Christine Angot, de père inconnu, de mère mieux connue
Pas facile de séparer les livres du bruit qu’ils font. Et avec ceux de Christine Angot plus encore qu’avec les autres. Ils nous parviennent toujours précédés d’une rumeur ou d’une légende, le plus souvent associées au scandale et au souffre qu’interviews, déclarations et procès suffisent à documenter. Etrangement, cette fois, Un amour impossible (218 pages, Flammarion) paraît précédé d’une toute autre doxa : c’est le livre de la réconciliation, celui d’une femme enfin apaisée qui a réussi à dominer ses démons etc Pourquoi pas ? A ceci près que, comme les rumeurs des années précédentes, cela fausse la lecture et empêche d’apprécier un roman dans sa nudité, débarrassé de sa couverture, dans toutes les acceptions du terme.
Il y a quelque chose du feuilleton dans cette œuvre-là. Depuis une vingtaine d’années, Christine Angot nous donne de ses nouvelles puisqu’elle est sa matière romanesque – et qu’on cesse de nous bassiner avec les « dispositifs » inversés, la vraie fausse autofiction et le je-hais-un-autre. Ceux qui la suivent, et même les autres, buzz oblige, savent donc que son père incestueux lui a infligé des sévices que la morale réprouve, qu’elle a fait du scooter la nuit dans Paris avec Doc Gynéco alors son amant, qu’elle a baisé dans un avion avec un banquier, qu’elle a perdu un procès intenté par l’ex de celui qui était alors son actuel etc
On retrouve son écriture blanche, le goût du risque, l’attirance pour les périls, les blessures à vif et cette faculté de dire les choses, donc de les écrire, dans l’absence de sur-moi qui faisait la signature de Marguerite Duras. Et l’acte originel et fondateur : l’inceste. Encore ? Evidemment. Toujours la même histoire. On en serait dévasté à moins. Une vie ne suffirait pas à s’en débarrasser, fût-ce une vie d’écrivain. Tout ce qu’elle écrit tourne autour de cet astre noir d’une manière ou d’une autre, que ce soit secret ou mis à nu. La différence, c’est que cette fois, la violence n’est ni exposée, ni contenue mais maîtrisée. N’en faire qu’une méditation sur l’amour maternel le réduirait. Un amour impossible contient deux histoires d’amour croisées, puis superposées : l’une qui demeure impossible avec un père pervers, l’autre enfin possible avec une mère retrouvée.
Il ne s’agit pas d’un réquisitoire, ni dans la lettre ni dans l’esprit. Au contraire : la force du roman tient dans sa capacité à montrer que derrière l’inexcusable, l’abject, le condamnable, il y a encore de la vie. Des sentiments, des affects, des émotions. A commencer par ceux enfin imaginables entre son père et sa mère, Pierre et Rachel, du moins dans les premiers temps de leur rencontre. Il s’appelait Angot, elle s’appelait Schwartz, c’était à Chateauroux dans les années cinquante et Dalida chantait « Notre histoire, c’est l’histoire d’un amourrrrr. ». Après l’amour, il lui lisait du Nietzsche. Toute à sa reconstruction, elle raconte les élans, les obstacles, l’égoïsme de l’un, la naïveté de l’autre.
Le père, quelqu’un de cultivé et d’intelligent, est dès le départ un homme de passage, qui a du mal à reconnaître cette enfant d’une femme, employée de la Sécurité sociale enfermée dans son humilité de classe, qu’il n’a d’ailleurs pas reconnu comme la sienne. Ce sera donc pendant des années un père absent, lointain, inconnu. Tout l’amour sera pour sa mère et certaines pages du roman donnent les larmes aux yeux tant les choses y sont dites avec une sincère simplicité que les écrivains ne s’autorisent plus – même si on se doute qu’il y en aura pour crier à l’esbroufe. Une adolescence entre femmes. Pas toujours facile. Quelques mots suffisent pour dire le désarroi de l’enfant qui finit « souvent accroupie sur le trottoir » quand la mère est encore en retard pour aller la chercher à l’école.
« On est une famille de deux personnes, mais on est une famille. Qu’est-ce qu’on est alors si on n’est pas une famille ?
– On est une mère et sa fille, voilà, c’est tout. Deux personnes dans une maison c’est pas une famille. Je suis désolée »
Il a fallu le retour du père pour que l’horreur advienne et qu’elle se double d’une autre, tout aussi terrible, qui la fera s’éloigner de cette mère aimée et aimante : celle-ci n’a rien vu car elle n’a rien voulu voir, s’enfermant dans un silence complice. L’’oncle l’avait pourtant prévenue et exigé que sa fille ne voie plus son père le week-end à Paris : « Il la sodomise depuis des années ». Le père s’était convaincu de ce que sa supériorité sociale lui permettait de s’affranchir de l’interdit fondamental. L’enquête de Christine Angot sur ce couple à qui elle doit la vie « ici et maintenant » aboutit à une terrible mise à nu des rapports de force qui unissent/éloignent parents et enfant. Pas seulement des rapports de force sentimentaux, familiaux et conjugaux mais sociaux. Sa manière d’atteindre l’universel en partant de son infini particulier, et des reproches longtemps adressés à cette mère. Coupable d’avoir sacrifié sa fille à la nostalgie de son amour pour cet homme. Coupable de ne s’être jamais remise en question. Une mère qui lit désormais les livres et les articles de sa fille, les lui critique et regrette parfois, au moment où sa fille lui pardonne.
Chacune a fait du chemin pour parvenir à ce point d’intersection. Il a fallu que la mère comprenne qu’elle était rejetée non pour ce qu’elle était humainement mais pour ce qu’elle représentait socialement. Angot cherche le vrai qui crée l’émotion et l’a trouvé sans agressivité, sans revendication, sans violence. Acuité des détails, vérité des choses vues. Les voix sont très justes, à tous les âges. Pas de hiatus. Une vraie vibration continue de bout en bout. Du lourd mais avec grâce. Avec légèreté quand point l’ironie. Un amour impossible est le fruit de ces retrouvailles. Beauté de la rédemption qui réussit la prouesse de faire oublier la rage qui l’habitait, et l’exaspération qu’elle provoquait parfois. Sa rage mise à nu, calmement.
(Illustration Elena Odriozola, photo Sipa)
769 Réponses pour Christine Angot, de père inconnu, de mère mieux connue
bouguereau dit: 24 août 2015 à 11 h 58 min
Usurpation …. piège à bons !
Dieu est un Père?
Je suis son fils, j’ai des frères.
Dieu est un Maître?
Je suis son esclave, j’ai des compagnons d’armes et des serviteurs.
C’est rien, c’est rien.
C’est juste pour rendre léger le complesque, en le lançant en l’air comme des osselets.
« tu cherches, tu trouves »
http://www.lesobservateurs.ch/2015/01/30/reponse-du-professeur-sami-aldeeb-reinhard-schulze/
Excellente proposition de la Comtesse du Brayon : laissons mourir Angot… on parlera de son œuvre, ou de ce qu’il en reste, dans 50 ans.
La moustache
Les dieux, les religions, sont inventés par des humains- Faut pas s’étonner des dégâts..
(Pour info, la bible n’est pas le droit )
Résumons….. dit: 24 août 2015 à 11 h 05 min
« le plus timbré c’est moi et je le prouve tous les jours….. uhuhuhuhuhuhu »
timbré et débilissime
Absolument ! vous gagnez une petite tringle a rideaux…ma réponse était adressée a l’illuminé qui disait que les musulmans trouvaient dans le Coran des appels au meurtres…sinon, c’est Lundi matin…l’économie mondiale est en chute libre (ce dont duquel je m’en tâte, a vrai dire…comme disait l’autre, where there’s chaos, there’s money), l’Arsenal joue ce soir (ce qui m’intéresse vraiment beaucoup) et je suis bientôt en vacances (yippee !)…ciao baby !
soyons sérieux http://le-mammouth-dechaine.fr/images/diplomes_catho.gif
L’Alcoran est un texte saint appelant au meurtre des charognes infidèles… C’est un fait !
Sauf pour les adeptes qui croient être les élus de dieu et se croient tout permis car dieu ne peut se tromper.
l’illuminé qui disait que les musulmans trouvaient dans le Coran des appels au meurtres…
en effet cf le lien 12h52 (http://www.lesobservateurs.ch/2015/01/30/reponse-du-professeur-sami-aldeeb-reinhard-schulze/)
http://www.lesobservateurs.ch/2015/01/30/reponse-du-professeur-sami-aldeeb-reinhard-schulze/
Irréfutable mon cher Watson!
Tout est question de contexte…il y en a des qui prennent tout à la lettre, dans toutes les religions même celle des athées, et d’autres qui contextualisent…puisque vous venez de mettre ce lien en ligne 2 fois maintenant, permettez-moi de vous conseiller la lecture de ‘Islam’ par le professeur Ceasar Farah qui situe justement l’Islam dans son contexte social, politique et economique – ISBN-10: 0764122266- Publisher: Barron’s Educational Series Inc.,U.S.
Il en est à sa septième édition et vous risquez d’apprendre quelque chose de nouveau…notamment, le pourquoi du comment de ces ‘appels au meurtre’ et de beaucoup d’autres choses aussi…si ça vous intéresse de savoir hein ? comme disait mon grand-père : tu peux emmener l’âne a la rivière mais tu ne peux pas forcer l’âne de boire…
Mon cher Abdel Quènnsse Qrougmane, grand économiste devant l’Eternel, je me permets de vous rappelez que je proclamais ici_même il y a quelques semaines sous je ne sais quel pseudo que la nouvelle économique de l’année était l’effondrement possible de l’économie chinoise…
C’était la fois où vous ricaniez devant la logique d’épicier de Maggie qui prétendait (l’idiote!) que l’on ne pouvait durablement consommer plus que ce que l’on produisait et emprunter la différence à l’infini…
Proposez nous donc une petite chaîne de produits dérivés qui nous permettront de consommer toujours plus en travaillant toujours moins tout en faisant exploser les bonus de la City…
, c’est nous qui en avons fait un monstre qu’on exhibe non plus derrière des grilles mais derrière des micros ou des caméras pour satisfaire nos penchants nos plus abjects.
Rien n’oblige cette auteure à transformer un des aspects de son parcours de vie en littérature dont on nous invite à discuter la qualité. Il se trouve d’une part que nous ne possédons pas tous le talent de l’écrivain, néanmoins beaucoup d’entre eux ont cette capacité à laisser filtrer empreint de leur sensibilité ce qu’ils extraient et raffinent dans la trame romanesque des éléments de leur propre existence la transformant au passage en prose poétique, philosophique ou réflexion sociologique, politique… Beaucoup récupèrent des éléments d’actualité, je pense à claustration pour changer de l’inceste et rester dans le registres des violences infligées, plus drôles encore et qui appartiennent au monde et font un tabac, les histoires toutes chaudes à peine sorties du buzz médiatique et sont tirées à quelques centaines de milliers d’exemplaires, tout ceci dans un souci d’exemplarité discrète et gratuite dont on remercie l’esprit d’opportunité.
Toujours aussi niais, le petit moustachu.
Ce que dit Amis de la France me paraît très juste. Un pays d’abrutis comme Mitterrand ne peut que mal finir. D’ailleurs, depuis 1870, il finit mal. Un mal qui dure…
Depuis 1789, WG, 1789…
la moustache de mon chat dit: 24 août 2015 à 13 h 11 min
Absolument ! vous gagnez une petite tringle a rideaux
Conservateur, la force tranquille ou la continuité sans changement. A désespérer de votre sens de l’humour ( de classe?) et de votre aperception.
Non, 1870.
Petit message en provenance directe
de notre époque formidable
et non sans écho
avec ceux de la « rentrée »
trouvés ici, commentarium et billets :
http://www.slate.fr/story/105919/un-homme-gagne-10000-dollars-par-mois-en-ecrivant-des-messages-sur-des-pommes-de-terre.
Un Twitter comestible,
à défaut d’être digeste,
en quelque sorte.
Illéguminieusement.
Autre « nouvelle » du monde :
la marmite environnementale
cuit toujours à feu doux.
Inferminablement.
Et une voix Goncourt, une.
Candidate poussée par Gallimard-Flammarion, cette année. « Amour » dans le titre, ça va aider pour les ventes. (D’habitude, en dépit du battage médiatique, elle ne vend pas si bien). Et comme maintenant, ce ne sont plus les prix qui font vendre, mais les grosses ventes qui ont les prix…
Dans cinquante, soixante ans, on regardera l’actualité littéraires des années 1990-2000, et on se demandera comment tant de gens ont pu écrire des articles laudateurs sur Angot, cette imposture, pure fabrication des journaux. Littérature de névrosé, tripes sur la table, trois mots de vocabulaire, syntaxe chancelante. Confond écriture et thérapie.
Vous avez été mieux inspiré, Pierre Assouline.
Au fond, n’est-il pas très optimiste
de parier que, dans quelques décennies,
quiconque puisse encore se préoccuper
du détail des actualités littéraires
des années que nous sommes en train
de vivre ?
Nostradramatiquement.
Dieu est un Maître?
Je suis son esclave, j’ai des compagnons d’armes et des serviteurs
dieu n’est que sympathisant zouz
http://a54.idata.over-blog.com/580×526/3/96/50/65/JPEG-last/la-grande-enculade.jpg
on a pas été foutu de faire la choa mais mon larbin a envoyé sa kartofèlne a la commandantur..ça compense dracul
littérature de névrosé:toute littérature est écrite par quelqu’un de névrosé -ou psychotique, parce que nous sommes tous névrosés
peut-être P.Assouline ne choisit-il pas les livres comme vous le pensez
Si le monde est infini, il a un centre, ou il a pas de centre ?
Martin Amis a oublié d’être bête. Passionnant entretien avec le journaliste du Nouvel Obs.
Le monde peut être infini avec un centre, avec deux centres, avec n, n+1 centres. On en a rien à foutre, vu que le monde … c’est ce qu’on a sous la main.
« Beaux seins, belles fesses » dirait le Chinois.
Zoophilie, zoophilie… On suit le NASDAQ comme un clebs ! C’est même le contraire on le précède on l’anticipe… Alors là la courbe du chien !
Bob Denard,
Là où nous voyons en notre très cher, très compétent et très affectueux Pierre Assouline un joailler spécialiste des pierres rares, vous voyez, vous, un marchand de légumes fatigués sur le marché aux escrocs littéraires !
J’espère que vous vous trompez …
AVERTISSEMENT
Aux acheteurs potentiels des ouvrages d’ANGOT, de REINHARDT, de LIBERATI, et autres scribouillards sans saveur, attention !
N’ouvrez JAMAIS le ‘Livre de l’intranquillité’ de Fernando Pessoa, autobiographie sans évènements.
Vous seriez déroutés par cet écrivain si « différent » de vos merveilleux auteurs de cuisine.
Il est toutafait possible de mettre un centre à un univers infini, Sergio. Le tout c’est de sentendrecavec ceux à l’autre bout pour qu’ils aient pas l’idée de faire la même chose.
Sinon, je salue Christine Angot si elle lit ces commentaires. Je lui dis bonjour.
– Alors? Le Coran?
– Le mauvais livre d’un méchant homme.
(Based on a true story)
Sergio dit: 24 août 2015 à 15 h 57 min
Zoophilie… On suit le NASDAQ comme un clefs !
Et le frétillement de queue du petit spéculateur chinois a un effet papillon.
Widergänger dit: 24 août 2015 à 13 h 55 min
Un pays d’abrutis comme Mitterrand
Faut pas dire ça ! Tonton il était aux PG : ça a bien marché ! Y en a eu plein… Ca c’est de l’efficience, comme dirait le senhor Oliveira de la Figuera !
Non sérieux il a fait un truc sympa il a supprimé la vignette moto : ça faisait vraiment dégueu sur le garde-boue ! Un ami de la moto peut pas être entièrement mauvais… Moi je voulais qu’il vienne me la décoller lui-même, la vignette, quand même il est pas venu ! Il a dû avoir peur des grèves…
Ueda dit: 24 août 2015 à 17 h 08 min
Et le frétillement de queue du petit spéculateur chinois a un effet papillon.
Ben oui c’est des coups à se réfugier dans un TGV y a moins de risques !
geo dit: 24 août 2015 à 14 h 01 min
Depuis 1789, WG, 1789…
Depuis que les Romains nous envahis c’est plus c’que c’était
Et notamment si elle lit les commentaires de Bougureau, je lui dis qu’on est désolé, qu’on ne contrôle pas tout, que la perfection n’existe pas, que le monde est peuplé de créatures extraordinairement diverses, que toutes ont une place à tenir, que c’est comme l’art, ca ne sert à rien de dire qu’on aime pas, c’est juste porteur d’un messagen
à part le boug’, keupu, Goering et moi, personne de sensé ne mit les commentaires de bouguereau, nous sommes trop occupés avec le gode ceinture de sa mère de ma mère
En direct du tombeau de JC….. dit: 24 août 2015 à 16 h 24 min
AVERTISSEMENT
Aux acheteurs potentiels des ouvrages d’ANGOT, de REINHARDT, de LIBERATI, et autres
Houi enfin vaut mieux acheter ça que des Vivendi…
L’allemand est la langue maternelle de l’Holocauste
C’est aussi le propos du dernier film de Barbet Schroeder, Amnesia. Et ma foi, c’est un peu raté. Il valait mieux s’occuper de la génération des junkies depuis « More ».
la vraie dark side des chleu c’est leurs schnaps affreux avec leurs amphètes..tu votes nsdap direc!..le bien c’est leur bières à mousse à barbe à papa tellement légère que t’oublies combien t’en bois..faut reconnaitre que les belges sont trés forts..mais au finiche t’es au handicap comme arthur et ses kil d’armure..elles aiment pas les gonzesses..et c’est normal phil..faut ête compréhensif
Une petite vidéo pour Abdel. Il est toujours dangereux de croire à des conneries, apparaîtraient-elles inoffensives
Une petite vidéo pour Abdel. Il est toujours dangereux de croire à des c.onneries, apparaîtraient-elles inoffensives
la génération des junkies depuis « More »
Ils sont tous morts ! Et la maison et les paysages d’Ibiza sont toujours aussi beaux, et Marthe Keller à la ride rayonnante…
A Ibiza, les fêtards ipodés ont remplacé les vieux nazis et les hippies, Phil…
A chaque époque ses junkies, dear baroz. Dans Amnesia, un trouduc farci de techno fait la leçon au grand-père revenu des russes. Pire que la réécriture de Guy Môquet par les communiss de pariss.
Dommage, Schroeder a oublié que le premier overdosé sur son Ibiza était allemand, génération Fassbinder.
Déjà, en août 1966, Cioran écrivait : « Un maçon d’Ibiza raconte qu’il y a dix ans, avant l’invasion des touristes, les habitants étaient gentils, affables, vous invitaient [à] manger chez eux, laissaient la maison ouverte jour et nuit ; maintenant, ils la ferment à clef, sont devenus égoïstes, vous parlent à peine, sont renfermés et soupçonneux, et mangent mieux. Mais qu’ils vivent mieux, qu’ils soient plus heureux, c’est douteux. Avant, ils gagnaient peu, mais n’avaient pas de besoins ; aujourd’hui, ils en ont beaucoup, qu’ils doivent satisfaire. Aussi travaillent-ils bien plus qu’avant, ils se fatiguent, se crèvent, mais, pas plus que les touristes, ils ne peuvent se reposer. Le silence a disparu de l’île : nuit et jour les avions la survolent et font un vacarme, qui est le prix que les indigènes payent pour le privilège qu’ils ont obtenu de pouvoir manger à leur faim. »
Et en 2008, Cathy Guetta témoigne : « A Ibiza, après avoir organisé le concert de Laurent Garnier à l’Amnésia, j’ai accepté la proposition du Pacha d’organiser un rendez-vous annuel. David et moi lançons un concept original. Nom de code : Fuck Me I’m Famous… Les gens
sourient devant l’intitulé, que j’ai voulu provoc, sexy. C’est plus qu’un nom, c’est un slogan, un manifeste. Je le dois à David et à Axel, notre graphiste. Au début, je crains le malentendu. Et si le public trouvait ça vulgaire, trop décalé justement ? Mais les réactions me rassurent. Mieux, elles dépassent mes attentes. Quand ils découvrent les flyers, les gens éclatent de rire. Très vite, l’abréviation FMIF court sur toutes les
lèvres. Ibiza découvre le glamour parisien. Côté musique, David impose la French Touch grâce aux dj Bob Sinclar, Martin Solveig ou DJ Gregory. L’alliance de ce nouveau son et de cette nouvelle élégance est décapante ! Le personnel du Pacha est aux petits soins. Désormais, ma soirée est prévue tous les jeudis de juin à septembre.
Une année, je reçois Jean-Paul Gaultier pour le 14 juillet. Il a tout de suite accepté d’être l’invité d’honneur. Nous organisons la fête ensemble… Et je porte du Gaultier des pieds à la tête ! »
C’est du joli, baroz. Votre interviouve Guetta nous ramène à l’Angot.
ben vous gagnez une autre tringle a rideaux, special collector…le gouvernement en Chine n’emprunte pas, il prête…aux USA en particulier… avec une monnaie liée, de près ou de loin, au US Dollar…la Chine aime aussi flamber et jouer gros et dur à ce grand casino qui est la bourse de Shanghai… les particuliers par contre, pensent que leurs actions (qu’ils ont souvent achetées a crédit) ne peuvent qu’augmenter…welcome to capitalism, baby ! donc votre ‘…l’on ne pouvait durablement consommer plus que ce que l’on produisait et emprunter la différence à l’infini…’ ne tient pas la route dans ce cas-ci, mais vous êtes libre de penser ce que vous voulez…perso, je continue a ricaner devant l’économie des épiciers et des poujadistes de tous genres…sinon, comme je conseillais a quelqu’un ici qui me demandait le même avis (c’est peut-être vous hein) , il y’a quelques années de ca : 2 girls de chez Mme Fifi (only the best), une once du meilleur colombien et une chambre avec lit king size au Plaza Athénée devraient faire votre affaire…
mes posts ne passent que si je change mon adresse IP…welcome to freedom of expression baby! quand je pense aux ordures qui emanent de Porquerolles et qui puent sur ce site…tain…
« mes posts ne passent que si je change mon adresse IP… » (la plume de ma tante dans le compte en Suisse de mon colibri)
QUELLE HORREUR ! MAIS QUELLE HORREUR ….RETOURNONS CHEZ NOUS, FISSA !
L’allemand est la langue maternelle de l’Holocauste (Phil)
L’allemand est la langue maternelle de Goethe, de Novalis, de Robert Schumann, de Félix Mendelssohn-Bartholdy, de Thomas Mann, de Robert Musil, de Thomas Bernhard. La langue maternelle de l’holocauste c’est la langue de ceux qui y sont restés, et pas seulement des Juifs. Marre de lire des stupidités insanes.
L’allemand est la langue maternelle de Goethe, de Novalis, de Robert Schumann,
J’oubliais Hannah Arendt, Stefan Zweig, Arthur Schnitzler. Pauvre Phil, on en a honte pour lui.
…
…pour en rester » cool » de tout les fantasmes éprouvées,!…et fixations épidermiques techniques des humains dans leurs temps écoulés,!…
…du déjà, vu,…un exemple parmi des cas de figures innombrables en stock,!…
…entre sommités du terroir,!…
…
… » The Satyrical Drawings of Martin van Maelle « ,…publier par Charles Carrington,…
…
…l’ Ôccasion fait le larron,!…1 tel s’y pris, la main dans le sac,!…des proverbes à illustrer, du boulot,…
…Payez les artistes,!…avec châteaux d’Ô et dignités milliardaires d’abord,!…
…hérétiques du capitalisme sans partages,!…aux os du seigneur,…aux chiens, et aux saltimbanques des bourses d’esprits aux vents,!…etc,!…
…la confiance entre de bonne mains,!…
…Ah,!Ah,!…etc,…participons aux leurres au beurre,!…
…
Et Beigbeder nous ramène à Liberti, Phil :
« Retour à Ibiza.
Si seulement la vie pouvait être comme la nuit d’hier soir au privilège… La soirée « Renaissance » portait bien son nom… En revanche, baptiser « Privilège » la plus grande boîte du monde, fallait oser (c’est Fabrice Emaer qui se retourne dans sa tombe !)… Il n’y avait que des beautés de 18 ans avec Carl Cox aux platines… Avant j’avais attendu mon dealer au Mar Y Sol, le Sénéquier local, en matant les Loanas du cru… Erick Morillo venait de lancer sa compil Subliminal Sessions vol. 1 au Pacha… Le Divino était devenu un strip-club avec gogos à gogo… J’arborais un nouveau tee-shirt acheté sur le port : « Good girls go to heaven, Bad girls go to Ibiza »… Les tournées de chupitos s’enchaînaient… J’aurais voulu faire un arrêt sur image, ne plus sortir de cet instant… Pourquoi aucun night-club ne s’appelle Rédemption ? Au matin, avec Ludo, nous avons attentivement observé le ciel rose qui regrettait de devenir bleu. La mer copiait sur lui ses couleurs. Elle avait la couleur du vin comme chez Homère. Les avions rentraient leurs trains d’atterrissage sur nos têtes avant de virer de bord vers l’Afrique (à droite) ou l’Europe (à gauche). J’aurais fait l’amour avec n’importe qui pour oublier Françoise, mais cela n’aurait pas marché. Tout se mélange : les pays, les gens, les années et les corps. Il me fallait une boussole ; et si c’était elle ? »
Liberati, of course !
C’est pas faux que l’allemand soit « la langue de l’Holocauste ». C’est d’ailleurs ce qui explique que Paul Celan la démantibule tellement, cette langue allemande, qui était aussi la langue de sa mère. En même temps, ce n’est qu’une partie de la vérité. On a beau dire (Bensoussan avec), si les Européens n’avaient pas été si passifs, voire complices, ainsi que les Américains, qui n’étaient pas tellement favorables aux Juifs non plus jusque vers 1942/43, la responsabilité évidente des Allemands dans l’extermination des Juifs ashkenases en Europe n’aurait pas été si bien partagée. Je suis curieux de lire le roman d’Amis en tout cas.
Le frèred e Marusa a acheté à un de ses voisins de Bergün une somptueuse villa à Ibiza, où il va en vacances une fois par an… Il y a surtout des Suisses et des Allemands à Ibiza…
Il faut bien se rendre compte tout de même que la culture juive ashkenase (=allemande), c’est bien elle que Hitler a réussi à éradiquer de la surface de la planète. Il n’en reste rien en Europe. Plus de mille ans d’histoire complètement morts. Le yiddish est une langue morte. Le yiddish de NY n’est pas le yiddish d’Europe centrale. La culture yiddish, la langue yiddish sont à jamais mortes. D’ailleurs, je ne crois pas que le monde en a vraiment encore pris conscience.
Je ne dis pas que s’agissant de l’inceste, du viol, de l’enfant mort, du cancer en général & de celui de la prostate en particulier, de la garde à vue, de l’alcoolisme, de l’abandon, de la vieillesse, de l’autisme, de l’échec scolaire, de l’allergie au gluten, du fardeau terrible d’une beauté hors du commun ou de parents riches & célèbres, du chômage, de la pauvreté, etc. (— pas plus d’ailleurs que de l’amour fou, du pouvoir absolu, de la réussite professionnelle, du bonheur, de l’appétit, des joies de la lecture ou de la pétanque, de l’ivresse des sommets, etc.), il faut & il suffit des les avoir connus, d’en avoir fait l’expérience pour écrire un chef d’œuvre, ou du moins pour écrire « juste ».
Ce serait confondre sincérité & vérité. Confondre émotions (ou mémoire ou connaissances) & art (ou même « savoir-faire »).
La sincérité consiste à tenter ( non prétendre) d’atteindre au plus près au moyen d’une expression ce que l’on pense, éprouve, ressent confronté à un évènement, à un phénomène qu’il soit d’ordre esthétique, moral, affectif ou tout autre et qui naît d’un contact; c’est ce qui résulte de l’intersection entre l’intériorité et quelque chose qui vient de l’extérieur pour modifier momentanément l’état psychique de l’être réceptif. La vérité serait le fruit d’une étude analytique des faits de quelque nature que ce soit et n’oubliant pas d’inclure tous les éléments référentiels à ces faits.
Si l’art est générateur d’émotions, il semble évident que les émotions n’en constituent pas la matière, le matériau de base, à mon humble avis, c’est l’expérience que font les artistes de la vie qui sert de matrice à bien des œuvres d’art, le passé ou la contemporanéité sur lesquels leur regard et leur disponibilité sensible et intelligente trouvent à se poser et qu’ils choisissent de rapporter en transcendant des fragments de réel tentant en ceci par la création de donner à lire le monde et le vivant via un langage qui pourra s’adresser aux publics divers quand ces derniers possèdent ou en ont acquis l’accès. On peut aussi voir que l’art trouve à dialoguer avec lui-même quand il bouscule les formes de la représentation pour trouver un accès à de nouvelles formes qui serviront à l’expression .
la plume de ma cousine dit: 24 août 2015 à 20 h 21 min
mes posts ne passent que si je change mon adresse IP…
L’adresse mail, plutôt, right ? Cela veut dire que quelqu’un chez les modos bricole ; le mieux est de laisser passer l’orage, cela dure rarement plus de quelques jours. Une même adresse mail dure bien au moins quelques heures ?
l’émotion est ce qui résulte de l’intersection…
Ce sont bien des Allemands qui ont inventé la « solution finale » (die EndLösung), l’expression et la chose. Aucun autre peuple d’Europe. C’est une tache qui salit la langue allemande d’ailleurs à tout jamais. Mais cette saleté n’est pas encore vraiment consciente à l’esprit des Allemands. C’est une saloperie qui remonte très lentement des profondeurs de l’âme allemande et émerge à peine en surface, encore aujourd’hui. Quand la tache s’étendra en surface, ce sera à nouveau comme un choc pour les Allemands, un cauchemar. Le rapport à leur langue en sera profondément troublé. Mais à partir du crime, il faut des décennies pour qu’un événement semblable se réalise effectivement.
L dit: 24 août 2015 à 22 h 17 min
Je ne dis pas que s’agissant de l’inceste, du viol, de l’enfant mort, du cancer en général & de celui de la prostate en particulier, de la garde à vue, de l’alcoolisme, de l’abandon, de la vieillesse, de l’autisme, de l’échec scolaire, de l’allergie au gluten, du fardeau terrible d’une beauté hors du commun ou de parents riches & célèbres, du chômage, de la pauvreté, etc.
Et des bougies qui perlent !
« J’aurais fait l’amour avec n’importe qui pour oublier Françoise, mais cela n’aurait pas marché. »
C’ est Liberati qui écrit cela Attila?
Et que pensez-vous de cette version?
Ferait-il l’ amour avec cette envoûtante inconnue?
« Ce ne fut qu’une fois seule dans sa chambre que Jo s’autorisa à réfléchir à tête reposée à ce qui venait de se passer. Elle refusait d’accorder une importance démesurée à l’événement. Luc l’avait embrassée, et après ? Après, dut-elle admettre à contrecœur, elle avait été submergée par ce qu’il fallait bien appeler un désir à l’état brut… »
» Une envoûtante inconnue » de R. Donald Halequin éditeur 2015 pour la traduction française par Leinie Gades.
Attila dit: 24 août 2015 à 21 h 52 min
Mes premières lignes de Beigbeder.
Il est encore plus petit à l’écrit qu’à l’oral.
HaRlequin l’ éditeur!
« J’aurais fait l’amour avec n’importe qui pour oublier Françoise, »
A t-elle voulu voir au moins Vierzon?
du fardeau terrible d’une beauté hors du commun ou de parents riches & célèbres,
Et dire que la majorité est composée de veinards qui ont été épargnés du poids de ce fardeau dolorifère et pathogène. Riches et dégénérés, beau et con à la fois, Dieu les nazis n’ont pas rempli leur mission! Sinon en dehors de la plaisanterie de mauvais goût, on peut effectivement constater combien il est difficile pour un fils de surpasser le père quand ce dernier est brillant ou a réussi au delà de ce que la moyenne peut espérer, ce n’est pas facile d’être l’héritier d’un père quand sa richesse n’est pas uniquement composée de capitaux en bourses et même si on peut conclure à ce que tous les talents hors du commun se matérialisent en richesse matérielle sans pour autant conclure à ce que les pauvres et les misérables soient tous demeurés ou attardés mentaux.
Mais si, mon pauvre petit chéri ! Mais si ! Mais si ! L’art est fait pour nous faire partager des émotions. On va au cinéma pour rire ou pour pleurer. La preuve en est, c’est que notre Passou dit bien (et à ses yeux, c’est ce qui fait la valeur du texte) qu’en lisant la petite Angot, eh ben, eh ben oui, on se met à sangloter comme un con sur sa page de roman. Eh ben oui, c’est ça le grand art ! On chiale aussi en lisant le récit de la mort de la grand-mère lors du deuxième séjour du petit Marcel à Balbec. C’est pathétique, tu comprends ça ? Mais c’est pas le pathétique du XVIIIè siècle, c’est un pathétique retenu, serré par l’émotion, un pathétique qui prend sa place sur une autre échelle de graduation que celle du XVIIIè siècle ; c’est un pathétique qui a eu connaissance de l’Holocauste, qui a augmenté l’échelle du pathétique de quelques degré supplémentaires, tu vois ça ? Et, aussi, parce que devant l’Holocauste, eh ben, on ne pleure pas, on n’arrive pas à pleurer, et c’est ça qui est pathétique, tu piges ? On a simplement la gorge serrée, on a du mal à respirer, mais on pleure pas. Et même les victimes survivantes, eh ben, elles n’arrivent pas à pleurer tellement c’est incompréhensible pour un pauvre petit cerveau d’homme, l’Holocauste. On reste bloqué. L’Angot aussi, elle est restée bloqué par ça, elle aussi comme tout le monde. Mais l’émotion est bien là. La terreur devant un acte inqualifiable. Et le deuil impossible à accomplir. Cet amour impossible pour sa mère, c’est aussi un deuil impossible à accomplir. Et ça, tu vois, c’est ça qui est terrible, terriblement émouvant.
Cependant que mugit dans nos campagnes et zones urbaines une faune inqualifiable mais présentable, politiquement correcte et cependant abjecte, reçue et malgré tout inqualifiable. Le paradoxe est enchâssé dans une lutte désormais inexistante des classes, il y aussi à côté de cette classe déliquescente la micro-société des transfuges qui espérons le garderons le souvenir de leurs origines afin qu’il serve de preuve contradictoire .
L’art est fait pour nous faire partager des émotions. On va au cinéma pour rire ou pour pleurer. La preuve en est, c’est que
Quelqu’un aurait prétendu le contraire? Oui pour ce que vous écrivez mais pas que.
Mon pauvre petit chéri ! La lutte des classes… Mais qu’est-ce que t’en sait de la lutte des classes.
Ah, mon pauvre chéri ! T’appartient bien à cette pauvre génération d’abrutis abusés par la propagande et la doxa qui a court chez nous, qui voudrait nous laisser croire que les riches et les pauvres ne se font plus la guerre. Et qu’est-ce qu’il a fait d’autre, l’abruti de Marocain qui a sorti sa AK47 dans le Thalys ? Hein !? Qu’est-ce que c’est d’autre que la guerre des pauvres contre les riches ?!
Tu verras, dans quinze, vingt ou trente ans, si la guerre des pauvres contre les riches ne va pas mettre le feu à toute la planète ! Un gigantesque feu d’artifice, oui, que ça va produire, cette guerre éternelle. La lutte des classes, mon pauvre ami, elle est à ta porte, et t’es même pas capable de la voir tellement ils t’ont mis ton pauvre cerveau en bouillie avec leur propagande. Tu fais mal, tu sais. Les gens comme toi font mal à pleurer ! Ça me fait penser à ce qu’écrit Richard Millet voyant un brave paysan sur le pas de sa porte avec une casquette à visière avec inscrit dessus NY. La terrible misère d’aujourd’hui. Oui, c’est pathétique !
Je ne dis pas que s’agissant de l’inceste, du viol, de l’enfant mort, du cancer en général & de celui de la prostate en particulier, de la garde à vue, de l’alcoolisme, de l’abandon, de la vieillesse, de l’autisme, de l’échec scolaire, de l’allergie au gluten, du fardeau terrible d’une beauté hors du commun ou de parents riches & célèbres, du chômage, de la pauvreté, etc. (— pas plus d’ailleurs que de l’amour fou, du pouvoir absolu, de la réussite professionnelle, du bonheur, de l’appétit, des joies de la lecture ou de la pétanque, de l’ivresse des sommets, etc.), il faut & il suffit des les avoir connus
Vous oubliez la ménopause, le cancer du sein de l’utérus, la schizophrénie et l’hystérie, la maltraitance et la torture physique ou psychologique, l’évasion fiscale, le chantage affectif, le chantage tout court, les menaces, la mégalomanie, la manie, le pouvoir et son exercice, l’ivresse , Alfred de Musset, la foi bonne ou mauvaise, le génie, les surdoués modestes, les prix Nobel de physique de littérature de mathématiques, les tsunamis les tremblements de terre, l’incarcération, l’erreur judiciaire, l’inconscient collectif, l’absence et son scrupule, la peine et la mort, les bavures policières, le climat de terreur, la délinquance ou en jean’s, les troubles dans les Andins, les tombes et la profanation, la montée des idéologie fascistes conjointe au délitement des conditions de vie, l’accueil des migrants, les migrations forcées, l’hypocrisie, l’irresponsabilité, l’amenuisement de l’éternité pour notre planète Terre etc etc
Albablabla:
« qu’en lisant la petite Angot, eh ben, eh ben oui, on se met à sangloter comme un con sur sa page de roman. Eh ben oui, c’est ça le grand art ! On chiale aussi en lisant le récit de la mort de la grand-mère lors du deuxième séjour du petit Marcel à Balbec. C’est pathétique »
J’allais le dire. Pose Angot et révise ton Proust, andouille.
Non, y a pas de prix Nobel de Mathématiques. Médaille Fields, mon chéri ! que ça s’appelle.
…
…il y a bien eu lieu Pinocchio,!…
…
…et à d’autres fables à discerner,!…
…
…et, mais se retrouver dans l’existence, à aimer, aimé sa » vis « ,…pour un écart, un tracé de cercle au crayon,…un compas sans écarts, mais puisque sans vis, du temps de sa création, déjà dérobée,…
…coupé la concurrence,!…entre familles,!…calomnié d’être sans vis,!…s’instrumentaliser à un instrument,…et, puis voilà,…c’était la vis manquante,!…
…j’existais donc, pour une vis à tourner manquante,!…de l’amour d’une vis,!…pour clôturer son cercle de créations,!…etc,!…
…quel cerveau au dessus de nos, têtes, pour juger de l’opportunité d’être ranger sans ma vis,!…
…se prendre une autre vis identique,!…
…hélas, j’en était donc, qu’un instrument de sommes aux crayons,!…par ma vis,!…etc,!…l’amour, que des vis à se mettre,!…
…
…un autre livre sur la cruauté des peuples entre eux,!…et des démocrates au temps des Grecs, des peuples voisins exterminer,!…
…
…par Numa Denis Fustel De Coulanges, » La Cité Antique « , présenté par Georges Dumézil de l’Académie Trançaise
…Albatros / Valmonde. Paris 1982.
…page 218,…etc,!…
…
…au genre du nouveau-moyen-âge sur nos têtes,!…etc,…Go,!…
…
Phil, vous voulez dire que, comme l’appelle Victor Klemperer, la langue de l’Holocauste, c’est la LTI, la Lingua Tertii Imperii, langue du 3e Reich, un usage particulier de l’allemand.
GAG parle très bien de tout ça aussi.
En vous retranchant derrière ces sommités rescapées de l’holocauste, bous éviterez de prêter le flanc aux remarques imbéciles de certains (l’allemand, la langue de Goethe, de Petra Redder, de Gita Schütt….).
Mindestens, alles nahe werde fern…
« Et qu’est-ce qu’il a fait d’autre, l’abruti de Marocain qui a sorti sa AK47 dans le Thalys ? Hein !? Qu’est-ce que c’est d’autre que la guerre des pauvres contre les riches ?! »
La réponse se trouve dans la première partie de la question. Pas dans la seconde.
Un abruti.
Il ne s’agit pas de lutte des classes, pas de la guerre des pauvres contre les riches au sens marxiste, mais de la guerre des abrutis fanatisés par une idéologie religieuse mortifère contre de braves gens qui voyagent, vivent, comme des gens normaux, sans autre idéologie que la recherche d’une joie de vivre, d’un bonheur simple…
Autre point de vue : je ne crois pas une seconde au concept de l’allemand, « langue de l’holocauste ».
Il n’est pas impossible qu’un goy ne comprenne pas bien une telle horreur, mais je ne crois pas que l’allemand soit autre chose qu’un vecteur au service de motivations plus puissantes que la flèche qui fut tirée.
Les motivations de l’archer, seules, comptent. Pas la nature du bois de la flèche.
La Justice, concept démocratique non guerrier, se pose la question saine : « Que faire de ce brave petit gars AK47ophile, sa garde à vue terminée ? »
Deux solutions :
-Le loger, le nourrir, en attendant de le juger, le condamner à de la prison, le relâcher dans la nature une fois sa peine, avec remises automatiques, effectuée. Classique. Taubiresque.
-Innover … En temps de guerre, de grand danger, cela n’est pas une mauvaise chose !
Wilhem Vertag.
Vermtag.
« Et ça, tu vois, c’est ça qui est terrible, terriblement émouvant. »
Et ça, tu vois, c’est bien la preuve que ce dernier roman d’Angot n’a pas été lu. Pas été lu pour ce qu’il est.
Ce n’est pas émouvant. C’est rageant.
Au fait, Angot a un frère et une soeur.
Si toutes les filles abusées par leur père devant leur mère complice, heureuse de sous-traiter une tâche ingrate, se mettaient à écrire … on étoufferait sous un angotisme effroyablement banal et la littérature se perdrait dans les méandres de souffrances qui doivent rester pudiquement dans le boudoir familial, cornecul !
Le roman n’a pas à remplacer le psychanalyste, mordiou !
Maintenant le scenario » social », je vais vous le faire à l’envers.
Histoire de voir, si vous arrivez au bon » croisement ».
Sur votre base de raisonnement, exclusivement pour bien illustrer le » rejet social ».
Vous m’en direz des nouvelles.
Scène 1
Un homme, juif, rencontre une femme, pauvre et catholique. Ils font un enfant; on ne sait pas s’il a été voulu.
L’homme monte dans le train, la dernière image est celle d’une porte qui se ferme, sur la quai. Et disparait. Avec des réapparitions très épisodiques au fil du temps. On ne sait rien de cet homme.
Scène 2
Un homme catholique de la bourgeoisie française rencontre une femme pauvre et, de part son nom de famille, c’est la base unique de « l’identité » qui nous en est donnée: juive. Ils font un enfant; on ne sait pas s’il a été voulu( oui, oui, relisez bien, c’est clair comme de l’eau de roche).
L’homme monte dans le train, une des images est celle d’une porte qui se ferme sur le quai. Puis il revient.
La première scène peut se passer début des années 30. La seconde, fin des années 50.
Cela peut prêter à beaucoup d’interprétations. Notez que je n’ai pas écrit: fantasmes.
A vous.
La plus belle interprétation est celle de Duras. Sans surmoi, ni ça, ni toute votre petite boîte à outils freudiens de bazar.
Phil dit: 24 août 2015 à 20 h 12 min
En lisant cette évocation de C. Guetta, cela ramène plutôt au Grand Palais. Les robes de mariées de JP Gaultier . Ma préférée, c’était l’indienne.
http://www.jamesbort.com/2011/06/jean-paul-gaultier-exhibition-montreal/
L’anglais est langue des génies universels
« En vous retranchant derrière ces sommités rescapées de l’holocauste »
Phil, je pense qu’il ne vous reste plus qu’une solution: réapprendre le Hochdeutsch.
8h23 Le mariage à l’indienne traditionnel toujours en vigueur d’ailleurs spectaculaire nous rapproche d’autant du fameux divorce à l’italienne. Les mariés ne se sont pas choisis et sont promenés voilés sur des chevaux caparaçonnés décorés comme seul ce peuple amoureux de couleurs éclatantes et profondes au milieu d’une foule réunie pour la circonstance.
Mais David Guetta ne se produit pas qu’à Ibiza.
Enjoy.
https://www.youtube.com/watch?v=cQ-_3XWrb3g
Bonnes vacances, Abdel.
La plus belle interprétation est celle de Duras. Sans surmoi, ni ça, ni toute votre petite boîte à outils freudiens de bazar.
Parcouru Duras en long, en large, sûrement oublié le travers et ne me reste pas en souvenir sa référence à Freud. En tout cas, si ce dernier pouvait vous lire, je ne crois pas que votre mépris pour sa théorie et sous-jacent pour la mythologie l’amuserait, il est vrai que chacun de nous se débarrasse volontiers de l’inutile ou inutilisable. Des containers sont prévus et à disposition pour ces encombrants, pour Lacan il nous faudrait nous séparer de toute un langage et là vous n’y tiendriez pas ou ce serait signer la faillite de l édition.
Jean, Jérôme, voudriez-vous me servir de cannes anglaises, je ne peux me mouvoir sans votre assentiment.
C’est pas faux que l’allemand soit « la langue de l’Holocauste ». C’est d’ailleurs ce qui explique que Paul Celan la démantibule tellement, cette langue allemande, qui était aussi la langue de sa mère. (Widergänger)
Toutes les langues d’Europe, ou peu s’en faut, à commencer par la française, sont, à ce compte, les langues maternelles de l’holocauste, puisque l’holocauste est le produit logique de l’antisémétisme bimillénaire en Europe. Lisez donc Darquier de Pellepoix. Lisez donc les antisémites français de la fin du XIXe siècle. Lisez donc « le marchand de Venise ».Lisez donc les textes médiévaux de l’Inquisition.
je suis encore plus con mort que vivant
Ceci étant Abdel je ne place aucun lien entre la parenthèse interrogative que je vous adressai hier après-midi et ce triste constat d’une disparition de la lutte des classes, le pouvoir des plus démunis et la défense de leurs intérêts s’en est allée diluée au fil du temps pour nous être resservie sous forme d’émissions télévisuelles informatives qui servent de substitut . De temps à autre, la colère monte et sont brûlés devant des usines des montagnes de pneus qui précède d’inutiles négociations. De son vivant,Duras n’aurait pas imaginé devoir écrire un barrage devant le capital.
relisant le poltergeist à 22h43.
Si Rachel emprunte à Proust, indeed, elle le fait, c’est pour évoquer le chagrin.
S’il y en a une qui pleure beaucoup, c’est Christine.
« pleurer comme un con sur sa page de roman »
la même tête que l’on dirait » d’enterrement » ?
Non, la nostalgie de Rachel -oui, Rachel est « au centre »- est autre.
Trouver du muguet, lorsque l’on part en forêt sans espoir d’en trouver, voilà. Cette émotion elle était belle et insouciante.
Mais voilà que Michel H. redonne de ses nouvelles.
Il y a tout le temps du changement d’obsession sur la RDL, c’est ça qui est bien.
…
…et, notre fascisme socialiste, ou en est t’il,!…vous vous porter bien,!…çà va,!…
…
…la France est belle à l’Ô de Vichy,!…
…en tout biens, tout honneurs,!…
…le terrain des affaires hors – bourses en connivences,…et se faire à son Cinéma des tolérances,!…
…
…Yes,!…Sir,!…et faire feu de tribord et de bâbord,!…coulé avec les vis à stratifications corporatistes d’abord,!…
…le moyen-âge des soumis » occultes « ,…nouveaux,!…des rombières à sacs,!…
…etc,…l’art des compagnonnages,!…à son yétis à plumes,!…etc,!…
…et ces hiéroglyphes, çà avance,!…à nus babouins scribes,!…Ah,!Ah,!…etc,!…
…du recul d’avant en arrière toute,!…
…le large du train avant,!…somme toute,!…Go,!…
…
9h24 Longtemps j’éprouvais du contentement à observer tous ces snobs.
L’allemand, langue maternelle de l’holocauste ? Ce n’est pas en Allemagne mais en France qu’il y a quelques mois a retenti dans les rues de Paris le cri de « mort aux Juifs ». Et « mort aux Juifs » signifie « mort à tous les Juifs ». L’expression allemande « solution finale » n’est qu’une variante administrative et euphémisante de ce cri qui a retenti dans tous les coins de l’Europe depuis deux millénaires. C’est un peu simplet de signaler cette « tache » indélébile sur la langue allemande. Toutes les langues d’Europe en portent l’empreinte.
« « Dans l’Etat islamique, les gays sont traqués et tués tout le temps », a témoigné Subhi Nahas, originaire d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, région dévastée par la guerre.
Les homosexuels sont jetés des toits et lapidés par des foules en liesse qui réagissent, y compris les enfants, comme s’ils étaient « à un mariage », a raconté l’homme qui a fui les persécutions dans son pays et travaille désormais pour une organisation d’aide aux réfugiés aux États-Unis. »
C’est une question, celle des homosexuels, que Houellebecq a étrangement passé sous silence dans son roman. Il est pourtant évident que, pour être cohérent, il aurait du prévoir la suppression du mariage homo dans le cadre de l’islamisation de la société. A ma connaissance, personne ne l’a interrogé sur ce point.
Le monocle, du panty trouva à s’égarer. Puis ce ne fut plus que bruit de soies à peine dérangé par le chêne qui gémit.
L’allemand est la langue maternelle de l’holocauste.
Zoon-bloom, ne lisez pas trop vite, je citais ce mot lu plus bas. Amnesia, le dernier Barbet Schroeder, est sûrement raté pour y croire encore.
Baroz a raison, il est plus agréable de voir Marthe Keller à Ibiza que des faux artistes manière Guetta ou Beigbeder.
Mais mon brave Zoon, aucun de ces antisémites n’a inventé l’expression « Enlösung ». C’est ça que ton cerveau amoindri n’arrive pas à piger.
Lisez donc « le marchand de Venise »
—
Stop. Le pièce de Shakespeare n’est pas antisémite. Elle contient le plus beau plaidoyer pro domo de la littérature mondiale.
« Shlyock: I am a Jew. Hath not a Jew eyes? hath not a Jew hands, organs, dimensions, senses, affections, passions? fed with the same food, hurt with the same weapons, subject to the same diseases, healed by the same means, warmed and cooled by the same winter and summer, as a Christian is? If you prick us, do we not bleed? if you tickle us, do we not laugh? if you poison us, do we not die? and if you wrong us, shall we not revenge? If we are like you in the rest, we will resemble you in that. If a Jew wrong a Christian, what is his humility? Revenge. If a Christian wrong a Jew, what should his sufferance be by Christian example? Why, revenge. The villany you teach me, I will execute, and it shall go hard but I will better the instruction ».
– W. Shakespeare, The Merchant of Venice, III, 1
En revanche, le Juif de Malte de Marlowe est incontestablement antisémite.
Nur die Deutschen erfunden die « Endlösung » der Judenfrage in Europa. Keine andere.
Ce qui montre que le roman de Houellebecq est au fond assez pudibond et superficiel. Une gentille farce contre nos « élites » sans grand danger, même s’il se fait désormais accompagner par deux flics.
« Les Misérables » paraît pour la première fois en version intégrale en ourdou.
—
Tout arrive. Je doute toutefois que son traducteur connaisse suffisamment de français pour avoir traduit l’orignal. Il a dû traduire de l’anglais, comme Gide pour le Gitanjali de Tagore ou Yourcenar pour Mishima.
À vérifier.
Rachel chez Proust, c’est « Rachel quand du seigneur… » aucun rapport avec Rachel ici.
Je ne suis pas certain que la mère de Christine Angot soit juive au sens de la Halakha ni qu’elle se revendique comme telle ni que Christine Angot soit juive ni qu’elle se définisse comme telle ni que la judéité joue un quelconque rôle dans son roman. C’est son père à la mère que Christine Angot qui est juif et doit fuir en Egypte.
Il ne reste plus à Wellbeck que de passer de Tang Frères à Paris Store, « tous deux situés dans le 13e arrondissement ».
Question subsidiaire: d’où est extrait ce petit texte de marcel proust, que relit Rachel en fin du roman de sa fille,C. Angot?
merci la vie
Phil, il faut expliquer aux gentils lecteurs de la RDL que dans le récent film de Barbet Schroeder, situé dans les années 1990, et titré Amnésia, on retrouve la maison du cinéaste à Ibiza, celle qui servit de cadre à son premier film « More ». Là, Marthe Keller, ancienne contrebassiste, dont le fiancé, un compositeur juif allemand a été exterminé par les nazis, s’est réfugiée et refuse depuis lors de parler l’allemand, sa langue maternelle, langue de barbares. Jusqu’à ce qu’un jeune DJ teuton débarque dans la maison voisine…
Ce n’est pas si mal, d’ailleurs, ce « Rachel quand du Seigneur », je parle de la musique d’Halévy…
« Lisez les textes médiévaux de l’inquisition ». Euh, s’il s’agit d’intenter un procès au français, mieux vaut signaler qu’ils sont en latin!
excellent résumé, baroz. il faut expliquer aussi que le DJ teuton, knackig pour les dames, fait la leçon au grand-père qui s’est coltiner les Russes en 45. Un peu comme si Guetta donnait son avis sur Jeanne d’Arc.
« More », en revanche, toujours bon, quarante-cinq ans plus tard.
Yourcenar pour Mishima.
Bloomy, crétin culturel, Yourcenar n’était pas seule pour traduire Mishima, ils étaient deux.
Dans chaque rentrée littéraire , on publie des confessions à scandale, (inceste , lavage de linge sale en famille ) comme si l’autofiction- genre assez tortueux bavard- devenait un manège commercial pour mélanger révélation scandaleuse et sincérité autobiographique
Là à franchement parler, le « style » Angot, se reconnait de loin. A première vue c’est plat informatif, mais à y regarder de plus prés c ‘est porté par une secrète rage folle qui fait tension.
Dans le texte il y a une acuité évidente pour pointer ce qui sépare le couple bancale de ses parents :la différence de classe sociale. A son crédit aussi , une composition découpée en lignes nettes. Mais ça n’emballe pas ces dialogues plan- plan si fades. parfois le sentiment de lire un long article pour journal féminin sur les problèmes psychologiques. Parfois elle « tire à la ligne » carrément.
Impression aussi que l’auteure est passée, dans ses premiers livres, d’un traumatisme, d’une solitude entrée en elle comme une écharde, à l’exploitation d’un « tout- dire » de son roman familial,un « enfin- il faut- que- je- m’explique » aragonien . ans la musique aragonienne.
Ce qui fait que tous les journaux parlent d’elle, comme d’Amélie Nothomb, c’est que sa personnalité tranchante, un visage net au regard ardent, ses interviews au ton péremptoire , ses amours affichées dans les livres et interviews, son ton, ses lectures marathon, son enfance saccagée, frappent les esprits. Elle sait communiquer, survenir ,intervenir,advenir, déclarer, afficher , surprendre. Elle a un coté pythique qu’on peut trouver rigolo ou agaçant. C’est visiblement une « nature », un « caractère », et ça fait la différence avec le gros de la troupe qui publie en septembre et qui reste dans l’anonymat avec la complicité des médias et des critiques littéraires qui ne vont pas lire très loin dans cette masse de romans et restent au chaud autour de quelques noms connus. En général entre 1O et 20. Vous pouvez vérifier et croiser les sélections des suppléments littéraires et les listes des jurys.
Ce qui est intéressant c’est que notre Angot imite vaguement Duras dernière période dans ses déclarations tonitruantes et ses amours étalés, ses formules à l’emporte pièce (avec parfois bêtises énormes , par exemple sur Günter Grass à propos de son engagement dans la SS). Littérairement rien à voir avec l’intelligence sociologique (et l’humour Droopy désolé) d’un Houellebecq, ou le baroquisme flamboyant, l’humanité , les fulgurances langagières et les décrochages verbaux virtuoses d’une Maylis de Kerangal.
On est pas tout à fait au même étage. Il y a toujours un peu de Gala chez cette Angot.
Tout le monde est passé à Ibiza, Phil, voilà ce qu’écrit le poète Vicente Valero, né à Ibiza en 1963 :
« De toute évidence, les voyageurs qui visitaient l’île d’Ibiza au début des années trente partageaient l’étrange sensation de découvrir un monde insolite. Cette expérience inattendue était due avant tout à la beauté intacte des paysages de l’île, à l’aspect primitif de ses habitations rurales et aux coutumes des habitants. Voyager à Ibiza c’était alors comme voyager dans le temps. Pour diverses raisons, l’île avait préservé son caractère ancien, l’héritage reçu des différentes civilisations, l’isolement d’une communauté qui, tournée vers elle-même, était restée fidèle à ses traditions et ne s’était laissé pénétrer par aucun des signes habituels du progrès. Cette curieuse mais solide fidélité aux origines surprenait donc les voyageurs qui passaient par là à cette époque.
Il est vrai aussi, semble-t-il, que très peu de ces voyageurs, y compris ceux qui arrivaient avec un projet scientifique sous les bras – naturalistes, philologues, etc. –, avaient une idée précise de l’endroit où ils se rendaient. Et cette méconnaissance rendait la fascination et la surprise encore plus grandes. Naturellement, ils ne tardèrent pas non plus à idéaliser ce monde intact, qu’ils croyaient avoir découvert, en le transformant en un nouvel espace personnel pour l’utopie. Ils furent, en cela, les véritables créateurs du mythe international d’Ibiza, un mythe fondé sur la possibilité de vivre une vie différente, dans le cadre d’une nature privilégiée, en renonçant aux conventions bourgeoises et à toute sorte de confort et en pariant sur l’émergence d’une communauté nouvelle où le loisir créatif et la liberté individuelle joueraient un rôle de premier plan. C’est ainsi qu’au début des années trente, pour la première fois, et bien évidemment de manière parallèle, deux mondes cohabitèrent à Ibiza : le plus ancien et le plus moderne. […]
Bien que Benjamin connût d’autres îles de la Méditerranée, comme la Corse ou Capri, ainsi que quelques villes du sud de l’Espagne, tout semble indiquer, si nous nous référons avant tout à sa correspondance, que l’île d’Ibiza fut pour lui une révélation singulière et différente. Son premier séjour, entre le 19 avril et le 17 juillet 1932, fut pris entre la surprise initiale due à « l’absence presque totale d’étrangers » et sa fascination croissante face au paysage, l’architecture et les coutumes de l’île, y compris face à la « sérénité et la beauté » de ses habitants. […]
L’île se révéla donc à lui d’une manière particulière, comme un espace encore « intact », pas encore touché par la force irrésistible du capitalisme, comme un monde retiré du monde. […]
Le mythe international d’Ibiza, essentiellement promu et diffusé par le mouvement hippie des années 1960, fut crée dans les années 1930 par des intellectuels et des artistes qui firent de l’île un espace alternatif, peut-être un peu par hasard, où il était possible d’écrire ou de peindre librement, de se baigner nu, de prendre du haschich et, surtout, de se sentir l’interprète de la nature dans une espèce d’Arcadie perdue et retrouvée avec bonheur. Entre 1932 et 1936, l’île fut visitée par bon nombre de jeunes gens qui aspiraient à être consacrés artistes et professaient de nobles idéaux antibourgeois. Parmi eux, en plus de ceux qui apparaissent dans ce livre, Albert Camus, le peintre Wolfgang Schulze « Wols », Jacques Prévert, Gisèle Freund, Esteban Vicente et le couple formé par Rafael Alberti et María Teresa León. »
(« Expérience et pauvreté, Walter Benjamin à Ibiza (1932-1933) », Traduit de l’Espagnol par Juan Vila, Le Rouergue/Chambon, 2003)
Rachel quand du seigneur :
https://www.youtube.com/watch?v=8Zc03muelO8
oui Baroz. c’est tiré d’un « Goût de ?
l’allemand est la langue de la shoah après la shoah, pour le plaisir des non juifs qui s’imaginent devoir s’adresser à des victimes de la shoah en nazi pour être compris
Chaloux dit: 25 août 2015 à 11 h 06 min
Bloomy, crétin culturel
Il y a toujours un peu de Gala chez cette Angot.
_______
Ouh lala, l’intelligence critique, j’te dis pas…! Un génie de la critique galactique…
De mon « Goût des îles Baléares », Phil…
Je suis en train de finir de lire « Le marché des amants » de Christine Angot. C’est superbe. Le titre lui vient de son père, qui lui aurait dit que sur le marché des amants, un noir vaut moins qu’un blanc. Et elle, justement, elle nous retrace ses amours parallèles avec un jeune black de 32 ans, Doc Gynéco, et un blanc de son âge (47 ans alors), Marc, directeur d’un célèbre magazine littéraire. Des deux, on voit bien que pour elle, le noir vaut beaucoup plus cher que le blanc…
Merci Baroz, je lirai votre incipit aussi, un peu le sel des « goûts de ».
Un principe de base n°1 :
Tout ce qui n’est pas Chaloux est crétin par définition.
https://www.youtube.com/watch?v=9mBDeD0_UXE
Rachel par le Caruso à la voix si puissante qu’il faisait vibrer le grand lustre de l’Opéra (8 mètres).
ça commence comme-çà, Phil :
A la mémoire
d’Alain Quintrie Lamothe
INTRODUCTION
« Il y a ici une espèce particulière de chiens que,
paraît-il, on ne rencontre nulle part ailleurs. »
WALTER BENJAMIN
« A Ibiza, la différence entre les saisons est minime.
L’hiver n’y est qu’une légère aggravation de l’automne. »
E.M. CIORAN
« Quelle marque de lunettes de soleil faut-il porter à Formentera ? »
FREDERIC BEIGBEDER
Tout comme les Filles du docteur March, les îles de l’archipel des Baléares sont principalement au nombre de quatre. Majorque, la plus grande, comme son nom l’indique, et Minorque, la plus petite des deux. Puis viennent ensuite, toujours par ordre décroissant, Ibiza et, dans son prolongement, presque une annexe, Formentera. Quatre plus ou moins grandes constellations autour desquelles gravitent plusieurs petites îles satellites, désertiques et sauvages, et épargnées par le tourisme massif qui a inexorablement envahi aujourd’hui ces cites enchanteurs.
(…)
Widergänger dit: 25 août 2015 à 11 h 23 min
Principe de base n°2 :
Tout ce qui est Michel Alba est crétin par destination.
Et Domingo c’est Domingo.
Albablabla:
« On chiale aussi en lisant le récit de la mort de la grand-mère lors du deuxième séjour du petit Marcel à Balbec. »
Merci.
Extension du domaine de la consommation: Wellbeck pourrait aussi s’aventurer jusqu’au G20 de la rue Caillaux.
La grande aventure wouellbecquesque finit par le spectacle d’un pauvre type qui doit changer de culotte à chaque fois qu’il est descendu pour renouveler son stock de jambon et de coquillettes. Consécration post-moderne.
JOSEPH SCHMIDT, Rachel, sublime…
https://www.youtube.com/watch?v=zNihjrloAQs
Il faut dire aussi que cette pauvre Chemin… quelle fouille-m.erde.
@Fortunata dit: 25 août 2015 à 11 h 07 min
Un commentaire vraiment intéressant. Merci.
Oui, ça change des éructations de Chaloux, Christiane !
Chez nous, on dit en terrasse :
« Autofiction ? Automiction !… »
Stop. Le pièce de Shakespeare n’est pas antisémite (Bloom)
Je ne l’ai pas dit. Mais, dans la pièce, il n’y a pas que la fameuse tirade de Shylock; il y a aussi le mépris écrasant des seigneurs vénitiens. Ni « le Marchand de Venise » ni « le Juif de Malte » ne sont des pièces antisémites. Relisez la pièce de Marlowe, vous pourrez vous en convaincre. Rien ne permet d’affirmer que Shakespeare et Marlowe partageaient les préjugés antisémites de leurs contemporains. Ils les peignent tels qu’ils étaient, c’est tout.
« Elle a un coté pythique qu’on peut trouver rigolo ou agaçant. » ( Fourtounata)
Nous, ici, on dit :
» Elle a un coté pathétique qu’on trouve ni rigolo, ni agaçant, parce qu’on s’en tape totalement »
Gare de Lyon.Bangkok dit: 23 août 2015 à 3 h 04 min
Le commentaire du 22/08 à 14h52 est abject. Epouvantable.
Barozzi, tu gardes le pompon du commentaire le plus immonde. Chacun son style. ( Avec comme l’idée -23 août 2015 à 3 h 04 min- qu’il peut s’agir d’un jugement « d’auteur ». Non?).
Mon commentaire était du pur lacanisme, Cheloux !
Pas l’avis de la dame.
qui y-a-t-il d’épouvantable ?
« Attila dit: 22 août 2015 à 14 h 52 min
Passou, Angot n’est pas de père inconnu, puisqu’il l’a re-con-nue ! »
indeed c’est un bon mot, Baroz. Beigbeder, même dopé aux amphéts sur Ibiza, ne l’aurait pas trouvé.
Guetta, je ne dis pas, car c’est un petit malin.
Bloomy n’est pas un crétin culturel, comme l’affirme quelqu’un ici…non, madame…Bloomy est un douanier culturel…nuance hein…il est toujours en poste du côté ‘Quelque Chose à Déclarer’…perso, je passe toujours du côté ‘Rien à Déclarer’, même si, comme dernièrement, j’avais un gros stock de vin oranais…
La question est de savoir si on peut tout se permettre sous prétexte de « lacanisme ».
Barozzi et sa petite cervelle trop secouée ne peuvent pas suivre?
Rien d’étonnant.
ce qui n’enfinira pas avec ce « père inconnu »
elle ne le connaît pas autant , aussi « bien » que sa mère ;ils n’ont pas fait ensemble un bout de chemin
chaloux: non, on ne peut pas tout se permettre sous prétexte de lacanisme ou même de freudisme , surtout sur blog ou sur papier ,sans rencontre.
Widergänger dit: 25 août 2015 à 11 h 16 min
« Il y a toujours un peu de Gala chez cette Angot. » (F.)
— Ouh lala, l’intelligence critique, j’te dis pas…!
Comme la personne et la persona sont volontairement embrouillées chez Angot, cette remarque de F. est parfaitement juste.
Angot parle à l’impératif.
« Regarde-moi, je suis intéressante!
Lis-moi, relis-moi! »
En ce qui me concerne, coup de chapeau courtois, mon intérêt est ailleurs.
« Attila dit: 22 août 2015 à 14 h 52 min
Passou, Angot n’est pas de père inconnu, puisqu’il l’a re-con-nue ! »
Barozzi, j’ai déjà écrit que ce n’est pas parce qu’il l’avait légalement reconnue qu’il était véritablement le père biologique.
Vous ne comprenez donc rien?
Par destination, sûrement, surtout quand la destination est Chaloux… Mais pas par essence, mon petit chéri. Tu le reconnais toi-même ! Ah ah, mon brave Chaloux, qu’est-ce qu’il est chelou !
la plume de mon oncle dit: 25 août 2015 à 12 h 46 min
Bloomy n’est pas un crétin culturel,
Admettons. C’est d’ailleurs certainement une personnalité d’une importance dont peu de gens ont ici le soupçon. N’a-t-il pas connu fort récemment une éclatante « consécration littéraire »? (Selon ses propres termes). Lequel d’entre nous pourrait en dire autant, y compris Pierre Assouline?
Entre autres précieuses qualités, notre Yoyo est un immense modeste. Ne l’oublions jamais.
« Quelle est la définition de l’immeuble par
destination ? C’est à l’origine un meuble
corporel par nature donc déplaçable, mais qui est affecté, à titre d’accessoire, à un immeuble par nature avec lequel il forme un tout
indissociable. »
Alba, par essence tu n’es rien. Par destination, en revanche… Prenons l’exemple du bidet…
Chaloux dit: 25 août 2015 à 13 h 07 min
notre Yoyo est un immense modeste.
Chaloux dit: 25 août 2015 à 13 h 13 min
Prenons l’exemple du bidet…
Miroir, mon beau miroir dit: 25 août 2015 à 13 h 29 min
Me prendre en exemple est-il sain ? dit: 25 août 2015 à 13 h 32 min
Excusez-moi, je ne voulais fâcher personne, j’ignorais que de véritables bidets écrivissent ici. Prenons, un autre exemple…
Tout ce qui est Michel Alba est crétin par destination
assez de prende mon larbin pour cibe..il a dla route..
tout le drame de la critique journaleuse, qui doit faire un compte-rendu de lecture, de commande pour boucler, est là :
l’express de 11h07, qui confond les chiffres et les lettres.
zéro pointé !
En ce qui me concerne, coup de chapeau courtois, mon intérêt est ailleurs
zouz y rgarde l’visage des femmes aprés l’cul
Majorque
ha c’est certain que nonos avé sa moto et ses valoches sous les noeils il t’aurait culbuté toutes les meufs a bégbédé avant qu’il est l’temps d’enlever ses police mercure titane
« j’ignorais que de véritables bidets écrivissent ici. »
Boumou mis à part, évidemment…
(bouguereau dit: 25 août 2015 à 13 h 39 min)
Ah boumou, vieille cuvette, en as-tu assez, de vieux poils collés dans le fond!
Rien ne permet d’affirmer que Shakespeare et Marlowe partageaient les préjugés antisémites de leurs contemporains. Ils les peignent tels qu’ils étaient, c’est tout
toutafé comme goering..lui c’était aller haut dans le ciel qu’il voulait..la foule le populo était toujours à le retenir..tellement il était beau
En souvenir de moi, je vous laisse bouguereau, mon pot de chambre.
A bientôt,
Chaloux dit: 25 août 2015 à 13 h 35 min
j’ignorais que de véritables bidets écrivissent ici
Que tu écrives comme un bidet c’est évident mon Cheloux.
Qu’ils écrivissent, je ne sais, tant d’eau est passée sous les ponts.
Vraiment plus le temps de discuter avec un c.on comme toi, tout juste capable de recycler l’esprit des autres…
Des deux, on voit bien que pour elle, le noir vaut beaucoup plus cher que le blanc…
bbc..big black cock..c’est en amont et en aval de la porn vallée..le paysage t’y poigne davantage dirait montaigne a clopine
Reste que quand ce cornichon ignare de Michel Alba, professeur de collège, fait mourir la grand-mère de Marcel à Balbec, ça ne fait réagir personne. Tout de même de nature à classer la troupe.
J’ai retrouvé le passage du » temps retrouvé », que la maman de C. Angot garde sur elle, qui dit que le Chagrin laisse moins de vestiges que la Beauté.
Et comme j’adore littéralement ce « oui, ohff » de Rachel,
Ohff, cela n’a guère d’importance que vous soyez passé à côté, sans la voir.
Me prendre moi-même pour un bidet est-il sain ? dit: 25 août 2015 à 13 h 49 min
C’est vrai que dans ton cas « écrivassent » eût mieux convenu.
Je ne suis pas certain que la mère de Christine Angot soit juive au sens de la Halakha ni qu’elle se revendique comme telle ni que Christine Angot soit juive ni qu’elle se définisse comme telle ni que la judéité joue un quelconque rôle dans son roman.
dracul lui a un dongle..il te se le met te me l’enlève se le remet et te le renlève et t’as rien vu dit donc..
Chaloux dit: 25 août 2015 à 13 h 58 min
Me prendre moi-même pour un bidet est-il sain ? dit: 25 août 2015 à 13 h 49 min
C’est vrai que dans ton cas « écrivassent » eût mieux convenu
Cheloux, petit trafiquant minable de pseudos tente de faire oublier son français incertain.
Je sens qu’il va encore s’auto-« matter ».
..et ben moi je trouve ça trés bien les gogueneauds japonais..les gonzesses elles kiffent aussi..j’ai pas le bruit de la cascade et des petits oiseaux..ça coutait les deux bras et ça srait rapé pour la moto aurait dit sergio
>Fortunata Bonjour
Je ne suis pas d’accord avec vous. Le point commun entre les deux pourrait être l’immense liberté sexuelle à soi-même accordée (mais comment est-ce possible ?).
Duras à un style d’écriture à part axé sur bien d’autres choses que son moi même si elle fut totalement mégalomane. Le couplé, la famille, la solitude. Tout, dans ses romans, ne tour pas autour de son cul.
Et puis elle a un style personnel qui peut émouvoir bcp ses admirateurs.
Angot elle, fait de son cil son sujet de préoccupation. En le partageant elle devient boutiquière.
Je ne suis pas sûre que cela reste inscrit. Si ce n’est qu’elle se met à parler crûment de ce qu était tu dramatiquement.
Le fait de le taire me paraît plus sain que le dire.
Pourquoi me demanderez-vous ?
Parce que ce qui est indicible le reste.
Et que certaines choses ne peuvent qu’être tues.
Rien ne permet d’affirmer que Shakespeare et Marlowe partageaient les préjugés antisémites de leurs contemporains. Ils les peignent tels qu’ils étaient, c’est tout.
—
Jamais parlé des écrivains, juste des pièces. Shakespeare, comme le démontre de façon très convaincante Woody Allen dans « Without Feathers », était la reine Victoria, qui eut un certain Disraeli comme primus inter pares de « son » gouvernement.
Le Barabas de Marlowe est plus caricatural que Shylock. Jusqu’où va la satire?
Jusqu’où va la satire?
…trés trés loin mon pti chéri : marlot était marane..shakespeare et félicie aussi..et crétchin de troille étoie juif!..dmande a dracul..tu sais pas lire kabloom
Se prendre en exemple est-il sain ? dit: 25 août 2015 à 14 h 13 min
Me prendre moi-même pour un bidet est-il sain ?
petit trafiquant minable de pseudos, tente de faire oublier le boueux petit sac poubelle qui lui sert de cerveau avec des règles de grammaire sans esprit et dénuées de la moindre référence.
« J’ignorais que vous fussiez littérateur ».
Feydeau, un fil à la patte.
marlot était marane
—
Tu me fais bien marane, le boug. Fils de savetier catho, fervent catho lui-même, Marlowe était au service secret de la reine Bess via le réseau Walsingham.
Chaloux dit: 25 août 2015 à 14 h 27 min
la moindre référence.
Chaloux, nous attendons les vôtres pour cet « écrivissent ».
https://fr.wiktionary.org/wiki/%C3%A9crivissent
Je me suis trompé, chacun aura corrigé de lui-même, sauf le pervers-narcissique logorrhéico-grammairien qui tente de s’en sortir comme il peut.
je voulais dire : j’ignorais que des bidets-écrevisses etc… L’une d’elles s’est reconnue, c’est le principal.
Et maintenant, ma chef de bord étant arrivée…
Relevons un peu le niveau :
« Sur la tombe d’André Breton, au cimetière des Batignoles, on peut lire cette étrange épitaphe : ‘JE cherche l’or du temps’, ce qui demeure incorruptible et toujours identique à soi-même à travers l’écoulement du temps. Mais ce ‘JE’ qui cherche ainsi l’incorruptibilité, est assurément l’objet de sa recherche ; et trois siècles plus tôt Pascal lui aurait fait répondre par son Dieu caché : ‘Tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais trouvé’. Telle est l’ultime signification de l’universel ouroboros, le serpent qui se mord la queue, aussi antique que les plus anciennes civilisations humaines connues. »
La violence sociale qu’on voit se manifester aujourd’hui, à la fois politique, économique et interindividuelle, était autrefois limitée et freinée, à l’échelle de sociétés fermées, par la croyance en des dogmes religieux, irrationnels et souvent absurdes, auxquels presque plus personne n’ajoute foi à présent.
Michel Bounan, auteur du « Temps du sida » et de « La Folle Histoire du monde » se propose de montrer ici qu’en deçà des anciens dogmes religieux existe une conscience universelle, fondée sur des dispositions humaines très particulières, à la fois physiques et mentales ; et dont les religions ne sont que les enfants dégénérés. De cette conscience découle une morale, absolument incompatible avec la barbarie moderne ; ainsi qu’une liberté individuelle, un courage et une joie, dont notre époque a perdu jusqu’au souvenir.
Le choix se pose donc maintenant à chacun de nous de réintégrer son extraordinaire humanité, ou de s’enfoncer toujours plus profondément dans la barbarie.
..ma mère un vrai 007 ce walsingham dis donc kabloom
« Attila dit: 25 août 2015 à 11 h 22 min
Je suis en train de finir de lire « Le marché des amants » de Christine Angot. C’est superbe. »
oui, comme écriture c’est bien :
Marc était chaleureux et sympathique, il avait envie de rapports intimes, tout en étant réservé il aimait parler. C’était un intellectuel de la rive gauche, décontracté, rieur, pas très grand, petites lunettes pour lire qu’il posait sur le bout du nez au lieu de les mettre et de les enlever, il lisait la carte au restaurant puis levait les yeux par-dessus pour vous parler. Il avait une voiture pour les longues distances, un scooter pour aller d’un rendez-vous à un autre en évitant les encombrements, un vélo parce qu’il aimait ça: sa pensée restait active, pendant qu’il se déplaçait à un rythme tranquille, en silence, il réfléchissait. Il aimait faire le marché, la cuisine aussi. Les cèpes. De temps en temps un très bon restaurant. Il aimait bien. Il s’occupait de ses enfants, même s’il les voyait peu, il était séparé de leur mère depuis trois ans. Il travaillait beaucoup. Il avait toujours beaucoup travaillé. Il faisait une belle carrière, il avait un bon salaire. Il habitait
Comme promis, Christine Angot lève le voile sur sa mystérieuse relation amoureuse avec le rappeur Doc Gynéco.
Marc était chaleureux et sympathique, il avait envie de rapports intimes, tout en étant réservé il aimait parler. C’était un intellectuel de la rive gauche, décontracté, rieur, pas très grand, petites lunettes pour lire qu’il posait sur le bout du nez au lieu de les mettre et de les enlever, il lisait la carte au restaurant puis levait les yeux par-dessus pour vous parler. Il avait une voiture pour les longues distances, un scooter pour aller d’un rendez-vous à un autre en évitant les encombrements, un vélo parce qu’il aimait ça: sa pensée restait active, pendant qu’il se déplaçait à un rythme tranquille, en silence, il réfléchissait. Il aimait faire le marché, la cuisine aussi. Les cèpes. De temps en temps un très bon restaurant. Il aimait bien. Il s’occupait de ses enfants, même s’il les voyait peu, il était séparé de leur mère depuis trois ans. Il travaillait beaucoup. Il avait toujours beaucoup travaillé. Il faisait une belle carrière, il avait un bon salaire. Il habitait dans le quartier de Paris qui correspondait à ses centres d’intérêt, et lui permettait en même temps d’avoir une vie de famille. Le quatorzième. Le travail, l’école, les lieux de rendez-vous étaient proches les uns des autres. Il lisait beaucoup, allait au cinéma une fois par semaine, de temps en temps au spectacle. Il recevait les invitations mais évitait les premières, il était rédacteur en chef d’un journal culturel, si parfois il y allait, c’était pour gagner du temps, ça évitait d’avoir à réserver soi-même, c’était tout. D’un point de vue social ce genre de sortie lui déplaisait. Il critiquait ce milieu, cette ambiance tout en disant «m’enfin on va pas parler de ça». Il préférait voir sa vie en dehors de «cette espèce de zoo», il était contraint de s’y mêler, de très loin et en observateur, mais ne se sentait pas sali, pas touché.
Pourtant traverser la Seine pour aller rive droite s’apparentait à une expédition, le vingtième arrondissement il l’appelait le trentième, c’était son humour. Quand il venait vers chez moi à Saint-Augustin, à sept minutes de Madeleine, il appréciait le calme juste à côté du square et la perspective de la place, en ajoutant avec un regard pétillant «ce qu’il y a c’est qu’il faut arriver jusque-là». Mais je me sentais bien avec lui. Je me sentais à l’aise, on pouvait parler des heures. On avait un rapport facile, direct. Il ne jouait pas la comédie, son masque ne demandait qu’à tomber, il ne s’abritait pas derrière des barrières. Il ne demandait qu’une chose, que le rideau de théâtre se ferme pour laisser la place à ce qu’il appelait la vérité, dont le curseur sur sa ligne imaginaire avait tendance à hésiter, à osciller, à en choisir plusieurs, sous prétexte qu’il ne savait pas.
Il avait une soif d’intimité, comme si le temps pour la satisfaire lui manquait. Ou les bons partenaires, les occasions. Le fait d’avoir toujours été très pris. Son métier. Mais la possibilité était là, comme une nappe d’eau claire, à disposition. Presque pas troublée encore. Et l’aptitude, le don pour ça. Il aimait l’intensité, la profondeur, la vérité, qu’il regardait avec gourmandise, disposé à les découvrir, excité, courageux, mais d’après lui pas vraiment initié. Il communiquait volontiers sur le ton de l’interrogation, sans jamais oublier la discrétion, au point d’exagérer les prudences oratoires. Ce qui ne l’empêchait pas d’être orgueilleux, de bien aimer se mettre en scène aussi lui-même. D’adorer qu’on lui pose des questions. Il aimait aussi parler vêtements, restaurants, ambiances, futilités. En accompagnant sa fille chez Zara il avait vu une brune de vingt ans en slim qui essayait des talons hauts en marchant comme une reine devant les cabines, ça l’hypnotisait, il parlait de ce que le vêtement chez telle ou telle femme révélait, avouait qu’il observait tout, en précisant «on dirait pas comme ça» et disait qu’il choisissait lui aussi ses vêtements avec une obsession maladive. Il aimait se moquer des attitudes que prenaient parfois les gens, tel éditeur qui lui disait en l’accueillant au restaurant pour un déjeuner de travail «t’es de ma famille». – Qu’est-ce que t’as répondu? – J’ai éclaté de rire. Qu’est-ce que tu voulais que je réponde? Toute cette hypocrisie glissait sur lui.
J’étais dans un train, dans un compartiment, je me disais «je suis bien». Le type passait avec le bar, l’homme à côté de moi prenait quelque chose, j’aimais bien sa voix. Sur la banquette en face il y avait un couple, l’homme m’avait aidée à monter ma valise. Je lisais. Le train passait sous la place de l’Europe d’où Monet avait peint la gare. Le nombre de rails diminuait. La veille Marc avait pris la route pour rouler toute la nuit, je n’allais pas le voir pendant un mois. Deux questions me tournaient dans la tête, j’étais bien, mais est-ce que cet état allait durer, et lui pendant ce mois il allait se verrouiller ou au contraire ouvrir? On venait de se rencontrer. Il partait en Corse avec ses enfants, des amis, et la femme avec qui il vivait. C’était le début de l’été, à part une semaine dans un hôtel au bord de la mer, je restais à Paris.
Comme promis, Christine Angot lève le voile sur sa mystérieuse relation amoureuse avec le rappeur Doc Gynéco.
Marc était chaleureux et sympathique, il avait envie de rapports intimes, tout en étant réservé il aimait parler. C’était un intellectuel de la rive gauche, décontracté, rieur, pas très grand, petites lunettes pour lire qu’il posait sur le bout du nez au lieu de les mettre et de les enlever, il lisait la carte au restaurant puis levait les yeux par-dessus pour vous parler. Il avait une voiture pour les longues distances, un scooter pour aller d’un rendez-vous à un autre en évitant les encombrements, un vélo parce qu’il aimait ça: sa pensée restait active, pendant qu’il se déplaçait à un rythme tranquille, en silence, il réfléchissait. Il aimait faire le marché, la cuisine aussi. Les cèpes. De temps en temps un très bon restaurant. Il aimait bien. Il s’occupait de ses enfants, même s’il les voyait peu, il était séparé de leur mère depuis trois ans. Il travaillait beaucoup. Il avait toujours beaucoup travaillé. Il faisait une belle carrière, il avait un bon salaire. Il habitait dans le quartier de Paris qui correspondait à ses centres d’intérêt, et lui permettait en même temps d’avoir une vie de famille. Le quatorzième. Le travail, l’école, les lieux de rendez-vous étaient proches les uns des autres. Il lisait beaucoup, allait au cinéma une fois par semaine, de temps en temps au spectacle. Il recevait les invitations mais évitait les premières, il était rédacteur en chef d’un journal culturel, si parfois il y allait, c’était pour gagner du temps, ça évitait d’avoir à réserver soi-même, c’était tout. D’un point de vue social ce genre de sortie lui déplaisait. Il critiquait ce milieu, cette ambiance tout en disant «m’enfin on va pas parler de ça». Il préférait voir sa vie en dehors de «cette espèce de zoo», il était contraint de s’y mêler, de très loin et en observateur, mais ne se sentait pas sali, pas touché.
Pourtant traverser la Seine pour aller rive droite s’apparentait à une expédition, le vingtième arrondissement il l’appelait le trentième, c’était son humour. Quand il venait vers chez moi à Saint-Augustin, à sept minutes de Madeleine, il appréciait le calme juste à côté du square et la perspective de la place, en ajoutant avec un regard pétillant «ce qu’il y a c’est qu’il faut arriver jusque-là». Mais je me sentais bien avec lui. Je me sentais à l’aise, on pouvait parler des heures. On avait un rapport facile, direct. Il ne jouait pas la comédie, son masque ne demandait qu’à tomber, il ne s’abritait pas derrière des barrières. Il ne demandait qu’une chose, que le rideau de théâtre se ferme pour laisser la place à ce qu’il appelait la vérité, dont le curseur sur sa ligne imaginaire avait tendance à hésiter, à osciller, à en choisir plusieurs, sous prétexte qu’il ne savait pas.
Il avait une soif d’intimité, comme si le temps pour la satisfaire lui manquait. Ou les bons partenaires, les occasions. Le fait d’avoir toujours été très pris. Son métier. Mais la possibilité était là, comme une nappe d’eau claire, à disposition. Presque pas troublée encore. Et l’aptitude, le don pour ça. Il aimait l’intensité, la profondeur, la vérité, qu’il regardait avec gourmandise, disposé à les découvrir, excité, courageux, mais d’après lui pas vraiment initié. Il communiquait volontiers sur le ton de l’interrogation, sans jamais oublier la discrétion, au point d’exagérer les prudences oratoires. Ce qui ne l’empêchait pas d’être orgueilleux, de bien aimer se mettre en scène aussi lui-même. D’adorer qu’on lui pose des questions. Il aimait aussi parler vêtements, restaurants, ambiances, futilités. En accompagnant sa fille chez Zara il avait vu une brune de vingt ans en slim qui essayait des talons hauts en marchant comme une reine devant les cabines, ça l’hypnotisait, il parlait de ce que le vêtement chez telle ou telle femme révélait, avouait qu’il observait tout, en précisant «on dirait pas comme ça» et disait qu’il choisissait lui aussi ses vêtements avec une obsession maladive. Il aimait se moquer des attitudes que prenaient parfois les gens, tel éditeur qui lui disait en l’accueillant au restaurant pour un déjeuner de travail «t’es de ma famille». – Qu’est-ce que t’as répondu? – J’ai éclaté de rire. Qu’est-ce que tu voulais que je réponde? Toute cette hypocrisie glissait sur lui.
J’étais dans un train, dans un compartiment, je me disais «je suis bien». Le type passait avec le bar, l’homme à côté de moi prenait quelque chose, j’aimais bien sa voix. Sur la banquette en face il y avait un couple, l’homme m’avait aidée à monter ma valise. Je lisais. Le train passait sous la place de l’Europe d’où Monet avait peint la gare. Le nombre de rails diminuait. La veille Marc avait pris la route pour rouler toute la nuit, je n’allais pas le voir pendant un mois. Deux questions me tournaient dans la tête, j’étais bien, mais est-ce que cet état allait durer, et lui pendant ce mois il allait se verrouiller ou au contraire ouvrir? On venait de se rencontrer. Il partait en Corse avec ses enfants, des amis, et la femme avec qui il vivait. C’était le début de l’été, à part une semaine dans un hôtel au bord de la mer, je restais à Paris.
On avait dîné deux fois. La deuxième il me faisait une déclaration d’amour qui n’était pas très claire, mais explicite la troisième fois. J’étais avec Bruno, il y avait des choses qu’on n’arrivait pas à résoudre, du quotidien, des choses concrètes. L’organisation de la vie. Marc ne voulait pas avoir deux histoires parallèles, mais ne voulait pas non plus passer à côté d’une rencontre importante, il était tombé amoureux de moi, il tenait à tout dire. Il était chaleureux, doux. Pas guindé, naturel. Une dégaine à la fois de vieux routier et d’adolescent, content de lui, insatisfait, résigné. Il avait une veste en coton noire un peu trop longue pour lui qui n’était pas grand, une veste droite, pas cintrée, le tissu n’était pas souple, le col était trop large. Dessous il mettait une chemise blanche rentrée dans son jean clair ceinturé. Pieds nus dans des mocassins fauve.
Seules sa mère et son ex-belle-mère avaient son numéro fixe, il utilisait son portable ou le téléphone de son bureau. C’était un passionné de presse qui s’était tourné vers la culture. Jeune étudiant, il animait une émission culturelle sur une radio libre, pour son plaisir en amateur. Il avait connu la mère de ses enfants comme ça, c’était une auditrice, elle appelait tout le temps, un jour il lui avait proposé de prendre un café. Il avait vécu vingt ans avec elle. Il la trompait de temps en temps, régulièrement. Jusqu’à ce qu’une histoire importante lui tombe dessus. Il vivait les deux en parallèle sans pouvoir choisir, au bout d’un an et demi sa maîtresse le quittait parce qu’il ne changeait rien. Il se contentait d’avoir un emploi du temps compliqué et de se sentir vivant, tiraillé mais vivant, sa vie n’était pas plate, elle était intense, c’était une des périodes les plus épuisantes de sa vie, les plus intéressantes aussi. Toujours en état de tension. Mais en vie,actif, beaucoup d’émotions. Il dessinait dans l’air avec son doigt une ligne brisée avec des hauts et des bas. L’opposant à la courbe plate d’un coeur qui ne battrait plus.
Cette histoire importante l’avait beaucoup marqué, et la fin, le fait qu’il comprenne sans pouvoir rien faire.
Je rêvassais. Je levais les yeux, le couple dormait maintenant. Le type dont j’aimais bien la voix regardait les arbres défiler par la vitre. C’était un train Corail. Je revenais des toilettes.
L’ouverture de la porte les réveillait. L’homme à ma gauche lisait le journal, la femme en face plissait les yeux, dans la fente de ses paupières elle me regardait.
En allant aux toilettes j’avais été saisie par le bruit violent près des soufflets. Une image me revenait et ne me quittait plus. Juste après les compartiments et la porte battante du couloir, j’avais eu le flash de Bruno et de moi allongés par terre dans les mêmes deux mètres carrés d’un train Corail. Moi dos à la porte battante qui s’ouvrait régulièrement, lui contre celle du wagon qui laissait passer le froid, les genoux pliés calés contre mes pieds. Il lisait Rendez-vous, on venait de se rencontrer, c’était le lendemain de notre première nuit. Il avait son blouson d’hiver en cuir marron, son jean bleu ciel troué aux genoux, sa peau noire au travers. Au bout de quatre heures, quand on sortait du train, on marchait pour la première fois dans la rue tous les deux main dans la main. Il portait nos deux sacs à l’épaule et me donnait la main dans la poche de mon manteau, je la serrais à travers mon gant, je l’enlevais pour mieux sentir sa peau, la largeur de sa main et la façon ferme de tenir la mienne.
Marc me plaisait moins que Bruno. Il était beaucoup moins beau, moins intense, moins drôle. Il ne m’intriguait pas. Mais je pensais que je pouvais être mieux avec lui qu’avec Bruno, dans son regard il y avait une envie d’intimité, et la garantie que je lui plaisais. Même si un homme et une femme du même âge, blancs tous les deux, qui évoluaient plus ou moins dans les mêmes cercles, monsieur et madame tout le monde s’aiment, ça ne me faisait pas rêver.
Arrivée à l’hôtel j’étais toujours bien, mais je n’avais pas envie de sortir de ma chambre. J’adorais être sur mon lit à regarder un DVD, je pensais à Marc, tout le monde était dehors. Les filles étaient sorties. Avec lui j’allais peut-être redécouvrir la douceur. Bruno était souvent un peu brusque. Il y avait un acteur dans le film, dont le visage ressemblait à Bruno Ganz. Bruno. Quand on écoutait de la musique, quand on était au lit, quand on se promenait dans la rue, tous les moments étaient pleins avec lui. Comme un ballon bien gonflé qui s’envolait dans les airs au moindre souffle. Quoi qu’on fasse, par le simple fait qu’il soit là.
Je me réveillais à 4 h 30, Marc m’avait annoncé qu’il était capable de disparaître, de fuir. La phrase «je disparais» sonnait dans mes oreilles, elle m’empêchait de me rendormir.
Au début je remplissais la maison avec des chansons de Bruno, maintenant je cachais les pochettes pour ne pas voir les photos, ne pas croiser son regard. Je ne pouvais plus les écouter. La voix, le phrasé, les mots, ce qu’il chantait «j’ai jamais dit je t’aime même à la fille que j’aime», ou «quand tu pars il y a un horodateur il faut revenir à l’heure», peut-être anodins, ne l’étaient pas pour moi. C’était fini d’avoir un sourire jusqu’aux oreilles en écoutant ça fort dans la maison. Marc n’aimait pas sa copine autant que j’aimais Bruno, ce n’était pas possible. Pourtant ce n’était pas Bruno là que j’avais envie de voir. J’étais dans le moment où on ne voit pas clair.
Le soir suivant je me couchais en pensant à Marc. Quand je me réveillais à cinq heures, ou six heures, je ne pouvais plus me rendormir, c’était trop vif, trop présent, il fallait que je me lève, que je fasse quelque chose. Je commençais déjà à compter les jours. Pourtant il disait que des gens comme lui c’était la banalité, la médiocrité. Ç’avait été sa réponse quand je lui avais dit que parfois j’avais du mal à vivre ma vie, ou que j’en avais marre d’être moi.
Un extrait du livre de Michel Bounan en exclusivité : http://www.editions-allia.com/files/pdf_677_file.pdf
Les paris sont ouverts, DIX contre UN qu’elle aura le Goncourt !
« Attila dit: 25 août 2015 à 15 h 07 min
Les paris sont ouverts, DIX contre UN qu’elle aura le Goncourt ! »
on l’espère, pour récompenser son inventivité créatrice….
Le Barabas de Marlowe est plus caricatural que Shylock. Jusqu’où va la satire? (Bloom)
Dans la pièce de Marlowe, le seul personnage qui ait de l’envergure, le seul qui ait de la classe (en paroles et en actes), c’est Barabas. Qu’il y ait dans la pièce une intention satirique visant les Juifs, peut-être. mais celle qui vise les Chrétiens n’est pas moins virulente. Ne faire d’aucun personnage son porte-parole : Shakespeare et Marlowe pratiquent sans effort cette vertu cardinale du théâtre, condition de la richesse des plus grandes oeuvres. Molière lui-même n’y parvient pas toujours (voyez « L’Avare » ou « Tartuffe ») et n’y atteint que dans ses plus hauts chefs-d’oeuvre (« Le Misanthrope », « Dom Juan »). Et que dire du manichéisme assez ridicule de plus d’un drame romantique (« Ruy Blas », « Chatterton ») ou de certaines pièces didactiques de Brecht (« La résistible ascension d’Arturo UI »). Beckett, avec « En attendant Godot », retrouve pleinement cette vertu majeure.
« Attila dit: 25 août 2015 à 15 h 07 min
Les paris sont ouverts, DIX contre UN qu’elle aura le Goncourt ! »
et aussi pour récompenser la forme, et aussi le fond.
Angot comme forme c’est bien, et comme fond c’est bien aussi.
y’en a qui préfère Angot pour la forme, je la préfère le fond…
traverser la Seine pour aller rive droite s’apparentait à une expédition,
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Ah, les grands espaces, le rêve, l’aventure, la vie à pleines dents…Ce souffle, l’exotisme torride de la traversée de la Seine. J’y vais, j’y vais pas, j’ai trop le choix des ponts…j’attends…rrrrraaaahhh…’tain, un mec avec une Kalach…je plonge…
Heureux personnages parisiens qui font de si longs voyages!
dans le fond, la forme ça fait pas tout, sans le fond la forme n’est rien, au fond, dans le fond, Angot a su exprimer un fond qui dans le fond n’aurait pas eu de forme sans la forme donnée à ce fond, sous toutes ses formes, dans le fond si Angot vivait dans un igloo en Alaska le fond prendrait le dessous sous la forme, alors que pour vivre à Paris, suffit d’avoir la forme pour toucher le fond.
« Bloom dit: 25 août 2015 à 15 h 19 min
traverser la Seine pour aller rive droite s’apparentait à une expédition »
faut pas se moquer !!!
Attila a dit que c’est superbe, et si Attila a dit que c’est superbe c’est que c’est superbe ! point barre !
ben oui, la traversée de la Seine chez Angot c’est un peu l’équivalent de la traversée des States dans Easy Rider, une traversée des States en Vespa, sans la musique, la même puissance, la même ampleur, la même je sais pas quoi mais en tout cas c’est superbe, même Attila l’a dit, et quand on s’appelle Attila, les grandes traversées on connait.
étonnante, cette référence au physique de Bruno Ganz. Madame Angot ne s’est pas remise des ailes du désir.
Ce portrait de Marc me correspond à un tel point que je suis intimement convaincu qu’il s’agit du mien. Il existe neanmoins des différences : je suis grand et je n’ai pas de lunettes, je ne vais pas au cinéma ni au spectacle, je ne fais ni vélo ni scooter a Paris, je travaille peu, mon salaire est faible (mais j’ai des rentes), sinon c’est tout moi.
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