
Cette terre que l’on quitte
Si vous vous demandez à quoi peut bien ressembler ce qu’on appelle un « roman-paysage », imaginez qu’il puisse se lire comme on regarderait de tous ses yeux un site fascinant menacé de disparition. Nous sommes en Lozère, au creux d’un hameau du nom de Maheux niché dans le Haut-Pays des Cévennes. Juste en dessous, le lieudit s’appelle Mazel-de-mort. Au recensement de 1954, la commune toute proche de Saint-Julien-d’Arpaon compte 251 habitants et un château du XIIIème siècle.
D’une beauté sombre et austère, l’endroit se dépeuple. La famille Reilhan est parmi les dernières à s’y accrocher. La vie y est dure, âpre, implacable. Le père, taciturne du clan, séduit et y attire sa cousine par la magie de fausses lettres personnelles, en réalité calquées dans des feuilletons retrouvés dans des magazines du type « Les Veillées des chaumières » ; elles ne reflètent en rien son caractère, sa personnalité, la dureté des conditions de vie locales. Une fois sur place, l’élue ne peut plus repartir malgré sa déception. Deux fils leur naissent aux tempéraments aux antipodes l’un de l’autre : Abel, une force de la nature mais à l’esprit limité et Joseph-Samuel qui est son image inversée. Bien que la quête de l’eau tourne à l’obsession jusqu’à creuser le puits à mort, nous ne sommes pas chez Pagnol car ici, avec l’aîné, paysan qui ne cesse de s’adresser au ciel tel Job vitupérant, un épervier poursuit son vol et à force de tournoyer le rend fou.
Abel ne s’avoue pas vaincu mais en meurt. Mort, où est sa victoire ? Somptueux, le décor de cette histoire rude et brutale aux accents tantôt ramuziens (pour le rapport à la nature) tantôt faulknériens (pour l’invention d’un monde) vaut aussi par l’écho qu’il renvoie de l’inquiétude métaphysique de l’auteur. Une puissante expérience de la solitude sourd de cette terre que l’on quitte. Ce pays dont tout le monde s’en va. Père mort, frère enfui, Abel est le dernier des Reilhan à veiller sur la ferme et à y affronter la colère de Dieu, n’en pouvant plus d’étouffer sa rage muette. Un personnage-racine « de la vieille race des hommes-arbres ».
Voilà typiquement le cas d’un grand roman populaire que l’on ne peut (re)découvrir (le Livre de Poche, 319 pages) sans qu’il soit possible de le séparer du bruit qu’il a fait. Quoi qu’on dise, il est désormais précédé par sa double légende ; d’une part celle de son succès que l’on peut qualifier d’historique (Goncourt 1972) car il fut longtemps le plus vendu de l’histoire du prix depuis sa création avec près de deux millions d’exemplaires (un phénomène qui dut beaucoup au flair, à l’indépendance et à la capacité d’agitation de son éditeur Jean-Jacques Pauvert) et ce jusqu’à l’arrivée de l’Amant de Marguerite Duras et plus récemment de L’Anomalie d’Hervé le Tellier ; d’autre part, de l’avis même de l’intéressé, Jean Carrière (1928-2005), au lieu de lancer sa carrière, il la tua ainsi qu’il le raconta dans Le prix d’un Goncourt (1987). Car à la fortune succéda un cortège d’infortunes pavé de ruptures et de deuils : divorce dans la douleur, profonde dépression, mort violente du père, impuissance à écrire à nouveau… Comme s’il ne méritait pas son succès et que celui-ci reposait sur un malentendu. Ou pire encore : une imposture. C’est peu dire que Carrière ne se sentait pas à sa place. Le nîmois alla jusqu’à regretter de n’être pas resté terré au fond de son Sud. Le Goncourt, il disait l’avoir vu s’abattre sur lui « comme un rapace ». Lui aussi, l’épervier de l’a jamais lâché comme s’il était écrit que l’oiseau de proie hanterait ses nuits jusqu’à son dernier souffle- et que la créature aurait la peau de son créateur.
A la parution de L’Epervier de Maheux, son deuxième livre, Jean Carrière avait 44 ans. Amoureux de son coin de terre occitan qu’il ne quitta jamais, une terre pourtant si excessive à toutes les saisons à laquelle son lyrisme sec confère une dimension tellurique, il s’était toujours tenu à distance des grandes villes qu’il détestait. Et des récupérations. Si son roman pouvait réussir à éviter que la capitale fit des Cévennes huguenotes (mais aussi de la Bretagne et d’autres) des réserves d’Indiens, il ne l’aurait pas écrit en vain :
« La France peut garder son âme si elle garde ses régions » disait-il.
Proche de Jean Giono dont il fut un temps le secrétaire à Manosque avant de se rapprocher de Julien Gracq avec qui il noua une longue relation épistolaire (il avouait ne pas « lire et relire sans honte » son pamphlet La Littérature à l’estomac), Carrière s’agaçait de ce que le milieu littéraire parisien pût taxer L’Epervier de Maheux de roman paysan voire rural. Pour un peu, ils auraient parlé de « littérature agricole » ! Sauf à penser que Shakespeare et Dante étaient eux aussi des auteurs régionalistes pour avoir simplement parlé de la terre où ils vivaient.
(« Saint-Julien d’Arpaon, son château, près de Mazel-de-mort »; « Jour de Goncourt chez Drouant, Jean Carrière à droite de Michel Tournier »; « Jean Carrière et Jean Giono » photos D.R.)
1 064 Réponses pour Cette terre que l’on quitte
Face à Benjamin Netanyahou, Emmanuel Macron est admirable.
Dans le soutien apporté à l’Ukraine par les européens, il joue un rôle non négligeable.
Giorgia Meloni se fringue bien. A de l’allure. Elle marque nettement la tendance qui plaît aux hommes de femme à poigne. Elle a pris le relai de Margaret Thatcher. Économiquement, l’Italie domine la France depuis peu. Son courage décisionnaire s’est appuyé sur Lampedusa. D’ici dix ans, un homme politique sur deux sera une femme.
« Ne le saurais-je jamais ? »
Non, tu es trop bête, Maurice !
Et pourtant ta vérité est à rechercher du côté de ces deux romans qui ont marqué ta mémoire…
« D’ici dix ans, un homme politique sur deux sera une femme. »
De la droite extrême, rose.
Pourquoi n’allez-vous pas au bout de votre phrase ?
Économiquement, l’Italie domine la France depuis peu.
Bon, notre rose est meilleure insomniaque qu’économiste! 🙂
La « domination » vue du grangeon cela frise l’enchantement béton! 🙂
Je suis familier avec ses expressions faciales, closer ; elles sont typiques d’une mère italienne. Il est manifeste qu’elle ne perçoit aucune opportunité ; si elle arrive à en détecter une, tant mieux.
« rose est meilleure insomniaque qu’économiste ! »
ou que politique, Bolibongo !
« elle ne perçoit aucune opportunité ; si elle arrive à en détecter une, tant mieux. »
Je ne comprends pas ce que vous voulez nous dire, renato ???
Insomniaque à 22h30.
Vous pétez grave les plombs.
Resaisissez-vous.
Il existe des défenseurs de Pierre Benoît.
Jazzi, il faudra les faire empailler. On les montrera aux petits enfants, pour leur faire peur, et qu’ils aillent se coucher de bonne heure.
J’ai fini ma phrase.
Et non, elles ne seront pas de la droite extrême.
Mon mal j’enchante.
Pierre Loti
Par exemple :
Les Italiens disposent désormais d’un revenu par habitant très légèrement supérieur à celui des Français. C’est un peu au-delà des 40.000 euros par habitant par an. L’écart était pourtant de 10% en faveur de Français il y a encore 5 ans.2 juin 2025
Suivez simplement le fil du Jazzi.
Ou encore, sur RMC
Selon la Commission européenne, l’Italie a dépassé la France économiquement. Leur revenu par habitant est désormais supérieur à celui des Français. Leur modèle économique est plus fructueux.
On parle de vos nuits qui sont plus belles que vos jours sur ce blog! 🙂
C’est un simple constat et surtout pas une critique.
On peut vous lire alors le matin, entre deux croissants, voire en croquant une chocolatine.
L’après-midi, quand il fait chaud, après un dernier pastis.( Le gâteau…)
Et aussi, dans Le Monde.fr
La France menacée de payer plus cher que l’Italie pour s’endetter
En trois ans, Rome a nettement réduit son déficit public, alors que Paris laissait le sien déraper. Aux yeux des investisseurs, l’Italie est désormais aussi crédible que la France, malgré une dette plus lourde. Sur le marché, l’écart de taux est presque tombé à zéro.
Par Denis Cosnard et Allan Kaval (Rome, correspondant)
Par Denis Cosnard et Allan Kaval (Rome, correspondant)
Par Denis Cosnard et Allan Kaval (Rome, correspondant)
Aujourd’hui à 05h00, modifié à 09h21
Économiquement, l’Italie domine la France
Rose, la « domination », par exemple, ça peut durer qu’une seule seconde, comme au judo.
Et puis, plouf!
Ça se renverse!
Ce sont mes rêves qui sont extraordinaires.
Je ne les note pas, non, mais j’en parle à Emma, qui rit, oui. Sauf quand je lui dis que j’ai laissé un message pour emprunter 500 000 euros à un de mes potes de blog, je l’ai catastrophée : « ah non », m’a t’elle dit. Je ne le ferai plus, donc.
Je trouverai bien un Louis d’or sous le sabot de mon cheval.
Il est vrai que ma mère, à elle seule, vous vaut cent fois tous les poisseux de ce blog.
Sauf D. que je mets à part dans mon cœur ❤️.
Il y avait des canaux de navigation en Lombardie, entre Bergame et Milan au XIXème.
Mais, le Brembo et l’Adda, des lacs, descendent droit vers le Pô.
Trouvé ce soir un sur Victor Hugo, un de Duby, un sur la navigation fluviale, un Larousse gastronomique, voilà, et pas que.
Je n’ai pas écrit les poisseux. Quoique.
J’ai écrit les pisseux.
Je me fous totalement de la domination
Je constate que, les hommes aiment les femmes à poigne.
Et que, économiquement Méloni redresse l’Italie.
Très récemment, je l’ai vu au premier rang d’une photo de groupe européenne, tailleur superbe. Elle seule rayonnait sur la photo. Cela a attisé ma curiosité.
je l’ai vue.
(Quand on a pour tout contradicteur un schtroumpf zozoteur, fut-il « à poigne », qui perd tous ses procès dans un état de droit, cela donne une idée des performances de l' »engin » qui se meut péniblement jusqu’ici … plouf …)
Les Italiens disposent désormais d’un revenu par habitant très légèrement supérieur à celui des Français. C’est un peu au-delà des 40.000 euros par habitant par an. L’écart était pourtant de 10% en faveur de Français il y a encore 5 ans.2 juin 2025
Rose le revenu national par habitant est le résultat d’un calcul: revenu national brut du pays divisé par le nombre d’habitants, il ne reflète en rien le revenu moyen des habitants de ce pays. Les français comme les italiens ne perçoivent ce revenu par habitant, cela montre que le pays est prospère, vous savez que la prospérité qui d’ailleurs peut aussi être évaluée par la progression d’un PIB n’enrichit pas les citoyens mais montre le dynamisme d’une économie.
Koenigsmark, premier livre paru dans la collection poche, certes pas très stimulant à la relecture, nos amis Allemands ont bien changé depuis la seconde guerre, n’ont plus les moyens d’élire une Meloni.
Il faudrait plutôt écrire, l’Italie dispose actuellement et …10 % en faveur de la France…
« Il est vrai que ma mère, à elle seule, vous vaut cent fois tous les poisseux de ce blog. »
Vous la première, rose ?
C’est très gentil, Rose, mais je ne vois pas bien pourquoi.
Peut-être est-ce parce que je vous rappelle quelqu’un qui vous était cher.
CONSEIL D’AMI
Je me tue à le dire, ici comme ailleurs : « Mieux vaut lire Groucho que Karl, Méloni que Benito, Héraclite que Bourdieu ! »
En priorité, amusez vous … et faites le bien !
Emmanuel Macron, (che) spinge per un intervento diretto con contingenti europei. La replica di Meloni è stata secca: «La Russia ha un milione e trecentomila soldati: quanti dovremmo mandarne noi per essere all’altezza del compito? Se uno dei nostri soldati dovesse morire, faremmo finta di niente o dovremmo reagire? Perché se reagiamo è ovvio che dovrà farlo la Nato. E allora tanto vale attivare subito la clausola (estensione dell’articolo 5 della Nato a difesa di Kyjiv)».
«… Emmanuel Macron, (qui) prône une intervention directe avec des contingents européens, a répondu sans détour : « La Russie dispose de 1,3 million de soldats : combien devrions-nous en envoyer pour être à la hauteur ? Si l’un de nos soldats mourait, l’ignorerions-nous ou devrions-nous réagir ? Car si nous réagissons, il est évident que l’OTAN devra le faire. Autant donc activer immédiatement la clause (extension de l’article 5 de l’OTAN pour défendre Kiev). »
Ici :
https://www.linkiesta.it/2025/08/meloni-washington-trump-macron-sicurezza-ucraina/
européens, Meloni a répondu
Pardon, etc,
« Emmanuel Macron, (qui) préconise une intervention directe avec des contingents européens. La réponse de Meloni a été catégorique : « La Russie dispose d’un million trois cent mille soldats…………. »
Il manque un bout essentiel dans votre traduction Renato. C’est la réponse de Meloni qui a été catégorique…
Et pan sur la truffe de Macron…
Je n’avais pas vu votre rectification Renato, sorry
Fans la serie « j’ai raison et nous avez irrévocablement tort, « l’infect apôtre bourgeois de la Littérature a encore sevi! Sans commentaires. MC
Je lirai aussi Philippa Motte, durant cette rentrée littéraire, pas seulement parce qu’elle connait par cœur du Dostoievski.
https://www.instagram.com/reel/DKRm8IZqxRE/?igsh=MXFjbGJ4bG83Z3FqZw==
Ne suis pas au chômage.
Jazzi
Je ne pisse pas debout.
D. dit: 19 août 2025 à 21h54
C’est très gentil, Rose, mais je ne vois pas bien pourquoi.
Moi non plus.
Peut-être est-ce parce que je vous rappelle quelqu’un qui vous était cher.
Pas du tout.
Voici le thème du roman « L’Atlantide » de Pierre Benoit, publié en 1919 :
« L’histoire se déroule dans le Sahara, où deux officiers français sont envoyés en mission. Ils découvrent, enfouie sous les sables, la cité perdue de l’Atlantide, dirigée par la mystérieuse et envoûtante reine Antinéa. Cette cité abrite des trésors inestimables.
Antinéa, descendante des Atlantes, est une femme à la beauté fatale et au caractère impérieux. Elle règne en maître absolu sur sa cité et séduit les hommes pour les retenir prisonniers, avant de les faire exécuter quand elle s’en lasse…. »
Et celui de Koenigsmark:
« Le récit suit le destin de Raoul Vignerte, un jeune officier français en garnison à Strasbourg. Il tombe amoureux d’Aurore de Nevers, une belle et mystérieuse jeune femme, qu’il rencontre lors d’un bal. Aurore est la fille du marquis de Nevers, un homme mystérieux et puissant, qui semble cacher un lourd secret.
Raoul découvre que le marquis est en réalité Koenigsmark…. »
Merci l’IA!
Sérieusement, j’ai lu ces deux romans de Pierre Benoit suite à l’insistance de Patrick Besson qui n’arrêtait pas il y a qq années de se lamenter sur l’oubli et la sous estimation de l’oeuvre de Pierre Benoit.
Je n’ai pas été déçu.
De la fiction à l’ancienne, bien ficelée, inventive, les pages se tournent toutes seules. Impossible d’oublier Antinéa et le frôlement de la panthère qui surprend l’un des héros perdu dans l’obscurité…
B.
Vous avez raison. C’était une idée générale sur l’économie, qui se redresse.
B.
Et, comme tout redressement tient du miracle, on est heureux, avec tous les italiens.
Vivement Haïti !
Thomas Morales en 2012 dans « Causeur »:
« Je sais maintenant pourquoi mon grand-père lisait Pierre Benoit et ses folles histoires d’aventures où les hommes partent à la conquête de terres inexplorées et de femmes inaccessibles. Quand on vit entouré d’un pré et de quelques coteaux de vigne, se retrouver dans le désert du Hoggar, dans un château de Lautenbourg-Detmold ou dans les palais d’Angkor et voilà la vie intérieure qui prend une autre dimension. On s’endort dans les bras d’Antinéa, la petite fille de Neptune et de la grande duchesse Aurore. »
Le palais d’Angkor fait allusion au « Roi Lépreux », excellent aussi mais rassurez vous je ne vais pas vous infliger un nouveau résumé de l’IA!
Une rentrée littéraire proustienne ?
« Pierre Odolant
14 août, 13:22
Plus « proustien » ce n’est pas possible !
J’ai lu le dernier numéro du magazine « Elle », daté 14 août, pour vous (les pages « Rentrée littéraire » of course)
Voici ma collecte.
Page 31, un bouquin de Modiano en collaboration avec Mazzalai, celui du groupe Phœnix (en parler à Jack Dub), sur les ateliers d’artistes de la rue Notre-Dame-des-Champs. Modiano, le Proust du vingtième siècle dixit le Jury Nobel…
Page 32, le nouveau Mauvignier, 700 pages désirables « du côté de chez Proust » écrit Avril Ventura.
En bref : Nous sommes tous les romanciers de notre vie, lui permettant ainsi de survivre à l’oubli.
Page 30, le nouveau Sapin-Defour, « une fresque familiale et proustienne » nous dit Olivia de Lamberterie. Un récit teinté de bonté et traversé par le « rire incassable » de Sagan…
Oh mon Dieu !
Page 29, le récit, qui pour le coup semble bouleversant, de Vanessa Schneider. Elle nous dit son père, un grand, « analyste », notamment, de Proust et biographe de Marilyn.
Dispersant ses cendres, elle pense « Je n’avais pas encore fait le tour du sujet, du grand homme aux multiples facettes et de l’enfoiré de père que tu avais été. »
Auteur de la sélection : Pierre Odolant »
https://www.facebook.com/photo?fbid=1458559778903232&set=pcb.24416947234638506
@« La Russie dispose de 1,3 million de soldats : combien devrions-nous en envoyer pour être à la hauteur ? Si l’un de nos soldats mourait, l’ignorerions-nous ou devrions-nous réagir ? Car si nous réagissons, il est évident que l’OTAN devra le faire. Autant donc activer immédiatement la clause (extension de l’article 5 de l’OTAN pour défendre Kiev). »
Raccourci simplet et mensonger, bien dans la manière des droitards aux penchants collaborationnistes
5h42 la réponse de Meloni n’est-elle pas complémentaire, l’article 5 n’étant valide que si des troupes de sécurisation sont envoyées sur le terrain. Sans hommes, sans troupes au sol, aucun effet de cet article 5 qui prévoit une réponse solidaire en cas d’agression.
Voilà.
« Sans hommes, sans troupes au sol, aucun effet de cet article 5 qui prévoit une réponse solidaire en cas d’agression. »
Réponse solidaire en cas d’agression.
Et quand tu es seul, tu te démerdes.
A moins que Meloni rejette l’idée d’envois de troupes pour veiller à sécuriser , mais si des forces de sécurité aussi minimes soit leur puissance face à l’armée russe, est-ce que cela n’aboutirait pas au même résultat que si l’Ukraine entrait dans l’alliance?
Et puisqu’il s’agit de sécuriser, de surveiller, je ne vois pas comment il serait possible de se passer d’une présence militaire en Ukraine, à moins que seul la Russie seule se voit attribuer le droit de sécuriser ses frontières face aux ukrainiens, ce qu’elle fait déjà et a conduit à une guerre d’annexion qui d’ailleurs continue d’être opérante en cette période de négociation pour une paix. Cela n’aurait aucun sens.
Différence : troupes européennes — troupes de l’OTAN : comme si l’Ukraine était déjà membre.
Renato, je ne la saisis pas, les européens étant affiliés à l’OTAN, s’il se produisait la moindre agression, la réponse serait celle que prévoit l’article 5, si vous pouviez expliquer comment vous, vous y voyez une différence, je veux bien que vous m’éclairiez.
Je vais maintenant, en zone sans cellulaire, je vous répondrai plus tard.
Expliquer la différence (Poutine la fait très bien, lui) par une illustration : la cas de la Suède
En zone sans cellulaire?
Ça ne passe pas aux cabinets.
Hurkhurkhurk !
Contrairement à beaucoup d’autres ici, j’accepte volontiers d’être aimé par des créatures humaines.
Ça ne passe pas aux cabinets.
–
Oh ben merde, alors !
L’Ukraine n’a pas besoin de troupes occidentales sur place pour assurer sa sécurité. Elle résiste depuis trois ans avec de l’aide technique et en matériel. Si cette aide était doublée ou plus, la Russie n’avancerait plus et pourrait même reculer.
Meloni a parfaitement raison, n’entrons pas dans l’engrenage d’envoyer des troupes; Macron délire comme d’habitude.
L’article 5 prévoit un soutien au pays membre agressé, pas du tout un envoi de troupes automatique. Une aide rapide et massive en matériels sophistiqués serait la meilleure réponse.
Evidemment pour être prêts, nous devrons dépenser massivement…Avec quel argent?
cqfd
Closer, il s’agit de garanties et puisque la Russie veut aussi des garanties pour la paix, ce qui signifierait qu’il n’est pas dans ces intentions de poursuivre la guerre, je ne vous pas où celles-ci généraient, elles seraient dissuasives. A moins évidemment, que vous accordiez une entière confiance à la Russie. Il ne s’agirait pas d’organiser des attaques mais de garantir la paix.
La réponse de Meloni à Macron est on ne peut plus claire :
« La Russie compte 1,3 million de soldats : combien devrions-nous en envoyer pour être à la hauteur ? Si l’un de nos soldats venait à mourir, l’ignorerions-nous ou devrions-nous réagir ? Car si nous réagissons, il est évident que l’OTAN devra le faire. Autant donc activer immédiatement la clause (prolongeant l’article 5 de l’OTAN pour défendre Kiev). »
Et là B, vous n’avez qu’à lire attentivement.
Cela bien à part, vous dites : « puisque la Russie veut aussi des garanties pour la paix, ce qui signifierait qu’il n’est pas dans ces intentions de poursuivre la guerre ».
1. Les Russes ont déjà dit que la guerre hybride contre l’Occident ne finira pas avec la fin de la guerre contre l’Ukraine ;
2. Leur ministre des affaires étrangères est déjà en train de mettre les bases pour la prochaine guerre, et avec les mêmes prétextes mis en avant par Hitler pour la Tchécoslovaquie et par Poutin pour l’Ukraine ;
3. Et Trump, poussé par la soif du profit, continuera à se laisser berner.
Garantir la paix, cela signifie un équivalent de l’article 5 en cas d’attaque de l’une des parties contre l’autre. Les signataires s’engagent à aider sous une forme de leur choix la partie agressée à résister. Pourquoi pas aussi au bénéfice de la Russie, sachant que ce serait totalement cosmétique, mais pour le principe ?
« Et Trump, poussé par la soif du profit, continuera à se laisser berner. »
A ce niveau là, c’est de la complicité, renato.
L’Europe ne peut compter que sur elle-même…
Pourquoi pas aussi au bénéfice de la Russie, sachant que ce serait totalement cosmétique, mais pour le principe ?
Vous voulez dire que si la Russie était agressée… Elle ne fait pas partie de l’OTAN, je ne comprends pas à ce que vous voulez dire dans ce » pourquoi pas au bénéfice de la Russie ». A moins que vous ne vouliez signifier qu’elle n’attendait que cela, qu’une agression de sa part suivie d’une riposte pour tester un dispositif, qui si ma supposition est la bonne concernant votre logique, ne tiendrait pas longtemps face à sa puissance militaire avec le risque de déclencher une reprise des hostilités engageant cette fois d’autres pays que l’Ukraine.
N’attendrait.
Et là B, vous n’avez qu’à lire attentivement
C’est ce que j’ai fait, néanmoins je ne connais pas la position de Meloni pour la mise en place d’une sécurité passant par la station au sol de troupes européennes. Y est elle opposée, sa réponse ne le dit pas clairement. La guerre hybride ne date pas d’aujourd’hui, elle s’est certes intensifiée , faut il y voir une réponse aux sanctions financières ? Si la tension se relâchait, l’espionnage reprendrai t-il une activité » normale » ?
Et concernant la guerre hybride, les russes ne sont pas les seuls à être compétents, voire les types de silent crow qui m’ont l’air de toucher leur bille.
Elle est évidemment contre le déploiement de troupes européennes, d’où : « Autant donc activer immédiatement la clause ».
La Russie mène déjà une guerre hybride et planifie les prochaines sur les territoires où vivent des Russes parce que c’est une administration de fauteurs de guerre, et c’est toujours la faute de quelqu’un d’autre. De plus, ils ne respectent pas les accords, voir le Mémorandum de Budapest.
B, il ne s’agit pas de l’OTAN mais d’un équivalent de l’article 5 au bénéfice des deux (pourquoi pas?) belligérants dans le cadre d’un accord global de paix signé aussi par les USA et les européens.
Mais je n’ai accès à aucun secret; D en sait sûrement plus!
1064
commentaires