de Pierre Assouline

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La République des livres
Comment Baudelaire est entré par effraction dans un vers de Brodsky

Comment Baudelaire est entré par effraction dans un vers de Brodsky

Déjà, une maison d’édition qui a inventé de s’appeler « Les doigts dans la prose », cela donne envie d’y aller voir, d’autant qu’elle annonce fièrement militer « en faveur de l’édition élégante, élitiste et durable pour tous » ; plus encore si elle donne à lire des poèmes de Joseph Brodsky (1940-1996), dont l’œuvre fut couronnée par le prix Nobel de littérature en 1987; et notre curiosité est à son acmé si elle ose les publier en en proposant quatre versions différentes superposées, histoire de nous permettre de comparer dans l’instant. Le cas de ses Vingt sonnets à Marie Stuart (192 pages, 18 euros, Les doigts dans la prose).

Composés en 1974, ils sont nés d’une brève promenade du poète en exil à Paris. Ses pas l’ont mené ce jour-là au jardin du Luxembourg devant la statue de Marie Stuart, sur le visage de laquelle se superposèrent alors, dans son imaginaire et sa mémoire, le souvenir de femmes qu’il avait aimées. S’ensuivit une rêverie fugitive abordant plusieurs de ses thèmes favoris, oscillant entre ironie et mélancolie, trivial et sublime, tout en rendant hommage à la ville d’accueil.

En version originale russe donc, ainsi qu’en anglais par Peter France, et en français deux fois plutôt qu’une, par Claude Ernoult d’abord puis par André Markowicz. A titre d’exemple, on pourra comparer les manières respectives des deux français en lisant cet extrait du sonnet XIV. En découvrant le recueil, Claro, à qui rien de ce qui touche à la traduction n’est étranger, a écarquillé les yeux devant le sonnet VI. Qu’on en juge en conservant à l’esprit que le mot à mot des deux premiers vers donne : « Paris n’a pas changé. La Place des Vosges/ Est, comme avant, je te dirais, carrée ».

Peter France: « Paris is still the same. The Place des Vosges / is still, as once it was (don’t worry), square. / The Seine has not run backward to its source. / The Boulevard Raspail is still as fair. »

Claude Ernoult: « Paris, je te le dis, n’a pas changé. La place / des Vosges reste encore parfaitement carrée./ La Seine vers l’amont ne s’est pas écoulée. / Le boulevard Raspail garde sa même grâce. »

André Marcowicz: « Paris ne change pas. La Cour Carrée, / sans blague, n’est pas plus triangulaire. / Les Cygnes sont rentrés chez Baudelaire, / le fleuve-Seine coule sans marées. »

Comment ne pas s’interroger, avec Claro, sur l’intrusion de Baudelaire dans l’affaire : “Que déduire de ces grands écarts? Qu’on nous gruge et nous filoute ? Qu’il y a grabuge et entourloupe? Non. Qu’on nous balade? Mieux: on nous ballade. Le poème original « ballade », au sens musical, ses interprètes, qui n’ont pas tous le même clavier ni le même doigté, encore moins la même oreille. Car c’est le poème qui produit sa traduction.” écrit-il sur son blog.

 André Markowicz y répond en partie dans sa postface au recueil. Mais comme c’était insuffisant à résoudre l’énigme de la présence baudelairienne quasiment en chair et en os, je lui ai demandé d’aller plus loin pour la «République des livres ».

 « Je ne pouvais pas mettre « Place des Vosges », à cause du « e » muet de « Place » en français écrit. Et puis, le mot « carrée »‘ me donne la Cour Carrée, et la Cour Carrée me donne le Louvre (lieu commun du tourisme, ce qui est le sous-texte : il s’agit d’un « kleine nacht moujik » qui se retrouve à faire du tourisme dans des endroits invraisemblables…). Du coup, traduisant en France, et pour reprendre les jeux infinis avec d’autres citations de Pouchkine (et beaucoup d’autres poètes), je ne pouvais pas ne pas citer « Andromaque, je pense à vous… » — Parce que c’est exactement ça que fait Brodsky, lecteur de Baudelaire traduit en russe par les plus grands poètes… (il y a en particulier une traduction proprement inouïe du « Voyage » par Marina Tsvétaïeva… et on connaît l’admiration que Brodsky portait à Tsvétaïeva : il lui a consacré des articles magnifiques). — Je vous dis ça maintenant, après plus de vingt-cinq ans, en vous donnant une raison (juste) réfléchie. Mais, sur le coup, en 1987, j’ai mis Baudelaire comme ça, d’instinct, parce que, dans mes traductions, ce que je suis surtout, c’est le fil de l’intonation, et, suivant la formation que j’ai reçue chez les formalistes russes (à travers Efim Etkind, puis tout seul), le procédé…. Ce genre de choses est possible dans cette suite de « Sonnets », écrits sur l’ironie — finalement très juive — et le sourire tragique. Ce serait évidemment impossible pour d’autres textes. »

Voilà qui n’aurait peut-être pas déplu à Joseph Brodsky, passionné du travail sur la langue, la syntaxe et la versification, mais aussi sur les questions de traduction, s’étant lui-même traduit et pratiquant de constants allers et retours entre le russe, l’anglais et l’italien. Il aurait été sensible à l’accent mis moins sur le souci du sens que sur celui du rythme. Et aussi, qui sait, à cette manière bien française de mettre les doigts dans sa poésie en inscrivant, selon le voeu de l’éditeur, en filigrane de ces pages collées et cousues une apologie, discrète mais nette, de la qualité d’auteur qu’il y a en tout traducteur.

(« Joseph et Maria Brodsky, 1992 » photo Mikhaïl Baryshinikov)

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commentaires

771 Réponses pour Comment Baudelaire est entré par effraction dans un vers de Brodsky

le secrétariat de JC... dit: à

non patron, pour vous c’est PATRIE TRAVAIL FAMILLE PÉTAIN LAVAL

lettres mes amours ai-je tort hector, nestor dit: à

sur l’appellation « traduction »
mais si  » la Marie Stuart de Brodsky, d’abord reine, puis statue et enfin sosie d’une femme aimée, peut entamer une nouvelle métempsycose et vivre pleinement sa vie rêvée  »
pourquoi pas « divertissement métempsycotique »?

JC..... dit: à

Lobatchevsky a été lavé de l’accusation d’agression géométrique contre Euclide, il y a bien longtemps !!!

JC..... dit: à

Vous avez raison Crapulet !…

Travail : on en demande, pour tous !
Famille : rien de plus doux, Bellegueule
Patrie : elle est dans notre petit cœur, transie de peur

Et Pétain : quel brave homme aux yeux si bleus !
Et Laval : quel socialiste …!

Et Abel Bonnard, « Gestapette », la folle de Vichy !

Ah ! c’était le bon temps…

TKT dit: à

Jacques, j’ai vu un face-à-face des deux « porte-parole »* des deux candidates. Aucun n’était convaincant, difficile de faire un choix.
Votre quartier s’appelle « Bel-Air » ? Amusant, Bel-Air c’est aussi un quartier huppé de Beverly-Hills. Sauf qu’il y eut, au départ, un Mister Bel, propriétaire foncier.
Pour Paris, je souhaite que la RATP installe des ascenseurs ou des escaliers mécaniques, dans toutes les stations de métro. Une des villes que je connaisse, la moins pratique pour circuler avec des bagages dans le métro, sans parler des gens âgés…
Bonne chance à Madame Hidalgo, question « présentation », la candidate de droite, aurait mieux fait mon affaire. Big deal !
Porte-parole ou portes-paroles ? Que la stasi de l’orthographe prenne une décision.

JC..... dit: à

Pauvre Paris ! Une ville chiante, inintéressante versus d’autres capitales mondiales bien plus dynamiques.

Hidalgo ou NKM, aucune importance : elles représentent bien la vulgate parigote.

JC..... dit: à

« Election municipales  » rime avec amusette pour bolos couillons…

Demain, le problème fondamental en France reste entier, avec les mêmes dirigeants … des bons même pas aryens !

Chômage, assistanats, privilégiés, politiques corrompus, réseaux, taxes et impôts pour tous, communautaristes et terrorisme de retour du MO … urk urk !

Bonne chance à tous !

JC..... dit: à

Soirée électorale : Dudule a t il enculé Tatave, ou l’inverse ? La recherche du temps perdu continue…

bouguereau dit: à

mets de l’huile jicé..

bouguereau dit: à

Ah ! c’était le bon temps…

décidément..fais un effort

JC..... dit: à

Bougboug, tu es le seul a sentir la hauteur de vue de mes simulations indétectables au radar.

bouguereau dit: à

Si c’était leur terrain de jeux, carré, c’est peut-être pas le plus pratique

plus grillage..mais si partie carrée dans la cage comme le mma..

JC..... dit: à

J’imagine que cet homme âgé entraine sa jeune Maria main sur l’épaule, en lui disant à l’oreille des choses apaisantes :
-Mais qui est ce, cet homme nu sous un imperméable ?
-Maria, un de ces français mal vêtu, un peintre…Bouguereau
-Il m’a fait peur en entrouvrant son imper ! quel horreur !
-Viens, Maria, viens… Oublie-le !
-Je ne pourrai pas, vous êtes si différents…

Samu Social Club dit: à

– reverend mormon head?
– non. reverend horton heat.

xlew.m dit: à

Красивая Подруга dit: 30 mars 2014 à 17 h 36 min
On ne peut pas comprendre ce passage si on ignore que ‘La Place des Vosges’ était le petit nom que JB donnait à ‘the place of our games’ de sa bonne amie. Ce qui rend, au-delà des considérations métriques, toute sa pertinence à la version Markowicz.

Je trouve étrange également qu’on fasse mine de ne plus se souvenir de ce que représentait Paris pour les gens (pas seulement les artistes) qui vécurent jusqu’en 1989 sous les dictatures « east of the Pecos » (en l’occurrence l’Oder, qui pourtant sentait bon.) Vyssotski, le prétendu « non dissident » (tu parles) avait écrit une superbe carte postale en forme de chanson à son ami Vania resté à se les geler sur la Moskva. Pleine de chaleureuse ironie (non avec lui ce n’est pas un oxymachin, Oblomov, c’était pas son genre, c’était plus Hamlet) envers les parisiens : « Я сам завел с француженкою шашни, мои друзья теперь и Пьер, и Жан. И вот плевал я с Эйфелевой башни на головы беспечных парижан! »
« Place des Vosges, Bd Raspail », tout ce doux rendez-vous de consonnes sourdes et sonores qui glissent comme des oiseaux blancs baudelairiens (Poe est largué avec son corbak, même si l’Albatros faisait peut-être partie du vol MH 370) sur le duvet des voyelles et les broussailles d’une discrète diphtongue, c’était un véritable allume-feu pour l’imagination d’un russe, la Seine devenait le fleuve Amour instantanément. Même les touristes chinois d’aujourd’hui applaudiraient, j’en suis sûr, aux manifestations de cette espèce de saudade petrogrado-moscovite.
Je vous approuve de nous rappeler ce que représentait pour Brodsky la place des Vosges rougie par la passion amoureuse. Lorsqu’on est sevré de liberté, l’amour (et même l’amitié) qu’on connaît à l’étranger rend encore plus forts les sentiments (et les pensées aux autres.)

JC..... dit: à

« Je vous approuve de nous rappeler ce que représentait pour Brodsky la place des Vosges rougie par la passion amoureuse. Lorsqu’on est sevré de liberté, l’amour (et même l’amitié) qu’on connaît à l’étranger rend encore plus forts les sentiments (et les pensées aux autres.) »

C’est parfaitement exact. Jusqu’à l’irréalité. Qui se dissipe vite ….

Samu Social Club dit: à

Si ça été trouvé avant, qu’on me le signale mais j’ai trouvé comment produire le même effet que dans « Paris n’a pas changé. La Place des Vosges/ Est, comme avant, je te dirais, carrée ».
Il s’agit d’une formule canonique, elle est inscrite à la fin du message.
exemples
Il lui sortit son trèfle / sous le nez
Après un carreau, le cochonnet / s’en alla
Ce fut un sentiment / que nous partagions ensemble
C’était susdit / soit-disant
Il n’y a qu’à lire / pour le voir

c’est : avoir fait le coup

cet article / avait un titre tout trouvé

chantal dit: à

Fort joli billet/ bip; hip ! hop !

Que d’éminences ainsi convoquées au chevet d’une passion.

C’est attractif comme nom les doigts dans la p/rose, guili guili aux facétieux qui postent ici.

Pour ma part je note en coin de table que Michael Barichnikov ne fût pas que danseur étoile, il capta aussi des instants fugitifs avec une certaine pente mélancolique, elle est gracile la demoiselle aux cheveux flous, je ne pense pas revenir à Paris, l’hiver les chats perchés se lèchent les pattes et s’étirent en regardant les fumées en volutes qui s’échappent des cheminées on peut y déchiffrer une météorologie acrobatique des nuages, songes creux qui s’assoupissent dans le tintamarre d’une ville, dessous les artères, le flux incessant des passants anonymes/encore ..

lettres mes amours ai-je tort hector, nestor dit: à

même un divertissement d’un traducteur peut avoir des effets d’ordre créatif

Samu Social Club dit: à

Le commentaire ayant été tronqué, la partie manquante est celle ci où je distingue ce que vous avez lu de l’évocation de l’immanence du /dans le vers que je prenais pour exemple

C’est donc l’évocation de l’immanence

Nous avons eu peur que / cela arrive

Samu Social Club dit: à

C’est même pire que ça en fait

Connaisseur de ver subtil ou d'ATC... dit: à

C’est de l’hystérophobie

Onésiphore de Prébois dit: à

L’acharnement que met André Markowicz à tenter de justifier, à coup d’explications plus tarabiscotées les unes que les autres, sa traduction de deux lignes d’un poète mort depuis des années et que personne ou presque ne lit plus, ne serait pas plus grand s’il s’était agi de traduire dans une langue profane quelconque les paroles même de Dieu le Père. Mais en vérité, de même que tout le monde ou presque se fout de ce qu’a bien pu confier Dieu le Père à l’un quelconque de ses autoproclamés prophètes, tout le monde a fortiori se tamponne de la teneur des poulets d’un scribouillard depuis longtemps défunt et, bien entendu de la sauce à laquelle ses divers traducteurs les ont cuisinés. Tout ceci est parfaitement grotesque, et, comme tout ce qui est grotesque, un peu attendrissant, bien qu’insignifiant.

Enters Terence dit: à

Onésiphore de Prébois dit: 30 mars 2014 à 22 h 18 min

Ah oui / ne pas pénétrer la langue du traducteur

des journées entières dans les arbres dit: à

Cette question à laquelle je ne demanderai pas le pourquoi à M. A. Markowicz, c’est l’entrée par effraction de Dalida dans l’adaptation théâtrale de « la Nuit des Rois »

des journées entières dans les arbres dit: à

« Andromaque, je pense à vous… »
cette pensée est profondément partagée; surtout après avoir vu un récent massacre du texte de Racine.

Culture Quizz dit: à

C’est pas du théâtre, c’est de l’avant garde mon cher / Méliès en fit autant

Samu Social Club dit: à

C’est dans le cadre d’un exercice / on peut le finir quoi qu’il arrive

iloo.z dit: à

Bon bouquin, d’autant que t’es pas obligé de tout lire, puisque pour 20 sonnet, on a, en 4 versions sur 160 pages : 1 fois Ernoult, 2 fois l’original en Russe, 2 fois France en Anglais, 3 fois Marcowicz.

iloo.z dit: à

20 sonnets

De plus, étant donnée la mise en page créative, s’il fait chaud ou si tu t’ennuies, tu peux faire ventilateur rotatif avec le livre sans que ça gêne la lecture.

Enfin précisons que la traduction anglaise est attribuée à Peter France ET l’auteur. Je félicite donc ‘Traducteurs imparfaits associés’ qui a préféré la bonne version. Il gagne la moitié haute des pages paires du livre.

iloo.z dit: à

Et le boulevard Raspail se fait toujours avenant.

Pas seulement. Il se fait parfois sucrer.

Samu Social Club dit: à

Bien. Envoyé.

Culture Quizz dit: à

tu peux me le tourner s’il te plaît?

Samu Social Club dit: à

Vitalis, Joli coeur et Dolce /

Béhémoth dit: à

« hamlet dit: 30 mars 2014 à 16 h 48 min »,

Pour la traduction littérale de « Soupe au lait », en russe :
Molotchny soup.

quant au sens : être soupe au lait,
les même mots.
Cela vient du français.

МОЛОЧНЫЙ СУП.

Béhémoth dit: à

(« Onésiphore de Prébois dit: 30 mars 2014 à 17 h 39 min
« Paris n’a pas changé. La Place des Vosges/ Est, comme avant, je te dirais, carrée ».
Si c’était leur terrain de jeux, carré, c’est peut-être pas le plus pratique »),

Jamais baisé un carré, mais du circulaire ou du triangle :
Ah que OUI.

Samu Social Club dit: à

(too much of what?)

Salomon qui remonte à sa source dit: à

Amusons-nous avec ceux qui restent, et comparons ensemble, toute la nuit s’il le faut, un extrait du Cantique des cantiques (5:4), où il est question des effets d’une main tendue vers des entrailles.

A. Comparons tout d’abord le texte de la Bible en hébreu, dite « massorétique », et la traduction française dite, « Bible du Rabbinat », de 1899 :

ד/4 4
דּוֹדִי שָׁלַח יָדוֹ מִן-הַחֹר
וּמֵעַי הָמוּ עָלָיו
4
Mon bien-aimé retire sa main de la lucarne
et mes entrailles s’émeuvent en sa faveur.

B. La précédente et la Traduction d’André Chouraqui :

4
Mon bien-aimé retire sa main de la lucarne
et mes entrailles s’émeuvent en sa faveur.
4
Mon amant lance sa main par le trou ;
mes boyaux se soulèvent pour lui.

C. Comparons maintenant la traduction de Louis Segond (protestante) et la traduction œcuménique de la Bible dite « T.O.B. » [épargnez-nous leurs vos mauvais jeux de mains]:

4
Mon bien-aimé avance sa main par l’ouverture
et mon cœur en a frémi.
4
Mon chéri avance la main par le trou ;
et mon ventre s’en émeut.

D. Enfin, la traduction en français courant et la translittération en caractères latins :

4
Mon bien-aimé passe la main par le guichet de la porte
et j’en ai le cœur battant.
4
Dodi, shalakh yado mine hakhor
ou-méaye hamou alav.

Pour les haut-le-coeur, le lecteur a-t-il son compte ?

Béhémoth dit: à

Erreur,
« Salomon qui remonte à sa source dit: 31 mars 2014 à 1 h 35 min »,
ce n’est pas le 4,4, mais le 5,4 parlant de l’Amant : dans : Enivrez-vous d’étreintes.

Mon amant lance sa main par le trou ;
mes boyaux se bouleversent pour lui.

Traduction, André Chouraqui ( Desclée de Brouwer).

Salomon qui remonte à sa source dit: à

@ la grosse bête qui cherche la petite :
C’est pour cela que les deux – pardon trois – lignes de présentation signalent le Cantique des cantiques (5:4) parce que, justement,c’est le 5:4. Dois-tu apprendre à lire sous l’eau ? Trop de vodka poivrée avec Brodsky ? Manque de ventilateur ? – Tu me cherches des noises ?

abdelkader dit: à

perso, je trouve que la place des Vosges a beaucoup changé…j’y suis retourné il y a 2 ans quand je me trouvais a Paris pour quelques semaines pour le boulot (je sais que je devrais user du subjonctif de quelque chose ou du plus qu’imparfait de machin truc ici, mais j’voudrais surtout pas faire plaisir a Phil) et que j’habitais dans le quartier…ca pue l’argent, la suffisance et les idées marinées dans le formol…ce que les anglishes appellent ‘sense of entitlement’…j’ai pas le morale a trouver l’équivalent en français…si ca se trouve, y’en a pas…

Béhémoth dit: à

Certes non,
passé l’age,
et le cul me poise !!!.

Nitchevo,
Nitchevo,
Silence!

But,
j’eusse préféré un Sie.
Nous n’enfilons pas les même perles.

Marcel dit: à

Génuflexions

Entends-tu ces bonnes paroles
Que tu reçois agenouillé ?
Elles chantent des barcarolles,
Entends-tu ces bonnes paroles ?

N’écoute pas ces fariboles
Qui te laisseront dépouillé.
Entends-tu ces bonnes paroles
Que tu reçois agenouillé ?

Jean Calbrix, le 31/03/14

Marcel dit: à

Dans le billlet : « Je ne pouvais pas mettre « Place des Vosges », à cause du « e » muet de « Place » en français écrit.

Si le « e » doit être muet, c’est en français oral ! En français écrit cela n’a aucun sens.
Par ailleurs, le « e » apparaissant devant la consonne « d », il doit être sonore et non muet !
Marcowicz veut dire qu’il n’a pas pu écrire :
Paris ne change pas. La place des Vosges /
car au lieu d’avoir un dizain, il obtenait un vers de onze pieds à cause de ce e sonore.

Le traducteur rajoute dans le post via Passou, « Oui, je n’arrivais pas à ne pas entendre le « e » muet. »
Cela ne veut rien dire. Dans ce cas le « e » est sonore, il obtient onze pieds au lieu de dix, point barre !

Marcel dit: à

Erreur de ma part. Un dizain est un poème de dix vers. Je voulais dire un décasyllabe autrement dit un vers de dix pieds.

Bloom Léo dit: à

Il avait pas tort, Brodsky, Paris n’a pas changé. Subliminal Passou.
14 communes sur 36 000 ont choisi les exclueurs simplistes, pas même de quoi former une équipe de rugby. A l’époque du coaching stratégique, tout cela n’est pas très pro. Avec sa sortie, le patron d’Avignon fit oeuvre Py – grâce lui en soit rendue.

u. dit: à

Le passant insomniaque remercie Salomon.

Voilà un post sérieux.

Mon bien-aimé a passé la main par le trou de la serrure, et mes entrailles se sont émues sur lui.
Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé, et de mes mains a dégoutté la myrrhe, de mes doigts la myrrhe exquise, sur la poignée du verrou.

La BOJ indique:
Cantique 5, 4 Mon bien-aimé a passé la main par la fente, et pour lui mes entrailles ont frémi.
Cantique 5, 5 Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé, et de mes mains a dégoutté la myrrhe, de mes doigts
la myrrhe vierge, sur la poignée du verrou.

Ouverture du corps ou de la maison?
On aimerait quand même savoir si שָׁלַח évoque le fait de lancer ou au contraire de retirer…

(Les « mon chéri »: aux chiottes
Bien-aimé est plus noble bon dieu)

Baraka ‘llahu fîk, yâ Solaymân.

Bloom Léo dit: à

Pas facile le mieux-dizain culturel…
On fera pénitence en revoyant les caractéristiques de la métrique anglaise pour les disyllabes (iambe, spondée, pyrrhique et trochée) et surtout les liens entre sémantique et prosodie dans les pièces de la seconde tétralogie shakespearienne.
Top chrono!

JC..... dit: à

Dans chacune des villes, dans chacun des petits villages de France, les meilleurs ont gagné hier le droit d’échouer, comme ont échoués ceux qu’ils remplacent aujourd’hui… Félicitations !

Au dessus d’eux, le vol Air France 2014, réservoirs quasi vides, pilote blagueur, menteur, hésitant, inexpérimenté, équipage d’intermittents, de fous, de branquignols hétéroclites aux uniformes défraichis qui se disputent dans le cockpit, continue sa course folle prêt à s’écraser n’importe où…

Les passagers qui ont payé leur billet, atterrés d’être les otages impuissants d’une compagnie en quasi-faillite, recommandent leur âme à Dieu en enfilant leur parachute.

Les animaux sans avenir, embarqués depuis longtemps dans les soutes, gémissent car ils ont faim… Comment tout cela va t il finir ? Beau sujet de roman fantastique !

Un roman mal écrit, sans grand intérêt, que je ne lirai pas car il y a mieux à faire. Ailleurs … Bien le bonjour !

Daaphnée dit: à

Ouverture du corps ou de la maison?
On aimerait quand même savoir si שָׁלַח évoque le fait de lancer ou au contraire de retirer…

(Les « mon chéri »: aux chiottes
Bien-aimé est plus noble bon dieu)

Pourquoi ne pas accepter la polysémie de la métaphore ? Le corps de l’aimée comme un dedans/refuge/maison .. pour le bien aimé ?

Autre chose, « bien aimé(e) » .. est probablement aux antipodes d’un certain « niqué(e) » que vous employiez il y a peu: ne rien « niquer » c’est, en définitive, s’abstenir du « vil » par opposition au « noble », non ?

Daaphnée dit: à

Hé oui, Jacounet, de temps en temps il faut réfléchir ..

Jacques Barozzi dit: à

J’assume mes choix, Daaphnée, et je m’en explique dans l’introduction. De plus, ce reproche concerne aussi les commentateurs de ce blog qui m’ont aidé à établir le sommaire de cet ouvrage…

Daaphnée dit: à

De plus, ce reproche concerne aussi les commentateurs de ce blog qui m’ont aidé à établir le sommaire de cet ouvrage…

?????
Décidément, vous manquez de lucidité !

Clopine dit: à

Jacques, j’ai lu l’article en question, un peu écrit avec les pieds mais bon. On vous y qualifie de « cinéaste » ???

Le problème de cet article, c’est qu’il est tristement, mathématiquement, « paritaire ». On vous reproche d’avoir « privilégié » les auteurs « coloniaux », en réalité vous n’avez rien « privilégié » du tout, simplement la dénomination de « colonial » s’applique à plus de textes que les « africains ». Bon sang de bonsoir, ce qu’on est loin de la littérature, et ce qu’il serait dangereux de suivre les reproches du journaliste… Comment juger des textes littéraires à la seule lumière du « politiquement correct » d’aujourd’hui ?

Si l’on appliquait l’égalitarisme fou de la langue de bois ici utilisée, au féminisme, à l’athéisme, à l’écologie, on ficherait à la poubelle 99 % de la littérature mondiale. Au feu, Jules Verne : trop scientiste ! A la baille, Bernanos : bien trop spirituel ! Et déruisons aussi Molière, qui ridiculisait les femmes savantes…

Bref, ne vous faites aucun souci, Jacques : l’inanité du reproche dévoile l’incapacité de votre adversaire à sortir du cadre étroit de ses préjugés.

Daaphnée dit: à

Auriez-vous suivi les conseils de Clopine, Jacounet, parmi des commentateurs éclairés ????
Nooooooooooon, je ne peux pas y croire !

raymond bling bling dit: à

voilà c’que c’est d’avoir pas cité le discours de dakar, baroz se mord les doigts

u. dit: à

Traversons allègrement les langues.

Les étudiants et plusieurs centaines de milliers de citadins ordinaires sont descendus dans les rues de la capitale, pour chanter « Les Misérables ».
On entonne l’air attribué à Enjolras (« A la volonté du peuple »).

« À la volonté du peuple
Et à la santé du progrès,
Remplis ton coeur d’un vin rebelle
Et à demain, ami fidèle. »

Mais non, ce n’est pas à Paris, c’est à Taipei.
Ça sonne pas mal en Chinois.

On résiste à la volonté du gouvernement nationaliste d’accélérer le rapprochement avec la grosse Chine.

Autre chose que l’épouvantail bruxellois…

http://www.youtube.com/watch?v=c2kkiX1KTcc

û embedded dit: à

en vous inspirant des posts de daaphnée vous auriez été sûr de passer à la tv

u. dit: à

« Autre chose, « bien aimé(e) » .. est probablement aux antipodes d’un certain « niqué(e) » que vous employiez il y a peu: ne rien « niquer » c’est, en définitive, s’abstenir du « vil » par opposition au « noble », non ? » (Daaphnée)

Et toc.
Touché.

Jacques Barozzi dit: à

Aucun souci, Clopine, les articles les plus critiques sont les meilleurs pour achalander les lecteurs… Africains !

Je me demande si cet argument n’est pas un peu raciste envers les Occidentaux ?

« Dommage que le coordonnateur du nouveau titre de la collection phare de Mercure de France n’ait pas davantage puisé dans ce corpus (les auteurs actuels africains) autrement plus pertinent que les Conrad, Blixen, Kessel et les autres coloniaux. »

Daaphnée dit: à

Et toc.
Touché.

Aurais-je, à mon tour, frappé à votre porte ?

Jacques Barozzi dit: à

Autre extrait de la critique qui devrait ravir Phil .

« Ce bref recueil est une invitation à lire ou à relire les ouvrages dont sont extraits les textes qui le composent. Il faut sans doute pas tous les lire, car certains extraits bourrés de clichés transmettent une vision surannée du continent africain, comme par exemple le texte extrait de Magie noire de Paul Morand. On y lira, entre autres joyeusetés, que les nègres ont « pour les femmes cet énorme et indifférent appétit du mâle noir, à qui la quantité seule importe ». « 

u. dit: à

Vu le texte de votre Pondichérien, Jacques.

« Il privilégie une vision surannée de l’Afrique et néglige le riche corpus de littérature africaine, résolument enraciné dans la modernité du continent. »

Le mot « résolument » est accablant quand il précède rituellement les « tourné vers l’avenir » et autre « enraciné dans la modernité ».

Surtout l’expression « riche corpus » me donne les mains moites.
Je suis intimidé comme devant des formes trop plantureuses.

Armande dit: à

« Et déruisons aussi Molière, qui ridiculisait les femmes savantes… »
Clopine

N’ayez aucun souci Clopine, vous ne risquez pas d’être concernée.

Passons dit: à

Bon Jacky, laisse tomber, on s’en fout de ton bouquin.

Jacques Barozzi dit: à

Pourtant je colle au sujet, Passons !

« COMMENT BAROZZI EST ENTRÉ PAR EFFRACTION DANS LE BILLET SUR BRODSKY »

Jacques Barozzi dit: à

« Je serai la maire de toutes les Parisiennes et de tous les Parisiens »
Anne Hidalgo

Doit-on l’appeler Maman ?!

Phil dit: à

Dear Baroz, les progressiss de rfi tentent de vous circoncire le propos à coup de Morand colonial, what else ? votre opuscule est à lire sous les cocotiers en sifflant un mangue saint emilion offert par Bloom, lendemain d’élection bérézinesque.

Le divan en direct dit: à

« ENTRÉ PAR EFFRACTION » /  » Doit-on l’appeler Maman ?! »

no comment

daafnase dit: à

armande, citadine, est nécessairement savante et prop sur elle

Jacques Barozzi dit: à

Au-delà de ma petite personne et de ce très très modeste ouvrage, c’est assez amusant Phil, car ce critique, par ailleurs estimable et dont l’argumentation est parfaitement recevable, est l’exact contraire de Passou, auxquels certains reprochent ici d’être trop complaisant pour les auteurs antisémites, tels Céline ou Morand, entre autres !

Quand j’ai publié mon « Goût de la Corse », avec seulement 3 ou 4 auteurs insulaires sur une trentaine au total, je m’attendais à une descente en flamme de la part des critiques « nationalistes ». Rien du tout !

ntm dit: à

Doit-on l’appeler Maman ?!

a-t-elle seulement de la grâââce

Jacques Barozzi dit: à

« no comment »

Le divan en direct, certes, mais muet !

no soussy dit: à

Baroz
que ne font-ils eux (les soi disant progressistes rfiens) pour , cqfd, faire connaître les auteurs non coloniaux dont ils ne parlent jamais ou si peu

éduc ouest parisien dit: à

« Doit-on l’appeler Maman ?! »

« mère » serait plus correct

Passons dit: à

« je m’attendais à une descente en flamme de la part des critiques « nationalistes » »

Mais ils sont comme nous, ils se foutent des photocopies barozziennes

Clopine dit: à

Non, Jacques, perso je ne « reproche » pas à notre hôte son goût des écritures disons « droites dans leurs bottes », après tout, ces dernières font aussi partie de nos bibliothèques n’est-ce pas ? … Par contre, il n’a JAMAIS répondu à la question « pourquoi ? », qu’avec d’autres commentateurs, j’ai dû lui poser une bonne centaine de fois. De quel besoin cette attirance relève-t-elle ? Pas de la recherche d’une compréhension politique du passé : Pierre Assouline a déjà toute la boîte à outils historique et analytique nécessaire. Pas d’une formation littéraire disons « bourgeoise-parisienne-jansonienne » : notre hôte a bien évidemment secoué les oripeaux de sa formation initiale. Alors, ce goût de biographier les personnages éclatants littérairement mais bien sombres idéologiquement, cette magnanimité à saluer la valeur des adversaires d’hier, cette recherche obscure et obstinée des souterrains sombres de la littérature, ça vient d’où, ça correspond à quoi chez lui ? … Ca fait partie du mystère passou.

Jacques Barozzi dit: à

« a-t-elle seulement de la grâââce »

Battue dans le 15e arr., est-elle seulement légitime ?

« Mme HIDALGO Anne
Liste Union de la Gauche
36,62%
M. GOUJON Philippe
Liste Union de la Droite
63,37% »

Jacques Barozzi dit: à

« des souterrains sombres » où aime à déambuler Daaphnée, fan de Mapplethorpe, Perles en collier !

Phil dit: à

baroz, morand est le seul auteur qui eût trouvé les mots (take note, abdel) pour torcher le pillage chinois, seule entreprise africaine on progress aujourd’hui.
Eussiez-vous cité Brasillach dans votre goût du cinéma..seriez crucifié dans les caves des salles pornos de Bercy.

Cirage dit: à

Clopine dit: 31 mars 2014 à 10 h 42 min

La brosse à reluire restera à jamais l’outil préféré de la brayonne.

Daaphnée dit: à

Daaphnée, fan de Mapplethorpe

Pas du tout, j’ai vu l’expo et je l’ai trouvée très anecdotique … Rien d’un travail sur la lumière qui aurait pu me séduire.
Très photos d’une époque, d’un milieu. Bof .
Seul, Thomas en médaillé olympique – photos d’un corps pris dans un cercle – pas mal quand même ..
Mais bon, on vous laisse à votre goût du sombre .., Jacounet .

Phil dit: à

dear Clopine, en littérature, Nimier restera toujours plus bandant que les repentants. Faites-vous espliquer par vot’clopinou (s’il est pas déjà tout mou)

Constance dit: à

Jacques Barozzi dit: 31 mars 2014 à 10 h 43 min

Depuis toujours elle se présente dans le quinzième (arrondissement fort peu populaire) alors qu’il lui aurait été facile de changer d’arrondissement.
Pourquoi ne dites vous rien des résultats de NKM dans le 14ème ?
Des troubles de vision peut-être.

Jacques Barozzi dit: à

Constance, NKM n’est pas maire, malgré un score plus honorable, 47/53 !

Clopine dit: à

Phil, le Clopinou me bassine déjà assez avec Onfray, qu’il juge, du haut de ses vingt piges, « de la daube sursaturée artificiellement » (je le cite dans le texte) : « je ne comprends pas que tu apprécies ce type-là, alors que je peux te filer mes bouquins de Bergson, et que Bergson, ça c’est vraiment crazy dingue… »

soupir.

Je ne vais pas me risquer à lui filer la bande des Hussards, il serait capable d’y prendre goût.

Jacques Barozzi dit: à

Et le 15e vaut bien le 14e sociologiquement, Constance !

Constance dit: à

Jacques Barozzi dit: 31 mars 2014 à 11 h 17 min

Jacques n’essayez pas de vous faire plus con que vous n’êtes, trop facile pour vous.

Enters Terence dit: à

PQ Il lui sortit son trèfle / sous le nez
Con Après un carreau, le cochonnet / s’en alla
Se tance Ce fut un sentiment / que nous partagions ensemble
elle C’était susdit / soit-disant
voit Il n’y a qu’à lire / pour le voir

pourquoi constance elle voit?

ntm dit: à

Jacques Barozzi dit: 31 mars 2014 à 10 h 43 min

l’ouest parisien veut-il, va-t-il, faire sécession ?

bernadette dit: à

Jacques Barozzi 31 mars 2014 à 10 h 43 min
votre championne n: aussi ridicule qu’incompétente…

TKT dit: à

Clopine, les gens dont vous parlez plus haut, ceux où Pierre Assouline, semble s’attarder, ceux qui représentent soit le mal, soit seulement la partie sombre de l’Histoire, sont intéressants justement car ils sont du mauvais coté de la frontière des idées. Comment, quand et pourquoi, quelqu’un devient un monstre est plus fascinant, que ceux qui sont du bon coté de la barrière. Ne fantasmons nous pas tous, d’être du bon coté du manche ? (sauf JC, bien entendu)
Extraordinaire destin que celui de Magda Goebbels, qui par un exemplaire jeu de « Match Point » est devenue un monstre d’antisémitisme. Elle fut adoptée par un riche beau-père Belge, un Juif, devint la girlfriend d’un sioniste qui se fit assassiner, devint une Frau Quandt, famille milliardaire enjuivée, puis, se prit d’amour pour Goebbels, s’embarqua dans une épopée nazie exemplaire. Ls deux Goebbels furent dans cette Allemagne qui voulait l’Europe Judenfrei, à peu prés les seuls qui quand des Juifs leur demandaient de l’aide, les livrèrent à la Gestapo. Même Herr Hitler avait ses protégés, dont le médecin de sa mère, le Dr. Bloch. Idem pour Goering et sa deuxième femme.
Si on s’intéresse aux histoires de races et de racismes, à l’Histoire des colonies, de l’esclavage, des empires, il est difficile de ne pas passer par tous ceux qui souvent pour des raisons économiques, utilisèrent le racisme pour prospérer. Ne jamais oublier non plus, que les blancs furent aussi mis en esclavage. Que les Arabes furent des conquérants, moins assassins que les blancs. Que les catholiques partirent souvent en croisade pour d’abord s’enrichir et qu’en Amérique du sud, c’est au nom de Dieu, que l’on extermina des civilisations développées et prospères.
J’ai lu l’article sur « Le Goût de l’Afrique », qui descend Jacques Barozzi en vrille, et franchement, on se demande pourquoi ? D’abord l’auteur de l’article doit être mal renseigné, Jacques Barozzi n’est pas un cinéaste. « Les goûts de …. » ne sont pas des manuels d’histoire littéraire, mais un éclairage rapide, court, sur une région géo-politique. Le livre sur l’Afrique est court, il recense 27 auteurs et chaque auteur a droit à un court passage. D’autre part, reprocher d’y recenser les auteurs qui vécurent la période coloniale, est absurde. Ce qui, nous sommes en 2014, nous rapproche de l’Afrique, c’est bien l’Histoire que nous partageons.
J’ai le recueil de Jacques Barozzi, j’ai d’abord lu en priorité, les textes d’Afrique du Sud, puis Karen Blixen, puis Joseph Conrad, Morand et Céline. Je n’ai lu aucun texte qui soit raciste, au contraire. Mais peut-être est-ce ma lecture ?
J’ai aimé le court texte de l’auteur français, dont le père, mais pas l’éducation, est africain et qui met en question son héritage africain.
L’article de Mabanckou sur le livre de Jacques Barozzi, me parait plus intéressant que l’article qui se veut « descente en vrille ». Mabanckou donne envie de lire « le goût de » qui ce dernier, donne envie de lire ou relire les auteurs cités.
PS: Karen Blixen, fait partie de l’histoire littéraire africaine, reprocher à Jacques Barozzi l’inclusion de Blixen, dans le livre, me semble d’une mauvaise foi exemplaire mêlée d’une bêtise sidérante.

Hum... tasty burger dit: à

paic

TKT dit: à

“ le quinzième (arrondissement fort peu populaire) « : Bof, D.bile y habite, ce qui tire vers le bas ce quartier mixte.

TKT dit: à

Constance, Bernadette, ou quand JC se propose en travelo.

Salomon qui remonte à sa source dit: à

« Le vieux Paris n’est plus (la forme d’une ville
Change plus vite, hélas ! que le coeur d’un mortel); »

Et plus loin, dans ce poème célébrissime, Le Cygne :

« Paris change. Mais rien dans ma mélancolie
N’a bougé. »

Il serait temps de dire explicitement que Brodsky cite Baudelaire en le renversant : la présence de ce dernier est en ce sens seulement purement accidentelle dans le sonnet. La rencontre me semble au contraire très concertée.

Tout le reste, à savoir si Hidalgo est sortie de Don Quichotte ou Dame Quichochotte est sans intérêt. Il me paraît plus important d’assurer la tenue des commentaires de ce blog ; nous aurions ainsi une chance de figurer dans le deuxième volume des Brèves de blog que prépare sans doute Passou. Mais, là, nous allons devoir nous recentrer sur Brodsky, La cour Carrée, le divin triangle et sur l’utilité d’apprendre ou non le russe.

@U. Concernant le sens de shalakh (שָׁלַח) : il renvoie généralement à l’idée de lancer / envoyer et non de retirer ; mais il désigne aussi l’action de porter la main sur un objet ou une personne. Les deux traductions fonctionnent donc. Cela dit, la réponse ne nous fait guère avancer sur le Sonnet à Marie Stuart et la verve molle qu’il suscite ici.

bouguereau dit: à

Idem pour Goering et sa deuxième femme

ha c’était un homme de coeur vontraube..

ni l'un ni l'autre dit: à

TKT dit: 31 mars 2014 à 11 h 58 min
Constance, Bernadette, ou quand JC se propose en travelo.

non pas du tout

ni l'un ni l'autre dit: à

TKT dit: 31 mars 2014 à 11 h 53 min
“ le quinzième (arrondissement fort peu populaire) « : Bof, D.bile y habite, ce qui tire vers le bas ce quartier mixte.

mixte tu parles

bouguereau dit: à

Il serait temps de dire explicitement que Brodsky cite Baudelaire en le renversant

piticlop..le veau mort chopé par un masqué

TKT dit: à

Bouguereau, ais-je écrit que Goering soit un homme de cœur ?
Il est le paradigme du personnage conformiste, arriviste et sans scrupule.
Joseph et Magda Goebbels n’aidèrent jamais quiconque, les deux autres, oui. Cela ne rend pas Herr Hitler plus sympathique

bouguereau dit: à

ceux où Pierre Assouline, semble s’attarder

comme on est pas sur de faire de bonne littérature avec de bon sentiments..lassouline pense qu’on a plus de chance d’en faire dla moins mauvaise avec des mauvais..la litterature en france c’est fait pour que la lectrice se sentent pas salope en comparaison et le lecteur se sentent brave homme en rapport..le critique sent ces choses là

bouguereau dit: à

Il est le paradigme du personnage conformiste, arriviste et sans scrupule.

non seulement un homme de coeur mais un héro de roman..comme tu dis vrai vontraube

Salomon qui remonte à sa source dit: à

Autre question de poésie : l’allitération Bouguereau / Goering est-elle fortuite ou porteuse de sens ?

Phil dit: à

tkt tapote en écoutant lilly marleen au laser. Passoupline, c’est dans la version vinyle. ça patine mieux pour la littérature.

bouguereau dit: à

Joseph et Magda Goebbels n’aidèrent jamais quiconque, les deux autres, oui. Cela ne rend pas Herr Hitler plus sympathique

mais en comparaison on se sent trés bonasse..ha les méchants sont les molles oreillers du libéralisme triomphant vontraube..avec un ou deux crânes..une veilles femmes nues à moitiè morte sur un divan..c’est nos images saints sulpiciennes à nous vontraube

bouguereau dit: à

porteuse de sens ?

..comme t’es beau masqué meconnaissabe..

u. dit: à

Ce Clopinou me paraît guidé par un jugement assez sûr.

Savez vous Clopine que le « nietzschéen » Onfray a dit de Bergson: « renoncer à la raison, c’est grave pour un philosophe »?
Hihihi…

Puisqu’il s’en prend à Sade, la piquante Marcela Iacub lui administre une fessée:

« Mais à force de s’en prendre à leur tour aux élites intellectuelles qui n’aiment point Onfray, les lecteurs de ses productions incessantes risquent fort de finir par se lasser de leur idole. Ce faisant, non seulement il ne jouira jamais de la reconnaissance de l’intelligentsia, mais il perdra aussi son propre public. Ce dernier aimait que Michel Onfray lui dise qu’il est bien de manger et de baiser, et que Dieu ne punira ni notre gourmandise ni nos orgasmes solaires, car Dieu n’existe pas. Avec ces évidences, caresser ses lecteurs dans le sens du poil ne peut pas durer indéfiniment.

Alors, notre héros s’arrêtera-t-il de frustrer son public ? Rien n’est moins sûr. Car les êtres humains sont parfois capables de s’autodétruire pour exprimer leur haine. Parce que celle-ci est plus forte que le sens qu’ils peuvent avoir de leurs propres intérêts. Sade l’avait écrit d’une manière délicieuse dans un célèbre passage des Cent Vingt Journées de Sodome : «Oh ! Quelle énigme que l’homme ! dit le duc. – Oui, mon ami, dit Curval. Et voilà ce qui a fait dire à un homme de beaucoup d’esprit qu’il valait mieux le foutre que de le comprendre.»

Pas mal…

Madame de Valognes dit: à

quand boudegras parle de son pote Goering, le gode ceinture est dans la poche droite en attendant de servir, ta gueule keupu !

Madame de Valognes dit: à

tiens, j’ai appris par indiscrétion que bougros portait un sonotone… ça ne m’étonne pas

Salomon qui remonte à sa source dit: à

Que vient faire Goering dans le paysage d’un sonnet ? Pourquoi as-tu l’air, Bouguereau, d’un homme installé à demeure dans la cave de ce blog ? Tu récris les Carnets du Sous-sol ? J’aime pas ton genre d’écriture infirme. Ce sera donc duel à mort : Place des Vosges, ce soir, 18 heures. Je n’y serai pas. Tu peux m’attendre.

Enters Terence dit: à

François et son petit complexe de la lanterne rouge

Samu Social Club dit: à

on est pas obligé de tourner? si?
pour découvrir quoi?

TKT dit: à

Phil, j’écoute « Cabaret » en boucle

Chaloux dit: à

Le traducteur est mécontent mais le lecteur est libre de s’interroger, et de se demander ce qui reste, dans un texte aussi « adapté », du pacte de lecture qu’il tente de nouer avec l’auteur. Au lieu de vouloir tout faire tenir dans un texte qui finira par être défiguré, le traducteur peut mettre des notes, rédiger des textes d’accompagnement destinés à enrichir la lecture, mais jamais s’interposer. Ce n’est pas ce qu’on lui demande. L’auteur et le lecteur seront ainsi respectés.

Samu Social Club dit: à

tenez à propos des présidentielles j’avais un ami qui disait « pow, capitale de la gaule » à Pau, un cothurne dirais-je.

Ah c’était il y’a bien longtemps / on ne se smsais pas par Galaxy

Salomon qui remonte à sa source dit: à

@Challoux

Le traducteur est condamné à s’interposer ; c’est son métier. Il n’existe pas d’objectivité en matière de traduction littéraire de poésie. Pour la liberté, nous sommes d’accord : elle doit être totale. Je ne sais pas à quoi ressemble le pacte de lecture bouygues ou sfr que vous tentez de me vendre, le lecteur sera respecté à la condition de ne pas lui prendre la main (des notes en bas de page ? Et pourquoi pas des langes ? Des couches Tena Incontinence ? un chien d’aveugle ?). L’ouvrage des 20 Sonnets, si je compte bien, propose quatre langues, dont l’original : le lecteur a donc toute liberté de prendre ou nom, de choisir ou non, la version qui lui convient ; et le traducteur, de présenter la sienne. Votre mauvaise foi, que j’apprécie au demeurant, n’a pas besoin de traduction.

Chaloux dit: à

@Salomon
Je ne crois pas que je sois de si mauvaise foi. Si un poème ne contient ni « Baudelaire », ni « cygnes », pourquoi y ajouter un Baudelaire et des cygnes? Il y a une part perdue dans toute traduction dont il faut faire son deuil. Tout comme il y a une part perdue dans la traduction de ce que Valéry appelait « la langue self ».
Objectivité, certes non. Mais le traducteur est le serviteur du texte, rien d’autre, avec les limites que cela suppose.
Rien ne l’empêche ensuite d’écrire un « Brodsky errant dans Paris ».

Clopine dit: à

Salomon qui remonte : moi j’aime bien les notes en bas de page. Grâce à elle, la lecture n’est pas interrompue, se poursuit, et c’est seulement à son issue qu’on revient sur ses pas. On lit la note, on remonte vers le passage incriminé, on compare… Ma liberté de lectrice, c’est grâce à la note que je l’exerce, à mon sens.

Et puis il en est des notes en bas de page comme du reste. Le meilleur comme le pire s’y côtoie. Ah ! Les notes obscures, contenant des questions incompréhensibles, de certains Lagarde et Michard…

… Et puis la note est indispensable au non-érudit. Il y

Phil dit: à

TKT, c’est de la même eau fassbinderienne. comme dit Salomon (ernst von), pourquoi Malraux m’a copié ?
zavez inventé le syndrome de Magda (dans tous les billets du prestigieux blog à passou, y’a matière à la caser). do not forget your royalties.

Clopine dit: à

zut, fautes sur fautes dans mon post. Tant pis, je contineu. Je trouve, Salomon qui remonte, que votre attitude ressemble beaucoup à celle de ce célèbre architecte (dont j’ai oublié le nom, ahahah), qui avait placé la cuisine de ses appartement en haut des escaliers, et la salle de manger en bas. Quand on lui remontra que le cuisinier ou la cuisinière allait voir le service diablement compliqué, il s’emporta : il n’était pas là pour la commodité des habitants de ses appartements, et même plus : ce serait les « tirer vers le bas », amoindrir « la beauté de la contrainte », que de s’empêcher un geste architectural au nom d’une quelconque contingence quotidienne. De même, les premières cuisines de Le Corbusier n’avaient pas de fenêtre, histoire, je pense, de bien plomber les ménagères…

Je n’adhère évidemment pas à cette optique-là de la littérature, qui me semble relever du snobisme Bordeaux Chesnel. Non ?

Chaloux dit: à

Clopine, la note est également indispensable à l’érudit, – que je ne suis pas. Un des raisons pour lesquelles je ne suis pas du tout bibliophile est là. Je préfère mille fois une édition courante complète et vilaine à une belle édition sans approfondissement. Je suis en train de relire, après trente ans, le François Villon de Jean Favier, et j’en ai profité pour acheter l’édition Champion de Villon dont je n’ai encore eu le temps de lire que la préface qui est passionnante.

De la même manière, pour accompagner mes lectures Saint-Simoniennes, j’ai fait l’acquisition d’un gros ouvrage en deux volumes, absolument dément, qui n’est que notes : Louis XIV Chronographie d’un règne, de Christophe Levantal.
Louis XIV, jour après jour.
(L’auteur dit qu’il a écrit ce livre le soir, pour éviter de « regarder la télé… », ce qui en effet semble une plus saine occupation).

Clopine dit: à

Oui, Chaloux, je pensais justement à Villon en répondant à Salomon. Moi j’ai carrément besoin de textes « en miroir », comme le font quasi-systématiquement les éditions de l’Estran par exemple, quand la lecture exige des connaissances, par exemple en ancien français, que je n’ai pas. Mais le texte original est bien entendu absolument indispensable !

Frères humains qui après nous vivez
N’ayez les cœurs contre nous endurcis,
Car, se pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tost de vous merciz.
Vous nous voyez cy attachez cinq, six
Quant de la chair, que trop avons nourrie,
Elle est pieça devoree et pourrie,
Et nous les os, devenons cendre et pouldre.
De nostre mal personne ne s’en rie :
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre!

Se frères vous clamons, pas n’en devez
Avoir desdain, quoy que fusmes occiz
Par justice. Toutesfois, vous savez
Que tous hommes n’ont pas bon sens rassiz;
Excusez nous, puis que sommes transis,
Envers le filz de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l’infernale fouldre.
Nous sommes mors, ame ne nous harie;
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre!

La pluye nous a débuez et lavez,
Et le soleil desséchez et noirciz:
Pies, corbeaulx nous ont les yeulx cavez
Et arraché la barbe et les sourciz.
Jamais nul temps nous ne sommes assis;
Puis ça, puis la, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charie,
Plus becquetez d’oiseaulx que dez à couldre.
Ne soyez donc de nostre confrarie;
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre!

Prince Jhesus, qui sur tous a maistrie,
Garde qu’Enfer n’ait de nous seigneurie :
A luy n’avons que faire ne que souldre.
Hommes, icy n’a point de mocquerie;
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre.
(Transcription : Lagarde et Michard)

Frères humains qui après nous vivez,
N’ayez pas vos cœurs durcis à notre égard,
Car si vous avez pitié de nous, pauvres avez
Dieu en aura plus tôt de vous merci.
Vous nous voyez attachés ici, cinq, six :
Quant à notre chair, que nous avons trop nourrie,
Elle est depuis longtemps dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poussière.
De notre malheur, que personne ne se moque,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre!

Si nous vous appelons frères, vous n’en devez
Avoir dédain, bien que nous ayons été tués
Par justice. Toutefois vous savez
Que tous les hommes n’ont pas l’esprit bien rassis.
Excusez-nous, puisque nous sommes trépassés,
Auprès du fils de la Vierge Marie,
De façon que sa grâce ne soit pas tarie pour nous,
Et qu’il nous préserve de la foudre infernale.
Nous sommes morts, que personne ne nous tourmente,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre!

La pluie nous a lessivés et lavés
Et le soleil nous a séchés et noircis;
Pies, corbeaux nous ont crevé les yeux,
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais un seul instant nous ne sommes assis;
De ci de là, selon que le vent tourne,
Il ne cesse de nous ballotter à son gré,
Plus becquétés d’oiseaux que dés à coudre.
Ne soyez donc de notre confrérie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre!

Prince Jésus qui a puissance sur tous,
Fais que l’enfer n’ait sur nous aucun pouvoir :
N’ayons rien à faire ou à solder avec lui.
Hommes, ici pas de plaisanterie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre.

des journées entières dans les arbres dit: à

« Bonjour
Par curiosité plus que par besoin, j’aimerais bien savoir comment vous faites pour mettre des liens directs pour un site internet, lors de vos réponses?
merci »

Chaloux dit: à

Clopine, l’édition Champion est juxtalinéaire. Ce sont vraiment d’excellentes éditions, sans parler des ouvrages de recherche.

Phil dit: à

Magda G. a sûrement appris à lire l’ancien français dans son couvent belge. A cette époque c’était au programme des humanités. La mère de Yourcenar a fréquenté les lieux. Clopine va penser que ce sont des privilégiées et elle n’a pas tort. was halten Sie davon, tkt ?

christiane dit: à

@Salomon qui remonte à sa source dit: 31 mars 2014 à 11 h 59 min
Vous citez, avec précision :
« Le vieux Paris n’est plus (la forme d’une ville
Change plus vite, hélas ! que le cœur d’un mortel); »
Et plus loin, dans ce poème célébrissime, Le Cygne :
« Paris change. Mais rien dans ma mélancolie
N’a bougé. »
Il serait temps de dire explicitement que Brodsky cite Baudelaire en le renversant : la présence de ce dernier est en ce sens seulement purement accidentelle dans le sonnet. La rencontre me semble au contraire très concertée. »

Votre recherche est formidable, merci. Par ailleurs, plus tard, comme vous le précisez : « L’ouvrage des 20 Sonnets, si je compte bien, propose quatre langues, dont l’original : le lecteur a donc toute liberté de prendre ou nom, de choisir ou non, la version qui lui convient ; et le traducteur, de présenter la sienne. »
Je n’y mettrais qu’une réserve. Pour moi il ne s’agit plus de traduction mais d’un espace de « commentaire » cultivé inclus dans une traduction, plus littérale, comme si les deux poètes dialoguaient, avec, pour le deuxième (Markowicz) une association libre avec ce poème de Baudelaire que vous citez, dont l’image et l’humeur se confond avec celle de Brodsky.
Le commentaire de Claro se termine d’ailleurs positivement..

TKT dit: à

@ Phil dit: 31 mars 2014 à 13 h 51: Clopine est une snob, d’un coté elle se veut prolo de base, lisant, quand même, Proust et aimant les phrases précieuses, d’un autre coté, elle est très fière que son fils se prépare à changer d’air.
Les privilégiés, bof, Phil, qui a envie de faire partie des « misfits » ?

Clopine dit: à

Quelle méchanceté à mon égard, TKT ! Vous me permettrez de rectifier. D’abord, je ne suis pas très fière de ce que le Clopinou « s’apprête à changer d’air » ; je suis très fière de son intelligence, de son esprit de synthèse, de sa curiosité intellectuelle et de ses capacités. Et je suis contente qu’il puisse suivre les études qu’il a choisies. Mais je me connais : s’il avait décidé d’être coureur cycliste au niveau régional, j’aurais été toute aussi fière de ses stratégies, de la taille de ses mollets, de son endurance et de sa capacité à l’effort physique, tout en étant bien contente qu’il puisse mener la vie qui lui plaiser le plus. Certes, vous n’êtes pas obligé de me croire. Mais enfin, comme dirait Marie-Antoinette, j’en « appelle à toutes les mères de France », pour affirmer qu’on peut être fière et heureuse de ses enfants sans être pour autant la dernière des menteuses ou la première des snobs.

Quant à l’accusation de snobisme, mon dieu, TKT, je vous adresse souvent la parole. Ceci devrait vous suffire pour constater que je ne privilégie aucunement une catégorie quelconque, une aristocratie de l’intelligence par exemple. Si je le faisais, croyez-vous vraiment que je perdrai ainsi mon temps avec vous ? (ahaha….)

Sergio dit: à

des journées entières dans les arbres dit: 31 mars 2014 à 13 h 43 min
des liens directs pour un site internet, lors de vos réponses?

Il faut mettre l’universal resource locator du susdit ci-présent inclus. Si on a Windows, il faut formater le disque et installer un Unix à la place. Là on se met à connaître la vraie vie…

Phil dit: à

et voilà tkt, une volée de bois vert. fallait proposer un remake des misfits avec clopinou dans le rôle de monty clift. le goût du cinéma à la baroz pour satisfaire tout le monde.

Samu Social Club dit: à

passoulinotte. Non passoulinhost !

TKT dit: à

Clopine, votre fils n’est plus un enfant en bas-âge, donnez lui un pseudo plus adulte.
Pour moi, vous êtes une snob, ou le coté sans chocolat du snobisme.
Je ne pense pas que vous, vous fassiez partie d’une aristocratie de l’intelligence, si vous voulez, dans votre village, parmi les culs-terreux ou les cols-blancs, vous devez faire figure d’Intellectuelle et de grand Entrepreneur, cinéaste etc… Vous allez vous casser la figure, du haut de vos sabots-à-aiguilles
D’autre part, la sincérité n’est pas votre qualité première et oui, vous êtes une grande cireuse de bottes.
Allez en paix !
PS: Parmi nous tous, commentateurs de la RdL, vous faites partie des quelques individus ayant un ego démesuré et qui se croient humbles. Je préfère les vrais snobs, vous en plus, vous êtes une hypocrite.
Bon, allez en paix !

TKT dit: à

ahaha
hihihi
urk urk
Clopine si vous êtes sûre de la drôlerie de vos commentaires, pourquoi y ajouter des « ahana » ?
Allez en paix, Clopine !
Stronza !

Clopine dit: à

Décidément, TKTY, je me demande, du haut de mon snobisme « en sabots à aiguilles », (celle-là je l’aime bien. IL y a effectivement quelque chose de scintillant dans ma vie aux champs, qui pourrait se comparer à cela) si je ne devrais pas rejoindre le camp de ceux qui vous désignent comme un parfait crétin…

DHH dit: à

@clopine
ne vous laissez pas embarquer dans Bergson par Clopinou
faites lui plutôt lire les pages definitive de jeanfrançois Revel qui montrent l’inanité de sa pensée dans « pourquoi des philosophes « .
c’est parce que j’ai moi-même mordu un temps à ses elucubrations sur le temps et la durée ,avant de découvrir la pauvreté de cette pensée qui cachait des lieux communs sous les oripeaux de l’originalité et de la profondeur ,que je veux faire oeuvre prophilactique par cette action preventive

Phil dit: à

les bottes (même cirées)…va y avoir des remous. ouhou

TKT dit: à

Clopine dit:31 mars 2014 à 14 h 36: Faites toujours, vous resterez pour moi, le premier commentateur de ce Blog se prenant pour un des nombrils du monde. Oui, le camp de D. ou JC compte peu, vous, au moins, vous semblez saine d’esprit. Contente de soi à mort, mais pas psychopathe. Et vous avez les pieds sur terre.
Allez en paix, Clopine, rangez vos aiguilles à tricoter.

u. dit: à

Je vois que je suis en instance de modération, moi qui suis si modéré.
Je coupe je colle, je verrai bien.

u. dit: Votre commentaire est en attente de
31 mars 2014 à 12 h 16 min
Ce Clopinou me paraît guidé par un jugement assez sûr.

Savez vous Clopine que le « nietzschéen » Onfray a dit de Bergson:
« renoncer à la raison, c’est grave pour un philosophe »?
Hihihi…

Puisqu’il s’en prend à Sade, la piquante Marcela Iacub administre une fessée à ce nigaud:

« Mais à force de s’en prendre à leur tour aux élites intellectuelles qui n’aiment point Onfray, les lecteurs de ses productions incessantes risquent fort de finir par se lasser de leur idole. Ce faisant, non seulement il ne jouira jamais de la reconnaissance de l’intelligentsia, mais il perdra aussi son propre public. Ce dernier aimait que Michel Onfray lui dise qu’il est bien de manger et de baiser, et que Dieu ne punira ni notre gourmandise ni nos orgasmes solaires, car Dieu n’existe pas. Avec ces évidences, caresser ses lecteurs dans le sens du poil ne peut pas durer indéfiniment.

Alors, notre héros s’arrêtera-t-il de frustrer son public ? Rien n’est moins sûr. Car les êtres humains sont parfois capables de s’autodétruire pour exprimer leur haine. Parce que celle-ci est plus forte que le sens qu’ils peuvent avoir de leurs propres intérêts. Sade l’avait écrit d’une manière délicieuse dans un célèbre passage des Cent Vingt Journées de Sodome : «Oh ! Quelle énigme que l’homme ! dit le duc. – Oui, mon ami, dit Curval. Et voilà ce qui a fait dire à un homme de beaucoup d’esprit qu’il valait mieux le foutre que de le comprendre.»

Pas mal…

TKT dit: à

 » IL y a effectivement quelque chose de scintillant dans ma vie aux champs »
Clopine, vous êtes un diamant gros comme un Ritz-Carlton !

Sergio dit: à

Bon mais la forêt de bouleaux soviétiques, derrière le grillage soviétique, elle tremblote pire qu’un Rothko : ça bombe à ce point-là ?

DHH dit: à

@TKT
Ce que vous dites de Clopine relève de votre incomprehension devant une personne dont la personnalité ne relève pas d’un modèle classique .
Et vous résolvez la difficulté de ce qui vous semble une incohérence, ainsi d’ etre à la fois spécialiste de Proust et s’activer aux champ et à la basse cour, avec un principe explicatif, à savoir :snobisme sur fond d’ego surdimensionné .
On peut voir les choses autrement
Pour ma part j’ai toujours en tête une remarque de Leon Blum a propos de l’admiration que lui inspirait Bernard Lazare .
Il écrivait à peu près et c’est une pensée tres forte , que les gens exceptionnels ne sont pas ceux qui brillent par l’éclat de leur intelligence et de leur personnalité ,mais ceux en qui coexistent à un niveau significatif des qualités qui habituellement s’excluent
Par exemple, l’ambition et l’attention aux autres, la rage managériale et la culture ,les qualités ménagères et l’engagement professionnel pour une femme ,les capacités intellectuelles et la modestie etc….
A cette aune là, l’incohérence apparente du personnage de Clopine ,que pour ma part j’admire ,signe son caractère de femme d’exception

Sergio dit: à

Clopine dit: 31 mars 2014 à 14 h 36 min
un parfait crétin…

Ca peut pas exister, ça : il n’y a que la vie, qui existe… Ou alors faudrait voir en se dopant mais faut faire attention à cause des roches tarpéiennes sur les lignes blanches…

bouguereau dit: à

les capacités intellectuelles et la modestie etc….

concilier le travail manuel et intellectuel, lecture et basse court c’est le tour de force du parfait classicisme maâme..les monastères ont copié sur les grandes écoles de philosophie antique..le pure intello etait un esclave ou vaguement un paria

bouguereau dit: à

est il bien necessaire d’être « fière » de son rejeton audelà d’une jouissance interieure ou pas trop partagée.. »mes petits sont minions » disait la chouette

bouguereau dit: à

c’est le tour de force du parfait classicisme maâme

la modestie l’est en ce qu’ele est « placée bien » le populo a l’oeil, et le bon

bouguereau dit: à

De même, les premières cuisines de Le Corbusier n’avaient pas de fenêtre, histoire, je pense, de bien plomber les ménagères…

nan clopine c’est un choix bien cornélien dans les contrainte du logement social de l’époque..au moins elle existait et bien conçue..quand au cuisine loin des salles à manger..dois je te rappeler que le domestique n’est pas un habitant..ses pas on ne les a jamais compter, corbu si

TKT dit: à

DHH, le modèle Clopine, est tout à fait dans l’air du temps.
L’air du temps, surtout en France, c’est de se vouloir prolo, la honte de ce qui pourrait paraitre bourgeois. Clopine, je dois l’avouer, est depuis le départ, restée fidèle à ses premiers commentaires: Elle venait faire des listes des gens qu’elle considérait comme valables. Des listes d’exclusion, ce qui est bien du snobisme, non ?
Clopine hésite entre la préciosité langagière et des airs prolos de fête du PCF. Clopine est une cireuse de bottes.
Je ne la trouve pas exceptionnelle.
Je ne la trouve pas humble, socialement elle fait partie des cadres de la poste et question être humble, au sens anglais du terme, et bien, non, elle se prend trop au sérieux, elle a le sens du recyclage pour se faire paraitre humble mais perchée sur un nuage de décor théâtral.
Bref, je préfère les vrais snobs, ils sont souvent plus amusants.
Clopine est un vrai produit post-68.

bouguereau dit: à

bof, à la limite un zircon

il parait qu’on vient de trouver une tellement mirifique imitation encore que le spécialiste s’emmèle sérieusement..je te rappelle que coco disait qu’une femme bien devait porter des bijoux forcément faux

DHH dit: à

TKT
Non ,ce qui est dans l’air du temps ,ce qui est un modele classique et banal,c’est le bobo,le ressortissant de ce qu’on appelait l

bouguereau dit: à

L’air du temps, surtout en France, c’est de se vouloir prolo, la honte de ce qui pourrait paraitre bourgeois

moi je vois exactement le contraire vontraube dailleurs les sondages le prouve chacun se surclasse et puisqu’on parle d’habitation tout le monde y a plus ou moins les même phantasmes..ce qui n’était pas vrai il y a 50 piges encore..alors que le bourgeois n’a jamais su et n’a jamais voulu habiter comme un aristo

bouguereau dit: à

ce qui est un modele classique et banal,c’est le bobo

c’est justement le repoussoir..bref ce à quoi ressemble le voisin..miroir mon beau miroir

bouguereau dit: à

Bref, je préfère les vrais snobs, ils sont souvent plus amusants

on partage ça vontraube..un vrai snob se crée des devoirs envers les autres..et aprés tout être au balcon c’est souvent confortable

DHH dit: à

@TKT
(reecriture de mon post de’ 15 h 43 parti trop vite)
Non ce qui est un modele classique c’est le bobo (ou la bobo,marie-chantal de gauche),de culture urbaine, qui vit dans les beaux quartiers ,met ses enfants chez les jezes et se sent particulierement vertueux ,parce que votant à gauche ,il se grise d’avoir le courage de mepriser au nom d’une morale exigeante ses propres interets, et qui dans les cocktails qu’il donne sur sa terrasse s’insurge contre ces petits bougeois mediocres seduits le FN qui n’en peuvent plus de voir leur quartier se remplir de femmes voiléees et de boucheries hallal.
clopine c’est autre vchose ,c’est une femme authentique et sincere qui ne prend pas une posture pour le plaisir de d’admirer sa propre rareté ,ce qui chez ces gens est en fait un nouveau conformisme

Sergio dit: à

bouguereau dit: 31 mars 2014 à 15 h 43 min
habiter comme un aristo

Oui mais alors ces baraques, lorsqu’il faut les chauffer à coups de troncs d’arbres…

Enters Terence dit: à

mais oui, c’est ça… Louis Le Pensec

Madame de Valognes dit: à

tiens, le sonotone de boudegras s’est cramé tout seul, ça lui bourdonne dans les esgourdes

bérénice dit: à

Sergio et penser comme un écolo, pftt! c’est de l’arbre indonésien.

n'en parlons plus dit: à

« la bobo,marie-chantal de gauche),de culture urbaine, qui vit dans les beaux quartiers »

la bcbg pseudo intello de droite vit dans es quartiers huppés méprise ceux qui votent à gauche contre les magouilleurs et escrocs de son camp et contre les ‘valeurs’ de l’extrême-droite respectables d’après elle

bérénice dit: à

15h54 ici le choix c’était:
1 voter à droite pour quelques élus de plus au conseil municipal FN
2 Voter à gauche pour permette une collaboration FN/PS u sein du conseil municipal FN
3 voter FN pour plus une majorité grandie de conseillers FN
4 s’abstenir
5 voter blanc.

Curiosa dit: à

j’crois bien qu’à part bougros et jicé qui sont hors-catégorie, le plus cinglé de la bande c’est bien ce TKT (au jasmin)

domi dit: à

« ces petits bougeois mediocres seduits le FN qui n’en peuvent plus de voir leur quartier se remplir de femmes voiléees et de boucheries hallal. »

on peut pas en vouloir à dhh elle sort pas de son quartier comme l’autre abruti de son île

Clopine dit: à

DHH, vous êtes trop bienveillante : vous me faites carrément rougir.
TKT, s’il vous plaît, arrêtons-là : nous n’avons donc meme plus besoin des trolls pour tenter de nous blesser ?

… Longtemps, je n’ai eu absolument aucune idée de moi-même. Aujourd’hui, je jongle entre internet, où je suis plus portée, c’est vrai, vers les discussions intellectuelles, et ma vie réelle, dispensatrice de plaisirs bien différents. Ma regrettable propension à me dévoiler, que vous soulignez si cruellement, TKT, n’est peut-être pas le signe de l’ego démesuré que vous y voyez. Mais la marque d’un déséquilibre intérieur, comme par exemple les grands voyageurs peuvent en éprouver (n’en avez-vous pas personnellement témoigné ?), ce que l’on nomme « décalage horaire » mais qui englobe tant d’autres aspects… Allons, TKT, un bon mouvement. Accordez-moi au moins une once de sincérité !

Samu Social Club dit: à

On a comme un sentiment de complétude

bérénice dit: à

Par exemple, l’ambition et l’attention aux autres, la rage managériale et la culture ,les qualités ménagères et l’engagement professionnel pour une femme ,les capacités intellectuelles et la modestie etc….

Autre exemple: le crime et la vertu, la conscience et le gout pour la dérive, des principes rigoureux et une pratique défaillante, la lucidité et l’hypocrisie, le savoir et l’incohérence.

nathou dit: à

dhh va sauver (convertir à la grâce du vote de droite)les prolos votant fn

bérénice dit: à

On ne voit pas bien sur la photo, regard en coin ou Est-ce que l’amie du poète été atteinte d’un strabisme divergeant, pour changer du divers gauche et autre rassemblement.

Samu Social Club dit: à

(avoir retrouvé leur arme de poing)

Sergio dit: à

bérénice dit: 31 mars 2014 à 16 h 14 min
c’est de l’arbre indonésien.

J’y vas. Immediately !

Il y a un Exbrayat où déjà il était question d’arbres à couper ou non. C’est pas récent !

Timbeer…

Reichen Mounbart Club dit: à

c’est ta coûtance toi Bouco

bérénice dit: à

(avoir retrouvé leur arme au poing)

Oui tout à fait d’accord, il n’est possible de pardonner que l’impardonnable. C’est comme on veut, on peut.

roland dit: à

@Clopine « Accordez-moi au moins une once de sincérité ! »
Il est trop codé par son éducation ça le dépasse
Vous vous dévoilez trop, c’est ce qui vous rend vulnérable aux sadiques et bornés (ce que tkt n’est pas)

Canto dit: à

être au bord de l’élongation ton mec là

christiane dit: à

@bérénice dit: 31 mars 2014 à 16 h 36 min
Cette photo m’intrigue également. S’il n’y avait ce bras gauche et cette main enserrant cette jeune femme, je verrais deux inconnus accaparés (regards) par des idées différentes, proches par hasard comme lorsque l’on s’assoit sur un banc de jardin. Le geste de la main droite brandissant ces lunettes donne de l’élan à la photo. Les deux profils parallèles sont magnifiques et cette jeune femme a un coup de… cygne !

bérénice dit: à

Christiane j’y lirais presqu’une fuite, lui la protégeant dans un reflexe, un mouvement rapide pour l’emmener hors du champ du photographe par qui il se sent visé, deux animaux qui se sauvent.

Ben Ali dit: à

Hollande va parler à 20 heures
Nous savons qu’il peut parler
Quand il parle, il ment.
Ce qu’il dit importe peu
Il ne fait jamais ce qu’il dit qu’il fera
Entre lui et nous, c’est mort.
Hollande, dégage !

Samu Social Club dit: à

Ce qui est sûr c’est que ça emporte des choses de s’appeler comme n’importe quoi.

Sergio dit: à

bérénice dit: 31 mars 2014 à 17 h 11 min
presqu’une fuite

Déjà ils ont oublié les raquettes… C’est vraiment pas la peine, hein !

Ou alors comme dirait Abdel ils ont peur du garde champêtre…

christiane dit: à

@ Salomon.
Vous m’avez donné envie de ré-ouvrir Les fleurs du mal pour relire Le cygne. Plus le temps passe, plus je trouve qu’il y a osmose entre l’inspiration des deux poètes ( Brodsky et Baudelaire). Même souffrance,même nostalgie, même ironie. Ce poème qui, malgré la dédicace à Hugo, s’offre à tous les exilés de patrie ou de société, les lie. Quelque chose manque à J.B qui est inatteignable : la femme aimée.
Si on joint à cela l’anecdote de mars 1864 où 4 cygnes s’étaient échappés d’un zoo pour se poser sur la pièce d’eau du jardin des Tuileries, et que l’on a remis dans leur cage, rapidement, on frôle ce qui a traversé les pensées de Markowicz s’approchant du poème de Brodsky.
http://baudelaire.litteratura.com/?rub=oeuvre&srub=pov&id=100

christiane dit: à

@bérénice dit: 31 mars 2014 à 17 h 11 min
Oui, presqu’une fuite du photographe. Quelle tendresse protectrice dans cette accolade… Cette photo est émouvante , mystérieuse et belle.

DHH dit: à

TKT
comprenez moi !
je ne conteste pas aux riches le droit de nourrir des convictions idéologiques sincères de gauche
les gens que je deteste ,ce sont ces habitants des beaux quartiers, chez qui s’afficher « de gauche » est une posture à travers laquelle ils se valorisent, et se parent auprès des leurs d’une grandeur et d’une exigence morales en trompe l’œil ,qui ne camouflent la réalité de leur conscience de classe qu’aux yeux des imbeciles ,comme chez cette femme qui se repand en propos convenus stigmatisant la droite mais peut dire avec le plus grand naturel (je n’invente rien) ;
je ne peux pas recevoir à dîner ces jours-ci, en ce moment je rode ma bonne

Samu Social Club dit: à

Ah si, il y est /

Monsalo dit: à

Salomon, ou l’éternel retour de l’Alba-core, du fond des gouffres ténébreux…

christiane dit: à

Trouvé sur POEZIBAO, cette note de F.Trocmé, très subtile, ouvrir le lien sous le mot « ici » est un vrai plaisir, très étonnant mais il faut pour cela retourner à son site et chercher dans « Flotoir » :
http://poezibao.typepad.com/flotoir/2014/03/des-ruines-vivantes-et-vibrantes-.html

« Marie Stuart, Joseph Brodsky et André Markowicz
Joseph Brodsky, Vingt Sonnets à Marie Stuart, version originale russe, version anglais de Peter France et de l’auteur, traductions françaises de Claude Ernoult (1987) et d’André Markowicz (2013), éditions Les doigts dans la prose, postface d’André Markowicz, 2013
Il fallait mettre en tête de cette note les références complètes du livre. Car les choses se jouent ici sur de multiples tableaux avec des effets de réflexion (aux deux sens du mot) presque vertigineux. Le livre propose Vingt sonnets écrits par Joseph Brodsky, dans pas moins de quatre versions : l’original en russe, la traduction en anglais par Peter France et l’auteur lui-même et deux traductions en français, une de Claude Ernoult et une d’André Markowicz. Le lecteur est amené à circuler constamment dans le livre et même s’il n’est hélas pas lecteur ni même déchiffreur du russe, il peut jongler avec les trois autres versions et cela d’autant plus que le livre est tête-bêche avec au cœur la postface d’André Markowicz. Bien éclairante sur les enjeux de la traduction, ses évolutions.
Donc il y a emboîtement des figures et des regards. Figures ? Marie Stuart, la reine, avec pour l’auteur Brodsky plusieurs liens : un film vu en URSS dans la première jeunesse qui lui-même suscite un amour pour l’actrice Zarah Leander, à laquelle ressemblera fortement une femme aimée plus tard, Marie Stuart dont il retrouve un jour la figure de pierre au Jardin du Luxembourg à Paris où il séjourne longuement après son expulsion d’URSS en 1974. Tout cela fait dire à André Markowicz que « Les vingt Sonnets à Marie Stuart sont un hymne à la mémoire, à la mémoire absurde et incongrue, peut-être, mais à la mémoire – et à l’Europe. »
Emboîtement des regards aussi, celui de Brodsky et du traducteur anglais sur l’original, celui des deux traducteurs français (oh combien différents !) sur le russe et sur l’anglais et le regard du lecteur qui a parfois l’impression d’être pris dans un processus de traduction en abîme, auquel il participerait d’ailleurs lui-même, avec corrélé un sentiment de vertige temporel. D’autant que l’aspect hymne à la mémoire si bien souligné par Markowicz fait naître chez ce lecteur ses propres souvenirs incongrus (cinéma, Luxembourg, statues de pierre, etc. à l’infini et différemment pour chacun…)
On a envie de reprendre ici, pour ajouter encore un regard de biais, la citation d’Adorno donnée dans le livre de Baudoin de Bodinat sur Atget : « le passé récent se présente toujours comme si c’était une catastrophe qui avait amené sa destruction » (extrait des Minima Moralia).
Enfin le moins passionnant n’est pas la traduction de Markowicz qui pourrait être considérée, en sa réalisation même, comme un traité de traduction. À ne pas mettre dans toutes les mains et sous tous les yeux sans doute (pour mieux comprendre se référer au troisième sonnet donné ici, dans l’anthologie permanente de Poezibao). Une traduction qui à certains paraîtra iconoclaste mais qui est, ô combien, parlante ! Et dont Markowicz explique très bien les raisons d’être : avant tout saisir l’intonation, puis jouer avec les références. Ce qui l’amène à en inventer à l’intérieur de la traduction, pour être fidèle au texte (on aimerait introduire une discussion serrée là-dessus entre Markowicz et Auxeméry). Concernant les références russes, incompréhensibles pour le lecteur français même très cultivé, Markowicz écrit : « J’ai pris le parti de les changer pour des références françaises, tout aussi limpides (du moins je l’espère). J’en ai ajouté d’autres – quand j’ai pensé que jouer ainsi permettait de rester au plus près de ce que je sentais être l’intonation. J’ai très soigneusement conservé la forme du sonnet de Brodsky […] Au total, l’enjeu était bien de reconstruire en français une mémoire ironique des ruines russes devenues françaises tout en restant totalement russes – mais des ruines vivantes et vibrantes. »
Cela fonctionne admirablement, à condition de faire confiance au traducteur. En sachant qu’il est un connaisseur essentiel du domaine russe (il a traduit tout Dostoïevski et tout Gogol, des pièces de Pouchkine et en collaboration avec Françoise Morvan, l’intégralité du théâtre de Tchekhov). Ce qui a mes yeux légitime sa démarche singulière et la rend non seulement convaincante mais très prenante. »

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