Dans l’arrière-histoire de Pierre Boulez
Peut-on se brosser les dents en écoutant le prélude de Parsifal ? M’est avis que oui. Simple réflexe d’un fidèle auditeur de France-Musique le matin. Peut-être suis-je un cas, mais un cas léger en regard d’un Claude Lévi-Strauss qui écoutait du Wagner et du Ravel tout en écrivant. Toujours est-il que Pierre Boulez, lui, se disait incapable de faire sa toilette tout en écoutant le prélude de Parsifal. Deux activités incompatibles à ses yeux. Il évoque le problème dans ses Entretiens (7,10 euros, 204 pages, Folio Essais inédit) accordés à Michel Archimbaud.
Mais il ne faut pas s’arrêter à cette anecdote au risque de trivialiser leur conversation, autrement sérieuse sans jamais être ennuyeuse. En fait, dans un exercice des plus convenus, auquel Boulez s’est d’ailleurs souvent prêté si l’on en juge par sa bibliographie, cet entretien-ci sort du lot car il est remarquablement conduit par un interlocuteur fin, cultivé, insistant mais pas trop, curieux mais juste assez, et surtout plus mélomane que musicologue. Ce qui nous évite un entre soi d’experts. Le résultat est passionnant… quoi qu’on pense de la musique de Boulez !
Ce n’est pas d’aujourd’hui que cet homme avance précédé par sa légende : l’un des plus prestigieux musiciens de son temps, un chef d’orchestre des plus admirés, l’un des symboles de l’avant-garde musicale au XXème siècle, l’un des rares « penseurs » de la musique doté d’une intelligence aiguë et d’une vaste culture, un créateur qui fut également (ce qui ne va pas de soi) un excellent connaisseur de l’histoire de la musique, un passeur aux évidentes qualités didactiques, un indépendant et un frondeur ; mais dans le même temps quelqu’un d’abstrait (l’adjectif qui tue), théoricien du genre austère, polémiste parfois brutal dans ses jugements, rétif à se livrer sur son arrière-histoire (la paternité de l’expression est attribuée à René Char), d’un tempérament coléreux, recroquevillé sur tout ce qui lui est personnel, si jaloux de ses jardins secrets que, pour reprendre un mot de Cioran, la perspective d’avoir un biographe l’aurait fait renoncer à avoir une vie. On mesure d’autant la valeur de ces entretiens bien qu’ils n’aient rien d’indiscret et que, curieusement, Boulez y parle assez peu de sa propre oeuvre de compositeur.
Cette conversation remarquablement réécrite, dont on regrette de ne pas connaître la date, nous le fait donc découvrir. La musique, il y vit depuis le début : piano dès l’âge de six ans et, après un an à errer dans des études supérieures de mathématiques, la décision fortement mûrie dès l’âge de dix-sept ans de consacrer sa vie à la musique. Direction : le Conservatoire. Ce qu’il y a gagné ? La conviction que rien ne vaut l’autonomie, indispensable condition de l’autodidacte au sens premier du terme : celui qui s’enseigne lui-même, qui fait sienne l’éducation. Il y revient : il est un pur autodidacte qui a appris à diriger sur le tas ce qui ne fut pas étranger à son efficacité dans la composition. Et surtout la rencontre avec Olivier Messiaen, à qui il doit de lui avoir ouvert des horizons. Ne fût-ce que pour cela, loué soit le Conservatoire !
Même s’il l’a vite déserté avant de le quitter non sans insolence. Le reste de l’enseignement qui lui était dispensé lui fut inutile mais la classe de Messiaen, alors professeur d’harmonie, on dirait qu’il lui doit l’essentiel de ce qu’il est devenu. En écoutant cet imaginatif doté d’un vrai point de vue développant « une conception historicisante de la musique », le jeune Boulez a appris à réagir par rapport à une partition. Ce fut si fort, si éblouissant, qu’après avoir quitté le Conservatoire il n’eut de cesse de rejoindre en dehors l’homme qui allait lui donner « le » coup de pouce, celui qui lui permit d’écrire ses premières vraies compositions.
Ses années de jeunesse furent celles où il s’est le plus imprégné de musique, à commencer par Boris Godounov de Moussorgski, son premier choc, de nature à lui faire comprendre ce qu’est l’opéra. Pour autant, Wozzeck, modèle de formalisation absolue, demeure à ses yeux « le » chef d’œuvre en ce que l’excellence littéraire et l’excellence musicale y coïncident admirablement car l’œuvre de Berg et la pièce de Büchner sont d’égale qualité. On devient musicien en écoutant de la musique. Boulez n’a pas échappé à la règle, mais il nous montre que l’important n’est pas l’influence qu’un artiste en conserve :
« Stylistiquement, vous ne retrouverez rien des derniers quatuors de Beethoven dans ma musique, mais ils m’ont donné une impulsion pour manipuler les matériaux sonores et imaginer des œuvres personnelles ».
Et que dire de Bach, grand modèle d’écriture qu’il place au plus haut ! « La virtuosité de l’écriture contrapuntique de Bach marque un sommet dans la maîtrise de la discipline et de la liberté » insiste-t-il. L’influence, ou plutôt l’imprégnation de Wagner se situe sur un autre plan. Il le tient pour le romantique absolu en ce qu’il ne s’obsédait pas, lui, contrairement à tant de ses collègues/compatriotes/contemporains, avec le classicisme ; il s’en était même émancipé.
Les années d’après-guerre sont évoquées comme des temps héroïques durant lesquels on se procurait des partitions et des enregistrements avec une difficulté inimaginable aujourd’hui. Un temps où, avant d’apprendre son métier avec une formation plus réduite chez Barrault, il fut même chef d’orchestre remplaçant aux Folies-Bergère ! C’est l’autoportrait d’un Boulez moins sectaire, moins tranchant et moins dogmatique qu’on ne le dit qui en émerge. Quitte à ce que son ambivalence verse dans le paradoxe. Ainsi de l’orgue dont il aime le timbre et le sentiment d’éternité tant qu’on tient la note tout en détestant la puissance de l’instrument. En fait, à l’écouter, on se dit que sa personnalité est ainsi faite qu’il a toujours besoin d’apporter un contrepoids à ce qu’il vient de dire, ce qui se traduit par un mouvement de balancier.
Berlioz ? Maladroit dans son langage harmonique mais si séduisant dans l’orchestration et les idées. Le jazz ? Du préfabriqué d’une grande pauvreté rythmique, une musique à quatre temps mais l’improvisation et le free jazz sont d’une liberté réjouissante. Roland Barthes ? J’aime beaucoup mais lorsqu’il dit que « la matière première de la musique, c’est le silence », cela relève d’un propos littéraire, il confond avec l’arrêt et le point d’orgue, j’aime beaucoup Barthes vraiment mais une telle définition ne signifie pas grand-chose… Rares sont les artistes qui échappent à ce double mouvement d’opinion. Klee peut-être, qu’il admire et à qui il doit de ne pas regarder la nature de manière purement contemplative mais en l’analysant, en la structurant et en déduisant des choses simples d’une forme rigide
On s’en doute, les observateurs et même quelques acteurs des années Ensemble Intercontemporain, IRCAM ou Cité de la musique auraient eu d’autres questions à lui poser et quelques arguments à lui opposer sur ce qu’il y a fait de la notion même de recherche appliquée. Un lieu où travailler, réfléchir, expérimenter, en confrontant la musique à la technologie, soit, mais à quel prix, avec quel type de contrainte et pour quel public ? On peut critiquer Boulez mais à condition d’être du bâtiment, qu’il s’agisse d’un concert, d’un enregistrement ou d’un projet. Sinon il n’en tient pas compte. Il faut s’exprimer du dedans pour être pertinent, comme Schumann parlant de Chopin dans la Nouvelle revue Musicale
Il s’explique également sur son goût pour la notion de prolifération, sa défense du chant grégorien contre les cantiques catholiques post-conciliaires, la capacité à reconnaître un compositeur à son geste, ou le privilège d’avoir l’oreille absolue. Des chapitres très éclairants sont consacrés aux rapports de la musique avec la littérature et la peinture. Boulez lisant Proust analysant Wagner vaut le détour. Ca se lit autant que ça s’écoute. Kafka, Joyce, Musil, Pessoa figurent également dans son panthéon portatif.
Il s’est essayé à transposer des poèmes de Mallarmé sur sa partition, et à mettre en musique des poèmes de Michaux mais on sent que l’expérience l’a laissé insatisfait. Au fond, il serait d’accord avec Beckett, dont il se sentait si proche depuis le choc de la création d’En attendant Godot, lequel refusait que toute musique fût adjointe à sa pièce parce qu’« il s’agit d’une parole dont la fonction n’est pas tant d’avoir un sens que de lutter contre le silence, et d’y renvoyer » répondit l’écrivain à un compositeur qui le sollicitait (Michel Archimbaud vient d’ailleurs de publier hors-commerce dans une édition limitée ses quelques Lettres à un musicien d’où ces lignes sont extraites).
Etonnant comme le langage de ce compositeur réputé difficile, hermétique, abstrait, use dans ce livre parlé d’une langue claire, directe, accessible, ouvert même lorsqu’il est technique (on lira ici quelques pages de l’entretien) sans jamais abuser de son charme et de sa chaleur. Il est vrai qu’on ne trouve guère dans ces pages de développements sur le dodécaphonisme ni sur le sérialisme intégral. Pas le lieu ni le moment. Il tient qu’on ne se trompe jamais si on tire les gens vers le haut, c’est à dire vers le présent et le futur pour mieux les arracher à la naphtaline du passé et à la poussière d’un monde qui étouffe sous le poids de ses bibliothèques. « Le public suit si on suscite la curiosité » se convainc-t-il sans ignorer que le goût du risque dans le choix d’œuvres qui sortent du répertoire courant n’est pas la qualité première des programmateurs, agents, tourneurs et producteurs, ni la paresse des spectateurs.
Au fond, Pierre Boulez n’a pas tort de dire que sa vie fut comme toutes les vies : simple dans la ligne générale à laquelle il s’est tenue (encore faut-il avoir la force de caractère de s’y tenir) et complexe dans le détail. Alors, on ne peut toujours pas se brosser les dents en écoutant le prélude de Parsifal le matin ?
« Il y a parfois des efforts à faire et trop de gens ne font pas assez d’efforts en matière d’art, soit par paresse, soit parce qu’ils sont trop attachés aux formes du passé. Ils ont arrêté d’évoluer et c’est regrettable. La musique n’est pas la seule en cause, mais aussi ceux qui l’écoutent »
A bon entendeur !
(« Insula Dulcamara, 1938 » huile sur toile de Paul Klee ; portrait de Pierre Boulez par Patrick Berger; « Eclair physionomie, 1927 » aquarelle de Paul Klee)
632 Réponses pour Dans l’arrière-histoire de Pierre Boulez
Vous vous souvenez de ça ?
« Une société d’investissements en capital risque de Hong-Kong vient de nommer un logiciel à son conseil d’administration. Sa mission: analyser les données indispensables aux prises de décision de l’entreprise. »
http://www.latribune.fr/technos-medias/20140516trib000830445/un-entreprise-nomme-un-robot-a-son-conseil-d-administration.html
le lien interessant ne passe pas avec extrait.
http://www.latribune.fr/technos-medias/20140516trib000830445/un-entreprise-nomme-un-robot-a-son-conseil-d-administration.html
A C. Dérôme de 10 h 13
Si l’effort est trop grand pour la faiblesse humaine
De pardonner les maux qui nous viennent d’autrui,
Épargne-toi du moins le tourment de la haine ;
À défaut du pardon, laisse venir l’oubli. (Musset)
C. Dérôme dit: 2 avril 2016 à 8 h 31 min
JC a crevé le ballon de sa pensée…
en fait il n’en n’avait pas: le ballon était creux
Eh bien bonne journée aussi. Le robot a des doutes sur le la composition du C.A.
C’est un problème a.d.m.i.n.
Et quand il dirige son orchestre polyphonique, ça donne ça:
LDVB et bien qu’elle ne soit pas la vôtre, puissante métaphore pour un résultat désastreux, problème de partition ou d’interprétation si l’on transfère l’invention au monde tel qu’il va mais sûrement n’a-t-il jamais cessé de progresser vers sa fin depuis toujours.
zut alors voilà que les pitbulls sont debout…
Pour M. Court, une histoire de musique » sacrée ».
Aller au paragraphe: « on écoute la musique avec les yeux »
http://www.revuedesdeuxmondes.fr/pierre-boulez-a-quoi-sert-la-musique-contemporaine/
Et après je vais faire comme Javert : remercier pour ce billet.
Démonstration, quand on déteste Boulez, on préfère cela, voilà le niveau :
11h50 ce qui se remarque à la longue LDVB consiste en votre formidable capacité d’adaptation, vous ressemblez par moment à un tout terrain ayant opinion et raison à propos et sur tout. Court je crois musicien n’a vraisemblablement nul besoin de vous pour persister dans l’avis qu’il donne à lire au sujet de ce chef que pour ma part je n’ai jamais entendu mais sans vouloir contredire l’énoncé, je trouve qu’un sens amoindri l’autre et que l’on entend mieux les yeux fermés.
amoindrit*
suite… duo des dindons dans La fille de Madame Angot, opérette chère aux oreilles de l’acrimonieux
Voyez plutot tout ce qui ne se trouve pas dans ladite musique, laquelle pourrait bien avoir le meme destin que certain Ars Subtilior, école oubliée du XVeme siècle, qui ne péchait ni par manque de complexité ni par manque de raffinement, mais si complexe qu’elle en devint injouable.
A la meme époque, face à Britten et après Messiaen, ça ne fait tout simplement pas le poids.
Quant à ne pas signer, bien faible argument, car personne ne s’y trompe.
Pour mémoire, il y a d’autres choses plus stimulantes que le vent du feu Boulet: Artparis, par exemple!
Et pour ce, je suis aux abonnés absents.
(Au fait, il faudrait etre cohérent: on se plaint quand je ne blogue pas, on s’indigne quand je le fais!)
Sans commentaires.
Je laisse bien volontiers la place aux Boulezolatres , ces pompiers de l’Avant Garde d’il y a quarante ans qui admirent surtout, dans une oeuvre si mince, leur jeunesse évanouie…
MC
Vraiment, D ?
Un enfant pourrait le faire ? Le sens du semblable dans le monde ? La valeur unique d’une œuvre d’art devrait-elle demeurer cachée ? une fois ne serait rien ? Avec les différentes méthodes de reproduction de l’oeuvre d’art, son caractère d’exposabilité s’est accru dans de telles proportions que certaines pratiques comme celle de « copier » des œuvres d’art à l’école, sont devenues banales, coutumières.
Chacun semble pouvoir s’improviser artiste sur les œuvres ainsi reproduites.
Walter Benjamin développe sa thèse sur la déperdition de l’aura. Ce que des hommes avaient fait, d’autres pouvaient toujours le refaire. Mais à la reproduction un facteur fera toujours défaut : son existence unique au lieu où elle se trouve, ce qui maintiendra toujours un écart.
Ou encore :
« Les acteurs de cinéma, se sentent comme en exil. En exil non seulement de la scène, mais encore d’eux-mêmes. Ils remarquent confusément, avec une sensation de dépit, d’indéfinissable vide et même de faillite, que leur corps est presque subtilisé, supprimé, privé de sa réalité, de sa vie, de sa voix, du bruit qu’il produit en se remuant, pour devenir une image muette qui tremble un instant sur l’écran et disparaît en silence… La petite machine jouera devant le public avec leurs ombres, et eux, ils doivent se contenter de jouer devant elle. »
(Luigi PIRANDELLO : « On tourne / Signification du cinéma » .
Quel faquin, ce M. Court.
Sa rhétorique argumentaire, « ce que P. Boulez n’est pas », nul ne s’y trompe.
yep, c’est pour la jeunesse.
https://www.youtube.com/watch?v=-aXDMNGHNFw
Widergänger dit: 1 avril 2016 à 23 h 55 min
« toute œuvre est par nature inachevée et demande de la part du lecteur un travail d’achèvement. »
Oui, sans réserve. Et il est impressionnant de découvrir qu’un lecteur peut dire avoir vu dans tel passage de votre livre une idée ou une correspondance de mots que vous ne saviez pas avoir créée (« à l’insu de mon plein gré » aurait dit un roi du petit braquet). De voir qu’il y associe sa propre histoire. Qu’il a, en quelque sorte, prolongé votre livre.
Oui, sans réserve >> si, si, un peu
Entendu par hasard, il y a quelques instants, sur France Inter, Lambert Wilson chanter Sanguine de Jacques Prévert, mis en musique par je ne sais pas qui : une horreur totale, il chante faux, son timbre de voix est désagréable, il ajoute des intonations grotesques pour compenser un gigantesque manque de technique.
Comment un comédien, par ailleurs acceptable, et même jugé bon par certains, peut-il en arriver là ? Cela restera pour moi un mystère insondable.
Sa rhétorique argumentaire, « ce que P. Boulez n’est pas », nul ne s’y trompe.
la réthorique ne manque jamais d’argments, Boulez avait la sienne par exemple en réduisant Avo Part à de la bêtise, ce que vous ne contestez pas et qui peut paraître choquant à ceux qui aiment.
Vraiment, D ?
Un enfant pourrait le faire ?
Très conscient du problème christiane, Paul Klee a gardé dans les classeurs qui contenaient ses cours et autres héritages pédagogiques, ses propres dessins d’ enfant.
http://www.youtube.com/watch?v=u4oiGtns560
C’était déjà fort mauvais ici quand il essayait d’imiter Montand !
naturellement.
Oui, Widergänger, il est un lieu qui sait mieux que l’écrivain de fiction ce qu’il en est de sa fiction: c’est à l’intérieur du lecteur, une rencontre entre l’imaginaire du lecteur silencieux et l’imaginaire de l’auteur de la fiction. Car le véritable auteur est celui qui écrit de façon hallucinée, qui avance sans savoir comme Claude Simon le décrit très bien à la fin de l’Acacia: une branche suffit. Il attend, la branche survient et la parole écrite se dénoue. L’écrivain n’est pas conscient tout à fait, il contrôle de loin, mais laisse faire car il sait que c’est dans ce lieu étrange que vont naître mots situations et phrases. Parfois la raison – après coup- lui indique un correctif certes, mais écrire est presque toujours d’abord au rêve éveillé. C’est ce type de démarche qui différencie un auteur digne de ce nom – un écrivain- d’un tâcheron qui rédige du divertissement.
je suis guy forget
Plus qu’aux dessins d’enfants, le tableau de Paul Klee dont il est question ici ne renvoie t-il pas à l’art pariétal ?
A moins que l’art pariétal ne soit l’enfance de l’art ?
Résumons, pour faire simple :
1/Boulez … bon chef d’orchestre
2/Boulez… compositeur de merde
Gardez votre argent pour un meilleur emploi.
L’art de Klee, vous n’avez pas l’air de le saisir, c’est une nouvelle calligraphie. H. Michaux a compris ça tout de suite, et c’est ça qui a déclenché en lui sa furie de peindre.
Je ne suis pas sûr qu’un traducteur « rajoute » quelque chose à l’œuvre, sauf rarissime exception, qui dépend tout autant du traducteur que du texte d’origine. Le seul exemple qui me vienne à l’esprit est un poème de Hölderlin traduit dans la Pléiade par Michel Deguy.
Autrement, toute traduction est un choix. Si on lit Le Château de Kafka traduit par Vialatte, on ne lit pas tout à fait le même roman que si on le lit traduit par Bernard Lortholary. Par Viallatte, on lit un conte, un conte merveilleux, un conte fantastique, un conte à la Flaubert tout ensemble, mais un conte avec tout ce qu’implique un conte, un conte malgré tout un peu plus étoffé qu’un conte de Flaubert ou de Th. Gautier. C’est un axe de lecture qui englobe tout le roman dans cette atmosphère de conte. Si on lit la traduction de B. Lortholary, on lira plutôt une sorte d’épopée du Ça, ses exploits, son héroïsme, sa geste, ou on lira un roman d’amour à la Stendhal qui tourne au cauchemar, puisque Kafka est reparti de son voyage à Paris avec Le Rouge et le Noir en poche. La traduction, c’est qui perd gagne. On perd d’un côté, mais on gagne de l’autre. Ce ne sont pas deux auteurs qui additionneraient leur talent. La traduction n’est pas exactement comptable.
Eh oui, il y a du Boulez en Jarre; ça m’est venu comme ça. Une intuition.
MC = JC… je n’aime pas, c’est nul, tout un programme d’intelligence et de sensibilité
Et vous pouvez continuer de tintinnabuler, paresseuse de pitbull baveuse, avec des chants grégoriens ultra-orthodoxes de Arvo Pärt, cela n’y changera rien.
Eh oui, il y a du Boulez en Jarre
Mais qui fait réellement la potiche?
Pas de larsen… le Golem a l’oreille.
Deep in the desert – lives a beautiful didgeridoo player !
Oui, il y a un peu de ça, Jibé.
http://www.hominides.com/data/images/illus/art-rupestre/art-rupestre-narwala-gabarnmang.jpg
@C. Dérôme dit: 2 avril 2016 à 13 h 09 min
Oui, je reviens plus volontiers sur les toiles de P. Klee que sur les recherches musicales de P. Boulez tournant obsessionnellement autour de la rupture et de la «pulvérisation furieuse de la continuité» à l’Ircam, en crise permanente avec son prestige abusif,( ce studio de recherche acoustique – créé avec l’argent public – dont Pompidou lui confia la responsabilité : « concevoir une dimension musicale pour le Centre Beaubourg ») puis à la Cité de la Musique.
Le grand manitou du « post-dodécaphonisme et du sérialisme intégral » s’est-il tourné vers la direction d’orchestre par instinct de survie ? Comment croire que ce soit important, dans le champ de l’art musical, tant de colloques ? L’institution affadit la musique, en voulant l’organiser pour la rendre fonctionnelle. La transmission du savoir musical ne se réalise pas dans l’agitation mondaine de ces conférences…
Pour en revenir à Klee et à sa fascination pour les dessins d’enfants, il écrivait : «N’oublions pas que l’art a des origines, comme nous pouvons le vérifier dans les musées ethnographiques ou chez nous dans les chambres d’enfants.»
Dans les années vingt, il accorda un rôle déterminant aux travaux des enfants qu’il donna pour modèles à ses étudiants du Bauhaus (sensible à la fraîcheur, à la gaucherie, à leur propension à la distorsion qu’on y trouvait), cherchant à briser les réflexes de leurs jugements esthétiques. Il introduisit ses propres dessins d’enfants dans le catalogue de ses œuvres. Contrairement à Picasso, qui en 1943, visitant une exposition de dessins d’enfants, déclarait à Brassaï : « Quand j’avais leur âge, je dessinais comme Raphaël, mais il m’a fallu toute une vie pour apprendre à dessiner comme eux.»
Apprendre à désapprendre, se débarrasser des moyens acquis, se libérer du talent… par l’anti-art ne m’ont jamais convaincue. Néanmoins, j’apprécie la lumière et les couleurs des œuvres de Klee, leur légèreté, leur jeu de transparence. La vidéo présentant l’exposition « Polyphonies de Klee » à la cité de la Musique est intéressante.
dun’t i know every line?
jc c un vrai boulet
L’art de Klee, vous n’avez pas l’air de le saisir, c’est une nouvelle calligraphie.WGG.
Mais non pas que.
Il s’ agit d’ équilibre, de polarités, de tension. C’ est ce qui a apparemment séduit Pierre Boulez.
Klee sépare bien d’ ailleurs ses légendes signées de ses œuvres elles-mêmes.
On ne peut à mon avis parler de calligraphie à propos de Klee au sens de l’ art du XXème siècle.
La traduction du Château par Viallatte est plutôt de l’ordre de l’humour noir, tandis que celle de Lortholary tend à notre modernité un miroir presque froid. Il y a ici un problème de génération. Traduisant le Château, Vialatte n’avait pas une connaissance pleine et entière des administrations nazies et soviétiques; il rôde dans son château une certaine légèreté. Lortholary, lui a connu le grand château tragique, ça se sent, ça s’entend. Avec Lortholary on ne rigole plus si je puis me permettre: la scène avec Frieda dans l’auberge peut cependant être lue comme une scène de Charlot et Vialatte s’en tire très bien.
On peut en conclure ceci: contrairement au texte en langue originale, la traduction est exposée au temps, comme l’est une interprétation de Beethoven par Schnabel, comparée à celle de Brendel par exemple.
L’esprit du temps; ainsi nous paraît-il invraisemblable que la lecture publique de la première page du Process (orthographe du manuscrit de Kafka) auprès de ses amis les ait fait rire , alors qu’aujourd’hui, après le siècle des arrestations arbitraires, cette page ne fait plus rire personne. D’où la question de la traduction exposée au temps qui est aussi due au fait qu’un grand texte bouge selon les éclairages du temps et donc a fortiori sa traduction.
résolument avec vous.
» Apprendre à désapprendre, se débarrasser des moyens acquis, se libérer du talent… par l’anti-art ne m’ont jamais convaincue. Néanmoins, j’apprécie la lumière et les couleurs des œuvres de Klee, leur légèreté, leur jeu de transparence. »
Vous ouvrez là, Christiane,( ou réouvrez ) un important débat qui concerne la création du xxème siècle occidental.
Klee ne veut pas être » Visible » mais comme il le dit dans une phrase devenue célèbre, il veut rendre visible le visible.
« l’art ne reproduit pas le visible; il rend visible »
…
« Et pourtant, si l’on continue la lecture de cet admirable texte de 1920 au-delà de sa première ligne, on comprend que c’est dans cette distinction entre reproduction et manifestation du visible que réside tout l’art de Klee.
Il faut donc lire – et citer un peu abondamment – les paragraphes suivants : « Et le domaine graphique, de par sa nature même, pousse à bon droit aisément à l’abstraction. Le merveilleux et le schématisme propres à l’Imaginaire s’y trouvent donnés d’avance et, dans le même temps, s’y expriment avec une grande précision. Plus pur est le travail graphique, c’est-à-dire plus d’importance est donnée aux assises formelles d’une représentation graphique, et plus s’amoindrit l’appareil propre à la représentation réaliste des apparences. »
http://www.faisceau.com/art_klee.htm
En 1975, le poète Henri Michaux s’enflammait pour l’œuvre de Paul Klee, exposée à la galerie Karl Flinker, à Paris. Il écrivit au galeriste la lettre suivante.
« Quand je vis la première exposition de tableaux de Paul Klee, j’en revins, je m’en souviens, voûté d’un grand silence. Fermé à la peinture, ce que j’y voyais, je ne sais. Je ne tenais pas à le savoir, trop heureux d’être de l’autre côté, dans l’aquarium,loin du coupant. Peut-être y recherchais-je avant tout la marque de celui qui devait écrire : « Quel artiste ne voudrait s’établir là, où le centre organique de tout mouvement dans l’espace et le temps – qu’il s’appelle cerveau ou cœur de la Création – détermine toutes les fonctions ? » J’accédais au musical, au véritable silence. Grâce aux mouvantes, menues modulations de ses couleurs, qui ne semblaient pas non plus posées mais exhalées au bon endroit, ou naturellement enracinées comme mousses ou moisissures rares, ses « natures tranquilles », aux tons fins de vieilles choses, paraissaient mûries, avoir de l’âge et une lente vie organique, être venues au monde par graduelles émanations.
Quelques points rouges chantaient en ténor dans la sourdine générale. Néanmoins on éprouvait qu’on était dans un souterrain, devant des eaux, dans des enchantements, avec l’âme même d’une chrysalide.
même lien
et sur ce, bon samedi-dimanche.
Et si les enseignants rendaient la traduction de littérature étrangère « visible » au collège comme au lycée ?
Article très intéressant. Il me semble qu’un enseignant (en collège, en lycée) ne peut travailler à la « visibilité » de la traduction que si : 1/ il maîtrise très bien la langue originale 2/ il est en mesure de se livrer à un examen critique détaillé en comparant plusieurs traductions. Ce serait sûrement une démarche passionnante et formatrice pour les élèves, mais disposons-nous en France de d’enseignants capables d’assumer ce genre de tâche en nombre suffisant ?
Un peu de bon sens ne vous ferait pas de mal, Christiane, en effet on ne peut pas apprendre à désapprendre tout simplement parce quand on désapprend on apprend pas.
Ceci me conforte dans mon idée que vous racontez n’importe quoi par dépit et nous avons le malheur que ce soit tombé précisément ici.
Maintenant, qu’on nous fiche la paix avec ce Klee qui n’a rien à voir avec le sujet qui est Boulez.
la vie dans les bois dit: 2 avril 2016 à 9 h 04 min
la direction d’orchestre, c’est du boulot.
C’est pire, parce que nous on les voit que dans la salle. Eux ils ont déjà des semaines de prise en main de l’orchestre (sur huit concerts annuels, il y a bien trois ou quatre chefs d’orchestre invités), les répétitions.
Et le jour même, contrairement aux autres musiciens, le chef d’orchestre n’a pas la moindre seconde de répit, il lui faut jouer son personnage sans le moindre accroc, surtout à la fin, d’ailleurs, présenter ses musicos par catégorie d’instruments, enfin tout, quoi, sans risquer de vexer qui que ces soit, en particulier lorsqu’il y a en plus un soliste invité, deux solistes…
C’est jamais la bulle, cette histoire !
Y a que pendant le concert, il peut écouter tranquillos la musique personne le regarde…
de toutes façons, le p’tit Court n’a pas le niveau, il est trop jeune
Jibé dit: 2 avril 2016 à 13 h 47 min
à l’art pariétal ?
Ha ben oui y a un chameau qu’est raplati pour pouvoir rentrer dans les grottes…
Paul Celan écrivait dans Le Méridien :
« Élargir l’art?
Non. Prends plutôt l’art avec toi pour aller
dans la voie qui est le plus étroitement la
tienne. Et dégage-toi. »
Et le domaine graphique, de par sa nature même, pousse à bon droit aisément à l’abstraction
..qu’est ce qu’ils hinventraient pas pour désinguer les hinventions des copins..ici candinsci..et surtout..qu’est ce quils étaient donc con..avant..pour ête si hampéchés
christiane ? c’est Court, aussi courte
Boulez? Un Très Grand Connard, comme seule la France sait en produire de temps en temps (Sartre, Lacan, etc). Un type que s’il avait été Australien, personne connaîtrait aujourd’hui. Un escroc artistique se trouvant au bon endroit au bon moment (le Paris du snobisme le plus débile des années 50), un « compositeur » de nullités absolues (qui peut supporter les 45 minutes de son ridicule « Répons » sans sentir qu’il se fout complètement de nos gueules?), un dictateur sans scrupules qui a fait des dégâts considérables à la musique française pendant plus d’un demi-siècle, comme Benoît Duteurtre l’a si bien montré dans son implacable « Requiem pour une avant-garde » (1996 y 2006), livre pour lequel il a été traité de fasciste par la garde rapprochée du « Maître », un théoricien délirant de la musique totalement infoutu d’en écrire une seule mélodie et essayant de le dissimuler en insultant des géants comme Schubert (“si Schubert n’avait pas existé, l’histoire de la musique n’en aurait été nullement modifiée”) ou Chostakovitch (« une deuxième ou même troisième pression de Mahler”), un chef d’orchestre glacial, haïssant la beauté et impuissant face aux moments les plus forts d’une oeuvre (le contraire d’un Celibidache, par exemple) et de toute façon un nain à côté des grands chefs du XXe siècle – les Furtwängler, Munch, Bernstein, C.Kleiber, Mravinski, Haitink, Karajan, etc, etc.
Bref, un complexé profond incapable d’accepter sa calvitie et se tartinant, de la façon la plus ridicule, les cheveux sur le crâne, croyant comme un enfant que les gens ne s’apercevront pas qu’il est chauve – un fait qui le décrit très bien.
en effet on ne peut pas apprendre à désapprendre tout simplement parce quand on désapprend on apprend pas
..disons qu’en barbouille vu queul rempart technique est faiblard..pour assurer sa réthorique..faire dans lparadoxal et l’mystique c’t’une vieille combine
@D. dit: 2 avril 2016 à 15 h 31 min
C’est cela, oui… « La pêche à la sardine se pratiquait, au large d’un petit port, au coucher et au lever du soleil, les filets tendus perpendiculairement à la bissectrice de l’angle formé par le courant et le couchant (ou le levant). » p.58
le poète Henri Michaux s’enflammait pour l’œuvre de Paul Klee
..mariole de micho
Un exemple de sa médiocrité comme chef d’orchestre: la 8ème de Bruckner. Il suffit d’écouter le crescendo final du premier mouvement (à partir de 12’20 »’) ou le finale de l’oeuvre (à partir de 1h13’50 ») pour se rendre compte à quel point son interprétation est superficielle, pour ne pas dire frivole:
https://www.youtube.com/watch?v=ysObwV48C4Y
À comparer avec celle de Celibidache et son crescendo colossal (à partir de la minute 18) ou son extraordinaire finale (1h36′):
Que pense le p’tit Court d’ERIK SATIE traité de « compositeur alcoolique communiste » par un élu FN d’Arcueil ?
bien entendu dit: 2 avril 2016 à 16 h 27 min
ERIK SATIE traité de « compositeur alcoolique communiste »
Alcoolique ça normalement c’est pas mauvais du tout pour la composition musicale ; mais communiste ? C’est pas surtout pour l’agriculture, ça ? Encore qu’un piano ça peut se mettre dehors… Dans les vagues !
pour qui vous savez:
https://www.youtube.com/watch?v=Yz7g78J4SRA
J’ai discuté montaigne vous savez
« Klee ne veut pas être » Visible » mais comme il le dit dans une phrase devenue célèbre, il veut rendre visible le visible. »
Mais il faut être débile pour ne pas se rendre compte que une phrase pareille…. c’est complètement c.on !!!
« il VEUT rendre visible le visible » ! Mais arrêtez le délire ! Stoppez la fumette, les amis ….
Rappelons à ces petites crapules de lycéens qui manquent de respect à nos chers policiers, qu’une société ne peut pas vivre sans Loi et sans Ordre …. et qu’on doit OBEIR à la Police.
Une société ne peut pas vivre sans LOI et sans ORDRE, mais qu’elle peut survivre sans jeunes : il suffit d’en importer !
A ce propos, si vous êtes seule, si vous en avez marre des chats, si ça vous démange encore un peu là où la poussière et les toiles d’araignées s’accumulent… ADOPTEZ un JEUNE !
Nos jeunes sont stérilisés, garantis VIH, tendres, doux et caressants….
Ben faut peindre la lettre volée de Lacan, d’ailleurs depuis le temps on sait toujours pas ce qu’il y a dedans…
Il serait grand temps de créer la « République de la Musique »… ne parlons pas de celle du jazz qui est une catastrophe
t’es pas au niveau, JC, va chez Sergio le rigolo
Mimi Pincemoi dit: 2 avril 2016 à 18 h 44 min
« »t’es pas au niveau, JC, va chez Sergio le rigolo »
Adepte du ‘Niveau’, tu aurais adoré Stalin, cronasse* de Komintern !
(* il est indispensable d’insulter afin qu’aune insulte ne se perde : par exemple « syphilitique » doit rester actif !)
Les hôtesses d’Air France refusent de porter le voile en Iran ! Badinter, la femelle, veut boycotter les vêtements islamiques partout ! ….
OU ON VA, LA ? OU ON VA !!! C’est la chienlit…
Les femmes ! vous ne voudriez pas des burnes, pendant que vous y êtes ?… OBEISSEZ ! Ne posez pas de questions.
Sinon ….
Mimi Pincemoi dit: 2 avril 2016 à 18 h 44 min
JC, va chez Sergio le rigolo
Mimi, manifestement les vieux barbus ringards ne sont pas acceptés, aucune chance pour vous.
SCOOP
Quittons nous sur une bonne nouvelle : la Police belge arrête des salauds à Moelenbeck.
Gaudeamus !
…. il est vrai que ce ne sont pas les bons …. le manque d’entrainement ?…
Qui a oublié de payer le loyer
des « Républiques des la culture » ?
Fin de la trêve hivernale aidant,
l’adresse est aux abonnés absents.
Pour joindre une autre « République »,
il suffit de composer son adresse.
Les compteurs de fréquentation
étaient déjà loin d’exploser.
Encouragements.
« disposons-nous en France de d’enseignants capables d’assumer ce genre de tâche en nombre suffisant ? »
En nombre suffisant, je ne sais pas, mais ce qui est sûr c’est que nous avons déjà WGG !
« Traduisant le Château, Vialatte n’avait pas une connaissance pleine et entière des a d m i nistrations nazies et soviétiques »
Kafka non plus !
Je m’étonne que personne sinon moi-même ne se soit posé la question de savoir si on apprécierait les œuvres de Boulez d’ici quelques siècles, le temps qu’un processus évolutif ait transformé la descendance des sortes de primates que nous formons presque tous aujourd’hui ici.
Rendez-nous la République du cinéma ou je fais un malheur !
Dédé, ne fais pas semblant de prospectiver : Boulez est mort et quand on est mort, sauf génie, on est mort …oublié… pourri ou calciné…. mort !
J’aime le son du commentaire de Pado le soir au fond du blog à Passou !
Quand c’est le penseur de Rônin?
Qu’est-ce qu’ils causent, Raymond Prunier et Christiane !
Ils feraient un beau couple ?
Désormais,
les « Républiques »
sont indépendantes !
Le Maître du château
va-t-il les reconquérir ?
Que va durer le printemps
de la culture ?
Autonomiquement.
Rendre visible la traduction au collège et lycée ? Je ne vois pas ce qu’il veut dire. Il dit lui-même que les profs travaillent sur des traductions, qu’il cite. Il est illusoire de vouloir faire travailler les élèves de collège, et je dirais même les élèves de lycée sur différentes traductions. Ils ne sont pas assez mûrs ni assez savants pour faire avec eux ce genre d’exercices qui ne relève que du niveau universitaires, où ils auraient pleinement leur sens. Faut arrêter avec le n’importe quoi. Déjà que les élèves apprennent les bases des langues étrangères et anciennes ! On verra ensuite.
ah oui mais attention, ça se passe comme du repeal
Une seule reproduction ornait les murs blancs de ma chambre de jeune homme, au fond de l’appartement de ma mère, à Cannes : la « Nuit Bleue » de Paul Klee, que tout le monde a dû posséder !
http://a133.idata.over-blog.com/0/09/70/24/Paul-Klee/blue-nacht—paul-klee.jpg
Grand Kick to the snoke
En ce temps-là, je n’écoutais pas du Boulez mais du…
http://cps-static.rovicorp.com/3/JPG_400/MI0001/052/MI0001052774.jpg?partner=allrovi.com
Bein oui, sans artifice.
t’es quoi toi la murale?
WG, après 6 ans d’une première langue, il devrait être possible d’étudier plusieurs options de traduction d’un texte bien choisi…nicht war?
Ce serait très fructueux et intéressant pour les élèves, les motivés en tout cas.
Coup de blues de Jacounet…ma chambre de jeune homme chez Maman, mon 33 tours préféré…
En Terminale, si vous voulez mais pas avant.
Ha ben voilà ! tout le monde est en train de ronquer, alors que les petits oiseaux luisent… et la lune chante !
grégoriens ultra-orthodoxes de Arvo Pärt LDVB
Vous savez, je ne suis pas herboriste et quand je cueille une fleur sauvage j’ignore son nom et effectivement ma paresse ne m’invite pas aux recherches nécessaires à l’identifier pour classification, je regrette et me maudis pour cela, pour autant il ne me semble pas baver autant que vous avec cet état d’esprit supérieur commun à une certaine bourgeoisie odorante et qui donne à lire cet espèce de mépris systématique, Boulez rejette d’une phrase ce compositeur avec » ses gammes montantes et descendantes » l’envoyant bouler d’un trait acéré conséquence de son immense connaisse de la théorie musicale, des structures de ce langage complexe et divers, de sa propre exigence ou conception; je suis néophyte et je conserve le droit d’exprimer mon goût pour cette musique, inspirée des chants grégoriens ou pas, peu m’importe d’où sont issues ses influences pourvu qu’ellle me touche, m’émeuve, me boulerverse, m’émeuve enfin qu’elle réussisse à établir un pont entre la sensibilité créative du compositeur et des interprètes et la mienne.
Tiens c’est vrai, ça, personne fait jamais de gammes horizontales…
…
…envie de rien,!…doux et calme brouillard de printemps,!…
…les saisons manipulées en Stalag 13,…mirador pour les éclats de rire aux chocolats,!…
…
…si,!…je regrette de n’avoir pas acheté plus de tableaux de peintres méconnus,!…
…les’ qui font tapisserie du grenier,…avec les poupées en boîtes,!…en toute sécurité privé,!…
…
…Richard Anthony J’entends Siffler le Train 1962
…
…refaire sa vie,!…la mentalité dans les familles,!…maintenir deux rails parallèles,!…
…
…ou la souplesse mécanique des roues rétractables et expansives de tout le train,!…par déclic enchaîné sur la piste entre rails,!…
…respecté la chronométrie précise ad-hoc,!…etc,!…
…l’esprit à la mécanique sans âmes ni sentiments,!…du savoir vivre,!…domptez les sciences,!…
…
…les politiques, les religions, les affaires,!…familles de merdes du pouvoir obscurantiste,!…les misérables aux corporations,!…Ah,!…Ah,!…
…etc,!…
Insula Dulcamara, càd l’île douce, c’est un jardin préservé avec des esquisses labirinthiques et des pousses fraîches. très construite/déconstruite la nuit bleue ( merci Jibé ) on dirait un songe à cases qui s’emboîtent.
@23h43, vous pouvez maintenant vous acquitter du prix que vous auriez payé pour une consultation, en téléphonant au 110.
Et vous pouvez vous remettre en position horizontale parallèle au plafond, en gamme horizontale, comme dit Sergio, avec en plus:
8 Hour Nature Sound Relaxation-Soothing Forest Birds Singing-Relaxing Sleep Sounds-Without Music
Sergio se moquait de l’argument. Quant à vous il me semble hélas qu’aucune thérapie ne viendra à bout de ce que vous aurez semé d’irréparable et votre archive quoique compressible n’en restera pas moins gravée si ce n’est dans le marbre mais en héritage indélébile pour reprendre la suggestion que proposait Christiane sur la possibilité de désapprendre pour se libérer ou retrouver un terrain vierge de toutes empreintes culturelles, les anciens continuant de hanter l’esprit et la pratique des créateurs novices. Difficile pour ceux qui comme vous sont pétris de références qui peut-être entravent aussi l’écoute musicale libre d’apriori dictés par des sommités, Basquiat aurait-il bénéficié d’un enseignement artistique que son art vraisemblablement aurait montré un tout autre visage. Mon avis est qu’une écoute est différente selon la position occupée, celle de l’écoutant ou celle du récitant, excécutant, musicien ou pratiquant après bien sûr la réception s’affine au fil de l’expérience que l’on aura développée, une oreille se cultive également mais pour revenir à votre ironie grégorienne je dirai quoique non croyante que je suis infiniment réceptive à la musique lithurgique surtout quand les tuyaux de l’orgue s’éloignent du corps humain quand bien même ces derniers contendraient plus qu’une seule et unique note pour atteindre le point.
https://www.youtube.com/watch?v=GUJRksiuYDE
Aucune trace musicale de l’homme de Lascault, c’est d’ailleurs suspect mais à l’évidence ces hommes n’auront su qu’applaudir.
Pour continuer sur cette trame plaisante, peut-on dire que la culture qu’elle qu’en soit la provenance nous empoisonne et réussit à tuer la nature de tout un chacun ce qui reviendrait à dire comme Rousseau que l’homme est fondamentalement bon et que tout ce qui le modifie réussit soit à l’améliorer le transformant en super-man soit à le déprécier pour au pire le transformer en criminel, théorie fumeuse, l’homme est essentiellement MAUVAIS et la culture parvient tout juste à construire des garde-fous qui peinent à l’éloigner des ses instincts les plus vils et ceux qui paraissent à première vue aussi lisse qu’une marquetterie du 16ème siècle sont des mystificateurs, des escrocs bien élevés qui attendent le point du jour pour révéler la face cachée de leur véritable nature.
Et je me demandais si je veillais ou si je dormais, — si c’étaient les pâleurs de la lune ou de Lucifer, — si c’était minuit ou le point du jour! — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
Acteur vs actant… l’ennui dans le sérialisme intégral c’est qu’il faut identifier/repérer les séquences (hauteurs, durées, etc.) au cours de l’exécution, ou alors connaître la « tabulation », ce qui met l’actant en très mauvaise position: si ton oreille n’est « formée » (solfège, etc.) t’es perdu.
NB, les derniers quatuors de LvB n’étaient pas vraiment accessibles aux spectateurs lambda de son temps, et l’anticipation de l’enchaînement de timbres dans la IX en a laissé plus d’un sans points de références…
renato dit: 3 avril 2016 à 8 h 59 min
NB, les derniers quatuors de LvB
Merdre! n’est « formée » > n’est PAS « formée »
JoCrisse / JoyeuseCommère est à la messe ?
https://fr.news.yahoo.com/etats-unis-gagne-12-5-millions-dollars-au-170930468.html
Passou, pourquoi les républiques sont-elles tombées dans le noir ?
« Deux gourous gauchistes, ainsi que le Guardian nomme Varoufakis et Piketty, peuvent-ils sauver l’Europe ? »
Ces gourous se gourent !
Mais ils ont leur place dans le Grand Cirque Mondial, celle de deux clowns blancs à peine amusants… !
Jibé dit: 3 avril 2016 à 9 h 31 min
Passou, pourquoi les républiques sont-elles tombées dans le noir ?
Comment ça?
Si Boulez rejettait Arvo Part, il me rejetait en quelque sorte, m’étant beaucoup identifié à ce très grand compositeur.
Je ne sais pas si Arvo Part rejette Boulez, je ne le crois pas trop capable de s’attarder sur ce genre de sujet. C’est ce qui commencerait à marquer la différence entre Arvo Part et moi-même, thème qui soit dit en passant ne présente un intérêt que pour moi-même, Arvo Part ne me connaissant pas.
Il est incontestable que la musique d’Arvo Part est priante et méditative. Ne serait-ce pas plutôt ça que Boulez rejetait ?
Sa Suffisance se moquant des vieux barbus (???) c’est l’hôpital qui se fout de la charité
cadex dit: 3 avril 2016 à 8 h 14 min
Bien dit.
L’ avenir est dans le près…
Les bruits sont des sons qui font du bruit, merci John Cage!
Le créateur dit en concentré ce que la nature nous offre dans son temps espacé.
C’ est ce qu’ a très bien compris aussi Paul Klee.
Et pour les oiseaux urbains :
http://www.numeridanse.tv/fr/video/3089_john-cage-variations-vii
Salah Abdeslam « a volontairement refusé de se faire sauter »
Deux gourous gauchistes, ainsi que le Guardian nomme Varoufakis et Piketty, peuvent-ils sauver l’Europe ?
Piketty « gourou gauchiste » ? N’importe quoi. C’est simplement quelqu’un qui enquête, réfléchit, sait et pèse ce qu’il dit.
le logiciel anti-JC fonctionne parfaitement, quelqu’un a de ses nouvelles ?
Complexes sont les rapports entre l’acquis et l’inné et ce que nous en savons, ce que nous en faisons pour nous-mêmes.
Enfant, je me suis pratiquement interdit de m’ouvrir à la culture musicale dont, d’instinct, je savais qu’elle m’aurait englouti dans un grand malstrom passionnel auquel j’ai toujours refusé de céder. Pourquoi ? Par solidarité avec mes parents sourds et muets peut-être ? J’ai toujours tenu la musique en respect. A distance. J’aime bien néanmoins la musique sérielle…
Comment ce 33 tour de Paganini, dont j’ai parlé hier, est arrivé jusqu’à moi dans mon enfance ?
J’habitais au deuxième étage de la Maison aux Arcades, le plus vieux bâtiment du carrefour de Rocheville, à la sortie de Cannes, sur la route de Grasse. Là où vivaient auparavant mes grands-parents paternels, arrivés d’Italie à la fin du XIXe siècle.
Sous les Arcades se trouvaient une mercerie, un bar-tabac et une librairie. Les libraires, Mr et Mme Vincent, habitait l’appartement du 1er étage, juste sous le nôtre et relié à leur librairie par un escalier circulaire. A la caisse, dans un fauteuil roulant, se tenait leur unique enfant, que nous appelions le fils Vincent. Souvent, la libraire venait sonner à notre porte pour dire à ma mère de faire cesser nos galopades à mon frère et moi, disant que son lustre en cristal menaçait toujours de s’écraser au milieu de la table de sa salle à manger, et que c’était insupportable !
Le fils Vincent, lui, m’avait à la bonne. Jeune-homme doux, malingre, aux membres difformes et aux yeux vifs, il faisait semblant de ne pas me voir quand je glissais furtivement une bande dessinée dans ma poche. Il m’interrogeait gentiment sur mes goûts, mes désirs. Passionné de musique, Il m’encouragea à m’inscrire aux Jeunesses musicales de France et d’aller voir les concerts classiques au Casino municipal de Cannes, ce que je fis. C’est lui qui m’offrit ce 33 tour de Paganini, en me disant que cela me plairait surement. Ce qui eut pour effet, lorsque j’écoutais en boucle les concertos pour violons, de sautiller de plus belle, telle le marsupilami !
La vigueur de mes jeunes jambes le consolait-il de la mort des siennes ? Etais-je l’instrument de sa vengeance contre sa mère ?
Un jour, ce qui devait arriver arriva, et le lustre en cristal tomba dans la soupière…
ce qui est bien ici, c’est cette musique qui produit des éclats d’écriture collective sérielle, un « effet boulez » induit par les recherches expérimentales de la rdl sur de nouvelles formes d’écritures contrapuntiques. mais cela a provoqué une sinistre régression et dans le marigot embourbé, on peine à redresser les tuayaux de l’orgue, on s’éloigne des fils de la texture de la trame du tamis. on en oublie les complicités de la journaliste léa jugeant ses grands dieux n’avoir rien de commun avec la félonie de thomas, phobique de l’administration. on oublie, à 8.28, les fortes impressions de pascal quignard (HDLM) sur le rendu terrifié du son dans l’art pariétal de l’homme de Lascaux. on voudrait changer le sujet, ou péter la durite. boire du st cadet s/ gassouille. bip bop (et sic transit) …… les politiques, les religions, les affaires,!…familles de merdes du pouvoir obscurantiste,!…les misérables aux corporations,!…Ah,!…Ah,!……etc,!… voui c’est exactement cela.
Il est incontestable que la musique d’Arvo Part est priante et méditative. Ne serait-ce pas plutôt ça que Boulez rejetait ?
C’était ‘époque du militantisme dodécaphoniste, où il n’était pas question pour un Boulez ni pour un Landowski (pourfendeur de Sibelius, pour lui le plus mauvais compositeur qui eût jamais écrit) d’admettre qu’on pouvait encore écrire quelque chose d’intéressant en ut majeur.
de sautiller de plus belle, telle le marsupilami
Une vie d’extravagante fofolie, déjà à cet âge-là, on se croirait dans un vieux film de téchinais.
le lustre en cristal tomba dans la soupière…
trabadja la mouquère
Il m’interrogeait gentiment sur mes goûts
..
Par solidarité avec mes parents sourds et muets peut-être ?
..ha baroz..hon a lgout des otes
hon copie pas..hon met en kommun comme dédé
..moi par exempe la musique c’est la danse..un bistrots dansing le..jle dirais pas..les femmes dansaient ensembe souvent le dimanche aprême
« Un jour, ce qui devait arriver arriva, et le lustre en cristal tomba dans la soupière… »
les femmes dansaient ensembe souvent le dimanche aprême
La maison de mon enfance, du temps de mes grands-parents Barozzi
https://www.facebook.com/lecannet/photos/p.515442981839451/515442981839451/?type=3&theater
Comment Jibé, petit, vous piquiez des BD ? Qui a volé une BD un jour est bien capable ensuite de piquer un livre de Passou et qui sait tous les disques de Bouletz !
J’ai eu un ami ‘marginal’ dans le temps qui a voulu m’apprendre à piquer des disques (45 tours, les autres étaient un peu trop grands), mais devant moi, il n’a jamais réussi à en prendre un seul, je crois qu’il se vantait.
le sirtaki, à Lesbos…
..aussi!..bref la musique s’écoute debout..en afrique le dimanche aprème ils jouent du tambour..en espagne..ayayaye ma mère..les russes !..ha les russes..c’est bien aussi..écouter dla musique les noeils fermé c’est bien un truc d’hallemand qu’a des rêve de conquête en acier krupp..c’est mathématique
M’étonne pas que le lustre soit tombé, plancher pas assez solide ! la maison avait été construite par ces fourbes d’Italiens* !
* je les connais bien, j’en ai dans ma famille…
Comment Jibé, petit, vous piquiez des BD ?
le coup dla main dans la poche c’est un code..petite tu devais ête une laidronne épicétou
C’était, c’est toujours, une solide construction en pierre, Lucy. Au sol, des tomettes rouges sang. Ma chambre se trouvait derrière le balcon à l’angle
http://images-02.delcampe-static.net/img_large/auction/000/284/342/992_001.jpg?v=2
Jibé dit: 3 avril 2016 à 9 h 31 min
« Passou, pourquoi les républiques sont-elles tombées dans le noir ? »
Résumons :
– la logorrhée cinéphile d’Anne-Lise Roux a disparu et mon cœur saigne
– les hughes-panassiéniaiseriess passéistes du jazz, suintant du taré Kiosseff ont disparu et je m’en réjouis
– le sourire de pissotière du Scemama, mafieu de l’art, s’en est allé et j’en jouis…
Bref, elle tourne la Roue de la Fortune !
» logorrhée cinéphile d’Anne-Lise Roux a disparu et mon cœur saigne »
Mais non, on peut toujours accéder à larepubliqueducinéma
(Si vous parlez de la colonne de droite? peut-être fallait-il laisser toute la place à l’immortel Jdodo?)
« le lustre en cristal tomba dans la soupière »
et il fallut ramasser les morceaux
Cette vision étroite, européenne, française, de la culture, des cultures, me navre !
Les républiques de la Culture exigent désormais une ouverture d’esprit à la Christophe Colomb !
Prenons la mer sans GPS !
Découvrons :
– culture du jazz
– culture du sport
– culture de la mer
– culture de l’amour
– culture du porno
– culture de l’économie
– culture islamique
– culture juive
– culture asiatique
– culture des nuls en culture
un « effet boulez »
—
…de neige
« Peut-on se brosser les dents en écoutant le prélude de Parsifal ? »
Oui, et même se gratter les c.ouilles !
Après Paganini, vint Wagner, mais c’est une autre histoire…
Jibé dit: 3 avril 2016 à 10 h 37 min
Jacquot, j’espère que vous allez tout de même finir par écrire un livre de souvenirs, vous avez un talent rare, celui du naturel, comme Léautaud. Il ne faut pas le laisser perdre.
« Peut-on se brosser les dents en écoutant le prélude de Parsifal ? »
Oui, et même se gratter les c.ouilles !
Je n’ai jamais réussi à faire les deux, à plus forte raison les trois, simultanément …
Ta main droite ignorera ce que fait ta main gauche.
C’est fait, Chaloux. Le manuscrit est en lecture chez mon éditrice (la maison d’édition de Léautaud), qui comme à son habitude va le refuser…
Aurais-je le courage de le proposer ailleurs ?
Le chanteur Renaud votera « peut-être » Fillon, – le seul candidat dont l’élection va dépendre de la surconsommation d’apéritifs anisés des électeurs.
L’arrière-histoire
des « Républiques de la culture »
vient peut-être de commencer.
Arrière-histoire du commencement
ou commencement de l’arrière-histoire
sous des couches épaisses de commentaires ?
En attendant de le savoir, le continent
a beau avoir éclaté parce que son adresse
n’a pas été « sauvegardée » par son gardien,
chacune de ses îles, toujours à sa place,
répond comme avant à son nom.
Annuairement.
serait peut – être plus intéressant de proposer tes rêves érotiques adolescents devant la nuit bleue de paul klee, c’est très intime mais cela trouverait preneur … je n’insiste pas, …
I’m buying this
Jacquot, si votre manuscrit est refusé il faudra le mettre sur des plateformes de manuscrits. Vous n’avez pas besoin d’éditeur patenté. D’un correcteur tout au plus. Le temps où les écrivains contribuaient à entretenir les hôtels particuliers du VIe et du VIIe arrondissement en se faisant plumer est à mon avis révolu.
Jibé dit: 3 avril 2016 à 12 h 01 min
« Aurais-je le courage de le proposer ailleurs ? »
Courage ? Quel courage ? il s’agit d’administrer, de gérer, de calcul froid ! Business as usual ! …
Mais l’éveil à la sexualité du narrateur y est aussi, Chantal…
Elle s’k’elle est con
Ah tiens chaloux! C’était bien?
Quoi donc?
ha d’accord, belle journée.
Vous savez bien que c’est la question rituelle, ne me faites pas croire que vous n’en savez rien.
Avant la lumineuse reproduction de Paul Klee, c’est celle-ci, si triste, qui longtemps orna un mur de ma chambre, Chantal
http://blog.ac-versailles.fr/newtonpatrimoines/index.php/post/03/03/2011/Le-jeune-mendiant.
Jacquot, je crois, en littérature au moins (je serais beaucoup moins catégorique sur l’histoire, les essais etc. parce que dans ces domaines la qualité ne faiblit pas), que la production va s’ensauvager. Les romanciers, les poètes publieront de plus en plus sur Internet comme on allait au XVIIIe siècle chez l’imprimeur, sans passer par un comité de lecture. Le tri s’opérera tout naturellement comme au XVIIIe qui n’est pas un siècle littérairement médiocre, c’est le moins qu’on puisse dire.
Cadex, de la pluie, un vent froid, autant rentrer le dimanche matin. Et pas d’embouteillages.
Disons que mon imprimeur, pour l’instant, c’est Passou, Chaloux…
je l’ai beaucoup regardé celui – là, il ornait la couverture d’un livre sur la peinture, dans un coin sombre, je l’ouvrais le papier brun qui s’effritait, j’oubliais les heures à lire et à m’instruire, ensuit j’allais à l’école et je ne parlais pas de mes impressions, le monde était moderne.
Remarquez Jacquot que l’auto-édition c’est très amusant, mais c’est un second métier qui demande beaucoup de temps et d’acquisitions de compétences. Je suis en train de m’y préparer.L’étape la plus amusante -et la plus simple- est celle de l’illustration des couvertures. Ce qui fait que je recommence à acheter des tableaux et des dessins anciens suivant mes besoins thématiques (Antiquité etc.). En ce moment, j’aurais besoin d’une école russe mais pas encore trouvé ce que je cherche…
Sur Satie, voir le livre d’ Armengeaud, et la Correspondance publiée par Ornella Volta.
Erik Satie filmé par René Clair. J’ignorais que ces images trouvées par hasard existaient.
Sur Satie, je n’ai lu que l’excellent petit livre de Rollo Myers paru chez Gallimard il y a plus de cinquante ans (apparemment toujours disponible, 8 euros 30!).
Après sa mort, on a trouvé dans son misérable logis d’Arcueil où personne ne pénétrait jamais, deux pianos à queue posés l’un sur l’autre et sans cordes, comme une dernière énigme. Satie est plein de merveilles encore peu connues.
« Songerie vers Jack »:
Le lien d’Annelise
http://larepubliqueducinema.com/rosalie-blum-julien-rappeneau-entre-sophie-calle-et-ma-sorciere-bien-aimee-b/
Dernière chose, je ne sais pas si quelqu’un a regardé le très bon portrait de Luis Bunuel diffusé sur Arte. On doit encore pouvoir le voir pendant quelques heures. Ce qui m’a le plus amusé, c’est la cause de sa rupture avec les surréalistes : pour lui, des bourgeois qui ne s’assumaient pas en bourgeois. (Quand le cinéma sera devenu un art perdu, on ne se souviendra plus que de Bunuel et de Pasolini).
Sympa ! Et les autres ?
De mémoire :
http://larepubliquedelarchitecture.com/
http://larepubliquedelart.com/
http://larepubliquedujazz.com/
Gracieusement.
on peu s’amuser que Il voyage en solitaire, c’est le mot, et Amoureuse, l’oreille.
Grasse s’est sympa mais ça sent partout le savon parfumé. Ça donne une fausse impression d’hygiène.
L’accusation de Bunuel de « bourgeois » ne veut rien dire quand on parle d’écrivains… flaubert, stendhal, hugo, étaient des « bourgeois ».. quelle accusation idiote….et de plus, ses amis surréalistes de Desnos à Breton, , de Vitrac à Aragon, ce sont de sacrés bons écrivains..qu’on devrait relire plus souvent ..et lui Buneuel vivait comme un sacré bon bourgeois au Mexique faisant visiter dans sa demeure sa collection d’armes.. et il venait à apris dans un hotel tres confortable à Montparnasse. et dinait à la rotonde dont les prix ont toujours été bourgeois..ce grand cinéaste a dit ce jour là une sacrée bêtise..de plus, cracher sur ses anciens amis..Genet,lui, ne vivait pas comme un bourgeois..
Peut-on être fondalement stupide et aimer Satie ?
La réponse est manifestement : oui.
La vie n’est pas un long fleuve tranquille.
13 h 38 min
et dans ses films du moins, il était d’un morbide! sauf à ses tout-débuts au Mexique
Paul Edel dit: 3 avril 2016 à 13 h 38 min
quelle accusation idiote….
Paul, je vous rappelle que vous nous parlez de Chaloux !
Le pléonasme n’est pourtant pas votre genre habituel.
D, il y a, à Tourettes-sur-Loup, une confiserie intéressante à visiter surtout pour sa belle collection de meubles provençaux (s’ils les ont toujours).
Qui aurait cru que le président Obama trouve les propos du président Hollande si islamophobes, qu’il donnerait l’ordre de les censurer ?
Cela vient de se produire.
Le site internet de la Maison Blanche a coupé la traduction et effacé la voix du président français lorsqu’il a parlé de l’islam, et déclaré que « le terrorisme islamique est à la racine du terrorisme. »
Ces propos n’ont pas plu au président Obama, dont la jeunesse en Indonésie, quelques années passées dans une école coranique, et une partie de sa famille kenyane musulmane ont développé en lui une affection toute particulière pour l’islam au point, l’on s’en souvient, qu’il a fait retirer de tous les documents gouvernementaux le mot islam lorsqu’il s’agit de parler de terrorisme, et qu’il refuse de dire « islam radical » pour désigner les attentats.
« Buneuel ….. à apris »
Le charme discret de la bourgeoisie.
Paul Edel dit: 3 avril 2016 à 13 h 38 min
« Paul Edel », je crois qu’il y a peut-être sur ce point une légère incompréhension de votre part. Une chose est d’être un bourgeois (d’ailleurs, comment faire autrement? souvenez-vous de Flaubert : »il faut vivre en bourgeois et penser en demi-dieu »), une autre d’accepter de le reconnaître.
(cette question me rappelle l’histoire de Gracq, faisant intervenir son ancien condisciple Pompidou pour que ferme une sablière ouverte sous les fenêtres de sa maison de Saint-Florent et qui lui cassait les oreilles).
Je crois que l’emploi du mot « bourgeois » est plus compliqué qu’on ne pense. Il y aurait tout un historique de son emploi à faire. C’est un mot lui-même qui a une histoire. Max Jacob a écrit un bouquin sur les bourgeois, d’où il était issu. Qu’entend-il par là ? Ce qu’entendent les Romantiques au 19ème siècle, c’est-à-dire des gens conformistes qui vivent de l’argent ou du travail des autres. Je crois que c’est plutôt en ce sens-là que Buñuel l’emploie. Par tradition, si je puis dire, les artistes sont contre les bourgeois, les « Assis » comme les appelait Rimbaud. Aujourd’hui, le mot a perdu de sa portée avec l’uniformisation des classes sociales. Donc, il ne faudrait pas commettre d’anachronisme dans les commentaires à ce sujet. Aujourd’hui l’expression « le charme discret de la bourgeoisie » ne signifierait plus grand-chose, elle date.
Alba, le professu en délire, me semble très en forme (de poire).
Les films de Buñuel ont pris un sacré coup de vieux. J’ai regardé l’autre jour sur ARTE le fameux « Belle de jour ». J’ai trouvé ça complètement dépassé. Plaisir néanmoins à revoir Francis Blanche ou Pierre Clémenti, qui nous avait quitté trop tôt.
J’ai trouvé pour ma part que Belle de Jour n’avait pas pris une ride. Une sorte de poème savant. Evidemment pas abordable par un prof de collège…
Ces propos n’ont pas plu au président Obama, dont la jeunesse en Indonésie, quelques années passées dans une école coranique, et une partie de sa famille kenyane musulmane ont développé en lui une affection toute particulière pour l’islam au point, l’on s’en souvient, qu’il a fait retirer de tous les documents gouvernementaux le mot islam lorsqu’il s’agit de parler de terrorisme, et qu’il refuse de dire « islam radical » pour désigner les attentats
t’es vraiment un grotignorant dla culture haméricaine dracul..hon va mette ça sur c’compte là..dmande a kabloom..il connait..heu..le détail
là, c’est encore plus sélectif, dans l’abstraction :
Le premier morceau pour piano, sans motif, sans répétition, sans les « nanana naaa », qui font du LvB, pour causer comme renato, mais avec le sériel des nombres premiers.
« Scott Rickard s’est fixé comme objectif de créer le morceau de musique le plus laid possible, à l’aide d’un concept mathématique connu sous le nom de la règle de Golomb. Dans cette allocution, il nous parle des mathématiques qui sont derrière la beauté musicale (et vice-versa). »
le son parfait= la musique la plus laide du monde
https://www.youtube.com/watch?v=RENk9PK06AQ
Evidemment pas abordable par un prof de collège…
reflexion de petit bourgeois..
Correction du Comité de lecture de la Maison des Revenants :
1er jet :
Le fils Vincent, lui, m’avait à la bonne. Jeune-homme doux, malingre, aux membres difformes et aux yeux vifs, il faisait semblant de ne pas me voir quand je glissais furtivement une bande dessinée dans ma poche. Il m’interrogeait gentiment sur mes goûts, mes désirs. Passionné de musique, Il m’encouragea à m’inscrire aux Jeunesses musicales de France et d’aller voir les concerts classiques au Casino municipal de Cannes, ce que je fis. C’est lui qui m’offrit ce 33 tour de Paganini, en me disant que cela me plairait surement. Ce qui eut pour effet, lorsque j’écoutais en boucle les concertos pour violons, de sautiller de plus belle, telle le marsupilami !
La vigueur de mes jeunes jambes le consolait-il de la mort des siennes ? Etais-je l’instrument de sa vengeance contre sa mère ?
Un jour, ce qui devait arriver arriva, et le lustre en cristal tomba dans la soupière…
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Le fils Vincent m’avait à la bonne. Jeune homme doux et malingre, aux membres difformes et aux yeux vifs, il faisait semblant de ne pas me voir quand je glissais furtivement une bande dessinée dans ma poche. Il m’interrogeait gentiment sur mes goûts, mes désirs. Passionné de musique, Il m’encourageait à m’inscrire aux Jeunesses musicales de France et à aller écouter les concerts classiques au Casino municipal de Cannes, ce que je fis. C’est lui qui m’offrit ce 33 tours de Paganini. Cela me plairait sûrement. Ce qui eut pour effet, écoutant en boucle les concertos pour violons, de me faire sautiller de plus belle, tel un marsupilami !
La vigueur de mes jeunes jambes le consolait-il de la mort des siennes ? Etais-je l’instrument de sa vengeance contre sa mère ?
Un jour, ce qui devait arriver arriva, sous l’effet de ma nouvelle passion le lustre en cristal tomba dans la soupière.
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Joli morceau de prose ! C’est pourquoi je me suis permis de… Il me semble que c’est mieux ainsi, une prose plus nerveuse.
Chaloux dit: 3 avril 2016 à 14 h 00 min
Widergänger dit: 3 avril 2016 à 13 h 59 min
Et bien entendu c’est encore Mimi qui a raison.
Chaloux est bien une vieille burne momifiée.
Les bonnes vibrations d’ Evelyn Glennie
Sourde depuis l’âge de 11 ans, la musicienne écossaise est l’une des meilleures percussionnistes au monde.
http://www.lefigaro.fr/musique/2012/06/18/03006-20120618ARTFIG00630-les-bonnes-vibrations-d-evelyn-glennie.php
ted..avec son pti micro et fsant des gestes de ptipéteux sans sgratter les couilles attation..un rêve toudbout pour mon tarzoon
C’est pourquoi je me suis permis de… Il me semble que c’est mieux ainsi, une prose plus nerveuse
dis qutu fais ça a ton corps défendant d’ahuri dracul..qu’c’est pas un vice necessaire de prof de collége..t’ont rien fait les malheureux
Jacquot, ne suivez surtout pas les propositions de ce pauvre Alba qui transforme votre extraordinaire – vraiment- naturel en composition française ramollie. Amateur un jour, amateur toujours…
(Dimanche : Alba, en parfait cuistre qu’il est, trissotine sans vergogne sur un texte dans lequel il n’y a pas une virgule à changer, boumou, fait de la critique sociale à 12°5.
C’est Freaks!)
Chaloux dit: 3 avril 2016 à 14 h 00 min
Widergänger dit: 3 avril 2016 à 13 h 59 min
Et bien entendu c’est encore Mimi qui a raison.
Evidemment, puisque c’est lui que le dit. Quel gros naze…
Plaire à WGG ET Chaloux, c’est mieux que le Goncourt !
Merci à vous deux…
Et voilà ce que ça donne:
..et lui Buneuel vivait comme un sacré bon bourgeois au Mexique faisant visiter dans sa demeure sa collection d’armes..
polo.. »bourgeois » chez les surréaliss c’est pour distinguer ceux là qui n’étoye pas snob..hemployé dailleurs de manière hautement politique : siné nobilesse, ce qu’il revendique comme étant le dernier lien qui les relie au populo..c’est complesque à comprende..c’est un avatar d’aparatichik putatif mais spéculairment comme dirait lacan
La musique horizontale faut au moins l’orgue de Yoko Tsuno ! La montagne s’entracture le Rhin est bu devant Saint-Goar esseulé…
Chaloux dit: 3 avril 2016 à 14 h 22 min
en parfait cuistre qu’il est
« L’accusation de Bunuel de « bourgeois » ne veut rien dire quand on parle d’écrivains… » ecrit Paul Edel.
certainement. Mais en l’occurrence, il est question de surréalistes parisiens… Et K. Kahlo avait déjà bien peint le tableau…
Mais la musique sophro y a quéquechose mais c’est comme tout elle se suffit pas… Tandis que par exemple le gaffophone aux plafonds éperdus…
lire: Frida Kahlo
Jacques, je vous ai toujours dit que vous aviez de curieux jugements, mais je vous ai aussi toujours dit que vous étiez un mémorialiste né. Il y a dans ce que vous écrivez un mélange de candide et de lucidité qui fait penser à Casanova et à Restif. On a toujours envie d’en lire davantage.
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