Dans les coulisses de l’enquête biographique
« Combien de fois avez-vous couché avec Samuel Beckett pour obtenir ce scoop ? ». Ce genre de perfidie, Deirdre Bair l’a subie plus d’une fois. Elle ne l’a pas seulement entendue dans des réunions mais lue dans des articles. Il est vrai que la première fois qu’elle a rencontré Samuel Beckett, la scène eut un hôtel pour théâtre : en 1971, l’hôtel du Danube, rue Jacob à Paris. Mais c’était dans le lobby.
Quelques mois après, à sa lettre lui annonçant sa détermination d’écrire sa biographie, le grand écrivain répondit qu’il était à sa disposition et qu’il lui ouvrirait ses archives. Ce qui ne manqua pas d’ébahir le milieu littéraire et universitaire pour qui il demeurait le personnage le plus fermé le plus inaccessible de leur petit monde. Il avait ajouté qu’il ne la soutiendrait ni ne l’entraverait dans ses démarches, mais que ses amis et sa famille l’assisteraient et que ses ennemis la retrouveraient bien assez tôt. Lui qui ne donnait jamais d’interviews la revit à des nombreuses reprises pour répondre à sa curiosité à condition qu’elle n’enregistrât pas, et qu’elle ne prit pas de notes. Comme deux amis en conversation. Surtout elle ne devait révéler leurs rencontres à personne. Lorsqu’ils ne se voyaient pas, ils s’écrivaient. Quand ils se retrouvèrent l’année suivante, ce ne fut plus à l’hôtel du Danube mais au bar-tabac tout près, ou dans des bistros près des stations de métro Raspail et Denfert-Rochereau, quand ce n’était au Falstaff, un restaurant de Montparnasse où il avait ses habitudes et où le personnel faisait respecter son intimité. En ce temps-là déjà, ce qu’on savait de lui, ce qu’on disait de lui, tout concourait à lui donner l’image d’un saint laïque.
Comment une mère de deux jeunes enfants, épanouie dans son mariage, entre ses deux bulldogs anglais et ses deux chats persans, professeure dans le civil mais assez audacieuse pour s’attaquer à un monstre littéraire pour son premier livre, pouvait-elle passer auprès des professionnels de la profession autrement que pour « une jeune américaine naïve » ? Ce projet de biographie, auquel il se prêta alors qu’il venait d’une fille si novice qu’elle n’avait jamais lu une biographie avant d’envisager d’en écrire une, il ne l’appelait jamais autrement que « this business of my life ».
Il avait soigneusement compartimenté sa vie ; ses amis ne se rencontraient pas en sa présence ; il les voyait séparément. Il refusait résolument de parler des femmes quel qu’elles fussent mais se montrait bavard jusque dans les moindres détails dès qu’il s’agissait d’un homme. Mrs Bair, qui conduisit des centaines d’interviews à l’américaine à Paris, Londres, Dublin, New York pendant sept ans pour faire le tour de la question, nous en livre les coulisses dans Parisian Lives qui vient de paraître à New York (346 pages, Talese/Doubleday). Une « bio-memoir » dont elle est le sujet et l’objet, qu’elle s’est résolue à écrire dès lorsque les intéressés et les témoins sont morts.
C’est devenu un genre en soi, Claire Tomalin, biographe de Dickens, Thomas Hardy et autres, et James Atlas, biographe de Saul Bellow, ayant récemment révélé dans des livres les coulisses de leurs enquêtes. La lecture de celui de Mrs Bair est assez réjouissante : l’exil du jeune Beckett à Paris de crainte que sa vie de jeune débauché alcoolique à Dublin ne finisse par le détruire ainsi que sa mère… Sa discrète générosité –nombre d’amis ont pu témoigner de ce que ce saint Martin leur offrait souvent son manteau avec ce que ses poches contenaient… Ses séances de psychanalyse avec W.R. Bion, lequel l’emmenait parfois à la Tavistock Clinic y écouter parler le maitre Carl Gustav Jung… Sa fragilité psychique allant jusqu’à être qualifié de « psychotique » par des psys sidérés à la lecture de son œuvre… Barbara Bray, traductrice et maitresse de Beckett, l’adjura avec force de ne rien révéler de sa liaison dans son livre sans quoi, lui assura-t-elle, l’un de ses enfants se suiciderait et elle rendrait l’indélicate biographe responsable de sa mort. La perspective d’un casier judiciaire n’étant guère réjouissante pour un biographe débutante, elle se résolut donc à l’autocensure.
Rigoureuse, refusant toute amitié trop personnelle avec son sujet, il lui fallait trois sources indépendantes pour corroborer un fait ou une parole (ici un extrait). Sinon elle ne les retenait pas bien que ses témoins fussent souvent bourrés (y penser toujours avant de se lancer dans la biographie d’un Irlandais). Ainsi pour la piste selon laquelle quand Beckett mûrissait l’écriture d’En attendant Godot, sa pièce la plus célèbre, il l’intitulait « En attendant Lévy ». .. Elle n’a pas été plus loin sur la sexualité « problématique » de Beckett car elle était trop embarrassée par ce qu’elle avait découvert dans certaines lettres relatives à sa jeunesse dublinoise puis parisienne, sa « profonde amitié » pour quelques poètes de ses amis, ainsi que « des rencontres sexuelles dont il disait que d’autres hommes en avaient pris l’initiative ». De même ne chercha-t-elle pas à creuser lorsque la peintre Joan Mitchell, qui avait été temps sa maitresse, lui confia que « ça » (entendez : fucking) ne l’avait jamais trop intéressé.
En fait, sa biographie était à l’époque volontairement muette sur le sujet par un sentiment de pudeur mêlé de puritanisme et par crainte que le bruit revint aux oreilles de « Sam » qu’un livre à sensations se préparait sur lui. Son entourage témoignait qu’il s’inquiétait nerveusement à l’idée que Mrs Bair ait pu évoquer sa vie sexuelle dans la biographie. Les beckettiens canal historique, une internationale composée d’universitaires américains, de poètes irlandais,, de critiques new yorkais et d’intellectuels parisiens, ,des hommes en majorité ou, pour le dire en conformité avec notre propre air du temps, des mâles blancs hétérochrétiens, ont encouragé les rumeurs nuisibles à l’enquête de Bair, la disqualifiant au motif qu’elle avait du coucher pour obtenir ses informations, impossible autrement. Elle en eut le cœur net lors d’un colloque à New York où ils lui manifestèrent une hostilité faite d’insinuations sinon d’insultes. Quant aux à ses collègues féminines à l’université, elles ne la considéraient pas comme des leurs, n’étant jamais qu’une biographe.
La misogynie qu’elle dut affronter ne la rendit pas moins féministe. Et à la vie-et-l’œuvre de qui croyez-vous qu’elle consacra juste après son nouveau livre ? Simone de Beauvoir ! Mais c’est beaucoup moins piquant, son héroïne se révélant désagréable, abrupte, sèche, autoritaire., la considérant parfois comme une sténodactylo à qui elle dictait son message au monde et lui interdisant de la qualifier de lesbienne. Un point commun avec Beckett toutefois : ce que leur commune biographe, passée maître dans l’art de l’euphémisme, appelle « une identité sexuelle complexe ».
Quarante ans après son coup d’essai avec l’Irlandais, la dernière victime de la biographe-en-série fut un autre grand dramaturge, un italo-américain du nom d’Al Capone. Manifestement, elle aura toujours médité sa devise : « Quand on a quelque chose à demander à quelqu’un, il vaut mieux être poli et armé que simplement poli ».
(« Samuel Beckett » et « Simone de Beauvoir avec Deirdre Bair » photos D.R.)
1 455 Réponses pour Dans les coulisses de l’enquête biographique
J’ai passé les vingt jours.
Voudrai choper ce virus.
Être immunisée. Sortir. Ramener ma mère chez elle. La voir sourire.
Raffaello, Pala Baglioni, partie centrale Deposizione Borghese :
@Rose
Reaction peu genereuse mais je pense plutôt dictée par la peur de la contagion que par le refus de partager un peu de nourriture
ce que vous écrivez ici autour de votre mere et du rôle que vous jouez aupres d’elle mériterait d’etre publié, sans doute après réécriture sous forme d’un ‘journal d’une aidante au temps du corona »
je sais que Passou conjure ses ouailles de ne pas ceder à ce genre de tentation. Mais pourquoi pas?
Londres, 1609. La peste fait rage dans la ville ; le spectre de la mort perturbe les esprits ; la porte du Globe Theatre se ferme, seulement son drapeau continue à flotter : — dans l’air la devise pétronienne : « totus mundus agit histrionem ».
@ clopine :
» j accoche mon téléphone sur un pied de cierges et je me connecte sur Skype. » avec le confinement, le curé d Illiers-Combray ( Eure- et-Loire), Olivier Monnier, continue de célébrer la messe seul, devant ses fidèles connectés en visioconferance. » ces meses, je les ai commencées qq jours après le confinement Je disais la messe seul et je discutais avec un paroissien qui m’a dit qu’on pouvait faire ça avec Skype. » explique l’abbé Monnier. Dimanche, à l’ occasion de l entrée dans la Semaine sainte, jusqu au dimanche de Pâques.
D’autres que moi ont-ils regardé sur France 5 L’Avare (par la comédie française dans une mise en scène enlevée de Ch. Hiegel)et regretté l’épouvantable prise de son ?
C’est l’effet bonus du Corona, la lire Candida , brasseur de bières, à Lyon.
Au moins, on n’aura plus de jeunes en déshérence qui a la demande des parents, devaient aller à la « messe » du père Preynat. Il est bon aussi de nettoyer l’Église…
marre.
…lundi 6 avril 2020 à 9 h 41 min.
…
…aux biberons,!…et la valeur des dessins,…
…cette fameuse » idée » des inspirations imaginatives,…
…la transparence cognitive liée, déjà aux cartes-mères dans les P.C….
…
…les dessins comme des circuits-imprimés,!…
…inventeurs, de quoi?!…les profits, sur les interprétations, en dénigrant les artistes spontanés, en définitive comme des pépites d’or, ou autres gisements de minerais,!…
…
…çà ne vaut rien, donner moi en encore, vite,…à ces jeux d’arnaques,!…Ah,!Ah,!…
…etc,…les profits et ses mascarades,!…
…Go,!…la France et ses arnaques,!…
Y’en a marre de vos confineries!
Pourtant c’est bientôt Pâques!
(lundi matin : 6.4.2 @ 9.20), entre le théière et le rasoir, ça démarre fort (de café, l’agnatologie)…
@ L’Avare oui…, mais Harpagon était trop jeune pour le rôle, il sautait comme un cabri. Ridicule.
@ Paul Edel ne relit pas ses papiers pourtant fort intéressants. Pourquoi pas « Ferdiduc » pendant qu’on y est ?
@ Je trouve géniale la suggestion de DHH. rôz écrit un merveilleux journal tous les jours sans le savoir, tant sa douleur mêlée à sa combattivité, à son talent et à sa générosité s’en soucie peu. Mais nous, qui les aimons toutes les deux infiniment, nous allons lui-leur proposer d’en faire quelque chose de bien. Car rôz écrit le journal du confinement de « notre » erdélie, et il n’y a pas un poil à retoucher à son ajout quotidien.
Cette scène extraordinaire de la pizza par exemple et de la jeune fille jalouse derrière la murette. Qui nous plonge matinalement dans un abîme d’imagination perplexe. On a comme envie de se taire devant la scène.
Et d’embrasser la complicité de ces deux dames qui nous arracheraient des larmes de bonheur.
Il ne fait aucun doute que la maman va bientôt revenir chez elle. Depuis le début, moi, j’en suis absolument persuadé. Il faut lui dire, rôz, que nous soutenons sa détermination, qui va bientôt être récompensée. Oui. Elle se le doit, elle vous le doit, elle nous le doit, . C’est notre héroïne, notre fétiche, notre porte-bonheur. On lui donne nos tendresse, amitié et encouragements. Moi, du moinss…
J’espère pouvoir un jour serrer la main de cette dame formidable, l’étreindre un brin, même.
Bonne journée, J J-J
Agnotologue, un métier qui a de l’avenir.
sa combattivité,
on pleut enlever un thé et le mettre dans la théière:
ce sera moins rasoir!
C’est bientôt Pâques.
https://www.catawiki.eu/stories/5215-5-faits-peu-connus-sur-les-oeufs-de-faberge
les 3 j merci pour l’article théière et complotisme en lien. Je ne suis pas scientifique et donc je n’étais pas sur la balle du 1er coup alors que certains y pensent tt de suite.
D’accord avec DHH. C’est probablement la peur panique d’un contact avec une pensionnaire de l’EPHAD qui explique la réaction de la jeune femme. Ceci dit je suis étonné que l’Ephad ne soit séparé que par un muret sur lequel une dame de 86 ans peut s’asseoir, d’une maison privée…Dans ce cas ce mur serait mitoyen et non la propriété de la maison d’à côté…Je me trompe?
Quelle allure! C’est la même qui faisait un discours en 1940, a travaillé comme Auxiliaire de l’armée et parlait de Churchill comme « my Prime Minister »!
Je ne veux pas faire de comparaison, je vais encore être méchant, ce n’est pas le moment.
« Quelle allure! »
Oui, et en 6 minutes elle a dit plus que certains politiques de chez nous avec leurs discours fleuve.
@christiane : vous m’avez bien résumé l’histoire écrite par Gombro, merci !
il s’agit d’une allégorie (comme la Peste), d’une fable.
Paul Edel explique cette symbolique :
– Pimko n’est plus un enseignant il devient l’ensemble des institutions : écoles, culture, politique etc… qui visent à infantiliser les gens.
– Jojo n’est plus l’adulte qu’on veut infantiliser il incarne tout une population
le monde se divise alors en deux : les infantilisateurs et les infantilisés. ok, très bien !
quel est le procédé : la forme ! c’est le grand dada de Gombro, « le visage de » signifie le statut que nous donnons à une forme qui prédomine sur le fond.
effectivement le savant a toujours le visage du savant, le philosophe s’exprime toujours comme un philosophe, idem pour les journalistes, les hommes politiques etc… ils ont bien tous la forme que nous attendons d’eux.
pourquoi ? je ne sais pas si Edel le dit : pour bien sûr avoir le contrôle des esprtis et des coprs (cf Foucault) etc…
jusque là c’est ok très bien, et Edel en reste là : dans Ferdydurke Gombro nous dit que les institutions infantilisent les peuples.
la question que je posais était celle de savoir s’il fallait justement en rester là ?
parce que si on réfléchit un peu on s’aperçoit que cette même histoire on la retrouve ailleurs.
on la retrouve chez Pascal, chez la Boétie, dans le projet initial de l’Humanisme et chez Rabelais, on la retrouve aussi chez Swift, et chez tous les philosophes des Lumières, et comme par hasard nous la retrouons aussi chez Platon dans la République et le mythe de la caverne etc etc etc
premier constat : wow hé ben cette histoire nous la retrouvons bien souvent ! tiens tiens comme c’est étrange.
cela voudrait dire qu’il serait super difficile d’échapper à ce processus d’infantilisation ? voire même impossible ? et qu’il ne s’agisse là rien de moins qu’un invariant anthropologique auquel nul être ne peut échappé : infantilisateurs comme infantilisés ?
misère de misère, cela veut-il dire que nous n’aurions pris le problème par le bon bout ?
voilà, me semble–t-il ce que nous sommes en droit d’attendre en 2020 d’une lecture de Ferdydurke. parce que depuis une trentaine d’années des auteurs essayé d’analyser cet invariant anthropologique, ils ont relu Freud et Lacan, pour comprendre d’où venait cette prédisposition humaine naturelle à l’infantilisation.
et voilà : il n’y a pas dans ce monde d’un côté des méchants infantilisateurs qu’il faut dénoncer et de l’autre des gentils infantilisés qu’il faut sauver, je suis désolé de vous le dire mais Paul Edel ne sera pas, en cette maière (ni en une autre), le chevalier blanc qui viendra vous sauver de l’infantilisation christiane pour la bonne raison qu’il est bien plus immature que la moyenne !
Ceci dit je suis étonné que l’Ephad ne soit séparé que par un muret sur lequel une dame de 86 ans peut s’asseoir, d’une maison privée…
c’est exact ;il est étonnant qu’il n’y ait pas unesorte de barrière bouclée et m^me qu’on puisse sortir de l’ephad;il y en a où c’est impossible d’aller et venir, même à l’intérieur
pour comprendre d’où venait cette prédisposition humaine naturelle à l’infantilisation.
eh bien, jetez vous à l’eau;allez-y ,c’est si évident!
Oui, et en 6 minutes
4 minutes 19, dear Renato.
autre chose que les palabres en blog sur des écrivains de seconde zone, la Queen doit lire de la bonne littérature.
partage de nourriture
https://www.pinterest.fr/pin/563935184573738451/
D’accord avec vous Alexia .Marianne notamment était inintelligible
de plus a part Harpagon et Frosine le casting m’a déçue
Selon moi on peut tabler sur un déconfinement progressif à partir du 27 avril.
Je préconise pour cette première semaine du 27 au 3 mai :
– Réouverture de tous les commerces et les espaces visitables tels que les expositions et musées, mais aussi les salles de spectacle(mais pas les cafés, restaurants et boites de nuits-dancing) à la condition impérative de contrôler les flux. Si besoin utiliser un système de préinscription par internet. Des commissions de sécurité du ministère de l’intérieur pourraient être chargées de visites inopinées. Les organismes de contrôlés agréés pourraient également être chargés de certifier l’organisation logistique et matérielle d’un espace rouvert. La notion de densité maximale d’occupation serait retenue (par exemple 1 personne pour 5 m² libre de tout aménagement mobilier. Les visiteurs porteraient obligatoirement le masque ou masque alternatif et conserveraient en toute circonstance la distance de 1 m avec une autre personne. Dans les musées et espaces d’exposition des groupes de 10 seraient obligatoirement constitués sous la responsabilité d’un membre du personnel chargé de surveiller et exiger l’application du port du masque et des distances.
Dans les cinémas les personnes, seraient placés avec alternance d’un rang plein-un rang vide et 1 place occupée sur 3 sur le rang, celles d’un même foyer pouvant être assises côtes à côtes.
Manger et boire y serait interdit.
– L’ensemble des espaces verts seraient rouverts avec une amplitude maximale de 8 heures (ouverture de type 09h-17h), le port du masque y serait obligatoire, les rassemblements et jeux collectifs y seraient, ainsi que les stationnements et l’accès aux pelouse, également les allées de largeur inférieure à 2 mètres. Les bancs (réservés à 1 personne ou bien des personnes du même foyer) et chaises y seraient désinfectés toutes les 2-3 heures par le personnel de surveillance du jardin, également chargé d’y contrôler l’accès de façon à ce que la densité d’occupation des espaces visitables ne dépasse pas 1 personne pour 5 m².
– Cracher au sol serait puni d’une amende de 2000 euros et la récidive ferait l’objet d’une poursuite pour mise en danger d’autrui, car si la transmission dans l’air est suspectée, celle par le crachat d’un porteur est certaine si l’on manipule des chaussures aux semelles souillées ou si celles-ci souillent le sol d’un logement.
Les transports publics seraient rouverts pour se rendre au travail uniquement, avec port du masque obligatoire, et utilisation de gants jetables pour les contacts avec barres et poignées.
Les employeurs continueraient à privilégier le télétravail ou n’exiger présence dans l’entreprise ou administration que deux fois dans la semaine, avec port du masque obligatoire. Les bureaux occupés par plusieurs feraient obligatoirement l’objet d’une planification de présence afin que 1 poste sur 2 au maximum soit occupé simultanément dans un même bureau.
Les employeurs recevraient l’obligation de ventiler efficacement les locaux afin d’assurer un important apport d’air neuf issu directement de l’extérieur. Les locaux ne le permettant pas devraient rester fermés ou faire l’objet des travaux nécessaires.
Voilà pour la première semaine, selon mes préconisations.
Ah bonjour, hamlet.
J’écoutais en le regardant pour la énième fois « Les ailes du désir » de Wim Wanders. Magnifique langue allemande et somptueux passages du noir et blanc à la couleur. Une façon de filmer Berlin et son mur (1987) à tomber par terre (ce qui arrive à l’ange Damiel, interprété par Bruno Ganz, pour s’émerveiller du goût du café, des couleurs, d’une femme-ange).
Un autre conte qui parle de l’enfance dans l’homme…
Et l’enfant se demande :
«Pourquoi est ce que je suis moi et pourquoi es tu toi ? Pourquoi suis je ici et pas ailleurs ?
Où commence le temps? N’est ce pas l’apparence du monde que je vois ? Le mal existe-t-il vraiment ? Comment est ce que moi je deviens alors qu’avant je n’étais rien ? Moi qui suis moi je ne serais donc plus ?»
Donc, vous dîtes : « il s’agit d’une allégorie (comme la Peste), d’une fable.
Paul Edel explique cette symbolique :
– Pimko n’est plus un enseignant il devient l’ensemble des institutions : écoles, culture, politique etc… qui visent à infantiliser les gens. / – Jojo n’est plus l’adulte qu’on veut infantiliser il incarne tout une population »
Oui
« le monde se divise alors en deux : les infantilisateurs et les infantilisés. ok, très bien ! »
re-oui.
« la question que je posais était celle de savoir s’il fallait justement en rester là ?
parce que si on réfléchit un peu on s’aperçoit que cette même histoire on la retrouve ailleurs. »
Oui
Tenez, dans son Journal, il trouve une solution au problème de Le Clézio (jeune) : Rire. (ça devrait vous plaire)
Je vous copie la page dans le commentaire suivant.
Par ailleurs il faut dès à présent réfléchir à une décoration nationale pour les personnes ayant assuré un service d’au moins 5 jours pendant la période du 16 mars au 26 avril.
– une décoration pour les soignants ayant été en contact certain ou très probable avec des infectés : médecins, secrétaire médicaux, infirmiers, aides-soignants, agents de service, ambulanciers, pharmaciens et préparateurs en pharmacie, pompiers, forces de l’ordre etc.. Sur dossier avec attestations fournies par les employeurs.
– une décoration pour ceux ayant assuré un service d’au moins 5 jour de la même période au contact d’un public : caissiers, rayonistes en zone publique, livreurs, agents de sécurité, réceptionnistes de clientèle ou de public etc…
Sur dossier avec attestations fournies par les employeurs mentionnant les dates de présence et les lieux d’exercice et fonctions exercées.
Ces décorations faciliteront l’accès à la nationalité française en cas de demande. Elles permettront également l’octroi de trimestres supplémentaires pour la retraite (et/ou avancement de l’âge légal).
@ »Les visiteurs porteraient obligatoirement le masque ou masque alternatif et conserveraient en toute circonstance la distance de 1 m avec une autre personne. »
c’est quoi un masque alternatif ?
D. tu peux m’expliquer pourquoi nous avons mis en place des systèmes et de procédures de qualité qui ont coûté des blindes visant à vérifier l’efficacité des masques si c’est pour se retrouver à aller faire ses courses avec un slip sur la tête ?
D. d’autant qu’un masque qui n’est pas efficace est un danger supplémentaitre dans la mesure où les gens qui les portent prendront des risques en se croyant protégés alors qu’ils ne sont pas du tout !!!
sérieux essaie de réfléchir.
la table au MIAM (MIAM arts modestes à SETE)
Le coronavirus en petits papiers
Même Confinés, les gens conservent l’habitude du week-end. Aujourd’hui, visiblement moins de sortie en famille dans les rues de Paris.
La liste des caissières victimes du covid 19 s’allonge : une morte à Saint-Denis et une autre au Carrefour Bercy 2, le supermarché où nous avons fait nos dernières grandes courses avant confinement.
Sortir masqués, certes, mais où trouver des masques ?
Faut-il classer la recrudescence du livre de Leïla Slimani parmi les dégats collatéraux du coronavirus ?
http://www.leparisien.fr/culture-loisirs/livres/confinement-leila-slimani-aurelie-valognes-les-ventes-de-livres-numeriques-s-envolent-05-04-2020-8294490.php
Mon bon père, Phil, republicain radicale, aimez dire que la monarchie c’est un con à qui l’on a appris les mécanismes du pouvoir, tandis que la république c’est un con qui doit les apprendre et que donc, rationnellement, il serait plus opportun de vivre sous un regime monarchiste, mais que nous aimons la république parce que nous sommes des expérimentateurs, et de ce fait nous aimons le risque.
Merci DHH. C’est surtout que la réalisation technique était défaillante. Heureusement le texte est si connu qu’on n’en perd finalement rien. La captation de L’hôtel du Libre-échange de Feydeau (diffusée le 29 mars) était impeccable. Pièce très moyenne magistralement servie.
Jazzi entre 1665 et 1666 un quart de la population londonienne est morte de la peste, durant ces deux années Newton est resté confiné chez lui à rédiger les nouvelles de la physique qui allaient changer le destin de l’occident !
moralité : stp ne panique pas, chasse les énergies négatives et essaie de voir le bon côté des choses !
Dear Renato, sauf quelques préventions protocolaires, votre père fût d’une compagnie plus agréable à la Queen que son petit-fils marié à une actrice vendeuse de soupe.
Etait-il le fils de votre grand-mère lectrice de Ida Pfeiffer ?
@ »nous aimons la république parce que nous sommes des expérimentateurs, et de ce fait nous aimons le risque. »
vous aussi habitez à proximité d’une centrale nucléaire ?
Oui, Phils.
Je ne panique pas, hamlet. J’observe, je médite, me pose des questions et j’écris un peu, pour l’instant…
Halmlet, voilà la page du Journal à comparer avec le même expérience vécue et racontée par Le Clézio (un passage dans une émission récente de la grande Librairie – lien ci-joint. Il faut chercher).
La superposition des deux discours est passionnante.
https://www.editions-stock.fr/videos/jmg-le-clezio-sur-le-plateau-de-la-grande-librairie-sur-france-5
Voici donc la page 537 (folio) du Journal de Gombrowicz, année 1967. C’est l’histoire d’un masque… et de ce qui est sous le masque…
« Le Clézio ? Le Clézio, soit, encore que je n’aie aucune idée de ce que je pourrais bien écrire à son sujet… Le Clézio m’a rendu visite avec sa femme peu après mon arrivée à Vence et m’a fait la meilleure impression, sérieux, intelligent, sincère. Concentré, presque tragique (il a vingt-sept ans). Très beau et plus encore photogénique, si bien que L’Express et d’autres revues collent sa photo en pleine page.
La presse voit en lui la principale gloire de la littérature française, il est déjà connu en Europe, catalogué en France comme un futur Camus, les gens s’arrêtent lorsqu’ils le croisent dans la rue. Vingt-sept ans et déjà trois romans (ces français vraiment…)
En laissant de côté les incommodités liées à cette position périlleuse, Le Clézio se trouve – me semble-t-il – menacé sur deux fronts. Le premier danger, c’est le genre de vie qui lui est échu, trop paradisiaque et idyllique. Bien portant, vigoureux, bronzé, au milieu des fleurs de Nice, avec une jolie femme, des crevettes, la renommée et la plage… que souhaiter de plus ? Ses romans baignent dans les ténèbres impénétrables d’un désespoir absolu tandis que lui-même, jeune dieu en maillot de bain, plonge dans l’azur salé de la Méditerranée. Mais cette contradiction reste très superficielle, et c’est en fait le second venin, beaucoup plus pénétrant, qui devient véhicule de ce premier poison. Ce second venin, c’est la beauté. […]
il se défend contre sa beauté par sa voix d’abord – qui est imprévisiblement basse, virile, puissante – et aussi par le tragique extrême de sa vision du monde et l’héroïsme de son attitude éthique. […]
Le Clézio est donc fait de contrastes : d’un côté la beauté, la santé, la gloire, les photos, Nice, les roses, la petite voiture, de l’autre les ténèbres, la nuit, le vide, la solitude, l’absurde, la mort. Mais la plus grande difficulté c’est qu’avec lui le drame devient beau, séduisant. Il se révolte. « La jeunesse je ne sais pas ce que c’est, cela n’existe pas », a-t-il déclaré dans une interview… mais il n’a pas tenu compte du fait qu’on n’est pas jeune pour soi-même mais qu’on est jeune pour les autres, à travers les autres.
La seule chose qui pourrait le sauver, c’est le rire. »
Journal traduit du polonais, revu et complété (notes), par Dominique Autrand, Christophe Jezewski et Allan Kosko. Paru chez Gallimard (je l’ai en édition folio)
Marie Sasseur ne nous parler que de Pâques !
Religieuse ou poule couveuse ?
Fessenheim hamlet, et maintenant ils l’arrêtent, et moi qui rêvais d’un accident apocalyptique !
ne nous parlE
« moi qui rêvais d’un accident apocalyptique ! »
Sympa pour les autres, qui n’ont rien demandé. Manqueriez-vous d’empathie pour vos voisins, renato ?
Dans l’Avare, Maître Jacques se prenait un peu trop au sérieux et Marianne était carrément ridicule. Mais dans l’ensemble, j’ai tout de même passé un bon moment.
Dans son vaste palais, la Queen peut-elle demander décemment aux Britanniques de rester confiné dans leurs petits logis ?
Vive la République !
Pour renato, comme tous les vieux nihilistes de ce blog, comme pour bardot qui a viré facho, comme grota de hambourg, le pb c’est l’humain.
La ligne ( de démarcation) , celle qui divise l’humanité en 2 catégories, les humains et les autres qui l »ont quittée il y a perpète, depuis le jour où ils sont nés, quasi…
https://www.franceculture.fr/emissions/radiographies-du-coronavirus/retour-de-la-vie-sauvage
Il se veulent kul-tivés et ne savent comprendre la moindre ironie. Heureusement on trouve un brin de soulagement en se souvenant de
David Bowie lorsqu’il disait : »C’est le fait de vivre qui m’intéresse, pas le résultat ».
UNE ASSERTION, DEUX QUESTIONS
Assertion : « Tous les médecins atteints du coronavirus ont pris de la chloroquine. » (Patrick Pelloux)
Question 1 « Emmanuelle Wargon, ministre, et son mari, urgentiste, tous deux atteints par le Covid-19, ont-ils pris les deux médicaments prescrits à Marseille par le professeur Raoult ? »
.
Question 2 : Dans l’affirmative, auraient-ils le gentillesse d’en faire part au ministre de la Santé, au Premier ministre et au président de la République?
Une histoire d’avant…
Raymond Devos :
« Où courent-ils ? »
« Excusez-moi, je suis un peu essoufflé !
Je viens de traverser une ville où tout le monde courait…
Je ne peux pas vous dire laquelle… je l’ai traversée en courant.
Lorsque j’y suis entré, je marchais normalement.
Mais quand j’ai vu que tout le monde courait… je me suis mis à courir comme tout le monde, sans raison !
À un moment, je courais au coude-à-coude avec un monsieur…
Je lui dis :
Dites-moi… pourquoi tous ces gens-là courent-ils comme des fous ?
Il me dit :
Parce qu’ils le sont ! »
Jazzi tu médites ? wow alors c’est le moment d’écrire sur tes méditations, sur le bon vieux « momento mori », la version moderne du crâne du moine sur la table, se demander ce que l’on en retire ? ça nous ramènerait bien sûr aux existentialistes allemands qui te dient que la peur est un bien, qu’elle te sauve de la folie, qu’elle te donne une liberté et fait de toi un être authentique. Dieux n’existe plus. Mais la Mort, si. Voilà ce qu’ils nous racontent. Et nous vivons dans un monde hédoniste où le bonheur est fondé sur un modèle mécanique. Tout ce que tu as à faire c’est ouvrir ta braguette et attraper le bonheur. Ainsi, ces nouveaux théoriciens ont introduit en tant que correctif la tension née de la culpabilité et de la peur. Mais la vie humaine est beaucoup plus subtile que n’importe lequel de ces modèles y compris les modèles allemands si ingénieux. Avons-nous besoin d’étudier les théories de la peur et de l’angoisse ? Seulement si tu vas trop loin tu tombes dans l’autodérision pourssée jusqu’à l’angoisse. Ainsi ne nous berçons pas trop d’illusiuons et cessons de concocter des complots invraisemblables allant à l’encontre de nos sentiments. Nous sommes des braves types et nous croyons au monde. Lequel monde nous dit de chercher la vérité dans de grotesques associations d’idées. Le monde nous recommande également, si nous accordons de la valeur à l’honneur intellectuel, de refuser la consolation. Selon cette théorie, la vérité est une punition, et nous devons la subir comme des adultes. La vérité tourmentera nos consciences, parce que, pauvres peits êtres, nous avons tendance à mentir et à vivre dans le mensonge. Par conséquent, , s’il y a quelques chose d’autre en nous susceptible de se révéler, nous l’apprendrons jamais de ces gens-là. Nous pensons que nous avons besoin de nous imaginer dans un cercueil et faire des exercices avec la mort ? Dès que les premières pensées deviennent profondes, elles s’intéressent en premier lieu à la mort. Les philosophes contemporains aimeraient revenir à la peur ancienne de la mort. Les nouvelles conceptions philosophiques qui font de la vie une bagatelle ne méritant aucunmeent l’angoisse, menacent le coeur de notre civilisation. En fait, ce n’est pas une question de peur, ni de tout autre terme de cet ordre… Mais que peuvent faire les humanistes et les penseurs sinon s’efforcer de trouver les termes approprié. Nous cherhons à à saisir la réalité par le langage, peut-être aimerions-nous tout changer en langage et nous continuons d’envoyer des lettres aux morts pour empêcher leur fuite. Mais ce ne sont que des constructions. Je crois sincèrement à la fraternité qui rend l’homme humain. Si nous devons à Dieu une vie humaine, c’est que commence la chute. « L’homme ne vit point suel mais dans le visage de son frère… chacun doit regarder cet amour et la joie d’abonder ». Lorsque ceux qui prêchent la peur que les autres ne peuvent que te distraire que de la liberté métaphysique, détourne-toi d’eux. La vraie question, la question essentielle, c’est l’usage que font de nous les autres êtres humains, et l’usage que nous faisons d’eux. Quand la conscience qui ne voit plus bien les raisons de vivre, ou celles de mourir, ne peut que s’abuser, et se ridiculiser.
ou des trucs dans le genre, non ?
C’est assez impressionnant, sur un forum — ou blog, si l’on veut — littéraire peu d’intervenant connaissent les techniques de la litterature, et ils causent, ils causent… et certains publient, même…
Jazzi, ta réflexion sur The Queen, là…
Perso j’y pense chaque jour. Aux confinés dans les boîtes à chaussures que sont, peu ou prou, les logements dans les villes. Et à l’effet que les rues vides doivent produire…
Ici, la sensation de vide, d’arrêt, n’existe évidemment pas. La végétation, la petite faune, le jardin potager : rien ne bouge, rien ne change. Nous entendons mieux le chant des oiseaux. Le « bruit de fond » a baissé de façon plus que conséquente. Mais nos yeux, nos poumons, nos membres, nos pieds sur la terre : tout est resté pareil…
Bon, d’accord, les visites n’existent plus et, pour faire des blagues j’appelle les copains au téléphone pour les inviter à diner. Bon, on rigole… jaune, certes…
Mais l’espace n’est pas « suspendu », et on peut toujours cavaler au fond du jardin si on a besoin de solitude.
Les images des villes me font peur, elles. Comment tenez-vous le coup, vous les citadins ? Certes, les écrans… Mais cependant : ce monde fait, construit, aménagé pour la circulation, l’agitation, figé d’un coup ?
Nous vivons, nous dit-on, cette épreuve « collectivement ». Mais comment faire pour atténuer cette disparité qui est la nôtre ?
Je me sens déjà coupable quand je prends ma bagnole pour, vite vite, aller faire mes courses au seul truc ouvert dans le coin : le supermarché…
Alors quand je pense à ceux et celles qui n’ont que quelques mètres carrés à arpenter…
Ca me navre.
Jazzi trop drôle Devos !
tu connais la fable du curé assis sur un banc à côté d’une nonne, ils parlent et d’une il pose sa main sur sa cuisse. La nonne lui dit « mon père, souvenez-vous du Psaume 159! », le curé confus, rougit, dit « le Psaume 159 ? oui bien sûr ma soeur, pardonnez-moi » il rentre dans sa chambre, se précipite sur la Bible, trouve le Psaume et lit « Allez de l’avant ! Montez plus haut et vous trouverez la Gloire ! »
moralité : il faut bien connaitre la Bible avant d’entrer dans les Ordres.
Goscinny et Uderzo nous rapellent, hamlet, que la peur nous mets des ailes. J’ouvre la fenêtre et je regarde : personne dans le ciel. Goscinny et Uderzo nous auraient menti ?
« littéraire peu d’intervenant connaissent les techniques de la litterature »
j’imagine que vous faites référence au commentaire juste en dessous du vôtre.
c’est un extrait de Herzog de Saul Bellow.
« c’est le moment d’écrire sur tes méditations »
J’ai commencé tôt à écrire sur la mort, hamlet. Tel ce livre de 1990, commençant par : « Les cimetières sont pleins d’anciens vivants que viennent voir de futurs morts… »
https://www.amazon.fr/Guide-cimetières-parisiens-Jacques-Barozzi/dp/2903118574
@Jazzi.
« Christhaine », c’est très bien trouvé. Dickens nous avait prévenus : les gens doucereux sont généralement les plus malveillants et les plus malfaisants. Dickens se trompe rarement. Ah! tu l’habille ce vieux cornichon!
(Le problème de la comédie française, c’est qu’à part Christian Hecq qui est un très grand comédien, et peut-être un ou deux autres, il n’y a plus que des seconds couteaux. Les Feydeau y sont poussifs comme ma vieille Simca, les Molière sottement endeuillés, les Racine ridicules. Le tout dans des mises en scènes d’une préciosité qui se se prend pour du dépouillement. Je n’y vais plus).
Non, hamlet, ce n’était pas une observation sur le detail.
La duputatio a quitté le terrain des littérateurs et de leurs anathèmes d’un autre âge.
« Goscinny et Uderzo nous rapellent, hamlet, que la peur nous mets des ailes. J’ouvre la fenêtre et je regarde : personne dans le ciel. Goscinny et Uderzo nous auraient menti ? »
trop drôle : c’est un extrait de Herzog de Saul Bellow.
on s’amuse comme on peut.
« Non, hamlet, ce n’était pas une observation sur le detail. »
trop tard !
J’avais bien aimé lire l’épisode Christhaine part en chasse à la Closerie.
Encore!
La seule chose qui pourrait le sauver, c’est le rire.
Le Clézio n’a pas été sauvé.
Il faudrait ajouter à cela l’article de Rinaldi prévoyant que le prochain Le Clézio serait publié par Rouge & Or et le tour de la question est fait.
Trop tard relativement à quel moment donné, hamlet ?
Merci Christiane de l’extrait du Journal de Gombrowicz. Dès le début, il avait tout compris de Le Clézio. Derrière l’absence de rire, non pas la mélancolie ou le sens du tragique, mais l’absence de second degré et d’humour. L’ennui, quoi.
christiane : l’xtrait sur le Clezio : magnifique !!!!!!!!!!!!!
« La seule chose qui pourrait le sauver, c’est le rire. »
c’est tellement vrai !
le problème est que le Clezio n’a jamais eu d’humour.
c’est même pour ça qu’Edel (qui a lui-même autant d’humour qu’un oursin) l’aime tant !
Passou dit: « Merci Christiane de l’extrait du Journal de Gombrowicz. Dès le début, il avait tout compris de Le Clézio. Derrière l’absence de rire, non pas la mélancolie ou le sens du tragique, mais l’absence de second degré et d’humour. L’ennui, quoi. »
Heureuse de partager ce point de vue perspicace avec vous.
hamlet dit: « christiane : l’extrait sur le Clezio : magnifique !!!!!!!!!!!!! »
On finit par se comprendre !
non là faudrait arrêter ! sérieux il y a 6 mois j’étais le seul à critiquer le Clezio et je me faisais insulter : si maintenant tout le monde, même passou, s’y met ça va être nettement moins drôle !
Empowerment, substantif qui vaut conquête de la conscience de soi et du contrôle de ses choix, décisions et actions, tant dans le contexte des relations personnelles que dans celui de la vie politique et sociale.
Quelqu’un peut donner une meilleure definition ?
Jazzi dit: « J’en ai fait plusieurs fois les frais, hamlet ! Et la gentille Christiane s’était métamorphosée en Christhaine !
Pour la définition de « faire sa Christiane », je proposerais : « avoir une tendance exagérée dans l’art du compliment » ? »
J’aime en donner. Tu aimes en recevoir et même les publier, ici.
A tout prendre, je préfère ma façon d’être.
le seul truc que Gombro a oublié de dire c’est qu’à Nice ce sont des plages de galets ! faut aller à Cannes pour trouver des plages de sable !
c’est pour ça que les niçois ont ce caractère ténébreux que les cannois n’ont pas !
macher sur les galets pieds nus pour aller se baigner c’est un truc qui éradique le sens de l’humour !
pas vrai Jazzi ?
D. tu peux m’expliquer pourquoi nous avons mis en place des systèmes et de procédures de qualité qui ont coûté des blindes visant à vérifier l’efficacité des masques si c’est pour se retrouver à aller faire ses courses avec un slip sur la tête ?
–
oh que oui mon hamlet : afin de ne pas projeter de micro-gouttelettes, ce que tout bon slip sait faire. Je pensais que tu le savais.
Le Clezio avait visité le Mexique, et je garde un tres bon souvenir de son Frida & Diego.
Certes il vire un peu dans la mystique psychogenealogique, insupportable, en devenant vieux, mais le Nobel a eu une affinité particulière avec les Gens des Nuages. Et ça, le pseudo-psy Gombro, dont certains ici se font les perroquets, ils peuvent toujours prendre la route, et pas sur google earth !
Cette charge contre le Clezio est sinistre, comme ceux qui la mènent.
Tres heureuse Passou de ne pas participer à ces ragots pour psychomag.
Le temps se couvre à Paris.
Est-ce qu’une bonne pluie pourrait nettoyer la ville du virus ?
Christiane, les compliments sont d’autant plus agréables qu’ils sont rares et mesurés. Nombreux, ils se démonétisent. Ainsi ce compliment de Passou à ton égard, même s’il se sert de ta citation pour taper sur Le Clezio !
c’est un « slip sur la tête qu’elle a Simone de Beauvoir?
hamlet, si on ne commence pas à reprendre les activités fin avril on va se manger une crise fin 2020 qui va faire beaucoup plus de victimes que n’en fait le covid. Parce que des gens ne pourront plus se loger, plus manger normalement, se suicideront, ne pourront plus avoir accès à des soins, voir ce qui s’est passé en Grèce avec le système de santé et l’explosion de la mortalité infantile, oui tu lis bien :infantile tout simplement parce que le fric ne servait plus qu’à rembourser des emprunts dont l’Allemagne soit dit en passant, a profité, se mettant ainsi près de 1000 milliards dans les poches sur le dos de populations indigentes.
Voilà ce qui est en passe de se produire si on ne se remet pas vite au boulot. Chacun ayant à charge de ne pas contaminer autrui, autant que possible, et le slip marche très bien. Et encore une fois le dépistage systématique permettra de savoir qui peut se ballader sans masque.
Si on se retire les doigts du cul, avec slip dessus ou pas. Keupu.
Non, je m’y refuse.
Et pourtant…
Elle arrive en chantonnant.
Z’ai rien sous ma zupe, z’ai rien sous ma zupe! », crie-t-elle de sa voix éraillée, tandis que ses yeux globuleux, usés, mais plus corrompus encore par l’œillade et le frôlement des petits greluchons, tapineurs et autres pouffias qui se vendent et auxquels elle succombe (surtout les mois « en bre », quand le gros de sa pension tombe), jaugent la salle. Alors, l’épaisse et large langue de cette rareté, abjectement déballée de son ignoble embouchure, fait son bruit de cachalot furieux, en quête de fouillements immondes. Il n’y a pas jusqu’à la dame-pipi (une borgnesse cul –de-jatte, sœur de lait du tenancier) qui ne soit menacée de ses animations, tant le vice de cette antique diablesse est affamé comme un cimetière.
Dans son vaste palais, la Queen peut-elle demander décemment aux Britanniques de rester confiné dans leurs petits logis ?
Vive la République !
Ah bon JB? Parce que l’Elysée, la Lanterne, Chambord, Brégançon, etc. c’est petit?
Je sais pas si tu as remarqué, keupu, mais je préconise implicitement encore 3 semaines de confinement. Si tu sais compter sur le calendrier.
Je ne pense pas que ce soit outrancièrement irresponsable. Ce qui le serait par contre c’est de ne pas dépister systématiquement dès que possible et le plus rapidement possible connaissant l’impact de cette mesure.
Assouline critique Le Clézio = Le Clézio doit passer chez Grasset.
Hurkhurkhurk!
Nous avons tous deux faces opposées, Christiane. Reste telle que tu es.
Pour respecter l’anagramme j’aurais dû écrire Cristhaine…
« Parce que l’Elysée, la Lanterne, Chambord, Brégançon, etc. c’est petit ? »
C’est temporaire et non héréditaire, closer.
Si c’est le motif véritable, Le Clezio qui veut quitter le prix Renaudot, cette charge est encore plus abjecte.
Oui, Jazzi, qu’elle reste telle qu’elle est, mais referme tout de même le couvercle.
Nonon, l’histoire de la chasse, avait démarré bien avant la Closerie. Je ne me souviens plus, un jeune verbeux, trop tôt ravi à ses envies, il faut dire que finalement il préférait les hommes, mais ça avait l’air assez refoulé, sans humour, très très glauque.
Expérience : chaque fois que j’ai vu-entendu quelqu’un mener un attaque contre un collègue je me suis demandé « Cui prodest? », et à un moment j’ai vu des innommables intérêts venir à la surface.
Jazzi dit: « Christiane, les compliments sont d’autant plus agréables qu’ils sont rares et mesurés. Nombreux, ils se démonétisent. Ainsi ce compliment de Passou à ton égard, même s’il se sert de ta citation pour taper sur Le Clezio ! »
Ta réponse, Jazzi, dévoile un côté de ta personnalité peu sympathique, notamment la façon dont tu minimises la gentillesse du commentaire de Passou.
Et sur toi, rien. Et pourtant tu le sais que tu es en quête de compliments, que tu aimes les afficher, ici.
Je vais effectivement rester telle que je suis (Et ce surnombre de compliments, j’aimerais que tu l’étaies par des citations de mes commentaires. Sur ce fil, à part envers DHH, je ne vois pas…). Quant à la haine que tu colles à mon prénom, elle ne me parait pas avoir été flagrante envers toi. Enfin il est vrai que tu vois des intentions cachées sous les mots…)
Quant à te lire, cela va devenir, pour moi, secondaire…
closer !!! content de vous lire !
alors vous avez réfléchi aux dérives de l’ultra libéralisme ? Hubris / Némésis ? aurions-nous dû appeler ce virus Némésis ? ou bien l’appeler « bolchrage » abréviation de « bolchévique enragé » ?
vous imaginez qu’il y a à peine une vingtaine d’année il n’y aurait jamais eu cette crise ?
pas besoin de confinement : l’économie ne se serait pas arrêtée.
la mauvaise répartition des richesse a ramené les pays occidentaux au rang du tiers monde et maintenant nous attendons l’aide de la Chine, pays totalitaire communiste !
tout ça à cause de ce pouvoir débile donné à ceux qui ont mis en place cette logique comptable complètement débile !
cela vous a-t-il fait revoir vos positions ou bien l’après sera pour vous comme l’avant ?
dernière question : faut-il en rire ou en pleurer closer ?
Passou n’est pas particulièrement gentil, Christiane…
Tu as les remerciements de Paul Edel sur son blog !
René Burri, A Post-War Portrait of Germany :
Eh bien, Chaloux, ces accusations fantasmées salaces et dégradantes à mon égard font de vous un être de plus en plus repoussant, abject, obsédé sexuel, misogyne. Avez-vous déjà consulté un psy ? Ça se soigne…
Mais ça semble amuser votre égérie. A vous deux le sordide a trouvé sa double-voix, ici.
Quant à te lire, cela va devenir, pour moi, secondaire…
Comme cela va lui manquer que la reine des mouches ne daigne plus…
« Rien n’est plus émouvant que le sourire d’un aveugle ».
Yasushi Inoué (Le Château de Yodo).
Merci, Paul.
Heureusement qu’avec les romans nobélisables de Passou, on s’ennuie jamais !
Mais vieille salope as-tu déjà oublié que tu me traitais de poivrot avec « ami qui m’aime bien » à la clef? Ici, tu n’es pas la directrice de l’école qui auais tous les droits contre autrui. Tu n’es qu’une menteuse et une calomniatrice haineuse. Les doucereux sont toujours des pourris.
« La jeunesse je ne sais pas ce que c’est. »
Conclusion 1: pas d’humour, l’ennui. Pas le genre de bonhomme qu’on aurait aimé avoir comme meilleur copain d’enfance. ( moi, si, mais j’en ai eu d’aussi beaux…)
Conclusion 2: les jeunes sont des idiots qui rigolent pour un oui pour un non.
Conclusion 3: très jeune deja trop personnel et profond, pour avoir goûté à cette insouciance de la jeunesse sans cervelle, qui plaît tant à Matzneff et Gombro et ses perroquets.
Je vais repeindre ma carlingue, je suis entrain de faire un carnage.
Jazzi : tu fais l’espion agent double de liaison entre les 2 blogs ?
pendant la guerre froide cela t’aurait valu le peloton d’exécution !
D’après un de mes amis qui l’a bien connu et dont je dois taire le nom, Le Clézio, à l’âge de treize ans, se branlait avec gravité.
@Paul : Christiane vous demande de dire un truc drôle pour la faire rire en cette période mossad.
« Et pourtant tu le sais que tu es en quête de compliments, que tu aimes les afficher, ici. »
Comme tout le monde, Christiane. Mais ce n’est pas exactement le sens de ma démarche. Ici, j’écris mes livres en direct sous vos yeux, parfois avec votre participation. Je teste sur vous des extraits. Je vous informe de leur publication puis vous montre le résultat obtenu selon les modalité du système en place. La technique la plus aboutie du work in progress ? Que j’applique aussi à mes manuscrits refusés. Après, chacun réagit comme il veut…
Je suis content d’apprendre que Paul Edel, dans son Ehpad, peut encore avoir accès à un ordinateur.
Vous êtes des poux jaloux. Je n’ai pas d’autre explication, en dernière conclusion.
Gombri, cki?, se polarise sur la « beauté » de le Clezio , c’est dire le niveau de la critique. On dirait un concours de slips.
« tant le vice de cette antique diablesse est affamé comme un cimetière »
Chaloux
Nana d’Émile Zola ?
« Comme tout le monde… »
Pas vraiment comme tout le monde, pour ma part je préfère lorsqu’un compétent porte une critique, même vache. Les compliments de non compétents je les prends comme un moment comique de la vie.
@D. m’enfin mais non, faut simplement suivre l’exemple de Michelin : si les 200 personnes les plus riches de la planète mettent la moitié de leurs revenus de 2020 dans un pot commun il n’y aura pas besoin de faire d’emprunt !
il suffirait de créer une instance internationale, genre « tribunal de la Haye » pour appliquer cette mesure.
en profiter au passage pour utiliser la FINUL envahir militairement tous les paradis fiscaux de la planète pour vider leurs caisses et hop ! le tour est joué !
une logique comptable n’a de logique que la logique qu’on lui attribue si tu vois ce que je veux dire : aux grands maux les grands remèdes !
D. c’est d’ailleurs dans le programme du candidat démocrate qui sera opposé à Trump aux prochaines élections.
« Les compliments de non compétents je les prends comme un moment comique de la vie. »
Moi aussi, à part que je ne considère personne comme non compétent, renato. Surtout s’agissant de lecteurs…
Je ne trouve pas que les remarques de Gombrowicz soient une attaque contre Le Clézio mais un portrait très réussi, très profond de ce jeune auteur de vingt-sept ans qu’il recevait. Il a formidablement décrypté sa dissociation, sa souffrance bien cachée sous le masque de la réussite. (et ceci en rapport avec celle de Jojo dans « Ferdydurke ».). Cet extrait visait à démontrer la qualité du regard de Gombrowicz sur ses contemporains et non à ironiser sur Le Clézio, un écrivain que j’estime. Les quelques romans que j’ai lus: « Le Procès-Verbal » – « Terra Amata » – « Désert » – « Le chercheur d’or » – « Ourania » – (j’ai hâte de lire « Chanson bretonne, suivi de L’enfant et la guerre, deux contes », parus récemment chez Gallimard.), des essais : « L’Extase matérielle » et dans la littérature pour les jeunes : « Lullaby », « Celui qui n’avait jamais vu la mer ».
J’aime aussi son éthique.
Que certains ici se servent de ce portrait mal compris (ou de la remarque de Passou aussi mal comprise) pour insinuer un rejet de Le Clézio est infâme.
Paul Edel a suivi de billet en billet l’évolution de l’écriture de Le Clézio, scrutant ses romans. Et sa parole est bien plus crédible que celles de ceux qui tentent de le démolir sans l’avoir lu, bien entendu !
Et Alii,
vous vous étonniez un jour que j’ai pu écrire, la haine je l’ai apprise ici. Lisez donc Chaloux et sa comparse et vous la verrez vous aussi.
« Surtout s’agissant de lecteurs… »
Avant de fréquenter la RdL moi aussi je ne considérais personne comme non compétent… maintenant je nuance : il y a quelques rares compétents.
Pour Duconbolcho un extrait d’un article de Causeur intitulé « Les impôts de la Finlande et l’équipement de la Mauritanie » (titre polémique vous l’aurez compris, mais on ne sait jamais):
« Là où le bât blesse, c’est que 56 % de prélèvements obligatoires ne suffisent visiblement pas à avoir des stocks de masques — y compris pour le personnel hospitalier — ni le nombre de tests adéquats pour dépister le SARS-Cov-2. Avec seulement 47 % de prélèvements — soit la bagatelle de 360 milliards de moins par an — l’Allemagne dispose en nombre de tests, de masques et de quatre fois plus de lits de réanimation que la France. Je suggère qu’on y réfléchisse à deux fois avant de porter le niveau de prélèvements à 66 %…
Ce délabrement des services publics français ne concerne d’ailleurs pas que son système sanitaire. L’état de nos tribunaux, de nos prisons, de nos commissariats ou des toilettes de nos collèges nous rapproche plus des pays du tiers-monde que de ceux d’Europe du Nord. En France, l’État nous fournit donc au prix d’une Rolls, les services d’une Twingo à bout de souffle. »
Tu vois, Duconbolcho, que le degré de socialisation de l’économie n’est pas corrélé avec la qualité des services publics.
Ca fait des années qu’on lit Le Clezio. Je lis.
Et ça fait des années qu’on lit Passou aussi. Je lis.
Pas besoin de traduire, ni de vouloir étouffer.
On ne rappellera pas ici, ce serait insultant, la teneur du discours du Nobel.
Pour ma part, je regrette que Le Clezio ne joigne pas la parole aux actes, concernant ce scandale absolu du Renaudot. Mais bon, il n’a peut-être plus la même audience…
Combien écrire tient de la sommation et non de la confiserie », écrit Claro dans Le Monde du 8 novembre 2018.
A propos de Marcel Moreau.
Oui, Christiane, ce portrait de Gombro sur Le Clezio m’a paru plutôt réussi.
J’ai peu suivi son parcours. Je n’avais pas beaucoup aimé Le Procès verbal. En revanche, L’Africain ou Ballaciner (plus autobiographiques) m’ont intéressé et figurent en bonne place dans mes goûts de…
2me texte d’AGAMBEN
Dès le 26 février, le philosophe Giorgio Agamben avait alerté sur l’instauration de l’état d’exception justifié par la menace du coronavirus (article publié dans Il Manifesto). Son dernier texte paru sur le site Quodlibet questionne le rôle de la science dans la fabrique (religieuse) du consentement aux mesures de confinement. Se sentant malades de la peste, les animaux humains ne risquent-ils pas un plus grand péril, politique ?
https://lundi.am/Reflexions-sur-la-peste
christiane, je crois au contraire que cet extrait représente une véritable attaque, sinon une démolition de le Clezio. il fait de le Clezio un romantique attardé : il faut bien avoir en tête l’idée qu’il se fait des romantiques. pour Gombro la contrition ne mène jamais à rien, bien au contraire elle empêche les hommes de renouer avec l’humanité. ce type qui est beau comme un Dieu mais qui s’empêche de vivre par culpabilité c’est la définition du romantisme inoculé à la maladie chrétienne.
exactement ce que pensait aussi Saul Bellow : qu’il fallait en finir avec ce romantisme débile ! et je ne crois vraiment pas que Gombro aurait aimé les livres écrits par le Clezio après 1980.
et puis un type comme Gombro ne pouvait pas aimé un type qui n’a pas d’humour, pas possible, parce que les gens qui n’ont pas d’humour sont les mêms que ceux qui n’ont pas d’imagination, ce qui les rend insupportables, au moins littérairement !
Chaloux dit: « Mais vieille salope as-tu déjà oublié que tu me traitais de poivrot avec « ami qui m’aime bien » à la clef? Ici, tu n’es pas la directrice de l’école qui auais tous les droits contre autrui. Tu n’es qu’une menteuse et une calomniatrice haineuse. Les doucereux sont toujours des pourris. »
Eh oui, Chaloux, cette dame qui vous connaît et qui fréquente ce blog bien avait suggéré que la source des commentaires calomnieux et vulgaires que vous déversiez ici, était liée à votre addiction à l’alcool. C’est dommage, écrivait-elle, car je le connais bien. C’est un homme bien. C’est elle qui est une garce. » (Je ne sais qui était cette « garce » mais vous, elle vous aimait bien.) Mais vous aviez réagi en disant que vous ne buviez aucun alcool depuis des années. Alors son « excuse » tombait… à l’eau. Votre problème se situe ailleurs. Vous aimez salir les autres et toujours avec des suppositions – non des certitudes ! – salaces, dégoûtantes. Appuyant vos mensonges sur des soi-disant bonnes informations comme votre pitrerie sur ma tournée irrépressible des réunions littéraires chez des libraires excédés par ma présence ou maintenant des activités de prostitution dans paris au seuil de cafés célèbres.
Vous êtes un pervers, un malade, un vieux dégoûtant.
« ce type qui est beau comme un Dieu mais qui s’empêche de vivre par culpabilité c’est la définition du romantisme inoculé à la maladie chrétienne. »
Tu crois qu’il aurait dû faire gogo danser ou escort boy plutôt qu’écrivain, hamlet ?
Bon, on connaît l’identité du chien de Pollock, pas celle du chien de Gombrowicz — nous avons donc un homme bien — le premier — et un homme sans épaisseur — le deuxième —.
@hamlet dit: « christiane, je crois au contraire que cet extrait représente une véritable attaque, sinon une démolition de le Clezio. »
A chacun sa lecture, hamlet. Je pense que Gombrowicz avait décelé une faille, un tourment chez ce jeune homme et qu’il cherchait à comprendre, qu’il avait en face de lui.
Je ressens davantage, pertinent, l’avis de Passou.
Mais à chacun sa lecture et son appréciation des romans et de la personnalité de Le Clésio.
Je vous rappelle que si j’ai mis cette page du Journal (tome II) en lien, c’était pour poursuivre notre échange sur l’immaturité du fameux Jojo de « Ferdydurke ».
à comprendre qui il avait en face de lui
Stefane Mandelbaum versus Marcel Moreau :
Jazzi dit: « Oui, Christiane, ce portrait de Gombro sur Le Clezio m’a paru plutôt réussi.
J’ai peu suivi son parcours. Je n’avais pas beaucoup aimé Le Procès verbal. En revanche, L’Africain ou Ballaciner (plus autobiographiques) m’ont intéressé et figurent en bonne place dans mes goûts de… »
Super ! (ce n’est pas un compliment !)
#Bon, on connaît l’identité du chien de Pollock,
Et depuis peu, de celui du Caravage. Corneille.
Le fait est, hamlet, que Gombrowicz n’est pas doué d’humour, il est seulement aigri, et puisque l’autre était beau garçon…
Souvenez-vous de l’observation d’Adorno relative à Proust (Minima Moralia: Reflexionen aus dem beschädigten Leben). Bon, chez Adorno il s’agissait de la richesse de l’Homme du Temps, mais la beauté n’étant qu’une forme de richesse on peut lire ce quelques mots d’Adorno en songeant par analogie à le Clezio.
BàV, comme disait MàC
Très beau billet de Véronique Bergen. Merci, Pat.V.
Mais les quelques extraits de ses livresque j’ai lus sur le net m’ont paru assez difficiles d’accès.
@Renato, qui écrit :
« Expérience : chaque fois que j’ai vu-entendu quelqu’un mener un attaque contre un collègue je me suis demandé « Cui prodest? », et à un moment j’ai vu des innommables intérêts venir à la surface. »
Il s’agit de la réplique de la Médée de Sénèque, au Cui prodest ? de Jason . Expression souvent utilisée, y compris sous la forme « Is fecit cui prodest, Is fecit. A qui profite le crime, est celui qui l’a commis. Cui bono, dit Cicéron.
Excusez-moi, Closer, mais qui est « Duconbolcho » ?
Cricri, vous êtes décidément gobe tout. Personne ne me connait fréquentant ce blog, à part -elle le croit- la folle qui a des visions et me prend pour quelqu’un d’autre.
Vous méditerez sur votre propre délicatesse en relisant vos posts à propos de mon prétendu alcoolisme. Si j’apprenais de source sûre que vous sucez dans les jardins publics ou les cinémas pornos, je ne l’écrirais pas ici. Votre bonne conscience sent le pourri, comme toute votre personne.
Le fait est, (…) que Gombrowicz n’est pas doué d’humour…
Ah non?
Je ris avec son fantôme.
Hurkhurkhurk!
« si les 200 personnes les plus riches de la planète mettent la moitié de leurs revenus de 2020 dans un pot commun il n’y aura pas besoin de faire d’emprunt ! »
La moitié des « revenus » ou du « patrimoine »? J’ai un doute…En tout cas, si vous arrosez les pauvres de la planète de billets de banque avec la moitié des revenus des plus riches en 2020, comment ferez-vous en 2021? Tout sera dépensé et il n’y aura évidemment plus de riches pour payez.
Admettons que l’on parle du patrimoine, ce qui me paraît plus vraisemblable. De quoi est composé ce patrimoine? Essentiellement d’actifs financiers et d’immobilier. Saisissons les actions et les immeubles de ces méchants riches…qu’en fait-on ? On les distribue aux pauvres? On transforme en HLM les beaux immeubles de l’avenue Foch et les ryads de Marrakech? Cela logera combien de personnes? On les vend (les actions, les immeubles) pour les transformer en argent sonnant et trébuchant? A qui? Leur valeur s’effondrera puisqu’il n’y aura plus de riches pour les acheter…
Notons d’ores et déjà que tous les beaux développements de Piketty et consorts sont réduits à néant puisqu’ils reposaient sur des statistiques manipulées qui montraient la progression de la fortune des riches à partir d’une année de départ et d’une année d’arrivée qui amplifiaient la hausse. Sur la base des valeurs de patrimoine aujourd’hui, après l’effondrement des bourses et la paralysie de l’immobilier, il aurait bonne mine le Piketty…
Closer, avez-vous vu passer cet article de Gaël Giraud ?
À partir d’un même constat de notre incapacité à procéder logiquement (c’est-à-dire masques et dépistages d’abord, mise en quarantaine des malades et de ceux qui ont été en contact avec eux) et avec un souci (et une connaissance) de l’économie et de ses mécanismes que vous devriez apprécier. Les conclusions ne sont pas vraiment les mêmes :
https://reporterre.net/Depister-et-fabriquer-des-masques-sinon-le-confinement-n-aura-servi-a-rien
L’humour des aigris n’est que tristesse et rage : pas grande chose.
Celui qui veut s’y coller, D…
Gombro n’était pas aigri. C’est la vue d’un petit esprit qui se croirait grand comme l’Univers.
Pas grand : vaste.
Vous croyez vraiment Chaloux que votre opinion a de la valeur sur le marché ?
In his new biography, the former chief art critic of the Washington Post sheds new light on the late 20th century’s defining artist
by Blake Gopnik
https://www.theguardian.com/artanddesign/2020/feb/16/andy-warhol-life-as-art-blake-gopnik-biography-extract
Sur le marché, quel marché? Celui de la volailles de votre genre, renato? serveur, garçon d’hôtel and co? Quelle importance… Mon pauvre, la vieillesse vous égare.
volaille au singulier, pour une singulière volaille.
Tiens ! le parvenu recommence avec ses poncifs.
La chienne de Gombrowicz s’appelait Piscina.
J. D.
Les petits esprits sans épaisseur ne peuvent comprendre qu’un artiste peut être aigri et sans humour, et bien employer les instruments créatifs et critiques ; mais peu importe, nous somme ici pour le plaisir.
Piscina ? intéressant. L’un de mes amis a appelé son fils Telefono, le garçon, qui est maintenant âgé de 50 ans, s’est toujours présenté comme un autre.
En attendant, les petits esprits vous demandent une tasse de thé et des petits gâteaux. Chambre 26. Mais vous avez raison, vous êtes un esprit épais.
Sérieusement, Renato, vous croyez vraiment que le jugement de quelqu’un compte ici? Même pas celui d’Assouline, à part au service marketing de Gallimard, éditeur qu’il contribuera à faire couler.
Pour le reste, vous êtes une petite mécanique rhétorique bien huilée, un bon petit plat de pâtes, si vous préférez, mais rien d’autre.
Ah ! le pauvre Chaloux ! toujours se prendre pour quelqu’un d’autre.
#serveur, garçon d’hôtel and co?
Non. Autodidacte. Atteint donc vite ses limites. Une photo et une insulte.😜
Bonjour Jacques, on est déjà vendredi? ça boum comme vous voulez ?
Mais les quelques extraits de ses livresque j’ai lus sur le net m’ont paru assez difficiles d’accès.christiane.
Mais Marcel Moreau écrit dans l’excès avec une rutilance exceptionnelle de vocabulaire, c’est cela qui vous effraie et vous le fait qualifier comme incompréhensible?
C’est justement le sage retour à l’intellectualité qu’il reprochera dans sa correspondance, au discours de Jean Dubuffet ( le subversif!)qui rétropédalera dans sa correspondance.
( Gombrowicz attaquera de cette même manière frontale Dubuffet.)
Je suis 150% d’accord avec certaines conclusions de Gaël Giraud, petit x et notamment avec ce constat:
« il aurait été relativement facile de juguler la pandémie en pratiquant un dépistage systématique des personnes infectées dès l’apparition des premiers cas, en traçant leurs déplacements et en plaçant en quarantaine ciblée le (tout petit) nombre de personnes concernées. Tout en distribuant massivement des masques à toute la population susceptible d’être contaminée afin de ralentir encore davantage les risques de dissémination. C’est ce qu’ont fait notamment la Corée du Sud et Taïwan avec succès, puisqu’elles ont enrayé le mal sans aucun confinement collectif. »
Je ne suis en revanche pas d’accord avec son diagnostic, qu’il contredit d’ailleurs lui-même en citant comme exemples positifs des pays qui ne sont en rien moins capitalistes ou libéraux que les nôtres: Taiwan, Corée du Sud, HK, Singapour…J’ajouterai l’Allemagne qui s’en sort bien mieux que nous et qui fait partie de la famille européenne libérale au moins autant que nous.
C’est l’incurie de nos gouvernants qu’il faut accuser. Même compte-tenu de notre impréparation, si dès le mois de janvier ou début février une action massive d’achat de tests et de masques et un début de confinement avaient été conduits (au lieu d’attendre mi-mars pour commencer graduellement à faire quelque chose), nous n’en serions pas là. Aucune excuse puisque nous avions l’exemple des pays asiatiques sous les yeux et même de l’Allemagne, et que la catastrophe italienne nous montrait ce qui allait nous arriver avec quinze jours d’avance.
C’est une question de choix politique, petit x. Je suis désolé, mais Bachelot avec son air bonasse avait fait le bon choix avec le soutien de Fillon et Sarkozy. Rien au monde ne nous empêchait de faire de même cette fois ci, sinon la légèreté, l’inconscience, l’arrogance, de nos dirigeants.
Je n’insulte jamais en premier, contrairement à d’autres.
Ah, non renato. Pas ce procès. Je ne vaux pas plus que les autres, mais vous ne valez pas davantage que ceux que vous méprisez. J’ai connu nombre d’artistes ratés aux cent métiers, dont vous êtes, il est vrai, un fleuron conséquent, bien que l’assortiment soit vaste et international. Je connais votre supériorité de comptoir, apéritive, distinguée, cigarillo and co. Elle ne pèse pas davantage qu’une plume de merle et ne la vaut pas.
Mais pas du tout. Renato fait de la motocyclette, un bandana, pour se faire croire rebelle. il ne fréquente pas le Ritz.
On ne fume pas au comptoir Chaloux.
« « il aurait été relativement facile de juguler la pandémie en pratiquant un dépistage systématique des personnes infectées (…). Tout en distribuant massivement des masques »
Mais puisqu’on te dit que l’on n’a pas suffisamment de tests ni de masques, closer ! On ne va pas refaire l’histoire. Pour les responsabilités, on verra après. En revanche, et là tous les responsables politiques sont coupables, il aurait fallu reporter les élections municipales et commencer la période de confinement.
Vous devriez nous faire un papier sur le nom des chiens des écrivains et autres célébrités, Jacques Drillon. Vous avez l’air de vous y connaître !
Je vous donne le titre : « Nom de chien ! »
Un bandana ?! moi ? et de puis quand ? enfin, vu d’où vient le fantasme, sans importance.
Il ne faudrait pas oublier le chien de Jean Grenier.
Gloire à Dick
Jazzi, je vous révèle quelques G, vous ne méritez pas plus. Collectionner les noms d’animaux est l’activité la plus bête que je connaisse; c’est pourquoi je l’ai beaucoup pratiquée. Si vous étiez plus bête, je vous donnerais les H et peut-être même les I ou J.
Le cheval de Jérôme Garcin s’appelait Eaubac, son chien Balou.
Le chien d’A. Gardner s’appelait Morgan.
Le terre-neuve de Gavarni s’appelait Baston.
Le pérodictique poto de Gide s’appelait Dindiki, sa chienne Miquette.
La chatte de F. Giroud s’appelait Pachette.
Les chiens de Giscard d’Estaing s’appelaient Gabon, Ghost, Gotha, Godiva, Gaïa, Gobi, Jugurtha, Jerry, Samba, Beauty et Bella.
La chèvre du Dr Gachet s’appelait Henriette, sa paonne Léonie, sa tortue Sophie.
Les chiens de R. Gary s’appelaient Sandy, dit Vieux-connard, et Gaston. Ses chats, Mortimer, Nicolas, Humphrey et Gaucho.
De Gaulle appelait Gris-gris son chat nommé Ringo de Balmalon.
Les chats de T. Gautier s’appelaient Eponine, Zizi, Cléopâtre, Luther, Zanore, Dash, Nér, Myrza et Gavroche.
Le chat d’Annie Girardot s’appelait Hitchcock.
Le caniche de Giraudoux s’appelait Puck.
Les pékinois de Fl. Gould s’appellaient Coco, Lolita, Ming (I, II et III), Kaddger, Tiffany, Pacha, Lady, Cookie, Charlot, Charmeur et Charmeuse. (Accessoirement, elle appelait sa mère Mouse et son père Possum.)
La perruche de G. Gould s’appelait Mozart ; son chien, Simbad, son terre-neuve Buddy, son setter Nick ou Nicky (Sir Nickolson de Garelocheed) et son colley, Banquo. Ses poissons rouges s’appelaient Bach, Beethoven, Haydn et Chopin.
La chienne de Gombrowicz s’appelait Piscina.
La chatte d’E. de Goncourt s’appelait Mie.
Le bichon de Goscinny s’appelait Octave.
Le chat de J. de Gourmont s’appelait Zigoui.
La chatte de Mlle de Gournay s’appelait Ma-mie-piaillon.
Le chien du désert de J. Grenier s’appelait Mouski.
Le chien de R. Grenier s’appelait Ulysse.
Le berger allemand d’Hélène Grimaud s’appelait Inaudi, ses loups et louves Alawa, Apache, Lukas, Atka, Kaïla, Axel et Hussy.
L’écureuil de Groethuysen et Alix Guillain s’appelait Nify.
Le chien de Guillaume II d’Allemagne s’appelait Erdmann.
Le chien de Guillaume le Taciturne s’appelait Pompée.
Le cheval de Guillaume III d’Angleterre s’appelait Byerly-Turk.
Les chattes de Guillevic s’appelaient Patoune et Moricaude.
Le chat de Guitry s’appelait Toa.
« le Clezio va passer chez Grasset ».information ou supputation?
Un nobel boy-scout, à part le P.V agréablement animal et les nouvelles de « Printemps. »
Il a bien fait de claquer la porte du Renaudot.sac de rats et d’écrivains nuls.
Matzneff n’est pas du calibre du Tournier des Aulnes.il faut garder raison.
Je vous invite à écouter cette remarquable intervention d’Idriss Aberkane. J’ai passé les 3 premières minutes qui sont du bla-bla de présentation.
Usage mondial du web sous COVID-19 :
https://i0.wp.com/www.leparoleelecose.it/wp-content/uploads/Connections.jpg?w=1449
Les chattes de Guillevic s’appelaient Patoune et Moricaude.
Et son pays s’appelait Alignements.
Nom d’un chien et y en aurait 50 !
est-ce que je peux faire la même chose que Jazzi ? Tester ici des trucs que j’écris ?
J’ai justement sous le coude le premier chapitre d’une histoire de fisc…
Ah mais Le Clezio l’a fait !
Il a démissionné.
Passou donne des infos de l’obsolète…
Closer, il faudrait trier dans la réhabilitation de R. Bachelot : oui pour les stocks de masques, non pour sa réforme qui a entériné et généralisé la T2A. (Si vous avez des médecins dans votre entourage, ils vous auront dit ce qu’ils en pensent.)
D’accord avec vous au sujet de l’arrogance actuelle, particulièrement voyante, mais difficile d’y voir une absolue nouveauté qui ne concernerait pas ceux qui étaient autrefois aux manettes. Se refaire une virginité dès qu’on se retrouve dans l’opposition, c’est habituel, mais nous ne sommes pas obligés d’avoir la mémoire si courte et d’oublier que tous les partis « de gouvernement » ont souscrit à la démolition de l’hôpital public (entre autres).
Il faudrait étendre aux musiciens et parler de l’histoire si bouleversante (qui lui ressemble tant et le révèle) des deux chats de Ravel.
Et puis moi, mon chien s’appelle Pile-Poil (mais tout le monde le sait déjà), dit Pilou Pilou, dit Pascal Brutal, dit Grosse Andouille, dit Titichien, dit Le Chien, dit Le Vilain Chien, dit Le Gentil Chien (à égalité), dit « Tu es Mon Chien à Moi tout de même » et dit « mais tu vas te barrer de mes semis sale clebs de merde ». Enfin, ça, au printemps seulement.
Crois-tu Clopine que j’ai demandé l’autorisation ?
Tâchedencroclopine : J’ai justement sous le coude le premier chapitre d’une histoire …
Écritoclopine, J’ai justement sous le coude un « non merci ».
Hurkhurkhurk!
Et chez les B, le beau chat gris, « gente bête », de Joachim du Bellay s’appelait Belaud et son petit chien Peloton.
Ni Terra Amata, ni Les Géants? Ni la traduction de deux ou trois textes canoniques de l’Histoire du Mexique lorsque LC était à l’Université d’ Albuquerque?
J’avoue être bien moins sensible au Désert, plus fabriqué que réel.
Bien à vous.
MC
PS
Je ratifie, Renato, l’insulte gratuite n’est pas votre genre. A laz différence de deux ou trois autres qui en font une spécialité.
Et voici le premier chapitre d’une nouvelle qui s’appellerait « AU NOM DU FISC » (mais c’est déjà pris, pas grave, je trouverai autre chose)
AU NOM DU FISC
Pour nous, tout a commencé le mardi 8 janvier 2013. Quand je dis « nous », je parle de Patricia, du Bistrot, et de moi.
Patricia, je n’ai pas trop envie de vous la décrire, à vrai dire. Qu’est-ce que ça vous donnerait, à part « vous faire envie », quoi ? La vérité, c’est que Patricia, eh bien je me la garde.
D’autant qu’elle n’est arrivée, ce mardi 8 janvier 2013, qu’au moment de sa pause-déjeuner. A l’époque elle sacrifiait tous ses midis pour nous. Donc, quand ça a vraiment commencé, elle n’était pas là. Enfin, il faut bien saisir que « elle n’était pas là », ce n’est pas totalement vrai non plus : parce que dès que je suis quelque part, elle y est aussi. Tout le temps. En chair et en os, ou pas, mais avec moi.
Et que ce n’est pas près de changer.
Le Bistrot ça je peux vous en parler, par contre. Vous allez me dire que vous n’en avez pas besoin : des bistrots, il y’en a partout, vous savez ce que c’est. Un comptoir, des tables, des chaises, des habitués le matin, des clients le midi pour le déjeuner, le bruit du percolateur, le miroir derrière, les verres devant. Oui, mais celui-là de bistrot, c’est le nôtre. Ca change tout. La déco, par exemple. Elle peut paraître de bric et de broc, elle a juste été chinée à côté, chez le brocanteur qui partage notre trottoir, le coin de la rue, plus précisément. Mais c’est la nôtre. Alors on trouve qu’elle nous ressemble, qu’elle dit bien ce que nous sommes en vrai, ou ce que nous voulons être : simples, et chaleureux. La déco du Bistrot, c’est notre âme qu’elle habille.
Et puis il y a l’odeur. Les odeurs. Chaque bistrot a les siennes, on ne peut pas confondre, parce que ces odeurs-là sont tellement composites, on a beau savoir, on ne sait pas vraiment de quoi elles sont faites précisément. On a donc les nôtres d’odeurs.
Là par exemple, quand ça n’a pas encore commencé, ça se battait sévère, par bouffées. Y’avait les fumets du déjeuner, qui déboulaient de la cuisine en rangs serrés, qui contournaient le flanc droit du comptoir, là où s’élevaient, légères comme des signaux d’indiens, les odeurs anisées des apéritifs, et qui venaient disputer la salle aux effluves de la ville, toutes fraîches et vibrantes d’agitation, qui s’introduisaient par la porte vitrée…
Les bruits, enfin, les bruits aussi c’étaient les nôtres, même si les conversations sont en général les mêmes partout. Ca cause toujours, les habitués, et les sujets, je pourrais vous en dresser la liste. Ce jour-là, c’était Cahuzac, d’un côté, la météo, de l’autre, et la Française des jeux, au milieu. Pas de doute : c’était bien un jour comme un autre…
Et moi aussi j’étais dans cette journée-là comme dans toutes mes autres journées. Dans ma vie, quoi. Moi, mon mètre quatre-vingt (ça aide, dans le commerce), et ce que les clients appellent « mon caractère ». Ben tiens. 25 ans de restauration.
Je suis là ce jour-là, en surplomb, derrière le comptoir, les mains actives et la tête attentive. Si j’avais eu le pied marin, j’aurais pu faire capitaine, je crois bien, parce que je sais, à la fois, diriger la manœuvre, veiller à la cargaison et trouver le moyen de vérifier le cap.
Là par exemple, quand ça n’a pas encore commencé, je sais qu’Isabelle, la commis-plongeuse, surveille en cuisine les plats que Patricia et moi avons confectionnés tôt ce matin. Je sais que Thomas, le fils de Patricia, va arriver pour le service du midi. Je sais qu’il va falloir une table pour dix en bas, et quatre sur le palier. Je sais qu’on va compter sur moi, à un moment donné, pour « faire le show », me mettre un peu en scène, quoi, j’adore ça, c’est ma contribution personnelle à ma vie professionnelle : semer la bonne humeur, ça s’apparente un peu à ce que Louis Jouvet recommande dans le film « l’Entrée des Artistes ». « Mettre un peu d’art dans sa vie, et un peu de vie dans son art ». Je nous applique cette devise…
Et je sais que c’est l’heure du courrier. Le facteur est sympa, il participe aussi du Bistrot : il se fait toujours chambrer par les habitués, because l’O.M., dont il est supporter, qui cette année-là se mange facile vingt places de retard au classement footballistique. D’habitude, le facteur me tend le courrier, ok, j’attrape les plis et je les coince entre le gin et la vodka, parce que le matin, ce ne sont pas ces bouteilles-là dont je me sers le plus…
Mais là, ce jour-là, ce mardi 8 janvier, il se passe un truc. On pourrait dire « un ange passe », mais il faudrait quand même de l’imagination pour confondre le préposé de la Poste avec un ange. Et pourtant. Il a un drôle d’air, un peu emprunté, comme gêné. Et il me tend, comme ça, comme si ce n’était pas une enveloppe demi-format qu’il portait mais un bâton de m…, une enveloppe.
Evidemment, tout le monde la voit l’enveloppe. Tu parles : y’a marqué « ministère des finances », dessus. Alors les habitués suspendent tous leurs gestes, deviennent attentifs, et les bruits disparaissent. Les impôts, ça c’est un sujet de conversation. On tient facile deux heures là-dessus, pensez, entre les erreurs, rappels, vérifications, demande de papiers inutiles, amendes. Tout est possible : c’est un événement.
Mais je déçois tout le monde, parce que je ne l’ouvre pas tout de suite le recommandé, je fais comme d’habitude, je le coince entre les bouteilles. Le facteur est déçu, les autres aussi. Bon, faudra qu’ils s’y fassent, et déjà ils reviennent à leurs préoccupations, tournent les petites cuillères dans leurs cafés, reniflent la bonne odeur. Continuent leurs vies.
Et moi, je décide de monter au bureau pour la lire au calme, la lettre des impôts. Je laisse le navire, un instant, rien qu’une minute, je peux parce que tout va bien, tout va bien pour nous, pour nous trois, Patricia, le Bistrot, et moi.
Parce que rien n’a encore commencé…
(la suite si vous êtes sages, et que vous la demandez.
Donc, sans doute, pas de suite…)
Mon intuition ne me trompe jamais, Jacques Drillon !
Vous devriez, si ce n’est déjà fait, publier un dictionnaire des noms d’animaux des célébrités.
J’adore les inventaires les plus improbables et les plus inutiles.
Encore que les noms et surnoms de ces compagnes et compagnons de célébrités en disent beaucoup sur eux…
« Le caniche de Giraudoux s’appelait Puck. »
Comme le caniche de la RDL !
À la lettre P comme Perros:
Il est tard, Jos renifloche dans sa caisse
C’est un chien qu’on a trouvé
Un matin sur le port
Bien sûr que Jos est un nom d’homme
Ça choque les gens mais tant pis
Il pouvait tenir dans la main
Un pêcheur voulait le foutre à l’eau
Il nous l’a donné pour trois verres
De gros rouge, de gwinn ru
Comme on dit ici.
[…]
Il est plein de puces
Je ne pourrais plus m’en passer
[…]
Tous les jours il va dans la vase
Revient maculé de goudron
De la merde que les gens jettent, le soir
Pour que l’océan fasse oubli.
(Poèmes bleus)
Jazzy,
Sous le titre « La laisse », cet inventaire a été publié dans Mort de Louis XIV, suivi d’autres transcriptions (L’Escampette, 2006). Je peux vous dire (lettre A) que le chien d’Anémone s’appelait Turlute (!), et que les chats de Zao Wou-Ki (lettre Z) s’appelaient Kitty, Blaky et Boubou-roi.
Je vous rappelle à ce sujet que le castor de Jean-Paul Sartre s’appelait Simone de Beauvoir.
Interessante initiative pour ne pas exposer les gens âgés au risque de contagion :
Rose,
Ce couple (de la pizza) n’a pas d’avenir.
Ni chien ni chat.
À sauts et à gambades, les lièvres du poète William Cowper, Puss et Tiney :
Old Tiney, surliest of his kind,
Who, nursed with tender care,
And to domesticate bounds confined,
Was still a wild jack-hare.
Though duly from my hand he took
His pittance every night,
He did it with a jealous look,
And, when he could, would bite.
[………………………………………………………………………………………………………]
A Turkey carpet was his lawn,
Whereon he loved to bound,
To skip and gambol like a fawn,
And swing his rump around.
His frisking was at evening hours,
For then he lost his fear;
But most before approaching showers,
Or when a storm drew near.
Eight years and five round-rolling moons
He thus saw steal away,
Dozing out all his idle noons,
And every night at play.
(À cette occasion, je voudrais prendre des nouvelles de Jury/Bloom et de sa famille. Je les espère en bonne santé, ainsi que les proches de son épouse.)
le miroir derrière, les verres devant
On ne sait plus où mettre le p’tit cheval.
C’est sur avec des trucs aussi inutiles, que des listes de chiens et chats écrasés d’histoire, à la Prévert, tu peux tenir toute une soirée à la veillée, à défaut de dîner en ville. Ça,meuble. Et surtout, ça gave.
Le chien de Michel Houellebecq s’appelait Clément.
effluve est masculin.
Les bruits, enfin, les bruits aussi c’étaient les nôtres, même si les conversations sont en général les mêmes partout.
Charabia.
. On a donc les nôtres d’odeurs.
Personne n’en doute.
Merci, Jacques Drillon. Pas d’animaux de compagnie pour Julien Gracq ou Julien Green ?
On attendra la suite, Clopine.
Moi, mon mètre quatre-vingt (ça aide, dans le commerce)…
Là, je ris.
Hurkhurkhurk!
Je ne vous demande pas la suite, Clopine. J’ai laissé tomber à peu près au tiers du texte.
C’est rasoir.
Ben tiens vaut mieux que deux tu l’auras.
Je suis là ce jour-là, en surplomb, derrière le comptoir, les mains actives et la tête attentive. Si j’avais eu le pied marin, j’aurais pu faire capitaine, je crois bien, parce que je sais, à la fois, diriger la manœuvre, veiller à la cargaison et trouver le moyen de vérifier le cap.
Audiard, Blier, faut pas prendre les oiseaux du bon dieu…
Hurkhurkhurk!
Court qui rapplique ventraterre la sacristie Qu’il est beau mon LC !qu’il est beau !
https://www.laprensafrancesa.com.mx/le-clezio-le-plus-mexicain-des-auteurs-francais/
Peut-être petit x, mais en l’occurrence, il s’agissait de réagir au quart de tour au début d’une pandémie.
On pouvait le refaire, comme Bachelot l’avait fait, pour être ensuite moquée et ridiculisée.
Sa réforme, dont vous parlez, était peut-être mauvaise, je ne la connais pas. Mais les équipes Hollande/Macron ont eu 7 ans pour l’effacer que je sache…Au lieu de cela, les urgences étaient en grève et n’en pouvaient plus sous Macron dès avant le coronavirus et les stocks de masques se retrouvaient divisés par DIX.
hôpital et logique comptable, à suivre :
Cette nouvelle me parait tout à fait digne:
– D’être publiée dans La lettre du Cidunati de la Seine Maritime.
– Feuille de chou* dans laquelle personne ne la lira, sauf le poisson qu’elle servira à emballer.
-Ensuite, d’être oubliée à tout jamais.
* »Feuille de chou », je me suis dit, ça va lui plaire à l’Écritoclopine, c’est bucolique à souhait, comme sa baraque au bout du chemin, juste derrière la nationale.
Comme d’hab’ Jazzi, tu es le seul à peu près bienveillant par ici…
(et merde, Chaloux, si seulement j’avais le dixième du talent d’Audiard, ben je serais déjà contente).
Merci pour le signalement de la faute sur effluves !
Encourageons dignement, sincèrement, avec toutes les précautions d’usage, mais courageusement, comme un seul homme, l’Écritofoiroclopine à ne plus jamais écrire une ligne. Même plus la liste des courses! (Même si DHH trouve que ça vaut Colette, Mme de Sévigné et Marceline Desbordes-Valmore réunies!).
Closer, merci aussi pour votre avis, même s’il est résolument négatif, et sans ménagement. Mais bon… Au moins, pas d’insultes…
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