Céline en Lavant fait danser les alligators sur scène
S’emparer de Céline ? Soit. Mais qu’en faire après tant d’autres ? On s’en doute, un célinien aussi averti qu’Emile Brami s’était posé la question avant d’oser y toucher. Non pour un livre de plus, d’autant qu’il en avait déjà plusieurs à son actif. Mais une pièce de théâtre. Une vraie et non pas une lecture du Voyage au bout de la nuit, assis sur une chaise derrière un bureau en tournant les pages comme le fit l’un, ou arpentant la scène en récitant le texte comme le fit l’autre. Emile Brami a donc saisi à bras le corps l’immense corpus de la correspondance de Louis-Ferdinand Destouches dispersée dans des dizaines de volumes. Quelque trois cents lettres environ qu’il a mises en morceaux, piquant ici un paragraphe, là une expression. Que des mots à lui, points de suspension, d’exclamation et d’éructation compris. Il a admirablement noué l’ensemble. De la broderie au petit point, ce qui était après tout un passe-temps masculin attesté dans la marine britannique. Le résultat s’intitule Faire danser les alligators sur la flûte de Pan et tient l’affiche depuis dix jours au Théâtre de l’Oeuvre.
Le spectacle est saisissant deux heures durant car l’osmose est totale entre l’auteur, son inspirateur, le comédien qui l’incarne, le prodigieux Denis Lavant dont le choix s’imposait d’évidence, et le metteur en scène Ivan Morane. Ils se sont manifestement trouvés autour de ce projet, même si cela n’allait pas de soi pour l’acteur-fétiche de Léos Carax. Quand la proposition lui en a été faite, gagné par l’inquiétude face à un tel concentré de haines recuites, il a longuement hésité avant de rendre les armes. Tout tourne autour d’un axe : l’écriture. Ce qui n’empêche pas le reste qui souvent en découla : la vie littéraire, les écrivains, les collabos, l’antisémitisme, la grossièreté des riches, la vulgarité de l’époque… Mais la langue demeure sa principale obsession.
Nous sommes à Meudon en 1961. Destouches écrit à Gaston Gallimard afin de négocier une rallonge pour le contrat à venir de Rigodon. Puis, à l’annonce de sa mort à la radio, succède une série de retours sur sa vie et son œuvre, capharnaüm de souvenirs éclatés d’où émerge une puissante paranoïa. Tout le monde en prend pour son grade : éditeurs, jurés, critiques, bourgeois grands et petits, Français en gros, demi-gros, détail, Juifs, Anglais… La terre entière ! Il lui reproche de le persécuter, de le poursuivre d’une hargne inépuisable, de lui faire payer le succès du Voyage, son indépendance d’esprit et son insolente liberté de langage. Il est juste en guerre contre le monde, mais pas plus. L’une des scènes les plus irrésistibles advient lorsque Denis Lavant s’empare de livres dans une caisse et les expédie un à un en commentant :
« Joyce ? Il encule trop la mouche… Hemingway ? Englishes jamais lus. J’ai la passion de parler français, je l’avoue… le français m’est indispensable comme l’air du temps, ne m’est pas une coquetterie, c’est une respiration.. Et Proust ! L’Homère des invertis !.. Gide a droit à toute la reconnaissance des jeunes bourgeois que l’anus tracasse.. un notaire aucune transe chez lui si ce n’est à la vue des fesses du petit bédouin… Aragon singe planqué, plagiaire, quinteux, pisse-froid, amer s’il en fut… Sartre il m’aurait fait les pompes, avalé le foutre pour que je consente à aller me montrer à ses pièces sous la botte.. La Colette à mon petit sens a eu une idée géniale La Chatte une petite idée, mais une trouvaille au délayage, c’est de la merde académique… »
Et ainsi de suite. Bref, tous des enculés. Denis Lavant ne le lit pas mais le dit, le hurle, le joue, l’incarne. Il lui faut être dans le mouvement sans paraître hystérique. Ne pas en faire trop. Ne pas en rajouter dans le côté phénomène. Ne pas faire l’histrion. L’original est déjà assez chargé comme ça, et le texte assez puissant. Dans la première partie de la pièce, il lui arrive parfois d’être monocorde dans le paroxysme, s’il sent que le public ne réagit pas ; or, on le sait par les témoignages et les nombreuses interviews radiophoniques ou filmées, Céline n’était pas toujours un incendie ; mais par la suite, le comédien se rattrape fort heureusement, jouant sur tous les registres et les ruptures de ton, du chuchotis à la vocifération, rendant à Céline son sens de la nuance, tout en subtilité et énergie contenue dès qu’il s’agit d’écriture, ce qui s’accommoderait mal du pithiatisme ou de la hurlerie. Lavant est un Céline qui restera dans les mémoires, comme le fut Marc-Henri Lamande dans Dieu, qu’ils étaient lourds, comme Serge Merlin fut un inoubliable Thomas Bernhard.
Seule compte la langue. Il n’y a pas à en sortir et il ne veut pas en sortir. Il ne veut pas raconter mais faire ressentir, question de rendu émotif. Tant pis pour la cruauté : « Que le monde change d’âme, je changerai de forme ». Il se voit poète plutôt qu’en prosateur. Tout pour la musique, le son, le chant profond et intime, ce que les jeux de lumière de Nicolas Simonin rendent bien, tant elle est dure et dense, souvent latérale, bannissant par principe tant le contre-jour que le filtre. Rien n’exaspère l’épistolier comme les Trissotins qui croient déceler de la facilité dans son torrent de mots. Lui qui clame travailler « dans la haine et avec la haine » a rarement dit son art poétique aussi nettement :
« Transposer le parler en écrit n’est pas commode. Le truc consiste à imprimer au langage parlé une certaine déformation de telle sorte qu’une fois écrit, à la lecture, il SEMBLE au lecteur qu’on lui parle à l’oreille. Je vous livre tous les secrets ! Je suis bien l’émotion avec les mots, je ne lui laisse pas le temps de s’habiller en phrases… Je la saisis toute crue ou plutôt toute poétique- car le fond de l’homme malgré tout est poésie. Le raisonnement est appris- comme il apprend à parler le bébé chante, le cheval galope- le trot est d’école. Encore est-ce un truc pour faire passer le langage parlé en écrit. Le truc c’est moi qui l’ai trouvé personne d’autre- c’est l’impressionnisme en somme. Faire passer le langage parlé en littérature, ce n’est pas la sténographie. (…) Il se passe ce qui aurait lieu pour un bâton plongé dans l’eau, pour qu’il apparaisse droit il faut avant de le plonger dans l’eau que vous le cassiez légèrement si j’ose dire que vous le tordiez préalablement. Pour rendre sur la page l’effet de la vie parlée spontanée il faut tordre la langue en tout rythme, cadence, mots, et c’est cette sorte de poésie qui donne le meilleur sortilège – l’impression, l’envoûtement, le dynamisme… »
Quant à la formule par laquelle Emile Brami a intitulé sa pièce, elle prend sa source dans une lettre, naturellement :
« Arraché, traqué, jeté sous les bombes ou en cellules, j’ai abandonné tant de manuscrits… Refaire des débuts pour un public cette fois infiniment hostile n’est pas grave. Je connais la musique du fond des choses… Je saurais s’il le fallait faire danser les alligators sur la flûte de Pan. Seulement il faut le temps de tailler la flûte et la force pour souffler… Souvent la flûte est si légère qu’elle me tombe des doigts… »
Vous aurez compris que ce que l’on donne à voir et à entendre à l’Oeuvre, c’est à la fois Céline en sa folie et du Céline comme jamais auparavant. De quoi convaincre les irréductibles ; non pas les célinophobes, mais ceux des céliniens qui considèrent que, chez tout écrivain, l’activité épistolaire, fût-elle frénétique, riche, intense, doit rester cantonner dans ses marges. Or sur scène, il se produit ce petit miracle par lequel elle intègre l’œuvre de plein droit.
(Photo IFou)
472 Réponses pour Céline en Lavant fait danser les alligators sur scène
Bon, Lavant ou Luchini ?
Une telle question mérite-t-elle réponse ?
C’est dit j’irai voir Lavant.
Vous aimez Céline ?
Non (le mec prime), mais Lavant !!!!
Et Carax ?
C’est beau une ville la nuit,
mais long.
Mais ya Lavant, donc oui.
Connaissez-vous la différence entre les alligators et les crocodiles, Bérénice ?
de Carax Holy motors en 2012 inoubliable
Colette en Ces plaisirs a une belle analyse sur les chats
facile de vivre dans et avec la haine quand tu as épousé une danseuse, pfffff le céline, il éructe et ferait pas d’mal à une bête.
Deux extraits de lettres de Céline :
« Les beaux draps »,œuvre bien anodine, où il n’est même plus question des Allemands, livre de pacifisme, de poésie et de philosophie. Livre qui a déçu profondement les milieux « collaborateurs » lettre du 5 mars 1946 de LF céline
« Le triomphe du « Voyage » m’a été aussi pénible que les cyclones de « Bagatelles » .je suis si j’ose dire écrivain malgré moi. J’arrêterais net cette guignolerie, cette chienlit dégoutante si je le pouvais- Si j’avais encore la possibilité de vivre même modestement de ma médecine, je ne publierais jamais une ligne. Le métier d’écrivain m’a toujours semblé grotesque, indécent. Je ne l’aime pas. » lettre à Albert Paraz du 15 décembre 1948. Signé LF C
Oui : avec les seconds on fait des sacs à main, avec les premiers on évite.
Je sais, je sais….
Nananananère.
C’est presque pareil.
Je suis célinophobe. Il me faut une cuvette en plastique quand je le lis. C’est pas pratique, et l’odeur, hein, et l’odeur ! Heureusement, il reste des Sectateurs de la Vraie Foi Célinienne, comme Luchini.
Om m’a dit récemment qu’en réalité Celine n’aurait pas fait de mal a une mouche. J’ai pensé en moi-même, certainement une mouche a merde.
rose dit: 1 décembre 2014 à 20 h 19 min
Oui : avec les seconds on fait des sacs à main, avec les premiers on évite.
_
pas du tout, il n’y a caïman pas de différence.
… »dix jours », une éternité, comme dirait l’autre Céline.
https://www.youtube.com/watch?v=PhJry-293LQ
Non, décidément, Lavant vs Lucchini, y’a un truc.
Qui fait que Lavant ne fait pas voyager, ni danser.
Ha là c’est sérieux, hein… On garde le billet jusqu’à Noël !
Céline exagère !
À l’en croire, il serait le premier à « faire passer le langage parlé en écrit ». Faut quand même pas se moquer du monde !
Que fait-il de l’art de la conversation qui, jusqu’à Madame de Staël, constitue le modèle de l’art d’écrire ?
Céline, à l’évidence, exagère !
Bien des traits du style parlé de Céline pourrait être analysés déjà chez Madame de Staël, notamment dans Corinne ou l’Italie : phrases emphatisées par dislocation, extraction syntagmatique, processus de topicalisation ou/et de focalisation qui tend à confondre déjà phrases, périodes, énoncés, discours, trait d’éloquence poétique pour laisser affleurer à la surface du texte l’émotion pure.
Sainte-Beuve, au XIXème siècle, n’a jamais voulu, comme le souligne Marc Fumaroli (Trois institutions littéraires), séparer totalement la littérature de l’art de la conversation. Balzac lui-même, dans l’une de ses œuvres qui se rapproche le plus de Stendhal et de l’art de la conversation à l’italienne, Massimilla Doni, s’adresse constamment au lecteur et fait l’éloge de la conversation. Les frères Goncourt renchérissent sur ce thème à la fin du siècle.
L’académisme auquel s’en prend Céline, n’est qu’une pure invention de sa part. Une vaste blague, fruit d’un esprit obtus et inculte…!
La seule et grande différence qui existe entre Madame de Staël, la conversation à l’italienne chère à Stendhal et à Balzac, c’est l’esprit qui préside à la conversation. Noblesse d’un côté, désinvolture aristocratique, sprezzatura, de l’autre haine et vulgarité plébéienne. La canaille contre la noblesse du cœur ; la haine contre les hauteurs de l’esprit.
Céline n’est nullement le grand inventeur qu’on prétend. Il est la queue d’une immense comète qui naît à Rome dans les Saturnales de Macrobes, à Athènes dans les banquets, les Propos de tables de Plutarque, avec les sophistes, se prolonge au Siècle des Lumières. Candide, de Voltaire, n’est-il pas le reflet de l’art de la conversation de salon tel qu’on le pratiquait alors ? Il s’est fait le chantre de l’homme du ressentiment, et de l’oralité du vulgum pecus avec son corps de mots qui s’impose comme une chose odieuse et répugnante, qui se tortille du cul en nous demandant d’applaudir !
« en nous demandant d’applaudir » ? de qui il se moque herr professeur.
https://www.youtube.com/watch?v=hPYRpq_FsDI
Lavant fait passer Céline pour un clodo, et ça c’est pas très bon.
Houi, mais l’ennui de la conversation, c’est que c’est parlé… Physique ! Mais il est vrai que dans les anciens temps, pour différentes raisons, on lisait fréquemment à haute voix. Ca pouvait être pour les aveugles, ou alors les sourds…
Un peu tard pour découvrir le nouveau billet, mais arrivant au premier passage cité, je trouve que Céline aurait fait un parfait Türsteher rdlien. Alors que le Herr Professor findet dass er übertreibt, na ich weiss nicht, ob Celine die Kirche auf dem Platz des Dorfes liess.
« du Céline comme jamais auparavant »
Depuis le temps qu’il est ici donné sous toutes les coutures. Peut-être qu’en mme de Staël, c’est une sacrée avancée dans la conversation.
Paradoxe de Céline !
Céline se veut le chantre de la modernité :
« Il n’y a qu’une seule langue, Colonel, en ce monde paracafouilleux ! une seule langue valable ! respectable ! la langue impériale de ce monde : la nôtre !… charabias, les autres, vous m’entendez ?… dialectes, bien trop tard venus !… mal sapés, mal léchés, arlequinades ! rauques ou miaulants à peu près pour rataquouères ! zozoteries pour clowns ! voilà, Colonel !… je sais ce que je cause ! et j’admets pas la discussion. » (Céline, Entretiens avec le professeur Y, 1955).
L’histoire de la conversation est peut-être ainsi en définitive l’histoire d’un désir, qui se poursuit, d’âge en âge, se transformant et se renouvelant sans cesse. Désir d’une parole qui permettent aux hommes de faire visage et de vivre, dans un instant qu’ils voudraient suspendre, la communauté que les idéologies leur dérobent sous couvert de la leur promettre. La conversation est ainsi le cours chemin qui mène les hommes vers leurs semblables.
Or, la modernité, dont se réclame Céline, s’est elle-même constituée à partir d’une mythologie de la rupture (« Il faut être absolument moderne », écrit Rimbaud). Aux âges classiques, l’heureuse continuité de la conversation et de l’écriture ; aux temps modernes, l’hétéronomie, la radicale différence entre la parole brute et utilitaire du quotidien et la parole essentielle de la littérature. On ne converse pas dans l’Espace littéraire. Maurice Blanchot l’a bien dit : Écrire, c’est briser le lien qui unit la parole à soi-même, briser le rapport qui, me faisant parler vers toi, t’interpelle. « L’écrivain appartient à un langage que personne ne parle. »
Céline n’est ni dans l’espace littéraire ni dans la communauté qui le rejette. Il est la paria, l’éternel paria qui vocifère sa haine de n’être de nulle part.
Pour répondre à une question qui m’a été posée ici il y environ 48 heures, il s’agit de propulsion à base de quanta gravitationnels prélevés dans le vide. Cela fait ronflant je le reconnais mais ça n’en demeure pas moins la stricte vérité.
Ce n’est d’ailleurs pas Widergänger qui me contredira parce que sais qu’il est un ardent défenseur de l’hypothèse extraterrestre de premier degré. Ce qui me laisse penser qu’il a déjà été en contact plus ou moins direct avec des entités biologiques venues d’ailleurs qui l’ont initié comme je l’ai été moi-même.
Mais oui, tout à fait ! Je suis moi-ême un extra-terrestre, comme chacun l’a deviné depuis toujours.
Le colonel des Entrayes, halors…
Le lien est tout de même très étroit des devisants de Marguerite de Navarre et de la conversation de bistro de Ferdinand Place Clichy alors que les troupes passent devant lui.
Les devisants eux-mêmes vivent déjà dans un monde trouble, où, de l’amoureux ou du violeur, on ne sait plus qui est est qui.
Le monde des salons n’est plus l’antichambre du Parnasse. Et pourtant, de Proust à Salvayre, de Balzac à Char, de Madame de Staël à la Duras, la conversation reste un élément moteur de l’écriture, objet de désir plus ou moins insaisissable. Elle est toujours à réinventer, à capturer, horizon grâce auquel l’écriture accède à la conscience d’elle-même. Chez tout écrivain, il y a une conversation en sourdine, une sous-conversation de l’écriture. Chaque écrivain se définit par son interlocuteur potentiel, inscrit dans le texte. De Musil à Céline, on peut l’entendre entre les phrases ; mais il n’est pas le même. La conversation est comme le double de la littérature, de Marguerited e Navarre à Lydie Salvayre, la conversation reste l’élément prépondérant à l’aune duquel la littérature se mesure et se redéfinit.
Et quelqu’un semble avoir trouvé le bouton pour remettre la rdl en marche. Je suis toujours à la recherche de ma copie de ‘voyage’ pour arriver à suivre dont les spécialistes discutent.
« L’heureuse continuité de la conversation et de l’écriture » aux âges classiques, Widergänger, vous voulez plaisanter ? Vous croyez sincèrement, vous croyez de bonne foi qu’il y a continuité sémantique entre la conversation de Voltaire (pour reprendre l’un de vos exemples) et l’écriture de Candide ? qu’entre la parole et la langue de Voltaire il y a de l’horizontalité ? que Voltaire écrit de plain-pied dans la conversation ? S’il y a entretien, c’est toujours forcément dans l’écriture un radical entretien intérieur.
Passou et Charlotte, même combat théâtral : anguille sous roche ? Je suis perdue.
Céline fait rire, coup de pied de l’âne aux trissotin lettreux.
Lavant dans Mauvais Sang, Comme le temps passe.
… Si Céline appartient en effet à une comète (pour reprendre votre céleste métaphore), il appartient à la comète des artisans obsessionnels, à la grande légion des bosseurs où se baguenaudent Claude Simon, et Antonio Lobo Antunes, et Sade.
Vous l’avez vu, avec ses feuillets banderillés de pinces à linge ? C’est pas de la conversation, ça ; c’est le travail solitaire de la langue dans la langue.
La conversation de Céline? « Paris, Ô Paris », Alberto Arbasino,(chez Gallimard).
» la différence entre les alligators et les crocodiles, »
ils sont mignons différemment
Faut voir, est-ce que les alligators versent des larmes?
Faudrait voir… accord avec:
http://blogfigures.blogspot.fr/2013/06/calvin-and-hobbes-intelligent-life.html
puis je lis quelques intervenant d’ici et je me dis que Bill Watterson est un grand optimiste…
Eh bien voilà, Charlotte Lipinska fait grève, Assouline prend le relai, et roulez jeunesse, tout s’arrange.
A part ça, pas vu le spectacle, donc rien à dire.
A la prochaine !
« Je la saisis toute crue ou plutôt toute poétique- car le fond de l’homme malgré tout est poésie. »
Bon, Céline a beaucoup vieilli, Artaud et les écrits bruts sont passés par là…
« Je suis bien l’émotion avec les mots, je ne lui laisse pas le temps de s’habiller en phrases… »
Même à poil, nous sommes habillés par notre « peau », encore un coup de vieux!
» c’ est comme l’ impressionnisme en somme », hélas notre Céline ne voir rien dans les analogies avec la peinture;
Il préférait le style Gen Paul à celui de Dubuffet qui pourtant l’ admirait et l’a aidé de tout son possible.
Un homme de la décadence décrit par Paul Bourget en prenant Baudelaire comme exemple, en fait.Comme celui qui avance tout seul.
( Cf. Roberto Calasso, la folie Baudelaire edition Folio.)
« est-ce que les alligators versent des larmes? »
Bonne question
En tout cas ils mordent c’est sûr
« Et ainsi de suite. Bref, tous des enculés. » (Assouline)
Mais que fait la modération ?
C’est bizarre cet amour-haine jamais dépassionné pour Céline. Reductio ad haine haine haine et encules pour finir la démonstration.
Pourquoi invoquer la haine d’un côté, et vouloir à toutes fins y gagner les » irréductibles ».
Embarquer pour le Voyage ne nécessite pas d’avoir lu les pamphlets, où de s’en repaître.
Cela m’étonnerait qu’Amnesty International se fasse organe de propagnade en ce sens, dans le cadre d’une semaine de solidarité.
http://www.lepetitcelinien.com/
« Comme celui qui avance tout seul. » moi-même
C’ est bien ce que nous indique le texte citépar Passou à propos des « enculés », Céline (paranoïaque?) a toujours peur de se faire avoir en littérature et comme me l’ expliquait un ami psychiatre,( expert auprès des tribunaux) ce sont principalement les affirmatifs machos et qui traitent les autres de tarlouzes qui ont une peur bleue de « se faire mettre ».
J’aime beaucoup vos efforts pour changer de pseudo selon le sujet traité, versubtil rigodon. Chacun devrait en faire autant. Continuez.
Devant l’affligeant spectacle qu’offre l’humanité dans son imperfection, plusieurs options: le suicide, l’assasinat généralisé, la fuite au monastère ou mieux encore là où on sera seul, la résignation, l’acceptation joyeuse, ou le chialage plus ou moins génial. Chacun choisit son camp. Pour le reste, il y a l’art et la manière. Au fond, Céline et Sacha Guitry se ressemblent, sauf pour l’art et surtout la manière.
Phil, les rires que l’on entend dans cet extrait de la prestation de Lavant- lien d’hier 22h26- sont effectivement un peu » gras »
C’est peut-être l’effet recherché ?
>l’un ds laut’
Quel bonheur !
Qq jours de calme : nulle chaîne nul gémissement.
Tiens j’m’en va compter combien de jours.
Salut à tous
« Continuez. »
Vous êtes agent de la circulation, douanier, agent d’ un politburo ou employé à l’ office de l’ immigration?
>Bigorneau
Vs oubliez le « se colleter ».
Pis aussi être dedans et aimer ça.
Bises Bihoreau ( c mon correcteur orthographe qui a écrit bigorneau : ce pâmoison. Cepamoi
Pâmoison aussi c’est mon correcteur ortho
La différence est que soudain (les deux guerres ?) y’a eu la place pour le peuple. Qui-jusque là s’était tu.
Céline à ouvert un domaine privilégié,réservé à une élite (hein Clopine ?) aux tout-venants – à tous vents : le suroit le noroit etc.Et ce qui est génial est que c incroyablement vivant.
a ouvert
Les vents mon correcteur automatique connaît pas du tout : rien de rien.
Y’a Zola aussi qu’à fait parler le peuple Ben avant Céline.
qui a fait
Mon cousin, un type extraordinaire, m’a dit un jour : « Cousine Atsue ! les enculés devraient se contenter de l’ouvrir au niveau collerette, et de la fermer en haut, là-bas sous le cérébral !
C’est un homme… Quelqu’un de forcément simple !
Lavie, le public se cotise pour comprendre (guitry). Luchini ou Lavant suscitent les rires gras ? il faudrait trouver un playboy pour dire Céline qui comme Gallimard Premier se la jouait « aristocrate de la cuisse ».
Qu’il exagère, évidemment, mais pas plus que vous lorsque vous nous annoncez votre roman du siècle.
J’ai grand peur qu’on ne confonde dans le cas de Céline conversation et monologue. une conversation exige d’etre au moins deux. Quant à ramener Marc Fumaroli, autant le faire à bon escient, et non par collage. On partagera ici les réserves de Julien.
MCourt
Pour revenir à des choses sérieuses : c’est quoi un « Etat palestinien » ? l’alliance du ramolloh d’Abbas et du terrorisme d’Hamas …? Et des personnes instruites vont reconnaître cet hybride, cet objet faux, sans vie ? Décidemment, les Européens sont des gens exotiques …
Monologue,aparté dimension répétitive ou narcissique. Là, chez Céline polyphonie enociative. Mais ce n’est rien, le grand tout étant de la dimension affectueuse qui le lie à chacun de ses personnages. Zola aussi me diriez-vous et je ne pourrai vous contredire : sa tendresse pour Gervais, pour Nana.
Céline toubib avant que d’être écrivain : donc confronté incessamment à la misère du monde.
Et puis, mari d’une danseuse.
polyphonie énonciation mais surtout pensées intérieures :dialogues in petit.
Si ce n’eût été nous, il ne l’aurait dit à personne.
Et là, taratata implosion.
Mais le monde de Céline est construit sur les ruines de celui de Zola, Rose. zola finit en Apotre façon tolstoi laic l’autre en Ferdinand Furieux….
bonne journée
MC
N’empêche que c’est la jalousie qui fait parler Céline : Colette a su bien mieux que lui parler des chats.
Oh, il a bien tenté (et pas mal réussi, faut le reconnaître) d’immortaliser le Chat Bébert transporté dans son sac, avec juste la tête qui en dépasse façon chat de Cheshire, mais on sent bien qu’il était dominé par son sujet. C’est malgré Céline que Bébert est sympathique. Tandis que c’est grâce à Colette que tous ses chats nous ronronnent à l’oreille…
Mais à part ça, que voulez-vous ? Ca existe, le talent mis au service de la haine. C’est pour cela que cette dernière est tellement submergeante – et qu’il faut la regarder droit dans les yeux. Pas pour la dominer, mais pour secouer la peur qu’elle peut parfois nous inspirer. Et ne pas hésiter à la pointer du doigt, aussi. Les trolls n’en sont que les serviteurs stupides, mais un Céline, lui, s’en nourrit, que dis-je ! S’en repaît, oui !
En revenant à « l’homme-poubelle » (cette expression je l’ai lue, elle date de 1944), s’il est permis de faire un courte citation, non libre de droits:
« Mais le fait est que rien de ce qui se disait de lui n’était modéré: il jouissait des honneurs de l’exagération. Il venait d’arriver en ville et cherchait quelqu’un. Une femme. Il la trouva attablée près de la fenêtre. Leur étreinte trahissait une vieille complicité. Des retrouvailles d’anciens amants liés par liés par la réciprocité de leur regard chargé de souvenirs communs. Cela se devinait à leur sourire quand ils se parlaient. Ce qui s’en dégageait était de l’ordre de la tendresse ».
Ah didon, c’est beau comme de l’antique.
le lien ne passe pas, mais il y avait une belle lettre de » Louis » à Lucienne Delforge.
______________
Phil, please, faites l’effort d’ouvrir le lien d’hier soir, cela concerne la représentation de Lavant, ni Guitry, ni Luchini, mais : Lavant. Et le rire du public. Vous en êtes ?
Clopine dit: 2 décembre 2014 à 13 h 47 min
Les trolls n’en sont que les serviteurs stupides,
Troll parmi les trolls, Clo-Clo fait parler sa haine.
On peut aussi voir dans « le Satyricon » de Pétrone, un modèle pour Céline puisqu’il y a des personnages qui parlent une langue vulgaire et un narrateur qui, au contraire, parle une langue raffinée, comme Céline. Le mélange chez lui de parler (+ou – inventé) banlieue ET de raffinement et même de préciosité style madame de sévigné c’ est évident chez lui. Ce mélange satirique/grossièretés +infinie délicatesse de la Forme de la phrase enfin la description d’une société malsaine,pourrie(voire pamphlets) société « hors des gonds » depuis la guerre 14.. c’est évidemment en lien avec la vision de Pétrone.
réduire Céline à la haine, n’importe quoi!relisez le « voyage » et sa compassion pur « lhomme de la rue » ensuite, réflechissez avant de poster..
Faire danser les alligators c qd même un truc très génial.
Ai lu hier soir des informations sur les muscles de la mâchoire.
Tu peux lui tenir serrées les dents.
Sinon clac clac.
Pas que les muscles pour ouvrir son temps plus faibles que les muscles pour fermer.
Comme dame b
Nature fait bien les choses !
🙂
C’est vous qui devriez me relire : je ne le « réduis » pas, je dis qu’il s’en nourrit, nuance, qu’il met son talent (mettez son génie si cela vous convient mieux) à son service ; nuance encore…
Mais en fait, je voulais vous poser la question, Paul : si je vois bien le travail sur les mots pour « inventer » ce style faussement parlé, si j’entends bien le côté « fossoyeur du monde » du vitupérant Céline, par contre, je n’ai jamais goûté la « préciosité » dont vous parlez. Où donc se cache-t-elle ?
Et puis, vous voici en train de réagir bien brutalement à un de mes commentaires – or, juste après, un troll m’accuse de trollisme, sans que cela vous fasse broncher en quoi que ce soit ? Ne croyez-vous pas, vous qui prenez fait et cause pour Céline, qu’il faudrait tout de même dénoncer de temps en temps la haine qui émane de ces calomniateurs ? Ou bien m’accuseriez-vous, vous aussi, « d’en être » ???
relisez
Il faudrait déjà que clopine sache lire et qu’elle ait lu..
Paul Edel dit: 2 décembre 2014 à 14 h 16 min
réduire Céline à la haine, n’importe quoi!
On ne peut écrire avec la haine, vous avez raison Paul. Car écrire, c’ est déjà s’ en détacher, prendre de la distance, celle que le corps prend avec les mots qui sont à tout le monde et qu’ il faut apprivoiser,s’ approprier et s’ y marier en quelque sorte ce que dit fort justement Céline : » l’impression, l’envoûtement, le dynamisme… »
Seule compte la langue.
—
Céline serait du Mallarmé version impure, l’anglais en moins, la haine des juifs en plus.
Belle fait gore dit: 2 décembre 2014 à 14 h 24 min
On ne peut écrire avec la haine, vous avez raison Paul.
Mais si, versubtil, on peut écrire avec la haine. A moins qu’il ne manque un mot dans votre phrase et que vous n’ayez voulu écrire : avec la haine seule. La haine est une inspiration comme une autre.
Cela dit, d’accord aussi avec Paul Edel : les pamphlets mis à part, la haine n’est en rien une caractéristique de Céline.
Lavant vs Lucchini
—
Luccini,l’avant; Lavant, l’après.
Quoi ? Belle fait gore est AUSSI versubtil ? Ce diable d’homme est partout. Chapeau. Continuez.
Bloom dit: 2 décembre 2014 à 14 h 36 min
Lavant, l’après.
Lavant plus blanc.
Bloom, Mallarmé maintenant ! Déjà, je ne vois pas trop la préciosité dans ce que j’ai lu, j’aimerais bien que Paul en donne quelques exemples pour éclairer ma si faible lanterne. J’ai lu « mort à crédit » et le Voyage, « d’un château l’autre » et « Nord » : je voudrais bien que l’on me donne les moyens de comprendre ce que je n’ai pas eu le talent de voir, et qui m’apparaît comme une paradoxale provocation, mais qui, ça se trouve et j’en conviendrais volontiers si des exemples précis m’étaient donnés, est absolument vrai…
Donc, je reste dans l’attente (et crains bien de ne pas recevoir de réponse, hélas) de quelqu’un qui aurait l’obligeance de m’indiquer où, comment, pourquoi on peut voir de la préciosité ou du Mallarmé chez Céline…
Et pour la haine, ben perso j’en discerne plus que précisément dans des passages comme celui-ci :
« « Je me sens très ami d’Hitler, très ami de tous les Allemands, je trouve que ce sont des frères, qu’ils ont bien raison d’être racistes. Ça me ferait énormément de peine si jamais ils étaient battus. Je trouve que nos vrais ennemis c’est les Juifs et les francs-maçons. Que la guerre c’est la guerre des Juifs et des francs-maçons, que c’est pas du tout la nôtre. Que c’est un crime qu’on nous oblige à porter les armes contre des personnes de notre race, qui nous demandent rien, que c’est juste pour faire plaisir aux détrousseurs du ghetto. Que c’est la dégringolade au dernier cran de la dégueulasserie »
Mais sans doute, dans ce passage, Céline a-t-il un peu trop copieusement « mis à distance » son corps dans les mots employés, et la haine, ici, est bien entendu maîtrisée dans un langage génial, c’est bien cela, j’ai bien compris ? (franchement, n’importe nawak)
Lavant plus blanc, Denis dit la mère.
Clopine dit: 2 décembre 2014 à 14 h 39 min
n’importe nawak
Plaît-il ?
Clopine dit: 2 décembre 2014 à 14 h 22 min
un troll m’accuse de trollisme
Comme quoi les trolls peuvent être pertinents.
« Quiconque n’est pas d’accord avec moi est un troll », voilà en substance la sempiternelle rengaine de Clopine.
Enfin ! Céline ! il ne faut pas lui en vouloir ! N’ayant pas d’arabes mahométanisés sous la main, il faisait de l’islamophobie avec des juifs ! Félicitons ce débrouillard, et reconnaissons que les Allemands sont nos cousins ! C’était la mode à l’époque, rien de bien méchant.
« la haine qui émane de ces calomniateurs ? »
Clopine
Bien moins furieuse que la vôtre.
On vous l’a déjà dit cent fois, nous vous aimons, nous souhaitons seulement vous faire prendre conscience de la grande différence existant entre votre ego et la réalité.
Exemple de la délicatesse et du raffinement musical et descriptif de Céline :
« On a connu tous les vallons, toutes les routes et les traversières.Je regardais beaucoup le ciel aussi, pour me détourner l’attention. Aux marées, il changeait de couleurs.. au moment des accalmies, il arrivait des nuages tout roses, sur la terre et l’horizon. ; et puis ces champs devenaient bleus.
Comme c’était disposé la ville, les toits des maisons dévalaient ver le fleuve..un énorme troupeau tout noir et tassé dans les brumes qui descendaient de la campagne.. tout ça fumait dans les buées..
Elle avait beau faire des détours et des longues repos propices ca me portait aux confidences.. » extrait de « Mort à crédit »
Si ça n’est pas de la grande langue classique, digne de Madame, de sévigné ou du chateaubriand pré romantique avec ‘tout ca fumait dans les buées »
Euh, JC淳恵, la provoc gagne à être drôle, sans quoi c’est vite pénible. Vous vous essoufflez un peu, là, avec votre éloge de la collaboration.
Mallarmé, c’est pas la préciosité, c’est la langue pour la langue, la langue for la langue’s sake. M’enfin, tout le monde sait cela.
Un ordinateur jamais n’abolira etc…
Céline est un puriste de l’impureté.Je dirais même plus, c’est le prurit de l’impureté.
Et puis si vous vouez faire de Céline un précieux, demandez-vous comment il a fait pour « écrire peuple » en fabricant une langue que jamais le peuple n’utilisa.
voulez/fabriquant
je file
la langue for la langue’s sake.
Que vient faire le saké là-dedans ? dirait TKT.
Paul, merci pour l’extrait – je comprends un peu mieux mais ne suis cependant pas convaincue : certes, je vois une infinie délicatesse – la reproduction des nuances des couleurs, le côté « aquarelle » de la description, qui sortent renforcés des ruptures de rythmes que la construction grammaticale (pas classique, elle, vous en conviendrez, n’est-ce pas ?) soigneusement « déstructurée », apporte à la lecture. Donc vous avez raison…
Mais la délicatesse et le classicisme de la « palette » du vocabulaire et des images déployées ici, ne correspondent pas, pour moi, à ce que j’ai l’habitude d’appeler « préciosité » ?
…
On m’en a fourni une définition (sans doute sommaire, je compte sur vous pour m’apprendre plus précisément de quoi il retourne, et pourquoi donc je me trompe en ne la discernant nullement chez l’auteur qui nous occupe), à l’école, en s’appuyant sur Molière qui la ridiculisait à qui mieux mieux, cette « préciosité », et en évoquant Mlle de Scudéry..
…
Chaque époque en porte les marques, certes. La nôtre, qui baptise la femme de ménage de « technicienne de surface » ou qualifie le ballon de l’enfant de « référent bondissant », n’en est certes pas exempte. Mais Céline ???
demandez-vous comment il a fait pour « écrire peuple » (Bloom)
Ah mais non, il n’a jamais voulu « écrire peuple », c’est un contre-sens. Il a créé un style qui lui est propre et qui se lit davantage avec les oreilles qu’avec les yeux.
Les trois points, par ex, c’est visuel, certes, mais c’est surtout rythmique. Il écrit comme il parle, lui, mentalement.
Votre innocence MMXIV ne vous excuse pas, je ne suis pas celui vous croyez, ni celle que vous croyez. Et la collaboration avec nos cousins germains anticipait ce que nous pratiquons aujourd’hui. Rien de bien méchant.
Ah ça… La solitude laborieuse, c’est beau… Allez, bonne journée dans l’espace ! Appuyez ! Sur le vide !
92 réponses, c’est beaucoup.
Surtout si l’on considère qu’il n’y avait pas de question.
Les trois points, par ex, c’est visuel, certes, mais c’est surtout rythmique
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Les points de suspension, ça commence vers la fin de mort à crédit, i.e. quand il cesse « d’écrire peuple »( voire petit peuple de Bezons, pas loin du pont à suspension). Un très bon bouquin là-dessus, de je sais plus qui, en fRance, chez le garde meuble.
…
…bon,!…moi j’ai eu des problèmes de connexions, pour vous écrire un mot,!…
…j’ai pas insister,!…j’ai envoyer un texte dans le vide,!…
…
…
…en gros de mémoire,!…au sujet de Céline,…
…
…çà commence à bien faire,!…ce système d’être repousser à » Céline « , à tout bout de champs, comme sur un » Christ » en planches et langues de bois pour intellos-rebelles,!…
…
…se resourcer à un tremplin de littérature d’après-guerre,…pour retrouver un équilibre ( de chrétiens littéraires ) » monter de toutes pièces « ,!…
…
…à se faire rejouer les normes, les conventions réparties aux intellos, avec Stop,!…ne sorter pas de ce » rôle « , de cette » cage « , pour amuser les foules en milles diversions-d’abrutis,!…je dis Non,!…
…
…la priorité doit toujours en revenir aux portefeuilles aussi vides que pleins,!…sa gestion contre vents & marrés,!…
…une littérature Oui,!…mais aussi, pour mieux garnir par ruses et solutions objectives, le mieux-être de tous, en leurs pluridisciplinités conviviales de connivences,!…
…
…pas de Statue à Céline,!…pas de nominations,!…On s’en fout,!…de ce boycott,!…ainsi, chacun, garde-mieux en soi, sa part de Céline-libre aux opportunités dans les nations,!…
…Oh,!…attention,!…pour l’O.N.U.,…dérapages en zone hors-frontières de toutes les conventions, & complicité à fermer les yeux sur tout,!…
…
…pour maigrir et garder la ligne » abrutis « , adoptez le régime sans Céline,!…hors normes,! qui n’en est pas,!…
…Oui,!…mon Général,!…
…et Céline,!…un montage, une avant-garde qui à mal-tournée,!…
…et, l’arrière-garde,!…des connivences pour s’éffacer en replis stratégiques,!…
…c’est çà,!…
…encore un » Westpoint « , fils à papa d’héritiers,!…à jouer aux drones et soucoupes volantes,!…si t’as pas compris 1914-18,…tu nous repasse les dégrossissages de 1940-45,!…Champagne,!…Ah,!Ah,!…
…
…l’économie à Céline,ne nourrir du dileme aux juifs-nazis, que c’est bon de profiter de la misère intello créer en parralèlle inversée,!…
…encore une couche, de fromage en €urope-moisie,!Go,!…
…vider ses bourses à contre-coeur,!…
…encore un coucours de strip-tease d’un montreur d’ours,!…Ollé,!…etc,!…
… » Westpoint made of dégrossissage « ,offre d’emploi,!…vacant,!…
…
Il n’y a pas de chats policiers, et il n’y a pas non plus de chats médecins… Nobles bêtes !
un exemple de délicatesse:
« Mort pour les juifs ! Aux chiottes les loges ! Debout les Aryens !… Le reste du temps qu’est-ce qu’il fabrique le peuple libidineux, pêcheur d’ablettes ? Entre les déluges? Rien ! Ils’écoute causer, roter, il se fait reluie avec des conneries, comme des vraies gonzesses, des futilités, des babioles. Il compte les verres sur la table… Jamais il parles du fond des choses ? Jamais. C’est une vraie affaire pour la Mort, le peuple. Un coup de clairon, il apporte, y a pas besoin de lui expliquer, il est toujours là. Il attend.
Céline, l’école de cadavres, 1938
Et Proust ! L’Homère des invertis !.. Gide a droit à toute la reconnaissance des jeunes bourgeois que l’anus tracasse.. un notaire aucune transe chez lui si ce n’est à la vue des fesses du petit bédouin… Aragon singe planqué, plagiaire, quinteux, pisse-froid, amer s’il en fut… Sartre il m’aurait fait les pompes, avalé le foutre pour que je consente à aller me montrer à ses pièces sous la botte..
Ah ! c’est magnifique ! C’est n’importe quoi, mais c’est magnifique. Même Molière n’aurait pas imaginé un Alceste aussi déjanté que celui que Céline s’invente là pour le plus grand plaisir de son correspondant. Ce type aura su jouer de sa folie avec une fabuleuse maîtrise. Du pain bénit pour le comédien. Après, il y a tout le talent de l’adaptateur, du metteur en scèneet de l’interprète. Mais il y a d’abord cette extraordinaire partition.
Les points de suspension, ça commence vers la fin de mort à crédit
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Mea culpa, vérification faite, ça devient un procédé, une signature, un tic, etc à partir de la moitié de M à C, entre les pages 234 et 238 de l’édition Folio. Le gruyère typographique arrive à maturation vers la fin:
P.558: « – C’est Fleury!…Voyons!…C’est Fleury!…Le Fleury de la Cloche! Vous le voyez pas?…Regardez-le bien!…. (…) » et tout à l’avenant. Euh…à Lavant, pardon.
Mais une pièce de théâtre. Une vraie et non pas une lecture du Voyage au bout de la nuit, assis sur une chaise derrière un bureau en tournant les pages comme le fit l’un, ou arpentant la scène en récitant le texte comme le fit l’autre.
Oui, c’est un peu facile de débiner les prédécesseurs; ça relève au fond des mêmes dispositions que celles qui vous poussent à éreinter Ruth Rendell (moins l’écrivaine que la personne) au profit de mon oncle P.D. Ce qui me paraît surtout à retenir, c’est la fascination que les textes de Céline exercent sur les gens de théâtre. A juste titre : on dirait qu’ils ont été écrits spécialement à leur intention.
Dites, Bloom, le rapprochement que vous faites entre Mallarmé et Céline qui, si je vous ai bien compris, veulent tous les deux « la langue pour la langue », une sorte de « méta-langage », quoi, ne pourriez-vous l’étendre à l’innombrable tribu des graphomanes ?
Il suffit de tenter d’écrire pour opérer cette sorte de travail – qu’on le nomme mallarméen ou qu’on estime bien prosaïquement que la littérature est une vache dure à traire (allez, souriez, quoi !) – quels que soient notre valeur et notre talent, on en est tous, cependant, au même point – on tord désespérement les mots, un peu comme le Père Goriot tord le vermeil : souvent la nuit, en se cachant un peu, avec du rouge au front, sous l’effort et la honte, non ?
la reconnaissance des jeunes bourgeois que l’anus tracasse..
au point d’en parler quotidiennement ?
…
…@,…J.L. Blois,!…à 15 h25
…
…c’est presque normal, pour un médecin,!…à toujours retrouver ses pauvres à soigner,…il se victimise dans son attitude d’écrivain par son métier,…
…
…comme sa nature, de vouloir faire écrivain-philosophe, en raccourcis ,!…par la misère qu’il cotoye,…déjà qu’il à vécu l’après les années récentes de « 1900 »,…
…et il y apporte, ses conclusions des apparences de ses expériences,!…aux contacts de ses malades à soigner, qui lui ouvrent des réflèxions, des révélations à la porte-ouverte, » interdites « , par les formes de code déontologiques en cour de connivences à l’époque,!…
…
…au fond,!…il écrit rien,!…il raconte sa vie confrontée aux patients, avec l’oeil d’être élu,!…à la mode du mâréchal Pétain,…tout çà avec l’ambiance de l’assassinat de Clémenceau,!…
…
…a mélanger ses pinceaux,!…pour prendre-partis à qui faire plaisir à mieux-mieux , à qui faire la cour,!…au fond, il écrit par peur,!…pour garder un emploi, et fait plaisirs aux puissants de l’époque,!…
…
…le peuple,…des on dit, ( que je suis très belle ) sans dents,!…Ah,!Ah,!…
…nos ridicules éterneles à made of Versailles à Louis XV,!…Yes Sir,!…
…etc,!…
…Ah,!Ah,!…ou est le crime,!…l’économie sans partages,…l’école pour obéir et faire des crétins,!…notables,!…Ah,!Ah,!…etc,!…
…silence on tourne,!…
rose dit: 2 décembre 2014 à 14 h 18 min
Faire danser les alligators c qd même un truc très génial.
Ai lu hier soir des informations sur les muscles de la mâchoire.
Tu peux lui tenir serrées les dents.
–
oui, moi je mets un élastique et ça suffit amplement.
Dites, Bloom, le rapprochement que vous faites entre Mallarmé et Céline qui, si je vous ai bien compris, veulent tous les deux « la langue pour la langue », une sorte de « méta-langage », quoi, ne pourriez-vous l’étendre à l’innombrable tribu des graphomanes ? (Clopine)
Ben voyons. Clopine n’a pas l’air du tout de se rendre compte que, des uns aux autres, il y a comme une différence d’échelle. A nous deux, Mallarmé !
Ruth Rendell fut parfois grande dans les Wexford, l’Analphabète, ou la Maison aux escaliers. Moins bonne quand elle fait la propagande du Parti Travailliste à travers quelques romans qu’il faut chazritablement oublier. Mais James avait aussi des hauts et des bas .
De là à en faire un oncle, il faut s’égarer avec une propension au Whisky dans le brouillard londonien!
MC
Au lieu de son Reich aux résultats mitigés, il aurait fait le récitant pour Ferdine, l’oncle Wolf, il l’aurait eu, son succès artistique… Parce que lui quand il causait ça s’entendait, hein ! Havec électricité ou sans…
toujours aussi abscons, Giovanni (et je suis poli !)
De là à en faire un oncle, il faut s’égarer avec une propension au Whisky dans le brouillard londonien! (Court)
Bien sûr, bien sûr, mais c’est que vous n’avez pas suivi mes divagations sur le fil précédent. Private joke. Au fait, que pensez-vous du Talisker ?
Cette histoire de trolls, quel ennui! vous n’avez rien de plus amusant en stock?
Court dit: 2 décembre 2014 à 16 h 19 min
Mais James avait aussi des bas .
C’était sous le fil précédent, mais je crois me souvenir qu’Assouline n’a pas parlé de ses dessous, seulement des seins de bronze de sa concurrente.
renato dit: 2 décembre 2014 à 16 h 31 min
vous n’avez rien de plus amusant en stock?
Si, nous bien un renato dans le bas de l’armoire, mais je vous préviens il part un peu en quenouille.
à Azerty : Court préfère l’hydromiel, voyons
…et il y apporte, ses conclusions des apparences de ses expériences,!…aux contacts de ses malades à soigner, qui lui ouvrent des réflèxions, des révélations à la porte-ouverte, » interdites « , par les formes de code déontologiques en cour de connivences à l’époque,!…
…
…au fond,!…il écrit rien,!…il raconte sa vie confrontée aux patients, avec l’oeil d’être élu,!…à la mode du mâréchal Pétain,…tout çà avec l’ambiance de l’assassinat de Clémenceau,!…
————-
Ah ben voilà, ça au moins c’est de l’analyse !
Giovanni Sant’Angelo dit: 2 décembre 2014 à 16 h 01 min
…au fond,!…il écrit rien,!…il raconte sa vie
Il faut bien dire que les plus grands ne prennent même pas la peine de s’encombrer d’une histoire à raconter, comme dit la langue, la leur sienne leur suffit ! A commencer par Chateaubriand, Marcel bien entendu, Ferdine évidemment on peut pas le citer, Tutti & Quanti… Y a que Joyce on sait pas s’il l’a traversé au juste…
Dites, Bloom, le rapprochement que vous faites entre Mallarmé et Céline qui, si je vous ai bien compris, veulent tous les deux « la langue pour la langue », une sorte de « méta-langage », quoi, ne pourriez-vous l’étendre à l’innombrable tribu des graphomanes ? (Clopine)~
Clopine me fait penser à ces gamins des favelas qui se rêvent en train d’évoluer sur la pelouse du Maracaña ; or, même s’il a peu de chances de se réaliser, ce rêve est légitime, parce qu’il s’agit de football et que, dans le football comme dans tous les sports, les règles sont les mêmes, et les exigences pour parvenir au sommet sont les mêmes pour tous. Mais la littérature (et les arts), ce n’est pas le football. Ce que ne voit pas Clopine, c’est que les lurons (pour parler comme Balzac) de la taille d’un Mallarmé ou d’un Céline (ou d’un Proust, ou d’un Beckett) changent les règles, et qu’en plus ils les changent à leur seul profit. L’ « innombrable tribu des graphomanes », pour parler comme Clopine, a bien moins de chances de jouer un jour à ce jeu-là que le gamin des favelas n’en a de jouer sur la pelouse du Maracaña. A moins que Clopine ne se sente de taille à changer les règles.
Notre grand maitre actuellement à tous, c’est Freud. Céline est un grand libérateur. Aussi.
« … mais je vous préviens il part un peu en quenouille. »
Ah! si j’ai bien compris, « partir en quenouille » c’est une variante de « tomber en quenouille », expression qui dit la crainte que le pouvoir tombe aux mains des femmes… au moins qu’elle ne soit utilisée ici comme « synonyme » du familier « tourner en eau de boudin », dans ce cas, déjà, il y aurait comme un soupçon de misogynie… cependant, cela bien à part, si vous n’arrivez pas à suivre, vous pouvez zapper…
Je crois me souvenir d’une précision qui m’avait été indiquée par mon cher cousin ueda, actuellement en mission à Kyoto. L’expression « renato part en quenouille » pourrait être une façon élégante de ne pas dire « renato part en c..ille »
Ce qui frappe chez Céline c’est que son ahurissante invention verbale, son raffinement dans l’insulte autant que dans la dentelle délicate des émotions .. sont au service d’une lucidité. Terrifiante .Ses romans ou ses chroniques de la deuxième période nous tendent un miroir de son siècle d’abjection qui débute dans les tranchées de 14, ses milliers de morts, de gazés, son immense cimetière .puis son œuvre se poursuit dans le seconde guerre dans les bombardements des villes européennes, le « brasier » des villes anglaises, françaises ou allemandes réduites en poussière, habitants avec…
Tout s’écroule chez Céline comme ces murs de Hambourg décrits dans « nord » dans le phosphore, et l’humanisme s’écroule avec.., cette puissance vénéneuse veneneuse d’une intensité verbale absoue.. traverse toute son oeuvre et c’est si radicale avec le champignon blanc au dessus d’hiroshima qui l’obsède dans ses derniers tetes … ça se heurte aujord’hui l’espèce de discours actuel télévisé en faveur d’un optimisme étriqué et quotidien , les jeux télévisés, l’apero, le weeek end,….les pilules du bonheur habituelles etc.Mais .en période de chômage de masse on peut le relire .. Combien de milliers de Bardamu en France de 2014 ? Lui, Céline, l’humanisme, il le pulvérise, l’éparpille, façon puzzle, comme dit l’autre av »ec une visible jubilation que je ne partage pas mais qui lui donne un sacré style…. quand on le lit on a l’impression qu’il a tenu de son premier roman à ses derniers textes à nous co,nfierr sa vérité de son siècle. c’est Un diagnostic de médecin sur le malade Europe…et il prend en compte l’abjection de son époque, dont il est le miroir, aussi, hélas et le collabo avec ses pamphlets.. Donc Cassandre jubile…
…
…chanson de Joe Dassin, les Daltons,!…
…J.L Blois,!…
…
…les grands coffres,!…sont déjà pleins chez-vous,!…
…S.V.P.,…faites le grand avec les autres,!…et ne refermer pas votre couvercle sur vous,!…les précieuses et ridicules, gardent l’instruction de vivre aux grand’air,!…parbleu temps,!…Ah,!Ah,!…
…
son ahurissante invention verbale, son raffinement dans l’insulte autant que dans la dentelle délicate des émotions .. sont au service d’une lucidité. Terrifiante (Paul Edel)
Quand je pense à Céline, je pense souvent à cette revendication contradictoire de singularité irréductible et d’exemplarité à l’usage de tous qu’on trouve dans l’avis au lecteur des « Confessions ». L’homme Céline fascine, autant que l’oeuvre. C’est le syndrome Rousseau. Il y a cette puissante singularité. Et il y a cette exemplarité, indissociable de cette terrifiante lucidité dont parle Paul Edel. Jusque dans ses moins supportables errements, Céline est l’homme de son temps. Son temps a fait de lui ce qu’il est. Aux détracteurs de l’homme Céline, j’ai toujours envie, paraphrasant (de loin) l’incipît des « Confessions », de faire la proposition suivante : « Et si tu veux savoir, lecteur, pourquoi je suis cet homme-là, interroge mon temps. Car c’est lui qui m’a fait. » Son temps. Un temps terrible en effet.
…
…@,…Innocent MMXIV,…à 16 h 45 mn,…
…
…l’air de rien, vous liser entre les lignes,!…
…encore des images d’Epinal à colorier,!…vous psaumer aussi vos répartis,!…et votre » bled « , à jouir ,!…
…
Que voulez-vous, Atsue, ceux qui sont dépourvus des nécessaires instruments ils ont deux trucs (bouées) de sauvetage: les erreurs d’orthographe et ce drôle de départ… au fait je me fous de la plus belle de leurs opinions car il s’agit, pour la plupart, de gens qui ont loupé leur vie, ils ont donc besoin de quelque bonbon pour le réconfort… Je m’amouse à leur repondre parce que j’aime l’idée que, quelque part, il se perçoivent comme intelligents et utiles…
Il me semble que les « temps de Céline » n’expliquent Céline en rien. Des temps comme ceux là, un historien en dénombre beaucoup dans les siècles passés. Céline est un génie exceptionnel. Il le serait aujourd’hui de la même façon. C’est à dire autrement.
Si j’avais aujourd’hui le génie d’un Stendhal, j’écrirais à coup sûr un « Céline et Shakespeare ». Non pas, comme le fit Stendhal de Racine et de Shakespeare, pour les opposer, mais au contraire pour dégager leur indiscutable fraternité et l’égalité de leur génie, dans la tâche d’éclairer notre humaine condition.
il y en a qui trouve du plaisir à se f
… se faire cracher dessus… bon appétit !
Céline est un génie exceptionnel. Il le serait aujourd’hui de la même façon (Atsue)
Non. On ne comprend rien au génie (aussi bien qu’à la folie) de Céline si on l’abstrait de son temps. Sans 14/18, sans 39/45, Céline est incompréhensible. Il a vécu, il est mort, en ce temps-là, et non en un autre. Il n’est pas transposable, lui et son génie particulier, singulier, non-répétable, dans un inconcevable avatar qui vivrait à Paris au temps de François Hollande.
Shakespeare et Céline. Bon, ce n’est pas Céline et Shakespeare, mais ça peut faire un point de départ :
à l’époque où Céline publiait ses délires haineux, un autre écrivain publiait des livres d’une autre tenue : PAUL NIZAN
D’accord avec Azerty sur l’impossibilité d’un Céline « intemporel »… C’est d’ailleurs, outre l’inventivité stylistique, ce qui nous fascine (enfin, moi, tout au moins) dans ses livres : l’aspect « témoin » d’une période pour le moins troublée…
« Mais sans doute, dans ce passage, Céline a-t-il un peu trop copieusement « mis à distance » son corps dans les mots employés, et la haine, ici, est bien entendu maîtrisée dans un langage génial, c’est bien cela, j’ai bien compris ? (franchement, n’importe nawak) »
Clopine.
Vous a t-on parlé de « maîtrise »?
Il fut rappelé le texte de Pierre Assouline : » » l’impression, l’envoûtement, le dynamisme… »
Y a t-il maîtrise lorsque l’ on est sous l’ emprise d’ un envoûtement?
On emploie les mots comme des rames ou comme des battoirs et ça éclabousse sans épargner personne, pas même le cogneur de mots qui est l’ auteur.
Voilà ce je j’ ajoute pour préciser ma vision des choses.
( Réponse tardive, cause salle de sport et oxygénation.)
…
…J.L Blois,…
…
…c’est tout de même vous qui écriver,…
…
… toujours aussi abscons,Giovanni(et je reste poli),!…
…
…vous viser l’individu, et vous n’ête pas en mesure d’interpréter mes écrits, ou vous voulez pas comprendre,!…
…
…çà prouve bien, l’école à biberon de premier jet,!…avec mode d’emploi,!…
…
…changer de pseudo, en J.L de Valois,!…
…çà passeras-mieux,!…à çà iras,!…
…les forfaitures,!…etc,!…
…
Réponse tardive, cause salle de sport
variante :
Réponse tardive, cause toujours
J-L Blois. , c’est bien de parler de Nizan, grand écrivain ; voilà ce que Nizan dit du « voyage » de Céline , dans le journal » l’humanité » du 9 décembre 1932 :
« voyage au bout de la nuit » est un roman picaresque, ce n’est pas un roman révolutionnaire, mais un roman de « gueux » , comme le fameux « Lazarillo de tormes » dont il rappelle parfois la bassesse et l’accent(…)il n’y a rien au monde que la bassesse, la pourriture, la marche vers la mort, avec quelques divertissements :les fêtes populaires, les bordels, l’onanisme.. »
la quenouille, oui, bon, vive les hochets…
« La question se pose. »
La question ne se pose pas, dans la vie il suffit de ne pas s’incruster quelque part et vous récoltez un tas d’informations sans le moteur que vous semblez voir d’un mauvais oeil (ce qui caractérise l’archaïque).
Cela dit, avant on disposait des encyclopédies papier : faillait lire et résumer. Vous avouerez qu’un link est plus élégant… encore que vous compreniez le mot…
(le géniteur du pseudo que j’utilise, Tardi, donc, a illustré, magistralement, des intégralités des romans de Céline,crobards en noir et blanc …
je fais partie des personnes ayant un besoin de « plus de fouineurs », histoire de me faire découvrir ‘des trucs-hors-desentierbattus’; certes, les passeurs littéraires – passionnels voire obsessionnels – sont légions (et se multiplient/reproduisent : effet exponentiel …autocensure)
Là, en pleine lecture de « Bison », Grainville, avant de venir ici, RdL, ai fait un tour sur Wiki : pas mal,le peu de peintures de Grainville (psitt : je m’interroge, tout de même, sur la proportionnnalité(ou l’échelle) d’un bison & d’un indien sur son cheval, sont bonnes ! question probablement conne … cependant, Grainville abusait d’une longue-vue (qui fascinait les indiens) ; me reste un bon tiers de lecture à terminer, c’est du pur bonheur (en caractères gras, énormes). Well ! ce n’est pas de la pub’ : qui sait si, il existe en peinture des sanguines (j’en ai vues Quai Branly … de qui ? damned ? – larmes aux yeux, ou oeil me brûlant : une sanguine : femme indienne étendue sur le sol allaitant la terre,son enfant était mort …
homosexualité, transgenre, acceptés, tolérés, fêtés …
l’oiseau etc – je ne me relie pas ; trop brouillon, je me sens … contrairement à … et à … compter aussi sur … sans oublier … et, les oubliés se reconnaîtront) vlan ! laisser 1 comme …
…
…cher Giovanni,!…je fait beaucoup d’effore pour essayé de te comprandre,!…je te jure,!… mais tu est trot inteligent pour moi,!…
…
…ces dificil je nait pas fais beaucoup d’étude,!…
…
…il faux me pardoné,!…Bip!,BIp!,…etc,!…
…
…envoyer,!…Go!,Go!,…je fait ce que je peut,!…
…
…etc,…
Et Proust ! L’Homère des invertis !.. Gide a droit à toute la reconnaissance des jeunes bourgeois que l’anus tracasse.. un notaire aucune transe chez lui si ce n’est à la vue des fesses du petit bédouin… Aragon singe planqué, plagiaire, quinteux, pisse-froid, amer s’il en fut…
De pareilles assertions ne sont pas seulement énormes. elles sont datées. Or, paradoxalement, le passage du temps n’a rien ôté à leur force comique. Il l’a augmentée, au contraire. C’est que ces écrivains qui sont aujourd’hui pour nous des classiques, à l’époque où Céline les malmenait ainsi, étaient des écrivains discutés. C’est justement parce que, pour nous, ils sont devenus « intouchables » que les formules dans lesquelles Céline les enferme sont devenues irrésistibles parce que personne ne pourrait plus les reprendre à son compte. Que Proust ne soit pas « l’Homère des invertis », tout le monde le sait, et il serait imbécile de tenter de le démontrer. Le correspondant de Céline a dû bien rire en lisant cet éreintage échevelé. Nous en rions encore davantage.
je nait pas fais beaucoup d’étude
alors là ce serait vraiment trop con d’avoir fait démonstration du contraire…
c’est bien la peine d’avoir une cape, une péninsule…
Quand on cogne avec les mots, ça fait des dégâts, c’ est bien la belle qui fait du gore.
D’ autres préfèrent les glossolalies, Artaud le mômô, la poésie sonore…
…
…@,…J.J. deValois,!…c’est dit,!…je t’aime,!…
…
…juste, pour dire ,!…on peut servir un écrit comme on veux,!…
…
…encore, un verre de bière,!…Oui,!…c’est y ma mousse gonflante qui vous sieds en primeur,!…Voilà,!…
…
…pas confondre la » joie » d’écrire,!…avec des théories d’inquisitions à playdoyez,!…of course,!…Ah,!Ah,!Ah,!…
…
… » on n’est pas encore couché ce dimanche « ,…
…etc,!…
Un cogneur ou bien « une irrémissible brute » ?
trop sérieux dans la connerie et le rire, c’est déprimant
Le problème, pour qui veut lire et aimer les livres de Céline, comprendre la nature de son génie et en mesurer la portée, c’est les pamphlets antisémites. Si Céline ne les avait pas écrits, s’il n’y avait aujourd’hui à lui reprocher que d’avoir vaguement collaboré, personne ne lui contesterait sa place parmi les dix plus grands écrivains français du siècle. Mais il les a écrits. Je connais des gens à qui l’existence des pamphlets et la connaissance qu’ils avaient de leur contenu a coupé définitivement l’envie de lire Céline, rendu impossible toute forme de plaisir à Céline. Je le comprends parfaitement. Quant à moi, j’ai eu la chance de découvrir « Voyage au bout de la nuit » à dix-sept ans (le roman venait d’être réédité pour la première fois en poche), sans rien savoir des pamphlets antisémites. Autant dire que rien n’est venu gâcher la sidération , l’ahurissement (très semblable à celui que je découvris plus tard chez le narrateur de « Mort à crédit ») qui s’emparèrent de l’adolescent que j’étais et qui ne m’ont plus quitté lorsque, dans les années qui suivirent, j’ai lu les autres romans. Le pli était pris, et rien ne pouvait plus gâcher mon plaisir à Céline romancier. Quant aux pamphlets, j’ai trouvé assommant « Bagatelles pour un massacre » et je crois qu’un autre m’est tombé des mains. Le plaisir à Céline a beaucoup à voir avec l’esprit d’enfance, qu’il s’agisse de la fascination qu’exercent sur l’esprit ses évocations hallucinées ou de l’énormité d’un comique qui n’a pas son équivalent dans la littérature française ni, peut-être, mondiale. Pour aimer Céline, il faut être un peu Candide.
…
…apprendre à cultiver ses ennemis du futur avec » fruits « ,!…
…là on est servis, à la corne d’abondance,!…
…
…et, maintenant que vais-je faire de tout ce temps,!…vivre avec le peuple,!…Ah,!Ah,!…etc,!…
…
Oui, Azerty, et j’ajouterai (personne ne va me croire, m’enfin m’en fous) qu’il faut aussi très certainement, être un garçon.
Giovanni, vous avez tout juste.
Raconter sa vie. Pour 100 francs, l’accouchement fut épique.
http://fr.scribd.com/doc/8985643/Louis-Ferdinand-Celine-Voyage-au-bout-de-la-nuit-v-2
Clopine dit: 2 décembre 2014 à 18 h 52 min
(personne ne va me croire,
Les opinions de Clopine sont du domaine de la foi.
Vous devez croire en sa divine parole sinon le troll vous habite.
…
…des tas de nuances, oui,!…je préfère les » choses » techniques,… qui nous font mieux vivre,!…
…Oui,!…et des » intransigeants » lesquels choisir sur quels domaines à défendre,!…
…les paradis-fiscaux, nos LuxLeads, nos députés en maisons de tolérence-zéro,!…Ah,!Ah,!…
…les gants c’est de saison,!…etc,!…
…
mythomane jusque dans les cris orgasmiques ? trop con oui
Luchini(*) a dit
« sans compter cette absence de hauteur qui fait à jamais de Céline un étranger aux hommes de lettres »
(*)a joué 723 fois le Voyage, jamais lassé
A la reflexion je me dit que ces hommes de lettres sont peut-être fascinés par le joueur de flûte.
http://grimm.hypnoweb.net/dossiers/contes/saison-1–contes/joueur-flute-hamelin.215.59/
« Ce conte a été inspiré d’une légende née en 1284 en Allemagne dans la petite ville de Hamelin. Cette ville fut infestée de rats au grand désarrois de ses habitants. La légende n’a pas d’origine connue, elle retranscrit juste la peur des habitants de la ville pendant des siècles ! »
je me suis dit, donc.
la vie dans les bois l’avez-vous déjà une seule fois fait ?
question simple dit: 2 décembre 2014 à 19 h 09 min
Ma grand-mère a dit
A question idiote, réponse idiote.
J’aime pas vraiment les divans. Je laisse ça à ceux, nombreux, ici, qui y passent leur vie à se faire « analyser »
Vous devez avoir raison Azertyuiop : Céline ne peut pas être un novateur génial, en dehors de ces années de plomb que votre pays a connu. Quelque chose a du m’échapper. La culture que vous possédez est largement supérieure à la mienne. N’en parlons plus. Je m’incline. Espérant que vous n’en profiterez pas.
je faisais allusion des planches sur lesquelles monter, pas des langues de bois
et ce n’est pas une question de fétichisme, gardez vos salades pour ceux qui voudraient les avaler, MERCI !
la question devait être trop compliquée, il/elle ravale sa salade. Et « petit verre de blanc » comme dit LCF, in the Voyage.
Je remets le lien, des fois qu’à question simple, la réponse soit un peu « crue ».
http://fr.scribd.com/doc/8985643/Louis-Ferdinand-Celine-Voyage-au-bout-de-la-nuit-v-2
(ça pue la trouille des mots chez vous passou, on finira par ne plus y trouver un chat)
en faisant exprès de ne pas répondre, ne prétendez à aucun copyright, foutraque !
même pas amusé par ce qu’il aura fallu pour que d’aucuns montrent un simulacre de volonté de faire avancer le débat
et si nous n’avez pas compris tant pis pour vous
question simple est à bout, il a fait un mauvais trip. Il est venu en découdre.
je vous remercie de m’épargner vos conclusion au sujet de quelqu’un d’autre notez, et ce n’est pas une blague…
…
…les intransigeants, çà me revient,!…çà à du être à l’époque du règne de Léopold I en Belgique,!…j’ai oublier le contexte,!…
…
…on se doute, de quoi,!…sans rien connaître,!…l’intransigeantisme à tourner en rond,!…des turcs déjà partout,!…
…
Marie Canavaggia, je ne sais pas pourquoi je repense à elle.
Mais aussi à la danse.
» Je suis tout à la danse »
« Elles sont rares, les femmes qui ne sont pas vaches ou boniches. Alors elles sont sorcières et fées. Voyez Isadora Duncan- tout autour d’elle tourne au sabbat »
de Céline à M. Hindus.
see more in magazine littéraire N°292-1991, repris hors-série 2008 avec Bardamu au Tarapout, entouré de danseuses anglaises, illustration Tardi pour le Voyage.
Je suis désolé, mais « Tout ça fumait dans la buée » n’a absolument rien de classique et encore moins du style de Madame de Sévigné !
C’est n’importe quoi, mes petits chéris !
Court comme ce pauvre Julien ne sont que des ânes pour ne pas dire deux ânesses…
… Et puis, parmi les interprètes géniaux de Céline, il faudrait ne pas oublier de citer les deux monstres sacrés que sont respectivement Arletty et Michel Simon… Quiconque ne les a pas entendus, ne sait pas ce que le texte de Céline contient d’infiniment « parisien ». Enfin, comme d’hab’, à mon goût à moi, pas vrai ?
tout à fait OK pour comparer l’immense prestation de Lavant à celle des Lamande et autres Merlin. Exactement le type de réflexion comparative que je me suis faite en sortant de l’Oeuvre, itout abasourdi… Et je repensais au sort du père Céline à Sigmaringen, appelé au château par Emma et Anthony… Ah mais, pourquoi ce parasitage mental est-il venu me gâcher la soirée, me disais-je ?… Heureusement, là, on se rattrape : le vrai théâtre parfois, y a vraiment que ça de vraiment vrai…, quand il nous change d’une certaine littérature. Et puis, c’est l’actu-cul du moment, faut en parler, alors il a raison Passoul, courrons-y plutôt deux fois qu’une.
Ben oui, WGG, moi non plus je n’ai rien bité à la « démonstration » de Paul sur la « préciosité » (???) de Céline. J’ai peur qu’emporté par la passion du paradoxe, notre ami (enfin, mon ex-ami) ne se soit laissé à une image facile, mais non justifiée ?
>Widergänger dit: 1 décembre 2014 à 23 h 13 min.
C’est bien la première fois je suis entièrement d’accord avec l’analyse littéraire W.
Mais, ce qui fait le plus mal chez Céline, ce sont les photos où il côtoie des allemands. On comprend, quand on voit sur son visage, ce qu’est la « joie mauvaise »(schadenfreude).
Nizan a la critique un peu courte. Si Le Voyage est bien du genre picaresque, il le renouvelle aussi et n’est pas réductible aux deux ou trois éléments qu’il cite.
Monsieur Azertyuiop, j’ai un problème. Mon cousin, consulté, m’a dit au téléphone : « Ne crois pas un mot de ce que raconte ce type : il part en c..uille, complète, il raconte n’importe quoi ! Reste ferme sur Céline ! » Monsieur Azertyuiop, finalement, c’est peut-être vous qui avez un problème ?
ne pas rouler en super dans l’être et l’avoir
Non, c’est n’importe quoi ce que dit Paul Edel sur la prétendue préciosité de Céline.
S’il y a de la préciosité chez Céline, c’est pour s’en moquer. En général, on peut lire d’ailleurs Le Voyage comme une dérision de la littérature avec ses codes, ses manies, etc. sans arrêt tournés en dérision. Il prend des styles et il les tourne en dérision, Il fait du La Bruyère mais c’est pour se moquer de ce genre de discours.
Ce qui lui répugne avant tout, à Céline, c’est la littérature avec ses codes, sa manière. Il voudrait faire naturel. Son écriture cherche une forme aboutie de naturalisme, celle du populo, plus naturelle à ses yeux que celle de n’importe qui d’autre. C’est là où il se fourvoie.
C’est aussi en cela que la haine est centrale chez lui. La haine de la civilisation au nom de la Nature. Il y a du Diogène chez Céline. Il vivait quesiment dans un tonneau d’ailleurs à la fin de sa vie… C’est en cela qu’à mes yeux il est répugnant. L’antisémitisme célinien, c’est la haine du monde, la haine de la civilisation, la haine de l’artifice.
C’est ce que j’appelle un sale type.
Diago a dit.
et « Môssieu le majordome » tousse.
WGG, à mon sens, la recherche du « populo », comme vous dites, qui est bien une caractéristique de Céline, est là, présente, pour racheter ce qui a certainement été une constante culpabilisatrice chez lui : la honte de son milieu…
Quant au « sale type », il faut cependant lui reconnaître qu’il se décerne à lui-même cette analyse (quant il est dérouté par la bonté de son oncle envers lui), comme pour justifier l’hystérie de ses parents à son égard…
Ce n’est pas toujours simple d’avoir honte de sa famille, de son milieu, et d’avoirà assumer le dégoût de soi. Céline a choisi la voie de la facilité : répondre à tout cela en s’ouvrant à la haine, en l’absorbant en quelque sorte. Faudrait imaginer un type qui trouve que cela pue tant chez lui, que dès qu’il sort, il ne peut rien faire d’autre que de se placer résolument devant une bouche d’égoût, qu’il entreprend en plus de décrire le plus rageusement possible…
« quand » avec un D, bien sûr. Mais quand, quand, quand apprendrai-je à me relire avant de cliquer ? (soupir).
Faudrait penser à en salir qui crachent sur leur code !
pour s’échapper bien sûr.
>Clopine le « nous » d’il y a trois jours c’était un nous du couple pas un nous de majesté. Croyez-en ma sagacité. J’étais couchée avec un livre, j’ai pas eu le temps de vous le dire. Pardon.
(soupir)
quand ça donne envie de se boucher le nez c’est con…
En effet, Clopine.
C’est ce que Max Scheler appelle « l’homme du ressentiment ». Céline c’est l’homme du ressentiment. Son écriture c’est une écriture du ressentiment. Sa vision des choses, c’est une forme de naturalisme. Clément Rosset a bien analysé le Naturalisme dans l’Anti-Nature. Le Naturalisme mène au fascisme, c’est très clair. Parce que c’est fondé sur la haine de l’artifice.
Or, il n’y a pas de grande civilisation sans un développement de l’artifice. Le grand penseur de l’artifice c’est Pascal. C’est en cela qu’il est d’avant-garde. L’avenir de l’humanité c’est l’artifice pensé avec le souci du bonheur. Grâce à la science on pourra faire ce qu’on voudra de l’homme. Le problème, c’est le bonheur. Et de cette réflexion, Céline est très très loin. C’est un profond réactionnaire. Il est contre le progrès, contre l’artifice, contre la civilisation. Contre tout.
>Widergänger
d’accord avec dérision ; je pensais plutôt à ironie mordante.
Sur le reste, d’accord en rien.
Il aime cette humanité là, souffrante. Il ne lui crache pas dessus.
Pas une écriture de mendiant.
>jc Azerty
j’aime bcp tout ce que vous dites et votre argumentation pléthorique.
J’achoppe sur un seul point, le terme de génie.
Bien d’accord avec vous sur toute son invention qui lui est propre et qui n’appartient qu’à lui, sur ce style très particulier ; sur sa manière de retranscrire la réalité.
Je ne le dirai pas un génie ; je n’ose attribuer cela qu’à petit nombre d’individus.
Je ne sais si vous aurez quelque tentative pour me convaincre sur la notion de génie, et à qui l’attribuer de manière parcimonieuse.
Faites comme bon vous semble.
Sur danser avec un alligator : en cela les hommes vous êtes géniaux -comme Léonard, par exemple.
Toute la journée, cela m’a bien occupée, au boulot 🙁 j’ai songé à danser en tenant des deux mains fortement serrées la gueule de l’alligator tout en dansant avec lui.
Le résultat étant très collé/serré, c’est vrai.
Un homme arrive, il écrit « j’ai mis une élastique et ça tient tout seul et ça marche ».
Damned, même pas j’y avais songé un quart de seconde à l’outil ; c pour cela que l’homme a taillé le silex, pendant que – de ce temps-là – la femme faisait le lit de bruyères.
Ce n’est pas parce qu’on souffre qu’on a raison.
Céline nous fait chier avec sa souffrance et l’interprétation qu’il en fait. La souffrance ne prouve absolument rien.
Rose, je crois sincèrement que c’est votre propre amour de l’humanité souffrante qui vous fait le lire entre les lignes de Céline. Je ne discerne rien de tel, moi…
Ce qui ne veut pas dire que Céline était incapable d’aimer. Sa femme en est la preuve, mais justement : on dirait de sa part à lui un amour de « reconnaissance », comme s’il lui était reconnaissant de s’être liée à lui. Céline ne s’aimait pas, c’est évident, et il ne devait céder à l’amour d’autrui qu’avec une incrédulité sardonique, qui ne cédait qu’à de rares instants. Devant l’attachement surprenant, quoique distancié, d’un chat à sa maîtresse, par exemple…
C’est pas france cul mais c’est même pas femme actuelle !
fée braise de 20h03, c’est excellent !
( les toilettes bouchées: page 213)
Ce qui me ramène tout naturellement au lavage des mains.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ignace_Philippe_Semmelweis
pour ceux qui habitent en Province, rappelons que les spectacles de Dieudonné sont toujours disponibles gratuitement sur YouTube. Céline aurait adoré, soyez-en sûrs.
Les alligators ça s’hypnotise… ou alors bande adhésive pattex… pour les exemplaires particulièrement agressifs, la méthode employée pour capturer les merles marche à merveille: une prise de sel sur la queue… ou une pincée… c’est selon la taille de la bête…
Il faudrait compter le nombre de billets consacrés à Céline sur la RDL, ce qui s’avérerait fastidieux mais parions sur plus de doigts que n’en comptent les deux mains.
Et il y en a toujours pour danser au son de la flûte en se cherchant d’autres épouvantails.
C’est ce que je me dit en lisant le prosterné de 20h37.
ce que je me suis dit, donc.
> Widerganger
OK à cent pour cent. Et ce n’est pas la gloire.
Mais est-il souffrant ?
Je ne crois pas.
Je crois qu’il est tout simplement.
Enfin ce type me fascine de la simplicité avec laquelle il raconte des choses horribles : ce que j’aime chez lui c’est l’absence totale de jugement.
On perdrait beaucoup moins de temps à parler de Céline si l’on admettait une fois pour toute qu’il a écrit deux chefs d’œuvre, le « Voyage » et « Mort à Crédit » et que tout le reste on peut s’en dispenser…
Au titre de ces deux livres, il est un génie.
Tout le reste (y compris les romans d’après guerre) pourrait disparaître dans un cataclysme que cela ne changerait pas grand chose à sa stature.
Enfin moi j’en suis au lavage avec la serpillière. Et y’a pas à dire la seule image qui me vient et me revient en tête c’est ds l’Empire des sens qd elle lave le sol avec la serpillière et qu’il lui saute dessus par terre.
Bonjour les genoux.
Pas d’évolution depuis la Guerre du feu qd ils leur sautent dessus alors qu’elles-nos Lucies- lavent le linge à la rivière. Un jour de grand beau. C’est pas demain. C’était pas hier non plus.
Ah ben j’ai lu ces deux là. Et rien d’autre. Chui pourtant bien désolée de ne ps avoir tout lu. Pour mieux l’apprécier.
Sinon, au théâtre je vais aller voir Lucrèce Borgia et Michel Houellebecq et puis d’autres encore.
Bah renaît même un kilo j’aurais encore pas confiance.
Je tape renato mon p. de correcteur automatique tape renaît. Est-ce normal ?
Docteur ?
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