Les ténèbres au coeur de l’univers de Joseph Conrad
Le rituel des célébrations a parfois du bon. Une fois lambris, flonflons et autres salamalecs mis de côté, il engage à revisiter une œuvre et un écrivain. A la fin de l’année, à l’occasion du 160 ème anniversaire de sa naissance, hommage sera rendu à Joseph Conrad. La Pléiade ne pouvait laisser passer pareille occasion. Un volume est annoncé pour le 28 septembre intitulé Au Cœur des ténèbres et autres écrits, ceux-ci regroupant sous un titre désinvolte rien moins que Le Nègre du « Narcisse », Lord Jim, Typhon, Amy Foster, Le Duel et la Ligne d’ombre, excusez du peu. Des œuvres composées dans une grande audace narrative entre 1897 (le manifeste artistique du Nègre) et 1917 (sa confession de la Ligne) à une période de sa vie où, terrifié par la perspective d’avoir stérilisé sa plume, il se méfiait de ce qu’il appelait « les obscures impulsions » de l’imagination. Cette édition, dirigée par Marc Porée qui la préface, reprend notamment des anciennes traductions de Sylvère Monod, G. Jean-Aubry, André Gide…
J’avoue un attachement personnel pour celle d’Odette Lamolle paru il y a une quinzaine d’années chez Autrement, surtout si on la complète par la lecture de deux courts textes de Conrad qu’Olivier Frébourg avait eu l’idée d’exhumer et de réunir en un volume en 2007 Du goût des voyages suivi de Carnets du Congo (traduits de l’anglais et présentés par Claudine Lesage, 121 pages, 12 euros, Equateurs). Je ne suis pas convaincu qu’ils soient vraiment la matrice de Coeur des ténèbres comme annoncé ; en tout cas, ça ne m’a pas sauté aux yeux. Le second, journal de voyage de l’année 1890, est assez pauvre et décevant de par sa sécheresse factuelle. En revanche, le premier est emballant car l’auteur y montre en 1924, soit un an avant sa mort, à quel point une vie de renoncements manifestes (à la langue natale, à un destin de grand voyageur, à une carrière d’officier de marine, à des femmes) a été en fait tenue du début à la fin par le point fixe de la littérature considérée comme un absolu indépassable, et à « cette oisiveté apparente d’un homme hanté par la quête des mots ».
Conrad n’a jamais cessé d’être écrivain, même lorsqu’il était capitaine de l’Otago ou qu’il remontait le fleuve Congo à bord du steamer Roi-des-Belges. L’éditrice du texte Claudine Lesage a bien raison d’insister sur le « J’irai là ! » (en Afrique, au Congo, au fleuve) qui a secrètement rythmé sa vie. Ce que je retiens de ce petit livre inconnu ? Un passage sur la mer « qui garde le sens de son passé, le souvenir des exploits accomplis par sagesse ou par audace… » Et puis, in fine, cette reconnaissance de dettes aux récits des explorateurs et des géographes qui ont bercé sa jeunesse, et qui est la vraie justification d’un texte écrit par un grand écrivain gagné par le sentiment de l’ultime départ :
« C’est ainsi que, grâce aux livres de voyages et de découvertes, tous peuplés des ombres inoubliables des maîtres d’une pratique qui, en toute humilité, devait être un jour la mienne, la mer a été un endroit sacré pour moi… »
De toute façon, de quels moyens dispose un traducteur s’il veut se distinguer de ses prédécesseurs lorsqu’il s’attaque à classique ? Soit il les dézingue, soit il innove en revisitant le chef d’oeuvre, soit il découvre une autre voie révélant une autre voix, soit il annonce le rétablissement du texte dans toute sa vérité, soit il réussit une version exceptionnelle qui s’impose d’évidence, … La traduction de Coeur des ténèbres (c’est le titre choisi) parue aux éditions des Equateurs offre la particularité d’être un bouquet d’un peu de chacune de ces options. On la doit justement à Claudine Lesage. Si toute nouvelle traduction est un coup d’Etat, il doit opérer, s’il veut s’inscrire durablement dans les esprits, un subtil mélange d’orgueil et d’humilité. C’est le cas puisque dès la présentation, dès la première ligne de la première page, la traductrice décrète que « l’ennui » régnait jusqu’à ce jour dans la lecture française de Coeur des ténèbres toutes éditions confondues. Il ne nous avait pourtant pas semblé que l’ennui nous gagnait en lisant le chef d’oeuvre de Conrad tel qu’il nous a été transmis, d’André Ruyters (1925) à Odette Lamolle (1995) en passant par Georges-Jean Aubry, Sylvère Monod et Jacques Darras. Sinon comment Coeur des ténèbres aurait-il acquis depuis si longtemps chez nous le statut de livre-culte, même s’il s’est longtemps intitulé Au coeur des ténèbres, ce qui n’est pas tout à fait pareil (mais c’était fidèle au titre originel The Heart of Darkness dans Blackwood’s Magazine en 1899 ?
On ne se livrera pas ici à un charcutage des différentes versions afin de comparer la valeur des points-virgule, les allitérations et la concordance des temps. Le simple lecteur, entendez par là celui qui n’est pas prêt à substituer la technique de traduction au plaisir du texte, accorde sa confiance à toute nouvelle version, par principe, quitte à la lui retirer si la traversée n’a pas été bonne. Seul compte le texte. Voilà pourquoi l’analyse d’Apocalypse now que Claudine Lesage juge nécessaire d’exposer dans sa présentation ne nous paraît pas indispensable; d’autant que, tout de même, Francis Coppola n’a fait que s’inspirer de la trame de la nouvelle, la déshumanisation de l’homme au fur et à mesure de la remontée initiatique du fleuve, la débarrassant de sa dénonciation du colonialisme, de l’esclavage et de la brutalité de l’Administration pour lui substituer une charge contre la folie barbare de la guerre. Coppola a signé le scénario de son film avec John Millius, et Michaël Herr le récit, mais Coeur des ténèbres n’est même pas crédité au générique du script tant l' »adaptation » s’est voulue libre, alors pourquoi y revenir ? Voudrait-on nous obliger à constamment superposer le film au livre, et un chef d’oeuvre à l’autre, que l’on n’y prendrait pas autrement.
Plus stimulante et novatrice nous paraît être la volonté de la traductrice d’ancrer sa version du roman dans une dimension philosophique, Conrad étant alors soupçonné d’avoir récrit et détourné la notion d’Idée chère à Platon pour l’appliquer au colonialisme et en faire « matière à romance ». Platon plutôt que Platoon, La République et Le Banquet à l’appui. Le pointage lexical opéré par la traductrice, et destiné à relever les coïncidences entre le Polonais et le Grec, englobe des mots tels que « l’âme », « la croyance », « la retenue », « le mystère », « la connaissance », « l’ignorance », « l’éducation », « la folie », « la vertu »,, « la réminiscence », « l’obscurité », « le bourbier », « la lumière », « le fleuve »…
« Sans doute faut-il simplement en retenir que Conrad adapte Platon à des fins littéraires… » écrit-elle en conclusion, après nous avoir promis que sa traduction dépoussiérante rendait enfin justice à la modernité du texte. On n’a alors qu’une envie, se glisser dans le récit, se laisser envelopper dans le filet de sensations sur les rives de la forêt obscure, les battements du tam-tam pareils aux battements d’un coeur, puis se laisser emporter par le fleuve, simplement. …
« Ici même, régnaient autrefois les ténèbres » dit soudain Marlow. Seul parmi nous à « prendre » encore la mer, le moins que l’on pût dire de lui, c’est qu’il était atypique. c’était un marin, mais un marin qui avait le goût de l’aventure, contrairement à la plupart de ses congénère qui, leur bateau pour maison et la mer pour patrie, sont d’un naturel plutôt casanier. Tous les bateaux ne se ressemblent-ils pas et la mer n’est-elle pas toujours la même? Si bien que dans un environnement aussi immuable, les rivages inconnus comme les visages étrangers, la vie même dans son immensité toujours changeante, tout glisse devant leurs yeux, non pas tant voilé d’un sentiment de mystère que d’une indifférence légèrement dédaigneuse puisque le seul vrai mystère pour un marin c’est la mer elle-même qui, telle l’imprévisible Destinée, règle sa vie. Pour le reste, le labeur du jour achevé, une balade à terre ou une bordée occasionnelle ont tôt fait de dévoiler pour lui les secrets de tout un continent; après quoi, il en tire généralement la conclusion que cela n’en valait pas la peine » » (le texte original anglais se trouve ici, et l’extrait à partir de « And this also, » said Marlow suddenly, « has been one of the dark places of the earth…)
On y est enfin, l’heure de gloire de la sauvagerie au coeur de la wilderness. On n’en a pas fini avec Conrad.
(« Kotya libaya » Photo Leonora Baumann ; portraits de Joseph Conrad, photos D.R.)
1 081 Réponses pour Les ténèbres au coeur de l’univers de Joseph Conrad
qui a évoqué xénophon l’athénien ? la constitution de Sparte, c’est de lui ? se moquait-il de la chasse aux hilotes, pourtant bien ancrée dans la tradition antique ?
the ram ones
https://www.youtube.com/watch?v=hLhN__oEHaw
gimme danger
https://vimeo.com/185167490
…
…22 h 44 min,…
…
…entre Xénophon,…et ses hilotes, pour tirer les chrrues aux coeurs,!…et notre technologie,…
…il y a une marge, de bienséance objective,…
…ou même les » spartes « , non plus de mises pratiques,!…il faut pas charrier, avec n’importe quoi d’outranciers aux logiques fondamentales de nos jours, et inverser, les pensées, par l’absurde des humeurs et passions,…etc,…
…ou pensé comme des bêtes juifs, du nombrilisme coquin du profit à Judas,!…
…etc,…
je mène pour le moment une vie ascétique
–
Allez, quoi, tu te taquines un peu l’asticot en l’attendant, non ?
gimme danger [pour la république du rock, rendue nomade par nature]
https://www.youtube.com/watch?v=1tp4srXRZDI
Allez, quoi, tu te taquines un peu l’asticot en l’attendant, non ?
Vous avez vu comme il(s) file(nt) du mauvais coton et combien ils sont rancuniers ? Chouette !
[rendue à sa nature nomade]
« JC….. dit: 7 août 2017 à 18 h 34 min
un statut de Premier Prince, »
Déjà fait : le Roi de Rome…
M’Enfin vive les petits n’Enfants.
C’est mieux que Dauphin, Is’n’t plouf.
WGG => Agrégat de connaissances mal comprises.
Foutez la paix aux « Marguerite ».
…
…mon 22 h Z6 min,!…déjà effacé,!…
…
…çà veux tout dire, sur la débilité su régime en cours,…
…etc,!…
…
…mon 22 h 26 min,!…of course,!…
…
P. comme Paris dit: 8 août 2017 à 1 h 44 min
P. comme Paris>>>> agrégat de sottises malveillantes et de pures idioties !
Mais Bloom aime bien recevoir sa fessée, Wgg…
_
Dans tes rêves, Baroz; En revanche, botter le train des malotr(o)us, yes. Il m’est arrivé de taper des pénalités et des transformations, dans me jeunesse rugbystique.
Le Blog à Passou, c’est un bonheur zoologique !
On y rencontre des animaux rares, comme le Crétin des Iles Gigi, surnommé le JJJ à sa mémère, bestiole creuse, verbeuse, qui vous fais ressentir une joie sans pareille car la fréquentation amusée de ce taré absolu vous fait paraître immédiatement comme exceptionnellement intelligent !
Mener une vie ascétique, c’est s’encombrer d’un tas de trucs qu’une vie simple vous épargne !
DEMOGRAPHIE
« L’Afrique, qui compte aujourd’hui 1,3 milliard d’habitants représentant 17 % de la population mondiale, en totalisera près de 4,5 milliards à l’horizon 2100, soit 40 % de l’humanité.
Elle aura alors quasiment rejoint l’Asie, qui aura régressé de 60 % à 43 % de la population planétaire (4,8 milliards d’habitants contre 4,5 milliards actuellement). En cause, le ralentissement de la démographie chinoise, puis son lent déclin dans la deuxième moitié du XXIe siècle. »
Nos petits enfants vont avoir du boulot au napalm humaniste, quand on connaît le sens de l’organisation de ces cannibales incompétents mais voyageurs … !
Mener une vie ascétique, c’est au contraire ne s’encombrer de rien. C’est bien pour ça que je la mène. Se lever le matin, lire, flâner, écrire, aller faire des courses, aller se promener, découvrir Kiev inconnue. C’est ça l’ascétisme.
Intéressantes, en effet, JC, ces perspectives démographiques. Une raison de plus pour penser, comme J. Attali, que l’avenir se trouve en Afrique mais pas en Asie, et certainement pas en Chine.
Il est temps que l’Europe ait une politique de coopération Nord-Sud beaucoup plus active, cohérente pour arriver à « formaliser » l’Afrique, mais pas à la manière de Kurtz…
Je découvre un peu la littérature ukrainienne. Elle est riche et prometteuse. Je viens de découvrir que la star des écrivains ukrainiens classique, Ivan Franko, est l’auteur de quelque 1000 livres ! Impressionnant. Mais beaucoup de choses intéressantes aussi chez les écrivains modernes. Certains écrivent en russe, ce qui ne manque pas de m’étonner, mais c’est ainsi.
Ivan Franko a fait sa thèse de doctorat sur la légende du bouddha christianisée, qui a eu une certaine importance en Ukraine mais aussi en espagne, à l’origine de La vie est un songe. Étonnant ! Il en existe une version en français du XIIIè siècle, la légende de Baarlam et Josaphat qui a été intégrée dans La Légende dorée, de Jacques de Voragine, — y compris aussi en Perse. Un truc à creuser.
Guerres ethnique, tribales (voir Kenya, Sud-Soudan), violences quotidiennes, corruption universelle, népotisme, drogue et alcool viennent tempérer cette vision de l’Afrique réduite à des données démographiques qui viennent encore aggraver les perspectives. Le migrants qui se noient en Mare nostrum ne viennent pas de Chine ni d’Inde.
Le Rwanda de Kagamé (puissamment et à raison francophobe) pourrait constituer un modèle, mais c’est un « petit pays », si je puis dire…
L’exemple sera difficile à suivre pour la majorité des pays africains, par exemple ceux dont les habitants continuent à croire que violer des bébés ou sacrifier des albinos pour boire leur sang peut les guérir du sida…Lire les fiches de postes de jobs
en Afrique permet de mieux aborder la réalité présente, socle sur lequel se bâtira (ou pas) l’avenir…Je conseille Lagos, ex-capitale du Nigéria, ville la plus violente au monde avec Caracas et Ciudad Juarez. Good luck!
Les difficultés africaines vont s’aggraver car la vitesse du phénomène nataliste, bouches à nourrir, instruire, loger, employer, est infiniment plus rapide que celle de l’évolution des mœurs !
Passer du combinard classique corrompu, au géré rationnel niveau mondialisé…. Situation explosive !
Afrique du Sud -Pretoria
« Conditions de sécurité exigeant une grande vigilance et le respect strict des consignes données par l’ambassade, coût de la vie comparable à celui d’une grande ville de province française ».
Nigeria – Abuja
« Un bon niveau de prudence dans les déplacements urbains est néanmoins recommandé. Les sorties en voiture hors d’Abuja ne sont pas autorisées. Les consignes de sécurité, très strictes, sur les déplacements dans le pays sont régulièrement mises à jour. Tout déplacement sur le territoire ne doit être entrepris qu’après consultation de l’autorité administrative ».
2 géants économiques du Continent…
TOURIST GO HOME !
REFUGEES WELCOME !
La Une d’un article de l’Obs …. No comment !
Il n’a jamais pu lui refuser quoi que ce soit
On espère vivre assez longtemps pour assister au prochain couronnement
dans quelques mois ou années
Bloom
pour Caracas ça fait très longtemps que c’est le cas
Yes, Bob, un de mes collègues a eu 2 fois un flingue sur la tempe… Ce qui ne prouve rien, d’ailleurs, car ça fait aussi très longtemps en AfSud et Nigéria. Sans parler de la RDC ou du Soudan.
Comparativement (à quelques rares exceptions comme le Pakistan et l’Afghanistan, l’Asie est un continent relativement sûr, en tous cas considéré comme tel au AE (comme l’Europe, les US, le Canada, la NZ et l’Australie – le reste du monde étant considéré comme « à risques »
Ah ! Sainte Patience !
Hei tiki :
Monica Bellucci :
« Le cœur de l’altérité » :
http://www.griseldaonline.it/temi/l-altro/il-cuore-alterita-jack-london-joseph-conrad-natale.html
JC à 6 heures 07 : ta copine Christiane aime beaucoup JJJ comme tout le monde ici
Le Rwanda est un pays policier, quasiment totalitaire, tenu d’une main de fer par Paul Kagamé, et menaçant de retomber dans la guerre civile à la moindre faiblesse du pouvoir. C’est aussi le pays d’Afrique dont la densité de population est la plus importante, ce qui fut un facteur aggravant dans la tension entre Hutus et Tutsis. Trop d’habitants, pas assez de terres cultivables pour les paysans, tout cela suscitant haines, jalousies et un exode massif dans des villes surpeuplées. Bref, le Rwanda est un pays de cauchemar qui vit dans la terreur du régime et l’angoisse d’un retour de la guerre civile. Même les chiffres de la croissance sont bidonnés pour attirer les investisseurs et faire croire à un nouvel Eldorado. A part ça, on peut s’y promener « en sécurité », comme à Pyongyang… Mais vous parlez d’un modèle!
Videglandeur ferait bien de lire les Pères du désert pour comprendre ce qu’on doit entendre par ascétisme.
9 h 17 min
le pq : le pendant de la poissarde
L’Afrique est une prison.
AFFAIRE DES OEUFS CONTAMINÉS :
Une fois encore on affole les populations pour presque rien.
Et aucun journaliste pour rappeler que ke Fipronyl est présent en dose importante dans les anti-tiques et puces pour chats, que le maître qui vide une pipette derrière le cou du minet va ainsi en répandre partout chez lui, surtout là où le chat se repose et dort. Le caresser, même plusieurs jour après, induira une dose de Fipronyl cette fois-ci non négligeable sur la peau du maître, dont une certaine quantité passera dans son propre corps.
Ce n’est pas moi qui le dit, Diogène, mais certaines élites africaines, de ce que je lis dans la presse. Je sais que les Rwandais qui ont du fuir ne craignent pas d’y retourner avec leurs enfants, c’est le cas d’une mie à moi; Rien d’autre.
Cela dit, vous connaissez un pays démocratique en Afrique, nord & subsahara ?Les ex-pays « du champ » où nous envoyons notre armée? C’est une question de degré,me semble-t-il.
« l’Afrique est un prison » : expliquez-nous, JC
Je cause pas aux péripatéticiennes, recyclées animatrices culturelles de pacotille !
Jeanjean, l’option sous marin est couteuse !…. Sans compter que Captain Nemo, ça fait lâche !
On peut tuer en masse à moindre coût, non ? J’ai un copain bavarois qui brûle d’idées.
« Cela dit, vous connaissez un pays démocratique en Afrique, nord & subsahara ? » (Bloom)
Bonne question, mais en avance sur son temps.
La démocratie viendra plus tard… En Afrique on en est à « Un Breton vaut deux Savoyards, et trois Corses ! »
Statut de Première dame :
Après pétition ayant recueilli près de 2400000 signatures et 70 o/o des sondés défavorables au statut, nouvelle reculade de Macron : le statut ne verra pas le jour contrairement à ce que Macron avait annoncé il y a 3 mois… il avance, il recule…
une statue alors (à chaque coin de rue)
@keupu dit: 8 août 2017 à 9 h 17 min
Oh, oui.
Pour saluer Gonzague Saint Bris.
Euh, rien… Strictement rien !
« Cela dit, vous connaissez un pays démocratique en Afrique, nord & subsahara ? » (Bloom)
Tout dépend de ce qu’on entend par démocratie. Par exemple, la Corée du Nord est une démocratie. Populaire, même. Selon le Maduro, le vVnezuela en est une aussi. N’oublions pas les accointances de la démocratie avec la démonologie.
A la différence de son ami de kiev, il avait sur son île de soleil levant, l’enthousiasme du matin défensif…, et surtout un zeste d’humour mal dissimulé.
(petit cours de rattrapage de psycho, durant les devoirs de vacances des syndromisés de l’ego surdimensionné)
« L’enthousiasme défensif : les gens qui ont une propension à la démagogie arrivent plus haut sur l’échelle sociale et occupent une meilleure position dans le groupe. À tort. Il est prouvé qu’il n’existe aucun lien entre la fermeté d’une conviction et sa véracité. Tout comme la fermeté avec laquelle une personne affiche son bon droit peut être inversement proportionnelle au doute qui l’habite. C’est ce qu’on appelle l’enthousiasme défensif. Il apparaît principalement chez les personnes qui ont une image positive de soi. Ce genre de personne n’aime pas tergiverser et va au contraire rapidement trancher ».
@en retour de RM sur l’aimable figure désaltérée de Monica B. et, par extension… sur /// les « faillis déprimés [qui] se cachent derrière des idées pré-faites traitées-exposées comme s’il s’agissait de dogmes, ce qui cache la honte d’une caste disposée à admettre n’importe quoi pourvu que ce soit écrit » /// Que faire de leurs mots ?…/// « en chacun de leurs mots, il y a assez de pathologie pour justifier la compassion de l’internaute lambda »…
Se montrer compassionnel (ou indulgent)? Ce serait évidemment la solution du jour. Dans le jardin d’Epicure où le soleil brillait parfois, des nuages annonçaient néanmoins leur Marc-Aurèle, des pensées pour lui-même : « Nous sommes tous créatures d’un jour. Et celui qui se souvient, et l’objet du souvenir. Tout est éphémère. Et le fait de se souvenir, et ce dont on se souvient. Aie toujours à l’esprit que bientôt tu ne seras plus rien, ni nulle part ».
Bonjour à toussent.
Gonzague Saint Bris est mort ! Certes, il n’avait pas le potentiel d’une Jeanne Moreau, mais, au moment où s’achèvent les mondiaux d’athlétisme, on peut espérer avoir de quoi se distraire au moins jusqu’au 15 août. Après, on verra. Vive les morts sur la 2 !
Jean à 12.04. Vous voyez que tout vient à point à qui sait attendre, mais vous êtes dans l’incapacité de savoir sur qui le platane va tomber. Souvenez vous d’Odon von Horvath. Je trouve cependant votre amertume désespérée un poil insistante. Je la comprends, mais elle lasse. La rdl (ou mieux encore Scriptalia) pourrait-elle nous dire quelque chose de positif de ce GSB que personnellement, je n’ai jamais lu.
A-t-on vraiment manqué quelque chose ?
on peut espérer avoir de quoi se distraire au moins jusqu’au 15 août (mmouèèh)
Euh … disons, jusqu’à la fin de la semaine.
Les nouvelles vont plus vite ici que dans le À TWIT’ VITESSE de Passou !
Que dire ? Pas grand chose en effet ! Gonzague Saint (dé)Bris est mort bêtement, il parait que c’était notre dernier romantique ?
Pour saluer JC
tous les Africains font la fête
Je ne trouve ni très malin ni très élégant de se moquer de la mort d’un écrivain, quoi que l’on en pense par ailleurs. L’esprit ricaneur dans toute sa laideur.
A-t-on vraiment manqué quelque chose ? (Janssen JJ)
Je ne crois pas mais quelques uns vont s’employer à nous démontrer que si. J’avoue que je n’ai, moi non plus, rien lu de ce GSB que j’ai toujours pris charitablement pour un bouffon de la république des lettres. Ne voyez de ma part aucune amertume teintée de désespoir. A l’instar de Céline, la mort m’amuse, et je puise dans sa méditation une véritable gaieté. Ne serait-ce que par la considération de l’hypocrisie de la plupart des hommages au défunt encore chaud.
« Je ne trouve ni très malin ni très élégant de se moquer de la mort d’un écrivain » (Bloomie)
Mais, Bloom, on se FOUT complètement de la mort d’un Gonzague de Saint Gris qui ne représente rien !
On peut mentir, mais quelle pitié….
Ce défunt, le Gonzagueux, … était froid depuis longtemps !
Je ne trouve ni très malin ni très élégant de se moquer de la mort d’un écrivain (Bloom)
Moi non plus. Du reste, le Gonzague Saint Bris m’indiffère absolument Je me borne à me réjouir d’avance des retombées médiatiques de l’événement. On ne saurait négliger l’importance du divertissement, quelle qu’en soit la forme. Relisons Pascal.
Pour saluer JC
tous les Africains font la fête
après wir sind alle Berliner tenterons-nous un nous sommes tous des Africains ? On se passera le cirage . Bien fait pour sa b;t.
des retombées médiatiques de l’événement.
pensez-vous qu’ils iront jusqu’aux produits dérivés: des petits obsèques en kit, des cartes postales de GSB, des médailles , des cierges, des porte-clés; des poster du défunt? Cela pourrait représenter une manne financière .
Des mug comme pour les mariages princiers, des couverts, des auto-collants, quoi d’autre, Jean si vous avez des idées n’hésitez pas, il nous faut faire fructifier les événements, tous les événements d’ailleurs je suggère de les recenser par ordre d’importance et d’expliquer pourquoi cet ordre avant de lancer la fabrique des produits dérivés.
Le cynisme est le degré zéro de l’humour. Le comique de l’indigent.
Bloom, je ne suis pas particulièrement cynique, j’accentue le trait, rien qu’au niveau de l’info d’un rien quelquefois il arrive que la machine médiatique réussisse à produire des tonnes.
Elle marchait à pas mesurés, drapée dans des étoffes rayées à franges, foulant fièrement le sol dans un tintement léger et scintillant d’ornements barbares. Elle portait la tête haute ; sa chevelure était disposée en forme de casque ; elle avait des jambières de cuivre jusqu’aux genoux, des gantelets de fil de cuivre jusqu’au coude, une tache écarlate sur sa joue brune, d’innombrables colliers de perles de verre au cou. Des choses étranges, des gris-gris, dons d’hommes-médecine, accrochés à elle, étincelaient et tremblaient à chaque pas. Elle devait porter sur elle la valeur de plusieurs défenses d’éléphant. Elle était sauvage et superbe, l’œil farouche, glorieuse ; il y avait quelque chose de sinistre et d’imposant dans sa démarche décidée. Et dans le silence qui était tombé soudain sur toute la terre attristée, la brousse sans fin, le corps colossal de la vie féconde et mystérieuse semblait la regarder, pensif, comme s’il eût contemplé l’image de son âme propre, ténébreuse et passionnée.
L’ASN consulte le public à propos de l’EPR de Flamanville
https://e-activist.com/page/message?mid=17985c340c8d425583c6002eb355a50e
Widergänger dit: 8 août 2017 à 13 h 21 min
–
Ça fait pas naturel.
Berditchev, où est né Conrad, n’est qu’à 192 kms de Kiev, au sud ouest. C’est trois heures de train. Mais faut partir à 3h du matin. Pas d’autres possibilités…
« Pas naturel », ce n’est pas un concept littéraire. On est au Congo.
Justement le Congo c’est naturel.
J’ajoute que je ne comprends guère le choix de l’adjectif barbare pour ces ornements.
@13h21, vous me servirez uno verre de vino biancho, à l’ombre sous l’eucalyptus, et ce sera parfait.
Moi je l’aimais bien, Gonzague Saint-Bris.
C’est l’incarnation d’un mythe : le mythe de la sauvagerie africaine. Elle l’incarne. Un mythe puissant : « le corps colossal de la vie féconde et mystérieuse semblait la regarder, pensif, comme s’il eût contemplé l’image de son âme propre, ténébreuse et passionnée ». Elle incarne la grande question du XXè siècle, la question du vivre, la question de la compréhension organique de ce qui est, la question ontologique. La grande question du siècle, c’est quelle intensité de vie m’est autorisée ? Qui débouche sur les sous-catégories, sur la question raciale, sur l’antisémitisme organique. C’est la hantise du siècle, c’est ce qu’avait fort bien compris déjà J. Conrad, qu’éclaire ce passage d’une haute intensité émotionnelle et littéraire. Ce n’est pas naturel, c’est beaucoup plus que naturel, c’est métaphysique, la métaphysique du XXè siècle. Admirablement écrite et mise en scène par Conrad ici.
À quoi s’oppose ce mythe barbare ? À la philosophie : philosopher c’est apprendre à mourir. Le XXè siècle est barbare dans la mesure où il veut apprendre à vivre, pas à mourir. La conséquence de cela, c’est que la mort a envahi le XXè siècle, la barbarie, des millions de morts comme prix de la volonté de réinventer la vie, l’homme nouveau, la vie sauvage. C’est ce que dit ce passage de Heart of darkness. Et c’est magnifiquement pensé et écrit.
Ça ne tient pas debout tout ça, Wgg.
Ce n’est pas de la littérature pour les Nuls c’est sûr !
Bérénice, j’aime bien quand vous êtes là. Il y a toujours de la douceur et de la délicatesse en vous.
. Elle devait porter sur elle la valeur de plusieurs défenses d’éléphant.
pas littéraire en plus de friser le mesquin .
Et bien traduit !
Au contraire, c’est presque de la littérature pour les nuls. C’est de la littérature plate. J’aime pas.
Mandelstam, quelques années plus tard, en 1923, dresse le portrait de son siècle, et met en scène une vision organique semblable à celle de Conrad, sauf qu’elle est critique là où celle de Conrad encomiastique (de l’ordre de l’éloge et d’une fascination trouble et équivoque) :
Siècle mien, bête mienne, qui saura
Plonger les yeux dans tes prunelles
Et coller de son sang
Les vertèbres des deux époques ?
Le sang-bâtisseur à flots
Dégorge des choses terrestres.
Le vertébreur frémit à peine
Au seuil des jours nouveaux.
Tant qu’elle vit la créature
Doit s’échiner jusqu’au bout
Et la vague joue
De l’invisible vertébration.
Comme le tendre cartilage d’un enfant
Est le siècle dernier né de la terre.
En sacrifice une fois encore, comme l’agneau,
Est offert le sinciput de la vie.
Pour arracher le siècle à sa prison
Pour commencer un monde nouveau,
Les genoux des jours noueux
Il faut que la flûte les unisse.
C’est le siècle sinon qui agite la vague
Selon la tristesse humaine,
Et dans l’herbe respire la vipère
Au rythme d’or du siècle.
Une fois encore les bourgeons vont gonfler
La pousse verte va jaillir,
Mais ta vertèbre est brisée,
Mon pauvre et beau siècle !
Et avec un sourire insensé
Tu regardes en arrière, cruel et faible,
Comme agile autrefois une bête
Sur les traces de ses propres pas.
(Mandelstam, « Mon siècle », traduit par Alain Badiou et alii)
Direction Congo , demander M. Crichton où JC Grangé
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/ces-forets-qu-on-assassine_1699042.html
L’Académie à été sal.pe de trois fois ne pas lavoir élu, le Gonzague . Maintenant c’est râpé, il est mort mortel.
encomiastique
—
En anglais,’encomium’ (synonyme de « praise » est un archaïsme souvent utilisé de façon humoristique.
Et le texte original :
And from right to left along the lighted shore moved a wild and gorgeous apparition of a woman.
‘She walked with measured steps, draped in striped and fringed cloths, treading the earth proudly, with a slight jingle and flash of barbarous ornaments. She carried her head high; her hair was done in the shape of a helmet; she had brass leggings to the knee, brass wire gauntlets to the elbow, a crimson spot on her tawny cheek, innumerable necklaces of glass beads on her neck; bizarre things, charms, gifts of witch-men, that hung about her, glittered and trembled at every step. She must have had the value of several elephant tusks upon her. She was savage and superb, wild-eyed and magnificent; there was something ominous and stately in her deliberate progress. And in the hush that had fallen suddenly upon the whole sorrowful land, the immense wilderness, the colossal body of the fecund and mysterious life seemed to look at her, pensive, as though it had been looking at the image of its own tenebrous and passionate soul.
C’est un mot grec qui veut dire « éloge » : l’éloge d’une grande figure du pouvoir.
Victoria, est-il mort aussi malencontreusement que la sénatrice?
Le ministre du tourisme, Jean-Yves Le Drian, avait dit en juillet que « la France pourrait atteindre 88 à 89 millions de touristes étrangers en 2017, soit une hausse de 5 à 6 % par rapport à 2016 ». Le gouvernement se fixe l’objectif ambitieux d’accueillir 100 millions de visiteurs étrangers en France en 2020. (Le Monde)
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Mince, je pensais que JY Le Drian était aux affaires étranges…
. She must have had the value of several elephant tusks upon her.
oui il est vrai qu’il ne prend pas de gants et n’y met pas la forme .
14h ils font cela aussi en Sibérie, besoin de pâte à papier .
Quelques détails sur cette tragique affaire : l’accident s’est produit cette nuit vers 00h 10 sur une route prés de Pont-l’Évêque. Une femme de 40 ans conduisait. La voiture a percuté un arbre, GSB a été éjecté. La conductrice emmenée à Lisieux par le SMUR.
apparemment, en matière de défenses d’éléphanteaux…, ils n’ont pas la même sensibilité littéraire à propos de la figure de Salammbô, de gustave obscur le courbé. On peut ironiser au sujet des futures pleureuses médiatiques de GSB alors que personne ne savait ce qu’il représentait exactement dans la république des littératures qui (dé)comptent, [hormis un patronyme insolite à la conscience commune], mais pourquoi en faire une affaire d’état ? Sous les débris de l’accident, qu’y avait-il au juste ? Peut-être une extraordinaire sensibilité et générosité qui n’avaient pas encore trouvé leur exacte voirie.
Cela dit, qui n’a rien à voir, le drame de la conduite sour l’emprise du chouchen au volant, une vraie tuerie, on l’oublie trop souvent.
Il faut entreprendre une nouvelle croisade chose contre cette boisson alcoolisée, car nos écrivains se déciment les uns après les autres. Dès lors…, de quoi irait-on causer avec la mère Magda Michu, sur le pas de la porte ?
https://www.bing.com/images/search?q=chouchen&qpvt=chouchen&qpvt=chouchen&qpvt=chouchen&FORM=IGRE
Il s’est reconverti Bloom. Maintenant il est étranger aux affaires…
c’est que Jean-Yves a moins d’attraits ou de classe à ses yeux que Laurent.
La conductrice était sa compagne Alice Bertheaume.
Ce qui m’impressionne beaucoup, c’est la quasi analogie de vision entre Mandelstam et Conrad. Il ont compris à peu près la même chose au même moment à quelque seulement vingt ans d’écart sur le siècle en cours. Et il mette tous les deux en scène un face à face héroïque avec leur siècle, en une incarnation animale, une bête qui les regarde, qui les défie. Cette coïncidence est parlante et très impressionnante.
Gonzague Saint Bris avait une coiffure remarquable.
Wgg, pour voyager en train dans cette région, procurez-vous un Baedeker Österreich-Ungarn du début du siècle passé (édité jusqu’en 1914), liaisons sont encore actuelles, la durée des trajets est simplement plus longue pour traverser les démocraties populaires.
M. Saint Bris savait très bien en expliquer les raisons.
Je vois que ça vous dépasse, mes pauvres chéris !
Je me réjouis d’être dépassé par tout cela.
Votre niveau c’est Gonsague, bérénice et le FN.
13 h 54 min
En effet ! toujours fort à propos, et jamais biturée
C’est comme avoir un semi-remorque roumain de 40 tonnes collé au cil sur la voie centrale de l’autoroute : si t’es raisonnab, tu te ranges. Tu pourras toujours lui dire bonjour à la prochaine aire quand tu le trouveras en pleine discussion avec les douanes et la gendarmerie.
Avoir mouru n’empêchera pas Gonzague d’être en librairie à la fin du mois, et peut-être de recevoir un prix à la rentrée, mais à titre posthume :
« Un nouveau livre de l’écrivain, Les Aristocrates rebelles (Les Arènes) est attendu en librairie le 30 août. Gonzague Saint Bris y relate le destin de personnages comme Cyrano de Bergerac, Olympe de Gouges, Lord Byron ou encore Alphonse de Lamartine. »
En plus, chez Conrad, dans ce passage, qui traduit le point de vue de Marlow qui se trouve alors sur son bateau, il farique ainsi dès lors une quasi image mentale du concept heideggérien d’arraisonnement. L’Histoire est arraisonnée ici dans ce geste de défi que lance la bête, la femme sauvage de la forêt congolaise qui incarne le créationnisme de l’époque : le désir de créer l’Homme nouveau à la vie intense. Pas l’homme érasmien ou montaignien qui médite sur la mort pour apprendre à bien mourir. On est bien à l’opposé ici de l’humanisme de la Renaissance.
Gonzague sur la plage ou les ravages du bronzage
https://static.actu.fr/uploads/2017/08/gonzague-854×641.jpg
Conrad n’était pas moins bon écrivain que Saint-Bris. Et il était sans doute beaucoup plus banal et moins intéressant.
Pour le biographe de La Fayette et de tant de destins fulgurants, finir dans un accident de voiture est une mort bien plate, anonyme, sans relief. Une mort de citoyen lambda, pour celui qui voulait toucher les étoiles.
Ta gue.le, keupu…
C’est sûr que la sse-cla absolue c’est de mourir en duel.
« je pensais que JY Le Drian était aux affaires étranges… »
La France est devenue un vaste musée à l’air libre, Bloom. Les Affaires étrangères se réduisent désormais au tourisme et ton emploi d’animateur culturel tient plutôt du guide-conférencier, comme moi avec mes livres sur Paris, Cannes ou Venise !
Olga, je vous l’ai avoué : au début j’avais du mal avec votre prénom et maintenant je me surprends à l’adorer.
Je me demande même si nous ne serions pas faits pour nous entendre en littérature.
Gonzague Saint-Bris c’était l’écrivain prêt à tout pour faire entendre son intarissable caquet. Il prenait les sujets les plus nobles, et les conditionnait pour en faire des produits de consommation courante, absorbables par tous.
À quand un guide des coupeurs de tête pour touristes en goguette au Congo ?
J’écoute avec plaisir un opéra de Wagnner dont le titre évoque parfaitement JC : « L’OR DU RHIN »
« Un nouveau livre de l’écrivain, Les Aristocrates rebelles (Les Arènes) »
Les Arènes, l’éditeur de « Brèves de blog », titre avec lequel ils n’ont pas dû gagner beaucoup d’argent. Mais ils se sont rattrapés avec celui de la première dame éphémère de François Hollande, un sacré pactole !
La mort de GSB, achevé par sa jeune épouse, va-t-il faire vendre ?
En tout cas, avec les Arènes, ont sent qu’on est déjà dans la haute littérature !
Si tu tombes sur un concept d’arraisonnement heideggerien au coin d’une rue, file-lui ta gourmette et barre-toi vite, c’est un conseil.
WGG 14h39. « le concept heideggérien de l’arraisonnement. » J’en étais restée aux tortillards de la campagne autour de Kiev, qui font partie de ma mythologie perso, et vous nous entretenez ,ici, de la Femme Sauvage,armée d’un fouet…
Faudrait-il arraisonner le Cargo -Grands Romanciers- en détresse? qui est en train de couler ?
Widergänger dit: 8 août 2017 à 14 h 50 min
À quand un guide des coupeurs de tête pour touristes en goguette au Congo ?
–
Ne seriez-vous pas raciste, WGG ?
Ce pauvre Gonzigue était quand même devenu un auteur pour analphabètes, il faut le dire. Je me souviens de Sarkozy (connu pour sa culture livresque) qui, un été, disait que, mais si il lisait. Il avait choisi un livre de Gonzigue !!!
Vous avez cette réaction parce que vice monde vous est étranger, Delaporte. Non pas en raison des contenus. MOI qui suis le fruit de l’union bénie de deux aristocrates avec preuves, mes ancêtres ayant eu honneurs de la Cour, deux d’entre eux ayant été Maréchal, je connais ce monde et je le sais bien meilleur que le monde ordinaire qui n’a lui aucune responsabilité réelle ni aucun rang à tenir : la tâche lui est toujours facile et il a su retourner l’État à son service et à ses idéaux donc trop facile, même.
Dans les années 2000, Saint-Bris s’était lourdement trompé sur la révolution numérique. Il y était entré sans crier gare, ne détectant aucun de ses dangers potentiels, inventant des bienfaits qui ne viendraient jamais. Il a de ce fait contribué à la vaste entreprise de décervelage culturel dont notre société ne se remettra jamais. Honte à lui, qui écrivait dans Libé, à l’époque :
« La navigation libre ouvre de larges avenues sur le réseau et en particulier dans les domaines culturels. Elle permet tout à la fois d’échapper au diktat de l’économie des mass media et d’augmenter la subtilité des choix tout en rendant rentables des éditions à audience limitée qui auraient été jadis condamnées à disparaître. »
On ne ne peut davantage se tromper !
ViCDoria 14h47 :sur la littérature je ne sais pas, mais sur la tête de veau ravigote entourée de petits oignons grelots, j’ai des doutes. Il faudrait réfléchir.En fait, nulle difficulté, je raffole de cervelle grillée,délicieusement molle à l’intérieur et craquante à l’extérieur: un oxymoron gourmet, en quelque sorte. Vos confidences sur mon prénom m’attendrissent,c’est trop pour aujourd’hui, j’ai le coeur meurtri ,par le deuil que vous savez..
Mince alors, voilà que je me prends pour George Sand , qu’allez-vous penser de moi ? il faut raison garder, elle est déjà enterrée.
il avait l’air très sympathique
ViCDoria ,que diriez-vous d’un parmiggiana d’aubergines pour parler doucement littérature ? lisez vous-même : la difficulté est facile (sic) et..le plat est …plat (re sic)
Ce qui me fait un peu peur, c’est l’arrivée du riz blanc, à la fin, tel un Deus ex Machina…il faudrait compléter notre bibliographie, à l’avance, sinon, je crains..riz amer
http://femmes.orange.fr/cuisine/recettes/recette-parmigiana-d-aubergine-CNT000000LRKP6.html
Oui c’en est déjà beaucoup pour aujourd’hui, nous poursuivrons une autre fois. Ne bousculons pas le cours inéluctable des choses.
(j’aime l’aubergine et le parmesan, vous avez touché où il fallait)
Passée une période philogiscardienne fort prononcée, ou, jeune et beau, il se prit pour un prince romantique, le nouveu venu, plus ego qu’Hugo, accoucha d’une littérature digne du Vicomte d’Arlincourt.
Quand certaine ligne ouverte fut fermée, il fallut bien faire quelque chose.
Le plus tout jeune homme revint à la maison de ses pères. Il fit de Vinci, mais Léonard, son entreprise, et décida que le Clos-Lucé était son chef d’oeuvre.
Sans trop le dire tout en le disant, Il lui attribua les fresques de la Chapelle, ce qui était méchant, par articles interposés, ce qui était prudent.
Ces derniers temps ,il avait retrouvé parait-il le plan des fetes astrales données audit manoir.
Il ne laissera pas d’œuvres marquantes fors ce patrimoine tenu et maintenu à grand renfort d’approximations. Ce n’était pas un grand homme, c’était un marchand de reves. Que la terre lui soit légère. Il en est de pires.
Bloom
Le secrétariat d’État chargé de la promotion du Tourisme et des Français de l’étranger revient vers le Quai d’Orsay (Jean-Yves Le Drian) pour la partie Français de l’étranger et vers Bercy (Bruno Le Maire) pour la partie économie.
WGG,dans un prochain gouvernement sera chargé des questions africaines
Petit rappel du bon dr No à l’Est d’Eden //
(…) voilà un type hypercultivé, comme moi, hypersavant en un nombre considérable de domaines, et, qui plus est, un type qui a une grande intelligence littéraire, doué d’une grande sensibilité, un type vraiment charmant dans la vie réelle, ouvert, généreux, aimant cultiver l’amitié. Mais sur un blog, il est obligé de se battre comme un diable dans un bénitier pour imposer des banalités que des ploucs qui ne connaissent rien lui conteste(nt). Alors le type en question, qui n’a pas les deux pieds dans le même sabot, prend le mors aux dents et te leur assène à tous ces ploucs de quoi rengorger leur haine ou une bonne raison de l’éprouver… (…) Si tout le monde était juif comme moi, il n’y aurait aucun problème de communication.///
On va tâcher d’être à la hauteur afin que l’ennui naisse de l’uniformité.
Oui, Saint-Bris n’avait pas été perspicace sur ce sujet. Il n’avait même pas pensé à écrire que le net permettait de se rendre visible à peu de frais pour qui est un peu doué.
beaucoup de pas nets se sont trompés sur les potentialités du net, dont toi-même, comme jacques attali…, t’as pas l’air très clair à ce sujet, quand on voit les components de ton alimentation virtuelle journalière
(et GS’A – 23.06)… [ou pensé comme des bêtes juifs, du nombrilisme coquin du profit à Judas,!… etc,]… Zarbie.
un livre de Gonzigue : zadig et voltaire, Attention, la fin des soldes, c ce soir !
Gonzague, c’était une sorte de profiteur. Parvenant à mettre en valeur, Dieu sait comment, son moindre talent, il jouissait du spectacle gratuitement, sans rien apporter de tangible à l’humanité. Après cette mort, il ne restera rien de lui, ni ses festivals à la gomme, ni ses livres légers qui disparaîtront dans l’oubli, ni sa renommée bien incertaine à laquelle succédera un oubli presque immédiat.
@WGG,dans un prochain gouvernement sera chargé des questions africaines –
Oui, un choix épatant : connaît bien l’sujet, a écrit un bio de Foccart restée inédite à ce jour.
« le net permettait de se rendre visible à peu de frais pour qui est un peu doué. »
doué comme vous,DJCVictoria et vos autres noms de scène
Delaporte à 15 h 08
Saint-Bris avait vu le côté positif du numérique, sans s’attarder, ou même mentionner le côté négatif. Les mises en garde n’étaient peut-être pas son fort.
Quand le communisme s’est effondré en Europe en 1989, Jean-Paul II a mis en garde contre les excès du capitalisme. Vieux scrogneugneu ai-je lu et entendu. Bien sûr, il avait raison.
Toute idée géniale devient mouvement, puis business, et enfin attrape nigaud.
Je ne suis pas JC, Bob. Dommage parce qu’il est plein de qualités.
Par contre j’ai bien une petite idée de qui vous pourriez être…
Même si je taquine parfois JC, qui est pourtant mon aîné, je lui voue du respect et une admiration non pas sans borne, ni-même simplement démesurée, mais en tout cas conséquente et certaine. Il est vrai que nous avons des points communs : goût des sciences, humour, pragmatisme et bon sens, sensibilité et cœur, considération pour le charme féminin.
Mais aussi combien de différences : il est raciste et moi pas, il est athée et moi non, il aime le pastis et naviguer en mer : deux choses pour lesquelles je n’ai qu’un très petit intérêt…
« Jean-Paul II a mis en garde contre les excès du capitalisme. »
Le capitalisme est intrinsèquement mauvais, et le pire c’est que l’humanité le sait depuis toujours, mais ne fait rien pour le combattre efficacement. On laisse aller, avec les pires conséquences morales et pratiques pour l’homme.
olga à 15h21
ds les aubergines à la parmesane, pas d’utilité de la mozarella ni de la ricotta
vs pouvez employer un moule à cake et alterner aubergines frites coulis de tomate parmesan jusqu’à écluser les ingrédients ; faites fondre plus que 40 mn.
mmm miam miam
ai eu récemment recette aubergines à la crétoise ; pas essayé encore
couche de tomates concassées couche de boeuf hâché couche d’aubergines frites ds huile d’olive : trois étages.
parmesan ; faire cuire au four
Le Figaro a ressorti le premier article de Gonzague Saint-Bris. Il y faisait le portrait de Gainsbourg qui, aujourd’hui, résonne comme un autoportrait de Gonzague lui-même, écrivain-journaliste plus commercial que vraiment culturel :
« Le grand reproche qui lui est fait c’est de parler comme une marque de savon ou de s’exprimer comme une réclame d’apéritif. Mais ce qui compte ce n’est pas ce qu’il dit, mais l’effet qu’il produit en le disant; et cet effet se révèle extraordinaire. Dans le langage du business et du marketing on parle d’impact publicitaire. Mais au-delà de cet impact et de la cible qu’il vise, il y a le tireur et Gainsbourg est un tireur d’élite. »
Gonzague se voyait bien en « tireur d’élite »…
Le capitalisme est comme la nature humaine: à surveiller, et à policer. Les deux, laissés à eux-même, font du dommage.
Le communisme ne peut fonctionner que dans les monastères où seul le nécessaire est fourni.On est libre de partir, et la vie spirituelle abonde.
Il reste l’angélisme…
Une chose que je ne cesse de me demander depuis le début, sujet que personne n’a abordé : pourquoi Conrad écrivait-il en Anglais et non pas en Polonais qui était sa langue natale ?! Et celle de sa noble famille depuis des siècles – ne faut-il pas y voir, avec ce goût insensé des voyages incessants assimilable à une fuite, peu de sens patriotique ?
JC = l’or du Rhin, bien trouvé et tellement vrai ce que vous dites, Lacenaire
La manière dont Gonzague était baroque rien qu’avec du vent, de la fumée sans feu :
J’ai fait une offre à la famille qui réfléchit : « Croquettes Gonzague de Saint Bris », qualité Soleil Vert
Pour les chats gourmets !
Passou ne parlera pas de Gonzague Saint Bris, comme il n’a pas parlé de Max Gallo, ni de Henri Troyat et comme il ne parlera sans doute pas de Jean d’Ormesson le moment venu.
Il n’aime pas les écrivains qui ont de la facilité et un large public, y compris parmi les ménagères plus de cinquante ans.
Il préfère les chieurs et les chieuses.
Un certain nombre de mes concubines proposent « L’Or du coup de Rein », wagnérien, mais essentiellement marketing !
ménagères de plus de cinquante ans.
pardon
Langue de p.ute !
Max Gallo ? Grand.
Troyat ? Grand et petit.
Jean D’Ormesson ? Ne confondons pas noblesse et démocratie.
…
…aux innocents, les mains pleines aux cultures,…
…c’est encore , plus vrai, que de l’imaginer,…
…
…c’est pourquoi,!…y pensé, plus à deux fois, avant d’écrire, des solutions toutes faites, pour rien,…
…
…autant, laisser tout le monde dans sa mare aux canards,…le moment à points donnés, par le cou, et en cuisine,…
…l’emploi du temps , à s’écouler, d’amont, en aval,!…etc,…envie de rien,…
…et, c’est encire de trop,!…
…aux confins des certitudes,…marcher sur l’eau, en ayant pieds, sur le sable,…
..of course,!…
…
C’est vrai que Saint-Bris remuait beaucoup de vent, mais il avait des lecteurs assidus, bien qu’analphabètes. Sur le plan commercial, il faisait des prodiges. Il était, en fait de m’as-tu-vu, plus fort qu’un Sollers, cet infâme écrivain sans aucun lecteur.
Bihoreau, duc de Bellerente dit: 8 août 2017 à 16 h 57 min
« Le capitalisme est comme la nature humaine: à surveiller, et à policer. Les deux, laissés à eux-même, font du dommage. »
A part hériter…. euh …. Bihoreau, qu’avez vous fait de votre vie ? Je parle de la Valeur Ajoutée !!!
« Bihoreau, qu’avez vous fait de votre vie ? Je parle de la Valeur Ajoutée !!! »
La valeur ajoutée, c’est le début de l’aliénation. J’espère que son héritage, il l’a dilapidé à sa convenance, et basta !
« C’est vrai que Saint-Bris remuait beaucoup de vent, mais il avait des lecteurs assidus, bien qu’analphabètes. » (Delaporte)
Un concurrent ?
POURQUOI DELAPORTE EST IL CON ?
Réponse demain 6h06 !
Il est clair que s’il existe bientôt un Statut de Première Dame, il faut créer, en France , un statut du Premier Cocu !
La parabole des talents et le capitalisme … De là à prétendre amender l’humanité …
« La parabole des talents et le capitalisme »
On ne peut pas lier les deux, en fait. Le sens de cette parabole est à prendre dans une dimension spirituelle, qui échappe à notre temps, hélas. Mais cela montre bien que, lorsqu’on parle du capitalisme, on s’éloigne du bien individuel, et on devient un être sec et sans intérêt comme ce JC.
Pour le Christ, le premier commandement c’est d’aimer son prochain. Pour le capitalisme, c’est de l’exploiter.
J’ai relu, pour mieux comprendre le personnage de Kurtz et la fascination de Marlow pour lui, L’extase matérielle de J.M.G. Le Clézio. Dans cet essai tellement surprenant, inquiétant, douloureux. (p.122/123 dans le folio 212) il y a ces deux pages. J’y retrouve aussi ma hantise de la jungle, de ce monde grouillant et de toutes ces morts violentes. Et ce rythme syncopé de la langue d’écriture qui rappelle les battements du tam-tam.
« … Mais la peur… Penché sur moi, penché sur les autres, on aperçoit tout qui monte, qui rugit, qui grouille, qui se dévore et pond sans cesse. Monstres, monstres partout ! Abominables têtes de mort qui sortent doucement des cavernes duveteuses, araignées, reptiles, mouches, guêpes maçonnes, dents, bouches, pieuvres, anneaux, ganglions, intestins ! Ventres, ventres avides ! Anus ! Glandes ! chair qui sursaute, sang qui coule, horreur liquide dont le flot ne s’arrête pas, ne revient jamais, mais bat, bat, repousse, martèle, se fraie son chemin de torture et de pâmoison ! Quelquefois on voudrait bien s’arrêter. On voudrait bien voir autre chose. Mais tout cache le sang ! Tout est trop vivant ! O nuit immortelle, nuit qui n’existes pas, glace (…) .
Ici tout est dans le genre d’une jungle.(…) Chaque fois que je me tourne vers la joie, l’horreur apparait. Et toujours les deux se mêlent, surgissent ensemble, résonnent en moi comme une seule même émotion. Frissonner de plaisir et frissonner de peur. Jouir et avoir mal. Il n’y a pas de système possible, pas de langage qui exprime la vérité. C’est trop confus, trop embrouillé. Il n’y a pas de mot pour ces deux états qui n’en sont qu’un.(…)
Jamais je ne parviendrai à dire pourquoi j’ai peur. C’est au-dedans de moi, et plus je poursuis cette ombre, plus elle me fuit. Et pourtant ces monstres existent ! (…) Ils sont là. Multiformes. Hideux. Splendides. voraces.(…) Que tout cela est terrible, comme j’aime tout cela. (…) Il y a tellement peu de différence entre la réalité et le vide. On tombe. (…) Zone dangereuse de soi-même, zone où l’on n’a jamais fini de s’avancer. »
Delaporte dit: 8 août 2017 à 18 h 09 min
« La parabole des talents et le capitalisme »
On ne peut pas lier les deux, en fait. Le sens de cette parabole est à prendre dans une dimension spirituelle, qui échappe à notre temps, hélas. Mais cela montre bien que, lorsqu’on parle du capitalisme, on s’éloigne du bien individuel, et on devient un être sec et sans intérêt comme ce JC.
no comprendo. est-ce l’unité monétaire qui vous perturbe ?
Le passage que j’ai cité pose le rapport entre vie et terreur, ce qui est une question absolument fondamentale au 20ème siècle, explique Alain Badiou : « Le rapport entre vie et terreur, comme si la vie d’une certaine façon n’accomplissait son destin positif que dans la terreur, que par la terreur. Point évidemment où nous avons quelque chose comme une réversion de la vie et de la mort, comme si la mort était au fond le medium naturel de la vie, et en un certain sens son effectuation réelle. »
C’est bien le sens qu’il faut accorder à l’épisode des têtes coupées qui ntourent la cabane de Kurtz.
V 16h34, c’est trop .
Randy Newman
https://www.youtube.com/watch?v=Wj4MqPGjbEM
POURQUOI DELAPORTE EST IL CON
a-t-il oublié de l’être tout à fait pour vous séduire, son rappel de la culture livresque avec ce Gonzigue cher à Nicolas S renseigne sur son sens de la farce même en ces tragiques circonstances, GSB aurait dû boucler sa ceinture , un bon air-bag lui aurait probablement évité ce voyage sans retour .
Randy Newman
https://www.youtube.com/watch?v=cS06eprlj2I
Elle arriva au niveau du vapeur, s’arrêta, et nous fit face. Son ombre allongée tombait jusqu’au bord de l’eau. Son visage avait un air tragique et farouche de tristesse égarée et de douleur muette mêlées à l’appréhension de quelque résolution débattue, à demi formée. Elle était debout à nous regarder sans un geste, pareille à la brousse même, avec un air de méditer sur un insondable dessein. Toute une minute se passa, puis elle fit un pas en avant. Il y eut un tintement sourd, un éclair de métal jaune, un balancement de draperies à franges, et elle s’arrêta comme si le cœur lui avait manqué. Le jeune garçon à côté de moi grogna. Les pèlerins dans mon dos murmurèrent. Elle nous regardait tous comme si la vie avait dépendu de la fixité inébranlable de son regard. Soudain elle ouvrit ses bras nus et les lança rigides au-dessus de sa tête comme dans le désir irrésistible de toucher le ciel, et en même temps les ombres vives foncèrent sur la terre, balayèrent le fleuve, embrassant le vapeur dans une étreinte obscure. Un silence formidable était suspendu sur la scène.
« Elle se détourna et s’éloigna lentement, poursuivit sa marche en longeant la rive, et s’enfonça dans les buissons sur la gauche. Une fois seulement la lueur de son regard se retourna sur nous dans la pénombre du taillis avant qu’elle ne disparût.
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She came abreast of the steamer, stood still, and faced us. Her long shadow fell to the water’s edge. Her face had a tragic and fierce aspect of wild sorrow and of dumb pain mingled with the fear of some struggling, half-shaped resolve. She stood looking at us without a stir, and like the wilderness itself, with an air of brooding over an inscrutable purpose. A whole minute passed, and then she made a step forward. There was a low jingle, a glint of yellow metal, a sway of fringed draperies, and she stopped as if her heart had failed her. The young fellow by my side growled. The pilgrims murmured at my back. She looked at us all as if her life had depended upon the unswerving steadiness of her glance. Suddenly she opened her bared arms and threw them up rigid above her head, as though in an uncontrollable desire to touch the sky, and at the same time the swift shadows darted out on the earth, swept around on the river, gathering the steamer into a shadowy embrace. A formidable silence hung over the scene.
‘She turned away slowly, walked on, following the bank, and passed into the bushes to the left. Once only her eyes gleamed back at us in the dusk of the thickets before she disappeared.
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Elle est l’incarnation de « la brousse même ». Elle est la nouvelle Amazone, la Prêtresse du monde à naître, de la vie intense qui s’impose par la mort, d’une sexualité à la fois sauvage et soumise à ses maîtres d’Occident. Une image extrêmement puissante de la jungle et de l’impérialisme colonial.
Delaporte dit: 8 août 2017 à 18 h 13 min
« Pour le Christ, le premier commandement c’est d’aimer son prochain. Pour le capitalisme, c’est de l’exploiter. »
Pour les réalistes c’est examiner le réel : qu’est ce qui fonctionne au mieux pour le bien commun ?
Randy Newman
https://www.youtube.com/watch?v=duY29_FwZmA
JC….. dit: 8 août 2017 à 19 h 44 min
Delaporte dit: 8 août 2017 à 18 h 13 min
« Pour le Christ, le premier commandement c’est d’aimer son prochain. Pour le capitalisme, c’est de l’exploiter. »
Pour les réalistes c’est examiner le réel : qu’est ce qui fonctionne au mieux pour le bien commun ?
Trump ?
Inutile de converser avec des cons. Noapte buna !
JC êtes vous certain qu’on ait expérimenté l’amour sur toutes les lignes?
Delaporte n’a qu’une vision manichéenne du capitalisme. Il a apporté aussi de grandes richesses de l’esprit au monde. Comment penser la renaissance florentine dans les banquier Medicis ? Delaporte est un grand naïf.
« Une image extrêmement puissante de la jungle et de l’impérialisme colonial. »
Totalement sexuelle, tu veux dire, Wgg !
Robert Zimmerman
https://www.youtube.com/watch?v=A6Ggihst8n0
« Delaporte n’a qu’une vision manichéenne du capitalisme. »
Je parlais surtout du capitalisme aujourd’hui. Cependant, j’estime que de tout temps le capitalisme fut un système négatif pour la civilisation humaine, tels les Hébreux dansant autour du veau d’or dans la Bible. Et puis, qu’est-ce qui a davantage de vision manichéenne que le capitalisme, c’est-à-dire simpliste, pauvre, à courte vue ? Le capitalisme, c’est la sale loi de la jungle, l’aberration à toutes les époques. L’humanité aurait pu se développer cent fois mieux sans les banquiers florentins, qui ont retardé l’avancée de la morale humaine, faisant des hommes des animaux. Ne pas voir cela, c’est être singulièrement aveugle.
Mais son âme était folle. Seule dans la brousse sauvage, elle s’était regardée elle-même, et, pardieu ! je vous dis, elle était devenue folle. J’avais – pour mes péchés, je suppose – à passer par l’épreuve d’y regarder moi- même. Nulle éloquence n’aurait été si destructrice de la confiance qu’on pouvait garder à l’homme que son explosion dernière de sincérité. Il subissait une lutte intérieure : je le voyais ; je l’entendais. Je voyais l’inconcevable mystère d’une âme qui ne connaissait contrainte ni foi ni crainte, et qui pourtant luttait à l’aveugle avec elle-même. Je ne perdis pas trop la tête ; mais quand je le tins finalement étendu sur la couchette, je m’essuyai le front, tandis que mes jambes tremblaient sous moi comme si j’avais porté des centaines de kilos sur mon dos en bas de cette colline. Et pourtant je n’avais fait que le soutenir, son bras osseux m’étreignant le cou – et il n’était guère plus lourd qu’un enfant.
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I tell you, it had gone mad. I had—for my sins, I suppose—to go through the ordeal of looking into it myself. No eloquence could have been so withering to one’s belief in mankind as his final burst of sincerity. He struggled with himself, too. I saw it—I heard it. I saw the inconceivable mystery of a soul that knew no restraint, no faith, and no fear, yet struggling blindly with itself. I kept my head pretty well; but when I had him at last stretched on the couch, I wiped my forehead, while my legs shook under me as though I had carried half a ton on my back down that hill. And yet I had only supported him, his bony arm clasped round my neck—and he was not much heavier than a child.
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Ce passage est très intéressant parce qu’on retrouve à peud e choses près les caractéristiques du « Siècle » chez Mandelstam : il est à la fois lourd, pensant et paradoxalement il a aussi la fragilité d’un enfant. Il réunit les deux âges extrêmes de la vie, la fin et le commencement, l’agonie et la naissance, la décadence de la fin du XIXè siècle, qui est hanté par la décadence de l’Occident et le monde nouveau à naître qui pense être l’aube d’une nouvelle humanité. C’est vraiment très étrange :
Et la vague joue
De l’invisible vertébration.
Comme le tendre cartilage d’un enfant
(Mandelstam)
Delaporte qui refait le monde c bô, à mon humble avis si on n’avait pas inventé Jesus on s’en porterait pas plus mal.
À demain
…
…le capitalisme,…comme une forme de médecine des pouvoirs corporatistes d’héritiers,…
…
…bien, sur, il n’y a que çà,…des camoristes du coin,jusqu’aux ministres des tutti quanti,!…
…
…partir, d’un pay, pour en retrouver, d’autres, encore mieux organisés,!…
…
…liberté, égalité,fraternité,…des mots vains pour les jungles des raccourcis,!…et alchimistes du capitalisme,!…
…
…alors ces chevaux, çà tire,…mais, chef, la pub, çà se nourris, de pub,…
…il faut, imaginer,…y croire, et déjà de retour, sans frais, d’hôtesses de l’air,…
…l’économie social, ma Pub,!…
…et puis, sans moustiques en plus,…etc,!…
…le tour des ténèbres,…à sa colonne vertébrale,…Ah,!Ah,!…
…
…au sommeil, des mécanismes, des morts-riches, en héritages,…pour glandeurs soumis à ses pieds,!…etc,…
…une autre, une autre,…vas voir l’Amont et merveilles à jour succinct,…,!…,!…
…etc,…
…des ruches pour ours,…en somme,!…
…
…
…qu’est ce qu’ils veulent pour ce prix là,!…
…pas assez » carabistouilles « ,!…
…il y a de cela, aux abords des enfers, sans ténèbres à fleurs de peau,!…etc,!…
…
@19h39, cet imaginaire baroque me semble tout droit sorti d’une tapisserie ancienne… plutot que d’un vécu. Les aristocrates, comme Conrad, ont cette délicatesse.
Déjà revenue de ta retraite, avec le Journal de Thoreau sous les bras, LVDLB ! On te manquait déjà ?
Langoncet n’a rien compris à la parabole des talents. C’est Sublime, presque.
Comme on me l’a grossierement résumée l’autre jour, en substance : le jour où tu auras trouve un boulot, tu n’auras plus besoin de chercher un travail, pour le reste de tes jours. CoComprenne, pas tout le monde…
bas rosis, je regarde en ce moment le ciel se déchaîner au dessus des Iles Borromee.
Oui, image puissante parce que sexuelle bien sûr. Une sorte de réversibilité de l’horreur et de la fascination. Comment c’est possible ? C’est toute la question. Une explication que donne Alain Badiou, qui me semble très convaincante, c’est que le XXè siècle ne se présente pas du tout aux yeux de ses acteurs comme une fascination pour l’imaginaire (perspective idéaliste de réaliser des rêves, des utopies) mais comme « une passion du réel » en tant que tel, quel qu’il soit, tragique évidemment. La passion du réel explique tout. Et c’est bien ce qu’exprime Kurtz les rares fois où on l’entend parler. Lui ne compte pas, ce qui compte c’est l’ivoire : A ce moment j’entendis la voix profonde de Kurtz derrière le rideau : « Me sauver ! – sauver l’ivoire, vous voulez dire. Ne m’en contez pas. Me sauver, moi ! Mais c’est moi qui ai dû vous sauver. Vous interrompez mes projets, maintenant. Malade ! Malade ! Pas si malade que vous voudriez croire. N’importe. Je finirai par mener mes idées à bien – je reviendrai. Je vous montrerai ce qu’on peut faire. Vous et vos petites idées de quatre sous – vous vous mettez en travers des miennes. Je reviendrai. Je… »
Randy Newman & the Groovies
https://www.youtube.com/watch?v=RDa9Ij9HB2M
Le poltergeist devrait faire une cure de bromure, la call girl ukrainienne est vachement mal barrée.
rendons à César ce qui appartient à Pompée
https://www.youtube.com/watch?v=rO4PMKrSYT0
Le roman développe aussi tout un aspect sacrificiel du personnage de Kurtz. Il se sacrifie à la Cause du Progrès. Ce rôle est confié à la veuve de Kurtz. C’est le point de vue de la femme amoureuse qui le développe, ce qui le rend crédible. L’habileté de l’écriture de Conrad est de faire jouer les différents points de vue en les juxtaposant sans les dialectiser, comme le fait d’ailleurs Mandelstam dans son poème sur « Le Siècle ». Beaucoup d’analogie entre les deux œuvres au fond. Que ce soit ce qui se passe en Russie ou ce qui se passe dans les relations entre l’Europe et l’Afrique, c’est très semblable, ce sont les mêmes enjeux, les mêmes problèmes, la même problématique.
De mémoire, le mot horreur de Conrad s’applique aussi à la révolution, à sa violence.
la vie dans les bois dit: 8 août 2017 à 22 h 07 min
De mémoire, le mot horreur de Conrad s’applique aussi à la révolution, à sa violence.
Hypothèse intéressante mais il était trop fin lecteur de Blake pour céder à un tel raccourci
Parfois il était misérablement enfantin. Il voulait des rois pour l’accueillir à la gare à son retour de quelque sinistre Nulle part, où il se proposait d’accomplir de grandes choses. « Vous leur faites voir qu’il y a quelque chose en vous de réellement profitable et du coup il n’y aura pas de limites à la reconnaissance de votre talent » disait-il. « Naturellement il faut prendre soin des motifs – de bons motifs – toujours. » Les grandes longueurs du fleuve qui semblaient ne faire qu’une, les courbes monotones toutes pareilles, glissaient au passage du vapeur avec leur multitude d’arbres séculaires veillant patiemment sur ce fragment sordide d’un autre monde, l’avant-coureur du changement, de la conquête, du commerce, des massacres, des bénédictions. Je regardais en avant – je pilotais. « Fermez le volet », dit Kurtz soudain un jour, « je ne peux pas supporter de regarder ça ». Je le fis. Il y eut un silence. « Ah mais je vous tordrai tout de même le cœur ! » cria-t-il à l’adresse de l’invisible brousse.
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Fin du monde et conquête d’un nouveau monde. Roi et agneau sacrifié à la Cause. Image diabolique et inversée du Christ.
Randy Newman
https://www.youtube.com/watch?v=6Ya-FGHdBso
Aucune allusion dans le roman à la Révolution de 1917. Le roman a été publié en 1899.
De quand datent les premiers mouvements révolutionnaires en Russie.
Bien avant la révolution de 17.
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