de Pierre Assouline

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La République des livres
Cette terre que l’on quitte

Cette terre que l’on quitte

Si vous vous demandez à quoi peut bien ressembler ce qu’on appelle un « roman-paysage », imaginez qu’il puisse se lire comme on regarderait de tous ses yeux un site fascinant menacé de disparition. Nous sommes en Lozère, au creux d’un hameau du nom de Maheux niché dans le Haut-Pays des Cévennes. Juste en dessous, le lieudit s’appelle Mazel-de-mort. Au recensement de 1954, la commune toute proche de Saint-Julien-d’Arpaon compte 251 habitants et un château du XIIIème siècle.

D’une beauté sombre et austère, l’endroit se dépeuple. La famille Reilhan est parmi les dernières à s’y accrocher. La vie y est dure, âpre, implacable. Le père, taciturne du clan, séduit et y attire sa cousine par la magie de fausses lettres personnelles, en réalité calquées dans des feuilletons retrouvés dans des magazines du type « Les Veillées des chaumières » ; elles ne reflètent en rien son caractère, sa personnalité, la dureté des conditions de vie locales. Une fois sur place, l’élue ne peut plus repartir malgré sa déception. Deux fils leur naissent aux tempéraments aux antipodes l’un de l’autre : Abel, une force de la nature mais à l’esprit limité et Joseph-Samuel qui est son image inversée. Bien que la quête de l’eau tourne à l’obsession jusqu’à creuser le puits à mort, nous ne sommes pas chez Pagnol car ici, avec l’aîné, paysan qui ne cesse de s’adresser au ciel tel Job vitupérant, un épervier poursuit son vol et à force de tournoyer le rend fou.

Abel ne s’avoue pas vaincu mais en meurt. Mort, où est sa victoire ? Somptueux, le décor de cette histoire rude et brutale aux accents tantôt ramuziens (pour le rapport à la nature) tantôt faulknériens (pour l’invention d’un monde) vaut aussi par l’écho qu’il renvoie de l’inquiétude métaphysique de l’auteur. Une puissante expérience de la solitude sourd de cette terre que l’on quitte. Ce pays dont tout le monde s’en va. Père mort, frère enfui, Abel est le dernier des Reilhan à veiller sur la ferme et à y affronter la colère de Dieu, n’en pouvant plus d’étouffer sa rage muette. Un personnage-racine « de la vieille race des hommes-arbres ».

Voilà typiquement le cas d’un grand roman populaire que l’on ne peut (re)découvrir (le Livre de Poche, 319 pages) sans qu’il soit possible de le séparer du bruit qu’il a fait. Quoi qu’on dise, il est désormais précédé par sa double légende ; d’une part celle de son succès que l’on peut qualifier d’historique (Goncourt 1972) car il fut longtemps le plus vendu de l’histoire du prix depuis sa création avec près de deux millions d’exemplaires (un phénomène qui dut beaucoup au flair, à l’indépendance et à la capacité d’agitation de son éditeur Jean-Jacques Pauvert) et ce jusqu’à l’arrivée de l’Amant de Marguerite Duras et plus récemment de L’Anomalie d’Hervé le Tellier ; d’autre part, de l’avis même de l’intéressé, Jean Carrière (1928-2005), au lieu de lancer sa carrière, il la tua ainsi qu’il le raconta dans Le prix d’un Goncourt (1987). Car à la fortune succéda un cortège d’infortunes pavé de ruptures et de deuils : divorce dans la douleur, profonde dépression, mort violente du père, impuissance à écrire à nouveau… Comme s’il ne méritait pas son succès et que celui-ci reposait sur un malentendu. Ou pire encore : une imposture. C’est peu dire que Carrière ne se sentait pas à sa place. Le nîmois alla jusqu’à regretter de n’être pas resté terré au fond de son Sud. Le Goncourt, il disait l’avoir vu s’abattre sur lui « comme un rapace ». Lui aussi, l’épervier de l’a jamais lâché comme s’il était écrit que l’oiseau de proie hanterait ses nuits jusqu’à son dernier souffle- et que la créature aurait la peau de son créateur.

A la parution de L’Epervier de Maheux, son deuxième livre, Jean Carrière avait 44 ans. Amoureux de son coin de terre occitan qu’il ne quitta jamais, une terre pourtant si excessive à toutes les saisons à laquelle son lyrisme sec confère une dimension tellurique, il s’était toujours tenu à distance des grandes villes qu’il détestait. Et des récupérations. Si son roman pouvait réussir à éviter que la capitale fit des Cévennes huguenotes (mais aussi de la Bretagne et d’autres) des réserves d’Indiens, il ne l’aurait pas écrit en vain :

« La France peut garder son âme si elle garde ses régions » disait-il.

Proche de Jean Giono dont il fut un temps le secrétaire à Manosque avant de se rapprocher de Julien Gracq avec qui il noua une longue relation épistolaire (il avouait ne pas « lire et relire sans honte » son pamphlet La Littérature à l’estomac), Carrière s’agaçait de ce que le milieu littéraire parisien pût taxer L’Epervier de Maheux de roman paysan voire rural. Pour un peu, ils auraient parlé de « littérature agricole » ! Sauf à penser que Shakespeare et Dante étaient eux aussi des auteurs régionalistes pour avoir simplement parlé de la terre où ils vivaient.

(« Saint-Julien d’Arpaon, son château, près de Mazel-de-mort »; « Jour de Goncourt chez Drouant, Jean Carrière à droite de Michel Tournier »; « Jean Carrière et Jean Giono » photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature de langue française.

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commentaires

1 064 Réponses pour Cette terre que l’on quitte

B dit: 15 août 2025 à 12h47

qui n’est pas étonnant dans la mesure où de nombreux français ont participé à la campagne russe des allemands, les français ont même été parmi les militaires qui ont commis les crimes les plus horribles contre les russes lors de cette campagne

Un lien, une source?

FL dit: 15 août 2025 à 12h48

Bon certains diront que les romanichels ne sont pas bien vus non plus. Ca n’est pas faux. Et ils ont fait l’objet d’une politique de persécution par la France comme les juifs et les francs-maçons pendant l’Occupation.

Et ils sont toujours oubliés eux.

La mémoire est très sélective.

FL dit: 15 août 2025 à 12h51

Bon ils ne peuvent pas apparaître dans « La Recherche » puisque Proust ne se préoccupent que des notables. (A l’exception faite de quelques prostitués dans l’hôtel de passe de Jupien.)

pourmapar dit: 15 août 2025 à 13h07

@ B,
@VDBC,
En ce qui concerne une lecture roborative à propos de métaphysique :
Frédéric NEF Qu’est-ce que la métaphysique? chez folio inédit/essais. 1062 pages fort instructives!

pourmapar dit: 15 août 2025 à 13h08

La métaphysique ne nous fait pas « quitter la Terre », bien au contraire!

Chaloux dit: 15 août 2025 à 13h29

Non, c’est faux, les domestiques sont une thématique importante de La Recherche, et même très importante, et le peuple en général.

Encore un qui parle de ce qu’il ne connaît pas.

MC dit: 15 août 2025 à 13h32

B Un lien, une source? Il y a toujours le Jean Mabire, premier, pour son malheur, à aborder le sujet, et cantonné par son éditeur à ces sujets là. MC

pourmapar dit: 15 août 2025 à 13h38

Le mésusage du mot  » métaphysique » a assez duré.
L’essai exceptionnel de Frédéric Nef, en plus , n’est pas exempt d’un certain humour.
Voire d’un humour certain.
Cela nous change du trop sérieux déconstructionniste Bourdieu.
Entre autres…

pourmapar dit: 15 août 2025 à 13h43

Cela nous change du trop sérieux déconstructionniste Bourdieu.
Entre autres…

Jazzi va en être totalement conquis car La première citation à son introduction, page 19 (folio Gallimard 2004- juin 2025) note :

« Introduction. Mot obscène.
Flaubert. »

Maurice revient... dit: 15 août 2025 à 13h48

Vita Maurice ! Oui, oui, pourquoi pas !
Une chienne transgenre qui viendrait à la télé, chez Drucker, pour parler de ses complexes d’identité.
Et Mimi Drucker qui lui dira pour la consoler :  » Vita, magnifique ! une bonne chienne, courageuse, qui n’a pas peur du scandale… Magnifique ! ».

puck dit: 15 août 2025 à 13h57

cette réunion a été hyper bien préparée en amont : il y a qq jours le président des Emirats arabes unis est allé en Russie

puck dit: 15 août 2025 à 13h58

il a apporté avec lui la liste des comptes en banque et les contrats de vente d’appartements de luxe.

puck dit: 15 août 2025 à 13h59

la plupart des ministres ukrainiens est mouillée dans cette histoire, dont celui de la défense et celui des affaires étrangères.

MC dit: 15 août 2025 à 14h10

Du pb de l’Histoire écrite pour qu’elle se vende pr quelqu’un qui n’est pas historien, et devient spécialiste de la Division Charlemagne un peu par hasard…

MC dit: 15 août 2025 à 14h11

Du pb de l’Histoire écrite pour qu’elle se vende pr quelqu’un qui n’est pas historien.

Chaloux dit: 15 août 2025 à 14h13

Vita a peut-être autant d’esprit que le chat de Mallarmé:

« Je feins d’être chat chez Mallarmé ».

puck dit: 15 août 2025 à 14h19

ach so la division Charlemagne : yavol ! eine grosse momente de notre histoire nationale…

heureusement que notre jeune génération peut poursuivre ce mouvement glorieux en rejoignant le bataillon Azov…

puck dit: 15 août 2025 à 14h24

au début du conflit ukrainien il y avait une vidéo très drôle de la télévision belge : la journaliste interviewait un jeune belge qui disait vouloir partir se battre en Ukraine, le truc marrant c’est que derrière lui on voyait un poster d’Hitler en train de faire un discours.

hélas cette vidéo a disparu de YT, décevant : je pensais que les belges avaient plus d’humour que ça.

n’empêche que ce conflit a dû sacrément éroder le nombre de gamins perdus dans leur tête de ce genre.

puck dit: 15 août 2025 à 14h30

au départ les russes disaient vouloir se débarrasser des pro nazis ukrainiens qui voulaient interdire sous la torture tous les russes de parler leur langue.

mais vu que ce conflit a attiré tous les pro nazis européens au final les russes nous ont débarrassés des ukrainiens et de tous les autres.

si ça se trouve un historien écrira plus tard un livre pour les en remercier.

puck dit: 15 août 2025 à 14h32

le problème c’est qu’ils ne les ont pas tous dégommés à 100% du coup ceux qui restent on va les voir se barrer d’Ukraine pour rappliquer dans les autres pays européens et là, vu qu’on les a laissés tomber et qu’ils vont avoir grave les boules, ça risque de devenir joyeux.

puck dit: 15 août 2025 à 14h36

en fait dans les trucs d’extrême droite il y a les types genre Maurras qui représentent la version la plus cool de l’extrême droite, limite genre bisounours.

et puis il y a les autres, ceux qu’on va voir rappliquer à la fin du conflit en Ukraine, amrés jusqu’au dents à avec des trucs flambant neuf tout droit sortis de Rheinmetall et là on va se rendre compte que les mecs c’est pas vraiment des bisounours.

limite ils vont nous faire regretter les mecs de l’état islamique.

puck dit: 15 août 2025 à 14h40

on imagine le carnage si les russes avaient laisser ces types récupérer le Donbass.

d’ailleurs légalement les russes ont invoqué l’article 51 de la charte des Nations Unis pour intervenir en Ukraine, je conseille à tout le monde de lire cet article parce qu’en creux cet article parle de nous.

puck dit: 15 août 2025 à 14h43

« L’un de mes amis, St Cyrien,,à grande envie d’aller s’y battre…. »

j’imagine ! un fan du général Trinquand sur LCI ?

beaucoup de français rêvent d’y aller se battre !

en fait les seuls qui ne veulent plus aller se battre ce sont les ukrainiens eux mêmes.

par contre votre ami il faut le pousser à y aller : quand l’Europe sera débarrassée de tous les slavophobes on respirera mieux.

puck dit: 15 août 2025 à 14h47

incroyable d’imaginer que nous avons poussé plus d’1 million d’ukrainiens à la mort.

je ne sais pas trop la tache que cela laissera dans l’histoire de notre continent.

par contre sûr qu’il faudra beaucoup de temps pour l’effacer.

closer dit: 15 août 2025 à 15h43

« Tiens : mon fixe sonne de nouveau. La trentième fois depuis ce matin. Je vous laisse. »

Je suis très étonné que D parle des affaires du monde avec des interlocuteurs de très haut niveau sur son téléphone fixe!
Je pensais qu’il avait des lignes directes sécurisées avec Trump, Poutine, Léon XIV, etc…

renato dit: 15 août 2025 à 16h11

« « Tiens : mon fixe sonne de nouveau. »

Je comprends pourquoi, comme dans toute conciergerie, il y a ici des personnes qui inventent la vie des autres.

renato dit: 15 août 2025 à 17h01

« Il faut un pays, ne serait-ce que pour le plaisir de la quitter. Un pays, c’est ne pas être seul, savoir que dans les gens, dans les plantes, dans la terre, il y a quelque chose de soi, que même quand on n’est pas là, il nous attend. »

Cesare Pavese, La Lune et les Feux

MC dit: 15 août 2025 à 17h51

Il est des Pascaliens sérieux; Laurence Plazanet, Pierre Lyraud, Laurent Thirouin, Gérard Ferreyrolles, mais ça.., MC

rose dit: 16 août 2025 à 3h53

Je retiens
« Il n’y a pas d’accord jusqu’à ce qu’il y ait un accord. » Trump.
Pour le reste, attendons !
Que chacun manifeste son profond désir d’arriver à construire la paix.

JC..... dit: 16 août 2025 à 4h31

ACTUALITES SPACIALES

En Guyane, Ariane 6 s’envole et place en orbite terrestre son satellite, l’un de ses 36 projets en cours. Bravo les gars !

En RdL, les mortiers d’artifices littéraires fusent et aboutissent au ravissement des spectateurs, en plein gazon assoiffé par la canicule. No comment !

D. D. T. dit: 16 août 2025 à 7h51

« Il n’y a pas d’accord jusqu’à ce qu’il y ait un accord. En attendant, je continue à lâcher les bombes de mes drones sur l’Ukraine » (Poutine)

(ma déclaration… en direct d’Encore-Age, Alaska).

Jazzi dit: 16 août 2025 à 8h09

« Il n’y a pas d’accord jusqu’à ce qu’il y ait un accord. En attendant, je continue à lâcher les bombes de mes drones sur l’Ukraine » (Poutine)

Et les contrats d’affaires sont signés.
Après Gaza Gaza Gaza, les gogos pourront toujours crier la Paix la Paix la Paix !

D. dit: 16 août 2025 à 9h02

A Chaville, il n’y avait pas de poules chez moi jusqu’à ce qu’il y en ait.

D. dit: 16 août 2025 à 9h05

Je tiens à apporter cette précision importante : chez moi à Chaville il y aura des poules jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus.

D. dit: 16 août 2025 à 9h12

Mon amie Vladimir vient de m’appeler : il m’a dit qu’en effet il ne pourra pas y avoir d’accord jusqu’à ce qu’il y en ait un, peut-être dans 99 ans ou quelque chose comme ça, le temps que l’Ukraine soit intégralement vassalisée et que quatre générations se soient faites à cette idée 💡.

D. dit: 16 août 2025 à 9h15

Il a ajouté qu’il ne voyait aucun inconvénient à ce que Zelensky aille passer quelques jours de vacances à Washington, ce dernier a gardé un excellent souvenir.

puck dit: 16 août 2025 à 9h16

« Il n’y a pas d’accord jusqu’à ce qu’il y ait un accord. En attendant, je continue à lâcher les bombes de mes drones sur l’Ukraine »

yep ! tous les médias ce matin disent la même chose : cette rencontre n’a rien donné… ça n’a servi à rien… la Russie ne veut pas la paix…

en fait rien ne change : les médias ont pris l’habitude de tenir des propos irrationnels et coupés de la réalité, ou simplement de mentir avec une facilité déconcertante.

en fait cette rencontre en Alaska a déjà une conséquence importante : elle signe l’arrêt de mort des néoconservateurs américains.

D. dit: 16 août 2025 à 9h18

Quant à Macron et Brigitte, eh bien rien : ils peuvent ranger les paravents de la visio et reprendre la tarte aux abricots là où elle en était.

puck dit: 16 août 2025 à 9h21

comme l’émission de Finky ce matin : France culture a vraiment le chic pour choisir le bon moment pour leurs redifs : la semaine dernière sur les états d’âme de 2 auteurs le lendemain de l’annonce d’Israël de s’emparer de Gaza et aujourd’hui 3 types qui ont dû répéter au moins 100 fois dans l’émission l’expression « menace russe’ ou « danger russe » le jour de cette rencontre en Alaska.

tous nos médias, journalistes, politiques etc… devraient tous regarder les 2 premières minutes de cette interview d’un ancien militaire américain et tirer un enseignement de sa façon de réagir immédiatement face à un type qui commence à raconter le même types de mensonges ou tenir des propos irrationnels :

https://www.youtube.com/watch?v=bD0_diUJTmg

puck dit: 16 août 2025 à 9h35

cet ancien militaire explique un truc très simple : il n’est pas possible de trouver des solutions à un problème si les discours sont fondés sur une distorsion de la réalité.

un peu plus loin dans cette interview le jeune parle de faits donnés par les services de renseignement anglais.

là encore la réaction est simple et immédiate : les anglais mentent, pas que depuis le début du conflit en Ukraine : les anglais mentent depuis l’Irak, l’Afghanistan, la Syrie, la Libye etc…

depuis 20 ans quand les médias, les services du renseignement ou les politiques anglais affirment une chose : c’est toujours un mensonge !

là encore cet ancien militaire américain dit ce n’est pas possible de rester dans votre émission si vous partez du principe que ces mensonges sont des vérités.

voilà où en est rendue l’Europe : elle est devenue prisonnière d’un narratif reposant sur des propos irrationnels, une distorsion du réel et des mensonges.

l’Europe pourra-t-elle se sortir de ce merdier sans dommages ?

perso je le pense pas, elle devra le payer d’une façon ou d’une autre, sans doute en implosant.

l’Histoire enseigne qu’il arrive toujours moment où il faut régler l’addition.

tout comme les américains vont devoir payer tous leurs dégâts en Ukraine, en Irak, en Libye et ailleurs, l’Europe aussi devra payer.

D. dit: 16 août 2025 à 9h40

puck dit: 16 août 2025 à 9h16
elle signe l’arrêt de mort des néoconservateurs américains .
C’est tout ce que ça t’inspire la dernière galéjade en alaska, mon pro-rustre pacifiste, es-tu bien réveillé ?

puck dit: 16 août 2025 à 10h07

« elle signe l’arrêt de mort des néoconservateurs américains .
C’est tout ce que ça t’inspire la dernière galéjade en alaska, mon pro-rustre pacifiste, es-tu bien réveillé ? »

oui et si tu n’arrives pas à voir ce fait évident gros comme un camion c’est justement parce que ton esprit est rempli de propos confus que tu écoutes depuis 3 ans.

donc je vais t’expliquer de façon simple pourquoi c’est évident.

si tu écoutes l’intervention de Poutine elle débute sur un point essentiel : « nous sommes voisins ».

cette notion de voisinage on la retrouvait présent à l’époque de Merkel avant le coup d’état de 2014 :

nous sommes voisins et à partir de là il nous faut construire de bonnes règles de voisinage à la fois pour vous et pour nous.

D. je sais pas si tu as des voisins, mais cette règle de bon voisinage est une règle que l’on retrouve entre tous les voisins.

pourquoi Poutine a commencé par évoqué ce point important sur la question du « voisinage ».

parce que si tu lis le livre « le grand échiquier » de Brzezinski qui sert de Bible à tous les néoconservateurs américains, ce livre est aussi centré sur la question du « voisinage » mais dans le sens contraire : pour affaiblir la Russie il faut l’empêcher d’être un voisin.

et l’Ukraine devait être l’outil qui devait empêcher ce voisinage.

d’où toute cette rhétorique : après l’Ukraine, la Russe va envahir l’Europe, la Russie est une menace pour l’Europe, la Russie est un danger etc…

tout ce narratif débile a été construit par les néoconservateurs américains !

ils y sont parvenus d’une certaine manière en coupant le lien entre la Russie et l’Allemagne : donner à l’Allemagne de l’énergie à bas prix compte tenu de sa puissance industrielle pouvait faire de l’Allemagne une concurrentes dangereuse des US, ce que les néocons ne voulaient pas, et là les néocons ont réussi à démolir la capacité industrielle des allemands qui viennent même de vendre leurs plus grandes marques automobiles aux chinois (marrant que personne n’en parle).

puck dit: 16 août 2025 à 10h08

D autre point : si l’Ukraine a autant fait le forcing pour entrainer les pays européens dans sa guerre pour faire d’un conflit régional un conflit mondial c’est aussi l’idée des néoconservateurs américains.

puck dit: 16 août 2025 à 10h11

le conflit en Ukraine est un conflit par procuration entre les russes et les néoconservateurs américains qui ont été biberonné avec Brzezinski.

conflit qui a commencé en 2014 après le coup d’état et le changement de régime organisé par ces néoconservateurs.

donc cette rencontre en Alaska représente leur défaite, sinon leur mort.

cqfd.

puck dit: 16 août 2025 à 10h20

en amont de cette rencontre en Alaska, Trump s’est arrangé pour écarter toutes les grandes figures du camp néconservateur : Adam Schiff va être poursuivi par la justice, Linsdey Graham, Blumenthal et d’autres néoconservateurs sont mouillés dans le « russiangate », tous ces sénateurs sont morts.

ici on imagine pas l’importance du « russiangate » parce que nos médias n’en parlent pas mais Obama et Hillary Clinton vont se retrouver devant un tribunal !

Tony Blinken est mort avec Gaza : on n’entendra plus parler de lui !

la seule qui arrive à survivre c’est Victoria Nuland et son mari, mais je suis certain que ça ne va pas durer parce que cette femme est un danger bien pire que Poutine : Nuland est en train de provoquer une guerre entre l’Iran et l’Arménie ! là encore c’est hallucinant qu’aucun médias français n’en parle !

MC dit: 16 août 2025 à 10h23

Puck , je ne force jamais les vocations, surtout quand la personne en question à charge d’âmes, ce qui est le cas,

D. dit: 16 août 2025 à 10h32

Voui voui, je suis.
Mes voisins… bof. Un jour l’un d’entre eux s’était garé devant la porte de mon garage. J’ai vu là une menace et l’ai menacé de diriger sur sa villa depuis l’espace un canon à ondes gravitationnelle. Il savait qui j’étais et il a vite déplacé sa 4L, la queue bassé.

D. dit: 16 août 2025 à 10h36

Attendez, je vais baisser mes paupiettes et je reviens.
Je les ai faites en carbonade à la bière, Chantal. Elles seront accompagnées de frites. C’est une recette que je tiens directement d’un ancien cuisinier du Roi des Belges.

FL dit: 16 août 2025 à 10h36

Pensée du matin. Le corpus des « Mythologies » c’est « Paris-Match » ou « Elle ». Drôle de corpus quand on y songe.

Le corpus de « Système de la mode » ce sont les pages modes des magazines féminins. « Système de la mode » est peu lu. 200 pages sur les cols et les plissés, c’est une lecture bénédictin.

Mais la proximité des corpus montre bien que « Système de la mode » est dans la lignée des « Mythologies ». Le propos n’est pas le même. Ce que dit Barthes dans « Système de la mode », en plus d’être étrange, n’est pas la thèse des « Mythologies ». Qui plus est dans « Système de la mode », on est en plein structuralisme, alors qu’avec « Mythologies », il y avait un soubassement marxiste.

Mais le matériel étudié montre bien la proximité des deux livres.

FL dit: 16 août 2025 à 10h51

« Système de la mode », c’est la mort de l’auteur, c’est la mort de la midinette.

MC dit: 16 août 2025 à 11h29

On a des renseignements sur les lecteurs et lectrices de ce pensum modo-Barthique. Qui lisait ça ? Et comment était-ce accueill?

N

rose dit: 16 août 2025 à 11h41

Nota :
Qu’est-ce qu’un petit Padawan ?
(Science-fiction, univers de Star Wars) Apprenti Jedi de l’univers de La Guerre des étoiles, œuvre de George Lucas. (Sens figuré) Apprenti, dans un autre domaine que l’univers original. (Par dérision) Personne inexpérimentée.

D. dit: 16 août 2025 à 11h49

La sémiologie de Baudrillard avait voulu détrôner l’empire du milieu, occupé par l’empire du Milieu de Barthes. Elle n’y réussit point, pas plus que Debray avec son truc de médiologie, plus éphémère encore. N, il était trop tard, face à l’arrivée de l’invincible reagona-tatchérisme en critique littéraire.
Attendez, je vais réchauffer mes paupiettes frites.

rose dit: 16 août 2025 à 11h51

D. dit: 16 août 2025 à 10h32
Voui voui, je suis.
Mes voisins… bof. Un jour l’un d’entre eux s’était garé devant la porte de mon garage. J’ai vu là une menace et l’ai menacé de diriger sur sa villa depuis l’espace un canon à ondes gravitationnelle. Il savait qui j’étais et il a vite déplacé sa 4L, la queue basse.

Écroulée de rire.
Voilà LA méthode.

rose dit: 16 août 2025 à 11h58

débute sur un point essentiel : « nous sommes voisins ».

cette notion de voisinage on la retrouvait présent à l’époque de Merkel avant le coup d’état de 2014 :

nous sommes voisins et à partir de là il nous faut construire de bonnes règles de voisinage à la fois pour vous et pour nous.

C’est excellent.
Jamais appliqué.
Y en a toujours un qui fait chier l’autre.

Bolibongo dit: 16 août 2025 à 13h11

Y en a toujours un qui fait chier l’autre.

Comme sur ce blog, d’ailleurs… 🙂

D. dit: 16 août 2025 à 13h44

Super chouette, la vie des maîtres de l’expressionnisme américain racontée par la femme de Jackson Pollock puis d’Andy Warhol…, dans le roman d’Updike (Seek my face). Valait le dépaysement durant cette canicule. On sait plus se servir du mode d’emploi de la gazinière de Chaville pour faire cuire les pommes cuites.

Maurice revient... dit: 16 août 2025 à 13h55

Dédé,
Warhol, Pollock !!!
Faut qu’tu prennes des vacances pour te reposer, mon vieux.

Pablo75 dit: 16 août 2025 à 13h57

Il y a de moins en moins de raisons de venir faire un tour par ici.

Il y a de moins en moins de commentaires intéressants et de plus en plus de radotages débiles du nazi de service.

Clopine dit: 16 août 2025 à 14h15

Ici. Ici n’existe que virtuellement. Mais c’est pourtant, Pablo75, si seulement nous avions de la bienveillance et de l’ empathie, ce que nos lectures pourraient nous enrichir les uns les autres, même les femmes, bref.

Clopine dit: 16 août 2025 à 14h21

Alors, s’il s’agit de lecture, je mets un point d’égalité entre Jean Genet et Virginie Despentes.

D. dit: 16 août 2025 à 14h23

En plus, les astres s’y prêtent et le Grand Astrologue des Buttes-Chaumont me l’a confirmé : une nouvelle lune en mercure rétrograde où Soleil se tient dans une maison d’attente et de silence, comme s’il avait choisi de disparaître un temps derrière l’horizon. Mais l’Ascendant, doucement, appelle une nouvelle aurore : le signe qui s’élève parle d’un retour, discret mais certain, comme la lumière qui renaît après l’éclipse.
Le transit actuel de Saturne est déterminant. Longtemps, il a pesé comme une pierre, ralentissant chaque pas, imposant la patience et l’épreuve. Mais voici qu’il franchit un seuil, libérant l’espace pour une reconstruction. Le retour de Sasseur se fait dans cette résonance saturnienne : grave, mesuré, porteur d’une maturité nouvelle.
Jupiter, quant à lui, avance en trigone vers son Soleil natal. Cela marque un souffle d’expansion, une réouverture, comme si la chance, longtemps suspendue, reprenait son cours. Ce retour n’est pas un hasard, mais une synchronicité : l’univers lui offre un passage favorable, une porte entrouverte qu’il franchit sans bruit.
Pluton active ses profondeurs. Rien n’est resté intact de ce qu’il fut : ce qui revient n’est pas identique à ce qui est parti. Il porte désormais les traces d’une transformation intime, presque alchimique. C’est un Sasseur régénéré, qui ramène avec lui une force cachée.
La Lune en transit sur son Nœud Nord souligne le caractère karmique de ce retour. Il n’est pas seulement circonstanciel : il s’inscrit dans une continuité plus vaste, comme une étape nécessaire de son chemin d’âme. L’attente prend sens, et la discrétion devient le langage même de la destinée.
Ainsi, Sasseur revient, non pas en éclat, mais en conjonction subtile avec le temps, les astres et l’invisible. Sa présence, imperceptible d’abord, agit comme une onde de fond : on croit qu’il ne fait que passer, mais déjà il a réordonné l’espace intérieur, rappelant que toute absence n’est qu’un cycle en préparation, et que tout retour porte en lui la promesse d’un nouvel alignement.

morales sed laisse dit: 16 août 2025 à 14h47

Il y a de moins en moins de commentaires intéressants et de plus en plus de radotages débiles du nazi de service.

C’est vrai.

Mimi Pinson dit: 16 août 2025 à 15h24

* nous aussi.

Il faut bien le reconnaitre, les absentes et absents de ce commentarium, nous sommes les plus nombreux.
Et il nous est difficile de savoir combien nous sommes à ne rien dire.
Passou, lui, doit le savoir plus précisément.

racontpatavi dit: 16 août 2025 à 15h40

– les plus nombreux.

Parfois le silence est d’or.
Dormant, parfois aussi.
Les nombreux du silence font de l’ombre à personne.

puck dit: 16 août 2025 à 15h41

dommage parce que ce conflit en Ukraine va marquer un vrai tournant et ce tournant touchera inévitablement la littérature.

la transformation à laquelle nous avons assisté ces 3 dernières années où l’information a laissé la place à l’idéologie (quand on lit ce que disent des médias comme le Point, l’Express, Libé, le Monde, etc… de la rencontre en Alaska c’est désarmant…).

pourquoi ? parce que vis à vis de la situation ils ne peuvent plus être mitigés entre 2 points de vue : ils ne peuvent être que 100% d’un côté ou 100% de l’autre.

les écrivains pourront-ils prendre plus de recul ? ou bien vont-ils sombrer dans l’idéologie comme les médias ?

déjà l’idée d’un occident incarnant la démocratie et les autres l’autocratie ça ne marche plus parce que l’occident s’est ré associée sans le vouloir à ses 5 siècles de colonialisme.

donc aujourd’hui l’Europe c’est autant la démocratie que le colonialisme et on le voit avec le regard que le monde porte sur Israël comme continuation du processus colonial britannique au moyen orient.

du coup ça va être intéressant de voir comment les écrivains se dépatouillent de ce piège dans lequel l’Europe s’est enfermée toute seule.

morales sed laisse dit: 16 août 2025 à 15h45

à personne.

Et pourtant ce vide, c’est lui qui permet les commentaires.
Sans ce vide il n’y aurait pas de possibilité de commentaire.
Ce vide est à personne mais il assure le lit des commentaires personnalisés, lui.

morales sed laisse dit: 16 août 2025 à 15h48

Le vide, lui, luit de ses commentaires, il n’y a qu’à lire l’ultime d’entre eux.
Il glisse sur le vide, il s’esclabouffe dans le sidéral du temps!

puck dit: 16 août 2025 à 15h50

je pense que le vide des commentaires vient d’un effet de sidération vis à vis de ce qui est en train de se passer.

il n’est pas évident de donner son avis sur un livre ou un auteur quand on s’aperçoit qu’on s’est mis le doigt dans l’oeil jusqu’au coude sur une guerre en Europe.

cet effet de sidération va forcément toucher toutes les sphères médiatiques et tous les réseaux sociaux.

je pense qu’il y a dû avoir cette même sidération en 1918, une espèce de paralysie de l’esprit.

morales sed laisse dit: 16 août 2025 à 15h53

nous le commentera tout à l’ heure…

C’est fait, silence ou vide brisé!

morales sed laisse dit: 16 août 2025 à 15h55

Mais la métaphysique nous dit bien que l’on ne peut remplir le vide.
Le vide est vide par définition, il est vacuité et n’est fondamentalement pas un commentaire.

D. dit: 16 août 2025 à 15h55

Clopine dit: 16 août 2025 à 14h15
si seulement nous avions de la bienveillance et de l’empathie, ce que nos lectures pourraient nous enrichir les uns les autres, même les femmes
—-
A Chaville, j’ai lu récemment ce passage à mes poules, et je me demandais juste ce que vous en pensiez, car de leur côté, elles ont haussé les épaules. C’est l’histoire d’une jeune journaliste (26 ans) qui veut dresser un portrait très précis de la vie d’une vieille artiste peintre demeurant à Burlington dans le Vermont (79 ans), en l’interrogeant de manière incisive et pas forcément empathique au départ, sur l’histoire de ses pulsions créatrices toujours bridées par l’ombre néfaste que lui portèrent de façon différente ses deux compagnons de vie devenus immensément célèbres à New York, par la suite.

« Croyez-vous que les hommes et les femmes voient de la même manière ? Est-ce qu’ils peignent de la même manière ? »
H. accuse le coup : elle commence à être ébranlée par cette confrontation. La dernière question est une question de féministe, pas forcément idiote, d’ailleurs ; elle voudrait y répondre avec un maximum d’honnêteté et ferme les yeux, comme si ce que les Élisabéthains appelaient les rayons de ses yeux pouvait se frayer un chemin dans l’obscurité rougeâtre vers une réponse honnête :
« Nous faisons attention, dit-elle, à ce qui nous intéresse, à ce qui se rapporte à nous. Une femme, par exemple, en entrant dans une pièce, va remarquer, parce qu’elle est maîtresse de maison, la poussière qu’un homme ne verra pas. Elle va remarquer la manière dont les autres femmes sont habillées et dont elles se maquillent pour se mettre en valeur. Les femmes ont davantage à se protéger que les hommes, et de multiples côtés, et c’est pourquoi il y a sans doute moins de, comment dire, de frontalité dans leurs œuvres. En théorie, les femmes devraient s’intéresser au phallus, et c’est vrai qu’il y a dans notre vie -corrigez-moi si je me trompe- un stade physiologique où nous nous y intéressons. Il n’empêche qu’il y a davantage d’images phalliques dans la peinture des hommes que dans celle des femmes. Sauf que depuis O’Keefe et ses femmes fleurs, c’est plutôt le contraire. Nous, les femmes, nous nous peignons nous-mêmes. Si bien que ma réponse à votre questions serait : non, pas tout à fait de la même manière, mais presque. L’espèce humaine est moins différenciée par le genre que par beaucoup d’autres – le mâle et la femelle de certains parasites intestinaux ne se ressemblent absolument pas. Nous autres, hommes et femmes, sommes également faits pour courir, nous pendre aux arbres, manger de baies et des fruits secs.
(…)
La couleur, c’est le diable -quelle parole déraisonnable !-, je mélange des tas et des tas de couleurs pour obtenir des gris, pour obtenir des teintes suggérant le lilas, le beige, le rose même, et créer cette vibration entre les bandes, cette activité, ce tourbillon d’atomes qui est en toutes choses, même dans les surfaces apparemment les plus planes si l’on en croit le microscope, ce bouillonnement »…
____

pourmapar dit: 16 août 2025 à 16h04

OUI, MSL,

avez-vous lu le remarquable essai de métaphysique de Frédéric Nef publié dans la collection « l’ordre philosophique » en 2011 au Seuil, intitulé :
LA FORCE DU VIDE ?

D. dit: 16 août 2025 à 16h12

Il n’y a aucune sidération… Juste un peu de lassitude à entendre pontifier le même depuis des plombes, sa tendance à remplir ses angoisses existentielles et géopolitiques par une daube toxique ressassée à longueur de temps qui ne parvient pas à le convaincre lui-même.
Le silence des (vains) agneaux, nous y voilà.
Quand on vieillit, au lieu de nous réjouir de nos pertes de mémoire, on a peur, on pisse, on chiale, on prie, on remplit le pot de son vide comme on en chie de sa merde. Un peu plus loin, je leur lisais ceci :
« S’observant sans arrêt pour déceler en elle les signes de cette maladie, elle se demande souvent quelles impressions cela fait d’en savoir de moins en moins et se retrouve toujours dans la même impasse : on ne saura jamais ce que l’on ne sait pas, pas plus qu’un chien ne peut comprendre les superstructures du langage, de la politique ou de l’économie à l’œuvre derrière les présences humaines auxquelles l’animal réagit pourtant si bien, capable qu’il est de reconnaître une infinité d’odeurs. Nous sommes devant ce mystère comme devant l’esprit de Dieu : nous n’avons pas idée de ce qu’il peut être, nous n’avons au mieux que de vagues intuitions ».
(comme mes poules de Chaville, en somme).

D. dit: 16 août 2025 à 16h21

Elles m’ont dit que la métaphysique ne les aidait en rien à vivre leur vie, dans la NEF des églises comme dans une modeste étable à Bethléem, qu’elles ne savaient pas par qui elles avaient été créées, qu’elles ne se posaient jamais le sens d’une telle question, qu’elles n’y avaient même jamais pensé. Elles batifolaient dans leur vide sans s’en soucier. Mais parfois, elles souffraient physiquement de la présence de leurs coreligionnaires antipathiques, mais ne savaient pas comment le faire comprendre aux maîtres qui semblaient vouloir les protéger des aléas du sort et de leurs ennemis. Elles avaient du mal à se taire, quand elles ne trouvaient pas de vers de terre. Certaines se laissaient aller à la métaphysique, mais personne ne savait pas de laquelle d’entre elles, il s’agissait.

pourmapar dit: 16 août 2025 à 16h42

F. Nef, La Force du vide. Essai de métaphysique

Publié le 10 janvier 2013 par Marc Escola

La force du vide – Essai de métaphysique
Frédéric Nef

DATE DE PARUTION : 03/11/11 EDITEUR : Seuil COLLECTION : l’ordre philosophique ISBN : 978-2-02-096817-1 EAN : 9782020968171 PRÉSENTATION : Broché NB. DE PAGES : 337 p.

En physique (ensemble vide, vide quantique, etc.), en philosophie mais aussi en mystique et même dans la vie courante, le terme de vide occupe une place centrale. Le terme lui-même, dans la langue française, reste très équivoque, alors qu’il existe, en anglais, au moins trois mots pour le désigner : emptiness, void, vacuum. Cet ouvrage commencera donc par dégager les différents sens du vide et analyser le concept de manière rigoureuse dans les domaines où il est employé et à la lumière de sa longue histoire.

La thèse qui accompagne cette analyse est qu’il existe un lien entre les changements dans le domaine de la physique et les mutations de la réflexion politique. On peut voir ce lien à l’œuvre dans l’atomisme antique, la naissance de la physique moderne au XIVe siècle et chez Pascal où la ruine du cosmos va de pair avec l’émergence d’un machiavélisme chrétien renouvelant les thèmes de l’augustinisme politique.

Mais ce qui est visible dans le passé l’est moins dans le présent. Cet ouvrage s’efforcera de montrer que, dans la théorie politique contemporaine, le totalitarisme, qui est une manifestation du nihilisme, est en fait à la fois une affirmation du vide et un refus du vide, ce qui conduit à réfléchir sur le sens du « rien » ou du « néant » à l’œuvre ici. Toutes les figures du totalitarisme nihiliste sont des figures du plein : sujet plein, apologie des frontières, refus de la surface, fusion des relations sociales dans la plénitude de la masse etc.

Il ne s’agit pas d’opposer mécaniquement à cette plénitude du néant un vide fondé sur le dynamisme et la liberté du rien, mais de discerner l’importance du concept de vide. Il ne s’agit pas de faire du vide un opérateur critique dans la théorie politique, mais de montrer que l’ontologie de la physique contemporaine est un abandon du plein sous toutes ses formes, et que cela confère peut-être les moyens de construire une métaphysique critique, radicalement critique.

Sommaire:

LE VIDE, LE NÉANT, LE RIEN

DU ZÉRO A L’ENSEMBLE VIDE

DU VIDE AU VACUUM

l’énergie DU VIDE

RÉFUTATION DU VIDE NIHILISTE

PETIT TRAITE DU TETRALEMME OU LOGIQUE DU VIDE

LA VACUITÉ DE LA VACUITÉ ET LES LIMITES DE LA PENSEE
ONTOLOGIE DU VIDE

LA VACUITÉ ET LES LIMITES DE LA PENSEE

ONTOLOGIE DU VIDE ET DE LA VACUITÉ

* * *

On peut lire sur le site laviedesidees.fr un compte rendu de cet ouvrage:

« La vacuité, un vide plein d’effets », par J. Schmitt [03-01-2013]

F. Nef propose une métaphysique du vide, ou plutôt de la vacuité. Le vide, c’est la négation partielle (est vide la chose en quoi est nié le plein) ; le néant, c’est la négation totale (il n’y a rien, pas même une chose vide). Cette forme de vide qu’est la vacuité ne se fonde sur rien de substantiel, sans laisser d’exister, car plein d’effets, mathématiques, physiques, voire politiques.

puck dit: 16 août 2025 à 16h44

non, je pense plutôt que c’est une défaite de la pensée et de l’intelligence.

suffit de lire l’autre : toi t’es un nazi et toi aussi t’es nazi et lui aussi c’est un nazi et l’autre aussi il est nazi…

pedro est en ce sens le parfait reflet du niveau de réflexion en Europe.

il n’y a que l’effet de sidération qui peut réduire de cette façon le vocabulaire d’un individu à un seul mot : « nazi ».

ce rétrécissement de la pensée à un seul mot c’est qui attend l’Europe.

du coup ça va être intéressant de voir ce que les écrivains trouvent à dire dans un monde réduit à un mot.

puck dit: 16 août 2025 à 16h46

d’ailleurs je suis sûr que même tes poules utilisent un vocabulaire plus large.

puck dit: 16 août 2025 à 17h06

« Cet ouvrage s’efforcera de montrer que, dans la théorie politique contemporaine, le totalitarisme, qui est une manifestation du nihilisme, est en fait à la fois une affirmation du vide et un refus du vide, ce qui conduit à réfléchir sur le sens du « rien » ou du « néant » à l’œuvre ici. »

en 2013 un philosophe pouvait éventuellement associer le nihilisme au totalitarisme.

ce qui n’est plus du tout le cas today où le nihilisme c’est nous.

je veux dire le vide politique aujourd’hui c’est Macron et tous les autres dirigeants européens.

et cela explique cette peur panique de voir Trump réussir à faire la paix en Ukraine parce que la guerre est aujourd’hui pour les européens l’unique moyen de remplir ce vide.

et si le fait d’avoir sacrifier pour rien plus d’1 million d’Ukrainiens pour défendre nos valeurs est en soit une des expressions les plus visibles de ce nihilisme, le fait d’avoir peur que ça s’arrête, cette fuite en avant en voulant alimenter voire mondialiser ce conflit c’est le comble du nihilisme.

je veux dire si notre seule valeur c’est sacrifier des pauvres types pour les défendre là je pense que l’Europe n’a jamais atteint un tel niveau de nihilisme politique.

puck dit: 16 août 2025 à 17h13

d’où le fait d’inventer ce narratif complètement halluciné du genre Poutine c’est Hitler qui va envahir l’Europe pour remplir ce vide et donner un sens aux choses c’est tout de même assez nouveau.

je veux dire remplir du vide avec des discours incohérents et irrationnels quand on y réfléchit 2 secondes je veux dire c’est quand même le truc le plus flippant qui soit.

puck dit: 16 août 2025 à 17h19

c’est flippant mais je n’en suis pas angoissé parce que je me rends compte de ce nihilisme.

par contre les angoissés c’est ceux qui font l’autruche et font comme si tout était normal.

voir Macron à la télé avec un costume noir et une cravate noire annoncer avec une tronche d’enterrement que la France va faire la guerre à la Russie c’est pas un truc qui m’angoisse parce que je sais que Macron incarne ce nihilisme et à partir de là qu’il peut remplir son vide intérieur avec n’importe quoi du genre déclarer la guerre à la Russie.

par contre ceux qui font comme si tout ça c’est tout à fait normal ce sont eux les angoissés !

D. dit: 16 août 2025 à 18h02

et c’est reparti, comme en 33 et 40, pourquoi y a t il qq chose plutôt que rien ? c flippant l’angoisse quand on y réfléchit 2′ au mois doux,

Jean Langoncet dit: 16 août 2025 à 18h08

@pourquoi y a t il qq chose plutôt que rien ?

Quel drôle d’animal frappé par quelle bizarre pathologie faut-il être pour se poser cette question ?

Jean Langoncet dit: 16 août 2025 à 18h09

Flipper comme une bête savante, quoi de plus naturel pour les pieds plats de l’esprit ?

puck dit: 16 août 2025 à 18h14

@ »pourquoi y a t il qq chose plutôt que rien ? »

le nihilisme c’est quand ce qq chose ne tourne pas rond,

alors là se pose une autre question tout aussi flippante :

« qu’est-ce qui ne tourne pas rond dans leur putain de tête ? »

Jean Langoncet dit: 16 août 2025 à 18h16

Faut sortir le ventilo, keupu ; le ventilo de la grande unité de tout ce qui vit qu’il dirait Cravan

renato dit: 16 août 2025 à 18h39

La bonne nouvelle c’est qu’ils ne sont pas de grands pilotes.

Cela dit, laissez Leibniz tranquille, s’il vous plaît.

D. dit: 16 août 2025 à 19h35

Hier et aujourd’hui j’étais dans le Cantal et je suis allé me baigner dans un lac où une plage est aménagée.
J’ai dû côtoyer la vulgarité incarnée : des hommes et des femmes adipeux et recouverts de tatouages.

MC dit: 16 août 2025 à 19h36

Renato , il me semblait que cette formule était prêtée à Pascal. Je peux me tromper, bien sûr….

D. dit: 16 août 2025 à 19h40

Cette populace n’hésite pas à s’étaler et à faire du bruit. Je l’ai observée se nourrir de mets les plus vils : chips, crêpes industrielles fourrées au faux Nutella, nuggets de poulet de grande distribution. Images écœurantes. Je n’y retournerai plus.

Jean Langoncet dit: 16 août 2025 à 19h50

Laissez vous tenter par le projet de riviera à Gaza pour oublier tout ça, calimero

renato dit: 16 août 2025 à 20h03

On la trouve dans Principes de la nature et de la grâce fondés en raison, MC :
«Pourquoi y a-t-il plútot quelque chose que rien, car le rien estnplus simple et plus facile que quelque chose».

renato dit: 16 août 2025 à 20h22

Il y a des fêtes, D., où il vaut mieux éviter les endroits bondés. C’est quelque chose qu’on apprend dès l’enfance.

Jean Langoncet dit: 16 août 2025 à 20h27

@éviter les endroits bondés

L’épuration à Gaza est en bonne voie, n’est-ce pas, renato ? C’est que calimero a besoin d’indications explicites pour s’orienter

Jean Langoncet dit: 16 août 2025 à 20h29

Cela dit, la perspective d’un mieux vivre ailleurs s’élargit au vu et su de tous aujourd’hui ; la Cisjordanie et Jérusalem ouest ne sont pas en reste

Jean Langoncet dit: 16 août 2025 à 20h39

Ce commantarium compte des français vivant à Haîfa, si mon souvenir est bon ; quel est leur avis sur ces « évènements » et sur les activités des supporters de ce club de foot ?

renato dit: 16 août 2025 à 21h13

Ne vient-il jamais à l’esprit de personne que celui qui se tait reste tout simplement en silence ?

Jean Langoncet dit: 16 août 2025 à 21h25

Demander à BHL l’entarté stratège et ses sbires parfumés de la fermer ? Autant leur demander de lire Howl en public à la tévé nationale (de la même époque, ici on tolère quelques brèves de comptoir façon Blondin ; à chacun son folklore local, quoi)

D. dit: 16 août 2025 à 22h30

Une poule heureuse est une poule qui passe sa journée à picorer tranquillement le sol tout en caquetant avec ses copines. Elle mange bien, montre un plumage soigné et une belle crête. Sa ponte est régulière et normale en quantité.

D. dit: 16 août 2025 à 23h10

pourmapar dit: 16 août 2025 à 16h42
F. Nef propose une métaphysique du vide, ou plutôt de la vacuité. Le vide, c’est la négation partielle (est vide la chose en quoi est nié le plein) ; le néant, c’est la négation totale (il n’y a rien, pas même une chose vide). Cette forme de vide qu’est la vacuité ne se fonde sur rien de substantiel, sans laisser d’exister, car plein d’effets, mathématiques, physiques, voire politiques.
————-

Après avoir pansé mes poules, je vous conseillerais plutôt la lecture plus récente de l’astrophysicien Etienne Klein, à son Essai sur le vide, d’une teneur un peu plus sérieuse que l’essai de Nef, d’une métaphysique plutôt frelatée. Voir
https://www.philomag.com/livres/ce-qui-est-sans-etre-tout-fait-essai-sur-le-vide.

D. dit: 17 août 2025 à 3h07

Je me suis réveillé en sursaut parce que j’ai eu un songe étrange. renato était à la tête d’une usine de sauce tomate avec Pierre Boulez.

JC..... dit: 17 août 2025 à 4h33

« Selon le laboratoire de recherche humanitaire de l’université américaine de Yale, plus de 35.000 enfants ukrainiens ont été déportés en Russie. » (Le Figaro)

L’homme russe est bon, Père PUTIN est notre guide, préparons nous a bénéficier de sa clairvoyance affectueuse !

Combattons les rebelles ukrainiens qui ont lâchement attaqué la Grande Russie post-soviétique, un monde fait de corps et d’esprits éclairés par l’amour !…

Vive la démocratie soviétique !

JC..... dit: 17 août 2025 à 5h58

FEMINISMUS

« Une poule heureuse est une poule qui passe sa journée à picorer tranquillement le sol tout en caquetant avec ses copines. Elle mange bien, montre un plumage soigné et une belle crête. Sa ponte est régulière et normale en quantité. » (D)

Bien ! Soit ! Revenons aux sources !
Il en va de la survie de l’espèce

renato dit: 17 août 2025 à 6h02

Puisque les tomates n’étaient pas encore présentes dans notre monde à l’époque d’Artémidore, pour interpréter de quoi D. rêvait, intéressons-nous à la Smorfia napolitaine. Rêver d’une usine de tomates révèle une certaine tension nerveuse, mais comme la préparation de la sauce nécessite des tomates rouges mûres, symbole de joie et de bien-être, mais aussi d’enthousiasme et de vitalité, cela équilibre tout cela.

renato dit: 17 août 2025 à 6h20

C’est drôle, quelqu’un qui pense que PJ Harvey n’est pas pudique, parle de Howl: pauvre Ginsberg.

MC dit: 17 août 2025 à 7h13

Je le delà demande quand même si cet Épervier de Maheux, remarquablement présente ici, ne figure as parmi les remords des Goncourt. On se souvient d’un style assez mal fichu pour n’être pas .toujours traduisible, et, ce qui est plus rare , d’une œuvre coulée par le Prix. De quoi donner des remords aux jurés, on le craint bien? Alors le baptiser Grand Goncourt populaire, ça n’engage à rien,?ais ecorcisexl’ Académie.,,

felix d dit: 17 août 2025 à 7h19

Certaines émissions de Finkielkraut vieillissent bien mal en effet , curieuse « programmation » estivale .
Tout comme « les nuits » de France Cul, assemblage hétéroclite de fonds de tiroirs périmés .
Pitié pour les insomniaques !!!

D. dit: 17 août 2025 à 7h47

« Solitudinis absentia temporis est. Haec » sententia Emmanuelis Levinas magni momenti est et, post maturam ac longam meditationem, recta est philosophice, religiose, metaphysice atque physice, praesertim quantum spectat ad physicam quanticam.

Phil dit: 17 août 2025 à 7h53

un style assez mal fichu

jugé ainsi à la parution par les critiques de son temps, dear Mr Court ?

Phil dit: 17 août 2025 à 8h10

dear Paul Edel n’a pas donné son opinion sur ce Carrière qui ne se passe ni en Italie ni sur la plage, ou manqué un wagon ?

Claudio Bahia dit: 17 août 2025 à 9h10

pourmapar dit: 16 août 2025 à 16h42
F. Nef, La Force du vide. Essai de métaphysique

Publié le 10 janvier 2013 par Marc Escola

La force du vide – Essai de métaphysique
Frédéric Nef

Intéressant !
Il y a aussi: Trinh Xuan Thuan; « La plénitude du vide »

Phil dit: 17 août 2025 à 10h29

Merci dear Paul Edel pour la prompte réponse. La notule du prestigieux passou perturbera-t-elle votre stoïcisme ? suite au prochain épisode

Maurice revient... dit: 17 août 2025 à 10h48

La mystique du Vide et du non-agir, c’est du côté du Taoïsme et de Lao Tseü qu’il faut aller la chercher pour arriver à ne rien foutre tout en méditant.
On peut aussi voir ou revoir « Les Tribulations d’un chinois en Chine » avec Bébel qui, à coup de chinoiseries, réussit à se vider les bourses dans le canton vaginal et verdoyant de la pulpeuse suissesse Ursula Andress.
Vive la Chine helvétique !

MC dit: 17 août 2025 à 10h51

Je ne me souviens plus des critiques, Phil. Mais c’est mal écrit par endroit. On s’en rend compte quand on le traduit en anglais, par exemple. MC

Jazzi dit: 17 août 2025 à 10h57

Découvrant d’émouvants vestiges archéologiques dans son quartier, le léZard de Paris à mené son enquête…

pourmapar dit: 17 août 2025 à 11h16

d’une teneur un peu plus sérieuse que l’essai de Nef, d’une métaphysique plutôt frelatée.

Sans l’avoir lu, l’avis du vulgum pecus!

0 Maurice revient

Oui, Frédéric Nef fait mention -importante – de Nagarjuna.
Et d la phrase de John Cage :  » je n’ai rien à dire et je le dis. »

Paul Edel dit: 17 août 2025 à 11h17

Phil. rassurez vous pas perturbé par le prestigieux blog .Autres priorités et lectures personnelles d’été : Sarah Kirsch, Hölderlin, Thomas Bernhard, Peter Härtling, Günter Kunert. Bref, poésies allemandes.

FL dit: 17 août 2025 à 11h20

« On a des renseignements sur les lecteurs et lectrices de ce pensum modo-Barthique. Qui lisait ça ? Et comment était-ce accueill? »

Je n’ai pas de renseignements particuliers sur ce sujet. Mais comme ça a été publié en 67 après « Critique et Vérité » de 66 où il répondait âcrement à l’éreintage par la Presse du « Sur Racine », je me demande bien ce que l’accueil a pu donner. Bonne question.

Quand quelqu’un évoque Barthes, soit il vous parle des « Mythologies », soit il vous parle des « Fragments d’un discours amoureux » (passé chez Pivot. Consécration ! ) soit il vous parle des « Essais critiques ». C’est jamais au « Système de la mode » qu’il pense.

Annexe:

On ne parle jamais de l’humour du Barthes,
mais au bout de 100 pages d’exemples comme:

« Secrétaire j’aime toujours être élégante. »

ou comme:

« Cette ganse
fait l’élégance »

on est plié.

Très bel entretien avec Eric Marty sur le « Système de la mode ». Tous les thèmes et l’inscription de l’ouvrage dans l’oeuvre de Barthes.

Je vous recommande particulièrement le moment où Eric Marty sort un numéro du « Monde » de 2014, lit un article de mode tiré de ce journal, et prouve par l’exemple que le discours de mode n’a pas changé depuis les années 60.

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-chemins-de-la-philosophie/l-esprit-de-la-mode-4-4-barthes-et-le-systeme-de-la-mode-1593197

FL dit: 17 août 2025 à 11h26

Il y a des passages sur les « modeux » dans « Journal sexuel d’un garçon d’aujourd’hui » de Dreyfus. (C’est une enquête sociologique en fait, il ne faut pas s’y tromper malgré le titre.)

Mais rien qu’à l’idée de plonger dans les 2304 pages de l’ouvrage, j’éprouve une petite fatigue.

Il aurait fallu un index. Un index rerum, un index nominorum. Il n’y en pas. C’est une faute de la part de l’éditeur.

C’est un ouvrage important sur la France du début du XXIe siècle. Ça aurait mérité de faire de beaux index.

Il y a même des scènes sur la vie de province. C’est très complet.

https://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=978-2-8180-5179-5#:~:text=orgasme%20%C2%ABstratosph%C3%A9rique%C2%BB.-,Journal%20sexuel%20d'un%20gar%C3%A7on%20d'aujourd'hui%20est,perdition%20et%20une%20fin%20heureuse.

renato dit: 17 août 2025 à 12h14

Nāgārjuna affirme sans équivoque que la vacuité est une métaphore qui désigne en réalité la voie du milieu.

Phil dit: 17 août 2025 à 12h18

Indeed, l’été en compagnie germanique renforcée comme on disait de nos langues vivantes au collège, dear Paul Edel, loin des Cévennes pourvoyeuse de migrants huguenots. Je découvrir Brigitte Reimann. Dear Mr Court, pourquoi chercher une traduction de Carrière ? En attendant ne l’ai pas lu malgré la recommandation prestigieuse de passou.
Dear Eiffel, mandez-nous de vos nouvelles après la séance en pleine lune de Barbie lesbienne chez les jeunes maghrébins encapuchonnés de noisy le mouillé.

renato dit: 17 août 2025 à 13h08

« @pauvre Ginsberg »
Malheureusement, Ginsberg n’a pas de chance avec les réacs. Je persiste à le dire, car si vous prétendez que JP Harvey est impudique, je peux croire que tout votre panthéon de Dylan et Ramones et Ginsberg et ainsi de suite n’est qu’un masque trompeur.

D. dit: 17 août 2025 à 13h23

renato, heureusement le temps va se dégrader assez vite. Ouf. Terminé ka canicule.

Clopine dit: 17 août 2025 à 15h02

Ben moi, aujourd’hui, je dois bien reconnaître que partout où mes yeux se posent, c’est beau. Et il y a des papillons dans le jardin. L’été finit en beauté, quoi, dans ce pays de Bray encore un petit peu préservé des ravages climatiques. Tout est paradoxe : cet été si dur est celui où tous les fruits sont particulièrement abondants. Les voisins se croisent, des sacs plein de prunes dans les mains. Jamais la rampe d’haricots montant n’a, à mon souvenir (25 ans passés ici) été aussi florissante. Je dois faire un effort d’empathie : il y a aujourd’hui même un viticulteur, un producteur d’olives, un sinistré, au coeur lourd. Alors que cette demeure qui fut la mienne tend vers le ciel des feuilles dorées par le soleil de dix-sept heures, au mois d’août. Vive la Normandie ?

closer dit: 17 août 2025 à 15h46

C’est pas pour pinailler, mais je dirais plutôt « la rame de haricots ».

Clopine dit: 17 août 2025 à 15h52

Il y a un très très vieux chat, quand je dis vieux ben il a largement dépassé la limite de péremption, qui s’est réfugié près de la source. Rendez-vous compte : c’est l’endroit le plus frais du jardin. Les bêtes sont incroyables. Je lui porte du lait frais, sorti du frigo. Il est désormais aveugle, et penche sa tête vers le haut, comme Gilbert Montagné ( et je crois, tous les aveugles) quand on s’approche de lui. Il est bien sous sa haie. Le pays de Bray dans son entier était un pays de haies. Mais où vont aller les vieux chats mathusalémiques , quand on aura tout arraché ?

Clopine dit: 17 août 2025 à 16h00

rame de haricots, pencher la tête vers le haut. C’est un blog, ce n’est qu’un blog, je ne relis pas avant de cliquer. 5 ans que je ne suis plus capable de me relire, de peaufiner, de tenter d’être dans le juste de la grammaire et de l’expression exacte. Avant, oui, certaines nuits, je faisais l’effort. Le travail disons « littéraire ». Mais là,on va faire le minimum : juste dire que je ne sais pas si j’ai manqué à Beaubec, mais putain, ce que Beaubec m’a manqué.

Clopine dit: 17 août 2025 à 16h30

Encore que, « pencher vers le ciel » quand on y songe, avec ce mouvement de tête du vieux chat aveugle quand je m’approche de lui, qui a faim, ce n’est peut être pas si maladroit pour décrire ce qui se passe, sous la haie.

Clopine dit: 17 août 2025 à 16h36

Chaloux, vous êtes décidément ignoble. Et c’est votre choix. Le très très vieux chat n’a plus de dents. Vous, vous n’avez pas attendu d’être très vieux.

Chaloux dit: 17 août 2025 à 16h38

Ce n’est pas parce qu’il n’a plus de dents qu’il faut l’empoisonner avec du lait. Il faut lui acheter des mousses et les aérer à la fourchette.

Jamais vu une idiote pareille.

Chaloux dit: 17 août 2025 à 16h42

Éventuellement les mouiller légèrement.

Et ça se dit de la campagne. Les dindons sont tués à coup de bâton accompagnés de ses ricanements, les ânes meurent par sa négligence, et maintenant elle empoisonne les chats.

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