Cet été, bovarysez !
On va finir par croire que Madame Bovary, en vérité, c’était lui ! Car vingt ans après sa propre édition du roman de Gustave Flaubert, Jacques Neefs en donne une nouvelle à nouveau au Livre de poche (672 p., 3,90 €). Ce qui s’appelle avoir de la suite dans les idées. Il en est l’éditeur, le commentateur et le préfacier. Mais comment s’y prend-on pour renouveler le classique des classiques afin de l’actualiser ? L’universitaire s’en est expliqué sur le site En attendant Nadeau :
« Il s’agit non pas d’arrêter une interprétation « contemporaine » de ce qui serait son sens, mais plutôt de faire apparaître ce qui en elle demeure activement problématique, ce qui est sa puissance de suspens esthétique.
Dans le fol espoir d’appréhender l’intensité d’une insaisissable présence, de pénétrer cette prose lente dans son inaccessible quête de la « splendeur du vrai », il a fait profiter son édition des vingt dernières années de recherches génétiques sur l’œuvre de Flaubert menées à l’université de Rouen ainsi qu’à Lyon notamment. De quoi interroger et renvoyer à d’autres livres de Flaubert bien sûr mais aussi autour de lui. Celui de Pierre-Marc de Biasi par exemple Gustave Flaubert, une manière spéciale de vivre (494 pages, 21,50 euros, Grasset) qui se veut une enquête biographique du troisième type. Non pas la vie seule, ni même saviesonoeuvre, mais une biographie génétique, fondée sur l’étude des manuscrits et des carnets, laquelle est la spécialité de l’auteur puisqu’il en fut jadis le pionnier éditeur.
Son domaine, c’est l’entre-deux de l’existence et de la littérature, ce no man’s land incertain mais fascinant dissimulé dans les manuscrits. C’est si riche et si fécond qu’il est impossible d’aborder, fût-ce en passant, toutes les facettes de la main à plume creusées par Pierre-Marc de Biasi. Arrêtons-nous donc sur le chapitre 7 puisqu’il permet de pulvériser un poncif et une légende une fois pour toutes qui ont la vie dure. Gustave Flaubert n’a jamais écrit « Madame Bovary, c’est moi ! ». Il ne l’a même pas dit. Mais par quels chemins cette idée reçue s’est-elle si bien installée dans les esprits jusqu’à acquérir force de vérité ?
En fait, c’est un ouï-dire. Suivez la chaîne : 1. René Descharmes lance la chose dans Flaubert, sa vie son caractère et ses idées en 1857 que Ferroud publia il y a très exactement cent ans. En rapportant le mot, ce premier biographe donne tout de même une source : une femme de ses relations le tenait de la bouche même d’Amélie Bosquet, correspondante de Flaubert, qui dit l’avoir plusieurs fois interrogé sur le personnage à l’origine de son héroïne et l’avoir entendu plusieurs fois répondre : »Madame Bovary, c’est moi !… D’après moi ! » 2. Albert Thibaudet rapporte le mot comme « certain » et l’authentifie au passage en 1935 3. Un an après, René Dumesnil, éminent flaubertien, enfonce le clou, aussitôt suivi par J. Nathan qui prétend même que cela se trouve dans la Correspondance, mais sans aller jusqu’à fournir la référence, et pour cause ! 4. Hubert Juin le prend au mot en 1965. Il est suivi un an après par André Maurois.
Bien entendu, nombreux sont ceux qui savent que la formule n’est pas de Flaubert. Ou du moins que rien ne permet sérieusement de la lui attribuer. Mais beaucoup plus nombreux sont ceux qui l’ignorent, et continuent à la citer avec autant d’assurance que le « Je est un autre » placé dans la bouche ou sous la plume de Rimbaud. Destin des formules. Pour autant, Biasi n’est pas de ces fols qui irait jusqu’à nier toute dimension autobiographique dans cette entreprise fictionnelle:
« Indiscutablement, Flaubert avec Madame Bovary fait une plongée dans son propre passé littéraire (…) L’érotisme de Madame Bovary, très atténué, il est vrai, des brouillons au texte définitif, paraît profondément inspiré par les expériences amoureuses (réelles et fantasmatiques, difficile de distinguer en ce domaine) de l’homme Gustave Flaubert. »
Reste à savoir si, de la dérision universelle à l’ironie dépassionnée, on a affaire à la marque d’une personnalité rebelle ou à l’effet généralisé d’un style ? C’est tout le sujet de cet essai qu’il vaut mieux aborder en possédant déjà quelques lettres en flaubertisme mais qui , dès lors, ouvre des perspectives enchantées à celui se sera aventuré dans cette traversée. Le plus extraordinaire est encore qu’en le refermant, on se fiche bien de savoir qui était Madame Bovary. Lui ou une autre. C’est la preuve éclatante de la réussite de cette « vie d’écrivain » semblable à peu d’autres. On sait juste que ce n’était ni Jennifer Jones, ni Valentine Tessier, ni Isabelle Huppert. Et moins encore une femme de la vraie vie. L’authentique Madame Bovary existe et elle est innombrable : toute lectrice troublée, voire chavirée, par ce roman
Depuis le bovarysme a fait du chemin. Rappelons que cet état d’âme a été effectivement défini comme « la capacité qu’a l’être humain de se concevoir et de se vouloir autre qu’il n’est » par Jules de Gaultier dans Le bovarysme (Presses universitaires de Paris-Sorbonne, 2006). Ce « délire du coeur », qui consiste à s’enivrer en rêvant à un avenir radieux mais fantasmé, avait été esquissé par Flaubert dans Passion et vertu, Novembre ainsi que dans la première Education sentimentale (« Il souffrait toujours de quelque chose qui lui manquait ; il attendait sans cesse je ne sais quoi qui n’arrivait jamais ») avant de devenir si central dans Madame Bovary que cela le ferait bientôt accéder au rang de concept et consacrer en néologisme :
« Mais, en écrivant, elle percevait un autre homme, un fantôme fait de ses plus ardents souvenirs, de ses lectures les plus belles, de ses convoitises les plus fortes; et il devenait à la fin si véritable, et accessible, qu’elle en palpitait émerveillée, sans pouvoir le nettement imaginer, tant il se perdait, comme un dieu, sous l’abondance de ses attributs. Il habitait la contrée bleuâtre où les échelles de soie se balancent à des balcons, sous le souffle des fleurs, dans la clarté de la lune. Elle le sentait près d’elle, il allait venir et l’enlever tout entière dans un baiser. Ensuite, elle retombait à plat, brisée; car ces élans d’amour vague la fatiguaient plus que de grandes débauches. » (III, 6)
N’allez pas croire que j’ai trouvé cela tout seul. J’ai puisé dans l’indispensable Dictionnaire Flaubert (780 pages, 39 euros, CNRS éditions) de Jean-Benoît Guinot, somme pratique et complète.
Et si l’on est flaubertien canal historique, on peut toujours savourer l’édition très originale de Madame Bovary (515 pages, 32 euros, Droz). Rien moins que la reproduction au trait de l’original de 1857 annoté par Gustave Flaubert en personne. C’est l’exemplaire tel que tinrent entre leurs mains de Maxime du Camp et Léon Laurent-Pichat, poète et rédacteur-propriétaire de la Revue de Paris qui publia le roman du 1eroctobre au 15 décembre 1856. On oublie souvent qu’ils l’ont censuré « pour son bien et en toute affection » ( !) avant le procureur impérial Pinard, lequel était au fond dans son rôle de gardien de la morale publique. Alors qu’eux étaient censés n’être guidés que par un souci esthétique.
Ce sont eux qui, les premiers, exigèrent de l’auteur des coupes, ce qu’il ne leur pardonna pas, dussent-ils se retrouver ensuite in solidum devant le tribunal. Raturés au crayon ou biffés à la plume, parfois encadrés, souvent commentés dans la marge, ces passages sont censés purger le livre de son immoralité. Flaubert n’hésitait pas à exhiber son exemplaire (aujourd’hui conservé à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris) devant ses amis afin de les édifier sur l’état de la chose littéraire. Parfois drôle, d’autre fois pathétique, toujours instructif sur les mœurs littéraires, et les mœurs en littérature (ne pas oublier le sous-titre sur la couverture : « Mœurs de province »).
Dans une postface aussi éclairée qu’éclairante, Yvan Leclerc rappelle que les censeurs s’en sont pris principalement aux morceaux les plus fameux : la noce (banquet provincial), les comices (une foire de bêtes de gens), le pied-bot (une opération chirurgicale), toutes choses qui mettaient en cause des valeurs sociales. Petite anthologie de ces retouches à 71 reprises. Parfois un mot (« concupiscence », « ta concubine ! », « bandages ») ou un groupe de mots (« la première grossesse de sa femme », « couvert de scrofules au visage », « suant sous ces couvertures », « leurs jambes entraient l’une dans l’autre », « Napoléon représentait la gloire ») parfois deux pages (la scène du fiacre) dont le choix souvent déconcerte tant il paraît anodin, même en se replaçant dans l’époque ; enfin, pas toujours :
« Auprès d’une parisienne en dentelles, dans le salon de quelque docteur illustre, personnage à décorations et à voiture, le pauvre clerc, sans doute, eût tremblé comme un enfant ; mais ici, à Rouen, sur le port, devant la femme de ce petit médecin, il se sentait à l’aise sûr d’avance qu’il éblouirait. L’aplomb dépend des milieux où il se pose : on ne parle pas à l’entre-sol comme au quatrième étage, et la femme riche semble avoir autour d’elle, pour garder sa vertu, tous ses billets de banque, comme une cuirasse, dans la doublure de son corset ».
Ou encore :
« On le vit pendant une semaine entrer le soir à l’église. M. Bournisien lui fit même deux ou trois visites, puis l’abandonna. D’ailleurs, le bonhomme tournait à l’intolérance, au fanatisme, disait Homais ; il fulminait contre l’esprit du siècle et ne manquait pas, tous les quinze jours, au sermon, de raconter l’agonie de Voltaire, lequel mourut en dévorant ses excréments, comme chacun sait »
Quelle logique à l’œuvre ? Celle qui consiste à anticiper sur l’application de la loi de 1819 par la Justice (outrage à la morale publique ou religieuse ou aux bonnes mœurs). On dirait aujourd’hui qu’ils ont agi en vertu du principe de précaution. Le procureur Pinard approuvera d’ailleurs l’essentiel de ces censures. En conservant précieusement cet exemplaire pour la postérité, Flaubert voulait se venger. C’est réussi tant cette lecture demeure éloquente et émouvante plus d’un siècle et demi après. On n’entre jamais autant en empathie avec Gustave qu’en suivant sa main à plume courir contre son gré sur ces pages pour témoigner avec éclat de l’étroitesse d’esprit et la bêtise de la police des Lettres, l’officielle et l’autre, tout près et pire encore car si amicale et si confraternelle…
Il y a peut-être d’autres urgences, encore que, rien de moins évident. Il est grand temps de rouvrir le dossier du bovarysme. Après tout, il s’agit rien moins que penser notre rapport au réel en libérant « un moi situé au-dessus de soi ». Madame Bovary, c’est nous. (
( » Il Ballo, Festa di Capodanno a Villa Airoldi, 1985, photo © letizia battaglia ; « Audrey Hepburn à NY » photo D.R. ; photo Toni Frissell ; « California 1955 photo Elliott Erwitt/courtesy agence Magnum)
1 745 Réponses pour Cet été, bovarysez !
Le roman français mal noté pour une « insuffisance métaphysique » ? Pourquoi pas… Mais hors du roman, un Blaise pascal tient pas mal de place. mais rassurons nous a surplus de moralistes,de voltaire à Sartre..
A propos de Bernanos,MC il y a un mystère,et j’aimerais connaitre votre opinion.
Les plus beaux personnages de Bernanos traversent une nuit de l’âme digne du meilleur Dostoïevski, de la petite Mouchette au Curé d’Ambricourt. … l’œuvre atteint une grande pureté ,presque cristalline dans la charité avec » le journal d’un curé de campagne » ou « nouvelle histoire de Mouchette ». Donc Bernanos est unique,bien sur,dans son genie pour nous faire partager les déchirures des plus humbles: des braconniers, des infirmes, des ivrognes,des humiliées etc.. Il demeure le mystère de son ultime roman « Monsieur Ouine »qui se veut « polar »
Il décrit une paroisse minée de l’intérieure, etqui se déchristianise totalement.Il ace avec un intellectuel glauque( caricature de Gide, parait-il)corrupteur de la jeunesse, mais le roman est si mal construit qu’on ne croit pas à cette galerie de personnages invraisemblables ,jetés n’importe comment dans une intrigue bancale aux temporalités sinueuses,difficiles à suivre, parfois incompréhensibles.le grotesque dans les moments qui se veulent fantastique.. pitoyables.. accumulation de d métaphores ratées » »O merveille!la vie vient de s ‘échapper de lui tout à coup, ainsi que la pierre d’une fronde ».. aux incohérences évidentes.
Curieux ce roman confit dans le fiel, le dégout,répugnance devant les personnages et une haine absolue d’une paroisse « morte » . c’est curieux comme une œuvre romanesque qui a atteint de vrais sommets s’achève sur un accident romanesque total.
Pardon mais il manque du texte..Il faut lire: »Il place au milieu du roman un intellectuel glauque( caricature de Gide, parait-il)corrupteur de la jeunesse,etc.
Ah ! ces pauvres gens qui vivent murés dans leurs certitudes ! Certitudes qui sont à l’origine de l’indigence critique dont ils sont porteurs, mais qu’ils ne reconnaissent que chez les autres. Enfin, plutôt rigolote cette méconnaissance de l’histoire des arts et des priorités de l’action artistique qui devient prétention critique.
@ avant de quitter définitivement ce blog je réponds juste une dernière fois
Toujours et encore là ???? une dernière fois de trop… à ressasser et radoter les mêmes idées, les mêmes convictions, les mêmes arguments,… comme si dexter n’en était pas vraiment convaincu d’iceux. Comme une preuve un brin pathétique d’une compulsion érotomane à vouloir se convaincre d’avoir raison contre soi-même. Parfois, voilà qui n’est pas drôle du tout. L’était tellement plus charmant quand il se moquait de lui-même et jouait à chat perché avec les alter.
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Dramaturgie domestique du moment. Le petit M., 5 ans, a demandé à sa grand tante D. de lui offrir des barbies, car il aime bien jouer avec les barbies, mais il n’en a pas. (Apparemment personne n’a cru jusqu’à présent utile de lui en donner). Au vide-grenier du 15 août, D. en a trouvé quatre, et s’apprête à les lui offrir. Elle a néanmoins sondé sa mère L., 36 ans, auparavant sur son attitude future… si le gosse préférait les garçons plus tard, et donc si elle voit un inconvénient à lui offrir les poupées demandées, vu qu’elle ne comprend pas pourquoi le gosse n’en a pas.
Il faut ajouter que le grand-père L. et la grand-mère maternelles C. de M., (60 ans chacun), qui ont souvent la garde du gamin y sont farouchement hostiles, … « déjà que la petite S. n’aime que les voitures et pas les poupées, on va quand pas donner des poupées à M. Pas questions ! ».
Je laisse imaginer l’enjeu tabou, devenu explicite quand on a demandé les raisons de cette hostilité aux grands-parents… – Réponse : « on va quand même pas l’aider à devenir pédé, hein ! Non, il faut qu’il apprenne à jouer à des jeux de garçons ! Les barbies, c’est niet ! ».
Drame de chaumière. Nous sommes en 2019. La misogynie de Flaubert est un peu loin de toussa. Il faut composer avec, et même si le sujet est bien bateau pour les germanopratins, je me demande bien ce que les très libéraux parents erdéliens de ce blog trouveraient comme arguments pour contrer des gens un peu bas du plafond, mais tellement représentatifs des angoisses paternitaires de toutes les générations face aux poupées barbies. Autrement dit, a-t-on déjà vu des parents vouloir que leur fils de 5 ans devienne gay plus tard ? Voilà bien une question dont on ne trouve aucune réponse chez Flaubert, sauf erreur. C’est bien la peine de se bavaryser !
Mais peut-être trouve-t-on ds réponses dans le bon sens des réactions vécues chez des gens qui furent confrontés à semblable dilemme psychologique, éducatif et social. Et cetera.
NB/ Pour ma part, j’ai argué qu’il fallait laisser faire la nature. Mais n’ai point été entendu.
Clopine dit: 17 août 2019 à 12 h 25 min
« la misogynie provient de rapports de domination, eux-mêmes issus de rapports économiques ». Ça c’est du marxisme bébête.
Et dire que le 19è siècle est « misogyne comme jamais » (lis les 5 vols. de l’Histoire des femmes de Georges Duby et Michelle Perrot et après on en parle) ou que l’homophobie a connu dans ce siècle « un point pas mal culminant » (on brûlait les homos en place publique dans ce siècle?) ou que « le verso du capitalisme est le patriarcat » décourage toute discussion avec toi sur ce thème – et tous les autres…
Allons lire le journal de Philippe Muray (Ultima Necat I et II) que j’ai sorti l’autre jour de la bibliothèque municipale la plus belle de Paris, (Françoise Sagan), beaucoup plus intéressant que ce qui se dit ici…
hamlet, tu ne me réponds pas sur ton signe astrologique parce que je l’ai deviné, c’est ça?
Il explique si bien ton comportement et tes idées…
paul edel merci pour votre commentaire à propos de monsieur ouine ce m’est utile pour piger ma défragmentation pas encore aboutie.
Je rêve ou vous écrivez tous les siècles en chiffres arabes ??
« la bibliothèque municipale la plus belle de Paris, (Françoise Sagan) »
C’est une médiathèque, Pablo75. La médiathèque Marguerite Duras, n’est pas mal non plus. Mais dans le genre moderne. Tandis que la médiathèque Françoise Sagan a toute une histoire !
Ne pas aimer les hommes ou les femmes, les autres, les étrangers ou les gens différents, cela ne procède-t-il pas de la peur de l’inconnu ? Et à la source, n’y-at-il pas une haine de soi ?
« Aime-toi toi-même » nous dit la Bible !
L’histoire de la prison Saint-Lazare, qui est devenue la médiathèque Françoise Sagan.
Le square Alban-Satragne, qui y donne accès est devenu lui une sorte de cour des miracles de migrants…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Prison_Saint-Lazare
Non, vous ne rêvez pas, Ed. Vous utilisez bien le zéro ?
Jazzi,
Les conventions orthographiques françaises exigent que les siècles soient écrits en chiffres romans. Là c’est du niveau mauvais élève de collège ces « 19e siècle » un peu partout. J’ai mal aux yeux.
Romains
» Qu’est-ce qui donne à un roman toute son ampleur métaphysique ? C’est simplement le fait d’aller fouiller l’âme humaine pour y trouver la honte, le doute, la contradiction, la culpabilité, l’erreur etc… » Hamlet ce jour en matinée.
D’abord, il faudrait s’entendre sur la définition du terme de » métaphysique » pour les une et pour les autres.
Parlons-nous de la même chose?
Ensuite, et on serait plutôt du côté des explications et développements d’ hamlet qu’il faille parler du « malsain » et du plus pur des styles.
On peut y voir une position musilienne, pas inintéressante du tout à vrai dire, dans cette équipollence de l’esthétique avec l’ éthique.
Dans cet article on nous l’explique assez bien (ainsi que le rapport avec Tolstoï et Wittgenstein ) :
https://www.cairn.info/revue-nouvelle-revue-d-esthetique-2010-2-page-81.htm
pour les uns…
« Vous avez baissé les bras, Jacuzzi, devant la tâche qui vous incombait face aux jeunes générations, celle de nous dire la vérité sur « Once upon a time… in Hollywood ». »
Non, feignasse Delaporte, je renvoyai le lecteur à ce que Annelise Roux en avait dit sur la RDC. Superbe, complet et indépassable !
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« La littérature, la poésie, lieux de la mère quand elle y est présente, voire en excès ?
(…)
Quentin Tarantino sera présent au festival de Cannes (14 au 25 mai 2019). Vingt-cinq ans après la Palme d’or attribuée à « Pulp Fiction », il rejoint la compétition officielle avec « Once upon a time in Hollywood ».
Le film réunit les Blonds poids-lourds dans la catégorie, Leonardo DiCaprio et Brad Pitt, dont on a pu juger des talents comiques en Manouche irlandais au baragouinage mitraillette («Snatch ») ou adepte à deux neurones de la gonflette (« Burn after reading »)… King Leo est un acteur énigmatique. Il a oscillé entre pas terrible, moyen et mauvais, frôlé l’excellent… On ne sait jamais sur quels bons pieds il peut retomber.
Ni l’un ni l’autre n’en est à sa première aventure avec Tarantino : L.DiCaprio dans « Django », B.Pitt dans « Inglorious Basterds ».
Outre sa tendance à ressusciter des carrières mortes – Pam Grier avec « Jackie Brown », Travolta dans « Pulp fiction » – le cinéaste puise dans un vivier d’acteurs et scénariste récurrents : Robert Rodriguez (« Sin City ») avec lequel il a signé des opus expérimentaux, Christoph Waltz, « docteur Schultz », clone du vendeur de potion chez Lucky Luke et de «l’English Bob » se faisant rosser par Hackman (« Unforgiven ») ou nazi au museau courtois d’autant plus terrifiant dans sa placidité, Tim Roth, Jennifer Jason Leigh, Kurt Russel, Uma Thurman, Bruce Willis, Samuel L.Jackson, Steve Buscemi, Lawrence Tierney au caractère si commode qu’après un différend, ce dernier en vint aux mains avec le cinéaste au moment d’un tournage… que de bons augures !
Il ne s’agit pas d’un réalisateur douillet. Il filme en petit dur, n’hésitant pas à aller au contact sans évitement, quitte à le précipiter dans une espèce de provocation enfantine, en jugulant toute sentimentalité comme s’il craignait qu’elle ne le déborde.
« Le lieu du père qui n’y est pas » : celui de Tarantino a facilité sa vocation en disparaissant avant sa naissance.
Sa mère l’élève seule. Il est fort dissipé, et cet abandon, l’incertitude et l’indiscipline vont forger son cinéma. Sa façon de se réfugier en salle pour voir tout et n’importe quoi, sa fascination pour les acteurs, regard stockant sans hiérarchie un empilage qui va se structurant de guingois, sa façon anarchique d’agréger, alliée à un travail soigneux visant à la sédimentation qui lui a manqué (« l’inconscient, même s’il s’ignore, tombe toujours juste ») l’assimilent à un chantre de la culture pop low-cost.
Ses petits boulots sans gloire du début sont connus et l’ont installé dans la figure de gosse surdoué.
Pas tant sa virtuosité, ses couleurs splash et les jets d’hémoglobine finaux qui intéressent que l’intertexte de ses films, moins tomato-ketchupé, plus amoureux du Septième art, dévoué aux personnages… « Once upon a time ». Le nouveau titre dit assez combien sa filmographie est emplie d’hommages, de tributes – ici on ne peut plus clair à Sergio Leone – et de clins d’œil. (Uma Thurman partante pour tuer Bill en survêtement jaune de Bruce Lee dans « Le jeu de la mort »).
Chez Tarantino il ne s’agit pas d’emprunts sans paiement d’intérêts substantiels. Il serait léger de ne pas percevoir leur degré de cinéphilie… ses plans serrés sur les yeux, esthétisation propre aux mangas japonais, split-screen à la Brian De Palma… Cette vignette dont il a fait le logo de sa société de production « A Band Apart » (nom inspiré de sa passion pour le film de Godard)… tout le monde ne peut pas se flatter d’avoir inventé ce style de métonymie. .les hommes en costumes noirs de « Reservoir dogs » désormais aussi iconiques que les Beatles d’Abbey Road.
Plutôt que d’effectuer une focale sur « Pulp fiction » dont le festival dispensateur de la Palme en 1994 va nous rebattre les oreilles, où pourtant brille comme dans le pré-cité Harvey Keitel, acteur si dense qu’il donne envie de se remettre tout de suite au piano (il mériterait à lui seul un billet.. râblé, magnétique, une étincelle peu engageante dans le regard et cette sensualité tellement oxymorique.. .), observons les rappels tordus ou magnifiés dispensés dans d’autres films. La prestance de Calvin Candie (L.DiCaprio) dans « Django ». . cet héritage filmique sudiste, maintien moitié arrogant, moitié languide, des propriétaires de plantations… on pourrait y discerner l’ombre reptilienne de films Goldwyn-Mayer, celle satanisée du personnage d’Eastwood dans « Minuit dans le jardin du bien et du mal ».. Et Pai Mei, « the cruel tutelage » imposé à The Bride/Uma Thurman : on redoute que le réalisateur s’égare dans la caricature raciste avant de se rappeler que cet archétype « d’Invincible » était apparu en 1977 dans « Les Exécuteurs de Shaolin » de Liu Chia Liang. Le méchant aux sourcils blancs, recyclé ici en un absurde mélange entre Maître Yoda et le terrible Chevalier Ni, valeur indémodable du kung-fu !
Quentin Tarantino en fait son miel. Il s’y connaît parfaitement, aussi bien que Les Cahiers du cinéma commençant à importer le cinéma asiatique en France grâce à Olivier Assayas. Il éventre sans veiller à les refermer les boîtes de Pandore de diverses factures cinématographiques. Vannes ouvertes, les genres s’en échappent et s’égaillent dans la nature. Son côté giallo.
Son sens intuitif du casting fait mouche. Quel coup de génie d’avoir enrôlé David Carradine dans l’aventure de la manieuse de sabre ! Cette lourdeur de paupières cartoonesque sans effort… Il le fait mourir dans un enchaînement de pas fantaisistes.
Celui qui est en réalité tragiquement décédé d’un « accident de masturbation » dans un hôtel de Bangkok avait confessé carburer « toute la journée au whisky et à l’héroïne » pour tenir le rôle pétri de détachement de Kwaï Chang Caine, moine défroqué par la vengeance (La série «Kung Fu » créée par Bruce Lee et Ed Spielmann, diffusé par ABC entre 1972 et 1975 devait entraîner une vague sans précédent d’intérêt pour le bouddhisme)…
Des trésors de références et d’ironie sont embusqués sous les artères sectionnées, les bras coupés. Ni le grand-guignol ni le gore ne sont proscrits. On peut avoir horreur de cela. Néanmoins, que de poupées gigognes ! « Béatrix Kiddo, alias « The Bride », alias « Black Mamba », alias, alias, alias… ». C’est pas bientôt fini ? Tarantino tartine. Tarantinons.
Sa filmographie est inégale. Chacun peut y aller à volonté de son classement subjectif. Des répétitions flagrantes font chuter les points : « Hateful Eight », la scène de la traque est comparable, en moins bien et plus sadique, à celle de Waltz humant l’air en uniforme vert-de-gris (« Inglorious B »). Des morceaux plus faibles, mais on peut mieux aimer un petit cru qui en dit davantage qu’un grand, qui en dit moins.
Ces monologues creux, insupportables, ces discussions vétilleuses que vient hacher sans préambule une extrême violence. Samuel L.Jackson en prêchi-prêcha soulant est irremplaçable. Et ce non-souci de la vraisemblance ! Une digression de dix minutes est accordée à Lucy Liu – le personnage d’O-Ren Ishii – dans « Kill Bill », « et pourquoi l’exécution de ses parents l’a traumatisée, et quand, comment, en a-t-elle été conduite à devenir tueuse professionnelle, et quid de son katana », patati patata… Wes Anderson faisant dégoiser Monsieur Gustave dans « Grand Hôtel Budapest », Park Chan-wook avec «Mademoiselle » : ces narrations tirées par les cheveux aux dénouements plus qu’improbables sont de la même veine.
Adolescent, le réalisateur fut ouvreur dans un cinéma porno : en aurait-il retiré une magie postmoderne ? Car enfin, il y a de cela : cette outrance, ce bla-bla-bla à la mords-moi-le-réalisme débouchant sur libération corporelle rapide et très peu bordée. Une mère et sa fille de 18 ans gogo danseuse ayant pris en stop une étudiante, bloquées par la neige dans un château, ont un problème de lavabo et appellent cinq minutes après le générique du début un plombier dont l’arrivée coïncide avec celle du cousin de la factrice grippée venu la remplacer dans sa tournée… Vraiment ? Les histoires ne respectent pas fatalement un fil rouge. Excessif, ampoulé, décalé, narquois… Tout n’est pas prétexte non plus à de vaines démonstrations de savoir-faire : son absence de confiance en la fiabilité ou la bonté de l’homme, son pessimisme se déploient à couvert sous des péripéties humoristiques glauques.
Tarantino est un cinéaste organique, orgiaque, très différent d’un Cronenberg ceint d’un parfum de putréfaction et de métaphysique intime. Ses catharsis sont de nature centrifuge.
Son féministe caché, par exemple, livré à l’envers, est presque indétectable… Ces séquences dédiées aux représentations de la femme sont susceptibles d’être interprétées de la pire façon. Daisy Domergue (Jennifer Jason Leigh, « Hateful Eight ») est en route pour être pendue. Scène effroyable. Plus loin, ce gnon – pas d’autre mot – qu’elle reçoit en plein visage lors d’un plan sans ellipse… Du jamais vu ! Indignation galvanisée : c’est trop ! Pas possible de filmer cela !
Le fait qu’on ne puisse l’admettre rappelle combien en effet c’est inadmissible.
Tarantino échappant au récit plausible, rend caduques des tabous visant à encadrer une matière réelle. Il dénonce à sa manière criarde, efficace et sournoise, une maltraitance appliquée du fait des hommes : The Bride (« Kill Bill ») voit les siens décimés le jour de son mariage par un commanditaire qu’elle n’aura de cesse de pourchasser. Pire, il est en réalité le père de son enfant !
« Jackie Brown » – un des plus classiques en termes de forme, un des plus retors et original quant au scenario – recèle une scène sexuelle d’anthologie : Robert De Niro entreprend Bridget Fonda, sa petite amie camée contre la planche à repasser alors qu’elle mâche du chewing-gum et qu’on a l’impression qu’il pourrait remplir en parallèle sa déclaration d’impôt. Il finit par l’abattre sur un parking lorsqu’il s’exaspère de son babillage ! Non seulement incongru, mais déclenchant le malaise en même temps que le rire.
Si les femmes sont fatales, vénéneuses ou en chute libre, elles peuvent s’avérer aussi déterminées, inventives tandis que les hommes héritent d’une piètre image. Ils sont prédateurs ou traitres, abrutis, veules. Pam Grier/Jackie se révèle forte, nécessairement débrouillarde pour assurer sa survie au milieu d’un essaim masculin stupide et malfaisant. »
» Le refus de l’esthétisme n’est sans doute pas sans lien avec l’influence qu’exerce sur Musil ses lectures de Nietzsche. La force des textes de Nietzsche réside justement dans la manière dont il renvoie dos à dos le moralisme dans l’art et « l’art pour l’art », dans un texte célèbre et virulent:
« L’art pour l’art. — La lutte contre la fin en l’art est toujours une lutte contre les tendances moralisatrices dans l’art, contre la subordination de l’art sous la morale. L’art pour l’art veut dire : « Que le diable emporte la morale ! ». — Mais cette inimitié même dénonce encore la puissance prépondérante du préjugé. Lorsque l’on a exclu de l’art le but de moraliser et d’améliorer les hommes, il ne s’ensuit pas encore que l’art doive être absolument sans fin, sans but et dépourvu de sens, en un mot, l’art pour l’art — un serpent qui se mord la queue. » [4]
[4]Friedrich Nietzsche, Le Crépuscule des idoles, § 24, 1888.
L’art pour l’art, le privilège du « purement esthétique », trahissent le lien entre l’art et la vie: en rejetant le moralisme, ils s’éloignent complètement des questions morales, c’est-à-dire des problèmes importants dans la vie humaine. De Nietzsche, Musil reprend ce double refus de l’esthétisme mais aussi du moralisme, de sorte que l’on ne peut entendre l’identité « esthétique = éthique » comme une exhortation à ce que l’art nous dicte les principes de la vie bonne et nous délivre des modèles édifiants. Il n’y a pas de message moral de l’art, qui serait subordonné à la transmission de principes moraux.
L’essai, « L’Obscène et le malsain dans l’art, » illustre le rejet du moralisme: Musil exprime son indignation face à la double censure des œuvres de Flaubert à Berlin et de la conférence de la romancière féministe et antifasciste Karin Michaëlis sur « l’âge critique chez la femme » (The Dangerous Age) à Francfort-sur-le-Main. Les propos de Musil éclairent sa propre conception de l’art, puisqu’il défend la représentation de l’abject et du malsain dans l’art pour deux raisons. La première est évidemment le refus du « moralisme pinçant la lyre avec la décence d’un comédien officiel [5]
[5]Robert Musil, « L’obscène et le malsain dans l’art », Essais,…
». La seconde renvoie à la conversation sur le manque de sens du réel de Huysmans: puisque dans la vie réelle, l’abject et le malsain existent, alors, l’art, dans son souci de se rapporter au réel, doit également faire de la place à ces aspects plus vils. Musil va plus loin et fait cette affirmation étonnante: « L’art devrait pouvoir non seulement représenter l’immoral et l’abject, mais l’aimer [6]
[6]Ibid., p. 27.
. » Il faut comprendre cette idée en lien avec le souci du réel, d’un art qui se préoccupe de la vie ordinaire, englobant tous ses aspects, y compris les moins « beaux », les moins raffinés.
Cet amour de l’artiste pour l’abject est éclairé par la remarque suivante:
« Aimer une chose en tant qu’artiste, c’est donc être touché non par sa valeur ou sa non-valeur absolue, mais par un des aspects qui s’y découvre soudain. L’art, quand il est de qualité, révèle des choses que peu de gens avaient vues. Il est fait pour conquérir, non pour pacifier. »
( cf. article mis en lien ci-dessous.)
@ « allez, un zeste de nostalgie pour commencer la journée with peter fonda. »
Et sont où les gars de Woodstock ?
Sont devenus électriques.
Et voilà, en définitive, ce que je me contente de rajouter aux propos d’Annelise, Delaporte :
« L’Intouchable, Harvey Weinstein »de Ursula Macfarlane et « Once Upon a Time… Hollywood » de Quentin Tarantino.
Pochette surprise en cette semaine de sorties cinématographiques la plus creuse de l’année !
Un documentaire et un film de fiction distribués avec le maximum de discrétion ?
Sur le premier, pas envie de hurler avec la meute et de tirer sur l’ambulance Weinstein !
Juste remarquer que la mère et le père du producteur étaient présents en tête du catalogue des productions Miramax (mélange des prénoms maternel et paternel : Miriam et Max) et que le scandale est arrivé grâce à l’intervention musclée auprès de la presse du fils de Mia Farrow, Ronan, dans l’incertitude du père : Frank Sinatra ou Woody Allen ?
Une affaire aux forts relents de vengeance familiale transposée à la tribu hollywoodienne.
Nauséabond !
Sur le dernier opus tarantinien, l’un des cinéastes les plus représentatifs du catalogue des productions Miramax, que dire de plus que c’est un film d’hommage à Hollywood, cette fois-ci à travers le genre western, et qui s’étend jusqu’aux westerns spaghetti italiens.
A noter cependant qu’ici, Tarantino remplace les méchants indiens par les méchants hippies et qu’il semble préférer Sergio Corbucci à Sergio Leone ?
N’étant pas particulièrement amateur de films de genre, en général, ni fan inconditionnel de Quentin Tarantino, en particulier, mais plutôt de films d’auteur, j’ai apprécié néanmoins, malgré quelques longueurs, la grande virtuosité du cinéaste et la prestation des deux acteurs principaux : Brad Pitt et Leonardo Di Caprio, égaux à eux-mêmes, non sans humour et distanciation.
Et je lui suis reconnaissant, malgré cet happy end improbable, d’avoir transposé le crime de Sharon Tate et de ses amis sur la maison voisine, celle justement des deux héros du film !
Jimi Hendrix :
Maintenant, Delaporte, on attend ton point de vue sur le dernier film de Tarantino ?
je réponds à Pat V avant de quitter définitivement ce blog parce que Pat V fait partie des personnes que j’aime bien, comme Mr Court aussi, à qui je réponds par politesse parce que j’aime bien aussi Mr Court…
Musil c’est différent, il appartient à une autre espèce d’écrivains, comme Sterne, Fielding, Swift, Chesterton etc… des écrivains qui prennent le monde de biais, c’est une littérature « en oblique », leur ironie leur fait prendre un pas de côté, du coup on ne peut pas demander à ce genre de types d’être des métaphysiciens, c’est totalement différent.
à la question c’est quoi cette dimension métaphysique ?
la réponse est simple : pour s’élever il faut descendre de son échelle pour retrouver parmi les hommes.
les stylistes comme Flaubert ne descendent jamais vivre parmi leurs semblables, ils restent perchés sur leur échelle, cela leur permet de voir le monde haut et de compter les points comme les arbitres dans les match de tennis.
C’est ce que fait par exemple Dostoïevski, il ne ment pas sur ce qu’il est, sur toutes ses tares.
Parce que le stylisme est aussi un truc qui permet de dissimuler par sont talent de styliste ce que l’on est vraiment, par exemple quand on lit le début de Bovary quand Flaubert parle de cette pauvre gamine avec tant d’émotion on pourrait croire que cette gamine a de l’importance pour lui, en fait, elle a juste de l’importance pour son écriture, et dans ces conditions on ne peut s’élever, c’est pas possible, c’est la limite du stylisme qui permet de rester à distance des choses, du coup on reste toujours au niveau le plus bas, vosu comprenez ?
Dostoïevski c’est différent, tous ces gens il les connait et il les aime, même si lui est le dernier des dégénérés il les aime comme le dernier des dégénérés.
Exemple qui parle de tableau parce que je sais que vous aimez bien la peinture : dans l’Idiot à un moment il y a un type qui devant un tableau dit « devant ce tableau on pourrait perdre sa foi ». C’est ce qu’a dit Dostoïevski devant un tableau d’Holbein le jeune représentant le Christ mort, allongé, voilà : devant ce tableau on peut perdre la foi.
Sauf que Dostoïevski est un vrai névrosé qui ne cache pas sa névrose, ce tableau dont il parle ce n’est pas simplement ce tableau d’Holbein le jeune, non, c’est le tableau du monde qu’il nous décrit et qui peut effectivement faire perdre la foi à tout le monde, tout comme le tableau de notre monde peut faire perdre la foi si on le voyait avec ses yeux, sauf que ce tableau qui peut lui faire perdre la foi il ne détourne pas le regard, il le prend non pas de biais mais de front !!! et pour faire ça croyez-moi il faut être sacréement costaud dans sa tête !
parce que là il ne s’agit plus de montrer comme Flaubert que 99% des femmes de bourgeois s’emmerdent en baisant, pour arriver à ça même une chanson de Brassens suffit, mais là, pour affronter ce qui peut faire perdre la foi le style ne suffit plus, il faut en plus du courage ! ce que n’a jamais eu Flaubert qui en plus d’être un faux est est un couard de première ! peut-être qu’un séjour en Sibérie aurait changé son regard sur le monde ?
vous demandez d’où vient la dimension métaphysique ?
elle vient uniquement de là, descendre de son échelle, vivre parmi ses semblables, faire face à un monde qui peut vous faire perdre la foi, essayer d’y trouver le semblant d’une grâce qui pourrait sauver le tout et on repart vers le haut et voilà !
sur ce je vous salue bien Pat V.
c’est drôle parce que dès qu’on commence à élever un peu le débat on voit nos petits critiques littéraires qui commencent à prendre l’eau : et Pascal ! et Bernanos ! et de s’accrocher à leur bouée canard pour éviter de couler… trop drôle !
@clopine
Vous citez » La beauté est la splendeur du vrai »pour moi non plus ce n’est pas la pensée d’un cretin
Au risque de montrer que je n’ai pas compris le sens de la formule, j’ai en tête un exemple qui pour moi en illustre la portée. Il vient d’un souvenir de lecture, où une rencontre avec le beau a été le signe qu’on était dans le vrai
Il s’agit d’un évènement relaté dans « la double hélice « œuvre dans laquelle Watson raconte par le menu les étapes de sa quête de la structure moléculaire de l’ADN ,entreprise d’un gamin de 25 ans qui a abouti à ce qui est sans doute la découverte la plus importante du Vingtième siècle
Il y raconte que chacune des structures qu’il imaginait, de tâtonnement en tâtonnement, pour ce polymère porteur des caractères héréditaire et agent de leur transmission, se matérialisait, pour être étudiée, par la construction d’un modèle en 3D à l’image de l’agencement entre eux des éléments unitaires le composant. Un laborantin spécialisé était chargé de construire sur ses indications ces maquettes géantes qu’il installait dans le labo
Watson raconte qu’un matin en arrivant au labo et découvrant la structure correspondant à son hypothèse la plus récente, il a d’abord subi un choc esthétique, un émerveillement devant sa beauté et que cette rencontre avec le beau lui a fait comprendre instantanément avant toute réflexion, avant de tester le modèle, qu’il tenait l’ADN, et que ce qu’il avait trouvé ne pouvait qu’être vrai
« Maintenant, Delaporte, on attend ton point de vue sur le dernier film de Tarantino ? »
On verra, Jacuzzi. Pour le moment, personne ne s’y est risqué ici. Surtout pas vous (qui avez délégué à Annelise), ni cette même Annelise qui nous parle des autres films de Tarentino. Donc, c’est le silence complet.
« Non, feignasse Delaporte, je renvoyai le lecteur à ce que Annelise Roux en avait dit sur la RDC. »
C’est bien ce que je disais, Jacuzzi : la « feignasse », c’est vous. Vous vous désistez sur Annelise, et essayez de nous faire prendre vos quelques lignes bâclées pour un jugement critique de demi-cinéphile, vous le presque journaliste, le quasi-écrivain, le semi-esthète, la feignasse flaubertienne, le flâneur sadique !
« c’est curieux comme une œuvre romanesque qui a atteint de vrais sommets s’achève sur un accident romanesque total. »
PaulEdel, je ne suis pas du tout d’accord avec votre propos sur Monsieur Ouine, que je trouve un roman d’une grande perfection. La construction n’en est pas classique ? Cela vous perturbe ? Moi pas. Le personnage de Monsieur Ouine est inspiré de Gide ? Qu’à cela ne tienne, les scènes avec Monsieur Ouine sont formidables. Je ne comprends pas vos réserves. Je vous croyais un admirateur inconditionnel. Vous me décevez à nouveau, PaulEdel.
watson:si je me souviens bien, un authentique misogyne pour ceux et celles qui en cherchent un:(je vérifie sur la toile)
Vous me répondez de biais, comme vous définissez vous-même les réponses musiliennes, hamlet.
Ce qui ne veut pas dire que vous ne me répondez pas! 😉
Bon après-midi à vous!
voilà déjà ça :ma mémoire est doc bonne:
En Afrique, le quotidien privé sénégalais Le Populaire a dénoncé vendredi les propos du prix Nobel de médecine (1962) américain James Watson, qu’il a qualifié de «Nobel de racisme» pour avoir affirmé que les Africains étaient moins intelligents que les Blancs. Par ses déclarations, le Dr Watson, co-découvreur de l’ADN, montre qu’il «(déteste) génétiquement les Africains», affirme Le Populaire, qui lui décerne trois fois le «Nobel de racisme». Le journal accuse le scientifique américain d’être un «raciste multirécidiviste», en exprimant des doutes sur sa santé mentale. «A 79 ans, il pourrait ne plus avoir toute sa tête, même s’il a des activités professionnelles intenses», écrit-il.
https://www.liberation.fr/societe/2007/10/19/suspension-et-nobel-de-racisme-pour-le-docteur-watson_11988
watson, un rusé, voleur du travail des femmes! c’est bien connu
Rosalind Franklin, la grande oubliée du Prix Nobel de 1962
Publié le 17/03/2017 par Julien Hageaux
Rosalind Franklin (1920-1958) est l’exemple parfait du travail féminin non reconnu. Pourtant son nom devrait trôner dans tous les livres de biologie. Cette femme est une biologiste moléculaire britannique. Elle a participé de manière active dans la découverte de la structure de l’ADN (acide désoxyribonucléique). En 1962, le prix Nobel est décerné à ses trois collègues, tous des hommes pour les travaux ayant conduit à la découverte de l’ADN.
Le troisième homme et la femme oubliée
Pour leur découverte, les deux chercheurs recevront le Nobel de médecine en 1962, prix qu’ils partagent également avec Maurice Wilkins. Ce physicien britannique a mis au point une technique de diffraction par rayons X qui a permis de visualiser la structure moléculaire de l’ADN et d’autres matériaux biologiques. Depuis 1946, Wilkins travaillait au King’s College of London. C’est là qu’il a développé sa technique pionnière d’observation, assisté de Rosalind Franklin dont on a longtemps occulté le rôle. Leurs clichés ont inspiré Watson et Crick et leur ont fourni les preuves de leur théorie sur la structure de l’ADN. Un prix Nobel ne pouvant pas être attribué à titre posthume, Rosalind Franklin, décédée quatre ans auparavant, ne fait pas partie des lauréats.
https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/il-y-a-60-ans-la-decouverte-de-l-adn_23022
une bonne auto biographie de scientifiques, même si nul ne doute de la science biologique de la grammai
rienne de la RDL et de ses conseils de recherches
pour aller vite, ce que dit wiki
Erwin Chargaff était un biochimiste autrichien naturalisé américain en 1940, né à Czernowitz le 11 août 1905 et décédé le 20 juin 2002 à New York.
À l’aide de méthodes expérimentales rigoureuses, Chargaff a découvert les deux règles qui portent son nom et qui ont joué un rôle essentiel dans la découverte de la structure en double hélice de l’ADN. La composition en bases de l’ADN varie d’un organisme à l’autre mais les rapports A/T et G/C sont quasiment égaux et proches de 1.
Après que Francis Crick, James Watson et Maurice Wilkins aient reçu en 1962 le Prix Nobel de physiologie pour leurs travaux sur la découverte de la structure en double hélice de l’ADN, Chargaff a quitté son laboratoire et s’est plaint auprès de la communauté scientifique pour s’être fait écarter de cette reconnaissance. Avec la défunte Rosalind Franklin, Chargaff avait apporté une contribution majeure à cette découverte. De plus, 23 autres scientifiques avaient contribué de manière significative à l’élucidation de la structure en double hélice et n’ont pas été récompensés pour leurs travaux. Ainsi, seules les personnes du «haut de la pyramide» furent reconnues comme des génies, et les autres, oubliées.
baba yaga, la sorcière ambigüe, adaptation récente :
Delaporte, quelqu’un qui n’est pas d’accord avec moi sur la valeur du roman Mr Ouine, ne me déçoit pas forcement, c’est une différence entre nous deux:-) ça ne m’empêche pas de considérer Bernanos comme un grand écrivain.
bien sur ,j’ai lu le feu d’Héraclite dès qu’il est sorti!
» Voici un livre prodigieux où l’homme qui découvrit en 1945 la structure de l’ADN s’emporte contre les dangers mortels qu’une science devenue folle fait courir à l’humanité. » Le Nouvel observateur
» Ma vie a été marquée par deux découvertes scientifiques inquiétantes : la fission de l’atome et l’élucidation de la chimie de l’hérédité. Dans un cas comme dans l’autre, c’est un noyau qui est maltraité : celui de l’atome et celui de la cellule. Dans un cas comme dans l’autre, j’ai le sentiment que la science a franchi une limite devant laquelle elle aurait dû reculer. »
Chargaff croit en la nature, mais doute radicalement de la science d’aujourd’hui. Elle est devenue trop puissante, trop soumise aux exigences de la technologie et de la finance, trop complexe et impénétrable. Scientifique, il sait de quoi il parle. Et il ne parle pas seulement avec l’autorité d’un spécialiste, mais aussi avec une âpreté critique et un amour de la polémique qui rappellent Karl Kraus, une des figures qui ont guidé sa vie.
https://www.cultura.com/le-feu-d-heraclite-tea-9782878587807.html
LA BIBLIOTHÈQUE SCIENTIFIQUE IDÉALE
Mercredi 12 septembre 2012
« Le feu d’Héraclite, scène d’une vie devant la nature » de Erwin Chargaff
vous est présenté par le médecin, biologiste et phylosophe Henry Atlan.
https://www.franceinter.fr/emissions/la-bibliotheque-scientifique-ideale/la-bibliotheque-scientifique-ideale-12-septembre-2012
atlan n’est pas un idiot! ni un monolingue à la mode de la grammairienne de la RDL.JE L4AI SOUVENT écouté (et lu) en france
Rosalind Franklin aurait eté laureate comme crick et watson du prix Nobel si elle avait été en vie au moment où il a eté decerné
dans son livre Watson reconnaît son apport determinant dans le avancées sur la question.l’ayant d’abord traitée sans aménité il fait amende honorable plus loin dans le livre.
en fait la doxa jusqu’à ma generation n’était pas de denier aux femmes des capacités intellectuelles de haut niveau mais de considerer qu’elles etaient incompatible avec la feminité ;pour dire simplement une bas-bleu n’était pas baisable
pardon de rappeler le grec, en grec:Flaubert n’aurait rien contre, en dépit des ordres de la grammairienne de la RDL
Kalos kagathos (en grec ancien : καλὸς κἀγαθός)
VOUS pouvez chercher sur la toile,je suppose qu’il y a des commentaires
« Perdrix » de Erwan Le Duc.
Une nouvelle tendance s’affirmerait-elle et se confirmerait-elle dans le cinéma hexagonal, avec un retour au nonsense, à l’absurde, au loufoque, aux situations quasi surréalistes ?
Un cinéma décalé, illustré par les récents « Le Daim » avec Jean Dujardin ou « Yves » réalisé par Benoit Forgeard.
Sur fond de comédie romantique, le premier film d’Erwan le Duc, mélange l’humour belge et l’athmosphère « barrée » du cinéaste indépendant américain Wes Anderson.
On assiste ici, dans une petite ville des Vosges, à la rencontre d’une nomade invétérée, Juliette Webb, et de son futur Roméo, Pierre Perdrix, un sédentaire, capitaine de gendarmerie, célibataire, qui vit en circuit fermé entre la maison familiale avec sa mère (Fanny Ardant), son frère et la fille de celui-ci et sa gendarmerie.
Ce couple que tout oppose, remarquable tandem de jeunes trentenaires joué par Swann Arlaud et Maud Wyler, s’allie à l’occasion d’une enquête de police peu banale.
Juliette, qui s’était arrêtée sur la route pour s’assoir sur un banc et prendre des notes se fait voler sa voiture, sous son nez, par une jeune femme nue. Avec toutes ses affaires, notamment les nombreux carnets de son journal intime.
Au commissariat, Pierre Perdrix, le capitaine de gendarmerie du coin, lui apprend qu’ils sont la proie d’une bande de révolutionnaires nudistes (sorte de blackblocs, blancs et nus, écolos plutôt pacifistes, qui veulent activement libérer les individus de tout ce qui est superflu).
Personnages et situations inattendus, dialogues métaphysico-rigolos pour une histoire d’amour finalement téléphonée entre ces deux personnalités de caractère entier et tranché.
Imaginez une romance entre Ed et hamlet !
Et le tout sur fond d’une bande musicale particulièrement riche, mêlant la bonne variété (Gérard Manset) et les bons morceaux de musique classique (Cimarosa ou Grieg).
Comme si les DJ fous du film s’appelaient Chaloux et Pablo75 !
Sympa mais pas forcément génial.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19584084&cfilm=190322.html
A la gendarmerie et non pas au commissariat !
Watson reconnaît
il reconnait aussi avoir été la voler dans son labo même?
vous supportez allègrement les exclusions des autres femmes: parce que v ous voulez être baisée ?
Et alii 15 h 35
je crois etre concernée par ce post mais je n’en comprends pas le sens .Eclairez moi
. Savoir si Wilkins l’a volé dans le bureau de Franklin, ou si elle lui a été remise par Gosling après que Franklin ait annoncé son départ pour Birkbeck College, est une question de détail (James Watson, 1968, chapitre 23: 132).
dieu est dans les détails n’est-ce pas? surtout en matière de succès ,selon LA GRAMMAIRIENNE RDL qui ne lit pas l’anglais, sauf pour savoir qui est baisable!
« Imaginez une romance entre Ed et hamlet ! »
JB, n’oublie pas que Ed est vosgienne, comme moi, ce qui pourrait la rapprocher du film!
Je n’ai pas oublié, closer. L’actrice lui ressemble en plus, au physique comme au caractère tranché. Et je compte sur vous pour localiser les lieux, du côté de Plombières-les-bains ?
Delaporte, on compte sur toi pour une critique complète et circonstanciée sur « Once Upon a Time… in Hollywood » de Quentin Tarantino.
Le seul à avoir réagi sur la RDC, c’est JC. Un peu sec comme jugement :
« Film sans scénario, sans dialogues, sans invention. Voilà ce qui arrive quand on vous serine que vous êtes surdoué et que vous finissez par le croire. Seul Di Caprio émerge un peu à côté d’un Brad Pitt paresseux. »
« comme moi »
D’où ? Parce que si vous venez de la montagne, nous n’avons pas grand chose à voir malheureusement.
Je me souviens : kalós (archaïque kalwós) n’implique pas une beauté intérieure, mais une beauté purement physique et extérieure — mégas kaì kalós : haut et beau —. Si on parle de beauté morale on emploie agathós donc s’il y a beauté morale et physique : kalós kaì agathós.
« L’actrice lui ressemble en plus, au physique comme au caractère tranché »
QUI ? Bon sang, mais ca ne vous dérange pas de parler de moi comme si je n’étais pas là. Roh, quel toupet les deux !
Maud Wyler, Ed, dite Juliette Webb dans le film. Elle a des faux airs de Julie Gayet ! (voir la bande-annonce).
« Delaporte, quelqu’un qui n’est pas d’accord avec moi sur la valeur du roman Mr Ouine, ne me déçoit pas forcement, c’est une différence entre nous deux:-) ça ne m’empêche pas de considérer Bernanos comme un grand écrivain. »
C’est vrai que c’est sans doute un défaut chez moi : je suis entier. J’ai relu dernièrement, comme vous savez, ce roman de Bernanos, et l’ai trouvé plus que jamais magnifique et parfait. J’ai du mal à imaginer, PaulEdel, que quelqu’un comme vous, qui prétendez aimer passionnément la littérature, fasse des réserves dessus. Je suis donc forcément déçu, de tout mon être, de toute mon âme, de toute ma propre passion littéraire pour ce roman sublime et pour cet écrivain. En faisant des réserves sur Monsieur Ouine, PaulEdel, vous avez pour moi franchi une limite irréfragable, une limite mystérieuse mais invincible, que j’aurais du mal à définir, mais qui est là entre nous, pesante et toute-puissante. Contrairement à ce que vous pensez, PaulEdel, ne pas aimer Monsieur Ouine, cela va très loin. C’est un jugement carrément éthique, qui juge un homme face à lui-même et devant sa vie et sa mort. C’est immense…
Je ne leur ressemble pas du tout. Je suis entre Judith Godrèche, Vanessa Paradis (le cinéphile que vous êtes notera ce rapprochement amusant des deux « ennemies »), Drew Barrymore et Keira Knightley. En toute modestie, bien évidemment. On peut ressembler à des beautés sans en être une soi-même.
dans le monde, on avait lu:
, pour Watson, « il n’y aurait eu aucune raison de lui attribuer le prix Nobel » : elle n’avait pas cru à l’hypothèse de la double hélice – un point démenti par les historiens. « Elle était une perdante [« loser »] », a-t-il assuré. Un jour, la chercheuse l’aurait presque frappé, avant qu’il ne découvre finalement « qu’elle n’était pas une sorcière ».
Tandis que, dans l’assistance, sa femme affichait parfois une mine inquiète, chacun en a pris pour son grade. Même l’auteur de « 99 % du travail intellectuel de la découverte », Francis Crick, dont Watson se demande s’il n’était pas un peu autiste. Lawrence Bragg, supérieur du duo Crick & Watson à Cambridge ? « Un dinosaure », qui avait cependant une « femme séduisante ». Linus Pauling, qui avait proposé une structure en triple hélice ? « J’ai vu immédiatement que c’était colossalement faux. (…) On n’a jamais compris comment Pauling, autoproclamé meilleur chimiste du monde, avait pu proposer une telle connerie [« crap »] », s’étonne Watson, ajoutant que le double Nobel (chimie en 1954, paix en 1962) « a probablement toujours été à moitié fou ». Le « dédaigneux » Erwin Chargaff, auteur de règles sur les proportions dans l’ADN des bases azotées ATGC, qui ont contribué à la découverte de sa structure hélicoïdale ? « Soit il était stupide, comme je le pense, soit il haïssait tellement les gens qu’il agissait comme tel. »
PLATON
Échelle de beauté
S’agissant de la beauté, nous ne pouvions pas faire l’économie de voir ce qu’en avaient dit nos plus estimables penseurs, de tous les temps et de tous les lieux. Considéré comme l’un des premiers philosophes occidentaux, voire même comme l’inventeur de la philosophie, Platon (Ve-IVe siècle avant J.-C.) fut un contemporain de la démocratie athénienne à l’époque de la Grèce classique. S’opposant violemment aux sophistes, il poursuivit la voie ouverte par certains de ses prédécesseurs, au premier rang desquels émerge la figure légendaire de Socrate dont il fut l’élève. Son œuvre, rédigée généralement sous forme de dialogues, s’est interrogée à maintes reprises sur la question de la beauté. Comme dans Hippias, où l’on voit Socrate en personne demander ingénument à son élève Hippias, après lui avoir faussement avoué qu’il ne le savait pas lui-même : « pourrais-tu me dire ce que c’est que le beau ? », mais aussi dans Le Phédon, La République ou encore Le Banquet. Toute une dialectique de la beauté, conforme aux canons de la beauté grecque alors en usage, qui s’intéressera surtout à l’essence de la beauté plutôt qu’à la beauté des choses. L’essentiel étant pour Platon non pas de reconnaître « ce qui est beau » mais plutôt de connaître « ce qu’est le beau ». Dans l’extrait ci-dessous, Socrate rapporte l’enseignement qu’il reçut de la prêtresse Diotime.
« Il faut, dit-elle, que celui qui prend la bonne voie pour aller à ce but commence dès sa jeunesse à rechercher les beaux corps. En premier lieu, s’il est bien dirigé par celui qui le dirige, il n’aimera qu’un seul corps, et alors il enfantera de beaux discours ; puis il constatera que la beauté qui réside en un corps quelconque est sœur de la beauté d’un autre corps et que, si l’on doit chercher la beauté qui réside en la forme, il serait bien fou de ne pas tenir pour une et identique la beauté qui réside en tous les corps. Quand il aura compris cela, il deviendra amoureux de tous les beaux corps, et son violent amour d’un seul se relâchera : il le dédaignera, il le jugera sans valeur. Ensuite il estimera la beauté des âmes plus précieuse que celle des corps, en sorte qu’une personne dont l’âme a sa beauté sans que son charme physique ait rien d’éclatant, va suffire à son amour et à ses soins. Il enfantera des discours capables de rendre la jeunesse meilleure ; de là il sera nécessairement amené à considérer la beauté dans les actions et dans les lois, et à découvrir qu’elle est toujours semblable à elle-même, en sorte que la beauté du corps soit peu de chose à son jugement. Ensuite, des actions humaines il sera conduit aux sciences, pour en apercevoir la beauté et, les yeux fixés sur l’immense étendue qu’occupe le beau, cesser désormais de s’attacher comme le ferait un esclave à la beauté d’un jeune garçon, d’un homme, ou d’une seule action – et renoncer à l’esclavage qui l’avilit et lui fait dire des pauvretés. Qu’il se tourne au contraire vers l’océan du beau, qu’il le contemple, et il enfantera de beaux discours sans nombre, magnifiques, des pensées qui naîtront dans l’élan généreux de l’amour du savoir, jusqu’à ce qu’enfin, affermi et grandi, il porte les yeux vers une science unique, celle de la beauté dont je vais te parler.
Efforce-toi, dit-elle, de m’accorder toute l’attention dont tu es capable. L’homme guidé jusqu’à ce point sur le chemin de l’amour contemplera les belles choses dans leur succession et leur ordre exact ; il atteindra le terme suprême de l’amour et soudain il verra une certaine beauté qui par nature est merveilleuse, celle-là même, Socrate, qui était le but de tous ses efforts jusque-là, une beauté qui tout d’abord est éternelle, qui ne connaît ni la naissance ni la mort, ni la croissance ni le déclin, qui ensuite n’est pas belle par un côté et laide par un autre, qui n’est ni belle en ce temps-ci et laide en ce temps-là, ni belle sous tel rapport et laide sous tel autre, ni belle ici et laide ailleurs, en tant que belle pour certains et laide pour d’autres. Et cette beauté ne lui apparaîtra pas comme un visage, ni comme des mains ou rien d’autre qui appartienne au corps, ni non plus comme un discours ni comme une connaissance ; elle ne sera non plus située dans quelque chose d’extérieur, par exemple dans une être vivant, dans la terre, dans le ciel, ou dans n’importe quoi d’autre. Non, elle lui apparaîtra en elle-même et par elle-même, éternellement jointe à elle-même par l’unicité de sa forme, et toutes les autres choses qui sont belles participent de cette beauté de telle manière que la naissance ou la destruction des autres réalités ne l’accroît ni ne la diminue, elle, en rien, et ne produit aucun effet sur elle. Quand, à partir de ce qui est ici-bas, on s’élève grâce à l’amour bien compris des jeunes gens, et qu’on commence d’apercevoir cette beauté-là, on est pas loin de toucher au but. Suivre, en effet la voie véritable de l’amour, ou y être conduit par un autre, c’est partir, pour commencer, des beautés de ce monde pour aller vers cette beauté-là, s’élever toujours, comme par échelons, en passant d’un seul beau corps à deux, puis de deux à tous, puis des beaux corps aux belles actions, puis des actions aux belles sciences, jusqu’à ce que des sciences on en vienne enfin à cette science qui n’est autre que la science du beau, pour connaître enfin la beauté en elle-même. »
(« Le Banquet », traduit par Paul Vicaire avec le concours de Jean Laborderie, Tel gallimard n°195, 2011, Société d’édition « Les Belles Lettres », 1989)
« ça ne m’empêche pas de considérer Bernanos comme un grand écrivain »
Vous dites cela avec une grande légèreté, PaulEdel. Qu’est-ce que vous en savez ? Bernanos est-il réellement pour vous « un grand écrivain » ? J’en doute, maintenant. Vous vous illusionnez sur votre goût pour la littérature, la vraie : à force d’avoir passé votre vie à en faire de la fausse, de faux livres, de faux articles au Point, vous voilà arrivé au plein coeur du néant littéraire. Triste bilan, PaulEdel !
Quel cocktail, Ed !
Disons alors que vous lui ressembez (au personnage) par un certain caractère tranché !
De Roux avait jadis écrit un essai sur Céline, et un journaliste avait écrit : « Céline, véhicule à De Roux ». Eh bien, on pourrait dire aujourd’hui, à propos de la prétendue passion de PaulEdel pour Bernanos : « Bernanos, véhicule à PaulEdel ». Pour PaulEdel, la littérature est un vulgaire « véhicule », une chose qu’il agite selon son bon plaisir, un plaisir gratuit, etc. Un hochet, même. PaulEdel, à mes yeux, vous avez perdu toute crédibilité !
» Vous voila arrivé au néant ».
Mais vous, Delaporte, en êtes-vous jamais sorti?!
Pour perdre toute crédibilité, il faudrait déjà l’avoir gagnée, Delaporte !
Pour toi, c’est loin d’être fait…
» Vous voila arrivé au néant ».
Mais vous, Delaporte, en êtes-vous jamais sorti?!
Il m’arrive d’en sortir. Quand je lis Monsieur Ouine. Quand je prie le Très-Haut. Quand je mange une belle andouillette de Troyes. Dieu nous aime et nous accorde sa grâce, sauf, j’imagine (c’est moi qui parle, Delaporte) quand on commence à déconner sur un chef-d’oeuvre de la littérature comme le fait ce pauvre PaulEdel.
Delaporte, un hochet, je vais étudier la proposition, à quoi sert le hochet, à attirer entretenir l’attention de l’enfant qui découvre que cet objet est un objet soumis à son geste puis à sa volonté, c’est important un hochet, c’est pour beaucoup la découverte de l’objet pas encore tout à fait en tant que sujet et bien que cela aide, participe à la construction du sujet en tant que tel.
J’ai vu le dernier film de Quentin Tarantino, c’est signé et le titre est bien porté.
Il paraît que Boris Viande admirait beaucoup Monsieur Ouine. Cela me revient, et je vous le fais partager. C’est Jacuzzi qui nous parle de « crédibilité » ? Quel culot ! Lui qui n’en a pas une once, le quasi-journaliste, le presque journaliste, le semi-esthète, le flâneur sadique !
sur Watson, recommandé par l’amie grammairienne du cinéphile de la RDL:
Ce n’est pas la première fois que James Watson joue la provocation. Il avait notamment déclaré en 1997 à un journal britannique qu’une femme devrait avoir le droit d’avorter si son enfant a des gènes homosexuels. Puis, il s’était ravisé.
«C’est du Watson dans ce qu’il a de plus scandaleux. Il a déjà déclaré des choses similaires sur les femmes mais je ne l’avais jamais entendu sur ce terrain raciste, a déclaré le biologiste Steven Rose au quotidien The Independent, mercredi. S’il connaissait la littérature sur le sujet, il saurait qu’il est en dehors de sa profondeur scientifique.»
S’il y a des experts en cinema des années 60, diront ils s’ils ont repéré les private joke qui ne manquent pas selon d’autres experts qui l’affirment sans donner plus d’indications. De l’humour, de la violence, du déjanté, un conte , et une impression parmi d’autres , pour ma part ,d’être invitee dans les cuisines d’un restaurant. Une reconstitution d’une époque avec des points qui peuvent prêter à l’interprétation. Aucune retouche numérique aux images.
Euhhhh???? Faudrait peut- être pas confondre marxisme et communisme, tout de même. C’est drôle comme mes évidences sont rembarrées, ici, au motif sans doute de la perplexité qu’elles induisent. Je dis ça…
DHH : oui, des expériences de cet ordre ont toujours existé. La première règle pour qu’une équation soit belle est qu’elle soit vraie…
DELAPORTE seul dépositaire de l oeuvre de Bernanos quelle poilade…il a mis une pancarte devant l oeuvre !c est à moi.
« Bernanos, véhicule à PaulEdel »
» Bernanos, véhicule à tataouine » plutôt, non? 😉
Sa moto d’Amérique du Sud, je plaisante bien sûr!
@Clopine
Dire que le capitalisme favorise le patriarcat est un immense contresens. Il le détruit justement, mais asservit les femmes de manière bien plus insidieuse (injonctions diverses, qu’elles soient esthétiques ou organisationnelles) et non moins aliénantes au final.
Je parlais du XIXè siècle, Ed. Mais là, vous avez raison, surtout pour la fin du XXè : avez-vous lu « le nouvel âge du capitalisme » de Boltanski ?
Sport de salon :
« DELAPORTE seul dépositaire de l oeuvre de Bernanos quelle poilade…il a mis une pancarte devant l oeuvre !c est à moi. »
Ne vous énervez pas, mon cher PaulEdel. La poilade, c’est vous, le pseudo-écrivain qui donne des leçons à Bernanos. Qui trouve que Monsieur Ouine n’est pas à son goût. Quelle prétention ridicule, là où l’on ne demanderait qu’un peu de respect, et de compétence pour juger. Désormais, on sait que PaulEdel et la littérature ça fait deux ! Il n’y connaît rien ! Son blog est une mystification absurde. Ses livres, ses articles au Point, des billevesées, des hochets d’enfant impudent. La vérité éclate.
Paul Edel, je crois qu’il y a dans Bernanos une tendance au cauchemar qui l’empêche de tomber dans le manichéisme façon Bonne Presse. Pour le Polar, « un Crime » illustre assez bien ce que je veux dire, car si c’est un texte étouffant, ce n’est en aucun cas un texte catholique. On peut dire la meme chose, et au delà, du posthume « Un Mauvais Reve », détaché de la nébuleuse Ouine ou des consciences stagnantes n’accomplissent quasiment rien. Je crois que plus il évolue, plus il va vers la peinture d’Ames Mortes à la française parce que c’est l’angoisse profonde de sa vie.Je rappellerai ici un mot cité, je crois, par Jean-Loup Bernanos. « Après moi, il y aura Mauriac, et après Mauriac, personne .Mon pauvre pays, ils vont me le mettre sous morphine ».
Mot qui rejoint un autre sur l’entretien fameux et raté de de la Boisserie, telle qu’il m’a été cité à un Coloque de Gaulle par Geneviève Picot, qui hébergeait alors l’écrivain, « Que voulez-vous, je ne pouvais pas être Bayard! »
Une comparaison avec Ramuz, gagné par un pessimisme différent dans ses effets mais lié aux memes causes, le sentiment de la mort d’un monde, serait instructive. Ouine désigne ce me semble un esprit maléfique en Suisse Romande. Est-ce un hasard?
Bien à vous.
MCourt
Alors qu’abandonnant pour un temps les travaux de son jardin, JJJ nous faisait remarquer, à juste titre, la richesse des commentaires sur Flaubert, voilà que des tombereaux de hargne et de haines s’abattent sur le commentarium de la RDL. hamlet et Delaporte, uni, contre Paul Edel. Et occasionnellement contre moi. Mais je dois dire que le pompon en la matière revient à et alii, qui, après nous avoir rappelé à une certaine modération, au prétexte que des ados nous liraient, s’en prend à DHH, « LA GRAMMAIRIENNE », qui viendrait ici pour chercher à se faire baiser !
Renato, un équilibre sur une planche à repasser, un exploit auquel je ne me risquerai pas.
Aujourd’hui, c’est la journée internationale du chat noir. Je pense bien évidemment à https://tomtomlatomate.wordpress.com/2019/04/06/le-maitre-et-marguerite-mikhail-boulgakov/
mais aussi à la nouvelle de Poe.
Avec ou sans bigoudis, bérénice ?
on se demande pourquoi il nous a été précisé, sans référence aux nombreux articles-et conférences- commentés par la presse spécialisée, à l’encontre de ce qui est vérifiable sur « rosalind » :
qu’elles etaient incompatible avec la feminité ;pour dire simplement une bas-bleu n’était pas baisable
avec une faute « incompatibleS »
chat noir trop oublié
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« On pourrait mettre sur beaucoup de femmes mariées l’inscription connue, il y a des pièges dans cette propriété. »
»
Il y a une foule de sottises que l’homme ne fait pas par paresse et que la femme fait par désœuvrement ».
« Trop souvent l’histoire des faiblesses des femmes est aussi l’histoire de la lacgheté des hommes. »
« Il faut savoir souvent obéir à la femme pour avoir le droit de lui commander quelquefois. »
»
La femme a une puissance singulière qui se compose de la réalité de la force et de l’apparence de la faiblesse. »
A la lumière de ces citations le cas de la misogynie hugolienne dénoncée par notre Fouquier-Tinville en jupons parait moins qu’évident…
En effet, Jazzi, triste spectacle.
il est vrai que baiser quelqu’un, c’est le « rouler »,le « voler » et que la grammairienne a fait preuve d’ intérêt plus prononcé pour l’économie que pour le « langage » ;et pour le coup, la scientifique rosalind a « été roulée »;heureusement que des lecteurs honnêtes de la presse -anglaise y compris » ont prêté attention aux manières,métaphores ,etc. de Watson
Merci Court de votre subtile analyse mais j ai l impression que les lignes de récit parfaites comme dans Mouchette ou le journal d un curé de campagne d emiettent et que ce qui était limpide devient confus et peu crédible dans monsieur Oui ne.meme un grand lecteur de Bernanos comme Gaëtan Picon a refusé de s exprimer dans le bulletin des spécialistes à propos de Ouine et je le comprends. JAZZI Delaporte à un portable spécial avec code secret pour joindre Dieu surtout quand on lui sert de l andouillette..
@Clopine
J’ai bien compris que vous parliez du XIXe siècle puisque vous l’aviez écrit. Je n’ai en revanche pas compris EN QUOI l’un renforcait l’autre.
Non je ne l’ai pas lu. D’ailleurs je n’ai pas lu tous les livres :=
Avec évidemment. On voit que vous ne me connaissez pas, Jazzi.
Une autre rosalind pour sesortir de la misogynie :pour renato qui avait envoyé un post sur l’art video
— Publication en ligne
« Art vidéo : L’esthétique du narcissisme » de Rosalind Krauss
Cet article de Rosalind Krauss a été publié pour la première fois dans la revue October, Vol. 1. (Printemps 1976), pp. 50-64. Traduc
http://lemagazine.jeudepaume.org/2019/08/art-video-lesthetique-du-narcissisme-de-rosalind-krauss-2/
MURAY GRATUIT
Allant , ce samedi 17 août, dans ma bibliothèque municipale, pour parcourir la presse quotidienne et hebdomadaire, je vois qu’on a offert, dans Le Fig Mag, à la chère Elisabeth Lévy, deux pages pour évoquer Muray, et en particulier son livre « L’Empire du bien ». A la bonne heure !
Or, par le plus grand des hasards, un de mes amis, qui ne travaille pas ces temps-ci en France, mais dans un pays voisin, venait de me parler de ce livre qu’il lisait avec délectation. Comme nous échangions par courriels, et que je n’avais pas lu, ce livre-là, il vient de me l’adresser en « PDF » !
Gallica offre un million de livres aux lecteur, mais les livres doivent avoir plus de 70 ans crois.
Les livres récents, il faut les emprunter ou les louer. J’apprends qu’on peut les lire en « PDF » . Bonne nouvelle ! Il faudra qu’on m’explique ce que veut dire « PDF » (je suis très vieux) et comment on fait.
Je le confesse, j’ai un grand faible pour tout ce qui est gratuit : l’air, l’eau, les bibliothèques, les jardins publics, les promenades, la conversation… et, désormais, Muray en PDF.
qui est Rosalind Krauss
Rosalind Krauss est non seulement l’une des figures les plus considérables de l’histoire et de la critique de l’art moderne en Amérique, mais celle dont les préoccupations devraient rencontrer le plus d’échos en France. Rompue à la tradition de formalisme américain, elle s’en dégagea, sans jamais en renier les acquis critiques, pour fonder en 1976 la revue October, rapidement devenu l’organe essentiel d’un dialogue transatlantique. De fait, son œuvre critique fournit l’exemple même d’un dialogisme en acte, soit qu’elle réarticule un champ donné en y faisant travailler des concepts hétérogènes, soit qu’elle change tout simplement de champ pour y tester l’efficacité ou la précarité de méthodes éprouvées en histoire de l’art.
Issue de la critique des arts plastiques, Rosalind Krauss s’attaque ici à la photographie : devenue modèle théorique et grille de lecture, celle-ci s’abolit en tant que domaine empirique. À l’heure où l’anti-théorie domine, ce livre apporte la preuve qu’il n’est pas de meilleur instrument que conceptuel pour aborder la radicale diversité du photographique.
Historienne de l’art, Rosalind Krauss enseigne à l’université de Columbia, à New York. En 1976, elle fonde la revue October avec Annette Michelson.
http://www.editionsmacula.com/livre/45.html
Ce n’est pas par hasard que j’ai employé le mot « sport », Bérénice.
« la femme, c’est de l’argile qui veut être fange ».
Ainsi parle la Josiane de l’Homme qui rit.
Fallait déjà y penser, hein, Totor ?
Le XIXè siècle est un siècle de patriarcat, Ed, tout simplement, ne vous fâchez pas. Ce patriarcat était mis à toutes les sauces, par exemple pour « justifier » le colonialisme triomphant.
Le néo-capitalisme de Boltanski décrit, en quelque sorte, la manière dont l’individualisme a supplanté le patriarcat dans le système capitaliste.
ne m’en demandez pas trop, parce que je ne suis pas assez « avancée » pour cela, mais cependant… Je ne crois pas avoir dit une si énorme bêtise que cela en associant le patriarcat au capitalisme du XIXè siècle, c’est tout.
Et c’est un peu ennuyeux comme conversation, je vous l’accorde.
Heureusement, je vais pouvoir m’aérer un peu : nous partons mardi matin. Mon dilemme est : est-ce que j’emmène le Bourdieu (j’ai encore un chapitre devant moi), ou est-ce que je décide que non, finalement, je ne peux pas mélanger le plaisir des vacances et celui de l’effort que cette lecture me demande…
Bon, vous me direz que si je n’ai que cela comme ennuis dans la vie…
sourire !
Clopine,
Je vous assure que je ne me fâche pas. Je demandais naivement à comprendre, en petite créature curieuse et humble que je suis. Je vous demande en quoi le capitalisme renforce le patriarcat, et vous me répondez :
« Le XIXè siècle est un siècle de patriarcat, Ed, tout simplement, »
Ensuite, vous parlez du patriarcat pour justifier le colonialisme triophant. Ben je ne vois pas le rapport, en fait. En quoi l’un justifie-t-il l’autre ?
Peu importe. Bonnes vacances.
« JAZZI Delaporte à un portable spécial avec code secret pour joindre Dieu surtout quand on lui sert de l andouillette.. »
Quel humour ! MCourt comprend un peu mieux que vous la dimension avant-gardiste de Monsieur Ouine. C’est un roman révolutionnaire, jusqu’au-boutiste. C’est comme vous savez le dernier roman de Bernanos, il a mis des années à en venir à bout. C’est une prose fascinante, qui nous dit tant de choses, qu’une lecture n’épuise jamais complètement. Seul le grand PaulEdel en est venu à bout, et sait de science certaine ce qu’il faut en penser. C’est grotesque. Jamais je n’aurais pensé que vous tomberiez aussi bas, PaulEdel ! Sachez en outre que l’andouillette de Troyes, c’est excellent, surtout avec des patates sautées. PaulEdel, vous nous parlez toujours de paysages bretons, jusqu’à plus soif, mais jamais de nourriture. Vous n’êtes pas un bon vivant. Cela ne m’étonne pas que vous n’ayez rien compris, mais alors rien de rien, à Monsieur Ouine ! Vous êtes un parfait mystificateur, sachez-le. Je vous ai démasqué.
« ce que veut dire « PDF » »
Portable Document FOrmat- En gros, c’est un format de fichier permettant de lire, ajouter des commentaires et signer des documents en toute sécurité. Contrairement à Word, on ne peut modifier un PDF facilement. Les contrats et CV s’envoient par exemple en PDF.
« Ben je ne vois pas le rapport »
Clopine veut dire que tout ça c’est au nom du Père, Ed. Le problème c’est que ledit père, elle le fait naître au XIXe siècle !
« Je le confesse, j’ai un grand faible pour tout ce qui est gratuit : l’air, l’eau, les bibliothèques, les jardins publics, les promenades, la conversation… et, désormais, Muray en PDF. »
Moi aussi, cher ami, mais attention aux promenades sur la plage en Ca..raïbe néer..landaise avec la bonne Chantal : il vous en coûtera 3.000 €.
Je n’aime pas du tout Muray, par contre, même gratuitement. Il ne m’apprend rien. Il a tout pompé sur d’autres auteurs (Bau..drillard, etc.) et les a mis à sa sauce. Je n’aime pas du tout cette sauce prétentieuse et artificielle.
Hélas, Patrice Charoulet, il est à craindre que rien n’est totalement gratuit !
Un client affamé :
« Seine-Saint-Denis : il tue un serveur car son sandwich n’a pas été préparé assez rapidement, selon les témoins »
Pour en finir avec la misogynie :
Tuer mère et belle-mère !.
Les âmes sous le vent, portaient en elles la désillusion du 15 août, Med est toujours dans mon abri pluvieux et ventu, elle lit en cachette, d’effrayants démons peuplent ses nuits aux yeux arrondis. Un affreux cloporte, échappé d’un dessous de dalle est arrivé à pénétrer dans son pot de SKyr, sa compagnie la rend un brin nerveuse, pleine lune oblige. Sur le feu, tournant autour de la casserole de cuivre, les rayons et les ombres, lentement descendent la sente bouchée par endroits de cendres, hoquetant les nids de poules et les bosses d’argiles humides, lentement descendent la sente, et les couleurs de la flamme, se divisent dans l’atmosphère. Dans la chambre en haut, la branche du tilleul a poussé la fenêtre, quelqu’un dort dans un lit creux.
Il faut dire que la notion de gratuité, public/privé en a pris un sacré coup, et que l’on s’achemine de plus en plus vers une société à deux vitesses, selon que l’on soit pauvre ou riche !
L’autre jour, en semaine, je suis allé au parc Floral de Paris dans le bois de Vincennes. On m’a demandé quelques euros pour pouvoir entrer.
J’ai fait un scandale en demandant que l’on fasse remonter à madame Hidalgo que c’était honteux !
Sous Chirac-Tiberi, c’était gratuit. Sous les mandatures socialistes, c’est devenu payant.
Visite gratuite ?
Ce qui est sûr c’est que je ne touche aucuns droits d’auteur !
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3329035v/f8.image.texteImage
De Rosalind Krauss, The Optical Unconscious et Perpetual Inventory. Son attention à la question de l’index et à celle des archives.
Le sens de l’art. Rosalind Krauss: L’originalité de l’avant-garde [compte-rendu]
sem-linkCaillet Elisabeth
https://www.persee.fr/doc/pumus_1164-5385_1994_num_4_1_1266_t1_0151_0000_1
18h 07
C’est en effet le problème, Jazzi. Ce n’est pas le modèle économique qui détermine le patriarcat, c’est majoritairement le Droit Romain. Il suffit de lire une Coutume de Bretagne, de Normandie ou d’Anjou pour être convaincu de cette filiation qui va de Justinien à nous. Le Dix-neuvième siècle réaffirme le Patriarcat plutôt qu’il ne crée. Mais il était déjà là bien antérieurement, et sans que l’économie y soit pour rien.
Bien à vous.
MC.
PS
Le bouquin Clopinien recherché est absent en édition française de la BN, ou l’auteur n’ est représenté quasiment que par des oeuvres dans sa langue maternelle, et, plus étonnant, il est aussi absent du Catalogue Général des Bibliothèques de France. Je vais me renseigner sur l’existence de cette édition.
Rosalind Krauss, je me souviens de son période Artforum, puis abonné à October.
it: 17 août 2019 à 19 h 03 min
partez vous en vacances renato? UN LIEU « PHOTOGeNIQUE? »
N’ayant pas compris je l’avoue, Delaporte, « la dimension avant-gardiste de Monsieur Ouine »,(vous pouvez prendre le temps de m’expliquer?..) jen ai tiré les conséquences et quitté paris,ses fastes et ses plateaux de tv, pour un tre humble demeure de granit ,avec lourdes portes cloutées et fenetres grillagées , goelands sur les cheminées,parquet qui craque et volets qui grincent la nuit; à midi je cuis araignées de mer et tourteaux je médite sur Flaubert qui voulait écrire un roman sur Rien. j’ai réussi à l’ écrire,ce roman sur Rien, mais je ne veux pas le publier, je crains que l’editeur,la critique, et Bernard Pivot dans le JDD me reprochent d’avoir été trop loin dans cette thématique.Le matin, prenant mon petit déjeuner face à la mer, je regarde passer des jeunes infirmes sur la digue chaque matin, en me demandant où se cache la bienveillance divine.
Chantal dit: 17 août 2019 à 18 h 27 min
–
C’est n’importe quoi, qui a écrit ces inepties ?!
pourquoi moi ? moi j’ai rien dit, j’ai juste fait des copiés collés à partir de ce site :
https://philitt.fr/2014/09/01/lhomerisme-de-tolstoi-et-le-shakespearisme-de-dostoievski/
j’aurais peut-être dû le préciser avant ?
Bérénice dit: 17 août 2019 à 17 h 05 min
Renato, un équilibre sur une planche à repasser, un exploit auquel je ne me risquerai pas.
–
…ce qui me surprend car je vous imaginais exactement ainsi, Bérénice.
Sous Chirac-Tiberi, c’était gratuit.
–
…ce n’est pas pour défendre Hidalgo que je déteste, mais c’est exactement le contraire : c’était payant autrefois et c’est devenu gratuit sauf en cas de manifestations.
Compte tenu qu’il faut penser aux hôpitaux, à la défense, à la protection des personnes et des bien, aux travaux publics, et ainsi de suite, un petit obole pour participer à la sauvegarde et conservation des bien culturels ne devrait pas scandaliser le spectateur.
Ceci dit, je remet en ligne ce vieux post. Je parle évidemment de l’Italie, mais chacun peut transposer… En espérant que cette fois certains lecteurs comprennent l’ironie de la chute…
« Dans les années immédiatement successives à l’invention de Gutenberg l’art de la typographie se diffusa rapidement en Italie ; il y avait dans la seule ville de Venise plus d’imprimeurs-éditeurs que dans le reste de l’Europe (tous les pays confondus). Acheter des livres donc — les faire imprimer, éventuellement —, et pas seulement des tissus, des vitres, des épices — ou accéder à un mode de vie —, semble plus pertinente comme cause de la fortune de l’humanisme à Venise que toutes les balivernes pseudo-humanistes pondues par les chacals et les brocanteurs intellectuels contaminés par les bêtises et les aprioris idéologiques qui firent florès au XXe siècle — politiques, sociologiques, freudiennes, et ainsi de suite. Enfin, Venise c’était un environnement où on pouvait adapter une histoire… un peu comme Londres des années 60… comprendre ce n’est pas strictement nécessaire…
Tout ça bien à part: Venise, Frari, chapelle des Lombards : https://pin.it/6amsgzma2lrotc
Étant donné qu’il y avait des imprimeurs-éditeurs un peu partout on imprimait de livres à tout va. Conséquence de tout cet imprimer ? Un tas de bibliothèques que le Ministère des Biens culturels doit materner… comme s’il n’y avait pas assez d’antiquités laissées en héritage par un passé de plus mouvementé, ne nous attardons pas sur l’énumération… et ça, en ce qui concerne le coût à payer, c’est un truc à y perdre la tête, car, puisque plus les coûts sont élevés plus la marge bénéficiaire sera faible, l’entretien de musées, bibliothèques, églises, édifices historiques, jardins, ruines ; d’œuvres plus ou moins importantes collectionnées par des excentriques qui aimaient la solitude (l’un de mes amis, historien, a trouvé un Poussin mal protégé de l’humidité dans un village perdu dans l’Apennin Ligure) ; de livres super-extra-ultra-rares produits suite à des commandés passées juste avant le XVIe siècle, ou si on veut les tous dernières années du XVe, par des évêques folichons pas assez hérétiques pour qu’on les envoie chez les infidèles (on trouve des incunables dans les sacristies de petites paroisses assiégées par les rizières dans la plaine du Pô — inutile rappeler que le papier et l’humidité ne font pas bon ménage)… et les travaux d’utilité publique ! les travaux d’utilité publique ! Des années pour ne faire que quelques mètres, car on peut trouver soit une carrière de gorgonzola ou de pecorino soit un truc d’un âge invraisemblable qu’il faudra conserver… et ainsi de suite… enfin, bref, l’entretien de tout ça revient trop cher pour être d’un bon rapport coût-efficacité, pas étonnant que certains tiennent les biens culturels pour une malédiction.
merci hamlet pour l’article, lire Powys est toujours un à propos des différences de perception entre Dosto et Tolstoï est une expérience riche en enseignements. J’aimerais bien rire, mais je trouve pas la note juste, trop de jaune.
Alpes valaisannes, et alii, quelques jours entre deux rendez-vous.
Le patriarcat n’est pas né au XIXè siècle, évidemment, je n’ai jamais dit ça… Mais le XIXè siècle était un siècle de patriarcat : parenté par les mâles et autorité prépondérante du père.
C’est cette autorité prépondérante du père qui sous-tendait symboliquement la colonisation, au-delà de la simple spoliation des terres et des ressources. Tout le vocabulaire autour des noirs, ces « grands enfants », toute la promesse d’une civilisation apportée aux sauvages, tout cela concourait à vouloir faire croire que le colonisateur blanc allait jouer un rôle de « père » auprès des colonisés infantilisés et privés de droits civiques.
Je ne sais pas si mon propos est plus clair ainsi exprimé. J’aimerais bien qu’on ne le déforme pas, en tout cas.
Moi non plus je ne suis jamais bien fâchée longtemps après vous, Ed. Je vous trouve sympathique, franche, et parfois, oh, un tantinet, inconsciemment homophobe, façon essentialiste « les homos sont comme ça »… Nobody’s perfect.
Dans « un barrage contre le Pacifique », Duras parle de ce patriarcat colonialiste, contre lequel sa mère devait également lutter, et qui était aussi dévastateur pour ses projets que le Pacifique lui-même…
AH ben vous voyez quand vous voulez, vous pouvez être claire, clopine 🙂
Bon, ca se tient cette histoire de père qui apprend aux Africains, ces grands enfatsn, la civilisation. Mais qu’en est-il des femmes ? En quoi le capitalisme féroce du XIXe siècle asservit-il plus les femmes ? Je trouve au contraire qu’il met un sacré coup dans la g.ueule du patriarcat.
@Nobody’s perfect.
Les « pères de substitution » pas avantage que les autres, voire carrément pire, s’il faut évaluer la situation entre les bornes étroites de l’opposition très XIXème siècle qui relie le capitalisme et le marxisme
« un barrage contre le Pacifique », Duras parle de ce patriarcat colonialiste
J’ai lu et chroniqué ce livre. Je n’ai pas le souvenir – et je peux me tromper – que Duras parle de patriarcat. J’ai l’impression que vous avez lu qqch et voulez le plaquer un peu partout, clopine. Quand bien même Duras en parlerait dans son livre, ce n’est vraiment pas un aspect fondamental de l’histoire.
@les pères de substitution
Un caddy vide ou un caddy plein ?
Duras explique pourquoi les dés de répartition des terres coloniales étaient pipés, et la condition de femme de sa mère ne l’aidait pas à faire valoir ses droits. Je n’ai jamais dit que c’était un message prépondérant du livre. C’est juste au détour d’une ou deux phrases, mais l’exemple corroborait mes propos, et il s’agit vraiment de colonialisme là…
Pour vous faire comprendre ce que j’ai dans la tête (encore qu’il me semble que c’est vous-même qui avez parlé d’injonctions plus nombreuses qu’auparavant sur les femmes, bref), je crois que le célèbre slogan « Moulinex libère la femme » est parlant, non ?
On sait ce que le capitalisme fait aux domaines auxquels il s’attache. S’agit-il d’enfance ? Il engendre Disney. S’agit-il de libération de la femme ? Voici la pornographie qui s’avance. de voyages ? Il répond tourisme de masse. Etc. Etc.
Ca ne veut pas dire que la vie était jolie, quand on obéissait à Papa.
Ca veut dire qu’il faut toujours mettre les boeufs avant la charrue.
Si vous voulez creuser un sillon qui vaille le coup, bien sûr.
Clopine, il n’existe simplement pas de sociétés humaines sur aucun continent qui ne soit patriarcales! Dit autrement, il n’existe aucune société où les mères détiennent le même pouvoir sur la famille que les pères dans les sociétés patriarcales.
On cite quelques petites communautés isolées réputées matriarcales dans le monde, c’est tout et c’est discuté.
Dire que le capitalisme a favorisé le patriarcat est absurde. Il suffit d’observer l’évolution de nos sociétés pour voir combien c’est faux.
Ed, la bonne lorraine, a raison.
@On sait ce que le capitalisme fait aux domaines auxquels il s’attache. S’agit-il d’enfance ? Il engendre Disney. S’agit-il de libération de la femme ? Voici la pornographie qui s’avance. de voyages ? Il répond tourisme de masse. Etc. Etc
La demande … Et l’offre ; et Céline pour un soir
« la condition de femme de sa mère ne l’aidait pas à faire valoir ses droits »
À aucun moment Duras ne l’écrit ni ne le sous-entend. Vous plaquez vos idées sur un bouquin et lui faîtes donc dire ce qu’il ne dit pas.
Moulinex, c’est l’illusion de la libération des femmes que représente le capitalisme, l’inverse du patriarcat. Vous souhaitez démontrer votre thèse et citez un exemple – la ménagère libérée de ses tâches par le progrès technique – qui abonde dans mon sens. Le capitalisme ne renforce aucunement le patriarcat, il le détruit, mais n’emm-erde pas moins les femmes pour autant.
« il n’existe simplement pas de sociétés humaines sur aucun continent qui ne soit patriarcales »
Et alors ? Et ca ne veut pas dire que c’est bien hein, cher compatriote.
Je n’ai pas dit cela, chère Ed…ni même pensé!
Juste pour souligner que le « placage » d’explications toute faites à la manière de Clopine n’a pas de sens.
@ Clopine ET Marc Court :
J’ai pu me tromper COMPLETEMENT, à cause de certaines ressemblances de départ (le cirque, la ballerine…) : il existe en effet un roman de Vassilienko, traduit du russe en 1956, aux éditions de LA FARANDOLE, sous le titre « Un jeune acteur », qui raconte en DEUX parties les aventures d’un petit cordonnier (encore !) qui veut devenir comédien de théâtre dans la Russie tsariste. Honnêtement, je n’ai pas lu ce livre. Marc Court doit cette fois le retrouver à la BN. Il est actuellement indisponible chez Amazone.
On va bien y arriver !
Aujourd’hui, c’est la journée internationale du chat noir.
Ed dit: 17 août 2019 à 17 h 06 min
Je viens de lui dire au mien, qui est à côté de moi, sur l’imprimante. Il m’a regardé avec ses grands yeux ronds couleur orange comme pour me dire que je devrais faire comme lui: s’en foutre de tout sauf de l’essentiel.
« Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s’endormir dans un rêve sans fin ;
Leurs reins féconds sont pleins d’étincelles magiques,
Et des parcelles d’or, ainsi qu’un sable fin,
Etoilent vaguement leurs prunelles mystiques. »
(L’ami Charles B.)
Raven finds the First Men, une légende Haida — pacifique nord-occidentale (British Columbia).
Raven was bored. He was walking along the beach in Haida Gwai, looking for some new way to amuse himself. As he walked along the beach, the blue ocean in front of him and the green forest behind him didn’t seem interesting. Raven wanted to play, but there was no one to play with.
Then he heard a strange sound, unlike any sound he knew. He looked up and down the beach. Where was it coming from? As he walked he noticed a large white clamshell lying in the sand. Inside the clamshell were tiny creatures, unlike any he had seen before.
Raven bent down to get a closer look. The creatures seemed afraid of him, so he began to coax them in a gentle voice, “Come out. Come out. Don’t be afraid. I won’t hurt you.”
A few of the creatures came out of the clamshell. They were very different from Raven. They had no feathers, no wings, and no beaks. Like him, they walked on two legs, but they had arms, faces with mouths, and black hair. They spoke to each other in a language that Raven didn’t understand. These tiny creatures were the first humans.
Raven enjoyed watching these humans play and explore the world. After a while, when he was beginning to feel bored again, he noticed that these humans were only men. There were no women. Raven had an idea. He wondered if he could find some women. He searched for a long time. Then he saw some *chitons. He opened one of the chitons and found some lovely, tiny women. He brought the women to the men.
Raven enjoyed watching the behaviour of the men and women. He saw them begin to pair off and have children. The human families moved to other parts of the island. Since that day, many generations of humans have grown and flourished, and Raven has never been bored.
* Chiton: a large sea shell
Story retold by Mary Mahoney
si je peux me permettre un avis je pense que le patriarcat est une conséquence logique de l’infériorité de la femme par rapport à l’homme.
En effet si vous prenez un homme, si cet homme aime une femme de ménage il saura qu’elle est bête, et pourtant il n’en jouira pas moins.
Mais par contre, si une femme aime un imbécile, tout de suite pour elle ce type devient un génie méconnu ou une âme d’élite.
Si bien que, par cette disposition naturelle à loucher, à savoir son incapacité de voir le vrai quand il se rencontre, ni à voir la beauté là où elle se trouve, il est tout à fait normal de ne pas donner à une femme la possibilité de gouverner.
D’autant que cette infériorité de la femme est la cause de toutes les déceptions dont elles se plaignent tout le temps ! Et quand on passe son temps à se plaindre on ne peut pas avoir l’esprit à la gestion d’une famille ou d’un pays.
En résumé je ne vois pas comment on pourrait donner une once de pouvoir à des femmes qui ont en elle cette maladie commune à toute de demander des oranges aux pommiers.
Je suis désolé de le dire mais le mieux qu’elles puissent avec des pommes et des oranges cela reste les confitures !
Et pour ceux qui auraient encore quelques doutes à ce sujet je leur conseille vivement de lire Madame Bovary de Flaubert, cela leur ouvrira les yeux sur les incapacités des femmes, et alors, seulement après on pourra reparler sérieusement du patriarcat !
Clopine, le héros du roman d’Ivan Vassilienko se nomme Artiomka. Cela vous dit-il quelque chose ?
Le matin, prenant mon petit déjeuner face à la mer, je regarde passer des jeunes infirmes sur la digue chaque matin, en me demandant où se cache la bienveillance divine.
Paul Edel dit: 17 août 2019 à 19 h 40 min
Cela c’est une réflexion que tu devais te faire à l’adolescence déjà, j’imagine. Plus de 60 ans après, tu es toujours là?
Cela me fascine les gens intelligents et cultivés, qui ont vécu beaucoup de choses, qui ont connu beaucoup de monde, qui ont fait plein d’expériences, qui ont lu des milliers de livres, et… qui n’ont strictement rien compris à la vie, qui ne savent toujours pas ce qu’ils font sur cette planète et qui n’ont jamais eu besoin d’aller au-delà de ce genre de réflexions puériles.
Le contraire est aussi vrai, la disposition à loucher n’est pas une specialisé féminine : on a déjà vu des hommes tomber amoureux d’un laideron et en idéaliser l’image. Il paraît que l’amour est aveugle… ce qui vaut pour les femelles et pour les mâles de notre espèce.
specialisé > specialiTé
Donc CP ET CT, il doit s’agir du roman Un Jeune Acteur, paru aux éditions de la Farandole en 1956. Si la BN n’en possède qu’un tome, il se trouve facilement pour un prix modique sur E Bay, LivreRare Book, etc.J’ai meme repré par Vialibri un exemplaire sur Amazon.Prix: compter entre 29 et 8 Euros selon le vendeur. Il se peut que l’illustrateur, Pierre Le Guen, ait sa petite cote, ceci expliquant cela.
Bien à vous et bonne lecture si toutefois c’est le bon titre!
MC
@Pablito
Magnifiques vers qui correspondent parfaitement à ce que sont les chats à nos (=les amoureux des chats) yeux. En ce moment, il y a des travaux de facade + toit qui vont durer des mois. Des échafaudages ont donc été montés juste devant ma fenêtre, et l’une de mes chattounes est ravie. Résultat : elle me fait tourner en bourrique. « Je sors, je rentre, je sors, je rentre. » L’autre jour, elle a même réussi l’exploit de resortir après avoir posé deux pattes sur le rebord de la fenêtre. Bien évidemment, elle miaule avec agacement si je ne suis pas assez rapide pour ouvrir la fenêtre. Au moins une qui profite de cet enfer des travaux. Je vais diminuer mon loyer. C’est parfaitement légal et mon proprio est un co.nnard fini.
Ce soir j’ai mangé de la raie à l’Auvergnate.
Dis-moi, Pablo, sans être indiscret, tu imprimes quoi sur ton imprimante ?
Dites-moi Closer, en quoi Ed est bonne lorraine ? Pourriez-vous argumenter ?
Duras lex sed Moulinex.
if 6 was 9
https://www.youtube.com/watch?v=vZuFq4CfRR8
renato,je rentre à l’instant,juste le temps de voir que vous nêtes pas impressionné par le monolingisme de DHH qui a du toupet de se donner ici comme directrice d’études et de réclamer des compliments ;
bon, vous allez prendre l’air des montagnes :détendez-vous et reposez-vous aussi;
DHH a oublié que les Nobel ,avaient inventé le prix ignobel:elle devrait postuler pour la création d’une catégorie spéciale de ce prix que je nommerai plus tard!
bonsoir
: 17 août 2019 à 23 h 20 minnon les deux ensemble 69
APOLLINAIRE Mon Lou je me souviens de notre 69 épatant à Grasse.
LETTRE D’Apo:[Nîmes, le] 13 janvier 1915
https://www.deslettres.fr/lettre-dapollinaire-a-lou-si-tu-savais-comme-jai-envie-de-faire-lamour-cest-inimaginable/
D. dit: 17 août 2019 à 23 h 10 min
Ce soir j’ai mangé de la raie à l’Auvergnate
Question de béotien :
1 – Combien d’Auvergnats mangent-ils de la raie tous les vendredis ?
2 – Combien de raies savent ce qu’est un Auvergnat ?
C’est juste une raie avec saucisse et lentilles du Puy au lard.
Un mélange terre-mer très en vogue.
Marc Court, c’est sans doute enfin la bonne piste que ce livre, lui traduit en français. Je l’ai retrouvé sans trop de mal, à partir du jeune cordonnier et du théâtre. Vous connaissez l’orientation des éditions de La Farandole, qui ont certainement préféré Ivan Vassilienko à Ivana Blric…
L’ombre d’un soupçon : Vassilienko a peut-être pompé quelque peu les points de départ de la romancière croate, et transposé l’histoire en Russie ?
Allons, on va arriver à dénicher l’objet.
Bien à vous également,
C.P.
c’est louche
Texte de Descartes: la fille qui louche (autrui, le désir)
le lien!
http://hansenlove.over-blog.com/article-4725319.html
c’est très connu, je sais
« Lorsque j’étais enfant, j’aimais une fille de mon âge, qui était un peu louche’; au moyen de quoi, l’impression qui se faisait par la vue en mon cerveau, quand je regardais ses yeux égarés, se joignait tellement à celle qui s’y faisait aussi pour émouvoir la passion de l’amour, que longtemps après, en voyant des personnes louches, je me sentais plus enclin à les aimer qu’à en aimer d’autres, pour cela seul qu’elles avaient ce défaut; et je ne savais pas néanmoins que ce fût pour cela. Au contraire, depuis que j’y ai fait réflexion, et que j’ai reconnu que c’était un défaut, je n’en ai plus été ému
Ed dit: 17 août 2019 à 23 h 04 min
Mais tu habites un rez-de-chaussé qui donne sur une cour?
69 6666 …6 9…
Les inverses 6 et 9
Se sont dessinés comme un chiffre étrange
69
Deux serpents fatidiques
Deux vermisseaux
Nombre impudique et cabalistique
6 : 3 et 3
9 : 3 3 et 3
La trinité
La trinité partout
Qui se retrouve
Avec la dualité
Car 6 deux fois 3
Et trinité 9 trois fois 3
69 dualité trinité
Et ces arcanes seraient plus sombres
Mais j’ai peur de les sonder
Qui sait si là n’est pas l’éternité
Par-delà la mort camuse
Qui s’amuse à faire peur
Et l’ennui m’emmantelle
Comme un vague linceul de lugubre dentelle
Ce soir
Guillaume Apollinaire – Poèmes divers (1900 – 1917)
tu imprimes quoi sur ton imprimante ?
D. dit: 17 août 2019 à 23 h 14 min
Ce que j’écris. Et cela pour 3 raisons : parce qu’il faut toujours avoir une copie sur papier de ce qu’on fait, parce qu’on corrige beaucoup mieux (et partout) un texte imprimé qu’un texte sur un écran et pour pouvoir faire lire à qui on doit ou on veut faire lire.
La mienne est une laser monochrome Samsung SL-M2825ND. Si quelqu’un a besoin d’une très bonne imprimante pas chère, je la recommande.
Oui la mienne est une Samsung couleur laser et c’est une très bonne machine bien qu’un peu encombrante.
Mais tu écris quoi donc, Pablo ?
Cartolina:
Evviva Remorex!
(« Tittia » e « Tempesta » à ajouter à la collection de Quignard)
Mais tu écris quoi donc?
D. dit: 18 août 2019 à 0 h 02 min
Des livres.
« Le matin, prenant mon petit déjeuner face à la mer, je regarde passer des jeunes infirmes sur la digue chaque matin, en me demandant où se cache la bienveillance divine. »
PaulEdel, vous nous faites le coup du vieux sage ; ça se soigne à force d’humilité. Votre roman inédit a l’air intéressant. Je suis sûr que Pivot ferait une bonne critique dans le JDD. Moi-même, je le lirais volontiers, maintenant que je vous connais…
Jacuzzi avait raison de ne pas trop s’étendre sur Once upon a time in Hollywood. Il n’y a rien à en dire, c’est de la daube. J’en reviens et je suis consterné. Le scénario est stupéfiant de débilité. La fin atteint le summum de la connerie humaine. Sa manière de parler de l’assassinat de Saron Tate est infantile, inepte, débile. Face à ce film, on ne sait sur quel pied danser : a-t-il voulu faire de l’humour ? C’est raté. Etre sérieux ? Encore raté. Le sujet était pourtant hyper-intéressant, mais il n’est pas traité correctement. La relation entre l’acteur et sa doublure est un très beau thème, celui de l’amitié. Il est gâché par la superficialité du propos. La description du monde du cinéma à Hollywwod à cette époque est également gâchée, et peu intéressante. Il y a beaucoup d’anecdotes et de clins d’oeil, cela ne suffit pas à faire un film digne de ce nom. Il n’y a que les moyens techniques qui sont à la hauteur, et les acteurs – et encore dans la scène de violence de la fin, c’est ridicule, grand-guignol. Je suis particulièrement déçu. C’est la dernière fois que je vais voir un film de Tarentino, qui fais du sous-Scorsese. Bref, j’ai passé une soirée une soirée de merde, et le film durait tellement longtemps que, lorsque je suis sorti, je me suis dirigé vers un bar-restaurant que je connais et qui offre de la très bonne bière italienne à la pression. C’est pour les connaisseurs. Eh bien, le film avait duré tellement longtemps que le bar fermait et qu’ils ne m’ont pas servi, bien que je sois un client rare mais fidèle. Merci Tarentino ! La prochaine fois, raccourcis ton film de trente minutes ! Enfin, il n’y aura pas de prochaine fois.
Quant à expliquer à PaulEdel pourquoi Monsieur Ouine est un roman avant-gardiste, je ne vais pas commencer ici. Si PaulEdel était vraiment perspicace en littérature, il ne m’aurait pas posé cette question. Car c’est tout à fait démontrable. Seul PaulEdel l’ignore.
Le philosophe espagnol Gregorio Luri écrit dans son blog à propos du film de Tarantino:
« Ayer fui a ver la última película de Tarantino. Me pareció la culminación de un proceso común a varias artes -véase la literatura- en el que el ritmo es el único protagonista de la historia. Todo está al servicio de un diapasón enloquecido y el resto es decorado circunstancial. Tarantino ha grabado una serie de videoclips, los ha unido y al resultado lo ha llamado cine. Podría haberse salvado si, como ocurría en sus películas anteriores, los videoclips fueran buenos, pero su talento se consume en un solo frenético de batería que se dedica a sí mismo. »
https://elcafedeocata.blogspot.com/2019/08/carpe-diem.html
Une série de mauvais vidéoclips…
« Le philosophe espagnol Gregorio Luri écrit dans son blog à propos du film de Tarantino »
Traduis-nous rapidement. Rejoint-il ce que j’ai pensé ?
Une femme dans le laboratoire Misogynie, racisme: le dérapage des scientifiques en cinq exemples frappants
https://fr.sputniknews.com/societe/201901151039645040-misogynie-racisme-scientifiques-watson-einstein/
@une série de mauvais vidéoclips
Parfait pour le petit déjeuner qui vient
https://www.youtube.com/watch?v=lBgJ7OrybVk
Delaporte dit: 18 août 2019 à 0 h 29 min
En corrigeant un peu la traduction de https://translate.google.com
«Hier, je suis allé voir le dernier film de Tarantino. Cela m’a semblé l’aboutissement d’un processus commun à divers arts – voir la littérature – dans lequel le rythme est le seul protagoniste de l’histoire. Tout est au service d’un diapason affolé et le reste est décoré de circonstances. Tarantino a enregistré une série de clips vidéo, les a réunis et il a appelé le résultat cinéma. Cela aurait pu être sauvé si, comme c’était le cas dans ses films précédents, les clips vidéo étaient bons, mais son talent se consume dans un solo de batterie frénétique qu’il se dédie à lui-même. »
…le reste est un décoré de circonstances.
Athanasius Kircher (1602-1680)
Tarantella Napoletana, Tono Hypodorico
L’Arpeggiata
https://www.youtube.com/watch?v=RD6khYNpnS4
Découvrez Watson, l’homme que promeut DHH pour les erdéliens celui qui a vendu son Nobel
James Watson Throws a Fit
The disgraced co-discoverer of DNA is selling his Nobel Prize.
https://slate.com/technology/2014/12/james-watson-selling-nobel-prize-dna-structure-discoverers-history-of-racism-and-sexism.html
Merci pour la traduction, Pablo75. Mais il oublie la dimension morale, plutôt réac, du film : un western où les méchants indiens sont remplacés par les hippies…
Merci Pablito, je rejoins complètement cette opinion. D’ailleurs, même à Cannes, les jurés n’ont rien donné à ce film, aucun prix. C’est mauvais signe. Jacuzzi ne s’est pas étendu, ici, et Annelise dans son article n’a rien dit de précis sur cet opus : elle s’est contentée d’une synthèse assez vague sur l’oeuvre du maestro. Tout le monde a l’air de penser, à la suite de Jean-Luc Godard : maintenant, ça suffit !
En fait, Tarantino a fait un film pour adolescents.Comme il est déconseillé aux moins de douze ans, et donc, selon moi, aux plus de dix-huit ans, cela veut dire qu’on dispose d’un espace de vie de six ans (entre 12 et 18 ans) pour aller s’éclater devant cette daube !
J’ai trouvé Brad Pitt émouvant, Delaporte. Encore sexy, malgré un visage marqué et un corps couturé de cicatrices. Il ressemble de plus en plus à Robert Redford !
Godard a traité Tarantino de « faquin ». Ce qui signifie « sous-merde » en langage familier. On a demandé à Tarantino ce qu’il en pensait. Il est resté sans voix :
_____
Un journaliste demande à Tarantino : «Jean-Luc Godard vous a insulté, il vous a traité de ‘‘pauvre garçon’ et de ‘‘faquin’, ce qui signifie un homme sans valeur en français. Qu’avez-vous à dire à ce sujet?» Et Tarantino de se défiler: «Eh bien, je n’arrive pas à croire qu’il ait effectivement dit ça. Alors à moins que vous m’apportiez une preuve irréfutable ou qu’il me le dise en face, je suis obligé de conclure que vous exagérez.» (Figaro)
Il faut dire que nos deux stars américaines sont arrivées à Cannes sur le tapis rouge et en sont reparties sur la pointe des pieds !
« J’ai trouvé Brad Pitt émouvant, Delaporte. »
Bien sûr, Jacuzzi, ce n’est pas un scoop : les acteurs de ce film sont extraordinaires. Mais c’est tout. leur avoir concocté un si mauvais scénario débile est vraiment un outrage !
il oublie la dimension morale, plutôt réac, du film : un western où les méchants indiens sont remplacés par les hippies…
Jazzi dit: 18 août 2019 à 0 h 57 min
Pourtant G.Luri est un grand amateur de westerns…
C’est vrai que Tarentino n’a pas l’air d’aimer les hippies. La description des hippies dans ce film est à charge. La fille qui demande immédiatement à Brad Pitt si elle peut lui faire une pipe quand il conduit. Les baraquements où les hippies survivent. Etc. Le carnage finale. Tarantino hait les hippies. Ce film est un film raciste anti-hippies, voilà tout. DiCaprio achève une hippy dans la piscine au lance-flammes ! C’est incroyable un tel déferlement de haine, un tel sadisme. Tarentino est un véritable nazi !
La preuve :
D.
Je suis une bonne lorraine parce que je suis une grosse quiche !
Pablo,
Non, 1er étage. C’est pour cela qu’elle adore grimper sur les échafaudages. Avant, elle ne pouvait sauter nulle part.
Jazzi,
Brad Pitt a toujours très fortement ressemblé à Robert Redford. La mâchoire américaine. D’ailleurs, Redford n’a jamais cessé d’être beau. Je le redis, la beauté ne s’efface pas avec l’âge. Les gens beaux le restent – moins, selon les critères communément admis de jeunesse – mais on ne devient pas moche avec des rides. De la même manière, les moches ne vieillissent pas mieux que les beaux. Il faut arrêter avec cette légende destinée à rassurer. Les moches ont bien d’autres qualités !
NB: comme l’immense majorité des célébrités, Bradou a un problème avec l’alcool. Il reste beau, mais son visage – en particulier sa couleur – est effectivement marqué.
L’idole de Delaporte, Ulirke Meinhof,et son humanisme chrétien:
À la suite de la prise en otages des athlètes israéliens lors des J.O. de Munich , elle (Ulrike Meinhof) rédige une analyse louant les terroristes palestiniens, comparant les athlètes israéliens à des nazis et le ministre de la Défense israélien, Moshé Dayan, à Heinrich Himmler. Durant cette prise d’otage, les terroristes palestiniens réclament sa libération, ainsi que celle d’Andreas Baader.
Wiki
On sait d’où il parle. Son acharnement sur Polanski alors que les prêtres pédophiles ont fait des milliers de victimes. Deux poids, deux mesures. Hypocrisie, antisémitisme type « billard à trois bandes » font de Delaporte le plus toxique des rdliens.
Bloom, votre démonstration est proportionnelle à votre niveau de connerie. Le texte de Meinhof est à remettre dans le contexte de l’époque, et de celui du drame palestinien. Il n’est pas à proprement parler antisémite : les juifs israéliens peuvent être critiqués. Ils ne disposent pas d’une sanctuairisation où ils ne seraient jamais tenus coupables des violences qu’ils commettent. Personnellement, je ne suis pas antisémite. Ma religion catholique est issue d’une religion sémite. L’ancien judaïsme est le fondement du christianisme, comme l’a redit Vatican II. Le Christ était juif. L’antisémitisme religieux, qui a sévi longtemps (jusqu’aux années 1980), était une aberration. Voilà ma position, qui est très claire, très conformiste. Voir des antisémites là où ils ne le sont pas est le sport favori de BHL. Bloom le rejoint sans complexe, alors que trois minutes de réflexion lui suffirait pour revenir à des idées plus saines. Pour tuer ton chien, accuse-le d’abord de la rage…
« Son acharnement sur Polanski alors que les prêtres pédophiles ont fait des milliers de victimes. Deux poids, deux mesures. »
J’ai parlé à diverses reprises du scandale de la pédophilie dans l’Eglise, pour le condamner évidemment. J’admets que ce scandale est une catastrophe ; j’admets aussi que Polanski, juif ou pas juif, est, de manière générale, devenu un symbole de cette lutte contre la pédophilie, parce qu’il n’a pas été extradé aux USA pour être jugés. Son cas est exemplaire. J’entends que tous les pédophiles doivent être sévèrement jugés, et qu’en ce sens la cavale polanskienne est une honte. Dans l’Eglise catholique, tous les pédophiles, DESORMAIS, seront jugés. L’Eglise a entrepris le grand nettoyage des écuries d’Augias et m’en félicite. Elle a encore des progrès à faire, mais elle à compris ce qu’on attendait d’elle.
Les arguments de Bloom, piochés chez Wikipédia, ne valent rien, par conséquent. Je suis évidemment un ami des juifs, même si je condamne la politique israélienne qui ne fait pas la paix au Proche-Orient. Le geste de Sadate m’avait impressionné, comme celui de Sharon serrant la main à Arafat. Hélas, aujourd’hui on n’a jamais été aussi loin d’un règlement pour la paix, alors que c’est la paix qu’il faut viser, le premier bien des hommes. Je hais la guerre.
« Brad Pitt a toujours très fortement ressemblé à Robert Redford. La mâchoire américaine. D’ailleurs, Redford n’a jamais cessé d’être beau. Je le redis, la beauté ne s’efface pas avec l’âge. Les gens beaux le restent – moins, selon les critères communément admis de jeunesse – mais on ne devient pas moche avec des rides. De la même manière, les moches ne vieillissent pas mieux que les beaux. Il faut arrêter avec cette légende destinée à rassurer. Les moches ont bien d’autres qualités ! »
Merci, Ed, c’est un festival de vos pensées, c’est succulent. Ces considérations savantes sur la mâchoire de ce pauvre Brad Pitt, ou encore sur les beaux et les laids, et comment ils vieillissent, c’est assez fameux. C’est du grand Ed, c’est pour de tels propos qu’on vous aime. En ce dimanche, vous nous avez gâtés.
Je pense avoir répondu à tous les arguments ineptes de Bloom. Ce n’était pas bien difficile, vu la faiblesse de sa critique. Il a pioché ici ou là (chez Wikipédia) quelques idées, et les a mises sur la table, croyant me faire du tort. Mais cela ne tient pas. C’est du réchauffé. Aujourd’hui, on republie des textes d’Ulrike Meinhof. On approfondit sa pensée, à l’heure des gilets jaunes et de l’encyclique de François sur l’écologie. Ce courant d’idée est au top, avec la décroissance, défendue par beaucoup d’économistes, avec le projet de l’instauration du revenu universel, qui abolira de facto et légalement le travail. Une nouvelle société est possible, qui s’instaurera tant bien que mal. Les Blooms seront mis sur la touche, exclus, montrés du doigt. Tous les malheurs aujourd’hui et depuis longtemps nous viennent des gens comme eux, qui se sont courbés devant le pouvoir des méchants. Leur heure a sonné !
Propos misogynes :
Faut croire,
que sur la RDL,
la ben alii
a remplacé
la battlebeur.
Brad Pitt si elle peut lui faire une pipe quand il conduit.
C’est un des points qui sont laissés à la libre interpretation , en rapport ou non avec l’affaire Polanski. Je n’en dis pas plus car le film est en salle.
Pour les hyppis, oui, Tarantino est injuste, il aurait dû dire un peu plus clairement l’appartenance des meurtriers à cette secte avec gourou et complètement sous son pouvoir.
Si vous avez lu la Pastorale de Roth. Le résultat sur l’adolescente n’est guère moins dramatique. A partir et en réponse à une violence d’état, la guerre au Vietnam qui peut entre est la mere de ce mouvement historique,certains, pas tous, ont déviés jusqu’à être attentistes alors qu’il defend as it la non violence, peace and love.
Défendait.
Il y a parmi les internautes assidus de ce blog un personnage particulièrement détestable
C’est une femme qui croit savoir certaines choses mais montre son ignorance crasse des qu’elle écrit sur un sujet quel qu’il soit ( Heureusement pour la santé et la bonne tenue du blog de Passou, en chaque occasion une internaute qui veille intervient pour mettre en évidence la nullité de ses post et apporter les corrections et compléments qu’elle tire de son inépuisable érudition) .
Evidemment toute médiocre qu’elle soit cette pitoyable gribouilleuse n’a pas conscience de sa médiocrité, de son niveau abyssal d’inculture. Bien au contraire, et sa présence sur le blog traduit son aspiration à être admirée, à dominer, à s’ériger en donneuse de leçons. Enfin malgré son âge, il est clair qu’elle vient ici dans l’espoir d’une rencontre qui viendra soulager une vie de misère sexuelle
Curieusement tout cela, bien qu’évident ,les habitués du blog ne l’avaient pas compris jusqu’au jour où Et Alii les a éclairés sur le personnage . Souhaitons pour leur édification et celle de Passou qu’elle continue à le faire en détectant dans tout ce qu’écrit ce triste personnage ce qui révèle une personnalité irrécupérable
Merci Etalii de nous avoir ouvert les yeux
it: 18 août 2019 à 7 h 34 minc’est pas moi qui le dit :quand on joue à qui et qui_ parce que c’est « djeun internet », on apprend à croiser ses infos au lieu de dire c’est moi l »maître « qui « sait »;dans une autre langue « le savoir absolu »;c’est tout juste ça l’odeur » du pion qui pue »
c’est dommage
j’ai ecrit un post qui n’est pas passé où je rappelais le rôle salutaire de et alii dans la mise en evidence de la mediocrité et de l’inculture d’une des habituées du blog
occupez vous le dimanche pour causer avec « madame je sais tout » sauf trouver seule « LSP et ses liens ,et des liens-de textes- pour les fils de P.Assouline;et apprendre l’anglais;ne parlons pas de musique ou de peinture, madame je sais tout ne s’intéresse vraiment
qu’aux choses du sexe qu’elle appelle « le langage »
bonne journée
Ma chère et alii, seriez-vous intéressée par une petite escapade en Zélande avec votre serviteur? (P.A.F. 1500€ nets)
: 18 août 2019 à 9 h 06 min
delaporte, merci de votre propisitionmais j’ai des obligations qui me retiennent!
bonnes vacances!
les juifs israéliens peuvent être critiqués.
Parce que l’assassinat d’athlètes vaut critique? Vous ajoutez la mauvaise foi et la couardise à l’insulte.
Si vous ne condamnez pas les propos de votre héroïne, on saura à quoi s’en tenir. Mais vous êtes un pleutre en plus d’être un imbécile.
Comment D, vous ne connaissez pas le vers célèbre:
« Ed, la bonne lorraine, qu’allemands aimèrent à Hambourg » ?
Qu’il est con ce cher Delaporte quand il s’y met.
Delaporte, l’attentat de Munich fut une ignominie. Il n’y a pas de contexte qui tienne, ni d’excuse d’aucune sorte. Toute cette racaille terroriste allemande comme italienne ne mérite aucune indulgence.
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