de Pierre Assouline

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La République des livres

traducteur

Dix courts à l’A.S. Dégel

Dix courts à l’A.S. Dégel

NICOLAS RICHARD

6

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        Se runiss à l’A.S. Dégel au Mine Stère. Rituel au fissiel à l’A.S. Dégel.   On cause pas tes horries de rat duction à vancée. On cause pas la nalyse des mol écul de la lang d’Anterre ce soir.   Enig Marcheur est seul dans sa carte et gorie. Avec Enig Marcheur je prends à lire et à crire. Avec Enig Marcheur on peut tendre le bruyt du parlénigm. Avec Enig Marcheur on peut coute les sylences. Avec Enig Marcheur on peut coute ce qu’on est à l’in terrieur du noir.   Des couvertes Mysteur Touss […]

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Un cheminement « spécial »

Un cheminement « spécial »

JEREMY ORIOL

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Auteur de cinq romans, Roopa Farooki est régulièrement citée en compagnie de Zadie Smith, de Monica Ali, ou encore d’Andrea Levy en tant que femme auteur de fables contemporaines ancrées dans une métropole londonienne multiethnique et multiculturelle. Son œuvre jalonne mon parcours de traducteur depuis l’origine puisque c’est en master que j’ai traduit les premières pages de son deuxième roman, Corner Shop. Au fil du temps, ma perception de son œuvre et de mon travail s’est naturellement enrichie et c’est ce cheminement que je souhaiterais faire ressentir au travers d’un exemple qui, quoique mineur (ou peut-être justement à cause de […]

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Là où tout est pareil et rien n’est semblable

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« Encore un livre sur la thématique de la traduction ! », pourrait-on s’ écrier. Il est vrai qu’ il en existe un nombre considérable, et depuis fort longtemps, comme l’ atteste, notamment, la copieuse somme de références figurant à la fin de cet ouvrage. Nombreux sont ceux et celles qui s’ intéressent, par profession ou par goût, à l’ éternel problème que pose la traduction, à savoir la difficulté d’ être absolument fidèle au texte d’ origine et en même temps de répondre à l’ attente stylistique, culturelle, etc., des destinataires pratiquant une autre langue que celle de ce texte. Cette difficulté est exprimée, par exemple, en une formule d’ une […]

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Comment transcrire le régionalisme de José Lins do Rego

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José Lins do Rego, né le 3 juin 1901 dans une plantation du Paraiba, un Etat rural du Nordeste du Brésil, et mort à Rio en 1955, est considéré comme l’un des plus grands écrivains brésiliens du XXe siècle. Au moment de la publication de l’Enfant de la plantation, le Modernisme a dix ans (ce mouvement avait été créé lors de la Semaine d’Art Moderne de São Paulo, en 1922). L’Enfant de la plantation est une révélation, une révolution de la propre révolution esthétique de 1922, à laquelle José Lins do Rego apporte une sève nouvelle, une force instinctive, une réalité […]

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Il faut marcher avec l’auteur

Il faut marcher avec l’auteur

MATHIAS DE BREYNE

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Suite à la sortie de l’anthologie bilingue de la Baby Beat Generation, publiée aux Éditions La main courante en 2006, diffusée en France et aux USA, j’ai traduit le livre d’un de ces baby beats : le récit autobiographique de Thomas Rain Crowe, Ma vie dans les Appalaches (titre original : Zoro’s field – My life in the Appalachian woods). J’ai organisé en 2006 une tournée française de neuf lectures bilingues avec quatre poètes de la Baby Beat Generation. Qui sont-ils ? De jeunes poètes originaires des quatre coins des États-Unis qui, dans les années 1970, se rendent à San Francisco pour […]

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James Joyce se promène à lunapark

James Joyce se promène à lunapark

MARC DACHY

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Les lecteurs de Joyce se souviennent sans doute d’Anna Livia Plurabelle, fragment de Finnegans Wake de James Joyce, dont une éblouissante traduction collective avait été entreprise en 1931 par l’auteur et ses amis, qui fut reprise en 1962, en annexe de fragments plus longs du livre adaptés par André du Bouchet, dans un petit volume publié par Gallimard en 1962. Cette traduction, je voulais la republier depuis plusieurs années dans Luna-Park. Il y avait urgence à la redonner. C’est un texte court, sept pages dans Luna-Park. Pourquoi la réimprimer ? Parce que l’adaptation par du Bouchet de Finnegans Wake formait l’essentiel du […]

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Gabriel Calderón, “l’enfant terrible” du théâtre uruguayen

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Traduire, on le sait, ce n’est pas aligner une suite de mots avec, à ses côtés, un dictionnaire prêt à être consulté. Traduire, c’est entrer dans un monde, s’y baigner, le sentir, le ressentir. C’est s’approprier les mots de l’auteur pour y mettre les siens. Traduire du théâtre, c’est aussi faire de la dramaturgie. Un texte théâtral, c’est une partition. On travaille avec des rythmes, des sonorités, des cadences, des tons avec, parfois, des arrêts dans le flux des mots… pour ensuite laisser mieux redémarrer ce flux, avec plus de force. Si la construction des phrases n’est pas conventionnelle, elle […]

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Ezra Pound, une « refondation » poétique

Ezra Pound, une « refondation » poétique

YVES DI MANNO

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L’entreprise un peu démesurée d’Ezra Pound – que les Cantos résument, certes, mais auxquels elle ne saurait se réduire – est l’une de celles qui auront le plus contribué à modifier la conception et l’exercice même de l’écriture poétique, au cours du siècle dernier: aux Etats-Unis tout d’abord, cela va sans dire, mais aussi dans nombre d’autres pays (elle est désormais très sérieusement considérée en Chine, par exemple). Son irruption en France au milieu des années 1960, grâce aux efforts conjoints de Denis Roche et de Dominique de Roux, ne devait d’ailleurs pas rester sans conséquences, tout en suscitant quelques malentendus […]

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Ne pas renoncer aux difficultés de l’exactitude

Ne pas renoncer aux difficultés de l’exactitude

JEAN-LOUIS BACKES

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Autrefois, quiconque traduisait se donnait pour tâche de plier l’étranger aux lois qui avaient cours en France, lois du langage, lois de la poétique, ou même, simplement, lois de la politesse. Au vers 452 du chant VII, on entend Poséidon dire: «moi et Apollon». L’un des meilleurs représentants du goût classique, et pour cette raison tête de Turc de Victor Hugo, Prosper Bitaubé (1732-1808) corrige sereinement le dieu, lui enseigne les bonnes manières, et traduit: «Apollon et moi». Leconte de Lisle suit cet exemple. Comme ses prédécesseurs, et beaucoup de ceux qui l’ont suivi, Leconte de Lisle a été dressé […]

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Le traducteur amoureux d’un roman d’amour

Le traducteur amoureux d’un roman d’amour

BERNARD LORTHOLARY

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Faut-il aimer un livre pour bien le traduire ? J’ai plus d’une fois pensé que non. Qu’un peu de distance rendait plus lucide, plus exact, plus précis. Qu’à trop s’identifier l’on risquait au contraire de s’aveugler, de s’emballer en suivant la pente, et de finir par trébucher. I would prefer not to. Plutôt être un traducteur brechtien, distancié, qui joue le rôle (de l’auteur) sans se prendre pour lui, qui le mime en l’ayant à l’œil, toujours prêt à s’en méfier tout en l’admirant souvent. J’ai traduit bien des romans ainsi, sans que les auteurs en prennent ombrage. Certains (rarement, j’en […]

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