Dans le tourbillon de la vie
Ce soir, la Cinq diffusera Ascenseur pour l’échafaud, inoubliable errance urbaine écrite par Louis Malle et Roger Nimier, mise en musique par Miles Davis (accompagné de Barney Wilen, René Urtreger, Pierre Michelot, Kenny Clarke, merci pour eux jamais cités) et au centre une Jeanne Moreau pétrie d’angoisse, de doute et de solitude admirablement photographiée en noir, blanc et toutes les nuances du gris de la nuit à gros grains par Henri Decae. Hier soir, Arte diffusait Jules et Jim, un film qui renvoie à un livre qui lui a fait écho.
Il y a comme ça des gens dont la mémoire précède la naissance. Une vieille sagesse juive raconte ça. Des individus de ce type, on en connaît trois à Paris, trois achkénazes qui ont mis leur plume au service de ce monde-là. Des Juifs venus de là-bas échoués par ici, qui ont tout perdu sauf l’accent. Ce trio est constitué du dramaturge Jean-Claude Grumberg, du regretté nouvelliste Cyrille Fleischman, et du documentariste Robert Bober. Ce dernier avait fait une entrée fracassante en littérature en 1993 avec Quoi de neuf sur la guerre ? Puis il y eut Berg et Beck suivi de Laissées-pour-compte (tous publiés par POL). On y sentait passer un doux vent mélancolique, avec ce qu’il faut d’humour et de tendresse pour ne pas sombrer dans la tristesse. Des qualités retrouvées dans le dernier en date On ne peut plus dormir tranquille quand on a une fois ouvert les yeux.
Il s’est servi dans Plupart du temps de Pierre Reverdy. Juste le titre. Pour le reste, il doit tout à Jules et Jim. Le livre d’Henri-Pierre Roché, le film de François Truffaut. Il est vrai que le jeune Robert Bober, futur documentariste, fut son assistant pour les Quatre cents coups, Tirez sur le pianiste et Jules et Jim. Ca laisse des traces. Son récit, qui tient du collage de séquences, raconte des histoires à travers une histoire. Celle de sa mère. Elle a vécu presque la même chose. Ce qui renvoie un étrange écho. D’un côté Jules, Jim et Catherine. De l’autre Yankel, Leizer et maman. Yankel s’est dissipé en cendres dans le ciel d’Auschwitz, Leizer s’est carbonisé dans le vol Paris-New York qui coûta la vie à Marcel Cerdan, maman est restée là avec son chagrin et son fils, le narrateur. Il faut Truffaut pour qu’elle sorte de son silence et qu’elle raconte son secret. Ce que c’est d’avoir aimé deux hommes, d’avoir perdu son Jim après avoir perdu son Jules.
Nous sommes dans les années 60, déjà dans le tourbillon de la vie. La guerre n’est pas si loin encore. On dirait qu’il y a eu comme un trou noir. Dans ce monde-là, où l’on ne cesse de vadrouiller autour de son passé, lorsqu’on se souvient d’un nom, l’adresse suit juste après. On chante aussi le Temps des cerises. On sait, mais pour combien de temps encore, le sens du mot « guinguette ». On ne peut remonter Belleville sans être envahi par des souvenirs d’école. On est parisien comme seuls ces yids-là savaient l’être. On croise des gens qui furent des personnes avant de devenir des personnages.
Le fameux clown Pipo, qui faisait rire les spectateurs sous la botte, et qui était le seul du cirque à ne pas rire car lui seul savait qu’il était né Sosman. Cette Boubé qui décida d’être muette sous l’Occupation car « les mots qui sortaient de sa bouche portaient tous une étoile jaune », qui s’est rattrapée depuis sans apprendre le français pour autant et serait bien capable de dire « rue des Hospitalières-Saint-Gervais » en yiddish. En passant, on fait un bout de chemin avec le Robert Giraud du Vin des rues, et le Robert Doisneau des bistros et Vins-charbons.
Jules et Jim est le leitmotiv de cette quête nostalgique ; ce n’est pourtant pas un film qui la gouverne, ni même un livre, ou un album, mais un tiroir. Celui où l’on range à la diable les photos d’autrefois. Incroyable ce qu’elles peuvent faire rêver. Elles sont l’aimant secret de nos vies intérieures. A la fin… A la fin, vous verrez bien, si toutefois les larmes ne vous brouillent pas la vue.
(Jeanne Moreau 1928-2017 photo extraite d’Ascenseur pour l’échafaud)
824 Réponses pour Dans le tourbillon de la vie
voilà
jeanne moreau, dans le tourbillon de la vie.
prem’s
« Une vieille sagesse juive raconte ça. »
… « Passou », m’enfin, et le parolier ?
» Elle avait des bagues à chaque doigt,
Des tas de bracelets autour des poignets,
Et puis elle chantait avec une voix
Qui, sitôt, m’enjôla.
Elle avait des yeux, des yeux d’opale,
Qui me fascinaient, qui me fascinaient.
Y avait l’ovale de son visage
De femme fatale qui m’fut fatale
De femme fatale qui m’fut fatale
On s’est connu, on s’est reconnu,
On s’est perdu de vue, on s’est r’perdu d’vue
On s’est retrouvé, on s’est réchauffé,
Puis on s’est séparé.
Chacun pour soi est reparti.
Dans l’tourbillon de la vie
Je l’ai revue un soir, aïe, aïe, aïe,
Ça fait déjà un fameux bail
Ça fait déjà un fameux bail
Au son des banjos je l’ai reconnue.
Ce curieux sourire qui m’avait tant plu.
Sa voix si fatale, son beau visage pâle
M’émurent plus que jamais. »
Serge Rezvani
Je ne comprends absolument rien de ce que j’ai lu de ce billet.
Une prochaine fois peut-être.
La photo de la Jeanne. Qu’est-ce qu’elle se dit ? » Mince, j’ai complètement perdu le sens de la grandeur « . Ou bien : « Allez, on s’en jette encore un ». Ou encore : ‘J’aurais ptête pas dû quitter la Comédie française ». A moins que : « Je sens comme une fuite ».
Le bar atteint, Jean, qu’ elle se dit…
Bien du bonheur à toutes et à tous, ce jour le premier d’août. Nous sommes vivants sur cette terre, et cela tient encore d’un miracle inexplicable.
https://www.youtube.com/watch?v=R1wAXsbVlHE
ben oui c beau la vie, t’es pas d’accord toi ?
https://www.youtube.com/watch?v=fadPjE8lyHU
Avoir la nostalgie de ce que l’on n’a pas connu.
Et en pleurer.
Non, merci.
____________________
Tiens, pour comparer. Les voix. Il y en a une beaucoup plus adoucie. Et l’autre un peu trop loquace.
« Serge Rezvani est poète, romancier, dramaturge, peintre et compositeur. On lui doit entre autres de nombreux romans et essais dont : Les Années Lumière (1967), Les Années Lula (1968), Le Testament Amoureux (1981), L’Origine du Monde (2000), L’Éclipse (2003), La Traversée des Monts Noirs (2011), Ultime Amour (2011) et Vers les Confins (2014), ces trois derniers publiés aux Belles Lettres. Il est aussi l’auteur de nombreuses chansons liées à la Nouvelle Vague, parmi lesquelles « Le Tourbillon » du film de F. Truffaut, Jules et Jim, « J’ai la mémoire qui flanche », ou encore celles du film Pierrot le Fou de J.-L. Godard. »
3371 / la Chevillenfle, ce jour aussi, mais c l’annonce d’une éclaircie hard dans les cieux vides de la chétive veulerie.
« Il t’arrivera de t’enrhumer, de casser ton lacet. Mais tu pourras reprendre de la tarte au citron, car il y aura de bons moments aussi avant que ton crâne rebondissant sur la pierre, semant derrière lui la poussière de tes os pour ouvrir au plus large son espace nucal, n’accède à la compréhension de toute chose dans l’idéale clarté du ciel vide ».
Pour les nostalgiques:
http://ruedupressoir.hautetfort.com/archive/2011/08/01/les-juifs-de-belleville.html
« Mise en musique par Miles Davis (accompagné de Barney Wilen, René Urtreger, Pierre Michelot, Kenny Clarke, merci pour eux jamais cités) »
Nous le savions, Passou, et depuis toujours … mais c’est bien de citer les sidemen, souvent oubliés ! Et ce film, il fonctionne bien adossé sur cette fabuleuse BO.
Quant à Jean Ferrat, un benêt pareil ! ça reste inoubliable ! Vive le Parti !
Autre figure du Belleville populaire, LVDLB !
http://www.ina.fr/video/I04268251
Pas très clair, le papier de Passou ! On parle de Moreau ou de Bober ? Quid de « Jean-Claude Grumberg, du regretté nouvelliste Cyrille Fleischman ». Et rien sur Georges Perec, le disparu de la rue Vilin…
Jeanne Moreau avait le sens de grandeur et voulait être Lilian Gish, qu’elle filmera d’ailleurs à la fin de sa vie comme une sœur de grand écran. Truffaut fut son Griffith grâce à Henri-Pierre Roché, un style et une vie qui n’ont rien de juifs sauf ce fatalisme qu’inspirent ces brillants ashkénazes lessivés d’orientalisme par l’empire prussien, tel Franz Hessel.
Plutôt qu’à Lilian Gish, Moreau me fait surtout penser à Bette Davis, Phil.
http://www.trbimg.com/img-58f82419/turbine/la-1492657172-7aio30iaso-snap-image
Je ne suis pas sûr que Jeanne Moreau ait été le bon choix pour Ascenseur pour l’échafaud. Ni Miles Davis pour la musique.
Par ailleurs le choix du noir et blanc est surprenant pour un film de cette époque. Le scénario est certes intéressant mais la réalisation de Louis Malle est sujette à discussion. Lelouch aurait certainement transcendé cette histoire, il est bien dommage qu’il soit passé à côté d’autant plus que le courant passait très bien entre lui et Delon, du moins d’après ce qui se disait à ce moment-là.
moi, Jeanne Moreau me fait penser à Jeanne Moreau et c’est formidable et suffisant
Après il se trouvera toujours des gens pour dire que c’est bien comme ça mais c’est sans aucun doute manquer d’esprit critique.
« Lilian Gish, qu’elle filmera d’ailleurs à la fin de sa vie »
Où peut-on voir le résultat, Phil ?
« Jeanne était avant tout une femme belle, intelligente, séduisante, avec une voix et une personnalité hors du commun qui ont fait d’elle une actrice aux multiples facettes. Notre collaboration dans ‘Viva Maria’, de Louis Malle, nous a mises en compétition mais aussi en complémentarité »
Brigitte Bardot.
Robert Bober. Ce dernier avait fait une entrée fracassante en littérature en 1993 avec Quoi de neuf sur la guerre ?
—
Précisément le livre qui m’accompagne lors de ma transhumance. Coïncidence?
« Vous entendez, monsieur le commissaire, il faut que je vous parle. Monsieur le commissaire, c’est vous qui avez arrêté mes parents. Souvenez-vous, monsieur le commissaire, c’était le 16 juillet 1942 au matin…Bien sûr vous vous en souvenez. Comme de tous ceux que vous avez arrêtés ce matin-là et que vous avez entassés dans les autobus en direction du Vel d’Hiv. Mais ce que vous ne savez pas, c’est que je me suis sauvé juste avant d’entrer au Vel d’Hiv. Je me suis sauvé et j’ai couru. Ca court vite un enfant de quatorze ans. Ca court vite surtout quand il ne se retourne pas pour voir ses parents une dernière fois parce que ça l’empêcherait de se sauver. Et, j’en suis sûr aujourd’hui, mes parents non plus ne m’ont pas regarder courir, pour ne pas attirer les regards sur moi. Le courage, monsieur le commissaire, le vrai courage, c’est ça: ne pas regarder son enfant s’enfuir pour lui donner une chance de survivre. (…)
C’est qu’il faut que je vous parle, monsieur le commissaire. Il faut que je vous dies que mon identité, vous êtes en train de me la donner. Je suis défini, que je le veuille ou non, par votre volonté de mettre des obstacles à ma naturalisation. (…) Il faut que je vous fasse part d’une décision que je viens de prendre à l’instant même. Il faut que je vous en fasse part parce que, soudain, j’éprouve, grâce à vous, un immense désir: celui d’écrire; Oui, monsieur le commissaire, j’écrirai pur devenir écrivain. Pour devenir écrivain de langue française. Je prendrai le temps nécessaire, mais j’écrirai. Je ferai certainement une foule de choses (….), mais j’écrirai. J’écrirai pour dire le scandale de votre présence ici, dans ce commissariat, et pour vous dire que vus n’avez pas réussi à tout anéantir parce que je suis vivant, là, devant vous avec mon projet d’écriture (…). »
Pp.110-112
JAZZI dit: 1 août 2017 à 12 h 21 min
« Jeanne était avant tout une femme belle, intelligente, séduisante, avec une voix et une personnalité hors du commun qui ont fait d’elle une actrice aux multiples facettes. Notre collaboration dans ‘Viva Maria’, de Louis Malle, nous a mises en compétition mais aussi en complémentarité » (Brigitte Bardot, le culte de la pensée)
-> ASCENSEUR POUR LA MAFIA DES ACTRICES …..
Jacques Chesnel dit: 1 août 2017 à 12 h 11 min
« moi, Jeanne Moreau me fait penser à Jeanne Moreau et c’est formidable et suffisant »
-> IL EST TEMPS D’ENVISAGER UN LIFTING CEREBRAL POUR NOTRE AMI RIDE…
Enfin Bloom !
Les commissaires n’ont fait que leur devoir en arrêtant les Juifs :… obéir aux ordres du politique représentant le Peuple dans toute sa grandeur !
Seriez vous contre la démocratie représentative … ? BàV…
A part Jeanne Moreau dans cet univers d’hommes, je ne vois pas qui aurait pu ou osé ?
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19472239&cfilm=856.html
Apparemment l’amitié féminine défrise phil.
Voyons-voir, ce qu’ils en pensent en Suisse, bonne fête à eux.
« Elle le prouve en passant à la réalisation en 1976, sur les encouragements d’Orson Welles. Ce sera Lumière, un film sur l’amitié féminine dans lequel elle se met en scène aux côtés, notamment, de Lucia Bosé, sa partenaire dans Nathalie Granger. «J’ai écrit le scénario de Lumière que j’ai envoyé à François Truffaut. Il me l’a renvoyé annoté. J’ai dit: «Mais ce n’est pas mon film, c’est le vôtre.» Il n’était pas content et on a été un peu brouillés après cette histoire», dira-t-elle. Elle réitère avec L’Adolescente, en 1979, qui raconte les atermoiements amoureux d’une adolescente, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Elle dirige à cette occasion Simone Signoret. Amoureuse des actrices, elle se lance dans une série documentaire sur les stars hollywoodiennes, peu de temps après son divorce avec le réalisateur américain William Friedkin, qui intervient en 1979, au terme de deux ans d’union. Elle obtient l’accord de Greta Garbo et d’Ava Gardner et réalise un portrait de Lillian Gish, encore inédit à ce jour. »
https://www.letemps.ch/culture/2017/07/31/jeanne-moreau-disparition-dune-insoumise
Ce que j’ai retenu, c’est cette petite phrase, où Moreau dit en substance qu’elle n’a pas souhaité être mère, car n’en ayant pas le goût.
Il l’a retrouvé pour de vrai,ce commissaire, Bober ?
Baroz, le film-interview de Lilian Gish par Jeanne Moreau n’est peut-être pas passé dans les réseaux télévisés. Toutes les deux coiffées de la même manière, parlent dans un bel anglais qui donne le regret des premiers Français d’Hollywood devenus bilingues, Jourdan, Menjou..
Une curiosité dans « Viva Maria », la présence de Gregor von Rezzori.
Enfin Bloom !
La Loi et l’Ordre, vous acceptez ou non ?…
Républicain, antifasciste et gérontophile, of course ….
Bloom, il y a aussi ce très beau film documentaire !
https://www.youtube.com/watch?v=1kOZ9Y3R52Q
Franchement, Jeanne Moreau (que dieu la garde en notre souvenir ), elle est quelconque, non ? Y en a des milliers qui parlent sans avoir conscience de leur petitesse…e
Objectivement ?…. Ai-je tort ?
Aujourd’hui, Ellis Island c’est Lampedusa !
« Les commissaires n’ont fait que leur devoir en arrêtant les Juifs »
« Objectivement ?…. Ai-je tort ? »
Pose la question à ton ami WGG, JC !
En général, je ne déteste pas Truffaut, mais je dois dire qu’avec « Jules et Jim », il a fait un film totalement ridicule, raté de chez raté. Comment croire à cette histoire de bigamie féminine, avec deux hommes aussi bêtes que leurs pieds ? Même Jeanne Moreau a du mal à faire son boulot d’actrice, dans cette histoire à laquelle on ne s’identifie pas, d’un idéalisme niais. Partir de « Jules et Jim » pour mener une réflexion générale sur cette époque passée est par conséquent une gageure irréalisable. C’est vraiment le faux pas à oublier.
Mais de Bober, en hommage à Perec, Bloom, il y a surtout ce film !
https://vimeo.com/177268315
« A la fin… A la fin, vous verrez bien, si toutefois les larmes ne vous brouillent pas la vue. »
Oui, mais, » à la fin », on ne comprend plus rien du tout en fait.
Ce n’est pas de pluie des yeux qu’il s’agit mais d’un invraisemblable foutoir, pour retrouver le fil.
« Je ne comprends absolument rien de ce que j’ai lu de ce billet. »
« Pas très clair, le papier de Passou ! »
Effectivement, on y comprend rien…Fatigué le Passou…
Il devrait faire comme Popaul: fermer son blog quinze jours et se reposer un bon coup!
Pas gardé un très grand souvenir de Jules et Jim. Il me semble m’être beaucoup ennuyé.
Je me demande si le Delaporte de 13h01 n’a pas pour une fois raison…
Mauvais souvenir de J&J…
« Pas gardé un très grand souvenir de Jules et Jim. Il me semble m’être beaucoup ennuyé. »
Ce mauvais film, c’était basé sur un scénario affligeant de médiocrité, la fausse bonne idée. Et les acteurs (surtout les deux hommes, les deux « amants » ridicules auxquels on ne croit pas une seconde) étaient lamentables. Quant à la réalisation proprement dite de Truffaut, qui pensait à tort avoir mis dans le mille, elle était poussive et sans imagination. Oui, quel ennui ! Même d’en reparler ici, je baille…
Manque de sommeil, c’est tout. A force de dormir les yeux ouverts, ça fait toujours ça.
Le billet explique très bien l’enchainement suivant:
Robert Bober a été l’assistant de Truffaut. En participant à la réalisation du film » Jules et Jim », il se rend compte que sa mère joue dans le film, le rôle de Jeanne Moreau. Alors il écrit un livre, dont il emprunte le titre à Pierre Reverdy.
Vous êtes bouché à l’emeri ou quoi.
Quant au Journal d’une femme de chambre d’hier soir, j’ai zappé sur le Comte de Monte Cristo assez rapidement.
Totalement primaire, schématique, bêtement engagé. Comment as-t-on pu être aussi ridiculement manichéen? Il faudra que le lise le bouquin de Mirbeau…
Merci lvdb, j’y vois beaucoup plus clair.
« Robert Bober a été l’assistant de Truffaut. En participant à la réalisation du film » Jules et Jim », il se rend compte que sa mère joue dans le film, le rôle de Jeanne Moreau. Alors il écrit un livre, dont il emprunte le titre à Pierre Reverdy. »
Oui, LVDLB, c’est ce que l’on comprend, mais après une réécriture complète dans notre cerveau ! L’émotion, sans doute chez Passou, plus que la fatigue ?
« Hier soir, sur la même chaine (que deviendrions-nous sans Arte ?) diffusait Jules et Jim, un film qui renvoie à un livre qui lui a fait écho. »
Déjà, la première phrase est incorrecte, le sujet, Arte est dans la parenthèse !
Ensuite, ça se bouscule !
« et du documentariste Robert Bober. Ce dernier avait fait une entrée fracassante en littérature en 1993 avec Quoi de neuf sur la guerre ? Puis il y eut Berg et Beck suivi de Laissées-pour-compte (tous publiés par POL). On y sentait passer un doux vent mélancolique, avec ce qu’il faut d’humour et de tendresse pour ne pas sombrer dans la tristesse. Des qualités retrouvées dans le dernier en date On ne peut plus dormir tranquille quand on a une fois ouvert les yeux. »
Puis ça se complique encore, tout en s’éclaircissant !
« Il s’est servi dans Plupart du temps de Pierre Reverdy. Juste le titre. Pour le reste, il doit tout à Jules et Jim. Le livre d’Henri-Pierre Roché, le film de François Truffaut. Il est vrai que le jeune Robert Bober, futur documentariste, fut son assistant pour les Quatre cents coups, Tirez sur le pianiste et Jules et Jim. Ca laisse des traces. »
Après, on se démerde comme on peut !
« Son récit, qui tient du collage de séquences, raconte des histoires à travers une histoire. Celle de sa mère. Elle a vécu presque la même chose. Ce qui renvoie un étrange écho. D’un côté Jules, Jim et Catherine. De l’autre Yankel, Leizer et maman. Yankel s’est dissipé en cendres dans le ciel d’Auschwitz, Leizer s’est carbonisé dans le vol Paris-New York qui coûta la vie à Marcel Cerdan, maman est restée là avec son chagrin et son fils, le narrateur. »
Dommage que le lien disparaisse avec le message
Argumentum ad consequentiam
le parolier, merci pour lui.
Là ça se complique à nouveau !
« On ne peut remonter Belleville sans être envahi par des souvenirs d’école. On est parisien comme seuls ces yids-là savaient l’être. »
Faut-il deviner que les « souvenirs d’école(s) » renvoient à la rafle du vél d’hiv’ ?
« Il faudra que le lise le bouquin de Mirbeau… » (closer)
Oui ! il est bon. Excellent ! Contrairement à bien d’autres, convenus …
Certainement, car Passou ajoute :
« Le fameux clown Pipo, qui faisait rire les spectateurs sous la botte, et qui était le seul du cirque à ne pas rire car lui seul savait qu’il était né Sosman. Cette Boubé qui décida d’être muette sous l’Occupation car « les mots qui sortaient de sa bouche portaient tous une étoile jaune », qui s’est rattrapée depuis sans apprendre le français pour autant et serait bien capable de dire « rue des Hospitalières-Saint-Gervais » en yiddish. »
Enfin un billet qui suscite un echo chez nous autres les commentateurs ordinaires non professionnels de la vie intellectuelle qui ne sommes familiers ni de Chrétien de Troyes ni de Heidegger .
Pour moi cette lecture a fait entre autres emerger le souvenir de la premiere fois où j’ai vu jeanne Moreau dans un film (1952 ou 1954 ?,),cel s’appelait « secrets d’alcôve » un film à sketches autour du theme du lit ,tirant sur le navet, mais avec une distribution qui vue d’aujourd’hui est éblouissante :jeanne moreau ,Vittorio de Sica, Mouloudji, françoise Arnoul,peut-etre aussi Martine Carol.
Le ou les metteurs en scene ? :aucun souvenir si tant est qu’a l’âge que j’avais je m’en sois preoccupée
Et puis je voudrais aussi ajouter un nom à la liste de titis ashkenaz que cite Pierre assouline :Celui de joseph Bialot ,devenu auteur de polars,apres avoir fait pendant des années dans le Schmates au sentier,qui a su si admirablement parler de sa deportation à Auschwitz mais aussi dans Babel-ville de son enfance de petit Parigot dans l’entre deux-guerres ,venu d’ailleurs mais encore plus vrai que ceux « de souche »
Conclusion, il ne nous reste plus que nos yeux pour pleurer !
« Jules et Jim est le leitmotiv de cette quête nostalgique (…) A la fin… A la fin, vous verrez bien, si toutefois les larmes ne vous brouillent pas la vue. »
C’est extra, ce » tourbillon »
PEINTURES
Autour de 1956, pendant une période assez courte, Serge Rezvani dessine également quelques vitraux. À cette époque il est sans argent, et des prêtres dominicain qui admiraient sa peinture lui proposent de réaliser des vitraux. Ainsi, en 1956, Serge Rezvani réalise les 150m² de vitraux en dalles de verre de couleurs de l’église moderne Sainte-Anne de Saint-Nazaire.
Ce sont les ouvriers du chantier qui ont eux-même financé le projet et qui ont demandé à Serge Rezvani de composer le carton des vitraux, qui sont faits d’épaisses dalles de verre coloré, prises dans du ciment. Puis il dessine les vitraux classiques (verre et plomb) de l’église Saint-Nicolas à Oye-et-Pallet (Jura), vitraux qui sont exécutés par le jeune maître verrier Paul Virilio, qui deviendra plus tard philosophe.
reste encore à décoder la légende de la photo d’illustration : « (Jeanne Moreau 1928-2017 photo extraite d’Ascenseur pour l’échafaud) »
A part que dans le billet il n’est plus question d’ascenseur ni d’échafaud, mais d’entrée de plain-pied dans la chambre à gaz !
« Serge Rezvani dessine également quelques vitraux. À cette époque il est sans argent, et des prêtres dominicain qui admiraient sa peinture lui proposent de réaliser des vitraux. »
Notamment l’un de mes amis, le père Jacques Laval, qui fut le confesseur de François Mauric et, accessoirement, l’amant du prince Youssoupoff, l’assassin de Raspoutine !
La photo de Jeanne Moreau dans « Ascenseur pour l’échafaud » est le seul truc clair de ce billet, où l’actrice est toute en beauté. On évite « Jules et Jim » et c’est tant mieux.
« Église paroissiale Saint-Nicolas, construite en 1712 sur les bases d’une église ancienne datée de 1494, et son superbe clocher-porche de 1749. Le retable, réalisé en 1716, comporte un tableau non signé représentant saint Nicolas. Vers 1956, les vitraux (verre et plomb) sont dessinés par Serge Rezvani et sont exécutés par le jeune maître verrier Paul Virilio (qui deviendra plus tard philosophe). Située dans lediocèse de Besançon, elle est desservie par l’Unité Pastorale du Pays de Pontarlier. Les curés sont MM. les abbés François Boiteux et Gabriel Socié. »
A part que c’est la 5 qui diffuse « Ascenseur pour l’échafaud ».
Billet vraiment mal foutu.
Enfin, JC, qu’y connaissez-vous en cinéma pour écrire de telles billebesées ? Et je pèse mes vots.
On dirait que Passou a voulu brouiller toutes les pistes ?
Mais on a réussi par tout décoder !
A force de trainer des pieds, on se les prends dans le tapis.
Baroz, Bober, c’est pas « surtout x, y ou z », c’est « x », « y » & « z », comme tous les grands. Et il n’a nullement besoin que son nom soit accolé à ceux de Perec ou de Truffaut pour être un grand.
Mon fils ainé me recommande Berg et Beck, qu’il a adoré. je suis les bons conseils.
drôle de dédain pour Jules et Jim, Delaporte. L’atmosphère du livre plus germanique que celle du film vous aura sans doute manqué. C’est un film pour cinéphiles, le doux accent d’Oskar Werner, mort jeune avec la nationalité du Lichtenstein, contente les voyeurs de qualité, les plus audacieux pensent à Jacques Vaché que connut HP Roché.
DHH, un extrait pour la nostalgie et pour la chanson de Mouloudji : « Un jour tu verras » !
https://memoirechante.wordpress.com/tag/secrets-dalcoves/
Oui, Bloom, en tout cas regarde les deux films mis en lien par mes soins, ils valent le coup !
Si « Passou » dit que Robert Bober doit tout à Jules et à Jim, je ne vois pas pourquoi bloom dit le contraire:
c’est dans le lien déjà donné:
« Parmi ces personnages ( de ce livre à ne pas dormir la nuit-note de moi) il y a Robert, l’ancien moniteur de colonie, qui engage Bernard à jouer en tant que figurant dans Jules et Jim de François Truffaut. La qualification de « roman » est une nouvelle fois interrogée ici puisque Bober a vraiment été associé au film, en tant qu’assistant. Sur le tournage, Bernard retrouve une jeune fille, Laura, dont il était tombé amoureux quand il était en colonie. »
un film pour cinéphiles ?
Résumé
« À Paris, dans les années 1900, Jules, qui est Allemand et Jim, qui est Français, tous deux artistes, s’éprennent de la même femme, Catherine, qui a le même sourire qu’une statue qui les a ébloui en Grèce. C’est Jules qui épouse Catherine. Jim sera le parrain de leur petite fille, Sabine. La guerre les sépare.
Ils se retrouvent en 1918, Jim vient les voir en Allemagne, et s’aperçoit que Jules et Catherine ne s’aiment plus. Catherine devient la maîtresse de Jim, désire un enfant de lui. Jules accepte le divorce, mais Catherine apprend que Jim a une maîtresse et, pour le faire souffrir, renoue avec un ancien amant.
Ils rentrent en France, mais ne peuvent avoir d’enfant. Jim décide d’épouser Gilberte, sa maîtresse. Catherine feint de renoncer à lui mais, sous les yeux de Jules, l’invite à une promenade en voiture et se précipite dans la Seine avec lui. Jules assiste à l’incinération des deux corps. »
« Bober, c’est pas « surtout x, y ou z », c’est « x », « y » & « z », comme tous les grands. Et il n’a nullement besoin que son nom soit accolé à ceux de Perec ou de Truffaut pour être un grand. »
On sent bien l’autorité de l’animateur culturel, qui se veut objectif et fait la chasse à toute forme de subjectivité ! Et apparement, la relève est assurée… Bravo à la famille Bloom !
c’est bath ça: » Catherine, c’est maman ».
Et « maman est restée là avec son chagrin et son fils, le narrateur »
mon pauvre » Passou », c’est à pleurer à chaudes larmes, votre histoire.
‘reusement que j’ai bien dormi, sinon, tout le paquet de mouchoirs y passait.
« Catherine, c’est maman »
Mais alors, Robert Bober c’est Stéphane Hessel !
Voilà que ça se complique à nouveau…
Bloom va venir nous expliquer que Robert Bober n’a pas besoin de Stéphane Hessel pour exister !
Moi, j’ai pas très bien dormi, en revanche, LVDLB !
@jazzi
merci
je me souviens bien du film et du sketch avec Françoise Arnoul et Mouloudji mais curieusement je ne me souvenais plus que cette chanson connue et qui m’était familière sortait de ce film
Baroz, l’animateur culturel ne t’enQle pas, ce qui te donnerait du plaisir. Il se contente de te faire un petit bras d’honneur au compilateur.
Paul Edel, cette histoire de langoustine n’est pas sortie de mon esprit depuis hier soir.
Tout simplement parce que j’ai vécu en 1995 une histoire passionnelle, on peut le dire, avec une langoustine. Qui à s’est mal finie. Au bout de deux ans elle n’a plus voulu de moi.
Loin de moi d’être nephropinaephile au sens sexuel du terme, pourtant.
L’humanité va vivre «à crédit» dès ce mercredi 2 août (lesoir.be)
Merci Jazzi, pour ce superbe film de Robert Bober – « En remontant la rue Vilin » – (1992) sur les pas de Georges Perec
Il suffit de remonter la bonne rue.
http://www.parisrues.com/rues04/paris-04-rue-des-hospitalieres-saint-gervais.html
« Voilà que ça se complique à nouveau »
Trop classico-centrés, ils ne comprennent plus rien! Faut tour leur expliquer
Nous sommes vivants sur cette terre, et cela tient encore d’un miracle inexplicable. (Janssen JJ)
ça y est ! en lisant JJ Janssen j’ai compris ce que se dit la Jeanne sur la photo du haut : « Nous sommes vivants sur terre et cela tient d’une malédiction inexplicable » ; et elle enchaîne sur un souvenir pascalien qui lui éclaire sa vocation de comédienne : « Sans divertissement,il n’y a point de joie, avec le divertissement il n’y a point de tristesse ». Apparemment qu’avec la tronche qu’elle se tape, le divertissement n’a as été trop efficace dans son cas. Si je me rappelle bien mes lectures de Pascal sur cette question, le divertissement nous détourne de la pensée et de la crainte de la mort. Alors qu’au vrai, c’est la malédiction de la vie qu’il nous fait momentanément oublier. Car enfin, qu’avons-nous à craindre de la mort ? Rien. En revanche, nous savons qu’elle nous délivrera de la catastrophe de vivre. Tiens, moi, par exemple, né des amours (si on peut qualifier d’amour ces manigances) de deux ahuris fort peu conscients des conséquences de leurs actes, j’ai débarqué sur la terre par le pur hasard de la rencontre d’un spermatozoïde et d’un ovule ; j’avais une chance ( enfin… un risque) sur des millions de me prendre la cata en pleine poire, eh bien elle a été pour moi. Avant le cri primal, le silence absolu, le nirvânâ du non-être ; après le dernier râle d’agonie, même absolue quiétude. Quand je pense à tous ces croyants qui espèrent jouer les prolongations, je rigole (in petto). Camus a raison : le seul problème philosophique sérieux, c’est celui du suicide. Dommage qu’une formation au suicide ne soit pas au programme des écoles primaires.
touT leur
Le meilleur film avec Jeanne Moreau est sans conteste ‘Mademoiselle’ avec à la fin une scène d’amour nocturne dans l’herbe époustouflante.
« Le meilleur film avec Jeanne Moreau est sans conteste ‘Mademoiselle’ »
scénario signé Duras et Genet, V. !
https://www.youtube.com/watch?v=hCWFQXnYRCY
Généralement les Jeanne sont des personnes à part et originales, avec un petit côté masculin. Par exemple Jeanne d’Arc. Ou Jeannie Longo.
JAZZI – à 14 h 13 min
Vous écrivez : « On dirait que Passou a voulu brouiller toutes les pistes ? Mais on a réussi par tout décoder ! »
Cette succession de précisions entre lvdb, Bloom et vous est tout à fait passionnante, néanmoins, j’ai lu ce billet un peu différemment, comme si Passou nous conduisait de seuil en seuil au gré de sa mémoire. Il n’impose rien ni ne s’impose rien. Il chemine d’une idée à l’autre, d’un seuil à l’autre. DHH le suit de près, en alerte. C’est presque un récit guidé par le hasard où chaque nom cité est le seuil d’une autre mémoire. Ça chemine à l’amble du film de Buber que vous nous offrez et qui lui chemine d’une rue à un espace vert, d’un nom à un livre de Perec, de ce livre à son écriture, de l’écriture à l’enfance (W).
Dans la mémoire tout est continu, tout se relie. Passou va tout droit même quand il revient sur le passé car il continue de chercher (Rosebud, Les vies de Job ?…
Des témoins ? Il semble les avoir trouvés sur ce fil de commentaires… Tout cela dans le sillage de Jeanne Moreau dont Jacques Chesnel a si bien parlé… Pour se libérer de la mémoire, il faudrait vaincre la réversibilité du temps et gagner l’éternité. or, le passé est un absent qui jamais ne redeviendra dans la vacance du présent, sauf peut-être à l’approche de la mort et justement tout commence par celle de Jeanne Moreau.
Et pourtant, Victoria !
« Elle tourne dans Mademoiselle (1966), de Tony Richardson, avec lequel elle s’installe. Il quitte Vanessa Redgrave pour elle. Le scénario est cosigné par les écrivains Marguerite Duras et Jean Genet. Avec ce dernier, elle a une relation d’amitié passionnelle: «Je revenais de Londres où j’étais allé présenter Mademoiselle et chercher des perruques pour La Baie des Anges. Et qui je vois, caché derrière la file de taxis? Jean Genet qui m’insulte en me disant que j’ai fait de la merde avec Mademoiselle. Il disait que je l’avais sali et était furieux. Mais c’était pour me montrer qu’il était content. C’était un saint, Jean. La générosité même. Quel fou! Dès que vous l’aimiez, il rompait avec vous. Il détestait l’amour. Il était méchant! Alors moi, je continuais pour le taquiner.»
Bober
jeannie longo et jeanne moreau alignées sur la même ligne… il n’y a que le prestigieux blog à passou pour l’offrir. probable effet pervers de pilpoul déjanté.
Sublime, forcément sublime !
https://www.youtube.com/watch?v=XVMvpTFB9Hs
… sublime.
https://www.youtube.com/watch?v=_wM7aUNX3pU&list=RD_wM7aUNX3pU
Jeanne et Josée, deux fumeuses de havanes, Phil !
http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/josee-dayan-est-devastee-par-la-mort-de-jeanne-moreau-7789557537
Vous êtes sûre de vous en écrivant ça, Christiane ? Je suis plus qu’étonné.
Et je peux vous expliquer pourquoi si vous me le permettez.
Si on a plus le droit de s’exprimer, dites-le, Phil. Et nous prendrons acte.
Jeanne Moreau. Personne, me semble-t-il n’a parlé du film qu’elle a tourné avec Orson W, film fascinant « une histoire immortelle ».
« Ich four avek sénégalais », Ibid, p.34
P.38 « Ich four avek……. »
Jules et Jim vaut le détour, je le pense sincèrement mais les prénoms ont été mal choisis parce qu’ils sont courts et laids.
Est-ce que réellement « Jules et Jim » est un film pour cinéphiles ? Je ne crois pas que cette bluette, scandaleusement surfaite (on ose la passer à la TV pour rendre hommage à Jeanne Moreau !) tienne la route devant une seule vision, cinéphilie ou pas. Quels sont les commentaires qu’on pourrait y apporter, à part la désolation que j’ai essayé d’exprimer ?
olga dit: 1 août 2017 à 15 h 52 min
Jeanne Moreau. Personne, me semble-t-il n’a parlé du film qu’elle a tourné avec Orson W, film fascinant « une histoire immortelle ».
–
Oui, et alors ? Personne en effet. C’est sans doute qu’il y avait de bonnes raisons, que vous n’avez même pas imaginées.
« les prénoms ont été mal choisis parce qu’ils sont courts et laids. »
Oui, un côté racoleur et vulgaire. Tout cela a vraiment vieilli.
Delaporte, je vous informe que Jack Lang adore Jules et Jim. Il l’a dit hier sur BFM-TV. Alors, hein…camembert comme on dit.
« Enfin, JC, qu’y connaissez-vous en cinéma pour écrire de telles billebesées ? Et je pèse mes vots. » (Victoria, courtier en vins)
S’il fallait savoir pour causer ! Et je pèse mes rots…
« Delaporte, je vous informe que Jack Lang adore Jules et Jim. »
Cela ne m’étonne pas de cette raclure de bidet !
Qui aurait l’idée, de nos jours d’appeler son enfant Jules ? Ou Jim ?
Et à l’époque on donnait beaucoup plus dans le Jean-Christophe. Ou dans le Jean-Claude.
Je n’aime pas la façon dont vous parlez de Jack Lang, Delaporte. Je vous rappelle qu’il fut un grand ministre, très compétent. Et que c’est un homme raffiné et de grande culture.
@Victoria dit: 1 août 2017 à 15 h 46 min
Non, je ne suis pas sûre de moi en écrivant ces lignes. C’est un ressenti, fragile. Oui, votre avis m’intéresse.
…
…résumons-nous, à l’emporte-pièce,…
…
…sois-même, vis à vis de l’univers,!…
…
…nous somme et nous restons,…çà ne tient qu’à nous, de nous responsabilisé pour vivre mieux vraiment ensemble,…sans exagérer, ni les proximités, ni l’exploitation de l’homme, par l’homme, ou autre simagrée des pouvoirs absolus, à décapités,!…
…
…à nos Mme sans-gènes,!…qui s’évertuent, à notre bonne éducation, pour notre vie, toujours trop sainte,…même à deux mains,!…
…
…l’âge d’archéologie, à se découvrir, sur les fresques de Pompée,…le pénis sur la balançoire,!…un contre poids amovible,…
…branlée, par des mouches de la baie de Naples,…
…la vie, longue durée, au nudisme collectif,!…pour Zeus, à ses essaies d’abeilles,…
…du miel, aux ours, encore,!…
…etc,..le paradis au ciel, avec nos jambons enduit de miel,…
…
…écrire , comme on le sen,!…aux fléchettes, sur heaumes,…Bip,!Bip,!…etc,!…
…
…bandes à part, et on s’en fout, de la kommandantur,…et on s’en fout, les profs, c’est des voyous,…of course,…
…bon voyage,…
Je disais ça parce que vous donniez l’impression d’être sûre de vous, Christiane. Je prends donc note que vous n’êtes sûre de rien.
Vous appelez ça un résumé, Giovannini ?
Le Journal d’une femme de chambre, le livre était une petite merveille, le film de Bunuel aussi :
Et puis on ne met jamais « pénis sur la balançoire » dans un résumé. C’est un coup à se prendre un zéro.
Je n’aime pas chez Delaporte ce côté policé avec un relent démocrate chrétien de bon ton.
…
… giovannini,…
…
…c’est court, sans faire de dessin,…à chacun, sa vision, de voir,…au de là, de nos constellations,…
…à nos mats-modernes en 3D trigonométriques,!…garder son plateau d’équilibriste,…etc,!…
…
« Je n’aime pas chez Delaporte ce côté policé avec un relent démocrate chrétien de bon ton. »
Victoria, est-ce dû à votre infâme changement de sexe ? Vous vous gourez complètement sur moi. Je croyais qu’au moins vous saviez lire. Je constate que non.
…
… » prendre « , un zéro,…même plus,!…enfin de l’oxy-gènes,…déjà une abeilles à son miel,…etc,…
…
Bon puisque c’est comme ça je quitte ce blog où, comme Bouguereau, je suis incompris. Ce soir je mangerai de la tête de veau pour me consoler d’être injustement mal-aimé, y compris par celui en qui j’avais mis tous mes espoirs : Delaporte.
La Cinq, Arte… Bref, à la télé ! Merci à mon correcteur
…
…tout le mode se voit mâle-aimé,!…
…
…encore un prétentieux des risques, à se faire aux ultra-violet,…
…etc,…
bonne nouvelle, JC l’andouille a retrouvé la vue…. car il avait déclaré à Jazzi sur la RdC : « aveugle de naissance, le cinéma n’est pas pour moi »… urkurkurk
Veut, veut pas, on vit tous un peu, beaucoup, par personne interposée. «Vicarious living» disent les anglos. Et cesdites personnes sont très souvent des vedettes: sport, spectacle, affaires…
La Moreau n’y échappe pas. Elle le savait bien et tentait de mettre un peu d’intelligence, d’humanité, d’humour, dans tout ça. Et cette moue magnifique, qui disait tant. Merci, Madame.
« Ich four avek parce que c’est plus bath ailleurs » p.38
« Quels sont les commentaires qu’on pourrait y apporter, à part la désolation que j’ai essayé d’exprimer ? »
Tu oublies la chose essentielle, Delaporte : le charme, et « Jules et Jim » (très beau titre miss Victoria) en est tout plein vaporisé. La légèreté des moeurs, estampillée Nouvelle Vague, annonçait déjà mai 68 !
« aveugle de naissance, le cinéma n’est pas pour moi »… (JC)
Crétin de naissance, le commentaire n’est pas pour Lacenaire …
« Ce soir je mangerai de la tête de veau » (Victoria)
… inexcusable cannibalisme ! A quoi ça sert que PICARD se décarcasse ?….
« et « Jules et Jim »
ça annonçait aussi les couples de garçons…
Jeanne Moreau est une très grande icône de la communauté gay internationale ! Elle faisait un peu travelo et les travestis l’ont beaucoup imitée, comme pour Régine et son boa !
« aveugle de naissance, le cinéma n’est pas pour moi »… (JC)
Qu’est-ce qu’il peut être con ! Et il vient déclarer ça sur un blog de cinéma, lacunaire… Il serait pas un peu maso ?
Quittons nous sur une évidence, sauf pour les ambitieux du rêve. « Jules et Jim », c’est rien qu’un filmounet.
« l’animateur culturel ne t’enQle pas, ce qui te donnerait du plaisir. »
On peut donc être cultivé, agrégé d’anglais et totalement beauf, Bloom ?
Tout comme le fait que les juifs ne pensent pas forcément à l’argent, les homos n’ont pas tous le désir de se faire enculer. On sent là des relents homophobes…
Mais le plus navrant, c’est que tu te crois irrésistible et grand ordinateur de plaisir ! C’est comme si tu disais à une fille de ce blog : « je ne te baise pas, ce qui te donnerait du plaisir. » Le plouc !
l’homophobie, dear baroz, comme l’antisémitisme, il en faut un minimum syndical pour garder son rang dans les bons salons.
La vie de HP Roché ne donnerait pas un « filmounet », JC, mais il est trop tard pour la tourner, les spectateurs sont morts.
Quand les nazes se sentent pousser des ailes, on n’hésite plus à parler la bouche pleine (la cinq et Arte furent longtemps sur la même onde, canal horaire différent)
Ah, Willy Ronis
Bihoreau, A la rigueur « Merci mademoiselle » mais pas « merci madame », elle en avait horreur. Ca m’a valu un scandale en direct un matin à la radio où elle était venue avec Josée Dayan pour leur mise en scène d’opéra. Et en plus, j’avais osé leur dire que ce n’était pas leur métier… Et comme l’ensemble de la presse venait d’assassiner le spectacle, Jean-Louis Ezine et moi on a pris pour tout le monde.
…
…à nos, ce dit,…ou ne se dit pas,!…le pénis sur la balançoire,…
…
…voyons voir, les altérations possibles,…
…
…un pénis sur une balance,…un pénis sur un pèse-lettre,…sur un pèse-gramme,…sur un pèse-lait,…
…
…un pénis sur un baise-mouches,…
…Oui,!…
…c’est déjà, mieux,!…pour se foutre du monde,…aux édits de Piaf,!…etc,…
…pas mieux,…
Et elles fumaient le cigare, Passou ?
Tout juste, Baroz, et ça puait dans le studio. Jérome Deschamps m’avait fait le même coup, à 7h57…
Cela dit, je viens de revoir Ascenseur l’échafaud. A coté, Jules et Jim est très amateur, daté, difficile à revoir. Là, c’est une oeuvre qui s’impose, une écriture au cordeau, des acteurs sublimes et la photo…
eh oui dear passou, c’est du Louis Malle. Déjà avec « Les amants », la nouvelle vague avant qu’elle arrive. de quoi prendre le cigare.
Évoquer tout à la fois la figure historique de Simon Bolivar, l’avenue parisienne éponyme immortalisée par Ronis et le célèbre havane qui en tire son nom, relève en effet d’une gageure de studio
Elle a eu une belle vie, la Jeanne !
vous aussi baroz, la Jeanne a pas connu le prestigieux blog à passou.
Moi j’aurais choisi « Christophe et Laurent ».
Jules et Jim ça me plait pas.
ho ho…un scandale ! Comme il y va. Tout au plus un regard courroucé.
A méditer en cette journée fatidique du 2 août :
« Selon l’ONG Global Footprint Network, mercredi 2 août 2017 marquera le «jour du dépassement de la Terre», ou Earth Overshoot Day, en anglais. A partir de cette date, l’humanité aura consommé l’ensemble des ressources que la planète peut renouveler en une année. »
Ne pas connaître le blog à Passou, c’est rater sa vie !
C’est marcher à quatre pattes, c’est ne pas être capable de réduire le monde entier à un espace numérique artificiel, c’est tout simplement ignorer l’avenir. Bref, c’est vivre machinalement : métro, boulot, prolo.
Vive 2084 ! Vive le futur des fantoches affamés ! Vive le soleil radieux, quoique verdâtre….
Calme toi, Delaporte du Cabinet Noir !
Ne panique pas ! Ce 2 aout est une journée comme les autres…. exxactement comme toutes les autres… COOL !
« …un pénis sur un baise-mouches »
Giovanni, j’achète ton tableau, s’il existe ! C’est pour offrir à un diptérophile de ma confrérie…
Jules et Jim c’est du Boule et Bill pour adultes…
La place Maïdan à Kiev, qui est en fait la « place de l’indépendance », tient son nom vient de l’arabe « médina ». Les nationalistes l’ont imposé parce que le mot russe pour désigner une place n’aurait pu évidemment être employer pour désigner l’indépendance de l’Ukraine, le mot пдощадь (pochtchat). Mais Maïdan c’est tout à fait dans l’air du temps… question dépendance… Maïdan Nezalejnosti, donc майдан незалежності à la place de пдощадь незалежності
Martha Argerich — Claudio Abbado :
Lee Miller :
http://blogfigures.blogspot.fr/2013/06/lee-miller-woman-with-hand-on-head.html
Je vous trouve tous bien sévère à l’égard de Jules et Jim, qui a gardé toute sa fraîcheur. C’est un peu le pendant pour moi de Ma Nuit chez Maud. d’Éric Rohmer. Le Janséniste opposé au libertin. Ils tiennent la route.
La place Maïdan à Kiev, qui est en fait la « place de l’indépendance », tient son nom de l’arabe « médina ». Les nationalistes l’ont imposé parce que le mot russe pour désigner une place площадь (plochtchat) n’aurait pu évidemment être employé pour désigner l’indépendance de l’Ukraine.
Mais Maïdan c’est tout à fait dans l’air du temps… question indépendance… Maïdan Nezalejnosti, donc майдан незалежності à la place de площадь незалежності (plochtchat).
(J’y suis quand même arrivé…!)
« …un pénis sur un baise-mouches »
Oui, en effet, c’est tout à fait digne des Chants de Maldoror ! Je retiens aussi.
Mais fait une chaleur à crever à Kiev.
Clairement, je préfère « Ma nuit chez Maud » à « Jules et Jim ». Je me souviens du premier de chez Rohmer, pas du second de la Truffe.
De Jules et Jim un souvenir de la scène finale, un suicide joyeux pour l’héroïne et une mort de la même couleur pour l’autre car imprévue, le pont interrompu ( comme une vie qu’on aurait accidentellement coupée ) vers l’interruption duquel elle le mène en riant. Autre film qui laisse une empreinte comme une rancune tenace qui trouve son apaisement dans la vengeance méthodique dans « La mariée était en noir « , pas regardé l’ascenseur hier soir.
Une belle vie sans aucun doute, mais elle a trop fumé de cigare, ça lui a coûté quelques années de vie. Elle aurait dû jouer de la flûte au lieu de fumer, ça l’aurait conservée en vie.
Disons que Ma Nuit chez Maud est nettement plus profond, une méditation à la Rohmer sur le désir, l’amour, le mal, le charme de l’envoûtement de l’amour… hummmm…!!! Et puis je préfère de beaucoup Françoise Fabian à Jeanne Moreau. Mais c’est complètement subjectif.
F Anne Marie Louise de BOURBON La Grande Mademoiselle puis La Grande Madame
Oui, la scène du pont dans Jules et Jim est tout de même immortelle. Un morceau de bravoure, et tout le symbole de la vie, une course joyeuse ou effrénée entre deux rives où on arrive À bout de souffle… comme la Jeanne lundi.
Comparer une nuit chez Maud à Jules et Jim, bof, quelle en serait la communauté thématique, j’vois pas trop. En revanche personnellement la nuit chez Maud est une véritable madeleine car il transcrit assez bien les années soixante alors que Jules et Jim semble irréel, détaché de toutes réalités, attaché à une possibilité d’aimer transgressive pour l’époque .
Parfois JC se dédouble : andouille et nouille au menu
C’était la vie du père de Stéphane Hessel, ce Juif converti à la haine d’Israël après avoir échappé au pire à Dora.
Segio, Bouguereau sont en vacances sans wi-fi .
Au contraire, bérénice, Jules et Jim était tout à fait à l’avant-garde de la libération sexuelle des années 60 et de l’émancipation de la femme. Tout à fait ancré dans la réalité de l’époque. Un peu trop au dire de certains ici ; je trouve qu’il a au contraire conservé une part de fraîcheur.
il en faut un minimum syndical pour garder son rang dans les bons salons.
C’est encore ainsi ou vous vivez dans un salon vichyssois?
La libération sexuelle pour tous c’est 68, avant ce genre de possible était prisé des intello ou vécu par les artistes mais devait tout de même bousculer le grand public encore attaché au schéma classique du couple et de la famille. Les artistes n’attendent jamais les évolutions sociétales pour donner libre cours à leurs envies.
« Parfois JC se dédouble : andouille et nouille au menu »(Lacenaire)
Au moins toi, tu ne change pas…. hélas, restant cette loche encarpée à poils courts, pauvre bête échouée au soleil du zinc de bar !
Je plains tes proches : quel boulet tu fais, mon pauvre pitchoun !
Effectivement, Bérénice, les artistes sachant qu’ils sont perdus, qu’ils n’iront jamais au Paradis, se lâchent moralement pour vivre comme ils peuvent, c’est à dire pauvrement !
Il faut se méfier des clichés, bérénice. Mai 68 vient de loin ; les choses ne sont pas arrivées d’un seul coup mais progressivement. La sexualité et l’union libres de datent tout de même pas de Mais 68. Le poème « Union libre » d’André Breton, le culte de la femme et de l’amour par les Surréalistes. Il faudrait voir avec des études à ce sujet peut-être.
Assouline est décidément un « laudator temporis acti ». La photo qu’il nous sert en haut de son papier remonte à un nombre considérable de décennies et ne correspond plus à rien depuis longtemps, sinon qu’elle pointe un bref état aboli de l’espace-temps. Au lieu de quoi un cliché récent, exhibant les premiers signes de la décomposition, aurait eu le mérite de coller un peu plus à l’actualité. Surtout avec les chaleurs que nous avons en ce moment : on y aurait vu, par exemple, un oeil droit effondré dans une orbite excavée, au-dessus d’un rictus émergeant d’un paquet de rides poilues. De quoi refroidir même un nécrophile avéré comme moi. J’imagine une de nos lointaines descendantes méditant, mélancolique, sur le crâne d’une certaine Jeanne Moreau racheté aux puces : beau sujet d’inspiration pour un Georges de la Tour du vingt-cinquième siècle.
Ils sont libres ou se libèrent par la culture comme les « savants » du carcan de la bienséance, bien bien-pensance, je lisais cette phrase de Gide et parce qu »elle vient de lui et qu’on connait ses penchants pédérastiques j’ai trouvé que c’était dommage qu’il en ait été atteints:
« Presque tous les gens que j’ai connus sonnent faux. »
atteint, réponse à JC.
Union libre
Ma femme à la chevelure de feu de bois
Aux pensées d’éclairs de chaleur
A la taille de sablier
Ma femme à la taille de loutre entre les dents du tigre
Ma femme à la bouche de cocarde et de bouquet d’étoiles de dernière grandeur
Aux dents d’empreintes de souris blanche sur la terre blanche
A la langue d’ambre et de verre frottés
Ma femme à la langue d’hostie poignardée
A la langue de poupée qui ouvre et ferme les yeux
A la langue de pierre incroyable
Ma femme aux cils de bâtons d’écriture d’enfant
Aux sourcils de bord de nid d’hirondelle
Ma femme aux tempes d’ardoise de toit de serre
Et de buée aux vitres
Ma femme aux épaules de champagne
Et de fontaine à têtes de dauphins sous la glace
Ma femme aux poignets d’allumettes
Ma femme aux doigts de hasard et d’as de cœur
Aux doigts de foin coupé
Ma femme aux aisselles de martre et de fênes
De nuit de la Saint-Jean
De troène et de nid de scalares
Aux bras d’écume de mer et d’écluse
Et de mélange du blé et du moulin
Ma femme aux jambes de fusée
Aux mouvements d’horlogerie et de désespoir
Ma femme aux mollets de moelle de sureau
Ma femme aux pieds d’initiales
Aux pieds de trousseaux de clés aux pieds de calfats qui boivent
Ma femme au cou d’orge imperlé
Ma femme à la gorge de Val d’or
De rendez-vous dans le lit même du torrent
Aux seins de nuit
Ma femme aux seins de taupinière marine
Ma femme aux seins de creuset du rubis
Aux seins de spectre de la rose sous la rosée
Ma femme au ventre de dépliement d’éventail des jours
Au ventre de griffe géante
Ma femme au dos d’oiseau qui fuit vertical
Au dos de vif-argent
Au dos de lumière
A la nuque de pierre roulée et de craie mouillée
Et de chute d’un verre dans lequel on vient de boire
Ma femme aux hanches de nacelle
Aux hanches de lustre et de pennes de flèche
Et de tiges de plumes de paon blanc
De balance insensible
Ma femme aux fesses de grès et d’amiante
Ma femme aux fesses de dos de cygne
Ma femme aux fesses de printemps
Au sexe de glaïeul
Ma femme au sexe de placer et d’ornithorynque
Ma femme au sexe d’algue et de bonbons anciens
Ma femme au sexe de miroir
Ma femme aux yeux pleins de larmes
Aux yeux de panoplie violette et d’aiguille aimantée
Ma femme aux yeux de savane
Ma femme aux yeux d’eau pour boire en prison
Ma femme aux yeux de bois toujours sous la hache
Aux yeux de niveau d’eau de niveau d’air de terre et de feu.
André Breton (1931)
À cause d ses fesse d’amiante, maintenant ell serait recalée par la commission de Bruxelles…!
J’ai toujours dit que les bonbons anciens, c’était les meilleurs…
WGG, je vous parle du peuple pas des bourgeois qui ont abrité dans leurs rangs des avant-gardistes et chez qui tout ce qui atterri au rez de chaussée se fomente . Le tout est bourgeois de Roland Barthes a toujours une gestation plus ou mins longue.
plus ou moins .
La poésie de Breton pourrait être écrite, composée, par n’importe lequel des algorithmes actuels d’IA, tant elle est de fantaisie automatique !…
Justement, Jean, pudeur oblige ! La Jeanne était une grande dame.
Oui, ce n’est pas complètement faux, ce que tu dis, JC, en effet. Et pourtant, suffit d’y réfléchir un peu, il y a dans ce poème quelque chose qui le sauve de ton reproche. Quelque chose d’irrationnel et de beau qui s’appelle l’amour.
aux USA, il y a Scaramucci, sur la RdL, il y a JC, c’est pareil niveau ciboulot
Ami Wiwi, tu es en train de marcher, à marche forcée vers, au mieux, le Purgatoire !
Ne vire pas lubrique ! Sois noble et prudent ! Regarde dans quelle déchéance nous clapotons, Passou, Popaul, Reinhardt, Despentes et moi-même (qui ne me sent pas très à l’aise en pensant à l’accueil que Saint Pierre me réservera un jour lointain, au Bureau d’Accueil des croyants …
Mais je vous parlais aussi du peuple, bérénice. Le peuple est plus divers que vous ne croyez. Les historiens se sont aperçus par exemple que les gens du peuple à Paris pratiquaient au XVIIIè siècle une sexualité beaucoup plus libre qu’on ne l’aurait imaginé, avec des pratiques contraceptives très modernes. C’est pourquoi je vous ai dit ce que j’ai écrit.
Ce titre « Union libre » est suivi d’une formule anaphorique qui commence par « ma femme », ce qui suggère que le mariage peut être vécu comme une union libre, et inversement. Mais ce titre se justifie surtout par la série — très libre en effet — d’associations entre l’image de la femme et diverses images du monde, naturel surtout. La femme aimée s’unit librement — dans un climat de merveilleuse liberté — à de multiples manifestations de la beauté su monde. Chère imagination …
Mais j’ai toujours été assez lubrique, tu sais, JC, moi aussi… Justment j’ai trouvé le merveillaux équilibre entre la lubricité et la vie de famille. N’est-ce pas l’idéal ?
« aux USA, il y a Scaramucci, sur la RdL, il y a JC, c’est pareil niveau ciboulot » (Lacenaire, géant de type Cazeneuve)
…. nageant dans une immonde cuvette jamais lavée, il y Lacenaire en baignade aux chiottes. Delaporte ! Ferme là….
Non, Jean, pas « inversement » ! Cette expression anaphorique, comme tu dis, « Ma femme », est écrit pour provoquer le bourgeois, c’est clair ! Et non pas pour dire que le mariage serait aussi une union libre. Ici, on parle de la liberté d’aimer, de l’amour comme libération de l’énergie en l’homme. Rien à voir avec le mariage comme institution sociale.
Si l’équilibre te convient, c’est l’idéal !
Je trouve que malgré tout ce qu’on peut en dire, c célèbre poème de Breton n’a pas vieilli. Il est toujours aussi envoûtant parce qu’on y sent une profonde sincérité qui a conquis l’éternité.
Moi même, JC, je suis un type extrêmement équilibré. Je m’en étonne moi-même… Mai c’est vrai. C’est un rare bonheur d’être comme je suis. J’en remercie Dieu chaque jour.
» Chère imagination, ce que j’aime surtout en toi, c’est que tu ne pardonnes pas « , écrit Breton dans le premier « Manifeste ». Ainsi, la série d’associations proposées dans « Union libre » est tout sauf un jeu. La poésie telle que la conçoit Breton est, à chaque instant, révélation.
» Chère imagination, ce que j’aime surtout en toi, c’est que tu ne pardonnes pas « , écrit Breton dans le premier « Manifeste ». Ainsi, la série d’associations proposées dans « Union libre » est tout sauf un jeu. La poésie telle que la conçoit Breton est, à chaque instant, révélation.
Quand Lacenaire parle de ciboulot, je le vois bien jouer de sa flute de Pan à six goulots…
Les gens vrais, bérénice, de toute façon sont très rares ! Ici, il y a JC, et c’est bien le seul, à part moi. Les gens vrais sont le contraire des « vrais gens ». Les « vrais gens » sont comme des fantômes, des baudruches remplies du vide des clichés, ils fourmillent ici. Conquérir SA vérité demande énormément d’effort et d’intelligence, tout le monde n’en est pas capable. C’est ce que Socrate voulait dire avec son « Connais-toi toi-même. »
Deux films des années 6O montrent bien la vie de province.Le clermont- ferrand hivernal,enneigé, avec messe le dimanche, de « ma nuit chez Maud » de Röhmer, et Boulogne sur mer, avec buée sur les vitrines des cafés, et coups de vent dans « Muriel » de Resnais.Dans les deux films, des personnages se déplacent en Solex.
En effet, Jean ! La poésie, c’est tout à fait ça pour André Breton. Tout ce qu’il a écrit, et même sa façon de vivre, c’était révélation. L’Amour est le grand révélateur de la révélation, et la femme son médium. C’est tout à fait juste.
D’un autre côté, je peux témoigner comme tous ceux qui ont passé leur vie à tangenter le « Connais toi, toi même », qu’il y a grand danger et bien souvent grande peine, à pratiquer ce cheminement là !…
Passou aussi avait son Solex ! Toute une époque. Nostalgie, nostalgie…
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