Biographie avec fourchette et bazooka
Rien n’est précisé sous le titre très bianciottien du nouveau livre d’Alix de Saint-André Garde tes larmes pour plus tard (287 pages, 20 euros, Gallimard). Aucun genre. Ni bon ni mauvais. Disons genre libre. C’est ce qui convient le mieux à cette biographie de Françoise Giroud qui a le mérite de renouveler le genre endormi en lui filant un bon coup de pied au cul. Ce qui est tout à fait le genre de l’auteur. Christine Ockrent et Laure Adler étaient déjà passées par là, donnant chacune leur « Françoise ». En repassant par là, la nouvelle venue s’y prend tout autrement. L’auteur… On connaît déjà ses passions par ses précédents livres : sa nanie, Malraux, les cimetières, les églises, les chemins de Compostelle… Imaginez Calamity Jane avec croix pectorale bien en vue, la curiosité faite femme, une fourchette à planter les fâcheuses dans la main gauche, un bazooka sur l’épaule droite. Dans ses bons jours, elle relève une faute de français chez Baudelaire : ès, contraction de l’ancien français « en les », employé improprement au singulier ; mais quand elle est d’humeur… Elle commence par dégommer ses deux prédécesseurs pour leurs oublis, erreurs, ratages, mensonges, ce qui ne se fait pas tant cela passe pour inélégant, mais c’est ce qui l’excite précisément. Puis elle choisit un parti pris et s’y tient de bout en bout : une enquête, une vraie, mais à la première personne, assez proche du journalisme gonzo dans sa facture, qui ne se refuse rien, mette le pied dans toutes les portes avant même qu’elles ne se referment, insiste lourdement au besoin pour arracher des informations, raconte les dessous des coulisses, les apartés, et par-dessus tout la volonté d’embarquer le lecteur dans ladite enquête en ne lui épargnant aucun détail, aucune surprise, aucun remords, aucun déboire. Autant dire que le voyage est agité car c’est écrit au pas de charge, d’un ton familier, grande gueule et formidablement entraînant.
Françoise Giroud (Lausanne, 1916- paris, 2003), on connaît déjà. Journaliste étincelante, mémorialiste aiguë, portraitiste hors pair, romancière anodine, biographe médiocre, dans cet ordre. Sur le plan professionnel, une force de travail sans égal, un instinct remarquable, une ambition à déplacer les montagnes, une volonté d’en découdre avec la société depuis l’âge de 16 ans où elle commença à travailler pour elle et pour les siens. Sur le plan humain, égoïste, dépressive, suicidaire, mère nulle et grand-mère itou, une certaine méchanceté, un sourire mécanique. Sur le plan moral, une laïque plus laïque que laïque, au point qu’on la présente comme championne olympique d’athéisme. Mais quelle journaliste ! Voilà le tableau.
Toute l’affaire ici contée tourne autour de deux axes : les lettres anonymes antisémites envoyées par Françoise Giroud quand Jean-Jacques Servan-Schreiber, l’amour de sa vie et patron de leur Express, lui annonça son mariage avec une autre ; et la haine de soi. Ce qui, à la réflexion, ne fait qu’un. Car Giroud née Gourdji, d’origine juive turque, pratiqua tout au long de sa vie un déni quasi pathologique de son identité, avec une constance dans la dissimulation de sa judéité, et parfois la revendication de son baptême, qui ne pouvait provoquer qu’un retour du refoulé (un petit-fils rabbin orthodoxe). Le coup de grâce, ce sont encore les Mémoires de JJSS, dans lesquelles le kennedillon ne consacre que quelques paragraphes à celle qu’il appelle délicatement « la femelle de jungle ». Mais là n’est pas l’essentiel : Saint-André a eu l’intuition qu’il fallait creuser ses secrets de famille pour saisir son modèle dans toute sa vraie complexité. Françoise Giroud le méritait, elle qui, par son féminisme, avait libéré une parole et permis à nombre de femmes de s’incarner dans son personnage.
Caroline Eliacheff, pédo-psychiatre et fille de son héroïne, très présente dans le récit, l’accompagne souvent plus qu’elle ne la suit ; si nécessaire, elle lui ouvre des portes, fournit des contacts, procure des sésames ; cela vaut d’être souligné car il est rare qu’un ayant-droit joue le jeu à ce point au risque d’être désagréablement surpris par le résultat. Ce qui ne doit pas être le cas. D’autant que la tête chercheuse a déniché aux archives de l’Imec (Institut Mémoires de l’édition), dans le fonds Giroud naturellement, un inédit du tonnerre Histoire d’une femme libre, manuscrit autobiographique inachevé daté de son suicide raté à la suite de sa rupture avec JJSS et de son renvoi de l’Express (1960) ; non seulement Alix de Saint-André y puise et le cite, mais l’ayant exhumé, elle l’a fait publier ces jours-ci chez Gallimard où il fait un tabac. Plus intéressant sur un plan documentaire que littéraire. Extraits :
« Je suis une femme libre. J’ai été, donc je sais être une femme heureuse. Qu’y a-t-il de plus rare au monde ? Cela est dit sans orgueil, mais avec gratitude à l’égard de ceux qui m’ont aidée à me construire ainsi. Car, pour la liberté, j’avais des aptitudes, mais peu de dons pour le bonheur (…) Choisir sa mort, l’heure et la forme de sa mort, c’est cependant l’expression la plus pure de la liberté. Elle m’a été interdite (…) Le jour de ma naissance, mon père m’a jetée par terre. Il voulait un fils. Il est mort à quarante ans sans que je garde de lui le moindre souvenir. Je vais parler de lui en disant : Mon Père. Mais pas Papa, ce mot-là n’a jamais été dans mon vocabulaire. Je suis là, ma bonne vieille blessure au flanc».
Et plus tard, dans une lettre à son petit-fils :
« Le passé m’ennuie. D’ailleurs, je n’en ai pas. Je l’abolis au fur et à mesure que la vie avance. C’est moi l’auteur de ma vie, tu comprends ? »
Ce journal d’une enquête est foutraque, déjanté, digressif et d’un charme fou, à l’image de l’auteur. Saint-André n’est pas biographiquement correcte et c’est tant mieux. A l’unisson avec son héroïne, elle est de celles qui pleurent rarement car dans leurs familles, on les a toujours enjointes de garder leurs larmes pour plus tard. Elle piétine les codes pour mieux les réinventer. Ce genre qui s’essouffle y trouvera peut-être un second souffle. A la suivre dans les tunnels imposés par son obsession généalogique, on se dit que l’enquêtrice est un peu frappée, avant de se reprendre car le fantôme de la Marguerite, posant sa main baguée sur notre épaule, nous souffle à l’oreille que non, mon petit, pas folle, juste sublime, forcément.
(« Françoise Giroud, avec JJSS et François Mauriac au marbre de L’Express en 1954 », photo L’Express ; Dessin Todd Saint-John)
768 Réponses pour Biographie avec fourchette et bazooka
chignole, respirez un grand coup, ça ira mieux.
Roland Dumas, dont un de ses clients m’a dit hier qu’elle n’avait rien à envier à son confrère-compère…
—
Baroz, tu nous déçois. On croyait que tu avais carrément rencontré une de ses goélettes, au Roland, tu sais, une de celles qui branlent du mât…
She came form a rather complex but highly intellectual family background and her childhood was quite erratic due to family problems. Educated at Bedales School and then at the Slade School of Art in London, she went up to Cambridge in 1911, where she graduated with a degree in modern languages in 1914. Through her brother Philip and other friends she met at Cambridge, Alix took part in the life of the Blooms-bury Group where she met James Strachey, whom she married in 1920. She became an associate member of the British Psycho-Analytical Society in 1922 and a full member in 1923.
Bloom traduira
ixanthérisme, respirez 2 grands coups.
Jacques, oui, cela correspond exactement aux discussions touchant l’avenir de Dejazet en 1976, telles que vous les avez rappelées.
Baroz, tu nous déçois.
Jugement aussi sévère qu’injuste, Bloom. Jacques Barozzi est bon camarade. Je trouve que la RdL lui doit beaucoup. C’est un honnête homme, attentionné et toujours prêt à fournir une documentation intéressante. L’autre jour encore, croisant le Dejazet sur la ligne 2, je me disais : pourvu que Jacques Barozzi nous en dise plus sur l’état des restaurations. Je l’en remercie et je vous blôme, Blaam.
« Dire ce nom… »
N’empêche ueda que… enfin, c’est comme avec Barthes, le gens causent, causent, et lorsqu’ils ont fini de causer on se dit « C’est bien beau, mais Barthes c’était quand même autre chose »… Disons que la conception cosmopolitique du citoyen selon Bobbio a encore de quoi faire rêver…
Dr Bobobio dit: 8 février 2013 à 13 h 26 min
CP à 12h32 :Les bio comme elixir de jouvence?
Oui mais le problème maintenant c’est qu’il faudrait qu’il y ait des vrais mecs qui écrivent comme par exemple Marguerite Duras ou encore Smerdiakov, avec des ouvrages recommandés comme Rigodon et des personnages hauts en couleurs comme Saint-Loup ou encore les wagons pullwoman du transhibernien…
j’ai rencontré et discuté longuement avec Jean Bouquin, hier après-midi,
J’y étais !
Jacques Barozzi :
Donc au niveau financier, c’est un peu les vases communicants : un spectacle qui marche bien permet de financer un spectacle plus difficile?
Jean Bouquin :
Oui. Par exemple, en ce moment, Roland Magdane, qui est actuellement à l’affiche, a loué la salle pour un prix raisonnable ce qui nous permet de tenir et d’envisager de monter des spectacles qui n’ont pas de budget. Je suis ouvert à toutes les propositions dans ce sens. Ainsi au mois de janvier, Saïda Churchill viendra présenter son nouveau spectacle « Sujet : Chomsky » qui ne nous fera sans doute pas gagner d’argent. Et puis après, « Les marionnettes de Salzbourg » qui épongera les pertes. Je procédais déjà ainsi quand j’étais couturier. Les bénéfices dégagés sur les ventes auprès de gens aisés me permettaient de faire gratuitement les costumes pour les jeunes réalisateurs ou comédiens.
Jacques Barozzi :
Vous pratiquiez le système de répartition avant l’heure !
Jean Bouquin : Oui.
Jacques Barozzi :
Vous avez complètement rénové l’appartement qui se situe au premier étage et qui était attaché à ce théâtre?
Jean Bouquin :
Oui, effectivement. Il faut rappeler qu’à l’origine ce lieu a été construit pour Charles X, le frère de Louis XVIII, qui était un homme de plaisirs. Il s’est donc fait construire un magnifique jeu de paume à cet endroit avec au dessus des appartements. Cette maison avait été recensée comme une des 100 plus belles de Paris. J’ai mis 20 ans pour récupérer ces appartements et, comme je suis inculte, fils de blanchisseuse, j’ai fais de nombreuses recherches pour les refaire à l’identique.
Jacques Barozzi :
Quelle en est la destination?
Jean Bouquin :
Nous ferons une exposition sur Virginie Dejazet qui était une femme extraordinaire et la première femme comédienne qui n’était pas une femme entretenue.
Pantaléon, pour le Déjazet, le spectre du supermarché a été bien conjuré par Jean Bouquin, qui fut le couturier de Bardot à la belle époque hippie-chic et le costumier de Hair, entre autres. Mais la salle pour laquelle on peut craindre le pire actuellement c’est l’Elysée-Monmartre !
Qu’est-ce qui se passe à l’Elysée-Montmartre ?
La dernière fois que j’y suis allé, c’était pour voir le cirque Eloise*, encore inconnu, dans un magnifique spectacle intitulé Rain.
*Le succès tue le succès et les Eloise ont entamé leur ramollissement depuis.
Tout faux, P.C.B. !
Je lui ai demandé s’il avait préparé une nouvelle garde-robe pour Bardot partant en Russie, il m’a montré la lettre qu’il était en train de lui envoyer à la Madrague, Saint-Tropez….
Je n’ai cité qu’une extrait, bien sûr, la conversation était beaucoup plus longue mais j’étais planqué et je n’ai pas tout entendu.
C’est un tas de ruines, après l’incendie de 2011, Pantaléon !
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Élysée-Montmartre.jpg
Ah, ça, je sais mais qu’entends-tu par « craindre le pire » ? On pourrait peut-être en faire de belles ruines comme aux Bouffes du Nord…
« On pourrait peut-être en faire de belles ruines… »
Puis arrive Jarry et dit : « On n’aura rien détruit si on n’aura détruit les ruines aussi ».
J’avais lu, il y a peu un tweet marrant à propos de Bégaudau, ici même. Il a disparu?
Bonne journée à tous!
Oups, il est toujours là, désolé..
Bégaudeau a péri dans l’incendie de l’Elysée-Montmartre, versubtil. Il est désormais remplacé par un sosie.
Oups, il est toujours là
Au temps pour moi, j’ai été mal informé.
Remarquez, ce que j’en dis, c’est surtout pour essayer de franchir la barre des 700 coms. En deçà, on a l’air un peu minable.
Sergio, moi j’ai dit que les biographies (même renouvelées) faisaient plutôt vieillir. Mieux valent les souvenirs présents à l’endormissement, dans les rêves et au réveil.
Devinette : « Allez Dabek, vive Vaubrelle, épicétou ! »
Pas de projet de réhabilitation en vue, Pantaléon, et l’herbe folle ronge la toiture tandis que les décorations extérieures tombent par morceaux au fond du filet de protection…
Les Jean Bouquin prêts à engloutir leur fortune sont de plus en plus rares et la municipalité a dû passablement épuiser son budget de sauvegarde du patrimoine avec la Gaité-Lyrique ou le Louxsor, superbement rénovés, mais qui ont perdu l’un et l’autre leur grande salle, donc leur âme, car la mode est aux multisalles, aux allures de box…
En vérifiant le tweet de Libé, en gros, sur la même page:
« Une animatrice télé sans culotte perturbe le Premier ministre serbe »
Quel intello ce Demorand!
« Allez Dabek, vive Vaubrelle, épicétou ! »
Vaubrelle serait un club de foot, disons, et Dabek un joueur.
Il me semble me rappeler que HR a connu un Dabek, dont la fille aînée a épousé un garçon coiffeur qui a fait une belle carrière en Belgique dans les arts plastiques après avoir fait une analyse chez le cousin d’un psy très connu, lequel avait commencé par des études de droit avant de se tourner vers la philosophie, grâce à un séminaire que HR a d’ailleurs suivi, puis vers la psychologie, ce qui l’a conduit à l’Ecole freudienne, où il a rencontré sa première épouse, avant la fille Dabek, qui avait parlé en privé à un écrivain célèbre dont HR n’a pas voulu dire le nom.
« … un écrivain célèbre dont HR n’a pas voulu dire le nom. »
Mais tout le monde a compris qu’il s’agit de Sollers… je suppose.
Mieux vaut ne pas en parler. Nous n’oublierons pas. Mais le souvenir aime le silence.
Vaubrelle est une ordure, comme son nom l’indique.
Reste à établir le nom du psy très connu.
Tout faux aussi pour la programmation du Déjazet, P.C.B. : actuellement, La Callas, et ensuite, Frida Kahlo…
(pour la réservation, voir tél., plus haut)
Vaubrelle est psy ?!
Les rumeurs concernant ma mort sont le fruit d’un complot dont je connais les auteurs. Je n’en dirai pas plus.
Je l’ai été, renato, mais j’ai été radié, à la suite d’une rixe qui m’a opposé à l’un de mes patients, un nommé Michel A***, lequel m’a traité de « psy de négation ». Je n’ai pas compris ce qu’il voulait dire mais je suis d’un naturel susceptible et j’ai perdu mon sang-froid.
C.P. dit: 8 février 2013 à 16 h 00 min
que les biographies (même renouvelées) faisaient plutôt vieillir
Surtout le malheureux qui découvre la sienne propre sur une étagère… Dans une vitrine… En piles à la Fnac ! En plus écrite par Passou dédicacée…
« Allez Vaubrelles, vive Dabek, et pis c’est tout » (Le Triporteur avec Darry Cowl) – «
Vaubrelle était un charlatan.
Jacques, you’re the best (of) !
Les autobiographies font mourir ?
Surtout si Passou découvre la sienne propre sur une étagère… Dans une vitrine… En piles à la Fnac ! En plus écrite par par lui et à lui dédicacée…
Une idée de nouvelle à la Borgès !
J’en bégaie !
Je vous comprends Vaubrelle, mais c’est à savoir, pour Michel A. nous sommes tous quelque chose de negation, c’est une idée qui lui plait et il la met partout
calpari dit: 8 février 2013 à 16 h 08 min
Vaubrelle serait un club de foot, disons, et Dabek un joueur.
Très exactement un gardien de but.
« you’re the best (of) ! »
des tricheurs au Triporteur…
« Très exactement un gardien de but. »
C’est risqué, on met une fille un peu désinhibé dans les parages et adieu les désastres !
Tout sur Dabek et renao :
Oui ! le gardien de but était joué par Mario David et la pépée par Béatrice Altariba. Jacques Pinoteau, ami de René Fallet et de Georges Brassens, n’était pas mauvais bougre.
« Réponse de la vieille dame:
« Que veux-tu, à mon âge et avec la gueule que j’ai, mon cul me coûte cher »! »
Les garçons capables de lever la patte en toute circonstances ont toujours été pour moi un mystère.
Les femmes présentant des capacités similaires vous sont probablement moins mystérieuses, mais pardon, je suppute…
Pardon : « renato »…
Jacques Barozzi dit: 8 février 2013 à 16 h 32 min
Les autobiographies font mourir ?
Bien sûr ! On peut mettre le nom de son assassin, le gars est condamné… Zigouillé avant… Avant même d’avoir fait quoi que ce soit !
Le portrait plutôt que la bio, c’est peut-être plus probant pour juger de l’écriture, non? Et puis le portraitiste se fiche d’être exhaustif (ce qui lui évite de se faire dégommer par ceussss qui suivent). Il est des exceptions oeuf corse : je lis pour le boulot la bio de Malraux par J.Lacouture, et y découvre autant le fabuleux biographé que le style formidablement élégant du biographe, jamais au service de la formule choc, de l’image facile, enfin de tout ce qui parasite le plaisir de la lecture de beaucoup de contemporains. Rien de putassier chez Lacouture biographe de Malraux.
« Clown virulent, prieur sarcastique d’un ordre très mendiant, n’ayant qu’une haine, celle du symbolisme, de ses vapeurs amorphes et sentencieuses, mais plus exigeant en matière de forme que Mallarmée ou Valéry lui-même, il fut, en France, entre la disparition d’Apolllinaire et l’apparition de Breton, le maître du champ poétique. Tel le vit Malraux, tel il l’admira, le suivit, et se fit parfois son écho docile. » J.Lacouture. Malraux, une vie dans le siècle, 1973.
Je laisse deviner de qui il est question…
Les autos bio font graphie demi-roue.
Max Jacob ?
Je laisse deviner de qui il est question…
Aragon.
(ou Vladimir)
Consciente de mes responsabilités d’auteur, je prends des notes pour la bio de mon petit chou qui sortira à la fin de son mandat. Aujourd’hui est à marquer d’une pierre blanche. Quelle grande victoire de mon François au sommet européen ! La Merkel subjuguée, Cameron maitrisé, le budget européen en hausse grace à la France : il a été suivi par tout les grands et on constate combien il a pesé de tout son poids sur les décisions, mon petit chou ! Quel homme d’Etat : le changement, c’est maintenant !
Sergio, ne rigolez pas avec ça : une de mes gamines m’a offert, il y a quelques années déjà, l’autobiographie de Charles Mingus, « Beneath the underdog », où il disait qu’on avait pu et qu’on pouvait encore lui faire la peau. Ouf ! La sclérose en plaques…
le changement, c’est maintenant !
celui qui change pas, c’est jicé.
The Katzenjammer Kids
Les autobiographies que je préfère sont celles des cinéastes américains, parce qu’ils ne parlent pas d’eux, mais de leurs films et de leurs potes.
Sergio, ne rigolez pas avec ça
Sergio rigole avec n’importe quoi. Si ça tenait qu’à moi, je te le censurerais vite fait. Ça respecte rien, ces Nancéens d’adoption.
Le toast du cinéaste américain : « à la fortune des potes ».
Je crois que Mauvaise Langue a raison : Max Jacob.
Germaine Massepain a raison ! Et mon petit doigt me dit que Sergio ne va pas rigoler longtemps. S’il croit que je vais le laisser garer sa pétrolette tous les dimanches sur mon trottoir, il se met le doigt dans l’œil. J’en ai ma claque des taches d’huile.
Je crois que Mauvaise Langue a tort : Louis Aragon.
« les échanges de ce blog sont touours aussi peu relu… »
On n’a pa k’sa à faire…
Et le lacanisé de grands chemins ça existe ?
Je crois que Sergio commence déjà à rire jaune.
Passou, serial lover…?!
Non, mais … on n’est pas au collège !
Patron, je crois que ça chauffe. Au bureau, on ne rigole plus du tout. Il y a une pétition qui circule. Il faudrait s’organiser. C’est urgent.
« renato dit: 8 février 2013 à 16 h 40 min
« Très exactement un gardien de but. »
C’est risqué, on met une fille un peu désinhibé dans les parages et adieu les désastres ! »
Justement Renato, je recherche désespérément une Elena que j’ai connu à la plage, en Italie et je sais qu’elle a été l’épouse quelques années plus tard, de Bordon, le célèbre goal de Milan.
Auriez-vous une piste?
Je n’arrive pas à me souvenir de son nom de jeune fille.
Peut-être est-elle divorcée depuis?
se choisit des séries de femmes …
..c’est du porno bavarois direc sound..c’est humain épicétou..
Peut-être est-elle divorcée depuis?
Elena Papini. Pas divorcée. Veuve. Et en taule. Paraît que Bordon ne serait pas mort de mort absolument naturelle.
bonne chance p.assouline , et ne leur parlez pas de la lettre de Mannoni à la mort de LACAN et du QUATRIEME groupe : on dira que vous briguez la neuvième mitre sans avoir réussi à obtenir enfin, je ne dirai pas quoi , mais on le pensera , n’allez pas croire .. qu’on ne pense pas, même quand on se trompe, c’est encore une manière de penser
Désolé Jean Marie du ballon je sais seulement qu’il est rond ; si c’était du hockey… et même là, trop de noms à mémoriser…
Sergio se planque. Il a intérêt. On rigole on rigole et… voilà ce qui arrive. Il l’aura cherché.
renato dit: 8 février 2013 à 18 h 29 min
Jean Marie du ballon je sais seulement qu’il est rond
Calomnie ! Je suis parfaitement à jeun.
Ah ! j’ai oublié la virgule… pourtant je suis moi aussi parfaitement à jeun.
Bon alors si ça chauffe ça va pas être complexe mais alors aucunement le chauffage on va le couper très complètement avec la plus grande rapidité illico presto subito immédiatement et sans délai sous la neige ça fera du comportement citoyen…
Sergio, si le danger augmente pour vous, repli immédiat chez nous : pas de neige, beau soleil, un pull léger suffit…
Préavis de grève, patron. Le chauffage, il s’agit de le remettre absolument totalement avec la plus expresse célérité sous peu toutes affaires cessantes, parce que certains commencent déjà à dire comme ça par insinuations énormément allusives qu’ils connaissent très bien parfaitement sans risque d’erreur un endroit où carrer le comportement citoyen…
On rigole, mais je m’en vais au théâtre voir LES CRIMINELS, « d’après Bruckner ».
J’espère que c’est renforcé et que ça va chauffer. J’entends déjà mon ange gardien qui claque des dents (comme dirait Bérurier).
Bonne soirée à tous !
je m’en vais au théâtre voir LES CRIMINELS
Trois heures !
Si c’est elle, elle est née en 1953 ou 1954.
Bon, si c’est elle, à 17 ans elle était vraiment pas mal, sympathique et sérieuse. Elle voulait être institutrice et son père, industriel dans la chaussure à Milan possédait une DS Citroën du dernier modèle. Nous étions voisins de location à la mer.
Merci Gazetta et Renato.
Peut-être pourrai-je lui apporter des oranges et lui parler de notre jeunesse commune. On a fait notre vie chacun de son côté, depuis.
etaprès ça
, « mais plus exigeant en matière de forme que Mallarmée »
on va me parler des langues, de fourches peut-être
piranther yoricité dit: 8 février 2013 à 18 h 52 min
on va me parler des langues,
Non.
« … plus exigeant en matière de forme que Mallarmée »
Alfred Jarry, je suppose.
JC dit: 8 février 2013 à 18 h 45 min
repli immédiat chez nous
Bon alors là no problemo même comme la mendiante dans le Vice-consul…
…
…en passant,…
…
…à tout moment,…il y a des réalités à gérer,…outres des naturelles,…y a les artificielles,…suivant une logique de sa nature propre à évaluer,… » c.q.f.d. »,…
…
…les discordances à la vie,…comme des ruptures au nombre d’or des fonctions logiques des alter-égocentriques,…
…
…fils ou héritier d’une parfaite logique,…se battre contre les systèmes du profits en collabo’s,…les yeux fermées et endoctrinés du devoir du groupe à » faire fonction d’élite »,…alors que simple poussière sur un pion,…à donner des leçons et remontrances,…
…
…entre plusieurs livres,…un aperçu de la philosophie pointue des années 1840,…
…combien d’essais et de systèmes de Blaise Pascal et Voltaire,…Schelling,…Fichte,…Kant,…Claude-Adrien Helvétius,…Etienne Bounot de Condillac,…Charles Bonnet,…Offroy de la Mettrie,…Filangieri,…Beccaria,…Jean Locke,…Hume,…Leibnitz,…Gottlieb Hansch, Christian Wolf,…Vico,…Van Helmont,…Paracelse,…Charles Secondat baron de Montesqieu,…P.L.Moreau de Maupertuis,…Antoine Ashley Cooper comte de Shaftesbury,…Wollaston,…Samuel Clarke,…Newton,…George Berkeley et l’Idéalisme,…et les Monades de Leibnitz à réconcilier l’aristotélisme,…André Rudiger,…Descartes,…Baruch ( Benoit) Spinosa,…qui doute de bonne heure des doctrines du Talmud,…pour en remettre une couche de fromage de la raison à Dieu, dans son imagination des conflits rassurants sous la protection de la juste cause à l’obédience de justifier les croyances conservatrices d’être né en mérites de causes à effets des connivences,…la messe du 08 février 2013,…est dite,…Ollé,…au suivant,…tout le monde au purgatoire,…des universités de mon cul,…à traire du pognon des collectivités de la gestion des découvertes des états,…docteurs honoris de mes deux,…à glander,…etc,…l’ère nouvelle sur l’échiquier et en jeux de l’oie,…à la marelle,..ect,…poussez pas nom de Dieu,…du vent,…un autre jeux à crédit de victime – persécuteur du temps à perdre, comme louis d’or à jeter,…en €urope,…
…credo in excelsis deo,…encore à poils,…de raison,…et con-tentieux à se mettre,…Malotru,…vite dis,…vite fait,…
…
renato, je me sauve, mais je crois vraiment que c’est Max Jacob.
Comptez, Renato et Gazetta, que lorsque j’ai appris quelques années plus tard son mariage avec Bordon, cela m’a fait un drôle coup! Je ne pouvais certes pas rivaliser financièrement avec le célèbre footballeur malgré une vie sans besoin.
Mais Bordon, j’ai pris le ballon en pleine figure!
Même pas de quoi écrire une biographie!
Peut-être un roman?
(Si Gazetta pouvait m’indiquer l’adresse de sa prison, je le remercie d’avance.Et c’est du sérieux!)
C.P. certainement, mais puisqu’on me dit « plus exigeant en matière de forme que Mallarmée », je pense tout de suite Alfred Jarry
C.P., sauvez-vous, mais je crois vraiment que c’est Aragon, parce que je ne vois pas pourquoi Bloom nous aurait parlé de Max Jacob, comme ça, du coq à l’âne.
À propos du personnage central dans la première photo du billet, Annie Leibovitz, William Burroughs : http://blogfigures.blogspot.fr/2010/06/annie-leibovitz-william-burroughs.html
C’est en novembre 1919 qu’André Malraux, à peine âgé de dix-huit ans, se rend pour la première fois à Montmartre, chez Max Jacob. À quarante-trois ans, le poète jouit d’une célébrité paradoxale : pauvre, il a publié Le Cornet à dés en 1917, «chez l’auteur», et il vit misérablement en tentant de vendre sa peinture – gouaches et aquarelles, exécutées à domicile; pourtant, depuis la mort d’Apollinaire, sa petite chambre, au 17 rue Gabrielle, est devenue le rendez-vous des jeunes poètes.
Mauriac et Burroughs étaient donc une seule et même personne. Eh bien, ça me la coupe.
dns le billet explicitemnt 4femmes !(comme dans le judaîsme il y a 4 MERES ?( ce qui se chante)
Dites-moi, s’il vous plaît, brillants cerveaux : comment fait-on pour « rafraîchir » la page du blog (mettre à jour les coms) sans remonter à la page accueil et refaire le chemin aller/retour?…thank’s!
pour tranquilliser Rose quand elle relira la page
» La Femme dans la tradition et la modernité juives / The Woman within the Jewish Tradition and Modernity
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/assr_0335-5985_1996_num_95_1_1039
…et c’est en février 1920, quelques mois seulement après avoir découvert Montmartre et le Max, que le jeune André M. s’éprend violent de la sulfureuse Mme Lîn, de vingt ans son aînée, et qui restera, jusqu’à la fin, sa muse, son initiatrice, sa tonkinoise…ah, c’est beau, non?
Di mamma ce n’è una sola, et c’est déjà trop.
Il se presente comment un pain façon baguette ?
Vous vous égarez garçons! Que viennent faire vos inepties digressives sur un billet consacré à cette belle (garce de ) Françoise?… Vais vous confier un secret d’outre-tombe : c’était une gourmande la F…et moi, bôgosse mais tellement pétri de cathofrustrations, ben…j’faisais plus face…fallait qu’j’dégage man!…ça l’a bousculé la poupée mais moi, garé avec l’autre grenouille de bénitier, j’ai commencé à respirer…un p’tit coup vite fait le dimanche après la messe, pour l’honneur, et ouf, c’était plié…mais bon, j’vous dit ça, j’vous dis rien man!…
et 4 VERBES :pour un colloque :
» Le Risque
Anticiper, prévenir, traiter, accompagner
MÉDECINE & PSYCHANALYSE
14e colloque
Vendredi 27, samedi 28
septembre 2013
centre Sèvres,
35 bis rue de Sèvres, 75006 Paris
C’est Max Jacob, mais sa poèsie ne me semble pas formellement plus compliquée que celle de Mallarmé.
LE SOLDAT DE MARATHON
C’est fête à l’Asile des Aliénistes : les sentiers de ce domaine, la nuit, sont envahis par une foule aimable et un peu craintive. Il y a çà et là de petites tables de bois où une bougie est protégée par un verre et où l’on vend des bonbons : tout s’est passé correctement à ceci près que, pendant la représentation théâtrale donnée par les malades, l’un d’eux qui faisait le râle d’un sir ou lord quelconque se jetait à terre fréquemment dans une pose célèbre et criait: » C’est moi qui suis le soldat de Marathon ! » Il fallait que des gens à coupe-files vinssent le rappeler à la raison, au présent, aux présences, aux préséances, mais ils n’osaient se servir du bâton à cause du présent, des présences, des préséances.
heu…si je comprends bien ce que dit JJ…y bandait mou le bôgoss???…ben merde alors!!
au secours! à l’aide mes frères! les nunuches viennent de débarquer sur le blogapassou. On résiste ou on se tire?
Anniversaire de Jule Verne et personne pour s’en souvenir, de bien piètres enfants vous fûtes…
Le parassite de 20 heure est prié de signer avec un pseudo à lui.
Oui Renato, ça craint! Cellule de crise dans 5 mn en off! Je propose qu’on se saborde, au moins sur ce billet, tous aux abris et balancez la sauce!
Du calme mes frères! J’en appelle à votre sang-froid. Pas d’affolement pour une piqûre de mouche (merdeuse). Restons droits dans nos bottes, le parasite de 20h ne passera pas 21h…la nuit sera à nous, je vous aime..
Ben alors Renato, on a un problème avec ses « s »…-1 sur Jule, +1 sur parassite… Ca ne vous a pas servi beaucoup de potasser vos Jules lorsque vous fûtes enfants, ou alors vous fatiguez ce soir…
Les criminels ?inspirés par l’oeuvre d’Anton Bruckner ?les trois messes ou faut-il inventer un titre à l’oeuvre du philosophe?
Bon les gars, vous pouvez sortir de vos abris, je vous lâche, j’ai faim, je sors dîner…bisous!
W, il me semble vous avoir déja priée de vous taire. Alors maintenant fermez-la.
Non, c’est vrai, ça suffit maintenant ! A part piranther yoricité je ne lis que des billevesées.
Ah, excusez-moi, je vous quitte. J’entends sonner mon micro-ondes, cela veut dire que mon hachis parmentier est prêt.
Bonsoir. Je m’appelle Babelle. J’ai arrêté de bloguer y’a 6 mois. Pis j’ai replongé. La faute à Passou. Alors je me déteste. Mais le hachis parmentier de D. est un supplice tentateur. Sans parler de ses tomates, hier. Et puis les billets de Passou, ça tue! Je vais aller lire la bio de FG par Alix, en antidote. Ou alors aller me pendre au lustre du Collège de France, pour en finir…
En regard du poème de Max Jacob, extrait du recueil « Le Cornet à dès », voici un poème de Mallarmé :
Billet
Pas les rafales à propos
De rien comme occuper la rue
Sujette au noir vol de chapeaux ;
Mais une danseuse apparue
Tourbillon de mousseline ou
Fureur éparses en écumes
Que soulève par son genou
Celle même dont nous vécûmes
Pour tout, hormis lui, rebattu
Spirituelle, ivre, immobile
Foudroyer avec le tutu,
Sans se faire autrement de bile
Sinon rieur que puisse l’air
De sa jupe éventer Whistler.
C’est autrement plus tarabiscoté, non ?
(D., quand vous usurpez mon nom (à 20 h 04 min), n’écrivez pas Renato, mais renato)
C’est juste : vous ne méritez pas une majuscule « r »enato! Et maintenant, foutez-moi la paix, je suis en tête-à-tête avec mon hachis.
pauvre hachis, il ne méritait pas ça !
Mais j’ai rien dit, moi!!! C’est qui cet intrus qui nous embrouille??
Détrompez-vous Jacques Barozzi de 20h46! Mon hachis et moi c’est du sérieux! Quand je soulève sa légère jupe de suave purée, il se pâme, et c’est pas du chiqué! Et quand j’attaque sa viande, c’est findus puissance picard : orgasmatique! Je conçois que vous puissiez me jalouser. Silence, je mange!
Ca doit être cette gourde de Babelle. Elle nous pompe l’air depuis hier. On devrait la censurer! Allô Passou?
Nononon!!…j’ai rien fait, moi!!! Suis juste là pour vous écouter et promis, j’dirai plus rien!…mais ne m’excluez pas, par pitié!…sinon j’allume TF1 et vous aurez mon trépas sur la conscience!
Honneur aux ML, C.P. & Baroz.
Oui, tiens, au fait, y sont où? Ils me manquent ce soir…
Chère Babelle, CP est au théâtre, ML a donné sa langue au chat et Baroz boude. Patientez!
Ou alors contentez-vous des seconds couteaux. C’est la vie : il y a des jours « avec » et des jours « sans ». Ce soir c’est marée basse, demain sera un autre jour.
OK, je comprends. Mais 728 coms, ç’est pas brillant, ce ne sera pas un billet à records celui-là! Et si c’est moi qui les fait fuir, bonne joueuse, je m’éclipse, pour la cause. Bonsoir!
D pour vous d’Harry Halbreich (HH pour les intimes):
Depuis 1950 environ,une quantité de musique d’orchestre et de chambre de Mendelssohn,jusque là inédite,a été redécouverte et rendue accessible par l’édition à notre vie musicale.Il s’agit presqu’exclusivement d’oeuvres de jeunesse composées par l’enfant prodige de douze à quinze ans à l’usage des concerts organisés par son père dans la luxueuse demeure familiale de Berlin.Aussi limitent-elles généralement l’orchestration aux cordes seules.Il y a là non moins de douze symphonies et cinq concertos.Le plus ancien d’entre eux est un Concerto en ré mineur pour violon et orchestre à cordes de l’année 1822(Mendelssohn avait treize ans),que Yehudi Menuhin retrouva et publia en 1951 et dont il donna la première audition moderne l’année suivante.Depuis lors,le célèbre et populaire Concerto pour violon en mi mineur est devenu le second de Mendelssohn. Un cas semblable est celui de Béla Bartok ,dont le concerto de jeunesse ne fut découvert lui aussi qu’après la guerre…
C’est autrement plus tarabiscoté, non ?
Mais il y a du très sagement limpide aussi, mon jacounet, chez Mallarmé ..
Tiens, poème en prose:
La pipe
« Hier, j’ai repris ma pipe en rêvant une longue soirée de travail, de bon travail d’hiver. J’ai jeté les cigarettes avec toutes les joies enfantines de l’été, dans le passé qu’illuminent les feuilles bleues de soleil, les mousselines, les oiseaux. Et j’ai repris ma grave pipe comme un homme sérieux qui veut fumer longtemps sans se déranger, afin de mieux travailler. Mais je ne m’attendais pas à la douce surprise que me préparait cette délaissée. À peine eus-je donné la première bouffée que j’oubliais mes grands livres à faire ; émerveillé, attendri, j’ai respiré l’hiver dernier qui revenait. Je n’avais pas touché à cette fidèle amie depuis que je suis rentré en France, et tout Londres, Londres tel que je l’ai vécu en entier à moi seul, il y a un an, m’est apparu ; d’abord ces chers brouillards qui emmitouflent les cervelles et ont là-bas une odeur à eux quand ils pénètrent sous les croisées. Mon tabac sentait ma chambre sombre aux meubles de cuir saupoudrés par la poussière du charbon, sur lesquels se roulait mon maigre chat noir ; les grands feux ! et la bonne aux bras rouges versant les charbons, et le bruit de ces charbons tombant du seau de tôle dans la corbeille de fer, le matin, – alors que le facteur frappait les deux coups solennels qui me faisaient vivre ! J’ai revu par la fenêtre ces arbres malades du square désert,- j’ai encore vu la mer que j’ai si souvent traversée cet hiver-là, grelottant sur le pont du steamer mouillé de bruine et noirci de fumée, avec ma pauvre bien-aimée errante, en habits de voyageuse, une longue robe grise couleur de la poussière des routes, un long manteau gris qui collait humide à ses épaules froides, un de ces chapeaux de paille en forme de cloche sans plume et presque sans rubans, que les riches dames jettent en arrivant, tant ils sont déchiquetés par l’air de la mer, et que les pauvres bien-aimées regarnissent pour bien des saisons encore. Autour de son cou s’enroulait le terrible mouchoir qu’on agite en se disant adieu pour toujours. »
Daaphnée, merci! Nous servir ainsi du Mallarmé, c’est trop beau…finalement, j’éteins TF1, je ne passe pas par la case prison et je ne touche pas 20 mille francs : je reste (mais en silence, promis!)
C’est fou l’effet que ça fait une bonne pipe, non?..bon bon d’accord, je me tais!!!
mais non, partez pas!!… Je m’la boucle, promis-juré-si-je-mens-j’vais en enfer!
Quand même, suis pas peu fière : avoir eu le mot de la fin (n°735) sur un billet du blogapassou, c’est la consécration de ma
pauvre vie, suis émue…salut!
Ce qui est fabuleux, Babelle, c’est que lorsque Mallarmé n’abuse pas comme certains le lui ont reproché … – moi, je n’en aurais pas fait le reproche – de l’ellipse, de la métaphore au point qu’il paraisse obscur, c’est qu’il déroule l’ellipse .. en fait, elle est toujours là mais elle est « sonore », la métaphore également à sa manière .. et ce qui est dit est là où on ne l’attend pas.
Oui, beau et très fort.
Le texte derrière le texte derrière le texte…magique!
Je découvre la pipe de Mallarmé
le texte derrière le texte ?
Non, je ne crois pas. Ce qui est là est bien là au contraire dans une même évidence: Le moment de la pipe, Londres, la séparation. Tout est là, ensemble justement.
Le poème embrasse tout dans une suave coïncidence . C’est le moment de la poésie.
bonne soirée
…
…peut-être dans un hôtel,…et visiter Paris,…
…mais vivre à Paris,…avec les appartements aux mètres-carré « comptés »,…au prix exorbitant du » mort à crédit »,…
…je ne pourrait pas installer le dixième de ma bibliothèque et dormirait devant ma porte, comme un chien,…
…et moi,…qui parlait de Stalag-13 Paris, pour rire,…comment est ce possible en être arriver là, à cette situation sans retour,…
…il y a trop de misères partout,…dans les convivialités partagées,…etc,…un vrai bordel,…
…pour aller en vacance, s’échanger les appartements-taudis,…la culture,…que grand bien nous fasse,…
…
Et pendant ce temps C.P. s’emmerde à la Colline.
Bonne soirée, Daaphnée. Essayez de dormir pour une fois.
Merci, Daaphnée
Les mots « charmante simplicité » sont rarement attachés à Mallarmé, et pourtant il y a de ça.
(Babelle, vous êtes tellement mutine que vous faites surgir le spectre de notre ami Dédé
Et pourtant, charmante simplicité, hein)
Je suis en train de boire un calva.
ueda, je ne vous ai pas agressé. J’aimerais que vous évitiez les expressions du genre « spectre de Dédé ». Restons amis. Merci.
Non, parce que je pourrais m’énerver. Pour l’instant, là, je me calme. Mais ne me cherchez pas, hein !
Ces poèmes en prose, W, sont repris par le critique italien Vittorio Pica (XIX°) dans un article ( « Mémoires de la critique » Paris sorbonne consacré à Mallarmé) où il dit qu’ils devaient être édités chez Deman dans une édition de luxe, sous le titre « Pages » avec des eaux fortes de Degas, Renoir …
Il y a eu une édition, 1891, que je ne connais pas et je ne sais pas si c’est cette cette édition de luxe avec eaux fortes de Degas, Renoir etc …
…
…la pipe,…c’est d’abord un excellent tabac,…ou plusieurs,…bien mélangés,…
…ensuite choisir, une pipe à filtre spéciaux en bois léger à découper sois-même aux deux bouts en triangle,…et même comme j’ai moi-même, pipe à deux filtres,…longue durée,…vous pouvez achevez un tableau si vous ne tirez pas trop au chalumeau,…
…
…de plus,…même si çà fait deux ans que je ne fume plus,…il faut pas oublier que c’est réellement toxique à la longue pour la santé,…
…à ce régime là,…un simple entonnoir avec un peu de tabac mal allumé, permet humer le mélange de tabac,…sans s’intoxiquer,…comme un parfum exotique sans plus,…
…etc,…
Bonjour (je n’ai pas compris votre nom)
Non je n’ai vu personne hier mais en tout cas notre prof nous a donné la correction :
D’abord il fallait mettre que il place très haut le poids de la religion (schéma platonique) mais ensuite il adopte une posture moins souple car il ne croit que s’il voit pourtant il y a du pour et du contre et en conclusion son opinion balance.
Daaphnée, l’édition de 1891, je l’ai. Je peux vous la prêter si vous voulez.
Au théâtre, C.P. ne dit probablement pas qu’il s’emmerde, D.
Il dit plutôt: « suggestif », « stimulant », « thought provoking », « provocative », …
Ne jamais utiliser le même mot, voilà le seul secret.
Personne ne connaît mon nom, Sabine. On m’appelle simplement D. Sauf ueda, qui m’appelle parfois Roger.
« Car il ne croit que s’il voit pourtant il y a du pour et du contre et en conclusion son opinion balance. »
Excellent Sabine, votre professeur est un homme sage.
Pour le détail, voyez hamlet, c’est un maître en dialectique.
Hamlet, mm… un dialecticien très surfait. A mon avis.
Allez, encore un petit calva, un dernier, et au lit !
Je ne dirais pas « charmante simplicité », Ueda, parce que l’écriture est d’une telle précision qu’elle en paraît « simple », oui. Mais il n’y a là rien de facile . Bon, je ne doute pas que vous n’imaginiez pas cela …
Quant aux articles collectés dans cette revue « mémoires de la critique », c’est de la critique comme on a peu l’occasion d’en lire … engagés, au scalpel, sans complaisance aucune; chapeau !
D dit: 8 février 2013 à 22 h 50 min
Daaphnée, l’édition de 1891, je l’ai. Je peux vous la prêter si vous voulez.
Vous êtes sérieux ?
…
…nouveau » J’habite le phare des sanguinaire,…à suivre,…etc,…
…
D. ne donne rien sans rien: un calva, au minimum.
Mais il est indéniablement sérieux.
Voulez-vous dire, Ueda chéri, qu’il me faudra être fine négociatrice pour ne pas y laisser … ou s’agirait-il que je sois accompagnée d’un chaperon prêt à dégainer une flasque de calva ?
« qu’il me faudra être fine négociatrice »
Dafnoz
Rêvons, rêvons, impossible n’est pas rdlien
« impossible n’est pas rdlien »
vontraube visite bien les cimetières.
Avec baroz.
Nous sommes bien peu de chose
Babelle, je me suis moyennement ennuyé. Bruckner a un peu vieilli, et la pièce est jouée sur divers tons qui ne collent pas trop bien ensemble. Scénographie avec semi- tournette compartimentée qui rend les trois heures (entr’acte compris) plus légères. Claude Duparfait et Laurence Roy, excellents, sauvent la machine. Et on a bu le coup des « premières » après.
Il est donc tard. Mais si je vous dis : » émouvante nuit ! », et si vous répondez : « Vous itou ! », vous fermez le ban, ce dont vous paraissiez désireuse.
agapantier dit: 8 février 2013 à 10 h 41 min
ce matin, … je suis l’histoire du visage du courbet or not courbet : plus fournie que celle du Delacroix. et lis
« «Dommage que le mouvement du buste, tourné vers la gauche, ou celui du drapé paraissent incompatibles avec la position de la jeune femme du portrait. » Pourtant elle montre la joue droite, et le visage est tourné vers la droite…
Elle a le visage tourné vers la droite et montre donc sa joue gauche : mais je me suis posé la même question que vous : le mouvement de la taillee t l’aréole du second sein qui apparaît à peine sous le drap il semble y avoir une distorsion.
Mais j’ai lu le dossier : l’histoire des trames de la toile, l’inscription du marchand de couleur, le découpage pour ne vendre au bey que ce qu’il voulait et surtout le cou très fort, presque athlétique qui est en tout point semblable au cou de la toile qui est à NY , même modèle, corps entier, perroquet s’envolant etc. bref, tous les indices semblent corroborer qu’il s’agit bien d’un morceau de la même toile que le tableau du musée d’Orsay.
40 millions d’euros !
Le découvreur rêve et moi aussi ! d’obtenir un accrochage de sa toile avec l’autre au musée d’Orsay. Moi je rêve de plus qu’elle soit acquise par le musée d’Orsay.
Cette magnifique nouvelle ne m’a pas préparée à la mauvaise nouvelle de ce matin qui rend mon cœur chagrin.
Je reviendrai.
agapantier dit: 7 février 2013 à 17 h 04 min
: que les hommes … ne comprenaient rien aux femmes, par delà le couplet sur le fait d’avoir ou de naître femme
je me permets de ne garder que cela et d’en faire absence absolue de consolation vécue par nombre d’entre nous.
Merci de l’analyse fine et sensible, autour de la motivation de l’antisémitisme dans les lettres de Françoise Giroud qui en recouvre une autre bien sûr bien plus intime.
Pourtant que vous l’ayez écrit, ce passage et le reste ci-dessus, et quoique cela puisse sembler contradictoire, que vous l’écriviez fait baume au cœur. Parce que que quelqu’un le sache est déjà ne plus le porter seule.
à +
« Les Jeunes Turcs », ce sont ces grands noms de la Nouvelle Vague qui ont apporté une nouvelle dimension au cinéma. Godard, Truffaut, Rohmer, Rivette et bien d’autres ont puisé leur talent de réalisateur dans leur expérience de critiques. Tous rédacteurs des célèbres Cahiers du Cinéma, ils aspiraient à sortir du carcan traditionnel.
En France, l’expression Nouvelle Vague apparaît pour la première fois en 1957 sous la plume de Françoise Giroud, femme politique et journaliste française. Elle y voit la traduction artistique d’un changement social profond. Le terme, apparaissant un an plus tard dans Les Cahiers du Cinéma, sera surtout utilisé dans le domaine cinématographique (contrairement à la New Wave anglaise ou la Bossa Nova brésilienne par exemple).
>ML à 22h40 le 6 février je crois
j’ai recherché ceci, ci dessus dans la gazette de Berlin et vous avez raison ; je vous en remercie je ne le savais pas. L’expression La nouvelle vague a bien été créée par Françoise Giroud…
Merci encore.
je remercie vivement la personne qui a donné des explications sur les nombreux animalcules qui peuplent les océans avec le plancton et illuminent l’eau la nuit
bon week-end
Parvenus.
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