de Pierre Assouline

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La République des livres
Cette terre que l’on quitte

Cette terre que l’on quitte

Si vous vous demandez à quoi peut bien ressembler ce qu’on appelle un « roman-paysage », imaginez qu’il puisse se lire comme on regarderait de tous ses yeux un site fascinant menacé de disparition. Nous sommes en Lozère, au creux d’un hameau du nom de Maheux niché dans le Haut-Pays des Cévennes. Juste en dessous, le lieudit s’appelle Mazel-de-mort. Au recensement de 1954, la commune toute proche de Saint-Julien-d’Arpaon compte 251 habitants et un château du XIIIème siècle.

D’une beauté sombre et austère, l’endroit se dépeuple. La famille Reilhan est parmi les dernières à s’y accrocher. La vie y est dure, âpre, implacable. Le père, taciturne du clan, séduit et y attire sa cousine par la magie de fausses lettres personnelles, en réalité calquées dans des feuilletons retrouvés dans des magazines du type « Les Veillées des chaumières » ; elles ne reflètent en rien son caractère, sa personnalité, la dureté des conditions de vie locales. Une fois sur place, l’élue ne peut plus repartir malgré sa déception. Deux fils leur naissent aux tempéraments aux antipodes l’un de l’autre : Abel, une force de la nature mais à l’esprit limité et Joseph-Samuel qui est son image inversée. Bien que la quête de l’eau tourne à l’obsession jusqu’à creuser le puits à mort, nous ne sommes pas chez Pagnol car ici, avec l’aîné, paysan qui ne cesse de s’adresser au ciel tel Job vitupérant, un épervier poursuit son vol et à force de tournoyer le rend fou.

Abel ne s’avoue pas vaincu mais en meurt. Mort, où est sa victoire ? Somptueux, le décor de cette histoire rude et brutale aux accents tantôt ramuziens (pour le rapport à la nature) tantôt faulknériens (pour l’invention d’un monde) vaut aussi par l’écho qu’il renvoie de l’inquiétude métaphysique de l’auteur. Une puissante expérience de la solitude sourd de cette terre que l’on quitte. Ce pays dont tout le monde s’en va. Père mort, frère enfui, Abel est le dernier des Reilhan à veiller sur la ferme et à y affronter la colère de Dieu, n’en pouvant plus d’étouffer sa rage muette. Un personnage-racine « de la vieille race des hommes-arbres ».

Voilà typiquement le cas d’un grand roman populaire que l’on ne peut (re)découvrir (le Livre de Poche, 319 pages) sans qu’il soit possible de le séparer du bruit qu’il a fait. Quoi qu’on dise, il est désormais précédé par sa double légende ; d’une part celle de son succès que l’on peut qualifier d’historique (Goncourt 1972) car il fut longtemps le plus vendu de l’histoire du prix depuis sa création avec près de deux millions d’exemplaires (un phénomène qui dut beaucoup au flair, à l’indépendance et à la capacité d’agitation de son éditeur Jean-Jacques Pauvert) et ce jusqu’à l’arrivée de l’Amant de Marguerite Duras et plus récemment de L’Anomalie d’Hervé le Tellier ; d’autre part, de l’avis même de l’intéressé, Jean Carrière (1928-2005), au lieu de lancer sa carrière, il la tua ainsi qu’il le raconta dans Le prix d’un Goncourt (1987). Car à la fortune succéda un cortège d’infortunes pavé de ruptures et de deuils : divorce dans la douleur, profonde dépression, mort violente du père, impuissance à écrire à nouveau… Comme s’il ne méritait pas son succès et que celui-ci reposait sur un malentendu. Ou pire encore : une imposture. C’est peu dire que Carrière ne se sentait pas à sa place. Le nîmois alla jusqu’à regretter de n’être pas resté terré au fond de son Sud. Le Goncourt, il disait l’avoir vu s’abattre sur lui « comme un rapace ». Lui aussi, l’épervier de l’a jamais lâché comme s’il était écrit que l’oiseau de proie hanterait ses nuits jusqu’à son dernier souffle- et que la créature aurait la peau de son créateur.

A la parution de L’Epervier de Maheux, son deuxième livre, Jean Carrière avait 44 ans. Amoureux de son coin de terre occitan qu’il ne quitta jamais, une terre pourtant si excessive à toutes les saisons à laquelle son lyrisme sec confère une dimension tellurique, il s’était toujours tenu à distance des grandes villes qu’il détestait. Et des récupérations. Si son roman pouvait réussir à éviter que la capitale fit des Cévennes huguenotes (mais aussi de la Bretagne et d’autres) des réserves d’Indiens, il ne l’aurait pas écrit en vain :

« La France peut garder son âme si elle garde ses régions » disait-il.

Proche de Jean Giono dont il fut un temps le secrétaire à Manosque avant de se rapprocher de Julien Gracq avec qui il noua une longue relation épistolaire (il avouait ne pas « lire et relire sans honte » son pamphlet La Littérature à l’estomac), Carrière s’agaçait de ce que le milieu littéraire parisien pût taxer L’Epervier de Maheux de roman paysan voire rural. Pour un peu, ils auraient parlé de « littérature agricole » ! Sauf à penser que Shakespeare et Dante étaient eux aussi des auteurs régionalistes pour avoir simplement parlé de la terre où ils vivaient.

(« Saint-Julien d’Arpaon, son château, près de Mazel-de-mort »; « Jour de Goncourt chez Drouant, Jean Carrière à droite de Michel Tournier »; « Jean Carrière et Jean Giono » photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature de langue française.

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1 064 Réponses pour Cette terre que l’on quitte

à vue de pays dit: 17 août 2025 à 16h43

« Puissance énorme des couleurs, filles et moires du rêve de la vie, c’est en songeant à celle de l’azur que je commence ici d’écrire comment on atteint, par la chair, à la joie. Mais, cette chair, il faut la dépasser, la traverser. » [Incipit]
« Elle rôdait aux marges du lac. Là-haut tournait l’épervier, un épervier de la famille oiselante des hobereaux, dans l’azur. Il semblait, tout comme un astre, dégager une lumière incolore, vitreuse, moralement noire. Il planait au centre de son propre fantôme, un disque aveuglant de mica qui, sans cesse, se dilate, se réfracte.
[…] Le soleil frappait l’eau, la faisait retentir. Les taches brillantes organisaient entre elles des rapports sans cesse modifiés. […] Médie adorait le goût et la caresse de cette profondeur crue. Dans les zones du rivage, le bleu s’adoucissait, hésitait. Trop d’algues immergées tendaient à le bronzer. […] Avec sa robe, ou sans sa robe, elle plongeait, dans l’eau claire, comme une pierre s’enlise. Plus rien, désormais, n’existait qu’une extase de rumeur plus bleue que tout au monde […]
Elle parcourait l’intérieur de l’azurage liquide. Elle s’y comportait comme, là-haut, le hobereau dans l’auréole d’air brillant et blême. Nouée à l’eau bleue qui la cerne, l’emplit et la dissout, elle enregistrait les coups de foudre noirs que le jour infusé dessine sous les ondes. […]
Sans doute venait-elle parfois à la surface. Là-haut, là-haut, toujours, le noir témoin veillait. De nouveau, dans l’étincelante nuit des eaux, nuit lacustre, nuit favorable, elle rentrait, […] Entre deux langues de pierre, ou bien sous le rideau hermétique du saule, surgissait la blondeur mêlée d’une chevelure pleine de cassures bleues.
Pas un paysan, pas un contrebandier […], nul homme ne la voyait. […]

renato dit: 17 août 2025 à 16h49

Vous pouvez hacher finement la viande, Clopine, je l’ai fait pour mon vieux chat. Quant au lait, certains chats le digèrent, mais pas tous, et il vaut mieux s’assurer qu’il passe bien ; sinon, mieux vaut ne pas insister.

à vue de pays dit: 17 août 2025 à 16h53

La suite ne passe pas…
Voyons si, après suppression d’un passage intermédiaire, le reste est accepté.

« Elle savait que, tout au sommet de ces rapidités et de ces immobilités confondues dans un seul élément d’amitié, le hobereau planait. Jamais elle ne l’avait vu fondre sur la couleuvre, sur la souris. Clou noir et vibrant, il assujettissait, au plafond inconnu, la cage, douce cage! du lac, des hommes, des sapins. Soudain, l’air siffle. Elle lève les yeux. À peine a-t-elle le temps d’apercevoir une masse noire quis ‘abat, dans son regard, non. loin d’elle, sur les cailloux de la petite plage. Autour de la chute, des grenouilles sautent. Mou, fermé, le bruit, pourtant, semble briser le monde. Le hobereau, ses plumes noires brouillées d’un sang très rouge, a le corps traversé par une longue tige de fer… »

à vue de pays dit: 17 août 2025 à 16h54

« De grands froids survinrent. Les sapins noircirent encore. Des cavaliers à barbe blonde campèrent dans les villages. “L’Ollemigne.. C’est l’Ollemigne qui revient…” disaient les vieux. Ils voulaient dire l’Allemagne. Les couchers de soleil, écrasements d’œuf rouge, entrechoc de cendrées écarlate, marqueterie d’empreintes empourprées, suspendaient au-dessus des montagnes l’image démesurée du hêtre agatisé.
La guerre finie, […] Le régime changea. Mais, impérial ou républicain, le monde, en soi, ne changeait guère. Une journée, toujours, valait une journée, et même plus, pour peu que l’on ajoute au soleil du ciel, ainsi qu’aux soleils de l’instant, d’autres astres par multitude, l’œil rayonnant des fleurs, par exemple, et le point de lumière au poil des animaux. Un hobereau toujours, fils ou neveu de celui que le grand Gomais [surnommé « Carnage »] avait descendu, occupait le ciel au-dessus du lac. »

Audiberti, Carnage (1942)

renato dit: 17 août 2025 à 17h09

Évidemment, chez la majorité des chats la production réduite de l’enzyme lactase est responsable de la mauvaise digestion du lactose. Cependant, il y a quelques années, j’ai adopté un chat sauvage que blessé, il ne survivrait pas dans les bois, lui il volait mon lait du petit-déjeuner sans aucune conséquence.

Chaloux dit: 17 août 2025 à 17h14

Dans le cas d’un chat inconnu, âgé, aveugle, donc probablement pas en très bonne santé, mieux vaut s’abstenir de lui donner du lait.

D. dit: 17 août 2025 à 17h40

Quand vous dites un « chat sauvage », vous voulez peut-être dire un chat haret ?

closer dit: 17 août 2025 à 18h00

Si ce pauvre chat en fin de vie aime le lait et n’en est pas malade, pourquoi le priver?

renato dit: 17 août 2025 à 18h02

Non, D., c’était un chat sylvestre (Felis silvestris silvestris), selon le vétérinaire. Nous l’avons trouvé à la lisière du bois avec une grave blessure à la patte arrière qui s’est avérée être une fracture. Une fois rétabli, nous l’avons ramené là où nous l’avions trouvé, mais il a refusé de retourner à la vie dans les bois, alors nous l’avons adopté. Fait amusant, quand nous allions dans les bois avec les chiens, il nous attendait devant la porte de la maison.

D. dit: 17 août 2025 à 18h04

Oui, tant que ça ne lui donne pas de diarrhée, ce n’est pas bien grave.
Il faudrait cependant le mélanger avec du bifteck haché mi-cuit. Ou bien avec du blanc de poulet cuit mixé.

closer dit: 17 août 2025 à 18h06

Pas plus qu’il ne faut priver des octo ou nonagénaires de ce qu’ils aiment sous prétexte que cela risque d’abréger leur vie de quelques mois!
Mon généraliste hélas en retraite me le disait (pas dans ces termes): « pourquoi s’emmerder à se priver de bonnes choses pour gagner 6 mois de vie à 85 ou 90 ans! ».
Voilà un médecin comme je les aime.

renato dit: 17 août 2025 à 18h09

«… pourquoi le priver? »

Puisque diarrhée, crampes abdominales et vomissements.

D. dit: 17 août 2025 à 18h09

renato, vous avez fait ce qu’il fallait faire en le faisant soigner par un professionnel. Après, la loi interdit que des particuliers détiennent des animaux sauvages (non issus d’élevage autorisés).
Il faut donc contacter la gendarmerie qui vous orientera vers un refuge/parc animalier agréé par le préfet.

Chaloux dit: 17 août 2025 à 18h10

Oui, Closer, pour savoir s’il supporte ou pas, il faudra passer la journée de demain à chercher des traces de sa colique dans la campagne…

Dans le doute abstiens-toi, ça vous dit quelque chose?

Pas étonnant que ce pays aille si mal…

Claudio Bahia dit: 17 août 2025 à 18h29

puisque, après les poules, les ânes, les bourdieus, les oies, il est question de chat, j’ai depuis peu de temps une adorable petite chatte, maintenant 4 mois; c’est une siberian Neva
Puck va sursauter et nous en remettre une dose

vadeboncoeur dit: 17 août 2025 à 18h48

à vue de pays dit: 17 août 2025 à 16h54

Quelle beau style Audiberti, merci!

Bolibongo dit: 17 août 2025 à 18h50

Odieux, odieux, odieux!!!!

Mais que vous arrive-t-il MC, vous êtes au théâtre?

Bolibongo dit: 17 août 2025 à 18h53

Mais qui donc possède une chatte ou un chat qui vous joue l’ arlésienne?

closer dit: 17 août 2025 à 18h58

Vous dites vous même que certains chats supportent le lait, Renato. Il faudrait savoir!
Cela vaut la peine de lui accorder une petite gourmandise, à petite dose évidemment, comme votre whisky du soir…

renato dit: 17 août 2025 à 19h04

« pourquoi s’emmerder à se priver de bonnes choses pour gagner 6 mois de vie à 85 ou 90 ans! ».

Il ne s’agit pas de gagner du temps, mais d’éviter des souffrances.

Le père d’une de mes amies, qui souffrait d’une maladie cardiaque, aimait le jambon cru, qui était alors plus salé qu’aujourd’hui, avec les conséquences qu’on peut imaginer si on connaît quelqu’un souffrant d’insuffisance cardiaque.

J’ai vu plusieurs disputes éclater entre eux au sujet d’une simple tranche de jambon. J’ai compris les inquiétudes de la fille un jour où j’aidais son père à ranger ses archives et il avait réussi à mettre les mains sur du jambon et avait eu une crise terrible, souffrant énormément, nécessitant un médecin, une ambulance, etc. Une fois rétabli, il a admis que sa fille avait raison, affirmant qu’il était sûr qu’il essaierait à nouveau, car « manger sans sel n’a aucun sens ».

renato dit: 17 août 2025 à 19h09

Avez-vous déjà ressenti des crampes abdominales ou des douleurs dans ces eaux-là, closer ?

D. dit: 17 août 2025 à 19h18

A la connaissance il n’existe que trois maladies cardiaques qui provoquent des douleurs intenses : l’infarctus, la myocardite et la pericardite.

D. dit: 17 août 2025 à 19h22

Donc il s’agissait de quoi, renato ?
Et par quel mécanisme le sel a-t-il provoqué l’une de ces cinq maladies ?

D. dit: 17 août 2025 à 19h27

Hier, Vladimir a mangé avec Donald du filet mignon à la sauce au poivre et au brandy, ainsi que du flétan Olympia, recette d’Alaska.

renato dit: 17 août 2025 à 19h34

Je ne sais rien de sa maladie, D., d’après ce que j’ai compris, le sel affectait négativement sa tension artérielle.

Cela dit, j’étais âgé d’une vingtaine d’années, et ces informations ne m’intéressaient guère. Aujourd’hui encore, lorsque je rencontre des gens de mon âge qui ne parlent que de leurs maux, j’invente une excuse polie pour les quitter.

Maurice revient... dit: 17 août 2025 à 19h34

J’ai un chat chez moi complètement sournois, mais ma femme l’adore, elle croit qu’il lui porte bonheur et qu’il « nettoie » la maison des souris, lézards et autres bestioles.
Lui, le félin pervers, il sait bien qu’il est la coqueluche de Madame, alors il me nargue, le bâtard, et parfois il me fixe étrangement de ses yeux de démon vicieux avec l’air de me dire :  » Ta meuf et moi, on se kiffe, mais toi, on t’emmerde, cocu va… ».
Un jour, je vous le jure, je vais le tuer à coup de bâton, sauvagement, car moi aussi je suis un animal et je tiens à sauver mon honneur d’animal marié et ma dignité d’homme cocufié par un… grominet !

closer dit: 17 août 2025 à 19h46

Votre histoire me rappelle « Le Chat »… sauf que c’était la femme qui était jalouse. Elle l’a descendu d’un coup de pistolet…

closer dit: 17 août 2025 à 19h52

Renato, soyons sérieux, mon médecin était parfaitement responsable et visait les intégristes qui imposent des régimes drastiques qui pourrissent la vie pour un petit dépassement du niveau de cholestérol, sans maladie cardiaque évidemment.
Je ne sais pas s’il y a un médecin dans la salle mais je doute un peu qu’une tranche de jambon puisse déclencher une pareille crise. A moins d’une extraordinaire sensibilité de sa tension à un peu plus de sel que d’habitude…

renato dit: 17 août 2025 à 20h39

Comme je l’ai déjà souligné, les produits de charcuterie étaient beaucoup plus salés il y a cinquante ans. Puis, l’homme en question, 85 ans, suivait un régime sans sel. Cela dit, je dois avouer que votre tendance à chercher la faille ne m’intéresse pas, c’est plutôt ennuyeux et je n’aime pas ça, car, par exemple, le chat et le lait : un chat boit du lait et des crampes abdominales le font souffrir, et même s’il ne peut pas dire sa douleur on la voit, tout le reste ce n’est que de la mauvaise littérature.

rose dit: 17 août 2025 à 20h42

Bolibongo dit: 17 août 2025 à 18h50
Odieux, odieux, odieux!!!!

Mais que vous arrive-t-il MC, vous êtes au théâtre ?

rose dit: 17 août 2025 à 20h53

Avec Emma, ce matin, nous sommes monté à la Bonne Mère, parce que, au cours du chantier de restauration, les ouvriers avaient déposé sa couronne de pierre. Elle était installée dans une niche à droite juste avant l’autel. Le dessus de la tête de la Vierge est creux et le fond de la couronne est plein. C’était tout à la fois impressionnant et émouvant.

rose dit: 17 août 2025 à 20h57

À l’intérieur de la basilique.
Autre chose à vous dire : si vous passez tôt, rue Sainte, et arrivez au contrepied de l’abbaye Saint Victor, au lever du soleil, la pierre est rose. Si vous passez un bon jour, le fournil à côté fait cuire les navettes. L’odeur imprègne les rues.

D. dit: 17 août 2025 à 21h09

Closer, l’hypertension est très dangereuse, c’est un fait indéniable.
Autrefois on croyait dangereuses seulement les hypertension (systoliques) supérieures à 15, 16. On était content quant on ramenait une tension de 18 à 15 ou 14.
De nos jours on sait que c’est le cumulés sur une durée importante qui est le plus dangereux. Par exemple 14 est bel et bien dangereux si c’est 14 plusieurs mois voire plusieurs années.
Dans ce cas 14 est considérablement plus dangereux que 12. Plus on cumule, plus on fragilise. C’est aussi simple que ça. Donc si le régime impose l’absence de sel pour rester à 12, il fait s’y tenir et prendre aussi les médicaments prescrits.

D. dit: 17 août 2025 à 21h21

Ensuite il y a les dépôts dans les artères. Le mauvais cholestérol à taux élevé dans le sang les favorise indéniablement.
Il ne s’agit pas seulement de faire baisser ce mauvais cholestérol, il s’agit aussi d’empêcher son dépôt.
L’alimentation joue un rôle certain dans ces deux fonctions. La seconde n’est pas moins importante que la première. Elle est peut-être même plus importante.
Enfin, il faut rappeler que le mauvais cholestérol, celui qui se dépose, est intégralement synthétisé par le corps humain. Aucun cholestérol ingéré ne passe directement dans le sang au cours de la digestion. Pendant presque quarante ans, une erreur énorme fut faite au sujet du jaune d’œuf.

Jazzi dit: 17 août 2025 à 21h23

Boualem Sansal a rédigé une lettre depuis sa prison en Algérie, merci de la relayer :
« Mes amis,
Si cette lettre vous parvient, c’est que malgré les murs, les verrous et la peur, il existe encore des brèches par lesquelles la vérité peut se faufiler. Je vous écris depuis une cellule où l’air se fait rare, où la lumière n’entre que pour rappeler aux prisonniers qu’ils sont toujours en vie, mais jamais libres.
Je ne suis ni le premier ni le dernier à subir l’arbitraire du régime algérien. Ici, la prison n’est pas un lieu exceptionnel réservé aux criminels, mais un outil banal de gouvernance. La dictature enferme comme on respire : sans effort, sans honte. On enferme les journalistes, les militants, les écrivains… et parfois même ceux qui n’ont rien dit, juste pour servir d’exemple.
Ma faute ? Avoir persisté à croire que les mots pouvaient sauver ce pays de ses propres démons. Avoir écrit que l’Algérie ne se résume pas à un drapeau et un hymne, mais qu’elle est d’abord un peuple qui mérite dignité et justice. Avoir refusé que l’histoire se répète, que la corruption et la violence continuent de tenir le haut du pavé.
Je souffre, oui. Mon corps me trahit, la maladie grignote mes forces, et le régime espère que je partirai en silence. Mais qu’ils se trompent ! Ma voix, même enchaînée, ne leur appartient pas. Si elle peut encore atteindre l’extérieur, c’est pour dire ceci : ne croyez pas à leur façade de respectabilité. Ce pouvoir n’est pas un État, c’est une machine à broyer.
À la France, je m’adresse sans détour. Vous avez été ma deuxième patrie, mon refuge intellectuel. Vous qui vous proclamez patrie des droits de l’homme, souvenez-vous que ces droits ne s’arrêtent pas aux rives de la Méditerranée. Les gouvernements passent, les diplomaties calculent, mais les principes, eux, doivent tenir bon. Ne baissez pas les bras, ne sacrifiez pas vos valeurs sur l’autel des intérêts économiques ou des alliances de circonstance.
Je ne demande pas ma liberté par charité, mais au nom de ce qui fonde toute société humaine : la justice. Si vous cédez aujourd’hui devant un régime qui se croit intouchable, demain, d’autres prisons se rempliront, d’autres voix s’éteindront.
Aux Algériens, mes frères et sœurs, je dis : tenez bon. La peur est une prison plus vaste que celle où je me trouve, et elle est plus difficile à briser. Mais je sais qu’un jour, le mur tombera. Les dictateurs finissent toujours par tomber.
Quant à moi, je continuerai à écrire, même si mes pages restent cachées sous ce matelas de prison. Car l’écriture, c’est la seule liberté qu’ils ne peuvent pas confisquer, et c’est par elle que nous survivrons. »
Boualem Sansal
Prison d’El-Harrach, Alger »

Claudio Bahia dit: 17 août 2025 à 21h31

Bonjour Renato
connaissez-vous Giovana Marini ?
que pouvez-vous nous en dire?

Claudio Bahia dit: 17 août 2025 à 21h35

Jazzi dit: 17 août 2025 à 21h23
Boualem Sansal a rédigé une lettre depuis sa prison en Algérie, merci de la relayer :
« Mes amis,

alors, vraiment, mon admiration pour cet homme. Bravo pour cette lettre qui traverse les murs

renato dit: 17 août 2025 à 21h52

Je ne sais pas grand-chose de Giovanna Marini, Claudio. C’était une auteure-compositrice-interprète et ethnomusicologue, mais je n’ai jamais rien écouté de ce qu’elle a écrit. Je suis désolé de ne pouvoir vous être d’aucune aide.

D. dit: 17 août 2025 à 22h44

Moi je peux vous dire beaucoup de choses sur Giovanna Marini, Claudio.
Comme quoi il suffit juste de demander à la bonne personne.

rose dit: 18 août 2025 à 4h47

J’ai donné du lait à mon chat, Ivy. Elle est morte de vieillesse, à 22 ans.
Le sel représente un vrai problème.
La vie sans sel n’a aucun sel. Moi aussi je gueule pck ma mère sursale. Une imbécile chronique lui a emmené dans le placard de sa chambre une grosse boîte de sel. La réalité est complexe : une part, est que ses papilles ne détectent plus le sel. Une autre est que le sel rigidifie les connections molles (mais efficaces) du cerveau. La troisième est dramatique : avant ses cinq derniers mois de vie, durant lesquels mon père s’est fait enlever (il est parti quinze jours en convalescence, et il n’est jamais rentré chez lui, mort loin de sa terre natale, cette terre qu’il a quitté, sur un lit une place, dans un salon, pas chez lui, sans son épouse de 64 ans de mariage, qui l’a aimé follement), avant ce grand merdier en coliques qui a été étalé partout et plus encore, le sel a été la base de l’immense colère de ma maman contre son mari. Mais, en même temps, oui, elle ne saisit pas, non, qu’elle ne sent plus le goût du sel.
Le sel, nerf de la guerre.
En même temps, bis, deux amies proches de moi, une atteinte d’un cancer du poumon stade hyper précoce, et l’autre d’une pneumopathie aiguë, fument encore : les bras m’en tombent.
Ma mère, lorsqu’elle sale, défait le capuchon du couvercle et en met le creux d’une main sur son plat. Lui emmener une boîte de sel est destiné à l’assassiner. Chose que ma mère fait parfaitement bien toute seule en ne mangeant plus, mais salé : un quart d’œuf mimosa avec une feuille de salade, deux cuillerées à soupe de ratatouille, un tiers de tranche rôti de porc épaisseur de deux mm, un cinquième de pot de yaourt, un café. Un sac d’os, une peau de crocodile, que je crème. Sur trois jours. Faut-il en avoir du courage, et de l’amour inconditionnel.

rose dit: 18 août 2025 à 4h49

Cette terre qu’il a quittée, mon père, d’où il était né/natif, et qu’il aimait tant !
Marseille.

closer dit: 18 août 2025 à 5h21

Pour le sel, d’accord avec vous, jamais d’excès.
Pour le lait, je signale l’existence d’un lait sans lactose que l’on trouve dans tous les supermarchés.
Ivy est une autre preuve qu’il ne faut pas dramatiser…

closer dit: 18 août 2025 à 5h26

Très belle lettre JB. Tu ne peux évidemment trahir tes sources mais en es-tu sûr? Vient elle d’un site accessible à tout le monde?

closer dit: 18 août 2025 à 5h30

Tu ne parles pas de l’écart diastole/systole D? Il paraît que c’est important.
Et B qui n’est pas là quand on a besoin d’elle!

rose dit: 18 août 2025 à 5h32

Voilà.
B.dort.
Si elle pouvait nous parler du goût du sel que l’on perd en vieillissant (pour ceux qui vieillissent).

rose dit: 18 août 2025 à 5h42

Ma Ivy.🐈😻
Mais elle ne buvait pas le lait que je lui donnais.
Nota bene : le lait sans lactose c’est comme le sel sans sel.
Bis : les Salines lorsque l’on va sur l’île de Mozia en Sicile. Dans la lagune de Marsala.
Les salines dello stagnone

Jazzi dit: 18 août 2025 à 5h44

La mort de Balzac, par Victor Hugo (Choses vues) :

« Le 18 août 1850, ma femme, qui avait été dans la journée pour voir Mme de Balzac, me dit que M. de Balzac se mourait. J’y courus.
M. de Balzac était atteint depuis dix-huit mois d’une hypertrophie du cœur. Après la révolution de Février, il était allé en Russie et s’y était marié. Quelques jours avant son départ, je l’avais rencontré sur le boulevard ; il se plaignait déjà et respirait bruyamment. En mai 1850, il était revenu en France, marié, riche et mourant. En arrivant, il avait déjà les jambes enflées. Quatre médecins consultés l’auscultèrent. L’un d’eux, M. Louis, me dit le 6 juillet : Il n’a pas six semaines à vivre. C’était la même maladie que Frédéric Soulié.
Le 18 août, j’avais mon oncle, le général Louis Hugo, à dîner. Sitôt levé de table, je le quittai et je pris un fiacre qui me mena avenue Fortunée, n° 14, dans le quartier Beaujon. C’était là que demeurait M. de Balzac. Il avait acheté ce qui restait de l’hôtel de M. de Beaujon, quelques corps de logis bas échappés par hasard à la démolition ; il avait magnifiquement meublé ces masures et s’en était fait un charmant petit hôtel, ayant porte cochère sur l’avenue Fortunée et pour tout jardin une cour longue et étroite où les pavés étaient coupés çà et là de plates-bandes.
Je sonnai. Il faisait un clair de lune voilé de nuages. La rue était déserte. On ne vint pas. Je sonnai une seconde fois. La porte s’ouvrit. Une servante m’apparut avec une chandelle. « Que veut monsieur ? » dit-elle. Elle pleurait.
Je dis mon nom. On me fit entrer dans le salon qui était au rez-de- chaussée, et dans lequel il y avait, sur une console opposée à la cheminée, le buste colossal en marbre de Balzac par David. Une bougie brûlait sur une riche table ovale posée au milieu du salon et qui avait en guise de pieds six statuettes dorées du plus beau goût.
Une autre femme vint qui pleurait aussi et me dit :
« Il se meurt. Madame est rentrée chez elle. Les médecins l’ont abandonné depuis hier. Il a une plaie à la jambe gauche. La gangrène y est. Les médecins ne savent ce qu’ils font. Ils disaient que l’hydropisie de monsieur était une hydropisie couenneuse, une infiltration, c’est leur mot, que la peau et la chair étaient comme du lard et qu’il était impossible de lui faire la ponction. Eh bien, le mois dernier, en se couchant, Monsieur s’est heurté à un meuble historié, la peau s’est déchirée, et toute l’eau qu’il avait dans le corps a coulé. Les médecins ont dit : Tiens ! Cela les a étonnés et depuis ce temps-là ils lui ont fait la ponction. Ils ont dit : Imitons la nature. Mais il est venu un abcès à la jambe. C’est M. Roux qui l’a opéré. Hier on a levé l’appareil. La plaie, au lieu d’avoir suppuré, était rouge, sèche et brûlante. Alors ils ont dit : Il est perdu ! et ne sont plus revenus. On est allé chez quatre ou cinq, inutilement. Tous ont répondu : Il n’y a rien à faire. La nuit a été mauvaise. Ce matin, à neuf heures, monsieur ne parlait plus. Madame a fait chercher un prêtre. Le prêtre est venu et a donné à Monsieur l’extrême- onction. Monsieur a fait signe qu’il comprenait. Une heure après, il a serré la main à sa sœur, Mme de Surville. Depuis onze heures il râle et ne voit plus rien. Il ne passera pas la nuit. Si vous voulez, monsieur, je vais aller chercher M. de Surville, qui n’est pas encore couché. »
La femme me quitta. J’attendis quelques instants. La bougie éclairait à peine le splendide ameublement du salon et de magnifiques peintures de Porbus et de Holbein suspendues aux murs. Le buste de marbre se dressait vaguement dans cette ombre comme le spectre de l’homme qui allait mourir. Une odeur de cadavre emplissait la maison.
M. de Surville entra et me confirma tout ce que m’avait dit la servante. Je demandai à voir M. de Balzac.
Nous traversâmes un corridor, nous montâmes un escalier couvert d’un tapis rouge et encombré d’objets d’art, vases, statues, tableaux, crédences portant des émaux, puis un autre corridor, et j’aperçus une porte ouverte. J’entendis un râlement haut et sinistre. J’étais dans la chambre de Balzac.
Un lit était au milieu de cette chambre. Un lit d’acajou ayant au pied et à la tête des traverses et des courroies qui indiquaient un appareil de suspension destiné à mouvoir le malade. M. de Balzac était dans ce lit, la tête appuyée sur un monceau d’oreillers auxquels on avait ajouté des coussins de damas rouge empruntés au canapé de la chambre. Il avait la face violette, presque noire, inclinée à droite, la barbe non faite, les cheveux gris et coupés courts, l’œil ouvert et fixe. Je le voyais de profil, et il ressemblait ainsi à l’Empereur.
Une vieille femme, la garde, et un domestique se tenaient debout des deux côtés du lit. Une bougie brûlait derrière le chevet sur une table, une autre sur une commode près de la porte. Un vase d’argent était posé sur la table de nuit. Cet homme et cette femme se taisaient avec une sorte de terreur et écoutaient le mourant râler avec bruit.
La bougie au chevet éclairait vivement un portrait d’homme jeune, rose et souriant, suspendu près de la cheminée.
Une odeur insupportable s’exhalait du lit. Je soulevai la couverture et je pris la main de Balzac. Elle était couverte de sueur. Je la pressai. Il ne répondit pas à la pression.
C’était cette même chambre où je l’étais venu voir un mois auparavant. Il était gai, plein d’espoir, ne doutant pas de sa guérison, montrant son enflure en riant. Nous avions beaucoup causé et disputé politique. Il me reprochait « ma démagogie ». Lui était légitimiste. Il me disait : « Comment avez-vous pu renoncer avec tant de sérénité à ce titre de pair de France, le plus beau après le titre de roi de France » — Il me disait aussi : «J’ai la maison de M. de Beaujon, moins le jardin, mais avec la tribune sur la petite église du coin de la rue. J’ai là dans mon escalier une porte qui ouvre sur l’église. Un tour de clef et je suis à la messe. Je tiens plus à cette tribune qu’au jardin. » — Quand je l’avais quitté, il m’avait reconduit jusqu’à cet escalier, marchant péniblement, et m’avait montré cette porte, et il avait crié à sa femme : « Surtout, fais bien voir à Hugo tous mes tableaux. »
La garde me dit : « Il mourra au point du jour.»
Je redescendis, emportant dans ma pensée cette figure livide ; en traversant le salon, je retrouvai le buste immobile, impassible, altier et rayonnant vaguement, et je comparai la mort à l’immortalité.
Rentré chez moi, c’était un dimanche, je trouvai plusieurs personnes qui m’attendaient, entre autres Riza-Bey, le chargé d’affaires de Turquie, Navarrete, le poète espagnol et le comte Arrivabene, proscrit italien. Je leur dis : « Messieurs, l’Europe va perdre un grand esprit. »
Il mourut dans la nuit. Il avait cinquante et un ans.
On l’enterra le mercredi.
Il fut d’abord exposé dans la chapelle Beaujon, et il passa par cette porte dont la clef lui était à elle seule plus précieuse que tous les jardins paradis de l’ancien fermier général.
Giraud, le jour même de sa mort, avait fait son portrait. On voulait faire mouler son masque, mais on ne le put, tant la décomposition fut rapide. Le lendemain de la mort, le matin, les ouvriers mouleurs qui vinrent trouvèrent le visage déformé et le nez tombé sur la joue. On le mit dans un cercueil de chêne doublé de plomb.
Le service se fit à Saint-Philippe-du-Roule. Je songeais, à côté de ce cercueil, que c’était là que ma seconde fille avait été baptisée, et je n’avais pas revu cette église depuis ce jour-là. Dans nos souvenirs la mort touche la naissance.
Le ministre de l’intérieur, Baroche, vint à l’enterrement. Il était assis à l’église près de moi devant le catafalque et de temps en temps il m’adressait la parole. Il me dit : — C’était un homme distingué.
Je lui dis : — C’était un génie.
Le convoi traversa Paris et alla par les boulevards au Père-Lachaise. Il tombait des gouttes de pluie quand nous partîmes de l’église et quand nous arrivâmes au cimetière. C’était un de ces jours où il semble que le ciel verse quelques larmes.
Nous fîmes tout le trajet à pied. Je marchais à droite en tête du cercueil, tenant un des glands d’argent du poêle. Alexandre Dumas de l’autre côté.
Quand nous parvînmes à la fosse, qui était tout en haut, sur la colline, il y avait une foule immense, la route était âpre et étroite, les chevaux avaient peine en montant à retenir le corbillard, qui recula.
Je me trouvai pris entre une roue et une tombe. Je faillis être écrasé. Des spectateurs qui étaient debout sur le tombeau me hissèrent par les épaules près d’eux.
On descendit le cercueil dans la fosse, qui était voisine de Charles Nodier et de Casimir Delavigne. Le prêtre dit la dernière prière et je prononçai quelques paroles. Pendant que je parlais, le soleil baissait. Tout Paris m’apparaissait au loin dans la brume splendide du couchant. Il se faisait presque à mes pieds des éboulements dans la fosse et j’étais interrompu par le bruit sourd de cette terre qui tombait sur le cercueil. »

18 août 1917, naissance de ma mère à Lucéram.

rose dit: 18 août 2025 à 5h49

Une pensée pour votre maman ❤️, Jazzi, et pour Luceram, ce village extraordinaire de l’arrière pays niçois, village médiéval, sur la route qui relie Nice à Turin ❤️❤️❤️.

rose dit: 18 août 2025 à 6h00

Je hais les cabales, issues systématiquement de cerveaux que la rage, le bruit et la fureur habitent.

Je ne sais pas si on écrit pour se faire, ou bien pour ce faire.

Je cherche 500 000 euros.
La part d’héritage qui m’a été volée, par les deux autres enfants de ma mère, m’a spoliée gravement.
Normalement, je n’aurai pas à les chercher, puisqu’ils seraient sur mon compte en banque.
Il y a quelques jours en arrière, j’ai appris que lorsque un, deux ici, spolient et excluent un des membres de la famille, ce qui est précisément mon cas, ils impactent les générations qui suivent durablement (dans le temps, deux ou trois générations successives) et lourdement.
Incroyable, mais vrai.

Chaloux dit: 18 août 2025 à 6h05

Il faut aussi lire la mort de Balzac par Octave Mirbeau. Les révélations de ce texte étaient si brutales (cocuage au nez et à la barbe de Balzac mourant, abandon total des derniers temps etc.) que le volume à paraître fut débroché au dernier moment. La fille de Mme Hanska avait rendu visite à Mirbeau pour exiger que le chapitre en question soit retiré du livre. Très puissant, comme souvent Mirbeau.

rose dit: 18 août 2025 à 6h06

Quelles sont les deux conditions imposées par Trump à l’Ukraine ?
Lorsque des négociations sont en cours, on arrête les tirs.
À Tel Aviv, la manif d’hier au soir n’arrête pas les tirs sur la Vendée de Gaza.
Porter sa croix.
Boire au calice.

closer dit: 18 août 2025 à 6h38

Hugo magnifique et bouleversant dans sa sobriété.
Ma cure estivale de Balzac se poursuit avec Le Cousin Pons, après les deux jeunes mariées.
Au rythme de deux ou trois par an, je maintiens ma perfusion de comédie humaine. Prodigieux génie auquel il faut pardonner quelques défauts bien sûr.

rose dit: 18 août 2025 à 7h30

Moi, je comprends, que l’on voue une haine incurable à sa mère, à son père, mais lorsque l’on devient adulte, on tourne les pages.
Pourquoi j’ai tué mon père etc.

Ils s’engueulent comme du poisson pourri : il lui dit « calme-toi, calme-toi ». C’est le sujet. Elle ne se calme jamais.
La dernière fois, il l’avait menacée d’une baffe si elle ne se calmait pas.

Et alii m’a demandé hier au soir dans quelle œuvre de Shakespeare on trouve « la fille nomme le père ».
Je lui ai répondu Le roi Lear.
Mais est-ce bien sûr ?

Lui, c’est un chevrier analphabète & gentil.
Elle c’est une furie.
Pourquoi les couples se forment-ils ainsi ?

Claudio Bahia dit: 18 août 2025 à 8h01

Comme quoi il suffit juste de demander à la bonne personne.

alors, D, je vous pose la même question. et merci à Renato pour la réponse

Claudio Bahia dit: 18 août 2025 à 8h03

closer dit: 18 août 2025 à 5h26
Très belle lettre JB. Tu ne peux évidemment trahir tes sources mais en es-tu sûr? Vient elle d’un site accessible à tout le monde?

je m’étais fait la même reflexion, mais je n’osais pas croire à une fake,ce serait trop déceptionnant

rose dit: 18 août 2025 à 8h37

Deux coms sur les prêteurs sur gages, en attente de commémoration. En attendant, lire La peau de chagrin de Balzac.

Phil dit: 18 août 2025 à 8h49

près de leurs sous

La Martini avait du flair, dear Rosi. Elle a lancé les cinémas pornos gay à nouillorque en pratiquant des prix plus élevés que ceux du secteur, « les pédés ont du fric ». FL donnera son avis quand il sera levé.

closer dit: 18 août 2025 à 9h21

« la finesse de son scénario »
La finesse est évidemment incompatible avec les gros sabots de Bourdieu, JB. Tu fais bien de le souligner.

D' dit: 18 août 2025 à 10h14

CE QUE PARLER VUET DIRE,
Gros sabot ne fit jamais aucune allusion à la pièce de Jean Tardieu, dont il usurpa pourtant le titre.

MC dit: 18 août 2025 à 10h15

La fille de Madame Hanska étant entrée dans les ordres, il me semble que l’échange avec Mirbeau fut surtout épistolaire… MC

D. D. dit: 18 août 2025 à 10h22

@ La fragilité de leurs liens résistera t-il (sic)

-> Finesse de la « marquise en sabots » (Jacqueline Dumesnil).

On peut juste lui reprocher, à l’autre, d’avoir usurpé sans nécessairement le savoir, le titre d’une pièce de Jean Tardieu, pour théoriser « son économie des échanges linguistiques ».

Maurice revient... dit: 18 août 2025 à 10h53

Décidément, ce dear Phil est incollable sur les créatures interlopes de la nuit.
À lui tout seul, il est les deux Bottin, mondain et clandestin !!

closer dit: 18 août 2025 à 10h59

Une question pour les érudits du blog:

Est-il vrai que Balzac aurait dit: « Appelez Bianchon! Lui seul peut me sauver! » quand il s’est senti au plus mal?

FL dit: 18 août 2025 à 11h28

[Mort de Balzac par Victor Hugo]

Impressionnant

« On descendit le cercueil dans la fosse, qui était voisine de Charles Nodier et de Casimir Delavigne. Le prêtre dit la dernière prière et je prononçai quelques paroles. Pendant que je parlais, le soleil baissait. Tout Paris m’apparaissait au loin dans la brume splendide du couchant. Il se faisait presque à mes pieds des éboulements dans la fosse et j’étais interrompu par le bruit sourd de cette terre qui tombait sur le cercueil. »

C’est presque ironique. La fin du « Père Goriot » se passe aussi au Père Lachaise et Rastignac contemple lui aussi la ville en prononçant « A nous deux Paris. »

Un tableau de Pourbus. On peut le voir au Louvre.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/96/0_Marie_de_M%C3%A9dicis_-_Frans_Pourbus_le_Jeune_-_Louvre_%28INV1710%29_-_%282%29.JPG

Chaloux dit: 18 août 2025 à 11h54

La fille de Mme Hanska, la comtesse Mniszech, au contraire de ce raconte M. Court-cornichon (encore une bévue! Une de plus), n’est jamais « entrée dans les ordres ». Comme beaucoup de femmes âgées de son temps, elle fut seulement pensionnaire d’un couvent, ce qui n’a strictement rien à voir. Elle n’était donc pas cloîtrée. Toutes les religieuses ne le sont pas.

https://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1960_num_67_2_2106

Oui, je sais:

« Odieux! Odieux! Odieux! ».

à vue de pays dit: 18 août 2025 à 12h04

Fl, même mention de la vie faisant écho à l’art dans l’ouvrage de Michel Schneider, Morts imaginaires : « Balzac mourut le 18 août 1850, un dimanche. […] Le mercredi suivant, on emmena au Père-Lachaise l’écrivain qui y avait conduit tant de ses personnages. »

Le chapitre consacré aux derniers moments de Balzac s’intitule « La mort à trois faces », en invoquant le précédent des trois versions données par Plutarque de la mort d’Alcibiade.
M. Schneider reprend donc le témoignage d’Hugo et le récit rapporté par Octave Mirbeau, confident de l’amant de Madame, et enfin imagine une troisième histoire « celle qu’aurait pu écrire Balzac, s’il s’était fait le témoin de lui-même ».
Ce récit-là commence tout naturellement par l’évocation/énumération de la mort de ses personnages : « Goriot, avec à son chevet deux anges : Rastignac et Bianchon, le comte de Restaud gisant au milieu d’un tas d’enveloppes froissées, de travers dans la ruelle du lit, comme jeté, car lui aussi n’était plus qu’une enveloppe… Et Mme de Mortsauf… Étrange, ce nom, d’où l’ai-je tiré ? Tu meurs malgré toi, mais n’est-ce pas ainsi que tu vivais ? La vie d’un auteur de roman est rarement romanesque. Je n’ai pas fait ma vie à l’image de mon œuvre. Mais peut^être mon œuvre aura-t-elle été à l’image de ma mort, un peu brouillonne, mal ficelée et trop longue ».
« Ma mort date de mon mariage. Théohile a raison: rien n’est redoutable comme un souhait réalisé. Elle est devenue Mme de Balzac. J’ai installé cette maison pour elle. […] Et moi je crève, seul à deux. »
« Je meurs comme mes personnages au moment où la chose désirée se dérobe sous leur main. Atteindre au but en expirant. […] De combien d’hommes ceci fut la destinée ! Où ai-je écrit cela ? Les Chouans ? Louis Lambert ? Albert Savarus ? Je peignais mon destin. […] Ceux qui viendront ramasser ma peau et mon chagrin, ils ne sauront jamais que cette dernière scène dont ils se croient les acteurs, c’est moi qui l’aurai écrite. Ils seront les personnages du dernier roman d’Honoré de Balzac; J’en conçois déjà le titre : Créances sur l’infini. »
Le chapitre se termine Mme Hanska, « étonnée de l’avidité de Mme de Balzac mère, à qui elle dut verser une pension alimentaire. »

Chaloux dit: 18 août 2025 à 12h17

Laure de Surville, sœur de Balzac, semble affirmer que l’écrivain n’ignorait rien de ce qui se passait autour de lui , en précisant qu’il mourut dans « des afflictions suprêmes ». Voir Bardèche, p. 605.
Le même Bardèche explique également que du côté de Mme Hanska, la légèreté sensuelle était un bien de famille.

FL dit: 18 août 2025 à 12h17

 » Fl, même mention de la vie faisant écho à l’art dans l’ouvrage de Michel Schneider, Morts imaginaires : « Balzac mourut le 18 août 1850, un dimanche. […] Le mercredi suivant, on emmena au Père-Lachaise l’écrivain qui y avait conduit tant de ses personnages. »  »

Michel Schneider, dans son dernier livre, évoquant sa propre fin de vie : « Je pars en morceau. »

Chaloux dit: 18 août 2025 à 12h24

Duras a dit : « Je ne tiens plus ensemble », dans le petit opuscule publié après sa mort, « C’est tout », je crois que c’est le titre.

D. dit: 18 août 2025 à 12h26

Je peux vous dire, Claudio, que le chiffre de vie de Giovanna (Geneviêve) Marini était le 4.

D. dit: 18 août 2025 à 12h31

Le chemin de vie 4 invite à construire, à poser des bases solides et à créer un cadre stable, que ce soit dans la vie personnelle ou professionnelle. Cette vibration reflète une mission de bâtisseur : organiser, structurer et permettre la pérennité. Votre mission de vie vous pousse à transformer vos idées en actions concrètes et à devenir un véritable pilier pour ceux qui vous entourent

En tant que chemin de vie 4, votre persévérance et votre sens de l’organisation sont vos plus grands atouts. Vous avez le don de transformer le chaos en ordre et de mener à bien des projets complexes. Pour amplifier ces qualités, créez des rituels de planification hebdomadaire et portez des bijoux en chrysocolle. Cette pierre favorise la communication harmonieuse, idéale pour équilibrer vos efforts dans le travail d’équipe. Prenez également du temps pour la gratitude, une pratique puissante qui renforce votre confiance et votre connexion à votre mission.

Chaloux dit: 18 août 2025 à 12h34

Ne dit-on pas que Jean-Jacques mourut d’un coup de sang en surprenant Thérèse… Le portrait que fait de cette femme G. Lenotre dans vieilles maisons, vieux papiers n’est pas piqué des vers.

Maurice revient... dit: 18 août 2025 à 14h24

JJJ, il dort dans sa tombe. Pour toujours.
Mourir, c’est dormir pour de bon.

Clopine dit: 18 août 2025 à 15h04

Sauf dans le souvenir de ceux qui continuent à vivre. Être un simple souvenir, c’est être un sourire de chat de Chester. Un truc qui s’efface lentement. Lentement. Pour ne pas faire peur.

Clopine dit: 18 août 2025 à 15h08

Dans cette catégorie, j’ai des leçons à prendre. C’est à cause du « trauma », de la souffrance quoi. Difficile de sourire, après.

Maurice revient... dit: 18 août 2025 à 15h22

Tu veux dire le chat Cheshire, celui d’Alice, ma petite Clopine au Pays des cauchemars…

MC dit: 18 août 2025 à 15h22

Peut-être ne tient-il pas à se représenter pour se faire insulter devinez par qui…Peut-être à -t- il été déçu de l’arbitrage Assoulinien rendu en faveur dudit Chaloux. Il y a bien des raisons pour le plus postée ici.

Chaloux dit: 18 août 2025 à 15h35

Bis.

C’est quoi l’arbitrage assoulinien?

De mon coté, jamais demandé d’arbitrage.

Clopine dit: 18 août 2025 à 15h36

Vous savez (même si vous vous en foutez, ou voire pire que vous vous en délectez), il y a, dans le très vieux chat Blackie, beaucoup de ma tentative pour exister. Il n’était pas le bienvenu du Maître des lieux, moi non plus. Il regarde le ciel, dans sa tentative, maintenant qu’il est aveugle, de capter au mieux les sons. Moi, dessillée, je me dis que le premier devoir des pères serait de respecter les mères. Bon, je dis ça, je dis rien.

rose dit: 18 août 2025 à 16h32

Moi, dessillée, je me dis que le premier devoir des pères serait de respecter les mères. Bon, je dis ça, je dis rien.

Ben non : vous dites ça, vous dites tout.

rose dit: 18 août 2025 à 16h45

Vu
L’Arbre aux sabots (titre original : L’albero degli zoccoli), film italien réalisé par Ermanno Olmi et sorti en 1978. Palme d’or au festival de Cannes en 1978.

Dans trois ans, ce film a cinquante ans.😳
Film sombre, au propre et au figuré.
Au tout début, le curé Don Carlo dit « Fais confiance à la Providence ».
Oui. Je vais faire.
J’aurais plus de chance qu’avec Renato, qui, je l’espère, a fait une descente tranquille du Mont Zermatt, avec ses piolets.
Moi aussi, j’aurais donne de l’eau bénite du ruisseau à la vache. Et plutôt deux fois qu’une.

Merveilleuse scène lorsque la péniche emmène les jeunes mariés* en voyage de noces à Milan, à la ville précisément. La terre qu’ils ont quittée, ils la retrouvent finalement.
Donc, de Bergame à Milan, on pouvait aller sur des canaux. Un en tout cas, marchandises, environ vingt personnes. Elle, vingt ans, très courageuse, ai pensé à Emma tout le temps. Son mari d’alors avait une fois et demie son âge.

* Ai eu peur non stop qu’il la viole, avant le mariage. Alleluyah, amen.

Ah oui :
D. dit: 18 août 2025 à 13h38
Thérèse, qui rien quand on la baise.

C’est vrai que, si elle baisait avec un homme qui l’aime, et réciproquement, le rien serait le grand tout : à quoi tiennent les nuances !

Enfin, lorsque l’on a vu, constaté, les larmes de sang, de comment les hommes aimés, tant aimés, follement aimés, mari, fils, petit-fils, traitent la femme qui leur a tout donné, tout, on ne peut que constater, que Thérèse, rien quand ON la baise, elle a sans doute fait le bon choix.

Maurice revient... dit: 18 août 2025 à 16h53

Sur la Rdl, Clopine est un monument.
Un monument classé hystérique !

Jean Langoncet dit: 18 août 2025 à 17h11

@rose dit: 18 août 2025 à 16h32
Moi, dessillée, je me dis que le premier devoir des pères serait de respecter les mères. Bon, je dis ça, je dis rien.

Ben non : vous dites ça, vous dites tout.

Allons bon …

closer dit: 18 août 2025 à 18h23

La Bolivie se débarrasse de la gauche…
Pas d’impact planétaire mais toujours ça de gagné, pour les boliviens en premier lieu.

Jazzi dit: 18 août 2025 à 19h22

« Fin psychologue le Volodymyr… »

Non, obéissant, closer !
C’était une demande express de la Maison Blanche.

Jazzi dit: 18 août 2025 à 19h25

« Hélène Martini »

Une de mes copines de lycée et de fac de Droit à Nice…

rose dit: 18 août 2025 à 20h10

Incroyable.
mot espagnol « Desdichado », c’est-à-dire déshérité. Il montait un superbe cheval noir, etc.

Je lis ce commentaire de Christiane chez Soleil Vert, et je réalise, boum, que depuis cinquante ans et plus, je traduis ce mot/titre de Nerval par le désespéré.

D. dit: 18 août 2025 à 21h09

Zelensky se tient très mal, il met sa chaise de travers, etc. Aucune manière, ce type. C’est insupportable.

D. dit: 18 août 2025 à 21h13

Quand on le voit, on se souvient immédiatement qu’il n’était qu’un petit acteur de sitcom médiocres.

Maurice revient... dit: 18 août 2025 à 21h50

Trump vient juste de m’appeler, il m’a demandé de transmettre ce message à D :
« Didi, what the hell is your problem ?! Are you nuts ?! Fuck up, jerk ! ».

Maurice revient... dit: 18 août 2025 à 22h18

Ma femme aime beaucoup Pierre Bachelet.
Elle écoute ses chansons chaque fois qu’elle a le blues, et elle fond en larmes.
Alors moi, cynique et rustre, je commence à rapper comme les jeunes de banlieue en gueulant des Wesh, wesh ma meuf, t’as l’seum, meuf, t’aime pas la teuf et t’es même cap’d’appeler les keufs, salope de meuf… yo yo…
Ma femme, énervée, me balance un oreiller dans la tronche en me traitant de tous les noms d’oiseaux qu’on trouve dans l’encyclopédie ornithologique en dix volumes !
Aussitôt, elle se calme un peu et moi, doux et doucereux à la fois, je m’approche d’elle prudemment tout en lui susurrant la très belle chanson de Bachelet « Elle est d’ailleurs »…
Comme c’est beau une femme qui vous tombe dans les bras et se réconcilie avec vous par un long baiser laaaaaaaaaangoureueueueueux !
Ah ! l’amour…

D. dit: 18 août 2025 à 23h34

Il est 01h30. Je viens de raccrocher d’une conversation avec un conseiller très influent. Apparemment grâce à moi les choses se débloquent enfin.
On singerait le 20 la cessation définitive de la Crimée mais aussi de Kiev, avec cessez-le-feu véritable.

D. dit: 18 août 2025 à 23h35

C’est assez inattendu mais c’est comme ça. A prendre ou à laisser, comme dirait l’autre.

D. dit: 19 août 2025 à 4h01

Pour fêter ça, je ferai des poules au pot à la chavillaoise : pot, poule, endive et merguez bio.

closer dit: 19 août 2025 à 7h01

Guère plus que Macron, D. Tu me diras que ce n’est pas un critère.

(La « cession », D…)

closer dit: 19 août 2025 à 7h07

C’est un obsession, Rose. « Desdichado » ne veut pas dire déshérité (au sens propre) mais « malheureux », « désespéré » si vous voulez.
Votre histoire de captation d’héritage est incroyablement balzacienne; on se croirait dans Le Cousin Pons.

renato dit: 19 août 2025 à 9h29

Redessiner les cartes, seul un idiot pouvait y penser, donnant ainsi raison à la basse pègre fasciste : la fin de la raison. Or, il semblerait que certains ici apprécient cette anomalie.

rose dit: 19 août 2025 à 9h35

Ah, closer, grand merci !
Cinquante années durant, je l’ai traduit et compris comme Le désespéré.
Tant que j’ai été secouée hier du soir.

Je le lirai, Le cousin Pons.
Je viens de lire le premier roman d’une jeune femme. Et je finis la biographie de Pierre Loti par Lesley Blanch, puis, je me le procurerai, ce Balzac là.
C’est plus que de la captation d’héritage, mais je suis en dehors, et sauvée. J’observe et je regarde cela de l’extérieur : j’écoute ma maman, ce qu’elle me raconte, et je fais de mon mieux pour l’accompagner. La couronne de La Bonne Mère, c’est elle. On avait une heure. Je n’y serai pas allée (je ne lui ai pas dit), elle m’a dit « on y va ». On a foncé.
Et puis, je fais confiance à ma providence.

D. D. dit: 19 août 2025 à 9h41

Thérèse et Isabelle, c’était chaud, chez Violette.
Je me prépare du jambon sans selles et mes endives.

lmd dit: 19 août 2025 à 10h13

….
le 16 août 2025 à 15h24: «…les absentes et absents de ce commentarium, nous sommes les plus nombreux…».
je me compte parmi les absents.

rose dit: 19 août 2025 à 11h26

La Suisse ❤️❤️❤️
La Suisse offrira « l’immunité » au président russe, Vladimir Poutine, malgré le mandat délivré par la Cour pénale internationale, à condition qu’il vienne « pour une conférence de paix », a assuré mardi le ministre des affaires étrangères suisse, Ignazio Cassis.

Le gouvernement fédéral a défini l’année dernière « les règles pour donner l’immunité à une personne qui est sous mandat d’arrêt international. [C’est le cas si] cette personne vient pour une conférence de paix, pas si elle vient pour des raisons privées », a déclaré M. Cassis lors d’un point presse avec son homologue italien, Antonio Tajani, à Berne.

Bil Evola dit: 19 août 2025 à 12h20

le 16 août 2025 à 15h24: «…les absentes et absents de ce commentarium, nous sommes les plus nombreux…».

Il faut bien le confirmer à nouveau.
Outre que d’aller manger des chocolats suisses.

Clopine dit: 19 août 2025 à 12h35

Le commentarium est un vivarium. Séparé de la réalité par des parois de verre virtuelles. On y croise des bêtes pas forcément ragoûtantes, des serpents avalant des grenouilles (il faut de tout pour faire un monde), des tarentules et tout de même, tout de même, un goût disons euh… Ce serait quoi le plus petit dénominateur commun ? Les mots ?

Clopine dit: 19 août 2025 à 12h41

Le venin y abonde, la méchanceté et la vulgarité aussi. Parfois il y a une échappée, un « point de vue », l’ expression d’une pensée… Mais les parois sont là. Et le crabe qui, statistiquement, attend patiemment certains des commentateurs (le pourcentage sera à définir, dans quelques années), a en réalité une place de choix. Il parcourt, en biais, avec sa grosse pince en avant, de gauche à droite, (de plus en plus à droite) le sable de nos jours.

Jazzi dit: 19 août 2025 à 12h44

La tombe de Jean Valjean

« Il y a, au cimetière du Père-Lachaise, aux environs de la fosse commune, loin du quartier élégant de cette ville des sépulcres, loin de tous ces tombeaux de fantaisie qui étalent en présence de l’éternité les hideuses modes de la mort, dans un angle désert, le long d’un vieux mur, sous un grand if auquel grimpent les liserons, parmi les chiendents et les mousses, une pierre. Cette pierre n’est pas plus exempte que les autres des lèpres du temps, de la moisissure, du lichen, et des fientes d’oiseaux. L’eau la verdit, l’air la noircit. Elle n’est voisine d’aucun sentier, et l’on n’aime pas aller de ce côté-là, parce que l’herbe est haute et qu’on a tout de suite les pieds mouillés. Quand il y a un peu de soleil, les lézards y viennent. Il y a, tout autour, un frémissement de folles avoines. Au printemps, les fauvettes chantent dans l’arbre.
Cette pierre est toute nue. On n’a songé en la taillant qu’au nécessaire de la tombe, et l’on n’a pris d’autre soin que de faire cette pierre assez longue et assez étroite pour couvrir un homme.
On n’y lit aucun nom.
Seulement, voilà de cela bien des années déjà, une main y a écrit au crayon ces quatre vers qui sont devenus peu à peu illisibles sous la pluie et la poussière et qui probablement sont aujourd’hui effacés :

Il dort. Quoique le sort fût pour lui bien étrange,
Il vivait. Il mourut quand il n’eut plus son ange ;
La chose simplement d’elle-même arriva,
Comme la nuit se fait lorsque le jour s’en va. »

(« Les Misérables », cinquième partie, livre IX, chap. 6.)

FL dit: 19 août 2025 à 12h53

Toutes ces citations, mises bout à bout, sont bien intéressantes.

« Il y a, au cimetière du Père-Lachaise, aux environs de la fosse commune etc. »

Jazzi dit: 19 août 2025 à 12h54

Une nouveauté de la rentrée :

Yann dans la nuit

JULIE BRAFMAN (ÉDITIONS FLAMMARION, 320 PAGES)

« Il est l’étudiant en philosophie qui pense comme Adamov que le rêve de la nuit nous venge du désespoir des jours. Il est l’aquoiboniste du 26, rue Saint-Benoît, disparu un jour non établi de 2014. Il est le héros d’une autre vie que la sienne. Un être de spleen et de nuage. Évidemment qu’il ne reste aucune preuve tangible de son existence, c’est à peine s’il a habité le monde. »

De Yann Andréa, on sait qu’il a vécu seize ans avec Marguerite Duras, chez qui il s’était présenté à l’été 1980. Il avait vingt-huit ans et elle soixante-six. Cet amour-là, il l’a lui-même écrit dans un livre. Mais de sa vie d’avant et de sa vie d’après, on connaît peu de choses. Julie Brafman est partie sur les traces de ce personnage énigmatique, jusqu’à trouver, dans une chambre rose, des photos, des journaux, des carnets qu’il a laissés avant de disparaître dans la nuit.
Avec une écriture élégante et envoûtante, l’autrice fait revivre cet homme aussi singulier qu’émouvant et, en entrelaçant le récit intime, l’enquête et des archives inédites, elle raconte une histoire d’amour et de littérature.
https://editions.flammarion.com/yann…/9782080490292…

Jazzi dit: 19 août 2025 à 12h56

« Le commentarium est un vivarium. Le venin y abonde, la méchanceté et la vulgarité aussi… »

Bel autoportrait de la triste !

Chaloux dit: 19 août 2025 à 13h08

Malheureusement, ce commentarium est aussi un lieu d’étalage en couches grasses et répugnantes d’une ou plusieurs vies privées dont tout le se fout. Serait peut-être supportable s’il y avait une œuvre, ce qui n’est pas le cas. Juste une dérisoire histrionne, prétentieuse comme un pou.

MC dit: 19 août 2025 à 13h36

Chaloux en Pere-la Morale! C’est nouveau! Que ne la met- il en pratique pour lui-même…..

JC..... dit: 19 août 2025 à 13h37

GUIGNOL BANDE

Même absent, je suis là dans ce dortoir crasseux comme un enfant qui attend Guignol. J’adore les marionnettes du commentarium local !

Rien de tel que de formater tout jeune les pitchouns et les pitchounettes innocents afin qu’ils deviennent les crétins d’adultes dont la qualité principale, en Démocrapulerie, est de CROIRE, jamais de DOUTER !

Hélas, vous avez voté GUIGNOL ?
Malheureux…

Amusez vous bien !

Chaloux dit: 19 août 2025 à 13h55

Court-Cornichon:

1) Je n’ai jamais étalé ni ici ni ailleurs, ma vie privée.

2) Occupez-vous plutôt de vérifier les informations mer.diques que vous épandez ici, et qui sont presque toujours fausses. Hier à propos de la fille de Mme Hanska.

MC dit: 19 août 2025 à 15h10

La fille de Madame Hanska, à tout le moins vu son âge avancé , a écrit à Mirbeau, ce que vous ne paraissez pas savoir. Un partout. MC

Clopine dit: 19 août 2025 à 15h34

Il existe une plus grande douleur que de perdre l’homme aimé. C’est de devoir se convaincre qu’il est complètement différent de ce que l’on croyait. Devoir le mépriser est atroce. »

Ben oui, vais-je ajouter à cette citation : c’est vraiment une douleur. Un jet d’acide. Je suis définitivement balafrée, et je n’ai pas les moyens, ni sociaux ni intellectuels ni affectifs, d’y résister. D’accord, ce n’est pas élégant.

honneur de blog dit: 19 août 2025 à 15h51

On ne délaisse pas inopinément son amant pour Bourdieu, choisir l’utopie révolutionnaire, c’est quitter la vraie vie pour une éternelle critique des autres et par conséquent de soi-même.

Chaloux dit: 19 août 2025 à 15h58

Non, par un partout Court-Cornichon. Le moyen de protestation est un point de détail. Et on se doute bien qu’au début du XXe siècle, cette personne avait un peu plus de sept ans. Reste qu’elle n’est jamais entrée dans les ordres comme vous le croyez. Vous êtes totalement ridicule.

MC dit: 19 août 2025 à 16h22

Tout le monde pourra apprécier ici votre compréhension bienveillante d’autrui , Chaloux, et la manière dont vous reconnaissez vos erreurs: Vénielles chez vous, himalayesques et perpétuellement ressassées chez les autres. Tout n’est-il pas, après tout, une question de …point de vue?!

MC dit: 19 août 2025 à 16h24

J’aime bien « le moyen de protestation est un point de détail ». Il se trouve que sur ce point la, j’ai raison…,

Chaloux dit: 19 août 2025 à 16h52

Vous confondez vos erreurs grossières, Court-Cornichon, avec une imprécision possible. De votre côté, vous inventez une lettre de Proust qui n’existe pas, une religieuse jamais entrée dans les ordres, sans compter vos précédentes bévues. Au moment où j’écrivais, je n’avais pas d’ouvrage de référence sous les yeux. Mais je n’ai pas encore inventé de lettre de Proust (trop de respect pour lui), ni de religieuse fantôme. Votre culture sent le carton. Vous n’avez aucune rigueur. Vous êtes un ribouldingue de la recherche.

Jean Langoncet dit: 19 août 2025 à 16h53

@Amusez vous bien !

Encore un soutien de Bibi Fricatin qui rêve de riviera

Chaloux dit: 19 août 2025 à 16h54

Merci de citer « mes erreurs ». Si j’en fais une, je corrige immédiatement, ce qui n’est pas votre cas.

renato dit: 19 août 2025 à 18h04

« Non, obéissant, closer ! »

« Non, obéissant, plus près !»
Ce n’est pas exactement ça.
L’animateur Brian Glenn, partenaire de la députée Marjorie Taylor Greene, demande à Zelensky : « Pourquoi ne portez-vous pas de costume ?»
Je ne me souviens plus des mots exacts, mais Zelensky lui a promis que lors de sa prochaine visite, il apporterait un costume plus élégant que celui qu’il [Brian Glenn] portait.

Il est vrai qu’il n’est pas difficile d’être plus élégant que ces gens-là, mais une promesse est une promesse, et ce que disent les adeptes de la vérité alternative n’a que peu ou pas d’intérêt.

closer dit: 19 août 2025 à 18h23

Giorgia Meloni, de loin la meilleure représentante de la délégation européenne. Proche de Trump dans son opposition au wokisme mais indéfectiblement solidaire du peuple ukrainien. Une femme remarquable.

closer dit: 19 août 2025 à 18h28

En revanche Macron paraît défait; il a vieilli de 10 ans. Problèmes conjugaux? Prise de conscience de la faillite de ses quinquennats?
Une réussite tout de même, la seule: les cars Macron; c’est mieux que rien.

rose dit: 19 août 2025 à 18h59

Pour ce faire.
Pck pour faire cela ou ceci.

La majuscule après le point d’interrogation.
Si la phrase interrogative termine une phrase, oui. Si elle est au milieu d’une phrase, non.
Si elle est suivie d’une verbe signifiant la parole (dit-il, répliqua t-il, lança -t’il), je dirai volontiers non, pas de maj.

Chaloux dit: 19 août 2025 à 19h15

Macro qui fait la gueule… Trump a dû lui glisser deux mots sur ses poursuites judiciaires aux USA.

Jazzi dit: 19 août 2025 à 19h39

« Il existe une plus grande douleur que de perdre l’homme aimé. C’est de devoir se convaincre qu’il est complètement différent de ce que l’on croyait. Devoir le mépriser est atroce. »

Seuls méprisent les méprisables, Clopine.

Jazzi dit: 19 août 2025 à 19h45

« Macro qui fait la gueule… »

Oui, Chaloux, même bronzé, il est tout grisonnant et bien moins en forme qu’on l’a connu.
Dix ans de gouvernance active, traversée constamment de crises, ça use !
Jupiter en a pris un sacré coup tandis que Brigitte se pétrifie de plus en plus…

Jean Langoncet dit: 19 août 2025 à 19h56

Président élu au suffrage universel à deux reprises successives alors qu’il n’avait pas l’âge, il saura servir le pays et ses alliés sans le titre ; serait-ce le suffrage universel qui cloche ?

renato dit: 19 août 2025 à 20h01

« Giorgia Meloni, de loin la meilleure représentante de la délégation européenne. »

Imaginons que quelqu’un se souvienne du Mémorandum de Budapest. Dans ce cas, Meloni pourrait-elle convaincre Trump que, en raison de sa violation par la Russie, cette guerre est aussi la nôtre ?

closer dit: 19 août 2025 à 20h06

Si elle le veut et croit la chose juste, Meloni peut convaincre n’importe qui de n’importe quoi, Renato.

Maurice revient... dit: 19 août 2025 à 20h07

Personne ne lit Pierre Benoit aujourd’hui.
Moi je me souviens très bien de Koenigsmark et du Désert de Gobi.
Deux petits romans quelconque mais gravés à jamais dans ma mémoire sans savoir pourquoi…
Ne le saurais-je jamais ?

Jean Langoncet dit: 19 août 2025 à 20h07

(Julien a ses entrées à Gaza auprès des vendeurs de crèmes glacées, aujourd’hui même ; un gars sérieux)

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