de Pierre Assouline

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La République des livres
Cet été, bovarysez !

Cet été, bovarysez !

On va finir par croire que Madame Bovary, en vérité, c’était lui ! Car vingt ans après sa propre édition du roman de Gustave Flaubert, Jacques Neefs en donne une nouvelle à nouveau au Livre de poche (672 p., 3,90 €). Ce qui s’appelle avoir de la suite dans les idées. Il en est l’éditeur, le commentateur et le préfacier. Mais comment s’y prend-on pour renouveler  le classique des classiques afin de l’actualiser ? L’universitaire s’en est expliqué sur le site En attendant Nadeau :

«  Il s’agit non pas d’arrêter une interprétation « contemporaine » de ce qui serait son sens, mais plutôt de faire apparaître ce qui en elle demeure activement problématique, ce qui est sa puissance de suspens esthétique.

Dans le fol espoir d’appréhender l’intensité d’une insaisissable présence, de pénétrer cette prose lente dans son inaccessible quête de la « splendeur du vrai », il a fait profiter son édition des vingt dernières années de recherches génétiques sur l’œuvre de Flaubert menées à l’université de Rouen ainsi qu’à Lyon notamment. De quoi interroger et renvoyer à d’autres livres de Flaubert bien sûr mais aussi autour de lui.  Celui de Pierre-Marc de Biasi par exemple Gustave Flaubert, une manière spéciale de vivre (494 pages, 21,50 euros, Grasset) qui se veut une enquête biographique du troisième type. Non  pas la vie seule, ni même saviesonoeuvre, mais une biographie génétique, fondée sur l’étude des manuscrits et des carnets, laquelle est la spécialité de l’auteur puisqu’il en fut jadis le pionnier éditeur.

Son domaine, c’est l’entre-deux de l’existence et de la littérature, ce no man’s land incertain mais fascinant dissimulé dans les manuscrits. C’est si riche et si fécond qu’il est impossible d’aborder, fût-ce en passant, toutes les facettes de la main à plume creusées par Pierre-Marc de Biasi. Arrêtons-nous donc sur le chapitre 7 puisqu’il permet de pulvériser un poncif et une légende une fois pour toutes qui ont la vie dure. Gustave Flaubert n’a jamais écrit « Madame Bovary, c’est moi ! ». Il ne l’a même pas dit. Mais par quels chemins cette idée reçue s’est-elle si bien installée dans les esprits jusqu’à acquérir force de vérité ?

En fait, c’est un ouï-dire. Suivez la chaîne : 1. René Descharmes lance la chose dans Flaubert, sa vie son caractère et ses idées en 1857 que Ferroud publia il y a très exactement cent ans. En rapportant le mot, ce premier biographe donne tout de même une source : une femme  de ses relations le tenait de la bouche même d’Amélie Bosquet, correspondante de Flaubert, qui dit l’avoir plusieurs fois interrogé sur le personnage à l’origine de son héroïne et l’avoir entendu plusieurs fois répondre : »Madame Bovary, c’est moi !… D’après moi ! » 2. Albert Thibaudet rapporte le mot comme « certain » et l’authentifie au passage en 1935 3. Un an après, René Dumesnil, éminent flaubertien, enfonce le clou, aussitôt suivi par J. Nathan qui prétend même que cela se trouve dans la Correspondance, mais sans aller jusqu’à fournir la référence, et pour cause ! 4. Hubert Juin le prend au mot en 1965. Il est suivi un an après par André Maurois.

Bien entendu, nombreux sont ceux qui savent que la formule n’est pas de Flaubert. Ou du moins que rien ne permet sérieusement de la lui attribuer. Mais beaucoup plus nombreux sont ceux qui l’ignorent, et continuent à la citer avec autant d’assurance que le « Je est un autre » placé dans la bouche ou sous la plume de Rimbaud. Destin des formules. Pour autant, Biasi n’est pas de ces fols qui irait jusqu’à nier toute dimension autobiographique dans cette entreprise fictionnelle:

« Indiscutablement, Flaubert avec Madame Bovary fait une plongée dans son propre passé littéraire (…) L’érotisme de Madame Bovary, très atténué, il est vrai, des brouillons au texte définitif, paraît profondément inspiré par les expériences amoureuses (réelles et fantasmatiques, difficile de distinguer en ce domaine) de l’homme Gustave Flaubert. »

Reste à savoir si, de la dérision universelle à l’ironie dépassionnée, on a affaire à la marque d’une personnalité rebelle ou à l’effet généralisé d’un style ? C’est tout le sujet de cet essai qu’il vaut mieux aborder en possédant déjà quelques lettres en flaubertisme mais qui , dès lors, ouvre des perspectives enchantées à celui se sera aventuré dans cette traversée. Le plus extraordinaire est encore qu’en le refermant, on se fiche bien de savoir qui était Madame Bovary. Lui ou une autre. C’est la preuve éclatante de la réussite de cette « vie d’écrivain » semblable à peu d’autres. On sait juste que ce n’était ni Jennifer Jones, ni Valentine Tessier, ni Isabelle Huppert. Et moins encore une femme de la vraie vie. L’authentique Madame Bovary existe et elle est innombrable : toute lectrice troublée, voire chavirée, par ce roman

Depuis le bovarysme a fait du chemin. Rappelons que cet état d’âme a été effectivement défini comme « la capacité qu’a l’être humain de se concevoir et de se vouloir autre qu’il n’est » par Jules de Gaultier dans Le bovarysme (Presses universitaires de Paris-Sorbonne, 2006). Ce « délire du coeur », qui consiste à s’enivrer en rêvant à un avenir radieux mais fantasmé, avait été esquissé par Flaubert dans Passion et vertu, Novembre ainsi que dans la première Education sentimentale (« Il souffrait toujours de quelque chose qui lui manquait ; il attendait sans cesse je ne sais quoi qui n’arrivait jamais ») avant de devenir si central dans Madame Bovary que cela le ferait bientôt accéder au rang de concept et consacrer en néologisme :

« Mais, en écrivant, elle percevait un autre homme, un fantôme fait de ses plus ardents souvenirs, de ses lectures les plus belles, de ses convoitises les plus fortes; et il devenait à la fin si véritable, et accessible, qu’elle en palpitait émerveillée, sans pouvoir le nettement imaginer, tant il se perdait, comme un dieu, sous l’abondance de ses attributs. Il habitait la contrée bleuâtre où les échelles de soie se balancent à des balcons, sous le souffle des fleurs, dans la clarté de la lune. Elle le sentait près d’elle, il allait venir et l’enlever tout entière dans un baiser. Ensuite, elle retombait à plat, brisée; car ces élans d’amour vague la fatiguaient plus que de grandes débauches. » (III, 6)

N’allez pas croire que j’ai trouvé cela tout seul. J’ai puisé dans l’indispensable Dictionnaire Flaubert (780 pages, 39 euros, CNRS éditions) de Jean-Benoît Guinot, somme pratique et complète.

Et si l’on est flaubertien canal historique, on peut toujours savourer l’édition très originale de Madame Bovary (515 pages, 32 euros, Droz). Rien moins que la reproduction au trait de l’original de 1857 annoté par Gustave Flaubert en personne. C’est l’exemplaire tel que tinrent entre leurs mains de Maxime du Camp et Léon Laurent-Pichat, poète et rédacteur-propriétaire de la Revue de Paris qui publia le roman du 1eroctobre au 15 décembre 1856. On oublie souvent qu’ils l’ont censuré « pour son bien et en toute affection » ( !) avant le procureur impérial Pinard, lequel était au fond dans son rôle de gardien de la morale publique. Alors qu’eux étaient censés n’être guidés que par un souci esthétique.

Ce sont eux qui, les premiers, exigèrent de l’auteur des coupes, ce qu’il ne leur pardonna pas, dussent-ils se retrouver ensuite in solidum devant le tribunal. Raturés au crayon ou biffés à la plume, parfois encadrés, souvent commentés dans la marge, ces passages sont censés purger le livre de son immoralité. Flaubert n’hésitait pas à exhiber son exemplaire (aujourd’hui conservé à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris) devant ses amis afin de les édifier sur l’état de la chose littéraire. Parfois drôle, d’autre fois pathétique, toujours instructif sur les mœurs littéraires, et les mœurs en littérature (ne pas oublier le sous-titre sur la couverture : « Mœurs de province »).

Dans une postface aussi éclairée qu’éclairante, Yvan Leclerc rappelle que les censeurs s’en sont pris principalement aux morceaux les plus fameux : la noce (banquet provincial), les comices (une foire de bêtes de gens), le pied-bot (une opération chirurgicale), toutes choses qui mettaient en cause des valeurs sociales. Petite anthologie de ces retouches à 71 reprises. Parfois un mot (« concupiscence », « ta concubine ! », « bandages ») ou un groupe de mots (« la première grossesse de sa femme », « couvert de scrofules au visage », « suant sous ces couvertures », « leurs jambes entraient l’une dans l’autre », « Napoléon représentait la gloire ») parfois deux pages (la scène du fiacre) dont le choix souvent déconcerte tant il paraît anodin, même en se replaçant dans l’époque ; enfin, pas toujours :

« Auprès d’une parisienne en dentelles, dans le salon de quelque docteur illustre, personnage à décorations et à voiture, le pauvre clerc, sans doute, eût tremblé comme un enfant ; mais ici, à Rouen, sur le port, devant la femme de ce petit médecin, il se sentait à l’aise sûr d’avance qu’il éblouirait. L’aplomb dépend des milieux où il se pose : on ne parle pas à l’entre-sol comme au quatrième étage, et la femme riche semble avoir autour d’elle, pour garder sa vertu, tous ses billets de banque, comme une cuirasse, dans la doublure de son corset ».

Ou encore :

« On le vit pendant une semaine entrer le soir à l’église. M. Bournisien lui fit même deux ou trois visites, puis l’abandonna. D’ailleurs, le bonhomme tournait à l’intolérance, au fanatisme, disait Homais ; il fulminait contre l’esprit du siècle et ne manquait pas, tous les quinze jours, au sermon, de raconter l’agonie de Voltaire, lequel mourut en dévorant ses excréments, comme chacun sait »

Quelle logique à l’œuvre ? Celle qui consiste à anticiper sur l’application de la loi de 1819 par la Justice (outrage à la morale publique ou religieuse ou aux bonnes mœurs). On dirait aujourd’hui qu’ils ont agi en vertu du principe de précaution. Le procureur Pinard approuvera d’ailleurs l’essentiel de ces censures. En conservant précieusement cet exemplaire pour la postérité, Flaubert voulait se venger. C’est réussi tant cette lecture demeure éloquente et émouvante plus d’un siècle et demi après. On n’entre jamais autant en empathie avec Gustave qu’en suivant sa main à plume courir contre son gré sur ces pages pour témoigner avec éclat de l’étroitesse d’esprit et la bêtise de la police des Lettres, l’officielle et l’autre, tout près et pire encore car si amicale et si confraternelle…

Il y a peut-être d’autres urgences, encore que, rien de moins évident. Il est grand temps de rouvrir le dossier du bovarysme. Après tout, il s’agit rien moins que penser notre rapport au réel en libérant « un moi situé au-dessus de soi ». Madame Bovary, c’est nous. (

( » Il Ballo, Festa di Capodanno a Villa Airoldi, 1985, photo © letizia battaglia ; « Audrey Hepburn à NY » photo D.R. ; photo Toni Frissell ; « California 1955 photo Elliott  Erwitt/courtesy agence Magnum)

 

 

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

1 745 Réponses pour Cet été, bovarysez !

christiane dit: à

@C.P.
Merci. C’est noté. Je ne saurais manqué un nouveau livre d’O.Rolin. Des nouvelles, bientôt.

Petit Rappel dit: à

« Ce jeune prêtre, qui avait l’air de sortir du sein maternel, ira loin. »(!)
C’est du Delaporte ou du Delayourte?

et alii dit: à

t: 15 août 2019 à 22 h 13 mindécidément vous êtes vraiment un pauvre type!
c’est de Flaubert!
quant aux égos qui s »identifient aux thétapeutes ;l ce sont les erdéliens qui n’ont guère d’imagination pour n’avoir pas pensé que Flaubert avait été un grand lecteur,au moins de livres sources de ses savoirs et pas seulement en médecine !
il serait temps que vous appreniez un peu une autre langue que le français;il faut être déjà bien diminué pour m’emm…der aussi grossièrement que vous;

MCourt. dit: à

DHH, je ne nie pas qu’Emma ait lu Ivanohe, je ne m’en souvins pas, c’est tout. Le commentaire d’Ed sur la mode européenne de Scott est intéressant s’agissant de la monarchie Russe.
Il faudrait voir les analyses de Lukacs là-dessus, mais je ne serais pas étonné que cette littérature ait été tronçonnée par quelques monarchies en crise pour y faire servir le roman historique de Scott ad majorem regis gloriam! Car Scott a écrit sur tout, et des choses intéressantes, ce qu’on oublie un peu trop. (Folklore, Démonologie,etc)
Bien à vous.
MCourt

et alii dit: à

saurais manqué +R
The L and R schemas are two of Lacan’s didactic diagrams; they articulate the dual relation, between the imaginary (which is dualistic) and the symbolic, (which adds a third element).
ALORS LES EMPLOYEURS PSY!

MC dit: à

Et puis, DHH, s’il y a le rideau jaune, il y a aussi les bottes que vous citez, qui reviennent dans le roman. Rodolphe, mais aussi Lagardy, le ténor de Lucia, au théatre de Rouen. Leur connotation pour Rodolphe est assez explicite.il faudrait voir pour les autres.
MC

et alii dit: à

thérapeutes

MC dit: à

Ivana etc Mazuric s’est suicidée, Jacques Barozzi? Elle a pourtant signé dans les années 1920 (?) une conférence sur la Paix intérieure. Détail amusant, c’est le seul texte d’elle rédigé en français disponible sur les sites de recherche.
Bien à vous.
MC

Bérénice dit: à

Sin9n, Jane Campion continue de donner sa version de l’homme civilisé au XXI ème siècle en Australie sur Arte. Des paysages à tomber.

et alii dit: à

au moins, on a le bahut d’Emma !

rose dit: à

Et alii à 16h50
Mashed potatoes = purée.
Pas pomme de terre.vapeur cuite avec la peau.

lle se balade, qu’elle prend les transports ou quand elle arrive à l’hôtel. Au restaurant, elle comprend ce qu’elle commande et n’a pas peur de voir ce qui arrive dans l’assiette.

de nota dit: à

oui, Emma a lu Walter Scott « Avec Walter Scott, plus tard, elle s’éprit de choses historiques… » mais Flaubert ne cite pas de titre; Bouvard et Pécuchet, eux aussi, ont lu Scott « ils lurent d’abord Walter Scott, ce fut comme la surprise d’un monde nouveau… »

et alii dit: à

rose dit: 15 août 2019 à 23 h 03 min
c’est surement codé? je ne comprends pas et n’ai vraiment pas faim!
bonne nuit

renato dit: à

Pas en Australie, Bérénice, dans le sud de la Nouvelle-Zélande.

Bérénice dit: à

C’est beau, Nouvelle-Zélande, oui, la neige, les montagnes, au sud l’Antarctique.

Ed dit: à

C’est décidé, je reste dans la ville libre hanséatique. Quitte à se prendre de la flotte, autant rester chez soi.

hamlet dit: à

Bérénice dit: 15 août 2019 à 18 h 56 min

(…) C’est pourquoi en plus d’amities liées je me risquais à penser qu’il ne pouvait être misogyne (…)

il faut peut-être se mettre d’accord sur la définition des mots et aussi sur ce que nous lisons, du coup je vous remets l’extrait de cette lettre :

« Un homme aimera sa lingère, et il saura qu’elle est bête qu’il n’en jouira pas moins. Mais si une femme aime un goujat, c’est un génie méconnu, une âme d’élite, etc., si bien que, par cette disposition naturelle à loucher, elle ne voit pas le vrai quand il se rencontre, ni la beauté là où elle se trouve. Cette infériorité, (qui est au point de vue de l’amour en soi une supériorité) est la cause des déceptions dont elles se plaignent tant ! Demander des oranges aux pommiers leur est une maladie commune. »

Bérénice que lisez-vous ?

voulez-vous que nous décomposions ensemble ce passage ?

il y est question :

1/ de l’homme : lui peut aimer sa lingère, et même s’il sait que sa lingère est bête (merci pour les lingères) il n’en jouira pas moins.

2/ de la femme : si une femme aime un goujat, c’est un génie méconnu, une âme d’élite, etc..

après avoir découpé le monde en deux blocs à la hache comme il aime si bien le faire qu’en déduit-il ?

que la FEMME PORTE EN ELLE UNE DISPOSITION NATURELLE A LOUCHER.

à savoir :

– qu’elle n’est pas capable de voir le vrai quand il se rencontre,

– ni de voir la beauté là où elle se trouve.

Que cette INFERIORITE (de la femme sur l’homme) est la cause (on imagine la seule en l’occurrence ?) des déceptions dont ELLES SE PLAIGNENT TANT ! (le dernier truc c’est point d’exclamation)

et de : Demander des oranges aux pommiers leur est une maladie commune. »

comprendre une MALADIE COMMUNE A TOUTES LES FEMMES : évidemment quand on taille le monde à la serpe il ne reste guère de solutions pour échapper au sort que nous reservent nos prédispositions.

à noter aussi la petite phrase entre parenthèses, cette infériorité de la femme est « au point de vue de l’amour en soi une supériorité » (ça s’est le moyen utilisé par une personne pour sauver les meubles quand il sent qu’il a poussé le bouchon un peu trop loin)

Bérénice, vous avez sans doute une définition toute personnelle de ce qu’est la misogynie, une définition qui correspondrait à autre chose que cette vision caricaturale et méprisante de la femme comme chose unique et essentialisée par ses dispositions naturelles.

On retrouve des passages du même tonneau dans un tas de lettres, mais aussi dans les dialogues entre Bouvard et Pécuchet, et aussi dans ceux d’Homais.

Alors cette vision caricaturale des sexes ce n’est peut-être pas de la misogynie mais tout simplement de la bêtise à l’état pur ?

alors Bérénice, pure bêtise ou misogynie ?

à moins bien sûr qu’en tant que femme vous partagiez cette vision des choses ? que vos aptitudes à aimer ne découlent que de toutes vos infériorités, dont celle de loucher, et que toutes les autres femmes avec vous partagent aussi ce point de vue réducteur de leur sexe ?

tout est possible…

hamlet dit: à

ps : l’extrait de cette lettre est aussi intéressant parce que Flaubert y parle de Bovary, et l’on comprend en le lisant que ce roman est probablement celui où le mépris de la femme aura été poussé le plus loin.

Flaubert la fait pour choquer le bourgeois, c’est un habitué, à d’autre moment il utilise d’autre personnes comme des bohémiens, mais là pour attendre son objectif il utilise la femme, il l’essentialise, il en fait un objet destiné à satisfaire son objectif.

on trouve dans cette démarche ce que la littérature ce que la littérature peut produire de plus puant, de plus nauséabond, et qu’on vienne pas me parler du style : évoquer le style a tout de même ses limites, et dans le cas de Bovary les limites sont largement dépassées.

Bérénice dit: à

Je souffre de presbytie et d’astigmatie , aucun oeil n’est parfait m’a confié l’opticien. Si on pense au sentiment, beaucoup se leurrent en projetant sur l’être espéré les qualités qu’ils aimeraient rencontrer et qui rendent l’objet( le sujet) aimable, admirable, desirable. Ils fabriquent un sujet rêvé, imaginaire et c’est un peu ce qui se passe pour Emma pour qui le retour sur terre s’avère dramatique, nulle noblesse d’esprit pour finir en son ultime et dernier recours.

hamlet dit: à

ps 2 : parce que bien sûr il va utiliser toutes ces infériorités imaginaires et supposées pour construire le personnage d’Emma : Emma est construit à partir d’une somme d’à priori et de visions négatives et méprisantes sur la femme.

Bérénice dit: à

Hamlet, peut être avez vous raison, je ne suis pas suffisamment instruite pour y voir. Peut être à t il souffert d’être éconduit, la proposition sur l’homme , qui ne jouira pas moins vous l’acceptez, il dit aussi bien qu’à mon avis ce problème de perception appartient aussi bien aux hommes qu’en amour c’est un avantage, une supériorité. La capacité à rêver est un avantage.

renato dit: à

Pourquoi les gens projettent leurs problèmes sur les œuvres plutôt que les résoudre sainement en les affrontant pour ce qu’ils valent ?

Bérénice dit: à

Hamlet, je ne dispose pas comme vous d’éléments de comparaison. De portraits écrits par ses contemporains . Vous pensez que ce roman resume et contient le regard de l’auteur sur les femmes en general ? C’est une composition qui m’a paru encore juste pour nous , je manque d’esprit critique.

Jean Langoncet dit: à

@Bérénice

Vous sentez-vous meilleure amante aujourd’hui qu’à dix-sept-ans ?

Jean Langoncet dit: à

@Nietzsche sur la Bovary dévitalisée

Pertinent aussi bien qu’impertinent, vu les pointures ici alignées (Chaloux brille par son absence)

Delaporte dit: à

Une mise au point importante : la syphilis de Flaubert était bénigne :
_________________________________
La syphilis de Flaubert.
Elle n’a pas, à l’inverse de la maladie précédente, d’incidence directe sur le
roman. Lors de son voyage en Orient avec Du Camp, Flaubert a contracté une syphilis
dans un bordel de Beyrouth. Dans une lettre à Louis Bouilhet il écrit de
Constantinople, le 14 novembre 1850 : Il faut que tu saches, mon cher monsieur, que
j’ai gobé à Beyrouth (je m’en suis aperçu à Rhodes) sept chancres, lesquels ont fini
par se réduire en deux puis en un. – Je soupçonne une Maronite de m’avoir fait ce
cadeau, mais c’est peut-être une petite Turque. Est-ce la Turque ou la Chrétienne, qui
des deux ? problème ? pensée !!! voilà un des côtés de la question d’Orient que ne
soupçonne pas la Revue des deux Mondes.
Puis au même Bouilhet, le 18 février 1850 : « … mes affreux chancres se sont
enfin fermés. L’induration, quoique coriace encore, paraît vouloir s’en aller. Mais
quelque chose qui s’en va aussi, et plus vite, ce sont mes cheveux. Tu me reverras avec
la calotte. J’aurai la calvitie de l’homme de bureau, celle du notaire usé, tout ce qu’il y
a de plus couillon en fait de sénilité précoce. »
À Camille Roger, le 11 mars 1851 (de Naples) : … au sujet de mon infortuné
braquemart. Eh bien sache qu’il est guarry pour le moment.
Cette maladie est restée sans suite et concluons pour ce chapitre que Flaubert
n’est mort ni d’une paralysie générale – évolution terminale de la syphilis –, ni des
suites d’une crise d’épilepsie, mais d’une hémorragie cérébrale.

renato dit: à

M. B. me semblé plutôt une étude — anthropologique — sur le feuilleton et sa réception — incidence sur la vie de province, aussi.

et alii dit: à

@celle qui n’en a jamais entendu parler,dit-elle

La Première Guerre mondiale fut déclarée le surlendemain à Tisha Beav 5674, qui tomba par conséquent le 1er août 1914
Le bâtiment de l’AMIA (Asociación Mutua Isrælita Argentina) de Buenos Aires fut la cible d’un attentat terroriste antisémite à la bombe, le 18 juillet 1994, tuant 84 personnes, en blessant 230 autres.
La déportation des juifs vers le ghetto de Varsovie eu lieu le 9 Av
D’aucuns pensent qu’il s’agit là de folklore avant tout, et qu’on a tendance à dater l’ensemble des catastrophes tombant en été au 9 Av. Ceci n’est pas l’opinion la plus commune. Néanmoins, il est exact que de nombreuses commémorations se tiennent le 9 Av quand on n’en connaît pas la date. Un exemple en est la destruction des communautés rhénanes lors des Croisades.
aujourd’hui on y voit une « pratique du symptome d’anniversaire »,dans ces « coïncidences »

et alii dit: à

certains contributeurs trices semblent croire que la RDL est un dispositif à leur service: et pas seulement pour trouver des livres,mais promouvoir une
doctrine,se promouvoir, trouver des gens à leur service pour des emplois »à préciser »;
bref tout et n’importe quoi,du moment qu’ils « dominent »

et alii dit: à

auxlacanien-nes-de toutes confessions:je l’ai trouvé:

À ÉDOUARD HOUSSAYE.

Décembre 1856 [ou janvier 1857 ?].
MON CHER AMI,
Je vous ai apporté les épreuves, j’aurais désiré que Théo les lût. Il y a une phrase peut-être indécente ??? Problème ! question ! C’est à la troisième page, le mot phallus s’y trouve. Il est bien à sa place. Si vous avez peur, voici comment il faut arranger la chose : «On a trouvé qu’ils ressemblaient…» à bien des choses. Ô chaste impudeur ! etc.
Je supprime un mot et une phrase d’une ligne ; faites comme il vous plaira.

et alii dit: à

Plus une idée est belle, plus la phrase est sonore ; soyez-en sûre. La précision de la pensée fait (et est elle-même) celle du mot.

et alii dit: à

J’ai au contraire beaucoup aimé dans ma vie et on ne m’a jamais trahi ; je n’ai à importuner la Providence d’aucune plainte. Mais les choses se sont usées d’elles-mêmes. Les gens ont changé, et moi je ne changeais pas !

et alii dit: à

Les mots sublimes (que l’on rapporte dans les histoires) ont été dits souvent par des simples. Ce qui n’est nullement un argument contre l’Art, au contraire, car ils avaient ce qui fait l’Art même, à savoir la pensée concrétée, un sentiment quelconque, violent, et arrivé à son dernier état d’idéal.

et alii dit: à

À propos de Spinoza (un fort grand homme, celui-là), tâchez de vous procurer sa biographie par Boulainvilliers. Elle est dans l’édition latine de Leipsick. Émile Saisset a traduit, je crois, l’Éthique. Il faut lire cela. L’article de Mme Coignet, dans la Revue de Paris, était bien insuffisant. Oui, il faut lire Spinoza.
Les gens qui l’accusent d’athéisme sont des ânes. Goethe disait : «Quand je me sens troublé, je relis l’Éthique». Il vous arrivera peut-être, comme à Goethe, d’être calmée par cette grande lecture. J’ai perdu, il y a dix ans, l’homme que j’ai le plus aimé au monde, Alfred Le Poittevin. Dans sa maladie dernière, il passait ses nuits à lire Spinoza.

et alii dit: à

Tous ces gens-là sont des sots. Aucun n’a dit contre mon livre ce qu’il y avait à en dire. J’en sais plus long qu’eux tous là-dessus. Ainsi, on m’a reproché (dans la Revue des Deux Mondes, entre autres) des fautes de français qui n’en sont point, tandis qu’il y en avait une, une grossière, palpable, évidente, une vraie faute de grammaire, et qui se trouvait au début, dans la dédicace. Pas un ne l’a vue. On ne la verra plus, du reste, car je l’ai fait enlever au second tirage qui a eu lieu il y a un mois. Tout cela, du reste, est fort peu important et très misérable.

DHH dit: à

@Renato
je crois que Pantelleria apparaît dan l’Avventura
c’est là me semble t-il que se situe la scene du commissariat, bureau administratif endormi et minable installé dans un palais baroque délabré

renato dit: à

@DHH,
Anna (Lea Massari) disparaît mystérieusement lors d’une escale en bateau sur l’îlot Lisca Bianca à 3 km de Panarea — archipel des Éoliennes, mer Tyrrhénienne —. Pantelleria est dans le Canal de Sicile.

hamlet dit: à

ma chère Berenice, il me semble juste que la littérature doit surprendre, d’aller « contre toute attente ».

aller contre toute attente c’est aller contre les préjugés, les a priori, les idées toutes faites, aller contre les idées reçues.

le seul livre où Flaubert va contre les idées reçues c’est le petit conte « un coeur simple ».

parce que c’est comme ça, voilà ! je suis désolé Bérénice mais toutes les lingères ne sont pas des connes, et c’est odieux de le penser, c’est presque du racisme.

et comme toutes les lingères ne sont pas des connes nous aimerions que les Homais, Emma, Charles etc… montrent d’eux une facette inattendue qui aille à l’encontre des idées reçues, mais vous pouvez chercher ce n’est jamais le cas chez lui, tout n’y est que caricatures et réductionnisme, bêtise humaine à l’état pur ; aucune femme ne perd les pédales du fait de lire Walter Scott, et si c’est le cas alors c’est sans intérêt parce que cela ne dit rien des complexités de notre humanité.

et hélas le style n’y change rien.

christiane dit: à

@Michèle – (Forcalquier)
Avant de reprendre la route, quelques mots de Giono (Fragments d’un paradis) :
« On va vers quelque chose, et on fait l’action la plus importante de l’homme, même sans but ni raison on fait de la route. Tout s’ouvre et on pénètre tout, on fait ce pourquoi il nous a été donné de naître, on gouverne vers quelque chose, et même si on ne gouverne vers rien, on gouverne. La route se fait quelle qu’elle soit et c’est la seule chose qui compte. »

Bérénice dit: à

Le Japon veut déverser l’eau contaminée de Fukushima dans le Pacifique
Greenpeace a réagi en lançant un appel international pour empêcher ce désastre écologique

Le Japon réfléchit à une solution pour débarrasser le pays des eaux contaminées de Fukushima. Etant dans l’impossibilité de les traiter, le pays envisage de les rejeter dans l’océan Pacifique. Une décision qui effraie la Corée du Sud et Greenpeace.

Bérénice dit: à

Deux fois moins cher, le permis de chasse national a trouvé son public avec trois fois plus de demandes cette année.

C’est un chiffre considérable publié jeudi : en un an, le nombre de permis de chasse demandés en France est passé de 90.000 à 290.000, soit une augmentation de plus de 220%. S’agit-il d’une explosion de l’attrait pour la chasse en 2019 ? Pas vraiment, en réalité.
Cette très forte augmentation du nombre de permis demandés ne veut pas dire qu’il y aura plus de chasseurs dans nos campagnes, mais qu’il y aura plus de potentiel de chasse : avec le permis national, c’est toute la France qui devient un terrain de chasse.

Un « cadeau » d’Emmanuel Macron
Jusqu’à l’an dernier, ce permis national était délaissé par les chasseurs, qui le trouvaient trop cher par rapport au permis départemental. Emmanuel Macron a fait passer son prix de 400 à 200 euros

La baisse du prix du permis de chasse devrait par ailleurs créer un manque à gagner de 18 millions d’euros pour l’État. Au lieu de rendre le permis national plus accessible, cette somme aurait pu être investie dans la protection de l’environnement, soulignent les associations.

SUR le site Europe1. La France echo logique

et alii dit: à

renato, j’ai découvert Pitigliano et je n’y ai pas été quand j’ai été en Toscane; ah si je pouvais me dire au moins « l’an prochain à « la petite »!

Bérénice dit: à

Hamlet, il nous arrive à tous d’être généralisant dans nos propos et d’énoncer des generalisations abusives nous ne vivons ou n’éprouve pas toujours au quotidien. Je comprends votre point de vue, il faut aussi resituer dans le contexte historique bien que les grands artistes soient censés toucher à l’ universalité et l’imtemporalité. Pour avoir côtoyé des lingère,s je dirai la meme chose que vous, des êtres fins et des brutes , des gens avec un discernement certain ou incertain, des individus entretenant un esprit de corporation et de caste sans chercher à s’en départir en dehors de la tâche, quelle que soit les milieux et le niveau d’éducation existent. Flaubert entretient le paradoxe en ayant aimé des femmes, il est vrai qu’il évoluait dans une société choisie, bourgeoise , aristocratique, artistique. Et en conséquence devait un peu voir de haut le petit peuple .Est-ce que cette attitude ne se rencontre plus, non, c’est toujours pareil, ne dites pas le contraire. Ce qui fait le lien entre les personnes est souvent d’ordre culturel et nous ne défendons pas comme avant tous les memes valeurs, et nous n’avons pas tous eu l’opportunité de faire pousser des fleurs de serres ce qui d’ailleurs ne devrait pas avoir pour consequence de toiser ceux qui aiment ,pour n’avoir que cet accès, les fleurs sauvages .

Bérénice dit: à

Que nous ne vivons , n’éprouvons pas au quotidien. Mes excuses.

Jazzi dit: à

« mais là pour attendre son objectif il utilise la femme, il l’essentialise, il en fait un objet destiné à satisfaire son objectif. »

Crois-tu que Charles, Rodolphe, Lucien, Homais et les autres mâles du roman soient mieux lotis qu’Emma Bovary, hamlet ?

Soleil vert dit: à

A la lumière d’un constat mathématique simple mais profondément troublant et angoissant, il faudrait réécrire L’éthique de Spinoza.
La proposition « « Par Dieu, j’entends un être absolument infini,  » devrait être remplacée par « Par Dieu, j’entends un être infini qui contient tous les autres infinis »

Paul Edel dit: à

Hamlet, le personnage qui symbolise la pourriture du « cliché » dans Madame Bovary es tres présent.. c’est Homais,qui ne pare que par clichés.. dans « Madame Bovary ». Bien sûr Flaubert n’est pas un démocrate au sens actuel du terme,mais il n’ oublie jamais de montrer toute la cruauté du système dans lequel il vit, et l’histoire cllctive de Yonville d met en évidence les égoismes et notamment la lacheté des hommes…Demendez vous pourquoi le roman a été tranié devant les tribunaux.. Flaubert dénonce aussi le sort t des enfants : relisez par exemple, à la fin du roman ce qu’il dit du sort de la petite Berthe, la fille d’Emma après le suicide de sa mère :
 » Quand tout fut vendu, il resta douze francs soixante et quinze centimes qui servirent à payer le voyage de Melle Bovary chez sa grand mère.La bonne feme mourut dans l’année même; le père Rouault étant paralysé, ce fut une tante qui s’en charge.Elle est pauvre et l’ envoie pour gagner sa vie, dans une filature de coton. » voilà la brutalité sociale, relevée en trois phrases.

D. dit: à

Bérénice. On ne peut pas opposer par sous entendu la chasse à la protection de l’environnement alors même qu’une très grande partie des chasses sont nécessaires à la protection de l’environnement faute de grands et moyens prédateurs.
Certes il subsiste des modes de chasse inacceptables et des espèces chassées qui devraient être protégées (exemple les palombes).

Jazzi dit: à

« Elle est pauvre et l’ envoie pour gagner sa vie, dans une filature de coton. » voilà la brutalité sociale, relevée en trois phrases. »

Là, on dirait que Flaubert passe le relais à Zola, Paul !

renato dit: à

et alii, Pitigliano, vu de loin : un œil à la route, un au paysage. Je sais que c’est le lieu d’origine de la famille Orsini — quelques Papes, etc. —ce qui a produit une flopée d’églises, il y a même une synagogue.

Paul Edel dit: à

 » tout n’y est que caricatures et réductionnisme, bêtise humaine à l’état pur ; aucune femme ne perd les pédales du fait de lire Walter Scott »
Hamlet est un adepte des géneralisations complètement abusives et si il lisait de prés « madame Bovary » de Flaubert,un crayon à la main? tout ça évidemment s’effriterait de ce qu’il clae avec certitude.. car il vole de certitude en certitude… Flaubert a fait un travail extraordinaire pour bien caractériser chaque personnage..mais Hamlet ne brasse que de grandes généralités à caractère méprisant, notamment sur « les critiques littéraires ». »les écrivains d’aujourd’hui ». . curieux travail de démolition à grandes postures..il me rappelle Nisard qui en pleine époque romantique, de Chateaubriand à Hugo, de Stendhal à Sand hurlait chaque semaine dans son journal que c’était une époque de m…. et qu’il fallait revenir aux grecs et latins.. étudiez les textes Hamlet, en détail..

Bérénice dit: à

D, l’Europe, un de ses organes a rappelé récemment à l’ordre la France sur la question de la chasse, des chasses. Ce pays bien qu’affichant un pavillon vert ambitieux dans les discours est à la traîne dans les pratiques et decisions par rapport à d’autres de l’union au point de mériter un cartonjaune. Chase à la glue, chasse au courlis cendré reconduite alors qu’elle a été abandonnée dans de nombreux autres états et vraisemblablement de nombreux autres retards aberrants. Travail du lobby, clientélisme, electoralisme, politique écologique défaillante.

et alii dit: à

renato,aux images, ça a l’air très beau!et c’est toute une histoire,quand même,avec les grottes, l’ancien ghetto

et alii dit: à

à paul EDEL , mais de m…. , c’est le refrain d’aujourd’hui!hélas

Jazzi dit: à

« revenir aux grecs et latins.. étudiez les textes Hamlet, en détail.. »

Il parait qu’Hésiode aurait dit : « Médée c’est moi ! », Paul !

Jazzi dit: à

« c’est le refrain d’aujourd’hui ! hélas »

Vielle antienne propre à toutes les époques, et alii !

hamlet dit: à

Paul Edel vous oubliez que je ne suis qu’un charlatan ?

n’est pas charlatant celui qui parle des rideaux jaunes de la chambre des ébats de Flaubert comme s’il s’agissait du Saint Suaire.

n’est pas charlatan celui qui ayant fait de ces rideaux un objet ne culte finit par ne plus lire ce que l’auteur écrit.

n’est pas charlatan celui qui comme vous critique des livres sans jamais émettre la plus petite pensée, la moindre idée.

ou alors quand cela arrive l’ensemble de votre critique s’effondre comme un soufflet parce qu’en vérité vous ne pensez pas, ou vous pensez toujours de travers.

je ne suis qu’un charlatan qui ne fait que lire et qui dans cet extrait où flaubert parle de ses intentions sur Bovary n’y voient qu’une enfilade de clichés, désolé de retrouver que son livre correspond effectivement bien à ces intentions.

désolé Paul Edel si j’ai la faiblesse de croire que toutes les lingères ne sont pas des imbéciles, ni que la femme n’a pas une prédisposition naturelle à loucher, qu’elle ne sait pas, du seul fait de sa biologie, reconnaitre le vrai ni le beau, ni que la femme veut voir pousser des oranges sur les pommiers.

je ne suis qu’un charlatan qui apprend beaucoup de types intelligents comme vous, vous ne pouvez pas savoir à quel point vous lire permet de comprendre l’imbécillité du monde dans lequel nous vivons.

D. dit: à

Bérénice, l’Europe n’a rien à nous dire et nous la quitterons bientôt.
La France a des progrès certains à faire et n’a nulle besoin de l’Europe pourrie jusqu’à la moëlle, gangrénée par les lobbies et les mafias, pour les faire.

hamlet dit: à

Paul Edel : « Flaubert a fait un travail extraordinaire pour bien caractériser chaque personnage. »

faux ! trouvez-moi un seul passage dans Bovary où Flaubert sort des rails de la caricature de ses personnages !

tous ces personnages sont instrumentalisés, ils ne sont des objets servant uniquement l’auteur pour atteindre le but qu’il s’est fixé.

trouvez un seul exemple contraire où un des personnages permettrait d’avoir le moindre doute sur ce qu’il est ?

si vous m’en trouvez la moitié d’un je m’agenouillerai à vos pieds pour m’excuser.

est-ce faire une généralisation que de le constater et de le dire alors que c’est la première chose que tous les lecteurs de ce livre devraient dire ?

ensuite d’accord on peut passer à la suite, on peut parler du style et des rideaux, mais il faut commencer par là.

et alii dit: à

bêtise de la police des Lettres, l’officielle et l’autre, tout près et pire encore car si amicale et si confraternelle…
PASSOU a peut-être eu l’occasion de mesurer ce qu’il avançait

et alii dit: à

tous ces personnages sont instrumentalisés,
il faut bien admettre que certains contributeurs trices de la RDL »instrumentalisent » beaucoup

hamlet dit: à

et voilà, j’ai refait une petite visite sur ce blog juste pour voir s’il était encore possible de s’y amuser, de rire et de faire quelques petites pirouettes, vos réactions prouvent que oui, on peut encore rigoler sur ce blog, mais hélas l’esprit n’y est plus, on a plutôt l’impression de retrouver au milieu de gens qui à l’image de DHH ont autant d’esprit et d’humour qu’une division de panzers, non il n’y a plus vraiment grand intérêt à venir ici et partager votre compagnie.

Soleil vert dit: à

Il parait qu’Hésiode aurait dit : « Médée c’est moi ! », Paul !

Voici l’origine du fameux appel de détresse lancé par les navigateurs et les pilotes, qui à l’image de Jason dans la quête de la Toison d’Or appelant au secours la magicienne, s’ écrient : « Médée, Médée ! »

Paul Edel dit: à

Hamlet est le seul à croire qu’il pense sur ce blog.Impressionnant.
Il n’a pas pas besoin de lire Flaubert car il sait. Tenez Hamlet, vous feriez mieux de lire les lettres anticolonialistes de Flaubert à Louise Colet de 1846..au lieu d’ enfiler vos phrases creuses, vos syllogismes méprisants.

Bérénice dit: à

faute de grands et moyens prédateurs.

Quand ils sont reintroduits en France , les éleveurs s’en plaignent, les randonneurs sont en danger, les chasseurs obtiennent d’en abattre un peu plus.

DHH dit: à

@Renato
merci de cette mise au point.
j’aurais eté incapable de liocaliser ces îles mais j’avais un vague souvenir du nom et au lieu de garder en mémoire Panarea j’ai cru reconnaître l’île quand vous avez écrit Pantelleria

DHH dit: à

j’ignorais que les panzer eussent de l’humour
merci Hamlet de me l’apprendre

Jazzi dit: à

« Les gens qui prétendent que l’iris de l’œil est le résumé du corps entier.
(…) Et le trou de balle ? » se demande Jacques Drillon.

C’est l’oeil de Dieu !

et alii dit: à

: 16 août 2019 à 13 h 57 min
:
Hamlet est le seul à croire qu’il pense sur ce blog.Impressionnant
il me semblait que vous vouliez dire surtout qu’hamlet croit qu’il est le seul sur ce blog à penser ;parce que c’est un peu l’impression qu’on retire de sa colère tandis que vous et d’autres s »échinent à montrer qu’ils-elles pensent aussi;
ceci_ dit c’est désolant

et alii dit: à

« Penser en soi est dangereux »
« There are no dangerous thoughts; thinking itself is a dangerous activity ». Quand Hannah Arendt ose cette phrase, le double sens, à l’instar de la banalité du mal, ne manque pas de faire réagir. Il n’y a pas de pensées dangereuses, penser en soi est dangereux.

Evidemment, Arendt n’invite pas à éviter le danger de la pensée. Bien au contraire. Elle nous demande de nous y engouffrer, justement parce que c’est dangereux. Penser est difficile, parce qu’une telle activité nous oblige à voir le monde en face, à ne plus nous soustraire à ce qu’il est, mais aussi à ce que nous sommes. Penser, c’est accepter, c’est comprendre. Rien n’est plus délicat que de poser ses yeux sur les beautés comme sur les horreurs des Hommes et du monde.

Mais penser c’est aussi aspirer à la liberté. Enivrante liberté qui rassasie lorsqu’elle n’est pas contenue. Exercer sa liberté dans sa pensée, c’est accepter, encore, que cette dernière puisse se perdre dans des chemins tortueux. C’est accepter l’idée même de la responsabilité, d’être à l’origine de ses pensées. Le reste du monde ne vient plus plaquer dans notre cerveau des idées préconçues. Non, ces idées sont retravaillées par un processus intellectuel, la pensée, sont interrogées, passées au filtre de nos convictions les plus profondes. S’extirper de la dépendance, devenir autonome
https://la-philosophie.com/que-signifie-penser

Jazzi dit: à

Ne sommes-nous pas tous des roseaux pensants, et alii ? Même vous, oui, oui, même si ce n’est pas évident !

et alii dit: à

Trois scolies et huit mille signes pour penser avec lui vers lui
Mireille Calle-Gruber
Ce que nous signifie l’injonction de penser, c’est que penser est un travail dans la langue, dans les langues ; qu’il faudra trouver un langage qui soit à la mesure – exorbitante – de ce qui s’est passé, et capable de nous « aider à nous approcher de la façon de penser ce que nous condamnons » (nous qui condamnons avant de penser). Et le cheminement ici en amont pas à pas des mots de la phrase fait apparaître, contre l’horizon de la pensée, l’inscription survenante du geste au présent de la lecture et de l’écriture de l’événement de penser. Il faudra, de la lèvre blessée de la langue, pas seulement questionner, mais questionner la question.
https://www.cairn.info/revue-rue-descartes-2014-3-page-26.htm

hamlet dit: à

pour Paul Edel :

qu’a-t-on à faire de l’anticolonialisme d’un type qui ose écrire ça sur la femme :

« si une femme aime un goujat, c’est un génie méconnu, une âme d’élite, etc., si bien que, par cette disposition naturelle à loucher, elle ne voit pas le vrai quand il se rencontre, ni la beauté là où elle se trouve. Cette infériorité, (qui est au point de vue de l’amour en soi une supériorité) est la cause des déceptions dont elles se plaignent tant ! Demander des oranges aux pommiers leur est une maladie commune. »

Paul Edel quand je parle de penser c’est au moins faire l’effort de se dire que nous sommes en 2019.

il a coulé de l’eau sous les ponts depuis que Flaubert écrit cette lettre.

faire l’effort de penser c’est au moins faire l’effort de vous demander quel crétin oserait aujourd’hui tenir des propos pareilles sur les femmes sans se faire allumer par toutes les femmes ?

mais pour le faire il faut déjà faire l’effort de sortir de votre religiosité débile, de cesser de faire de Flaubert un objet de culte, une appartenance à une religion qui démontrerait toute votre perspicacité !

quant à la question du mépris je crois que, compte tenu de votre mépris pour le genre humain dans son entier qui empêche de lire avec une minimum de recul et de lucidité ce que Flaubert écrit, vous êtes la dernière personne qui pourrait se permettre de donner des leçons aux autres.

alors oui c’est vrai Paul Edel : je vous méprise parce que vous méprisez ces gens sur la plage, tout comme je méprise Flaubert parce qu’il méprise les lingères, peut-être parce que ma mère en était une ? allez savoir ?

hamlet dit: à

quant à Madame Bovary personne ne m’enlèvera de l’esprit que ce livre est le plus odieux et le plus ignoble jamais écrit sur une femme !

hamlet dit: à

ambiance rock’n roll sur le blog de passou…

hamlet dit: à

DHH c’est juste que je me demandais si ça vous est déjà arrivé de rire ? je veux dire de quelque chose de drôle ?

DHH, vous pouvez essayer de me dire un truc drôle ? vous connaissez les blagues de toto ?

et alii dit: à

son militantisme à deux balles.renato, il n’est pas le seul;à ce compte-là,il faut découvrir autre chose que le mépris (vous savez , « tant de nécessiteux »dit-on)^la question de l’humour est autrement coriace au temps d’internet (où ce serait passé de mode ai-je lu)

D. dit: à

Mou je connais toutes les blagues de Toto, hamket.

La maîtresse demande a Toto :
– Avec quel fruit peut-on faire de la compote ?
Toto lui répond:
– Une lime madame
– Mais pourquoi une lime toto ! ?
– Ben ma mère l’a dit a mon père…
– Et elle a dit quoi ta mère?
– Hier soir elle a dit : arrête de me limer le cul, il va finir en compote !

renato dit: à

Aucun mépris, et alii, il devrait savoir qu’un beau jeu ne dure pas longtemps. D’ailleurs, il s’acharne sur certains arguments, mais si on lui pose une question relative aux quantités astronomiques d’argent phagocyté par certains chercheurs il préfère feindre ne pas avoir lu la question, il est aussi malhonnête donc.

et alii dit: à

Ce qui ressort de cette discussion est que la culture du LOL a pris le pas sur les blagues traditionnelles avec le partage comme principe majeur de fonctionnement. Désormais, les internautes vont voir un gag (souvent visuel), rient, la partagent avec leurs amis et c’est fini. On assiste à de véritables phénomènes, tel celui des Lolcats (des images de chats accompagnées de légendes écrites dans un anglais enfantin, se rapprochant du SMS), dont certains blogueurs se sont fait une spécialité. D’autres s’intéressent à la bêtise humaine (les ratés ou « fails ») ou aux réussites (les « win »), publient des affiches parodiant des photos retouchées ou véridiques, etc. Encore tout récemment, une nouvelle tendance est apparue en comédie visuelle : « Ce que les gens pensent de ce que je fais vs Ce que je fais vraiment ». dans cette catégorie, on grouve des posters composés d’images stéréotypées à propos d’une activité, ainsi qu’une prétendue réalité de cette activité, évidemment beaucoup moins glorieuse.

Cette rapidité du gag sur Internet a des répercussions sur toutes les autres formes d’humour sur la Toile. Pensons aux webséries. Une des réussites actuelles autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la France, Bref, correspond exactement aux goûts de l’internaute : un montage rapide, rythmé, des gags successifs ou récurrents (comme le sont les fails ou les lolcats) et des thèmes auxquels les gens peuvent s’identifier (j’ai perdu mon temps sur Internet, j’ai eu un entretien d’embauche, je suis sorti au cinéma avec cette fille, etc.). Autre avantage majeur de Bref : la série peut très facilement être parodiée, comme on le voit sur YouTube. Le goût de la dérision a même un impact sur Twitter où les traits d’esprit sont très retwittés et des mots-clés deviennent une occasion pour plusieurs de se moquer. Pensons à la série de railleries qui suivirent le début de campagne numérique de l’ancien candidat à la présidentielle française Jean-Pierre Chevènement.

Un humour condamné à Internet?

Lors de la discussion, les intervenants ont pointé deux limites de cette culture LOL. Premièrement, l’humour Internet est certes un peu corrosif et contestataire, mais contrairement à ce que l’on trouvait dans des publications comme Charlie Hebdo ou Hara-Kiri, il n’y a pas d’engagement social derrière les blagues. Nous vivons plutôt une époque d’humour « hacking » où certains internautes, par exemple, piratent des sites d’informations pour lancer de fausses annonces de décès comme celui de Jean Dujardin ou du premier ministre québécois.

Deuxième critique : cet humour est presque condamné à rester sur Internet. En effet, si l’on exclut Bref qui est diffusé autant sur la Toile que sur Canal Plus, il y a peu d’exemples de « comiques » du Web qui aient migré vers les médias traditionnels avec un réel succès. Il faut dire que le public n’a pas été tendre avec
https://cursus.edu/articles/24583/lhumour-sur-le-web-ou-la-culture-de-linstant#.XVa1yegzbs4

Delaporte dit: à

D. dit: 16 août 2019 à 15 h 49 min

Moi, j’aime la compote. C’est délicieux. J’en mange régulièrement. Sur le plan sémantique, cette expression « finir en compote » est très belle, très efficace. Elle s’applique à beaucoup de choses, et pas seulement au derrière de la mère de Toto.

D. dit: à

Moi aussi je suis assez compote.
J’aime beaucoup pomme-chataignes ou encore bananes-cassis.

Paul Edel dit: à

Cher Hamlet, Que vous me méprisiez Hamlet, pourquoi pas, ce n’est pas grave, mais que vous déformiez et caricaturiez à ce point FLaubert et son œuvre, avec tant d’aplomb, ça c’est plus ennuyeux.imaginez qu’un ado lise la RDL..et prenne au sérieux vos divagations.. vous imaginez le résultats de ses dissertes..
Enfin, je n’ai jamais eu de mépris pour les « congés payés » ; je n’ai jamais parlé des « congés payés » , nulle part dans mes textes .. ça c’est une vision- divagation de Christiane qui voit souvent des choses derrière les choses, comme le peintre dans « Quai des brumes », un bien joli film d’ailleurs…
Enfin ,comme vous aimez les lingères-et vous avez bien raison- je vous offre ce petit texte que vous trouverez dans les premières pages d’un roman qui s’appelle « Madame Bovary ».Le voici :
« Il y avait au couvent une vieille fille qui venait tous les mois, pendant
huit jours, travailler à la lingerie. Protégée par l’archevêché comme
appartenant à une ancienne famille de gentilshommes ruinés sous la
Révolution, elle mangeait au réfectoire à la table des bonnes soeurs, et
faisait avec elles, après le repas, un petit bout de causette avant de
remonter à son ouvrage. Souvent les pensionnaires s’échappaient de
l’étude pour l’aller voir. Elle savait par cœur des chansons galantes du
siècle passé, qu’elle chantait à demi voix, tout en poussant son aiguille.
Elle contait des histoires, vous apprenait des nouvelles, faisait en ville
vos commissions, et prêtait aux grandes, en cachette, quelque roman
qu’elle avait toujours dans les poches de son tablier, et dont la bonne
demoiselle elle-même avalait de longs chapitres, dans les intervalles de
sa besogne. »

Delaporte dit: à

Quand Toto fait de la logique :
______________________

C’est une conversation entre une maîtresse d’école et Toto :
Toto :
– Madame, madame, est-ce que je peux être puni pour quelque chose que je n’ai pas fait ?
La maîtresse :
– Mais bien sur que non Toto, on ne va pas te punir pour quelque chose que tu n’as pas fait.
Toto :
– Eh bien, ça va alors… je n’ai pas fait mes devoirs hier !

renato dit: à

Éventuellement : Jacques Derrida, Force et signification.

Delaporte dit: à

Les trois NIAKOUES (pour Ed) :

Trois samouraïs s’exercent au maniement du sabre. Le premier vise un moucheron en plein vol et il le coupe en deux. Le second trouve ça trop facile. Il donne deux coups de sabre fulgurants et il coupe un moucheron en quatre. Alors le dernier s’amène tranquillement. C’est un vétéran ridé. Il regarde les 2 autres d’un air méprisant et il leur dit :
– Vous me faites rigoler !
Puis soudain, son sabre zèbre l’air tellement vite que personne n’a rien vu. Mais le moucheron qu’il visait continue à voler. Du coup les 2 autres s’esclaffent :
– Raté !
– Comment raté, dit le vieux ? Je lui ai coupé les couilles !

Jazzi dit: à

La RDL s’est transformée en Hérisson à pages vertes !
Les vacances, sans doute ?
Et dire qu’après, on va tomber dans les romans de la rentrée…

Jazzi dit: à

En attendant la rentrée d’Annelise, voici ce que j’ai écrit sur la RDC, que je transcrit ici pour les derniers cinéphiles de la RDL…

Pochette surprise en cette semaine de sorties cinématographiques la plus creuse de l’année !
Un documentaire et un film de fiction distribués avec le maximum de discrétion ?

« L’Intouchable, Harvey Weinstein »de Ursula Macfarlane et « Once Upon a Time… Hollywood » de Quentin Tarantino.

« La littérature, la poésie, lieux de la mère quand elle y est présente, voire en excès ? »

Sur le premier, pas envie de hurler avec la meute et de tirer sur l’ambulance ! Juste remarquer que pourtant la mère et le père du producteur étaient bien présent en tête du catalogue des productions Miramax (mélange des prénoms maternel et paternel : Miriam et Max) et que le scandale est arrivé grâce à l’intervention musclée auprès de la presse du fils de Mia Farrow, Ronan, dans l’incertitude du père : Frank Sinatra ou Woody Allen ?
Une affaire aux forts relents de vengeance familiale transposée à la tribu hollywoodienne.
Nauséabond !
Sur le dernier opus tarantinien, l’un des cinéastes les plus représentatifs du catalogue des productions Weinstein, il n’y a plus qu’à relire les premiers commentaires en ouverture de ce billet.
Tout y est remarquablement dit, et on ne saurait faire mieux.
Sinon que c’est un film d’hommage à Hollywood, en effet, cette fois-ci à travers le genre western, et qui s’étend jusqu’aux westerns spaghetti italiens.
A noter cependant qu’ici, Tarantino remplace les méchants indiens par les méchants hippies et qu’il semble préférer Sergio Corbucci à Sergio Leone ?
Ainsi la boucle est bouclée.
Que nous réserve le billet de rentrée d’Annelise ?

et alii dit: à

.imaginez qu’un ado lise la RDL..
ça c’est très vraisemblable, c’est ce que je m’escrime à faire comprendre,que la RDL est suivie par des bibliothécaires, qui la recommandent,même,enfin suivie par bien d’autres que les contributeurs-trices pour chercher des idées pour leurs sites!il faut en avoir conscience

D. dit: à

renato préfère manifestement les sucettes aux compotes. Il est resté très gamin, au fond.

D. dit: à

Vous attendez la rentrée d’Annelise, Jazzi ?
Moi pas. Tout se passe ici sur le premier blog littéraire in all over the whole word.
Et j’ai le regret de vous dire que le cinéma reste quoique on veuille bien en dire ou en penser un art mineur. La plupart des acteurs et des réalisateurs n’ont qu’un faible bagage intellectuel. C’est un art de récup si vous préférez. Je ne jure que par l’écrit et sa puissance.

D. dit: à

Sa puissance ET son prestige.

hamlet dit: à

Paul Edel, Dieu quelle incroyable naïveté de votre part ?

et c’est vous le critique littéraire qui vous faites avoir comme un bleu et tombez dans le panneau dans le panneau comme le premier débutant venu ?

dites-moi Paul Edel vous avez bien lu la correspondance de Flaubert ? je veux dire vous ne vous êtes pas planté d’auteur ?

si vous avez lu sa correspondance vous savez ce que Flaubert pense du petit peuple ?

et vous vous faites avoir par sa sournoiserie comme un bleu, j’y crois pas !

je n’avais déjà pas une très haute opinion de vous, mais alors là je ne vous imaginais pas aussi tartignole…

vivement que vous parlez des souvenirs de guerre de Rolin ça va vous ramener en terre connue, à savoir des terres à votre niveau, qui ne volent pas bien haut !

christiane dit: à

@Passou

« Jacques Roman – Le chagrin va vêtu de trop de peaux, le temps le déshabille, et sa dernière peau est le don de sa nudité offerte à l’oubli.

Bernard Noël – L’oubli nous repose de nous-même et du monde dans la mesure où il recouvre tout ce qui pèserait trop lourd, mais l’écriture un jour va y puiser ce qui finirait par nous manquer si elle ne l’effaçait pas en l’éclairant. »

Merci pour ces dix années.

Du monde du chagrin (éd. Paupières de terre – 2008)

Delaporte dit: à

Une musique sublimissime !

https://youtu.be/DsVTDhJh8nM

Jacuzzi, vous nous avez encore bâclé votre critique du navet de Tarantino (que je vais aller voir demain). Vous ne vous êtes pas foulé ! De ce que vous écrivez si superficiellement, il ne ressort rien. On ne sait même pas si vous vous êtes ennuyé ou non. Ce n’est pas du boulot de cinéphile, ni de demi-cinéphile, mon cher Jacuzzi, ni de quart de cinéphile. C’est le niveau zéro. Il est temps que vous preniez des vacances. Votre critique n’est pas à la hauteur de vous-même et de vos ambitions de presque écrivain, de quasi-journaliste, de demi esthète, vous, Jacuzzi, la feignasse flaubertienne du blog !

Paul Edel dit: à

Flaubert n ‘a jamais été ni socialiste ( il parle de la « pignouferie « des socialistes) ni progressiste .C’est un pessimiste absolu. C’est pour cela qu’il n’est aimé ni des bourgeois ni du peuple. effectivement, tout le monde a détesté « L’Éducation sentimentale « (1869).parce qu’il a osé analyser une génération fatiguée, languissante, aboulique, qui a raté son passage terrestre selon lui.. autour de 1850, 1860 .Ce n’est pas lui qui croyait aux « lendemains qui chantent », mais oui, il le dit, il ne croit ni à la religion ni au progrès socialiste. Relisez sa lettre pleine de colère contre le Hugo des Misérables. Et alors ? Où est le problème ? Il est comme ça et il réussit en même temps une des plus grandes figures d’humiliée avec la servante Felicité dns « un coeur simple » . Etrange non ? il est, oui, complexe le bonhomme.

Delaporte dit: à

En plus, Jacuzzi nous en a fait deux pour le prix d’un : il nous parle en même temps, tant il est surmené, cet homme-là, des films sur Weintsein et de Tarantino. Il ne sait plus ou donner de la tête, ni de la queue. C’est une tête-à-queue !

Delaporte dit: à

Les lectures de Barack Obama pour ses vacances, ça ne vole pas très haut, c’est, même décevant globalement. A part Morrison il lira aussi :

« Sur sa liste figurent également Exhalation, un recueil de science-fiction signé Ted Chiang, American Spy, un thriller de Lauren Wilkinson sur une espionne noire, Inland, le nouveau roman de Téa Obreh, et Maid, récit de Stephanie Land sur la vie d’une mère célibataire.
Barack Obama rattrape aussi son retard avec Wolf Hall (2009), une biographie romancée de l’homme politique anglais Thomas Cromwell, Ce qu’on peut lire dans l’air (2010) de Dinaw Mengestu, l’essai Internet rend-il bête? (2010) de Nicholas Carr, Des hommes sans femmes (2014) de Haruki Murakami et enfin Lab Girl (2016), l’autobiographie de la géobiologiste Hope Jahren. »

Delaporte dit: à

Flaubert est a-politique, comme l’est la bonne littérature, et même la littérature de génie. Est-ce votre cas, mon cher PaulEdel, vous qui avec collaboré à l’immonde Point, dans ses pires années de conformisme putride de droite ? Moi au moins, je me prétends de gauche, et même d’extrême gauche, disciple d’Ulrike Meinhof, et donc catholique façon Vatican II : cela rachète tout. C’est de la poésie dans l’existence. On ne peut être rien d’autre aujourd’hui si l’on veut rester digne et respectable, et je me demande qui serait habilité ici à me faire des leçons de morale ?

Delaporte dit: à

L’énigme n’est pas résolue, comme pour le meurtre de Roger Ackroyd :

« Les premiers éléments de l’autopsie dévoilés par la presse n’ont pas permis d’établir avec certitude que Jeffrey Epstein avait mis fin à ses jours. » Match

Delaporte dit: à

Je ne crois pas que la coupable soit la soeur du narrateur, Caroline. Je dirigerais plutôt mes soupçons vers le secrétaire d’Ackroyd, qui pourrait, effectivement, être le complice, ou avoir pour complice, le docteur Sheppard. Reste à déterminer des mobiles consistants, et à savoir qui était vraiment le maître chanteur (car la lettre qui le dénonçait n’a pas été retrouvée, évidemment). Qu’en pensez-vous, PaulEdel ? Vous avez certainement un avis sur la question, pour diverses raisons.

Paul Edel dit: à

Je juge un écrivain selon l’intérêt de son œuvre , sa vision personnelle,sa vue sur la société dans ses nuances,et non d’abord en scrutant ses positions politiques personnelles. J’aime autant Stendhal, fils de la Révolution française et de son enthousiasme, que Balzac le légitimiste qui donne la sublime « rabouilleuse ».J ‘aime autant Pasolini que Malaparte,pour prendre un exemple en italie. Il y a des critiques littéraires militants pour la Gauche ou la Droite, parfait, je les respecte tout en me méfiant des œillères des militants ..on voit ce que ça donne avec la condamnation du « Docteur Jivago » dans l’URSS . je préfère un Daudet qui découvre surtout qu’il y a deux grandes œuvres qui émergent à son époque, Proust et Céline, ce que ne perçoit pas la grande NRF régnante et soumise à Gide .Dommage. L ‘aspect « cochon truffier » de la critique littéraire, disons le autrement « découvreur de talents » est la partie la plus passionnante.

et alii dit: à

à ceux qui veulent comprendre la formule « j’achète »
Trump Would Like to Buy Greenland; Denmark Isn’t Selling

et alii dit: à

Je « continue (mes) lectures socialistes, du Fourier, du Saint-Simon, etc. Comme tous ces gens-là me pèsent ! Quels despotes ! et quels rustres ! Le socialisme moderne pue le pion. Ce sont tous bonhommes enfoncés dans le Moyen-âge et l’esprit de caste. Le trait commun qui les rallie est la haine de la liberté et de la Révolution française. » (Lettre à Amélie Bosquet, 19 juillet 1864, III 400)
Il me semble que des idoles vont sortir de terre. On est menacé d’une Babylone. Pourquoi pas ? L’individu a été tellement nié par la Démocratie qu’il s’abaissera jusqu’à un effacement complet comme sous les grands despotismes théocratiques. » (Lettre à George Sand, 12 juin 1867, III 653)
« On a senti instinctivement ce qui fait le fond de toutes les utopies sociales : la tyrannie, l’antinature, la mort de l’Âme. » (Lettre à Edma Roger des Genettes, été 1864, III 402).

« Si on avait suivi la grande route de M. de Voltaire au lieu de prendre les petits sentiers néo-catholiques, si on avait un peu plus songé à la Justice sans tant prêcher la Fraternité, si l’on se fût préoccupé de l’instruction des classes Supérieures en reléguant pour plus tard les comices agricoles, si on avait mis, enfin, la Tête au-dessus du Ventre, nous n’en serions pas là, probablement ? » (Lettre à George Sand, 18 décembre 1867, III 711)
: « Rousseau (…) cet homme me déplaît. Je crois qu’il a eu une influence funeste. C’est le générateur de la démocratie envieuse et tyrannique. Les brumes de sa mélancolie ont obscurci dans les cerveaux français l’idée du droit. » (Lettre à Jules Michelet, 12 novembre 1867, III 701)
« Je lis maintenant un honnête homme de livre (…) sur la Révolution dans le département de l’Eure. C’est plein de textes écrits par des bourgeois de l’époque, de simples particuliers de petites villes. Eh bien, je vous assure qu’il y en a peu maintenant de cette force-là ! Ils étaient lettrés et braves, plein de bon sens, d’idées et de générosité. Le néo-catholicisme d’une part et le Socialisme de l’autre ont abêti la France. Tout se meut entre l’Immaculée Conception et les gamelles ouvrières. » (Lettre à George Sand, 19 septembre 1868, III 805).
« N’importe, il faut avant tout : défendre la Justice, engueuler l’Autorité, et ahurir les Bourgeois. » (Lettre à Jules Duplan, 11 octobre 1867, III 695).

et alii dit: à

À propos de son article sur De la simplicité de M. de Montesquiou :

«… Malgré les réponses inouïes, les lettres incroyables que j’ai reçues, tout le Bouvard et Pécuchettisme que cela a remué, l’envie des décadents, la rancune des roturiers, l’effroi des classiques, j’aime mieux croire pour ne pas mépriser complètement mes contemporains, que cette mauvaise humeur et cette fin de non-recevoir unanime visent non plus le grand poète, mais son malheureux chanteur » (année 1896, page 50).

« L’admiration creuse » comme l’a dit Flaubert (page 56).

Et sur sa double origine religieuse : « Si je suis catholique comme mon père et mon frère, par contre ma mère est juive. Vous comprendrez que c’est une raison assez forte pour que je m’abstienne de ce genre de discussion… » (page 110).

et alii dit: à

michel tournier
« Quant à la fiction (roman), sa ruse est souvent de se présenter comme un témoignage sur le passé, mais de constituer en fait — dans la mesure où l’auteur a du génie — une anticipation plus ou moins lointaine et audacieuse. Exemple : Flaubert publie Madame Bovary en 1857. Ce roman raconte une histoire qui se situe dans les années 1830. C’est donc apparemment un témoignage sur la société louis-philipparde. Mais il s’agit d’une œuvre littéraire de génie. Et la preuve, c’est que sous cette apparence rétrospective, il s’agit en fait d’une extraordinaire anticipation. Madame Bovary elle-même est une femme moderne. Mais c’est plus facile à prouver en ce qui concerne le pharmacien Homais, qui incarne le scientiste anticlérical et radical-socialiste, l’un des piliers de la IIIe République. C’est Émile Combes… avant son arrivée au pouvoir en 1902. L’anticipation est formidable. »

P. comme Paris dit: à

Y’a pas à dire,
les gonzesses et l’internet,
ça leur tourneboule le ciboulot.

hamlet dit: à

Paul Edel il ne s’agit pas seulement de regarder les convictions politiques de l’auteur, sûr que tout le monde s’en tape de ses convictions politiques.

Mais reprenez juste cet extrait du début de Bovary où il est question de cette pauvre fille.

Vous conviendrez avec moi que Bovary se fout complètement du sort de cette gamine.

Mais par son travail stylistique il arrive à nous en émouvoir.

Tout comme Flaubert se fout totalement du sort de tous ses personnages : tous ne sont que des marionnettes utilisées pour arriver à ses fins grâce à son travail stylistique d’écriture.

d’où leur côté désincarné, ces gens n’existent que grâce à son talent stylistique.

maintenant comparons cela aux auteurs russes, chez Tchekhov on croise des flopées d’Emma Bovary qui s’enivrent en rêvant à un avenir radieux, et chez Dostoïevski aussi on trouve des pauvres filles qui chantonnent en travaillant.

Maintenant posez-vous la question suivante : pourquoi trouve-t-on chez ces auteurs russes cette puissance de verticalité totalement absente chez Flaubert chez qui on reste toujours au ras des pâquerettes.

parce que cette « splendeur du vrai » dont parle passou est incarnée chez les uns et désincarnée chez l’autre, cette splendeur du vrai nous guide vers une un transcendance chez les russes alors qu’elle reste immanente chez Flaubert.

pourquoi ? parce que la splendeur du vrai chez Flaubert ne tient qu’à la beauté du travail stylistique.

vous voyez ? ce que vous dites de ses engagements politiques vaut aussi pour tout le reste, et du coup il ne reste que la splendeur du vrai de la beauté stylistique.

mais cela dit Paul Edel je comprends que vous y soyez sensible parce que quand vous écrivez on sent que c’est pareil, je ne sais pas en quoi vous croyez, à mon avis en pas grand chose.

sauf que ça il faut bien le dire, je veux dire à un moment ou à un autre il faut le dire à tous les lecteurs de Flaubert, il faut dire qu’il ment à ses lecteurs, Dostoïevski aussi était un grand menteur, mais avec ses lecteurs il était toujours sincère, et le travail stylistique je pense qu’il devait s’en taper complètement : prenez un roman comme l’Idiot il doit y avoir au moins 50 personnages, il devait plus être préoccupé par le fait de ne pas se prendre les pieds dans le tapis avec tous ses personnages que passer des plombes à soigner sont travail stylistique.

et voilà, d’un côté la transcendance, et de l’autre l’immanence, il arrive toujours un moment où il faut en parler, surtout quant il est question de la « splendeur du vrai ».

sérieux qui est le crétin qui nous a pondu une expression aussi tartignole : « splendeur du vrai » ?

hamlet dit: à

correction : Vous conviendrez avec moi que Flaubert se fout complètement du sort de cette gamine.

et alii dit: à

Prenons Flaubert le samedi 27 septembre 1878 dans le «Journal» d’Edmond de Goncourt : «Flaubert, à la condition de lui abandonner les premiers rôles et de se laisser enrhumer par les fenêtres qu’il ouvre à tout moment, est un très agréable camarade. Il a une bonne gaieté et un rire d’enfant, qui sont contagieux; et dans le contact de la vie de tous les jours se développe en lui une grosse affectuosité qui n’est pas sans charme.»

Ce Goncourt ne comprend rien, cela va de soi, mais il nous donne une précieuse information sur l’ouverture des fenêtres. Flaubert étouffe, il suffoque, son «Bouvard et Pécuchet» lui donne un mal fou, c’est un bouquin infernal, atroce, qui le mène droit à la mort. «Mon but secret est d’abrutir tellement le lecteur qu’il en devienne fou. Mais mon but ne sera pas atteint, par la raison que le lecteur ne me lira pas. Il se sera endormi dès le commencement.»

On n’a pas assez insisté, à mon avis, sur la découverte fondamentale de Flaubert, son trait de génie, sa passion, sa rage. Sartre a eu tort d’inventer pour lui le rôle d’«idiot de la famille», alors qu’il aura été le premier à sonder ce continent infini, la Bêtise. De ce point de vue, Flaubert, c’est Copernic, Galilée, Newton: avant lui, on ne savait pas que la Bêtise gouvernait le monde. «Je connais la Bêtise. Je l’étudié. C’est là l’ennemi. Et même il n’y a pas d’autre ennemi. Je m’acharne dessus dans la mesure de mes moyens. L’ouvrage que je fais pourrait avoir comme sous-titre : «Encyclopédie de la Bêtise humaine».
Bêtise de la politique, bêtise de la littérature, bêtise de la critique, médiocrité gonflée à tout va, il faut dire que la fin du XIXe siècle se présente comme un condensé de tous les siècles, ce qui a le don de mettre Flaubert en fureur. Le pouvoir est bête, la religion est bête, l’ordre moral est insupportable, bourgeois ou socialistes sont aussi imbéciles les uns que les autres, et ce qui les unit tous, preuve suprême de la Bêtise, est une même haine de l’Art. «Qui aime l’Art aujourd’hui? Personne, voilà ma conviction intime. Les plus habiles ne songent qu’à eux, qu’à leur succès, qu’à leurs éditions, qu’à leurs réclames! Si vous saviez combien je suis écoeuré souvent par mes confrères! Je parle des meilleurs.» Il faut lire ici (ou relire) la grande lettre à Maupassant, de février 1880, elle est prophétique. Un programme de purification du passé est en cours sous le nom de moralité, mais en réalité (et nous en sommes là aujourd’hui) par la mise en place d’une conformité fanatique plate. Il faudra, dit Flaubert, supprimer tous les classiques grecs et romains, Aristophane, Horace, Virgile. Mais aussi Shakespeare, Goethe, Cervantes, Rabelais, Molière, La Fontaine, Voltaire, Rousseau. Après quoi, ajoute-t-il, «il faudra supprimer les livres d’histoire qui souillent l’imagination».

Flaubert voit loin : les idées reçues doivent remplacer la pensée, il y a, au fond de la bêtise, une «haine inconsciente du style», une «haine de la littérature» très mystérieuse, animale, qu’il s’agisse des gouvernements, des éditeurs, des rédacteurs en chef des journaux, des critiques «autorisés». La société devient une énorme «farce», où, dit-il, «les honneurs déshonorent, les titres dégradent, la fonction abrutit». Renan se présente à l’Académie française? Quelle «modestie»! «Pourquoi, quand on est quelqu’un, vouloir être quelque chose ?» Savoir écrire et lire est un don, sans doute, mais aussi une malédiction : «Du moment que vous savez écrire, vous n’êtes «pas sérieux, et vos amis vous traitent comme un gamin.» Bref, l’être humain est en train de devenir irrespirable. En janvier 1880, vers la fin de son existence physique de saint halluciné, Flaubert écrit à Edma Roger des Genettes (sa correspondante préférée, avec Léonie Brainne et sa nièce Caroline, plutôt des femmes, donc) : «J’ai passé deux mois et demi absolument seul, pareil à l’ours des cavernes, et en somme parfaitement bien, puisque, ne voyant personne, je n’entendais
http://www.philippesollers.net/prenons_Flaubert.html

hamlet dit: à

faut mettre des majuscules : Splendeur du Vrai.

ou Splendeur de la Vérité.

ou Splendeur de la Beauté Vraie.

il n’y a bien que des français pour trouver des expressions aussi connes.

et alii dit: à

L’insupportabïlité de la sottise humaine est devenue chez moi une maladie, et le mot est faible. Presque tous les humains ont le don de m’«exaspérer, et je ne respire librement que dans le désert.» Simple question: que dirait Flaubert aujourd’hui?

Autre prophétie pleinement réalisée : «L’importance que l’on donne aux organes uro-génitaux m’étonne de plus en plus.» Allons, bon : le sexe lui-même est en train de devenir Bête.

Philippe Sollers

P. comme Paris dit: à

Qu’oie-je,
Hamlet porte jupette ?

renato dit: à

Éventuellement, à propos de la méthode que Georges Poulet identifie comme flaubertienne, son Les métamorphoses du Cercle.

Clopine dit: à

Non, Hamlet, ce n’est pas tartignole « splendeur du vrai ». Si les écolos (je les connais bien) étaient un peu moins bornés, c’est précisément ce genre de concept qu’ils creuseraient, au lieu de nous ressasser la morale, la santé, l’apocalypse. Mais bon.

Quant à vous, Hamlet, votre accusation de Flaubert à l’aide des russes, Dosto en tête, ne tient qu’en une seule phrase, stupide au demeurant : le « ressenti du vécu », que vous accordez aux uns pour le dénier à l’autre. Ce qui prouve une telle méconnaissance du travail littéraire qu’on en reste pantois.

C’est marrant. Vous tenez des bannières, en fait tout le temps. Ce qu’il y a d’inscrit sur ces bannières, en gros une posture mi-marxiste, mi-bourdieusienne (je n’aurais pas parlé comme ça avant cet été, mais maintenant, c’est fait !) me sont à la fois familières et pourraient servir une sorte de camaraderie de posture. Mais à chaque fois, je me vois obligée de m’éloigner de vous, et pas seulement à cause de vos aimables coups de pied à mon égard. A cause de vos sales manières, en fait.

hamlet dit: à

et alii : pablo avait cité une phrase d’un auteur qu’il admirable, j’imagine justement pour montrer combien cet auteur méritait d’être admiré par lui.

la phrase disait un truc du genre : « j’ai échappé à l’imbécillité de mon époque grâce à la lecture de Shakespeare et de Pascal ».

c’est drôle parce qu’il n’y a que les imbéciles qui disent avoir échappé à l’imbécilité de leur époque.

c’est un peu pareil pour Flaubert.

par exempel écrire dans une lettre une phrase pour parler de la femme que : « Demander des oranges aux pommiers leur est une maladie commune ».

« demander des oranges aux pommiers leur est une maladie commune ».

comment appelle-t-on de genre de généralité à l’emporte pièce qui vise à réduire toute un pan de l’humanité en 3 mots ?

et alii, je vous pose la question :

comment appelle-t-on cette façon de pondre des généralités ?

hamlet dit: à

Clopine, tout le monde sait bien que demander des oranges aux pommiers est une maladie commune à toutes les femmes.

P. comme Paris dit: à

« comment appelle-t-on cette façon de pondre des généralités ? »

Faire la poule,…

hamlet dit: à

et alii : vous aussi vous demandez des oranges aux pommiers ?

je demande ça parce qu’il semble que ce soit une maladie commune à toutes les femmes.

on appelle cette maladie la pommorangeose.

il parait que Sanofi travaille en ce moment sur un vaccin pour prévenir de cette maladie.

Clopine dit: à

Euh, Hamlet, votre histoire de généralité, là. Vous avez raison, bien entendu. Sauf que c’est la charité qui se fout de l’hôpital. Ou la vérole du bas-clergé. Car VOUS ne faites rien d’autre et depuis…

Soupir.

hamlet dit: à

Clopine pourquoi ? à quel moment j’ai pondu des généralités ?

en plus pour une fois que nous sommes d’accord.

moi j’ai pris les russes et vous les écolos pour dire la même chose : la splendeur du vrai ne prend pas la même dimension suivant qu’on se fout ou non du sort de ses semblables

ou pour le dire autrement : la beauté stylistique comme moyen technique n’est jamais une fin en soi.

on a la confirmation dans sa correspondance que Flaubert se fout complètement de ses semblables, de ses « frères humains » comme dirait l’autre, mais même sans cette confirmation ce fait est visible dans ses livres où l’on voit bien que le travail stylistique est son seul soucis, quant à ses personnages ils ne sont que des marionnettes : il n’en a absolument rien à taper.

pourquoi ne pas le dire et se cacher cette vérité ? et la splendeur du vrai on en fait quoi alors si c’est pour se cacher derrière son petit doigt ?

hamlet dit: à

soupir…

et alii dit: à

il m’est arrivé plus d’une fois d’avoir l’impression que « tel contibuteur -trice »s’adressait à moi dans une intention de par la mise en place d’une conformité fanatique plate, et d’avoir trouvé que ses commentaires « puaient le pion »

et alii dit: à

je veux dire que je m’étonne qu’on ne trouve pas ici où il y a une volonté de parler la langue d’internet que la « rage » de Flaubert avec ses « superlatifs »annonce cette langue d’internet

Lavande dit: à

« tel contibuteur -trice »s’adressait à moi dans une intention de par la mise en place d’une conformité fanatique plate,

???

hamlet dit: à

celui qui aura écrit la remarque la plus pertinente c’est Mr Court en évoquant la critique de Nietzsche parlant de décadence au sujet de Flaubert.

L’admiration n’est jamais une bonne approche critique.

Qaund Nietzsche parle de décadence il se situe à l’intérieur du roman européen du 19è, la question du réalisme etc… Flaubert a fait sauté ce verrou, mais pour se retrouver où ?

pourquoi parler des russes ? parce que c’est la même époque, les mêmes contextes sociaux et esthétique.

cette « décadence » évoquée par Nietzsche prend sens quand il s’agit de Bovary, mais elle perd pied devant la dimension métaphysique des auteurs situés hors de l’Europe : Melville en Amérique et les russes en Russie.

pour le percevoir il ne faut pas voir le nez dans le guidon et se laisser engloutir par ses élans admiratifs.

pas question de dire comme le disait Virginia Woolf que lire autre chose que les russes est une perte de temps, mais juste comprendre l’origine de cette dimension métaphysique, et à partir de là comprendre l’origine de son absence chez Flaubert.

et voilà, qu’on le veuille ou pas la littérature ça marche comme ça ! un auteur qui en reste au travail stylistique sans franchir le seuil qui le ferait entrer dans une dimension métaphysique à cette poque précise ça pose un très gros problème.

et au lieu de se pâmer bêtement et de nous pondre des dictionnaires amoureux sur la couleur des rideaux nos critiques feraient mieux de s’interroger sur l’absence de cette dimension métaphysique, cela ferait gagner du temps à tout le monde parce que l’admiratio n’a jamais été et ne sera jamais un bonne approche critique !

et si dire ça c’est faire des généralités je vous laisse entre vous parce que vous n’êtes tous qu’une bande de crétins qui avez un petit pois à la place du cerveau !

et alii dit: à

@ Lavande voir 20H57 / Un programme de purification du passé est en cours sous le nom de moralité, mais en réalité (et nous en sommes là aujourd’hui) par la mise en place d’une conformité fanatique plate.

et alii dit: à

Lavande, c’est une citation de Sollers plus haut 20H57.elle ne vous a pas interloquée en la lisant alors? Et là ,soudain vous ne supportez pas

renato dit: à

« L’admiration n’est jamais une bonne approche critique. »

C’est vrai, mais se murer dans ses certitudes ce n’est pas mieux. Il faudrait à un moment arrêter de tourner à vide comme un rat dans un labyrinthe circulaire.

Jazzi dit: à

hamlet quitte la scène, Delaporte va pouvoir faire son entrée !

et alii dit: à

Flaubert voit loin : les idées reçues doivent remplacer la pensée, même commentaire de Sollers!
et que réclament certain-e-s de la RDL sinon que lezs autres dits « frères et soeurs » reçoivent et propagent leurs idées reçues et leur disent « mon maître »

Delaporte dit: à

« hamlet quitte la scène, Delaporte va pouvoir faire son entrée ! »

A propos d’hamlet, Bloy, à qui on disait : « il faut bien que tout le monde vive ! », répondait : « je n’en vois pas la nécessité ». Mais vous aussi, mon cher Jacuzzi, vous allez pouvoir faire en beauté votre re-re-rentrée, vous le presque écrivain, le quasi-journaliste, le demi-esthète, la feignasse flaubertienne du blog !

Jazzi dit: à

« vous le presque écrivain, le quasi-journaliste, le demi-esthète, la feignasse flaubertienne du blog ! »

Vous voyez, renato, il y a toujours un rat qui tourne à vide dans un labyrinthe circulaire…

hamlet dit: à

tout le monde semble vouloir que je quitte la scène ?

c’est dommage je n’avais pas encore abordé la question de la littérature bourgeoise qui fait que nous ne trouvons aucun véritable bouquin se livrant à une véritable critique de Flaubert…

mais bon tant pis, je me soumets à la volonté générale.

j’ai tout de même quelques regrets à partir, j’ai le sentiment de ne pas vous avoir pourri la vie autant que je l’aurais voulu, mais tant pis, j’obéis à la vox populi qui me vire mano militari de ce blog de passou.

un blog sur lequel j’ai passé autant de temps, à parler avec les uns et les autres, des moments de grandes richesse et d’émotion qui se voient maintenant réduits à un lynchage du groupe.

vous êtes les juges, vous avez tous voté à main levée et à l’unanimité mon exil, et bien que votre volonté soit accomplie.

de quoi parlerez-vous sans moi quand je serai parti loin d’ici ?

garderez-vous au moins un petit souvenir de mon passage ? vous souviendrez-vous de ces moments où nous riions ensemble, nos jeux étaient si drôles, combien de fois ne me suis-je pas bidonné devant mon écran.

voilà, comme pour tous les autres disparus tout cela s’effacera avec le temps.

peut-être que dans un an quelqu’un dira encore « souvenez-vous comment ce type nous a gonflé avec Flaubert ? ».

des autres disparus vous garderez un beau souvenir, j’espère que ce ne sera pas mon cas.

il faut dire qu’il n’y a plus grand monde avec qui se mettre sur la tronche, pablo c’était rigolo, Paul Edel aussi c’était rigolo.

faut dire aussi qu’il ne reste plus grand monde ici, la plupart sont morts, d’autres sont partis, je n’ai pas fait l’inventaire mais je pourrais vous compter sur les doigts des deux mains.

je crois même qu’aucune nouvelle tête n’est apparue ces derniers temps.

quant au reste, vous avez tellement mal vieilli, c’est hyper flippant de voir à quel point on peut devenir con en vieillissant.

et donc voilà, je me plie donc à votre volonté.

en fait c’est ma décision de partir était déjà prise, mais j’avais juste envie de vous pourrir la vie une petite dernière fois, je ne le regrette pas vraiment, s’en prendre à Flaubert ! j’aurais attendu des réactions plus violentes de votre part, c’est peut-être le fait de vieillir.

et ben voilà, je suis donc vos directives et je m’en vais.

mais rassurez-vous je ne vais pas vous faire un long discours avant de partir, ce n’est pas trop mon genre…

D. dit: à

Non hamlet, je te supplye de demeurer.

Bérénice dit: à

Mano militari ? Vous êtes sûr de ça?

D. dit: à

Sauf que c’est la charité qui se fout de l’hôpital. Ou la vérole du bas-clergé. Ou les génisses brayonnes de Clopine.

Jazzi dit: à

« j’aurais attendu des réactions plus violentes de votre part, c’est peut-être le fait de vieillir. »

C’est qu’à force de regarder tourner le(s) hamster(s) hamlet ou D.elaporte dans sa roue en cage, on a le cerveau un peu ramolli !
Pour les réactions plus violente, le(s) partenaire(s) n’est (ne sont) pas à la hauteur…

Bérénice dit: à

Flaubert était atteint de Syphilis, il est mort assez jeune. Quelle idée aussi, ce serait plus le demon qui poussait tous ces gens dans des bordels exotiques
D’ailleurs sans exotisme c’était aussi risqué.

Jazzi dit: à

« D’ailleurs sans exotisme c’était aussi risqué. »

A Paris, Maupassant et Alphonse Daudet, entre autres, béré !

renato dit: à

« tout le monde semble vouloir que je quitte la scène ? »

Personne, ici, le veut, je suppose ; vous voir réduire le contentent serait par contre apprécié.

Jean Langoncet dit: à

La chaude pisse de Flaubert, c’est autre chose

Pablo75 dit: à

Non, Hamlet, ce n’est pas tartignole « splendeur du vrai »…
Clopine dit: 16 août 2019 à 21 h 01 min

Je cherche donc ce que dit le Troll qui part définitivement du blog tous les 3 jours parce que les gens qui le fréquentent ne sont pas intéressants pour lui mais qui revient parce qu’il ne peux pas se passer d’eux, et je lis:

hamlet dit: 16 août 2019 à 20 h 50 min
sérieux qui est le crétin qui nous a pondu une expression aussi tartignole : « splendeur du vrai » ?

hamlet dit: 16 août 2019 à 20 h 59 min
il n’y a bien que des français pour trouver des expressions aussi connes.

Or, ce « crétin » s’appelle Platon, qui a écrit l’une des phrases les plus profondes sorties de la tête d’un Occidental (et sur laquelle Levinas, entre beaucoup d’autres, a écrit):

« La beauté est la splendeur du vrai. »

Sans commentaires.

Pablo75 dit: à

il ne peut pas…

Pablo75 dit: à

hamlet dit: 16 août 2019 à 23 h 11 min

Une dernière question (pas avant que tu partes, parce que toi tu ne partiras jamais, mais avant que je le fasse moi l’un de ses jours): tu es bien du signe de la Balance, non? (Sans jeu de mots).

Ce qui expliquerait beaucoup de choses…

Delaporte dit: à

« vous le presque écrivain, le quasi-journaliste, le demi-esthète, la feignasse flaubertienne du blog ! » (Delaporte)
Vous voyez, renato, il y a toujours un rat qui tourne à vide dans un labyrinthe circulaire… (Jacuzzi)
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Mon cher Jacuzzi, loin de moi l’idée saugrenue de vous traiter de « rat qui tourne à vide dans un labyrinthe circulaire ». Ce n’est vraiment pas une option que je voudrais retenir, même si j’aime bien vous titiller, souvent. Ne soyez pas si défaitiste ! Vous, le presque écrivain ! Le quasi-journaliste ! L’admirable flâneur des deux rives ! Le demi-cinéphile ! Vous avez encore de l’avenir, et on attend avec impatience votre prochain « goût de la fainéantise » qui doit paraître en septembre. Cette même fainéantise qui vous a atteint aujourd’hui alors que vous deviez nous parler du film de Tarentino. Vous avez baissé les bras, Jacuzzi, devant la tâche qui vous incombait face aux jeunes générations, celle de nous dire la vérité sur « Once upon a time… in Hollywood ». Vous avec bâclé le travail comme une véritable feignasse, alors qu’on attendait quelque chose de puissant. Mais, Jacuzzi, ce coup de pompe est ponctuel. Vous allez renaître de vos cendres. Pensez à vos ancêtres, prélats romains, qui vous regardent sévèrement, et n’admettraient pas que leur mauvais sang trébuche ! Il en va de votre responsabilité, mon cher Jacuzzi. Vous avez certes besoin de quelques vacances, pour aérer votre esprit : tout le monde le sent, tout le monde le sait. N’abusez pas de votre talent ; on sait que vous aimez mieux regarder les autres travailler que de travailler vous-même. Comme je vous comprends ! Oui, il faut abolir le travail, je l’ai toujours dit. Mais parfois, il faut savoir mettre la main à la pâte ! Avec art ! Avec délicatesse ! Avec du doigté ! Et surtout pas agir comme une feignasse ! Le mot « rat », sous votre plume pourtant féconde, ne vous convient pas du tout. Un rat qui tourne à vide dans un labyrinthe circulaire !!! Où avez-vous été cherché cela ? Mon pauvre Jacuzzi, après ce mea culpa fantasmatique, il vous sera beaucoup pardonné.
Bien à vous.
Delaporte, qui n’est pas un rat non plus !

Ed dit: à

Et bien je rentre d’un bar sur la Hamburger Berg qui s’appelle Tante Emma. Deco très kitch, papier peint et lampe de chevet de Mamie, mais très bons schnapps. Ne me remerciez pas pour cette information capitale.

Bérénice dit: à

Berg berg, ED, ça s’entend presque comme berk berk si accent. L’académie admet je crois beurk mais bon, dans les campagnes l’expression du dégoût est plus ou moins accentuée. Sophie Daumier dans le celebre sketch de la drague :

http://www.frmusique.ru/texts/b/bedos_guy/drague.htm

Chantal dit: à

OUÏ – DIRE

Nul meilleur symptôme d’un effondrement de la pyramide idéelle que papotages et commérages magazinesques honorant chaque automne les étals sous apparence livresque au label de la baronne Amélie…
S’en prend-elle à la figure de Jésus ? Ses bavardages d’école maternelle inversent l’idéologie paternelle et colonisent, avant même publication, trois pages du quotidien belge de référence…
Quelque stupide que soit la prétention d’une péronnelle de pérorer sur tout ce qu’elle ignore, quelque insultants pour la littérature que soient ces propos de cloaque, ordures et décombres sont annuellement renouvelés pour encrasser davantage les cerveaux en ruines…
On se grime de plâtre sanguinolent, se chapeaute à l’excentrique, soudoie la valetaille prostituée des gazettes, et déblatère les plus niaises platitudes bourgeoises en mimant par ouï-dire l’esprit des gendelettres d’un autre siècle…
Tout cela pue le cadavre avarié, donc s’impose conformément à l’air du temps : celui d’une ère gouvernée par l’image de marque, garante des positions dominantes. Car cette morgue est celle de la domination de classe, qui ferait illusion si ne manquait l’inspiration. Qui s’en aperçoit, quand on n’existe que par la tour Panoptic et pour Kapitotal ?

Anatole Atlas

rose dit: à

Christiane
Deux très beaux extraits par vous donnés hier, un sur le chagrin pour Passou avec vos remerciements pour ges dix ans passés et un sur partir de Giono.
Merci à vous et mes meilleures pensées pour le blues qui vous a saisi.
Je cherchais quel texte vous joindre. Grâce à la lettre de Georges Sand adressée à Flaubert mise en lien ici par un, suis partie dans la Petite Fadette, mais trop caustiques encore pour vous, ces portraits peints au vitriol.
Suppose plutôt qu’une grande douceur, seule, vous conviendrait.
My best regards, christiane,

Marie Sasseur dit: à

Anatole Atlas,

Je vous écris de Syracuse, avec Archimède pour témoin. Vos mesquineries, qui n’auront montré que votre bêtise à vouloir dauber un un roman non encore en rayon, augurent mal de ce bel été indien.
En attendant, j’ai commencé la rentrée avec J-P. Dubois, croisé dans la zone duty free.

Je ne vous salue pas, vous, l’engeance de la cretinerie parigote à deux balles.

Bloom dit: à

Laurie Scheck, professeur à NY, poète sélectionnée pour le Pulitzer, blanche, fait l’objet d’une enquête pour avoir fait étudier la récurrence de « negro » au lieu du « N-word » chez James Baldwin

I am not your N-word, clamait James Baldwin.

F-word off-!

MC dit: à

Courriel retardé sans doute opour raisons climatiques, mais
L’exemple de la lingère dont on nous fait tout un foin est sans doute tiré d’un passage alors célèbre-Nerval le cite, et d’autres-des Mémoires du Maréchal de Bassompierre encore très lus. Ils en valent d’ailleurs la peine.
Démolir un écrivain par sa correspondance me fait penser à ces gens qui condammnent Molière sur la foi de l’existence de Chrysale. C’est facile, et à pour principale originalité de systématiser une pensée qui précisément ne l’est pas.
Flaubert n’est pas plus misogyne que ne l’est Balzac entre autres dans la Muse du Département. Mais évidemment, le système adopté ici ne permet pas de voir l’écrivain à l’oeuvre, seulement une prétendue pensée de l’auteur.Il faudrait peut-être s’intéresser aux brouillons, à l’affaire Delamare, à ce que Flaubert entend, dans une époque encore marquée par le « grand sujet », par « un livre sur rien ».
Le plus amusant est que ce procès fait à Flaubert fait ressortir ce qu’Hamlet ait le plus, le cauchemar enfoui d’une culture consensuelle et gentillette, car si on reproche à Flaubert d’etre ce qu’il est, c’est nécessaire ment qu’on lle souhaite obscurément, moins bêtement peut-être, dans une sorte de pate moralement correcte.
Bien à vous.
MC

Janssen J-J dit: à

@ « vous avez tous voté à main levée et à l’unanimité mon exil, et bien que votre volonté soit accomplie ». Pas du tout… Il est vrai que maints comptent pour du beurre, ce qui est toujours un brin vexatoire. Ceal dit, quand les gens ont décidé de quitter ‘définitivement’ leur addiction, chacun comprend ‘temporairement’. Je ne me soucie pas trop pour cela. Nous aimons tous hamlet, l’animateur philosophe quasi roy. Nous le préférons de loin aux deux autres pourrisseurs de vie qui s’imaginent. Oui, nous vous retenons, sinon vous feriez bien un malheur. Et les cacas nerveux sont les plus pires en août, aux urgences médicales débordées.

@ « Je ne vous salue pas, vous, l’engeance de la crétinerie parigote à deux balles ».
Je vous salue, Marie, vu que je ne me sens pas concerné par cette engeance et vous assure que vous comptez beaucoup pour nous autres, qui ne prenons plus l’avion pour le royaume des deux Siciles. Nous restions attachés aux monoprix locaux de michel H., et ne fréquentons plus jamais dans les duty free aéroportuaires, même pour y chercher du Bois de chauffe.

@ Pas de ‘rentrée littéraire’ personnelle prévue, cette année, je me laisserai guider par les conseils d’hamlet, le cas déchéant.
Les rentées littéraires… A quand les sorties définitives ?

@ M’associe à r. pour son émouvant réconfort apporté à ch. Une grande solidaire, cette femme-là. L’ai toujours aimée, comme jazmn. Des gens qui n’ont pas une once de méchanceté en eux. On se plait à les retrouver, de façon inattendue, au détour d’un blog.

@ Voulais juste dire aux erdéliens, et à etalii, toujours aux aguets des nouvelles de chacun.e, mon état de bérénécitude en ce mois d’août 2019 : tous mes horizons se sont mis à resplendir quasi simultanément. Par contrecoup, les littératures sont devenues accessoires. Par exemple, Flaubert me flotte dans les limbes, il n’arrive plus à m’intéresser à ses MST bavarysées.

BJ à toussent et pesnnées amicales à Prunier en fleurs, Edel en Dorado, Court Marc en rappel battu, Renato en gin daltonique, Bahia en guest star brazilimée, D. en multidrive, Bloume en Fusil fleuri, Pat V. en douanier rousso, bouguereau en marcel au mont Perdu, San’Angel en Mongol si fier, … et tous autres squirrels à la queue rousse en apanache étalée.

MC dit: à

Et Alii , les Goncourt et Edmond, la veuve disait Banville, ne se sont jamais remis d’avoir été dépossédés du réalisme, confondu pour eux avec ce qu’ils nommaient « l’écriture artiste », par Zola et Flaubert. Leur journal, c’est un peu le Bachaumont de la République des Lettres d’alors, mâtiné de vacheries à l’Horace de Vieil-Castel. Les romans valent le détour.
Bien à vous.
MC

MC dit: à

Je ne vois pas qu’on vous ait exilé, Hamlet. Ce qui me rassure, c’est que vos exils ont toujours un aspect boomerang.
Bien à vous et à bientôt.
MC
PS
Que le roman français ne soit pas métaphysique, mais il ne l’a que si rarement été! On pourrait alors l’ assassiner disons de la Princesse de Clèves à Jacques le Fataliste, en exceptant quelques très rares textes dont Bernanos,lecteur des Russes via le Marquis de Vogue.
D’où il suit que le procès que vous faites à Flaubert de n’être ni Melville ni Dostoïevski devrait être étendu à tout le roman français.
Je ne crois pas qu’un autodafé romanesque résoudrait le problème. Par ailleurs, On peut dire, Markowickz le dit très bien, que la langue de Dostoïevski est peut-être orale, « dingue », mais qu’elle n’en est pas moins travaillée. D’où il suit que la formule « splendeur du vrai » ne serait sans doute pas reniée par l’intéressé. Elle n’est donc ni ridicule, ni déplacée.
Bien à vous.
MC

Clopine dit: à

Le problème, c’est que le dix-neuvième siècle dans son entier était misogyne ! Je pense qu’il faut remonter au siècle d’avant, à Condorcet tenez, pour attraper un écrivain non misogyne : ils l’étaient tous !

Alors, faire ce reproche à Flaubert est vain. En la matière, il était juste aussi banal que tous les autres.

Clopine dit: à

Quelqu’un a-t-il écouté l’évocation de Pasolini, ce matin chez Finkielkraut ?

Cela « donnait à penser ». La posture pasolinienne, résumée comme suit :

– penser que la modernité (la consommation, le progrès…) est une apocalypse
– ne pas s’y résigner

semble presque prophétique, de nos jours, non ? Même si les autres aspects du bonhomme – son individualisme, son dédain de la souffrance, son horreur du collectif- sont plus sujets à caution, il fait cependant partie de ces êtres pourvus d’un « jusque-boutisme » dans ses convictions qui le rendent attachant.D’autant que le crime qui a été perpétré sur lui le pare en plus d’une auréole de martyr…

Clopine dit: à

Il faudrait arriver à écrire avec légèreté, comme quand on part en voyage sans bagages. Et ainsi lever l’encre…

closer dit: à

Aujourd’hui jour de concorde et de bienveillance!

Je suis d’accord avec Clopine sur Pasolini!
Je suis d’accord avec Monsieur Court sur Flaubert! (C’est moins étonnant)

Si l’on suit hamlet, c’est en effet toute la littérature française depuis le 17ième siècle, ou à peu près, à l’exception du Père Hugo, qu’il faudrait condamner. Il a échappé à hamlet que les écrivains français ne baignent pas dans la religion comme les russes ou les américains. Ils ne vivent pas non plus, comme les russes, dans une société féodales où les humbles en sont restés à l’époque du servage…Sur les femmes, Flaubert n’est ni pire, ni meilleur que la moyenne des hommes de son temps. Lisez Balzac et ses innombrables passages sur « les femmes » en général…Court a raison de souligner qu’utiliser la correspondance privée pour juger un homme est malhonnête…On se laisse aller, on va vite. Qui sur la RdL n’a jamais écrit « les femmes », « les hommes », les garçons », les « arabes », « les français », « les anglais », « les juifs », « les cathos », etc.? Personne, absolument personne j’en suis convaincu.

Clopine dit: à

Hugo aussi est misogyne ! Sisisi !

C.P. dit: à

Dexter, si tout de même vous revenez au moins nous lire, je me suis décidé, après d’autres, à vous engueuler un peu, mon gars :
– Votre ressemblance entre Flaubert et Homais, quant à leur(s) attitude(s) à l’égard d’Emma, est pur paradoxe. Je crois que la misogynie de Flaubert, homme d’humeurs, est circonstancielle. Vous ne tenez aucun compte de sa correspondance avec bien des femmes, dont évidemment George Sand. D’autres que moi vous l’ont fait remarquer.
– Ce qui est curieux, c’est que (jugeant par ailleurs et abusivement nuls tous les écrivains français vivants), vous en reveniez toujours à Musil et aux Russes. Mais il me semble aussi, -si je ne me trompe-, que vous avez dit naguère goûter Thomas Bernhard. Or, celui-ci, autre « homme d’humeurs », doutait fort de l’intelligence et de la créativité féminines.
Heureusement, Krista Fleischmann lui remonte les bretelles dans leurs « Entretiens », et Bernhard finit par sourire de lui-même…

Je m’arrête là, mais allons, Dexter, ne faites pas la tête !

Pablo75 dit: à

Avant tout le monde était misogyne, y compris les femmes elles-mêmes.

Les femmes intelligentes sont souvent stériles.
(Gina Lombroso)

Une femme qui se croit intelligente réclame les mêmes droits que l’homme. Une femme qui est intelligente y renonce.
(Colette)

Donner des ordres n’est pas l’affaire des femmes.
(Hannah Arendt)

« … la désolante Marie Bonaparte […] qui eut occasion d’examiner beaucoup de femmes excisées en Égypte et qui conclut dans La Sexualité de la femme, en 1951, que cette mutilation est parfaitement justifiée « puisqu’elle parfait la féminisation en supprimant un reliquat inutile du phallus ».
(Benoîte Groult. Ainsi soit-elle)

On crut donc indispensable, Hélène Deutch et Marie Bonaparte en tête, de « guérir les clitoridiennes ». On disait alors clitoridienne comme on dit diabétique et l’on employait le terme de nymphomane pour qualifier toute femme qui manifestait du goût pour le plaisir sexuel.
(Benoîte Groult. Ainsi soit-elle)

Dans ce domaine, il faut parler des exceptions, très rares, qui confirment la règle de la misogynie « éternelle » et universelle.

Pablo75 dit: à

Mais le misogyne le plus drôle, c’est le type qui a eu la prétention de nous expliquer l’être humain dans sa totalité et dont les idées à côté de la plaque continuent de faire des dégâts encore:

C’est une idée condamnée à l’avance que de vouloir lancer les femmes dans la lutte pour la vie au même titre que les hommes. […] Le destin de la femme doit rester ce qu’il est: dans la jeunesse, celui d’une délicieuse et adorable chose; dans l’âge mûr, celui d’une épouse aimée.
(Lettre de Freud à sa fiancée Martha)

L’envie de réussir chez une femme est une névrose, le résultat d’un complexe de castration dont elle ne guérira que par une totale acceptation de son destin passif.
(Freud)

Jazzi dit: à

« la misogynie « éternelle » et universelle. »

D’autant plus qu’elle s’inscrit tout entière dans la misanthropie, Pablo75.

Pablo75 dit: à

« elle s’inscrit tout entière dans la misanthropie »
Jazzi dit: 17 août 2019 à 12 h 13 min

Pour toi l’explication de la misogynie est la misanthropie?

hamlet dit: à

avant de quitter définitivement ce blog je réponds juste une dernière fois, à Mr Court, c’est la moindre des politesses.

Mr Court, vous m’avez dit Flaubert est un grand styliste, et vous avez bien raison, Flaubert un immense styliste, voire un génie du style, qui pourrait le nier ?

Au milieu du 19è, il va se passer une chose assez incroyable. Dans le même temps où Flaubert écrit Bovary, Melville écrit Moby Dick et quelques années plus tard (pour ne prendre que ces 2) Tolstoï écrit Anna Karénine en même temps que Dostoïevski écrit l’Idiot et 20 ans plus tard les Frères Karamazov.

Nous sommes là entre 1850 et 1880.

Comme vous le savez Tolstoï est « homérien », alors Dostoïevski est plutôt shakespearien, Tolstoï déteste Shakespeare autant que Dostoïevski et Nietzsche l’admirent.

Je rappelle juste ces éléments pour se souvenir les filiations et à quel niveau on se situe.

Pendant ce temps le roman français patauge dans son naturalisme qui relève lui de pas grand chose sinon comme vous le dites de Jacques le Fataliste de Diderot.

Si on met place ce décor de quoi nous rendons-nous compte ?

nous nous rendons compte d’une chose très simple, nous nous rendons compte qu’un art romanesque qui repose sur la seule capacité (même géniale) stylistique pour rendre compte d’une réalité dans les moindres détails les plus microscopiques cela ne suffit pas !

Vouloir faire coïncider l’écrivain, le journaliste et le scientifique pour disséquer cette réalité ne suffit pas ! ça ne suffit plus !

Voilà ce que ces 3 autres, entre autres, nous apprennent.

Qu’est-ce qui donne à un roman toute son ampleur métaphysique ? C’est simplement le fait d’aller fouiller l’âme humaine pour y trouver la honte, le doute, la contradiction, la culpabilité, l’erreur etc… et surtout le plus important : la responsabilité !

Et voilà ! c’est tout Mr Court, et c’est là que je dis que l’admiration n’est pas une bonne approche critique, parce qu’une approche critique doit mettre en regard l’ensemble du tableau et elle doit tenir compte des plus et aussi des moins.

Et là le moins est de convenir du fait que le talent stylistique, aussi génial soit-il, ne suffit pas à faire un chef d’oeuvre.

Du coup quand je vois tout ce déferlement d’éloge sur Flaubert je dis hého il faut mettre un peu la pédale douce, Bovary c’est un bon roman mais c’est très loin d’être le chef d’oeuvre que vous semblez penser.

On voit bien, à cette façon de se bourrer le mou, que le roman en France est resté quelque chose de très bourgeois, une espèce de caste admirative, mais nous sommes en 2019 et si les critiques veulent que les choses avancent il faut bien faire exploser ces petites vues bourgeoises étriquées, remettre les choses à leur bonne place est toujours les meilleur moyen de faire exploser les petites vues bourgeoises étriquées ! Parce que quand passou va vous parler des nouveaux romans de la rentrée 2019 avec Olivier Rolin and co vous verrez que tout le monde ici feront bien moins les malins ! Là nous allons revenir au niveau zéro de la pensée ! pourquoi ? parce que la France continue de payer toutes cette indigence critique !

Voilà Mr Court, le style c’est bien, ça peut même être génial, mais ça ne suffit certainement pas à faire un chef d’oeuvre, et ce genre de chose il faut le rappeler en introduction quand on parle de Flaubert !

et voilà, c’est juste mon avis mais je le partage et je suis entièrement d’accord avec moi-même sur ce point, et même si je suis le seul à le penser je suis sûr que j’ai raison !

sur ce MR Court je vous salue bien !

Clopine dit: à

Pablo75, nous savons tous que la misogynie provient de rapports de domination, eux-mêmes issus de rapports économiques. Ce n’est pas pour rien que le 19è siècle, misogyne comme jamais, est aussi le siècle d’apparition du capitalisme le plus débridé.

Et si l’homophobie a également vécu là (au 19 siècle) un point pas mal culminant, c’est que le verso du capitalisme est le patriarcat. Hétérosexuel, of course. Et misogyne.

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