Anselm Kiefer face à l’histoire avec une grande hache
Certains artistes, c’est à se demander si leur lieu de travail ne fait pas partie de leur œuvre. Qu’il soit bureau ou atelier, il est aussi leur création, parfois si vivante qu’on la dirait volontiers leur créature. Ils y sont partout, jusque dans le moindre recoin. Ils l’habitent autant qu’ils en sont hantés. Pourtant, lorsqu’on a le privilège de pouvoir les y visiter, on ne les y voit pas vraiment comme s’ils s’y étaient fondus. D’eux on pourrait dire ce que l’un de ses amis disait de l’antre de Raymond Queneau rue Sébastien-Bottin : « C’est là qu’on a le plus de chance de le trouver absent ». Puisqu’on y invite parfois, pénétrons dans le saint des saints mais à condition de se débarrasser de l’illusion romantique en vertu de laquelle on assistera à la naissance et à l’épanouissement d’un acte créateur ; une telle naïveté était au cœur du documentaire que Clouzot consacra naguère à Picasso : il s’imaginait capter d’un œil indiscret et capturer avec sa caméra l’invisible et l’indicible du génie du peintre parce qu’il le filmait à travers une vitre sur laquelle il était en train de peindre…
Avec Anselm Kiefer Ateliers (300 pages, 69 euros, éditions du Regard), album d’une beauté saisissante, à l’édition extrêmement soignée par son maître d’œuvre José Alavarez et, on s’en doute, richement illustrée, c’est une expérience d’un autre ordre. Danièle Cohn y pose le regard d’une philosophe de l’art férue de l’esthétique des Lumières. Spécialiste de culture allemande, l’auteur de cet ouvrage remarquable sera la commissaire de l’exposition sur l’Allemagne qui se tiendra en mars au Louvre. On serait étonné de n’y pas retrouver ici ou là des traces de l’univers d’Anselm Kiefer. En mettant nos pas dans les siens, on se laisse d’emblée envahir par une étrange sensation : on marche dans le motif. Le gigantisme des ateliers de Kiefer, que ce soit à la briqueterie de Höpfingen (Buchen), à Barjac (Cévennes), à Croissy (Ile-de-France) ou dans le Marais parisien, change la donne. Tout y est matériau à transformer. C’est un chantier en perpétuel devenir. Pour avoir eu naguère l’occasion de me balader avec lui dans les sous-sols de son laboratoire parisien tout un après-midi, peu de temps après son emménagement, je dois avouer que je n’en suis toujours pas revenu.
Bois, métal, tuile, briques, plomb, cartes, photos, livres… Tout lui est matériau, tout ce qui entre fait ventre, d’autant que cet homme ne jette rien. Tout atelier de Kiefer est jonché d’œuvres en cours, comme toute œuvre tant qu’elle ne l’a pas quitté. Il les évoque comme autant de sédiments de son existence. Tant que l’œuvre est là chez lui, elle demeure en cours, prise dans le flux permanent de la création, continuum qu’il désigne par la métaphore du fleuve ; mais dès qu’elle le quitte pour le musée ou l’appartement du collectionneur, elle est tenue pour inapte à la métamorphose, figée, donc morte à jamais. Il s’en sépare à regret car ce qu’il fait relève au fond du commentaire infini. Son usage de la littérature, de la poésie, de l’Ancien testament, de la philosophie (on perçoit l’ombre portée du philosophe Martin Heidegger auquel il consacra un mémoire de fins d’études et un livre) renforce ce sentiment d’inachèvement. Tout tableau est un essai appelé à être transformé en permanence.
En ses ateliers, il est le maître d’œuvre d’un chantier. Il en faut, des ouvriers de l’art, pour transporter ces tonnes, tendre les toiles, manipuler les immenses châssis, déplacer ses chers containers, même si le patron est un grand solitaire. On ne connaît guère d’artiste aussi physique et corporel. Ses ateliers atteignent une telle dimension, à la mesure des œuvres et de leur ambition, qu’elle rend encore plus souriante la réflexion d’Alechinsky : « La peinture monumentale commence quand le peintre éprouve le besoin de monter sur un escabeau ». Chez lui au travail, Kiefer est dans la vérité du moment. Pas en représentation, quoi qu’en pense le traducteur et germaniste Georges-Arthur Goldschmidt qui ne l’apprécie guère, persuadé que cet Allemand plaît aux Français car il leur donne ce qu’ils veulent voir du passé allemand de la guerre, son univers de cendres, de ruines, de destruction, de mort et de décombres. A cet égard, il serait intéressant de le confronter à Danièle Cohn, auteur de cet album, lors de la prochaine manifestation allemande du Louvre. N’empêche que cet artiste né en 1945 à Donaueschingen (Bade-Wurtemberg) crée comme si sa biographie était celle de l’Allemagne, et utilise l’Histoire à l’égal d’un matériau. Le réel lui étant trop lourd à exprimer, il passe par le mythe pour mieux ressusciter son émotion. Dans ses ateliers plus encore que dans les galeries ou les musées, le tout que le regard embrasse est bien celui de l’histoire non avec un grand « H » mais, comme le disait Perec (W ou le souvenir d’enfance), avec sa grande hache.
(« Dans l’atelier parisien d’Anselm Kiefer » photos Passou)
878 Réponses pour Anselm Kiefer face à l’histoire avec une grande hache
» les autres iront de leur petit commentaire ignardissime. » (Chaloux)
TKT a déteint sur Chaloux, on dirait.
Le fait politique est au cœur même de la confiture.
ou de la ceinture.
Vous êtes tous ignardissimes ! Je suis le seul commentateur instruit.
Le cœur politique est même au fait de la peinture.
Mum 1(:03, contrairement à ce que vous croyez, il est possible d’être franc en face à face, comme derrière un écran. Si on pense vrament ce que l’on affirme, par exemple : « Abdel, est un amuseur de raies berbères « , on le lui dit en face. Où est le problème ? il n’ y a pas agression, juste expression d’une vérité. Aucune crainte à avoir…
Au fait, le cœur est même de la peinture politique.
Dans le bouleversement de notre chaos-monde, j’ai rencontré des gens heureux, ici. Pour eux (f+m) ces traces que j’aime. C’est entre les pages 128 et 129 d’un très beau livre d’Édouard Glissant : « Une nouvelle région du monde /Esthétique I » (Gallimard).
Nos mots continuent les traces en nous, ils vont au Tout-monde, « c’est la merveille, à la cohée qu’il a ouverte dans sa mer… ».
« L’éparpillement des traînées de roches, comme des lampées d’écumes au bord de n’importe quelles mers du monde, et leur répétition infatigable. Et non moins infatigables, la douleur et les souffrances des peuples, dont les excès ne supportent pas la glose. Ce qui fait que nous avons pratiqué tout soudain l’art des traces, non pas pour les relever sur nos chemins comme nous voyons que le faisaient si bien dans les westerns les éclaireurs des armées étasuniennes, mais bien pour les inventer en nous-mêmes et recommencer l’acte des nègres marrons qui laissaient des traces invisibles aux yeux de leurs poursuivants, traces qui n’offensaient pas la forêt ni la montagne, et qu’ils trouvaient quand il le fallait. Nos vérités ne relèvent pas de clartés aveugles ni de prédictions péremptoires ni de systèmes mécanisés, nous aurons la force dans l’inextricable et les bouleversements du monde d’avancer vers ces hauts lieux du tremblement que nous fréquentons depuis toujours, depuis si peu de temps, d’y oser rassembler nos fétiches qui n’en sont pas et nos fétiches qui de vrai en sont, et de retrouver ces liaisons magnétiques de légende, dont nous savons qu’elles nous ont toujours tentés, et ces autres tracés magnétiques par quoi nous essayions en poésie et aujourd’hui dans tous les arts de les aborder et de les retrouver. Alors pour nous, le savoir, comme il en est de l’émotion, ou comme toute révélation de la beauté, est une trace avant tout. La philosophie et les autres arts découvrent et lisent les traces, et parfois en déposent de nouvelles. La poésie les rassemblent et les prédit sans fin…. »
« Être raciste c’est croire les autres races que la sienne, inférieures et indignes de vivre. Alors ML ou D et JC, si quelqu’un pourrait être taxé de « racisme », je crois que c’est vous e bla bla bla… »
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Je crois que les autres race que la mienne sont dignes de vivre, mais je les tiens pour inférieures à la mienne.
Donc je ne suis pas raciste.
on le lui dit en face.
D’accord, mais la discussion se termine tout de suite. Soit c’est le bourre-pif, soit on se tourne le dos et adieu. Tandis qu’ici ça peut continuer longtemps.
D’ailleurs peu importe, puisque les races n’existent pas, hein Thierry ?
Yo, conozco a un solo Manet y es escritor. Quizas soy « ignardissime » ?
J’ai oublié de préciser que j’étais noir. Pour que vous compreniez bien ce que je veux dire quand je parle de races inférieures à la mienne.
P. dit: 26 janvier 2013 à 15 h 08 min
Il n’y a pas « d’emporte pièce », il suffit de se renseigner (par exemple sur Manet, à partir, pour ne rien dire de sa vie et de ses engagements, par exemple, de L’Enterrement à Ornans, qui est par excellence un tableau politique et historique) et de regarder la peinture. C’est à chacun à faire ce chemin-là. Et c’est vrai de la peinture comme de tout le reste.
On peut également « considérer » (comme dirait Flaubert) la peinture comme un boeuf regarde passer un train. La possibilité de choix en la matière, comme dans toute autre, est d’une prodigieuse variété.
Sur ce, bonne journée,
Chaloux est le meilleur d’entre nous. Le D. qui attaque Chaloux est un faux faux-D. Après toutes ces années, tous les autres ont fini par l’apprécier. Je suis même disposé à le demander en mariage si W se refuse à moi.
Non, je plaisante. Je l’apprécie mais je ne l’épouserais pas, c’est contre ma religion. Ou alors à Las Vegas, vite fait bien fait.
Tu eres un gran ignorantissimo, si. Porque Manet es un musicante.
Cela-dit elles ont le droit de vivre.
A propos de peinture d’histoire, relisons « Les Onze », de Pierre Michon. Maître livre.
Mum, il est pas fou Abdel : il irait pas taper un sous-chien Blanc, capable de produire de gfaux certificats médicaux…. Acte raciste ! je lui collerai Maître Collard au cul, vite fait bien fait. Médiatisation, frais et indemnités !
Et puis, bourre-pif ? il faut arriver à le toucher le pif… avec ce que Zhu m’a appris en aïkido !
par exemple sur Manet, à partir, pour ne rien dire de sa vie et de ses engagements, par exemple, de L’Enterrement à Ornans, (Chaloux)
Heureusement que nous sommes ignardissimes. On ne vous en veut pas, allez, chacun peut se tromper.
Mais l’histoire en peinture implique forcément le monumental. L’histoire c’est grand, c’est énorme, comme aurait dit Flaubert qui, souvent, se plaît à la ramener à pas grand-chose justement, à la petite histoire. Mais c’est un parti pris, un parti pris critique, satirique. Quand l’histoire se prend au sérieux, ça donne toujours des œuvres grandioses, qui veulent impressionner.
Quand Kiefer veut évoquer la Shoah, il est forcément toujours à côté de la plaque parce que la Shoah bouscule précisément tous les repères d’une représentation selon les codes de la peinture historique. On ne peut pas faire du grandiose, de l’énorme avec la Shoah. C’est senti forcément comme indécent. Alors que ce n’est pas indécent du tout de représenter en grand le Serment du Jeu de Paume.
Il y a donc toujours dans l’énormité des œuvres de Kiefer quelque chose de maladroit, quelque chose d’inabouti, de pas sûr de soi, avec quoi il joue, me semble-t-il, aussi dans son art. C’est sans doute ce qui nous donne assez souvent cette impression de vertige quand on les contemple. Il ne s’agit pas ici de l’inachèvement comme esthétique (ce qui est autre chose) mais de l’inabouti qui relève plus de l’impossibilité, de l’impensable, de l’indicible qu’il arrive à nous faire sentir de cette manière.
Dans certains tableaux de Henner (pour les représentations notamment de figures féminines bibliques), restés inachevés, on ressent tout autre chose. L’inachèvement en soi est déjà émouvant, mais il contribue aussi à la perfection paradoxalement de son art dans la mesure où cet inachèvement souligne les ombres des regards par exemple, le flou des formes, le sfumato hérité de la Renaissance qu’il perfectionne. Les représentations de Marie-Madeleine sont à cet égard magnifiques. Elles ont une tonalité baudelairienne, une forme d’impresionnisme tout à fait particulière.
Les peintres impressionistes ont pu se dégager de l’histoire aussi et peut-être finalement surtout grâce à une invention technique, le tube de peinture au milieu du 19è siècle. Ils n’étaient plus obligés comme avant de rester dans leur atelier, ils pouvaient prendre le train pour peindre à l’extérieur en plein air des paysages ou n’importe quoi qu’ils voyaient et retenait leur attention et leur sensibilité.
porte-parole de chaloux dit: 26 janvier 2013 à 15 h 13 min
Vous êtes tous ignardissimes ! Je suis le seul commentateur instruit.
Vous n’êtes pas tous ignardissimes. Mon ignorance, comme disait Musil « est d’une variété encyclopédique », tout comme ma curiosité. Mais pourquoi émettre un avis à propos de ce qu’on ne connait pas ?
Non seulement je suis noire, mais je suis une femme.
Porque Manet es un musicante.
Si, si, tambien, claro. Lo he visto a la Olympia.
@soph
merci
j’avoue ne pas avoir compris ce que bouguereau voulait me faire comprendre de ce qu’il pensait de moi .
il aurait pu dire que ce que j’ecrivais était simpliste inintelligent ,mais de là à me stigmatiser definitivement en trois lettres….
avec moi comme avec d’autres il n’a pas fait dans la nuance
La vache orange dit: 26 janvier 2013 à 15 h 26 min
Heureusement que nous sommes ignardissimes. On ne vous en veut pas, allez, chacun peut se tromper.
Très amusant. Où est l’erreur ?
Tu eres un gran ignorantissimo, si. Porque Manet es un musicante.
Eduardo Manet ?
pour Chaloux, qui n’a pas besoin de parfaire sa grande connaissance de Manet, mais on n’est jamais trop curieux :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Un_enterrement_à_Ornans
et je déteste Frigide Barjot parce qu’elle n’est aucunement représentative de l’Église Catholique Romaine.
« Vous n’êtes pas tous ignardissimes. Mon ignorance, comme disait Musil « est d’une variété encyclopédique », tout comme ma curiosité. Mais pourquoi émettre un avis à propos de ce qu’on ne connait pas ? » (rédigé par Chaloux)
Chaloux est un clone de Mauvaise langue, ou c’est l’inverse ?
L’enterrement à Ornans est un des plus grands tableaux que Manet n’ait jamais peint.
Yo pensaba que L’Enterrement à Ornans lo habia pintado El Greco.
“L’Enterrement à Ornans” c’est pas Courbet ?!
Courbet, Manet, Courbet, Manet… ne chipotons pas, ne chipotons pas.
Ils adorent ça, s’envoyer des pains.
Ils ne pensent jamais aux effets collatéraux, ils s’en foutent…
C’est parfois une humiliation explicite, ad bestiam si l’on peut dire:
« vous considérez la peinture comme un boeuf regarde passer un train », dit Chaloux.
A-t-il seulement réfléchi que les trains c’est fini et que nos lieux de détentions sont dotés d’écrans plats?
C’est parfois plus générique: « vous êtes tout simplement bête », dit ML.
Il n’éprouve pas le besoin de développer, tellement ça devrait aller de soi…
Parfois, on pousse le mépris jusqu’à l’infime: pas de paix avec les animaux monocellulaires, dit Abdelkader.
Ne sont-ils pas aussi sensibles?
Pourquoi se montrer toujours si blessants?
IL n’y a que W, à 14h 56, qui semble partager ma consternation.
Je me sens un peu moins seul.
Je l’inviterais bien chez nous partager un godet, mais même elle trouverait les lieux trop rustiques.
renatornasabbia dit: 26 janvier 2013 à 15 h 31 min
“L’Enterrement à Ornans” c’est pas Courbet ?!
C’est vrai, regrettable lapsus, c’est de Courbet, engagement politique etc. que je voulais parler.
Chaloux vient de mourir sous mes yeux, sans avoir même eu le temps de vous dire adieu !
RIP.
Pour une iconographie complète de Manet, adressez-vous à Chaloux, c’est un connaisseur.
Qué suerte, la wikipedia confirma :
« L’Enterrement à Ornans es un gran cuadro pintado al óleo por El Greco (1541-1614), de estilo manierista, realizado para parroquia de Santo Tomé de Toledo en España, entre los años 1586 y 1588. »
« L’enterrement à Ornans est un des plus grands tableaux que Manet n’ait jamais peint. » (rédigé par D.)
315 cm x 668 cm. Un peu moins grand que « Le sacre de Napoléon 1er », du même auteur.
Vous êtres trop sensible, bœuf placide.
Delphine et Marinette (la plus blonde) me l’ont confirmé.
JB faites attention à ce que vous racontez là,il me doit énormément d’argent,n’allez pas de ce pas le mettre en colère et faire en sorte qu’il se rétracte dans sa coquille tel un bigorneau un jour de marée noire jusqu’à coller son opercule à la super glu force 3 !
Pour une déconographie complète de Manet, adressez-vous à Chaloux, il est incollable.
un commentateur ignardissime dit: 26 janvier 2013 à 15 h 39 min
Je confirme, mais je risque de vous parler des grottes de Lascaux en écrivant « Léonard de Vinci », du Général Bigeard en parlant de Rembrandt et d’écrire « pantoufle » au lieu de pinceau. Cela m’arrive de temps en temps quand la grosse dinde m’échauffe.
Mille excuses aux mânes de Manet et de Courbet…
Le thème de Salomé, présent également dans un tableau de Henner, est représenté avec originalité. Un tableau du reste inachevé lui aussi. Herodiade (c’est en effet plutôt Hérodiade que Salomé mais il participe de la mode de l’époque dans la littérature décadente pour le thème de Salomé, avec Flaubert, Mallarmé, Oscar Wilde, et un peu plus tard je crois même un film muet dans les tout débuts du cinéma). Hérodiade est peinte à la fois comme une mondaine habillée d’une longue robe rouge sang qui pourrait fréquenter le jardin d’hiver du musée du temps de sa splendeur active et comme une femme cruelle de l’Antiquité, cruelle et déterminée comme parfois chez Henner avec mille nuances qu’il sait imprimer à ses formes. Ce contraste entre une hypermodernité mondaine et un thème antique est ce qui fait tout le mystère et l’attrait de cette toile. Et une hésitation sur la couleur de ses cheveux qui sont d’un ocre tirant sur le roux — on n’arrive pas à se déterminer — à cause de la robe rouge qui déteint en quelque sorte sur la longue tignasse d’Hérodiade.
L’erreur (énorme) de Chaloux lui a été signalée à 15h26 par La vache orange. A 15h29, il ne la voit toujours pas, persiste et dit : où est l’erreur ? Il lui faut attendre 15h31, quand renato lui écrit en toutes lettres le nom de Courbet pour que le doute le saisisse.
Moi je dis que ce gars-là est très fort.
MUM 15h03 sans compter qu’il n’est pas exactement facile de savoir au juste dans qui on rentre,c’est sans engagement aucun
« il suffit de se renseigner (par exemple sur Manet, à partir, pour ne rien dire de sa vie et de ses engagements, par exemple, de L’Enterrement à Ornans, qui est par excellence un tableau politique et historique) et de regarder la peinture. » (rédigé par Chaloux)
Eh bé j’ai failli la rater, celle-là. Ah ! s’il s’est renseigné, le Chaloux ! Ah ! je jubile ! ah ! je ris ! Ta forfanterie se déclare au grand jour, Chaloux ! Tu es fait ! Des gorges chaudes que j’en ferai, au moins jusqu’à la Chandeleur !
Le D. qui attaque Chaloux est un faux faux-D
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Je dirai même plus : c’est un D. jaune-marron. Si quelqu’un peut nous dire quel pays ce drapeau représente il n’aura pas à cotiser pour la passe de bouguereau.
uforb dit: 26 janvier 2013 à 15 h 47 min
Mon petit lapsus va permettre au dindon faliconais de se dandiner, se pavaner et glouglouter tout à son aise. Je reviendrai voir le spectacle plus tard,
Mauvaise Langue, je crois que vous êtes l’unique admirateur vivant de Henner. Il en fallait un, merci pour lui.
Mais le musée Henner, franchement ! Quelle tristesse.
« une hypermodernité mondaine »
L' »hypermodernité » de Henner ! On aura tout lu !
le boeuf placide est Rose comme zouzou
Le D. qui prétend que le D. qui attaque Chaloux est un faux-faux D. est un archi-faux-faux D.
Manet est parfois historique sans qu’on le sache. Il habitait tout près du musée Henner dans la rue Fortuny au moment de la guerre de 1870. La rue Fortuny était dans l’axe des tirs des Prussiens (c’est là aussi que Sarcozy a passé son enfance dans une maisonnette à l’angle presque avec l’avenue de Villiers ; c’est une rue très célèbre et belle, où a habité aussi Pagnol). À la fin de la guerre de 1870, c’était un endroit de Paris assez chaotique, notamment sur la place d’à côté, la Place du Général Catroux. Dans les rues avoisinantes se trouvaient à l’époque de Henner deux ou trois salons littéraires qui ont pu servir de modèle à Proust. Le quartier de la rue Fortuny était d’ailleurs le quartier de l’art à l’époque, où se trouvaient les ateliers des peintres célèbres comme Henner, Debuffe et quelques autres. C’est aussi d’ailleurs dans ce quartier, rue de Miromesnil, un peu plus loin que Zola situe une partie de l’action de Nana.
Le cochon : Lorsque je serai roi, j’enfermerai les parents dans une cage.
Le sanglier : Mais vous ne deviendrez jamais roi, vous êtes bien trop laid !
Le cochon : C’est ce que vous croyez. Mais hier encore les parents disaient en me regardant : « le cochon est de plus en plus beau, il va falloir s’occuper de lui ».
Manet a donc peint des figures féminines qu’il a trouvé sur la place de l’actuelle Place du Général Catroux à la fin de la guerre de 1870, où s’étaient installés des romanichels comme on disait autrefois. Des Bohémiens, qu’il a aussi représentés je crois.
Triste pour ceux qui n’ont pas les clés pour le voir. C’est dommage que ce soit votre cas. Vous êtes passé à côté d’un petit bijou sans le voir.
Henner, un pintor, ahora ! Marilu Henner es una actriz. Ha rodeado en Hammett de Wim Wenders.
Et je vous assure que le musée Henner, qui n’est pas encore très connu à Paris, est de plus en plus fréquenté grâce au travail de son conservateur. Quand le jardin d’hiver sera ouvert au public et qu’on y donnera des concerts et verra aussi des films muets de l’époque, ce musée redeviendra un haut lieu de vie à Paris. Il mérite vraiment d’être redécouvert avec un regard neuf, dénué de préjugés.
Henner est le peintre de « L’Alsace. Elle attend » . La putain d’hypermodernité que c’est ! En voilà un, de peintre d’histoire. Et alors, pour le coup, il fait pas du tout dans l’ambigüité. C’est pas comme Kiefer, qu’on sait jamais si c’est du lard ou du cochon.
wiki :
El entierro del señor de Ornans, popularmente llamado El entierro del Curbetto Ornans, es un gran cuadro pintado al óleo por El Chalù (1962-2013), de estilo cuculista, realizado para parroquia de Pedro Asulino de RdL en Francia, entre 15h21 y 15h23. La pintura se encuentra conservada en este mismo blog y se considera una de las mejores obras del autor y más admirada.
Louis: 531
Marguerite: 610
Anselm: 665
C’est une montée en puissance qui traduit un intérêt croissant de l’intelligentsia française envers les arts plastiques, je trouve.
Si justement, JB, le tableau sur l’Alsace de Henner est au contraire un modèle d’ambiguïté. Mais manifestement vous ne l’avez pas vu… Il évoque aussi la Joconde de Léonard qu’il reprend dans le sourirte ambigu de l’Alsace et la détermination de son regard et la position des mains. Venez le voir, vous ne serez pas déçu.
Le D. qui prétend que le D. qui prétend que le D. qui attaque Chaloux est un faux-faux D. est est un archi-faux-faux D. est, quant à lui, une nouille est un hyper-archi-faux-faux D. qui ne convainc personne.
JB il est un peu comme certains de mes élèves qui nous laissent toujours sur notre faim. Il nous dit que les œuvres de Kiefer sont ambiguës, qu’on sait pas si c’est du lard ou du cochon, mais on ne sait jamais ce qu’il entend par là. Autrement il est comme le cheval qui regimbe devant l’obstacle de l’explication en profondeur et détaillée. Il se contente d’esquisses, méprisant l’essentiel…
Il ne suffit pas de se qualifier d’authentique pour être authentique.
L’authenticité se sent, quand elle est là.
(Similitude de traits entre William Blake (death mask) et Truman Capote…)
Kiefer n’a aucun intérêt. Je ferais 100 fois mieux que lui si j’avais un peu de temps devant moi. Et quand j’écris ça je suis sincère.
Bouguereau et Henner,
ben elle est bien représentée la peinture rdlienne.
Pas étonnant qu’à leur mort Picasso voit la vie en rose
Il est intéressant de lire conjointement le roman de Max Frisch (publié en 1975) et le troisième tome de son Journal ou projet d’un troisième journal (Entwürfe zu einem dritten Tagebuch) paru en 2010, notamment pour l’anecdote à NY. Dans son Journal il ne cache pas son hostilité aux Américains. Dans son roman, il emploie un mot que je ne connaissais pas et qui ne figure d’ailleurs même pas dans mon dictionnaire allemand-allemand, c’est le mot Gepferch. Ça signifie en fait enclos pour un troupeau de vache, un coral. C’est ainsi qu’il qualifie l’espace d’un ascenseur où sont enfermés les gens quand ils le prennent. Mais je ne suis pas encore parvenu à le traduire en contexte. Parfois les choses viennent la nuit dans les brumes du demi-sommeil et je me précipite le matin avant de partir au collège pour noter les trouvailles de la nuit…
Général Bigeard en parlant de Rembrandt et d’écrire « pantoufle » au lieu de pinceau. Cela m’arrive de temps en temps
c’est trés sexy ça cheuloup..c’est con que tu sois pas une fille..mais nobody is perfect dirait vontraube
16h18 : Henner
16h23 : Kiefer
16h36 : Frisch
M’étonnera toujours le Mimi
Bouguereau et Henner
..j’avions une kopine qui se nomasse edith qu’étais de lille près de lesbos..té parente? pace quel kosait tout pareil que toi..cé patent. té de lesbos toi itou?
Venez le voir, vous ne serez pas déçu
..dracul cause comme si il lui avait mis un gode ceinture en zinc pour la putain d’hypermodernité jean marron..
Ben, y a pas que les femmes qui varient, le Mimi aussi !
Moi ye né conpran plou : JB, es una bille, una dindon o una chebal ?
JB, es una bille, una dindon o una chebal ?
c’est un sesque symbol..alors chacun le voit à sa manière
Très drôle, bouguereau ! Très réussie, la blague.
Je suis sûr que vous allez pouvoir en faire une autre avec ce que je vais écrire maintenant pour répondre à Tkt qui m’adore…
Ce n’est pas que je ne finis rien de ce que j’entreprends. C’est que je suis lent. Je suis le contraire de mon époque pressée. Ce n’est donc pas que je n’achève pas, c’est que je n’ai pas encore fini. Work in progress.
Au fond, il y a trois options pour écrire un roman : l’option Don Quichotte ; elle s’achève avec le Nouveau roman à mon sens ; l’option Rabelais qui s’achève avec Céline ; il reste la troisième option. Je vous laisse la deviner. C’est celle que j’ai élue. C’est la bonne pour parler de la Shoah et de ses conséquences lointaines. Mais je suis persuadé que vous ne devinerez pas quelle est cette troisième option…
Hé, qhé lio ! JB est un whisky !
..ha s’il perdait le nord complétement comme cheuloux et si c’était une femme..
dis donc renato..qu’est ce que t’en fais exactement de tes bouteilles de whysky..?
Les titres des billets ne cessent de parler de nous, avec une cruauté tranquille.
Malgré notre dur désir de durer, nous ne sommes jamais que les chutes d’une oeuvre qui nous dépasse. Nous efforçons de commettre nos reportages avec une dignité de majordomes, en feignant de nous éloigner de ce dont nous sommes proches avant de rendre notre copie.
Mais il faut tôt ou tard aider papa à en finir, et nous savons devoir attendre notre coup de grâce.
Avec une Hache, bien sûr.
« il reste la troisième option. Je vous laisse la deviner. »
fastoche : la stock
Recyclage verre, bouguereau. Et toi ?
Recyclage verre, bouguereau. Et toi ?
..je m’entraine au 45 dessus..dracul à l’uzi..il tient moins bien le kilo..c’est ça la troisème voie élu les gars
Non. Vous êtes très loin du but. Vous êtes en pleine banquise, perdu au milieu de la froidure.
nous savons devoir attendre notre coup de grâce.
Avec une Hache, bien sûr.
bougepa mon zouzou j’affutte mon gode a la meule..
perdu au milieu de la froidure.
..il voit moins bien les bouteilles de vodka..les étiquettes sont moins visible
« Mme Najat Vallaud-Belkacem va se battre emploi par emploi » (les journaux)
« J’irai chercher les employeurs dans les chiottes, s’il le faut ! »
Mais je suis persuadé que vous ne devinerez pas quelle est cette troisième option…
Le silence?
Allons, allons…
bouguereau dit: 26 janvier 2013 à 16 h 41 min
Le Boug, je me suis couché à 6 heures du matin. J’ai écrit tout ça en dormant, ça m’apprendra. Et un superbe coffre lorrain début XVIIe qui aurait bien fait mon affaire vient de me passer sous le nez, les marchands sont passés avant moi… Une journée pour rien.
Une journée pour rien.
C’est parfois quand on glande qu’on effectue des avancées décisives, Chaloux.
Il faut laisser passer une deuxième nuit.
Cela me fait mal au coeur de savoir que John Brown fait partie des faux D. Je visais plus haut comme dit bouguereau.
ueda dit: 26 janvier 2013 à 17 h 28 min
C’est vrai. Il y a une page magnifique dans un roman de Thomas Mann (Docteur Faustus, peut-être, mais je ne garantis rien, vous comprenez ma prudence du jour !), dans laquelle il explique que sans des années passées apparemment à ne rien faire il n’y aurait souvent pas de chefs-d’oeuvre.
Pierre assouline, c’est qui « Audrey Toutou »? Décidément quelle journée ! Vous me faites penser que c’est l’heure de la biscotte de mes labradors !
@ ueda
C’est vrai. Il y a une page magnifique dans un roman de Thomas Mann (Docteur Faustus, peut-être, mais je ne garantis rien, vous comprenez ma prudence du jour !), dans laquelle il explique que sans des années passées apparemment à ne rien faire il n’y aurait souvent pas de chefs-d’oeuvre.
Pierre assouline, c’est qui « Audrey Toutou »? Décidément quelle journée ! Vous me faites penser que c’est l’heure de la biscotte de mes labradors !
Se dégage une ligne claire,tranchante dans l’obscurité de la Ténèbre(ça se dit?)et c’est Mauvaise langue avançant comme un chasse neige pour damer la piste sur laquelle s’élancent guilleret du genre rien à faire D D’ D² d4 et quelques autres comme pour nous divertir du grand sérieux qui envahit ces lieux!Chaloux et sa monumentale erreur relégués au passé passible de banissement
@ D.
Rassurez vous, si John Brown est « un faux d. », c’est en revanche un vrai c.
En plus il a fait voeu de dormir dans une crèpe géante jusqu’à la chandeleur, pfff!
« Il se contente d’esquisses, méprisant l’essentiel… » /ML 26/01/2013 à 16H23 minutes.
Pourtant l’esquisse est l’essentiel de l’œuvre désormais.
Regarder Bernard Moninot qui projette des formes dans l’espace,dessine les ombres portées, les fait exister comme objet, les projette à la lumière de nouveau pour dessiner encore cette nouvelle ombre et en réaliser un objet.
Voyez l’efficace de l’esquisse!
Tiens v’là la vraie c.
» C’est parfois quand on glande qu’on effectue des avancées décisives.
Il faut laisser passer une deuxième nuit. »
Et si au lendemain de la deuxième nuit, rien ne jaillit .. Recommencer ?
Non, non, pas le silence. A la réflexion, Godard en a parler de cette art d’écrire sur la Shoah, mais pas de manière aussi consciente. C’est une option de la littérature romanesque qui n’a pas encore fait florès. Elle est liée d’ailleurs à la notion d’espace littéraire, d’espace pur, dont je parlais l’autre jour. Il y a un écrivain qu’on peut reconnaître en quelque sorte comme son fondateur et qui initie une façon d’écrire encore peu exploitée.
Le mot esquisse que j’employais n’a aucune rapport avec celui que vous lui donnez.
Elle se développe déjà chez Diderot.
C’est intéressant d’ailleurs parce que Kundera dans son bouquin sur l’art du roman ne l’évoque pas du tout cet écrivain. Alors qu’il nous parle en abondance de Diderot. Signe des temps.
Et si au lendemain de la deuxième nuit, rien ne jaillit .. Recommencer ?
La courtoisie demande qu’on ne soit pas tout seul à en décider.
« Il y a un écrivain qu’on peut reconnaître en quelque sorte comme son fondateur et qui initie une façon d’écrire encore peu exploitée. »
C’est pas Blanchot?
Pour le trouver, il suffit de réfléchir une seconde aux ingrédients qui entrent dans la composition d’un roman. Par exemple la description a donné le Nouveau Roman qui fait de la description le cœur en somme du roman en en renouvelant l’art et la technique. Ex : Robbe-Grillet.
Non, Blanchot pense la littérature comme espace littéraire. Mais je ne vous parle pas de théorie mais d’art romanesque. Blanchot d’ailleurs, je ne crois pas qu’il parle de cet écrivain. C’est intéressant aussi. Il n’en fait rien dans sa pensée de la littérature alors qu’il ouvre une voie encore inexploitée, me semble-t-il. Une voie pourtant fructueuse si elle était renouvelée, repensée, comme Robbe-Grillet a repensé l’art de la description pour en faire autre chose que cheze Balzac par exemple.
Dites-moi Ueda, c’est quoi cette histoire de jaillissement nocturne auquel aussitôt Daaphnée s’intéresse ?
Bon, ML joue aux devinettes ..
Alors si Diderot, peut-être Jacques le fataliste ? Dedans/dehors (de l’histoire) .. un certain jeu sur l’espace, pourquoi pas.. ?
( D., ne faites pas votre indiscret, nos codes doivent demeurer secrets)
(ML, il vous faut donner quelques précisions.
Il n’y a pas longtemps, on parlait de Cortazar.
Je donne la langue au chat ..
Intéressant aussi ce que disait l’autre jour JB sur Lol V. Stein de Duras (il n’arrivait pas à analyser l’extase de Lol) mis en relation avec ce que disait Passou qui rapprochait Duras de Mme de Lafayette. Au fond il y a une fascination de Duras pour l’analyse psychologique en littérature alors qu’elle cherche à exprimer l’extase au-delà de toute littérature. Ce moment indicible de l’extase. Au fond Duras a toujours eu la nostalgie des moyens classique de l’analyse avec des phrases tortueuses et parfois incompréhensibles que sait mettre en œuvre Mme de Lafayette pour dire ce qui n’est pas dicible par l’analyse psychologie. Duras tourne ainsi autour de la chose dans une espèce de commentaire infini. Eh bien c’est d’une certaine manière aussi un prolongement de cet écrivain que vous ne trouvez toujours pas.
Jean Bruce ?
A ce compte-là d’ailleurs, il me semble qu’on pourrait parler de la Shoah de manière véritablement humoristique sans pour autant que ce soit de l’humour noir, une sorte d’humour renouvelé, peut-être encore inexistant, je ne sais pas.
Non.
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[(ueda, vous savez très bien vous faire pardonner .. ne me dites pas que vous étiez à la torture)]
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Je aprie que vous ne trouverez pas parce que cet écrivain si grand soit-il, si important soit-il dans l’histoire littéraire n’a quasiment pas donné de descendance.
Jusqu’à présent.
Mais Proust peut être considéré comme un de ses descendants.
Claude Simon?
Peut on envisager l’idée d’un humour désespéré ? Pas facile…
Ah si c’est des histoires d’alcôves.
Alexandre Dumas
Tellement des rehauts dans l’esquisse?
Peut on envisager l’idée d’un humour désespéré ? Pas facile…
ha que c’est la politesse du désespoir
on a tous quelquechose de tenessi sauf toi jicé
Robert Walser?
autour du pot
les 300 première page de tutur..
Non, c’est un classique, un fondateur comme Cervantès le fut pour une option du roman.
Boccace?
Apulée?
Swift?
Cyrano?
Euh…
(Bonne ou mauvaise, ça aiderait que vous nous disiez en quelle langue)
n’a quasiment pas donné de descendance
la gpa c’est finito ça dracul
avec la gpa c’est finito
pour la langue on sla carre au cul zouzou..allons!
…
…magnifique,…enfin,…Euréka,…
…
…dur, dur,…aucune trace écrite,…et tout le dispositif dans la mémoire de mon cerveau,…
…
…mais de quoi donc,…
…
…le décollage et atterrissage vertical des U.L.M.,…au point,…rien qu’avec l’imagination 3 D des concordances d’esprit,…
…en plus on peut y adjoindre un dispositif pour une température stabilisée,…
…
…la réussite totale,…aucun document,…une grosse diversion d’esprit,…pour la galerie du maccarthysme des monopole du pognon,…
…et en un tournemain,…la victoire technique,…de précision,…
…quelle belle journée,…mes archives sans châteaux et domestiques,…c’est magnifique,…pourvu que çà dure,…ma tête de trésors dans le secret des Dieux,…
…Non,…vous ne saurez rien,…
…roulez en voitures c’est votre châtiment du profit,…mon alliance d’ Hermès avec Mars n….c’est tout bon,…encore un verre,…
…etc,…merci de la conversation,…y a pas bobos,…c’est la fête,…égoïste,…sans trusts de Babylone de mes deux,…
…
…
pot au feu
c’est la page trois cents une !
Crébillon fils !
Restif de la Bretonne !
Michel ! envoie un zinzin dice, please !
Saint-Simon !
pour faire plaisir à JC : Jean-Jacques Rousseau !
Oswald le lapin chanceux!
Si j’en suis venu à vous parler de ça, c’est que le roman de Frisch que je suis entrain de traduire tout en vous lisant, m’y a fait penser. C’est un roman parsemé d’anecdotes comme autant de commentaires de quelque chose qu’on ignore. Et ça m’a fait penser à cet écrivain classique, et ça m’a donné des idées pour écrire aussi sur la Shoah, ce que je n’arrive toujours pas à faire. C’est pour ça.
J’ai trouvé.
L’option Cervantès, l’option Rabelais et… et…
l’option Laclos ! Un roman par lettre.
Ah, ueda, il chauffe un peu avec Swift.
Daaphnée dit: 26 janvier 2013 à 18 h 14 min
( D., ne faites pas votre indiscret, nos codes doivent demeurer secrets)
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C’est qu’en effet c’est très codé.
Tiens, mais l’exécution de Maximilien, par Manet, ce n’est pas de la peinture d’Histoire?
MC
caudé ?
Attention, ML, si c’est Defoe avec le Journal de l’année de la peste, ça compte pas, parce que Defoe, c’est l’option Cervantès (Moll Flanders)
Sterne ?
l’exécution de Maximilien, par Manet, ce n’est pas de la peinture d’Histoire?
Pas du tout. C’est un faux, une reconstitution, Manet n’était pas là, il a tout inventé.
Sterne, ça tient la route..
Comme pour l’Enterrement du comte d’Orgaz, d’ailleurs. Il n’y était pas.
Bon. Pour faire un petit bilan :
Un D. authentique est un D. simple, comme moi.
Kiefer produit un art épouvantablement sombre, terne et fongique. Jamais je n’en ferais autant. Il existe une extraordinaire palette de couleurs très gaies, très fraiches, qu’il délaisse complètement au risque de nous rendre triste -ou de nous dégouter.
Maintenant, W.
W. W. W.
Je crois que vous ne m’aimez pas parce que plus ça va et plus vous découvrez mon exigence, et plus je découvre votre complaisance envers certains. Je pense que ça ne va plus du tout aller entre nous. J’aime les personnalités entières et franches, pas les commodes à tiroirs multiples. Que cela soit dit.
On ne peut pas dire que Sterne n’a pas eu de descendance.
David était au sacre du tyran, ce qui ne l’empêche pas d’être un faux témoin.
Inutile de préciser que le D. de 19h07 est un petit calomniateur, comme dit Sarko.
Chaloux, à présent.
Je n’ai jamais rien eu contre vous. Vous êtes cultivé et fin, et j’ai fini par penser le contraire en lisant quantités de bêtises sur vous. Sachez que vous avez tout mon assentiment pour tout ce que vous ferez.
S’agissant de la lenteur, mieux vaut hésiter très longtemps que d’enfiler les navets (ceci va plaire au Boug).
Oui, c’est Sterne. Bravo !
Quelle descendance de Sterne alors ?
Le D. de 19h10 est un faux. Je veux bien qu’on imite, qu’on emprunte ma signature, mais à condition de ne pas dire n’importe quoi.
Mauvaise langue : il faudrait arrêter de manger à trop de râteliers en même temps. Ça fait louche au bout d’un moment. TKT n’est pas non plus celui que vous croyez et décrivez et il a droit à davantage de respect.
Quelle descendance de Sterne alors ?
Ah ça, demandez-le à D. le pire s’il est encore là. Moi, je m’en lave les mains.
« mieux vaut hésiter très longtemps que d’enfiler les navets »
Chaloux ! ainsi vous ne seriez pas pour le mariage du brochet et du homard ?
Daaphnée : je vous trouve toujours aussi intéressante, bien que parfois déroutante.
Mystérieuse aussi. Cela m’a toujours plu.
On voit que vous ne connaissez pas la cuisine juive du Maroc. C’est celle que je préfère. Je me souviens encore d’un restaurant marocain à Beer-Sheva, un délice ! plein de petits plats devant vous et vous picorez tantôt ici, tantôt là.
Bouguereau : vous m’ignorez parce que vous savez à quel point je suis un redoutable concurrent. Je ne vous en veux pas.
Moi non plus, je n’ai rien contre vous. Votre D. est une excellente construction littéraire. Et si vous êtes Dexter comme cela se murmure, je vous dois la lecture dudit Sterne, ce pourquoi je vous ai une reconnaissance éternelle.
En tout cas, le roman de Frisch, Sein Name sei Gantenbein, je trouve, a quelque chose de sternien.
JC, plutôt du homard et du caviar, deux de mes folies…
Donc, récapitulons. Il y aurait trois façons d’écrire un roman. La voie Cervantes, la voie Rabelais et la voie Sterne. Eh bien, je le dis comme je le pense, cette théorie me paraît très con.
Sterne,sa descendance?Ben,loulipo!
Oui, D. est Dexter, c’est évident. Ça fait longtemps que je l’avais compris. C’est d’ailleurs très réussi comme commentaire, je trouve.
Oulipo ? Non, pas vraiment !
Sterne alimente tout de même un peu Dickens…
renato : sachez que vous me manquez beaucoup. Vous aviez pris la place d’un patriarche à la barbe blanche, appuyé sur son bâton et contemplant ses fils. Vous étiez presque un père pour moi.
Non, non, réfléchissez vous verrez, ce n’est pas si con que ça en a l’air pour des esprits prévenus.
Dexter, moi ? Allons, allons. Et vous, Chaloux, ne seriez-vous pas… ?
Dickens ? Pas vraiment non plus, me semble-t-il, ou en tirant un peu sur les cheveux si on veut.
Non, Sterne a instillé dans l’art du roman l’art du commentaire infini et de l’évitement. Ce faisant, il parle de ce dont il parle mais autrement qu’en en parlant. Je ne sais pas si vous me suivez. Et c’est ça qui est intéressant.
La descendance de Sterne ? Toute la littérature anglaise du 19ème siècle.
Je pense que vous êtes d’un signe d’eau, W. Pour cous conduire comme ça. C’est typique des signes d’eau : Cancer, Poissons, Scorpions. Pas francs, avançant, reculant, minaudant.
Oulipo ? Non, pas vraiment !
comment ça,pas vraiment?
et ça c’est du mou de veau?
http://search.unistra.fr/index.php/activites-passees/colloques-et-seminaires-passes/laurence-sterne-et-l-humour.html
ueda, tout à coup, cela m’intéresse cette « histoire » (justement moins narrative) d’espace et surtout de description, lancée par Mauvaise Langue.
Je crois que autour du pot a vu la question : c’est celle de la DESCRIPTION dans le roman (moderne), et telle que Claude Simon en parle très bien dans ses « Quatre Conférences ».
Ce qui aussi dit, pour moi, que le « Nouveau Roman » n’était pas du tout une impasse.
ML, un peu beaucoup, le sens du loufoque poussé jusqu’à l’absurde (la réprésentation théâtrale, mais dans quel livre ? Les Grandes Espérances ou D. Copperfield) et cette tendresse très sternienne qu’on trouve dans tous les romans de Dickens, cela me parait une grosse dette de Dickens envers Sterne.
« … cette théorie me paraît très con »
Et vous avez parfaitement raison.
Je ne sais pas si vous me suivez.
Jusqu’à la porte, mais pas plus loin.
(pour mon pseudo, prononcez déprime)
L’art de Sterne est aussi un art de la satire, satire des grandes théories explicatives de son temps, notamment Locke.
En réalité on ne peut pas parler de la Shoah, pouvoir dans les deux sens du terme, être capable de et être autorisé à. Kônnen et dürfen ; can et may. Tout est bloqué. Il faut donc trouver un autre pouvoir, le pouvoir de la digression infinie.
La tonalité de l’œuvre, là d’accord, Chaloux. Mais pas l’art de la digression infinie, qui est l’essentiel. La tonalité sternienne n’est pas que sternienne, l’art de la digression c’est lui qui l’a inventé.
Il me semble, parmi les écrivains anglais que je connais, que Wilkie Collins rompt avec cette tradition dans ses très grands livres, comme par exemple Mari et Femme.
C’est vrai, C.P., le « Nouveau Roman » n’était pas du tout une impasse, mais il l’est devenu pour des raisons idéologiques: une maladie du XXe siècle qu’on (je) souhaite à nos descendent de ne pas attraper.
Les signes d’eau représentent pourtant 1/4 de la population. C’est un sacré problème.
Le triste destin du Nouveau roman, c’est d’avoir donné prétexte à un spectacle théâtral puissamment ridicule de Christophe Honoré. Une daube.
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Je ne comprends pas très bien ce que vous dites CP en parlant de la description qui ne serait pas une impasse dans l’art du nouveau roman. A mes yeux, c’était une option qui s’offrait dans l’art du roman, mais poussée à bout comme l’a fait le nouveau roman, ce ne pouvait conduire le roman qu’à une impasse. Et les faits l’ont confirmé, non ? En revanche, l’option digression infinie n’en est, à mon avis, qu’à ses débuts. Un vaste champ inconnu s’offre encore à elle pour qui saura l’exploiter.
qué lìo ! Stern es un violonista.
ML, est-ce que Dickens ne recycle pas cet art de la digression en art du coq-à-l’âne? Dexter pourrait nous répondre.Et est-ce que les personnages secondaires si puissamment étudiés, par exemple dans les dîners de l’Ami Commun ne relèvent pas d’une géniale digression, sans compter l’art inépuisable du conteur. Quant au modèle de Tristram, ne faut-il pas le chercher du côté des mille et une nuits ?
Sterne c’est la discontinuité du récit,discontinuité que l’on retrouve chez Calvino(si par une nuit d’hiver…) mais aussi chez Cortazar(Marelle).
W, je peux attendre le 9 avril si vous êtes prise au mois de mars, comme dit bouguereau. Parlez et je me plierai à vos exigences. Je suis déjà à genoux.
Il va de soi que je ne suis pas le faux D. de 19H07 qui est à la simplicité ce que ma chère Daaphnée est à la tendresse.
Bref, le roman de ML sera truffé de digressions. Ça promet d’être vachement bien.
Oui, oui, Chaloux, tout ce que vous dites est intéressant en effet.
Mais la digression chez Sterne, c’est tout de même bien autre chose que le besoin de raconter pour ne pas mourir comme dans les Mille et une Nuits qui racontent effectivement des histoires, qui ne reposent pas sur l’évitement de la narration, mais sur l’évitement d’un danger symbolique.
L’art du coq à l’âne, on trouve ça aussi chez Rabelais qui a aussi influencé Sterne. Mais la digression chez Sterne c’est tout de même quelque chose de très différent, une vision du monde quasiment.
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