Buster Keaton entravait que dalle à Samuel Beckett
« Dehors, Dedans, Entre ». Bigre ! Voilà bien un thème d’exposition. En le découvrant, on se demande ce que cela ne concerne pas plutôt que ce que cela concerne. Le psychanalyste Gérard Wajcman, également écrivain et directeur du Centre d’histoire et de théorie du regard, l’a pourtant choisi pour répondre à l’offre de carte blanche de l’Imec, (Institut Mémoires de l’édition contemporaine) à l’abbaye d’Ardenne, près de Caen, où sont conservés et communiqués aux chercheurs une grande partie des archives des éditeurs, des écrivains, des dramaturges, des metteurs en scène. Un lieu « m&m » comme l’a baptisé l’invité, autrement dit : méditation & mémoire. Un lieu qui, depuis le 25 juin et jusqu’au 22 octobre, accorde l’asile poétique au Centre Pompidou désireux d’aller se faire voir ailleurs à l’occasion de ses 40 ans.
On ne sera donc pas étonné de découvrir un grand nombre de films puisés dans ses fonds, aux côtés de documents et d’objets trouvés dans les riches réserves de l’Imec. Pour ce qui est des films assez brefs projetés en continu, outre les 16mm, super 8, vidéos numérisés d’artistes tels que Bill Viola, Gordon Matta-Clark, Bruce Nauman, , Paul McCarthy, Valérie Mrjen, Chantal Akerman notamment, L’Appartement de la rue Vaugirard dans lequel Christian Boltanski avait filmé en 1973 la vie disparue demeure un étrange objet qui n’a rien perdu de capacité à étonner ; de même la Tentative de dressage d’une caméra où Jacques Lizène tentait, avec un humour que l’on dirait typique des années 70, de tenir tête à l’effronterie faite filmeuse en lui faisant face sans jamais baisser les yeux et en l’entrainant à suivre sa main dresseuse comme si elle était une chienne. Enfin, tout cela entre mal dans la réduction descriptive. Disons qu’il faut voir.
Ce qui n’est pas le cas, plus classique, de ce qu’il faut lire, des papiers et objets sous vitrine, les textes originaux surtout tant les graphies d’écrivains sont émouvantes surtout pour qui ne les a connues que typographiées et imprimées. Outre des notes de Jean Paulhan, Serge Doubrovsky, de Robbe-Grillet, Maurice Blanchot (« … pendant le sommeil, je sais très bien le grec… ») ou de Louis Althusser sur ses rapports avec sa femme (« en réalité, je suis un garçon impossible »), beaucoup aimé une chemine cartonnée brune contenant le scénario et les dialogues de Nathalie Granger sur laquelle la Marguerite avait écrit au gros crayon rouge : « Duras ! Ne pas prendre ou je tue !! » ; une lettre de 1920 de Cocteau à « mon cher bébé » Radiguet ; les brouillons insensés d’Arthur Adamov ; les carnets à spirale de Roland Dubillard ; une liasse de lettres de prison encore enveloppées de Lucien Rebatet tandis qu’il achevait l’écriture de son roman Les Deux étendards ; d’autres lettres, bouleversantes (« … Or voilà que l’infini ne donne aucun vertige, je le sens en moi… ») de l’écrivain marocain Abdellatif Laabi à sa femme depuis sa prison de Kénitra où Hassan II l’avait envoyé pourrir pendant plusieurs années.
Cela dit, si je n’avais du ne repartir de cette étonnante exposition qu’avec une révélation, une seule, ce serait sans aucun doute Film de Samuel Beckett, une étrangeté dont j’ai souvent entendu parler mais que je n’avais jamais vue intégralement (ici un extrait), de mes yeux vue exclusivement puisqu’elle est muette. La projection se déroule en continu non dans les grandes salles d’exposition de l’abbaye d’Ardenne mais à la porterie du monastère, dans une aile qui fut jadis l’écurie. Il n’y a rien d’autre à y voir que Film, un film 35 mm datant de 1964 numérisé noir et blanc d’une durée de vingt minutes, que Gérard Wacjman résume admirablement ainsi dans le catalogue Intérieur (128 pages, 20 euros, Imec) :
« Un vivant s’emploie à déshabiter tout, la ville, la société, le langage, sa maison, jusqu’à son propre corps. Comment soustraire sa présence ? Tout l’effort porte à séparer son corps de son image, à arracher son visage, à déposer son enveloppe visible. Se défaire de soi-même, mais sans se tuer ; s’extraire de la vie des voyants, mais sans se crever les yeux. »
Le vivant en question, principal acteur de Film qui compte également deux personnages secondaires, n’est autre que l’inégalé Buster Keaton. La Correspondance (Gallimard) de l’écrivain pour les années 60 nous renseigne bien sur la genèse de son projet, notamment ses échanges avec Alan Schneider, son réalisateur. Beckett, qui eut un certain mal à résoudre le problème du double point de vue qui devait dominer son projet, voulait y pousser à son acmé la capacité de l’individu à se rendre imperceptible. Un œil filmé en très gros plan, quasiment à vif, ouvre le film. Boris Kaufman, qui fut le chef opérateur de Jean Vigo pour Zéro de conduite et L’Atalante, a parfaitement appliqué les demandes très directives de l’auteur. Tout le reste exprime le désir de ne pas être vu, d’échapper au regard, ce qui prend une nouvelle dimension un demi-siècle après dans un monde où rien n’échappe plus au regard et à « l’Empire de l’œil absolu » comme dit Wacjman.
Assistant au tournage à Manhattan de son seul film, Beckett n’avait donné qu’une consigne à son acteur, et lorsqu’on sait la rigidité de ses didascalies pour ses pièces, on imagine qu’elle valut injonction :
« Chercher à ne pas être. Par tous les moyens »
D’après Gérard Wacjman, mais je me demande bien quelle est sa source, l’acteur aurait commenté :
« J’y entrave que dalle »
Quand on y pense, la rencontre Beckett/Keaton, ça a du être quelque chose. Ou rien, comme souvent lorsqu’on attend trop de la rencontre au sommet entre grands deux créateurs admirés. Le réalisateur l’a racontée : lui et Beckett avaient rendez-vous chez l’acteur. Lorsqu’ils sont arrivés, celui-ci vidait une bouteille de bière tout en regardant un match de base-ball à la télé. Les deux hommes ont échangé quelques banalités, Beckett se forçant à parler pour meubler le silence. Puis Keaton est retourné à son match, ne pensant même pas à leur offrir une bière. Commentaire du go-between qui désespéra de les rapprocher :
« Ils n’avaient tout simplement rien à se dire, aucun monde d’aucune sorte à partager (…). Ce fut un désastre »
Mais quel film ! et quelle inquiétante étrangeté s’en dégage, surtout quand on le voit dans l’écrin de la porterie du monastère, sous ses voûtes, en plein champs… Plus qu’une curiosité historique. Pas de musique, pas de parole. On entend bien un mot, un seul : « Shush » autrement dit : « Chut », qu’il voulut aussi bref et aussi peu appuyé que possible, lorsque l’homme et la femme se regardent, qu’il veut rouspéter et qu’elle l’en empêche en posant son doigt sur sa bouche . Ca veut tout dire. A la toute fin, le personnage interprété par Buster Keaton a une expression d’épouvante lorsqu’il se rend compte que la caméra le perçoit entièrement.
La prochaine fois que vous direz à quelqu’un : « Va voir ailleurs si j’y suis ! », c’est dans les salles de cette exposition à l’abbaye d’Ardenne qu’il se rendra certainement. Car c’est là qu’il aura de fortes chances de vous trouver absent, enfoui sous une lettre ou dans une image.
(« Abbaye d’Ardenne » photos Passou ; « Philippe Soupault. Manuscrit du Journal d’un fantôme, 1946. Fonds Philippe Soupault/IMEC, Photo M. Quemener)
970 Réponses pour Buster Keaton entravait que dalle à Samuel Beckett
WGG relisez Nietzsche ! dans Aurora, sur la grande prétention des individus.
nous y sommes : n’est-ce pas une prétention démesurée que de mettre leus oeuvres humaines là où devrait se trouver celle de Dieu ?
Nietzsche l’avait prédit, quand il parle des individus, des dangers de l’individualisme !
quand cette abbaye a été construite il n’existait pas d’individus, il n’existait que des hommes, maintenant il ne reste dans notre monde que des individus, l’homme a disparu.
voilà la prophétie de Nietzsche qui se réalise sous nos yeux !
mais ça ne m’étonne pas WGG que cela vous fasse rire, vu qu’il ne reste plus chez vous qu’un individu, et plus guère d’être humain.
Delaporte va nous transformer fissa les églises en serres chaudes…
hamlet dit: 15 août 2017 à 21 h 18 min
Il ne dit absolument pas cela, mais le contraire, Wajcman!
Même plus guère d’individu, mon pauvre hamlet ! Vous êts encore bien trop généreux avec moi : un fantôme, rien qu’un fantôme !
J’entends au loin dans la chaîne Voyages un documentaire sur l’Irlande où on parle des églises transformées en pubs et en mosquées.
Et les irlandais trouvent cela formidable.
de tout temps il y a eu de l’art dans les églises…
ça vous arrive de vous demander comment vous en arriver à penser de façon aussi débile ?
le bourrage de crâne ! si vous lisez 50 articles comme celui de passou alors vous ne vous étonnerez de voir qu’un concert de rock est donné dans un couvent : c’est de l’art !
prétention démesurée de l’individu roi capable de forger lui-même toutes les limites de ses actes et de ses idées, un individu sans plus rien au dessus de sa tête bien remplies de toutes ses belles connaissances !
Par exemple, aujourd’hui, les églises servent à recevoir et héberger des migrants. C’est très bien.
C’est très bien, par rapport aux pouvoirs publics qui ne font rien. C’est ça le malheur, et cela montre la nécessité intrinsèque des institutions religieuses dans notre pays.
Une église transformée en mosquée, pourquoi pas. Il faut partager les lieux de culte, surtout quand le Dieu est le même.
les églises irlandaises en pub ?
même le poète dublinois et grand pourfendeur de curetons Beckett aurait vu d’un sale oeil.
autant qu’il aurait sans doute vu d’en sale oeil le fait qu’on passe son film dans une abbaye.
j’imagine que respecter sa mémoire ne fait pas partie des priorités de notre beau ministère de la culture.
inutile de discuter de transcendance avec vous bande de crétins : votre esprit est déjà trop corrompu !
Mais l’ art est tellement entré dans les églises qu’ il en est ressorti après quelques siècles avec la toile sans châssis, un Malevitch par exemple.
@ Pat V
« La signature arrache l’objet à l’objet, arrache l’objet à la série de ses doubles indéfinis, arrache l’objet à l’anonymat. Elle est un indice, un moyen de soutenir cette supposition fondatrice de l’œuvre d’art qu’elle a un auteur… » (G. Wajcman).
Blablabla, blablabla, blablabla, blablabla, blablabla…
Mais l’art c’est des oeuvres qui n’ont pas besoin de mots. Las Meninas, la Passion selon St.Mathieu, le David de Michel-Ange n’ont pas besoin de commentaires. L’art abstrait, conceptuel, les « performance artistiques », etc, sans mots, sans explications fumeuses, n’existent pas. C’est du vide qui a besoin de verbiage pour exister. Sans les mots, pas d’art abstrait.
D’ ailleurs, l’ église elle-même est une œuvre d’ art, et le Christ y est inapparent mais présent.
Et comme certain ne pouvaient croire s il n’ avaient pas l’ image ressemblante devant leurs yeux il a fallut trois conciles pour concilier conceptuellement tout ça, une vraie guerre des images!
Mais l’art c’est des oeuvres qui n’ont pas besoin de mots. Las Meninas,
Oui, mais si c’ est pas signé Vélasquez ?…c’ est tout ce que dit Wajcman..
Le reste le bla bla, c’ est vous, rien de moins abstrait que la roue de bicyclette de Duchamp ( et elle tourne ! ) ou la toile, Carré blanc sur fond noir de Malévitch!
« Quelle prétention franchement d’aller nous asséner que Dante, Balzac, Colette, Pascal, René Girard… seraient plus ou aussi ou moinsse avisés qu’Austen, Brontë, George Eliot, Fielding ? »
Qui a « asséné » cela JJJ? Pour moi, personne.
@ Pat V
Sans signature, Las Meninas serait le même chef-d’oeuvre. Sans signature, le WC de Duchamp serait un WC (ce qu’est pour 99,99 % des gens).
@ obs
Ne perd pas ton temps avec Janssen J-J. Il-Elle ne sait pas ce qu’il-elle dit.
Sans signature, le WC de Duchamp serait un WC
C’ est plus compliqué que votre assertion Pablo. Duchamp à signé Mutt…quasiment anonymement.
@ Pat V
« rien de moins abstrait que […] Carré blanc sur fond noir de Malévitch »
Voilà la méthode de tous les dévots qui croient à quelque chose qui n’existe pas quand on leur met le nez dans leurs contradictions: ils se mettent à jouer avec les mots.
Tout, à fait d’accord avec Pablo. Une œuvre d’art n’a pas besoin de signature.
Ma prof de dessin il y a quarante ans disait de Buffet : « Il a été célèbre avant de savoir peindre ».
La pissotière de Duchamp, c’est un acte, pas une œuvre. C’est par distraction ou goût de l’imposture qu’on appelle ça une œuvre. En revanche, Duchamp-Villon dont on parle peu, c’est de la sculpture.
de Buffet
Et bien pour l’ occase, on ne voit chez lui pratiquement que la signature!
@ Pat V
On s’en fo.ut de comment il a signé Duchamp. Ce que je voudrais que vous m’expliquiez c’est la magie par laquelle un objet quelconque, signé par un type quelconque, devient oeuvre d’art. Ou alors Duchamp n’est pas un type quelconque, il a des pouvoirs magiques fabuleux. Ou il est Dieu, carrément. Reste une troisième possibilité: que tous les gens qui se mettent à croire que son WC c’est de l’art parce qu’il l’a signé soient tout simplement des co.ns (sauf les marchands qui profitent de l’inépuisable co.nnerie humaine pour vendre un simple WC comme une oeuvre d’art).
Dans le temps, j’avais une peinture signée Marcel Achard que m’avait donnée un antiquaire ami de mon père . Elle était signée, certes, mais elle ne valait pas Jean de la Lune.
donné… Voila que je fais mon Blabla. L’antiquaire était un antiquaire…
L’art contemporain n’est à 99% qu’une monnaie privée frappée par les très riches à leur usage.
Une œuvre d’art n’a pas besoin de signature. Chaloux.
Mais une œuvre est « signée » que ce soit matériellement ou pas et elle arrache l’ objet à l’ objet selon l’ expression de Wajcman.
L’ exemple des dessins de grottes préhistoriques en est u bon exemple, la trace inscrite arrache la paroi rocheuse à son rôle unique de paroi matérielle pour devenir le dos d’ un animal ou une anfractuosité ombreuse le triangle vulvaire du corps d’ une femme.
il y a pire. ce sont celzéceux qui en font leur chez soi définitif alors que c à tout le monde. A Oppède le vieux par ex.
le chez soi temporaire, cela passe.
Il y a pire que Duchamp. Le type qui faissait de tableaux totalement blancs, que Claude Berri collectionnait (à 1 million de francs d’il y a 20 ans pièce). Quand on lui demandait ce qu’il aimait dans ces tableaux Berri ne savait pas quoi dire, il disait que chacun était différent malgré les apparences.
Où est l’art là-dedans, Pat V? Pouvez-vous me l’expliquer sans tomber dans le ridicule?
« L’art contemporain n’est à 99% qu’une monnaie privée frappée par les très riches à leur usage. » (Chaloux)
Voilà, tout est dit. Une gigantesque fraude financière légale comme les subprimes.
Nous oublierons. Nous pardonnerons. Nous serons les faibles et les doux..
nous z’ aussi
je pense que vous parlez du triangle pubien.
l’ intérêt étant ds le réemploi du relief de la roche.
ils ne sont pas plus heureux que nous.
bonsoir à vous
On s’en fo.ut de comment il a signé Duchamp.
Ben non, puisque c’ est la signature d’ un inconnu Mutt, ce qui va à l’ opposé de votre argumentation de dire que la signature d’ u inconnu ou l’ absence de signature cela est mieux qu’ une signature connue.
Bon, on tombe dans les lieux communs à propos de l’ art. L’ art financier est certainement une bulle spéculative. Ce n’ est pas l’ ensemble des pratiques artistiques. Même si on tend vers une uniformisation des pratiques due à la mondialisation, comme dans d’ autres domaines d’ ailleurs.
@ Pat V
Vous ne m’expliquez pas l’opération magique grâce à laquelle un WC se transforme en art. C’est quoi? De la sorcellerie? De l’alchimie? Un miracle divin?
C’est curieux cette peur de l’anonymat. Pat V, je ne vous suis pas du tout dans votre ésotérisme pour plaquette de galerie. Le monde regorge d’œuvres anonymes. Une pensée pour le ou les génies de Lascaux, pour celui de la tombe du plongeur de Paestum, pour l’artisan qui fabriqua un sarcophage admiré dans le petit musée d’une île grecque. A Rome, la fameuse bouche de vérité devant laquelle les gogos font la queue pour y plonger le bras était une plaque d’égout. L’oculus du Panthéon qui n’est pourtant qu’un trou est l’œuvre d’un homme qui s’est égalé à Dieu. Le génie se pose là où il veut et dit le nom de l’auteur si ça lui chante. Sans parler de l’aspect collectif du moindre balbutiement. Pour bien faire, c’est toute une multitude qui devrait signer, il n’y aurait plus de place pour l’œuvre.
Les tableaux blanc ? Robert Ryman, je suppose?
Mais là, chacun ses goûts, les achats à prix d’ or cela ne date pas d’ aujourd’hui…( Moines, Evêques et Seigneurs ou Rois)
Regardez les prix des peintres pompiers fin XIXe eh bien ça c’ est pas de l’ abstrait ( comme vous dites )et ça vaut plus tripette malgré de multiples tentatives pour relancer les cotes sur le marché.
Appeler lieu commun ce qui est réalité est un choix que je peux comprendre.
Pablo75 dit: 15 août 2017 à 22 h 37 min
Des milliers de bouquins ont parlé de cela, on ne va pas perdre son temps là-dessus.
Alors, n’en parlons pas. Dommage, j’aurais bien voulu savoir.
l’ intérêt étant ds le réemploi du relief de la roche.rose.
Il n’ y a pas de réemploi, la roche fait partie intégrale et intégrante du sujet dessiné sur la paroi. La bête est mi-bête mi-monde rocheux. Il faut lire Jean Clottes à ce propos. Et dans quelles circonstances s’ opéraient l’ effectuation de ces dessins.
Chamanisme selon les dernières hypothèses, toujours chez Jean Clottes.
@ Pat V
Robert Ryman, c’est ça.
Je vous ai demandé où est l’art dans les « tableaux » de Ryman et vous me parlez de goûts et de prix. C’est de l’art ou ce n’est pas de l’art (donc de la fraude) pour vous?
Velázquez transforme des pigments et une toile en oeuvre d’art en ayant du génie et en travaillant. Michel-Ange fait de même avec le marbre en utilisant son génie et son travail.
Duchamp ou Ryman font de l’art sans génie et sans travail. Moi je voudrais savoir comment font-ils, mais personne me l’explique, y compris vous qui êtes un ou une spécialiste de l’art. J’ai beaucoup discuté sur ce thème avec des amateurs et des professionnels, et personne a réussi à m’expliquer les pouvoirs magiques de tous les Duchamps et Rymans qui sévissent dans l’art contemporain.
Tout autre chose. Quelqu’un a-t-il mis le nez dans la Correspondance Alain-Fournier Jacques Rivière? Pour l’instant, je m’en suis tenu au choix publié en Folio, mais je lirai l’intégrale. Ce qui apparait clairement, contrairement à ce qu’on peut lire ici ou là, c’est qu’Alain-Fournier est authentiquement un grand prosateur.
@ Pat V
« Des milliers de bouquins ont parlé de cela, on ne va pas perdre son temps là-dessus. »
Je vois que c’est la fuite en rase campagne. Moi j’ai consulté des centaines de livres sur le thème (j’en ai beaucoup) et je n’ai toujours pas trouvé la réponse.
Par contre j’ai beaucoup de citations sur la fraude dans l’art contemporain, sur les combines des marchands, des faux « artistes » et des critiques pour dépouiller les riches snobs, des scandales financiers de tout ce milieu corrompu jusqu’à l’os.
@ Chaloux,
Ne voyez aucun mépris ni défosse de ma part mais le sujet demanderait un post à lui seul.
Duchamp est totalement innovant dans le domaine de l’ art, révolutionnaire même mais comme toute innovation très largement imitée, il se produit un appauvrissement des concepts en routine de penser par les épigones. C’ est le cas d’ une partie des suiveurs de Duchamp.
Pour la toile blanche il faut se reporter à la pièce de théâtre écrite superbement par Yasmina Reza.
Pablo, c’est certainement que le XXe siècle est immensément le temps du concept, et très peu celui des œuvres. Si on suit la distinction très juste d’Hamlet, l’œuvre serait le travail de l’homme, donc d’une créature en voie de disparition, et le concept celui de l’individu. Disparition de l’œuvre au profit de l’acte. Les collectionneurs d’art contemporain achètent des actes, ce sont des individus.
(Il fallait certainement un Duchamp mais peut-être pas cent mille.)
Je vais faire bondir, mais pour moi la littérature de Thomas Bernhard est un acte et pas une œuvre. J’en dirais autant de Beckett.
@ Chaloux
La Correspondance Alain-Fournier – Jacques Rivière en 2 vols. chez Gallimard je la vois de temps en temps dans les librairies d’occasion.
À ce propos, j’ai trouvé chez Boulinier l’autre jour les presque 1400 pages du vol. II (1919-1936) du Journal de Roger Martin du Gard, en parfait état pour… 4 euros !!
Pablo75 dit: 15 août 2017 à 22 h 59 min
mais Pablo, vous confondez recherche esthétique et anecdotes sociales du monde de l’ art.
Chaque milieu social à ses brebis galeuses..
Je vous conseille le dernier essai de Nathalie Heinich intitulé : Des valeurs dans la Bibliothèque des sciences humaines/ NRF Gallimard.
Cela vous donnera une bonne base pour juger des critères d’ une valeur que l’ on peut attribuer à une œuvre d’ art et donc pourquoi Duchamp vaut quelque chose plutôt que rien.
@PatV.
Je connais assez bien la famille, ayant vécu à Rouen quelques années, il m’était difficile de les éviter. J’y ai d’ailleurs connu Patrice Quéréel que j’appréciais et qui se promenait une broche Fountain accrochée au veston. Je dois toujours avoir ici son livre sur le massacre du vieux Rouen. J’aime énormément la sculpture de Duchamp-Villon et je crois qu’il fallait un Duchamp, d’ailleurs très bon peintre.
@ Chaloux
À réfléchir l’idée d’Hamlet, même si le fait qu’il y ait toujours des vrais grands artistes dans tous les domaines l’invalide en partie.
Il y a toujours de grands peintres (Lucian Freud ou Antonio López, par exemple) ou des grands compositeurs (Ph.Glass ou Arvo Part, entre beaucoup d’autres).
Philip Glass – American Four Seasons [son Concerto pour violon nº 2]
Pablo, j’ai l’intégrale du Journal de Martin-du-Gard que j’avais acheté sur les conseils de quelqu’un de la RDL (peut-être Dexter) mais que pour le moment je n’ai fait que feuilleter. Martin-du_Gard, coincé entre sa femme et sa fille, a vécu un enfer domestique dont il s’est consolé, sur les conseils de Gide, par des visites à Berlin. Cabanis raconte ça très bien. En septembre je plonge dans celui de Michelet que j’ai lu en diagonale mais que je projette de lire intégralement depuis plusieurs années (sic). Les dernières pages, notamment ce qui concerne la guerre de 70, lues il y a quelques jours, sont très touchantes.
« À réfléchir l’idée d’Hamlet, même si le fait qu’il y ait toujours des vrais grands artistes dans tous les domaines l’invalide en partie. »
C’est la résistance et donc la dignité humaine, Pablo, mais c’est très vrai de la masse.
Je vous ai demandé où est l’art dans les « tableaux » de Ryman
Tout est question de savoir où l’ on situe les valeurs esthétiques et sociétales de l’art.
Il me semble que le Carré blanc sur fond blanc de Malévitch est très conclusif conceptuellement pour ce qui concerne l’ art occidental du XXè siècle.
Je connais Nathalie Heinich:
Agora des Savoirs – Nathalie Heinich – L’art contemporain: une révolution artistique ?
https://www.youtube.com/watch?v=xhclwyYYbtY
Et j’ai son livre « Le Paradigme de l’art contemporain. Structures d’une révolution artistique » dans la liste de livres à lire.
Mais elle non plus n’explique pas le « miracle » de la transformation du n’importe quoi en « art ». Comme Arthur C. Danto ne le fait pas non plus.
@ Pat V
C’est Levi-Strauss (dont le père était peintre classique) qui explique très bien l’impossibilité de ce miracle qui transformerait le n’importe quoi en art.
@Chaloux
Ceux de Martin-du-Gard et de Michelet ce sont 2 des rares journaux que je n’ai pas lu encore. Celui de Michelet m’intéresse beaucoup. Tu l’as dans quelle édition?
PatV, je vous lis toujours avec intérêt même si je ne vous suis pas toujours. cela dit, il est difficile de justifier un siècle d’art, quel qu’il soit, par ses prémices, (Duchamp, Malevitch), de même qu’on ne juge pas de l’intérêt ou de la solidité d’un bâtiment uniquement sur l’examen de ses fondations.
Chez Gallimard, la grande édition en quatre volumes plus les écrits et le Journal de jeunesse dans un cinquième, c’est l’unique édition intégrale. Les deux derniers volumes sont en blanche mais pas les deux premiers, il me semble (les miens sont couverts de papier opaque), la présentation est différente. Quand j’ai appris que le premier volume était épuisé, j’ai acheté rapidement les deux volumes qui me manquaient.
Pablo75 dit: 15 août 2017 à 23 h 23 min
Donc Pablo, vous avez la réponse à votre question, pourquoi le frai-je à mon tour?
Vous avez là deux auteurs très différents quant à leur méthodologie de recherche, un esthéticien, historien de l’ art et une sociologue. Tous les deux passionnants d’ ailleurs.
@haloux
Rendez-vous compte que Duchamp, son œuvre principale, a plus de cent ans!
Et je pense que les ouvrages le concernant sont innombrables.
J’ ai eu la chance pour ma part de lire et étudier très tôt Duchamp et de connaître Jean Suquet un de ses plus intéressant analystes. Mais la liste est longue!
@ Pat V
Vos réponses sont des non-réponses, comme celles de tous les « spécialistes » de la question que j’ai connu.
Je vous demande OÙ est l’art dans les « tableaux » de Ryman (question concrète) et vous: « Tout est question de savoir où l’on situe les valeurs esthétiques et sociétales de l’art. »
Vous me répondriez cela si je vous demandais où est l’art dans Las Meninas? Non, vous me diriez: il est dans le tableau, bien visible et on peut l’expliquer pendant des heures.
« Il me semble que le Carré blanc sur fond blanc de Malévitch est très conclusif conceptuellement pour ce qui concerne l’ art occidental du XXè siècle ». Cette phrase n’a rien à voir avec la question essentielle: OÙ est l’art dans l’image d’un carré peinte sur un autre carré?
Quelle est la nature des pouvoirs magiques de Duchamp, Malevitch ou Ryman? Comment transforment-ils des choses triviales (un WC, un toile blanche, un carré peint) en ART?
C’est ça qu’il faut expliquer. Tout le reste est du bavardage…
Chaloux dit: 15 août 2017 à 23 h 29 min
Nous sommes bien d’ accord, mais le courant de l’ art conceptuel post duchampien est internationalement majoritaire avec de fortes ramifications académiques.
Les pratiques artistiques cependant évoluent.
L’ art est en crise et c’ est bon signe!
@PatV. Oui, mais il reste légitime de se demander si la coupure du XXe siècle a lieu ou non d’être considérée comme définitive, ou au contraire comme quelque chose qu’on pourrait remettre en cause où contourner. Il arrive tout bonnement au XXe siècle ce qui est arrivé à toutes les époques de l’art. Mais on en revient à l’aspect monnaie privée qui empêche peut-être cette mise en cause et fait durer indéfiniment quelque chose qui aurait dû céder sa place. Je ne suis pas spécialiste mais c’est un peu l’idée que je m’en fais. Peut-être faut-il attendre que certains collectionneurs et leurs conseillers disparaissent.
Vous me répondriez cela si je vous demandais où est l’art dans Las Meninas?
Eh bien, cher Pablo, il se peut que las Meninas passent aux oubliettes de l’ histoire de l’ art, voire disparaissent des écrans radar de l’ art.
Il faut l’ envisager ce scénario.
Ce ne serait pas la première fois que des œuvres puissent disparaître à cause de notre folie accumulatives d’ œuvres en tout genre.
Des guerres, des causes naturelles, des reconstruction de notre bien être urbanistique, le manque de place, le manque d’ intérêt?
Avec l’ électronique, qui sait? Avec le fait d’ accepter le fait que tout pratique individuelle ou communautaire est art, qui sait?
Peut-être faut-il attendre que certains collectionneurs et leurs conseillers disparaissent.
Si l’ art ne peut plus être un objet de spéculation financière, cela sera le cas.
…
…proportions et disproportions pour penser l’art,…
…il y a aussi, que du travail,… ou un soin, collectif, ‘ la tour Eiffel ‘,…
…
…pour beaucoup, de spéculateurs, l’art, c’est de frauder, et les artistes & les acheteurs,!…
…
…en ce sens, ils se cassent, sur les œufs d’arts sur les quels, ils n’auront plus à spéculer,…
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…l’art, du temps de Rubens,…au temps de Van Gogh,…les individus et les gouts,…
…
…l’artiste, ne créer plus rien, il spécules,…achète, et ne vend, qu’aux prix des grandes salles de ventes, et sur les catalogues,…
…
…les spéculateurs, en constantes, » bataille de Waterloo « ,…
…
…à la guerre des spéculateurs, ou avec d’autres fratries,…tous pendus, haut, et court,!…
…
…jamais, je ne regarde les signatures,…ni le style,…trop de cloportes imitations,!…
…
…encore, autre choses, l’art, pour se sentir bien dans sa peau, et faire apparaitre, qu’on est nul, en art, et a ses sensibilités,…
…
…il y a aussi, des artistes, pour ne pas rester aux chômages,…
…quelques compliments des ‘ pythies ‘, dans l’entourage,…à proximités,…
…il y a de tout,…singulier,…
…des traquenards bancaires, pour vouloir, vous déposséder, de vos œuvres, aussi,..en genre » union des camoristes « , d’états,!… pour nous spolier,!…sur le dos,…etc,!…
…
…échecs & mat, à tous,!…etc,…
@ Pat V
Vous ne faites que commenter l’art de l’extérieur, avec beaucoup de mots académiques mais vides de sens, avec tout un échafaudage conceptuel faux, sans vous poser jamais la question d’OÙ est l’art dans une oeuvre « abstraite ». Vous admettez n’importe quelle explication, tout est bon pour vous si on le justifie avec des mots, tout est de l’art à partir du moment où ça rentre dans le circuit commercial, où ça s’achète et ça se vend dans un endroit précis (le même objet exposé dans une galerie est de l’art et dans une poubelle n’est qu’un objet sans intérêt).
@ Pat V
« il se peut que las Meninas passent aux oubliettes de l’ histoire de l’ art »
Et la musique de Bach et la sculpture de Michel-Ange aussi, tant qu’on y est…
Voilà la preuve définitive que vous ne savez pas ce qu’est l’art. L’art est ce qui reste après des siècles d’activité. C’est la mer.de qui disparait, le « moderne », la mode, le faux art qui a toujours existé, ce que les critiques ont encensé, eux dont la principale activité c’est de se tromper toujours de cheval. Il suffit de voir ce que le Pouvoir aime et défend aujourd’hui pour savoir ce qui ne va pas rester. Au XIXe siècle le Pouvoir achetait des pompiers. Aujourd’hui c’est pareil.
Let them eat lobster
https://oeuvrescandale.wordpress.com/2016/02/16/jeff-koons-au-chateau-de-versailles-2008/
Vous ne faites que commenter l’art de l’extérieur,
Cette expression me rappelle ma jeunesse contre les autoritaires de tous poils…
Ben mon brave vous vous trompez complètement je suis dedans et en plein dedans!
Mais même si je vous parle de mon art, je suis dehors, sinon je vous répondrais par des idéogrammes ou des éclaboussures de couleur!
Je ne vais pas vous dire ce que je suis et ce que je fais, mais cela fait plus de 47 ans que je suis dedans par une manière ou une autre.
Il y a pas longtemps, un Pablo ( le grand ) entre les mains avec une histoire pas commune.
Ollé et bonne nuit à tous.
Pablo, j’ai feuilleté au hasard le deuxième volume du Journal de Martin-du-Gard, notamment l’année 1925 -page 459- qui s’ouvre sur les derniers jours et la mort de sa mère, le réaménagement de la maison dont il hérite et la mort de Jacques Rivière : « Vision saisissante de crime. Il était versé sur le côté de mauvais divan etc. »
Quand on en commence la lecture on ne doit plus s’arrêter.
Il y a pas mal d’entrées Proust, je vais voir ce qu’il en dit.
du mauvais divan…
J’entends la chouette hululer. Un des grands plaisirs de ma vie.
Écoutez comme c’est beau.
http://www.chants-oiseaux.fr/non-passereaux/chouettes-et-hiboux
La page 75 n’est pas piquée des vers.
Pages 294 et suivantes, 11 et 14 mars 1922, trois pages remarquables et éclairantes sur Gide.
Quand la petite bourgeoisie parle de l’art et de littérature, c’est pas piqué des hannetons, mes chéris… les fadaises des gogos le disputent au fadasse des fadas… et go ! comme dirait Sant Angelo…
Quand la petite bourgeoisie parle de l’art et de littérature, c’est pas piqué des han.net.ons, mes chéris…
Blabla et ses analyses sociologiques…
les fadaises des fadas le dispu.tent au malaise des gogos… et go ! comme dirait Sant Angelo…
Ce qui est surtout intéressant, c’est de voir comment quelqu’un comme Martin-du-Gard parle de littérature, et ça ne ressemble pas du tout à ton salmigondis, pauvre Blabla. Sans prétention, avec une œuvre importante. Ton exact contraire.
Pat V :« il se peut que las Meninas passent aux oubliettes de l’ histoire de l’ art »
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47 ans pour en arriver là ! c’est tragique.
Autrement l’autre ment…
On voit à quoi t’a mené « ta façon de parler littérature.
A rien.
Tu ferais mieux de te taire.
chacha st plongé dans Martin du Gard…! chacha s’égare… chacha est plongé dans Proust, et c’est le grand prout…
Sans prétention et sans grandes théories. Juste avec des yeux pour lire.
Comme tu aurais dû t’y prendre. Avec une main pour écrire. Ce n’est pas ma faute si cette main te fait défaut.
Cesse de te venger sur autrui de tes insuffisances.
Pablo75 c’est comme un mulet à qui on demanderait de parler de la Relativité générale… Il vut qu’on explique où est l’art… le pauvre ! Il n’a pas de cœur, et sa tête est malade…
Le monde intérieur de la petite bourgeoisie est un monde effrayant.
Quand tu es en difficulté, Blabla, tu parles toujours de l’absence de cœur des autres. Tu ferais mieux de te pencher sur la tienne.
Martin du Gard le rassure, le chacha, sur ses capacités intellectuelles…!
Le monde intérieur des vieux profs en bout de course est avant tout ridicule.
Toujours pas arrivée ta Baba Yaga?
Tu dois commencer à trouver le temps long à Kiev.
Hurkhurkhurk!
Malevitch est au XXè siècle ce que Velasquez est au sien.
Le mulet Pablo75 n’en revient pas. Il me fait immanquablement penser à Molière : Et le mulet, il monte à combien ? dans Les Fourbries de Scapin.
On te laisse avec ta bile. C’est ta vraie fiancée.
Eh bien, cher Pablo, il se peut que las Meninas passent aux oubliettes de l’ histoire de l’ art, voire disparaissent des écrans radar de l’ art.
Il faut l’ envisager ce scénario.
Ce ne serait pas la première fois que des œuvres puissent disparaître à cause de notre folie accumulatives d’ œuvres en tout genre.
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Faut vraiment venir ici pour lire pareille ânerie ! C’est inénarrable… tout ce qu’on peut y lire.
On peut très bien imaginer qu’une société décide de ne plus conserver son patrimoine et le détruise sciemment. D’ailleurs c’est le cas aujourd’hui dans certains pays. Je te laisse chercher.
Chaloux dit: 15 août 2017 à 23 h 02 min
Pablo, c’est certainement que le XXe siècle est immensément le temps du concept, et très peu celui des œuvres.
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Wwwwwaaaaaaoooouuuuuurrrrfffffffffff….!!!!!!!!!!!!
Faut regarder penser la petite bourgeoisie ! Ça vaut le détour.
Hors la guerre et le terrorisme, évidemment.
Ah, les gogos danceurs qui imaginent la Baba Yaga du Wgg, c’est tordant ! Hilarant…!
La petite bourgeoisie était extrêmement cultivée. Souvent grande lectrice. Toi qui ne lis que les résumés sur Internet tu ne devrais pas te moquer.
« c’est tordant ! Hilarant…! »
Non, c’est triste, qu’un type comme toi qui s’imagine faire partie de je ne sais quelle élite, s’invente encore à soixante-trois ans des voyages et des amours, aussi improbables les uns que les autres. C’est triste et c’est même désolant.
D’ailleurs, Blabla, on se demande comment tu t’y es pris avec la vie pour combiner absolument toutes les frustrations imaginables. C’est ton seul mystère.
Hier, je suis rentré à la Cathédrale Vladimir, c’était la messe. Des femmes vendaient des petits bouquets de fleurs séchées dvant la cathédrale, un chant magnifique emplissait les voûtes de son charme qui invitait au recueillement et tout le monde circulait dans l’église. La messe dans le culte orthodoxe a toujours pour moi quelque chose de tllement étrange ! Mais c’était très beau. Ensuite, je suis aller visiter Sainte-Sophie, qui est une splendeur du XIè siècle, avec de nombreux autres bâtiments datant du XVIIIè siècle formant un ensemble. On peut y voir une exposition de robes du XVIIIè siècle très riche et savoureuse. Il y a aussi une grande maquette de Kiev, et on se rend compte que la ville est construite sur un ensemble de collines et de ravins qui furent plus ou moins comblés au fil des siècles.
Un petit mensonge de plus ou de moins, qu’est-ce que ça change? Pas grand-chose…
« Ah, les gogos danceurs qui imaginent la Baba Yaga du Wgg, »
A mon avis, elle a cinq doigts et se glisse facilement dans une poche.
Mais on sent que la ville se prépare à recevoir de plus en plus de touristes étrangers. Un grand hôtel, le Renaissance est bientôt prêt à ouvrir sur la grande avenue Volodymirska, presque en face de l’Opéra chevchenko, qui n’est pas beau. Massif, il fait vaguement penser à l’Opéra d’Odessa, qui lui a probablement servi de modèle. Mais celui d’Odessa est fin et élégant quand celui-ci est massif. Mais qu’est-ce qu’on voit comme grosses bagnoles !
Cette accumulation de preuves me semble très suspecte.
Il y a aussi une belle exposition d’icônes du Mont Athos près de la Porte d’Or, dans un bâtiment à la façade lépreuse, à moitié en ruines, à la Gallery Sacristy, qui est en fait la Kenasa caraïte, un temple de la religion des Caraïtes, qui forment un groupe ethnique de Crimée dont la religion mêle une forme de Judaïsme et de paganisme turc, très étrange !
La place devant la Cathédrale Sainte-Sophie est belle. Il est assez cocasse d’y voir une banque française, Le Crédit Agricole…! On peut monter à la tour de la cloche, datant du XVIIIè siècle et apercevoir d’en-haut toute la ville aux quatre points cardinaux, et la belle et grande perspective jusqu’au grand monastère Saint-Michel qui brille en bleu et or à l’horizon. C’est très beau.
Là, Blabla, tu régurgites Google Maps et l’actualité culturelle qu’on doit trouver en deux clics, mais il n’y a pas une note de voyage. Quand on est au loin, ce n’est ça qu’on remarque et qui frappe. SURTOUT QUAND ON EST COMME TOI UN IMMENSE ÉCRIVAIN! C’est mille petits détails inattendus et qui ne s’inventent pas, c’est la vie, les gens, la lumière, pas des remugles d’encyclopédie. C’est bien la preuve que tu n’y es pas, comme tu n’étais pas à Prague. tout ça, c’est du flan.
ce n’est pas ça…
Trois heures sonnaient au clocher du village. La faute à Martin-du-Gard et à Michelet…
Demain visite du musée d’art russe ! Pas loin de chez moi.
Blabla, et si par extraordinaire tu y étais, la pauvreté de tes notes montre assez que tu n’aurais eu aucun talent d’écrivain. N’aie pas de regret.
La haine du pauvre à l’égard du riche…
La décadence de l’Occident ce n’est qu’un fantasme généré par l’incapacité de quelques réactionnaires sans épaisseur culturel, banalement brutaux ou simplement pervers (Spengler et son histoire morphologique, p. ex.) de comprendre la nature des actions qui sont possibles dans le présent ; gens limités par des arguments visant la manipulation — ce qu’il serait permis de savoir et ce qu’il serait défendu d’apprendre — ; ceux qui ont vu leurs ambitions tomber, et de ce fait ils pourraient fonder une académie de la vengeance ou un syndicat de la rancoeur ; ceux qui ont mal accepté le processus qui consiste à soustraire quelque chose à l’espace du sacré pour le réintroduire dans l’usage quotidien afin qu’ils ne renvoient plus à aucun contenu transcendent ou symbolique (Agamben, cité de mémoire) ; il est donc possible qu’il n’y ait des décadents que chez ceux qui n’ont pas su s’adapter au monde tel qu’il est devenu ; au monde comme il est : — « … lémures, masques du tragique carnaval » (Kraus, préface à Les derniers jours de l’humanité) —. Si je remémore la fin des années cinquante, je peux affirmer que même si des progrès restent à faire — et pas que peu —, aujourd’hui le monde, en conséquence l’Occident, se porte mieux qu’il y a soixante ans : les conditions de vie se sont beaucoup améliorées ; les sciences sont à un très bon niveau ; compte tenu que les artistes ont dû s’adapter au processus de démocratisation, les arts aussi ; reste le défi écologique, mais maintenant que nous nous sommes fait une idée digne de fois de l’état de la planète, on peut le gagner d’ici la fin du siècle — peut-être avant, même. Il y a crise, certainement, mais pas de décadence, et pour ce qui concerne l’Occident, il y aurait décadence s’il n’y avait pas crise, et ça depuis les Grecs déjà. Nous assistons plutôt à la cristallisation de la perception d’un moindre segments de la population dont l’imaginaire s’est figée en des images rassurantes — supériorité culturelle, économique, industrielle, scientifique, parfois raciale —, et ils n’osent s’en libérer de peur que ce qui se passe Ailleurs devienne un nouveau paramètre Ici — ce qui est déjà parfois le cas, et il serait vain de faire son caprice en se roulant par terre. Mais qu’est-ce qu’ils ont loupé ces pauvres réactionnaires ? Voyons ça à travers un dramaturge qui les a mis en échec. Beckett regarde le monde avec l’œil du peintre, c.à.d qu’il s’abstient de recourir au regard de survivance (reconnaître ce qui est dangereux et ce qui ne l’est pas, ce qui est comestible et ce qui ne l’est pas, etc.), il adopte le double regard et, sur les pas de Klee, il donne visibilité à des aspects du monde habituellement inaperçus — invisibles —, et par une série de réflexions sur les gestes il cherche un sentier à parcourir afin d’en réactualiser le sens à travers les limites des formes de vie transmis par les images : indifférent à la dichotomie décadente être/néant, il dépasse l’expérience de l’extranéité et en se soustrayant aussi à la dichotomie culture/nature il s’affranchit de la constante culturale de la verticalité et libère une place dans l’espace horizontale où jouer, manger, boire, se reposer, sourire ; ramasser des galets ; participer au lent et constant travail de la caducité : étranger partout même chez-soi. Dans le film de Jean-Marie Drot Giacometti un homme parmi les autres (1963), à un moment l’homme de la Val Bregaglia dit : « En un sens, je crois que l’on fait de la sculpture ou de la peinture ou qu’on écrit, n’importe quelle activité de ce genre, toujours pour donner une certaine permanence à ce qui fuit, non ? »
Klee :
Klee :
« je pense que vous parlez du triangle pubien. »
La classe moyenne parle, c’est-à-dire la majorité de nos concitoyens :
« aujourd’hui le monde, en conséquence l’Occident, se porte mieux qu’il y a soixante ans : les conditions de vie se sont beaucoup améliorées ; les sciences sont à un très bon niveau ; compte tenu que les artistes ont dû s’adapter au processus de démocratisation, les arts aussi ; reste le défi écologique, mais maintenant que nous nous sommes fait une idée digne de fois de l’état de la planète, on peut le gagner d’ici la fin du siècle — peut-être avant, même. » (Renatoto)
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Il y a de quoi avoir peur… !
Le plus extraordinaire, je trouve, c’est : « les artistes ont dû s’adapter au processus de démocratisation, les arts aussi… » Phrase tout à fait extraordinaire, je dois dire ! « Les artistes ont dû s’adapter… » On a l’impression d’entendre un Principal de collège disant que les professeurs doivent d’adapter au niveau des élèves… Tout à fait fascinant que ce genre de langage se propage à l’art qui doit se soumettre au « processus de démocratisation… » Là, je crois que Flaubert serait largement dépassé par la bêtise de notre temps…!
Mais c’est tout à fait fascinant de lire des trucs pareils ! Fascinant !
il s’affranchit de la constante culturale de la verticalité et libère une place dans l’espace horizontale où jouer, manger, boire, se reposer, sourire ; ramasser des galets ; participer au lent et constant travail de la caducité (renatoto)
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Wwwwaaaaarrrrffffffff !!!!!!!!!!!!!
Tous les cinglés ne sont pas enfermés….
La vision petite bourgeoise de l’art s’étale sans plus aucun complexe. C’est à noter.
adaptation
horizontalité
jeu
processus démocratique
La meilleure, je trouve, c’est :
sourire, ramasser des galets… C’est presque une parodie de M. Hulot, qui déjà était une parodie ! C’est dire la finesse de la vision petite bourgeoise de l’art, une parodie au carré…!
sourire, ramasser des galets… ! Là, vraiment, les bras m’en tombent…!
Époque fascinante !
C’è di buono qu’ils ne sont pas de grands flyers…
Renatoto aurait pu rajouter à propos de Beckett : sourire, ramasser des galets et manger des bananes…
Qu’est-ce qu’on se marre au lever avec Renatoto !
SB ‘
http://blogfigures.blogspot.fr/2010/02/samuel-beckett-echos-bones.html
La vision petite bourgeoise de l’art, qui domine l’art aujourd’hui, il faut bien le dire, va de pair avec cette réalité mentionnée par El Pais hoje :
« los mojitos de las playas, nido de bacterias fecales »…
C’est ce que Renatoto indiquait dans son tract de la petite bourgeoisie bien pensante :
« les conditions de vie se sont beaucoup améliorées »…
Époque fascinante !
Ils n’avaient tout simplement rien à se dire, aucun monde d’aucune sorte à partager (…). Ce fut un désastre »
–
Comme quoi, quand un grand dirige un autre grand, il n’est d’autre nécessité que celle du projet artistique. Haveth Childers Everywhere.
La correspondance de Beckett est passionnante, y compris dans l’excellente traduction d’André Topia, ancien « Monsieur Joyce » de Paris X.
…@ 7 h 58 min,…
…
…toujours, pour donner, une certaine permanence à ce qui fuit, non ?…( Giacometti )
…
…merci, pour ce travers, qui me replace l’artiste,…comme poteau aligner,!…
…si, Ah,!Ah,!…
…il est, encore, plus nature , que long, en résultats de ses sculptures,!…
…
…avec de tels, arguments, c’est la perle-bourgeoise assurée,..
…etc,…l’artiste au dessus des sciences,…sur le plat du jour,…
…le résultat d’un demi-siècle de spéculateurs,!…
…très loin, de léonard de Vinci,…
…aux antipodes de la raison,…
…Pascal, à la rescousse,!…
…le fric c’est chic, en renversant, les logiques et sciences,…un prix Nobel, of course,…
…etc,…
« J’y entrave que dalle »
—
Qu’aurait dit Buster?
« I just don’t get it »? / « I just don’t understand a thing »? / It’s all Greek to me? / It’s just double Dutch? ….
Oui, effectivement la correspondance de Beckett s’avèr indispensable pour le comprendre. C’est finalement le seul lieu où il parle en tant que personne. On en prend conscience en lisant des articles sur Beckett qui la mentionne.
Pour en revenir au film, le corps du personnage n’existe pas. Il a fusionné avec l’espace de la pièce qui est l’espace de la Mère phallique. Le corps a entièrement disparu sous le manteau noir. Tout ce qu’il entreprend vise à lui redonner un corps. La problématique du corps est essentielle chez Beckett, parce qu’il st dans cette problématique de la représentation de soi comme fusion du corps de l’enfant avec le corps de la Mère, dont il se détache progressivement par le processus de castration opérée par la Loi symbolique du Père, que Lacan a théorisé. C’est ce que le film met en scène.
Je parierai plutôt pour : « I just don’t get it ! » C’est le plus simple. Je retiens en tout cas la formule. Peut-être que l’anglais va finir par me rentrer dans le crâne…??
Cent jours depuis le début de sa présidence, Emmanuel Macron obtient un taux d’approbation plus faible chez les électeurs français que le très impopulaire François Hollande à la même période en 2012.
« Il n’y a plus de trêve estivale et plus d’état de grâce» a déclaré Fourquet selon Le Figaro.
François Hollande, le président le moins populaire du pays depuis la Deuxième Guerre mondiale, avait un taux de satisfaction de 46 pour cent, 100 jours dans sa présidence.
La question est bien de savoir par quoi et comment légitimer sa propre position d’extériorité (prétendument non petite bourgeoise) pour disqualifier le constat historique de la démocratisation de l’art par son objectivation sociologique réelle, vu qu’il est factuellement et massivement avéré que « les artistes ont dû s’adapter au processus de démocratisation et les arts aussi ».
La figure romantique des arts et de l’artiste maudit, résistant, à l’avant-garde et irréductiblement précurseur de ce que les temps présents ne comprennent pas encore, est non seulement plus que misérablement petite-bourgeoise, elle est surtout et évidemment réactionnaire, au sens premier du terme.
Et ce n’est pas en éructant sa bile nocturne qu’on démontre autre chose, me semble-t-il.
BJ à toussent.
J’aime bien la modzalisation finale de Gigi à la de sa diatribe qui part de prémisses fausses pour se terminer en nœud de boudin : « me semble-t-il. »
L’est un grand comique, notre Gigi…!!
Il n’y a pas d’art véritable qui ne soit à contre-temps. Le romantisme n’a rien à voir là-dedans. En plus le romantisme à ses débuts, Hugo, Lamartine n’a vraiment rien à voir avec le monde mentale de la petite bourgeoisie. C’est même tout son contraire. Mais Gigi n’a pas toutes les cartes en mains, et il adore tricher au jeu.
good point, dear Bloom. quel idiome causait Keaton sinon celui de ses films, not talkie at all. vu à Cologne « The cameraman » dans une excellente copie sauvée des ruines par un cinéphile allemand des années 50 (il en fallait, ja wohl). un muet plus parlant que beaucoup de films à parlotes. à mettre ohne zweifel dans la rubrique « métafilm » (ça c’est pour le considérable Widergänger).
Je ne pense pas que Cerisuelo en parle du métafilm de Keaton dans son bouquin. Mais je regarderai à la rentrée.
Et qu’apporte-t-il alors de spécial au genre du métafilm celui de Keaton, Phil ? Vous pourriez nous en dire deux mots ?
@ « Il n’y a pas d’art véritable qui ne soit à contre-temps ».
Entre l’aplomb et le doute, la deuxième posture triomphera toujours de la première (me semble-t-il) car elle permet la disputatio, tandis que la première, fasciste par excellence dans son énonciation, s’esbrouffe en se dispensant de se justifier.
Je pense, et suis même sûr, que la prise de position supra n’est qu’une opinion petite bourgeoise éculée, parfaitement gratuite car indémontrable.
Dans sa jeunesse Beckett était très hypocondriaque. Après son analyse avec la psychanalyste W. Bion, cette hypocondrie s’est transformée en une passion pour la marche qui ne l’a plus quitté jusqu’à ce qu’il ne puisse plus marcher.
On en voit un peu quelque chose à mon sens dans les mouvements incessants de son personnage qui passe son temps à arpenter la pièce en tous sens comme un rat pris dans une cage.
La passion de la marche, passion en fait bien plus pour l’espace que pour la découverte. C’est le même grand thème que dans L’Homme qui dort, de Georges Perec.
Moi-même j’avais pareille passion pour la marche dans ma jeunesse, passion pour le déplacement dans l’espace, que je raconte dans mon roman, passion qui est probablement intimement liée à la séparation du corps de la Mère, qui dans mon cas était mêlée au corps du fantôme d’Auschwitz. Pendant des années, j’ai ainsi arpenté Paris jusqu’à l’épuisement. Je raconte ça. Avec des moments comiques. Parfois. Mais pareil que chez Beckett, un rat dans sa cage. Ici à Kiev, je me rend compte que je n’ai plus ce besoin absolument vital que j’avais autrefois. Et les distances ici sont vastes comme à Berlin. La ville est immense. On n’a pas du tout la même impression qu’à Paris qui m’apparaît toujours comme Paris aux cent villages, comme le titrait jadis une revue.
http://www.nytimes.com/1964/07/21/buster-keaton-in-becketts-first-film.html
Awaiting his entrance and flight along the brick wall, Mr. Keaton put on his familiar hat (“my flattened‐down Stetson”), a dangling coat, and smiled a greeting.
“No, I’ll never smile on film,” he declared. “Metro tried it once years ago and the audeince hated me. What’s the picture about? Well. I’m not too sure myself. What I think it means is a man may keep away from everybody but he can’t get away from himself.”
aurait-il pu dire « ain’t got n clue, though » ?
Un artiste, un écrivain, sont d’un temps qui leur est propre. Gracq l’a noté à propos de Claudel et de Stendhal. On pourrait aussi citer Saint-Simon et probablement beaucoup d’autres.
Il ne s’agit pas nécessairement d’être en avance sur son temps, comme l’ont cru et le croient encore beaucoup de naïfs en troupeau dépourvus de ce temps propre. Comme le disait je ne sais plus qui, l’avant-garde d’aujourd’hui sera l’arrière-garde de demain.
Garde tes certitudes de petits bourgeois étriqué, mon Gigi. Que veux-tu que j’ai à faire d’un idiot de ton genre ? T’es con, t’es con. On va pas te changer. Reste dans ta crasse, tu la mérite bien, tu la vaut bien, comme dit la pub…
Widergänger dit: 16 août 2017 à 10 h 55 min
Ce que c’est que la grande littérature… Éblouissant.
Un champion du jeûne, et… de l’argumentation, ma foi ! – « mon roman, passion qui est probablement intimement liée à la séparation du corps de la Mère, qui dans mon cas était mêlée au corps du fantôme d’Auschwitz » (sic).
Je ne pense pas devoir lire ce prochain roman de la rentrée scolaire, il ne me semble pas particulièrement d’avant-garde depuis le temps qu’il est en gésine avortée. Mais seul, hélas, son auteur ne le sait pas.
Dans D’un ouvrage abandonné, dans Têtes-mortes, Beckett parl de la mère comme d’un blanchiment : « Le blanc m’a toujours fait une grosse impression ».
Mais qu’est-ce que tu veux que ça me fasse, mon pauvre Gigi, tes considération de pauvre con, hein ? Je te les laisse, elles me font sourire, c’est tout. J’aime bien te faire jaser comme disait ma grand-tante de Charente-Maritime. Tes réactions et autres cons de ce blog, je les prévois à l’avance. Alors je lance sur le tapis comme ça des petites peau de bananes sur laquelle toi et tes compères en hébétude venez glisser… Et ça marche, je dirai même que ça court à une vitesse folle…
Le roman sur le fantôme est un fantôme, rêvé par son auteur devenu lui-même fantôme. A défaut d’être l’écrivain qu’il n’est pas (la médiocrité de sa prose journalière en est l’excellent marqueur), Blabla serait peut-être un sujet.
Certainement une douloureuse aventure.
(Est-ce qu’il n’y a pas dans La Peste un écrivain qui ne parvient pas à dépasser la première phrase? Si en plus c’est fait, Blabla ne serait qu’un sujet éculé).
Mais c’est exactement ce que je suis en train de construire en effet : le roman du fantôme comme fantôme du roman. C’est ça le truc génial justement. Tu crois pas si bien dire mon pauvre chéri !
wgg, le goût pour la marche ne fait pas l’écrivain mais ils sont quelques uns à ne pouvoir s’en passer. Le premier qui me vient est Jacques Roubaud mais je crois qu’ils sont assez nombreux :
http://www.detambel.com/f/index.php?sp=liv&livre_id=68
Très loin de l’Amérique Buster Keaton, que l’on aime, très proche de celle de Trump et des suprême-racistes de Charlottesville, qui ne mérite que mépris, un livre qui fait réfléchir, « Hitler’s American Model: « The United States and the Making of Nazi Race Law », James Q.Whitman, Princeton UP.
http://press.princeton.edu/titles/10925.html
How American race law provided a blueprint (modèle) for Nazi Germany
Le problème, Blabla, c’est que tu n’as aucun don pour l’écriture, tes blogs le démontrent sans qu’il soit besoin d’y revenir. Tu devrais te préparer une retraite sympathique et confortable au lieu de t’obstiner à essayer de devenir ce que tu n’es pas, ce que tu ne seras jamais, et d’emmiéller les autres avec ça.
Regarde-toi tel que tu es, respire un grand coup et vis ce qui peut encore l’être. Tu seras plus heureux, et surtout moins pénible.
A la base du goût de la marche, il y a Jean-Jacques.
Lu les débats de la nuit. Ces échanges ne sont nullement à dédaigner, bien au contraire ! Vous ai imaginés vous donnant rendez-vous devant une toile en toute confiance…
Voir et comprendre la peinture… Un s’étonne : – Si je ne comprends pas, j’ai affaire à une supercherie. L’autre distingue un style d’un autre, a fait des études d’art, des recherches. Il a l’œil et le savoir.
La culture est-elle un privilège de classe ? L’art serait-il réservé à une élite ? La classe « cultivée » recouvrerait-elle la classe « bourgeoise » ? (ça c’est le troisième)
Je doute des prétendus privilèges de classe. Parfois, les intellectuels s’engluent dans leurs démonstrations… Le savoir est utile, regarder la peinture peut s’apprendre car l’art est un langage codé mais le mystère de la création reste entier. De plus, il n’y a pas de regard vierge à cause des expériences vécues.
Et nous sommes là devant le mystère d’une toile, d’une sculpture qu’il nous faut déchiffrer même si les artistes du XXe siècle ont abandonné, souvent, une représentation reconnaissable. Évènement insaisissable pour la pensée, pour le regard qui en est déstabilisé. Où est la mémoire qui rassure dans ces nouvelles œuvres inclassables ? Irruption de ce que l’on voit. Tout semblait avoir été tenté dans la figuration et dans l’abstraction, que restait-il à explorer ? Le non-art ? A-t-il la même valeur que l’art ? (Porte-bouteille… urinoir… roue de vélo… serpillère figée dans le plâtre…). Est-ce la mort de l’art ? Mais l’art ne peut pas mourir. La peinture repart toujours vers de nouveaux horizons. Chaque œuvre procède de toute la peinture, sculpture, image qui se sont faites avant elle. L’atelier s’ouvre sur la rue à la rencontre du monde. Le promeneur peut voyager de fresques romanes, de la statuaire du quai de Branly, des chefs d’œuvre du Louvre, du street art, des musées régionaux, des fondations aux galeries d’art d’accès gratuit… Art moderne, art contemporain (ne pas oublier la photographie), art classique, art confirmé ou à découvrir. (Vrai aussi que la spéculation fait flamber les prix !)
Il reste la jouissance devant une œuvre aimée qui vous révèle à vous-même. A chacun son musée idéal… à chacun son chef-d’œuvre, estampillé ou non.
La comparaison est intéressante d’ailleurs avec ces goûts de la marche, parce la marche chez Beckett ou Perec n’ont que peu de rapport avec.
« Who ails tongue coddeau ?»
Chaloux à propos de Samuel Beckett et de cet » acte » d’écrire que vous lui voyez faisant de lui un individu ( j’ai oublié parce que pas compris votre logique), comment en arrivez-vous à cette conclusion quand on a une vague idée du travail sur la langue qui a été le sien on pourra concevoir que son oeuvre n’a rien d’une installation éphémère ou de l’acte manqué qui pourrait s’accorder à quelques tableaux .
L’auteur, bérénice, a oublié dans sa liste d’écrivains marcheurs André du Bouchet, qui a écrit pratiquement toute son œuvre sur des petits carnets en marchant. La marche est un thème littéraire et l’occasion aussi de rencontres, comme le poème de Baudelaire « À une passante », ou « Tournesol » d’A. Breton. Les Surréalistes avaient le culte de la marche mais pour découvrir Paris, chez Aragon, notamment, dans Le Paysan de Paris, tandis que la marche chez Beckett ou G. Perec, c’est tout autre chose, c’est le déploiement dans l’espace d’un monde intérieur. C’est complètement différent.
Bérénice, je n’ai jamais mordu à Beckett qui est pour moi un auteur mineur, ce que j’ai écrit là n’a donc aucune valeur. Ce que j’écris maintenant non plus.
Et Le piéton de Paris.
le Clézio bcp écrit sur la marche notamment dans son excellent premier receuil de nouvelles : »la fièvre «
Parce que vous le considérez comme un auteur mineur vous ne justifiez pas votre position? En quoi est-il pour vous un auteur mineur , ainsi alors que l’art contemporain dans sa recherche de nouvelles formes vous retient les littérateurs quand ils sont habités d’une même volonté vous indiffèrent, Beckett serait des 99% des peintres à oublier et vous ne motivez pas , j’aurais aimé lire vos arguments non parce que d’avance je les condamne mais parce qu’on a beaucoup écrit à propos de cet auteur qui continue de passionner les critiques.
Bérénice, il n’y a pas d’argumentation parce que je doute de mon jugement. Il faudra un jour vuider d’affaire sur cette question, mais je n’en ai pas le temps pour l’instant.
C’est pourtant facile à comprendre, bérénice, chacha n’aime pas Beckett, tout simplement parce que c’est un auteur bcp trop difficile pour sa petite tête… Ça le dépasse de cent mille coudées.
Il y aurait une petite distinction à faire. Il est un auteur mineur pour moi. Je ne généralise pas.
décidément, vous n’aurez pas de temps à accorder à mes questions, j’en tenterai une troisième pour confirmation.
chacha, il aime bien Martin du Gard, ça le rassure, c’est à sa portée. Beckett ça l’inquiète, il n’y comprend rien.
Chaloux, oui j’avais compris que vous émettiez votre opinion mais c’est justement vous que j’interrogeais .
Le type qui a écrit En attendant Godot est pour lui (on appréciera la modalisation…) un auteur mineur… C’est dire le con auquel on a affaire… Un con en lala mineur…
Oh les beaux jours, c’est le quotidien de Blabla. Il va tout vous expliquer.
« Je ne généralise pas », qu’il dit le chacha… Il aurait dû dire plutôt, Je n’absolutise pas. Il confond le général et l’absolu, chacha… Il est comique.
On voit le genre de lecture dont est capable le chacha… ça va pas très loin. Pauvre chacha, bien bête, bien con, en tout cas !
Tes réactions et autres cons de ce blog, je les prévois à l’avance. Alors je lance sur le tapis comme ça des petites peau de bananes sur laquelle toi et tes compères en hébétude venez glisser…
Non, avant de te reprendre et de tirer l’épingle pour sauver la face d’hébété avec tes histoires de peau de banane, tu as besoin de « traiter » de cons celzéceux qui résistent au fascisme verbal. Ca ne fait pas « jaser » jazzi, et c’est lui d’ailleurs qui a repris le goût de la marche pour se purger de tes miasmes. Quant à la grand’tante de Champagne lès Pont l’Abbé d’Arnoult, de Kiev ou de Lamothe-Beuvron…, laissons-là gésir en paix dans les limbes où elle se trouve, la pauvre. Les Québécois ne la remercieront jamais assez.
Pour tout vous dire, Bérénice, ce que raconte Beckett ne m’intéresse pas. J’ai lu Thomas Bernhard parce que mon père l’appréciait, mais je n’ai jamais éprouvé le besoin d’y revenir. A part Le Rouge et le Noir qui fut pour moi une initiation, Stendhal me tombe des mains (jamais ouvert la Correspondance), je n’y crois pas un seul instant. Je n’ai jamais pu venir à bout de La Chartreuse malgré plusieurs tentatives et beaucoup de bonne volonté. Aragon m’emm… considérablement. On ne se refait pas.
En revanche, j’aime beaucoup toute une série de prosateurs, historiens et poètes mineurs. Et je n’ai plus l’âge de me demander si ça fait bien ou pas, si c’est élite ou petit-bourgeois, ni de rechercher une quelconque approbation dans le regard d’autrui. Peu importe.
(Je n’aime pas Beckett mais j’aime beaucoup Ionesco).
Il existe deux Beckett, le Beckett des lecteurs français, davantage dramaturge que romancier, le Beckett des lecteurs anglophones, plus romancier que dramaturge. Deux écoles, deux versions d’un génie protéiforme qui s’exprime aussi avec un égal bonheur dans la correspondance et dans la vie – me jamais oublier son rôle dans la Résistance française.
Et je n’ai plus l’âge de me demander si ça fait bien ou pas (pauvre chacha)
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Il s’en pose des questions métaphysiques, l’air de rien, notre chacha !
chacha se fait vieux avant l’âge. Il va bientôt nous faire un AVC, je sens ça.
je n’ai plus l’âge de me demander si ça fait bien ou pas,
Chaloux, j’étais loin de ce genre de considérations mais j’espérais des arguments, le fond est souvent énigmatique la forme simple en apparence se charge de distiller son mystère, SB attire tant l’interprétation – ce qu’il écrit ne serait pas ce qu’il veut dire – que j’ai moi-même quelques difficultés à l’aborder aussi attendai-je quelques éclaircissements de votre part ou éléments concernant cette épure, on ne néglige pas non plus son humour perceptible même à moi qui ne suis pas une fine connaisseuse ni une « lettrée » et qui aurait pu vous séduire. A ce propos A Badiou a écrit un essai, Beckett, l’increvable désir .
https://booknode.com/beckett,_l_increvable_desir_020058/extraits
Ce que tu dis, Bloom, était vrai, mais je crois qu’on découvre en France de plus en plus également le Beckett prosateur. L’intérêt est peut-être venu au départ des philosophes comme Badiou, qui s’appuie dessus dans L’être et l’événement, mais aussi les psychanalystes qu’il intéresse beaucoup parce qu’il permet de valider un certain nombre de thèses de Lacan sur la langue. On le découvre aussi en relation avec Mallarmé, parce qu’il n’est finalement pas très éloigné des préoccupation poétiques de Mallarmé. Sa trilogie romanesque est finalement très mallarméenne et centrée autour d’une métaphysique de l’événement qui recouvre aussi le discours analytique lacanien.
Et il dira que les autres n’ont pas de cœur…
Bérénice, pour Beckett interrogez Bloom qui le connait apparemment bien et l’apprécie. Méfiez-vous des tartines de Blabla.
12h49 il va me répondre s’il y consent en anglais pour faire bien!
plus romancier que dramaturge.
j’étais persuadée qu’il n’avait écrit qu’en français, fâché avec sa langue maternelle.
Pour Beckett, bérénice, il y a avant 1946 et après 1946.
Murphy, par exemple, ça vous pouvez lire. Faut commencer par là. Parce qu’après 1946, c’est beaucoup plus difficile à lire.
Vous pouvez aussi lire un peu de Badiou pour entrer dans Beckett par une porte qui s’avère passionnante, et qui est intimement liée à Mallarmé, au « Coup de dés ».
WGG et si vous tentiez d’abandonner ce square pour tenter de ressembler à autre chose qu’à un babouin belliqueux?
Non, Watt, par exemple, il l’a d’abord écrit en anglais pendant la guerre. Puis traduit lui-même en français.
Watt, c’est déjà plus difficile à lire que Murphy. Ce dernier est le plus abordable, mais je crois que ça ne vous plaira pas du tout. C’est trop « hypocondriaque »… Pour l’aimer il faut aimer l’humour beckettien, qui est tout de même très spécial.
J’ai du rire en le lisant, il faudra que je le reprenne, j’ai Watt, en attendant Godot, pour finir et autres foirades , mal vu mal dit, pas Murphy.
Mais j’aime bien être aussi un babouin belliqueux ! Quand on me cherche on me trouve. Et j’adore aussi, comme Babouin, dévorer les petites cuisses des gazelles…
je sors et vous souhaite une bonne chasse .
j’ai pu constater l’existence de ces 2 écoles lors du plus grand colloque jamais consacré à Beckett en 2003 par l’Université de Western Sydney (plus de cent contributeurs). Les deux beckettiens grançais que nous avions invités, Bruno Clément et Yann Mével, ont découvert un « autre » Beckett que celui qu’ils fréquentaient assidûment et avec talent. Tant mieux si les Français se mettent à regarder de près ses romans (Watt, un chef d’oeuvre a-bso-lu!), car certains furent écrits en français avant qu’il ne les traduise en anglais (Molloy, par exemple), comme ce fut le cas pour Godot.
Grand marcheur, Beckett était aussi ardent cycliste, tout comme John Coetzee, beckettien notable, lui aussi présent au colloque de 2003, pour une lecture publique d’extraits d' »Elizabeth Costello ». « The bicycle is a great good. But it can turn nasty, if ill employed. » – Beckett, « Mercier & Camier »
Un jour il faut se lancer dans la grande trilogie romanesque, Molloy, Malone meurt, L’innombale. Mais faut faire ça quand on est vraiment très disponible, ni pressuré par les élèves, ni en vacances parce que faut quand même s’accrocher, c’est pas évident à lire d’une traite. Et il faut le lire en continu pour que ça marche. À mon avis. Molloy m’est tombé des mains parce que je l’ai entrepris sans filet de protection…
Mais on voit que ça n’a tout de même pas grand-chose à voir par exemple avec Claude Simon, même si la problématique du Père les rattache l’un à l’autre, y compris à mon avis aussi dans le système d’écriture qu’ils ont réussi à mettre au point selon des modalités fort différentes quand même.
Bon, je vais vous laisser, mes petits chéris et vous laisser en compagnie des hyènes du blog. Au musée d’art russe de Kiev il paraît qu’il y a des icônes superbes. De quoi se rafraîchir les yeux !
Avant de partir, un petit article pour rendre fous nos deux frustrés petits bourgeois chacha et Pablo75… sur Beckett, Joyce, Lacan :
https://www.cairn.info/revue-l-en-je-lacanien-2010-2-page-67.htm
Chaloux abonné au porno, why not , il n’y a pas de quoi en rougir, c’est un produit de consommation , un repos pour l’esprit guerrier qui équilibre la balance corps esprit quand on a rien d’autre, WGG vous c’est la page blanche qui vous corrompt?
renato à 8h30
merci
…
…comme dirait, J.C.,!…
…tous maffieux et camoristes, a toutes échelles et degrés,!…
…
…autant, laisser les divers processus se développer; jusqu’à que morts s’ensuivent,…
…
…le roi, des animaux,…les lions à leurs Stalag 13,…
… » tutti frutti, & » le fric, c’est chic « ,…
…en attente, d’être plus riche, sur mon compte,…pour vous écraser de délices,!… mort à tous,!…Bip,Bip,!…etc,…
…
…vivre avec des dirigeants pauvres d’esprits et irrécupérables,…
…t’a le bonjours de vos camoristes lèches-culs,…etc,…dans la botte de foin,!…
…
…la planète à cons,…
Belle marche ce matin, grand bol d’ air et dire qu’ ici on ne fait que d’ en parler…
Wiwi devrait prendre des bâtons et se remettre à ce sport formidable.
Fesses fermes et poitrine raffermie.
En ce qui concerne la marche, avant Jaccottet, Gustave Roud.
Et ça reste en Suisse.
« Wiwi (…)Fesses fermes et poitrine raffermie. »
Ça rajeunirait son show!
Dans « The cameraman », mise en abyme du cinéaste voyeur, Widergänger. Ici on aime « la mise en abyme », souvent à toutes les sauces, Keaton l’a faite trente ans après l’invention de l’expression.
Du nouveau dans l’affaire Polanski, qui pourrait expliquer la peur panique du réalisateur de revenir aux USA malgré ses promesses :
« Une troisième femme est sortie de l’ombre mardi, lors d’une conférence de presse tenue à Los Angeles, pour accuser le réalisateur Roman Polanski d’agression sexuelle alors qu’elle était mineure. »
La cavale polanskienne devient ainsi de plus en plus lourde. Toute velléité de Justice semble désormais compromise, à moins que…
Pour revenir sur la discussion sur l’art contemporain
J’avais lu il y a longtemps avec beaucoup d’intérêt le livre de la sociologue Nathalie Heinrich qui établit une synthèse de réponses à des questionnaires proposés au public au sujet d’œuvres sculptées contemporaines .
A partir des réactions enregistrées au sujet de différentes choses dites « œuvres d’art » elle dégage les trois composantes du rejet de l’art contemporain, différemment pondérées selon les milieux sociaux:
1) On se moque de nous en faisant passer cela pour de l’art ;on est manipulé par ceux qui font de l’argent avec cela ;c’est une escroquerie mais personne n’a intérêt à la dénoncer
2) C’est moche
3 ) On n’y comprend rien
Un chapitre est consacré à chaque œuvre ayant fait l’objet des différentes enquêtes et la recension de ce qu’on en a dit est souvent très drôle
Sont concernés notamment, (mais mes souvenirs ne sont pas exhaustifs),
– Les colonnes de Buren avec tous les débats préalables auxquels elles on donné lieu
-la stèle en carrelage blanc de Raynaud, bloc parallélépipédique posé bien vertical au milieu du jardin du CNRS
-La fontaine de la Roche sur Yon, où l’eau coule, versée par des seaux étamés de ceux dans lesquels on trempe les serpillères ; ils sont posés au sommet de colonnes de béton et pendant un temps les habitants ont pensé que c’était une solution provisoire pour mettre la fontaine en service sans attendre que le monument attendu soit achevé.
Le livre rapporte aussi les réactions diverses, de l’indignation à l’assentiment, suscitées par le comportement d’un visiteur qui avait décidé de rendre a sa vraie fonction un « objet »(modération oblige) de Duchamp qui trônait au milieu d’une exposition
:
L’étau impitoyable de la justice humaine se resserre sur Polanski. Désormais, le cinéaste vit avec cette épée de Damoclès au-dessus de lui. Et même dans la tombe, l’oeil regardera Roman !
…
…Pôle en ski,…c’est , qu’il aime faire cela, comme un acteur, çà le soulage,!…pour la finition, de ses films,…
…tout est plausible,..enfin, un, qui ne tabasse pas, sa femme,…parce qu’elle n’a, qu’un amant, et a l’eglise des commentaires,!…
…sur le dos,…
…après vous , Monsieur,!…
…je n’en ferait rien,!…pas assez en jouissance,…
…lubrifier-moi, tout çà, pour ma guise,!…of course Sir,!…
…l’habitude, de fréquentez,…la haute, aux guéridons,…stop,…etc,…
…
…le pied,!…alors, çà se bloque de l’intérieur,…chemins faisant,!…of course,…etc,…l’encyclopédie de l’érotisme,…
…dépêchez-vous, demain, la classe est ouverte,!…des idées folles, participative,…de quoi soulever, l’édredon,…etc,…
…assurez sa distanciation,!…en toute circonstances,…
…
On n’échappe pas à sa conscience, qu’on se nomme Polanski ou un autre :
Alors il dit: « je veux habiter sous la terre
Comme dans son sépulcre un homme solitaire ;
Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. »
On fit donc une fosse, et Caïn dit « C’est bien ! »
Puis il descendit seul sous cette voûte sombre.
Quand il se fut assis sur sa chaise dans l’ombre
Et qu’on eut sur son front fermé le souterrain,
L’oeil était dans la tombe et regardait Caïn.
(V. Hugo)
Tant que l’art contemporain continue d’emmerder les vieux cons dont les hautes vues enlaidissent n’importe quelle oeuvre « classique », c’est réjouissant
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Delaporte, je ne vous savais pas abonné à Gala .
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