Comment Baudelaire est entré par effraction dans un vers de Brodsky
Déjà, une maison d’édition qui a inventé de s’appeler « Les doigts dans la prose », cela donne envie d’y aller voir, d’autant qu’elle annonce fièrement militer « en faveur de l’édition élégante, élitiste et durable pour tous » ; plus encore si elle donne à lire des poèmes de Joseph Brodsky (1940-1996), dont l’œuvre fut couronnée par le prix Nobel de littérature en 1987; et notre curiosité est à son acmé si elle ose les publier en en proposant quatre versions différentes superposées, histoire de nous permettre de comparer dans l’instant. Le cas de ses Vingt sonnets à Marie Stuart (192 pages, 18 euros, Les doigts dans la prose).
Composés en 1974, ils sont nés d’une brève promenade du poète en exil à Paris. Ses pas l’ont mené ce jour-là au jardin du Luxembourg devant la statue de Marie Stuart, sur le visage de laquelle se superposèrent alors, dans son imaginaire et sa mémoire, le souvenir de femmes qu’il avait aimées. S’ensuivit une rêverie fugitive abordant plusieurs de ses thèmes favoris, oscillant entre ironie et mélancolie, trivial et sublime, tout en rendant hommage à la ville d’accueil.
En version originale russe donc, ainsi qu’en anglais par Peter France, et en français deux fois plutôt qu’une, par Claude Ernoult d’abord puis par André Markowicz. A titre d’exemple, on pourra comparer les manières respectives des deux français en lisant cet extrait du sonnet XIV. En découvrant le recueil, Claro, à qui rien de ce qui touche à la traduction n’est étranger, a écarquillé les yeux devant le sonnet VI. Qu’on en juge en conservant à l’esprit que le mot à mot des deux premiers vers donne : « Paris n’a pas changé. La Place des Vosges/ Est, comme avant, je te dirais, carrée ».
Peter France: « Paris is still the same. The Place des Vosges / is still, as once it was (don’t worry), square. / The Seine has not run backward to its source. / The Boulevard Raspail is still as fair. »
Claude Ernoult: « Paris, je te le dis, n’a pas changé. La place / des Vosges reste encore parfaitement carrée./ La Seine vers l’amont ne s’est pas écoulée. / Le boulevard Raspail garde sa même grâce. »
André Marcowicz: « Paris ne change pas. La Cour Carrée, / sans blague, n’est pas plus triangulaire. / Les Cygnes sont rentrés chez Baudelaire, / le fleuve-Seine coule sans marées. »
Comment ne pas s’interroger, avec Claro, sur l’intrusion de Baudelaire dans l’affaire : “Que déduire de ces grands écarts? Qu’on nous gruge et nous filoute ? Qu’il y a grabuge et entourloupe? Non. Qu’on nous balade? Mieux: on nous ballade. Le poème original « ballade », au sens musical, ses interprètes, qui n’ont pas tous le même clavier ni le même doigté, encore moins la même oreille. Car c’est le poème qui produit sa traduction.” écrit-il sur son blog.
André Markowicz y répond en partie dans sa postface au recueil. Mais comme c’était insuffisant à résoudre l’énigme de la présence baudelairienne quasiment en chair et en os, je lui ai demandé d’aller plus loin pour la «République des livres ».
« Je ne pouvais pas mettre « Place des Vosges », à cause du « e » muet de « Place » en français écrit. Et puis, le mot « carrée »‘ me donne la Cour Carrée, et la Cour Carrée me donne le Louvre (lieu commun du tourisme, ce qui est le sous-texte : il s’agit d’un « kleine nacht moujik » qui se retrouve à faire du tourisme dans des endroits invraisemblables…). Du coup, traduisant en France, et pour reprendre les jeux infinis avec d’autres citations de Pouchkine (et beaucoup d’autres poètes), je ne pouvais pas ne pas citer « Andromaque, je pense à vous… » — Parce que c’est exactement ça que fait Brodsky, lecteur de Baudelaire traduit en russe par les plus grands poètes… (il y a en particulier une traduction proprement inouïe du « Voyage » par Marina Tsvétaïeva… et on connaît l’admiration que Brodsky portait à Tsvétaïeva : il lui a consacré des articles magnifiques). — Je vous dis ça maintenant, après plus de vingt-cinq ans, en vous donnant une raison (juste) réfléchie. Mais, sur le coup, en 1987, j’ai mis Baudelaire comme ça, d’instinct, parce que, dans mes traductions, ce que je suis surtout, c’est le fil de l’intonation, et, suivant la formation que j’ai reçue chez les formalistes russes (à travers Efim Etkind, puis tout seul), le procédé…. Ce genre de choses est possible dans cette suite de « Sonnets », écrits sur l’ironie — finalement très juive — et le sourire tragique. Ce serait évidemment impossible pour d’autres textes. »
Voilà qui n’aurait peut-être pas déplu à Joseph Brodsky, passionné du travail sur la langue, la syntaxe et la versification, mais aussi sur les questions de traduction, s’étant lui-même traduit et pratiquant de constants allers et retours entre le russe, l’anglais et l’italien. Il aurait été sensible à l’accent mis moins sur le souci du sens que sur celui du rythme. Et aussi, qui sait, à cette manière bien française de mettre les doigts dans sa poésie en inscrivant, selon le voeu de l’éditeur, en filigrane de ces pages collées et cousues une apologie, discrète mais nette, de la qualité d’auteur qu’il y a en tout traducteur.
(« Joseph et Maria Brodsky, 1992 » photo Mikhaïl Baryshinikov)
771 Réponses pour Comment Baudelaire est entré par effraction dans un vers de Brodsky
Mettre les doigts dans la poésie de telle sorte…. est ce bien raisonnable ?
bel article !
enfin Markowicz démasqué, pris en flag les doigts dans la prose !
depuis le temps qu’il nous enfume, mais avant on n’avait le droit de le dire…
« Je ne pouvais pas mettre « Place des Vosges », à cause du « e » muet de « Place » en
français »
génial !
traduire une oeuvre c’est toujours profaner mais de là à nous faire passer la Bastille pour la République….
si je peux me permettre la mienne :
Paris is still the same. / il neige encore à Moscou.
The Place des Vosges is still, as once it was (don’t worry) / Madison Square (pas de « e ») est parfaitement éclairée, te prend pas la tête.
The Seine has not run backward to its source.
sous les ponts coule la Seine, ne faut-il pas que tu t’en souviennes (retour au source du souvenir)
The Boulevard Raspail is still as fair. /la Canebière n’est plus ce qu’elle était.
version rap :
Paris is still the same. / les keufs de Paris n’ont pas changé.
The Place des Vosges is still, as once it was (don’t worry) / Palce des Vosges t’as pas d’blé pour payer une Rolex à ta meuf
The Seine has not run backward to its source.
comme les saumons pour retourner aux sources faut apprendre à nager
The Boulevard Raspail is still as fair.
mon pote deal à Raspail et le rasta pile à Dallas.
En sommme, la deuxième affaire Markowicz.
quizz :
il existe 3 catégories de traducteurs :
– les ciblistes
– les sourcistes
– et les enfumeurs…
à quelle catégorie appartient Markowicz ?
C’est plus de la traduction, c’est carrément de la dérive, pour le meilleur et pour le pire !
Le plus simple c’est le plus dur à faire, en poésie…
faut lire en vo, baroz. la pouësie, in particoular.
ouhlala, celui là il est long
@ Hamlet,
il y a du Monsieur Plume en vous. Michaux est-il votre cousin ?
« Lecteur, tu tiens donc ici, comme il arrive souvent, un livre que n’a pas fait l’auteur, quoiqu’un monde y ait participé. Et qu’importe ?
Signes, symboles, élans, chutes, départs, rapports, discordances, tout y est pour rebondir, pour chercher, pour plus loin, pour autre chose.
Entre eux, sans s’y fixer, l’auteur poussa sa vie. » (Postface de Plume)
…
…Go ,…Baudel’air propre,…
…
…comment arriver à se sortir,…de tout ces écrits,…et des siens et des écrits des autres,…
…se louer dans son existence en paix,…
…victimes de notre civilisation,…a quoi sert notre existence dans la servitude aux préoccupations des autres et leurs intérêts à nous concilier leurs » pantins , marionnettes, « ,..de théâtre dans l’opportunisme régalien,…etc,…
…
…la fête pour des responsables vagabonds de tyrannies à diviser les français ou européens,…non par effraction mais par des Tartuffe,…d’états,…Vive Charlemagne , vive César , vive le pouvoir responsable dans l’histoire,…etc,…Ah,…Ah,…Bip,…Bip,…etc,…Ollez,…
Déjà, une maison d’édition qui a inventé de s’appeler « Les doigts dans la prose », cela donne envie d’y aller voir
J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans ! Cet admirable incipit fait remonter à ma mémoire la virile injonction de notre sergent-chef sur les hauteurs ventées de Canjuers : « Ôtez-vous les doigts du prose, bande de bleubites ! » Et c’est vrai que nous les avions bleu(e)s, vu la température ambiante en ce mois de décembre. Du coup , nous nous les fourrions où nous pouvions, tout en lisant Pierre Guyotat en couronne pour nous réchauffer.
Je ne sais plus quel traducteur espagnol disait que Joseph Brodsky racontait qu’il n’y a que trois relations possibles entre un poète et son traducteur. Dans la première, le poète dit au traducteur: « J’ai confiance en toi »; et le traducteur le tue. Dans la deuxième, le poète dit au traducteur: « Je n’ai pas confiance en toi »; et le traducteur le tue. Dans la troisième, le poète dit au traducteur: « Tue-moi, tue-moi »; et le traducteur le tue.
Marcowicz, lui, il innove: il torture le poète avant de le tuer.
« Carrée » : « pas plus triangulaire ». Baudelaire, impénitent piéton de Paris, est, à tout prendre, peut-être plus mystérieusement présent, quoi qu’invisible, dans le mot-à-mot, bien préférable aux cabrioles inutiles de ces « traducteurs ».
Et pourquoi pas Feydeau, au lieu de Baudelaire? Mystère…
« Il n’est ni rond ni carré ni pointu…
– Quoi donc?
– Le trou de mon … »
Et on dira que le somptueux Cavafy de Yourcenar est « infidèle »… On rêve.
Quant à Claro, que de bonne volonté.
« Paris n’a pas changé. La Place des Vosges/ Est, comme avant, je te dirais, carrée ».
Ben dis donc, c’est avec des trucs de ce tonneau que Brodsky a eu le Nobel ?
» Mon gros lapin,
Suis arrivée à Paris hier soir par le TGV.
Quoi que te dire ?
Ben, Paris n’a pas changé.
Suis passée place des Vosges pour vérifier.
Toujours carrée.
C’est pas pour dire, mais c’est comme avant.
Je repasserai demain pour revérifier.
Ta Josette qui t’aime.
A très bientôt pour d’autres impressions de voyage.
mon pote, tes bottes, elles me bottent
On dirait un timbre soviétique…
On aurait pris la place Vendôme, encore… Y a Mauboussin ça rafale…
Mr Pierre Assouline,
pourriez-vous traduire votre post, SVP.
Brodsky est-il un mauvais poète ?
ou ses traducteurs sont-ils nuls ?
Les doigts dans le prose pour apprendre à siffler de la vodka, cela je l’aurai compris.
Villon savait,
ce qu’était le poids d’un cul,
pour l’allongement du cou d’un pendu.
Et que vient faire Baudelaire dans cette marade!.
Nitchevo,
Nitchevo,
Nitchevo,
Silence !.
Ah que les trouducs de traducteurs, quelques fois… .. .
Comment légitimer sans connaître l’original auquel je ne comprendrais d’ailleurs rien que l’anglais de France me semble le plus riche, et donc nécessairement le plus fidèle sous l’hypothése que le poème de départ est nécessairement plus riche dans ses associations polysémie/euphonie qu’aucune traduction.
as once it was (don’t worry) semble jouer avec l’aspect parfait (eh oui…) dans le prétérit comme jouant sur ‘comme elle fut’ qui n’est heureusement pas ‘comme elle feue’.
Quant à ‘still as fair’ c’est fréquemment taquin.
et non, pion b4 prend Reine c5
voyons si on force le destin
Paris is still the same. The Place des Vosges / is still, as once it was (don’t worry), square. / The Seine has not run backward to its source. / The Boulevard Raspail is still as fair.
Paris ne bouge pas. La Place des Vosges, qui fut carrée, l’est encore, Dieu soit loué. La Seine en son lit ne s’en est pas retournée à ses sources. Le boulevard Raspail fait toujours aussi avenant.
Je croyais que c’était un knob moi
Merci, monsieur Assouline, d’avoir soulever le lièvre. Il est absurde en effet de prétendre traduire un poème classique écrit en langue russe (ou autre) en un poème classique écrit dans une autre langue. Une traduction fidèle aux idées, images et effets de style (quand ils ne sont pas calembourdesques) ne donne qu’un texte en prose. Bien entendu, on perd la musique mais au moins on a les paroles.
Et puisque le billet parle de sonnet, je vais en déposer un ici, dérogeant à ma règle du triolet nocturne.
Ce sonnet intitulé Chanson est triplement acrostiche. Il a été écrit en l’honneur de monsieur Carcassonne qui a pris la suite d’Yves Berger à la direction littéraire des Editions Grasset. Monsieur Yves Berger avait eu une bonne opinion de mon roman « Un automne en août ». Il en attendait des remaniements, mais il est décédé avant que je n’eusses pu les faire. Son successeur m’a renvoyé mon manuscrit dédaigneusement.
Chanson
(Contribution pour la postérité de monsieur Manuel Carcassonne)
Connais-tu la chanson Coquine et désuète ?
AA coule à l’envers, A Saint-Omer pardi.
RaRement un cours d’eau Remonte le lundi,
CarCassonne en est coi Comme carpe muette.
Au diAble, se dit-il, A la voir si fluette
Sur leS blancs nénuphars. Soudain, un beau mardi,
S’en va Sens opposé, Sûr jusqu’au samedi.
Où sitôt On inverse, Oh la belle bluette !
N’est-il Nul truc ainsi, Nul machin sans pareil ?
Nier tout uN bon sens, Niera-t-on le soleil ?
Entonnons cE refrain, Et laissons l’Aa faire
Harpe chère à Horace, Honore ce sonnet,
Etonne l’éditEur En cette grande affaire,
Puisqu’il faut Parler franc, Près de son gros bonnet.
Jean Calbrix, le 22/06/05
Le décalage du deuxième acrostiche respecte une progression arithmétique sur le nombre de signes autre que le blanc. Le troisième est à l’hémistiche.
On remarquera que contrairement à la Seine, l’Aa peut remonter son cours.
Si monsieur André Marcowicz veut bien condescendre à traduire de sonnet, il a carte blanche.
Il est vrai que la moujik adoucit les morses…
Aa Jean/Marcel :
et le mascaret
fut maudit par Victor.
Nul songe à la douceur !.
O,& B,
L,C,& V.
pour faire du chechavet, c’est par là http://adf.ly/i0Of1
Donc, une « kleine nacht juiverie » du « e » muet…
Bon voyage ironique !.
Bonsoir ou rebonsoir
(non c’est pour accompagner la lecture Michel polnareff dans ma maison vide http://www.youtube.com/watch?v=sSPjDrAFD6Q)
N’importe quoi, Marcowicz.
L’anglais n’est pas le russe et lycée de Versailles. Le « free verse » se fout des rimes, mais pas de la raison.
La Cour carrée a été réouverte au public en 86, et la promenade de Brodsky date de 74, ce qui rajoute l’anachronisme à la trahison.
Sans parler de l’impasse sur « (don’t worry »), diablement inquiétante.
On peut ne pas beaucoup apprécier Brodsky (poète mineur lauré pour raisons politiques), mais ce n’est pas une raison pour barbouiller ses vers en les recouvrant de sa prétentieuse prose indigeste, pour quelques euros de plus.
You’re a fraud, my man.
J’aime beaucoup le « e muet de place en français écrit »….
Bien à vous.
MC
Aujourd’hui, vous allez mettre les doigts dans la politique, en votant. Vous savez combien c’est utile et salissant.
André Markowicz fait en toute impunité à la poésie ce que vous devez éviter à tout prix que l’on vous fasse : trahir !
Refusez d’accorder cette facilité imbécile à vos représentants politiques : traduire/trahir ce que vous avez envie d’écrire dans les faits.
Bonne journée !
L’image qu’a posé Claro traduit le travail du traducteur, déshabiller le texte en lui laissant quelques effets, le lifter, offrir une nouvelle image qui n’est plus tout à fait la même ni tout à fait une autre.
JC, pour aujourd’hui fermer ta boîte imprécative, ce serait pas une idée?
posée
Le mot à mot télégraphique restitue sans diluant toute la poésie des lieux, y’a qu’à s’y rendre à pied pour revivre l’émotion géométrique du carré.
En quoi ouvrir ma boite imprécative (?) vous gêne t il, monsieur Chaloux ? Enjambez mon étron, au lieu de le fouiller d’un air dégoûté ….
JC, ta pub pour la dictature, c’est pas le jour, et c’est dimanche.
Avant d’échanger avec vous, Chaloux, je vais attendre que vous soyez tout à fait éveillé !!! Ce qui ne semble pas être le cas…
« Le poème original « ballade », au sens musical, ses interprètes, qui n’ont pas tous le même clavier ni le même doigté, encore moins la même oreille ».
Pour « doigté », Claro a peut-être voulu dire « toucher », c’est à dire, en gros « tempérament », le fait qu’aucun instrumentiste n’aborde son instrument avec la même attaque. Les doigtés, en la matière, c’est autre chose : en abordant une œuvre nouvelle, on commence par noter les doigtés sur la partition.
Il est amusant qu’au sujet de traduction, Claro montre à quel point il peine à se traduire lui-même, et combien sa langue et sa pensée sont imprécises et flottantes. Claro utilise une image musicale sans porter le moindre regard, la moindre attention, à cette image, c’est à dire à ce que lui-même choisit d’écrire. Littéralement, il ne voit pas ce qu’il écrit. (Voyez dans leurs Correspondances et leurs notes de lecture, les précautions dont s’entourent un Flaubert et un Proust pour la moindre allusion). Tout comme les traducteurs ne traduisent pas ce qu’ils traduisent.
Intéressant, en ce que cela montre ce qu’est un écrivain. L’écrivain a le regard rivé sur l’objet ou sujet qu’il décrit. Tout le génie de Kafka, par exemple dans la Colonie Pénitentiaire, – et peut-être vraiment le sujet de la nouvelle : voir absolument ce qui est.
Celui qui regarde ailleurs demeure un éternel amateur.
(Quant à « clavier » et « oreille », les musiciens ont bien « le même clavier », on le constate en faisant jouer la même œuvre à deux pianistes sur le même piano. Les partitions sont les mêmes, et le savoir identique. (« Oreille » est à bannir, sauf s’il s’agit de l’oreille absolue). Le vrai mystère est ailleurs. Il n’est que de tourner le regard vers lui.
Bonne journée,
Ah ! Vous voilà pétillant sur un sujet facile, ami Chaloux, un sujet où vous vous sentez à l’aise …
Question sur votre propos incompréhensible à 7:46 « JC, ta pub pour la dictature, c’est pas le jour, et c’est dimanche. »
Que dire…? Si vous considérez que votre propos est idiot, vous laissez tomber, naturellement. Bonne votation !
… Ce serait bien simple. Il s’agirait, si l’on en croit l’exemple donné, non bien sûr de respecter le mot à mot, ni le sens, ni même les références, mais de mettre à jour l’harmonie (ou les harmoniques) d’un poème ? Alors, pourquoi ne pas demander au poète lui-même : je m’explique. Le traducteur, par définition, s’exprimes dans une langue inconnue de l’auteur traduit. Mais ce dernier peut l’entendre, écouter la musique. Il aurait simplement fallu, avant sa mort, faire écouter au poète les deux versions et, sans lui cacher les altérations de sens ou de termes, lui demander laquelle lui semblait correspondre le mieux. Et le tour était joué.
Quand même, quels vampires, ces traducteurs !
Les biographes sont des procurateurs, qui vivent par procuration à l’intérieur des âmes de leurs sujets. Mais les traducteurs sont, je ne vois pas d’autres termes, des vampires, oui, suçant très précisément le sang d’encre de leurs proies préférées.
Quand à la photo, elle m’intrigue. A cause du geste de la main et des branches de lunette, qui renvoient comme à un guidon de bicyclette, à cause des cheveux rejetés vers l’arrière, j’ai d’abord cru que ce couple était en mouvement. En train de marcher, par exemple. M
(je reprends) : mais je crois qu’ils sont, plus simplement, assis sur un banc, et qu’elle l’écoute, et qu’il semble la protéger mais en fait il a peur qu’elle s’envole, tout bonnement.
« Paris n’a pas changé. La Place des Vosges/ Est, comme avant, je te dirais, carrée ».
Ce Joseph Brodsky, c’est le Joseph Prudhomme de la poésie russe ?
JC, ce n’est certes pas un sujet facile.
« Paris n’a pas changé. La Place des Vosges/ Est, comme avant, je te dirais, carrée ».
Voilà, ça c’est la poésie que j’aime. pas de finasseries. Droit au but. C’est franc, je dirais même carré. Dans les discours de Poutine aussi, on retrouve ça. On est loin des enculages de mouches verlainiens. Quelle fraîcheur !
Une solution possible ?
Au lieu d’écrire :
« JOSEPH BRODSKY, poèmes traduits par Ernest Duchmolsky »
Pourquoi ne pas jouer franc-jeu, et titrer :
« ERNEST DUCHMOLSKY, une traduction des poèmes de Joseph Brodsky »
On serait plus proche de la réalité….
Sur la photo :
Lui – Est-ce que je vais arriver à l’hosto avant l’ AVC ?
Elle – Il va quand même pas me claquer entre les doigts en pleine rue.
Le photographe – Allez, mon pote, un effort, écroule-toi, que j’aie mon scoop.
En concert, la tête d’affiche est bien souvent l’interprète, le compositeur venant en second. D’une certaine façon, le traducteur de texte interprète, lui aussi.
Pour quelle raison n’est il pas reconnu à sa juste valeur ? …
Photo :
Lui – Ces grillages, ces grillages, le Goulag !
Elle – C’st vrai qu’au zoo de Vincennes, on ne sait jamais de quel côté du grillage on est.
Lui — Je te dis que Staline nous suit. Te retourne pas.
Elle — Encore ses hallucinations. En plus, on nous regarde.
Lui — La place des Vosges est toute vide.
Elle — Je m’appelle pourtant pas Nathalie.
Lui — Et en plus elle est carrée.
Elle — C’est toujours ça. Si elle avait été ronde, j’aurais appelé le SAMU
The Joseph Brodsky Memorial Fellowship Fund was founded in the days after Brodsky´s death by a group of his friends in order to continue this effort in his memory.
The founders decided to begin sending fellows to Rome right away, to give Russian artists the benefits of Brodsky´s idea as soon as possible, while conducting a parallel search for an independent building and institution. Since that time poets Timur Kibirov, Elena Shvarts, Sergei Stratanovsky, Vladimir Strochkov and Mikhail Aizenberg were selected to travel to Rome, as guests of the American Academy in Rome and the Villa Medici, the Academy of France. The fellows were selected by an independent jury constituted by an advisory committee assembled by Brodsky himself.
While continuing to send literary fellows, the Fund broadened its reach in 2002 to include visual artists, thanks to a grant from the Trust for Mutual Understanding. Under this grant one artist a year for six years has been given a studio and living space in the American Academy in Rome to live and work for three months.
In the United States, the Fund is headed by Mr. Brodsky´s widow, Maria Sozzani Brodsky, and includes on its board Brodsky´s literary executor, Ann Kjellberg, and Robert Silvers, editor of The New York Review of Books. A distinguished group of friends and supporters serves on its advisory board, including for example, Mikhail Baryshnikov and the scholar V.V.Ivanov. Mstislav Rostropovich, with whom Brodsky first formulated the idea for the Academy, was also a member of this advisory board. Writer and lawyer Louis Begley serves as the board’s counsel. The late Dmitri Likhachev, Sir Isaiah Berlin, and Masha Vorobiov were also founding members.
In Italy we work together with Associazione Joseph Brodsky, that includes Roberto Calasso, writer and the director of Adelphi publishing house, and the author and historian Benedetta Craveri.
The Joseph Brodsky Memorial Fellowship Fund is a 501(c)(3) tax-exempt organization.
Mourrez tranquille, les veuves s’occupent de prolonger votre travail…!
Solomon Volkov: quels poètes anglo-saxons avez-vous traduits, en dehors de Donne et des autres « métaphysiciens »?
Brodsky: toutes sortes de poètes, Frost, Dylan, Thomas, Lowell. J’ai traduit les Quatre Quatuors de T.S Eliot, mais je ne suis pas satisfait du résultat: il y a trop de choses qui sont de mon cru. J’ai essayé de traduire Auden, je crois qu’il n’y a rien de plus difficicle. Vous savez j’ai traduit des poèmes dans toutes les langues du monde: en tchèque, en polonais, en arabe et même en hindi.
En 1948, les manuels d’histoire pour les enfants des écoles célébraient l’Empire Français et les comptoirs de l’Inde, Chandernagor, Pondichéry, Karikal et Mahé avec force cartes colorées à l’appui.
Les missionnaires de l’empire pas plus que l’église catholique ne se sentaient alors coupables « d’erreurs ».
Que les peuples colonisés aient ensuite voulus recouvrer leur indépendance, c’est une chose, le sens de l’histoire le laissait prévoir et ce n’est que justice.
Mais alors !? Repentance ? Pourquoi ? Comment ?
La culpabilité occidentale et l’anticolonialisme militant ont été introduits et diffusés en France métropolitaine à partir des années cinquante par la propagande communiste au service de l’URSS et par ses idiots utiles, les trotskystes et les cosmopolites de gauche,de Servan- Schreiber à Cohn-Bendit qui se contrefoutaient du péché originel mais avaient un compte à régler avec la France.
Ainsi, il n’y a aucune raison de perdurer dans l’erreur. Ni repentance, ni culpabilité.
Photo
Lui – Sans les lunettes, cette place des Vosges, on la croirait triangulaire, dis donc. En plus, avec ces grillages, j’ai l’impression de tourner en rond.
Elle – Change de disque.
Lui – J’ai une envie de pisser qui me prend à la gorge.
Elle (coup d’oeil en coin au photographe) – Il va l’avoir, son scoop, ce connard, il va l’avoir !
bérénice dit: 30 mars 2014 à 7 h 22 min
L’image qu’a posé Claro traduit le travail du traducteur, déshabiller le texte en lui laissant quelques effets, le lifter, offrir une nouvelle image qui n’est plus tout à fait la même ni tout à fait une autre.
–
Bérénice, sauf votre respect auquel je tiens énormément, tout cela c’est du blabla, du pshitt-pschitt de cocotte-minute. Vous êtes capable de bien mieux que ce genre de commentaire convenu et pédagogique comme il s’en trouve hélas des dizaines et des dizaines dans l’espace de commentaires de ce blog.
De plus poster à 7h 22 un Dimanche de changement d’heure où on perd une heure, c’est pour vous faire remarquer de la galerie, rien d’autre. On ne me la fait pas à moi en tous caxs.
J’aime beaucoup le boulevard Raspail qui de tous les boulevards est effectivement le plus gracieux.
Le printemps arabe reste hivernal.
pour moi et mon patron la poésie c’est d’la merde
Tu es viré, crétin !
on gonnait le mondand?
la photo : femme battue, sachant ce qui l’attend, cherchant de l’aide…
« Paris change ! mais rien dans ma mélancolie
N’a bougé… »
Le Cygne (Tableaux parisiens)
Baudelaire
Commentaire que me fait parvenir André Markowicz :
« Je lis les commentaires de l’article de Pierre Assouline, et je suis partagé entre deux attitudes : la première serait de ne rien dire (je n’ai jamais, je crois, répondu à une critique). Je pense que c’est l’attitude juste. Mais une deuxième voix me dit qu’il faudrait que j’explique mieux ce que j’ai voulu faire, et, peut-être, comment j’ai traduit ce texte. — Je ne dis pas « comment je traduis » en général, parce que chaque texte est unique.
« Les Sonnets à Marie Stuart » sont une suite de sonnets dont l’un des thèmes majeurs est la mémoire involontaire, la mémoire du lieu commun. — La mémoire de ces associations inévitables, qui existent pour chaque culture, et qui persistent alors même qu’on ne les demande pas et qu’elles ne servent à rien. C’est un cycle de poèmes désespérés — tragiques et ironiques (ce qui est le propre de l’humour juif) — sur l’absurdité, l’inutilité de la mémoire de l’exilé, et aussi sur le fait que cette mémoire, absurde et inutile, est malgré tout l’élément moteur de la vie, et sa force, puisqu’elle donne l’ironie.
Chaque sonnet est construit sur différentes intonations ironiques, sur différentes citations russes ou pas.
Comment faire pour traduire les citations russes de Brodsky (la même question — d’une façon encore plus complexe, et plus tragique — se pose pour Mandelstam, dont les poèmes sont, quasiment tous, des palimpsestes des poètes russes qui sont ses « interlocuteurs ») ? C’est bien simple, je ne peux pas, parce que mon lecteur, français, ne les connaît pas. Or, la citation est faite pour être reconnue.
Ainsi le sonnet 6 est-il construit sur un poème de Pouchkine, que tous les Russes connaissent par cœur :
« Je vous aimais… et cet amour, peut-être… »
Я Вас любил. Любовь ещe быть может… »
Ce poème de Pouchkine, j’en ai donné une version dans le « Soleil d’Alexandre ». Le lecteur curieux pourra le comparer à ce qu’en fait Brodsky. — Mais aucune traduction au monde ne peut donner l’effet de cette simple phrase « Je vous aimais »… En russe, dès que le verbe « aimer » est employé à la première personne du passé, tout de suite, que vous le vouliez ou non, les gens sourient, parce qu’ils reconnaissent Pouchkine.
Traduire un poème, ce n’est pas traduire les mots. C’est traduire un organisme. Un organisme au sens où tout est lié au nom d’un but commun. Bref, c’est une question de choix constants, mais de choix dont chacun implique de prendre en compte tous ceux qui l’ont précédé, et ceux qui le suivront. Et donc, soit le poème 7 :
Je donne le mot-à-mot du premier quatrain :
« Paris n’a pas changé/ La Place des Vosges
Et, comme avant, je te dirais, carrée.
Le fleuve n’a pas encore inversé sa course
Et le boulevard Raspail est, comme avant, pas mal. »
Le « je te dirais » est une expression, là encore, qui marque l’intonation : celle, un peu vulgaire du « kleine nacht moujik ».
Pourquoi précisément le Bld Raspail, et pas l’avenue du Maine ou la rue de Sèvres ? Je n’en sais rien du tout. Je sais une chose, c’est que « Boulevard Raspail », en russe, c’est rigolo, parce que c’est parisien, et que, pour un soviétique de 1974, c’est à la fois très connu, et aussi improbable qu’un nom de cratère sur la lune. Combien de rêveurs en URSS se promenaient dans les rues de Paris — sur la carte, et, juste, répétaient les noms. — La chose seule qui comptait, là, pour moi, c’était qu’il y ait un nom parisien. Et la seule critique juste me paraît celle de dire que la « Cour Carrée » n’a été ouverte pour la visite qu’en 86 (j’ai traduit en 87)… oui, ça, c’est un vrai argument… mais la Cour Carrée était fameuse dans le monde entier bien avant 1986.
Pour la Place des Vosges. Oui, je n’arrivais pas à ne pas entendre le « e » muet, et ça me gênait, pour un vers d’entame. Pourquoi ? Parce que je ne traduis pas que les mots, mais aussi le mètre, et le rythme. Et la sonorité. Je ne vais pas vous faire de longs schémas, mais le texte russe est construit sur des allitérations : p — r — p — l — j, et sur un jeu très fin des voyelles. Et le schéma métrique est capital : A b b A.
Bref, je me trouve avec cette phrase : « Paris n’a pas changé ». — Comment, écrivant en français, puis-je faire pour NE PAS citer Baudelaire ici ? Evidemment que je devais citer Baudelaire… de là, les cygnes. De là, évidemment, « triangulaire », non pas pour la rime, mais pour la sonorité du mot, et à cause de « blague » — « b — l — g ». Et j’espère que si on lit ma traduction à haute voix, on sent le jeu sur les sonorités.
Et qu’on sent l’ironie, et l’accent, et ce côté, comment dire ?… crétin de la mémoire. Oui, c’est crétin, je passe quelque part, je ne peux pas m’empêcher de voir les ombres, d’entendre les poèmes, même quand il n’y en a plus aucune trace. Et c’est ça, finalement, que dit Brodsky, — je suis en exil, ça veut dire que je ne sers plus à rien, que ma mémoire est inutile, mais je suis vivant, oui, je me souviens, et c’est idiot, mais c’est ma vie, et cette vie, c’est aussi la mémoire des livres, et donc, c’est une vie pleine. Que le Bld Raspail ait disparu dans ma traduction, je le dis comme c’est, je m’en fiche. Pour moi, ce n’est pas le nom qui compte.
Et vous savez, j’ai fait pire : au sonnet 14, j’ai mis Jaufre Rudel et son « amour de loin »… Vous verrez pourquoi, si ça vous intéresse.
Pour le reste, sérieux, avant de m’injurier, lisez l’ensemble. Je suis toujours surpris par les commentaires sur internet. C’est toujours tellement… enfin, bref.
André Markowicz
Trop bien pour Py
la photo : femme battue, sachant ce qui l’attend, cherchant de l’aide…
..et n’en trouvant pas
la poésie elle même
yé n’est pas sanzer
y’est soui touyour ce yeu homme étrangé..
baaah..la poésie c’est dabord une pose : sans une paume sur les burnes c’est dla prose
« Je suis toujours surpris par les commentaires sur internet. C’est toujours tellement… enfin, bref. »
André Markowicz
Si on enseignait Markovice dans les collèges, les lycées techniques, les Grandes Ecoles, on n’aurait pas cette déception que nous avons, nous autres grands intellectuels, d’être critiqués par des ploucs équipés d’un gros clavier, d’un petit jugement et d’un culot démocratique insensé et irrespectueux !
D’ailleurs, l’accès a Internet devrait être soumis au Gotha culculturel germano-pratin …. Pfffff !
foutugraphe : il valls se vote rey
une autre opinion là dessus?
« « Je ne pouvais pas mettre « Place des Vosges », à cause du « e » muet de « Place » en français écrit. »
Euh, en français « ECRIT » ? La phonétique s’attache plutôt à l’oral… Quant au « e muet » de « place » il est plutôt un e caduc et même un schwa. Du reste, en poésie, il peut parfaitement être prononcé puisque le mot suivant (des [Vosges]) débute par une consonne.
ta gueule mauvais patron
bon, on la saute ta dinde?
Je ne suis pas responsable des usurpateurs : tu es réintégré, cher secrétaire inefficace, …. avec indemnités !
… Peut-être aurait-il mieux valu, effectivement, ne rien dire, Monsieur Markowicz. Parce qu’en vous lisant, j’ai l’impression qu’au-delà du rythme, de ce que vous appelez l’organique du poète, vous avez surtout mis au jour les mécanismes inconscients et la culture russe qui le sous-tendent, et qui me paraissent vous sous-tendre VOUS, n’est-ce pas. Ce n’est même plus une lecture biographique à la Sainte-Beuve, c’est une sorte d’appropriation basée sur des « intuitions » (« il a forcément lu ceci », « le mot Raspail fait rigoler le premier russe venu ») qu’on pourrait sans doute qualifier de « vôtres ».
Imaginons qu’un traducteur de Skakespeare fasse de même, déplace Elseneur à Helsinki, pense que la réplique « to be or not to be » est placée là pour démontrer qu’Hamlet souffre de bégaiement aigü, et trouve que les remparts renvoient d’autorité à Carcassone – comment l’humble lecteur s’emparant d’une telle traduction pourrait-il avoir une petite idée de ce qui se dit là ?
Je ne doute pas une seule seconde de la pertinence de vos raisonnements, de la profonde intimité que vous avez tissée avec la culture russe, de l’honnêteté de vos intentions et de la fulgurance de vos intuitions. Je dis juste que vous avez traduit ce poète comme (je le disais déjà ce matin) un vampire suce le sang (d’encre) de sa victime. Sans vous soucier du lecteur lambda qui, lui, ne sait pas le russe mais pourrait apprécier avoir accès à une juste géographie des mots…
qui c’est la dinde : cri- cri ? ou qui ? renseigne-nous, patron
– hé Guernesey mec
– c’est où?
– c’est en banlieue
Cher secrétaire, tu es viré !
Sache que pour un féministe actif dans mon genre, même les dindes, les autruches, les thons, les Bricq, les naines, sont des colibris chatoyants, dignes de respect !
Viré !….
… Peut-être aurait-il mieux valu, effectivement, ne rien dire, Monsieur Markowicz
lassouline te vla marron tu dois transmettre a marco le post à clopine..et ouais te vla factotom qui sonne 2 fois..huuuuurkurkurkurk!
Que d’explications oiseuses pour une traduction qui n’est même plus une trahison mais bien une exécution en règle : en l’espèce, c’est Brodsky que l’on assassine !
et avec clopine vdqs marco..t’es dsk enfermé dans la salle de bain..on va tmette les handcufs..et t’as vontraube comme avocat commis d’office..t’es bon pour la léthale injection par le fion..welcome sur le oueb
Markovice,
Je rebondis sur Clopine, à Dieu ne plaise, pourquoi ne pas traduire pour deux publics : un restreint (celui qui constitue votre référence professionnelle, gage de l’affirmation de vos vertus, les pros, quoi !) et un autre…. plus ….large, plus populairement cultivé ?
Faire de l’enluminure après Gutenberg est risqué, non ?
La ministre et le cuisinier de l’Elysée, comment traduire cette fable ?
je fais pas dans la photo type
en l’espèce, c’est Brodsky que l’on assassine !
kabloom a pas faux..ici dèçe la poésie c’t’un vieux bout dbarbac de bouskachi..çui qui l’a ne peut pas ne pas..et le show meust go one
« On ne me la fait pas à moi en tous caxs. » D
Puissiez-vous me le pardonner, je ne l’ai pas fait exprès, je suis monomaniaque et insomniaque, je m’acharne à trouver un sens à la marche mais surement l’ai-je raté d’où ce cric-couac au tic-tac de mon antique pendule franc-comtoise.
« je voudrais dire que c’est un peu noir et rouge et que c’est dommage en 92 »
omar pendant ce temps là il faisiat son tiercé..trop fort
Jacques Barozzi dit: 30 mars 2014 à 12 h 19 min
« La ministre et le cuisinier de l’Elysée, comment traduire cette fable ? »
-Tu n’aimes pas les bonnes choses, Nicole, tu vas en avoir pour ton goût!
-De quoi, par Brillat/Curnonsky, maudit Chef !
-De la quenelle vengeresse …
-Par dieu, je m’en réjouis !
JC n’en finit pas de vouloir nous faire gober que le monde politique se trempe au poétique comme une mouillette dans un œuf à la coque.
La place des Vosges n’a jamais cessé de changer !
Extrait de l’un de mes manuscrits inédit :
SQUARE LOUIS-XIII 1682
4° arr., place des Vosges, M° Bastille, Chemin-Vert ou Saint-Paul-Le Marais
A cet emplacement se trouvait le parc de l’hôtel des Tournelles, bâti au milieu du XIV° siècle et acquis au début du XV° par Charles VI qui en fit la résidence parisienne des rois. Après la mort accidentelle d’Henri II en 1559, qui provoqua le départ de Catherine de Médicis pour le Louvre et sa décision de faire bâtir le palais des Tuileries, l’hôtel royal des Tournelles fut démoli en 1563. Le terrain, laissé à l’abandon et devenu le lieu de rendez-vous des duellistes, vit s’installer à partir de 1585 un important marché aux chevaux.
Henri IV, qui s’attachait à moderniser et embellir la capitale où il avait fait son entrée en 1594, décida en 1604 d’y construire une place publique, dont le côté nord serait occupé par la manufacture de soie qu’il voulait créer pour concurrencer celle de Milan, et les trois autres côtés seraient destinés au logement des marchands et ouvriers du drap.
Par lettres patentes de 1605, le roi fixait les modalités de construction des pavillons, comportant à l’identique deux étages en brique et pierre sur arcades formant une galerie pour la promenade et l’installation de commerces. Ces pavillons étaient donnés en concession à des particuliers, le roi se réservant néanmoins l’aile sud, qu’il n’habitera jamais. La manufacture royale, qui occupait le côté nord, ne rencontra pas le succès escompté et périclita rapidement. Aussi fut-elle démolie dès 1607 et des pavillons identiques à ceux des trois autres côtés élevés à sa place en 1609.
On ne connaît pas avec certitude le nom de l’architecte de cette place, la première de Paris, peut-être Claude Chastillon, qui en a laissé une gravure. Le rythme des trente-six pavillons est seulement rompu par les pavillons dits du Roi au sud et de la Reine au nord, légèrement plus élevés.
La place Royale fut inaugurée par le grand carrousel donné en 1612, deux ans après la mort d’Henri IV, à l’occasion du double projet de mariage de Louis XIII avec Anne d’Autriche et de sa sœur, la princesse Elisabeth, avec l’infant d’Espagne, futur Philippe IV.
Habitée dès cette époque par la haute aristocratie, la place Royale sera ensuite quelque peu délaissée lorsque la Cour suivra Louis XIV à Versailles ; y resteront fidèles, cependant, la noblesse de robe et la haute finance.
La place Royale était alors en réalité un vaste espace sablé, entouré d’une barrière de bois. En 1639, le cardinal de Richelieu y fait ériger une statue équestre de Louis XIII : le cheval, en bronze, avait été commandé dès 1559 à l’italien Daniel de Volterra par Catherine de Médicis, qui voulait dédier un monument à son défunt mari Henri II ; le cavalier fut confié par Richelieu au sculpteur Pierre Biard.
En 1682, les riverains obtiennent de Louis XIV l’autorisation de remplacer, à leurs frais, la vieille barrière de bois par une grille en fer forgé. Dans le même temps, la municipalité aménageait, à l’intérieur de ces grilles, un jardin à la française composé de pelouses traversées par des allées se coupant à angle droit selon les lignes médianes et diagonales du carré.
Si l’année 1682 marque la naissance du jardin, les premiers arbres, deux rangées de tilleuls, ne seront plantés qu’en 1783 à la demande des riverains.
A la Révolution, la place devient un champ de manœuvre ; gravier et sable remplacent le gazon tandis que la statue en bronze de Louis XIII est envoyée à la fonte en 1792.
Place des Fédérés en 1792, de l’Indivisibilité en 1793, l’ancienne place Royale devient place des Vosges en 1800, pour récompenser ce département qui fut alors le premier à s’acquitter de ses impôts.
Une fontaine, par Girard, est installée en 1811 au centre du jardin, à l’emplacement qu’occupait l’effigie de Louis XIII. Cette fontaine disparut à son tour en 1829 lorsque la monarchie, de retour au pouvoir, la remplaça par une nouvelle statue équestre de Louis XIII, en marbre, par Louis Dupaty et Jean-Pierre Cortot.
Entre-temps, en 1825, quatre fontaines, par Ménager, avaient pris place au centre de chacune des pelouses carrées composant le jardin. Quant à la grille d’époque Louis XIV, très abîmée, elle fut enlevée en 1835 et une nouvelle grille prit sa place en 1839.
Les tilleuls furent remplacés en 1870 par une double rangée d’ormes, lesquels, malades, disparurent à leur tour en 1976 au profit des trois rangées de tilleuls qui ornent aujourd’hui le square, baptisé square Louis-XIII cette année-là. Pour avoir une vue d’ensemble sur la place et ses hôtels, qui accueillirent nombre d’illustres personnages, il suffit d’aller visiter le discret musée Victor-Hugo, installé au n° 6, dans la maison où il vécut de 1832 à 1848.
inédits, pardon !
Passou dit: 30 mars 2014 à 11 h 28 min
@ André Markowicz (pour son commentaire en réponse à ceux de la RDL):
Intéressant, ce n’est plus une traduction mais un contre-point joyeux (jeu auquel s’adonnent beaucoup de commentateurs, ici !). Un peu surréaliste et navigant entre deux langues pour que certains noms de villes soient envol vers l’étrangeté (Je pense à Italo Calvino dans Les villes invisibles, écrivain-poète dont R.Barthes disait : « Dans l’art de Calvino et dans ce qui transparaît de l’homme en ce qu’il écrit, il y a – employons le mot ancien, c’est un mot du dix-huitième siècle – une sensibilité. On pourrait dire aussi une humanité, je dirais presque une bonté, si le mot n’était pas trop lourd à porter : c’est-à-dire qu’il y a, à tout instant, dans les notations, une ironie qui n’est jamais blessante, jamais agressive, une distance, un sourire, une sympathie. »
Dans ces conditions, Christiane, parler de traduction est mensonge.
Marchands et ouvriers du drap venaient-ils de cette région retenue pour le nom de la place? puisque de sapins il n’y a…
inédits, pardon !
on a rien a peter baroz ! on veut du caveau et comment tu dames la terre consacrée au fond..et s’il pleut, comment tu renfournes les ossements dans la boue..
« C’est un cycle de poèmes désespérés — tragiques et ironiques (ce qui est le propre de l’humour juif) — »
Cette assertion d’ André Markowicz me semble réductrice et contestable ?
Quant aux « signes » de Baudelaire, n’écrivait-il pas à propos de la peinture de Delacroix, en 1863 :
« Tout l’univers visible n’est qu’un magasin d’images et de signes auxquels l’imagination donnera une place et une valeur relative ; c’est une espèce de pâture que l’imagination doit digérer et transformer. »
biceps, triceps, forceps
nicht ist gut
La ministre et le cuisinier de l’Elysée, comment traduire cette fable ?
pheuk pheuk pheuk
https://www.youtube.com/watch?v=Ahh1rP0qL-s
Exemple de poème tragique et ironique,
François Villon, « La ballade des pendus » :
Frères humains qui après nous vivez,
N’ayez pas vos cœurs durcis à notre égard,
Car si vous avez pitié de nous, pauvres avez
Dieu en aura plus tôt de vous merci.
Vous nous voyez attachés ici, cinq, six :
Quant à notre chair, que nous avons trop nourrie,
Elle est depuis longtemps dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poussière.
De notre malheur, que personne ne se moque,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre!
Si nous vous appelons frères, vous n’en devez
Avoir dédain, bien que nous ayons été tués
Par justice. Toutefois vous savez
Que tous les hommes n’ont pas l’esprit bien rassis.
Excusez-nous, puisque nous sommes trépassés,
Auprès du fils de la Vierge Marie,
De façon que sa grâce ne soit pas tarie pour nous,
Et qu’il nous préserve de la foudre infernale.
Nous sommes morts, que personne ne nous tourmente,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre!
La pluie nous a lessivés et lavés
Et le soleil nous a séchés et noircis;
Pies, corbeaux nous ont crevé les yeux,
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais un seul instant nous ne sommes assis;
De ci de là, selon que le vent tourne,
Il ne cesse de nous ballotter à son gré,
Plus becquétés d’oiseaux que dés à coudre.
Ne soyez donc de notre confrérie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre!
Prince Jésus qui a puissance sur tous,
Fais que l’enfer n’ait sur nous aucun pouvoir :
N’ayons rien à faire ou à solder avec lui.
Hommes, ici pas de plaisanterie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre.
Le débat sur la transformation d’un texte par changement de sa langue d’expression est intarissable. Après tout, pourquoi pas, les sujets de discussion du calibre de la météorologie ou des goûts et couleurs sont utiles pour entretenir les liens sociaux. Il suffirait sinon d’un poil de précision et d’honnêteté supplémentaire pour diviser le « domaine » de la traduction en trois sous-classes :
– décodage mot à mot,
– transcodage du sens,
– remodelage évolutif
et régler ainsi la question.
Désosseusement.
Je suppose que les enculages de mouches de Marcowicz à propos d’un vers qui ne passera probablement pas à la postérité laissent d’un froid de marbre tous ceux qui, comme moi, ne pisent pas le russe. De toute façon, tous ces pinaillages de traducteurs, on s’en balance : l’essentiel est que ce soit lisible et intéressant en français. Peu importe que ce soit du Marcowicz ou du Brodsky. De toute façon, on n’ira pas y voir. Les qurelles entre traducteurs ressemblent à celles entre théologiens : ils n’arrêtent pas de déformer le texte supposé sacré, personne ne finit plus par s’y retrouver, c’est Byzance ressuscitée à chaque fois. Brodons allègrement sur Brodsky et qu’on n’en parle plus.
Place des Vosges on butait le charcutier manière trou des halles dans les années cinquante. Maigret y enquêtait dans les toiles cirées Kraspeck.
La vraie pouésie est arrivée avec dsk et Jack delaculture.
@JC….. dit: 30 mars 2014 à 12 h 37 min
Russe pour russe, Gorki écrivait dans les vagabonds :
« Parfois le mensonge exprime mieux que la vérité ce qui se passe dans l’âme. »
Baudelaire est aussi un tragique dont les « signes » n’ont pas été compris et même condamnés. Les Fleurs du Mal furent déférées au Parquet le 7 juillet 1857, l’année même du procès fait à Flaubert. Le poète fut condamné pour « offense à la morale publique et aux bonnes mœurs » et à 300 francs d’amende, ainsi que ses éditeurs.
« Dans les caveaux d’insondable tristesse
Où le Destin m’a déjà relégué ;
Où jamais n’entre un rayon rose et gai ;
Où, seul avec la nuit, maussade hôtesse,
Je suis comme un peintre qu’un Dieu moqueur
Condamne à peindre, hélas ! sur les ténèbres ;
Où, cuisinier aux appétits funèbres
Je fais bouillir et je mange mon cœur »
(Les Ténèbres)
Alors, cette étrange écriture née du poème de Joseph Brodsky (en exil à Paris, « oscillant entre ironie et mélancolie ») à défaut d’être une traduction est peut-être, pour André Markowicz, une méditation douce-amère.
De plus, il semblerait que les 4 versions soient offertes dans le livre…
et d’où tu la tiens qu’ils ont la carte anti-crevaison?
@Charles B. Marsac dit: 30 mars 2014 à 11 h 19
« Paris change ! mais rien dans ma mélancolie
N’a bougé… »
Le Cygne (Tableaux parisiens)
Baudelaire
Ah, merci pour la citation, éclairante.
« Le poète fut condamné pour « offense à la morale publique et aux bonnes mœurs » et à 300 francs d’amende, ainsi que ses éditeurs. »
Excellente promotion : marketing efficace…!
C’est chez moi ça http://i57.tinypic.com/2lk8nep.jpg
Excusez-moi, on se demande ce que c’est ce truc
« Je suis comme un peintre qu’un Dieu moqueur
Condamne à peindre, hélas ! sur les ténèbres ;
Où, cuisinier aux appétits funèbres
Je fais bouillir et je mange mon cœur »
(Les Ténèbres)
Il avait aussi l’ironie tragique Baudelaire, Christiane !
merci Monsieur Assouline pour cette réponse, je comprends mieux à présent.
effectivement le pire qu’il puisse arriver à un auteur drôle est de tomber sur un traducteur qui n’a pas d’humour.
ou pire encore un traducteur qui n’ayant pas d’humour décortique l’humour de son auteur pour comprendre les mécanismes de son humour dans sa langue originelle et tenter d’exporter ces mécanismes pour les restituer, en imaginant que ces mécanismes une fois exportés produiront le même effet….
Monsieur Assouline j’ai bien peur que nous ayons avec nos traducteurs le même problème qu’avec nos politiques : ils sont bien trop intelligents pour arriver à obtenir de bons résultats.
vous pourriez dire à Monsieur le traducteur que si son intention était de rendre l’ironie ou la drôlerie de Brodsky c’est totalement loupé, le résultat obtenu est tout sauf drôle.
par contre le personnage de Monsieur Markowizc lui il est très drôle : dissimuler la technocratie naturelle de son esprit technocratique sous des apparences mystico mystiques est une chose très amusante, surtout quand dans l’auditoire, le public tombe dans le panneau, qu’on le voit (le public) se mettre à genou et commence à prier alors c’est très très drôle.
quand on a des talents de clown et un numéro de cirque bien au point pourquoi aller le gâcher avec des histoires compliquées ?
Dites donc, pour une fois, je suis d’accord avec Jcé ! (mais cependant, la prétention de ce dernier à venir « me rebondir dessus » m’emplit, vous vous en doutez bien, d’une juste indignation…)
« La vraie pouésie est arrivée avec dsk et Jack delaculture. »
Et les femmes de la place des Vosges, Phil, de la maquise de Sévigné à Annie Girardot !
Cette nuit on a changé d’heure, demain on change de gouvernement !
Certes Baroz. Mais la prose de la Marquise est plus difficilement traduisible que celle de Jack. Mandez-moi de vos nouvelles. Send me some niouze, dirait Markowicz.
pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?
(c’est parce jacquenot je pense)
La cocinelle
Historia dit: 30 mars 2014 à 9 h 59 min
Chandernagor, Pondichéry, Karikal et Mahé
Yanaon : cinq ils sont comme les doigts des deux mains…
QUATRAIN
Je suis François, dont il me poise,
Né de Paris emprès Pontoise,
Et de la corde d’une toise
Saura mon col que mon cul poise.
François VILLON (+/- 1462/1463).
Vaz et surtout ne retourne pas.
Et Rollin, il a pas un truc à dire?
Ils font du vélo, non ? Mais ils vont tomber ça c’est sûr…
Pondichéry, rebaptisé Puducherry, est un territoire qui comprend 4 des anciens comptoirs français en Inde (sauf Chandarnagar, vile universitaire proche de Kolkata dans l’Etat du Bengale oriental).
La bière y est moins chère que dans le reste du Tamil Nadu et la vie n’y est pas plus désagréable qu’à Antibes en été (ou Fréjus, FN en moins et Ecole d’Extrême Orient en plus).
Un esprit ouvert sur les grands enjeux internationaux constatera avec satisfaction que les intentions de vote pour le crypto fasciste Narendra Modi (N. le Modi) chef BJP sont au plus bas.
Les montagnes de l’arrière pays (« Ghats orientaux ») sont de toute beauté. Mer, montagne, culture indienne avec un zeste de « French touch », le paradis des amateurs de mangues & de St Emilion.
Pourquoi poster le texte russe?
Et pourquoi pas?
Le temps d’un p’tit café?
Et puis pour tirer l’oreille à Bloom qui semble considérer Brodsky comme un poète new-yorkais (on peut, on peut…): 30 mars 2014 à 4 h 58 min
« N’importe quoi, Marcowicz.
L’anglais n’est pas le russe et lycée de Versailles.
Sans parler de l’impasse sur « (don’t worry »), diablement inquiétante.
On peut ne pas beaucoup apprécier Brodsky (poète mineur lauré pour raisons politiques), … »
Il faut le faire.
On y va:
Париж не изменился. Плас де Вож
по-прежнему, скажу тебе, квадратна.
Река не потекла еще обратно.
Бульвар Распай по-прежнему пригож.
Pour le plaisir de la langue, et même de la typographie.
Lire à haute voix:
айне кляйне нахт мужик
oui, c’est drôle.
Markowicz, c’est un cas à part.
C’est un type a adopté un des partis possible sur la traduction-impossible et le mène jusqu’au bout.
Ne vous plaignez pas, l’éditeur a eu la générosité de publier deux autres versions!
Blok, Dante…
On est dans un cas où il ne suffit pas d’apprendre le russe, il faudrait pratiquement être un russe, et alors pourquoi diable la traduction?
C’est une poésie anti-poétique, tout un genre (Celan le fait tout autrement).
Sur la durée, on y croit.
Raspail…
Les Russes de cette génération en savait plus sur lui que les Français.
Pour nous, ça évoque Babylone, on pourrait faire un poème avec ça.
J’ai rencontré un Chinois qui sans parler un mot avait visité Paris avec une carte très précise dans la tête, celle de la Commune de Paris.
Les places, les rues, les cimetières…
Il était chez lui.
Parfois, il s’étonnait un peu de certaines absences.
Buona giornata!
Y sont au plus bas (dans le Tamil Nadu).
Je ne suis pas poète.
Mais quand je vois le profil de Maria, il me semble que ça me vient.
ah ! revoilà la mère-citations pour nous en foutre plein la vue avec sa culture de vernis ou son vernis de culture, quelle rigolade
« pour nous en foutre plein la vue avec sa culture de vernis » (secrétaire)
Culture?
Vernis?
Au pif, je dis: souliers.
Encore un poème possible.
— Le dernier vers de ce sonnet parle de vous et de votre « paralysie » (il y va fort), M. le secrétaire-général.
C’est par là
u. dit: 30 mars 2014 à 15 h 04 min
Париж не изменился. Плас де Вож
по-прежнему, скажу тебе, квадратна.
Река не потекла еще обратно.
Бульвар Распай по-прежнему пригож.
Tiens ça me fait penser à Прощай Brindavoine…
« me rebondir dessus » m’emplit
gonfler ou dégonfler, le dilemme de la baudruche
place » il est plutôt un e caduc et même un schwa.
Allez l’expliquer aux élus du soir qui d’un air triomphant, iront de ci de là bruler les feuilles mortes, qu’autant de bulletins en chiwawa.
Sympathique article sur Erri Di Lucca qui pose la mise en scène du piolet.
Mais encore, on attend la gloire du bâton ( non pas pour se faire battre )et la mise en relief des reportages photos le concernant.
En revenant de la marche nordique de ce matin et lire tous ces commentaires, une autre longue et hasardeuse équipée!
Sergio, mais d’où sourde tout ce russe chez ce japonais polyglotte, pas glop!
« Je suppose que les enculages de mouches de Marcowicz à propos d’un vers qui ne passera probablement pas à la postérité laissent d’un froid de marbre tous ceux qui, comme moi, ne pisent pas le russe. De toute façon, tous ces pinaillages de traducteurs, on s’en balance »
Bravo j’aime ça!
comme dit le colonel chez Feydeau.
Le marbre et les mouches.
La poésie vous prend, Prébois!
ne pisent pas le russe
Piger le russe, pisser la ruse, bisser la rousse, remarquez que ça commence comme ça.
« l’essentiel est que ce soit lisible et intéressant en français. Peu importe que ce soit du Marcowicz ou du Brodsky. »
C’est une phrase qu’il faut dire en tapant du poing sur la table.
A la vôtre!
Welcome back dear bloom. La mangue saint émilion sous les palmiers indous fascisants, c’était un bon menu pour Chanel. peut-on y tenir frais le foie gras et les convives ? (éventés par des natifs, we assume). Sommes passés de Coco qui collabore à l’affaire Markowicz. u en met plein la ‘u, c’est le pompon.
Bâtons dehors, qui nécessite aussi de faire le grand écart, une bonne gymnastique qui parfois ne permet cependant pas de pénétrer le mystère des marc du café.
bérénice dit: 30 mars 2014 à 15 h 37 min
mais d’où sourde tout ce russe
C’est quand même du russe rectifié comme l’eau minérale : tous les Führers commencent par s’entraîner sur leur alphabet avant de passer au reste de la population…
Bien sûr et ça le rapproche de Brodsky.
Si traduire est souvent trahir, Markowic semble lui, non pas traduire, mais interpréter librement. Pour sûr, trop de liberté dénature le texte premier.
Markowic a une manière jazzy de passer d’une langue à l’autre.
Brodsky revisited by Markowic.
La version brodée de Markowic, d’après un texte de Brodsky.
Mais quel relâchement des poignets, Bérénice, et le lancer/reprise des bâtons!
C’ est comme la poésie, ses mots lancés retenus par le gantelet de la langue!
Et lorsque les appuis et l’ accroche des bâtons sont bons, c’ est la vitesse dans l’ avancée du poème corps/langage.
Le top, je vous assure.
Et après, qu’ est-ce que l’ on se sent bien!
( Comme maintenant )
Qu’est-ce qui s’oppose aux biens en général? le mal.
Bloom, toujours en poste au même endroit ?
Quand un auteur traduit lui-même un de ses propres textes, il adapte vers une deuxième langue. il adapte, donc il change, il fait donc un travail qui est de réinvention et non de traduction. C’est souvent le cas chez Beckett et c’est bien ainsi, il a la liberté de réécrire. Un traducteur peut-il se permettre cette réécriture ? Ou plutôt le liseur/lecteur de ce nouveau travail désire-t-il un « autre » texte, ou une traduction fidèle ?
J’ai voté.
Dans les corbeilles près des isoloirs, il y avait plus de bulletins UMP froissés que PS…
A Paris, les jeux semblent faits ?
Ô toi fier crétin cégétiste,
Que sais tu faire, à part gréviste ?
Liquidons la SNCM,
Puisque plus personne ne t’aime !
@ Jacques Barozzi dit:30 mars 2014 à 15 h 59: Vous parlez de votre mairie ? Ou vous êtes allé contrôler toutes les corbeilles parisiennes ?
Dans une commune alsacienne, prés de Saint-Louis et en face d’Allschwil, canton de Bâle, la maire sortantes, PS, a perdu au premier tour. Elle proposait aux frontaliers (plus de 60 % de la population) de payer une caisse supplémentaire coté France.
u. c’est très intéressant ce que vous dites sur l’incommunicabilité des ressorts, tuyaux, boulons, chevilles et autres mécanismes de l’âme russe.
c’est très intéressant aussi ce que vous dites sur notre agacement à buter sur cette foutue incommunicabilité.
en fait vous dites plein de trucs intéressants, c’en serait presque dommage de gaspiller autant d’intelligence pour des choses aussi inutiles alors que bien employée elles pourraient certainement aider à la baisse de nos déficits budgétaires.
avant on disait que l’humour du peuple de Lyon ne faisait pas rire le peuple de Marseille, ni même celui de Saint Etienne, ou de Grenoble, ou même de Montélimar, mais ça c’était avant.
Sergio dit: 30 mars 2014 à 14 h 48 min
Ils font du vélo, non ?
elle a mal au cou, pas envie de se choper un torticolis
Namasté, cher Phil!
Les palmiers persistent dans l’être: il semblerait que leur splendide indifférence au tourments du monde et des hommes ne cesse que lors des tsunami…
Foie gras à volonté, comme il se doit, grâce aux groupes électrogènes (que certains « clients » éthérés de l’Ashram de Sri Aurobindo confondent, j’en suis presque sûr, avec zones érogènes)….
u. aura mis à jour ma mauvaise foi; je ne fais effectivement pas grand cas de Markiewicz et de Brodsky. La poésie du second ne me parle que fort peu, et l’attitude violemment anti-Rushdie de l’homme à l’époque de l’affaire des Versets n’est pas à son honneur. Quant aux embrouilles diafoireuses du premier, elle me rappellent ce qui coule de la bécasse à la cuisson.
Je m’en retourne à Graham Greene, dont la verve et la verdeur sont éternels!
BàV
sur la photo c’est père et fille
ah non c’est monsieur et madame
éternelles.
Bon le grillage ça peut être celui des tennis déserts, à Pondichagor, mais les lunettes de montagne ?
Jseph Brodsky a peut-être écrit de mauvais vers, et peut-être André Markowicz les a-il traduits de travers, mais après tout ce n’est que de la littérature, et la faute est pardonnable.
TKT, Bel Air, mon quartier du XIIe arr. est plutôt bourgeois. Pour que NKM gagne, il aurait fallu que le XIIe et le XIVe arr. passent de son côté. Ce qui n’a pas été le cas au 1er tour et ne semble pas s’annoncer au second…
Nos impôts locaux continueront à augmenter, tandis que nos revenus sont de plus en plus rognés…
Va falloir que je me remette au boulot !
Va falloir que je me remette au boulot !
c’est une valeur de droite quand que c’est pour les autres baroz..du caveaudu caveau encore du caveau c’est ton lot
..à perpéte le lot
le grillage ça peut être celui des tennis déserts
l’amérique sergio..ça bloque les ballons et les marchand de drogue et on peut pas niquer derrière..
« u. c’est très intéressant ce que vous dites sur l’incommunicabilité des ressorts, tuyaux, boulons, chevilles et autres mécanismes de l’âme russe. » (hamlet)
Moi, j’ai dit ça?
Russkaja dusha?
Il s’agit seulement de souvenirs poétiques dans la tête des Russes cultivés.
Des associations de mots faites toutes seules sous leur chapka.
Le contraire serait nje-kulturnyi.
Comme si je vous disais: tire la chevillette, et que vous ne me répondiez pas bobinette (ou c’est le contraire?).
Je serais en droit de vous prendre pour un espion japonais.
Ô toi fier crétin cégétiste,
Que sais tu faire, à part gréviste ?
..toi aussi au boulot jicé
« c’est très intéressant aussi ce que vous dites sur notre agacement à buter sur cette foutue incommunicabilité. » (hamlet)
Arrêtez de vous foutre de ma gueule.
C’est qui le philosophe, ici?
vas y molo zouzou tu vas niquer tous tes capsules nespresso..
vas y molo zouzou tu vas niquer tous tes capsules nespresso..
Je ne suis pas Clooney, ce dimanche, c’est tout ce que j’ai à niquer.
Anne Hidalgo sera la première femme élue maire de Paris !
C’est un évènement historique, qu’il convient de saluer et qui devrait plaire entre quelques autres à Clopine !
Mais contrairement à ses derniers prédécesseurs, en tout cas au moins depuis Chirac, elle part avec un sérieux handicap : c’est aussi la première à avoir été battue dans son propre arrondissement…
« on peut pas niquer derrière.. »
Non, mais à travers, le boug !
qu’est-ce que vous pouvez tous être soupe au lait !
u. vous savez comment on dit « soupe au lait » en russe ?
La vie prend son cours normal
« Les doigts dans la prose », cela donne envie d’y aller voir
finger my ass que ça donne..et il s’en pourlècherait bodler..
u. je pense qu’on peut tout à fait traduire « soupe au lait » littéralement.
vu qu’une vache étant ce qu’elle est quand le lait bout il déborde, je veux dire quel que soit la pays où on le fait bouillir.
Non, mais à travers, le boug !
le cul bien marqué comme un steak au buffalo grill..avec des frites
ce dimanche, c’est tout ce que j’ai à niquer.
y’a pas un bout de grillage dans ton coin ?
« qu’est-ce que vous pouvez tous être soupe au lait ! »
Mais pas du tout, c’était une citation de Kaputt, demandez à renato.
(« Ne vous f… pas de moi, Malaparte ».
Dans les livres de cette époque, on mettait des points)
« ..toi aussi au boulot jicé »
Je ne fais que ça, étant aux mains d’une adorable executive qui me fait travailler comme une bête ! Ce monstre se venge de la spiritualité que je m’efforce de faire régner en nos domaines.
Un jour, elle me poussera par dessus bord, j’en suis sûr. J’ai trouvé, par hasard, ses notes d’un roman témoignage qu’elle écrit en douce : « Pour en finir avec JC Salegueule ! »
cheuloux en met toujours comme dans son carnet de chanson scout
« vu qu’une vache étant ce qu’elle est quand le lait bout il déborde, je veux dire quel que soit la pays où on le fait bouillir. »
Votre scrupule de philosophe empiriste vous oblige à dire que c’est seulement ce que, jusqu’à présent, vous avez observé.
posey
« de l’édition élégante, élitiste et durable pour tous »
pour tous ?
pour moi aussi ?
ces slogans marketing sont déplorables.
il ne manque plus que le violon.
donc cette maison d’édition veut relever le niveau actuel ?
u. ? vous ne voulez pas aller travailler chez eux ?
élégance – élitisme – durabilité.
voil les mots que nous devrions mettre au fronton de nos mairies.
pour remplacer le vieux liberté- égalité – fraternité.
élégance – élitisme – durabilité
ça a quand même plus de gueule.
Monsieur Assouline vous les connaissez ?
vous pourriez leur demander si ceux qui leur ont pondu ce slogan n’est le même qui fait la pub pour les cafetières pas très nettes expresso ?
pour inciter u. à y aller travailler chez eux.
« Je ne fais que ça, étant aux mains d’une adorable executive qui me fait travailler comme une bête ! » (JC)
Tant que la bête garde les siennes dans ses poches.
« Liberté Egalité Fraternité » ? Vous rigolez !
« Sclérose Pauvreté Solitude » sur les frontons des Mairies, cela me parait tout à fait convenir …
Elle me fait travailler nu, pour amuser ses copines ! … les femmes d’aujourd’hui n’ont aucun respect pour les boucs.
« « Sclérose Pauvreté Solitude » sur les fronts des Maries, cela me parait tout à fait convenir »
Ça m’étonnerait.
Son visage est pur et radieux.
Dans les corbeilles près des isoloirs, il y avait plus de bulletins UMP froissés que PS…
A Paris, les jeux semblent faits ?
Non. Seulement que le votant PS tient à le faire savoir quand le votant UMP tient à n’en rien dire.
C’est ce que je ne supporte pas chez les Veuves, leur visage est pur, apaisé, radieux… Maria, la première.
« Voilà qui n’aurait peut-être pas déplu à Joseph Brodsky »
savait-il faire la différence entre un triange et un carré ?
sérieux les russes sont super bons en maths.
c’est très difficile de leur faire passer un triangle pour un carré.
dire : « La Cour Carrée, sans blague, n’est pas plus triangulaire. »
c’est pas drôle une seconde, ça n’aurait pas fait marré Brodsky
par contre dire : « la Cour Carrée, sans blague, n’est pas plus rectangle. »
alors là il se serait bidonné.
la place des Vosges triangulaire c’est pas marrant.
la place des Vosges rectangulaire, avec 2 côtés des longs et 2 autres très très courts alors ça oui, là je me marre.
limite ça ressemble à du Audiard : « les c.ns croient que la place des Vosges est rectangulaire, c’est même à ça qu’on les reconnait. »
Audiard n’aurait jamais dit : « les c.ns croient que la place des Vosges est triangulaire, c’est même à ça qu’on les reconnait. »
et non, l(humour ça ne tombe pas du ciel, il faut avoir un minimum de subtilité sinon ça tombe à plat.
pas vrai greubou que j’ai raison ?
Jacques, vous allez redonner aux jeunes confiance dans la politique.
Voter contre la candidate du culturo-sociétal, on sent que l’examen de conscience a du être douloureux…
(Bravo)
Le grillage, hlui, ne ment pas…
hamlet dit: 30 mars 2014 à 17 h 17 min
c’est très difficile de leur faire passer un triangle pour un carré.
Avec Lobatchevsky, ça flageole quand même un peu…
greubou rassure moi d’un truc : tu sais faire la différence entre un triangle et un rectangle ?
greubou tu as eu ton certificat d’études en quelle année que je vérifie sur google.
Avec Lobatchevsky, ça flageole quand même un peu…
sans doute mais pas avec Brodsky !
vous avez vu la foto de sa copine comme elle est mignonne ?
croyez-moi c’est la preuve d’un type qui ne flageole pas du tout et qui sait parfaitement faire la différence entre le rectangle et le triangle !
u. vous qui vous y connaissez question gonzesses pas vrai que j’ai raison ?
On ne peut pas comprendre ce passage si on ignore que ‘La Place des Vosges’ était le petit nom que JB donnait à ‘the place of our games’ de sa bonne amie. Ce qui rend, au-delà des considérations métriques, toute sa pertinence à la version Markowicz.
Paris ne bouge pas. La Place des Vosges,
Fut, et l’est encore, je te l’apprends, carrée.
La Seine en son lit ne s’est, naissante, pas retournée à ses sources.
Et le boulevard Raspail se fait toujours avenant.
« Paris n’a pas changé. La Place des Vosges/ Est, comme avant, je te dirais, carrée ».
Si c’était leur terrain de jeux, carré, c’est peut-être pas le plus pratique
Et comme je dis toujours, on ne descend jamais deux fois le même fleuve.
hamlet dit: 30 mars 2014 à 17 h 27 min
un type qui ne flageole pas du tout
Ha ça c’est sûr ils vont faire catleya dans le grillage ça fait un paquet de verstes qu’ils mijotent leur affaire boljemoï…
Aïe Dio
(ils vont croire qu’ils jouent à Fécamp)
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