de Pierre Assouline

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Spartacus contre McCarthy

Spartacus contre McCarthy

Ecrit ou filmé, un making of se cantonne nécessairement à un récit tissé d’anecdotes, plus ou mois intéressantes, sur l’invention, la réalisation et la fabrication d’un film. On sait s’expérience que l’exercice offre plus ou moins d’intérêt – et plutôt moins, ce qui a dissuadé les éditeurs de s’y prêter. Car il est rare que l’auteur décolle du quotidien au jour le jour de l’avancée de la grande machine à produire du rêve. C’est pourquoi I am Spartacus ! (I am Spartacus ! Making a film, breaking the list, traduit de l’américain par Marie-Mathilde Burdeau, 185 pages, 19 euros, Capricci) mérite d’emblée d’être remarqué. Et quand on l’a lu fiévreusement sans le lâcher, il exige d’être loué haut et fort. L’auteur est un acteur plein d’avenir, un certain Kirk Douglas, une légende vivante, 95 ans en 2012, l’année où il s’est replongé dans ses archives et celles de la production de son Spartacus (1960) pour stimuler sa mémoire. Il l’a écrit, ou plutôt raconté à un talentueux documentaliste (avez-vous remarqué qu’on ne dit plus « nègre » ni même ghost writer ?) qui en a fait un récit passionnant.

Bien sûr, il se livre aux exercices imposés de ce genre de patinage : les coulisses, les dessous, les petites phrases etc. On a donc droit à la course contre la montre engagée avec Yul Brunner dont le projet sur les gladiateurs ressemblait furieusement au sien ; aux échos perfides distillés par la critique Hedda Hopper, langue de vipère appointée ; à l’épisode Anthony Mann, réalisateur imposé puis dégagé car jugé exclusivement technique et de toutes façons, de son propre aveu, dépassé par l’ampleur du projet ; aux difficultés du casting car une fois Laurence Oliver, Charles Laughton, Tony Curtis et le champion de décathlon Woody Strobe pour jouer l’esclave noir Draba, engagés au côté de Kirk Spartacus himself, le rôle de Varinia posait problème puisque Douglas recherchait une jeune et belle femme à l’accent étranger ; aux problèmes mentaux de Gene Tierney, aux refus de Jeanne Moreau qui n’a pas le temps et d’Ingrid Bergman qui trouve cette histoire trop sanglante, à la parenthèse Bethmann, catastrophique car elle était inexpressive et inexpérimentée, et aux choix final de Jean Simmons ; au tournage des scènes de bataille en Espagne avec 8500 vrais soldats à condition, exigée par le général Franco, qu’aucun ne semble mourir à l’écran… Nombre de projets de films, dont la gestation s’étale sur des années, capotent en raison des mille et un obstacles qui se dressent sur leur route. On se souvient du film réussi que Terry Gilliam a consacré aux échecs successifs que producteurs et réalisateurs ont connu en voulant porter à l’écran le Quichotte. Ou du remarquable documentaire sur le tournage apocalyptique d’Apocalypse now tel que vécu de l’intérieur par la femme de Coppola. Spartacus n’y a pas échappé, il s’en faut.

Kirk Douglas se lança dans la production pour être son propre patron. Spartacus n’était pas seulement le film dans lequel il tenait le rôle-titre, mais bien son film. Avec autant de courage que d’inconscience, il jette son dévolu sur le roman de Howard Fast dénoncé comme rouge, puis choisit Dalton Trumbo, le scénariste le mieux payé et plus sollicité d’Hollywood, pour écrire l’adaptation ; sans hésiter car il jugeait que les meilleurs écrivains sont connus pour être les pire scénaristes (et de citer Scott Fitzgerald, Theodore Dreiser, Sinclair Lewis, mais il a oublié Faulkner). Deux blacklistés, donc, ce qui n’est pas idéal quand on a sur les bras un budget de 13 millions de dollars. Pour réaliser, il choisit Stanley Kubrick, un inconnu de 28 ans, pas très commode ni très sympathique, un peu trop arrogant, indifférent aux autres et sûr de lui, mais qui était « un gamin doué » à en juger par les Sentiers de la gloire qu’ils avaient fait ensemble. Mais on se doute bien qu’un livre sur Spartacus ne serait qu’un livre de plus s’il n’était avant tout un livre sur l’affaire Spartacus et les ravages du maccarthysme

Joseph R. McCarthy, sénateur républicain du Wisconsin, dirigeait au Congrès la Commission de activités anti-américaines (HUAC) sur l’infiltration et l’influence communistes en Amérique. Le réalisateur Edward Dmytryck, qui avait été membre du PC, passa quelques mois en prison, avant de faire amende honorable et d’être libéré. Kirk Douglas pouvait comprendre : lui-même n’avait-t-il pas surmonté son dégoût en signant un « serment de loyauté » avec la MGM, condition indispensable pour jouer Van Gogh ? Ce qui s’appelle avaler des couleuvres. Mais jusqu’à un certain point seulement. Sans l’opiniâtreté de Kirk Douglas, tournant parfois à la rage, Spartacus n’aurait jamais vu le jour, du moins ce Spartacus-là. Il le vécut comme un apprentissage pour apprivoiser ses démons. Mais malgré la carrière qu’il fit par la suite, il n’oublia jamais ce film, se préparant au jour où, libéré de l’atmosphère empoisonnée de l’Amérique de la fin des années 50, de la censure cinématographique et des contraintes du final cut, il rétablirait les scènes coupées au montage : la crucifixion du héros à la fin, les séquences où l’attirance homosexuelle de Crassus pour Antoninus est claire avec les allusions aux escargots et aux huitres (aimer les deux, c’est être bi…) que les censeurs voulaient remplacer par artichauts et truffes ( !). Quand on pense que le studio Universal, co-producteur du film, s’inquiétait du message politique subliminal prêté au film au motif que la critique anti-communiste aurait pu voir dans le désir de l’esclave de renverser l’empire romain un message caché de Trumbo appelant à une révolte en Amérique….

Trumbo passa près d’un an derrière les barreaux dans une prison fédérale du Kentucky. Howard Fast, lui, quelques mois en Virginie. L’un comme l’autre pour « outrage au Congrès », l’irrespect en question se résumant au refus de dénoncer ses camarades, ce qui est un renversement pervers des valeurs morales. L’écrivain, qui, contrairement au scénariste, était communiste, et même lauréat du prix Staline pour la paix en 1953, avait profité d’être à l’ombre pour lire davantage. Et c’est à la bibliothèque de la prison qu’il découvrit dans les livres la vie de l’esclave Spartacus, ses ressorts dramatiques et sa richesse symbolique. Refuser de donner des noms revenait à tirer un trait sur une carrière cinématographique aux Etats-Unis. On imagine le cas de conscience, les déchirements et les sacrifices, pour ceux dont c’était la passion et le seul moyen de subsistance. A la mise en ban de la société et de la profession, s’ajoutait pour nombre d’entre eux un facteur éprouvant : une solitude absolue car, ne faisant pas partie de la famille communiste malgré les prétentions des accusateurs, souvent abandonnés par les conjoints et les amis, ils se retrouvaient dans un grand désert moral et affectif. Il y en eut qui, ne le supportant pas, se donnèrent la mort (c’est une des scènes-clés de Marathon man et un leitmotiv de films comme Le Prête-nom de Martin Ritt, La liste noire d’Irving Winckler et Good night and good luck de George Clooney).

Les années 50 furent aussi, en Amérique du moins, celles de la peur intérieure et de la paranoïa au coin de la rue. Un climat d’hystérie générale s’y développait au nom de la lutte contre le communisme et ladite « menace rouge », entre la guerre chaude en Corée et la guerre froide en Europe. Arrivé à Hollywood en 1945 après avoir servi dans la marine au front de la guerre du Pacifique, Kirk Douglas avait autant d’atouts que d’handicaps pour résister : d’un côté, il était « bankable » comme on ne disait pas encore, auréolé du succès de Champion, des Ensorcelés,et de Van Gogh, parmi la trentaine de films dans lesquels il avait déjà tenu le haut de l’affiche à la demande de Walsh, Tourneur, Mankiewicz, Nichols, Curtis, Wilder, Wyler, Minelli, Cukor, Hattaway, Dmytryck… ; de l’autre côté, une certaine Amérique,  encore raciste, xénophobe, homophobe en toute légalité, lui faisait des piqures de rappel en se souvenant que son vrai nom était Issur Danielovitch Demsky et que ses parents étaient des juifs de Biélorussie. Il n’a jamais rien écrit ni en faveur, ni en opposition, des communistes, mais l’origine suffit à porter le discrédit sur un citoyen qui, de même que le préfacier de ce livre, George Clooney, a fait preuve d’une fidélité inconditionnelle au parti démocrate (c’est à peine si Douglas sort du rang à la fin de son livre en attribuant tous les actuels malheurs du monde aux seules religions). Il y a d’ailleurs une certain naïveté sous sa plume à déplorer que, face aux « Dix d’Hollywood » dont six étaient juifs, la majorité des producteurs (Jack Warner, Louis B. Mayer, Harry Cohn…) connus comme ceux de la « Déclaration du Waldorf » clouant les premiers au pilori, étaient également juifs. Comme si cette qualité devait les immuniser contre la tentation de persécuter quiconque au motif que les leurs venaient de vivre la persécution en Europe. L’auteur donne d’ailleurs la réponse : devenus des super-patriotes, ils faisaient de la surenchère pour être mieux acceptés par la société Wasp.

Disgracié, le sénateur McCarthy sombra dans l’alcoolisme qui le tua. Mais les vies qu’il avait dérangées, bouleversées et assassinées étaient bien fichues. Comme le dit Brutus à César dans l’une des nombreuses répliques codées du film : « Le mal que font les hommes vit après eux ». Quant au président Truman, il finira par demander qu’on dénonce la liste noire elle-même. Pour ce qui est de Kirk Douglas, on connaît la suite. Dans son introduction, l’auteur rappelle que non seulement l’infâme liste noire avait ses partisans déclarés (voir à ce sujet la somme que le journaliste Victor S. Navasky a consacré au sujet dans Naming Names,1980 publié en France sous le titre Les Délateurs, Balland) mais qu’ils n’ont pas désarmé :

« Ils disent que c’était une mesure nécessaire pour protéger l’Amérique. Les seuls à en avoir souffert, affirment-ils, étaient nos ennemis. Ils mentent. Cette honte nationale a ruiné la vie d’hommes, de femmes et d’enfants innocents ».

Plus tard, Kirk Douglas rendra son nom à Dalton Trumbo en le créditant au générique sous sa véritable identité ; mais contrairement à ce qu’il affirme, il ne fut pas le premier à « briser la liste noire » puisque, s’il fut bien le premier à faire travailler le proscrit clandestinement, le nom maudit apparut au générique d’Exodus d’Otto Preminger dès sa sortie en décembre 1960. On connaît la suite pour Stanley Kubrick, mais on ignore que son perfectionnisme était déjà devenu si pathologique sur le plateau de Spartacus que Douglas l’emmena chez son psychiatre, lequel après l’avoir soigné, lui recommanda chaudement la lecture de la Nouvelle rêvée d’Arthur Schnizler qui deviendra longtemps après Eyes Wide Shut…Cela dit, Kirk Douglas est le premier à reconnaître que s’il ne s’était pas lancé dans cette aventure à 40 ans mais vingt ans après, non seulement il n’aurait peut-être pas porté son projet à 13 millions de dollars jusqu’au bout, mais il n’en aurait certainement pas hypothéqué l’avenir en prenant pour base le roman d’un « rouge » et en confiant l’écriture au bouc-émissaire number one de ce temps-là : Dalton Trumbo… Bien plus tard, celui-ci réalisera son unique film, un chef d’œuvre adapté de son propre livre publié à la fin des années trente, sous le titre de Johnny got his gun. Non seulement il n’a jamais rien regretté de son attitude, malgré tout ce que cela lui a coûté, mais il n’a jamais dévié de sa ligne telle qu’il l’exposait à des proches en sortant de prison :

« Montre-moi l’homme qui donne des amis qui n’ont fait de mal à personne, et qui gagne suite à cela de l’argent qu’il n’aurait jamais pu gagner avant, et je te montrerai non pas un bon citoyen, non pas un patriote, mais une misérable canaille qui, lorsque de nouvelles pressions apparaîtront et que la récompense sera suffisamment élevée, trahira non seulement ses amis, mais le pays lui-même ».

 On aura compris que I am Spartacus !, titre tiré de la plus célèbre réplique du film, est l’un des rares making-of qui dise autre chose que ce qu’il dit. Le récit livre en filigrane une vraie réflexion tant sur la délation que sur la névrose totalitaire lorsqu’elle s’empare d’une démocratie. Passionnant.

(« Spartacus Douglas à la tête de la révolte », « Crassus et Antoninus au bain » photos tirés du film ; « Dalton Trumbo au travail dans son bain, mais tout seul, comme à son habitude » photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans cinéma, Histoire.

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commentaires

1 066 Réponses pour Spartacus contre McCarthy

'A.V. dit: à

Au moins j’aurai fait

Paul Edel dit: à

hier soir sur arte, film sur « les utopirs contemporaines » du festival d’avignon. que des portraits d’intellos en plein charabia pour parler du théatre. qu’en aurait pensé tchekov? ou sophocle? ou simplelent vilar ou vitez?heureusement stanislas Nordey reste humain et humble.immense éclat de rire devant tous ces metteurs en scène qui pensent changer la société avec leurs mises en scène d’ibsen .immense tristesse.de voir ça dans un jargon pseudo sociologico métaphysique

u. dit: à

 » film sur « les utopirs contemporaines » » (Paul Edel)

Joli.

Les Zut au pire.

Lacan?

Alain J. dit: à

Ce péplum de seconde zone farci de bons sentiments n’aura pas ajouté grand’chose à la réputation de Kubrick : avec leurs cuirs, leurs charlottes et leurs manches à balais, ces faux esclaves aussi révoltés que je suis pape forment un ensemble aussi crédible qu’un tableau vivant chez Michou.

u. dit: à

On commence par déboulonner Kirk.

On finit par nier que Jésus ait eu des cheveux blonds.

Daaphnée dit: à

Si ce ne sont que les cheveux dont on doute ..

u. dit: à

On commence par douter de Jésus.

On finit par douter que la reprise soit de retour.

Alain J. dit: à

Vive l’armerdre mon adjupanpan la jupette !

En plus, les jupettes, ils les ont. Le plan est censuré. Qu’est ce qui aura battu les légions de César niveau sexy ? Jésus en croix peut-être (surtout quand on regarde d’en-bas ?

abdelkader dit: à

JC-rien, sans le savoir, tu as mis le doigt (j’espère que tu t’es d’abord lavé les mains, hein gros cochon) sur la version originale de l’Odyssée, quelque 500 ans avant Homère et bien plus avant l’Ancien Testament (au fait, Gilgamesh c’était 1400 ans avant ton ère) …et si tu cherches un peu plus, tu trouveras aussi le déluge (sans Noah hein)…les tablettes d’argile originales sont au British Muséum…suffit d’être curieux…comment? non pas ce genre de curiosité, ducon…tes listes, tu te les carre la ou le soleil ne brille point…

Alain J. dit: à

Je revois cette touriste plantée sous un crucifix grandeur nature dans la cathédrale de *** . Elle prend son temps, revient vers son jules et lui dit : « Il en a pas « .

u. dit: à

Quelle est, Daaphnée, votre lecture de vacances?

(Ne trichez pas comme les ministres, qui affirment relire).

u. dit: à

L’article du Guardian cité par le touite de P.A. (Who edited Shakespeare?) est fort intéressant.

Si c’est bien le « linguiste » John Florio, on comprend mieux que les corrections aillent dans le sens d’une certaine latinisation du texte (par le français et l’italien), dont la langue est quand même très « saxonne » (les savants me corrigeront).

L’article note ceci:

 » In all, the OED ascribes 1,224 first usages to Florio – words such as « judicious », « management » and « transcription », but also « masturbation » and « fucker ». In this, he is matched only by Chaucer and Shakespeare. »

Onanisme et coït, un mot latin et un mot germanique.
C’est équilibré, finalement.

A.N. dit: à

Les amis de JC ont sifflé, hué le président de la République lors de sa descente des Champs-Elysées. Des anti mariage pour tous. Belle démonstration de sens civique, d’esprit démocratique et de respect des lois républicaines.

u. dit: à

« Belle démonstration de sens civique, d’esprit démocratique et de respect des lois républicaines. »

En un certain sens, la division haineuse des esprits (non le dissensus mais la volonté d’éliminer) est un héritage dans notre culture politique: son origine est l’Evénement que nous célébrons aujourd’hui même.

Bonne après-midi.
La fraternité ou la mort.
(Chamfort le commentait ainsi: sois mon frère ou je te tue).

JC.... dit: à

Abdel, ton message de 14:15 montre que tu te surestimes, et tu me sous-estimes ! Je te comprends ! Moi je me surestime et je te sous-estime… Faiblesse de croire que je suis plus près de la réalité que toi

… Mais non ! il n’y a pas de racisme ! …

JC.... dit: à

Vous devriez savoir, AN, que je n’ai guère d’amis. Précision utile : de quel Président de la République parlez-vous, de quelles lois… ?

…Non ! Vous parlez de « ça » ???…..

A.N. (avec l'aide de Sigmund) dit: à

JC…. dit:
…Non ! Vous parlez de « ça » ???…..

C’est assez cocasse que ce soit vous qui parliez de « ça ». Il faut dire que, côté pulsionnel, vous vous y entendez. C’est chez vous l’instance dominante, de même que chez le nourrisson qui ne fait pas la part entre réel et imaginaire et a un sentiment de toute-puissance.

A.N. dit: à

u. dit:
En un certain sens, la division haineuse des esprits (non le dissensus mais la volonté d’éliminer) est un héritage dans notre culture politique: son origine est l’Evénement que nous célébrons aujourd’hui même.

Pourquoi ne pas remonter à Abel et Caïn tant qu’à faire ?

JC.... dit: à

A.N.,
C’est ce que j’apprécie chez vous : ce ton docte, sans la moindre pointe de supériorité auto nourricière …

A.N. dit: à

Rien ne sert de cacher la vérité… dit:
Voilà qui ne va pas faire l’affaire de ceux qui ont fantasmé les hordes de pillards sanguinaires.

JC.... dit: à

Lou Ravi savait comment ne marchait pas un Parti et en a abusé 10 ans, il ne sait toujours pas comment marche un pays, particulièrement en économie libérale mondiale …

Emplois « aidés » !!!… « ça » pense, mais dans le vide.

Daaphnée dit: à

Quelle est, Daaphnée, votre lecture de vacances?

Pour l’instant, cher U., rien du tout. Je vais bullé. Si .
Mais si vous avez des suggestions ..
j’y prêterai toute l’attention qui, que,
etc, etc ..

votre charmante,

Daaphnée dit: à

(Mieux vaut buller que bullé)

u. dit: à

« Pourquoi ne pas remonter à Abel et Caïn tant qu’à faire ? » (Archives Nationales)

Eh oh.
Ça c’est Mauvaise langue, pas moi.

A.N. dit: à

Oh eh, les Horaces et les Curiaces, si vous préférez.

u. dit: à

« Une suggestion? »
Ça ça laisse coi.
C’est comme demander: « allez, les cinq plus grands (écrivains, philosophes…), vous diriez quoi?
On est naturellement bouche bée non parce que qu’on a rien à dire mais parce qu’on en a trop.

Moi aussi, je bulle (savez vous que le TLF ignore cette expression?
« Sceller un acte avec une bulle », c’est tout ce qu’il connaît.

Les lectures, ça dépend des moment de la journée.
Le Guardian cité par le touite (j’ai l’impression d’être le seul bon élève, ici) publie un article listant les meilleurs romans sur la Révolution Française en oubliant les Français.

J’ai fini la saga que Dumas a consacrée à cette époque, de Joseph Balsamo à la Comtesse de Charny (ce dernier, le moins vraisemblable sur le plan romanesque parce que AD se laisse bouffer par son contexte et raconte pratiquement la Révolution. C’est quand même plus que pas mal, il est capable de rester sensible à ce qui se passe à la base comme au sommet.

« Le Collier de la reine » s’ouvre par une extraordinaire description de Paris recouvert par la glace et en proie à la famine.
Sans doute empruntée à Mercier ou à d’autres, mais saisissante.

JC.... dit: à

Daaphnée, loin de parer aux atermoiements littéraires de l’excellent ueda, homme aux conseils à suivre obligatoirement, je vous dirai pour ma part sans espoir d’être suivi : « Un scandale au couvent », recueil de nouvelles d’Oscar Panizza, traduit par Bréjoux aux Ed. de la Différence.

Un écrivain médecin aliéniste, des nouvelles … bizarroïdes.

u. dit: à

(J’écris face au soleil donc dans un demi-rêve.
Il fait aussi chaud qu’en France

Quand j’arrive sur ce site, je tombe sur Pépée la guenon de Léo, ou sur le soutif d’Irving.
Ça m’étonnerais que je sois le seul à en avoir marre.

Le correcteur automatique transforme « soutif » en soufi, il se trompe de mystique.)

u. dit: à

JC:

« Un scandale au couvent », recueil de nouvelles d’Oscar Panizza,
Ça y est, un truc paillard.

traduit par Bréjoux
Bréjoux indiscrets?

aux Ed. de la Différence
Je l’aurais parié.

kicking dit: à

il se trompe de mystique

oui bon le soutif dans le bouquing d’Irving c’est aussi autre chose si on a vu un peu plus que l’image…

u. dit: à

Merci, rose, je n’avais jamais cliqué sur « 20 minutes », c’est un bel organe.

Rachida enfonce bouguereau:

« La langue de Rachida Dati a décidément tendance à fourcher. En septembre, l’eurodéputée confondait «inflation» et «fellation» sur Canal plus. Cette fois, c’est sur l’antenne de LCI que l’ancienne garde des Sceaux a dérapé, en troquant un «gode» pour un «code». »

J’y lis aussi:

« Scène d’horreur en Chine, dans la ville de Wuhan. Un couple en plein ébat est passé par la fenêtre contre laquelle il était appuyé. L’homme et la femme sont morts sur le coup. D’après un témoin cité par le Sun, «Ils sont tombés en s’agrippant l’un à l’autre.»

C’est le « Tristan », pour les gens très pressés.

kicking dit: à

pour les gens très pressés

faudrait pas éxagérer non plus la plupart des gens arrivent à dire « Tristan » en moins de 20 minutes

Popol au balcon, bienséance aux tisons dit: à

Paul Edel dit: 14 juillet 2013 à 13 h 27 min

On se fout de votre avis popol, restez sur votre petit blog, loin, très loin, continuez à jouer au censeur de bas étage et ne nous gonflez plus ici.
Le ridicule tue, vous en êtes la preuve incontestable.

JC.... dit: à

Il n’y a rien de ridicule à donner son avis sur les propos, souvent discutables, de ces braves « artistes » subventionnés et délirants, ou autres intermittents de génie …

kicking dit: à

préfère rien dire sur les mauvais génies du chantage émotionnel, bon vent les experts

u. dit: à

« restez sur votre petit blog » (Popol)

Ce n’est pas mon avis, je le lis toujours avec intérêt lorsqu’il vient ici.

Ulysse dit: à

« JC-rien, sans le savoir, tu as mis le doigt (j’espère que tu t’es d’abord lavé les mains, hein gros cochon) sur la version originale de l’Odyssée, quelque 500 ans avant Homère et bien plus avant l’Ancien Testament (au fait, Gilgamesh c’était 1400 ans avant ton ère) »

Fantastique révélation d’Abdelkader! Gilgamesh est la version originale de l’Odyssée. Le professeur Septimus lui aurait-il communiqué une découverte sensationnelle dont personne n’aurait entendu parlé?

Mon bon Abel, l’épopée sumérienne Gilgamesh est Gilgamesh; L’Illiade et l’Odyssée sont l’Illiade et l’Odyssée. Les récits n’ont à peu près rien de commun entre eux, sauf si l’on considère que du moment qu’il s’agit d’une épopée c’est plus ou moins la même chose…

En revanche, l’histoire du déluge, on peut la rapprocher de l’épisode biblique effectivement.

Mais foutez la paix à Hélène de Troie, Hector, Achille, Agamemmon, Ajax, Pénélope, Ulysse, Athéna, Poséidon, Appollon, Circée, Nausicaa, le Cyclope, etc!!! Lisez plutôt leurs aventures, cela vous instruira et vous émerveillera sans doute.

JC.... dit: à

Ulysse,
Evidemment, votre remarque est parfaitement juste ! Abdel, c’est un mec sympa mais un peu brut de fonderie, vestiaire de footballeur, bourrage de gueule avec ses potes ! Rien à faire, c’est son caractère. J’en connais d’autres, qui évoluent librement sous la tente du Passou Circus.

L’épopée de Gilgamesh, c’est un très beau texte mais rien à voir avec les chants homériques.

abdelkader dit: à

Ulysse, si c’est vous et le garde-champete qui le dites, c’est que ca doit etre vrai…mais qu’en sais-je hein? comme disent les anglishes: if it walks like a duck and quacks like a duck, then it’s a fucking duck!

abdelkader dit: à

JC-que-dalle, ton racisme primaire n’engage que ta triste personne…et ca a le meme effet sur moi que le son du pet d’une oie par un matin brumeux ici dans le Yorkshire…pov’type…que sais-tu sur moi? wahlou…bien moins, en tous cas, que je ne sais sur toi et ta miserable existence de senteur de pets (c’est une insulte quebecoise que je t’offre franco de port)…

anselme dit: à

Le JC de PQ n’a toujours pas compris tellement il est stu pi de , que supprimer ses commentaires relève de l’élégance -le pauvre type crie à la censure, c’est dire!!(et continue ses attaques racistes )

JC.... dit: à

Je maintiens : « Soyons amis, Abdel ! »
Cela me plait « le son du pet d’une oie embrumée »… encore que pet me fait penser à ma délicieuse vieille chatte, et à ma chienne trouvée, abandonnée par des salauds ! Tu vois, j’ai pas dit que c’était des arabes, ce sont peut être des nègres ?

Donne-moi des nouvelles de ta tringle à rideau, je m’engage à t’informer des évènements importants du monde vus par un raciste, homophobe, non-humanistes, péteur, scientifique d’égouts politiques !

Que dieu te protège … bien à toi, mon frère !

anselme dit: à

« On finit par nier que Jésus ait eu des cheveux blonds. »

il faisait peut-être métèque – les fafs dont jc en font une jaunisse )

La clef à pipe dit: à

l’anselme l’est con comme un boulon.

bouguereau dit: à

En un certain sens, la division haineuse des esprits (non le dissensus mais la volonté d’éliminer) est un héritage dans notre culture politique: son origine est l’Evénement que nous célébrons aujourd’hui même

il y a dans cette déclaration comme un prévention contrerévolutionnaire a toute révolution.. »la fraternité ou la mort ? alors restons constamment thermidorien et il en restera toujours quelquechose pour nous »..par exemple quand le peuple élis un pauvre gars « sire c’est pas une élection c’est une usurpation.. » joli coup de calçon zouzou

bouguereau dit: à

Que dieu te protège … bien à toi, mon frère !

« soit mon frère sinon je t’enculerai pas » bravo voilà une saine devise jicé et copé beni et convient que ce n’est pas un mariage avec n’importe qui

bouguereau dit: à

On voit que tu n’as pas défilé au 14 juillet. Moi, si. alors tu imagines que je sais de quoi je parle

avoir beaucoup ramasser le savon dans les douches et avoir fait camérone y’a une nuance bon dieu
..même si on peut avoir fait les deux baroz..c’est certain

bouguereau dit: à

On finit par nier que Jésus ait eu des cheveux blonds

pêpêpêpe..vontraube petit avait les cheveux blond et jésus est son cousin..
quant à ce linge ceignant sa taille, si c’est pas un catholique qui a trouvé l’attraction universel c’est pas pour rien : il est difficile de se discréditer davantage pour « montrer » qu’il n’en avait pas

u. dit: à

« il y a dans cette déclaration comme un prévention contrerévolutionnaire »

Mais non, c’est trop tard, nous sommes dans l’après-coup depuis deux siècles.
Révolution/ contre-révolution, terreur bleue/ terreur blanche, c’est la même culture politique.

C’est la mienne.

Ensuite, on peut toujours essayer d’enchaîner la bête, comme on dit.

Tiens, un détail que je ne savais pas.
En 1815, quand tout est vraiment fini pour le Corse, le 15 juin, la foule devenue « royaliste », est allé massacrer dans les quartiers de Marseille.

On a liquidé les familles de mamelouks (certains venus d’Egypte, d’autres recrutés plus tard) qui y habitaient.
Parmi bien d’autres catégories, cpmme ça, avec les méthodes de Santerre ou d’Hébert.
Les mêmes armes que l’adversaire.

Sous la plume d’un crétin, j’ai lu que ce petit massacre était un épisode « raciste ».
Il n’a rien compris.
Les harkis de l’Empereur, ce n’est qu’un mot.
Et Mme Bougrab est bien trop séduisante pour qu’on emploie ce mot sans précaution.

bouguereau dit: à

Mais non, c’est trop tard, nous sommes dans l’après-coup depuis deux siècles.
Révolution/ contre-révolution, terreur bleue/ terreur blanche, c’est la même culture politique.

C’est la mienne

c’est vrai, comme tu le dis tout est affaire de légitimité selon le moment c’est « la foule » ou « le peuple », mais encore un effort : il faut s’y voir dedans

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…rien à écrire et vlan,…les vents,…

…les explications tirer par les cheveux,…sur la sérénité et sainteté des règnes républicains heureux,…

…les couronnes c’est pas des poubelles,…quoi que,…
avec un fond démocratique de simulacre,…

…tout est possible,…avec un ferblantier,…un monde industriel sur sa tête,…et des robinets pour l’offre et la demande,…etc,…

…le premier rôle des couronnes avaler leurs tenants et aboutissants,…un peu les bordels de putes,…préparer les mariages pour les fourguer dans les tiroirs de linge propre,…
…et les serviettes,…
…elles triment encore à l’usure,…pour artistes peaux d’ânes,…les charmes de la mortadelle bénie en croix,…
…au rayon frigidaire, les saucisses du christ,…marque & label déposé,…Stop ou encore,…
…etc,…le sanguinaire,…du vent,…Bip,…Bip,…Ah,…etc,…

L Sus D'häy dit: à

En relisant Boulgakov :
Jean l’ignare s’est trompé,
Jésus les avait un peu vide grâce à la garce de Maria-Magdalena.
Ainsi peut on dire encore aujourd’hui :
« Enfant de pute, t’es un fils du Jésus ! ».

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…tout vient à point,…en 3D,…ajouter de grandes et longues oreilles pour écouter aux portes,…les récits appropriés pour le mettre en gloire,…le bonnet d’âne,…c’est trop injuste,…
…Oui,…le fils de pute,…toute une académie de savoir vivre,…la lignée ininterrompue,…pas de chaînon manquant,…
…of course,…etc,…un,…D,…de milieu,…

philou trèsgniez dit: à

« la garce de Maria-Magdalena. »

toutes des p sauf maman

marcel dit: à

« l’épopée sumérienne Gilgamesh est Gilgamesh; L’Illiade et l’Odyssée sont l’Illiade et l’Odyssée.  »

ben tiens! Aucun échange possible, aucun emprunt possible dans la nuit des temps ! chacun restait proprement devant son ordi (en plus c’est plus prop’) comme elle a ordonné la marine- Homère eh ben il a tout inventé de derrière sa fenêtre (sinon JC le saurait ! baah ouais !)

l'Equipe dit: à

Au final, « Spartacus contre McCarthy », qui a gagné ?

rose dit: à

Arthur Koestler, Spartacus [« The Gladiators »], (1re éd. 1939)né en Hongrie en 1905. Son métier de journaliste l’emmène à voyager en Europe et même en Russie. Il échappe de peu à une condamnation à mort en Espagne et subit deux internements. Depuis 1939, il a abandonné l’allemand pour écrire en anglais. Mort en 1983 à Londres.

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