l’anacoluthe allège le style) cite une phrase du moins beau Chateaubriand, du Chateaubriand rien qu’éloquent, et sur le peu d’intérêt de laquelle mon distingué confrère aurait pu être averti par le plaisir même que M. Guizot avait à la déclamer. En règle générale, tout ce qui dans Chateaubriand continue ou présage l’éloquence politique du xviiime et du xixme siècle n’est pas du vrai Chateaubriand. Et nous devons mettre quelque scrupule, quelque conscience, dans notre appréciation des diverses œuvres d’un grand écrivain. Quand Musset, année par année, branche par branche, se hausse jusqu’aux Nuits, et Molière jusqu’au Misanthrope, n’y a-t-il pas quelque cruauté à préférer aux premières :

À Saint Biaise, à la Zuecca

Nous étions, nous étions bien aise,

au second les Fourberies de Scapin ? D’ailleurs nous n’avons qu’à lire les maîtres, Flaubert comme les autres, avec plus de simplicité. Nous serons étonnés de voir comme ils sont toujours vivants, près de nous, nous offrant mille exemples réussis de l’effort que nous avons nous-mêmes manqué. Flaubert choisit Me Senard pour le défendre, il aurait pu invoquer le témoignage éclatant et désintéressé de tous les grands morts. Je puis, pour finir, citer de cette survie protectrice des grands écrivains un exemple qui m’est tout personnel. Dans Du côté de chez Swann, certaines personnes, mêmes très lettrées, méconnaissant la composition rigoureuse bien que voilée, (et peut-être plus difficilement discernable parce qu’elle était à large ouverture de compas et que le morceau symétrique d’un premier morceau, la cause et l’effet, se trouvaient à un grand intervalle l’un de l’autre) crurent que mon roman était une sorte de recueil de souvenirs, s’enchaînant selon les lois fortuites de l’association des idées. Elles citèrent à l’appui de cette contre-vérité, des pages où quelques miettes de “madeleine”, trempées dans une infusion, me rappellent (ou du moins rappellent au narrateur qui dit “je” et qui n’est pas toujours moi) tout un temps de ma vie, oublié dans la première partie de l’ouvrage.

Or, sans parler en ce moment de la valeur que je trouve à ces ressouvenirs inconscients sur lequels j’asseois, dans le dernier volume — non encore publié — de mon œuvre, toute ma théorie de l’art, et pour m’en tenir au point de vue de la composition, j’avais simplement pour passer d’un plan à un autre plan, usé non d’un fait, mais de ce que j’avais trouvé plus pur, plus précieux comme jointure, un phénomène de mémoire. Ouvrez les Mémoires d’Outre-Tombe ou les Filles du Feu de Gérard de Nerval. Vous verrez que les deux grands écrivains qu’on se plaît — le second surtout — à appauvrir et à dessécher par une interprétation purement formelle, connurent parfaitement ce procédé de brusque transition. Quand Chateaubriand est — si je me souviens bien — à Montboissier, il entend tout à coup chanter une grive. Et ce chant qu’il écoutait si souvent dans sa jeunesse, le fait tout aussitôt revenir à Combourg, l’incite à changer, et à faire changer le lecteur avec lui, de temps et de province. De même la première partie de Sylvie se passe devant une scène et décrit l’amour de Gérard de Nerval pour une comédienne. Tout à coup ses yeux tombent sur une annonce : “Demain les archers de Loisy, etc.” Ces mots évoquent un souvenir, ou plutôt deux amours d’enfance : aussitôt le lieu de la nouvelle est déplacé.

Ce phénomène de mémoire a servi de transition à Nerval, à ce grand génie dont presque toutes les œuvres pourraient avoir pour titre celui que j’avais donné d’abord à une des miennes : Les Intermittences du Cœur. Elles avaient un autre caractère chez lui, dira-t-on, dû surtout au fait qu’il était fou. Mais, du point de vue de la critique littéraire, on ne peut proprement appeler folie un état qui laisse subsister la perception juste (bien plus qui aiguise et aiguille le sens de la découverte) des rapports les plus importants entre les images, entre les idées. Cette folie n’est presque que le moment où les habituelles rêveries de Gérard de Nerval deviennent ineffables. Sa folie est alors comme un prolongement de son œuvre ; il s’en évade bientôt pour recommencer à écrire. Et la folie, aboutissant de l’œuvre précédente, devient point de départ et matière même de l’œuvre qui suit. Le poète n’a pas plus honte de l’accès terminé que nous ne rougissons chaque jour d’avoir dormi, que peut-être, un jour, nous ne serons confus d’avoir passé un instant par la mort. Et il s’essaye à classer et à décrire des rêves alternés. Nous voilà bien loin du style de Madame Bovary et de l’Éducation Sentimentale. En raison de la hâte avec laquelle j’écris ces pages, le lecteur excusera les fautes du mien ».

Marcel Proust

in La Nouvelle Revue Française No 76, 1er janvier 1920 (repris dans le recueil Pastiches et mélanges), publié en réponse à un article dans la même revue d’Albert Thibaudet (lire ici le dossier de leur échange)


  1. Je sais bien que Descartes avait commencé avec son “bon sens” qui n’est pas autre chose que les principes rationnels. On apprenait cela autrefois en classe. Comment M. Reinach qui, différent au moins en cela des Émigrés, a tout appris et n’a rien oublié, ne le sait-il pas et peut-il croire que Descartes a fait preuve d’une “ironie délicieuse”, en disant que le bon sens est la chose du monde la mieux partagée. Cela signifie dans Descartes que l’homme le plus bête use malgré soi du principe de causalité, etc. Mais le XVIIme siècle français avait une manière très simple de dire les choses profondes. Quand j’essaye dans mes romans de me mettre à son école, des philosophes me reprochent d’employer dans le sens courant le mot intelligence, etc.
  2. L’Éducation Sentimentale à laquelle, de par la volonté de Flaubert certainement, on pourrait souvent appliquer cette phrase de la quatrième page du livre lui-même : “Et l’ennui vaguement répandu semblait rendre l’aspect des personnages plus insignifiant encore.”
  3. Les exceptions se rencontrent quelquefois dans de grands livres systématiques, où on n’attendait pas de critique littéraire. Une nouvelle critique littéraire découle de l’Heredo et du Monde des Images, ces livres admirables et si grands de conséquence de M. Léon Daudet, comme une nouvelle physique, une nouvelle médecine, de la philosophie cartésienne. Sans doute les vues profondes de M. Léon Daudet sur Molière, sur Hugo, sur Baudelaire, etc. sont plus belles encore si on les rattache par les lois de la gravitation à ces sphères que sont les Images, mais en elles-mêmes et détachées du système elles prouvent la vivacité et la profondeur du goût littéraire.

(« Victor Prouvé, reliure de Salammbô, 1893, Nancy, Musée de l’École de Nancy ; « Marcel Proust », « Flaubert », Sainte-Beuve », « Balzac », « Stendhal », « Gérard de Nerval » photos Nadar et D.R.)

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commentaires

935 Réponses pour À propos du « style » de Flaubert

hamlet dit: à

pablito si ça peut te rassurer c’est déjà un peu le cas : regarde le succès de Jaroussky, il le doit à des mélomanes aussi doués que toi.

Giovanni Sant'Angelo dit: à

dimanche 5 Janvier 2020 à 16 h 36 min.

…j’en profite pour souhaité la bonne année et mes meilleurs vœux à tout le monde,…

…Jazzi, me coiffe du terme de  » drastique régime « , pour maigrir, de 100 kg à 70 kg,!…

…or, mon cas; est un peu particulier, parce que depuis plus de trente ans, j’était abonné à prendre des soins homéopathiques divers et simples; huiles et vitamines,…

…et comme, je me réchauffais au chauffage électrique, par intermittence,…

…il advient, que je m’intéresse au lait corporel aux  » essences d’agrumes « , et je me frottait les parties du corps très légèrement, mais aux endroits ciblés,…et pris des poses de 5 à 10 min, devant le chauffage; tranquille, bien chauffer,…

…dans le mois, je l’ai fait deux fois,…et ensuite, rendez-vous au W.C,…pour évacuer,!…

…mystères et boules de gomme, j’ai maigri  » sec « ,…
…depuis 3 ans, je n’utilise pas une goutte de ce lait corporel,…et ma ligne est stabilisée, en Small,…

…je porte des jeans de 1975,…incroyable mais vrai,!…

…je ne suis pas médecin, et donc cette recette est totalement  » gratuite « , et n’a été valable, que pour moi,!…

…tout les gens ont des configurations générales différentes, C.Q.F.D.,!…
…etc,!…mes meilleurs vœux de bonheurs,!…

hamlet dit: à

quand je lis Flaubert j’ai l’impression d’entendre chanter Jaroussky.

hamlet dit: à

« misere materielle culturelle et morale auquel avec ses parents il est sans autre espérance assigné »

ça il faut en parler avec pablito : il a la solution à ce problème !

pas vrai pablito ?

par contre tu n’as pas dit le moyen que tu utiliserais pour procéder à cette solution finale ?

comme tes potes : la chambre à gaz ?

et alii dit: à

au fait, si les femmes parlent santé, -et pas seulement la leur, c’est que ce sont elles aussi les « infirmières » , et que c’est une question de « société », d’épidémiologie même la gastro qui est contagieuse, et même la résistance aux antibiotiques, comme si ça ne se prenait pas en compte sans « l’histoire des » (guerres etc)et qu’il n’y avait pas de médecins dans les familles Flaubert et Proust!
personnellement, j’ai passé mon enfance dans un milieu où on parlait de la tuberculose(on en reparle!)mais aussi des prostates des messieurs(l’opération se faisait en deux temps) du cancer de plus ou moins jeunes fils(était-ce contagieux?) et on parlait moins des maladies mentales en balayant toutes questions d’un  » c’est psychique  »
oui, je trouve que les femmes sont bien plus impudiques que les hommes :en occident, toujours en « bisous » et enlacements sur leur lieu de travail, et pas uniquement dans les milieux médicaux!

et alii dit: à

L’épidémiologie est la discipline qui étudie la fréquence (incidence) des maladies ou de tout événement ayant un impact sur la santé et les facteurs contribuant à leur survenue ou favorisant leur développement.

Le réseau Sentinelles est un réseau de 1300 médecins généralistes libéraux, bénévoles et volontaires répartis sur le territoire métropolitain français. dirigée par le Professeur Guy Thomas. L’activité du réseau Sentinelles, plateforme nationale de recherche et de veille en médecine générale, développe trois axes principaux de travail. La surveillance continue avec dix indicateurs de santé : grippe, diarrhée aiguë (gastro-entérite), oreillons, varicelle, zona, urétrite masculine, maladie de lyme, crise d’asthme, tentatives de suicide et recours à l’hospitalisation ; la recherche scientifique et le système d’information. Faculté de médecine Pierre et Marie Curie, site Saint Antoine, Paris.

© Inserm, P. Latron

Réseau Sentinelles (UMR S 707)

Pour cela, les épidémiologistes recueillent des données fondées sur l’observation de populations d’individus, sains ou malades, données qui leur permettent d’estimer les différents niveaux d’exposition aux facteurs suspectés.
Les connaissances issues de la recherche épidémiologique permettent de répondre aux préoccupations de santé publique suivantes : la surveillance sanitaire, la mesure de l’importance des problèmes de santé, l’identification des groupes à risques et des facteurs de risque, la recherche étiologique, c’est-à-dire celle des causes.
https://histoire.inserm.fr/les-domaines-de-recherche/epidemiologie

et alii dit: à

Alors que certains médecins français ne les connaissaient plus et qu’on les croyaient présente seulement dans les livres d’histoire de la médecine ou dans les pays lointains, certaines maladies font leur réapparition comme la gale, la rougeole ou encore la tuberculose.

D’autres maladies exotiques s’y installent (dengue, chikungunya, bilharziose, West-Nil) et peut-être demain le Zika, la peste et le choléra. Précarité, refus des vaccins, voyages, migrations : les raisons de cette réapparition sont nombreuses. La France fait évoluer ses politiques sanitaires.

La gale revient en force
https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/26719-Le-retour-maladies-moyenageuses-l-arrivee-des-maladies-exotiques-France

et alii dit: à

Le virus West-Nil est à Nice
Onze personnes ont été infectées par le virus West-Nil dans les Alpes-Maritimes depuis le 7 juillet, d’après l’ARS de cette région. Dix personnes ont été guéries et sont désormais en bonne santé. Un malade reste hospitalisé, touché par une forme neuro-invasive, plus grave.

Ces cas témoignent d’une circulation plus précoce et plus importante qu’habituellement en Europe, notamment en Italie et en Grèce.

La France n’est pas le seul pays concerné par un retour des maladies anciennes et l’apparition des nouvelles. Nous vivons désormais dans un monde globalisé qui fait craindre la prochaine pandémie.
je connais un médecin qui l’a contracté :en France

renato dit: à

hamlet,

Moby Dick, 1851 ;
Madame Bovary, 1856 ;
Crime et Châtiment, 1866.

Le premier, bon souvenir ; le deuxième, je préfère Bouvard et Pécuchet ; le troisième, ennuyeux comme il n’est pas possible.

Pour la condescendance, vous donnez des leçons ?

et alii dit: à

Le 3 septembre 1928, le docteur Alexander Fleming, alors âgé de 47 ans, revient de vacances et reprend ses activités dans son laboratoire du Saint-Mary’s Hospital à Londres. Il retrouve alors les boîtes de Petri où il faisait pousser des cultures de staphylocoques dans le but d’étudier l’effet antibactérien du lysozyme, une enzyme présente dans les larmes et la salive. Il a la surprise de voir ses boîtes envahies par des colonies cotonneuses de moisissures d’un blanc verdâtre. Elles ont été contaminées par les souches d’un champignon microscopique, Penicillium notatum appartenant à son voisin de paillasse, un jeune mycologue irlandais, Charles J. Latouche, qui travaille sur cette moisissure, entraînant des allergies chez les patients asthmatiques.

Alors qu’il s’apprête à désinfecter ses boîtes contaminées, Fleming s’aperçoit qu’autour des colonies de moisissure il existe une zone circulaire dans laquelle le staphylocoque n’a pas poussé. Il émet l’hypothèse qu’une substance sécrétée par le champignon en est responsable et lui donne le nom de « pénicilline ».

christiane dit: à

Toujours, lors de ce séjour à Trouville et toujours à Louise Colet, un autre extrait d’une lettre datée du 26 août, page 256 (op. cité) où il tente de donner une explication sur son doute de la qualité d’une écriture spontanée :
« La Bovary, qui aura été pour moi un exercice excellent, me sera peut-être funeste ensuite comme réaction, car j’en aurai pris (ceci est faible et imbécile) un dégoût extrême des sujets à milieu commun. C’est pour cela que j’ai tant de mal à l’écrire, ce livre. Il me faut de grands efforts pour m’imaginer mes personnages et puis pour les faire parler, car ils me répugnent profondément. mais quand j’écris quelque chose de mes entrailles, ça va vite. cependant voilà le péril. lorsqu’on écrit quelque chose de soi, la phrase peut être bonne par jets (et les esprits lyriques arrivent à l’effet facilement et en suivant leur pente naturelle), mais l’ensemble manque, les répétitions abondent, les redites, les lieux communs, les locutions banales. quand on écrit au contraire une chose imaginée, comme tout doit alors découler de la conception et que la moindre virgule dépend du plan général, l’attention se bifurque. il faut à la fois ne pas perdre l’horizon de vue et regarder à ses pieds. Le détail est atroce, surtout lorsqu’on aime le détail comme moi. les perles composent le collier, mais c’est le fil qui fait le collier. Or enfiler les perles sans en perdre une seule et toujours tenir son fil de l’autre main, voilà la malice. On s’extasie devant la correspondance de Voltaire. mais il n’a jamais été capable que de cela, le grand homme, c’est-à-dire d’exposer son opinion personnelle</I< ; et tout chez lui a été cela."

renato dit: à

Pour l’assasinat de Mozart voir la conjecture de Puškin. Naturellement Salieri n’y fut pour rien — incidemment, il eut comme élève Franz Xaver Wolfgang Mozart.

et alii dit: à

proust
M. Naturel (dir.), Littérature et médecine. Le cas de Proust
Mireille Naturel est responsable du CRP PROUST de l’université Sorbonne-Nouvelle et secrétaire générale de la Société des amis de Marcel Proust. Elle est l’auteur de Proust et Flaubert : un secret d’écriture ; Proust et le fait littéraire, et a dirigé plusieurs ouvrages, dont Proust et Alain-Fournier (2017).

DHH dit: à

la vente par une mère pauvre de la virginité de sa fille à un bourgeois vicelard ne devait pas êtrerare au 19 em siecle car Flaubert s’en fait l’echo dans l’ES,
Rosannette y raconte un jour à Frederic ce douloureux souvenir d’enfance vecu dans le cabinet particulier d’un restaurant lyonnais

et alii dit: à

10. Kafka lecteur : les expériences au travail
Bernard Lahire
Dans Franz Kafka (2010), pages 392 à 427

et alii dit: à

TOUJOURS Lahire
. En faisant du jeu littéraire un espace autonome où « dialogueraient » entre eux les écrivains (se répondant les uns aux autres, réagissant mutuellement aux œuvres de leurs concurrents) et où se joueraient des coups dont le principe générateur serait à rechercher dans la seule histoire des coups littéraires passés ou présents, on transformerait le principe d’« autonomie relative » en un instrument de décontextualisation ou de clôture du jeu sur lui-même, négligeant tout ce que les écrivains importent avec eux dans le jeu.
« Autonomie » devrait signifier d’abord et avant tout spécificité, car on ne « joue » pas littérairement comme on « joue » philosophiquement, politiquement, mathématiquement ou juridiquement. La nature du jeu en question, c’est-à-dire la nature du travail d’expression qui s’effectue dans tel domaine d’expression, détermine en partie ce qui, du passé incorporé, peut être mobilisé par le joueur ;
8. Jeu littéraire, style et procédés de fabrication littéraire
Bernard Lahire

hamlet dit: à

Flaubert : « On s’extasie devant la correspondance de Voltaire. mais il n’a jamais été capable que de cela, le grand homme, c’est-à-dire d’exposer son opinion personnelle; et tout chez lui a été cela. »

il aurait dit la même chose de Proust s’il était né après lui.

hamlet dit: à

le problème avec Flaubert c’est que, contrairement à Voltaire, il n’a pas beaucoup d’opinions personnelles.

et quand il en a ça ne vole pas très haut.

il valait mieux pour lui qu’il enfile ses perles.

rose dit: à

>DHH
Merci de ce beau passage rappelé, c’est exactement cela ; par extension, on dit maintenant « c’est un enfant qu’on assassine »
L’auteur découvre dans un train en 3e classe un enfant de réfugiés polonais miséreux. « Voici un visage de musicien, voici Mozart enfant, voici une belle promesse de la vie », se dit-il au premier regard. Mais sa méditation conclura : « Mozart enfant sera marqué comme les autres par la machine à emboutir. Mozart fera ses plus hautes joies de musique pourrie, dans la puanteur des cafés-concerts. Mozart est condamné… »

Antoine de Saint-Exupéry, Œuvres complètes, Ed. Pléiades – Terre des Hommes, p. 333-334

Ce qui me tourmente, les soupes populaires ne le guérissent point. Ce qui me tourmente, ce ne sont ni ces creux, ni ces bosses, ni cette laideur. C’est un peu, dans chacun de ces hommes, Mozart assassiné.

hamlet dit: à

sinon, si quelqu’un peut me communiquer une opinion personnelle de Flaubert un tantinet intéressante je suis plus que preneur.

même la moitié d’une.

ou même une opinion inintéressante.

ou même juste une pensée.

ou la moitié d’une pensée.

Alexia Neuhoff dit: à

«C’est Mozart qu’on assassine» est le titre d’un roman de Gilbert Cesbron, la formule lui revient donc même s’il s’est effectivement inspiré de Saint-Exupéry. Dans Terre des Hommes, Saint-Exupéry écrit ceci : «Ce qui me tourmente, ce ne sont ni ces creux, ni ces bosses, ni cette laideur. C’est un peu, dans chacun de ces hommes, Mozart assassiné». Mais même M. Macron s’est mélangé les pinceaux au cours d’un discours à propos de la lutte contre la pauvreté.

christiane dit: à

Pour DHH et JJJ
Oui, c’est bien dans Terre des hommes de Saint-Exupéry (1939) que se trouve cette méditation.
« l y a quelques années, au cours d’un long voyage en chemin de fer, j’ai voulu visiter la patrie en marche où je m’enfermais pour trois jours, prisonnier pour trois jours de ce bruit de galets roulés par la mer, et je me suis levé. J’ai traversé vers une heure du matin le train dans toute sa longueur.
Les voitures de troisième abritaient des centaines d’ouvriers polonais congédiés de France et qui regagnaient leur Pologne. Et je remontais les couloirs en enjambant des corps. Je m’arrêtai pour regarder. Debout sous les veilleuses, j’apercevais dans ce wagon sans divisions, et qui ressemblait à une chambrée, qui sentait la caserne ou le commissariat, toute une population confuse et barattée par les mouvements du rapide. Tout un peuple enfoncé dans les mauvais songes et qui regagnait sa misère. De grosses têtes rasées roulaient sur le bois des banquettes. Hommes, femmes, enfants, tous se retournaient de droite à gauche, comme attaqués par tous ces bruits, toutes ces secousses qui les menaçaient dans leur oubli. Ils n’avaient point trouvé l’hospitalité d’un bon sommeil. […]
Et je poursuivis mon voyage parmi ce peuple dont le sommeil était trouble comme un mauvais lieu. Il flottait un bruit vague fait de ronflements rauques, de plaintes obscures, du raclement des godillots de ceux qui, brisés d’un côté, essayaient l’autre. Et toujours en sourdine cet intarissable accompagnement de galets retournés par la mer.
Je m’assis en face d’un couple. Entre l’homme et la femme, l’enfant, tant bien que mal, avait fait son creux, et il dormait. Mais il se retourna dans le sommeil, et son visage m’apparut sous la veilleuse. Ah ! quel adorable visage ! Il était né de ce couple-là une sorte de fruit doré. Il était né de ces lourdes hardes cette réussite de charme et de grâce. Je me penchai sur ce front lisse, sur cette douce moue des lèvres, et je me dis : voici un visage de musicien, voici Mozart enfant, Voici une belle promesse de la vie. Les petits princes des légendes n’étaient point différents de lui : protégé, entouré, cultivé, que ne saurait-il devenir ! Quand il naît par mutation dans les jardins une rose nouvelle, voilà tous les jardiniers qui s’émeuvent. On isole la rose, on cultive la rose, on la favorise. Mais il n’est point de jardinier pour les hommes. Mozart enfant sera marqué comme les autres par la machine à emboutir. Mozart fera ses plus hautes joies de musique pourrie, dans la puanteur des cafés-concerts. Mozart est condamné.
Et je regagnai mon wagon. |…] C’est quelque chose comme l’espèce humaine et non l’individu qui est blessé ici, qui est lésé. Ce qui me tourmente, c’est le point de vue du jardinier. […] C’est un peu, dans chacun de ces hommes, Mozart assassiné
Gallimard -Folio – P. 181/182

(A partir de 1934, environ 120 000 Polonais par familles entières furent renvoyés en Pologne (mise en place des quotas d’étrangers par branche et par secteur), leur carte d’identité d’étrangers n’étant pas renouvelée. Ce qui transforma nombre de travailleurs étrangers en chômeurs puis en clandestins…

hamlet dit: à

s’en prendre à Voltaire… trop drôle !

hamlet dit: à

à Theresienstadt aussi il y avait un tas de gamins qui avaient des têtes de musiciens.

certains d’entre eux auraient même pu devenir aussi grands que Mozart.

hamlet dit: à

il y en avait un, très jeune, qui était capable de jouer tout le clavier bien tempéré de mémoire, comme Beethoven, qui sait ce qu’il serait devenu ?

hamlet dit: à

à peu près deux siècles plus tôt un compositeur allemand faisait cadeau à un jeune claveciniste d’origine juive le plus beau cahier d’exercices jamais composé pour clavier, sous la forme de trente variations autour d’un aria qui ressemble à un chant funèbre. faut dire que ce compositeur venait juste de perdre un gamin, le plus doué de tous ses enfants selon ses dires, il s’était demandé pourquoi Dieu lui avait infligé cette punition. l’histoire officielle raconte qu’il avait composé ces pièces pour un comte parce que l’aria l’aidait à s’endormir, il avait du mal à trouver le sommeil, et deux siècles plus tard on trouve dans un camp un gamin aussi doué qui joue le clavier bien tempéré du début à la fin sans en mettre une à côté, tout est lié, rien n’arrive au hasard, il arrive que l’histoire tourne en boucle.

et alii dit: à

pour lui qu’il enfile ses perles.
ce ne sont pas les perles qui font le collier c’est le fil flaubert

hamlet dit: à

c’est ce qui manque à Flaubert, cette largeur, cette profondeur, chez lui tout n’est que superficiel, visuel, ça manque de puissance d’âme, comme l’autre avec sa baleine, ça c’est du lourd, Flaubert, Proust c’est de la littérature extra light !

Janssen J-J dit: à

et dans la Nuit de Elie Wiesel, il y a ce jaune enfant qui joue magnifiquement du tambour; qui dans la précipitation le laisse tomber, veut le rattraper et se fait piétiner par la horde fuyante. Il lance un dernier regard à Elie qui fuit avec son père. Ce regard du petit Mozart en train de de mourir, a poursuivi EW toute sa vie durant.
Merci pour St Ex et G. Cesbron, chères Mesdames, AN, Ch., DHH, je vous adresse mes nouvelles amitiés 2020.

Janssen J-J dit: à

Cher Hamlet tout ce qui vous déplait en Flaubert me semble ce qui est le plus estimable de cet immense écrivain.
Il me parait assez curieux que nous divergions à ce point de cadrage. Je vous soupçonne de dire exactement le contraire de ce que vous pensez de Gustave F. Je ne sais pourquoi, mais je sens que vous voulez vous rendre à tout prix intéressant, alors que vous n’avez jamais rien lu de cet écrivain, au delà des rumeurs.
Il y a chez vous comme un parfum de je ne sais quoi et de presque rien. Une légèreté persifleuse qui fait qu’on n’y croit jamais… Comme sur tous les autres sujets d’ailleurs. Votre nihilisme matérialiste est tel que vos efforts en matière de démolissages littéraires sont comme qui dirait…. juvéniles et fantasques, un brin.

hamlet dit: à

3J non, j’ai lu comme tout le monde, c’est vrai que contrairement à d’autres livres je n’ai pas relu 2 fois mme bovary, une fois ça suffit amplement, et je ne démolis rien, au contraire, je me suis juste permis de dire que pour Bovary si vous enlevez le style vous obtenez un épisode des Feux de l’Amour ou de plus belle la vie.

si pour vous c’est du persiflage prenez-le comme vous voulez je m’en tape complet mon brave !

et alii dit: à

mais je sens que vous voulez vous rendre à tout prix intéressant,
hamlet provoque pour le plaisir de provoquer;et dans l’attente , peut-être ,d’un écho plus inattendu, une surprise qui le porte au-delà de lui-même;ce n’est pas idiot comme jeu ,même si c’est assez banal, surtout sur la RDL

hamlet dit: à

3J reprenons, par exemple :

Flaubert écrit « On s’extasie devant la correspondance de Voltaire. mais il n’a jamais été capable que de cela, le grand homme, c’est-à-dire d’exposer son opinion personnelle; et tout chez lui a été cela. »

question : aurait-il dit la même chose de Proust s’il était né après lui ?

voilà ce n’est pas du persiflage c’est une question.

vous avez la réponse ?

si oui vous me la donnez, et sinon vous la bouclez !

hamlet dit: à

2J autre exemple :

Flaubert reproche à Voltaire de ne donner que des opinions personnelles (il n’a pas dû lire ses contes).

question : pouvez-mous me doànner une opinino personnelle de Flaubert qui rivalise avec Voltaire.

là encore ce n’est pas du persiflage c’est juste une question.

et là encore si vous avez la réponse vous me la donnez et si vous ne l’avez vous ne venez pas me chercher !

renato dit: à

Ce qui est amusant avec hamlet c’est cette espèce de remake des années 60 — copie carbone de ces cons d’intellectuels engagés qui racontaient n’importe quoi sans tenir en compte le subjectif et les questions relatives aux goût et aux couleurs. J’avais cru comprendre qu’ils etaient tombés dans le puits noir de l’oubli avec les Soviets et autres plaisantins ; et bien non, il y en a qui sévissent encore.

hamlet dit: à

1J : si maintenant pour vous patler des bouquins et des auteurs c’est jsute pratiquer la génuflexion et dire une messe alors nous ne partageons pas la même vision des livres.

du coup si vous avez un argument précis à m’opposer vous me le donner, sinon si c’est jsute pour me dire que Flaubert c’est grandiose c’est pas la peine !

Janssen J-J dit: à

@ je m’en tape complet mon brave

à vrai dire moi itou, sale en bots, toussa ou rien, comme disait elvire, la pie qui chante.

hamlet dit: à

renato c’est parce que j’ai gardé un esprit jeune, contrairement à vous : désolé de vous le dire mais vous vieillissez très mal.

quand je vois la différence avec l’époque du blog c’est flippant !

hamlet dit: à

renato cela dit c’est vrai : je suis un grand nostalgique des années 60, c’est vrai qu’à l’époque c’était plus rock & roll

hamlet dit: à

vous avez tous mal vieilli !

vous me gonflez avec vos religiosités je me barre !

renato dit: à

Votre jugement relatif à mon vieillissement ce n’est que votre opinion, hamlet, par ailleurs vous n’êtes pas resté jeune : vous imitez des vieux cons, et c’est tout.

OZYMANDIAS dit: à

Il fait Dieu comme il fait jour.

Janssen J-J dit: à

ce konk qui avait fait un dessin ultra intelligent et subtil en 1989 sur l’un de mes rapports dont LM avait rendu compte, je ne l’avais jamais vu…
https://www.youtube.com/watch?v=w4ONYcQwAx0
C’est l’boug qui en parle sur l’autre chaine, j’ignore quel est le sujet. C’est drôle…, je ne parviens pas à imaginer qu’une tête extérieure aussi bien faite soit remplie d’autant de merdes à l’intérieur. Fascinant fascisme aryen. Encore une drôle de écouverte pour la journée. De fils en aiguilles.

Janssen J-J dit: à

un baladin pour midinettes, ce masué. Aucune voix, l’aurais parié. D’un vieux con ?

Janssen J-J dit: à

@ sinon vous la bouclez

Incroyab…, à la veille de l’Epiphanie ! JAMAIS !

christiane dit: à

@hamlet, vous dîtes : »Flaubert reproche à Voltaire de ne donner que des opinions personnelles (il n’a pas dû lire ses contes). »

De Voltaire il aimait Candide. il écrit à L.Colet le 26 août 1853 :
« Le meilleur chapitre de Candide est la visite chez le seigneur Pococurante, où Voltaire exprime encore son opinion personnelle sur à peu près tout. Ces quatre pages sont des merveilles de la prose. » (Mais il n’aime pas son théâtre et sa poésie.)
et le 16 septembre :
« Oui, c’est beau Candide ! fort beau ! Quelle justesse Y a-t-il moyen d’être plus large, tout en restant aussi net ? peut-être que non. le merveilleux effet de ce livre tient sans doute à la nature des idées qu’il exprime ».

Vous dîtes aussi :
« c’est ce qui manque à Flaubert, cette largeur, cette profondeur, chez lui tout n’est que superficiel, visuel, ça manque de puissance d’âme, […] si quelqu’un peut me communiquer une opinion personnelle de Flaubert un tantinet intéressante je suis plus que preneur. »
Mais, hamlet, dans ses romans il a voulu l’impersonnalité de l’auteur. Il ne cesse d’écrire que l’écriture des romans est sans rapport avec son existence réelle. les choses de la vie il les renvoie : « Arrière guenilles ! ». Il voudrait qu’on lise ses textes comme s’il n’avait jamais existé.
C’est dans la correspondance que l’on trouve l’écriture de son quotidien. Et ce qu’on trouve alors, c’est souvent sa solitude. Il écrit à George Sand le 27 mars 1875 : « Je n’attends plus rien de la vie qu’une suite de feuilles de papier à barbouiller de noir. Il me semble que je traverse une solitude sans fin, pour aller je ne sais où, et c’est moi qui suis tout à la fois le désert, le voyageur et le chameau. »
Et son chagrin : « Il fallait la connaître comme je l’ai connue pour savoir tout ce qu’il y avait de féminin dans ce grand homme, l’immensité de sa tendresse. » écrit-il à Mlle Leroyer de Chantepie peu après la mort de George Sand.

christiane dit: à

Ozymandias,
la littérature mystique est également pleine de «nuits obscures»…

Chaloux dit: à

Dans son carnet, George Sand trouve Flaubert séjournant à Nohant un peu emmerdant.

Cela dit, leur sublime correspondance est à lire.

Chantal dit: à

moi j’aime bien, l’est inventif et plein de second degré au moinsse.

https://www.youtube.com/watch?v=B5yQI3e8Ui8

et puis pour un mec qui a fait médecine et pratiqué, j’le trouve vraiment humble et relax a sortir du champs, çà change.

christiane dit: à

@Chaloux dit: « Dans son carnet, George Sand trouve Flaubert séjournant à Nohant un peu emmerdant.
Cela dit, leur sublime correspondance est à lire. »

Ça ne m’étonne pas. Il devait être plutôt dépressif…
Oui, cette correspondance est magnifique.

B dit: à

Chantal, il a abandonné après une ultime crise nerveuse. C’est ce dont je me souviens. Un peu comme Beckett et ses furoncles, il supportait pas l’ idée de cette destinée professionnelle.

Janssen J-J dit: à

@ hamlet la fixette : lisez donc ce que vous met Ch sous le nez et prenez-en qq graines. Et admettez pour une fois que vous racontez n’importe quoi, que vous n’avez jamais lu Flaubert ni écouté Jaroussky. Au moins un gars comme D., lui, hein… Ou h’alors, taisez-vous. Changez de sujet, si vous en connaissez un autre, après Nietzsche et Shakespeare, punck, revenez à la bible ou à Cervantès. Vous excelliez mieux jadis en ces contrées. Mais là, franchement, vous ne méritez pas Flaubert. Si c’est juste pour faire la nique à passoul… c vous qui précipitez le naufrage de ce blog, hélas, alros qu’il était en voie de grande amélioration. Vous êtes devenu comme un vieux kon, comme on vous le dit de l’Italie, en prenant mille épingles. Tout le monde le dit ou le pense. Moi non, mais bon j’ai tjs été minoritaire, à la différence de MS. (J’escompte pour du beurk). Hein !

Janssen J-J dit: à

H3 si oui vous me la donnez, et sinon vous la bouclez !
H2 si vous avez la réponse vous me la donnez et si vous ne l’avez vous ne venez pas me chercher !
H1 si c’est jsute pour me dire que Flaubert c’est grandiose c’est pas la peine !

Mais moi je vous emmerde, voyez, avec vos problèmes de bovarysme !… faut vous faire soigner, mon ieux. Cette façon d’interpeller les gens !… C’est quand même un monde !
Vos enfants ont quel âge, maintenant ? Je crois que vous n’avez plus à les torcher, n’est-ce pas ? Soyez al’hors plus zen.

Janssen J-J dit: à

sortir du champs ???

Jazzi dit: à

hamlet jamais eu d’enfants, JJJ. Avec qui ?

B dit: à

Chantal donnait des info sur Ben, j’étais restée sur canal Flaubert. Médecin donc ce jeune chanteur blond et chevelu forcément parce que blond…

et alii dit: à

LE LIVRE A RECOMMAnder à hamlet :qui l’alu ?
https://www.philomag.com/sites/default/files/styles/cover_height300/public/book/39664/41xjwmjbaflsx319bo1204203200.jpg?itok=A6wqyXOW
. Mais c’est en phénoménologue, proche de l’expérience sensible, que Cassou-Noguès entend comprendre les nouvelles technologies. Il considère depuis longtemps, comme il l’explique dans sa préface, que « la philosophie est fondée sur la fiction » : un problème philosophique – à l’instar, chez Sartre, de la honte conceptualisée à partir du récit d’une personne se faisant surprendre en train de regarder par le trou d’une serrure – ne se pose que s’il peut être pensé dans le cadre d’une histoire. Dont acte.

et alii dit: à

puiqu’hamlet nous parle de Freud et de pensées, peut-être plutôt ça:
Face au temps qui nous reste, faut-il s’apitoyer ou bien jouir ? Réponse avec cette cinglante spéculation signée par le philosophe et psychanalyste Pierre-Henri Castel.

Publié dans

122
Septembre 2018
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Pierre-Henri Castel, Psychanalyse, Angoisse

Êtes-vous prêts pour la fin du monde ? Pour le savoir, lisez sans tarder cet essai vigoureux. Faute de vous rassurer, il vous fera voir autrement ce dont il faut avoir peur. Et justement pas de la fin du monde, puisque celle-ci est aussi certaine que l’est, pour l’individu, l’évidence qu’il va mourir. Pierre-Henri Castel, psychanalyste autant que philosophe, sait bien que l’évidence de la fin n’a jamais empêché l’angoisse. Bien au contraire : il a consacré une grande part de son œuvre à analyser l’angoisse et l’obsession comme des dommages collatéraux à l’émergence de la figure de l’individu responsable. D’où cette expérience de pensée à laquelle il se livre ici.

Reprenons : l’apocalypse est pour bientôt, ceci n’est plus ni une hypothèse, ni une inquiétude diffuse, c’est une certitude scientifiquement établie. Dans quelques siècles, un millénaire, peu importe la date, la catastrophe écologique se produira, notre monde va s’effondrer et l’humanité disparaître. Jusque-là, le constat n’est guère nouveau. Là où Pierre-Henri Castel tranche, c’est par les conséquences qu’il en tire. La plupart des Cassandre qui ont réfléchi sur la catastrophe finale l’ont fait sur le ton de la mise en garde, c’est-à-dire d’une « heuristique de la peur », comme pour tenter de préserver ce qui peut encore l’être, comme pour conjurer un destin qui pourrait encore être infléchi grâce à un sens de la responsabilité salvateur. Le philosophe Jean-Pierre Dupuy, par exemple, s’interroge sur les raisons de notre inertie complaisante face à la catastrophe à venir, qui s’apparente à un déni de réalité. Bruno Latour, lui, notamment dans Où atterrir ? (La Découverte, 2018), a plutôt cherché à désigner les coupables et invité à la prise de conscience politique contre l’égoïsme des élites indifférentes au bien commun.

L’analyse est ici autrement plus cinglante, à moins qu’elle ne soit plus lucide. Selon Castel, le caractère de plus en plus évidemment inéluctable de la fin de l’humanité en modifie la signification : après tout, pourquoi ne pas profiter à fond des ultimes ressources qui nous restent puisqu’il est déjà trop tard pour les sauver ? N’est-ce pas notre dernière chance de jouir de ce monde, quitte à en précipiter la fin ? Avant la fin des temps, prophétise-t-il, les derniers hommes vont s’en donner à cœur joie pour tirer un maximum de profit du peu temps qu’il leur reste et se livrer à ce qu’il appelle une « ivresse extatique de la destruction » : « plus la fin sera certaine, donc proche, plus la dernière jouissance qui nous restera sera la jouissance du Mal ». Ce « Mal qui vient », ce n’est donc pas tant celui de la fin des temps que celui du temps qui la précédera, comme dans un Jardin des délices où tout devient permis. Et au diable les générations futures qui n’existeront pas ou seront encore pires !

La thèse que Pierre-Henri Castel défend dans cet essai bref et percutant semble venir à point nommé pour nous libérer de cette angoisse culpabilisante dont il a fait la caractéristique de la civilisation moderne. Célébrant une « vie qui s’oppose vigoureusement à la mort, et qui pour cela n’a pas besoin de lendemain », Le Mal à venir relèverait du plus grand cynisme s’il n’était pas placé sous le patronage d’une épigraphe signée de Freud et qui prévient : « ceci est spéculation […], une tentative pour exploiter de façon conséquente une idée, avec la curiosité de voir où cela mènera ». Alors, anticipation factuelle ou simple avertissement visant à bousculer nos naïvetés ? Comme l’idée de l’éternel retour chez Nietzsche, cet ouvrage a valeur de test révélateur : et maintenant, qu’allons-nous faire ?

Face au temps qui nous reste, faut-il s’apitoyer ou bien jouir ? Réponse avec cette cinglante spéculation signée par le philosophe et psychanalyste Pierre-Henri Castel.

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Septembre 2018
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Pierre-Henri Castel, Psychanalyse, Angoisse

Êtes-vous prêts pour la fin du monde ? Pour le savoir, lisez sans tarder cet essai vigoureux. Faute de vous rassurer, il vous fera voir autrement ce dont il faut avoir peur. Et justement pas de la fin du monde, puisque celle-ci est aussi certaine que l’est, pour l’individu, l’évidence qu’il va mourir. Pierre-Henri Castel, psychanalyste autant que philosophe, sait bien que l’évidence de la fin n’a jamais empêché l’angoisse. Bien au contraire : il a consacré une grande part de son œuvre à analyser l’angoisse et l’obsession comme des dommages collatéraux à l’émergence de la figure de l’individu responsable. D’où cette expérience de pensée à laquelle il se livre ici.

Reprenons : l’apocalypse est pour bientôt, ceci n’est plus ni une hypothèse, ni une inquiétude diffuse, c’est une certitude scientifiquement établie. Dans quelques siècles, un millénaire, peu importe la date, la catastrophe écologique se produira, notre monde va s’effondrer et l’humanité disparaître. Jusque-là, le constat n’est guère nouveau. Là où Pierre-Henri Castel tranche, c’est par les conséquences qu’il en tire. La plupart des Cassandre qui ont réfléchi sur la catastrophe finale l’ont fait sur le ton de la mise en garde, c’est-à-dire d’une « heuristique de la peur », comme pour tenter de préserver ce qui peut encore l’être, comme pour conjurer un destin qui pourrait encore être infléchi grâce à un sens de la responsabilité salvateur. Le philosophe Jean-Pierre Dupuy, par exemple, s’interroge sur les raisons de notre inertie complaisante face à la catastrophe à venir, qui s’apparente à un déni de réalité. Bruno Latour, lui, notamment dans Où atterrir ? (La Découverte, 2018), a plutôt cherché à désigner les coupables et invité à la prise de conscience politique contre l’égoïsme des élites indifférentes au bien commun.

L’analyse est ici autrement plus cinglante, à moins qu’elle ne soit plus lucide. Selon Castel, le caractère de plus en plus évidemment inéluctable de la fin de l’humanité en modifie la signification : après tout, pourquoi ne pas profiter à fond des ultimes ressources qui nous restent puisqu’il est déjà trop tard pour les sauver ? N’est-ce pas notre dernière chance de jouir de ce monde, quitte à en précipiter la fin ? Avant la fin des temps, prophétise-t-il, les derniers hommes vont s’en donner à cœur joie pour tirer un maximum de profit du peu temps qu’il leur reste et se livrer à ce qu’il appelle une « ivresse extatique de la destruction » : « plus la fin sera certaine, donc proche, plus la dernière jouissance qui nous restera sera la jouissance du Mal ». Ce « Mal qui vient », ce n’est donc pas tant celui de la fin des temps que celui du temps qui la précédera, comme dans un Jardin des délices où tout devient permis. Et au diable les générations futures qui n’existeront pas ou seront encore pires !

La thèse que Pierre-Henri Castel défend dans cet essai bref et percutant semble venir à point nommé pour nous libérer de cette angoisse culpabilisante dont il a fait la caractéristique de la civilisation moderne. Célébrant une « vie qui s’oppose vigoureusement à la mort, et qui pour cela n’a pas besoin de lendemain », Le Mal à venir relèverait du plus grand cynisme s’il n’était pas placé sous le patronage d’une épigraphe signée de Freud et qui prévient : « ceci est spéculation […], une tentative pour exploiter de façon conséquente une idée, avec la curiosité de voir où cela mènera ». Alors, anticipation factuelle ou simple avertissement visant à bousculer nos naïvetés ? Comme l’idée de l’éternel retour chez Nietzsche, cet ouvrage a valeur de test révélateur : et maintenant, qu’allons-nous faire ?

Face au temps qui nous reste, faut-il s’apitoyer ou bien jouir ? Réponse avec cette cinglante spéculation signée par le philosophe et psychanalyste Pierre-Henri Castel.

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Pierre-Henri Castel, Psychanalyse, Angoisse

Êtes-vous prêts pour la fin du monde ? Pour le savoir, lisez sans tarder cet essai vigoureux. Faute de vous rassurer, il vous fera voir autrement ce dont il faut avoir peur. Et justement pas de la fin du monde, puisque celle-ci est aussi certaine que l’est, pour l’individu, l’évidence qu’il va mourir. Pierre-Henri Castel, psychanalyste autant que philosophe, sait bien que l’évidence de la fin n’a jamais empêché l’angoisse. Bien au contraire : il a consacré une grande part de son œuvre à analyser l’angoisse et l’obsession comme des dommages collatéraux à l’émergence de la figure de l’individu responsable. D’où cette expérience de pensée à laquelle il se livre ici.

Reprenons : l’apocalypse est pour bientôt, ceci n’est plus ni une hypothèse, ni une inquiétude diffuse, c’est une certitude scientifiquement établie. Dans quelques siècles, un millénaire, peu importe la date, la catastrophe écologique se produira, notre monde va s’effondrer et l’humanité disparaître. Jusque-là, le constat n’est guère nouveau. Là où Pierre-Henri Castel tranche, c’est par les conséquences qu’il en tire. La plupart des Cassandre qui ont réfléchi sur la catastrophe finale l’ont fait sur le ton de la mise en garde, c’est-à-dire d’une « heuristique de la peur », comme pour tenter de préserver ce qui peut encore l’être, comme pour conjurer un destin qui pourrait encore être infléchi grâce à un sens de la responsabilité salvateur. Le philosophe Jean-Pierre Dupuy, par exemple, s’interroge sur les raisons de notre inertie complaisante face à la catastrophe à venir, qui s’apparente à un déni de réalité. Bruno Latour, lui, notamment dans Où atterrir ? (La Découverte, 2018), a plutôt cherché à désigner les coupables et invité à la prise de conscience politique contre l’égoïsme des élites indifférentes au bien commun.

L’analyse est ici autrement plus cinglante, à moins qu’elle ne soit plus lucide. Selon Castel, le caractère de plus en plus évidemment inéluctable de la fin de l’humanité en modifie la signification : après tout, pourquoi ne pas profiter à fond des ultimes ressources qui nous restent puisqu’il est déjà trop tard pour les sauver ? N’est-ce pas notre dernière chance de jouir de ce monde, quitte à en précipiter la fin ? Avant la fin des temps, prophétise-t-il, les derniers hommes vont s’en donner à cœur joie pour tirer un maximum de profit du peu temps qu’il leur reste et se livrer à ce qu’il appelle une « ivresse extatique de la destruction » : « plus la fin sera certaine, donc proche, plus la dernière jouissance qui nous restera sera la jouissance du Mal ». Ce « Mal qui vient », ce n’est donc pas tant celui de la fin des temps que celui du temps qui la précédera, comme dans un Jardin des délices où tout devient permis. Et au diable les générations futures qui n’existeront pas ou seront encore pires !

La thèse que Pierre-Henri Castel défend dans cet essai bref et percutant semble venir à point nommé pour nous libérer de cette angoisse culpabilisante dont il a fait la caractéristique de la civilisation moderne. Célébrant une « vie qui s’oppose vigoureusement à la mort, et qui pour cela n’a pas besoin de lendemain », Le Mal à venir relèverait du plus grand cynisme s’il n’était pas placé sous le patronage d’une épigraphe signée de Freud et qui prévient : « ceci est spéculation […], une tentative pour exploiter de façon conséquente une idée, avec la curiosité de voir où cela mènera ». Alors, anticipation factuelle ou simple avertissement visant à bousculer nos naïvetés ? Comme l’idée de l’éternel retour chez Nietzsche, cet ouvrage a valeur de test révélateur : et maintenant, qu’allons-nous faire ?

Pablo75 dit: à

5 janvier 2020 à 23 h 08

« par contre tu n’as pas dit le moyen que tu utiliserais pour procéder à cette solution finale ? comme tes potes : la chambre à gaz ? »
hamlet dit

Tu es tellement fasciné par le Nazisme, tu as tellement du mal à comprendre ce que tu lis et surtout tu es tellement crétin, que tu arrives à accuser la Nature de vouloir utiliser des chambre à gaz pour exterminer les cons comme toi.

Pablo75 dit: à
« Théoriquement, un type aussi Con que le Pétomane ne devrait pas exister. Mais la Nature l’a produit. Reste à savoir qu’elle est la fonction des anomalies biologiques aussi flagrantes que son existence dans l’évolution de notre espèce. »
et après c’est lui qui me traite de nazi…
hamlet dit

Je suis d’accord avec toi: la Nature se comporte comme les nazis. La Nature est nietzschéenne (voir Darwin).
Du coup je ne sais pas comme tu as réussi à survivre, toi…

Pablo75 dit: à

« Ce qui est amusant avec hamlet c’est cette espèce de remake des années 60 — copie carbone de ces cons d’intellectuels engagés qui racontaient n’importe quoi sans tenir en compte le subjectif et les questions relatives aux goût et aux couleurs. J’avais cru comprendre qu’ils etaient tombés dans le puits noir de l’oubli avec les Soviets et autres plaisantins ; et bien non, il y en a qui sévissent encore. »
renato dit:

Eh oui, c’est tout à fait ça. Le Pétomane est un vieux con nostalgique (il doit avoir au moins 75 ans, un âge où l’on commence à dire comme lui « j’ai gardé un esprit jeune »).

et alii dit: à

Votre jugement relatif à mon vieillissement ce n’est que votre opinion, hamlet, par ailleurs vous n’êtes pas resté jeune : vous imitez des vieux cons, et c’est tout.
ce n’est peut-^etre pas tout mais surement pas faux

Pablo75 dit: à

« tu crois toujours qu’il faudrait tué tous les idiots à la naissance pour que le monde ne soit peuplé que de gens intelligents comme toi ? »
hamlet dit

Ça c’est tes amis, les derniers cocos staliniens de la planète, qui le font. « Selon le rapport publié en avril 2009 par l’Institut coréen pour l’unification nationale, le gouvernement de la Corée du Nord pratique également l’eugénisme ».

et alii dit: à

voilà pour hamlet
Flaubert habite les fictions de Pierre Bergounioux, auteur d’une thèse avec Roland Barthes, et de textes sur Flaubert. Il revient sur la question de la littérature pour Flaubert parmi les prosateurs du XIXe siècle. Qu’est-ce qu’écrire pour un cadet, né en 1821, pour un « héritier déshérité », « un homme sans qualité » ? Écrire devient une « lutte à mort contre le monde » dont Pierre Bergounioux retrace le parcours à partir des œuvres de jeunesse.
https://journals.openedition.org/flaubert/392

Ed dit: à

Connaissiez-vous l’histoire d’Alan Turing ? Passionnant.

et alii dit: à

Richards defines the creative mind as the “mind that makes connections between things ordinarily thought to be different” — an embodiment of “the highest human capacity”: the capacity for metaphor. Echoing the stunning speech on poetry, power, and freedom that John F. Kennedy delivered in 1963, just as she was finishing her book, she writes:

2e292385-dc1c-4cfe-b95e-845f6f98c2ec.pngThis is what fires our hearts, is it not? To feel ourselves free to love and to live. Unbullied and unbullying. Unhaunted by a conscience made guilty by social pressures and expectations. To act from source freely.
https://mail.google.com/mail/u/0/#inbox/FMfcgxwGCbKLwQlnCMlFQSVwpMdsghxF

et alii dit: à

je crois qu’hamlet ne danse pas assez

et alii dit: à

ed vous avez raison mille fois pour Turing
bonsoir

et alii dit: à

ed, le résumé serait pour hamlet qui a surement le le livre, je n’ai lu que des articles
Mark Alizart : “Pour Turing, la pensée fonctionne comme une bombe atomique”

Es dit: à

Merci et alii pour la citation de Turing. Malheureusement elle mérite des explications.

et alii dit: à

c’est pas le tout de parler d’enfants, je pense que le must de l’année pour ceux qui en ont, les soignent, les instruisent et veulent comprendre ce moment si mystérieux -qui intéressa G.Sand, sera
, le neurologue d’origine égyptienne Yehezkel Ben-Ari est ce que l’on peut appeler un « original », mais de ceux, peu nombreux, qui marquent leur discipline.
. Fondateur et directeur de l’Institut de neurobiologie de la Méditerranée de l’Inserm, il s’est taillé une renommée mondiale grâce à ses découvertes sur la maturation cérébrale durant la conception et les deux années suivant la naissance, particulièrement dans le domaine de l’autisme. Après quarante ans de carrière, ce septuagénaire débonnaire, père du concept de « neuro-archéologie », résume le coeur de ses travaux dans Les 1000 Premiers Jours. Comment se construit le cerveau, l’importance du lien mère-enfant, l’hormone de l’attachement… (Humensciences), dont l’Express publie un extrait exclusif (voir pages suivantes). Le moment n’a pas été choisi tout à fait au hasard : depuis l’automne dernier, une commission d’experts chapeautée par le psychiatre Boris Cyrulnik planche sur le suivi des mères et des enfants pendant ces fameux « mille premiers jours de la vie » dont tous les spécialistes s’accordent à souligner l’importance.
bonsoir

et alii dit: à

et donc Flaubert et sa rencontre avec un journaliste « mendiant »:
sa lettre adressée à Louise Colet :
Beaucoup de choses qui me laissent froid ou quand je les vois ou quand d’autres en parlent, m’enthousiasment, m’irritent, me blessent si j’en parle et surtout si j’écris. C’est là un des effets de ma nature de saltimbanque. Mon père, à la fin, m’avait défendu d’imiter certaines gens (persuadé que j’en devais beaucoup souffrir, ce qui était vrai quoique je le niasse), entre autres un mendiant épileptique que j’avais un jour rencontré au bord de la mer. Il m’avait conté son histoire, il avait été d’abord journaliste, etc. C’était superbe. Il est certain que quand je rendais ce drôle j’étais dans sa peau. On ne pouvait rien voir de plus hideux que moi à ce moment-là. Comprends-tu la satisfaction que j’en éprouvais ? Je suis sûr que non[15].
Selon Henri et Yves Gastaut, Flaubert aurait raconté cet épisode sur le ton de la plaisanterie[16], mais il me semble, au contraire, que dans cet épisode, il existe un autre état d’esprit du malade que la plaisanterie. Est-ce que c’est l’imitation de ce journaliste épileptique parfaitement exécutée par Flaubert qui lui a donné cette satisfaction extrême ? Ou bien, est-ce la défense même de son père qui lui a donnée cette satisfaction ? En tout cas, d’où vient cette satisfaction de Flaubert ? Il dit : « [mon père était] persuadé que j’en devais beaucoup souffrir », cela voudrait dire : « [mon père était] persuadé que je devais beaucoup souffrir de cet effet de ma nature de saltimbanque ». Et il dit aussi qu’il souffrait, en réalité, de cet effet de sa nature de saltimbanque (« ce qui était vrai quoique je le niasse »). Dans cette souffrance éprouvée à l’occasion de l’imitation d’un ancien journaliste épileptique, comment peut-on trouver la satisfaction dans cette imitation elle-même parfaitement jouée ? La satisfaction de Flaubert viendrait peut-être de la défense de son père d’imiter cet ancien journaliste épileptique qui était l’un de ses trois rôles favoris. Mais pourquoi et quand Achille-Cléophas a-t-il défendu à Gustave d’imiter un épileptique ? Sur ce point, Henri et Yves Gastaut se posent des questions :
Mais il n’est pas possible d’exclure la nature épileptique d’un malaise mystérieux qui est survenu au cours de l’automne 1838 et dont Gustave a seulement confié à son ami Ernest Chevalier : « Me voilà enfin remis sur pattes et à table, à cette table que j’avais été forcé de quitter pendant quelque temps. » Pourquoi le père a-t-il retiré son fils de l’internat à la suite de ce malaise ? Pourquoi a-t-il accepté l’année suivante, qu’après son renvoi du collège, peut-être »
GUSTAVE FLAUBERT : ÉCRITURE DE L’ÉPILEPSIE (1)
Infanticide latent et/ou parricide patent

Tadataka KINOSHITA
Okayama University Graduate School of Humanities and Social Sciences

JiCé..... dit: à

Je trouve tout le monde bien nerveux, ici, un jour d’Épiphanie comme celui ci …. Ruhe !

rose dit: à

Du coup je ne sais pas comme tu as réussi à survivre, toi…
Tu as réussi.
C’est de l’ordrewdu miracle.
Amen.

>B

L’obsession Matzneff.
Je comprends, harcèlement, etc. Il ne va pas finir par nous faire de la peine, non.

Écouté hier Denise Bombardier : ne se plaint pas d’avoir été traitée ainsi, elle constate.
Signale aussi que nous sommes à un tournant , en parlant de la nouvelle génération qui n »acceptera plus jamais ça (les trentenaires) ( qui ne mange plus de Nutella à cause de l’hiile de palme) ( qui élève affectueusement 🥺 trois poules pour leur donner une vie décente et avoir de bons oeufs / et les milliers en batterie ? Ce sont trois + trois + trois qui auront une vie normale)( tous les jeunes élèvent des poules, pas dorcément trois, c’est vrai.
Un tournant, B, ne pas le rater.

rose dit: à

Candide, ce conte philosophique, nous en avons tous retenu la morale « n’allons pas courir le monde, le bonheur est en notre jardin : cultivons-le. »
Précisément :
« Cultivons notre jardin. »
L’alchimiste de Paulo Coelho reprend ce thème de l’épanouissement à portée de main.

J’en retiens les titres, de Candide ou l’optimiste :
Comment….
Où….
Etc.
Chaque titre est jubilatoire.

https://books.google.fr/books/about/Candide.html?id=RHk_AAAAcAAJ&printsec=frontcover&source=kp_read_button&redir_esc=y

rose dit: à

Zut et crotte, deux biques.
Y aurait du avoir seulement tournant en gras.
Pardon : ai dérapé, mais je l’ai pris. Suis de l’autre côté, yeah, heah.

rose dit: à

Vaut mieux cela que d’être un mauvais médecin ou un chirurgien pédophile. Ne jamais -jamais- les laisser seuls.
Chez moi aussi, y a un médecin qui Aa fini ses études, est devenu tourneur dur bois : il fait fes pommes et des poires, chaque pièce unique, dans des essences de toute beauté. Un artiste.

rose dit: à

Tourneur sur bois dans des bois durs.
Parfois (pas sûre) les poires il les fait dans du poirier, mais aussi dans du hêtre.

rose dit: à

Jazzi

Mais avec qui ?

Avec une femme.
Consentante.

JiCé..... dit: à

MÉCHANCETÉ GRATUITE
Cultiver notre jardin, et finir comme la Brayonne ? JAMAIS !

rose dit: à

Écouté en live, sur France Culture, Vanessa Springora, puis Pierre Verdrager.
La première, une fêlure dans la bouche, tourmentée, grande souffrance. Il lui disait qu’il l’aimait, elle le croyait jusqu’à ce qu’elle réalise qu’elle était consommée ainsi que nombre d’autres.
Ouvrir le placard de Barbe bleue, une serpillère en mains, seau, etc.

rose dit: à

L’enfant interdit: Comment la pédophilie est devenue scandaleuse

Livre de Pierre Verdrager

Très intéressant à écouter ce sociologue. Explique comment a été toléré ce qui est intolérable. Son livre date de 2013.
Explique également comment l’arrivée du sida a changé la donne (1982) et entre 1992 et 1994, il y eut un vrai changement : les homosexuels ont choisi la conjugalité et ont milité pour être reconnus et acceptés.
Il explique que jusqu’à 1992 le Gaipied était ouvertement en soutien avec la pédophilie. Puis contre à partir de 1994. Il explique aussi qu’aujourd’hui, être homosexuel et soutenir la pédophilie, c’est être homophobe.

Hyper- instructif.
Il souligne et admire le travail de Vanessa Springora.

Je tiens à ce que l’on mette les enfants de Manille à égalité de traitement avec nos enfants occidentaux.

rose dit: à

Très précisément :
« Il faut cultiver notre jardin ».
Voltaire

rose dit: à

Bérénice ne va pas être contente, il faut, elle déteste au plus haut point.

rose dit: à

Précision :
Je ne suis pas punie.
Ni en représailles de ceci.
Ni en représailles de cela.
Mes choix correspondent à mon mode de vie, et celui-ci, je l’assume, sursum corda.

Marie Sasseur dit: à

La question a poser à V. Springora, est , avec l’agitation médiatique provoquée par son récit, relevant pour la première partie de l’auto-fiction, de savoir pourquoi elle renonce à aller en justice.

Elle se sait harcelée, et ce , encore récemment, qques années à peine, par Matzneff,
elle sait qu’il utilise , à utilisé jusqu’il y a quelques jours, ses photos personnelles pour alimenter un site de pédopornographie.

Ce ne peut être par peur du scandale médiatique, puisque son récit y participe.

Non, tenez-vous bien, on lui a dit que l’avocat de Matzneff était redoutable et qu’elle allait y laisser son énergie et son pognon. Elle l’écrit.

Ne pas aller au bout de cette démarche légitime, montre une fois de plus comment les valeurs républicaines sont bafouées.

Alors V. Springora peut bien s’agiter, et nous faire du cinéma a la radio et à la télé, crier au loup, pour finalement faire semblant d’avoir peur, il va venir un moment où je vais penser qu’elle prend les français pour des cons.

rose dit: à

> Maie Sasseur

Il me tient à coeur de vous dire deux choses :
Adèle Haenel a réagi pareillement.
Qui cepit en la justice ?
Elle s’est ensuite ravisée.
Peut-être en réalisant qu’elle faisait oeuvre de salubrité publique.

Vanessa Springora parle de sa difficulté à comprendre /réaliser qu’elle était une proie. Il la mettait sur un piédestal, elle était déesse, pour mieux la bouffer, mon enfant.
C’est pas pour rien que son bouquin se nomme Le consentement.

Et puis, les avocats redoutables le sont.
Faire passer un monstre pour un saint, c’est leur vade-mecum. Ils se font payer pour, à la hauteur de la tâche.

rose dit: à

Qui croit ?

rose dit: à

Qui croit en la Justice ?

rose dit: à

Enfin, nous le savons désormais que les pires bandits se payent les meilleurs avocats. Qui font du théâtre !!!

rose dit: à

Ou qui finissent leur vie sur l’île Saint Louis, auprès de la marquise, à cinq geures, flamboyant même si ruiné.
Qui a confiance, hein, en la justice ?

et alii dit: à

Louise Colet (26 avril 1853). « Il y a un homme dont vous devriez vous nourrir, et qui vous calmerait, conseille-t-il à Mademoiselle Leroyer de Chantepie, c’est Montaigne. Étudiez-le à fond, je vous l’ordonne, comme médecin. » (18 juin 1857)22. À la même, il renouvelle sa prescription, indique posologie et mode d’administration : « Vous me demandez quels livres lire. Lisez Montaigne, lisez-le lentement, posément ! Il vous calmera. Et n’écoutez pas les gens qui parlent de son égoïsme. Vous l’aimerez, vous verrez. » (6 juin 1857) A sa nièce Caroline : « Je te conseille de […] reprendre Montaigne. Ça te consolera. » (16 mars 1866) C’est à la fois un baume et un contrepoison, topique « contre le spleen et l’amour excessif de soi »23, pratiquement une thérapeutique, noblement une catharsis, qui n’exclut pas le culte.
je commençais une recherche avec dans la pensée qu’il faudrait faire(!)une pulsion d’imitation(libido imitandi?) si elle n’a pas déjà été proposée, et songeais à Montaigne, -un souvenir d’ un essai -bref une « archéologie » de l’imitation! jusqu’aux pastiches de Proust
bonne journée
https://journals.openedition.org/flaubert/848

et alii dit: à

une citation!
L’idéal de la prose est arrivé à un degré inouï de difficulté ; il faut se dégager de l’archaïsme, du mot commun, avoir les idées contemporaines sans leurs mauvais termes, et que ce soit clair comme du Voltaire, touffu comme du Montaigne, nerveux comme du La Bruyère et ruisselant de couleur, toujours. » (à Louise Colet, 13 juin 1852)

rose dit: à

la marquise à cinq heures, tea for two.

Marie Sasseur dit: à

Ceux qui confondent tout et n’importe quoi, et surtout n’importe qui, parlent de « croyance » en la justice…
Et c’est une fonctionnaire de l’EN en retraite qui s’exprime?
Ohff, on comprend mieux…

La démagogie de V. Springora ne donne pas encore à plein, mais on y vient; plus que de vouloir enfermer Matzneff , pedocriminel, j’insiste!, dans un livre, pour la postérité, elle veut en faire le portrait-robot du « prédateur universel » (sic)
Pardon pour toutes celles qui ont bien identifié leur agresseur, si en plus elles doivent penser à Matzneff…

et alii dit: à

à nouveaux( ?)frais
S’il s’avère que « le style, pour Flaubert, c’est la douleur absolue »13, la littérature, avec lui, ne sera véritablement elle-même que parce qu’elle aura été effort, sacrifice, sacerdoce, martyre (qui « le recommande à nos prières plus qu’à l’admiration », comme ironisait encore André Suarès), et l’écrivain, un bourreau de soi, et de son lecteur si affinités.

louis-ferdinand lévy dit: à

S’il faut à tout prix comparer Dostoïevski à un écrivain français (ce qui est toujours un peu vain comme exercice) ce serait évidemment Bernanos. Malraux s’y emploie plutôt bien dans sa préface à Journal d’un curé de campagne. Mais à quoi bon se fatiguer, comme dirait renato ? à quoi bon décrire un coucher de soleil à un aveugle de naissance ? C’est déjà assez difficile à quelqu’un qui voit clair

JiCé..... dit: à

On exagère les conséquences potentielles des menaces de destruction de 52 sites culturels perses par l’admirable chef élu, le Grand Donald Trump, de la première démocratie du monde, Monaco mis à part, les Etats Unis d’Amérique.
J’ai la liste des sites culturels iraniens, visés…

Pourquoi parler de « crimes de guerre » ?!
Exemple ? On y trouve en 2ème position « La Cantine des Gardiens de la Révolution », un site culturel fabuleux disent les gardiens gros et gras qui en jouissent… Crime de guerre ou pas, si elle était rasée, la Cantine… qu’ils aillent au McDo du coin !

rose dit: à

n’importe qui, parlent de « croyance » en la justice…
Et c’est une fonctionnaire de l’EN en retraite qui s’exprime.
Entre ça et être journaleux. La peste ou le choléra ?

louis-ferdinand lévy dit: à

Les valeurs républicaines ? Qu’est-ce que les valeurs républicaines viennent faire là ? Evitons de convoquer la république et ses « valeurs » dès qu’un conducteur grille un feu rouge.

C’est très bien de se débarrasser enfin de cette idéologie gauchiste-libertaire, puis libérale-libertaire débilissime, mais c’est un combat presque d’arrièreg-garde. Maintenant il faut composer avec peut-être pire, l’indigénisme, le néo-féminisme glauque, inquisitorial de Caroline de Haas, les conneries intersectionnelles (le cas d’Evergreen est parlant), toutes ces luttes sans fin contre la domination, et qui ont vocation à être sans fin et à s’étendre à tout. Je crains qu’on ne tombe de Charybde en Scylla, et de FHAR en LGBTQ+, une fois de plus. Matzneff paye pour ses fautes mais aussi pour toute la canaille intellectuelle (de gauche, quelle surprise) qui l’a soutenu, et qui ne rendra jamais de compte, même pas en paroles. Ca c’ est un scandale, le vrai scandale pour moi.

Marie Sasseur dit: à

@louis-ferdinand lévy dit: à
Les valeurs républicaines ? Qu’est-ce que les valeurs républicaines viennent faire là ?

Merci ferdinand poser la question n’est pas y répondre.

Alors moi je vous le pose la question.

Pourquoi, en fin de volume, la mise Springora a tenu à mettre in extenso une règle de Droit, concernant les relations sexuelles entre enfants et adultes, qui relèvent du code pénal, si c’est pour ne pas en faire usage, du Droit?

Marie Sasseur dit: à

Je vous la pose , la question, bande de faux-culs.

Jazzi dit: à

J’aime bien vos reportages sur les paysages urbains, Ed. Vous êtes mignons sur la première photo. Rien de prévu sur la Thaïlande ?

Jazzi dit: à

Mignonne…

Jazzi dit: à

On s’en fout du livre de Springora, Marie Sasseur !
Parlez-nous plutôt de littérature…

une main ... dit: à

9 h 49 le 06/01/2020,
juste un peu de rangement dans tout ce fatras.

DHH dit: à

Je constate que mon post rappelant l’affaire des « ballets roses » n’a suscité aucune réaction, aucun souvenir de la part des commentateurs .
J’en déduis que tous étaient trop jeunes, certains sans doute même pas encore nés à l’époque(1958) et que je suis donc la doyenne ici

JiCé..... dit: à

Un certain milieu « artistique » parisien, qui se l’astique en groupe orgiaque mediatico-littéraire 365 jours par an, ce troupeau de chèvres folles dis-je suscite en moi des fous rire copulatoires du meilleur goût !

Tellement de larves, de bonimenteurs, de copains/coquins, d’arrogants, de bouffons, de donneurs de leçon…Minable France de la Culture !

Tiens ! Épi Fanny oblige, je le proclame : PIRE QU’AU VATICAN !

Jazzi dit: à

Moi je me souviens surtout des « ballets bleus », DHH !

JiCé..... dit: à

DHH,
Navré ! ayant presque un siècle, je suis le doyen sans conteste de cette noble assemblée, digne du meilleur EHPAD : le Sénat !
Vous souvenez vous qu’après les Ballets Roses (Le Troquer et les petites dévergondées) il y eut le brasier des Ballets Bleus (les petits garçons suce-bites délurés) ?!….
Vite éteint par les politiques de l’époque et deux bataillons de sapeurs pompiers mediatiques !

Satan est le plus fort !

et alii dit: à

JE ME SOUVIENS QU4ON PARLAIT DES BALLETS ROSES MAIS DEVANT MOI A MI MOTS AVEC MOULT GRIMACES donc je ne comprenais rien(trop jeune aussi)SAUF QUE CE devait être encore une histoire misérable ;je ne cherchai pas à savoir non plus!

Marie Sasseur dit: à

Voilà qui fait le bonheur du gai pied.

M’étonne pas. Se vautre dans l’ignominie, tous pédophiles.

Ed dit: à

Merci jazzi. Je m’étonne que vous ne commentiez pas l’histoire de Turing. Pour ma part, j’étais ravie d’être tombée par hasard sur ce mémorial et de découvrir cette icône gay-

La Thailande est prévue, les photos sont magnifiques. Ciel bleu partout et temples à tomber ! Mais comme d’hab, ca prendra trois plombes et il y a la Belgique entre temps.

Marie Sasseur dit: à

Voilà qui fait le bonheur du gai pied.

M’étonne pas. Se vautre dans l’ignominie, tous pédophiles.

Ca fait un bout de temps qu’il tourne salement autour du pot, a relativiser.

B dit: à

Un tournant, B, ne pas le rater.Rose.

C’est très gentil à vous de m’informer. J’ai passé l’âge, Rose, et malgré mon immense naïveté j’ai toujours échappé sexuellement à ces sales cons. Mais sûrement dois je d’avoir été épargnée à ma nature et mon physique, aucun mérite. Je vous rappelle , rose, que je suis une écologiste convaincue , mon mode de vie non choisi est décroissant.

christiane dit: à

louis-ferdinand lévy dit: « S’il faut à tout prix comparer Dostoïevski à un écrivain français (ce qui est toujours un peu vain comme exercice) ce serait évidemment Bernanos. Malraux s’y emploie plutôt bien dans sa préface à Journal d’un curé de campagne. »

Grâce à ce rappel et aux archives d’internet j’ai relu dans «Le Figaro littéraire» du 28 septembre 1974, (n° 1480, p. 11 et 12), ce texte d’André Malraux : «Bernanos, le dernier Témoin de la pitié sacrée».
https://malraux.org/le-figaro-litteraire-28-septembre-1974-n-1480-p-11-et-12-andre-malraux-bernanos-le-dernier-temoin-de-la-pitie-sacree-inedit-preoriginale/

Plusieurs pistes remarquables y sont tracées dont celle des « caractères » : « Balzac, Stendhal, Flaubert s’étaient moins souciés de personnages que de caractères. Leur rapprochement les rassemble mieux qu’aucune définition. Derrière tant de cousines Bette et tant de Homais se dresse l’ombre de Molière, qui obséda Stendhal toute sa vie. […] Le roman appelle caractère le type humain qu’anime une passion majeure et constante; à quelques égards, un masque de l’âme. »
Puis après le caractère, il aborde la création du personnage et enfin l’incarnation (Bernanos).

Sa réflexion éclaire les échanges de ce fil concernant les « personnages » de Flaubert et les lois du roman.
Il évoque ces personnages solitaires se débattant dans un monde absurde, écrasés par le destin (comme si le destin était plus fort que l’action) personnages irrésolus qui se débattent pour essayer de trouver un sens à leur vie (La Bovary ?).
Sa critique est fine.
Elle m’intéresse plus que celle de Proust mise en lien parce qu’il cherche (comme l’a dit hamlet, hier) dans une œuvre la part invisible qui se cache sous la visibilité du texte et qu’il considère le roman comme la création d’un univers autonome.

Au-delà de Bernanos, il porte sur d’autres écrivains un regard perspicace. Ainsi De Faulkner, à propos de Sanctuaire :
« Je ne serais nullement surpris qu’il pensât souvent ses scènes avant d’imaginer ses personnages, que l’œuvre fût pour lui, non une histoire dont le déroulement détermine des situations tragiques, mais bien, à l’opposé, qu’elle naquît du drame, de l’opposition ou de l’écrasement de personnages inconnus, et que l’imagination ne servît qu’à amener logiquement des personnages à cette situation conçue d’abord. »

Marie Sasseur dit: à

Certainement pas.
C’est assez pathétique de voir ces faux-culs essayer de donner le change.

JiCé..... dit: à

@ED,
Comme je vous aime bien, je vous conseille pour en savoir plus sur ce génie d’Alan Turing, de ne pas écouter JiBé, intéressé seulement par la gayté du prodigieux Alan !

Turing est un point fort, essentiel, de la lutte des alliés pour décoder les messages ENIGMA, la machine à crypter allemande. Il a fait gagner beaucoup de temps aux alliés dans la victoire contre les cousins germains…

Tapez « Alan Turin », tapez « ENIGMA », sur wiki : vous comprendrez que ce type est un pur héros scientifique avant que d’être la folle du club. Un gars admirable en analyse cryptographique !

et alii dit: à

nombreuse les femmes qui orientent les tournants de la vie sexuelle de leurs hommes (qui ne demandent peut-être pas que ça )pour les gérer à leur « idée » (libido dominandi!)

Marie Sasseur dit: à

@Turing est un point fort, essentiel, de la lutte des alliés pour décoder les messages ENIGMA, la machine à crypter allemande.

Le pourquoi de cet intérêt pour le cryptage est une belle histoire d’amour.

DHH dit: à

dans la foulée de levée de l’omerta avec les ballets roses, s’étaient retrouvées livrées au public ébahi sous le nom de bllets roses les pratiques qui avaient cours au sein de la célébrissime manécanterie des « petits chanteurs à la croix de bois » ces pieux et innocents enfants dont les parents parents étaient si fiers et si reconnaissants aux saints hommes qui les avaient pris sous leur aile et en avaient fait des stars

Marie Sasseur dit: à

Eh oui, les curés aussi deachach. Et les parents complices, et cathos en plus !

JiCé..... dit: à

« Sous leur aile » ? erreur GPS : « Sous leur cuisse…

Jazzi dit: à

« tous pédophiles »

Même Turing, MS !

PS. Jean Moulin aussi alors ?

Jazzi dit: à

« JiBé, intéressé seulement par la gayté du prodigieux Alan ! »

J’en ai pas parlé, JiCé. Et Ed me l’a reproché.
Quoiqu’on fasse ici, on est immédiatement critiqué !

Marie Sasseur dit: à

Dites le gai pied, non seulement je vous emmerde, mais foutez-moi la paix. Déjà vous lire, c’est se salir les yeux.

DHH dit: à

@Marie sasseur
pourquoi vous obstinez vous à déformer mon pseudo en lui donnant cette ressemblance avec Daech qui m’ombrage?

Jazzi dit: à

L’emmerdeuse emmerdée et qui se plaint d’avoir le cul sale, on aura tout vu !

Marie Sasseur dit: à

deachach, j’ai pris cette habitude, pour ne pas vous confondre avec un programmeur danois, ou un dll espion.

Marie Sasseur dit: à

Mais daech, c’est plus court. Bonne idée.

Marie Sasseur dit: à

Vous avez écouté cette chanson des rois mage, daech?
Nous on aimait bien, c’était très entrainant.

JiCé..... dit: à

Soeur Marie ….. !
Comment faites vous pour manipuler tant de cruauté en restant fraiche comme la relation IRAN-USA ?

Marie Sasseur dit: à

Il y a ici un astrologue. Pensez à demander à gerlaine s., si on s’achemine vers une 3eme guerre mondiale, car il y a faisceau d’indices graves et concordants, qui commencent à agiter le monde.

Ed dit: à

Merci JC, j’avais bien évidemment lu son rôle clé dans la Seconde Guerre mondiale sur la plaque du mémorial. J’étais captivée par cette histoire. Je vous assure que pour moi ca a été un grand moment. Seule dans ce parc (avec des dealers un peu plus loin ahah), découvrant l’histoire incroyable de cet homme.

L’avantage quand on est à la ramasse sur les avancées scientifiques, c’est qu’on a une forte marge de progression dans l’apprentissage et s’émerveille !

Jazzi, je me suis étonnée et ne vous ai rien reproché. En fait, j’avais juste envie qu’on parle de lui ici, et ca a marché !! Merci à tous !!

Soleil vert dit: à

>Christiane
« Elle m’intéresse plus que celle de Proust mise en lien parce qu’il cherche (comme l’a dit hamlet, hier) dans une œuvre la part invisible qui se cache sous la visibilité du texte et qu’il considère le roman comme la création d’un univers autonome. »

Je n’ai pas réagi aux remarques pertinentes d’ Hamlet, mais le style n’est pas tout. Le concept de créateur d’univers si usité dans les littératures dites d’imaginaires prend tout son sens avec des auteurs comme Balzac, témoin de la montée de la bourgeoisie (Tous ses livres ne forment qu’un livre comme dirait Hugo). Et pourquoi ignorer Zola dans ce registre ?Flaubert n’est pas un créateur d’univers mais il invente le roman moderne. Mes lectures de Dostoïevski ne m’ont pas laissé l’impression d’un styliste. Conrad c’est plus complexe, j’ai lu une thèse qui comparait son travail d’écriture à celui de Flaubert.

closer dit: à

Je te parles de Sainte Geneviève JB, mais visiblement tu t’en fous…
Tu préfères sans doute Catherine Ségurane, nettement plus délurée!

Jazzi dit: à

On va pas passer tous les saints et les saintes en revue, closer !
Perso, j’aime bien sainte Thérèse d’Avila…
Sans oublier saint Genet.

closer dit: à

On tape sur Pivot qui a accueilli Matzneff dans son émission à une époque où presque personne en France n’y voyait de scandale, mais le cire-pompes François Busnel qui l’a reçu en 2015 (une tout autre époque) est étrangement épargné par les medias.

Bizarre, bizarre…

closer dit: à

Tu ne vois pas le lien entre Jeanne d’Arc, Ste Geneviève et Catherine Ségurane?

Tu n’es pas réveillé à c’teure?

DHH dit: à

@closer
tapez pedophilie et petits chanteurs à la croix de bois et vous trouverez y compris sur le rôle joué par de gaulle pour etouffer le scandale qui touchait Monseigneur Maillet
en tout cas en 1958 la presse en parlait

Marie Sasseur dit: à

Pivot a accueilli 6 fois Matzneff sur son plateau. Comme la miss Springora a travaillé à l’INA, il faut lui savoir gré d’avoir contribué sans doute, à la possibilité d’un replay. Il y a une vieille qui se marre avec Pivot, c’est juste horrible.

Chantal dit: à

merci Ed, je ne connais pas bien cette histoire de l’inventeur Turing, quelqu’un m’a un jour raconté que la pomme croquée sur les ordinateurs Apple serait une sorte d’hommage crypté à son décès ( suicide ) non élucidé avec une pomme contenant du cyanure.

B dit: à

Closer, concernant les enfants, sont tracées les histoires qui ont éclaboussé des personnalités en vue , politiques, jusqu’aux magistrats reconnus par des enfants dans une vieille affaire à Nice, intellectuels, gens de spectacle. J’ai depuis toujours , depuis que ma mémoire est active, toujours enregistré des faits de ce genre, clergé, municipaux pour un remake des ballets, chorale religieuse , simple villageoise troquant l’innocence de leur propre enfant contre un peu d’argent, réceptions où l’on ne prend garde aux plus jeunes…
et ceci dans mon périmètre qui n’a rien de celui des célébrités incriminées. Ces choses jusqu’aux rencontres fortuites et indesirées _ parcs, plages en plein jour vous laissant dubitatif _, sont assez repandues et l’ont toujours été. Le fait est que parmi les victimes d’abus il y a deux catégories, ceux qui reproduisent et ceux qui ne le font pas. La transmission de la déviance s3xuelle me fait penser à celle des vampires ou zombies qui en suçant leurs proies leur permettent d’être immortelles et vampires à leur tour quand ils ne les tuent pas. Tout ceci bien entendu est condamnable .

Portmann dit: à

@renato. Annelise Roux sur la RDC a quitté le fil Anna Magnani en clôturant les commentaires à ce sujet pour laisser place à un nouveau billet sur le photographe Bernard Plossu. Je vous remercie ici de vos précisions sur le cinéma italien sous Mussolini.

@Rose. J’ai ecouté sur France culture la même émission que vous avec Pierre Verdrager. Le débat secoue la société en profondeur, au-delà des amateurs de lecture. Je préfère ne pas m’attarder ici, où je suis friande des billets de Pierre assouline mais trouve le commentarium gratuitement virulent et infantile. Je vous réponds sur l’autre fil.

B dit: à

Son pour leur _ y en avait il d’autres à cet endroit? Vraisemblablement.

Marie Sasseur dit: à

Le temps que deach retrouve les allégations de Peyrefitte

Le lien wiki m’en apprend de bien bonnes.

L’Abbaye de Tamié, git sans un écrin de verdure. Et c’est là que le grand-père de France Gall a eu l’idée de cette chorale , en 1907.

B dit: à

Portman, rien ne vous oblige. Bonne suite et bonnes lectures.

, au-delà des amateurs de lecture. Je préfère ne pas m’attarder ici, où je suis friande des billets de Pierre assouline mais trouve le commentarium gratuitement virulent et infantile. Je vous réponds sur l’autre fil.

Marie Sasseur dit: à

la mère d’au chat se fait appeler Portmann maintenant ?

B dit: à

Mariejevoussalue, j’imaginais que portman et vous ne faisiez qu’un, un zeste d’autoritarisme et une assurance un rien sans gêne.

Jazzi dit: à

Mais oui, je vois très bien le lien, closer.
En tant qu’auteur de livres sur Paris, je me suis intéressé à sainte Geneviève et à saint Denis.
En tant que Niçois, par ma mère, je n’ignore rien de Catherine Ségurane, surtout depuis que j’ai dû rewriter la thèse de master 2 d’Histoire de ma nièce sur cette héroïne locale.
Mais là, je suis en plein dans Jeanne la Pucelle. Travail difficile mais passionnant, où il faut sans cesse essayer de démêler la part de la légende et celle de la réalité historique, même chez les historiens contemporains les plus rigoureux !
J’ai dû galérer aussi pour faire la tournée des bibliothèques de Paris, en pleine grève des transports en commun, afin de collecter tous les principaux ouvrages sur ce sujet…
Ne les cherchez pas, ils sont chez moi !

Marie Sasseur dit: à

La palme du faux-cul revient quand même à Beigbeder. Pour défendre son ami Matzneff ou plutôt pour se sortir de ce guêpier, il affirme qu’il le pensait mytho. lol

Clopine dit: à

(Hardi, petit, on continue la visite ben tiens !)

Il en est des oeuvres muséales comme de l’amour : celles qui sont universellement admirées ne procurent plus que la satisfaction d’une vague reconnaissance « oui, je connais ce tableau-là ». Les audio-guides, si précieux pour ne pas se perdre dans les enfilades de murs tapissés de tableaux, vous conduisent souvent immédiatement à elles : mais du Jardin des Délices aux Tournesols, de la Joconde à la Ronde de Nuit, que voit-on réellement, sinon ce que d’autres ont vu avant vous et ont choisi de glorifier ?

Oui, c’est un peu comme l’amour : il est si difficile de dire « je t’aime », tant ces mots-là ont été prononcés avant que vous ayez vous-même envie de les dire …

Eh bien, dans les musées, c’est pareil ! A tel point que j’ai du mal à regarder les « chefs d’ oeuvre », tant le discours autour de ces toiles-là est en réalité assourdissant. D’autant que la foule s’y presse : et donc, entre le tableau lui-même, occulté par tant et tant de ses représentations, tant de discours tenus sur lui, tant de pages wikipédiesques, d’une part, et de l’autre les coudes qui vous rentreraient dans les côtes, si vous n’y preniez garde, l’accès à l’oeuvre relève de la même impossibilité que de déclarer à un autre qu’on l’aime, sans pouvoir expliquer ce qui se cache derrière ces mots-là…

(une petite ritournelle de Camélia Jordana exprime un peu cette difficulté, je trouve : « je sais pas le dire bien »…c’est ici : https://youtu.be/QEgazR54pVw)

J’ai longtemps cru que, comme la masse de mes contemporains qui, pleins de bonne volonté et prêts à tout croire, parcourent les musées l’audioguide à la main, la fatigue que j’éprouvais tenait exclusivement à cette difficulté, jointe à la sensation de « n’y rien comprendre », à défaut de ressentir.

Et j’enviais, même en m’en moquant un peu, cette catégorie de visiteurs qui semblent, eux, considérer le musée comme la scène d’un théâtre où leur supériorité intellectuelle peut éclater. C’est un visiteur, souvent un homme en fait, et souvent d’un certain âge, qui, au contraire des guides, baisse la voix, se plante devant telle ou telle toile discrète, pas forcément signalée à la masse, et « explique » à un auditoire restreint (le nirvana étant semble-t-il quand cet auditoire est réduit à une seule personne, jeune et de sexe féminin) l’histoire d’un tableau, se mêlant à sa propre histoire, avec l’air gourmand de qui mange une pâtisserie.

Oui, on sent bien que pour ce visiteur, la visite au musée n’est que le prolongement d’une cohabitation « naturelle » avec l’oeuvre d’art, à croire qu’elle décorait déjà sa chambre d’enfant… Et qu’il rage de voir les portes ouvertes à la masse béotienne qui s’engouffre, sans discernement, à l’assaut de la culture…

Quoi qu’il en soit, armée du capital nécessaire ou non, j’ai toujours atteint un point de saturation assez rapide, dans les musées parcourus, de Madrid à Rome en passant par Venise, Paris, et tant d’autres endroits : je crois que je ne « voyais plus rien » dès la première heure, et je devais sortir du lieu rapidement, avant la fin de la seconde, si je voulais avoir une chance de conserver dans ma mémoire les sensations éprouvées là.

J’en étais toujours mécontente, et je n’arrivais pas à analyser les causes de cette frustration (car c’en était une !) : voyons, certes, piétiner dans un musée vous fait mal aux pieds. Mais cela n’aurait pas dû arrêter ma curiosité, pourtant ? Au moins cela : la curiosité ?

(suite à plus tard)

Ed dit: à

Exactement Chantal. C’est pourquoi si vous regardez bien la photo sur mon blog, il est représenté avec une statue à la main.

Closer vous jetez un pavé dans la mare là. Si Busnel (un homme qui me semble diamétralement opposé à ce vœux lubrique de Pivot) l’a reçu en 2015, c’est gravissime.

rose dit: à

Je suis en plein dans Jeanne la Pucelle.

Sur la pointe des pieds, on sort.

😳(piquer un fard)

Ed dit: à

*une pomme à la main

Marie Sasseur dit: à

C’est marrant la brayonne va au musée pour « curioser » les visiteurs.
Elle avait déjà fait le meme coup, pour une pièce de théâtre, ça me revient maintenant .
Sur le je coup, j’avais été surprise par cet ennui profond, ou alors un manque de connaissances,- il en fallait sur le théâtre russe-, pour se livrer à des considérations aussi triviales.
c’était une pièce conseillée par Passou, une opportunité que j’avais eu la chance de saisir, lors d’un voyage à Paris. Et le spectacle n’était sûr, pas dans la salle, mais bien sur scène.

renato dit: à

« … avec l’air gourmand de qui mange une pâtisserie. »

L’un de mes amis, gallériste, à qui je parlais des avantages, selon de Chirico, de peindre sur la nappe cirée — l’héroïque nappe cirée de nos cuisines —, conçut l’idée d’une peinture beurre sur cirée.

Marie Sasseur dit: à

@Si Busnel (un homme qui me semble diamétralement opposé à ce vœux lubrique de Pivot) l’a reçu en 2015, c’est gravissime.

Des vœux pieux ?

Si Ultrabright a reçu Matzneff, c’est pas qu’il soit un ange, mais comme c’est un « ecrivain », il « faut » (sic) le lire.

On n’a pas de replay, sur les questions à Matzneff de Busnel , autre que le monologue du pedophile ?

Jazzi dit: à

« Je suis en plein dans Jeanne la Pucelle. »

J’en suis confus, rose, je l’ai vraiment écrit sans penser à mal(ice) !
C’est comme ça que ça m’est venu…

Qu’en on se penche sur l’histoire de la fin du Moyen-Âge, on constate que les jeunes filles de l’époque, à peine leurs premières règles arrivées, et encore, pas toujours, étaient déjà bonnes à marier.
A treize ans, la petite Jeannette de Domrémy (dont la légende veut qu’elle n’ait jamais eu ses « anglaises ») entend sa première voix.
Peu de temps après, son père l’avait promise à un jeune gars du coin.
Plus tard, elle dut aller faire casser sa promesse de fiançailles devant le tribunal ecclésiastique de Toul.
Aujourd’hui, les psy nous certifient que que le temps de l’adolescence est capital dans la formation de la personnalité humaine.
Hier, on basculait directement de l’enfance à l’âge adulte.
ça arrive encore de nos jours, j’en suis un exemple parfait.
Je m’inquiète un peu de cette tendance actuelle à l’infantilisation à tout crin.
Après l’enfant-roi, l’enfant éternellement à soi !

Jazzi dit: à

Quand…

renato, j’ai rien compris à votre histoire de beurre !

B dit: à

La force du déni avec GM pour véhicule, ça va loin. Est admis que plus la dénégation est forte, plus elle conduit à l’évidence d’une revelation. Ceci dit, on ne sait plus quoi croire.

B dit: à

ED, couvertes ravissante sur cette photo.les anglaises ont des jambes parfaites, j’aime assez cette photo avec les violons à gauche. Vous étiez réfugiée dans un magasin de musique?

B dit: à

Vous êtes ravissante.

Ed dit: à

Merci B, mais « cette photo avec les violons à gauche »
Laquelle ?

B dit: à

J’ai vu des violons, sont ce des violons? A regarder de nouveau , je ne sais plus trop.

B dit: à

Les deux femmes, leurs jambes, photo prise d’un intérieur.

Soleil vert dit: à

« C’est un dénouement heureux, digne de Noël, qui intervient près de 60 ans trop tard… Elizabeth II a accordé mardi à titre posthume son pardon à Alan Turing, »

https://www.lefigaro.fr/international/2013/12/24/01003-20131224ARTFIG00242-60-ans-apres-elizabeth-ii-accorde-sa-grace-au-mathematicien-alan-turing.php

Accorder son pardon … c’est elle qui aurait implorer le pardon de Turing. Les britanniques n’ont pas toujours été tendres avec leurs héros. On pourrait citer aussi Hugh Dowding

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hugh_Dowding

Ed dit: à

Les jambes des filles (pas de femmes dans les nuits de Manchester, elles ont toutes moins de 22 ans je dirais) ont été prises depuis le pont à Deansgate Locks. En extérieur donc 🙂

D. dit: à

B dit: à

Vous êtes ravissante.

Vous avez mal regardé.

D. dit: à

Au premier abord elle présente bien mais c’est tout. C’est ce que je voulais dire.
Pour ne vexer personne.

B dit: à

D, vous êtes difficile à satisfaire esthetiquement. Je vois ED plutôt jolie, fraiche, avec un très beau sourire.

D. dit: à

Après personne n’est parfait, ça n’existe pas. Même pas moi.

D. dit: à

Oui c’est ça, je suis difficile.

B dit: à

Mariejevoussalue, je notais cela en passant en connaissance de causes, je ne voulais pas vous fâcher.

Soleil vert dit: à

« Ed dit: à
Connaissiez-vous l’histoire d’Alan Turing ? Passionnant. »

La reine lui a accordé en 2013 son pardon. C’est elle qui aurait du implorer le pardon de Turing. Il aurait raccourci la capacité de résistance des nazis de deux ans en décodant Enigma. Les britanniques sont durs avec leurs héros. On pourrait citer aussi Hugh Dowding, artisan de la victoire de la bataille d’Angleterre.

La vie et l’ouvre de Turing ont inspiré plusieurs romans ou films.

D. dit: à

Fraîche en cette saison dans les Vosges, c’est normal.

Soleil vert dit: à

La vie et l’œuvre

B dit: à

Je n’ai pas ouvert votre étonnant lien, nord auto est responsable d’une avarie qui m’a coûté cher, depuis je ne les consulte plus. Une fois, pas deux.

Ed dit: à

« La reine lui a accordé en 2013 son pardon. C’est elle qui aurait du implorer le pardon de Turing. »

Ex-a-cte-ment !! Déjà l’année m’avait fait bondir.

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