de Pierre Assouline

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La République des livres
Dans le cerveau poétique de Jean Rouaud

Dans le cerveau poétique de Jean Rouaud

Il paraît que la littérature ne se vend plus et qu’il faut agir en conséquence. Du moins est-ce ainsi qu’un éditeur a récemment annoncé à ses collaborateurs que, la crise de la librairie aidant, un certain type de livres ne paraitrait plus sous son enseigne : ces livres qui ne se présentent ni comme des romans, ni comme des récits, ni comme des essais, ni comme rien du tout d’ailleurs et dont les libraires ne savent pas toujours quoi faire tant ça les désempare alors que tant de ces livres nous ont emmené au plus loin et au plus profond de ce qu’on appelle encore « littérature » sans trop savoir de quoi il en retourne au juste. Bref, le fantôme de Borges en rit encore.

Parmi eux, Jean Rouaud connu et célébré pour son cycle romanesque familial lancé avec l’attribution du Goncourt en 1990 (Les Champs d’honneur, Des Hommes illustres, le Monde à peu près, Pour vos cadeaux, Sur la scène comme au ciel). Depuis, des livres, il en écrivit d’autres de différentes formes jusqu’à sa série « La vie poétique » dont le tome 5 vient de paraître sous le titre Kiosque (281 pages, 19 euros, Grasset). Le kiosque à journaux de la rue de Flandre à Paris (XXème), c’est de là qu’il s’est lancé – et dès lors nombre de lecteurs s’y sont attachés. Un écrivain attachant, c’est quelqu’un dont on prend régulièrement des nouvelles à chacune de ses (ap)parutions, comme s’il se manifestait régulièrement à seule fin de nous parler à l’oreille.

Il se souvient à avoir donc été kiosquier, lecteur, écrivain en devenir, chanteur, commis de librairie, coupeur de dépêche d’agence à Presse-Océan. Mais kiosquier sept ans durant, tout de même, au temps où les NMPP, la centrale qui assurait la distribution des journaux, retrouvait régulièrement le syndicat CGT du Livre pour un bras de fer dont les lecteurs faisaient les frais. En ce temps-là, il c’était un métier vraiment physique ; les titres étaient beaucoup plus nombreux ; les kiosques n’étaient pas chauffés ; de loin le marchand ressemblait à un croisé avec son heaume de laine et ses mitaines. Aujourd’hui dans les kiosques à l’allure techno, on vend des jouets et gadgets comme on débite des popcorns dans les cinémas et il arrive même qu’on y trouve des gazettes

On ignore si Rouaud a aimé cela. Pas sûr qu’au bout de sept ans le métier lui soit rentré dans le corps. Pas du genre à rigoler des mêmes blagues avec les collègues. Mais enfin, cet homme de l’ouest humide a tenu bon et s’est nourri de conversations avec des clients dont la sédentarité a forcé la fidélité. Des déferlantes de vie du petit théâtre de la rue de Flandre, il a subi la séduction, en enrôlant aussitôt secrètement au titre de personnage dans son journal, simple petit carnet Rhodia dans lequel toutes ses rencontres étant réduites en haïkus avec Bashô pour seul maître, histoire de se désincarcérer de son évangile flaubertien – et aussi de L’Ere du soupçon de Nathalie Sarraute. Cela lui sera utile à l’heure de reconstituer la tapisserie de son enfance longtemps après. Déjà prêt à résister aux appels du réel au nom d’impératifs formels « au point de considérer comme dégradant d’appeler les choses par leur nom », il ne lui manquait que le déclic. Tout est parti de la découverte inopinée dans le grenier d’une photo de Joseph Rouaud mort pour la France en 1916 à 21 ans, oubliée dans un missel de tante Marie. Une image pieuse intitulée « les Champs d’honneur ». Kiosque est son comment-je-suis-devenu-écrivain, écrivain désignant quiconque a une place dans la littérature, mais bonne chance à qui voudra les définir, la place et la littérature. Il ruminera la grande leçon tirée des années de kiosque :

« Ce sont les gens qui parlent le mieux d’eux-mêmes. Aussi longtemps qu’ils sont là mieux vaut se tourner vers les acteurs et les témoins de leur propre vie que de donner la parole en leur nom aux experts qui, du haut de leur compétence, prétendent en savoir plus long que ceux-là, au premier chef concernés ».

Le goût pris à une lecture poussant de manière quasi obligatoire le lecteur à remonter en amont pour vérifier qu’il n’a rien manqué des rendez-vous avec son auteur, la curiosité m’a ramené à un autre livre du même, paru quelques mois à peine avant Kiosque, hors-série d’une toute autre facture La Splendeur escamotée de frère Cheval (279 pages, 19 euros, Grasset). Il ne relève pas de « La vie poétique » mais il est pourtant d’une puissance poétique sans pareil. Je confesse même avoir rarement lu ces derniers temps une coulée poétique aussi réchauffante et enjouée.

Cette plongée dans les secrets des grottes ornées est dédiée aux mains d’or du paléolithique supérieur qui ont fait tant de présences et de beauté des parois et à François d’Assise. Car Rouaud distingue nettement du refoulé paléolithique dans le christianisme des images. C’est là que se rejoignent la grotte Chauvet et la basilique Saint-François à Assise, dans une même manière de raconter que l’image est « l’expression d’un réel divinisé ». C’est peu dire que Jean Rouaud, ancien pensionnaire du lycée catholique Saint-Louis de Saint Nazaire, a gardé la foi, celle-ci devant se traduire avant tout par la conviction que Dieu est lumière et que celui qui fut cloué sur la croix était un homme-arbre, un humain greffé sur la puissance végétale et Dieu sait qu’il y en eut sur le chemin des Romains, même si celui-ci fut semble-t-il le seul appelé à ressusciter. Son admiration est sans mélange pour les cathédrales gothiques, monstres de dentelle et fruit d’un dépassement sans égal de l’esprit, assorti d’un dédain inentamé pour le goût de parvenu du château de Versailles ou encore le Sacré-Cœur de Montmartre et la Fondation Louis Vuitton « monuments de vacuité et enveloppes d’un vide conceptuel abyssal porté par la seule persistance d’un geste ancien dépouillé de son sens. » Il est vrai que l’on y chercherait en vain la moindre transcendance, un soupçon d’élévation.

Beauté des bisons de Font-de-Gaume, foisonnement du plafond de Rouffignac, rennes affrontés de la grotte des Combarelles, bisons rouges d’Altamira, oies gravées gardant l’entrée de l’hypogée dans la grotte de Cussac, parois muettes ou roches parlantes, toutes disent tant la beauté que l’effroi. Des cerfs-arbres y donnent leur langue au feu, des rhinocéros noirs y côtoient des chevaux-soleil pour ne rien dire des hommes-taureaux. Quel Barnum souterrain ! Mais si le mammouth est bien le permanent du lieu, le cheval en est le roi. La main d’or est habitée par l’esprit même du cheval. Le petit cheval noir, bête la plus craintive, l’ultime du bestiaire tapi au confins de la grotte, au plus profond de son ténébreux silence, c’est lui qui a le mot de la fin

On comprend bien pourquoi des spécialistes dédaignent cette littérature et cette poésie : il est en effet impardonnable qu’hors du sérail, un auteur prétende apporter un supplément d’âme, d’autres lumières, de nouvelles pistes à leur champ de recherche avec des moyens ignorée du CNRS. Il le leur rend bien qui se passe de citer leurs travaux et les leurs livres, n’incluent dans ses remerciements que le seul Boris Valentin, un savant  dont les recherches, nourries par l’ambition palethnologique dessinée par André Leroi-Gourhan et ses élèves, portent sur les modes de vie préhistoriques. Sinon, rares y sont les auteurs cités : Joachim du Bellay, Ronsard, l’Apollinaire de Zone,  Montaigne mais à peine, avec l’air de ne pas y toucher, le Malaparte de Kaputtdont seul Jean Rouaud se souvient que chacun des chapitres porte un titre d’animal. Et en prime un hommage à Paul Dardé, sculpteur de monuments aux morts et d’hommes primitifs, lointain, invisible et discret épigone de ces fresquistes pariétaux.

Il y a eu des Michel-Ange du côté de Chauvet et Lascaux mais gardons-nous d’idéaliser tant les tâcherons pullulent vers Rocamadour ou ailleurs, le trait laborieux, l’inspiration épuisée. Dans les strates géologiques de l’azilien près d’ Etiolles, les mains d’or ont perdu la main. Et de toute façon… :

« A quoi bon le progrès si l’humanité commence d’emblée par la chapelle Sixtine ? »

En nous restituant ce système de représentation du monde, où l’on dessine à destination de puissances extra-lucides, Rouaud se contente des traces. Foin des preuves ! Nul besoin de CQFD. Il sait, lui, l’architecture intérieure du cerveau poétique d’une main d’or. Il est devenu à son tour le spécialiste des phénomènes étranges en nous épargnant tout délire personnel sur chamanisme et pensée magique. Il sait dire comment un cheval à la crinière de rayons d’or se métamorphose en jument à tête noire au cours de sa traversée de la nuit.

« La roche nous dit »

C’est la leçon des mains d’or. Sa capacité d’émerveillement si longtemps après, ce fluide particulier, tient aussi, peut-être, au génie des lieux, que Jean Rouaud est des rares, parmi les écrivains, à avoir arpentés, explorés, troués du regard. A le suivre, nous sommes de plain-pied dans les entrailles de la terre et l’ambiance persuade vite que le secret des mains d’or ne pourrait y être qu’« éventré ».

« La modestie prudente du cheval à Chauvet est déjà une mesure de l’homme. Les mains d’or jureraient que non, mais le petit cheval de la grotte d’Ardèche est, métaphoriquement, inconsciemment, opportunément, prophétiquement, un autoportrait »

Manière de rappeler qu’au commencement il n’y avait que des animaux, Dieu compris. Jean Rouaud voit l’homme comme un parvenu, par rapport à ses lointains prédécesseurs dotés d’un art de la survie autrement plus admirable. Et pourtant, le constat est bien là : la  culture, c’est à dire la science, a bien vaincu, avili et dompté la nature. L’homme ayant pris son contrôle, il n’en finit pas de régler ses comptes avec l’animal qui la dominait autrefois. La tutelle a changé de camp. L’auteur en est hanté ; à tel point que lorsqu’il regarde des dessins d’oiseaux de Jean-Jacques Audubon, il songe au massacre qui s’en suivait puisqu’il l’artiste les faisait poser en l’air en les entrelardant de fils de fer.

Voilà un livre dont la musique intérieure est si envoûtante qu’on ne le referme pas sans un certain vertige. A se demander si à force d’observer ces parois par-dessus l’épaule d’un guide aussi inspiré, on n’y a pas vu l’homme s’extirper de l’animal qu’il fut.

( «  »Bisons rouges d’Altamira »; « Jean Rouaud, kiosquier émérite » ; « Geai bleu » dessin de Jean-Jacques Audubon ;  « Le panneau des chevaux de la grotte Chauvet » photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 217 Réponses pour Dans le cerveau poétique de Jean Rouaud

Chaloux dit: à

« Ce sont les gens qui parlent le mieux d’eux-mêmes. Aussi longtemps qu’ils sont là mieux vaut se tourner vers les acteurs et les témoins de leur propre vie que de donner la parole en leur nom aux experts qui, du haut de leur compétence, prétendent en savoir plus long que ceux-là, au premier chef concernés ».

Il y a là une philosophie de l’Histoire à laquelle j’adhère absolument. Souhaitons qu’Assouline ait pensé faire tenir un exemplaire de ce livre à son ami, le distingué historien du Bouchon, provesseur (Hurk!) au Collège de France.

Ed dit: à

Roh mais laisse-le tranquille ce Boucheron. C’est un honnête homme fort intéressant, même si je serais bien incapable de lire son Histoire mondiale de la France. Beurk.

Chaloux dit: à

J’en ai acheté deux ou trois exemplaires en solde chez Gibert pour allumer le feu à la campagne.

Chaloux dit: à

Avant d’allumer le feu, je me pare d’un vieux bicorne de suisse que j’avais acheté dans une brocante. Ça solennise.

Chaloux dit: à

La librairie est en crise, les éditeurs ont le morale (sic! lapsus) à zéro.
Assouline.

35 ans de critiques et de choix éditoriaux inapropriés, les unes entraînant inexorablement les autres à l’abîme.
Et il faudrait qu’on pleure…
Pleurons:
Ouiiiiiinnnnnn.
C’est fait.
Les éditeurs ont la morale à zéro, semble, cela dit, un très bon début d’explication.
Ah, cet Assouline, quel homme d’esprit, et si transparent que pour un peu on verrait au travers!

Chaloux dit: à

Il expie par le lapsus!

et alii dit: à

Le mont Castillo, dans le nord de l’Espagne, forme un cône si parfait qu’on a du mal à y voir une œuvre de la nature. Il s’élève au-dessus d’une vallée et comporte pas moins de 40 grottes. Lors de la dernière glaciation, qui a pris fin il y a 10 000 ans, il servait de repère et de lieu de réunion aux chasseurs-cueilleurs. Dirk Hoffmann, un physicien de Leipzig, m’a invité à l’accompagner sur cette montagne. Hoffmann est un spécialiste de la datation des peintures rupestres.
. L’intérieur de l’orifice est peint en rouge et entouré de traits qui ressemblent à des poils, si bien qu’on ne peut s’empêcher de penser à un sexe féminin. Quels qu’aient pu en être les auteurs, se figuraient-ils la terre comme une femme ? S’imaginaient-ils qu’elle enfantait, dans les grottes, des animaux peints ? Mes compagnons éclairent de leurs torches un dessin à l’ocre rouge fortement estompé. Il représente les contours d’un cerf en train de bondir. L’animal est entouré de lignes qui forment un carré, comme s’il était tombé dans un piège. À plusieurs endroits, le dessin est couvert de pustules blanches. Hoffmann sort un scalpel de son sac à dos. Le gardien s’anime et s’approche avec méfiance tandis que Hoff­mann se met à gratter délicatement l’une des pustules. De la main gauche, il tient un petit tube en plastique dans ­
L’image doit donc être plus ancienne encore : 65 000 ans, 70 000 ans, peut-être 100 000, qui sait. C’est là le scoop que Hoffmann m’a promis. Car, il y a 65 000 ans, aucun représentant d’Homo sapiens n’était parvenu en Europe – notre continent était peuplé de néandertaliens, qui se sont éteints il y a environ 30 000 ans. Les traits sur la roche ne peuvent venir que d’eux. Jusqu’ici, pourtant, presque tous les scientifiques pensaient que les néandertaliens étaient moins intelligents ­qu’Homo sapiens et incapables de créer de telles œuvres. Beaucoup doutaient même que les néandertaliens aient eu la capacité de parler. Voilà la preuve que ces hommes pensaient au moyen de symboles et de signes. Les néandertaliens étaient des artistes. Qu’est-ce qui a poussé des humains d’un temps si
books la lettre

et alii dit: à

sur l’esprit et le cosmos de Nagel
La conception matérialiste de la nature est ainsi le présupposé de l’explication scientifique aujourd’hui ; dans les sciences physiques, la biologie, les neurosciences, les sciences cognitives, cela va presque de soi pour la plupart, mais aussi dans les sciences humaines et sociales, voire en esthétique, dans la critique d’art ou dans la théorie de la littérature. L’homme ne devrait pas ainsi être considéré comme une exception dans la nature [2]. Sa vie intellectuelle et culturelle devrait elle-même être expliquée sur des bases épistémologiques matérialistes. Pourtant, dit T. Nagel, « la conception matérialiste néo-darwinienne de la nature est très probablement fausse » (c’est même le sous-titre du livre).
https://laviedesidees.fr/Apres-le-materialisme.html

Alexia Neuhoff dit: à

7 commentaires sans liens (« links ») : une performance ! Mais voilà, au 8ème, ça recommence. On va avoir droit aux images de grottes ornées de France, de Navarre et du monde entier. Aux abris !

Clopine dit: à

Euuuhh,Alexia, vous savez, on n’est pas obligés de les ouvrir, les liens… Surtout s’ils vous agacent rien qu’à lire leurs intitulés… Que d’ailleurs un informaticien (à sa mémère) serait bien inspiré d’améliorer. Mettre en gras le titre réel du sujet du lien en question, par exemple. Voilà une mission digne du vingt et unième siècle (mais non, je rigole, là, je me sens obligée de le dire tellement nous ne rions pas des mêmes choses, ici).

A part ça, j’ai vu « la vie domestique »  » et j’ai adoré, hier au soir, sur Arte. Je suis désormais dans l’addiction totale à Emmanuelle Devos. Qu’on se le dise, cette actrice est comme la pointe aigüe d’une aiguille chirurgicale : un jeu incisif, précis, sans effet, et dont le fin reflet jette une lueur mince et réfléchie sur tous les alentours.

Dites, Chaloux de retour, vous me trouvez toujours une personne abominable ? Parce que moi, je suis contente de vous retrouver ici, même si vous continuez à nous bassiner avec votre détestation du gentil Boucheron…

Petit Rappel dit: à

Les images ne sont pas toujours gênantes. C’est surtout la citationnite par liens interposés, ou par articles pieusement recopiés. Comme si ne citer qu’ autrui rendait intelligentes les Marie Sasseur et autres ejusdem farinae..

Petit Rappel dit: à

Ah, « la pointe aigue d’une aiguille chirurgicale »?!
Vous en connaissez d’émoussées? Cliché, cliché, quand tu nous tiens…

Marie Sasseur dit: à

« On comprend bien pourquoi des spécialistes dédaignent cette littérature et cette poésie  » ecrit Passou.

A cause du serail. Mais les lecteurs, qui ne seraient pas sensibles à cette litterature pariėtale chez François d’Assise, venant d’un artiste forcément incompris ?

Il me semble que M. de Kerangal etait aussi ressortie des grottes préhistoriques sans trop savoir ce qu’elle etait allée y faire.

Marie Sasseur dit: à

Voir aussi:

Semonsut Pascal. «Il venait d’inventer la beauté». La représentation de l’art préhistorique dans l’enseignement et la fiction du second XXe siècle français. In: Bulletin de la Société préhistorique française, tome 111, n°1, 2014. pp. 39-52.

et alii dit: à

it: 14 mars 2019 à 17 h 05 min
parlez nous des maisn négatives,donc!(pas des petites mains de chez dior)

Ed dit: à

15:52
Je n’ai aucun mal à imaginer la scène.

Paul Edel dit: à

« Il paraît que la littérature ne se vend plus et qu’il faut agir en conséquence. »
Ça devait arriver! Je l’avais prédit bien avant mon divorce ! Et bien avant de lire Chaloux. Ça fait un bout de temps que les lycéens volent des portables , des tablettes, des clés USB et plus du tout des livres de poche. Le seul incident remarquable dont je fus témoin, fut,il y a quatre à la Fnac- Rennes,par un temps ouateux, à l’étage des bandes dessinées. Une étagère entière de plans de Paris est tombée avec lenteur sur une mamie dont la tête a heurté l’angle d’une table consacrée à la cuisine kabyle. Tout le monde criait .Un pompier qui a réussi le massage cardiaque a fait remarquer à cette femme choquée : « si vous vous étiez trouvé devant le rayon des dictionnaires, c’était fichu ».
Enfin,il ne faut pas trop s’étonner si de jeunes accouchées ou des retraités hésitent avant d’entrer dans une librairie. Des vitrines entières proposent des romans dont la couverture est constellée de post- it avec des incitations comminatoires violentes et des points d’exclamation au crayon feutre rouge.. Il n’y a que les gilets jaunes qui parlent comme ça.
Enfin sur le Net, le bruit court que certains éditeurs publient davantage de livres que de manuscrits reçus. C’est sans doute une « fake news »,mais ça montre bien que le climat est pourri. Enfin disons le tout net, la présence d’un auteur en librairie face à une table de camping et un gobelet de Nescafé-,même si la romancière est décolletée- décourage pas mal de gens. La délicate trajectoire des questions- réponses s’établit toujours dans un climat d’anxiété et d’insoutenable suspense.. De plus il y a toujours un type barbu au dernier rang , qui se lève avec de grands mouvements désordonnés, et casse l’ambiance en parlant du sale parfum bourgeois de la littérature actuelle et cite Rimbaud.

Marie Sasseur dit: à

Court ne met aucun lien. Il cite l’annuaire; c’est dejå pas mal, pour un besogneux.

Clopine dit: à

Paul Edel : « je l’avais prédit bien avant mon divorce ! », j’ai trouvé ce cri du coeur désarmant, certes, mais j’ai pensé (excusez-moi, hein) : ah bon ? Un seul divorce ? Un homme pareil, j’aurais cru qu’il en aurait eu plusieurs…

Bon d’accord, je sors.

Claudio Bahia dit: à

mais qu’est-ce que c’est un black teub et une doublure teub???

Chaloux dit: à

Clopine, je ne vous trouve pas généralement abominable, mais dans le détail ce n’est pas rare. Le pire chez vous, c’est ce côté « not’bon maît' ». qui m’agace prodigieusement. Et votre manque d’éducation fondamental. Plus ce que vous dites est énorme, plus on a l’impression que vous vous mirez avec satisfaction dans un miroir aussi glauque qu’une vieille mare aux grenouilles jamais curée. Avec vous, les origines sociales ont bon dos. Laissez les morts -des autres- où ils sont, faites ce que vous voulez des vôtres. (Je déteste les confidences, mais sur le profil du père, vous vous êtes trompée complètement. Le mien, dont je n’ai pas le culte, était l’homme le plus libre que j’aie rencontré. C’est un de mes liens ou des mes échos avec l’œuvre de Yourcenar).

Marie Sasseur dit: à

« Manière de rappeler qu’au commencement il n’y avait que des animaux, Dieu compris. »

Bah, encore un qui aura fait serie L.
Avec les disciplines dites scientifiques qui ne vont plus du tout etre enseignées dans cette filière, l’obscurité qui gagne n’est pas celle qui regne au fond des grottes !

Chaloux dit: à

mais qu’est-ce que c’est un black teub et une doublure teub???

Claudio, c’est ce que vous avez probablement entre les jambes, possiblement passé au cirage, ou non. Autant dire un vît, noir, en l’occurence.

Paimpopol, je veux bien te croire. Il y a en toi un fond d’intelligence qui surnage. Un fond qui surnage? Comment est-ce possible? Je n’en ai pas la moindre idée…

Marie Sasseur dit: à

Pauvre libraire, si tu penses que tu vas sauver la mise avec de tels ouvrages « d’épanouissement personnel », la vie dans la grotte avec François , promu par la doxa, tu peux mettre la clé sous la porte. Et te trouver un boulot de kiosquier. Surtout si tu as une maîtrise en lettres modernes.

et alii dit: à

clopine: » nous ne rions pas des mêmes choses, ici). »
je me demande s’il y a quelque matière à rire ici encore tant c’est prévisible,et insupportable;là, par exemple, le billet est vraiment heureux,et la plupart des commentaires cassent jusqu’à la tentation d’enfaire un comme remerciement;non, ce n’est plus drôle du tout,cette comédie des commentateurs qui n’ont qu’à s’ouvrir un blog à leur nom et vider qui leur déplait!
ici,on se tolère,au mieux à cause du billet, et quelque reverie d’inattendu;sinon,voyez vous je me souviens d’avoir le comme on vous enquiuina avec un grand père,; alors l’éducation sur la RDL,je doute que ce soit pour demain!

Chaloux dit: à

L’édition française, y compris les plus grands éditeurs s’est faite Hara-Kiri (je sais, ça n’existe pas) le jour où, pour remplacer les grandes plumes mûres ou déclinantes, les Tournier, les Yourcenar, les Gracq, les Green, les Cabanis etc. on nous a sorti un bien vilain Jardin et autres répugnantes ripopées, fabrications éhontées de la grosse iv.rogne dont le nom m’échappe, Françoise Machin, alors idole de tout ce qu’il y a de plus bas en ce monde, faiseuse de romans comme d’autres sont faiseuses d’anges etc… Ce jour-là, couverture de la collection blanche profanée, c’était déjà terminé. J’ai le souvenir très net de la conscience que j’en ai eu pour la première fois, c’était il y a près de trente-trois ans, sur le boulevard Saint-Michel.
Ensuite, les journalistes se sont pris pour des écrivains, achevant d’achever, si l’on ose dire la littérature. Et c’en était fait. On dit que le ridicule ne tue pas, mais le ridicule français si, quelque fois.

renato dit: à

« Manière de rappeler qu’au commencement il n’y avait que des animaux, Dieu compris. »

Rien n’est changé, si ce n’est que Stendhal a trouvé une bonne excuse pour Dieu.

Cela dit, il faudrait laisser les peintres et les sculpteurs tranquilles, et arrêter de fantasmer sur leur travail… surtout celui qui est si lointain…

Et puisque un link pourrait indisposer les intolérants :

https://blogfigures.blogspot.com/2013/07/bill-reid-and-raven-finds-first-men.html

Claudio Bahia dit: à

renato dit: 14 mars 2019 à 14 h 49 min
« Comment se fait-il, […], que les testicules en bronze du jeune homme statufié soient plus patinés que le reste du corps ? »
Oui, et ne pas oublier la magnifique statue équestre de Hadik András sur la colline du Gellert à Buda, non loin de la Cathédrale. Les testicules du cheval sont totalement patinées. Les jeunes gens ou maris soulèvent haut leurs amoureuses pour qu’elles puissent caresser ces parties du cheval. J’ai pu observer le visage radieux et parfois troublé de ces jeunes femmes une fois de retour sur le sol (la statue est sur un imposant piédestal, quand au Reichsgraf il est en superbe habit des Hussards)

Chaloux dit: à

En tout cas, le Proust essayiste d’Antoine Compagnon, sur le site du Collège de France, est comme d’habitude labyrinthique (mais quelle maîtrise du labyrinthe, on se croirait dans un conte de Borgès) et passionnant.
Dans le premier cours, il fait lui aussi un lapsus amusant, déclarant vouloir entrer immédiatement dans le vice-fefefe -pour le vif-… du sujet. Bien vu pour Proust. Pour Monsieur Compagnon, on ne sait pas, tout en lui semble si correct.

Marie Sasseur dit: à

Tu penses, ils devaient tuer le temps au fond de la grotte, en attendant que l’orage passe.
L’un a dit : dessine- moi in auroch, ( à cette epoque kes moutons n’etaient pas domestiqués, et Buffalo Bill n’avait pas anticipé la présence de bisons en Europe, 350 siecles plus tard) et l’autre avec son morceau de bois de l’age du feu, gros comme un gourdin de Goya dit: chiche que je vais te dessiner un truc, à faire un succès dans la librairie de Saint Nazaire et même à Assise.

Et J. Rouaud, lui , en visitant la grotte, a tout d’suite pigé que le commencement du big bang catholique n’etait pas sous la voûte de la chapelle Sixtine. Il est fortiche, le Gonze.

renato dit: à

C’est Jacques qui dit, Claudio, pas moi.

Marie Sasseur dit: à

L’un a dit ( il cause français de Versailles dans le texte)
-dessine-moi un auroch, ( à cette époque les moutons n’étaient pas domestiqués, et Buffalo Bill n’avait pas anticipé la présence de bisons en Europe, 350 siècles plus tard)

Chaloux dit: à

Pauvre Marie, inutile d’insister, c’est déjà tellement mauvais la première fois…

Marie Sasseur dit: à

Chaloux, lâche parmi les lâches, petit huissier sans épaisseur, someone va vous rappeler votre dernière sortie du bordel.

Chaloux dit: à

Pauvre Marie, vous connaissez ma profession, dont il n’ a pas été question ici depuis des années, mais vous ne savez pas qui est Blabla, ce que vous avez écrit l’autre jour. Ne trouvez-vous pas cela, pour le moins, étrange?
(A mon avis, tu n’es autre que ce pauvre pion de collège. Ah, bénéfice du doute…).

christiane dit: à

Altamira… Chauvet… Ces animaux dessinés sur ces roches comme ils ne les ont jamais vus. Il faut imaginer cet univers d’obscurité totale. Torches, lampes à huile. Lumières vacillantes. Quelle précision ! Quelle exactitude dans les proportions, les mouvements ! Aurochs rouges, chevaux noirs. Taureaux. Bisons. Rhinocéros. Juxtaposés les uns à la suite des autres, ou bien superposés.
Un monde souterrain appartenant à notre imaginaire. Comment lier ces représentations de l’art rupestre ? Qu’est-ce que Jean Rouaud a pu en faire ?

Marie Sasseur dit: à

Chaloux, chacun se souviendra ici de votre tres grande lâcheté. Petit huissier vicieux, client de bordel, inutile d’en appeler à votre obsession. C’est clair comme de l’eau de roche.

Marie Sasseur dit: à

Lampes à huille… la duėgne enquête…

Marie Sasseur dit: à

Lampes à huiles, torches, frontales à led, projecteur alimenté par un groupe électrogène. Elke n’hésite pas sur les moyens.

Marie Sasseur dit: à

« La roche a dit. »

Cela va peut-être vous surprendre, mais quand ils n’étaient pas cachés dans la grotte, à cause du mauvais temps, ou pour la nuit, les hommes des cavernes étaient dehors. C’est étonnant, je sais.
Mais ce qui est remarquable, c’est que les grottes n’étaient certainement pas la seule forme d’habitat des premiers hommes qui maitrisaient l’usage d’un outil. A l’extérieur de leur abri, ils gravaient la pierre. On a pu voir des visages, des formes simplistes. J’en ai vu.

Chaloux dit: à

Pauvre Marie Blabla, je suis bien trop radin pour aller au bordel. Il m’arrive d’investir mais jamais de michetonner.

Chaloux dit: à

Et toi, la Marie Blabla, autre Petit (…) vicieux, qu’est-ce que ça te fait de revenir ici déguisé en duègne? Peut plus faire autrement? Mais surtout, La folie des grandeurs, comme toujours…

Marie Sasseur dit: à

Chaloux, votre tentative d’excuse pour lâcheté, allez la présenter aux principaux concernés.

Marie Sasseur dit: à

Quand vous serez sobre, naturellement. Ce qui doit etre assez rare.

Marie Sasseur dit: à

« A se demander si à force d’observer ces parois par-dessus l’épaule d’un guide aussi inspiré, on n’y a pas vu l’homme s’extirper de l’animal qu’il fut. » ecrit Passou.
Un chamanisme qui a peut-être foiré, ou une metempsychose réussie. Va savoir.

Marie Sasseur dit: à

Rouaud, par france culture : « ce bestiaire des grottes apporte une réponse cohérente à  l’effroi des hommes qui ne savaient rien sur le jour et la nuit, la course du soleil, la disparition et la réapparition par morceaux de la lune, les  éclairs, l’orage, l’arc-en-ciel, la mort dont ils présumaient qu’elle  n’était peut-être pas un arrêt. »

Ailleurs sur futurascience :

« Le sens des superbes représentations d’animaux peintes sur les parois des grottes d’Altamira, de Lascaux, de Chauvet ou encore gravées à Göbekli Tepe, le plus vieux temple connu au monde, nous reste encore très mystérieux. Deux chercheurs, qui ont mené un important travail d’enquête, arrivent à la conclusion qu’ils figurent des constellations. Et ils ajoutent que nos ancêtres du paléolithique supérieur pratiquaient une astronomie complexe. »

Entre ces deux cataclysmes intellectuels « poétiques « , ne voyant pas d’issue à votre problème, je vous souhaite une bonne nuit obscure.

Chaloux dit: à

Réminiscence d’une très vieille lecture de Leroy-Gourhan. Cette citation se trouvait sur la couverture du livre (PUF rouge) :
L’homme préhistorique ne nous a laissé que des messages tronqués.
Souvenir du premier chapitre, superbe, d’Archives du Nord, dont on peut retrouver quelque chose du mouvement dans un livre de René Grousset qui se trouvait très probablement dans la bibliothèque de Marguerite, Bilan de l’histoire.

(Environ 25 personnes à République pour le rassemblement anti Gilets Jaunes des Foulards Rouges. LREM ne nous laissera que des messages tronqués. Mais là, ni Grousset, ni Leroy-Gouhran ni Yourcenar. Un nom? (Hurk!) Philippe Besson ! Tout un monde…).

Chaloux dit: à

Moi :On dit que le ridicule ne tue pas, mais le ridicule français si, quelquefois.

C’est même un tueur redoutable. Je suis fatigué de ce pays.

Bonne soirée,

Anna dit: à

Mais c’est déguelasse de dire que l’homme a pris le pas sur l’animal. L’homme est un animal. Mais nous cherchons toujours à l’anoblir (l’homme). Le mot anthropomorphisme m’a toujours fait rire aux éclats. Pour le moment, la noblesse ne met plus de gants: on achète ses lettres de noblesse au sens propre et pecunier. Enfin, rien ne change tant que tout change comme disait le Gattopardo.

Anna dit: à

La Chapelle Sixtine n’a jamais été que le résultat d’une commande d’instances religieuses. L’artiste qui l’a exécutée était certes doué mais quel branleur!

Anna dit: à

Par contre, ces aurochs ont été conçus ‘sans pot de vin’. Nous ne pouvons pas dire la même chose de Michelangelo Buonarotti. Par l’adrenaline, sans doute, de ces autres mammifères les guettant hors de leur grotte. Survival, c’est bien la seule chose qui fait notre gloire pour le moment sur le reste du monde animal.

Anna dit: à

Et Xanax, Prozac etc et toutes ces molecules chimiques qui nous aident à traverser ce temps où nous nous confrontons à d’autres vulnérabilités comme ces victimes dans Le monde animal qui ont appris à sécréter leur propre poison pour résister aux prédateurs. Dessiner un aurochs sur un mur brut, avec les moyens du bord, relève de la résistance à vouloir vaincre ses peurs primordiales sans Zanax et Prozac. Mais la peur opéraient déjà ses dégâts dans l’ame Et le corps.

Jazzi dit: à

Anna c’est la soeur de Marie ?

G S'A dit: à


…l’homme se choisit, ce qu’il veut devenir,!…être,!…
…il ne choisit pas; ce qu’il est réellement,!…
…un élément organique sur terre; avec ses différenciations,!…etc,!…

D. dit: à

Ce soir j’ai découvert avec un profond dégoût qui était Nathalie Loiseau, nouvelle ministre de l’europe. Mais quelque part je suis rassuré : l’europe m’inspirant, depuis maintenant plusieurs décennies, un profond dégoût : qui se ressemble s’assemble.

Anna dit: à

Donc, pour en revenir à la Sicile des mafiosi (ces aurochs tant craints), les siciliens ayant introduit la poésie en Italie alors qu’elle n’y était pas encore rattachée, nous parle donc d’une culture qui a mal tourné. Les pots de vins ont fait leur effet, on ne saura jamais qui a versé le premier. Il faut croire que la poésie ne nourrissait pas son peuple au nord.

Anna dit: à

@jazzi. Non Anna a toujours fait cavalier seul. Non par choix, j’aime la famille. Mary fait son chemin sans moi. Elle n’a pas besoin de moi ni moi d’elle. Les femmes fortes çà existe.

D. dit: à

Je découvre aussi avec discrètion que cette personne est comme moi catholique pratiquant et j’en reste totalement interdit, ne parvenant pas à comprendre comment il est possible de concilier l’adhésion aux valeurs évangéliques chrétiennes et la défense de cette usine au service des puissances financières puissamment destructrice des individus.
Également très inquiétant : son récent passage à la direction de l’ENA qui n’a pu qu’accentuer le formatage des élites administratives.

D. dit: à

avec stupéfaction

Chaloux dit: à

Les femmes fortes çà existe.

C’est vrai. La preuve? Il y a plein de magasins pour la femme forte autour de République. Si on l’habille, c’est qu’elle existe.

Anna dit: à

D, être praticant catholique ne veut rien dire: observez autour de vous plus que d’observer les personnalités plus en vue. C’est terrible de juger quelqu‘un parce qu’il ne correspond au modèle que vous vous faites du parfait catholique. Le parfait catholique n’existe pas, ni le parfait musulman etc. Nous ne sommes jamais que la représentation de nos acquis culturels en tous domaines. Plus les déviations apportées par notre propre perception des valeurs transmises et de notre ego, oui, celui qui veut s’imposer pour survivre et être reconnu avant qu’il ne meure.

renato dit: à

« Dessiner un aurochs sur un mur brut, avec les moyens du bord, relève de la résistance à vouloir vaincre ses peurs primordiales… »

Étiez-vous sur les lieux ? En avez-vous fait l’expérience ? Faudrait se tenir à Berenson lorsqu’il dit : « La fonction de l’histoire de l’art est de s’élever non au-dessus des valeurs immuables, mais au-dessus des préférences que provoquent les manies et les hystéries du monde. », mais bon, tout le monde a le droit d’avoir oublié d’acheter son Prozac, et en conséquence vienne passer se nerfs sur la RdL. Have a nice trip…

Anna dit: à

@Renato, non, je n’y étais pas. Comme on peut reprocher à Rouard de ne pas avoir été sur les champs d’honneur. C’est toujours la difficulté d’exprimer une pensée qui n’a pas été validée par un jury officiel. Et quelqu’un qui s’exprime sans vouloir tenter la reconnaissance, ne fut-ce que par une écriture reconnue comme intellectuellement validée par l’epoque qui l’a forgée . Avec ou sans Prozac, vous êtes le résultat de ce que vous avez accepté d’assimiler comme étant le standard acceptable.

Anna dit: à

Notamment en citant Berenson.

renato dit: à

« C’est toujours la difficulté d’exprimer une pensée qui n’a pas été validée par un jury officiel. »

Quelle pensée, au juste ?

Anna dit: à

Et c’est vrai, la littérature a besoin d’un gros clean up amorcé par Houellebeq notamment. C’est impossible de créer de la poésie en analysant les enclaves de sociétés comme il le fait. Pourquoi. Parce que que nous vivons dans une époque bouffée par le cynisme.c’est bien là où Houellebeq fait son beurre.

Anna dit: à

Mais la vôtre Renato, sinon vous ne me souhaiteriez pas de m’envoyer en l’air a l’aide de Prozac! Pour être méchant, faut avoir du style.

Ed dit: à

23:50

Ben c’est plutôt une bonne chose non ? D’une que des jeunes lisent beaucoup, et de deux qu’ils partagent leurs lectures avec succès. Le signe que tout n’est pas fichu.

Chaloux dit: à

L’écrivain, l’artiste, seront de plus en plus, il faut le craindre et en un sens l’accepter, ceux qu’on n’aurait ni l’idée de lire ni d’applaudir. Nous sommes entrés dans une période glaciaire à forte crétinité -et pression- historique où le statut de l’un et de l’autre, s’ils ont la volonté de demeurer libres et s’ils peuvent survivre, va passer, et même est passé, de la marginalité au martyre. Nous sommes en route, avec l’assentiment des autorités compétentes, pour un XIXe siècle bien plus redoutable que le premier. Marcel Proust devient un sac en coton, un crayon de papier, une lime à ongle, un plat à asperges, que sais-je encore? Bref, tout ce qui n’est pas Marcel Proust,- il est poussé vers la dernière marche de l’art industriel. D’un côté, dérision, asservissement, assotement du patrimoine, c’est à dire mise à mort. De l’autre, du côté des vivants, silence obstiné, ignorance, rejet de tout ce qui n’est pas assimilable ou se refuse à de puissants groupes d’influence (c’est à dire influencés), ce qui revient au même.
Aspect positif des choses, on est curieux de voir comment tout cela va se dénouer. Car il y aura un dénouement, c’est une évidence.

Delaporte dit: à

Le Figaro littéraire de ce jour est assez médiocre. Un dossier sur le Salon du livre et les auteurs français qui s’exportent bien, qui font un tabac à l’étranger. Ils en font un fromage, au Figaro, ils aiment bien ce qui réussit, ce qui crée l’exploit, le triomphe – et pourtant, ils gardent Neuhoff, cette raclure de bidet qui se contente de résumer et de faire des citations, sans jamais donner son avis. Un article sur un auteur portugais d’Angola, sans doute intéressant, mais le journaliste ne nous dit pas en quoi. A la page histoire, des ressassements sur la vieille droite fasciste française, une polémique dont on n’a rien à foutre. le Figaro, là-dessus, peut parler, c’est un sujet hors de saison, comme tout ce supplément qui est d’un ennui prodigieux et dont la lecture est littéralement du décervelage !

Delaporte dit: à

Maintenant, il faut débourser 2,80 € pour se payer un Figaro. C’est prohibitif, et ça ne les vaut pas. On était jeudi, c’est le jour de la chronique de Luc Ferry, aujourd’hui inintéressante et bâclée, et celle de Zemmour qui rend compte d’un essai : pas très passionnant. Zemmour s’endort lui-même sur sa prose somnifère. Réveille-toi, fumier : le lecteur a payé une fortune pour te lire, essaie au moins d’être à la hauteur ! Bref, c’était le jour où il ne fallait pas acheter le journal.

Delaporte dit: à

Libération faisait le Libé des écrivains, comme chaque année. Quelqu’un a testé la chose ? En général, ça vaut le détour.

Delaporte dit: à

J’aurais pu mieux utiliser mes 2,80 €. Plutôt que de m’ofrir le Figaro, acheter des lentilles bio, boire un demi sur une terrasse chauffée, m’acheter un ticket de bus pour traverser la ville, faire l’acquisition d’une pointe Bic pour noter mes impressions, m’acheter une Bible bon marché pour relire les épîtres de saint Paul assis sur un banc, mettre un cierge dans une église pour favoriser ma bonne étoile. Tout cela pour 2,80 € au lieu de lire le putride Figaro !

Delaporte dit: à

Dans certains quartiers, il y a des boutiques spécialisées où tout est à un ou deux euros. On peut faire des emplettes sans se ruiner, évidemment ce qu’on achète ne vaut rien, mais peut être parfois utile (une torche, par exemple). Et c’est mieux que d’aller se ruiner à acheter Le Figaro.

Delaporte dit: à

Chez les bouquinistes, il y a même des livres à deux euros. Pourquoi pas ? C’est rare chez ceux des quais de Seine, qui sont chers. Mais sur Internet, vous en trouvez, que vous n’avez pas encore lu. PaulEdel pourrait ainsi dénicher des romans de Sollers, puisqu’il aime cet auteur immonde, pour moins de deux euros. Mais aime-t-il Sollers autant qu’il le dit ? Il n’en parle jamais sur son blog, et je suis sûr qu’il se contente de lire le Sollers qui paraît, et qu’il oublie vite ceux des années précédentes. Dans un roman de Sollers, à par les citations recopiées, il n’y a RIEN ! Cela ne vaut même pas deux euros.

Delaporte dit: à

Et puis, il y a la petite collection en Folio d’ouvrages à deux euros. En général, ce sont des nouvelles d’un grand auteur. Il y a des pépites. Oui, finalement, c’est cela que j’aurais dû acheter aujourd’hui au lieu de me désespérer avec l’infecte Figaro littéraire du jour. Tout juste bon à allumer le feu.

Petit Rappel dit: à

A part feue Librio, et la collection citée de Folio, je ne vois pas ce que vous pouvez avoir pour 2 euros à part un polar.
Les Bouquinistes de la Seine sont chers. Il faut savoir leur parler, voila tout. Certains sont très compréhensifs. Evidemment, ils n’ont pas lu Ulrike Meinhof, la Walkyrie de votre Walhalla…

Chaloux dit: à

Petit rappel, vous semblez mal connaître Paris. Il y encore des endroits où on peut trouver des livres intéressants pour 2 euros. Notamment les puces de Montreuil -que deviens-tu, Pablo?-, une librairie dont le nom m’échappe près de chez Drouant, Boulinier etc.

Chaloux dit: à

D. dit: 14 mars 2019 à 23 h 28 min
Ce soir j’ai découvert avec un profond dégoût qui était Nathalie Loiseau.

Comme vous, D. Cette dame m’a fait une très très désagréable impression. Tous ces en-science-potés, on dirait des morts-vivants. Ils ont cessé de faire illusion.

Ce qu’on se demande (pas vu l’émission en direct, j’avais séance de fouet, atelier latex etc., pour lesquels je n’ai pas déboursé un centime. Simplement parcourue après une bonne douche sur le replay) c’est ce qui pourrait faire barrage à Marine le Pen. On a l’impression (au vu des chiffres incroyables annoncés en fin d’émission) que tout, quoi qu’il arrive, la rend plus forte. L’état de tension de ce pays est absolument hallucinant. Bravo à tous ceux qui ont contribué à imposer Macron, notamment à certains journalistes et écrivains, historiens, dans leur inconscience historique. On ne manquera pas de le leur rappeler le moment venu.

renato dit: à

« Pour être méchant, faut avoir du style. »

Je ne voulais pas être méchant, simplement ai constaté que vous n’aviez pas pris votre Prozac.

christiane dit: à

Le « Geai bleu », ce dessin magnifique de Jean-Jacques Audubon, m’étonne en illustration de ce billet, entre les peintures rupestres des grottes d’Altamira et de Chauvet. Un indice surprenant : « Cette plongée dans les secrets des grottes ornées est dédiée aux mains d’or du paléolithique supérieur qui ont fait tant de présences et de beauté des parois et à François d’Assise. »
François… Les oiseaux ?
Comme ce matin, toutes fenêtres ouvertes, s’emplit de chants d’oiseaux, je pense à une œuvre d’Olivier Messiaen : le « Réveil des oiseaux », dédiée à la mémoire d’un ornithologue (pas Audubon). Chants d’oiseaux adaptés pour être interprétés par des musiciens. Du rossignol de la nuit au rouge-gorge, moineaux, merles, alouettes du jour. De là, il n’y a qu’un pas pour se souvenir du sermon aux oiseaux de François d’Assise…
Reste ce mystère d’écriture : comment Jean Rouaud peut-il trouver « un refoulé paléolithique dans le christianisme des images » et « lier la grotte Chauvet et la basilique Saint-François à Assise » ? « l’expression d’un réel divinisé » ?
Ces figurations animales, ces scènes mystérieuses (aux si belles tonalités noires, rougeâtres, brunes du charbon de bois ou d’os et d’argile, de terres d’ocre, gardées intactes par la pierre), sont-elles l’expression des doutes, des interrogations de ceux qui les ont dessinées sur les parois des cavernes ou simplement des scènes de chasse ? Des mains y figurent souvent comme à Gargas (Hautes-Pyrénées). Des corps aussi. Comment les interpréter ?
Ces grottes étaient-elles des lieux sacrés, des sanctuaires ? Ces peintures rupestres étaient exécutées loin des entrées, dans les parties les plus profondes et les plus sombres de la grotte où les artistes s’introduisaient, éclairés par quelques torches ou brûloirs à graisse. Représentaient-ils le sacré voué à une sorte de rituel chamanique ? Ces parties des grottes étaient séparées du milieu où se déployaient les activités profanes, étaient-elles un territoire du sacré ?

renato dit: à

D’ailleurs, puisque vous parlez de style, il faudrait que vous épaississiez le contentent.

Vous dites : « C’est toujours la difficulté d’exprimer une pensée qui n’a pas été validée par un jury officiel. »

C’est quoi un jury officiel ? comment est-il fait ? a-t-il un visage ?

Et puisque il me semble ne pas avoir vraiment exprimé une pensée personnelle, quelle pensée m’attribuez-vous à 0.44 ?

renato dit: à

« « Geai bleu » dessin de Jean-Jacques Audubon »

L’on doit à Audubon des aquarelles ; donc pas dessin de A., mais aquarelle de A. gravé — aquatinte — par les Havell.

DHH dit: à

@ Chaloux
Nathalie Loiseau est dangereuse.
Si nulle hier soir qu’elle risque de rendre sympathique Marine le Pen et de crédibiliser sa vision de l’Europe
Triste spectacle que son anonnement poussif des « éléments de langage » qu’on lui avait préparés .
Pas étonnant qu’elle ait fait long feu à la direction de l’ENA , probablement virée pour incompétence et recasée au gouvernement

D. dit: à

Anna, oui mais ai-je parlé de perfection ?
Le sujet ici serait plutôt (selon moi) l’aveuglement ou la mauvaise foi, ou une combinaison des deux. Et ça ne me semble pas très catholique. Après elle fait avec sa conscience. Je peux simplement vous dire qu’à sa place je me sentirais très mal de justifier comme elle le fait une telle organisation qui, selon moi toujours, n’existe que pour satisfaire une élite économique au détriment des travailleurs et dont les conséquences réelles à long terme sont l’apauvrissement et l’augmentation de l’asujettissement des travailleurs surtout des plus modestes. Ce qu’est sensé combattre le christianisme.

Janssen J-J dit: à

/// … si le contenu de ce livre pouvait rapprocher des erdélien.nes (?), confrérie difficile fort peu confraternelle, dans l’ensemble.

[Ne surtout pas ouvrir ce lien, au cas où… il pourrait exploser à la goule]

https://theconversation.com/comment-parler-des-livres-que-lon-na-pas-lus-les-enseignements-de-pierre-bayard-113438?utm_medium=email&utm_campaign=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%2015%20mars%202019%20-%201259111652
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Janssen J-J dit: à

Je pense que Jésus-Christ aujourd’hui serait profondément européen. Sur la croix, il aurait même murmuré : « si vous n’aimez pas l’Europe chrétienne, n’en dégoûtez point les autres ».
L’esprit français ? c’est paraît-il comme « un mélange d’élégance, de séduction, de superficialité et de profondeur, de fausse nonchalance, de panache et d’acuité » (Metin Arditi). Incarnation type de cet ‘esprit français’ : « pour les pédés comme pour les juifs, quand on en connaît un, on les connaît tous ». (Morand Popaul, je croâ). M’enfin, faut pas sortir ça de son contexte, voyhons doncq.

Jazzi dit: à

« pour les pédés comme pour les juifs, quand on en connaît un, on les connaît tous »

Jésus-Christ : « si vous n’aimez pas les hommes, n’en dégoûtez point les autres »

Chaloux dit: à

@ DHH.
Ce qui ressort, c’est que le centre est aussi anti-démocratique, aussi violent, aussi totalitaire que l’extrême droite,- et que l’extrême gauche, je ne penche ni d’un côté ni de l’autre. C’est d’ailleurs une constante réalité depuis Louis-Philippe. On ne sait plus qui on doit combattre en priorité. C’est pour cette raison qu’il est désormais impossible de cacher son dégoût envers une certaine élite de bordure (entre autres : soi-disant journalistes, prétendus écrivains, historiens de troisième zone) qui, par un engagement massif et dangereux, a contribué à nous pousser dans une aventure au bout de laquelle il ne peut y avoir que restriction des libertés publiques, violences, appauvrissement généralisé, mise en esclavage. Je le dis depuis des années ici, on peut le vérifier. Il faudra que cette élite s’explique et que nous sachions pourquoi, dans quelles conditions, avec quelles contreparties, ces engagements ont été pris. Cela s’appelle tout bonnement l’Histoire. Et pour le moment l’histoire d’un pays qui en partie par leur faute commence à s’effondrer. Loiseau n’est dans tout cela qu’une anecdote parmi les anecdotes, si ce n’est que tous ses pareils sont responsables des chiffres ahurissants qui ont été donnés en fin d’émission. Il n’y avait pas besoin d’être professeur au Collège de France, ni journaliste et écrivain déclamant sur les culs-de-basse-fosse dans lesquels il faudrait jeter des complotistes, pour voir, depuis bien longtemps, qu’au coin du bois nous attend la dictature.

Ed dit: à

La journaliste la plus écoutée et regardée du pays (que je n’aime pas personnellement, toujours eu un problème avec les filles à papa) se retire parce que le bonhomme fait campagne et va récolter 2% des suffrages.

Rien ne changera jamais.

Bérénice dit: à

Oh41 être réaliste ne confine pas au cynisme. MH décrit d’une part un pan de la société que peu connaissent , de l’autre des réalités que beaucoup s’efforcent d’oublier. Banalité de la décadence et consequences , effets pervers d’une politique d’économie globalisée.

Bérénice dit: à

Néanmoins je vous accorde le cynisme de la réalité contemporaine. Vous en seriez un juste exemple.

Soleil vert dit: à

Ed dit: 15 mars 2019 à 1 h 02 min
23:50
Ben c’est plutôt une bonne chose non ? D’une que des jeunes lisent beaucoup, et de deux qu’ils partagent leurs lectures avec succès. Le signe que tout n’est pas fichu.

Oui c’est juste que je ne me vois pas en vieux booktubeur ou tubé c’est selon ah ah

renato dit: à

« Ce qui ressort, c’est que le centre est aussi anti-démocratique, aussi violent, aussi totalitaire, etc. »

Nous sommes confrontés aux populismes rampants, peu importe le segment de population auquel les politiques se vendent, les arguments sont toujours et sans exception aucune populistes — même chez ces politiques qui se croient progressistes seulement parce qu’ils parlent à un segment de population relativement aisé.

christiane dit: à

Bien sûr, Renato d’une certaine façon vous avez raison. Mais des croquis, des aquarelles, des pastels, il en a fait des centaines sur place ses magnifiques dessins coloriés, véritables portraits d’oiseaux. Ce sont les graveurs anglais qui se mirent à l’œuvre vers 1830 pour faire paraître le premier volume des Oiseaux d’Amérique et ceux qui ont suivi. Ces geais bleus sont des merveilles, d’une exactitude scrupuleuse comme la branche où ils prennent appui.
J’ai été triste d’apprendre, ici, que c’était un massacreur d’oiseaux.
Auriez-vous dans vos collections une photo du petit « chardonneret » peint par Carel Fabritius en 1654 ? Il travailla dans l’atelier de Rembrandt. c’est une peinture sur bois (33,7×22,6 cm) il est perché sur un perchoir peint en trompe-l’œil, porte d’une niche (Fabritius est un virtuose de la perspective) sur un fond clair couleur sable, peint en quelques coups de pinceau souples avec des couleurs vives. Ce tableau est au Mauritshuis à La Haye.

Chaloux dit: à

renato dit: 15 mars 2019 à 11 h 21 min

Exactement, renato. Nous sommes cernés de toute part.

Janssen J-J dit: à

Décidément DHH, les assoulines et autres boucherons ont du mal à surnager à la rampe de la décadence généralisée dont ils seraient les vecteurs idéologiques directs des extrêmismes de tout poil qui s’en viennent.
Dieu merci… (?!), on apprend que l’extrême droite vient de perpétrer un attentat terroriste chez les néozélandais. On espère bien que, derrière l’horreur, on n’est pas encore en présence d’une fake new en contexte pré-électoral européen destiéne à noyer la vraie seule menace, celle de l’islam radical sur notre occident chrétien. Pas de cynisme, SVP, du calme, hein !

Janssen J-J dit: à

@ Jésus-Christ : « si vous n’aimez pas les hommes, n’en dégoûtez point les autres »

Yes… C’est bien ce qu’ils se sont dit au Watican d’après Fred Martel :
« A bons entendeurs, salut ! Ne participons point à la décadence de l’Eglise chrétienne européenne, même si nous sommes cernés de partout ! ».

Janssen J-J dit: à

@ J’ai été triste d’apprendre, ici, que c’était un massacreur d’oiseaux.

Moi itou, le temps d’une seconde… Surpris, plutôt… or, pourquoi s’attrister ?… Voilà une sensiblerie qu’il convient de ne pas avouer icite, sans quoi on passe pour niaiseux et on risque de se faire agonir. Plutôt se dire que s’il n’avait point massacré, il n’aurait point peint, etc. Toujours mieux mettre la poussière sous le tapis d’Aubudon, croyez-vous point, Chr. ?

D. dit: à

Ce midi je mange une pizza aux moules.

renato dit: à

La planche qui illustre le billet est évidemment une aquatinte, christiane, je ne vais pas plus loin.

***

Le Chardonneret qui inspira Donna Tartt :

https://pin.it/ku4ziohevpiv4n

Ed dit: à

Christchurch nous rappelle que les Francais sont des saints. Après les centaines de morts sur leur territoire, aucun attentat dans une mosquée. Les Allemands de l’Est – dans une moindre mesure – se sont excités sur des mosquées pour moins que ca.
Quel sang froid !

christiane dit: à

Merci, Renato, pour le petit chardonneret.
Pour Audubon, oui, une gravure reproduisant un de ses dessins rehaussé à l’aquarelle. Audubon n’était pas un graveur mais a accepté que ces merveilleux dessins / aquarelles soient transformés en gravure pour l’édition du livre.

Janssen J-J dit: à

@10.57 merci pour votre sympathique présentation de l’Homme-dé. Après l’enthousiasme de F. Busnel il y a quelques temps au sujet de ce roman fort intéressant des années septante, voilà quelque chose d’une réhuxumation bien réconfortante. Merci… (‘NB / il a l’air pas mal, votre blog, dites dong !)

Ed dit: à

« Dans ce manifeste, le terroriste dit être né en Australie et avoir 28 ans. Il déclare que les moments-clés de sa radicalisation furent notamment la défaite de Marine Le Pen à la présidentielle française de 2017 »

(Info du Parisien, et non du Gorafi. Si si !)

christiane dit: à

Question essentielle, JJJ. Comment accepter ce massacre même pour ces dessins merveilleux ? Je suis heureuse que vous aussi en soyez choqué.
Je pensais à cela aussi en admirant au musée du quai de Branly les parures de plumes des indiens d’Amazonie, d’une audace chromatique inouïe.
La plume…. fragile, brillante, diaprée, satinée. Extraordinaire créativité.
Mais un oiseau, JJJ. Un oiseau…. ce froufrou d’ailes dans le ciel et les arbres, dans les jardins ou dans les villes. Que serait notre monde sans oiseaux ?

christiane dit: à

A 13h30, sur France-Inter dans « La marche de l’Histoire » Patrick Boucheron, en direct du salon du Livre pour « Vies posthumes d’Ambroise de Milan »

P. comme Paris dit: à

« Que serait notre monde sans oiseaux ? »,

Il faudrait demander à Sophie de Réan.

Jazzi dit: à

Critiques controversées pour « Ma vie avec John F. Donovan », le 7e film de Xavier Dolan (le premier en anglais), avec Natalie Portman, Susan Sarandon et Kit Harrington, sans oublier Gabriel Yared à la musique.
Moi, je n’ai pas été déçu, loin de là.
J’y ai retrouvé toute la virtuosité formelle de cet enfant prodige du cinéma mondial, et ses thématiques habituelles, avec deux portraits, pour le prix d’un, de mères hystériques et aimantes.
Mais de plus, ici, le scénario flirte avec un sujet sensible et tabou !
Le spectateur risque de faire hâtivement le lien en effet entre l’homosexualité, assumée ou pas, et la pédophilie.
Xavier Dolan, qui a commencé une carrière d’enfant acteur à six ans, aurait bien aimé que Leonardo DiCaprio, l’aîné et le modèle qu’il admirait alors plus que tout, réponde à la lettre qu’il lui avait envoyée à l’époque.
La réalité n’ayant pas satisfait son désir précoce, il ne restait plus à l’enfant qu’à l’imaginer.
C’est le scénario idéal que le Xavier Dolan devenu cinéaste, âgé aujourd’hui de 29 ans, nous propose avec son dernier film.
S’offrant de surcroît le luxe d’un héros à la sensibilité identique à la sienne, contrairement à DiCaprio, hétéro pur et dur, « Ma vie avec John F. Donovan » s’articule autour de la correspondance fantasmée qui liera durant cinq ans le garçon et le célèbre jeune acteur hollywoodien de cette histoire.
Une histoire d’amitié partagée, où l’aîné se confie en toute intimité à son cadet.
Rassurez-vous, il ne s’agit pas d’un biopic sur la vie de Michael Jackson, à propos duquel notre grand écrivain moraliste français Yann Moix a déclaré qu’il ne pouvait pas être pédophile car il était lui-même un enfant !
Ici, la relation est essentiellement épistolaire et les deux protagonistes ne se rencontreront jamais.
Dans ce mélo flamboyant où, entre vérité et mensonge, l’élève dépassera et accomplira pleinement le rêve du maître, c’est bien l’amour qui triomphe.
Que demander de plus ?
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19581578&cfilm=229189.html

christiane dit: à

@P. comme Paris dit: 15 mars 2019 à 12 h 27 min
Et sans poissons rouges !

Ed dit: à

jazzi,

Je suis très partagée sur Xavier Dolan. Le premier film de ce jeune réalisateur que j’ai vu est « Mommy » est je me suis pris une énorme giffle. Vu en salle, il est une sorte d’expérience pour le spectateur. J’ai l’impression d’avoir fait autre chose que d’être allée voir un film- Ensuite, je suis allée voir « Juste la fin du monde » et seules les répliques de Cassel – le gros c.on de service, comme dans la majorité de ses films – ont relevé le niveau. J’ai trouvé ce film insupportable et oppressant.

renato dit: à

Je connais les techniques christiane.

Jazzi dit: à

Cela faisait quelques années que je n’étais pas allé au salon du Livre.
Ambiance sinistrose de temps de crise hier soir, où j’y suis passé tardivement avec mon ami Chedly.
Même les buffets des éditeurs ne sont plus ce qu’ils étaient !
Au centre, les deux stands les plus flamboyants étaient celui de Gallimard & satellites et d’Actes Sud.
Sur le premier, nous avons avalé un verre de rouge et deux rondelles de saucissons, après avoir dûment constaté les deux piles de mes deux derniers livres.
Puis rapide tour du salon, où, sur le stand de la République d’Oman, nous avons aperçu la silhouette longiligne au teint d’endive cuite à l’eau de notre actuel ministre de la Culture, auquel un orchestre symphonique arabe, avec violonistes voilées, donnait l’aubade.
Je crois que je n’y reviendra pas de si tôt…

Petit Rappel dit: à

Chaloux
je répondais à Delaporte sur les Bouquinistes des Quais de Seine, les Boitiers.
Je n’incluais ni Brassens, ni Montreuil là dedans.
Bien à vous.
MC

Petit Rappel dit: à

Tout en le situant en deça des deux grands titres, je n’ai pas détesté ce Kiosque et son coté théâtre de marionettes. Après la surprise poétique de « Frédérica Ber », Grasset remonterait-il enfin la pente?

Chaloux dit: à

@Petit-rappel.
Je crois que la plupart des bons bouquinistes ont disparu avec Internet où ils vendent au chaud. Du côté de Chatelet, il y avait par exemple un très bon spécialiste de Huysmans et autres écrivains de la même époque, à qui j’ai acheté pas mal de choses avant que Huysmans ait été réédité massivement.

Janssen J-J dit: à

S. Audier, dans un papier du Monde du jour, p. 9, (qui recense La haine des clercs, de Sara El-Matary) raconte que l’anti-intellectualisme a toujours exprimé chez ses thuriféraires la hantise d’une déstabilisation de l’ordre organique des sociétés…, d’où ses liens avec l’antiféminisme, l’antisémitisme et la xénophobie. Ces haines communes seraient plus généralement liées à ‘l’abstraction de la démocratie libérale, à la gauche cosmopolite, aux « sorbonnards » ou « intellectuels » républicains boucheronesques, et bien sûr, aux juifs.

Nous avons bien compris qu’icite, nous n’en sommes plus très loin… Il faudrait juste ajouter à ce syndrome l’idée d’une certaine haine de soi-même, liée à la rancune imarscessible d’une extraction bloquée dans la charette du CF, d’où la promotion d’un goût de substition mondain pour les morands chardonnes et autres prétendus représentants du ‘bien parler’ français.
Quand il ne reste pluxa à vendre, on peut halors tout pardonner à Céline, Sachs et autres Rebatet, etchétéra.

@jzmm, je m’apprêtais bêtement à aller voir le film de Dolan. Merci donc infiniment pour m’avoir convaincu de ne pas y donner suite… Vous êtes décidément très utile, sur cette chaîne où l’on trouve un peu de tout, son boire comme son manger… J’irai plutôt voir Rebelles, un film bien de cheu nous, plutôt que d’aller encore subir ce « cosmopolitisme » promotionnant ces histoires hystériques de Canada gay dry.

Bonne chance à toustes.

closer dit: à

« Je pensais à cela aussi en admirant au musée du quai de Branly les parures de plumes des indiens d’Amazonie, d’une audace chromatique inouïe. »

Hello Christiane! Pour changer, allez voir une expo d’une sobriété chromatique inouïe…Hammershoi à Jacquemart André. Blanc, noir, gris, ocre, la palette du maître danois, sauf pour les paysages où il se risque au bleu et au vert…

A ne pas manquer!

Janssen J-J dit: à

@ Je crois que je n’y reviendra pas de si tôt avec mon ami Chedly…

Sauf si sortait « un goût d’Oman au printemps arabe » l’an prochain… Juste pour aller vérifier l’emplacement de la pile, hein ?!

Lordonq, les petits fours ne seraient plus ce qu’ils étaient naguère. Mais tout fout le camp ou wak, ma parole ? Franchement !
Et tant qu’on en est à Causette, au stand de Martel…, y avait même pas de curés en soutane ? J’y croive pas.

Mon conseil : allons plutôt au Salon de l’autre livre, espace des Blancs Manteaux (dans le 4e), le serait beaucoup plus utile aux erdéliens sévissant à Parissss. Dommage que Passoul n’en ait pas fait la promo, alors qu’on y rencontre des gens formidab’!. Ou, bien mieux encore, à « l’Autre Salon » qui s’est tenu récemment rue de Charonne, à la SAB. J’ai cru y apercevoir Ch. les 9 ou 10 mars derniers, mais n’étant point sûr, ne l’ai point abordée.

christiane dit: à

Une expo à faire revenir Paul Edel à Paris ! Combien de fois nous a-t-il entretenu des œuvres d’Hammershoi, en en semant des reproductions au gré de ses billets. Lui aimait les nuques vues de dos. Moi, j’aime les portes s’ouvrant sur d’autres portes et ces nuances de gris.
Des paysages ? ça alors je n’en connais aucun.
Me voilà bien intéressée par une visite prochaine à Jacquemart André (ce qui fera sourire Jazzi…).
Merci beaucoup de semer ces belles expositions le long de mes jours.

Delaporte dit: à

Ce nouveau film de Dolan ne me branche pas du tout, c’est pour les jeunes. En revanche, j’avais beaucoup aimé Juste la fin du monde, tiré d’une pièce de théâtre remarquable. C’était inratable, surtout avec d’aussi bons acteurs.

Delaporte dit: à

On trouve sur Internet le texte d’Alain Badiou dont Le Monde n’a pas voulu. Cela mérite une lecture attentive, mais nous fait regretter évidemment la rage désespérée d’une Ulrike Meinhof. Elle aurait été dans son, élément, avec les gilets jaunes. Elle aurait, grâce à eux, ouvert des voies pour mille ans. Badiou n’est pas assez souple, toujours cette rigueur stalinienne, pourtant mélangée de maoïsme. Ce mouvement manque de « discipline », dit-il. C’est justement ce qui le rend si spécifique et imparable, redoutable, invincible…

Chaloux dit: à

Janssen J-J dit: 15 mars 2019 à 13 h 51 min

Procès ridicule, intenté par une volaille de batterie. Ou se cache l’anti-intellectualisme? Probablement dans le piano de George Sand.

Jazzi dit: à

« c’est pour les jeunes »

Merci, Delaporte !

JJJ n’a pas la sensibilité ni la juvénilité requise, mieux vaut pour lui d’aller voir les petroleuses de « Rebelles », où je vais de ce pas…

Alexia Neuhoff dit: à

Après Audubon, on attend les vignettes pixélisées d’Hammershoi.

christiane dit: à

@renato dit: 15 mars 2019 à 13 h 33 min
Eh bien, Renato, vous êtes un bon guide ! L’aquatinte était déjà le procédé qui permettait d’obtenir des effets de lavis colorés, des aplats, des demi-tons.
Le résultat est époustouflant dans ces estampes en couleur tirées des dessins et aquarelles d’Audubon.
Je la connais mieux dans les « Caprices », de Goya (et encore merci pour ceux que vous nous avez offerts, il y a peu) où le trait de l’eau-forte est rehaussé d’aplats gris et noirs de l’aquatinte.
Et pourtant dès le XVIIIe siècle quelques gravures de ce type d’après des fantaisies de François Boucher, Watteau ou au XIXe celles gravées d’après les paysages de Turner.
Les graveurs peuvent interpréter des œuvres peintes, dessinées avec tant de talent… mais toujours je préfère l’unique dessin original. Sauf quand l’artiste est lui-même graveur (Rembrandt – Dûrer – Goya – Schiele – Picasso – Hockney – J.Johns – Zao Wou-Ki…)
Mais quand la gravure reproduit pour diffuser c’est souvent à des fins commerciales… Les estampes en couleurs programmèrent une certaine décadence de l’art.

christiane dit: à

@Alexia Neuhoff dit: 15 mars 2019 à 14 h 45 min
Au secours !

christiane dit: à

Qui sait… un jour ce sera possible puisque nous furetons dans les mêmes salons !

Ed dit: à

« plutôt que d’aller encore subir ce « cosmopolitisme » promotionnant ces histoires hystériques de Canada gay dry » dit l’un

« c’est pour les jeunes » dit l’autre

Purée c’est la cour des miracles ici. Plus gogoles, tu meurs.

christiane dit: à

15 mars 2019 à 12 h 12 min (suite)
Cette émission était intéressante mais trop brève. Boucheron a une voix de conteur. On l’écouterait pendant des heures. quelle flamme !

Janssen J-J dit: à

si (je cite les bons auteurs, d’une part), le centre est aussi anti-démocratique, aussi violent, aussi totalitaire que l’extrême droite et que l’extrême gauche,

et si… (je recite les mêmes, d’autre part), il n’y avait pas besoin d’être professeur au Collège de France, ni journaliste et écrivain déclamant sur les culs-de-basse-fosse dans lesquels il faudrait jeter des complotistes, pour voir, depuis bien longtemps, qu’au coin du bois nous attend la dictature…

ergo, béré…, on peut se laisser hâler dans nos commentaires Michu sur les politiques économiques générales de notre pays.
Pas de rougeurs déplacées à avoir à l’égard de notre café du commerce préféré, hein !

Adhonq : reprenons nos esprits -> si l’extrême centre de Marianne est aussi totalitaire que J-F. Kahn ou N. Polony réunis, alors il est juste que des stages de pauvreté obligatoires soient envisagés pour le recyclage de nos énarques en formation ou pour les aider à performer (optimiser ?) leur formation permanente auprès des « désirs du peuple » (la demande sociétale, quoi).
Ils doivent en effet revoir leur copie, car GJ ou pas, quand ils nous disent par ex. qu’une ‘concession de service public’ (pour l’ADP) est une formule juridique qui a fait ses preuves par le passé, et n’aurait donc rien à voir avec une privatisation, vu que de toute façon, l’Etat reprendra ses billes dans 70 ans. Qu’est-ce que c’est, 70 balais ?… rien, même pas la durée d’un bail emphythéotique, franchement !… Et à cette époque, l’Etat engrangera encore plus de sous, vu que l’ADP aura encore plus le vent en poupe. Imagines-tu, toué ?… y’aura pu un insecte sur la terre !… Voui, ça c’est de la répu énarchique clairvoyante !…
Mais non, on ne nous prend pas pour des Ma-Crons. Ils ont vraiment changé de référentiel. C’est surtout qu’ils ont besoin de pognon frais, tout de suirte pour nous désendetter la ponge, hein !…
C’est clair : on est « cernés », là, comme chez Bolsonaro et Trump.
J’attendions que la RDL de Passoul nous donne son point de vue littéraire sur cette aimable mascarpone, euh… mascarade.

Petit Rappel dit: à

Chaloux, votre portrait me parait correspondre à Jean Castiglia , lequel n’a pas disparu, exerce en effet juste derrière le Chatelet, et est incontestablement spécialiste parmi beaucoup d’autres choses de la fin du XIXème siècle, dont Huysmans.
Bien à vous.
MCourt

Janssen J-J dit: à

Nous avons rendu célèbre le piano de George Sand. Quel exploit, Michelle ! Vous étiez si belle sur la photo du journal Télérama, dans votre fauteuil, l’autre jour. Apparemment, beaucoup plus confortable que dans un CDBF !

Chaloux dit: à

Oui, ce doit être ce monsieur, PR, j’en garde un très bon souvenir.

(Beaucoup d’estime Pour N. Polony qui est, si ne me trompe, une intellectuelle, et pour son mari, Périco Légasse).

Paul Edel dit: à

Il y a de très beaux paysages d’Hammershoi.Avec l’ immensité du ciel, des ondulations de collines, l’eau, l’air, des herbages, au-delà des humains, une attention silencieuse et une concentration sur le vide…..https://www.google.com/url?sa=i&rct=j&q=&esrc=s&source=images&cd=&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwihiuSmrIThAhVOOBoKHYPxD-EQMwhyKCQwJA&url=https%3A%2F%2Fwww.musee-jacquemart-andre.com%2Ffr%2Fhammershoi-maitre-peinture-danoise&psig=AOvVaw0lGLQEb2X4_XYNJQSpU-NS&ust=1552746150106749&ictx=3&uact=3

Delaporte dit: à

Mort de Dominique Noguez :

« Le romancier Dominique Noguez, lauréat du prix Fémina en 1997, est mort dans la nuit du 14 au 15 mars dans un hôpital parisien à l’âge de 76 ans, a indiqué son éditeur. »

Janssen J-J dit: à

Quant à Jean Forton, il exerçait à Bordeaux rue du Hâ, à lo’mbre de l’ancienne prison qui avait été démolie sous Chaban pour la transformer en l’ENM. Il nous vendait les polycopiés des cours de la fac de droit, et on ne savait pas qu’il fût un romancier confidentiel, très estimé d’un petit cercle de connaisseurs, à cette époque des années septante. Il y avait une grande humilité en lui, ce monsieur silencieux, avec sa pipe au bec et son costume en velours marron complètement élimé. Il avait écrit, entre autres, « La cendre aux yeux », que MC et paul edel connaîssent bien, je viens de le vérifier sur l’autre blog, le blog de l’oncle paul. Quel talent !
http://leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/article-jean-forton-la-cendre-aux-yeux-118519226.html

Fréquenter les mêmes salons ? Diantre, comme vous y allez !

christiane dit: à

@Janssen J-J dit: 15 mars 2019 à 15 h 34 min
Les mêmes salons… du livre !

Janssen J-J dit: à

Silvio Pélico (wouarf), se prétend un intellectuel de la cuisine de terroir, (comme Marx, un intellectuel de la cuisine biodynamique). Ca produit de beaux enfants, en général, quand ça s’accouple à des journalistes déontologiques. Mais n’exagérons rien, tout de même, elle n’est pas exempte de soutenir pas mal de sottises elle aussi, mais toujours avec élégance. Ce qui fait son charme, je le reconnais bien volontiers. Une dame, fort agréable à écouter.

Au fait, jzmm, évitez de nous parler de Y. Moix, comme d’une référence intellectuelle incontournab’. Merci. Etes-vous parti chez les rombières ?… Si oui, quelle conscience professionnelle, mon .ieux !).

Ed dit: à

Chaloupe,

Polony ÉTAIT une intellectuelle. Cela fait longtemps qu’elle est devenue une donneur d’avis professionnelle pour plateaux télé. Ce n’est pas parce qu’elle dit ce que le peuple autoproclamé veut entendre qu’il faut se tromper sur son compte. Madame aime la lumière plus que la France.

Janssen J-J dit: à

@15.30 Jzmm n’aura pas le temps de nous dire à temps quoi penser de cet écrivain de son genre. Je ne l’ai jamais lu, mais passoul va sans doute le saluer, y a pas de raison, et nous dire sur quoi nous jeter. Donc, attendons déjà un brin la fin du « grand débat » et le debriefing de LVDB…

Janssen J-J dit: à

(info Europe 1 sur Noguez).
Un ultime roman l’année dernière. En 2013, il avait publié un récit autobiographique, Une année qui commence bien (Flammarion) où il s’interrogeait sur les surprises et les déceptions de l’amour. Son dernier roman, L’interruption (Flammarion) est sorti l’an dernier. Récit d’une tentative de candidature au Collège de France, ce livre étincelant, cérébral et plein d’humour restera comme un véritable ovni littéraire avec des conversations affûtées, du sexe, des dîners, de l’enthousiasme, de la mélancolie et une surprise finale.

Alhors, lui aussi, il aurait voulu se faire le Collège de France ? Pas de bol, ce matin, c’est une haïtienne qui l’aurait attrapé, j’ai oublié son nom. C avaudrait peut-être le coup d’aller voir comment l’Boucheron s’y est pris et pourquoi il aurait réussite son coup, hein…

Chaloux dit: à

Allez, je m’en vas, sans rancune.

Bon week-end (légèrement pluvieux).

(Ed, je ne sais pas ce que j’en aurais dit à ton âge).

Marie Sasseur dit: à

Avec toutes ces fables que raconte J. Rouaud, « Paleo circus », « PréhistoireS » et St François à Chauvet, j’ai l’impression que J. Rouaud est à la préhistoire ce que Stéphane Bern est aux chefs d’oeuvre en péril, deux démarches médiatiques (J. Rouaud anime des réunions) tres semblables, motivées par l’ordre mendiant, loterie d’un côté, voeu de pauvreté pour les hommes des cavernes, de l’autre.
On est bien barré.

Ed dit: à

Bon weekend Chaloupe. Ici c’est tempête ensoleillée. Le diable bat sa femme pour avoir de la bière !

Chaloux dit: à

Nous avons rendu célèbre le piano de George Sand.

Et moi, j’ai joué dessus.

A tantôt.

bouguereau dit: à

au plumeau…huuuurkurkurkurkurk!

bouguereau dit: à

voeu de pauvreté pour les hommes des cavernes

a que marie si tu savais que c’est l’hymne a la levrette..ha que c’est toute la musique qu’il aime qu’il dirait lalley

bouguereau dit: à

Le diable bat sa femme pour avoir de la bière !

la civilisation ça existait pas dédéd!..a que les femmes ça svoit toudsuite au manche d’un boeing

Janssen J-J dit: à

Si je comrpends bien, le tort de ce pauvre Jean Rouhaud est d’être sorti un jour de son kiosque alors qu’il aurait dû y rester, vu qu’il n’avait pas de légitimtié, ou une légitimité acquise par le plus grand des hasards. Pourtant, les Champs d’honneur, je me souviens d’un très beau roman, qui préfigurait bien les Lemaître et autres Vuillard… Purquoi sa production ultérieure n’aurait-elle té qu’une suite de déconfitures ? N’est-ce pas là un lieu commun propore à tout ovni littéraire ? Et pourquoi ces gens ne pourraient-ils pas vivre de leur art, ou d’en renouveler l’argument, de temps à autre ?
Reproche-t-on à Gérard Manset ou à Christophe de continuer à chanter s’ils en ont encore le souffle et des fanes fidélisées ?
Allez, pour Langoncet…, un peu de l’admirable Bashung, tiré de Fantaisie militaire, la nuit je mens : https://www.youtube.com/watch?v=qAfmdtS7QHo

bouguereau dit: à

c’est comme baroz..en plus des rondelles dla mondanité..morand pointait sous néanderthal..mais sans plus qu’il dirait dirfiloo

bouguereau dit: à

à tel point que lorsqu’il regarde des dessins d’oiseaux de Jean-Jacques Audubon, il songe au massacre qui s’en suivait puisqu’il l’artiste les faisait poser en l’air en les entrelardant de fils de fer

‘pour savoir comment vit le chien il faut tuer le chien’phrase pas hencore célébe..c’est pas non pus a un descendant de néanderthal que tu vas la faire lassouline..on partage ça tous..havant melkisédèque

bouguereau dit: à

le tort de ce pauvre Jean Rouhaud est d’être sorti un jour de son kiosque alors qu’il aurait dû y rester

c’est comme mon larbin dsa cuisine et toi dton cul dbasse fosse..poigner vilains

Anna dit: à

@10.53. Mais alors, pourquoi Houellebeq est tellement lu et considéré comme le plus grand écrivain français vivant? Si beaucoup s’attachent à le lire, lui qui décrit des pans de société peu connus, cela relèverait tout simplement du snobisme comme on prétend lire du Proust dans certains milieux. D’où vient cette fascination avec Houellebeq? En plus, s’il aime à retourner le couteau dans la plaie, et on ne peut se passer de le lire. Faut croire aussi qu’il aime à jouer sur les derniers reliquats de notre bonne culture judéo-chrétienne. C’est trash mais o combien commercial.

bouguereau dit: à

Les perdants? Pas si sûr

mais si..c’est toujours le locdu trouillard qui reste a la maison aider en cuisine..et c’est lui qui rfile ses gènes himbéciyes..té!..suffit d’avoir des noeils qu’il dirait polo..à défaut polo

bouguereau dit: à

..sauve qui peut vla keupu..

Janssen J-J dit: à

c’est quoi dirfiloo qui connait rin au manche d’un airbusse ? dear Phil ?

Ed dit: à

Manif trop bruyante, je ne peux pas me concentrer et dois venir glander ici…

Marie Sasseur dit: à

C’est la loterie des classes; d’un côté les losers de la life, pauvres ramasse-miettes dans les cavernes de M. Rouaud, qui lui , sans le Goncourt serait encore au kiosque avec sa galerie de portraits,
et de l’autre, les gagnants de la nite.

Janssen J-J dit: à

@ Poules Agha.
Et c moi qu’on traite de poulet fouille-merdre en permanence icite, 16.58 !
C’est-i que tu veux nous remplacer, pupusse ? Alhors, je te préviens : répercute que les infos sérieuses comme là, hein…
https://www.aefinfo.fr/depeche/603066
… sinon, tu vas perdre ta crédibilité auprès de bouguereau qui mélange jamais vertu privée, vice public, et après ça…, t’es perdue pour toujhours, ma soeur !

Ed dit: à

« lui qui décrit des pans de société peu connus »

La gastronomie francaise, le tourisme sexuel, les babas cools, le milieu universitaire. En quoi n’est-ce pas connu ? Je ne comprends pas.

Même les clubs échangistes ou SM sont plutôt connus par la plupart des gens, sans avoir besoin d’y pénétrer.

Janssen J-J dit: à

@ dois venir glander ici

tout comme moi, les étudiants sur les pelouses font trop de bruit en révisant leurs partielles, je sais pas comment ils font avec leur sono de sourdingues. Et où veux-tu aller glander ailleurs qu’à la rdl, franchement, quand t’as pas ton blog et que tu book que tu dois recenser pour lundi te tombe des mains, tellement il est à iehc ?

Janssen J-J dit: à

@ le sens du rythme,

On en a des frissons, hein, pas vrai ma fille agnès ?… tout comme du temps de gégé collomb, où là, l’était encore plus hot, d’après des témoins DGSI (mais là, ils ont effacé toutes les traces, dieu merci).

Janssen J-J dit: à

@16.47 en vous relisant plusieurs fois, on n’est pas sûr de bien comprendre votre position perso à l’égard de houellebecq, c’est très étrange. Pourriez-vous clairifier votre position, c important de savoir à quoi s’en tenir au sujet de chaque nouvelle intrante. Les sectes sont toujours très prudentes avec les intruses qui doivent donner des gages, vous vous l’imaginez bien.

Marie Sasseur dit: à

Un vieux de 53 balais en boite de nuit, ça fait effectivement strange. Rétrospectivement, brrr. Limite, s’il n’etait pas chef de la brigade des moeurs, il pourrait se faire embarquer. Sauf si c’est un club échangiste.
D’autant que la pendue à son cou, ne ressemble pas à madame.

Ed dit: à

17:36

Top !

Sur ce, je file acheter des bouteilles. En tout cas j’ai bien avancé sur mon prochain article.
Bon weekend.

Delaporte dit: à

Castaner en boîte de nuit, au lieu de travailler pour la France, c’est le règne du stupre au plus haut sommet de l’Etat. Ce serait vraiment un motif de démission. Le plus marrant, c’est qu’il a été pris en flagrant délit d’adultère. La totale.

l’ombelle des talus dit: à

Cette république doit aimanter les forces vives de la réaction militante aussi bien que marginale qui zone sur les réseaux sociaux littéraires ; prestige oblige

l’ombelle des talus dit: à

Pour que les choses soient claires, je n’ai aucune sympathie pour Castaner que j’estime être incompétent voire mal intentionné dans l’exercice de ses fonctions, mais les pseudo arguments qu’on tire ici de son comportement lors d’une soirée dansante sont ahurissants de connerie et de mauvaise foi.

Marie Sasseur dit: à

Demain le kiosquier ca faire encore un record des ventes, avec ce nouveau scandale du ministre du culte qui dragouille en boite de nuit.

Marie Sasseur dit: à

Ca va faire un nouveau record des ventes, pour le kiosquier, cette affaire.

Marie Sasseur dit: à

On a tous notre carte d’electeur, et on paie nos impôts, l’ombelle; alors votre « opinion », pas plus qu’une autre.

Phil dit: à

La grotte de Chauvet a aussi inspiré le cinéaste allemand Werner Herzog pour un film en 3D qu’il fallait donc voir avec des lunettes du genre de celles de Michou. L’exercice ne fut pas profitable, la voix du réalisateur encombrante pour des rupestres au sens perdu. Rouaud prend des airs de l’inspecteur Columbo, tout ça finira en téléfilms.

Paul Edel dit: à

Allez voir l’expo Vilhelm Hammershoi …Des intérieurs un peu vides, avec la lumière en nappe liquide, une palette d’accords gris- blancs froids, la tension nue de la pauvreté d’un jour morne dans un appartement tout en rectangles avec des portes ouvertes les unes après les autres , comme si on avait un peu fait le vide avant une visite, l’éclat terni d’une porcelaine, d’une soupière, un poêle dans l’ombre, une chaise claire et frêle, un coin de nappe, ou bien un petit cadre accroché au mur qui fait une curieuse mise en abyme.
Dans cet enchevêtrement rigide, la souple délicatesse d’une ligne d’épaule, une nuque, oui une femme vue de dos dans sa robe austère, libère une énigmatique présence passive. Un temps ordinaire d’une journée calme devient une curieuse éternité et un moment religieux. Quand on songe qu’à la même époque l’impressionnisme français éclaboussait les murs de ses ombrelles fraiches et de ses champs de coquelicots.

Janssen J-J dit: à

qq autres éléments d’info sur Yanick Lahens, bien connue de LVDB qui a cru la repérer au bal du collège de france dans les bras de moucheron …
https://www.college-de-france.fr/site/yanick-lahens/Biographie.htm
C’est mon opinion, et comme je vote aux européennes, ma voix qu’en vaut une nautre, hein ! arielle dombrelle du talus.

Alexia Neuhoff dit: à

Paul Edel dit: 15 mars 2019 à 18 h 53 min
Allez voir l’expo Vilhelm Hammershoi …

S’il y a encore quelque chose à voir entre les foules à portables et à perches à selfie brandies ! Surtout qu’Hammershoi fait dans le petit format… Nej tak !

Janssen J-J dit: à

C’est que l’Fig Mag (faux cul comme pas deux) avait sondé l’inconscient de la française LVDB écoeurée par les mecs de 53 balais qui swinguent avec leur fille)

(citons ce torchon, une fois n’est point coutume)…Imagine-t-on Jules Moch, au feu des grèves insurrectionnelles de 1947 et 1948, s’accorder le moindre interstice de relâchement? La faute, si faute il y a, est indéniablement communicante en ce sens qu’elle démultiplie les signes les plus allergisants dont le ministre en situation de crise «gilletiste» demeure le vecteur. De communicante, elle devient politique parce que dans une France fracturée et épidermique l’image participe de la force intrinsèque des institutions. Le macronisme avait promis la restauration de la fonction symbolique du politique. Au Louvre l’ère nouvelle augurait avec le plus bel effet de cette volonté. Depuis la fête de la musique sur les marches de l’Élysée et l’inextricable épisode Benalla, l’horloge est déréglée. La séquence Castaner, sans être forcément dramatique, contribue néanmoins à une étape supplémentaire dans la désacralisation. Même goguenard, le Français dans son inconscient ne manquera pas de le relever).

Soleil vert dit: à

« Il paraît que la littérature ne se vend plus et qu’il faut agir en conséquence. Du moins est-ce ainsi qu’un éditeur a récemment annoncé à ses collaborateurs que, la crise de la librairie
etc … »
P Assouline

J’ai vu pas mal de discussion sur ce thème, quoique bon nombre sur les littératures de genre. Il me semble qu’ il y a deux problèmes distincts :

une surproduction (à tel point que les financements participatifs se généralisent) et une crise de librairie suscitée par Internet, Amazon et tous les revendeurs en ligne.

En fait les gens lisent.

Marie Sasseur dit: à

Qu’il ait 53 ou 60 balais, et se conduise comme un vieux beau en chaleur, au bal du samedi soir, en boîte à paris, n’est pas le problème.
Connaissez vous les attributions d’un ministre de l’interieur en France, l’ombelle ?

Pour cela, il peut bien mettre en veilleuse, pendant quelques mois ses envies de défonce.

Mais bon le précédent avait la rétorsion larmoyante, du coup il est parti. Et celui-ci la joue flic ou voyou, en slow sur du techno.
A la maison, il va peut-être pretexter auprès de sa dame, qu’il etait bourré.

Jean Langoncet dit: à

@la défonce

la défonce intérieure, c’est une affaire de dent de sagesse

Marie Sasseur dit: à

« En fait les gens lisent. »
C’est tout à fait exact. Même les hommes des cavernes de M. Rouaud.

Mais c’est moins préhistorique ,dans les kiosques et les rayons. En ce moment, c’ est cette histoire qui semble plaire, sur un titre de Bashung, édité par Presses de la cité :
« Les plus belles histoires d’amour ne meurent jamais.

Les plus belles histoires d’amour ne meurent jamais.
Elles continuent de vivre dans nos souvenirs et les coïncidences cruelles que notre esprit invente.
Mais quand, pour Nathy, ces coïncidences deviennent trop nombreuses, doit-elle croire qu’il n’y a pas de hasard, seulement des rendez-vous ?
Qui s’évertue à lui faire revivre cette parenthèse passionnelle qui a failli balayer sa vie ?
Quand passé et présent se répètent au point de défier toute explication rationnelle, Nathy doit-elle admettre qu’on peut remonter le temps ? « 

Jean Langoncet dit: à

@Connaissez vous les attributions d’un ministre de l’interieur en France, l’ombelle ?

Il faut reconnaître que le poste est assez ingrat. Ministre des cultes … Citez en donc un bon

Marie Sasseur dit: à

Un culte de la personnalité ?

Non. Ce n’est pas ce qu’on attend , ni que l’on souhaite, d’un ministre de l’interieur en exercice.

Le titre de Bashung que j’aimais bien, ‘est celui-ci

https://youtu.be/MaIDRUp2Luo

Bonsoir

bouguereau dit: à

Citez en donc un bon

itifalic..c’est le mot que j’ai dmandé..’pas de signe ostentatoire à l’école’ qu’elle a dit la maitresse

bouguereau dit: à

A la maison, il va peut-être pretexter auprès de sa dame, qu’il etait bourré

..ça marche pus qu’avec des gonzesses dans ton genre la marie..dédède elle te fait souffler havant de monter en descendant dans son lit japonais..hen plus pour tlever pour haller pisser..ben bonjour tristesse

bouguereau dit: à

Pour que les choses soient claires

va tfaire hanculer l’ombelle..essaie dvoir midi a ta porte de derrière

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