Les ténèbres au coeur de l’univers de Joseph Conrad
Le rituel des célébrations a parfois du bon. Une fois lambris, flonflons et autres salamalecs mis de côté, il engage à revisiter une œuvre et un écrivain. A la fin de l’année, à l’occasion du 160 ème anniversaire de sa naissance, hommage sera rendu à Joseph Conrad. La Pléiade ne pouvait laisser passer pareille occasion. Un volume est annoncé pour le 28 septembre intitulé Au Cœur des ténèbres et autres écrits, ceux-ci regroupant sous un titre désinvolte rien moins que Le Nègre du « Narcisse », Lord Jim, Typhon, Amy Foster, Le Duel et la Ligne d’ombre, excusez du peu. Des œuvres composées dans une grande audace narrative entre 1897 (le manifeste artistique du Nègre) et 1917 (sa confession de la Ligne) à une période de sa vie où, terrifié par la perspective d’avoir stérilisé sa plume, il se méfiait de ce qu’il appelait « les obscures impulsions » de l’imagination. Cette édition, dirigée par Marc Porée qui la préface, reprend notamment des anciennes traductions de Sylvère Monod, G. Jean-Aubry, André Gide…
J’avoue un attachement personnel pour celle d’Odette Lamolle paru il y a une quinzaine d’années chez Autrement, surtout si on la complète par la lecture de deux courts textes de Conrad qu’Olivier Frébourg avait eu l’idée d’exhumer et de réunir en un volume en 2007 Du goût des voyages suivi de Carnets du Congo (traduits de l’anglais et présentés par Claudine Lesage, 121 pages, 12 euros, Equateurs). Je ne suis pas convaincu qu’ils soient vraiment la matrice de Coeur des ténèbres comme annoncé ; en tout cas, ça ne m’a pas sauté aux yeux. Le second, journal de voyage de l’année 1890, est assez pauvre et décevant de par sa sécheresse factuelle. En revanche, le premier est emballant car l’auteur y montre en 1924, soit un an avant sa mort, à quel point une vie de renoncements manifestes (à la langue natale, à un destin de grand voyageur, à une carrière d’officier de marine, à des femmes) a été en fait tenue du début à la fin par le point fixe de la littérature considérée comme un absolu indépassable, et à « cette oisiveté apparente d’un homme hanté par la quête des mots ».
Conrad n’a jamais cessé d’être écrivain, même lorsqu’il était capitaine de l’Otago ou qu’il remontait le fleuve Congo à bord du steamer Roi-des-Belges. L’éditrice du texte Claudine Lesage a bien raison d’insister sur le « J’irai là ! » (en Afrique, au Congo, au fleuve) qui a secrètement rythmé sa vie. Ce que je retiens de ce petit livre inconnu ? Un passage sur la mer « qui garde le sens de son passé, le souvenir des exploits accomplis par sagesse ou par audace… » Et puis, in fine, cette reconnaissance de dettes aux récits des explorateurs et des géographes qui ont bercé sa jeunesse, et qui est la vraie justification d’un texte écrit par un grand écrivain gagné par le sentiment de l’ultime départ :
« C’est ainsi que, grâce aux livres de voyages et de découvertes, tous peuplés des ombres inoubliables des maîtres d’une pratique qui, en toute humilité, devait être un jour la mienne, la mer a été un endroit sacré pour moi… »
De toute façon, de quels moyens dispose un traducteur s’il veut se distinguer de ses prédécesseurs lorsqu’il s’attaque à classique ? Soit il les dézingue, soit il innove en revisitant le chef d’oeuvre, soit il découvre une autre voie révélant une autre voix, soit il annonce le rétablissement du texte dans toute sa vérité, soit il réussit une version exceptionnelle qui s’impose d’évidence, … La traduction de Coeur des ténèbres (c’est le titre choisi) parue aux éditions des Equateurs offre la particularité d’être un bouquet d’un peu de chacune de ces options. On la doit justement à Claudine Lesage. Si toute nouvelle traduction est un coup d’Etat, il doit opérer, s’il veut s’inscrire durablement dans les esprits, un subtil mélange d’orgueil et d’humilité. C’est le cas puisque dès la présentation, dès la première ligne de la première page, la traductrice décrète que « l’ennui » régnait jusqu’à ce jour dans la lecture française de Coeur des ténèbres toutes éditions confondues. Il ne nous avait pourtant pas semblé que l’ennui nous gagnait en lisant le chef d’oeuvre de Conrad tel qu’il nous a été transmis, d’André Ruyters (1925) à Odette Lamolle (1995) en passant par Georges-Jean Aubry, Sylvère Monod et Jacques Darras. Sinon comment Coeur des ténèbres aurait-il acquis depuis si longtemps chez nous le statut de livre-culte, même s’il s’est longtemps intitulé Au coeur des ténèbres, ce qui n’est pas tout à fait pareil (mais c’était fidèle au titre originel The Heart of Darkness dans Blackwood’s Magazine en 1899 ?
On ne se livrera pas ici à un charcutage des différentes versions afin de comparer la valeur des points-virgule, les allitérations et la concordance des temps. Le simple lecteur, entendez par là celui qui n’est pas prêt à substituer la technique de traduction au plaisir du texte, accorde sa confiance à toute nouvelle version, par principe, quitte à la lui retirer si la traversée n’a pas été bonne. Seul compte le texte. Voilà pourquoi l’analyse d’Apocalypse now que Claudine Lesage juge nécessaire d’exposer dans sa présentation ne nous paraît pas indispensable; d’autant que, tout de même, Francis Coppola n’a fait que s’inspirer de la trame de la nouvelle, la déshumanisation de l’homme au fur et à mesure de la remontée initiatique du fleuve, la débarrassant de sa dénonciation du colonialisme, de l’esclavage et de la brutalité de l’Administration pour lui substituer une charge contre la folie barbare de la guerre. Coppola a signé le scénario de son film avec John Millius, et Michaël Herr le récit, mais Coeur des ténèbres n’est même pas crédité au générique du script tant l' »adaptation » s’est voulue libre, alors pourquoi y revenir ? Voudrait-on nous obliger à constamment superposer le film au livre, et un chef d’oeuvre à l’autre, que l’on n’y prendrait pas autrement.
Plus stimulante et novatrice nous paraît être la volonté de la traductrice d’ancrer sa version du roman dans une dimension philosophique, Conrad étant alors soupçonné d’avoir récrit et détourné la notion d’Idée chère à Platon pour l’appliquer au colonialisme et en faire « matière à romance ». Platon plutôt que Platoon, La République et Le Banquet à l’appui. Le pointage lexical opéré par la traductrice, et destiné à relever les coïncidences entre le Polonais et le Grec, englobe des mots tels que « l’âme », « la croyance », « la retenue », « le mystère », « la connaissance », « l’ignorance », « l’éducation », « la folie », « la vertu »,, « la réminiscence », « l’obscurité », « le bourbier », « la lumière », « le fleuve »…
« Sans doute faut-il simplement en retenir que Conrad adapte Platon à des fins littéraires… » écrit-elle en conclusion, après nous avoir promis que sa traduction dépoussiérante rendait enfin justice à la modernité du texte. On n’a alors qu’une envie, se glisser dans le récit, se laisser envelopper dans le filet de sensations sur les rives de la forêt obscure, les battements du tam-tam pareils aux battements d’un coeur, puis se laisser emporter par le fleuve, simplement. …
« Ici même, régnaient autrefois les ténèbres » dit soudain Marlow. Seul parmi nous à « prendre » encore la mer, le moins que l’on pût dire de lui, c’est qu’il était atypique. c’était un marin, mais un marin qui avait le goût de l’aventure, contrairement à la plupart de ses congénère qui, leur bateau pour maison et la mer pour patrie, sont d’un naturel plutôt casanier. Tous les bateaux ne se ressemblent-ils pas et la mer n’est-elle pas toujours la même? Si bien que dans un environnement aussi immuable, les rivages inconnus comme les visages étrangers, la vie même dans son immensité toujours changeante, tout glisse devant leurs yeux, non pas tant voilé d’un sentiment de mystère que d’une indifférence légèrement dédaigneuse puisque le seul vrai mystère pour un marin c’est la mer elle-même qui, telle l’imprévisible Destinée, règle sa vie. Pour le reste, le labeur du jour achevé, une balade à terre ou une bordée occasionnelle ont tôt fait de dévoiler pour lui les secrets de tout un continent; après quoi, il en tire généralement la conclusion que cela n’en valait pas la peine » » (le texte original anglais se trouve ici, et l’extrait à partir de « And this also, » said Marlow suddenly, « has been one of the dark places of the earth…)
On y est enfin, l’heure de gloire de la sauvagerie au coeur de la wilderness. On n’en a pas fini avec Conrad.
(« Kotya libaya » Photo Leonora Baumann ; portraits de Joseph Conrad, photos D.R.)
1 081 Réponses pour Les ténèbres au coeur de l’univers de Joseph Conrad
Virginia Woolf ne se contentait pas de tenir son journal : elle lisait avidement celui des autres écrivains
Elle lisait, dis donc ! Manman, le scoop !
Jeanjean, tu mets de l’huile sur un feu éteint depuis 1945…. t’as pas un briquet ?
« Well, if a lot of mysterious niggers »…
Traduire « niggers » par « Noirs », avec majuscule en plus, faut le faire…pas vrai WG?
JAZZI dit: 6 août 2017 à 10 h 00 min
WGG nous monte le plus souvent ici de superbes mayonnaises de connaissance et d’érudition
N’oublions pas ses compétences techniques : c’est un as du copier-coller
« Si quelqu’un veut partager mon poulet, qu’elle se signale »
Tu es lesbienne Victoria?
Ça ne peut être que Christiane, les autres nanas sont en province ou en vacances…
JC….. dit: 6 août 2017 à 10 h 01 min
Jeanjean, tu mets de l’huile sur un feu éteint depuis 1945…. t’as pas un briquet ?
Je l’ai jeté, de rage, à trois heures du mat’ : une pluie d’orage comme rarement : ça n’a pas duré plus de cinq minutes, mais quel déluge ! D’ici que les pompiers interviennent pour évacuer les inondés…
Le copier/coller est un art, jean, voit Montaigne !
9h et quelques minutes : il ne s’agit pas de ce phénomène et puis si vous voulez voter Trump, à votre aise, ne nous les cassez pas par de multiples tentatives dignes d’une standardiste pour entrer en contact.
Vois ou voir, comme disait ueda, vite un second café !
Victoria que vous soyez homme ou femme je veux bien de la cuisse . Jazzi va me demander si je suis bi et si je préfère la saucisse d’Auvergne à la rosette de Lyon .
La fière Keupu, actuellement expatriée, fut pendant des années l’égérie des solitaires maghrébins dans les chantiers de Travaux Publics, si tristes….
Ceci n’est pas un Magritte.
Actuellement voilée, cataracte double, rides multiples, ce sont ses infirmiers qui tapent sur les touches donnant à sa prose ce je-ne-sais-quoi de morbide dont je raffole !
L’expérimentation de Chaloux ne vous a pas suffit, bérénice ? Vous voulez remettre le couvert avec ses hétéronymes ?
Pourquoi de tous les arts, WGG ne sauve t-il que le roman, qui, selon lui, pourrait renaitre de ses cendres ? Sauras-tu le dire ?
Le collabo négationniste était Darquier de Pellepoix, interviouvé dans son exil madrilène. Il avait dit exactement: » A Auschwitz, on n’a gazé que des poux « .
renato dit: 6 août 2017 à 8 h 33 min
Ces esquisses de Edward Hopper sont rares. Quel privilège d’y avoir accès grâce à vous ! Son œuvre tire sa force et sa profondeur de cet humble travail où il interroge le réel. Ces études de maisons sont magnifiques. Il s’intéressait à leur morphologie On retrouve sur ces pages un de ses thèmes favoris. Le cadrage, les ombres inquiètes, la lumière envahissant la façade des villas, le ciel changé en détermineront l’ambiguïté, l’atmosphère taciturne. Dans ses toiles, de bois léger ou de briques rouges, on les dirait posées sur la terre, déracinées. Chimères. Scellé en lui-même… Des maisons, des architectures comme autant de portraits. Au fil des saisons et des heures, E.Hopper suit l’allongement des ombres. Mélancolie… Ses dessins, ses toiles sont une longue introspection.
On connait le coloriste, moins son travail à la plume ou au crayon, ses gravures à l’eau-forte.
il y manque les personnages étrangers à ces lieux, en attente, cette torpeur où il les plonge. Mais déjà, une impression de silence et de solitude. Suivront les intérieurs, leur rétractation sur l’individu isolé.
Je garde pour ces dernières lignes sa prédilection pour la mer. (Peut-être en pensant à Conrad.) La houle, les côtes battues de vent, les plages pâles, les voiliers…
Merci pour ce cadeau inattendu.
ce matin Campanella perd les pédales hou la vilaine ! la petite chérie est de plus en plus pauvre !!!
JAZZI dit: 6 août 2017 à 10 h 15 min
Pourquoi de tous les arts, WGG ne sauve t-il que le roman
Moi, j’aurais plutôt sauvé le gothique. ou alors le préroman. Homère, c’est du préroman.
Jazzi, accepter une invitation serait ainsi comme en littérature ou en politique impossiblement innocent; l’amitié, l’agrément d’une présence une utopie à jamais relégués aux greniers, obligation de sexe à l’opposé du sens interdit, disposons une signalétique à nos entrées: panneau blanc avec rectangle noir, presque un Malévitch.
C’est vrai qu’avec Hopper, le réalisme renaquit de ses cendres. J’aimerais savoir ce que quelques grands photographes pensaient de sa peinture. Est-ce que Hopper a fait de la photographie ?
Homère était un aède, Jean, il n’écrivait pas, mais chantait en musique et contait.
« Victoria que vous soyez homme ou femme je veux bien de la cuisse » …. N’ayons pas peur d’affronter nos souvenirs les plus sordides, mon poulet !
Homme ou femme ?
Partant en Austin Cooper S dans les années 7X à un bal masqué, vers 21 h, des cognes au service du peuple marseillais arrêtent le véhicule vert anglais pour contrôle de rustine.
Nous descendons, ma favorite et moi-même, afin de présenter aux pandores papiers et tournure. Ma splendeur de l’époque était déguisée en rugbyman, j’étais déguisé en Walkyrie, avec nattes blondes….
Dépliant une immense carcasse armée de bonne intention, je m’approche du Bernard Cazeneuve local stupéfait, ….mort de rire. Sourires partagés. …. »Circulez ! » ….
J’obtempère, mon Aphrodite calme son inquiétude. Pour finir, soirée ennuyeuse, ratée, fin de décennie : trop de Napoléon.
Hopper est un peintre malsain.
(je l’adore …)
En quoi consistait alors le métier d’aède ? Inspiré par les muses, celui-ci chantait devant une assemblée d’aristocrates réunis en banquet. Il puisait parmi une large collection de thèmes connus de tous, telle la guerre de Troie. Il choisissait un épisode, mais le plus souvent répondait à la demande du public qui lui réclamait l’un de ses épisodes favoris. Généralement, il commençait par un proême, un chant court servant de prélude à l’épopée principale.
Homère est l’inventeur de la poésie épique. Morte aussi la poésie, WGG ?
Tu connais Sites et Monuments Zizzi?
Malheureusement, on ne peut lire que le début…
L’amitié entre homme et femme est impossible : préliminaire tactique….ou échec assumé !
Homère, Voltaire, Franklin Roosevelt, ce sont des noms pour station de métropolitain. A creuser.
bérénice dit: 6 août 2017 à 10 h 06 min
9h et quelques minutes :
il ne s’agit pas de ce phénomène
Je sais merci (vous êtes si intelligente )
et puis si vous voulez voter Trump, à votre aise, »
je vois pas le rapport
» ne nous les cassez pas par de multiples tentatives dignes d’une standardiste pour entrer en contact »
Le « nous » , maintenant! si vous croyez que je m’amuse à lire tous vos galimatias de pauvre fille qui se croit intéressante, vous ressemblez plus en plus à la perverse/menteusedesbois
« La Chine appelle la Corée du Nord à prendre une décision « intelligente » (AFP)
La Troisième Guerre Mondiale est enclenchée : yoopee ! … A nous, les gars de l’arrière, les veuves fraiches et inconsolables.
bérénice dit: 6 août 2017 à 10 h 06 min
9h et quelques minutes :
« il ne s’agit pas de ce phénomène »
Je sais merci (vous êtes si intelligente )
« et puis si vous voulez voter Trump, à votre aise, »
je vois pas le rapport
« ne nous les cassez pas par de multiples tentatives dignes d’une standardiste pour entrer en contact »
Le « nous » royal, maintenant! si vous croyez que je m’amuse à lire tous vos galimatias de pauvre fille qui se croit intéressante, vous ressemblez plus en plus à la perverse/menteusedesbois
bérénice dit: 6 août 2017 à 10 h 06 min
il n’y a pas qu’au Canada
Oui, closer. Les serres d’Auteuil ont été bradées par notre olympienne Hidalgo à la fédération de tennis !
De passage à Paris pour quelques heures, je vois que le problème Blabla ne cesse de s’aggraver, ce qui était à prévoir mais que -presque- personne ne voulait voir.
Pendant ce temps, Jazzi me voit partout, alors que je n’ai pas posté depuis dimanche dernier, et pour cause. C’est lui qui est obsédé par Chaloux.
Je ne reviens pas en détail sur l’abondant salmigondis de votre ami préféré, sauf pour dire que presque toute la littérature est anamnèse, que l’anamnèse est son objet dans 99% des cas, et qu’il n’est pas étonnant que les livres de Conrad n’y échappent pas. Je vous laisse conjecturer sur le 1% restant.
Quant à l’abondante logorrhée de Blabla, il faut vraiment être guetté par l’imbé_cilité affective pour la confondre avec l’art de la citation chez Montaigne. Ce pauvre Jazzi en serait-il menacé?
Inutile de me chercher sous d’improbables pseudos, je n’y suis plus pour un moment, et d’ailleurs je n’use jamais que du mien depuis des années. Jazzi, je ne sais plus qui sur le fil se demande si tu ne serais un peu un f… de m…, mais c’est aussi une question que je me pose. Quoiqu’il en soit, tu peux mettre ton incompétente truffe au repos.
Je repars avec le Quarto des nouvelles de Conrad, ainsi qu’avec sa biographe par Zozislaw Najder (Critérion 1989) achetée 1 euros 50 il y a quelques années dans une brocante de village.
« ne nous les cassez pas »
bérénice est un homme ?
« tu ne serais un peu un f… de m… »
Juste un modeste dialecticien, Chaloux. Je me prépare à avaler dignement la ciguë que vous êtes nombreux à vouloir me faire prendre au nom de la République de Passou.
les pieds?
« De passage à Paris pour quelques heures »
Tes passages sont des occupations permanentes de l’espace, sans jamais de départs ni d’arrivées.
10:43, Chaloux et paf ! encore un « pauvre », cette fois c’est Jazzi ! ça n’arrête pas
« les pieds? »
Tu chausses du combien, bérénice ?
Jazzi
c’est qu’à l’image de la citerne-à-p, elle est une voix universelle
Cigüe? Tu as beaucoup de qualités, Jazzi, certaines très rares, ce n’est pas moi qui te ferais boire la cigüe, tu le sais bien. Tu es un des seuls ici que j’aurais aimé rencontrer, avec notre ami Ueda et quelques autres (mais tu es trop concierge pour que ce soit possible). J’espère au moins que tu continues à consigner tes souvenirs.
kupu dit: 6 août 2017 à 10 h 53 min
Pauvre Kupu !
Oubli réparé.
« notre ami Ueda »
A-t-il vraiment existé, se demande la concierge dans l’escalier ?
JAZZI dit: 6 août 2017 à 10 h 52 min
« Tes passages sont des occupations permanentes de l’espace, sans jamais de départs ni d’arrivées. »
Jazzi, ou tu me rêves ou tu ne sais pas lire. Je n’ai rien posté depuis une semaine, si je te le dis tu peux me croire. Je ne posterai rien d’ici à début septembre, et probablement pas grand-chose après. Inutile de me chercher ailleurs que sous mon pseudo, je n’en utilise pas d’autre. Tu es incurable, et vraiment un f… de m…, il n’y a plus de question sur ce point.
berenice
sans rancune
gaffe à l’alcool
Bonne pêche quand même
à Chaloux : merci, mon brave
Je t’en prie, Kupu, il est si facile de contenter les simplets dans ton genre, que je m’en voudrais de ne pas le faire.
Jazzi 10h42 . Anne Hidalgo n’a pas bradé TOUTES les serres d’Auteuil à la FFT, « seulement » ! celles dites banales et « qui ne servent à rien ».Donc, malgré les innombrables signatures de protestations ( dont la mienne) des tonnes de béton armé vont surplomber les quelques serres qui resteront debout. C’est scandaleux. Tout cela pour que Paris soit la Mecque du tennis mondial pendant DEuX semaines;j’aime les Serres d’Auteuil, allées, oiseaux,calme ET j’aime le tennis que je pratique ET j’ai fait circuler les listes de protestation..mais l’affaire est dans le sac,semble-t-il. Quelle Gloire Nationale pourrait faire le Buzz, ameuter la Toile pour empêcher une telle idiotie.Roland Garros sera toujours Roland Garros, avec ses canotiers, ses panamas, ses ondées de printemps, ses géraniums et l’irrésistible brique pilée ocre rouge. C’est cela la magie.Au diable les tonnes de béton armé.HELP HELP HELP
Les people ne veulent pas aller en banlieue. Hidalgo les exauce. On sait depuis longtemps ce que vaut la gauche socialiste.
@23.12 « et au moins une tête, a la Rock Hudson, avant ses lobbying avec ses compagnons »
Le sida revient à l’actualité de temps à autre, et avec lui la mémoire de tombés au front. Peut-être y a-t-il un lien avec ce fragment ?
« La chambre de Giovanni » fut un grand roman de James Baldwin datant de 1956, Saint-Ange, il vient d’être réédité, et on le découvre chez Payot rivages pour 8,15 €. Vaut la peine d’être (re)découvert en attendant une nouvelle chronique de la rdl à ce sujet.
Sinon, une belle méditation de Ch. sur les dessins de Hooper à partir de carnets mis en ligne par R. M. Je ressentais la même chose sans pouvoir exprimer quoi que ce soit, à défaut d’habitude ou d’exercice. L’insondable tristesse des toiles et des maisons de Hooper, quand même, qui remue toujours les triples des êtres primaires ne possédant hélas pas les bonnes clés pour en avoir quelque distance émotionnelle.
Jean 10h22. Hopper et la photographie. A l’expo du Grand Palais, en ?? il n’y avait pas que ses toiles. Dessins, gravures, magnifiques. Les grands aplats de couleurs, vibrantes, les personnages ,simples,impénétrables, en attente, pourraient séduire un photographe, non ? Il faudrait pour cela,débarquer tous les commentaires pseudo-philosophiques qui ont été accrochés à sa peinture…
Oui Christiane, le lien qu’a donné Renato sur Hopper est un petit bijou !
Je le remets pour ceux qui l’auraient raté:
Edward Hopper :
38 pour les tongs et 39 en principe pour le reste des modèles, avez-vous l’intention de m’offrir des souliers? Justement j’ai repéré une paire qui me manquera si je n’y succombe pas, je vous donne les références catalogue?
JJJ 11h28 « les maisons de Hooper » quel Hooper ??
Hooper, Chip Hooper ? Un serveur redoutable
oups !… hopper …
de style edwardien gothique charpentier, olga, yes.
.Au diable les tonnes de béton armé.HELP HELP HELP
Posées à côté de la misère du monde ces tonnes de béton vont sembler un désordre insupportable, crions tous ensemble pour amplifier votre voix .
J’ai oublié de remercier la personne qui a donné le lien avec chanson d’Anouilh chantée par Simone Bartel. Je ne connaissais ni l’interprète ni la chanson.
« Quand a un peu de nez, on se met devant sa glace… ».
Simone Bartel a ouvert un site où elle donne un résumé de sa carrière.
https://www.youtube.com/watch?v=9mlBLdw6A7U
Une autre chanson.
Tout cela me rappelle un peu Cora Vaucaire. Je ne sais si quelqu’un a vu son tour de chant. Elle y déployait les voiles de son immense talent.
Et maintenant, Jazzi, le chien_chien à Blabla peut commencer ses recherches.
Ce ne sera pas moi!
Ma page d’accueil Orange annonçait tout récemment des révélations sur les circonstances de la mort de Jeanne Moreau. Cet après-midi, France 2 rediffuse deux émissions de Drucker à elle consacrées. Mais il est à craindre qu’ensuite le filon ne s’épuise et, comme, d’autre part, les championnats du monde d’athlétisme tirent à leur fin, on se demande comment ensuite on va se distraire. Or je suis l’inventeur d’une technique révolutionnaire susceptible d’exploiter encore le filon Jeanne Moreau. Il s’agit d’un système de caméras microscopiques (quasiment indétectables) que j’ai introduites subrepticement dans le cercueil de la vieille dame. C’est le titre de Dürrenmatt, « la visite de la vielle dame », qui me l’a inspiré. Il s’agit en effet d’une visite intime de la vieille dame, puisque les caméras ont été introduites dans ses parties intimes. Il s’agit d’observer en direct les agissements de diverses bestioles responsables de la décomposition ; on les connaît encore mal et leurs manigances sont bien plus amusantes qu’on le dit. Rendez-vous dès cet après-midi sur mon site « Macchabées.com
JAZZI dit: 6 août 2017 à 10 h 12 min
« L’expérimentation de Chaloux ne vous a pas suffit, bérénice ? »
Pour en finir avec les commentaires de mon f… m… personnel, un message personnel à deux dames:
Bérénice et Christiane, j’apprécie de vous lire l’une et l’autre, vous devez être deux personnes pas banales, et je vous présente toutes mes excuses si j’ai pu vous froisser récemment.
Pour le reste, JC, qui est plein d’esprit et si souvent -pas toujours- dans le vrai, sauf pour son côté anti-intellectuel auquel il ne croit pas lui-même, car il est lettré comme un bénédictin, l’amitié homme-femme se termine toujours de la même façon.
« Pour le reste, JC ».
Il manque : « a raison ».
Jean dit: 6 août 2017 à 10 h 22 min
Vous posez toujours de drôles de questions ! Hopper imitait l’ambiance photographique et travaillait souvent d’après des photographies, il créait avec ses personnages une impression de vide, une séparation, une absence de dialogue. (L’inverse est vrai aussi car « faire du Hopper » est quasiment devenu un style photographique.)
Je fais, plus sérieusement, un lien entre les photographies récentes de Depardon et les peintures d’E.Hopper. Ils développent dans leurs œuvres un regard sur le quotidien, le non-événement, dans le travail du cadrage aussi et de la lumière, par leur simplicité, leur pudeur et une certaine distance.
Je pense aussi au cinéma, peut-être à cause de la gravure « Night Shadows ». Quelle plongée très cinématographique ! la coupe du cadre, le creusement par le mouvement de la gravure ou de la caméra m’évoquent certains plans des films de M.Antonioni.
@Chaloux dit: 6 août 2017 à 12 h 57 min
Merci, Chaloux. Moi de même quand voulant vous blesser je feignais de ne pas connaître vos commentaires concernant la littérature ! On est bête quand on est en colère !
Merci, Christiane. Vous éclairez ma lanterne.
La clef dans la serrure :
Comme le disait LVDB, lisez Sur les Chemins Noirs de Sylvain Tesson.
(Et S.T. s’étonne de susciter les fidélités…incompréhensible, mais c’est la seule chose qui le soit. A chaque livre, il est d’autant plus homme).
un f… de m… qui aboutit à ce que Chaloux présente ses excuses à Christiane et bérénice, que faut-il mettre à la place des petits points (…) ?
Jazzi, ce n’était qu’une citation. Pour le reste, je me passe très bien de tes services.
F… m… en revanche est original.
Bon courage dans tes recherches!
olga dit: 6 août 2017 à 11 h 38 min
C’est un lien offert par Renato donnant accès à quelques pages d’un carnet de Edward Hopper (textes et croquis). Lavande a la gentillesse de redonner ce lien à 11h37.
Toute la solitude des buildings US est dans les épouvantables toiles de cet anti-Turner de Hopper !
Les photos ne sont là que pour vérifier que son angoisse respecte la perspective Renaissance ….
« Lavande a la gentillesse de redonner ce lien à 11h37. »
La statue de Lavande en Sainte Gentille est en cours de finition au CERN…. Du Botero anorexique.
Cet article du Figaro-culture m’a fait connaitre le handicap dont souffrait Hopper et qui effectivement peut éclairer l’atmosphère mélancolique de ses toiles :
http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2012/11/05/03015-20121105ARTFIG00556-edward-hopper-peintre-inspire-par-sa-surdite.php
Cet article explique aussi comment la photographie est entrée dans son travail.
Sur les pages de carnet offertes par Renato, il y a entre les études dessinées deux photos découpées semble-t-il dans un journal.
Quittons nous sur ce constat évident : en général, l’amitié homme-femme doit se terminer, volonté divine oblige, dans le foutre et l’humide !
Toute autre solution n’est que…. temporisation.
jean langoncet, Chip Hooper, bien sûr. Service, volée de revers. 1982.
https://i.ebayimg.com/images/a/(KGrHqJ,!i4E8Ueq7iDHBPVlmcSb)Q~~/s-l300.jpg
La voilà l’idée : que toutes les gloires passées, présentes et à venir, défilent sur les Champs avec bastringue: « NON au béton //Hidalgo,t’es marto »
à la réflexion, je doute que ça marche. Faut engager NEYMAR, y’a pas de doute…
Christiane 13h46. Je viens de voir le lien de Renato. Las, c’est illisible, pas de zoom possible…
A la réflexion, je préfère les carnets de Bonnard « temps gris » MAIS SES baignoires, ô dieux que vois-je ici paraître..Marthe allongée, et tout ça sans croquis préparatoire …
JAZZI dit: 6 août 2017 à 10 h 53 min
« les pieds? »
Tu chausses du combien, bérénice ?
–
37, comme l’Yquem. Drôle de hasard mais c’est vrai.
Oui, angoissant Hopper. Intéressant de savoir ce que pensent de sa peinture Donald T. et son équipe de guignols.
Neymar est un type très sympa et de surcroit catholique.
Son achat est une très bonne affaire, même si c’est un investissement conséquent. On ne le regrettera pas.
JC….. dit: 6 août 2017 à 14 h 10 min
Comme on peut s’en convaincre en lisant Césaire et Senghor, la négritude est l’avenir de l’homme.
J.C. 14h10. Aucun commentateur français n’a salué la performance remarquable de Jimmy Vicaut, arrivé 6° en finale du 100m, du jamais vu depuis des lustres. Tous bavaient des charabias dégoulinant d’éloges devant l' »échec » de…son nom déjà ?Bolt ?
Vicaut ?il a fait skil a pu, murmurèrent-ils dans un sanglot.
jean 14h14 Trump et ses guignols ? you must write: Donald and Scaramucci. Tenez-vous au courant !
j’avais dîné avec JM Koltès, c’était un type tout à fait délicieux.
Prosterne toi Jeanjean !….
Un dieu nègre en vaut un autre. Césaire et l’autre ont eu un moment de chance. Rewind.
Intéressant, JC, l’opposition que tu fais entre les œuvres de Turner et de Hopper. (JC à 13 h 49). Leur recherche sur la lumière est tellement différente. Turner brouille, jusqu’à les effacer les contours, les lignes de force, dans une liberté totale. Toutefois ce sont les œuvres de Claude Lorrain (en particulier les marines) qui l’avaient inspiré. Au XIXe s. ses œuvres furent raillées, considérées comme le produit d’un esprit en proie au délire.
Les deux artistes ont ouvert de nouvelles voies aux recherches sur la lumière dans le paysage. Hopper privilégie la ligne, le contour, les perspectives linéaires. Ses maisons sont des ilots de solitude, enfermant… la solitude de l’homme. Rives du silence… Turner est fasciné par la brume, la mer, les reflets de la lumière, les transparences ; tout ce qui est fluide et mouvant, pour nimber la nature d’une imprécision onirique, fantomatique.
Paysage topographique contre disparition complète de celui-ci dans un rayonnement lumineux, n’est-ce pas une opposition inutile ? Les vrais paysages ne sont pas un décor. Ils sont intérieurs. Les deux sont allés au-delà du réel, combinant observation et imagination. Les deux ont demandé à la couleur de traduire la lumière. Les deux œuvres sont mystère…
J’aime vagabonder de l’une à l’autre. Paysages de l’âme…
Un jour, nous irons voir ensemble des Rembrandt.
WGG pas de haine, ni d’indifférence, juste de l’amusement, quand vous évoquez la relation au « père » et la psychanalyse (je viens de tomber sur ce commentaire et j’en suis tombé de ma chaise à force d’en rire)
venant de vous, admettez que c’est tordant, quand on sait que vous n’êtes pas juif mais vous faites de la judaïté et de la Shoah votre petite chose personnelle pour pouvoir vous construire égoïstement et avec une profonde indifférence pour les souffrances, votre petite identité de chiotte, et à mon sens vous le faites de façon assez ignoble (ceci n’étant pas un jugement personnel mais simplement un constat qui sauterait aux yeux d’un gamin de 6 ans mais qui bizarrement semble échappé à votre esprti sagace)
.
Je vois que les bonobos ont repris du service.
Honnêtement je ne pense pas que Lavande ou Jazzi ait compris quoi que ce soit à ce que j’ai dit à propos de la mort du théâtre. Le théâtre vit sa vie, il y a toutes sortes de trucs qui se passe au théâtre, des adaptations merveilleuses, des trucs pas possibles, des coups de mitraillettes, toutes sortes de trucs ! Mais cela n’a rien à voir avec le théâtre. Le théâtre en tant que forme inventée en Grèce il y a maintenant 2500 ans est bel et bien mort à tout jamais. C’est une forme qui ne se renouvelle plus, qui ne s’invente plus les moyens d’être la voix de la cité comme ce fut encore le cas dans le renouvellement du théâtre d’après-guerre avec Ionesco, Adamov, Beckett, et quelques autres. Le théâtre a épuisé ses formes. Il est devenu une forme purement académique qui n’a plus rien de vivant, plus rien de lié intimement à notre modernité. Il est devenu une forme de kitsch. Le kitsch peut être plaisant et tout ce qu’on voudra, mais ça n’a plus rien à voir avec l’art du théâtre.
Le roman est une forme capable d’une grande souplesse d’adaptation. On peut renouveler ses formes. Il n’a pas encore dit son dernier mot. Il était la forme la mieux adaptée au XXè siècle épique, au mouvement même de la forme comme mouvement. Aujourd’hui, la forme épique est devenue impossible, comme le dit Paul Celan :
Ecrite étroite entre des murs
Impraticable-vraie,
cette
montée et retour
dans l’avenir clair-cœur.
La voie est murée ! Il faut sortir de cette impasse en trouvant la forme adaptée à cette nouvelle donne. La forme dialogique et la forme blog puvent être des voies de sortie de l’impasse mais pour entrer dans un autre labyrinthe. La forme blog est capable de redonner un arrière-fond au roman qui le dynamise, susceptible de faire entendre le bruit de fond insupportable de notre monde contemporain sous une forme d’art renouvelée du roman. Je m’y emploie…
Mais le théâtre est mort. Le cinéma est mort.
La poésie n’est pas morte. Elle vit de son impossibilité, elle n’a pas encore jeté ses derniers feux.
« Un jour, nous irons voir ensemble des Rembrandt. » (Christiane)
En scooter ?….
Sylvain Tesson, j’ai eu le plaisir de déjeuner avec lui en 2003 à la fête du livre de Vesoul, il m’en reste le souvenir d’un grand monsieur épatant !
La poésie ne peut pas mourir, elle est sang !
Là où théâtre est mensonge ; cinéma, décor et parlotte diverse ; littérature, branlette stérile sans intérêt…
Distractions futiles !
La poésie ne peut pas mourir, elle est sang, pur sang frais !
Là où théâtre est mensonge ; cinéma, décor et parlotte diverse ; littérature, branlette stérile sans intérêt… Distractions futiles !
J’ai eu le plaisir de déjeuner avec le Diable : un type bien, vif, créatif, malin, qui connaît tout le monde ici…
WGG, votre façon de penser est vraiment marrante, vous devriez lire les philosophes du langage : vous confondez le contenant et le contenu, pour parler du théâtre vous l’essentialisez et vous enfaites un chose (et un fin en soi), en ignorant totalement le contexte et l’environnement dans le lequel on le fait exister : ce n’est pas parce que ceux qui ont pratiqué cet art depuis 30 ans l’ont affaibli en en faisant le support de leur bonne âme, que pour autant cela remt en question le théâtre en lui-même.
comme les autres arts, le théâtre est plus grand que l’instrumentalisation que certains en font : ceux-là mourront en laissant une piètre image d’eux-mêmes, mais le théâtre leur survivra, et il continuera de vivre tant que l’homme existera.
vous comprendre ce que moi vous dire ?
olga dit: 6 août 2017 à 14 h 12 min
Les territoires de l’intime de Bonnard… La toilette, motif cher à Degas, aussi. Marthe a dû passer beaucoup de temps dans sa baignoire ! Quelles belles toiles sensuelles. Qu’est-ce qui fait le charme d’une femme ? D’elle, les seins hauts et fermes, la taille fine. Ses études à la sanguine sont d’une telle grâce, si légers. Et les toiles ! Formes rondes, courbes de la baignoire, teintes lumineuses passant de l’orangé aux bleutés avec des roses, des mauves, des jaunes qui virevoltent en petites touches. Et ce soleil filtré par les persiennes qui colore l’émail, les faïences, le mobilier, les tommettes du sol. Et le corps de Marthe dans l’eau du bain : suavité.
Plénitude et lyrisme après les ténèbres de Conrad, ça fait du bien !
WGG, vous vous voudriez être « anti-moderne » à la Baudelaire mais il faut bien plus de talent que vous n’en avez pour l’être vraiment.
n’est pas anti-moderne qui veut…
Widergänger dit: 6 août 2017 à 14 h 31 min
« La forme blog est capable de redonner un arrière-fond au roman qui le dynamise Je m’y emploie… »
Hurkhurkhurk…
J’ai vu que le pauvre Blabla avait sabordé son lamentable Serment du puits. Il nous annonce qu’il recommence, c’est à dire qu’il s’obstine. Mais si la littérature n’attend rien de quelqu’un, c’est bien de lui… Le ridicule atteindra tout bientôt un degré supplémentaire.
Et puis un type qui voyage en Ukraine sans décrocher d’ici, vous voyez ce que j’en pense.
Je sens que je vais avoir l’autoroute rigolarde.
j’ai eu la chance de dîner à Porto Alegre, en 1996, avec les parents de Neymar, il n’avait que quelques mois, mais il jonglait déjà avec son biberon et ses couches culotte.
En avance sur nous, il est vrai que l’ami Wiwi nous pose un problème multiple
Où allons nous, pourquoi moi, mais … là bas c’est la falaise !? Danger ! Laissez moi retourner ! please… LAISSEZ MOI RETOURNER !!!
« Deux touristes chinois ont été arrêtés à Berlin pour avoir effectué des saluts hitlériens pour des photos devant le palais du Reichstag, a indiqué dimanche une porte-parole de la police allemande. » (AFP)
Remettez les fours en action, camarades teutons ! L’ennemi a changé de visage …..
« Le théâtre en tant que forme inventée en Grèce il y a maintenant 2500 ans est bel et bien mort à tout jamais. »
Et la philosophie ou la statuaire, WGG ?
les « goûts »musicaux de Chaloux : avec Simone Bartel, Georgius, André Dassary et Léo Marjane qu’aimaient beaucoup nos grands-pères
Et l’Histoire, a-t-elle fait des progrès depuis Hérodote, WGG ?
Un premier portrait de Kurtz par Marlow :
« Au lieu de monter je me détournai et descendis sur la gauche. Mon idée était de laisser disparaître de ma vue ces bagnards avant de monter la colline. Comme vous savez je ne suis pas spécialement tendre. Il m’a fallu donner et parer des coups, me défendre, attaquer à l’occasion – ce qui n’est qu’une façon de se défendre – sans compter la note à payer, suivant les demandes de la sorte de vie où je m’étais fourvoyé. J’ai vu le démon de la violence, celui de la convoitise, celui du désir ; mais, par le vaste ciel ! c’étaient des démons forts et gaillards à l’ œil de flamme qui dominaient et qui menaient des hommes – des hommes, vous dis-je. Mais là debout à flanc de colline je pressentais que dans le soleil aveuglant de ce pays je ferais connaissance avec le démon flasque, faux, à l’œil faiblard, de la sottise rapace et sans pitié. A quel point il pouvait se révéler insidieux, en outre, je ne devais le découvrir que des mois plus tard et à quinze cents kilomètres de là. Un moment je restai horrifié, comme si j’avais reçu un avertissement. Finalement je descendis la colline, obliquant vers les arbres que j’avais vus. »
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Instead of going up, I turned and descended to the left. My idea was to let that chain-gang get out of sight before I climbed the hill. You know I am not particularly tender; I’ve had to strike and to fend off. I’ve had to resist and to attack sometimes—that’s only one way of resisting— without counting the exact cost, according to the demands of such sort of life as I had blundered into. I’ve seen the devil of violence, and the devil of greed, and the devil of hot desire; but, by all the stars! these were strong, lusty, red-eyed devils, that swayed and drove men—men, I tell you. But as I stood on this hillside, I foresaw that in the blinding sunshine of that land I would become acquainted with a flabby, pretending, weak-eyed devil of a rapacious and pitiless folly. How insidious he could be, too, I was only to find out several months later and a thousand miles farther. For a moment I stood appalled, as though by a warning. Finally I descended the hill, obliquely, towards the trees I had seen.
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Méditation fort bien construite et mise en scène par la montée et la descente de la colline, sorte de Golgota africain pour toutes les crucifixions de l’esprit.
Et le texte le dit magnifiquement ; ce qui gît au cœur des ténèbres, ce n’est pas du tout ce qu’on croit, c’est la sottise (a rapacious and pitiless folly) ! Et le narrateur oppose bien the « red-eyed devils, that swayed and drove men—men, I tell you », où l’on est encore malgré tout dans le monde de la civilisation, au « weak-eyed devil of a rapacious and pitiless folly », où l’on est dans tout autre chose, dans le vide de la sottise, dans le vide d’une épopée de la déliaison de l’homme ancien pour le plaisir du mouvement en tant que tel d’arrachement à la civilisation quel qu’en soit le but et la conséquence ; c’est ce qu’il faut entendre par « folly ».
Les bonobos ricanent et moi je me marre.
Et la sottise, eh bien aujourd’hui, c’est le blog ! Là, on est bien au cœur du monde contemporain, au cœur des ténèbres de la modernité. Et c’est ça qu’il faut savoir exploiter dans le roman. Et c’est ce que je fais dans le mien en mettant en scènes tous les bonobos d’ici. Alors là, ça devient intéressant…!
Et comme dit si bien Paul Celan :
« espalier de bouées,
bouée-chagrin »
On est en plein dedans.
Widergänger dit: 6 août 2017 à 15 h 33 min
« Et la sottise, eh bien aujourd’hui, c’est le blog ! (…) Et c’est ce que je fais dans le mien en mettant en scènes tous les bonobos d’ici. Alors là, ça devient intéressant…! »
Gaffe, Blabla, ce qu’on va y voir, dans ton chef-d’œuvre, comme d’habitude, c’est surtout ta bassesse d’aptère, ta crasse bêtise, et ton génie de l’a-peu-près. Et puis la vengeance est mauvaise conseillère… Sans compter que ça risque de moucher rouge au 42 rue R… Déménage avant de publier…
Pour Kupu. Mes gouts musicaux remontent bien plus haut. Le temps ne fait rien à l’affaire, ni en ce qui concerne l’humour des demeurés, ni en ce qui concerne le génie des musiciens.
Pindare, 1re Ode Pythique.
Widergänger dit: 6 août 2017 à 15 h 33 min
Et la sottise, eh bien aujourd’hui, c’est le blog !
Et WGG s’ en est autoproclamé le roi des sots incontesté!
« Je découvris qu’un tas de tuyaux de drainage destinés à l’établissement y avait été versé. Il n’y en avait pas un d’intact. C’était un massacre gratuit. »
__________
I discovered that a lot of imported drainage-pipes for the settlement had been tumbled in there. There wasn’t one that was not broken. It was a wanton smash- up.
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On voit bien que la prétendue entreprise coloniale n’est pas du tout ce qu’elle prétend être. Elle n’a absolument pour but de construire la civilisation là où elle s’installe. D’ailleurs s’installe-t-elle ? On voit bien que non. Son but est vide : « un massacre gratuit ». On est dans le non-sens, dans l’absurdité totale. On est dans le vide du mouvement pour le mouvement, de l’épopée du Vide. De même un bateau tire sur la côte sans aucune raison, simplement pour le plaisir de la violence, une violence sans objet. Vide. C’est le propre du Siècle. Et Conrad l’avait fort bien compris avant Alain Badiou.
Quant à ses remarques sur le théâtre, il faut que Blabla ignore tout du théâtre antique, de sa fonction dans la Cité, pour évoquer le théâtre depuis 2500 ans.
Mais cette fois je n’ai vraiment plus le temps… Et d’ailleurs, quelle importance ?
A bientôt.
On les voit sautiller tous les bonobos, là ! Ils sont drôles.
Blabla et son génie perpétuellement différé, son vieux truc, toujours le même, dont il croit que ça va marcher indéfiniment… Plus aucune crédibilité ici, à force d’insultes et de sottises. Que faire? Un seule solution : annoncer -une énième fois- l’éclosion de son chef-d’œuvre… qui deviendra ce que sont devenus les autres.
Ah, tu peux rire Blabla, ris-donc, esclaffe-toi, pouffe si tu le souhaites, cela te va si bien, tu ne riras jamais autant que la plupart d’entre nous en te lisant.
Le roi des bonobos a différé son départ pour insulter son éminence !
Ah, tu peux rire Blabla, ris-donc, esclaffe-toi, pouffe si tu le souhaites, cela te va si bien, tu ne riras jamais autant que la plupart d’entre nous en te lisant.Chaloux.
Cela est tellement vrai que wgg se fait hara qui rit sur ce blog même…
Rira bien qui rira le dernier, les bonobos !
Pauvre Blabla, tu va écrire un chef-d’œuvre : aussi vrai qu’en ce moment tu te trouves en Ukraine.
Tous les espoirs sont permis alors !
Au fond, Blabla, tu n’es qu’une variation ridicule, en_cagée, du fameux proverbe a beau mentir qui vient de loin. Toi, tu ne reviens jamais de nulle-part mais ça ne change pas grand-chose.
« wgg se fait hara qui rit »
Autant dire « A.lba qui rit », Pat V !
arrêtez d’embêter mon pote WGG !
j’aime pas trop le voir dans un rôle de « seul contre tous » qui tendrait à lui donner raison, car comme le dit l’autre « ceux qui écrivent pour les imbéciles ne risqueront jamais de manquer de lecteurs… »
WGG dis-moi si t’as besoin d’un coup de main dans ton combat de titans !
pour ça il faut d’abord que tu m’aides pour te trouver un point fort que je pourrais utiliser pour te défendre, comme ça au premier coup d’oeil j’ai essayé d’en chercher un mais j’ai pas trouvé.
« On voit bien que la prétendue entreprise coloniale n’est pas du tout ce qu’elle prétend être. Elle n’a absolument pour but de construire la civilisation là où elle s’installe. »
Le but, c’est le pillage, de l’or et des esclaves, voilà ce que promettait Christophe Colomb au roi d’Espagne !
hamlet dit: 6 août 2017 à 14 h 36 min
Sylvain Tesson, j’ai eu le plaisir de déjeuner avec lui en 2003 à la fête du livre de Vesoul, il m’en reste le souvenir d’un grand monsieur épatant !
–
qui se ressemble s’assemble.
« un point fort »
Excellent pédagogue, traducteur sensible et avisé, auteur délicat et ami fidèle et indéfectible, ça te va hamlet !
(je passe sur l’amant vigoureux, car ce point-là ressortit du domaine de l’intime)
Ce qui est sûr, c’est que si WGG n’existait pas, il faudrait l’inventer…
vous embêtez WGG parce que vous êtes jaloux de lui !
parce que contrairement à vous tous lui c’est un excellent pédagogue !
qui pus est un traducteur toujours sensible et avisé au plus haut degé!!!
pour couronner le tout WGG est un auteur hyper délicat, et surtout ami fidèle et indéfectible de Paul Edel !
mais vous êtes surtout jaloux de lui parce que WGG est un l’amant vigoureux !!!
ce point-là ressort du domaine de l’intime mais je ne peux m’empêcher de vous le balancer à la tronche, bande de niais impuissants que vous êtes tous !
merci jazzy j’aurais pas trouvé tout ça tout seul.
mais vous avez cherché où c’est histoire que c’est un bon amant ? dites-moi pas que….
https://www.youtube.com/watch?v=BjI7bu2bcV0
Un régal ! (1h06)
Une autre façon d’entrer dans l’œuvre de Conrad
WGG est un l’amant vigoureux !!! ( Hamlet)
Il est aussi un lama langoureux
Mon point fort, très facile : loyal en amitié comme en amour ! Le cœur sur la main. Un être hypersensible, qui l’a payé très cher dans sa vie, compensé par une merveilleuse intelligence, qui l’a sauvé du pire. Et un amant très tendre et délicat, un amour d’homme… Et grand fornicateur devant l’Éternel (ce qui est bien moins connu), mais pas avec n’importe qui… !
A l’instar de Voltaire, à Conrad je préférerai toujours Conrart. Ne serait-ce qu’en raison de sa rareté.
Oui, aussi, Jean ! Très juste.
AZZI dit: 6 août 2017 à 16 h 50 min
Ce qui est sûr, c’est que si WGG n’existait pas, il faudrait l’inventer…
–
Toutes les créatures sont aimées de Dieu, Jazzo.
Un hareng rigoureux ?
Je viens de me rendre compte, en feuilletant mon guide, que Czernowitz se trouve aujourd’hui en Ukraine, dans les Carpates (région au sud-ouest de l’Ukraine), et la ville s’appelle aujourd’hui Tchernivsti/ чернівці. Il faut que je demande à mon amour si elle est allée en vacances dans Les Carpates. Si ça se trouve…!
Dans les carapates à quatre pattes ?
Widergänger dit: 6 août 2017 à 17 h 01 min
C’est l’annonce que vous avez mis sur Meetic ?
L’ETE SERA BOURGEOIS
Assis dans le fauteuil du bien être, j’appuie mon dos sur le dossier de la culpabilité … Dieu que c’est bon, une coupe fraiche !
Fin des années 60 le périph avait déjà saboté une partie des serres d’Auteuil, Hidalgo termine le boulot. Et ces gens-là sont sensés être au service des parisiens…quelle honte.
Pas seulement à quatre pattes. Le Kama Soutra comporte bien d’autres positions. Faut actualiser DD !
Déjà 34 poèmes d’amour écrits pour ma dulcinée à qui je les envoie au fur et à mesure. Tous plus beaux les uns que les autres, je dois dire. Une énergie créatrice depuis que nous nous aimons ! Incroyable ! On va former un couple mythique, c’est évident. En plus avec le nom qu’elle porte !
Widergänger dit: 6 août 2017 à 17 h 40 min
« Déjà 34 poèmes d’amour écrits pour ma dulcinée à qui je les envoie au fur et à mesure. Tous plus beaux les uns que les autres, je dois dire. »
Tout le sel de cette communication réside dans ce je dois dire. Plus personne d’autre ne le dira. Jamais.
Peut-être, au vu de la médiocrité du poète qui a_gonise sans fin dans les tréfonds boueux du Blabla, eût-il mieux valu envoyer à cette pauvre fille 34 colis.
Blabla ne peut qu’être plus doué pour le filet garni que pour le poème, c’est une évidence.
Très beau travail de Julie Pouillon dans la retransmission audio de l’adaptation de « Au cœur des ténèbres » – Maison de la radio – 2015 (lien : 16h58). La musique m’a moins plus que le travail des voix. Le texte enrichi des horreurs de la dite « mission civilisatrice » et colonisatrice de Léopold II au Congo est la bienvenue.
plu
Jean
A propos de Conrart, un jour à l’Arsenal j’eus la témérité de demander son recueil, sans savoir à quoi je m’exposais. et je vis arriver un chariot contenant au bas mot deux dizaines de tomes manuscrits, tous reliés dans leur jus. L’énormité de la chose et la densité de la documentation réunie, des synodes protestants à l’investiture de Cromwell pour la partie inventoriée ce jour-là, prouve qu’on peut-être silencieux en apparence et beaucoup noter en réalité.
MC
Blabla : « Déjà 34 poèmes d’amour écrits pour ma dulcinée »
Ça doit se poiler autour du poêle, à Kiev!
Un mot à dire sur ce tir anti-Léopold au Congo. Il vient majoritairement de la perfide Albion, et est tout sauf désintéressé. On y trouve Conrad, mais aussi Conan Doyle, et bien d’autres.. Cette leçon faite à la Belgique, c’est un peu la paille et la poutre, vues les méthodes pour le moins musclées de l’Empire Britannique…
MC
Pas Kiev, mais Kyïv, mon petit chéri.
Toujours livresque, le Blabla.
Bien sûr, Marc, mais ceux qui dénoncent la barbarie de Léopold II ne sont guère suspect de protéger les impérialistes britanniques, que ce soient Conrad, C. Doyle ou les journalistes de la prsse de l’époque. Ce sont les grands moralistes de l’époque. Honneur leur soit rendu pour cette dénonciation !
Mieux vaut être livresque qu’illettré comme toi, le joueur de bastringue, mon pauvre chéri ! Alors pas de vacances cette année ? Trop fauché…
Ce que ne voit pas Blabla, qui ne voit rien, c’est que Conrad était rongé par le désir d’être lu (ce qui lui prit beaucoup de temps) et adopté par les anglais. Les pages sur la Tamise qui hantent la littérature anglaise comme elle hante Londres, au début d’Au cœur des ténèbres, en témoignent pour qui sait lire. Blabla n’est pas concerné.
Mon pauvre Blabla, je n’arrête pas de partir… Comme les vrais voyageurs. Tu n’es pas concerné. J’attends 19H, moins de circulation. Première étape à 300 km. Et j’ai tout mon temps.
(Je te signale, pauvre ign_are, que le Bonobo est un animal plus civilisé que toi…Et probablement plus lettré).
Piètre commentaire du début du roman de Conrad par le bonobo hystérique chaloux. Avec son petit voyage de 300 kms pour aller taper le marteau dans un batsringue quelconque… Ah, l’est comique le bonobo de service !
Hamlet 16h39 . » Un point fort pour te (WGG) défendrehttp://lewebpedagogique.com/cdisandlachatre/files/2013/02/image-amelie.jpg
Enfin, Hamlet, vous êtes décevant. WGG dans son meilleur rôle : Hercule aux pieds d’Omphale.
Cela ne se discute pas.
Tu peux ricaner, Blabla, étaler la panoplie habituelle, ça ne changera rien à la réalité, surtout à la tienne. Il est vrai que tu n’entretiens avec elle que les rapports les plus lointains … Chacun l’aura compris!
hamlet: je remets le lien :
http://lewebpedagogique.com/cdisandlachatre/files/2013/02/image-amelie.jpg
Hercule aux pieds d’Omphale
On lui envoie les photos de la petite fille, mais on verra sa tête le jour où il lui faudra épouser la grand-mère…
Oui Court, la perfide Albion a toujours été très forte en propagande contre tout concurrent à son hégémonie. On lui doit notamment le légende noire contre l’Espagne, dont la prégnance est encore incroyablement forte aujourd’hui, arrivant même à inverser la signification d’un évènement aussi emblématique que la controverse de Valladolid par exemple.
Qui au 16ième siècle aurait mis sur la place publique une discussion morale sur le droit des conquérants à asservir des peuples colonisés? Certainement pas l’Angleterre, ni aucun peuple colonisateur nulle part. C’est une avancée idéologique extraordinaire de l’Espagne qui a accepté la décision du Pape contraire à ses intérêts. Qu’elle n’ait pas pu l’implanter effectivement autant qu’elle l’aurait dû, c’est un fait. Mais la couronne d’Espagne a réellement essayé d’améliorer le sort des amérindiens.
Et pourtant, rien n’est porté à son crédit par la doxa ambiante.
Fortiches les anglais!
La Tamise qui hantent
Non.
la Tamise qui hante
@M.Court
Les Fantômes du roi Léopold : La terreur coloniale dans l’Etat du Congo, 1884-1908
de Adam Hochschild (Auteur), Marie-Claude Elsen (Traduction), Frank Straschitz (Traduction
« Dans les années 1880, le roi Léopold II de Belgique s’empare à titre personnel de l’immense bassin du fleuve Congo, afin de faire main basse sur ses prodigieuses richesses. Réduite en esclavage, la population est soumise au travail forcé, subit tortures et mutilations, au point qu’on estime à 10 millions le nombre de victimes africaines du monarque et de ses serviteurs. Au début du XXe siècle, tandis que Léopold est célébré dans l’Europe entière comme un philanthrope et un humaniste, des voix s’élèvent contre ses atrocités. Edmund Dene Morel, et à sa suite une poignée de chefs rebelles, de voyageurs, de missionnaires et d’idéalistes, vont donner naissance au premier mouvement international de défense des droits de l’homme et l’emporter sur le souverain mégalomane. Ce récit de crimes oubliés, véritable dissection du système colonial, offre des clés indispensables à la compréhension d’une actualité tragique.
Reporter et éditorialiste, Adam Hochschild enseigne le journalisme à l’université de Berkeley. Il a notamment publié dans The New Yorker, Harper’s Magazine et The New York Review of Books. Ses essais consacrés à l’Afrique du Sud, à la mémoire stalinienne, à l’histoire de l’abolitionnisme britannique, ont été loués et récompensés à plusieurs reprises dans le monde anglo-saxon. »
http://www.cosmovisions.com/ChronoCongo.htm
¤signature autographe de Valentin Conrart:
http://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/styles/medium/public/conrart_1.jpg?itok=2KBpt6ib
Valentin, un nom prédestiné//il ne contredit nullement Hercule
« la couronne d’Espagne a réellement essayé d’améliorer le sort des amérindiens. »
qu’en pense bérénice
Chaloux dit: 6 août 2017 à 18 h 42 min
c’est d’actualité
Que ceux qui ont aimé « au coeur des Ténèbres » de Conrad, lisent « la montagne morte de la vie » de Michel Bernanos -l’un des fils de Georges. Beaucoup l’ont sûrement lu. Ce n’est nullement un décalque ou une pâle imitation de Conrad. Sa lecture est une aventure ravageuse. Impossible à résumer, interdit de le résumer.
Depuis le XVIIe siècle, des missionnaires italiens avaient participé à la colonisation et à l’évangélisation du royaume du Congo menées par les Portugais ; et un nombre considérable d’Italiens prenaient part aux expéditions d’exploration de la cuvette congolaise . Dès 1897, peu après la défaite traumatisante des Italiens contre l’Éthiopie à Adua (1896), Léopold II, dans une manœuvre qui révéla sa grande habileté diplomatique, entama des pourparlers avec le gouvernement de Rome en vue d’obtenir des officiers italiens pour l’EIC. Ces négociations aboutirent à un contrat en 1902 … La stratégie de Léopold II consistait à présenter son État du Congo comme un projet de civilisation philanthropique qui offrait en même temps des débouchés au goût de l’aventure et au désir de s’enrichir.
(« Les littératures en marges du débat sur les « atrocités congolaises » : de l’engagement moral à l’horreur pittoresque », Suzanne Gehrmann, Revue de littérature comparée, 2005/2)
Après la lecture de « la montagne morte de la vie » de Bernanos, il faudra laisser passer le 15 Aoùt. Pourra alors peut-être, commencer la lectures de « les montagnes hallucinées » de Lovecraft…
Le mot « montagne » n’exclut pas la mer.
Tant de crétins actuels pour attaquer la merveilleuse aventure belge au Congo, cet effort de civilisation que la colonisation a développée partout !
Quelle honte de ne pas admettre que la diversité nous a conduit à assumer une responsabilité quasi divine : faire que le territoire des Sioux et autres sauvages Apaches envoie sur la lune des américains de souche récente ….
Bonne nuit aux amis, cauchemar souhaité aux idéologues crépus, bras d’honneur aux congres.
@olga dit: 6 août 2017 à 19 h 09 min
Ah, non ! je préfère Bonnard. ras le bol des cauchemars !
« les montagnes hallucinées » court extrait en fr :
Argalireil y a 2 mois
« Cette chose effroyable, indescriptible, plus vaste qu’aucun train souterrain, conglomérat de bulles protoplasmiques légèrement phosphorescentes, sur lequel des milliers d’yeux provisoires se formaient et se déformaient comme des pustules de lumières verdâtres, se ruait vers nous en écrasant les pinguin terrifiés sur le sol que le passage de ses semblables avait débarrassé de toute trace de poussière, à nouveau retentit le cri surnaturel :
voix aïgue TEKELI-LI, TEKELI-LI
Ambiance assurée :) Le texte en américain m’avait paru très difficile et hors de mes compétences.
Moins
olga dit: 6 août 2017 à 19 h 32 min
Olga, parlez-moi de la mer, du vent et de l’écume mais pas de ce qui est maléfique.
La grande conférence de Berlin pour le partage de l’Afrique entre les grandes puissances européennes sous l’égide de Bismark, c’est 1885.
Fête de la Transfiguration et petit air ambiant de giscardisme …
« merde, c’est les Belges ! »
http://www.dailymotion.com/video/x3lwzdk
Rné Char, dans Feuillets d’Hypnos écrit :
« …j’ai levé la loi, j’ai franchi la morale, j’ai maillé le cœur… »
Intéressant, non ? si on le relie à Cœur des ténèbres et à ce que j’en disais, à propos de la civilisation du cœur et de la loi
Saint-John Perse parle, lui, en 1924, des « lois errantes », qui sont au fond celles de l’impérialisme sur de lui et de sa morale. Tout cela vit dans le siècle.
J’ai l’imprssion qu’ils ne comprennent rien à ce que je leur écris. J’ai aucun feed-back, comme avec les élèves.
Quel bonheur que Paris au mois d’août ! Ce week-end à été délicieux et la semaine qui s’annonce sera sublime; il y a un nombre incroyable de co.ns et de bobos partis. Le bobo est incapable de franchir le pas : on lui a dit que Paris est sublime et métamorphosé au mois d’août, on lui a parlé de la douceur de vivre, de la lumière unique mais il préfère aller faire le con au Tibet ou à Matchupichu… pauvre bobo. Mais merci quand même de ne pas être là et de contribuer ainsi à cette atmosphère délicieusement déboboïsée…sauf à Paris Plage seul lieu où il faut surtout ne pas aller.
Très juste, Victoria. Leopold II l’avait bien compris, qui a envahi le Congo sans jamais mettre les pieds en Afrique.
Widergänger, Rezzori a passé son enfance à Cernowitz au temps de l’empire austro-hongrois puis de la Roumanie, nombreuses évocations (en allemand) dans ses livres. Vingt-quatre heures, c’était la durée du trajet pour relier Wien à Cernowitz en train en 1900.
Marlow sur la Tamise avec ses compagnons, c’est aussi la figure du retour. Ils descendent la Tamise vers la mer. Mais que font-ils là ? On ne le sait pas. Vont-ils simplement se balader en mer ? En tout cas, Marlow rprésente la figure du retour, la figure d’Ulysse, au retour de l’épopée du Vide. Quel type de vivre ensemble esquissent-ils sur le bateau, le yawl ? Est-ce le nous de la fraternité épique qui se confond avec un je ? Est-ce « ensemble » de Paul Celan qui est la rencontre de l’autre en tant qu’autre sans pour autant former une fusion du je et du nous, comme dans la fraternité épique développée par Saint-John Perse ? Est-ce le je corpusculaire à la Houellebecq de l’individualisme absolu où le nous pas ? Le texte ne le dit pas et nous laisse avec ces interrogations.
Super, Phil ! Vous me conseillez Mémoires d’un antisémite ?
Ah…Lovecraft…on est fait pour s’entendre, Olga! Aimez-vous les crèmes glacées ? Comme moi il les adorait. Au point qu’il ne mangeait plus rien d’autre. Pas comme moi.
Découvrir Czernowitz en hiver sous la neige, ça doit être quelque chose de très beau en tout cas. Il doit bien y avoir un train avec changement sans doute entre boukovel et Tchernitsi. Mais les trains en Ukraine ça a pas l’air évident pour ceux que j’ai pu apercevoir.
Vicdoria dit: 6 août 2017 à 20 h 04 min
Coquine ! c’est vrai que c’est agréable…
Ce que j’ai préféré c’est Rêves dans la maison de la sorcière. Avec le petit Brown Jenkin, délicieux compagnon.
Wgg, « Mémoires d’un antisémite » et « Neiges d’antan » (choisissez l’édition Goldman, beau papier écru qui fait ressortir les photographies de l’auteur à Czernowitz).
Privilégiez les trains équipés de voitures restaurants. on y sert au départ de Wien des vrais menus pour voyageurs pressés de remonter le temps.
Au fond il y a une parenté entre Conrad et Hölderlin dans la mesure où pour Hölderlin comme pour Marlow dans Cœur des ténèbres, c’st en allant au plus loin qu’on trouve ce qui est le plus proche ; ce qui nous est le plus propre, c’est ce qui se donne dans le plus lointain.
C’est en cela sans doute qu’il y a un espoir tout de même à la fin du roman : l’espoir de pouvoir réinventer un nous, qui ne soit pas le nous de la fraternité épique meurtrière des colonies et de la guerre.
Oui, mais le problème justement, Phil, c’est que je ne partirai pas de Vienne mais de Kiev, et même pas de Kiev mais de Boukovel, la station de ski. Et ce n’est certainement pas direct pour se rendre à Tchernitsi. Je vais encore me prendre un traînard atroce… On voit l’abîme qui les sépare de l’Europe ici ! C’est effrayant d’une certaine manière, comme de voir les portraits des morts de 2014 dans les rues d’un seul coup. On a l’impression de se retrouver à la Libération de Paris !
Phil, est-ce que vous vous souvenez du nom de la rue où habitait la famille de Paul Celan (c’est la même rue que pour Aaron Appelfeld). Je l’ai su pourtant.
Je l’ai retrouvée, c’est la Wassilkogasse. Mais où se trouve-t-elle exactement ? Avec les changements de nom ?
« La maison natale de Paul Celan est au numéro 5 de la rue Saxaganski, ancienne Wassilkogasse. Une plaque a été apposée en ukrainien et en allemand. »
L’adresse actuelle c’est 5 Bulitsa Saxaganskoho.
Oui, je viens de la repérer sur la carte de mon guide, un peu à l’écart du centre ville, au sud.
Platon, ses contemporains, la foule …
« (…) si l’on admet qu’on peut attaquer Platon en le traitant de sophiste, de quel nom, alors, faudra-t-il appeler les sophistes eux-mêmes ? En fait, et si je puis donner mon avis, sophiste était très probablement un terme générique, et, par philosophie on désignait une sorte d’amour du du beau, lié à une recherche discursive, non pas telle qu’on la pratique de nos jours, mais plutôt par allusion à une culture ayant valeur universelle. Quant au terme de sophiste, Platon l’emploie, semble-t-il, en un sens plutôt péjoratif, et ce, constamment. C’est lui, je crois, qui a le plus contribué à déprécier ce nom. Pour Quelle raison ? Le mépris dans lequel il tenait la foule et ses contemporains (…) »
Aristide (Traité de rhétorique, II, 407, éd. Dindorf.)
christiane, il ne m’est pas possible de parler de mer, de vent, de plages …où je pourrais rencontrer mon dentiste…je me contente de rêver de cocotiers, et d’errer dans un Paris désert ou quasiment désert, jusqu’au 15 aoùt. Plus que 10jours ! C’est un moment exquis, où il est possible de lire les livres qu’on n’a jamais finis, d’épousseter ceux qu’on a abandonnés depuis trop longtemps. Laisser filer les TGV bondés et musarder à la campagne ,celle qui a échappé à la redoutable star de Fr 2 !
Découvrez plutôt Lovecraft que Michel Bernanos, moins redoutable.
Dès mardi, on ne pourra plus s’acheter une robe à fleurs pour 10 euros…vitrines d’hiver…
Pour comprendre les raisons de l’hostilité de Platon (et de Socrate) à l’égard des Sophistes, il faut lire le Gorgias, de Platon.
WGG : si vous êtes en Ukraine, il est 23h 20, il fait 20° et nuit noire, sauf dans les cafés illuminés.
Votre expérience des trains m’intéresse; je pense aux locomotives du début du siècle qu’on alimentait en bois. Prenez des notes, des photos,des maisons, des arbres,des églises, des cathédrales, des canards. Pas de roman en chantier, mais une anamnèse colorée et personnelle.
Donc bon voyage.
Y a-t-il aussi des plaques signalant (si elles existent encore) les maisons de Rose Ausländer et Selma Meerbaum-Eisinger ?
Oui, Olga, il y a une heure de décalage ici par rapport à la France. On est une heure plus tard. À Kiev il est 23h40.
Si j’ai bien compris, WGG, cette ville fut un temps un petit Israël !
Oui, c’est ce que je fais ici, Olga. Je n’écris que des poèmes d’amour ici. J’en ai écris trois cet après-midi. J’en suis tout étonné moi-même. Je prends des photos, mais j’ai toujours une période de transition difficile quand j’arrive quelque part. C’est le problème de la chambre d’hôtel de Proust quand il arrive au bord de la mer à Cabourg, si vous voyez ce que je veux dire. Il reste enfermé. Demain, ça ira mieux.
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