de Pierre Assouline

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La République des livres
Pour saluer Maurice Nadeau

Pour saluer Maurice Nadeau

Alexis Gloaguen, Alain Joubert, Albert Bensoussan, Jacques-Pierre Amette, André Pastoureau, Tahar Ben Jelloun, Angelo Rinaldi, Andrea Zanzotto, Anna Langhoff, Anne Thebaud, Arno Schmidt, Arthur de Gobineau, Robert Antelme, Bernard Desportes, Bernard Ruhaut, Bruno Ruel, Catherine Clemenson, Soizig Aaron, Catherine Dana, Cesar Aira, Cesar Lopez, Charles Duits, Malcolm Lowry, Christian Dufourquet, Christine Spianti, Dionys Mascolo, Dominique Fabre, Dominique Noguez, Dora Breitman, Emmanuel Bing, Emmanuelle Pireyre, Ersi Sotiropoulos, Felix Philipp Ingold, François Caradec, Françoise Asso, Françoise Grauby, Henry Miller, Edgar Morin, Georges Cheimonas, Arrabal, Gérard Noiret, Gheorghe Craciun, Giorgio Caproni, Giuseppe Pontiggia, JP Donleavy, Gustav Janouch, Hans Loffler, Jean-Marie Le Clézio, Lawrence Ferlinghetti,  Isabelle Fiemeyer, J.M. Coetzee, Jacques Presser, Jane Urquhart, Janine Matillon, Jean Lacoste, Jean Levi, Jean Metellus, Jean van Heijenoort, Jean-Claude Emion, Jean-Jacques Mayoux, Jean-Michel Maubert, Jean-Pierre Gaxie, David Rousset,Jean-Roger Carroy, Juan Martini, Juan Rulfo, Witold Gombrowicz, Leonardo Sciascia, Ling Xi, Lawrence Durrell, J.L. Borges, Louis Aragon, Lucas Balzer, Marian Pankowski, Marios Hakkas, Martin Melkonian, Mathieu Riboulet, Richard Wright, Maurice Coyaud, Max Blecher, Michael Kohlmeier, Michel Houellebecq, Hector Bianciotti, Michel Volkovitch, Michèle Villanueva, Mohamed Mokedem, Niclas Stakhovitch, Natacha Andriamirado, Paol Keineg, Olivier Targowla, Pascaline Mourier-Casile, Patrice Pluyette, Pavel ViliKovsky, Philippe Barrot, Pierre Naville, Pierre Notte, Pierre Pachet, Pierre Péju, Robert André, Serge Quadruppani, Roger Gentis, Silvio F. Baridon – Raymond Philotecte, Serge-Jean Major, Simon Nizard, Sylvie Aymard, Stig Dagerman, Thiphaine Samoyault, Thomas Bernhard, Varlam Chalamov, Walter Benjamin, Yann Garvoz, Walter Lewino, Yvon Beguivin, Yves-Marie Kervran, John Hawkes…

Si vous connaissez ces auteurs et leurs livres, c’est aussi et parfois surtout sinon uniquement à Maurice Nadeau que vous le devez, pour les avoir lus, choisi et publiés dans les collections qu’il dirigea chez d’autres (Corréa, Mercure de France, Julliard) ou dans ses propres maisons, Les Lettres nouvelles puis les éditions Maurice Nadeau, pour ne rien dire de ceux qu’il fit connaître par ses articles dans Combat, France-Observateur, L’Express ou la Quinzaine littéraire qu’il porta à bout de bras jusqu’à son dernier souffle. A-t-on déjà vu une vie aussi longue et aussi entièrement dédiée aux livres et aux écrivains ?

En donnant le coup d’envoi des festivités célébrant son centième anniversaire il y a trois ans, le maire de Paris lui avait remis la médaille de quelque chose de la Ville. Dans son discours de remerciements, le roi d’un jour n’avait pu s’empêcher d’être lui-même : « Les honneurs déshonorent… comme disait Flaubert». Non du mauvais caractère mais du caractère. De quoi acquérir une réputation : celle d’un éditeur et d’un critique au grand flair. Ils ont longtemps travaillé chez les autres avant de se ranger sous leur propre bannière : les éditions Maurice Nadeau et la Quinzaine littéraire, journal de critiques où nul n’est payé en étant convaincu que le seul fait d’y paraître suffit à être payé de retour. Il y fut le patron charismatique et l’actionnaire principal, le mécénat de Louis Vuitton ne donnant un coup de main que pour la collection de voyages.

Tous les auteurs ne furent pas ingrats. Mais ne vous y trompez pas : il n’était pas quitté, c’est lui qui les quittait. Car cet éditeur-là était atteint du syndrome de la dépossession. Dès qu’il découvrait un écrivain, il avait hâte de s’en débarrasser. Quand ses confrères se montraient unanimement exclusifs avec leurs auteurs, lui ne les retenait jamais. « C’est plus fort que moi mais je ne peux les garder : je n’ai jamais eu un sou. Demandez aux éditeurs chez qui j’ai travaillé : je leur ai toujours fait perdre de l’argent ! » Chaque fois qu’il s’est séparé d’un éditeur, ses auteurs l’ont suivi. Ceux qui finissaient par le quitter lui demeuraient fidèles. N’empêche que quelques départs l’avaient laissé amer : Léonardo Sciascia le quittant pour Fayard en prétextant le rôle de son agent (« après onze livres ! tout ça parce que je lui avais refusé du théâtre… »), et John Hawkes l’abandonnant pour le Seuil (« au bout de dix romans ! ça aussi, ça m’a fichu un coup… »). Sûr que si Michel Houellebecq était resté, la maison y eût gagné en confort financier, seulement voilà : après avoir publié Extension du domaine de la lutte, non sans hésitation en raison des sommes qu’il avait déjà perdues avec tant de premiers romans, l’éditeur refusa ses poèmes : « Il y en avait un intitulé « Prévert est un con » et ce con était mon ami, alors… Et puis question poésie, je suis plutôt Michaux que Houellebecq, si vous voyez. Depuis son succès, tout le monde prétend l’avoir découvert, Raphaël Sorin, Dominique Noguez… Enfin, découvert pour la seconde fois ».

En se retournant sur le chemin parcouru, il ne renia aucune de ses révélations, et pour cause, mais reconnut comme un aveu d’échec général : «J’ai vécu mais au fond, partout où je suis passé, je n’ai jamais gagné d’argent comme éditeur ». Découvreur ou passeur, appelez cela comme vous vous voulez, n’empêche qu’on l’a longtemps considéré comme la poubelle des refusés, ceux qui avaient fait le tour des autres maisons avant d’échouer chez lui. Il avait raté l’inconnu Beckett de peu ; sa femme ne lui avait soumis que trois feuillets, mais il s’est rattrapé en lui consacrant le premier article paru sur son premier livre, et en se liant avec lui en silence : « On passait des après-midis entiers à la campagne sans échanger un seul mot ». A la fin de sa longue vie, il s’appliquait à lire le dernier livre du philosophe Sloterdijk, entre autres car il n’ avait jamais pu s’empêcher de lire trois livres à la fois, réflexe de critique avide de tout qui reçoit tous les livres depuis toujours. Alors parallèlement, plutôt que les nouveautés, il préférait relire Bataille. Ses pensées  n’allaient pas aux grands écrivains qui l’ont fait, ni à ceux qu’il a faits, mais à ses parents. A sa mère, femme de ménages jusqu’à son dernier souffle. Elle aurait été fière : « Elle l’était déjà : j’ai été instituteur puis professeur, son rêve d’illettrée ». Son père aussi, si le destin lui avait laissé le temps. Il avait 26 ans dont cinq de service militaire et de guerre : « C’est cela qui m’a fait, ma révolte face à cette injustice : il n’a pas eu le temps de vivre ». A la fin d’une permission en 1916, juste avant de rejoindre Verdun, il s’accouda à la fenêtre et dit à sa femme : « Ne t’en fais pas, je reviendrai ». Les derniers mots que l’enfant entendit de sa bouche, la dernière image qu’il conserva de lui.  Il avait 5 ans mais en parlait à la veille de son centenaire comme si c’était hier.

On ne voit pas en ce début de siècle d’éditeurs d’une telle stature. C’est aussi que l’époque a changé : la profession, cela va de soi, mais aussi les auteurs, l’esprit des livres, la manière de les faire connaître… Lorsque l’un d’eux recevait une lettre de refus signée de lui, il savait, même sans l’avoir jamais rencontré, que son manuscrit avait été lu et qu’il ne s’agissait pas d’une circulaire. Il n’y a pas et il n’y aura pas d’autres Maurice Nadeau avant tout parce que son temps, structures et circonstances, est révolu. Tant d’écrivains se seraient damnés pour être publiés par lui, car accoler leur nom au sien revenait à être adoubé par le regard d’un grand lecteur. Un sourcier généreux de ses découvertes.

(« Maurice Nadeau chez lui il y a trois ans » L’escalier menant à sa rue » photos Passou)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

893 Réponses pour Pour saluer Maurice Nadeau

JC dit: à

« … (Kant, Platon, Hegel : connais à peine) et je crois que je rattraperai jamais ces lacunes! »

Une vie foutue ! La votre…la mienne, polder !

Mme Michu dit: à

une espèce de ton « je me comprends mais vous, vous pouvez pas comprendre »

certaines variations dans le registre se voulant très envahissantes vont encore plus loin tellement cela franchit les frontières de l’indescriptible

Mme Michu dit: à

ils commencent par boire toute l’eau pour arriver au poisson…

des gourmets qui savent avoir l’eau à la bouche

tranxodyl dit: à

temps et « longueur de temps  » alors la nouvelle qui me fascine presque sans m’étonner c’est la découverte récente d’une cité maya
mais cel n’inclinera pas à la réseve ceux de ce bog qui sont pressés de direqu’ilssavent veulent faire savoir, et quid de qui a fait quoi et qui est qui !(MêmeP;assouline avec ses dicos de psy n’écappe pas à cette hâte malheureuse d’interpréter, hélas ! ah que voulez vous, séduire… mais voilà les temps ont changé !
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/06/19/une-importante-cite-maya-decouverte-au-mexique_3433008_3222.html

D. dit: à

Thierry est une homme de bon sens. Je ne peux qu’approuver ce qu’il vient d’écrire, et je le remercie pour cette mise au point.

tranxodyl dit: à

cela n’inclinera pas à la réserve etc)
les médecins de famille? pour le meilleur… et pour le pire , oui!

D. dit: à

Le chat ne bouge pas beaucoup, mais ce qui me dérange le plus c’est que la balance des couleurs n’a pas été faire correctement à la prise de vue. Il y a une dominante bleu très perceptible. Du coup le chat noir est un chat quasi-bleu. Je veux bien pardonner le flou ENORME que l’on peut prendre pour un effet de style, même si je suis à peu près certain qu’il n’y avait rien d’intentionnel.
N’oubliez pas que je suis un grand technicien de la photo et que je suis impitoyable. Si j’avais à noter cette photo, ce qu’on ne me demande pas, je mettrais 6/20.

kicking dit: à

y en a qui FONT droit , et d’autres LEUR droit,et il y en qui FONT médecine etc

du tourisme culturel quoi

kicking dit: à

Pour mieux se refaire, ne faut-il pas, parfois, repartir de zéro ?

tout ce qui compte c’est la bone structure

D. dit: à

Votre commentaire est excellent, Kiki. Puis-je vous appeler familièrement Kiki ? Ces gens-là sont au service de leur pomme dès le début, et ensuite jusqu’à la fin. Le maçon portugais a infiniment plus de mérite, parce qu’à aucun moment il n’a dit : « je vais faire ma maçonnerie ».

versubtil dit: à

DHH dit: 19 juin 2013 à 17 h 44 min
et à Jacques Barozzi (le nostalgique),
Comme quoi le bac…n’est qu’un passage, le tout et le rien, n’est-ce pas?
(Pierre Guyotat n’ a pas eu son bac…)

D. dit: à

Au contraire il dira « je vais faire le mur » ou bien « votre mur ».

Jacques Barozzi dit: à

« Comme quoi le bac…n’est qu’un passage »

Juste ue clé, ouvrant plus facilement la porte de la liberté familiale, versubtil…

John Brown dit: à

Il a l’air drôle ce livre de Clément Rosset, en effet, ML.
Vous pourriez nous copier un extrait de votre critique, JB ! (rédigé par Jacques Barozzi)

Ah! vous étiez à Carnot en 1971 ? Je ne vous dis pas dans quelle situation nous aurions aisément pu nous retrouver, vous et moi ! Je serais arrivé de Saint-Raphaël pour vous manger tout cru, mon enfant! On aurait fait connaissance.
A propos, à Bristol, j’ai bien souvent été tenté de manger toutes crues quelques unes des ravissantes que j’examinais sous toutes les coutures, ou presque, en compagnie d’un jeune et brillant professionnel descendu de l’ERAC voisine. J’étais à l’époque un émule enthousiaste de l’ami Gilbert, dit « Le Pape », qui officiait à Bristol et qui était notre mentor, notre maître à penser à tous. J’avais atteint un âge, sinon canonique, du moins supposé me mettre à l’abri des emportements de la passion. Il n’en était pas de même de mon jeune assesseur, que je voyais se décomposer à vue d’oeil au long de la journée. Il faut dire que les jeunes personnes dont nous étions chargés d’examiner les mérites (et Dieu sait s’ils étaient grands!), sous prétexte d’expressivité, choisissaient presque toutes d’interpréter des scènes de supplication pathétique qu’elles jouaient au ras de la rampe, c’est-à-dire du bureau derrière lequel nous trônions, censément impavides, le nez au-dessus d’appas (fin juin, tu parles si elles les mettaient en valeur!) à damner un saint. C’est vous dire si je suis d’accord pour laisser partir en retraite un peu plus tôt que les autres les gens qui ont exercé des professions à risques. Curieusement,au moment d’évaluer, mon acolyte était beaucoup plus sévère que moi. Une indulgence tendrement paternelle devait m’égarer.

J’ai trouvé séduisant et profond ce livre récent de Clément Rosset. Comme je n’en ai lu aucune critique, j’ai écrit la mienne, histoire de prolonger le plaisir. La voici :

Que faire, quand on est attaché sur un lit d’hôpital, dans une unité de soins intensifs, « entouré de tubes, de tuyaux, de goutte-à-goutte », tandis que médecins et infirmières s’affairent pour tenter de vous sauver la mise ? Eh bien, délirer. La force du délire est capable de transformer ce qui, autrement, serait une épreuve des plus pénibles en une série de passionnantes aventures.

C’est l’expérience qu’a faite Clément Rosset lorsque, après avoir failli se noyer dans une crique de Majorque, il a été soigné dans un hôpital de l’île. Pendant une quinzaine de jours, immobilisé sur son lit dans un état de semi-coma, il a plongé dans une succession d’hallucinations, dont la bizarrerie l’a suffisamment fasciné pour qu’il nous en raconte ici quelques unes.

Rares sont les moments de lucidité où il comprend qu’il se trouve sur un lit d’hôpital. Le reste du temps, il se retrouve protagoniste d’un « théâtre d’aventures et de mésaventures extravagantes  » dont les autres personnages, on le devine aisément, sont en partie inspirés par les médecins et les infirmières. Sa conscience travaille à transfigurer les éléments du réel qui l’environne ( le cadre de sa chambre, le personnel soignant, des patients, des visiteurs..) pour les intégrer à d’étranges histoires partiellement nourries de souvenirs remodelés, réassemblés, réorganisés selon la logique du rêve et scandées par le retour d’obsessions liées à son état ( les liens qui le maintiennent attaché à son lit, la soif lancinante…).

Ces aventures du délire sont finalement plus drôles qu’angoissantes, comme si la conscience, travaillant à construire une interprétation plausible d’une réalité qui se dérobe, s’efforçait, non seulement de leur conférer une cohérence, mais aussi de leur trouver une issue généralement rassurante ou qui laisse tout au moins en suspens l’imminente catastrophe. L’aventurier malgré lui de ces improbables équipées la frôle sans cesse mais ne succombe jamais. Ce qui touche, à la lecture de la relation de ces délires, c’est cet acharnement de la conscience à trouver coûte que coûte du sens dans des situations dont le sens, en partie, se dérobe, et à leur ménager une issue qui ne soit pas inacceptable. En dépit de leur caractère fantastique, ces scénarios successifs sont autant d’hypothèses de travail, de schèmes herméneutiques permettant de garder une prise sur un réel présent/absent. Dès lors, on ne peut manquer d’être impressionné par la force, l’énergie, le dynamisme de l’activité psychique, intensément mobilisée, stimulée par la nécessité de tenter de surmonter une situation de désarroi et de stress extrêmes, dans un corps paralysé, branché, manipulé. Comme si l’enjeu, pour ce corps impuissant et soumis, était de rester au moins maître du sens. Comme si c’était là l’essentiel.

Ainsi, par le biais de la relation d’une expérience-limite, Clément Rosset nous conduit à réfléchir à ce qu’est le rôle probablement essentiel de la conscience à l’état « normal » : donner de la cohérence et du sens à l’expérience vécue, mais une cohérence et un sens compatibles avec le vouloir-vivre. Phénomène encore bien mal connu, à la vérité, que cette conscience, en laquelle nous voyons le privilège de la créature humaine et le signe de sa supériorité sur les autres êtres vivants, alors qu’elle n’est peut-être qu’un de nos modes d’adaptation à notre environnement, ni plus ni moins « machinal » que nos autres sens, ou que la respiration, ou que la bipédie, ni plus ni moins organique que le système cardio-vasculaire ou que le système digestif, et asservie à la même fonction qu’eux : maintenir la vie. Son altération par quelque accident physiologique ne fait que dévoiler plus nettement cette fonction.

Maintenir la vie en maintenant coûte que coûte le contact avec le « réel », quitte à le reconstruire avec les moyens du bord, en remédiant tant bien que mal aux avaries d’un navire qui fait eau : c’est donc à quoi travaille, au fond, cette conscience altérée, affolée, dont les hallucinations semblent prendre le relais des interprétations de la conscience à l’état normal… Mais qu’est-ce au juste qu’une conscience normale ? Qu’est-ce qui m’assure que la conscience de mon voisin soit plus ou moins « normale » que la mienne ? Une distance infime sépare sans doute cette conscience « normale » d’une conscience « délirante ». Délicate question de réglage, à l’instar de celui de la hauteur du lit d’hôpital :  » deux centimètres trop haut tu meurs ; deux centimètres plus bas tu es guéri  » …

On pourrait dire, sans doute, que ce flot d’images, de souvenirs, de mots, affluant à la conscience à la manière du sang qui s’écoule d’une blessure, témoigne surtout de la gravité d’un traumatisme autant psychique que physique, mais cette comparaison ne rendrait pas compte de la puissance organisatrice et productrice de sens de cette conscience fabulante, très proche, dans son mode de fonctionnement, de l’imagination romancière.

Bien sûr, ces hallucinations nous renseignent aussi sur l’homme qui les a inventées car ce serait une erreur de croire qu’il les a simplement subies. Dans son combat pour la survie, sa conscience bricole fiévreusement du sens en puisant à tout va dans la boîte à outils de la mémoire. Elle bat le rappel émouvant des lieux du monde où il a vécu, de ce qu’il a fait de sa vie, de ses centres d’intérêt, de ses préférences en littérature, en musique… Partout affleurent le tempérament, l’humour, le sens de l’amitié de cet homme pour qui les mots auront puissamment compté : en témoignent ces aventures imaginaires, où les mots jouent un rôle essentiel — pas seulement, bien sûr , parce que l’outil du langage permet au narrateur de les réorganiser en les racontant –, mais parce que le rêveur, dans le temps même où il les a rêvées, s’est manifestement abandonné au plaisir de faire parler ses compagnons de rêve et de parler avec eux, et , surtout , à l’ivresse de nommer : donner du sens, pour l’animal doué de langage, en proie à ses visions, c’est d’abord mettre des noms sur ce qu’il voit.

 » Lorsqu’un homme aura ramené un fait de son imagination à un fait de son entendement, je prévois que tous les hommes établiront enfin leur vie sur cette base  » ( Thoreau, Walden )

L’imagination, alliée de l’entendement dans sa quête de vérité ? N’est-ce point une autre des leçons de ce petit livre de Clément Rosset ?

Clément Rosset , Récit d’un noyé ( Les Editions de Minuit )

D. dit: à

Vous aurez remarqué que je me suis catégoriquement refusé de rentrer dans le débat Israël/Monde arabe savamment alimenté par qui vous savez, même si ma préférence est pour le monde arabe.

D. dit: à

Ceux qui n’ont que des rudiments de français diront même « je va faire la muure » ce qui peut interpeller.

tranxodyl dit: à

mais arrêtez un peu, D, de faire Votre cinéma !
vous ne connaissez même pas votre rôle !

kicking dit: à

Hume au café philo fait-il l’effet d’un psylo ?

tranxodyl dit: à

« Comme quoi le bac…n’est qu’un passage »
d’o es masques des »rites de passage » la mort étant aussi un passage
http://libertaire.pagesperso-
Question : Qu’est-ce que, pour toi, « l’anthropologie politique »? Comment te situes-tu dans ta démarche ethnologique actuelle (notamment par rapport au structuralisme)?

Jacques Barozzi dit: à

Comme dirait l’autre : bon papier, JB, et qui aurait pu figurer dans la Quinzaine littéraire !?

DHH dit: à

Daaphnée dit: 19 juin 2013 à 19 h 32 min
« Ah, cette Judith ! On ne sait quel échec elle soigne, mais ce doit être quelque chose. »

Daphnée ,vous m’amusez !
Je suis une femme banale et plutôt équilibrée ; ce que vous lisez de moi sur ce blog ne dit rien d’autre et ne révèle pas grand chose de ma psyché.
Aussi je me demande comment à partir de là vous pouvez fantasmer au point de me prêter cette personnalité, si tourmentée, jalouse, malade d’insatisfaction et déchirée par des échecs mal digérés, telle qu’elle se dégage du portrait que vous brossez de moi de post en post.
Vous tomberiez de haut si vous me rencontriez et confrontiez la bobonne simple joviale et nature qui serait en face de vous avec l’image qu’a forgée votre imagination

D. dit: à

Faisons silence à présent.
Tranxodyl va nous enseigner la sagesse.
Nous vous écoutons.

Jacques Barozzi dit: à

« Aussi je me demande comment à partir de là vous pouvez fantasmer au point de me prêter cette personnalité, si tourmentée, jalouse, malade d’insatisfaction et déchirée par des échecs mal digérés, telle qu’elle se dégage du portrait que vous brossez de moi de post en post. » (Judith)

« la puissance organisatrice et productrice de sens de cette conscience fabulante, très proche, dans son mode de fonctionnement, de l’imagination romancière. » (JB)

En d’autres termes, Judith, Daaphnée se fait tout un roman !

Jacques Barozzi dit: à

Et D. plusieurs tomes d’autofiction !!!

Sergio dit: à

D. dit: 19 juin 2013 à 21 h 12 min
ma préférence est pour le monde arabe

Oui enfin faut voir comment y sont sapés sur ma Yam ça voltigerait de partout pire que Thomas Edward…

La mauvaise langue dit: à

L’interprétation du bouquin de Clément Rosset par JB me semble fort sujette à caution, peu adaptée à sa pensée. Le « vouloir-vivre » est en effet la critique de Nietzsche à propos de Schopenhauer. Il n’y a pas de vouloir vivre, nous dit Nietzsche, repris par Clément Rosset. Le grand penseur de la conscience, c’est tout de même Husserl.

John Brown dit: à

L’interprétation du bouquin de Clément Rosset par JB me semble fort sujette à caution, peu adaptée à sa pensée. (rédigé par LML)

Peut-être. Cependant ce livre est un peu à part dans sa production. Il s’agit du récit d’une expérience vécue, qui est aussi une expérience-limite. Lui-même n’en propose aucune interprétation. Je n’ai pas cherché à mettre son récit en rapport avec ses positions philosophiques. J’ai dit les réflexions que ma lecture m’a inspirées, c’est tout.

abdelkader dit: à

La mauvaise langue dit: 19 juin 2013 à 14 h 43 min
Ah, vous étiez à Carnot, Baroz ! Ça m’étonne pas. C’est là que nous envoyons nos élèves les plus mauvais…

La mauvaise langue dit: 19 juin 2013 à 14 h 45 min
..les maghrebins (l’enculeur de l’élu de Carnot)
Non, pas spécialement. Mais les maghrébins ne peuvent même pas aller là…
Même les élèves maghrébins les plus mauvais ne peuvent aller dans un lycée lavabo… Dixit le maitre de classe de 5eme dont les élèves sont en majorité des maghrébins… ils vont ou donc ? c’est tout simplement scandaleux, qu’un connard pareil puisse enseigner a vos enfants ! après, faut s’étonner de rien…mais continuez mon gros nounou…vous alimentez votre dossier, pour ainsi dire…

La mauvaise langue dit: à

Moi qui ai été un brillant élève du secondaire, je dirai qu’il n’apporte pas les satisfactions intellectuelles et l’excitation des découvertes du supérieur, tant en sciences qu’en littérature et sciences humaines, puisque j’ai pu faire les deux types d’étude. Mes profs du secondaire étaient tous de brillants profs mais aucun ne m’a marqué comme certains profs du supérieur, tel Claude Blum dont il m’arrive de citer le nom ici de temps en temps, un prof au cours desquels on allait comme on va à la messe. C’était des cours vraiment passionnant sur Montaigne, la mort et la folie du moyen-âge jusqu’à la Renaissance à la manière de l’archéologie du savoir de Foucault. On n’apprenait pas seulement à lire Montaigne, on n’apprenait pas seulement la méthode de Foucault, on n’apprenait pas seulement à comprendre dans les textes comment les figures de la folie et de la mort y échangent leur rôle, on comprenait combien le monde imaginaire qui fonde les représentation collective et les allants de soi, les évidences dans lesquelles nous baignons sans même nous en rendre compte, ont été en réalité inventées par les écrivains dans des textes datables et repérables qui changent les choses, qui en réalité bouleversement le monde mental de nos représentation qui font nos vies dans ce qu’elles peuvent même avoir de plus intime, et qui fait que nous sommes des êtres éminemment historiques jusque dans notre conscience la plus secrète, dans notre façon de sentir et de penser. Aucun cours du secondaire ne peut aller jusque là, ils nous éveillent à la complexité du monde, c’est déjà pas mal. Mais c’est en khâgne que j’ai eu la chance d’avoir un prof de philo qui avait une méthode un peu comme Alain qui nous a appris à penser, les grands penseurs qu’on étudiait forcément ne nous servant qu’à conforter notre pensée, sans lesquels il n’y a guère de pensée possible possible d’ailleurs, contrairement à ce que pensent les naïfs de ce blog qui n’ont pas eu la chance de suivre les cours de ce genre de prof, un prof de philo qui était par ailleurs psychanalyste comme Pontalis ; c’était une sorte d’Alain et de Pontalis à la fois, un prof qui avait fait la rue d’Ulm mais très modeste en même temps. Et c’était un enseignement vraiment fondamental. C’était un enseignement à la fois très ouvert, très libre et très pédagogique. Nous n’avions pas vraiment conscience à l’époque du privilège qui était le nôtre à Chaptal en khâgne, mais c’était un enseignement de très grande valeur. Et on avait bien conscience en revanche que penser s’apprend et s’apprend dans la douleur…

La mauvaise langue dit: à

Clément Rosset part d’une expérience vécue mais il la pense philosophiquement. Or, il est douteux qu’il la pense à la manière de Schopenhauer avec son vouloir-vivre. Dans ce qu’il en dit, il y a tous les débats entre Nietzsche et Schopenhauer, il y a aussi forcément tout ce que les penseurs ont dit au fil des siècles de la conscience, de Platon à Husserl. Clément Rosset propose sa version philosophique de la conscience. Il eût été intéressant de se pencher plus en profondeur sur cette différence en la mettant en perspective.

u. dit: à

« L’interprétation du bouquin de Clément Rosset par JB me semble fort sujette à caution » (ML)

On s’en fout, Mauvaise Langue, ce n’est pas une notice de prof.

Le post de Brown est très bien, la raison manifeste en est qu’il ne part pas d’une lecture livresque, mais de sa propre expérience.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…quand on a besoin de trop apprendre,…pour vivre,…le niveau est tout de même,…dans l’équivoque de payer les enseignants très cher pour en retour obtenir une situation de cancre académique en retour pour les bourses verser,…

…ce qui donne un niveau du moisi international des études-privées pour fils à papa aux dons cachés à exploiter,…
…autant, escroquer les génies,…comme ouvriers de vandales en manque de faire valoir,…

…qu’est ce qu’il dit,…il revoit  » Flagada Jones avec Picsous et ses canards à l’orange Disney Club,…
…tout le monde est content de ce qu’il est réduit à être,…c’est bien sûr,…ou est le jambon,…etc,…Ah,…Ah,…

La mauvaise langue dit: à

Il ne s’agit pas de notice de prof ou pas. Il s’agit de problèmes philosophiques.

polder dit: à

Ce qu’on peut se dire en lisant le compte rendu de certaines « brillantes » formations scientifiques et littéraires, secondaires et supérieures : « tout ça pour ça! »

abdelkader dit: à

oui mais la lecture livresque, c’est tout ce qu’il a…ca, et Attali aussi…oui je sais c’est pas grand chose…

La mauvaise langue dit: à

Ceux qui s’en prennent toujours aux intellectuels sous les prétextes les plus variés, tous en général plus déments les uns que les autres, devraient bien méditer les propos de David Rousset quand il explique que le parti nazi est né de l’effondrement de la classe moyenne allemande sous les coups de boutoir de la crise, et de la vengeance, due au ressentiment de la classe moyenne, exercée en retour contre les intellectuels.

Polder se demande à quoi ça sert d’être bien formé. Ça sert à résister à la barbarie, ça sert à comprendre ce qui se passe, ça sert à analyser le réel, ça sert à rester lucide aux époques sombres, ça sert à gader son humanité quand on vit parmi un monde qui n’a plus de repère et où le pire peut vous tomber dessus sans crier gare. En temps de paix, ça sert aussi à être heureux parce que rien ne remplace les livres.

abdelkader dit: à

mais je me tue a vte dire que tu n’as aucune humanite, connard! t’es rien du tout…t’es quelqu’un qui simplement ne vit pas…au pire un zombie…au mieux un abces au rectum de l’humanite…
rien ne remplace les livres…tain, mais il est con…mais qu’est-ce qu’il est con…je regarde le Japan mener 2 a zero contre l’Italie e

abdelkader dit: à

je continue donc, je regarde le Japan mener 2 a zero contre l’Italie et ca vaut tous les livres d’Attali…

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…des livres comme des domestiques,…le bible à la langue moisie des victimes – persécuteurs de la conjuration à la horde à l’Etat,…etc,…Ah,…Ah,…
…Picsous,…un sucre,…pour tes héritiers à l’assurance-vie-pension en croix de feux et diversions à poils de chameaux des redingotes vertes d’Ô à plumes de paon,…etc,…
…Flagada – Picasso,…de l’abondance,…morale du mérite,…du livre,…en glacis,…etc,…Ah,…Ah,…

renato dit: à

On observera que LML se reserve la lecture du livre Clément Rosset pour un prochain voyage en train… mais enfin, peu importe…

renato dit: à

« … être bien formé. Ça sert à résister à la barbarie… », etc.

Pour LML c’est pas gagné.

Bloom dit: à

Je viens de recevoir la lettre sympathique d’une secrétaire parlementaire qui n’a pas ménagé ses effets pour excuser son patron. Il y est question de « délicate attention », de me faire « son interprète » pour excuser son absence…Bref, une lettre qui trahit des lettres. Ce petit côté vieille France (il s’agit d’un député de province reculée) change agréablement du techno-jargon qui étrangle le Kèdorsai.

La mauvaise langue dit: à

Je viens de jeter un coup d’œil au bouquin de Clément Rosset, Récit d’un noyé. Il ne s’agit absolument pas d’une réflexion sur la conscience !

Clément Rosset y raconte ses états de conscience ou plutôt d’inconscience. Ses récits font plutôt penser à du Henri Michaux. Ça fait penser à son Voyage en grande Garabagne ou ses récits sous l’emprise d’une drogue.

Ce sont des récits loufoques, en rapport plus ou moins avec son inconscient, ses fantasmes de persécution, sa culture qui se trouve métamorphosée avec une scène étonnante chez Cicéron notamment, trop tôt interrompue, etc.

C’est JB qui interprète abusivement un vouloir-vivre là-dedans qui n’existe pas dans le texte.

tranxodyl dit: à

, un prof au cours desquels on allait comme on va à la messe. mauvaise langue
aller à la messe n’est pas une de mes pratiques , et je ne peux que me laisser aller à imaginer à quoi pensent des hommes, des femmes et des enfants particuliers , des messes au cours desquelles on peut aussi bien rêver que dormir
ce prof aux cours duquel a été pour vous un éveilleur quelle chance vous avez eue !
ce n’est pas une raison pour oublier que vous écrivez sur un blog, en français et que vous dites y écrire comme pédagogue en lettres pour jeunes personnes ,

tranxodyl dit: à

ce prof au long cours mauvaise langue dont les cours vous ont laissé un souvenir enchanté ne vous surveille pas sur internet pour savoir si vous honorez sa mémoire en orwellien pour DamicHuH comme clopine qui se sent frétiller de la mémoire de ces temps révolus

tranxodyl dit: à

non mins intéressante que la découverte de la cit Maya, ne réapparition !
« En 1966,* le discoglosse d’Israël (Discoglossus nigriventer) a été le premier amphibien classé dans la catégorie « espèce éteinte » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
‘année de naissance de la quinzaine!
donc 47 ans là aussi!

JC dit: à

Rien ne remplace le vivant, les vivants, dans la vie, pas même les livres qui ne sont que paroles gelées de gens morts.

Evidemment, si le vivant que vous côtoyez s’avère mort, inutile, imbécile, rien ne remplacera l’amour et l’amitié, la droiture et l’enseignement de votre sage de papier.

tranxodyl dit: à

We feared something: war, economic collapse, totalitarianism. But ennui is worse. »

The letters, to be published by Chatto & Windus on 4 July in a 680-page volume – Isaiah Berlin: Building – Letters 1960-1975

Jacques II de Chabannes de La Palice dit: à

JC dit: 20 juin 2013 à 7 h 05 min
Rien ne remplace le vivant

JC dit: à

Ah ! Monsieur de la Palice ! Plus intelligent, vous seriez moins sot …

polder dit: à

Apprendre à penser…
Certes, certes, puisque vous avez appris à penser, LML, vous pourriez, si le coeur vous en dit, penser ce hiatus…
(Digression : U. (bonjour U.) n’aime pas cette façon transitive d’employer le verbe penser – penser ceci, penser cela -, il voit ça, je crois, comme un tic de langage contemporain mais n’est-ce pas une expression bien pratique, et par quoi la remplacer!)
… penser ce hiatus, donc, entre formation universitaire très poussée, sophistiquée et certains comportements dans la vraie vie…
(en somme, dans « tout ça pour ça! » entre « tout ça » et « ça »!!)
Je me permets d’illustrer ce hiatus en prenant comme exemple (non, pas Martin Heidegger!) mais vous, LML ! Ben oui, c’est bien commode, vous venez de détailler votre formation (avec une certaine fierté, ce qui est fort humain ! rien à redire!) et pendant des années vous nous avez livré votre vie, en direct et en flashbacks!
Alors ma question est celle-ci : avez-vous pensé ce hiatus entre cette formation brillante et cette décision ahurissante, au jour le jour, de vous livrer en pâture des années durant sur internet ?

JC dit: à

Polder,
Loin de moi l’idée de répondre à la place du questionné LML. Juste une remarque de ma part, si vous le permettez, à propos de votre interrogation.

Ce hiatus que vous constatez entre « formation supérieure brillante » et « comportements dans la vraie vie », il est clairement français, ce gap ! Pour le voyageur, le professionnel qui circule, il est cocasse de recenser sur notre territoire le nombre élevé de connards surdiplômés (j’en fais partie), bon à rien par ailleurs, mais qui restent barricadés derrière leur réseau, leur diplôme.

Ce respect national pour le papier pelure est très étonnant ! Inexplicable… Chez nous, on se bat jeune quelques années pour décrocher le/les diplôme(s)… et puis, roue libre, on ne branle plus rien, on se parraine, on se commute, on se réseaute entre nous ! je te protège, tu me protèges…les Grands Corps régaliens, la monarchie qui perdure : la France n’est pas un pays républicain, c’est un pays de monarchie élitiste… »fourbe »

Bref, il faudrait écrire un ouvrage de référence, dans le style JB : « Le Goût françois du Parchemin » …. suivi, hélas, du « Le Dégoût françois du Pragmatisme dans la réalité » !

Jacques II de Chabannes de La Palice dit: à

JC dit: 20 juin 2013 à 8 h 03 min
Ah ! Monsieur de la Palice ! Plus intelligent, vous seriez moins sot …

Jamais autant sot que vous l’êtes … Pour l’intelligence vous repasserez quand vous en aurez une once.. .

JC dit: à

Cher Monsieur de la Palice, le fait que je sois plus sot que vous, ne vous rend pas plus intelligent pour autant … hélas !
Bien à vous !

Jacques II de Chabannes de La Palice dit: à

Je constate jc que vous avez un problème avec l’intelligence, ce qui laisse planer le doute que vous n’êtes point intelligent.

tranxodyl dit: à

his knighthood should be for « services to conversation ». et ennui
apprendre à distinguer les deux symptomes erdéliens majeurs des erdéiens
-heaume page
-holmes page
ce n’est pas le travail d’augusta . mais il faut s’accrocher au bast®ingage avant de gloser sur l’âge du capitaine aux longs cours

Phil dit: à

Bloom, « la vieille France »..pour combien de temps encore selon vous ?

tranxodyl dit: à

En 1893 le titre de capitaine au long cours fut remplacé par le titre de « capitaine de Marine Marchande ». Mais devant les protestations des intéressés, le titre de Capitaine au long cours fut rétabli trois ans plus tard.
Les titulaires du diplôme d’élève de la Marine Marchande étaient exemptés des deux années de service militaire. Le but recherché fut atteint, les candidat affluèrent, de 1890 à 1905, le nombre de brevets délivrés passa de 37 à 220. Il apparut que l’on était allé trop loin, et que l’ouverture des écoles d’hydrographie à des jeunes ne présentant pas encore de garanties d’aptitude professionnelles présentait de sérieux inconvénients.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Long_cours

JC dit: à

Vous avez raison, Monsieur de la Palice, il faut être intelligent pour apprécier l’intelligence …

that's true dit: à

… parce que rien ne remplace les livres
La mauvaise langue : 20 juin 2013 à 0 h 20 min

Abdel ne peut que souscrire à cette assertion.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…Dieu,…et son intelligence,…pour nous remettre au fumier du niveau des vaches sur la cour des miracles,…etc,…Ah,…Ah,…

JC dit: à

LOUXOR : CHOUETTE ! C’EST LE PRINTEMPS !
(Libé.fr)
« Dimanche, le président égyptien, Mohamed Morsi, a procédé à la nomination d’Abdel al-Khayat, membre éminent de la Gamaa al-Islamiya, à la tête du gouvernorat de Louxor (sud).

Cette annonce a provoqué la stupeur, car c’est dans cette province que, le 17 novembre 1997, sur le site archéologique de Deir-el-Bahari, 62 personnes dont 58 touristes étrangers, avaient été assassinés par ce groupe islamiste.

La Gamaa al-Islamiya avait auparavant été impliquée dans l’assassinat du président Anouar el-Sadate en 1981. A la suite de cet événement, Abdel al-Khayat avait été condamné à un an de prison. Depuis, le mouvement a officiellement renoncé au terrorisme. »

Le Tourisme nuit à l’islamisation voulue par les Frérots, alors… lentement, mais surement…. on le tue en Egypte.

John Brown dit: à

« Je viens de jeter un coup d’œil au bouquin de Clément Rosset, Récit d’un noyé. Il ne s’agit absolument pas d’une réflexion sur la conscience !

Clément Rosset y raconte ses états de conscience ou plutôt d’inconscience » (rédigé par LML)

Ai-je jamais prétendu le contraire ? J’ai même insisté sur le fait que Rosset ne propose aucune interprétation philosophique de son expérience. Ce n’est pas à moi (ce serait bien niaisement présomptueux) de dire à sa place ce qu’il en pense et ce n’est pas ce que je fais. Je me borne à développer une réflexion personnelle à partir de ce que j’ai lu. Cette réflexion vaut ce qu’elle vaut mais elle n’est pas une interprétation (de type universitaire, pour simplifier) de la pensée de Clément Rosset. La critique de LML m’amuse d’autant plus qu’il fait la même chose que moi : qu’est-ce qui l’autorise à rapprocher le récit de Clément Rosset de textes bien connus de Michaux ? Rien, sinon le bon plaisir de sa propre réflexion. Je pourrais lui objecter qu’il y a une profonde différence de nature (tant au plan du contenu que de la forme) entre les textes de Michaux auxquels il pense et le texte de Rosset mais je n’en vois pas l’intérêt. Ce qu’il dit du texte de Rosset n’est pas moins une interprétation que ce que j’en dis et cette interprétation n’est pas moins « infidèle ».

u. dit: à

JC dit: 20 juin 2013 à 8 h 38 min

Tableau accablant et juste, JC.
Mais vous oubliez quand même de souligner que notre gauche citoyenne se bat contre ce système et que, dans sa vie professionnelle et quotidienne, elle complètement exempte de ce corporatisme et de ce clientélisme.
En effet, le clientélisme est une pratique pré-démocratique et le corporatisme a été un pilier du fascisme.
Par conséquent, ces comportements, contraires à sa philosophie, ne sauraient la concerner.

(J’ai bon? J’ai bon?)

Clopine Trouillefou dit: à

Dites, Bloom, comment fait-on pour entrer au « quai d’Orsay » ? Je n’en ai absolument aucune idée… Merci d’avance de votre témoignage.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…J.C.,…8 h 38 mn,…la médecine,…les  » spires collabo’s « ,…à la horde de l’Etat,…

…Machiavel,…le retour en force,…des Princes et consorts,…etc,…
…le disque du niveau humain des strates aux parfums,…tout çà,…pour çà,…

…et il n’y a rien a voir,…Archibald,…
…franchement,…comment aujourd’hui,…imaginer,…une guerre de cent-ans,……………du dégrossissage à alouettes,…sans plus,…ou du dégrossissage du peuple tout corps confondus,…

…faire son Jeanne d’Arc,…pour l’oseille à enfariné la population,…pourtant la peste était déjà inventée,…et coulait de source sûre,…de mes Princes à Machiavel,…
…touche pas à mon pétrole avec ton air Vert-Bio des grosses-légumes,…
…les ritournelles pour la crème au pouvoir,…les fléaux de Dieu,…etc,…Ah,…Ah,…jamais content le cul au repos,…etc,…

u. dit: à

« Mohamed Morsi, a procédé à la nomination d’Abdel al-Khayat, membre éminent de la Gamaa al-Islamiya, à la tête du gouvernorat de Louxor » (JC)

Il n’y a pas trop lieu de s’inquiéter car les Frères ne sont pas opposés à l’enrichissement.
Il sera seulement demandé aux groupes de touristes d’être vêtus de manière convenable et de ne pas trop s’attarder dans les sites pré-islamiques qui ne présentent, dans le destin de l’Egypte, qu’un intérêt secondaire.

u. dit: à

Question: « Dites, Bloom, comment fait-on pour entrer au « quai d’Orsay » ? Je n’en ai absolument aucune idée… »

Réponse: « Chez nous, on se bat jeune quelques années pour décrocher le/les diplôme(s)… et puis, roue libre, on ne branle plus rien, on se parraine, on se commute, on se réseaute entre nous ! je te protège, tu me protèges… »

JC dit: à

U. merci pour votre entregent, diplomatique, entre l’armoire normande et le scooter méridional ! Avec un peu de chance, on va arriver à la paix des graves, façon Russie/USA …

JC dit: à

« En effet, le clientélisme est une pratique pré-démocratique et le corporatisme a été un pilier du fascisme. Par conséquent, ces comportements, contraires à sa philosophie, ne sauraient la concerner. »
(J’ai bon? J’ai bon?)

(Mais oui ! mais oui ! Forcément…)

TKT dit: à

Albablues, sans la grande-bourgeoisie et quelques intellectuels de haut niveau, Herr Hitler n’aurait pas eu cette carrière. Ce sont aussi des femmes qui furent derrière sa montée au pouvoir, entre autres, Elsa Bruckmann née princesse Cantacuzene, épouse d’Hugo Bruckmann, le grand éditeur, la baronne Birgitt von Laffert, les Wagnerweibern, ces Dames firent son éducation mondaine* et organisèrent des dîners ou le futur Führer fit connaissance des nantis et des beaux-esprits. Parmi les dignitaires nazis, on voit aussi un nombre non négligeable d’Akademiker, de bonnes familles ou pas. La génération des pourris qui organisèrent l’holocauste du Kaiser en Namibie, sont aussi les pères des futurs Nazis, Goehring entre autre. Goebbels, docteur en Lettres, était le fils d’un compositeur de musique. Sans oublier les Fabrikanten de la Ruhr. Bref, l’idée que le nazisme soit né dans les milieux les plus prolétaires est une information voulue par les nantis allemands, qui en 1945, se présentèrent comme des anti-nazis. Quand vous écrivez que le manque de formation intellectuelle ouvre la porte au pire, c’est une position qui ne joue pas. Pas plus chez les nazis, que dans les autres états fascistes. Quant au peuple, quand il crève de faim, il croit les leaders qui promettent un changement radical.
Ou pensez vous que le FN tiendrait ses promesses ?
PS: Mao Dze-Dong, études de Lettres, fils issu d’une famille de propriétaires terriens. Castro, famille de grands planteurs etc…
Il y a des dictionnaires des criminels nazis actifs, mais aucune liste des criminels de l’Économie, je parle entre autres de ceux qui avaient un KZ tender to leurs usines. Les Wirtschaftskriminellen firent dans la moyenne 3 ou 4 ans de « denaziefierung » et rentrèrent dans leurs belles villas. Les moins chanceux, ceux de la zone russe, s’exilèrent entre Starnbergersee et la Elbechaussee. Les riches collabos Fabrikanten, dans les autres pays, en France par exemple s’en tirèrent pas mal non plus.
* Il apprit à devenir salonsfähig, à s’habiller, à parler, à tenir ses couverts correctement etc…
PS: Vos études supérieures, ne vous empêchent pas non plus d’être arabophobe, islamopgobe, homophobe et misanthrope.

Albabouse, prosit !
Cognac mit Afrikola ?

DHH dit: à

@ clopine
si on veut entrer dans la diplomatie ,il est une filiere classique,simple et plus accessible que l’idée qu’on s’en fait.
il suffit d’entrer à l’Ena, de sortir dans les deux premiers tiers de la promotion donc assez bien classé pour opter pour le quai d’orsay à l’amphi garnison.
si on a fait ce choix on est a peu pres assuré d’etre ambassadeur vingt ans plus tard .
On peut aussi entrer dans la carriere par le concours dit d’orient si on pratique une langue orientale
mais dans une ambassade on peut etre aussi conseiller commercial ou financier,egalement à partir de l’ENA ou par promotion interne pour des contractuels entrés à un niveau inferieur.
Et on peut Ëtre aussi comme BLOOM semble -t-il conseiller culturel,poste pour lequel il n’y a pas de concours d’entrée propre ni de filiere d’acces unique ,mais dont les titulaires sont choisis parmi ceux qui y postulent en fonction des qualifications que revelent leurs diplomes et la nature des postes precedemment occupés .
De sorte qu’ en fait ils echoient le plus souvent à des universitaires assez chevronnés

JC dit: à

Judith, vous oubliez une filière dite « des conseillers services extérieurs » …

DHH dit: à

@JC
ce n’est pas un oubli mais une ignorance effectivement j’ai dit seulement ce que je savais et vous pourriez utilement completer l’information de clopine

Clopine Trouillefou dit: à

DHH, merci ! Conseilleriez-vous cette carrière à un jeune homme attiré par les relations internationales, le droit constitutionnel et… les voyages ? Et est-ce compatible avec l’ENS-cachan, qui a comme atout que les études qu’on y poursuit (et non qu’on « fait », enfin je dis ça je dis rien) sont rémunérées ?

A Prague (mais vous le savez sûrement mieux que moi), l’ambassade de France fait face au « mur John Lennon », lui-même abritant le jardin d’un restaurant où, dit-on, Beethoven vint trouver l’inspiration sous un noyer… Le charme de la Ville provient aussi de cet infini catapultage : comme si le temps, près de la Vlatva, jouait sans cesse au bilboquet. Même encore maintenant, où l’industrie du tourisme s’épanouit pleinement, on ressent l’histoire passer par toutes les rues ! Et ce n’est pas l’auteur de Praga magica qui me contredirait, je crois…

Finalement, ça me plaît bien l’idée d’un Clopinou attaché à quelques lieux comme ces ambassades : vous croyez qu’on y accepte les vieux parents en visite ?

TKT dit: à

Clopine, vous vous imaginez en mère d’ambassadeur ?

TKT dit: à

J’ai toujours parlé du snobisme de Mame Trouillfou, elle rêve de garden parties et de limousines. Faudra alors, Clopine, vous achetez un sac à main, un vrai, vos cabas en plastique, représenteraient mal la France et ses industries du luxe.

JC dit: à

Judith, vous me voyez conseiller une carrière de 007 …. à un jeune homme probablement élevé dans un univers sans la moindre perversité ?

Clopine Trouillefou dit: à

Je vous imagine bien, TKT, écrire sans faute d’orthographe (ah ! Ce « vous acheteZ » !!!) : vous voyez, je ne suis pas dépourvue de ce côté-là. Mais vous savez, j’essaie tout simplement de m’adapter, c’est tout, c’est ce que tous les parents font…. et ne suis jamais plus heureuse que lorsque Clopinou, avec un soupir, avoue que les arbres, les bêtes, et les légumes du potager, lui manquent tant qu’il a besoin de se « ressourcer »…

Clopine Trouillefou dit: à

jC, pourquoi est-ce une carrière de 007 ? … J’ai surtout dans la tête, moi, le verbiage de Monsieur de Norpois, si cruellement radiographié par Marcel qu’on y décernerait presque comme un regret….

Clopine Trouillefou dit: à

Et puis tant d’écrivains sont ou ont été, au civil, des ambassadeurs ! Il y aurait là une intéressante liste, de la même aune que celle des auteurs de M. Nadeau, à dresser…

TKT dit: à

Clopine Trouillefou, merci pour avoir fait la remarque sur ma faute d’orthographe. J’aurais dû écrire « il faudra que vous vous achetiez ». Nous sommes en 2013, les gens de La Carrière ne sont plus ceux qui le furent avant WW1. Votre fils n’aura donc pas à jouer les aristocrates qui se savent se tenir dans le monde. Tout se démocratise, Clopine, même La Carrière ou Saint-Cyr.

SOS courges dit: à

c’est ce que tous les parents font….

tous les parents ne grillent pas leur gamin sur internet. mal barré, le clopinou.

Diplo-docu dit: à

je te protège, tu me protèges

une capote pour deux, ça fait cheap.

SOS enfants blouffés dit: à

un jeune homme probablement élevé dans un univers sans la moindre perversité ?

la bêtise à ce stade est une forme de perversité de la mère.

Menu ambassadeur dit: à

Chapon à la Saint-Jean, dinde à la Saint-Sylvestre.

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